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DOSSIER PSYCHO-ONCOLOGIE - Institut Jules Bordet Instituut

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D O S S I E RP S Y C H O - O N C O L O G I ELa clinique de Psycho-oncologie de l’<strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong>, avec lesoutien des «Amis de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>» propose un espaceréservé aux familles: <strong>Bordet</strong>’n Family. Les activités visent àaider les patients et leur entourage à gérer les répercussionsde la maladie sur les relations parents-enfants au sens largeen maintenant le lien parents-enfants, en soutenant le maladeet ses proches dans leur rôle de parent et en soutenant lesenfants. Ces activités ont un double objectif: la prévention del’apparition de troubles pathologiques et la détection de ceux-ci.Trois activités, animées par des psychologues, ainsi qu’uneadresse mail sont proposées aux familles. Ces activités consistenten des espaces d’échange et de rencontre autour de lamaladie et de son impact sur la famille.<strong>Bordet</strong>’n Kids est un lieu d’accueil destiné aux enfants accompagnéou non de leurs parents. Les activités organisées sousforme de groupe ouvert, consistent en un atelier créatif (jeux,bricolages, contes). Voir affiche ci-contre.<strong>Bordet</strong>’n Teens, destiné aux adolescents, propose une plateformed'échange online (bordetnteens@hotmail.com) ainsi quela possibilité de participer à des activités en groupe.<strong>Bordet</strong>’n Parents consiste en un lieu d’échange pour les patientset leurs proches, organisé sous forme de groupe psycho-éducationnel.Les thèmes abordés concernent principalement l’annoncede la maladie, la relation parent-enfant, la communicationau sein de la famille ainsi que l'impact du cancer sur la famille etles enfants. (Horaire et renseignements au 02/541 33 26).Le cancer et sa prise en charge ont donc des répercussionsimportantes sur la famille. Il a un impact émotionnel sur chacundes membres de la famille et il génère une modification du fonctionnementfamilial. Il est donc indispensable de promouvoir ledéveloppement d’interventions centrées sur les familles et adaptéesà chacun de leurs membres. De plus, il est important dedévelopper des recherches dans ce domaine pour augmenterles connaissances et permettre de mieux cibler les interventions.L’équipe de <strong>Bordet</strong>'n family lancera prochainement une étudeà ce propos.■Références1. Parkin DM et al. CA Cancer J Clin 2005; 55: 74-108.2. Visser A et al Cancer Treatment Reviews 2004; 30: 683-694.3. Visser.A et al. Cancer, 2006; 106: 1178-1187.4. Schmitt F et al., Journal of Clinical Oncology, 2008, 36: 5877-83.Epub 2008 Nov 24.5. Schmitt F., et al. Clinical Child Psychology and Psychiatry,2007, 12; 421.S É M I N A I R E S D U P R O G R A M M E D E S O I N S E N O N C O L O G I E I R I S - B O R D E T - E R A S M EAspects supportifs des traitements oncologiquesLe 7 mai 2009, de 19h30 à 21h30 – CHU Brugmann, auditoire PP LambertPROGRAMMECollation prévue à partir de 19h, également disponible en fin de séance.Une accréditation en éthique et économie sera demandée.Chaque intervention durant 25 minutes, plus 5 minutes pour les questions• Données récentes concernant les facteurs de croissance (Dr P. HERMANS)• Aspects transfusionnels (Drs H. EL KENZ et A. EFIRA)• Recours à des soins de santé non traditionnels (O. SCHMITZ, Drs F. BAUVET et J.P. KAINS)• Soutien esthétique par l'équipe infirmière (A. EL ARRASI, C. CHAN, D. DUMONTet Dr A. EFIRA)INFORMATION ET INSCRIPTIONS: Dr André EFIRA – e-mail: andre.efira@chu-brugmann.beColombine Mayer (1, 2) , Sevim Samanci (2) , Julie Beckers (2) , Grigori Stefos (2)(1) Clinique de Psycho-oncologie et des Soins Supportifs, <strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong> et Unitéde Recherche en Psychosomatique et Psycho-oncologie, Université Libre de Bruxelles(2) Centre du traitement du tabagisme de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>colombine.mayer@bordet.bePlusieurs études ont permis d’identifier les nombreuses répercussionsnégatives de la persistance du comportementtabagique chez les patients fumeurs atteints d’une affectioncancéreuse. En effet, la cigarette favorise les récidives des affectionscancéreuses et/ou l'apparition de cancers secondaires. Deplus, elle réduit l’efficacité des traitements, augmente leurs effetssecondaires et provoque un nombre accru de complications(Fleshner, 1999). Cette étude montre également que l’arrêt définitifdu tabac permet d’enrayer les conséquences négatives de lapersistance du comportement tabagique. Ces données contredisentainsi l’idée préconçue selon laquelle il serait trop tardpour arrêter de fumer une fois l’affection cancéreuse développée.Quant au médecin, il est fréquemment confronté au problème dela motivation du patient et de l’aide spécifique à lui apporter.Cet