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COREE DU SUD - ILE-DE-FRANCE INTERNATIONAL

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<strong>COREE</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUD</strong>(République de Corée)Source : "GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre"Date de mise à jour : 27 août 2009Données généralesSuperficie : 99 678 km 2Capitale : SéoulMonnaie : won (KRW)Langue : CoréenPopulation : 50 millionsDémographie (âge moyen) : 37 ansInfrastructures : 3378 km de rails en 2005 ;16 aéroports dont 5 internationaux ;nombreux ports (Busan, 3 ème port deconteneurs au monde)Source : "GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre"Données politiquesType de régimeLa constitution actuellement en vigueur date de 1987 et a doté la République de Corée d'un régimeprésidentiel monocaméral donnant de larges pouvoirs au Président.Le pouvoir législatif est, pour sa part, exercé par une chambre unique, l'Assemblée nationale,composée de 299 députés élus pour quatre ans. Le système judiciaire coréen comprend douzejuridictions de district (équivalents des tribunaux de grande instance), cinq cours d'appel et une Coursuprême, ainsi que d’autres juridictions spécialisées.La Corée du Sud est divisée en 7 villes métropolitaines autonomes (dont Séoul) et 9 provinces(appelées « do ») dont les responsables, maires et gouverneurs, sont élus. Bien que les collectivitéslocales produisent la moitié de la dépense publique, le gouvernement central reste puissant et assureprès de 40 % de leurs ressources.Date des dernières électionsLes élections de décembre 2007 ont porté au pouvoir LEE Myung-Bak, ancien PDG de HyundaiEngineering & Construction, pour un mandat non renouvelable de quatre ans.©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 1 -


Les principaux dirigeantsPrésident de la République :Ministre des finances :Ministre de la fonction publique et de la sécurité (Min. Intérieur) :Ministre des relations extérieures :Gouverneur de la banque centrale :LEE Myung-bakYOON Jeung-HyunWON Sei-hoonYu Myung-hwanLEE Seung-TaeDonnées économiques en 2008Principaux indicateursIndicateurs Corée FrancePIB 1 023 Mds d’USD 1 950 Mds EUR (env.2 710 Mds USDDette publique en % du PIB 38,7% 68,1%PIB par habitant 17 707 30 400 EUR (env.42 200 USD)Taux de croissance du PIB 2,2% 0.4%Taux d’inflation 4,7% 2,8%Taux de chômage 3,7% (07/2009) 9,1% (T1 2009)Sources : OC<strong>DE</strong>, Bank of Korea, INSEESituation économique et financière du paysMalgré le contexte actuel de crise économique et financière, l’économie coréenne est en bienmeilleure santé que lors de la crise asiatique de 1997.Certains indicateurs économiques semblent traduire d’ores et déjà une reprise de l’activité. Certes, leralentissement mondial a durement touché la Corée qui a accusé, au dernier trimestre 2008, unecontraction de 5,6% de son économie. Les prévisions de croissance en 2009 ont toutefois été revuesà la hausse, les banques d’affaires anticipant une récession de – 1,5% à -2% et la Banque centrale -1,5%.Mais la Corée du Sud sait faire preuve d’une grande flexibilité, notamment grâce à son importanttissu de PME, et pourrait donc rebondir beaucoup plus rapidement que les autres économies.Dans ce contexte, les prévisions du Fonds monétaire international, qui table sur un rebond en 2010avec une croissance supérieure à +4%, semblent réalistes et les perspectives économiques de laCorée du Sud demeurent parmi les meilleures de l’OC<strong>DE</strong>.Le commerce extérieur, qui compte pour près de 50% du PIB coréen, joue un rôle important dans lareprise.Les exportations coréennes, soutenues par une devise fortement dépréciée et la diversification despartenaires commerciaux, se portent bien mieux que les exportations notamment japonaises ettaïwanaises.Le montant des importations, quant à lui, est contenu par le bas prix des matières premières. Négatifen 2008, le solde de la balance commerciale devrait atteindre +20 Mds USD sur l’année 2009. Un telexcédent devrait permettre à la République de Corée d’améliorer ses réserves en liquidité, destabiliser le marché financier et de disposer d’une plus grande marge de manœuvre pour son plan derelance. Par ailleurs, la politique d’accord de libre échange, menée tambour battant par la Corée,devrait favoriser les exportations.Politiques fiscale et économique du paysUn important effort de relance de l’économieLe gouvernement coréen a adopté le 18 décembre 2008 un plan de soutien à l’économie reposantlargement sur un effort de relance budgétaire. Ce plan se traduit par une hausse de 10,4% des©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 2 -


