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DOSSIER PSYCHO-ONCOLOGIE - Institut Jules Bordet Instituut

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D O S S I E RP S Y C H O - O N C O L O G I ELe CAF de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> proposera dès 2009 avec le soutiendu Ministère des Affaires Sociales et de la Santé Publique encollaboration avec le fonds des affections respiratoires (FARES) etle Vlaamse Vereniging voor respiratoire Gezondheidszorg enTuberculosebestrijding (VRGT) une formation à l’entretien motivationneldestinée aux professionnels de la santé. Il s’agit d’uneformation intensive dont les caractéristiques sont reprises dansle tableau ci-dessous.Tableau 1:Descriptif de la formation à l’entretien motivationnel pourles professionnels de la santé en contact avec des fumeursDURÉE: 24 heuresCONTENU: jeux de rôle, exercices et supervisionsFORMATION EN PETIT GROUPE: maximum 7 personnesFORMATION EN PLUSIEURS LANGUES: français et néerlandaisADRESSE DE CONTACT: cmayer@ulb.ac.beEnfin, notre équipe a un rôle actif dans le domaine de la recherche.En effet, plusieurs études sont actuellement réalisées dontune évaluant l’efficacité de notre formation à l’entretien motivationnelauprès des fumeurs. Une autre étude en cours vise àmesurer l’impact d’un sevrage tabagique sur la qualité de viedes patients atteints d’une affection cancéreuse. L’objectif estde démontrer que le sevrage a un effet positif sur la qualité devie tant physique que psychique de ces patients.Dans les années à venir, le CAF de l’<strong>Institut</strong> <strong>Bordet</strong> désire poursuivrele développement simultané de ses activités tant dansle domaine de la clinique que de la recherche et de l’enseignementafin d’offrir aux patients une prise en charge optimale. ■Références1. Cox, L. S;, et al. Tobacco use outcomes among patients with lungcancer treated for nicotine dependence. Journal of Clinical Oncology,2002, 20 (16): p. 3461-3469.2. Fleshner, N., et al. Influence of smoking status on the disease-relatedoutcomes of patients with tobacco-associated superficial transitionalcell carcinoma of the bladder. Cancer, 1999. 86: p. 2337-45.3. Mayer, C., et al., Comportement tabagique: impact et sevrage InRazavi D., Delvaux N., Précis de psycho-oncologie de l’adulte, Masson,2008: p. 369-376.4. Rubak, S., et al., Motivational interviewing: a systematic review andmeta-analysis. Br J Gen Pract, 2005. 55(513): p. 305-12Cancer, vieillissement et qualité de vie:un défi à releverYves Libert (1) ; Odile Bonamis (2) ; Lucie Dosogne (3) ; Behrouz Riahi (2) ;Sandrine Vandenbossche (1) ; Laurence Wauthier (3)(1) Clinique de Psycho-oncologie et des Soins Supportifs, <strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong> et Unitéde Recherche en Psychosomatique et Psycho-oncologie, Université Libre de Bruxelles(2) Chercheur FNRS-Télévie, Université Libre de Bruxelles(3) Chercheur FNRS-Télévie, Université Catholique de Louvainodile.bonamis@gmail.comespérance de vie augmente. De plus en plus de personnesL’ âgées vont présenter un cancer. Le problème est de taille,diverses études montrent que les personne âgées sont hospitaliséeplus longtemps 1 , qu’elles présentent un risque plus grandde présenter dès l’admission des troubles physiques et psychologiqueset de développer des complications lors de leur traitement2 . Certaines de ces complications continueront à affecterles patients après la sortie de l’hôpital.Le retour au domicile: la question de l’autonomieUne des complications les plus fréquentes est la perte d’autonomie,qui se traduit par une perte/diminution importante de lacapacité à effectuer les activités de la vie quotidienne. La perted’autonomie, comme toute autre perte, requiert que l’individuremette en cause son ancien statut psychosocial et ses modesde pensées habituels. La prise de conscience de cette pertepeut induire un processus émotionnel particulier qui est de l’ordredu deuil. Dans le cas de la perte d’autonomie, le deuil est celuide son identité antérieure, de la personne qu’on était, capable degérer son quotidien seule. Ce passage du statut de personneindépendante à celui de personne assistée peut être facilité parle soutien des proches. Toutefois, le caractère soudain de