13.07.2015 Views

cahier de recommandation environnementale - Le plan local d ...

cahier de recommandation environnementale - Le plan local d ...

cahier de recommandation environnementale - Le plan local d ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

URBANAMission Développement DurableCahier <strong>de</strong> <strong>recommandation</strong>s <strong>environnementale</strong>spour l’aménagement, la construction, la réhabilitationet la gestion du bâti et <strong>de</strong>s quartiers« Objectifs éco-quartiers »I) Contexte généralL’agglomération Nantaise connaît une très forte expansion démographique du fait <strong>de</strong> sonattractivité et <strong>de</strong> sa qualité <strong>de</strong> vie. Cette croissance montre la bonne santé <strong>de</strong>l’agglomération mais provoque <strong>de</strong>s tensions importantes sur les prix <strong>de</strong> l’immobilier. <strong>Le</strong>sfamilles aux revenus intermédiaires désireuses <strong>de</strong> se loger quittent la ville centre, sinon lapremière couronne, pour s’installer en <strong>de</strong>uxième couronne et au-<strong>de</strong>là. Cet étalementurbain génère un accroissement <strong>de</strong>s déplacements, une forte consommation d’espace, <strong>de</strong>sdisparités sociales, une augmentation <strong>de</strong> la consommation d’énergie et <strong>de</strong>s pollutions et<strong>de</strong>s surcoûts financiers importants pour les pouvoirs publics. Par ailleurs le manque <strong>de</strong>logements pourrait freiner, à terme, le développement économique <strong>de</strong> la métropole. C’estdans ce contexte que la communauté urbaine, Nantes Métropole, a adopté un programme<strong>local</strong> d’habitat l’engageant à livrer, dés 2005, 3900 logements par an, dont 1600 pour laville centre.<strong>Le</strong>s projets d’aménagements, <strong>de</strong> construction voire <strong>de</strong> réhabilitation sur la ville <strong>de</strong> Nantesrecherchent donc une gestion économe <strong>de</strong> l’espace –<strong>de</strong>nsification- et la multifonctionnalitéurbaine. <strong>Le</strong>s logements ainsi créés doivent être proposés à <strong>de</strong>s prixabordables pour tous, favorisant la mixité sociale. Mais ces habitats ne seront toutefoisattractifs que s’ils offrent un cadre <strong>de</strong> vie agréable, avec <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> proximité et uneaccessibilité facilitée. L’intégration <strong>environnementale</strong> <strong>de</strong> ces projets passe par une gestionintelligente <strong>de</strong>s ressources naturelles, qu’il s’agisse <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> l’énergie, <strong>de</strong>s espacesverts, du traitement <strong>de</strong>s déchets, <strong>de</strong> l’usage <strong>de</strong>s matériaux, etc. C’est non seulement unimpératif écologique mais c’est aussi la volonté <strong>de</strong> générer un raisonnement économiquecollectif différent à plus long terme ; un surinvestissement aujourd’hui est dans unecertaine mesure acceptable si les dépenses <strong>de</strong> fonctionnement et d’exploitation s’entrouvent réduites <strong>de</strong>main (maîtrise <strong>de</strong>s charges).2


L’élaboration d’une part du Projet d’Aménagement et <strong>de</strong> Développement Durable (PADD),dans le cadre <strong>de</strong> la révision du PLU, et d’autre part <strong>de</strong> la démarche d’Agenda 21 ont étéengagées par la ville simultanément et <strong>de</strong> façon articulée <strong>de</strong>puis 2004. Elles <strong>de</strong>ssinenttoutes <strong>de</strong>ux les gran<strong>de</strong>s orientations à suivre pour préparer l’avenir <strong>de</strong> la ville. Ellesdonnent du sens aux actions qui en découlent.Ce document « Objectifs éco-quartiers » est l’un <strong>de</strong>srésultats <strong>de</strong> cette articulation. Il propose un cadre <strong>de</strong>référence et pose les bases d’objectifs communsentre les services <strong>de</strong> la ville et les différents acteurs<strong>de</strong> l’aménagement urbain sur la dimension<strong>environnementale</strong> du développement durable.Il vise particulièrement les opérations urbaines sousmaîtrises d’ouvrage publique et à globalement unevocation incitatrice et <strong>de</strong> sensibilisation <strong>de</strong> tous lesacteurs qui font la ville à une meilleure prise encompte <strong>de</strong> l’environnement dans la conception et lagestion <strong>de</strong>s quartiers. Plutôt que la recherche <strong>de</strong>l’exemplarité à l’échelle d’un bâtiment voire d’un seulquartier, « Objectifs éco-quartiers » vise àsystématiser cette prise en compte pour touteopération urbaine. Ainsi le document fixe les gran<strong>de</strong>slignes permettant <strong>de</strong> mieux maîtriser les impactsenvironnementaux <strong>de</strong>s aménagements, constructionset réhabilitations.Cette mise en exergue <strong>de</strong>s enjeux environnementauxse fait bien ici dans l’esprit d’une approche équilibréeentre ces enjeux et ceux relatifs aux exigencessociales et économiques évoquées ci-<strong>de</strong>ssus.Eco-quartiers ?<strong>Le</strong>s quartiers « durables » (ouéco-quartiers) sont « <strong>de</strong>squartiers qui mettent en avantsimultanément la gestion <strong>de</strong>sressources et <strong>de</strong> l’espace, laqualité <strong>de</strong> vie et la participation<strong>de</strong>s habitants… »*. Outre lesobjectifs environnementauxdétaillés ci-après, les écoquartiersdoivent aussi répondreaux exigences <strong>de</strong> lutte contreles exclusions sociales et lesdiscriminations, <strong>de</strong> mixité <strong>de</strong>sfonctions urbaines et <strong>de</strong>limitation <strong>de</strong> l’étalement urbain,<strong>de</strong> valorisation du patrimoine ouencore <strong>de</strong> respect <strong>de</strong> la diversitéculturelle.* Définition proposée par C. Charlot-Valdieu etP.Outrequin, « HQE2R, Démarche pourintégrer le développement durable dans lesprojets d’aménagement et <strong>de</strong> renouvellementurbain », CSTB, 2004.Illustration : tendre vers <strong>de</strong>s éco-quartiersalliant gestion <strong>de</strong>s ressources et <strong>de</strong>l’espace, mixité sociale et fonctionnelle,qualité <strong>de</strong> vie et lutte contre l’étalementurbain.<strong>Le</strong> présent document est d’une portée large dans la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s thématiques<strong>environnementale</strong>s à intégrer : énergie, eau, déchets, espaces naturels et paysages,déplacements, qualité <strong>environnementale</strong> <strong>de</strong>s constructions, comportements <strong>de</strong>s acteursqu’ils soient professionnels ou habitants.Il doit permettre <strong>de</strong> faciliter, par la suite, la définition <strong>de</strong>s caractéristiques et enjeuxspécifiques pour chaque opération urbaine du territoire nantais et par là-même <strong>de</strong> pouvoirpréciser les objectifs <strong>de</strong> qualité <strong>environnementale</strong> assignés pour chacune d’entre elles.3