dépenses par rapport à 2008 et constitue l’un des plans de soutien de l’activité parmi les plussignificatifs de l’OC<strong>DE</strong>.Ce plan a été élargi avec un budget supplémentaire de 14 trillions KRW (11 Mds USD) au mois demars 2009. Le « Korea New Deal » prendra la forme d’un plan d’investissement massif d’un montanttotal de 32,1 Mds USD et sera financé par les entreprises publiques et l’Etat à hauteur respectivementde 38% et 30%. Les réductions fiscales, estimées à plus de 26 Mds USD en année pleine, devraientpermettre de créer des emplois et d’attirer les investissements étrangers.Au 1er trimestre 2009, les dépenses publiques et le secteur de la construction, qui était totalementdéprimé depuis plus d’un an, ont apporté ensemble 1,4 point de PIB de croissance. On peut doncmettre au crédit du gouvernement coréen d’avoir mis en œuvre une relance «keynésienne » rapide.Des mesures pour garantir l’emploiLe taux de chômage en Corée, un des plus bas de l’OC<strong>DE</strong>, s’élevait à 3,9% en février 2009. Lapriorité du Président est de favoriser l’emploi et il a engagé, à ce titre, 4,9 Mds USD pour maintenir lesemplois existants et permettre aux ménages les plus défavorisés, aux demandeurs d’emploi et auxtravailleurs précaires d’avoir accès au système de sécurité sociale.Par ailleurs, à l’initiative des syndicats, de nombreuses entreprises ont mené des politiquesexceptionnelles pour ne licencier aucun de ses employés : gel ou diminution des salaires, partage dutemps de travail, congés sans solde…Une politique monétaire soupleLa Banque de Corée a été particulièrement réactive face à la crise. Entre octobre 2008 et février2009, elle a procédé à 6 baisses consécutives du taux directeur, le ramenant de 5,25% à 2%, unniveau jamais atteint dans l’histoire de la Corée.Les autorités monétaires n’ont pas écarté la possibilité de baisser encore le taux directeur, ou deprocéder à des opérations de financement direct de l’économie ou de l’Etat, si la conjonctureéconomique venait encore à se dégrader. Il semble qu’elle soit aujourd’hui encline à ne plus fairebaisser le taux directeur.Accords politiques, juridiques et multilatérauxLa Corée du Sud fait partie des principales organisations internationales.Membre des Nations Unies et de l’OMC, la Corée du Sud fait également partie de la CoopérationÉconomique Asie Pacifique(APEC), de l'ASEAN+3 incluant les pays membres de l'ASEAN ainsi quela Chine, le Japon et la Corée du Sud, et du G20.La République de Corée poursuit, par ailleurs, son ouverture commerciale au travers d’une politiqued’accords de libre échange (ALE) menée tambour battant : accords conclus et ratifiés avec le Chili,l’AELE et Singapour. De plus, un accord majeur avec l’Union européenne devrait être signé en avril2009.Accords de libre échange de la CoréeChili Ratifié en 2004AELE Ratifié en 2005Singapour Ratifié en 2006ASEAN Signé en 2006 et élargi en 2009Etats-Unis Signé en 2007Inde Signé en juillet 2009Union européenne Signature prévue en 2009Japon En négociation depuis 2003Canada En négociation depuis 2005Pays du Golfe En négociation depuis 2008Pérou En négociation depuis 2009Nouvelle-Zélande Début des négociations prévu en 2009Australie Début des négociations prévu en 2009ChineEnvisagéMexiqueEnvisagé©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 3 -


