CUCS CARRIERES SUR SEINE - SIG Politique de la Ville
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PREFECTURE DES YVELINES<br />
CONTRAT URBAIN DE<br />
COHESION SOCIALE<br />
DU<br />
QUARTIER DES<br />
ALOUETTES<br />
DE<br />
<strong>CARRIERES</strong>-<strong>SUR</strong>-<strong>SEINE</strong><br />
- 1 -
Page<br />
1 ère partie :<br />
Définition du projet urbain <strong>de</strong> cohésion sociale 3<br />
2 ème partie :<br />
Diagnostic et voies <strong>de</strong> progression par thématique 14<br />
1 ère sous-partie : Thématique Habitat et cadre <strong>de</strong> vie 15<br />
2 ème sous-partie :<br />
Thématique Accès à l’emploi et développement économique 22<br />
3 ème sous-partie : Thématique Réussite éducative 26<br />
4 ème sous-partie : Thématique Santé 40<br />
5 ème sous-partie :<br />
Thématique Citoyenneté et prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> délinquance 43<br />
6 ème sous-partie :<br />
Axe transversal : Implication <strong>de</strong>s habitants 52<br />
3 ème partie :<br />
Mise en œuvre, modalités <strong>de</strong> suivi et d’évaluation 53<br />
- 2 -
1 ère partie<br />
DEFINITION<br />
DU PROJET URBAIN<br />
DE COHESION SOCIALE<br />
- 3 -
Présentation générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville :<br />
La commune <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine se situe à l’extrémité nord-est du département <strong>de</strong>s<br />
Yvelines en bord <strong>de</strong> Seine. Elle se trouve en vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Nanterre, à 5 km <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> Défense. Les communes limitrophes sont Montesson, Bezons, Chatou, Houilles et<br />
Sartrouville.<br />
Carrières-sur-Seine s’est développée à partir du bord <strong>de</strong> Seine. Bien qu’elle soit très proche<br />
<strong>de</strong>s centres extrêmement urbanisés, elle a su préserver un caractère très particulier mê<strong>la</strong>nt<br />
centre ancien, extensions pavillonnaires récentes, zones industrielles, espaces naturels et<br />
p<strong>la</strong>ine agricole <strong>de</strong> valeur.<br />
Sa superficie est <strong>de</strong> 504 ha pour 14 026 habitants selon une estimation en 2005.<br />
Trois axes majeurs <strong>de</strong> communication traversent <strong>la</strong> commune : l’autoroute A14 qui relie La<br />
Défense à l’A13 sans offrir d’accès <strong>de</strong>puis Carrières-sur-Seine et qui coupe <strong>la</strong> ville en <strong>de</strong>ux, <strong>la</strong><br />
RD 321 reliant le centre ancien à Versailles et <strong>la</strong> RD 311 qui mène à Saint-Germain-en-Laye<br />
et Bezons.<br />
Les liaisons vers Paris s’effectuent soit par le réseau routier en traversant <strong>la</strong> Seine par le pont<br />
<strong>de</strong> Chatou au Sud ou celui <strong>de</strong> Bezons au Nord, soit par <strong>la</strong> gare <strong>de</strong> Houilles - Carrières-sur-<br />
Seine <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne SNCF/RER A située au Nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune sur le territoire <strong>de</strong> Houilles.<br />
Jusqu’au XXème siècle, <strong>la</strong> commune s’est constituée, à partir d’un centre ancien, <strong>de</strong> zones<br />
pavillonnaires côtoyant <strong>de</strong> petits immeubles collectifs.<br />
Dans les années 1960, un nouveau type <strong>de</strong> construction s’est développé sous forme <strong>de</strong><br />
« grands ensembles » (dans le quartier <strong>de</strong>s alouettes).<br />
Plus récemment, à partir <strong>de</strong>s années 90, <strong>de</strong> nouveaux quartiers ont été construits sur un espace<br />
essentiellement dédié à l’origine à <strong>de</strong>s terrains agricoles entraînant une modification<br />
importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Carrières.<br />
- 4 -
La ville <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine est membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communauté <strong>de</strong> communes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Boucle <strong>de</strong><br />
Seine créée en 2005 (avec les communes <strong>de</strong> Chatou, Croissy-sur-Seine, Houilles, Le Vésinet,<br />
Montesson et Sartrouville). Ses compétences sont les suivantes :<br />
- aménagement <strong>de</strong> l’espace,<br />
- action foncière,<br />
- développement économique et emploi,<br />
- logement,<br />
- voirie, circu<strong>la</strong>tion, transport,<br />
- environnement.<br />
Les données démographiques<br />
Il faut noter que l’analyse du recensement <strong>de</strong> 1999 est <strong>de</strong>venue en gran<strong>de</strong> partie obsolète. En<br />
effet <strong>la</strong> ville a connu un apport <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion important du fait <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAC<br />
A14 (liée à <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> l’autoroute qui traverse <strong>la</strong> ville). En effet, en 1999, le nombre<br />
d’habitants était <strong>de</strong> 12 052 alors qu’en 2005, il est <strong>de</strong> 14 026.<br />
La commune <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine est découpée en 5 IRIS par l’INSEE : Alouettes, Vil<strong>la</strong>ge<br />
Doumer, Victor Hugo, Vignes b<strong>la</strong>nches, Berteaux Fermettes.<br />
Selon le recensement <strong>de</strong> 1999 :<br />
La répartition <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion par quartier se décompose <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière suivante :<br />
- Quartier Alouettes : 2602 personnes<br />
- Quartier Vil<strong>la</strong>ge Doumer : 2726 personnes<br />
- Quartier Victor Hugo : 2278 personnes<br />
- Quartier Vignes b<strong>la</strong>nches : 2164 personnes<br />
- Quartier Berteaux Fermettes : 2282 personnes<br />
La répartition par tranche d’âge et par sexe est <strong>la</strong> suivante :<br />
1990 1999<br />
%<br />
totale<br />
popu<strong>la</strong>tion<br />
Hommes 0 à 19 ans 1 668 1 724 14,3 %<br />
20 à 39 ans 1 794 1 798 14,9 %<br />
40 à 59 ans 1 504 1 703 14,1 %<br />
60 à 74 ans 507 573 4,8 %<br />
75 ans ou plus 178 192 1,6 %<br />
Total 5 651 5 990<br />
Femmes 0 à 19 ans 1 608 1 560 12,9 %<br />
20 à 39 ans 1 838 1 820 15,1 %<br />
40 à 59 ans 1 465 1 689 14 %<br />
60 à 74 ans 555 657 5,5 %<br />
75 ans ou plus 361 336 2,8 %<br />
Total 5 827 6 062<br />
- 5 -
Entre 1990 et 1999, <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion ayant connu <strong>la</strong> plus forte progression<br />
correspondait à <strong>la</strong> tranche d’âge entre 40 et 59 ans (+ 14,2 %). Cette évolution s’explique par<br />
l’arrivée <strong>de</strong> catégories sociales moyennes ou supérieures qui cherchaient à se loger à<br />
proximité <strong>de</strong> leur lieu <strong>de</strong> travail tout en disposant d’un cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> qualité.<br />
De manière générale, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine a vieilli entre 1990 et 1999.<br />
Par contre, <strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> rajeunissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion s’amorçaient à l’époque à<br />
travers l’augmentation du nombre <strong>de</strong>s moins <strong>de</strong> 20 ans qui se sont affirmées avec les 1974<br />
nouveaux habitants arrivés <strong>de</strong>puis le <strong>de</strong>rnier recensement <strong>de</strong> 1999 qui sont, pour <strong>la</strong> plupart, <strong>de</strong><br />
jeunes ménages arrivés lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction récente <strong>de</strong> logements dans <strong>la</strong> ZAC A14. La<br />
popu<strong>la</strong>tion a donc tendance à rajeunir. L’inscription <strong>de</strong> nombreux enfants dans les structures<br />
petite enfance et les établissements sco<strong>la</strong>ires en atteste. Une estimation du nombre d’enfants<br />
nouvellement arrivés sur <strong>la</strong> commune peut être établie : 123 enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans,<br />
