affluent en rive gauche de la Seille
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En France, paradoxalem<strong>en</strong>t, c’est l’Odonate bénéficiant <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> protection le plus répandu surle p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> répartition et dont les effectifs sont assez importants dans certaines régions.Sur le p<strong>la</strong>n régional, les situations sont plus hétérogènes et doiv<strong>en</strong>t être considérées cas par cas. Maisd’une manière générale, il existe <strong>de</strong> nombreuses popu<strong>la</strong>tions dans le sud, le c<strong>en</strong>tre et l’ouest du pays.Par contre, au nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, C. mercuriale paraît nettem<strong>en</strong>t moins fréqu<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> qu’il existelocalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s effectifs importants, toutefois, l’int<strong>en</strong>sité <strong>de</strong> prospection dans ces départem<strong>en</strong>ts est plusréduite par rapport à celle réalisée dans le sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> France... En Lorraine, l’espèce semble assez bi<strong>en</strong>répandue, mais disséminée.M<strong>en</strong>acesComme <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s Odonates, C. mercuriale est s<strong>en</strong>sible aux perturbations liées à <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>son habitat (fauchage, curage <strong>de</strong>s fossés, piétinem<strong>en</strong>t, etc.), à <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l'eau (pollutions agricoles,industrielles et urbaines) et à <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> l'<strong>en</strong>soleillem<strong>en</strong>t du milieu (fermeture, atterrissem<strong>en</strong>t).Lorsqu’il existe <strong>de</strong>s effectifs importants dans une zone prés<strong>en</strong>tant différ<strong>en</strong>ts types d’habitatsfavorables à l’espèce (émissaires, zones <strong>de</strong> sources, suintem<strong>en</strong>ts, drains, rigoles, etc.), les interv<strong>en</strong>tionsdrastiques réalisées uniquem<strong>en</strong>t dans une partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>en</strong> question ne paraiss<strong>en</strong>t pas mettre <strong>en</strong>péril les popu<strong>la</strong>tions prés<strong>en</strong>tes. Il a ainsi pu être observé <strong>en</strong> Ile-<strong>de</strong>-France une augm<strong>en</strong>tation importante<strong>de</strong>s individus un an après le curage quasi total d'un ruisseau par un syndicat <strong>de</strong> bassin (plusieursc<strong>en</strong>taines d'individus l’année suivante contre quelques-uns seulem<strong>en</strong>t avant l’interv<strong>en</strong>tion).Par contre, lorsque les popu<strong>la</strong>tions sont très faibles et isolées, ces actions sont très néfastes pour <strong>la</strong>pér<strong>en</strong>nité <strong>de</strong> l'espèce. De même, les microhabitats cités ci-<strong>de</strong>ssus doiv<strong>en</strong>t faire l'objet d'une att<strong>en</strong>tionparticulière du fait <strong>de</strong> leur gran<strong>de</strong> fragilité.Propositions concernant l'espèce- Si <strong>de</strong>s facteurs défavorables sont c<strong>la</strong>irem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiés (pollution <strong>de</strong> l’eau, assainissem<strong>en</strong>t pardrainage, fermeture du milieu, fréqu<strong>en</strong>tation excessive (piétinem<strong>en</strong>t humain ou animal), etc.), ilconvi<strong>en</strong>dra <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre les mesures conservatoires adaptées. Les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> restaurationpréconisés pour les milieux lotiques paraiss<strong>en</strong>t, d’une manière générale, favorables à C. mercuriale.- Dans le cas <strong>de</strong> microhabitats et s’il s’agit d’une popu<strong>la</strong>tion isolée, il est nécessaire d’interv<strong>en</strong>irmanuellem<strong>en</strong>t (suppression <strong>de</strong> ligneux, débroussail<strong>la</strong>ge, dégagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’écoulem<strong>en</strong>t, mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ced’une zone tampon <strong>de</strong> protection, etc.) <strong>en</strong> conservant intacte au moins une partie du milieu (parexemple n’agir que sur une berge dans un premier temps) ou, si ce<strong>la</strong> est possible, agir <strong>en</strong> amont dansle cas d’une pollution.- Dans tous les cas, il est ess<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong> ne pas perturber <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion (imagos et habitat<strong>la</strong>rvaire) afin <strong>de</strong> permettre une recolonisation rapi<strong>de</strong> du secteur restauré (moins d’un an <strong>en</strong> général) :curages par tronçons <strong>en</strong> alternance d’une berge à l’autre et <strong>de</strong> l’amont vers l’aval <strong>en</strong> plusieurs années,etc. Ce<strong>la</strong> sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d bi<strong>en</strong> sûr une étu<strong>de</strong> préliminaire rigoureuse <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions prés<strong>en</strong>tes et <strong>de</strong> leursmicrohabitats <strong>la</strong>rvaires.- Lorsque les popu<strong>la</strong>tions sont plus importantes et réparties sur différ<strong>en</strong>ts habitats (ruisseaux,émissaires, sources et/ou suintem<strong>en</strong>ts par exemple) il est alors possible d’interv<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> manière plusdrastique au niveau d’un secteur particulier.- Des actions “ terrestres ” peuv<strong>en</strong>t aussi être <strong>en</strong>treprises pour interv<strong>en</strong>ir sur les végétaux ou lesligneux obstruant le cours d’eau <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant soin d’épargner dans <strong>la</strong> mesure du possible les hélophyteset les hydrophytes et <strong>de</strong> n’interv<strong>en</strong>ir que sur <strong>de</strong>s portions du milieu. Agir sur les autres sections lesannées suivantes si les résultats sont satisfaisants à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s premières interv<strong>en</strong>tions.Exemples <strong>de</strong> sites avec gestion intégrée ou conservatoire m<strong>en</strong>éeLa protection <strong>de</strong> cette espèce, prés<strong>en</strong>te dans au moins 11 Réserves Naturelles <strong>en</strong> France, est intégrée,semble-t-il, aux gestions conservatoires globales <strong>de</strong>s milieux lotiques <strong>en</strong> question.