Les accords franco-coréensLes impôts auxquels sont soumis les investisseurs français en Corée, doivent être appréciés à lalumière de la convention fiscale franco-coréenne du 19 juin 1979, entrée en vigueur le 1 er février1981, dont l’objectif est d’éviter la double imposition. Cette convention définit les principes directeurstels que la notion de résident, d’établissement stable, le pays de la source du revenu, l’étendue desrevenus imposables et le taux maximum imposable. Elle prévaut en cas de conflit avec la législationcoréenne. La convention fiscale franco-coréenne prévoit ainsi des taux plus favorables que le régimecommun.Une convention franco-coréenne de sécurité sociale a été adoptée et depuis le 1 er juin 2007, lesemployés sous contrats français détachés en Corée du Sud sont exemptés de cotisation aux régimesobligatoires coréens (maladie, retraite, accidents du travail et maladies professionnelles), sousréserve de justifier de leur adhésion au régime français et dans la limite de trois ans de détachement.L’adhésion aux régimes coréens reste obligatoire pour les Français embauchés en contrat local enCorée. En revanche, les périodes de cotisation à la retraite sur le sol coréen sont désormais prises encompte pour le droit au départ à la retraite en France (et vice-versa), ainsi que pour le montant ducalcul des pensions qui seront versées.Commerce extérieurImportations en 2008 :Exportations en 2008 :Poids de la France dans les importations du pays :435,3 Mds USD422,0 Mds USD1,1 % des importations de la CoréeEtat des lieux du commerce extérieurLes exportations constituent le moteur principal de l’économiecoréenne. En effet, la Corée du Sud, contrainte d’importerénergies et matières premières à cause de la pauvreté enressources naturelles de son territoire, a dû s’orienter versune économie d’exportation pour équilibrer ses échanges.Economie de consommation, elle importe ressourcesnaturelles, biens d’équipements et intermédiaires et exportedes produits finis à haute valeur ajoutée.Les échanges commerciaux de laCorée du Sud en 2008Mds USD 2008Variations2007-2008Exp 422,0 +13.6%Imp 435,3 +22.0%Total 857,3 +17.7%Source : Korea International TradeLe commerce extérieur de la Corée a crû de 17,7% en 2008,dépassant les 857 Mds USD.Multipliés par 8 en 11 ans, les échanges avec la Chine, premier partenaire commercial de laRépublique de Corée, continuent de se renforcer. L’Union européenne fait aujourd’hui jeu égal avecses partenaires historiques, le Japon et les Etats-Unis.En 2008, dans un contexte de crise économique mondiale, les exportations coréennes sont restéesdynamiques (+13,6%), les importations ayant progressé encore plus vite (+22%) en raisonnotamment de la hausse des prix des matières premières.La Chine, qui représente plus de 20% des exportations totales, est le premier partenaire commercialde la Corée du Sud, suivie par les Etats-Unis, le Japon et l’Union européenne.Les exportations coréennes sont très spécialisées. En effet, quatre secteurs pèsent à eux seuls 60%des exportations totales : l’électronique (28%), l’outillage industriel (13%), l’automobile et les chantiersnavals. Chacun de ces secteurs affichait une croissance moyenne de +19% par an entre 2002 et2007. Les quatre plus grands conglomérats (Samsung, Hyundai, LG et SK) assurent plus de la moitiédes exportations du pays.©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 4 -


En parallèle, la Corée du Sud est une économie de transformation fortement dépendante desmatières premières importées. L’énergie constitue les deux tiers des importations coréennes.En raison de l’envolée des prix du pétrole et des matières premières et de la dépréciation du won, lesimportations coréennes ont augmenté significativement depuis 2007 (+22% en 2008 contre +15,3%en 2007) atteignant 435,3 Mds USD.La Chine, premier fournisseur de la Corée du Sud, représente aujourd’hui 18% des importationstotales. Le Japon, les Etats-Unis et l’Union européenne fournissent, à eux trois, un tiers desimportations.L’approvisionnement en produits intermédiaires constitue le deuxième grand volet d’importation. En2008, les composants électroniques et les produits de la métallurgie et de la chimie représentaientrespectivement 14% et 11% des importations de la République de Corée.Plus de 5 000 entreprises françaises exportent régulièrement en Corée du Sud. La France a exportépour 3 Mds EUR de biens et services en 2008 et dispose d’une forte marge de progression en Corée.Alors même que le marché coréen est plus ouvert que le marché japonais, la France n’a que 1,1% depart de marché contre 1,4% en Chine, au