Ses techniques <strong>de</strong> chasse sont diversifiées. il prospecte régulièrem<strong>en</strong>t les arbres aux branchagesouverts comme les noyers, les chênes, les tilleuls ou les saules, comme l'attest<strong>en</strong>t les résidus <strong>de</strong>végétation trouvés à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong> guano. Dans ce type <strong>de</strong> milieu, il plonge au sein du feuil<strong>la</strong>gepuis évolue rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t avec aisance <strong>en</strong>tre les branches. Il peut égalem<strong>en</strong>t capturer <strong>de</strong>s proies poséesdans, ou autour <strong>de</strong>s bâtim<strong>en</strong>ts, sur les p<strong>la</strong>fonds comme les murs, ou poursuivre activem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>sinsectes <strong>en</strong> dép<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>t lors <strong>de</strong> ses vols <strong>de</strong> transit. La morphologie <strong>de</strong> ses ailes lui confère unesurface portante importante, idéale pour les vols <strong>de</strong> précisions permettant ainsi d'exploiter localem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s émerg<strong>en</strong>ces d'insectes sur <strong>de</strong> petites surfaces, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'eau ou <strong>de</strong> tas <strong>de</strong> fumiers.Habitats fréqu<strong>en</strong>tésLe Vespertilion à oreilles échancrées fréqu<strong>en</strong>te préfér<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t les zones <strong>de</strong> faible altitu<strong>de</strong> (jusqu'à1300 m <strong>en</strong> Corse). Il s'installe près <strong>de</strong>s vallées alluviales, <strong>de</strong>s massifs forestiers, principalem<strong>en</strong>t avec<strong>de</strong>s feuillus <strong>en</strong>trecoupés <strong>de</strong> zones humi<strong>de</strong>s. Il est prés<strong>en</strong>t aussi dans <strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong> bocage, près <strong>de</strong>svergers mais aussi dans les milieux péri-urbains possédant <strong>de</strong>s jardins. Les exig<strong>en</strong>ces écologiques <strong>de</strong>cette espèce paraiss<strong>en</strong>t plus p<strong>la</strong>stiques qu'il était suspecté.Ses terrains <strong>de</strong> chasse sont re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t diversifiés : forêts (lisières et intérieurs <strong>de</strong>s massifs)principalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> feuillus mais aussi <strong>de</strong> résineux, bocage, milieux péri-urbains avec jardins et parcs.Il chasse aussi au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s rivières et l'eau semble être un élém<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiel à sa survie. Lesbâtim<strong>en</strong>ts sont régulièrem<strong>en</strong>t prospectés, <strong>de</strong>s murs extérieurs aux pièces accessibles, c'est le cas <strong>de</strong>l'intérieur <strong>de</strong>s chèvreries.Les gîtes d'hibernation sont <strong>de</strong>s cavités naturelles (grottes) ou artificielles (galeries et puits <strong>de</strong> mines,caves, tunnels, viaducs), <strong>de</strong> vastes dim<strong>en</strong>sions aux caractéristiques suivantes : obscurité totale,température jusqu'à 12°C, hygrométrie proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> saturation et v<strong>en</strong>ti<strong>la</strong>tion très faible à nulle.Gîtes <strong>de</strong> reproduction variés <strong>en</strong> été : Une <strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong> l'espèce est qu'elle est peu lucifuge. Enestivage, <strong>de</strong>s individus isolés, principalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s mâles se fix<strong>en</strong>t sous les chevrons <strong>de</strong>s maisonsmo<strong>de</strong>rnes, parfois <strong>en</strong> pleine lumière. Les colonies <strong>de</strong> mise bas accept<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t une lumière faibledans leur gîte. Extrêmem<strong>en</strong>t fidèle à son gîte, certains sites sont connus pour abriter l'espèce <strong>en</strong>reproduction <strong>de</strong>puis plus d'un siècle. Au nord <strong>de</strong> son aire <strong>de</strong> distribution, les colonies <strong>de</strong> mise bass'install<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t dans <strong>de</strong>s sites épigés comme les combles chauds ou les gr<strong>en</strong>iers <strong>de</strong> maisons,églises ou forts militaires. Au sud, elles occup<strong>en</strong>t aussi les cavités souterraines. Le bruit, comme <strong>la</strong>lumière, ne semble pas affecter une partie <strong>de</strong>s colonies qui s'install<strong>en</strong>t parfois sous <strong>de</strong>s préaux d'écolesou dans <strong>de</strong>s ateliers d'usines <strong>en</strong> activité ...Etat <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions- En Europe, l'espèce est peu abondante dans <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong> son aire <strong>de</strong> distribution et lesd<strong>en</strong>sités sont extrêmem<strong>en</strong>t variables <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s régions. De gran<strong>de</strong>s disparités apparaiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong>treles effectifs connus <strong>en</strong> hiver et <strong>en</strong> été. En limite <strong>de</strong> répartition, son statut peut être préoccupant et leseffectifs sont même parfois <strong>en</strong> régression nette. Au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pologne par exemple, les popu<strong>la</strong>tionsdisparaiss<strong>en</strong>t l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t.- En France, dans quelques zones géographiques localisées comme les vallées du Cher ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loireet <strong>en</strong> Char<strong>en</strong>te-Maritime, l'espèce peut être localem<strong>en</strong>t abondante, voire représ<strong>en</strong>ter l'espèce majeureparmi les chiroptères prés<strong>en</strong>ts. Les comptages, m<strong>en</strong>és <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 10 ans sur cette espèceess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t cavernicole <strong>en</strong> pério<strong>de</strong> hivernale, montr<strong>en</strong>t une l<strong>en</strong>te mais constante progression <strong>de</strong>seffectifs <strong>de</strong>puis 1990. Mais cette dynamique <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions reste localem<strong>en</strong>t très variable <strong>en</strong>fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> richesse biologique <strong>de</strong>s milieux. Des colonies distantes <strong>de</strong> quelques kilomètres ont, <strong>la</strong>même année, un nombre <strong>de</strong> jeunes qui varie <strong>de</strong> 12% à 40%. Le Vespertilion à oreilles échancréessemble être un très bon indicateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong>s milieux.
