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AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta

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32 ORATIO PRO ARCHIA.PLAIDOYER POUR ARCHIAS. 33non admirer ? non omni ratione defendendum putem ?Atqui sic a summis hominibus eruditissimisque accepimus,ceterarum rerum studia et dorina et præceptis etarte constare : poetam natura ipsa valere, et mentis viribusexcitari, et quasi divino quodam iritu inflari. Quaresuo jure noster ille Ennius sanos appellat poetas, quodquasi deorum aliquo dono atque munere commendati nobisesse videantur.19. Sit igitur, judices, sanum apud vos, humanissimoshomines, hoc poetæ nomen, quod nulla unquam barbariaviolavit. Saxa et solitudines voci reondent ; bestiæsæpe immanes canto fleuntur atque consistunt : nos, institutirebus optimis, non poetarum voce moveamur ? HomerumColophonii civem esse dicunt suum, Chii suumvindicant, Salaminii repetunt, Smyrnæi vero suum esseconfirmant : itaque etiam delubrum . . . . . . . . . .Et je ne chérirais pas, je n’admirerais pas un tel homme ? je neme croirais pas obligé de le défendre avec tout le zèle dont je suiscapable ?Les hommes les plus instruits nous ont enseigné que les autrestalents dépendent de l’étude, des préceptes et de l’art, tandis que lepoëte ne doit rien qu’à la nature, qu’il s’élève par la force même deson génie, que c’est comme un souffle divin qui l’inire. Aussi notregrand Ennius a-t-il le droit d’appeler sacrés les poëtes, parce qu’ilsnous sont pour ainsi dire accordés comme un présent par la faveurdes dieux.19. Juges, ô vous qui avez tant d’amour pour les arts, qu’il soit doncsacré pour vous, ce nom de poëte que jamais ne viola la barbarie ellemême.Les rochers et les solitudes répondent à la voix des poëtes ;souvent les bêtes féroces s’arrêtent, fléchies par leurs accents : etnous, formés par les lettres, nous ne serions pas sensibles à la douceurde leurs chants ? Les habitants de Colophon disent qu’Homèreétait leur concitoyen, ceux de Chio se l’attribuent, ceux de Salaminele réclament, ceux de Smyrne le diutent à tous les autres. Non ego diligam hunc ?non admirer ?non putemdefendendumomni ratione ?Atqui accepimus sicab hominibus summiseruditissimisque,studia ceterarum rerumconstare et dorinaet præceptiset arte :poetam valere natura ipsa,et excitariviribus mentis,et inflari quodam irituquasi divino.Quare jure suonoster Ennius illeappellat poetas sanos,quod videanturesse commendati nobisquasi aliquo donoatque munere deorum.19. Judices,sit igitur sanumapud vos,homines humanissimos,hoc nomen poetæ,quod nulla barbariaunquam violavit.Saxa et solitudinesreondent voci ;sæpe bestiæ immanesfleuntur cantoatque consistuntinstituti rebus optimis,nos, non moveamurvoce poetarum ?Colophoniidicunt Homerumesse suum civem,Chiivindicant suum,Salaminii repetunt,Smyrnæi veroconfirmant esse suum ;Je ne chérirais pas lui ?je ne l’admirerais pas ?je ne penserais paslui devant être défendupar tout moyen ?Or nous avons appris ainsides hommes les plus grandset les plus érudits,les études des autres chosesconsister et dans l’instruionet dans les précepteset dans la méthode :le poëte valoir par la nature même,et s’éleverpar les forces de son intelligence,et être iniré par un certain eritpresque divin.Aussi avec un droit sien (personnel)notre Ennius, ce fameux poëte,appelle les poëtes sacrés,parce qu’ils paraissentêtre recommandés à nouscomme par quelque donet quelque présent des dieux.19. Juges,qu’il soit donc sacréauprès de vous,hommes très instruits,ce nom de poëte,que nulle barbarien’a jamais violé.Les rochers et les solitudesrépondent à leur voix ;souvent les bêtes férocessont fléchies par leur chantet s’arrêtentformés par les choses les meilleures,nous, nous ne serions pas émuspar la voix des poëtes ?Les Colophoniensdisent Homèreêtre leur citoyen,les habitants de-Chiole revendiquent comme leur,les Salaminiens le réclament,mais les Smyrnéensaffirment lui être leur citoyen :

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