<strong>Le</strong>s <strong>recommandation</strong>s formulées dans ce document doivent s’entendre comme <strong>de</strong>vant êtreà l’esprit et suivies tout au long <strong>de</strong>s projets urbains, c’est à dire lors :- <strong>de</strong> la conception ou <strong>de</strong> la réhabilitation- <strong>de</strong> la mise en œuvre et <strong>de</strong> la (re) construction- <strong>de</strong> l’exploitation, du fonctionnement et <strong>de</strong> la gestionLa première partie précise <strong>de</strong> façon thématique les orientations que la ville souhaite voirdéclinées pour tendre vers <strong>de</strong>s éco-quartiers. Elles sont autant que possible brièvementillustrées par <strong>de</strong>s actions ou programmes en cours sur le territoire nantais. La secon<strong>de</strong>propose quelques éléments méthodologiques pour mettre en œuvre ces <strong>recommandation</strong>set évaluer leur réelle prise en compte.II) <strong>Le</strong>s grands objectifs par thèmesSept gran<strong>de</strong>s thématiques ont été i<strong>de</strong>ntifiées : 1) énergie, 2) eau, 3) déchets, 4) espacesnaturels et paysages, 5) déplacements, 6) qualité <strong>environnementale</strong> <strong>de</strong>s constructions et7) comportements <strong>de</strong>s acteurs. Ces thèmes sont volontairement perméables entre euxpuisqu’ils sont en interactions. Certains d’entre eux font l’objet <strong>de</strong> programmes spécifiquesdéveloppés à l’échelle <strong>de</strong> l’agglomération ou <strong>de</strong> la ville.<strong>Le</strong>s grands objectifs présentés ici sont bien entendu à moduler en fonction <strong>de</strong>s projets, <strong>de</strong>leurs impacts environnementaux, <strong>de</strong> leur <strong>local</strong>isation. Ils donnent la tonalité <strong>de</strong>s résultatsrecherchés. Ces 7 thèmes <strong>de</strong>vront systématiquement être considérés et hiérarchisés oupondérés au regard <strong>de</strong> chaque projet.1) EnergieSuivre et anticiper la réglementation thermique : conformément à laréglementation thermique 2005 (laRT2005), les constructions ne doiventpas dépasser <strong>de</strong>s objectifs chiffrés <strong>de</strong>Émissions par secteurconsommation maximale d’énergie,Agricultureexprimés en kWh/m2 (chauffage, eau1%chau<strong>de</strong> sanitaire, électricité). LaTransportsRési<strong>de</strong>ntielconception bioclimatique ou encore29%30%l’isolation par l’extérieur permettentd’y contribuer. <strong>Le</strong> surcoût constructif<strong>de</strong> la RT2005 ne <strong>de</strong>vrait pas dépasserles 5%.Diagramme : Plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s émissions<strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre <strong>de</strong> l’agglomérationnantaise provient <strong>de</strong>s bâtiments (rési<strong>de</strong>ntiel ettertiaire) .Source : Plan Climat, Explicit-NantesMétropole, 2006 Certaines réalisations<strong>de</strong> la ville et <strong>de</strong> Nantes Métropole,comme sur Malakoff Pré-Gauchet ouIndustrie19%EXPLICIT 2005Tertiaire21%4