246 enfants entre 2 et 5 ans et 369 enfants entre 6 et 10 ans.<br />
Les équipements publics <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville :<br />
La ville est dotée <strong>de</strong> nombreux équipements :<br />
- petite enfance :<br />
3 structures petite enfance et 1 crèche en cours <strong>de</strong> construction<br />
- sco<strong>la</strong>ire :<br />
4 écoles maternelles<br />
4 écoles élémentaires<br />
1 collège<br />
1 lycée intercommunal<br />
- sportif :<br />
4 gymnases municipaux,<br />
1 gymnase intercommunal,<br />
1 sta<strong>de</strong> municipal,<br />
1 terrain <strong>de</strong> football municipal,<br />
7 courts <strong>de</strong> tennis municipaux,<br />
1 piscine intercommunale.<br />
- culturel :<br />
1 bibliothèque municipale,<br />
1 conservatoire municipal <strong>de</strong> musique et <strong>de</strong> danse,<br />
1 salle <strong>de</strong>s fêtes<br />
Et <strong>de</strong>s squares, jardins et parc.<br />
- 6 -
Ressources <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville :<br />
Budget annuel ville :<br />
Année Compte Administratif Potentiel fiscal<br />
2005 25 002 785 9 551 890 (681 € par habitant)<br />
2004 21 676 550 8 616 930 (606 € par habitant)<br />
2003 22 007 457 8 417 667 (592 € par habitant)<br />
La situation financière <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville s'est considérablement améliorée sur les <strong>de</strong>rnières années :<br />
- en<strong>de</strong>ttement : niveau <strong>de</strong> <strong>de</strong>tte acceptable : 11,562 millions d’euros à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> 2005<br />
(824 € par habitant) alors qu’en 2002 l’en<strong>de</strong>ttement était <strong>de</strong> 16 millions d’euros (1300<br />
€ par habitant).<br />
- autofinancement : suffisant pour financer le remboursement <strong>de</strong>s emprunts et les<br />
nouveaux investissements.<br />
- fiscalité : <strong>la</strong> marge <strong>de</strong> manœuvre reste très faible en raison <strong>de</strong>s taux élevés et d’une<br />
base <strong>de</strong> taxe professionnelle faible.<br />
Cependant, <strong>la</strong> mauvaise situation financière <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville dans le passé a bloqué certains<br />
investissements (entretien <strong>de</strong> <strong>la</strong> voirie, travaux dans les écoles) qui <strong>de</strong>viennent, aujourd’hui,<br />
urgents à réaliser dans un avenir proche.<br />
Situation actuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> :<br />
La ville <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine s’est beaucoup transformée au fil <strong>de</strong>s années. Passée du statut<br />
<strong>de</strong> vil<strong>la</strong>ge à celui <strong>de</strong> ville à <strong>la</strong> campagne, elle est aujourd’hui une ville recherchée et<br />
appréciée.<br />
Comme il a déjà été dit, <strong>de</strong> 12052 habitants en 1999, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion est aujourd’hui <strong>de</strong> 14026<br />
habitants, on constate donc une évolution très rapi<strong>de</strong>. Le territoire s’est considérablement<br />
transformé dû principalement à <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAC qui a amené une popu<strong>la</strong>tion<br />
composée essentiellement <strong>de</strong> cadres, voire <strong>de</strong> cadres supérieurs.<br />
La situation est aujourd’hui <strong>la</strong> suivante : Carrières est « coupée » en <strong>de</strong>ux.<br />
Il existe, d’une part, le vieux vil<strong>la</strong>ge historique très pittoresque en bord <strong>de</strong> Seine, faisant partie<br />
d’une ZPPAUP donc particulièrement protégé. Il est essentiellement constitué <strong>de</strong> maisons <strong>de</strong><br />
ville anciennes restaurées. Ce vil<strong>la</strong>ge est bordé à <strong>la</strong> fois d’une zone pavillonnaire très étendue,<br />
al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Chatou aux villes <strong>de</strong> Houilles et <strong>de</strong> Bezons et d’un nouvel habitat dans <strong>la</strong><br />
ZAC constituée <strong>de</strong> maisons individuelles et surtout <strong>de</strong> petits immeubles collectifs. Le tout<br />
forme un ensemble lié et cohérent tant sur le p<strong>la</strong>n géographique que dans <strong>la</strong> vie au quotidien.<br />
Il existe, d’autre part, en limite <strong>de</strong> territoire, à <strong>la</strong> frontière <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Houilles, le quartier<br />
<strong>de</strong>s Alouettes composé <strong>de</strong> grands ensembles collectifs et concentrant <strong>la</strong> quasi-totalité <strong>de</strong>s<br />
logements sociaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville. La nouvelle popu<strong>la</strong>tion arrivée dans <strong>la</strong> ZAC renforce l’écart <strong>de</strong>s<br />
catégories socioprofessionnelles entre le quartier <strong>de</strong>s Alouettes et le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong>.<br />
- 7 -
Présentation du quartier <strong>de</strong>s Alouettes<br />
Situation géographique du quartier dans <strong>la</strong> ville<br />
- 8 -
Le quartier <strong>de</strong>s Alouettes occupe environ 12 ha (soit 2,3 % du territoire) au Nord <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
commune.<br />
Ce quartier situé à <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> Houilles est encadré par un terrain militaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine<br />
Nationale et par <strong>la</strong> route départementale (RD) 311 reliant Saint Germain en Laye à Bezons.<br />
Typologie <strong>de</strong> l’habitat :<br />
Construit dans les années 60-70, ce grand ensemble typique <strong>de</strong> son époque résulte d’un p<strong>la</strong>n<br />
masse artificiellement divisé en 4 entités :<br />
- Un groupe <strong>de</strong> barres R+4 ou R+8 représentant 562 logements HLMO, appelé <strong>la</strong> Cité<br />
du Petit Bois,<br />
- Au nord adossé au terrain militaire, une cité constituée <strong>de</strong> 78 logements PLR en plots<br />
R+2, appelée cité <strong>de</strong> transit<br />
- Plus à l’est, un groupe <strong>de</strong> 163 logements HLMO en 3 barres R+8,<br />
- Une copropriété <strong>de</strong> 3 immeubles en barre (108 logements), encadrée par les groupes<br />
immobiliers sociaux précités.<br />
Cf annexe 1 (p<strong>la</strong>n du quartier)<br />
Au total, le quartier <strong>de</strong>s Alouettes comptabilise 804 logements sociaux soit 92 % du parc<br />
social <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville. La totalité <strong>de</strong>s logements sociaux imp<strong>la</strong>ntés sur le quartier sont gérés par le<br />
bailleur France Habitation.<br />
Caractéristiques urbaines :<br />
Les caractéristiques urbaines renforcent <strong>la</strong> situation d’enc<strong>la</strong>vement du quartier :<br />
� A l’est, le site est en limite <strong>de</strong> zones pavillonnaires, au nord, adossé au terrain militaire et<br />
au sud, coupé du reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine par <strong>la</strong> RD 311 qui constitue à elle<br />
seule une frontière : voie très circu<strong>la</strong>nte, considérée comme dangereuse pour les piétons. Cette<br />
frontière est accentuée par <strong>la</strong> différence <strong>de</strong> niveau entre cette voie et l’assiette foncière <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
cité.<br />
� Le bâti est en rupture totale avec le tissu traditionnel, par <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s bâtiments à 45°,<br />
<strong>la</strong> trame viaire, <strong>la</strong> typologie <strong>de</strong>s barres à <strong>la</strong> géométrie brutale, <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> certains<br />
immeubles (R+8).<br />
Cf Annexe 2 (p<strong>la</strong>nche 1 et 2 <strong>de</strong>s immeubles)<br />
� La rupture est accentuée par une absence <strong>de</strong> liaison directe avec le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> : accès<br />
