Au total, la formation brute <strong>de</strong> capital fixe (21% du PIB)contribue à la croissance pour 1,8 point. Si on y ajoutel’apport <strong>de</strong>s dépenses publiques (0,2 point), la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>intérieure intervient pour 4,7 points, auxquels il faut ajouter0,5 point <strong>de</strong> contribution positive <strong>de</strong>s stocks, soit 5,2 points.Sur le plan <strong>de</strong>s échanges extérieurs, les exportations ontprogressé <strong>de</strong> +8,5%, meilleure performance <strong>de</strong>puis 2000,après une faible hausse en 2003 (+1,9%) et une contractionles <strong>de</strong>ux années antérieures (<strong>de</strong> –2,3% et –5,4%). Après unetrès forte poussée au <strong>de</strong>rnier trimestre 2003 (+17,4% en tauxannualisé par <strong>rapport</strong> au trimestre précé<strong>de</strong>nt), la premièrepartie <strong>de</strong> <strong>2004</strong> a enregistré une progression encore trèssoutenue (+7,3% à chacun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiers trimestres)avant un ralentissement à partir <strong>de</strong> l’été (+6% au troisièmetrimestre et +2,4% au quatrième). <strong>Le</strong>s importations accélèrentégalement : +9,9% par <strong>rapport</strong> à l’année précé<strong>de</strong>nte, après+4,4% et +3,4% en 2003 et 2002 et une contraction <strong>de</strong>–2,7% en 2001. Au total, le sol<strong>de</strong> extérieur s’inscrit à–6,5%du PIB, record absolu <strong>de</strong>puis 55 ans qu’il est en permanencenégatif (à l’exception d’une interruption d’un an en 1981).Ce sol<strong>de</strong> extérieur négatif ampute la croissance <strong>de</strong> 0,8 point.La contribution à la croissance <strong>de</strong>s différents secteurs <strong>de</strong>l’économie est la suivante :- La valeur ajoutée <strong>de</strong> l’industrie manufacturière et <strong>de</strong> laconstruction (secteur privé) progresse <strong>de</strong> +3,1%, après +2,8%l’année précé<strong>de</strong>nte, elle contribue pour 0,6 point à lacroissance du PIB.- La valeur ajoutée <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s services (secteur privé)est en hausse <strong>de</strong> +5,1% (après +3,2% en 2003) et contribuepour près <strong>de</strong> 80% (3,42 points) à la croissance d’ensemble.- <strong>Le</strong> sol<strong>de</strong> est assuré par le secteur public (en hausse <strong>de</strong>+1,2%), tant au niveau fédéral que local.642Evolution <strong>de</strong> la valeur ajoutée<strong>de</strong>s principaux secteurs <strong>de</strong> l’économie (en %)ProduitIntérieur BrutBiens(secteur privé)Services(secteur privé)Biens et services(secteur public)secteur transversal (il regroupe à la fois la construction <strong>de</strong>machines, la conception <strong>de</strong> logiciels ainsi que les servicesinformatiques aux entreprises) entre pour 0,58 point dansla croissance d’ensemble en <strong>2004</strong> (soit 13% <strong>de</strong> celle-ci àcomparer aux 21% qu’il a apporté en moyenne pendant lapério<strong>de</strong> 1995/2000).2520151050-5Evolution <strong>de</strong> la valeur ajoutéedu secteur <strong>de</strong>s nouvelles technologies (en %)Moyenne <strong>annuel</strong>le1995/2000Produit Intérieur BrutSource : Bureau of Economic AnalysisNouvelles technologies2001 2002 2003 <strong>2004</strong>Un léger regain d’inflation est enregistré en <strong>2004</strong> : 3,4%en glissement en décembre après 1,6% et 2,4% les <strong>de</strong>uxannées antérieures, 2,6% en moyenne <strong>annuel</strong>le après 2,2%et 1,4%. <strong>Le</strong>s mises en chantier progressent <strong>de</strong> +8,7% surdouze mois, après +5% et +6,9% les <strong>de</strong>ux années antérieures.