sur l’Ile <strong>de</strong> Nantes se fixe <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> haute performance énergétique (-10% parrapport aux consommations <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> la RT en vigueur) ou <strong>de</strong> très hauteperformance énergétique (-20%).Privilégier le / les réseaux <strong>de</strong> chaleur : dans les zones à proximité du réseau <strong>de</strong>chaleur urbain, les possibilités <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment seront étudiées ; la réalisation <strong>de</strong> petitsréseaux <strong>de</strong> chaleur autonomes sera également considérée pour les opérations dont la<strong>de</strong>nsité le permet. Nantes Métropole a validé l’extension du réseau <strong>de</strong> chaleur sur un large périmètre àl’ouest <strong>de</strong> l’Ile <strong>de</strong> Nantes.Optimiser l’éclairage public : L’intensité <strong>de</strong> l’éclairage <strong>de</strong>s différents espaces se feraen fonction <strong>de</strong> leur utilisation tout en permettant <strong>de</strong> garantir la sécurité <strong>de</strong>s riverains.L’opportunité même d’éclairer tel espace ou réalisation <strong>de</strong>vra être pesée en amont(l’énergie la moins polluante et coûteuse étant celle que l’on ne consomme pas !). <strong>Le</strong>snouvelles technologies permettent un usage adapté : lampes à longue durée <strong>de</strong> vie,ballasts électroniques, système <strong>de</strong> variation <strong>de</strong> l’éclairage en fonction <strong>de</strong> l’éclairage naturelou encore gestion centralisée. <strong>Le</strong>s halos nocturnes seront limités au strict nécessaire pourlimiter les « lumières indésirables » (éblouissement, inconfort, perturbations <strong>de</strong>s espècesanimales et végétales…).Recourir aux énergies renouvelables : les possibilités <strong>de</strong> développer le solairethermique (eau chau<strong>de</strong> sanitaire), le solaire photovoltaïque, la filière bois-énergie ouencore la géothermie via notamment les pompes à chaleur sont à considérer pour touteopération. Des techniques alternatives nouvelles et peu connues comme les panneauxphotovoltaïques verticaux (parallèles aux murs) ou encore les éoliennes à axe vertical entoiture (parallèle aux toits) méritent également considérations. Nantes Métropole et l’ADEME Pays <strong>de</strong> la Loire mènent <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur les différentessources d’énergie renouvelables disponibles sur le territoire nantais et sur leur exploitationoptimum. Règlement : l’article 10 qui fixe la hauteur maximale <strong>de</strong>s constructions prévoit <strong>de</strong>sadaptations pour les Energies Renouvelables. <strong>Le</strong>s éléments nécessaires à l’utilisation <strong>de</strong>ces énergies comme les capteurs solaires ne sont pas pris en compte dans le calcul <strong>de</strong> lahauteur <strong>de</strong> la construction : + 1,50 mètres possibles dans le respect <strong>de</strong>s dispositionsprévues à l’article 11 (intégration <strong>de</strong> ces éléments au projet)Améliorer la performance énergétique <strong>de</strong>s bâtiments existants : chercher àréaliser <strong>de</strong>s économies d’énergie par <strong>de</strong>s travaux sur l’isolation (fenêtres, murs), sur laventilation <strong>de</strong> l’air intérieur et le renouvellement <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> chauffage. La ville et la communauté urbaine <strong>de</strong> Nantes, en partenariat avec l’ADEME, étudient lapossibilité d’une Opération programmée d’amélioration thermique <strong>de</strong>s bâtiments (OPATB)sur l’Ile <strong>de</strong> Nantes. Une Opération programmée d’amélioration <strong>de</strong> l’habitat (OPAH) aveccibles thermiques sur Chantenay a par ailleurs été lancée <strong>de</strong>rnièrementTenir compte <strong>de</strong>s enjeux bioclimatiques et au rôles thermiques <strong>de</strong> lavégétalisation : intégrer dès la conception architecturale <strong>de</strong>s bâtiments les gainsénergétiques rendus possibles par les bonnes orientations du bâtiment (gestion <strong>de</strong>sapports solaires) et l’utilisation maximum <strong>de</strong> l’éclairage et <strong>de</strong> la ventilation naturels (puitscanadiens par exemple). Cela contribue par ailleurs à <strong>de</strong>s conforts thermiques accrus tanten été qu’en hiver. <strong>Le</strong>s atouts thermiques et hygrométriques <strong>de</strong>s toits et murs végétalisésainsi que <strong>de</strong>s écrans « naturels » (arbres, haies) peuvent offrir <strong>de</strong>s solutions intéressantes.5


2) EauMieux gérer les eaux <strong>de</strong> ruissellement : Favoriser la perméabilité <strong>de</strong>s trottoirs et <strong>de</strong>scheminements piétonniers ainsi que <strong>de</strong>s parkings véhicules légers sur les zonesd’aménagement. De même pour les voiries, il existe aussi <strong>de</strong>s enrobés poreux qui lesren<strong>de</strong>nt perméables (vérifier toutefois les conditions d’entretien) . L’utilisation <strong>de</strong>techniques d’infiltrations naturelles telles que les puits, tranchées et noues sont àprivilégier afin <strong>de</strong> maîtriser et limiter les débits d’eau pluviales rejetées au réseau. <strong>Le</strong>débusage <strong>de</strong> ruisseaux, la réalisation <strong>de</strong> toitures terrasses, les bassins d’orage paysagerset plus généralement l’application <strong>de</strong> coefficients <strong>de</strong> pleine terre dans les projets ycontribuent également. Ce type d’aménagement est d’ailleurs susceptible d’apporter uneforte valeur qualitative au projet dès lors qu’il est pensé en amont (insertion paysagère). <strong>Le</strong> règlement d’assainissement communautaire prévoit selon la taille <strong>de</strong>s parcelles etleur <strong>local</strong>isation <strong>de</strong>s seuils plafonds pour limiter la quantité <strong>de</strong>s rejets en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>sparcelles et améliorer la qualité <strong>de</strong>s eaux rejetées. Règlement : l’article 13 impose un coefficient <strong>de</strong> pleine terre qui a pour double effet lavégétalisation <strong>de</strong>s parcelles et le libre écoulement <strong>de</strong>s eaux pluviales. Ce coefficient estfixé à- 25% <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> constructiblesecondaire en UA- 50% <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> constructiblesecondaire en Uap- au moins 40% du terraind’assiette du projet en UB- au moins 50% du terraind’assiette du projet en UCProtéger les nappesphréatiques : Prévenir lesinfiltrations d’eaux d’exhaures lors <strong>de</strong>la réalisation <strong>de</strong>s fondations ; ceseaux <strong>de</strong> nappes qui s’infiltrent dansles constructions souterraines sonttrop souvent pompées pour êtrerejetées à l’égout, surchargeantinutilement les stations d’épuration.<strong>Le</strong> rechargement <strong>de</strong>s nappes passeaussi par une absorption maximalesur la parcelle.Carte : Profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la nappe sous lesol fin février – début mars 2005 .Source : Profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s eaux souterrainessur le périmètre intérieur du périphériquenantais – rapport final – mai 2005 – BRGM,Nantes Métropole. Nantes Métropole a fait réaliser par le BRGM une étu<strong>de</strong> visant à mieux connaître etprotéger les ressources en eau <strong>de</strong>s nappes nantaises. La cartographie réalisée, appuyée6