ne pouvant se faire directement <strong>de</strong> <strong>la</strong> RD, voirie compliquée, ambiguïté d’espaces publics et<br />
privés indéfinis, absence <strong>de</strong> signalisation.<br />
� Le quartier manque d’espaces verts, <strong>de</strong> lieux conviviaux <strong>de</strong> rencontre, d’aires <strong>de</strong> jeux<br />
aménagés pour les enfants.<br />
Typologie <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />
Au <strong>de</strong>rnier recensement <strong>de</strong> 1999, 2602 personnes vivaient au sein du quartier <strong>de</strong>s Alouettes.<br />
On suppose que ce chiffre est aujourd’hui sensiblement i<strong>de</strong>ntique.<br />
Il est important <strong>de</strong> préciser que le découpage IRIS <strong>de</strong> l’INSEE a exclu <strong>la</strong> cité <strong>de</strong> transit du<br />
quartier <strong>de</strong>s Alouettes pour <strong>la</strong> situer dans le quartier <strong>de</strong>s Vignes B<strong>la</strong>nches, ce qui fausse<br />
légèrement l’analyse qui peut être faite <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion du quartier <strong>de</strong>s Alouettes.<br />
- 9 -
La popu<strong>la</strong>tion du quartier <strong>de</strong>s Alouettes représente 18,5 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion totale <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville si<br />
on se réfère au chiffre <strong>de</strong> 14026 habitants ou 21,5 % si on se base sur le chiffre du<br />
recensement <strong>de</strong> 1999.<br />
Dans les <strong>de</strong>ux cas, ce pourcentage permet <strong>de</strong> se rendre compte que près 20 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />
<strong>de</strong> Carrières est concentré sur 2,3 % du territoire communal.<br />
** Quartier<br />
Ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Les Alouettes<br />
Commune<br />
1990 1999 Fichier<br />
FH<br />
1990 1999<br />
Popu<strong>la</strong>tion totale<br />
2913 2602 2333 11478 12052<br />
Evolution 1999/1990<br />
- 11 % - 10 %<br />
5 %<br />
% moins <strong>de</strong> 20 ans 35,6 % 34,4 % - 28,5 % 27,2 %<br />
% plus <strong>de</strong> 60 ans 6,3 % 8,8 % - 13,9 % 14,6 %<br />
% nombre d’étrangers 27,5 % 22,8 % - 17,4 % 13,9 %<br />
% non diplômés* 25 % -<br />
Nombre <strong>de</strong> ménages<br />
918 835 790 4141 4502<br />
Evolution 1999/1990<br />
- 9 % - 5 %<br />
5 %<br />
Nb moyen <strong>de</strong> pers/ménage 3,17 3,12 2,97 2,75 2,6<br />
% ménages d’1 personne 20 ,6 % 20,9 % 21,5 % 22,8 % 25,4 %<br />
% ménages <strong>de</strong> 6 pers et + 10,1 % 9,9 % 7,8 % 3,9 % 3,3 %<br />
Caractéristiques <strong>de</strong>s actifs<br />
% d’actifs ayant un emploi dans<br />
<strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion totale<br />
44,9 % 40,9 % 51,7 % 47 % 46,2 %<br />
% CDD, intérim, contrat aidé 9 % 16,6 % - 6,5 % 10,1 %<br />
% d’employés parmi les actifs<br />
ayant un emploi<br />
- 30 % 49 % -- 25,8 %<br />
% d’ouvriers parmi les actifs - 47 % 43,1 % - 16,8 %<br />
ayant un emploi<br />
% cadres, professions<br />
intermédiaires parmi les actifs<br />
ayant un emploi<br />
- 23 % 7,1 % - 57 %<br />
Chômage<br />
Taux <strong>de</strong> chômage total 12 % 14,7 % - 7,4 % 8,7 %<br />
Taux <strong>de</strong> chômage 15-24 ans 15,4 % 16,8 % - 14 % 13,3 %<br />
Dont au chômage <strong>de</strong>puis - d’1 an - 45 % - - 46,7 %<br />
Dont au chômage <strong>de</strong>puis + d’1 an - 40,5 % - - 48,8 %<br />
*parmi les 15 ans et plus (hors élèves et étudiants)<br />
** chiffres issus d’une étu<strong>de</strong> du CREDOC réalisée en 2006<br />
Le quartier <strong>de</strong>s Alouettes a une popu<strong>la</strong>tion proportionnellement plus jeune que sur l’ensemble<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> commune, même si le pourcentage tend légèrement à diminuer entre 1990 et 1995.<br />
- 10 -
Les personnes <strong>de</strong> nationalité étrangère sont également surreprésentées sur le quartier <strong>de</strong>s<br />
Alouettes par rapport à Carrières-sur-Seine.<br />
Le nombre moyen <strong>de</strong> personnes par ménage est plus élevé que sur l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune.<br />
Au niveau socioprofessionnel, le quartier <strong>de</strong>s Alouettes concentre une plus forte proportion <strong>de</strong><br />
personnes en recherche d’emploi ou en situation précaire.<br />
De même, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion d’employés et d’ouvriers est fortement présente sur ce quartier, à<br />
l’inverse <strong>de</strong>s autres quartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville.<br />
Les équipements sur le quartier :<br />
- 1 structure petite enfance (crèche familiale et halte gar<strong>de</strong>rie)<br />
- 1 école maternelle<br />
- 1 école élémentaire<br />
- 1 gymnase municipal et 1 intercommunal<br />
- 1 lycée intercommunal<br />
- 1 piscine intercommunale<br />
- 1 terrain polyvalent <strong>de</strong> plein air<br />
- 1 structure municipale <strong>de</strong> prévention générale<br />
- 1 local accueil<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s permanences sociales<br />
- 2 locaux mis à disposition d’associations<br />
Il est à noter que 2 équipements ont fermé leurs portes dans le quartier : <strong>la</strong> bibliothèque<br />
(dép<strong>la</strong>cée dans un espace plus grand sur un quartier proche) et le bureau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Police<br />
Nationale. De même, le centre <strong>de</strong> PMI (géré par <strong>la</strong> Croix Rouge Française) a fermé ses portes<br />
en 2003 en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> vétusté <strong>de</strong>s locaux qu’elle occupait.<br />
Commerces<br />
A l’origine, en bas d’immeubles, plusieurs locaux commerciaux étaient disponibles. A ce<br />
jour subsistent : une bou<strong>la</strong>ngerie-pâtisserie, une pharmacie et une alimentation générale. Un<br />
fleuriste, un tabac-presse et une agence bancaire ont fermé leurs portes <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
années. Récemment, une <strong>la</strong>verie automatique a été créée. Il est à noter que <strong>la</strong> configuration<br />
actuelle <strong>de</strong>s lieux, en contrebas <strong>de</strong> <strong>la</strong> RD 311 avec comme seul accès un escalier, ne permet<br />
aucune fréquentation <strong>de</strong> ces commerces par une clientèle <strong>de</strong> transit, ce qui accentue<br />
l’enfermement du quartier.<br />
Vie associative :<br />
Actuellement quelques associations sont présentes sur le quartier :<br />
- L’ASTI (Association <strong>de</strong> Solidarité avec les Travailleurs Immigrés) qui organise du<br />
soutien et <strong>de</strong> l’accompagnement sco<strong>la</strong>ire, <strong>de</strong>s cours d’alphabétisation et <strong>de</strong>s activités<br />
<strong>de</strong> loisirs proposées aux enfants le mercredi.<br />
- La CNL association <strong>de</strong>s locataires du Petit Bois organise <strong>de</strong>s permanences et est un<br />
interlocuteur du bailleur France Habitation.<br />
- l’association <strong>de</strong>s locataires <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité du Petit Bois (plus récente) est également un<br />
interlocuteur du bailleur.<br />
- L’association <strong>de</strong>s Femmes Sud-Sahariennes <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine qui a pour but <strong>de</strong><br />
promouvoir l’entrai<strong>de</strong> et <strong>la</strong> solidarité entres les femmes d’origine Sud-Sahariennes<br />
vivant à Carrières-sur-Seine.<br />
- L’association Club <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> France-Afrique (CAFA) qui a aussi pour but<br />
l’entrai<strong>de</strong> et <strong>la</strong> solidarité entre ses membres.<br />
- L’association Tourne <strong>la</strong> page qui anime une bibliothèque <strong>de</strong> rue dans le quartier.<br />
- 11 -
Problématiques et enjeux du quartier <strong>de</strong>s Alouettes<br />
A <strong>la</strong> Cité du Petit Bois isolée, refermée sur elle même, peu accueil<strong>la</strong>nte, les habitants oscillent<br />