cettedépendance risque de perturber la relation avec les procheset rendre plus complexe la convalescence.Les études évoquent souvent les conséquences négatives d’uneperte fonctionnelle: détresse, stress, peur et angoisse dominentle tableau 3-4 . D’autres mutations surviennent dans des domainesessentiels, modification des objectifs de vie, de l’estime de soi,de la vision du monde et des relations avec autrui 5 . Ces changementsnécessitent toujours un énorme effort d’adaptation.Certains patients peuvent se sentir débordés et vivent alors untrouble de l’adaptation qui peut se traduire par différents symptômespsychiatriques. Il est primordial, si on veut améliorer leursituation, d’étudier les facteurs qui vont favoriser ou aggraverces difficultés d’adaptation face à la perte de l’autonomiedans le contexte du traitement d’une maladie cancéreuse.Odille Bonamistelle étude est un enjeu primordial car la préservation de l’autonomiedes malades est un principe fondamental 6 et un facteurclé du vieillissement réussi 7 . Mettre à jour les facteurs prédictifsde la perte d’autonomie liés au traitement chez les patientscancéreux âgés, permettrait la mise en œuvre d’une véritablestratégie de prévention.La littérature scientifique actuelle estime que 10 à 30% desproches de patients atteints d’un cancer présentent aussi uneimportante détresse émotionnelle 8 . Ici pareillement, aucune étudelongitudinale n’a été menée afin d’évaluer l’impact psychologiquede la prise en charge du patient âgé cancéreux sur sesproches. Pour les mêmes raisons, des études sont urgentes.… diverses études montrent que les personne âgéessont hospitalisée plus longtemps, qu’elles présententun risque plus grand de présenter dès l’admissiondes troubles physiques et psychologiques…Récemment, un projet pilote interuniversitaire et interdisciplinairepiloté par l’<strong>Institut</strong> <strong>Jules</strong> <strong>Bordet</strong> (Y. Libert), réunissant des scientifiquesde l’Université Libre de Bruxelles, de l’Université de Liègeet de l’Université Catholique de Louvain tente de répondre à cesquestions. Il s’agit d’une étude longitudinale, multicentrique etdescriptive ayant pour objectif d’évaluer la prévalence de laperte d’autonomie chez les patients de 65 ans et plus ayantun cancer hématologique, ainsi que l’impact psychologique decette perte sur leurs proches. Cette étude réalisée auprès despatients, leur proche aidant principal, leur médecin spécialisteet l’infirmier(ère) les prenant en charge, s’effectue à différentsmoments. En effet, chaque protagoniste est sollicité à plusieursreprises sur une année, ceci permettant d’étudier l’évolution duniveau d’autonomie du patient après son hospitalisation. Cetteétude a pour objectif final de permettre aux personne âgéesde vivre la maladie de la meilleure façon possible tout en maintenantleur qualité de vie.■Mieux connaître l’impact de la perte d’autonomiesur le patient et sur ses proches.Jusqu’à présent, aucune étude longitudinale n’a été menéeafin d’évaluer l’importance de la perte d’autonomie après unehospitalisation chez le patient âgé, son impact sur sa vie quotidienne,sur sa qualité de vie et même sur son pronostic devie. Il est donc nécessaire que les oncologues, les patients,les proches, connaissent les difficultés qui peuvent être rencontréesà la fin d’une l’hospitalisation, notamment dans laréalisation des activités quotidiennes. La mise en place d’uneRéférences1. Schoetz, D.J., Jr., et al., Dis Colon Rectum, 1997. 40(7): p. 806-10.2. Saravay, S.M. et al. Psychosomatics, 1994. 35(3): p. 233-52.3. Collins, R. L., et al. Social Cognition, 8, 263–285.4. Wortman, C.B. (2004). Psychological Inquiry, 15, 81-90.5. Boerner, K., et al. Journal of Loss and Trauma, 11, 265-287..6. Sonnenblick M.et al. et Journal of medical ethics, 1998. 24(1): p. 44-47. Perrig-Chiello P. et al.. Psychol Health Med, 2006. 11(4): p. 470-82.8. Pitceathly, C. and P. Maguire,: a review. Eur J Cancer, 2003. 39(11):p. 1517-24JOURNAL DU RÉSEAU CANCER DE L’UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLESN°12 – JANVIER-FÉVRIER-MARS 20091011JOURNAL DU RÉSEAU CANCER DE L’UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLESN°12 – JANVIER-FÉVRIER-MARS 2009

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