sur une base <strong>de</strong> données actualisable lors <strong>de</strong> campagnes futures, permet d’examiner laprobabilité <strong>de</strong> rencontrer la nappe phréatique en cas <strong>de</strong> travaux d’excavation du sol et dusous-sol, ce qui constitue une information <strong>de</strong> première importance pour favoriser dans lecadre du PLU <strong>de</strong> bonnes conduites constructives ayant un caractère durable et minimisantl’impact sur l’environnement.Améliorer la qualité <strong>de</strong>s eaux et assurer la restauration hydro-écologique <strong>de</strong>s milieuxaquatiques <strong>de</strong> l’agglomération nantaise. Ce sont les objectifs du programme Neptune 3 (2004-2007). <strong>Le</strong>s actions <strong>de</strong>restauration portent le plus souvent sur la prévention <strong>de</strong>s pollutions (pratiques agricoleset activités industrielles), la prévention <strong>de</strong>s inondations (aménagement <strong>de</strong> bassins <strong>de</strong>rétention), la gestion <strong>de</strong> la végétation rivulaire (techniques adaptées <strong>de</strong> coupe etd'élagage), la consolidation <strong>de</strong>s berges par les techniques douces <strong>de</strong> génie végétal,l'accessibilité pour le public (ouverture <strong>de</strong> continuités piétonnes), l'amélioration dupotentiel piscicole du cours d'eau (micro-seuils, passes à poissons...).Minimiser la consommation d’eau potable : Equiper les bâtiments d’économiseursd’eau, <strong>de</strong> WC à double comman<strong>de</strong>, <strong>de</strong> douchettes et mitigeurs performants, traquersystématiquement les fuites ; privilégier les compteurs d’eau individualisés en logementcollectif; récupérer l’eau <strong>de</strong> pluie pour l’arrosage ou le nettoyage, usages ne nécessitantpas <strong>de</strong> l’eau forcément potable sous réserve d’un usage facilement différentié et d’unevalidation par la DASS ; préconisations pour les espaces verts extérieurs, etc.3) DéchetsFaciliter la collecte sélective porte à porte : prévoir <strong>de</strong>s locaux et/ou emplacementsspécifiques, permettant une bonne accessibilité <strong>de</strong>s camions poubelles, facile d’entretienet <strong>de</strong> nettoyage. La largeur <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong>vra être suffisante pour le passage <strong>de</strong>s camions.En cas <strong>de</strong> voie sans issue, prévoir une palette <strong>de</strong> retournement si l’espace le permet. Cesaménagements doivent être compatibles avec toutes formes <strong>de</strong> collecte sélective qu’ellese fasse par simple ou double bacs. Nantes Métropole met en place un nouveau système <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s déchets issus dutri sélectif : bac unique avec sacs <strong>de</strong> couleurs pour différencier les déchets recyclables. Cesystème,testé dans quelques quartiers <strong>de</strong>puis fin 2006 (Nantes Nord, Chantenay, SaintDonatien – Malakoff), se généralisera d’ici 2009Prévoir les lieux d’apports volontaires : La collecte du verre et <strong>de</strong> certains autresdéchets particuliers faisant l’objet d’apports volontaires, il est nécessaire <strong>de</strong> prévoir <strong>de</strong>sespaces spécifiques (eco-points nantais). Concernant les déchets verts, il estrecommandé que les îlots d’habitat individuel groupés intègrent un système <strong>de</strong>compostage.Gérer les déchets industriels spéciaux lors <strong>de</strong>s travaux : En phase travaux, untraitement spécifique <strong>de</strong> certains déchets s’impose (peinture, vernis, plomb,…).7


