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Dépression et pathologies somatiques - Decitre

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<strong>Dépression</strong> <strong>et</strong> <strong>pathologies</strong> <strong>somatiques</strong>135la visualisation de l’anneau vert péricornéen de Kaiser-Fleisher lors del’examen ophtalmologique à la lampe à fente. Aussi l’hématome sous-dural<strong>et</strong> l’hydrocéphalie à pression normale sont des contextes diagnostiques àenvisager devant un épisode dépressif majeur.Étiologies endocriniennes <strong>et</strong> métaboliquesLes étiologies endocriniennes <strong>et</strong> dysmétaboliques sont à rechercher en premièreintention devant un état dépressif, car elles peuvent nécessiter untraitement médical parfois urgent.Des troubles de l’humeur, particulièrement dépressifs, peuvent êtrer<strong>et</strong>rouvés lors de troubles du métabolisme glucidique. Il peut s’agir d’uncontexte d’hypoglycémie par tumeur insulinique, insulinome, ou iatrogènelors du traitement du diabète, ou d’hyperglycémie par diabète. La prévalenced’une dépression lors d’un diabète est environ de 9 %. Toutefois, lerôle du trouble endocrinien dans la survenue de la dépression n’est pastoujours facile à établir.Lors de carences vitaminiques (PP, B 12, foliques), en acides aminés (tryptophane,tyrosine…), une hypothymie peut être r<strong>et</strong>rouvée. Nous citerons égalementle cadre des malabsorptions, telles que la maladie cœliaque (anémie,hypoalbulminémie, hypocalcémie), comme contexte possible de survenued’un trouble de l’humeur.Les formes trompeuses de dépression lors d’hyper- ou d’hypothyroïdiesont fréquentes <strong>et</strong> à envisager systématiquement ; ainsi le dosage de TSHfait partie du bilan étiologique d’un épisode dépressif majeur. Néanmoins,les dysthyroïdies biologiques sont à interpréter conjointement avec la clinique.Une TSH basse peut être liée à une prise médicamenteuse, à unemaladie associée voire être r<strong>et</strong>rouvée chez des suj<strong>et</strong>s normaux.Lors de <strong>pathologies</strong> surrénaliennes, l’hypocorticisme peut être révélé parune dépression. Dans le cas d’une maladie d’Addison, par atteinte périphériquele diagnostic est facilité par la mélanodermie. Toutefois le diagnosticpeut être r<strong>et</strong>ardé lors d’une insuffisance corticotrope par atteinte centrale,telle qu’une tumeur hypophysaire, une maladie de Sheehan. Les dosagescompléteront la mise en évidence du diagnostic, avec le cycle cortisolique.Quant à l’hypercorticisme, son rapport avec la dépression est difficile.Parallèlement, il peut être à l’origine d’une dépression sévère <strong>et</strong>, d’ailleurs,il est compliqué de faire la part entre une dépression primaire <strong>et</strong> une dépression,plutôt atypique, rentrant dans la symptomatologie d’une maladie deCushing d’origine centrale, ou d’une dépression symptomatique d’un syndromede Cushing d’origine périphérique, ou enfin lors d’une corticothérapie(dont la dose est supérieure à 80 mg). Ce trouble thymique régressealors avec le traitement de l’endocrinopathie. Les anomalies cliniques tellesque la faiblesse musculaire, les troubles cutanés <strong>et</strong> l’érythrose faciale aidentau diagnostic de maladie de Cushing, tout comme le test au CRF, sansréponse en ACTH dans la dysthymie. Inversement, un épisode dépressifmajeur peut s’accompagner d’un hypercorticisme, avec augmentation ducortisol libre urinaire <strong>et</strong> absence de freination au test à la dexaméthasone.

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