entre résignation et révolte.<br />
Délinquance, dégradations, violence sont bien réels.<br />
L’accumu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> méfaits (feux <strong>de</strong> poubelles, squats, tags, enfumage dans les cages<br />
d’escalier, dégradations <strong>de</strong> véhicules, bruits, insultes, vols, agressions diverses) génère un<br />
sentiment <strong>de</strong> colère et une forte attente au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.<br />
Les habitants ne veulent plus croire à une amélioration <strong>de</strong> leur vie quotidienne, se replient sur<br />
leur espace intérieur et ont du mal à participer à <strong>la</strong> vie locale.<br />
Les questions <strong>de</strong> propreté sont difficilement abordées, rejetant <strong>la</strong> responsabilité sur le bailleur<br />
et évitant d’interpeller directement un voisin « salisseur ».<br />
Les habitants ont le sentiment d’être abandonnés, <strong>de</strong> ne plus faire partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong><br />
Carrières-sur-Seine.<br />
La vie associative tente <strong>de</strong> se développer : une association <strong>de</strong> femmes africaines créée en<br />
2001, une association <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> France-Afrique, une bibliothèque <strong>de</strong> rue créée en 2005.<br />
Ces associations sont soutenues par <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> qui les rencontre régulièrement pour favoriser<br />
l’émergence <strong>de</strong> projets. Un local leur a été mis à disposition.<br />
L’école élémentaire imp<strong>la</strong>ntée sur ce site déplore <strong>de</strong>s résultats en baisse d’année en année<br />
malgré tous les efforts mis en œuvre par l’équipe éducative, soutenue par <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce<br />
d’un dispositif CLAS (contrat local d’accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité) <strong>de</strong>puis peu.<br />
Une action <strong>de</strong> prévention générale est menée <strong>de</strong>puis 1993 auprès <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> 6 à 17 ans<br />
mais ne suffit pas à enrayer <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s jeunes.<br />
Le clivage entre les jeunes et le reste <strong>de</strong>s habitants se creuse, accentuant l’incompréhension et<br />
le sentiment d’insécurité.<br />
Le mal <strong>de</strong> vivre grandissant <strong>de</strong>s habitants se cristallise donc sur <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion jeune mais aussi<br />
sur l’équipe municipale et France Habitation.<br />
Les habitants renvoient à ces <strong>de</strong>rniers un manque <strong>de</strong> compréhension et leur incapacité à agir.<br />
L’image du quartier est fortement dégradée, <strong>la</strong> cité stigmatisée.<br />
Le site comporte <strong>de</strong> nombreux équipements essentiellement fréquentés par les rési<strong>de</strong>nts du<br />
quartier. Si ceux-ci méconnaissent les autres équipements communaux, les autres habitants <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> commune ignorent pour leur part <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cité du Petit Bois. Seuls quelques commerces<br />
subsistent.<br />
La mauvaise image est véhiculée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.<br />
La réalisation <strong>de</strong> nouvelles constructions dans <strong>la</strong> ZAC au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> RD 311, vient renforcer <strong>la</strong><br />
singu<strong>la</strong>rité et le marquage <strong>de</strong> ce quartier dans <strong>la</strong> ville.<br />
Des désordres techniques disqualifient le site :<br />
- La cité <strong>de</strong> transit, <strong>de</strong> construction sommaire et jamais réhabilitée, souffre <strong>de</strong> désordres<br />
techniques importants.<br />
- 12 -
- Le foyer <strong>de</strong> jeunes travailleurs occupé jusqu’en 1997 par <strong>de</strong>s fonctionnaires <strong>de</strong> La Poste<br />
est resté vacant pendant plusieurs années. Vu l’absence d’attractivité, ce bâtiment a été<br />
détruit en 2004. Cette démolition à fort impact sur <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, a été vécue comme un<br />
signe <strong>de</strong> reprise en main du quartier et l’espoir d’un véritable projet urbain qu’il importe<br />
<strong>de</strong> ne pas décevoir.<br />
- La chute d’un balcon au cours <strong>de</strong> l’été 2005 a fait apparaître <strong>de</strong>s défauts <strong>de</strong> conception du<br />
bâti <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cité du petit Bois. Le diagnostic effectué par un bureau d’étu<strong>de</strong>s spécialisé<br />
mandaté par France Habitation a conclu au démontage <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s balcons. Celui-ci a<br />
été réalisé.<br />
Cette solution contribue à <strong>la</strong> mise en sécurité du site mais n’améliore ni <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> vie,<br />
ni <strong>la</strong> satisfaction <strong>de</strong>s habitants, dont les caves ont déjà été condamnées il y a quelques<br />
années.<br />
Les enjeux pour le quartier <strong>de</strong>s Alouettes sont donc multiples et peuvent être sériés <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
manière suivante :<br />
���� Un enjeu urbain :<br />
- Ouverture et désenc<strong>la</strong>vement du quartier<br />
- Réhabilitation du bâti<br />
- Amélioration du cadre <strong>de</strong> vie<br />
- Augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> mixité sociale, meilleure échange avec les autres quartiers<br />
- Revalorisation <strong>de</strong> l’image du quartier<br />
���� Un enjeu éducatif :<br />
- Augmentation du soutien à l’éducation dans un objectif <strong>de</strong> favoriser l’égalité <strong>de</strong>s<br />
chances et l’intégration<br />
- Développement <strong>de</strong> l’éducation à <strong>la</strong> citoyenneté<br />
���� Un enjeu citoyen, social et économique :<br />
- Accentuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du service public à travers <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> ses représentants<br />
- Maintien d’un certain équilibre entre les communautés permettant à chacun <strong>de</strong> vivre<br />
dans le respect <strong>de</strong> l’autre<br />
- Développement d’une activité économique et commerciale sur le site en favorisant<br />
l’insertion professionnelle <strong>de</strong>s habitants.<br />
- 13 -
2 ème partie<br />
DIAGNOSTIC<br />
ET VOIES DE<br />
PROGRESSION<br />
PAR THEMATIQUE<br />
- 14 -
I – Préambule<br />
1 ère sous-partie<br />
THEMATIQUE<br />
HABITAT ET CADRE DE VIE<br />
Avant <strong>de</strong> détailler l’analyse <strong>de</strong> cette thématique, il est important <strong>de</strong> repréciser <strong>la</strong> démarche<br />
engagée par <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> et le bailleur France Habitation pour rénover le quartier <strong>de</strong>s Alouettes.<br />
Le quartier <strong>de</strong>s Alouettes fait l’objet d’un projet <strong>de</strong> rénovation urbaine qui a été transmis à<br />
l’Etat afin <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong>s financements <strong>de</strong> l’Agence Nationale pour <strong>la</strong> Rénovation Urbaine<br />
au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> dérogation à l’article 6 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1 er août 2003. Depuis <strong>la</strong> transmission <strong>de</strong> notre<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> au ministère, en mars 2006, <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> n’a reçu à ce jour aucune réponse. Un courrier a<br />
été adressé, début décembre, à <strong>la</strong> Direction Interministérielle à <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> pour connaître<br />
rapi<strong>de</strong>ment <strong>la</strong> décision prise.<br />
Présentation du projet « dérogation <strong>de</strong> l’article 6 »<br />