4) Espaces naturels et paysages urbainsProtéger et développer les espaces verts <strong>Le</strong> PLU <strong>de</strong> la ville prévoit la création <strong>de</strong> nouveaux parcs et <strong>de</strong> squares <strong>de</strong> proximité à500m au plus <strong>de</strong> chaque habitation, le renforcement <strong>de</strong>s secteurs protégés le long <strong>de</strong>scoulées vertes, le maintien ou l’accroissement <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s masses boisées protégées.<strong>Le</strong>s zones naturelles (NNb) ont ainsi été étendues à l’occasion <strong>de</strong> la révision le long duruisseau <strong>de</strong> l’Aubinière, sur l’Angle Chaillou ou l’Etang Hervé. <strong>Le</strong>s nouveaux parcs etsquares envisagés concernent la Contrie, Léon Jost, Felix Thomas, les Oblates. enjeux réglementaires :<strong>Le</strong> PLU permet un protection spécifique du patrimoine végétal au titre <strong>de</strong>s Espaces BoisésClassés. Cette protection assure la conservation et la protection <strong>de</strong>s arbres ou massesboisées concernées. 345 ha sont ainsi protégés <strong>de</strong>puis 1993.Par ailleurs l’article 13 relatifs aux espaces libres, prévoit :- l’aménagement paysager <strong>de</strong>s espaces non construits, avec, en outre, la <strong>plan</strong>tationd’un arbre <strong>de</strong> haute tige pour 100m² d’espaces libres du terrain d’assiette duprojet.- le remplacement <strong>de</strong>s arbres supprimés par un projet, avec un systèmed’équivalenceEnfin, l’article 6, relatif à l’im<strong>plan</strong>tation <strong>de</strong>sconstruction prévoit la mise en place <strong>de</strong> recul enlimite d’un Espace Boisé Classé ou d’ensemblespaysagers <strong>de</strong> qualité.Illustration : Nantes compte 100 000 arbres dans ses espacespublics et privés. Ce patrimoine vert fait l’objet d’un <strong>plan</strong> <strong>de</strong>préservation et <strong>de</strong> renouvellement (charte <strong>de</strong> l’arbre).Valoriser le paysage et le patrimoine bâti : Protection <strong>de</strong>s vues, réalisation <strong>de</strong>perspectives, <strong>de</strong> masques. Travailler la qualité visuelle <strong>de</strong>s entrées <strong>de</strong> quartiers, dumobilier urbain. I<strong>de</strong>ntifier dans les secteurs <strong>de</strong> projets les traces <strong>de</strong> la mémoire du site,support d’i<strong>de</strong>ntification. <strong>Le</strong> PLU <strong>de</strong> la ville prévoit <strong>de</strong> protéger le patrimoine bâti remarquable et le petitpatrimoine (murs, porches, puits,…)Développer les jardins familiaux et potagers permettant notamment la productionautonome <strong>de</strong> fruits et légumes utilisant l’eau <strong>de</strong> pluie et le compost produit sur place.Intégrer dans la conception <strong>de</strong>s espaces libres la possibilité <strong>de</strong> développer ce typed’usage. La ville vise la réalisation <strong>de</strong> 1000 parcelles en 2010, objectif aujourd’hui atteint à plus<strong>de</strong> 80%.Gérer <strong>de</strong> façon différenciée les espaces : Adapter les aménagements paysagers à lanature du sol, du climat, au relief, etc., tout en s’interrogeant en amont sur les résultatsréellement souhaités (restauration <strong>de</strong>s équilibres écologiques, aspects esthétiques,perception <strong>de</strong> la nature en ville, facilité <strong>de</strong> gestion et d’entretien,…) pour y adapter au8


mieux les moyens. La tenue d’un <strong>cahier</strong> <strong>de</strong> gestion doit permettre <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r une mémoireprécise <strong>de</strong>s <strong>plan</strong>tations effectuées, <strong>de</strong>s techniques employées.Limiter l’utilisation <strong>de</strong>s produits phytosanitaires en recherchant une restauration<strong>de</strong>s équilibres écologiques. La ville s’est déjà fixé un objectif <strong>de</strong> « zéro phytosanitaires » pour l’entretien <strong>de</strong>sespaces verts publics <strong>de</strong> certains quartiers, et à un niveau plus global la diminution <strong>de</strong>50% <strong>de</strong> ses intrants chimiques d’ici fin 2007.5) Déplacements<strong>Le</strong>s projets s’inscriront dans le cadre <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> la ville qui, conformément auxobjectifs du PDU <strong>de</strong> l’agglomération nantaise, vise à tendre vers un équilibre entre la place<strong>de</strong> l’automobile et celle <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transports alternatifs en donnant la priorité auxmo<strong>de</strong>s doux (<strong>de</strong>ux roues, marche à pied) et aux transports collectifs. Plus globalement ils’agit <strong>de</strong> permettre les changements <strong>de</strong> comportement dans les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déplacements.Favoriser la mixité <strong>de</strong>s programmes (commerces, services et logements) pour limiterles déplacements contraints.Assurer une <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s quartiers parles transports publics : les projetsd’urbanisation <strong>de</strong>vront offrir une <strong>de</strong>sserte et<strong>de</strong>s fréquences satisfaisantes par unraccor<strong>de</strong>ment selon les cas à une ligne <strong>de</strong>tramway ou <strong>de</strong> bus (TCSP si possible), <strong>de</strong>ssystèmes d’informations sur les horaires,…Illustration : La <strong>de</strong>sserte en transports publics, l’un <strong>de</strong>séléments forts du futur éco-quartier Bottière Chenaie.Faciliter les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déplacements non motorisés : réaliser et entretenir <strong>de</strong>saménagements adaptés et sécurisés pour les piétons et cyclistes (cheminements doux),rendre systématique les possibilités <strong>de</strong>s déplacements doux entre les îlots, favoriserl’appropriation du quartier à l’échelle du piéton (déplacements utilitaires et promena<strong>de</strong>s).Prévoir les emplacements <strong>de</strong> parking et d’accroche pour les vélos qui soient sûrs, facilesd’accès et d’utilisation et si possible abrités. Voir le schéma <strong>de</strong>s itinéraires <strong>de</strong> continuité piétonnes annexé au PLU. Voir le règlement sur servitu<strong>de</strong>s pour cheminements piétonsMaîtriser la circulation par une politique <strong>de</strong> stationnement adaptée : Pourcontribuer à ne pas augmenter les trajets domiciles travail ainsi que le taux <strong>de</strong>motorisation <strong>de</strong>s ménages, les normes <strong>de</strong> stationnement sont différentiées pour lesbureaux, les activités et les habitats. Une modulation est également faite en fonction <strong>de</strong>la qualité <strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte en transport en commun (tramway ou bus express). Règlement : l’article 12 relatif au stationnement impose la réalisation pour lesconstruction nouvelles <strong>de</strong> places <strong>de</strong> stationnement couvertes et accessibles <strong>de</strong>puis l’espacepublic pour les <strong>de</strong>ux roues (locaux communs ou boxes individualisés).9