Japon et à TaïwanDans l’autre sens, les exportations coréennes vers la France à 3,9 Mds EUR se sont égalementcontractées (-2,9% en 2008). Les marchés de la Corée du Sud en France sont hautement spécialisés.Près de 77% de la valeur est concentrée sur 3 postes seulement : les équipements électriques etélectroniques (33%), les équipements du foyer (28%) et les automobiles (16%).La part de marché de la Corée du Sud en France se maintient à 0,8% sur les 12 derniers mois,classant ce pays 22 ème fournisseur de la France.Principales exportations françaises vers la Corée en 2008 Rang M EURProduits de la construction aéronautique et spatiale 1 194,9Pompes, compresseurs et systèmes hydrauliques 2 174,1Parfums et produits de toilette 3 153,9Préparations pharmaceutiques 4 144,5Véhicules automobiles 5 130,1Viandes de boucherie et produits d’abattage 21 43,2Vins et champagnes 25 38,3Source : Douanes FrançaisesExportations vers CoréeImportations depuis la CoréeVentilation des importations coréennesen provenance de France31%3%7%20%AgroalimentaireBiens deconsommationAutomobileVentilation des exportationscoréennes vers la France15%29%AgroalimentaireBiens deconsommationAutomobile32%Source : Douanes françaises7%Biens d'équipementsBiens intermédiairesEnergie39%17%Source : Douanes françaisesBiensd'équipementsBiensintermédiairesEnergie©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 5 -


Les secteurs porteursComme dans toute économie développée, il n’existe pas réellement de secteurs porteurs, lesentreprises françaises ayant connu une réussite dans de nombreux domaines d’activité en Corée duSud (cf. section Investissements ci-dessous). Toutefois, certains secteurs sont plus dynamiques qued’autres parmi lesquels : l’électronique et les TIC, les chantiers navals, l’automobile, le luxe, lasidérurgie et l’industrie pétrochimique.L’électronique et les TICLe dynamisme de l’économie coréenne repose désormais en grande partie sur son savoir-faire enmatière de technologies de l’information et de la communication (TIC).Les téléphones mobiles sont d’ailleurs le 2 ème poste d’exportation du pays (34,4 Mds USD en 2008) etl’un des plus dynamiques.Les services ne sont pas en reste puisque la Corée occupe la deuxième place pour les connexions àInternet (75 % de la population) et la première pour le haut-débit.La télévision mobile et les jeux en ligne sont déjà une réalité en Corée depuis plusieurs années, ce quien fait sans conteste, un laboratoire des nouvelles tendances en matière de technologies mobiles.Les plus grands chantiers navals du mondeLa Corée est, en 2007, le premier constructeur naval au monde avec 40 % des commandes en courset 36 % des commandes à venir (34,5 Mds USD d’exportations en 2008).Les trois plus grands constructeurs mondiaux sont coréens : Hyundai Heavy Industries (15 % dumarché), Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME) et Samsung Heavy Industries qui,ensemble, produisent 70 % des navires coréens.La sixième industrie automobile mondialeLes deux marques (Kia et Hyundai) du premier constructeur coréen Hyundai Motors représentaient78 % des 3,5 millions de véhicules produits en Corée et 73 % de part du marché domestique en 2004.En 2008, les véhicules automobiles occupent le cinquième poste d’exportation du pays (31,3 MdsUSD en 2008).Le luxeAvec un volume de plus de 3 300 Mds KRW en 2008 (1,7 Mds EUR), le marché du luxe en Coréereste porteur. Il est le troisième marché d'Asie, après le Japon et la Chine.Malgré la crise, les quelque 120 000 millionnaires coréens restent une clientèle cible pour les grandsmagasins et les produits de luxe français, qui occupent près de 50% du marché et continuent de trèsbien se porter.Le cinquième producteur mondial d’acierUn des moteurs du développement du pays depuis les années 1960, la sidérurgie demeureincontournable dans l’économie coréenne. La Corée du Sud se classe en 5 ème producteur avec 4,2 %de la production mondiale d’acier brut en 2006.Les sidérurgistes coréens travaillent principalement pour le marché domestique, mais également pourla Chine, leur principal client étranger, qui est aussi un concurrent très sérieux.L’industrie pétrochimiqueComme l’acier, la pétrochimie fait partie des secteurs désignés prioritaires par l’État coréen dans lesannées 70.Elle a connu, depuis, un développement rapide pour compter aujourd’hui parmi les plus performantsau monde. Une quarantaine d’entreprises de pétrochimie, souvent filiales de grands conglomérats(Samsung, LG ou SK), telle la joint-venture Samsung-Total, contribuaient à hauteur de 5,1 % au PI Bcoréen en 2004.©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 6 -


