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24 ACTUALITÉAndré Ostier à la fondation Bergé-<strong>Saint</strong> Laur<strong>en</strong>tUn témoin de son tempsChroniqueur avisé et photographehors pair, qui s’estéteint le 19 janvier 1994,AndréOstier a toujours fréqu<strong>en</strong>té<strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>-<strong>en</strong>-<strong>Laye</strong> où ses par<strong>en</strong>tsavai<strong>en</strong>t une résid<strong>en</strong>ce secondaire.André Ostier sut capter le regardqu’ont porté sur le monde les peintres,sculpteurs,écrivainset créateursde mode, ainsi que leurs lieux d’inspirationet de travail. Une quarantained’artistes,parmi lesquels PierreBonnard, Jean Fautrier, H<strong>en</strong>ri Matisse,PabloPicasso,Francis Bacon etDavid Hockney côtoi<strong>en</strong>t Simone deBeauvoir,Truman Capote, Paul Valéry,T<strong>en</strong>nesseeWilliams,Elsa Triolet,Jean G<strong>en</strong>et…, sous l’œil att<strong>en</strong>tif deChristian Dior et d’Yves <strong>Saint</strong> Laur<strong>en</strong>t.Un “faiseur d’images”Dans un autre registre,André Ostiera fixé pour le long terme l’éphémèredes grandes fêtes mondainesde l’après-guerre, à Paris, à Biarritzou à V<strong>en</strong>ise.Invité avec son Rolleiflex, il a pér<strong>en</strong>nisél’élégance des bals costumés,des représ<strong>en</strong>tations théâtrales privées,des fêtes de charité et des soiréesdans les palais et hôtels particuliers.André Ostier a immortalisé avec une approche visuelle très personnelle les grandes fêtes mondaines de l’après-guerre. Àgauche : Hélène Rochas, Nuit du Pré-Catelan, Paris 1946. À droite : Leonor Fini, bal Beistegui, palazzo Labia, V<strong>en</strong>ise 1951.Il était dev<strong>en</strong>u le photographe attitrédes soirs de fête chez les grandsde ce monde.Sachant faire oublier son appareil,il avait parfaitem<strong>en</strong>t réussi à gagnerla confiance et souv<strong>en</strong>t l’amitiédes grands. Lors de ces manifestations,il a égalem<strong>en</strong>t réalisé des portraitsremarquables (duc et duchessede Windsor, Marie-Laure deNoailles, Jacqueline de Ribes…).Il a été le plus amical et le pluslibre des photographes de son époque.Il ne dép<strong>en</strong>dait que de luimêmes’étant fait une spécialitéqu’il était presque seul à exercer àl’époque.En couleuret <strong>en</strong> noiret blancPour le c<strong>en</strong>t<strong>en</strong>aire qu’auraitfêté André Ostier cette année,laFondation Pierre Bergé - Yves<strong>Saint</strong> Laur<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>d hommage àce photographe hors pair <strong>en</strong> luiconsacrant une importante exposition.Dans une mise <strong>en</strong> scène signéeChristophe Martin, unec<strong>en</strong>taine de photographies <strong>en</strong>noir et blanc, et quelques couleurs,tirées des négatifs originaux,font vivre le monde de lacréation dans les arts, la littératureet la mode, et célèbr<strong>en</strong>t lavie parisi<strong>en</strong>ne.L’exposition prés<strong>en</strong>te, à côtéde grands tirages modernes,unesélection de rares tirages d’époqueet de planches contact quiéclair<strong>en</strong>t la façon dont travaillaitAndré Ostier.● Depuis le 18 mai et jusqu’auv<strong>en</strong>dredi 28 juillet - FondationPierre Bergé-Yves <strong>Saint</strong> Laur<strong>en</strong>t- 5, av<strong>en</strong>ue Marceau -75116 Paris■ Le Journal de <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong> n° 491 23 juin 2006
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