article se propose de faire le point sur les connaissancesactuelles dans ce domaine.Motivation au sevrageLa littérature montre que le nombre de fumeurs présentant uneaffection cancéreuse et qui arrêtent de fumer suite au diagnosticou durant les traitements reste faible (Cox, 2002). La mise enplace de programmes motivationnels se justifie donc pleinement.Les professionnels de la santé utilisent généralement l’approchetraditionnelle qui consiste à donner simplement des conseils.Or, celle-ci s’avère malheureusement peu efficace. Par contre,l’entretien motivationnel a amplement démontré son efficacité(Rubak, 2005).L’entretien motivationnel, décrit pour la première fois en 1983 parWilliam R. Miller, a été d’abord une approche d’intervention enaddictologie. Il a pour but d’aider les personnes à explorer età résoudre leur ambivalence par rapport à un changement decomportement. Il s’appuie à la fois sur une approche relationnellecentrée sur le patient (basée sur la collaboration, l’autonomie dupatient, l’évocation par le patient de son opinion ainsi que de sespropres solutions) et, sur des outils de communication utiliséspar le thérapeute (reformulations, questions ouvertes, valorisations,résumés et capacité d’empathie). L’exploration de l’ambivalenceva permettre de faire émerger un discours en faveur duchangement. Plus la personne aborde la question du changement,plus grande sera la probabilité qu’elle s’engage effectivementdans une dynamique de changement.L’hospitalisation ou encore l’annonce du diagnostic sont desmoments particulièrement propices pour renforcer la motivationau sevrage tabagique. La formation des professionnels de lasanté à cette méthode s’avère donc nécessaire et devrait être unepriorité dans la prise en charge du sevrage tabagique au seindes services hospitaliers. En effet, les professionnels de la santésont susceptibles de rencontrer un grand nombre de fumeursdans un contexte favorable à l’entretien motivationnel.Colombine MayerInterventions de sevrageParmi les patients qui arrêtent de fumer après le diagnostic, unegrande majorité rechute lorsque leurs traitements anticancéreuxsont achevés. La mise en place de programmes d’aide à l’arrêtet de prévention des rechutes se justifie donc également. Ilapparaît important d’agir conjointement sur l’aspect physiqueet psycho-comportemental de la dépendance tabagique. Ladépendance physique, la plus connue, est principalement liéeà la nicotine contenue dans les cigarettes. Le fumeur éprouveun besoin de fumer environ toutes les deux heures et ce, afin demaintenir un taux de nicotine suffisant dans le sang. Sans nicotine,des symptômes de sevrage apparaissent tels que anxiété,irritabilité, nervosité, troubles du sommeil, besoin pressant defumer, etc. Plusieurs semaines voire plusieurs mois sont souventnécessaires avant que le corps réussisse à s’adapter à l'absencede nicotine et qu’il parvienne à retrouver un nouvel équilibre.La dépendance psycho-comportementale renvoie, quant à elle,aux habitudes, aux automatismes, aux associations apprisespar le fumeur entre la prise de cigarette et des stimuli environnementaux.Pour faire face à la dépendance physique, une aide pharmacologiqueest préconisée actuellement telle que l’utilisation de substitutsnicotiniques. Cependant, il reste encore à déterminer avecexactitude l’impact de la nicotine prescrite sur la tumeur et soninterférence éventuelle avec les traitements anticancéreux. D’icilà, une substitution «prudente» lors des traitements anticancéreuxest préconisée. La prise en charge de la dépendance psychocomportementalepermet quant à elle l’apprentissage de nouvellesmanières de gérer le stress sans avoir recours à la cigarette.Cet objectif implique également une prise en charge psychothérapeutiqueà plus long terme.Que propose l'<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong>?Le Centre d'Aide aux Fumeurs (CAF) de l'<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> a misen place un programme d’intervention centré sur l’entretien motivationnelpour aider le fumeur à arrêter et prévenir la rechute.Des consultations et des visites au lit du patient sont organisées.Il s’agit d’une prise en charge globale de la personne afin detenir compte des différents aspects des dépendances (priseen charge psychothérapeutique, pharmacologique, …). Lesconsultations sont également accessibles aux fumeurs nonhospitalisés et à leur entourage. Elles sont assurées par deuxpsychologues-tabacologues: Mesdames Colombine Mayeret Sevim Samanci travaillant en collaboration avec le docteurGrigori Stefos. Les consultations ont lieu sur rendez-vous au02/541 33 26.>>>JOURNAL DU RÉSEAU CANCER DE L’UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLESN°12 – JANVIER-FÉVRIER-MARS 200989JOURNAL DU RÉSEAU CANCER DE L’UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLESN°12 – JANVIER-FÉVRIER-MARS 2009

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