Les investissementsI<strong>DE</strong> en CoréeI<strong>DE</strong> Coréens à l’étrangerRang En Mds USD Rang En Mds USD1 Etats-Unis 40,3 1 Chine 27,32 Japon 21,9 2 Etats-Unis 27,13 Pays-Bas 17,0 3 Hong-Kong 8,24 Allemagne 8,4 4 Vietnam 5,15 Grande-Bretagne 8,1 5 Pays-Bas 3,96 Malaisie 7,0 6 Indonésie 3,57 France 5,7 33 France 0,6Source : Korea Exim BankLes investissementsLes investissements directs étrangers (I<strong>DE</strong>) sont devenus un facteur important de la croissanceéconomique en Corée du Sud après la crise financière de 1997. L’ouverture aux I<strong>DE</strong> a permis destransferts de technologie et la rationalisation du management et a stimulé la concurrence sur lemarché intérieur.Les I<strong>DE</strong> ont diminué de façon conséquente à partir de 2002, marquant la fin des opportunités postcrise.Mais depuis avril 2008, la devise coréenne a perdu 45% de sa valeur contre le dollar américainet la crise économique met davantage de PME en difficultés.Parallèlement, on constate un regain d’intérêt des investisseurs étrangers pour la Corée en 2008 : lesI<strong>DE</strong> ont augmenté de 15% en glissement annuel au troisième trimestre.Les perspectives sont favorables malgré le contexte actuel. D’une part, les experts tablent sur unereprise de la croissance en Corée dès 2010. D’autre part, plusieurs études récentes mettent en avantla compétitivité de la Corée. Classée au 24 ème rang en 2006 par le Forum économique mondial, laCorée est passée en 2007 à la 11 ème place.Les Nations unies, quant à elles, classent la Corée 19 ème en 2006, juste après la France.La France, un investisseur majeur en Corée du SudMême si le commerce français doit s’intensifier et rattraper son retard en Corée du Sud,l’investissement de la France y est au premier plan. Elle est, en effet, officiellement le 7 ème investisseurétranger, et occupe en fait probablement la 4 ème place, si l’on considère les flux qui transitent par despays tiers (Pays-Bas, Royaume-Uni).40Stock d’I<strong>DE</strong> en Corée du Sud par origine en Mds d’USD(Cumul des flux notifiés 1962-2007)( )3020100Etats-Unis(1er)Japon(2ème)Source: Ministry of Knowledge EconomyPays Bas(3ème)Allemagne(4ème)France(7ème)Chine(12ème)Les quatre plus grands investisseurs français sont BNP Paribas (1 Md EUR dans Shinhan FinancialGroup), Lafarge (1 Md EUR), Total (600 M USD) et Renault (600 M EUR).©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 7 -


Les projets de développement de ces quatre groupes et ceux d’Air Liquide, de Rhodia ou encore lelancement par Accor des hôtels Ibis, laissent prévoir un renforcement de la présence française enCorée du Sud.Par ailleurs, de nouveaux investisseurs arrivent d’horizons divers : AXA, Veolia Transport etEurocopter pour les grandes entreprises, Publicis Events, L’Occitane, SPRIM pour les structures detaille moyenne.Environnement des affaires et conseils pratiquesLes usages et pratiques commerciales du paysBien que la mondialisation tende à uniformiser les usages des milieux d’affaires, des barrièresculturelles subsistent. Il convient de savoir les « gérer » et les surmonter. Ainsi, le visiteur doit avoirquelques notions pour bien comprendre ses interlocuteurs et éviter les impairs.La prise de rendez-vous et le premier contactIl est nécessaire de prendre rendez-vous à l’avance. Certaines périodes de l’année ne sont paspropices aux déplacements : la période de vacances entre la mi-juillet et la mi-août, la période de finseptembre à début octobre (rythmées par des fêtes nationales), la période de Noël et la fin janvier.Les meilleurs créneaux de rendez-vous se situent par ailleurs entre 10 heures et midi et entre 14 et 16heures.La ponctualité est de rigueur. En cas de retard, le visiteur doit immédiatement