<strong>Bib</strong>liomer n° 64 – Septembre 20123 – QualitéSécurité des aliments⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯ 2012-6094Avis scientifique du Groupe sur lesDangers biologiques du 19 avril 2012relatif aux risques pour la santépublique représentés par certainsproduits composites contenant desdenrées d'origine animale (Questionn° EFSA-Q-2011-00235)EFSA Panel on Biological Hazards (BIOHAZ);Scientific Opinion on public health risks representedby certain composite products containing food ofanimal originEFSA Panel on Biological Hazards (BIOHAZ)EFSA Journal, 2012, 10(5):2662 p. 1-132Texte en Anglaishttp://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/doc/2662.pdfLe règlement (CE) n° 853/2004, relatif aux règlesd'hygiène pour les aliments d'origine animale, prévoitque les produits d'origine animale utilisés dans lesproduits composites soient soumis aux règlesapplicables aux denrées d'origine animale. Unedérogation provisoire (jusqu'au 31 décembre 2013) aété prévue afin de permettre aux opérateurs de seconformer à ce nouveau système. Compte tenu de lafin de cette dérogation, la Commission européennedoit développer des règles harmonisées et basées surune évaluation du risque pour la santé publique pourl'importation des produits composites ne contenantpas de viande et moins de 50 % de lait, poisson et/ouœufs.La Commission européenne a donc demandé à l'EFSAd' :- identifier les paramètres physico-chimiquespour ces produits composites à considérer pour lacroissance / survie des microorganismespathogènes importants du point de vue de lasanté publique, tout en prenant en compte lesautres facteurs comme les conditions detransformation, transport et/ou entreposage,- identifier les dangers microbiologiques pour lasanté publique liés à l'importation de certainsproduits composites.Il est demandé d'évaluer de nombreux produits dontles compléments alimentaires, les olives fourréesavec du poisson, les graisses animales ou huiles etles poudres ou extraits de poissons.Cet avis passe en revue les facteurs affectant lasurvie et la croissance microbienne dans les produitscomposites et dans les aliments en général. Ilconclut que les facteurs principaux à prendre encompte sont : l'activité de l'eau (aw), le pH, latempérature et la durée de l'entreposage, latransformation, et l'intensité et la durée des autresprocédés physiques non thermiques. En général, lesaliments avec un aw inférieure à 0,8 ou un pHinférieur à 3,7 ou entreposé sous formecongelée / surgelée ne permettent pas la croissancede bactéries pathogènes ou la formation de toxines.Dans le cas d'aliments traités thermiquement sanspossibilité de recontamination, seules les bactériessporulées sont à prendre en compte, et dans ce cas,la croissance n'aurait lieu que dans des aliments avecune aw supérieure à 0,92 ou un pH supérieur à 4,3ou entreposés à des températures supérieures à 3°C.Des exemples de l'effet des traitements thermiquessur l'inactivation des dangers biologiques dans lesaliments sont fournis, ainsi que la prise en comptedu fait que la combinaison de facteurs peut êtresynergique ou antagoniste. L'importance dedéterminer à quelles étapes de la chaîne alimentaireles traitements inactivant les pathogènes sontappliqués, est soulignée. Le Panel BIOHAZ indiqueégalement que la prévalence et la concentration despathogènes dans les aliments, qui peuvent êtreréduites par des bonnes pratiques hygiéniques, sontimportantes dans la détermination du risque pour lesconsommateurs.L'avis dresse une revue des modèles et bases dedonnées de microbiologie prédictive quantitative quipeuvent être utilisés pour fournir des estimationsquantitatives de l'impact de la température, du pH,de l'aw et de leurs combinaisons sur la survie et lacroissance des principales bactéries pathogènes.Les produits composites contiennent plusieursingrédients ayant des compositions différentes. L'avisconclut que la migration et la diffusion de l'humiditéet de substances entre les ingrédients peut changerleurs paramètres physico-chimiques, notamment auxinterfaces. Par conséquent, l'évaluation du risquecausé par les produits composites doit prendre encompte les combinaisons de paramètres les pluspermissives pour la survie et la croissance despathogènes.Pour identifier les dangers microbiologiques, l'EFSA aproposé deux approches différentes, qui sont17