Il s’agit <strong>de</strong> réaliser une vaste opération <strong>de</strong> démolition et <strong>de</strong> reconstruction sur le quartier <strong>de</strong>s<br />
Alouettes en utilisant l’espace existant sur <strong>la</strong> 2 ème partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAC A14 pour permettre<br />
d’ouvrir le quartier vers le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville et <strong>de</strong> permettre <strong>la</strong> mixité sociale.<br />
La <strong>Ville</strong> est également en pleine é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong> son P<strong>la</strong>n Local <strong>de</strong> l’Urbanisme et <strong>la</strong><br />
rénovation du quartier <strong>de</strong>s Alouettes fait partie <strong>de</strong>s enjeux mis en avant.<br />
La démolition et <strong>la</strong> reconstruction <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cité du Petit bois ainsi que <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité <strong>de</strong><br />
transit a très vite fait consensus.<br />
La commune <strong>de</strong> Carrières sur Seine avec le concours <strong>de</strong> l’AFTRP réfléchit à l’aménagement<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> ZAC <strong>de</strong> l’A14, secteur <strong>de</strong>s Vignes B<strong>la</strong>nches. Dans ce cadre, elle propose <strong>de</strong> réserver<br />
certaines parcelles pour <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> logements sociaux afin <strong>de</strong> diversifier l’offre sur le<br />
site actuel.<br />
L’avant projet sommaire prévoit :<br />
- 641 logements à démolir<br />
- 949 logements à construire (dont 216 en <strong>de</strong>hors du site <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cité du Petit Bois)<br />
- un certain nombre <strong>de</strong> logements en accession à <strong>la</strong> propriété<br />
La démolition pourrait se dérouler en 4 phases, limitant pour les habitants l’inquiétu<strong>de</strong> et les<br />
désagréments du relogement.<br />
Devenir du projet sans l’ANRU :<br />
France-Habitation est en train <strong>de</strong> préparer d’autres schémas d’intervention si <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
bénéficier du dispositif ANRU présentée à l’Etat n’était pas retenue. Ce<strong>la</strong> impliquerait <strong>de</strong><br />
passer par l’octroi <strong>de</strong> crédits <strong>de</strong> droit commun (comme « amélioration qualité <strong>de</strong> service »).<br />
- 15 -
Le projet pourrait contenir : <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> logements neufs sur <strong>de</strong>s espaces libres, puis <strong>la</strong><br />
démolition <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité <strong>de</strong> transit, puis <strong>la</strong> reconstruction sur cet espace, une réhabilitation lour<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s logements restants, <strong>la</strong> rési<strong>de</strong>ntialisation <strong>de</strong> certains espaces…<br />
Des contacts ont été pris par <strong>la</strong> ville avec les représentants du conseil général qui ont présenté<br />
les grands axes <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s instituées par le Conseil Général pour permettre <strong>de</strong> réaliser l’objectif<br />
<strong>de</strong> construction <strong>de</strong> 4500 logements par an sur le département qui n’a, pour l’instant, pas pu<br />
être atteint (3700 logements réalisés). L’un <strong>de</strong> ses dispositifs, le Contrat <strong>de</strong> renouvellement<br />
urbain, pourrait nous permettre <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> subventions.<br />
II – BILAN DE L’EXISTANT<br />
Le quartier <strong>de</strong>s Alouettes, comme nous l’avons déjà vu, est composé d’immeubles<br />
appartenant au bailleur social France Habitation, d’une rési<strong>de</strong>nce en co-propriété appelée le<br />
Soleil Levant et d’un immeuble appartenant à <strong>la</strong> Marine Nationale. Le patrimoine <strong>de</strong> France<br />
Habitation est lui-même réparti en 3 sites : <strong>la</strong> Cité du Petit Bois, <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong> transit et le Clos<br />
<strong>de</strong>s Cents arpents.<br />
La répartition <strong>de</strong>s logements par immeuble collectif est <strong>la</strong> suivante :<br />
ROUTE DE SAINT-GERMAIN – CITÉ DU PETIT BOIS – FRANCE HABITATION (*)<br />
BATIMENT A R + 4 25 LOGEMENTS<br />
BATIMENT B R + 4 40 LOGEMENTS<br />
BATIMENT C R + 4 19 LOGEMENTS<br />
BATIMENT D R + 8 53 LOGEMENTS<br />
BATIMENT E R + 4 39 LOGEMENTS<br />
BATIMENT F R + 4 39 LOGEMENTS<br />
BATIMENT G R + 4 20 LOGEMENTS<br />
BATIMENT I R + 4 41 LOGEMENTS<br />
BATIMENT J R + 4 50 LOGEMENTS<br />
BATIMENT K R + 8 53 LOGEMENTS<br />
BATIMENT L R + 4 20 LOGEMENTS<br />
BATIMENT M R + 8 90 LOGEMENTS<br />
BATIMENT N R + 4 24 LOGEMENTS<br />
BATIMENT O R + 8 48 LOGEMENTS<br />
TOTAL 561 LOGEMENTS<br />
RUE DE BUZENVAL – FRANCE HABITATION – CLOS DES CENT ARPENTS (*)<br />
BATIMENT P R + 8 53 LOGEMENTS<br />
BATIMENT Q R + 4 20 LOGEMENTS<br />
BATIMENT R R + 8 90 LOGEMENTS<br />
TOTAL 163 LOGEMENTS<br />
CITE DE TRANSIT – RUE DES CENT ARPENTS<br />
BATIMENT 2 R + 2 9 LOGEMENTS<br />
BATIMENT 4 R + 2 9 LOGEMENTS<br />
BATIMENT 6 R + 2 9 LOGEMENTS<br />
BATIMENT 8 R + 2 7 LOGEMENTS<br />
BATIMENT 10 R + 2 9 LOGEMENTS<br />
- 16 -
BATIMENT 12 R + 2 12 LOGEMENTS<br />
BATIMENT 14 R + 2 14 LOGEMENTS<br />
BATIMENT 16 R + 2 9 LOGEMENTS<br />
TOTAL 78 LOGEMENTS<br />
RUE DES CENT ARPENTS – MARINE NATIONALE<br />
BATIMENT H R + 8 53 LOGEMENTS<br />
TOTAL 53 LOGEMENTS<br />
RESIDENCE DU SOLEIL LEVANT – ROUTE DE SAINT GERMAIN (rési<strong>de</strong>nce privée)<br />
BATIMENT A R + 4 30 LOGEMENTS<br />
BATIMENT B R + 8 54 LOGEMENTS<br />
BATIMENT C R + 3 24 LOGEMENTS<br />
TOTAL 108 LOGEMENTS<br />
(*) Sources France Habitation novembre 2004<br />
Chiffres concernant les départs et les vacances d’appartement sur le patrimoine <strong>de</strong> France<br />
Habitation (données au 30/11/2006) :<br />
<strong>CARRIERES</strong> 1<br />
Cité du Petit<br />
Bois<br />
<strong>CARRIERES</strong> 5<br />
Cité <strong>de</strong> transit<br />
- 17 -<br />
<strong>CARRIERES</strong> 3<br />
Clos <strong>de</strong>s cent<br />
arpents<br />
TOTAL<br />
Nbre d'appartements 562 78 163 803<br />
Nbre d'appartements<br />
vacants<br />
8 1 7 16<br />
Nbre <strong>de</strong> départs 27 7 1 35<br />
Il faut préciser que le bailleur travaille avec l’APES (Association pour les équipements<br />
sociaux) qui apporte un soutien technique et financier aux projets touchant au développement<br />
social menés sur le quartier.<br />
Le diagnostic réalisé sur le quartier a permis <strong>de</strong> mettre en exergue les éléments suivants :<br />
- Le foncier et le bâti appartiennent intégralement à France Habitation. Seules <strong>la</strong> rue <strong>de</strong>s Cent<br />
Arpents, <strong>la</strong> rue <strong>de</strong>s Alouettes, <strong>la</strong> rue <strong>de</strong> Buzenval et <strong>la</strong> route <strong>de</strong> Saint-Germain sont du<br />
domaine public.<br />
- Les espaces communs<br />
* stationnement anarchique dû à un manque <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce. Les « épaves » sont maintenant<br />
enlevées systématiquement par <strong>la</strong> police à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du bailleur. Les accès pompiers ne sont<br />
pas du tout respectés.<br />
* éc<strong>la</strong>irage insuffisant dans les différentes allées du site renforçant le sentiment d’insécurité.<br />
* mauvais état <strong>de</strong> <strong>la</strong> voirie et <strong>de</strong>s trottoirs.<br />
* problème <strong>de</strong> sécurité autour du transformateur à l’endroit <strong>de</strong> l’ancien foyer J Mermoz.<br />
*cheminement non protégé <strong>de</strong>s piétons (absence <strong>de</strong> passage piétons, <strong>de</strong> dispositif pour ralentir<br />
<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion, <strong>de</strong> signalétique).