prévenir sesinterlocuteurs.Pour gérer son emploi du temps il est recommandé de s’équiper d’un téléphone portable aux normescoréennes (à l’aéroport ou à l’hôtel).De l’importance de la carte de visiteLa société coréenne, attribue une place essentielle à la hiérarchie, fondée sur l'ancienneté et lepouvoir, dans la vie professionnelle comme de la vie familiale. Il en résulte un goût prononcé pour leprotocole et le cérémonial. Un responsable coréen d’administration ou d'entreprise veillerascrupuleusement à ne rencontrer qu'un interlocuteur jugé d'un rang équivalent. D'où l'importance destitres qui figurent sur les cartes de visite et l'usage courant des curriculum vitae envoyés à l'appuid'une demande de rendez-vous.Traditionnellement, les Coréens se saluent entre eux en inclinant le buste, plus ou moinsprofondément selon le respect que l'on souhaite montrer. Ils peuvent aussi se serrer la main. On neserre généralement pas la main d’une Coréenne, sauf si celle-ci, « à l’occidentale », en prendl’initiative.Le tout premier contact débute obligatoirement par l'échange des cartes de visite, qui précède lapoignée de main : on se salue ainsi en connaissance de cause, après avoir pris connaissancerapidement de la qualité de son interlocuteur. Il est fortement recommandé de lire attentivement lescartes qui sont remises et de les conserver devant soi pendant l'entretien. Les cartes doiventidéalement être rédigées en anglais au recto et en coréen au verso. Le titre mentionné sur la carte estde première importance et doit correspondre à une position hiérarchique similaire dans une structurecoréenne.Il faut toujours prévoir un stock suffisant de cartes (et ne pas les oublier…), celles-ci pouvant êtreimprimées très rapidement dans les grands hôtels.La plupart des Coréens ont un nom de famille monosyllabique et un prénom (qui est placé après lenom de famille) bisyllabique. Des noms de famille très répandus sont KIM, PARK et LEE. Quand ons’adresse à un Coréen dans le cadre professionnel, seul son nom de famille doit être utilisé, précédés’il y a lieu du titre : Dr. KIM ou M. le Directeur PARK par exemple. Le mot « chairman » estgénéralement employé pour les patrons d’entreprises, suivi du nom de famille.©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 8 -


L’interprète coréen-français : un choix sécurisantL'anglais commence à être relativement répandu parmi les responsables coréens ; attention,cependant : les secrétariats avec lesquels sont organisés les rendez-vous ont parfois tendance àsurestimer les capacités linguistiques de leurs patrons.Le recours à un interprète, parfois indispensable, est de toute façon, une précaution sage avec lespersonnes que l’on ne connaît pas. Il vaut mieux passer directement du français au coréen plutôt quepar l'intermédiaire de l'anglais, l'utilisation d'une langue tierce multipliant les risques de malentendus.Il n'y a pas de difficulté à trouver en Corée des interprètes coréen-français de haute qualité.Dans le cas où l'entretien se déroule en anglais, il est important de parler simplement et clairement, etde s'assurer régulièrement que tout ce qui a été dit est bien compris de ses interlocuteurs.A défaut de la traduire en coréen (ce qui constitue évidemment l'idéal), une documentation disponibleen anglais peut dans un premier temps suffire.Les cadeauxLes cadeaux font partie intégrante de la tradition coréenne. Les visiteurs étrangers se voient souventremettre des petits présents; il est donc recommandé de préparer des cadeaux d'une valeur à peuprès équivalente.Un objet d'une grande marque française, avec un bel emballage, est toujours apprécié.Pour un premier voyage, les articles de bureau au logo de son entreprise ou les symboles de sarégion sont appropriés.Si l’on destine un cadeau à tous ses interlocuteurs, il faut veiller à ce que la personne de plus hautrang reçoive le cadeau le plus prestigieux.Il n'est pas d'usage d’ouvrir les cadeaux devant la personne qui les offre.La négociationAvant d'entamer une négociation, il est utile d’être présenté par un intermédiaire que l'interlocuteurcoréen respecte. L'intermédiaire est alors chargé de présenter la société française, ses succèspassés, ses références. La