<strong>Bib</strong>liomer n° 64 – Septembre 20123 - Qualitécomplémentaires et qui devraient être utilisées enparallèle. La première approche est basée sur lestoxi-infections alimentaires passées et sur laprévalence des dangers dans les produits. Ladeuxième approche consiste en l'utilisation d'outilsde décision prenant en compte l'impact sur lespathogènes de la composition de l'aliment et desprocédés subis par celui-ci. Trois outils ont étédéveloppés en fonction du type de dangersusceptible de causer une maladie (sans croissancebactérienne, avec croissance bactérienne produisantou non des toxines).Ils permettent de classer les risques en " faiblerisque ", " risque modéré " (inactivation des dangerspar la cuisson chez le consommateur), et" présomption qualifiée du risque " (consommationdirecte du produit composite). Les aliments stériliséspar traitement thermique sans possibilité derecontamination sont en général classés dans lacatégorie " faible risque ". Les autres produitscomposés tels que les olives aux poissons peuventêtre classés dans les catégories " risque modéré " ou" présomption qualifiée du risque ".La classification du risque pour les produitscomposites nécessite d'avoir des informations surleurs compositions, leurs procédés de fabrication etles manipulations ultérieurs, puisque celles-cipeuvent différer beaucoup d'un aliment à l'autreappartenant à la même catégorie. Des conditionssupplémentaires peuvent influer sur le risque etdevraient être vérifiées : par exemple, les conditionshygiéniques lors de la préparation des produitscomposites et de leurs ingrédients, les conditions dedurée de vie, la fiabilité sur l'inactivation despathogènes de la cuisson par le consommateur.Les outils de décision développés s'appliquent à tousles produits composites couverts par le mandatdonné à l'EFSA, mais aussi à tous les autres aliments.Analyse réalisée par : Litman S. / Ifremer⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯ 2012-6095Diminution de la teneur en mercure dansdes filets de maquereau en utilisant unesolution contenant du chlorure desodium, de l'EDTA et de la cystéineReduction of Mercury from Mackerel Fillet UsingCombined Solution of Cysteine, EDTA, and SodiumChlorideHajeb P. and Jinap* S.* Centre of Excellence for Food Safety Research (CEFSR),Faculty of Food Science and Technology, UniversitiPutra Malaysia, 43400 UPM, Serdang, Selangor,Malaysia ; Tel : +603.8946.8393 ; Fax : +603.8942.3552 ;E-mail : jinap@food.upm.edu.my; sjinap@gmail.comJournal of agricultural and food chemistry, 2012,60 (23), p. 6069-6076 - Doi : 10.1021/jf300582jTexte en Anglais à commander à l'auteur, l'éditeur ou à l'INISTLe mercure est neurotoxique pour l’homme.L’exposition au mercure peut être associée à unralentissement du développement, à la cécité, à laparalysie cérébrale, et à d'autres anomaliescongénitales. Cette exposition est principalementdue à la consommation de produits de la mer, ce quipondère ses bénéfices, même s’ils restentmajoritairement supérieurs aux risques. Desrecommandations de consommation spécifiques àcertaines espèces sont alors nécessaires notammentpour les femmes enceintes mais elles ne sont pastoujours très bien comprises.Une solution envisagée serait de réduire les teneursen mercure dans les poissons les plus contaminéstout en conservant les nutriments bénéfiques commeles acides gras poly-insaturés oméga 3 à longuechaîne EPA et DHA. Ce fut l’objet de cette étude.Une solution acide contenant des agents chélatantsdu mercure a été développée pour diminuer lesconcentrations en mercure dans des filets de poissoncru.Des filets de maquereau de 50 à 70 g étaient placésdans différentes solutions pendant plusieurs durées(ratio solution/poisson de 2/1). La chair étaitensuite rincée à l’eau. La méthodologie des surfacesde réponse a été utilisée pour modéliser l’influencedes différents composants et optimiser les résultatsUne diminution de 91% de la teneur en mercure dansles filets de maquereau cru a été obtenue avec unesolution de trempage composée de 1,25% decystéine, 275 mg/l d’EDTA et 0,5% de NaCl avec unpH de 3,75 (acide hypochloreux) pour un tempsd’exposition de 18 minutes. La cystéine et l’EDTAont été identifiés comme les agents chélatants lesplus efficaces.Les auteurs indiquent en conclusion que la solutionmise au point peut être employée en industrie pourréduire les teneurs en mercure des poissonsfortement contaminés étant donné qu’ellen’engendre pas de pertes protéiques, n’a pas d’effetnégatif sur la composition nutritionnelle et n’altèreni les arômes ni la couleur des filets.N.B. Les additifs utilisés (acide chlorydrique E507,Cystéine E920 et EDTA E385) ne sont pas autorisésréglementairement en Europe sur les poissons nontransformés de type poisson cru⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯ 2012-6096Avis de l'ANSES du 25 avril 2012 relatif àun plan de surveillance de lacontamination par le mercure despoissons des lacs médocains et landais(Saisine n°2012-SA-0066)18