* manque d’i<strong>de</strong>ntité du quartier : rues sans noms, immeubles uniquement i<strong>de</strong>ntifiés par une<br />
lettre et un chiffre, aucune signalétique, ni p<strong>la</strong>n dans le quartier.<br />
* aménagement inadéquat et disgracieux <strong>de</strong>s espaces à ordures ménagères (malgré une<br />
tentative en 2005 par <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ntation d’arbustes dans le cadre du chantier d’insertion).<br />
* existence d’un parking semi-enterré peu entretenu (qui servirait d’atelier c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stin <strong>de</strong><br />
réparation).<br />
* manque d’espaces verts aménagés avec <strong>de</strong>s aires <strong>de</strong> jeux pour les enfants. De nombreuses<br />
assistantes maternelles sont installées dans ce quartier et sont <strong>de</strong>man<strong>de</strong>uses <strong>de</strong> ce type<br />
d’espaces.<br />
* existence d’actes <strong>de</strong> vandalisme qui sont systématiquement réparés par le bailleur (budget<br />
<strong>de</strong> 6 280 € au 30/11/2006).<br />
- Les logements<br />
*instal<strong>la</strong>tions électriques non conformes aux normes actuelles.<br />
*instal<strong>la</strong>tions sanitaires vétustes.<br />
*problèmes fréquemment rencontrés avec le chauffage urbain.<br />
*problème <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> l’eau récurrent.<br />
- Les immeubles :<br />
* suppression <strong>de</strong>s caves et plus récemment <strong>de</strong>s balcons entraînant un stockage <strong>de</strong> matériel<br />
(vélos, poussettes) dans les cages d’escaliers.<br />
* p<strong>la</strong>inte <strong>de</strong>s habitants sur l’entretien <strong>de</strong>s parties communes.<br />
* vétusté du bâti.<br />
* remise aux normes <strong>de</strong>s ascenseurs.<br />
Il est à noter qu’aucune réhabilitation lour<strong>de</strong> <strong>de</strong>s bâtiments n’a été réalisée <strong>de</strong>puis <strong>la</strong><br />
construction. Cependant, le Clos <strong>de</strong>s Cent Arpents est en meilleur état que les autres sites.<br />
- La configuration du quartier :<br />
Le quartier est situé en limite <strong>de</strong> territoire <strong>de</strong> Houilles longé par <strong>la</strong> RD 311 qui constitue à elle<br />
seule une véritable frontière renforçant le sentiment <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> ne pas faire partie <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
ville <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine. La RD est une voie très fréquentée où les voitures roulent à vive<br />
allure et insécurisante pour les piétons. La différence <strong>de</strong> niveau entre <strong>la</strong> RD et le quartier<br />
accentue <strong>la</strong> séparation. De plus, l’accès au quartier est compliqué puisque, pour entrer dans le<br />
quartier en voiture, il faut faire le tour. Nombre <strong>de</strong> personnes ne connaissant pas le site se<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt comment y rentrer quand ils viennent pour <strong>la</strong> première fois et se per<strong>de</strong>nt dans les<br />
dédales <strong>de</strong>s voies. La Cité du petit Bois est aménagé en escargot constituant un <strong>la</strong>byrinthe. La<br />
circu<strong>la</strong>tion au sein du quartier n’est donc pas facile.<br />
- Les équipements publics :<br />
Le quartier est doté <strong>de</strong> nombreux équipements publics (cf liste dans <strong>la</strong> première partie). Il faut<br />
rappeler <strong>la</strong> disparition <strong>de</strong> <strong>la</strong> PMI qui constitue un manque important pour les habitants du<br />
quartier (projet d’imp<strong>la</strong>ntation d’une nouvelle PMI sur un quartier limitrophe). Par ailleurs,<br />
<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> réhabilitation sont nécessaires pour l’école élémentaire, <strong>la</strong> structure petite<br />
enfance et le City sta<strong>de</strong>.<br />
- 18 -
- Les transports en commun<br />
Le quartier <strong>de</strong>s Alouettes est <strong>de</strong>sservi par <strong>la</strong> gare <strong>de</strong> Houilles-Carrières situé à environ 20<br />
minutes à pied. Les habitants utilisent une ligne <strong>de</strong> bus pour s’y rendre en transport en<br />
commun mais déplorent une <strong>de</strong>sserte insuffisante aux heures creuses.<br />
- La vie dans le quartier<br />
Quelques associations développent <strong>de</strong>s projets sur le quartier : associations <strong>de</strong> locataires,<br />
associations d’entrai<strong>de</strong>, associations à but social Ces associations sont composées soit<br />
d’habitants du quartier, soit <strong>de</strong> personnes extérieures qui souhaitent œuvrer sur ce quartier.<br />
La ville soutient ces initiatives à travers une démarche plus globale <strong>de</strong> développement social<br />
local.<br />
Certains représentants associatifs font état d’une rupture grandissante du lien social qui se<br />
reflète à travers un repli sur soi, une montée <strong>de</strong>s discriminations et du communautarisme.<br />
La communauté musulmane utilise, actuellement illégalement, un kiosque comme lieu <strong>de</strong><br />
prière.<br />
Les re<strong>la</strong>tions entre voisins semblent plus conflictuelles. Des squats <strong>de</strong> jeunes dans certains<br />
halls d’immeubles incommo<strong>de</strong>nt les habitants qui n’osent pas porter p<strong>la</strong>intes. La peur est<br />
présente.<br />
Les habitants ressentent un véritable sentiment d’abandon <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> mairie et du<br />
bailleur.<br />
Les habitants sont <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’une amélioration <strong>de</strong> leur cadre <strong>de</strong> vie mais ne sont pas<br />
toujours eux-mêmes très respectueux <strong>de</strong> leur environnement. Depuis 3 ans, <strong>de</strong>s chantiers<br />
jeunes composés d’adolescents sont organisés en partenariat entre le bailleur, <strong>la</strong> mairie et<br />
l’APES dans le but d’améliorer le cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s habitants et d’offrir aux jeunes une<br />
expérience professionnelle intéressante.<br />
Pour tous les partenaires, <strong>la</strong> communication auprès <strong>de</strong>s habitants est difficile. Les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
communication c<strong>la</strong>ssiques sont quasi-inefficaces (affiches, courriers…).<br />
Au vu <strong>de</strong> ces informations, <strong>de</strong>s points forts et <strong>de</strong>s points faibles peuvent être mis en avant :<br />
1 – Points forts<br />
� Une bonne configuration <strong>de</strong>s appartements (surface et agencement)<br />
� Un quartier bien doté en équipements publics<br />
� Une re<strong>la</strong>tive proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> gare ferroviaire<br />
2 - Points faibles<br />
� Enc<strong>la</strong>vement du quartier<br />
� Ambiguïté espace public/espace privé<br />
� Mauvais état du bâti et du foncier<br />
� Mauvaise image du quartier<br />
� Sentiment d’insécurité ressenti par les habitants et par les personnes extérieures du quartier<br />
� Fort sentiment d’abandon <strong>de</strong>s habitants du quartier<br />
- 19 -
� Accentuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> perte du lien social<br />
� Dégradation du cadre <strong>de</strong> vie<br />
� Manque <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> convivialité<br />
� Mauvaise organisation <strong>de</strong> l’espace<br />
III – VOIES DE PROGRESSION, MOYENS<br />
L’analyse <strong>de</strong> l’existant peut permettre <strong>de</strong> proposer les voies <strong>de</strong> progression suivantes :<br />
� Retrouver une répartition équilibrée entre espaces privés/publics<br />
A l’issue <strong>de</strong> <strong>la</strong> rénovation du quartier, une nouvelle répartition entre <strong>la</strong> ville et le bailleur du<br />
domaine public entretenu par <strong>la</strong> ville et du domaine privé entretenu par le bailleur semble<br />
indispensable.<br />
� Embellir les espaces communs :<br />
*fleurissement, culture en pied d’immeuble<br />
* rési<strong>de</strong>ntialisation : création <strong>de</strong> zones privatives rattachées à chaque immeuble permettant<br />
une appropriation <strong>de</strong> cet espace par les habitants ; changement dans le repérage <strong>de</strong>s<br />
immeubles<br />
* amélioration <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s ordures ménagères<br />
� Créer d’autres lieux <strong>de</strong> convivialité : jardins, bancs, espaces <strong>de</strong> jeux.<br />
� Atténuer les effets tenant à <strong>la</strong> configuration du quartier<br />
Une <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> l’isolement du quartier est liée à <strong>la</strong> coupure <strong>de</strong> <strong>la</strong> départementale 311.<br />
Celle-ci constitue une frontière accentuée par <strong>la</strong> différence <strong>de</strong> niveau entre cette voie et<br />
l’assiette foncière <strong>de</strong> <strong>la</strong> cité. Il est nécessaire <strong>de</strong> réaliser une requalification <strong>de</strong>s espaces<br />
publics pour effacer cette coupure entre le quartier <strong>de</strong>s Alouettes et le quartier <strong>de</strong>s Vignes<br />
B<strong>la</strong>nches situé <strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> départementale.<br />
Il convient également d’améliorer <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le quartier en i<strong>de</strong>ntifiant les rues, en<br />
rebaptisant les immeubles et en créant une signalétique.<br />
� Améliorer <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> voisinage<br />
* mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> médiation<br />
� Soutenir les initiatives <strong>de</strong>s habitants<br />
* Ai<strong>de</strong> à l’amélioration et à <strong>la</strong> gestion du Local Collectif Rési<strong>de</strong>ntiel (notamment en<br />
permettant qu’une personne fasse le lien entre les habitants et les associations).<br />
* Soutien renforcé aux associations<br />
� Améliorer <strong>la</strong> sécurité<br />
*Améliorer <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans le quartier<br />
*Ouvrir le quartier sur l’extérieur<br />
� Requalifier <strong>la</strong> départementale pour effacer <strong>la</strong> coupure entre <strong>de</strong> quartier et le quartier <strong>de</strong>s<br />
Alouettes et améliorer <strong>la</strong> sécurité. Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est à formuler auprès du Conseil Général<br />
dans le cadre d’un contrat <strong>de</strong> renouvellement urbain pour une ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> ce projet.<br />
- 20 -
� Améliorer <strong>la</strong> <strong>de</strong>sserte en heures creuses par les transports publics<br />
Le quartier est situé à proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gare <strong>de</strong> Houilles Carrières et est <strong>de</strong>sservi en heures <strong>de</strong><br />
pointe par une ligne <strong>de</strong> bus. Mais il manque <strong>de</strong>s bus en heures creuses.<br />
Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>vra être formulée auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> CCBS (Communauté <strong>de</strong> Communes <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Boucle <strong>de</strong> Seine) qui gère désormais <strong>la</strong> compétence transports afin d’améliorer <strong>la</strong> <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong><br />
ce quartier en heures creuses<br />
Exemples d’actions qui pourraient être mises en oeuvre dans le cadre du Contrat urbain<br />
<strong>de</strong> cohésion sociale<br />
Chantier <strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong>s espaces publics<br />
Poursuite <strong>de</strong> <strong>la</strong> rénovation <strong>de</strong>s cages d’escalier<br />
Aménagement <strong>de</strong> locaux pour les déchets<br />
Réalisation d’une fresque<br />
Aménagement <strong>de</strong> l’espace vert à l’endroit <strong>de</strong> l’ancien foyer J Mermoz<br />
Développer <strong>la</strong> médiation <strong>de</strong> proximité, par exemple, à travers le dispositif Adulte re<strong>la</strong>is<br />
Pour ai<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> résolution <strong>de</strong>s conflits <strong>de</strong> voisinage<br />
Pour faciliter l’utilisation du LCR par les associations<br />
Pour soutenir le développement <strong>de</strong>s associations<br />
Pour favoriser le lien social…<br />
Entretien <strong>de</strong> l’espace public (gestion urbaine <strong>de</strong> proximité)<br />
Des actions peuvent être mis en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> sensibilisation au tri sélectif ou au respect <strong>de</strong><br />
l’espace commun (hall d’entrée, pelouses, trottoirs, rue..) par une « campagne » <strong>de</strong> propreté<br />
menée avec les écoles, les associations locales et les animations <strong>de</strong> quartier<br />
Mise en p<strong>la</strong>ce du projet Histoires <strong>de</strong> vie :<br />
Collecter auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s histoires <strong>de</strong> vie en vue d’éditer un recueil et <strong>de</strong> mettre en<br />
scène les récits réadaptés par les enfants. Ce projet contribuera fortement à valoriser l’image<br />
du quartier et à favoriser les liens intergénérationnels.<br />
- 21 -
2 ème sous-partie<br />
THEMATIQUE<br />
ACCES A L’EMPLOI ET<br />
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE<br />
I – BILAN DE L’EXISTANT<br />
1- En matière <strong>de</strong> développement économique<br />
Le développement économique est une compétence <strong>de</strong> <strong>la</strong> CCBS (Communauté <strong>de</strong><br />
Communes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Boucle <strong>de</strong> Seine), celle-ci a pour objectif <strong>de</strong> renforcer l’attractivité<br />
économique du territoire en cherchant à améliorer et à développer les zones d'activités en<br />
évitant les concurrences entre communes. Ce<strong>la</strong> <strong>de</strong>vrait augmenter l’offre d’emploi au bénéfice<br />
<strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s Carrillons et donc également <strong>de</strong>s habitants du quartier <strong>de</strong>s Alouettes. La<br />
<strong>Ville</strong> a recruté en 2006 un responsable du développement économique pour compléter l’action<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> CCBS.<br />