Mission Economique peut jouer ce rôle, ou alors une société déjà connuedes deux parties.Ne pas perdre la face et ne pas faire perdre la faceLa qualité du négociateur et sa personnalité sont déterminantes pour une bonne négociation : il doitêtre attentif au comportement de son interlocuteur coréen, rester patient mais ferme, en sachantparfois oublier son esprit cartésien pour la souplesse de la pensée orientale.Les Coréens accordent une importance primordiale à la cordialité des rapports entre partenaires. Ladiscussion peut-être néanmoins vive. A cet égard, les Coréens reconnaissent eux-mêmes être detempérament assez émotif et capables de rugosité dans le contact.Dans ses relations courantes, le partenaire étranger doit impérativement prendre garde à ne pasmettre son partenaire coréen dans l’embarras, surtout vis-à-vis de ses subordonnés. Ce souci demodération vis-à-vis de l’interlocuteur ne doit pas aller jusqu’à la négligence de ses propres intérêts :si l’on trouve donc que la partie « adverse » va trop loin, il est préférable de marquer le coup afin dese faire respecter, la complaisance étant assimilée à de la faiblesse.La relation personnelle étant de première importance, il convient d’accepter les invitations, lesnégociations se poursuivant bien souvent en dehors du lieu de travail… Les responsablesd'entreprises coréennes apprécient de sortir le soir entre eux, mais aussi avec leurs interlocuteurs.La notion de confidentialité ou de secret professionnel est très relative en Corée. Les données ouinformations transmises à ses interlocuteurs sont souvent vite connues de tous, même en cours denégociation. Les négociations peuvent échouer à cause d'une publicité trop précoce. Il est égalementfacile d'obtenir l'information recherchée, les Coréens parlant volontiers.©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 9 -


La pratique des contratsLes Européens et les Coréens ont tendance à envisager de manière différente la fonction et le rôle ducontrat : pour les Coréens, c’est un accord de base susceptible d’évoluer au fil du temps. Ons’attachera moins à la lettre du contrat qu’à son esprit ou à la bonne volonté des parties.Travailler sans contrat, en Corée comme ailleurs, est dangereux, et les Coréens restent demandeursde contrats en bonne et due forme dans leurs relations d’affaires avec les étrangers. Il est importantde garder des traces écrites tout au long d’une négociation d’affaires avec des partenaires coréens : ilne faut pas hésiter à établir des comptes rendus de réunions détaillés, afin de limiter tout malentenduultérieur éventuel. Il faut se donner le temps et les moyens nécessaires à la rédaction d’un contrat dequalité, et s’efforcer de ne pas en négliger les détails, même pressé par des impératifs commerciauxstratégiques ou de temps.Les manquements graves aux obligations contractuelles sont relativement rares, mais il faut restervigilant et réagir chaque fois que telle clause risque de ne pas être respectée. Dans la conceptioncoréenne habituelle, tout contrat évolue nécessairement avec le temps. A cet égard, procéder detemps à autre à des révisions du contrat en prenant en compte l’évolution du contexte légal etéconomique est recommandé : cette mise à jour contribue également à maintenir une union durable etfructueuse avec ses partenaires.L’exercice d’actualisation met les parties en mesure d’appréhender les différences d’approche et lesconflits potentiels dans l’application du contrat. Le maintien d’un dialogue permanent et suivi (empreintde formes et de courtoisie : les Coréens sont très sensibles à ces marques de respect), y compris surles sujets les plus délicats, est donc indispensable à la relation contractuelle.Le groupe avant l’individuSi le principe de hiérarchie est omniprésent en Corée du Sud, il se combine avec le rôle prépondérantexercé par le groupe. L'appartenance à un groupe prime sur l’individualité. Cette solidarité de groupes’exprime dans diverses circonstances (en coréen, pour parler de la Corée, les Coréens disent :« notre pays… ») : fréquentation de la même école, de la même université, liens créés à l'occasion duservice militaire (qui dure 26 mois), appartenance à une même entreprise, etc.A