Développer les zones 30 : Il s’agit <strong>de</strong> définir les orientations générales en matière <strong>de</strong>hiérarchisation <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> circulations modérées (zones 10, 30, 50) sous la forme d’unschéma directeur. <strong>Le</strong>s espaces publics seront <strong>de</strong>ssinées en adéquation avec les vitessespréconisées (cours urbaines, chicanes, ralentisseurs, …).6) Suivre la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE)L’association nationale HQE a défini 14 cibles pour la construction <strong>de</strong> bâtiments répondantà <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> haute qualité <strong>environnementale</strong>. Outre la gestion <strong>de</strong> l’énergie, <strong>de</strong> l’eau,<strong>de</strong>s déchets, l’intégration <strong>environnementale</strong> et paysagères, le confort d’été et d’hiver, quisont <strong>de</strong>s objectifs déjà évoqués ci-<strong>de</strong>ssus, on mentionnera en complément et pourmémoire les principales autres cibles :Réaliser <strong>de</strong>s chantiers à faibles nuisances : limiter au maximum dans la phasetravaux les bruits, encombrements, saleté, poussières, trier les déchets <strong>de</strong> chantiers,informer les habitants du déroulement <strong>de</strong>s travaux,…Choisir <strong>de</strong>s procédés et produits <strong>de</strong> construction adéquats : les matériaux <strong>de</strong>construction seront considérés selon <strong>de</strong>s critères relatifs à leur durée <strong>de</strong> vie et à leursperformances <strong>environnementale</strong>s (bois, produits locaux, non toxiques, recyclés,…)Rechercher les conforts acoustique, visuel et olfactif : protection contre lesnuisances sonores, qualité <strong>de</strong> l’ambiance acoustique <strong>de</strong>s constructions, qualité <strong>de</strong>l’éclairage naturel, réduction <strong>de</strong>s sources d’o<strong>de</strong>ur.Optimiser l’entretien et <strong>de</strong> la maintenance : maîtrise <strong>de</strong>s effets environnementaux<strong>de</strong>s procédés et produits <strong>de</strong> maintenance.Garantir les conditions sanitaires <strong>de</strong>s espaces : matériaux <strong>de</strong> construction sainsreconnus pour leur innocuité, conditions d’hygiène.Préserver la qualité <strong>de</strong> l’air : maîtrise <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> pollution, efficacité <strong>de</strong> laventilation. La ville applique une démarche HQE à son propre patrimoine. Toute construction neuveest considérée à l’aune <strong>de</strong>s 14 cibles HQE et vise à en respecter le plus grand nombrepossible, avec 4 ou 5 d’entre elles systématiques (énergie, eau, chantiers propres, …). Parailleurs, les consommations d’énergie et d’eau <strong>de</strong> ses bâtiments publics font l’objet d’unsuivi fin et <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> réhabilitation et <strong>de</strong> remplacements (chaudières).Elle par ailleurs incite les promoteurs à recourir à la certification « Habitat etenvironnement » <strong>de</strong> Qualitel (voir partie III ci-après).Informations et implication <strong>de</strong>s habitants et utilisateursLa conception et la vie d’un quartier intégrant les critères du développement durablenécessite un changement <strong>de</strong> comportement <strong>de</strong> tous, professionnels comme habitants.L’information, la sensibilisation et la participation du plus grand nombre (nouveaux10


III) Méthodologie et supports <strong>de</strong> mise en œuvrePour contribuer à atteindre les objectifs thématiques évoqués ci-<strong>de</strong>ssus, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>sprogrammes et actions cités à titre illustratif, il est primordial <strong>de</strong> rappeler lesresponsabilités <strong>environnementale</strong>s <strong>de</strong> chaque acteur d’un projet.La ville souhaite par ailleurs que les opérations <strong>de</strong> constructions en particulier (mais celapeut aussi s’appliquer à terme aux opérations <strong>de</strong> réhabilitation), à commencer par celles<strong>de</strong> logements collectifs, soient certifiées par un acteur tierce.La responsabilité <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> l’aménagement et <strong>de</strong> la construction<strong>Le</strong>s exigences <strong>environnementale</strong>s doivent être présentes à toutes les phases du projet :étu<strong>de</strong>s préalables, programmation, consultation (<strong>de</strong>s constructeurs), conception,réalisation, exploitation.<strong>Le</strong>s rôles <strong>de</strong>s maîtres d’ouvrage et maître d’œuvre sont fondamentaux. Ceux <strong>de</strong>sentreprises <strong>de</strong> travaux, <strong>de</strong> leurs fournisseurs et <strong>de</strong>s exploitants ne doivent pour autant pasêtre négligés.Maître d’ouvrage et maître d’ouvrage délégué :Il lui revient <strong>de</strong> déterminer le niveau d’exigence <strong>environnementale</strong> souhaité pour chaqueprojet. Il désignera à cette fin un responsable <strong>de</strong> la qualité <strong>environnementale</strong> du projet.Dans la mesure du possible, il se dotera d’une assistance à maître d’ouvrage HQE qui<strong>de</strong>vra préciser les cibles HQE (cibles obligatoires et prioritaires) du <strong>cahier</strong>s <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>consultation <strong>de</strong>s promoteurs et offrir un appui technique lors <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s offres. Ilaura pour cela préalablement fait réaliser un diagnostic environnemental exhaustif, le plusen amont possible du projet, qui pourra nourrir et compléter qualitativement l’étu<strong>de</strong>d’impact.Maître d’œuvre et concepteurs :La prise en compte <strong>environnementale</strong> <strong>de</strong>s opérations sera d’autant plus forte qu’elle serale fruit d’une équipe pluridisciplinaire aux compétences <strong>environnementale</strong>s reconnues etvariées. Là aussi il s’agira <strong>de</strong> désigner un responsable au sein <strong>de</strong> la maîtrise d’œuvre <strong>de</strong>l’équipe retenue. L’appui d’un bureau d’étu<strong>de</strong> technique ayant <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s références enmatière <strong>de</strong> HQE est une garantie supplémentaire.Rédaction, à l’étape <strong>de</strong> l’esquisse puis ensuite <strong>de</strong> l’avant projet sommaire et <strong>de</strong> l’avantprojet détaillé, d’une notice présentant la démarche et les solutions choisies en matière <strong>de</strong>qualité <strong>environnementale</strong> du projet.<strong>Le</strong> maître d’œuvre se <strong>de</strong>vra d’évaluer le niveau <strong>de</strong> qualité <strong>environnementale</strong> par rapportaux objectifs fixés par le maître d’ouvrage (quantification <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> performance enfin <strong>de</strong> conception).Entreprises et artisans (réalisateurs) :Ces entreprises conduiront <strong>de</strong>s chantiers propres : limiter les risques et nuisances <strong>de</strong>chantier (signalisation, encombrement, bruits, poussières, pollution <strong>de</strong>s sols), diminuer la12