<strong>2004</strong> marque une meilleure orientation pour l’emploi :- Ainsi, après la poussée <strong>de</strong>s années 2001 et 2002, lechômage recule pour la secon<strong>de</strong> année consécutive : ils’établit, en moyenne <strong>annuel</strong>le, à 5,4% <strong>de</strong> la populationactive, après 5,7% et 6% les <strong>de</strong>ux années précé<strong>de</strong>ntes.- <strong>Le</strong>s créations d’emplois accompagnent à nouveau lacroissance après la crainte qu’avait fait naître en 2003 lephénomène dit <strong>de</strong> la « jobless recovery » (l’expansionéconomique ne se traduisait pas en termes <strong>de</strong> créationd’emplois). En <strong>2004</strong>, près <strong>de</strong> 2 200 000 emplois auront été0-2Créations et suppressions d’emplois aux Etats-Unis4000-4-6Moyenne<strong>annuel</strong>le1995/2000Source : Bureau of Economic Analysis2001 2002 2003 <strong>2004</strong>3000200010000-10001680 : niveau <strong>annuel</strong><strong>de</strong> créations d'emploisnécessaire pour faire faceà l'augmentation<strong>de</strong> la populationOn s’arrêtera sur le secteur <strong>de</strong>s nouvelles technologies qui,après une croissance <strong>annuel</strong>le moyenne <strong>de</strong> +22,1% dansles années 1995/2000, avait légèrement reculé en 2001avant <strong>de</strong> retrouver, <strong>de</strong>puis 2003, un taux <strong>de</strong> progression à<strong>de</strong>ux chiffres (+13,2% en 2003 et +14,7% en <strong>2004</strong>). Ce-2000-3000déc1999déc2000déc2001déc2002déc2003Source : Bureau of Labour Statistics. En milliers. Données en année mobile.déc<strong>2004</strong>Rapport ASF – juin 20058
créés, soit un résultat d’ampleur comparable à celui <strong>de</strong>2000, après la stagnation <strong>de</strong> 2003 et la contraction <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux années précé<strong>de</strong>ntes (540 000 emplois supprimés en2002 et 1 800 000 en 2001). Chine : l’économie TGVet les risques <strong>de</strong> déraillementLa Chine comme l’un <strong>de</strong>s principaux acteurs <strong>de</strong> l’économiemondiale ? Cette situation ne date pas <strong>de</strong> quelques années,même si une longue parenthèse avait remisé le pays au plusbas du classement <strong>de</strong>s acteurs essentiels <strong>de</strong> la croissance.Que l’on se rappelle en effet qu’au début du 19 e siècle, laChine représentait le tiers du PIB mondial (en termes <strong>de</strong>ppa), soit une part plus importante que ne l’est celle <strong>de</strong>sEtats-Unis aujourd’hui. Alors au faîte <strong>de</strong> sa puissance, laChine va rapi<strong>de</strong>ment décliner, notamment en raison <strong>de</strong> samise sous tutelle par les puissances occi<strong>de</strong>ntales puis, auvingtième siècle, sous l’effet <strong>de</strong>s conflits armés (internescomme externes) et <strong>de</strong>s lour<strong>de</strong>s contraintes du régimepolitique mis en place dans les années 1950. <strong>Le</strong> paradoxevoudra que c’est sous l’impulsion <strong>de</strong> ce même régime - qui,en l’occurrence, changera radicalement <strong>de</strong> cap - que vas’opérer le retour au premier plan. La Chine revient en effet,à très gran<strong>de</strong> vitesse, jouer son rôle avec les plus grands :au cours <strong>de</strong>s vingt-cinq <strong>de</strong>rnières années, sa part dansl’économie mondiale aura été multipliée au minimum partrois, passant <strong>de</strong> 4,5% en 1950 à 14% en 2005, pendantque dans le même temps celle <strong>de</strong>s Etats-Unis s’éro<strong>de</strong> <strong>de</strong>27% à 21%, <strong>de</strong> même que celle <strong>de</strong> l’Europe occi<strong>de</strong>ntale (<strong>de</strong>25% à 19%). L’économie chinoise représente doncaujourd’hui plus <strong>de</strong>s 2/3 <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s