ces liens qui se constituent au cours de la vie, s'ajoute un attachement régional fort. Il y a enfin lesmultiples solidarités qui se tissent dans le cadre religieux, politique et culturel.Ces différentes solidarités de groupe forment des réseaux puissants qui influencent profondémenttoute la vie personnelle et professionnelle des Coréens, qui se sentent avant tout profondément …coréens.En établissant des relations de confiance avec vos partenaires coréens, vous pourrez les conduire àactiver leurs réseaux de relations à votre avantage. Contrepartie légitime, ils attendront de votre partdes services équivalents.Les pratiques commerciales du paysLes moyens de paiement les plus courants en Corée du Sud sont l’argent liquide et la carte de crédit,l’usage du chèque étant quasiment inexistant. Au niveau commercial, trois moyens sont utilisés pourle paiement des importations : les crédits documentaires ; les encaissements documentaires ; lestransactions en compte courant.Les crédits documentairesIls offrent au vendeur une garantie de paiement fournie par une banque, dite émettrice, celle-cisupportant l’essentiel du risque associé à la transaction. L’exportateur est ainsi protégé contre lerisque de refus des marchandises par l’importateur, l’insolvabilité de l’importateur, le retard depaiement et le risque lié à la réglementation des changes.Les encaissements documentairesIls consistent, pour le vendeur, à confier à sa banque les documents commerciaux et financiers, avecmandat de les faire remettre à l’acheteur contre paiement comptant ou engagement de payer à une©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 10 -


échéance donnée. L’encaissement documentaire est simple mais ne constitue pas une garantie depaiement. L’exportateur n’est ni couvert face à un refus non motivé des marchandises parl’importateur, ni protégé contre son éventuelle insolvabilité.Les transactions en compte courantLe virement bancaire reste assez rare entre la République de Corée et l’étranger. Si la relationcommerciale est basée sur la confiance et s’il détient des informations commerciales et financièressûres, l’exportateur peut opter pour ce type de transfert rapide, simple et peu onéreux, mais plusrisqué.Pour approfondir avec UBI<strong>FRANCE</strong>UBI<strong>FRANCE</strong> et les Missions Economiques vous proposent quatre gammes complètes de produits etservices d’accompagnement pour vous aider à identifier les opportunités des marchés et à concrétiservos projets de développement international.- Gamme Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficierde l’expertise des spécialistes du réseau UBI<strong>FRANCE</strong> et les Missions Economiques.- Gamme Contact : pour identifier vos contacts d'affaires et vous faire bénéficier de centainesd'actions de promotion à travers le monde.- Gamme Communication : pour communiquer à l’étranger sur votre entreprise, vos produitset votre actualité.- Volontariat International en Entreprise (VIE) : pour optimiser votre budget ressourceshumaines à l'international.Retrouver le détail de nos produits sur : www.ubifrance.frCopyrightTous droits de reproduction réservés, sauf autorisationexpresse de la Mission Economique-UBI<strong>FRANCE</strong> ou duService Economique (adresser les demandes à ).Clause de non-responsabilitéLa Mission Economique-UBI<strong>FRANCE</strong> ou le ServiceEconomique s’efforce de diffuser des informationsexactes et à jour, et corrigera, dans la mesure dupossible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois,elle ne peut en aucun cas être tenue responsable del’utilisation et de l’interprétation de l’information contenuedans cette publication qui ne vise pas à délivrer desconseils personnalisés qui supposent l’étude et l’analysede cas particuliers.CE DOCUMENT NE PEUT ETRE REVEN<strong>DU</strong>.Auteur : Alexandre GiraudonAdresse : MISSION ECONOMIQUE <strong>DE</strong> SEOULAmbassade de France en CoréeSamheung Bldg. 8th Fl., 705-9,Yeoksam-dong, Gangnam-gu, Seoul 135-711Rédigée par : Alexandre GiraudonRevue par : Antoine ChéryVersion originelle du 27 août 2009©UBI<strong>FRANCE</strong> – Corée du Sud- 11 -

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