consommation <strong>de</strong> ressources (eau, énergie,…), réduire et trier les déchets, informer lesriverains et personnels <strong>de</strong> chantier.Plus globalement les promoteurs <strong>de</strong>vront être en mesure <strong>de</strong> prouver la haute qualité<strong>environnementale</strong> <strong>de</strong> leur réalisation (certification, voir ci-<strong>de</strong>ssous).<strong>Le</strong>s fournisseurs :Ils doivent être capables <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s informations fiables sur la qualité <strong>de</strong> leur offre <strong>de</strong>produits : déclaration <strong>environnementale</strong> et sanitaires, labels représentatifs <strong>de</strong> l’économied’usage, eco-produits, etc.Constructeurs , exploitants et entreprises <strong>de</strong> maintenance :Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> la livraison <strong>de</strong>s projets, il reviendra aux constructeurs, exploitants etentreprises <strong>de</strong> maintenance <strong>de</strong> s’assurer du maintien <strong>de</strong>s caractéristiques<strong>environnementale</strong>s du projet : suivi <strong>de</strong>s consommations et <strong>de</strong>s charges, enquêtes <strong>de</strong>satisfactions, sensibilisation continue. Il en va <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s performances et durespect <strong>de</strong>s engagements initiaux.Il peut par exemple être prévu qu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la livraison <strong>de</strong> logements, le constructeurcommunique à la ville un rapport annuel durant 2 années, en accord avec les occupantsdu bâtiment, <strong>de</strong>s consommations réelles d’énergie et d’eau dans les locaux.La certification HQELa certification <strong>de</strong> la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE) par une tiercepartie indépendante offre une certaine garantie quant aux moyens mis en œuvre et auxrésultats obtenus en matière <strong>de</strong> qualité <strong>environnementale</strong>.La ville ne considère pas la certification comme une finalité mais bien commel’un <strong>de</strong>s moyens opérationnels pour faciliter l’application <strong>de</strong> ses <strong>recommandation</strong>s<strong>environnementale</strong>s.La certification démarche HQE existe <strong>de</strong>puis début 2000 pour les maisons individuelsneuves (certification Cequami CSTB/Qualitel) , <strong>de</strong>puis 2003 pour les logements neufs,collectifs et individuels groupés (certification Cerqual-Qualitel) ; elle est en coursd’expérimentation <strong>de</strong>puis fin 2003 pour les bâtiments tertiaires neufs, à commencé pourles opérations scolaires et bureaux (certification CSTB). Enfin, pour l’existant, lacertification Patrimoine Habitat (Cerqual) est effective <strong>de</strong>puis début 2006.La certification impose <strong>de</strong>s niveaux minima pour certains objectifs. Ce minimum est laconformité avec les réglementations en vigueur pour les objectifs dits non prioritairesdéfinis par le maître d’ouvrage.Elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> également que soit bien formalisé le rôle <strong>de</strong> chacun en la matière (qui faitquoi et quand).La ville en partenariat avec Cerqual, filiale certificateur <strong>de</strong> Qualitel, souhaitepromouvoirla certification « habitat et environnement » pour les opérations <strong>de</strong>logements neufs, collectifs et individuels groupés sous maîtrise publique.13


Cette certification recouvre largement les thèmes déclinés précé<strong>de</strong>mment : gestion<strong>environnementale</strong> <strong>de</strong> l’opération, chantier propre, énergie et réduction <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong>gaz à effet <strong>de</strong> serre, filière constructive et choix <strong>de</strong>s matériaux, eau, confort et santé,geste verts. Elle permet <strong>de</strong> choisir <strong>de</strong>s options du type HPE (haute performanceénergétique) ou THPE (très …) comme exigences supplémentaires. Cette certificationévolue en fonction <strong>de</strong> la réglementation, elle est millésimée, son coût est assezraisonnable.La ville n’exclut à ce jour aucunes autres métho<strong>de</strong>s, démarches et outils proposés, etconsidère en particulier avec attention celles et ceux d’organismes reconnus applicables àl’échelle d’un ou plusieurs bâtiments et / ou quartiers (ex. : Analyse <strong>environnementale</strong> <strong>de</strong>l’urbanisme proposée par l’ADEME, groupe <strong>de</strong> travail « aménagements HQE » <strong>de</strong>l’association HQE, métho<strong>de</strong>s développées par <strong>de</strong>s bureaux d’étu<strong>de</strong> ayant fait leur preuve,etc.).Enfin la ville veillera à promouvoir ces outils et plus globalement les enjeux et objectifsdéfinis dans ce document au sein <strong>de</strong> son service <strong>de</strong> l’urbanisme et auprès <strong>de</strong> sespartenaires <strong>de</strong> travail. Des sessions d’échanges et <strong>de</strong> formation seront organisées à cettefin.14