Etats-Unis et les 3/4<strong>de</strong> celle <strong>de</strong> l’Union Européenne à 15.3530252015105Evolution <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s principaux intervenantsdans l’économie mondiale (en %)Europe <strong>de</strong> l'Ouest Etats-Unis Chine01820 1870 1913 1950 1973 1990 2000 2005(prév.)Sources : 1. "The world economy : a millenial perspective" (Angus Maddison).2. FMI.Dans ce processus, <strong>2004</strong> aura marqué une nouvelle étape,dans le droit fil <strong>de</strong>s années récentes :- <strong>Le</strong> PIB a progressé <strong>de</strong> +9,5% (rythme le plus élevé <strong>de</strong>puis1996), après une croissance <strong>annuel</strong>le moyenne <strong>de</strong> +8% lescinq années antérieures.14121086420Evolution <strong>annuel</strong>le du PIB chinois (en %)1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 <strong>2004</strong>Source : FMI.- Dans cet ensemble, le secteur primaire (agriculture), quireprésente 15% <strong>de</strong> la production totale, croît <strong>de</strong> +6,3%, lesecteur industriel (53% du total) <strong>de</strong> +11,1% et le secteurtertiaire <strong>de</strong>s services (32%) <strong>de</strong> +8,3%.- <strong>Le</strong>s investissements sont en hausse <strong>de</strong> +25,8% par <strong>rapport</strong>à l’année précé<strong>de</strong>nte, en léger ralentissement (+27,7% en2003).- <strong>Le</strong>s exportations progressent <strong>de</strong> +35,4%, le tiers <strong>de</strong> cellesci(hors échanges avec Hong Kong) représentées par dumatériel <strong>de</strong> haute technologie. Avec 25% du total, les Etats-Unis sont le premier client et les exportations y sont enhausse <strong>de</strong> +35%, suivent avec 22% les pays <strong>de</strong> l’UnionEuropéenne (+37%) et le Japon (15% du total, enaugmentation <strong>de</strong> +24%).- <strong>Le</strong>s importations augmentent <strong>de</strong> +36%, la Chine ayantnotamment un besoin vital <strong>de</strong> matières premières (hausse<strong>de</strong> +30% du pétrole brut et du minerai <strong>de</strong> fer), ce qui n’estpas sans effet, comme on le verra plus loin, sur les coursmondiaux. Au total, le commerce extérieur chinois représente70% du PIB et la Chine est désormais la troisième puissancecommerciale mondiale.- Un certain regain d’inflation est perceptible : les prix ontainsi augmenté <strong>de</strong> +3,9%, après une quasi-stabilité les sixannées antérieures.- La balance courante est positive, pour un sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> 4,2%du PIB, soit le double <strong>de</strong> la moyenne <strong>de</strong>s cinq annéesantérieures.- La Chine <strong>de</strong>meure enfin la première <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>l’investissement direct dans le mon<strong>de</strong>, avec 50 milliardsd’euros.Mais cette « longue marche » vers la « société <strong>de</strong> prospéritémoyenne » - objectif avoué <strong>de</strong>s responsables chinois - recèle<strong>de</strong>s zones d’ombre qui sont autant <strong>de</strong> périls potentiels :- Sur le plan économique, c’est le risque <strong>de</strong> surchauffe(surinvestissement <strong>de</strong> façon générale, et notamment dansl’automobile, « bulle immobilière » en formation danscertaines villes telle Shangaï), c’est un environnementfinancier et bancaire encore mal adapté (40% <strong>de</strong>s créancesdétenues par le système bancaire seraient <strong>de</strong> naturedouteuse), c’est aussi le risque <strong>de</strong> pénurie énergétique (laproduction d’électricité est notoirement insuffisante).L’ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUEET FINANCIER9Rapport ASF – juin 2005
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