M<strong>en</strong>aces pot<strong>en</strong>tiellesEn France, comme pour <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s chiroptères, les m<strong>en</strong>aces provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong> quatre facteursess<strong>en</strong>tiels :- fermeture <strong>de</strong>s sites souterrains (carrières, mines, ...).- disparition <strong>de</strong> gîtes <strong>de</strong> reproduction épigés pour cause <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong>s combles, traitem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>charp<strong>en</strong>te, ou perturbations à l'époque <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise bas.- disparition <strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong> chasse ou <strong>de</strong>s proies par l'ext<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> <strong>la</strong> monoculture qu'elle soitcéréalière ou forestière, ainsi que par <strong>la</strong> disparition <strong>de</strong> l'élevage ext<strong>en</strong>sif. La proportion importante <strong>de</strong>diptères dans le régime alim<strong>en</strong>taire suggère une incid<strong>en</strong>ce possible forte liée à <strong>la</strong> raréfaction <strong>de</strong> cettepratique.- les chocs avec les voitures peuv<strong>en</strong>t représ<strong>en</strong>ter localem<strong>en</strong>t une cause non négligeable <strong>de</strong> mortalité.Propositions <strong>de</strong> gestion- Les gîtes <strong>de</strong> reproduction, d'hibernation ou <strong>de</strong> transition les plus importants doiv<strong>en</strong>t bénéficier d'uneprotection réglem<strong>en</strong>taire, voire physique (grille, <strong>en</strong>clos ...). Lors <strong>de</strong> fermetures <strong>de</strong> mines ou <strong>de</strong>carrières pour raison <strong>de</strong> sécurité, utiliser <strong>de</strong>s grilles adaptées aux chiroptères <strong>en</strong> concertation avec lesnaturalistes. La pose <strong>de</strong> "chiroptières" dans les toitures (églises, châteaux) peut permettre d'offrir d<strong>en</strong>ouveaux accès.- Les mesures <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>vront pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte <strong>en</strong> même temps et, avec <strong>la</strong> même rigueur, lessites d'hibernation, <strong>de</strong> reproduction et <strong>de</strong> chasse. Les exig<strong>en</strong>ces écologiques pour les <strong>de</strong>ux premierssont suffisamm<strong>en</strong>t connues pour que <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> gestion puiss<strong>en</strong>t être proposées dès à prés<strong>en</strong>t.- La conservation d'un accès minimum pour les chiroptères à tous les sites abritant cette espèce.- L'ai<strong>de</strong> au mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong> l'élevage ext<strong>en</strong>sif <strong>en</strong> périphérie <strong>de</strong>s colonies <strong>de</strong> reproduction connues est àpromouvoir. Des expéri<strong>en</strong>ces m<strong>en</strong>ées <strong>en</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> ont démontré <strong>en</strong> quinze ans, que le retour à uneagriculture intégrée, 1 kilomètre autour du gîte, augm<strong>en</strong>tait rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t le taux <strong>de</strong> reproduction ausein <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonie. L'arrêt <strong>de</strong> l'usage <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s herbici<strong>de</strong>s, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ntation d'ess<strong>en</strong>ces <strong>de</strong>feuillus comme les chênes ou les noyers, <strong>la</strong> reconstitution du bocage et <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> pointsd'eau dans cette zone périphérique proche semble concourir à <strong>la</strong> restauration <strong>de</strong> colonies mêmefragilisées.- La poursuite <strong>de</strong> <strong>la</strong> s<strong>en</strong>sibilisation et <strong>de</strong> l'information du public, au niveau <strong>de</strong>s communes et <strong>de</strong>spropriétaires hébergeant l'espèce, qu'ils soi<strong>en</strong>t publics ou privés, est égalem<strong>en</strong>t indisp<strong>en</strong>sable pour que<strong>la</strong> démarche <strong>de</strong> protection puisse être collectivem<strong>en</strong>t comprise et acceptée.Données re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> zone Natura 2000Localisation et statuts <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tionsL’espèce est prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong> reproduction (mai à août) dans les combles <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Moncel-sur-<strong>Seille</strong>(54). Cette colonie, découverte <strong>en</strong> juin 1999, compte plusieurs c<strong>en</strong>taines <strong>de</strong> femelles (<strong>en</strong>viron 600 àl'été 2002). Ce gîte est le seul connu pour cette espèce sur le site Natura 2000.Le suivi annuel <strong>de</strong> cette colonie <strong>de</strong>puis sa découverte ne permet pas <strong>de</strong> montrer une quelconqueévolution numérique. Ces évolutions <strong>de</strong> niveau <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion sont cep<strong>en</strong>dant généralem<strong>en</strong>t très l<strong>en</strong>teschez les chiroptères et les quatre années <strong>de</strong> suivi ne suffis<strong>en</strong>t pas à définir l'état <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>cette popu<strong>la</strong>tion.Cette colonie semble re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t isolée du reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion lorraine : les <strong>de</strong>ux sites <strong>de</strong>reproduction connus les plus proches se situ<strong>en</strong>t respectivem<strong>en</strong>t dans le secteur <strong>de</strong> Lunéville et danscelui <strong>de</strong> Pont-à-Mousson, soit à plusieurs dizaines <strong>de</strong> km.
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