Etu<strong>de</strong>s, documents cadre et organismes ressourcesEtu<strong>de</strong>s <strong>local</strong>es :- Etu<strong>de</strong>s énergétiques <strong>de</strong> Nantes Métropole :biomasse, photovoltaïque, bioclimatique, consommation énergétique et émissions <strong>de</strong> gazà effet <strong>de</strong> serre- Etu<strong>de</strong> sur les nappes phréatiques NM / BRGMDocuments cadres locaux :- Règlement d’assainissement- PLU (en cours <strong>de</strong> révision)- PDU- Charte <strong>de</strong> l’arbreRéférentiels et documents méthodologiques généraux :- Référentiel 2005 <strong>de</strong> la certification habitat & environnement, Qualitel- HQE2R, Démarche pour intégrer le développement durable dans les projetsd’aménagement et <strong>de</strong> renouvellement urbain, CSTB, 2004- Quartiers durables, gui<strong>de</strong> d’expériences européennes, Arene, Ile-<strong>de</strong>-France, avril 2005Lieux et organismes ressources locaux ou régionaux :- Délégation régionale ADEME- Délégations régionales EDF et GDF- Direction régionale <strong>de</strong> l’Equipement- Cerqual / Qualitel- Espace info énergieEcopôle15


ANNEXE : Grille d’analyse « qualité <strong>environnementale</strong> » sur le PLU en vigueur.Préambule : action principale <strong>de</strong> développement durable par :- La lutte contre l’étalement urbain et préservation <strong>de</strong>s espaces naturels (zonage NNb, NL, A)- <strong>Le</strong> renouvellement urbain (article 6, 7, 10 im<strong>plan</strong>tation et hauteurs)- <strong>Le</strong> développement autour <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> TCSP.Actions réglementaires favorisant la qualité <strong>environnementale</strong> aujourd’hui :Article 1 et 2 :occupations du solsadmises ou interditesUA, UB, UH, UPArticle 4 : <strong>de</strong>sserte parles réseauxUA, UB, UC, UH, UM, UPArticle 6 :Im<strong>plan</strong>tation <strong>de</strong>sconstructions par rapportaux emprises publiqueset aux voiesArticle 9 : coefficientd’emprise au sol (CES)UA, UB, UC, UMArticle 10 : hauteurset Article 11 : aspectextérieurUA, UB, UC, UH, UPArticle 12 :stationnementUA, UB, UC, UH, UM, UPArticle 13 : espaceslibres / espaces vertsUA, UB, UC, UH, UM- Prise en compte <strong>de</strong>s installations classées pour la protection <strong>de</strong>l’environnement : compatibilité avec l’environnement.- Prise en compte du patrimoine nantais (bâti et végétal)- Espace <strong>de</strong>stiné au stockage <strong>de</strong>s déchets- Antennes et paraboles non visibles <strong>de</strong>puis l’espace publicUn recul peut être institué à la limite <strong>de</strong> protection d’un espace boisé classé ouà la limite <strong>de</strong> mise en valeur d’ensembles paysager <strong>de</strong> qualité .Limitation <strong>de</strong> l’emprise au sol dans la ban<strong>de</strong> principal et secondaire :- UA : CES 30% en ban<strong>de</strong> constructible secondaire- Uap : CES <strong>de</strong> 80% en ban<strong>de</strong> constructible principale et <strong>de</strong> 30% enban<strong>de</strong> constructible secondaire- UB : CES <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> la superficie du terrain d’assiette du projet- UC : CES <strong>de</strong> 40% <strong>de</strong> la superficie du terrain d’assiette du projet- UM : CES <strong>de</strong> 40%<strong>Le</strong>s éléments nécessaires à l’utilisation <strong>de</strong>s Energies Renouvelables comme lescapteurs solaires ne sont pas pris en compte dans le calcul <strong>de</strong> la hauteur <strong>de</strong> laconstruction : + 1,50m possible dans le respect <strong>de</strong>s dispositions prévues àl’article 11 (intégration <strong>de</strong> ces éléments au projet)- Organise le stationnement en application du PDU- Réalisation pour les construction nouvelles <strong>de</strong> places <strong>de</strong> stationnementcouvertes et accessibles <strong>de</strong>puis l’espace public pour les <strong>de</strong>ux roues (locauxcommuns ou boxes individualisés).- Aménagement paysager <strong>de</strong>s espaces non construits, avec en outre, la<strong>plan</strong>tation d’un arbre <strong>de</strong> haute tige pour 100m² d’espaces libres du terraind’assiette du projet.- Remplacement <strong>de</strong>s arbres supprimés par un projet, avec un systèmed’équivalence- Prévoit un coefficient <strong>de</strong> pleine terre :- en UA : 25% <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> constructible secondaire- en Uap : 50% <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> constructible secondaire- en UB : au moins 40% du terrain d’assiette du projet- en UC : au moins 50% du terrain d’assiette du projet- Végétalisation <strong>de</strong>s espaces communs sur dalles accessibles. En outre, en UP,les espaces sur dalles non accessibles hors travaux <strong>de</strong> maintenance <strong>de</strong>vrontêtre végétalisées.16

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!