Le quartier <strong>de</strong>s Alouettes est constitué principalement <strong>de</strong> logements. Seules 2 entreprises sont<br />
imp<strong>la</strong>ntées dans le quartier (1 société <strong>de</strong> communication et 1 courtier en recyc<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s<br />
métaux). Aucune profession médicale ou para-médicale n’est installée aux Alouettes.<br />
Quelques commerces subsistent situés près <strong>de</strong> <strong>la</strong> Route Départementale 311 mais sont<br />
inaccessibles directement en voiture.<br />
Il faut noter le déficit <strong>de</strong> l’offre d’emploi rencontré sur l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, car le<br />
développement <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière s’est fait essentiellement en terme <strong>de</strong> logements et pas<br />
d’activités (commerce, bureaux ou industries).<br />
2- En matière d’accès à l’emploi<br />
La DDTEFP a fourni les chiffres suivants concernant l’emploi sur l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville :<br />
Carrières<br />
sur Seine cat1<br />
Moins<br />
<strong>de</strong> 25<br />
ans<br />
Plus<br />
<strong>de</strong> 50<br />
ans<br />
CLD TCLD Benef<br />
rmi<br />
- 22 -<br />
Cat 6<br />
mars-06 468 47 99 163 63 44 76 10<br />
juin-06 417 43 87 145 62 33 81 9<br />
sept-06 441 56 91 142 62 25 64 12<br />
hand<br />
ABC
Cat 1 : catégorie 1 c’est à dire les personnes inscrites à l'ANPE déc<strong>la</strong>rant être à <strong>la</strong> recherche d'un emploi à temps<br />
plein et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activité occasionnelle ou réduite d'au plus 78<br />
heures dans le mois.<br />
Cat 6 : catégorie 6 c’est à dire les personnes inscrites à l'ANPE déc<strong>la</strong>rant être à <strong>la</strong> recherche d'un emploi à temps<br />
plein et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activité occasionnelle ou réduite <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 78<br />
heures dans le mois.<br />
CLD : Chômeurs <strong>de</strong> longue durée<br />
TCLD : chômeurs <strong>de</strong> très longue durée<br />
Il existe 160 bénéficiaires du RMI sur <strong>la</strong> ville dont 66 sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes (soit 41,25<br />
%).<br />
L’ANPE a fourni également une analyse <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi en<br />
comparant le quartier <strong>de</strong>s Alouettes aux autres quartiers. Cette analyse montre bien le faible<br />
niveau <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> qualification d’une gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s habitants du quartier <strong>de</strong>s<br />
Alouettes (cf en annexe 4 tableau complet).<br />
L’ALE (agence locale pour l’emploi) qui couvre Carrières sur Seine est basée à Sartrouville.<br />
Aucune structure d’ai<strong>de</strong> à l’emploi n’est imp<strong>la</strong>ntée sur <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> rendant plus difficiles les<br />
démarches effectuées par les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi et ne facilitant pas le travail <strong>de</strong> proximité<br />
qui pourrait être mené sur <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> pour répondre aux besoins <strong>de</strong>s personnes en recherche<br />
d’emploi.<br />
Les structures qui, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l’ANPE, proposent une ai<strong>de</strong> à l’emploi aux Carrillons ont fait<br />
les retours suivants sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> l’emploi à Carrières-sur-Seine :<br />
� L’ARECH (Association <strong>de</strong> Recherche d’Emploi <strong>de</strong> Carrières-Houilles) :<br />
Elle indique que 47 personnes fréquentent leur structure basée à Houilles.<br />
Constats faits : isolement <strong>de</strong> certaines femmes dû au veuvage ou au retour <strong>de</strong>s hommes au<br />
pays, nécessité <strong>de</strong> prendre en compte <strong>de</strong> façon globale tous les problèmes <strong>de</strong> l’individu.<br />
� Pôle insertion du conseil général :<br />
Il confirme les difficultés <strong>de</strong> ces femmes qui ont entre 40 et 50 ans, qui se retrouvent seules et<br />
qui sont peu intégrées.<br />
Il évoque également les difficultés rencontrées avec certains jeunes qui sont hébergés<br />
gratuitement par leurs parents, qui végètent, qui sont suivis un peu par tout le mon<strong>de</strong> et qui<br />
traînent dans le quartier. Il est très difficile <strong>de</strong> réussir à les mobiliser et <strong>de</strong> travailler avec eux à<br />
une solution pérenne pour faire évoluer leur situation.<br />
Dans le cadre du Programme Départemental d’Insertion, le Conseil Général a développé trois<br />
prestations en faveur <strong>de</strong>s bénéficiaires du RMI proches <strong>de</strong> l’emploi.<br />
- Diagnostic réalisé par <strong>la</strong> société <strong>de</strong> travail temporaire ADDECO (durée 4h) pour permettre<br />
un bi<strong>la</strong>n personnel et professionnel qui sera envoyé au travailleur social et à l’intéressé<br />
- Diagnostic réalisé par AFPA (durée 4h) réalisé par un psychologue du travail : objectif<br />
emploi et formation<br />
- Diagnostic réalisé par <strong>la</strong> société <strong>de</strong> travail temporaire MANPOWER (durée 6 semaines à<br />
plein temps ou 12 semaines à mi-temps) : une cellule emploi formation accompagne <strong>la</strong><br />
personne durant cette pério<strong>de</strong> où elle fait <strong>de</strong>s stages en entreprise.<br />
Les personnes sont orientées par l’ANPE, un ren<strong>de</strong>z vous est pris sous 10 jours<br />
Une réunion a eu lieu avec les travailleurs sociaux pour présenter le dispositif aux<br />
bénéficiaires du RMI.<br />
- 23 -
Le Conseil Général a également mis en p<strong>la</strong>ce le dispositif FLES (Fonds Local Emploi<br />
Solidarité) Le F.L.E.S a pour mission <strong>de</strong> rencontrer les employeurs et <strong>de</strong> recevoir<br />
individuellement les personnes en contrat C.E.S. (contrat emploi solidarité) ou C.E.C.(contrat<br />
emploi consolidé) pour é<strong>la</strong>borer avec elles un parcours d'accompagnement professionnel<br />
(formation, recherche d'emploi...). Cette formation doit permettre d'é<strong>la</strong>rgir les débouchés<br />
professionnels ou <strong>de</strong> renforcer les connaissances et ainsi <strong>de</strong> favoriser l'insertion<br />
professionnelle. Il permet également <strong>de</strong> développer l’offre d’emplois dans certains secteurs :<br />
hôtellerie restauration…<br />
� La Mission locale :<br />
En 2005, 135 jeunes Carrillons ont été suivis par <strong>la</strong> Mission Locale dont 64 nouveaux.<br />
� 59 % ont trouvé un emploi, 2 CDD <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 6 mois ont été signés<br />
� 41 % ont trouvé une formation<br />
Age<br />
Niveau <strong>de</strong><br />
qualification<br />
Hébergement<br />
16-17 ans 18-21 ans 22-25 ans 26 ans et +<br />
10<br />
66<br />
III et + IV V V bis VI<br />
7 %<br />
32 %<br />
- 24 -<br />
58<br />
29 %<br />
Locataires Famille Précaire<br />
15 %<br />
77 %<br />
8 %<br />
1<br />
20 %<br />
12 %<br />
La Mission Locale est basée à Sartrouville et dispose d’une antenne imp<strong>la</strong>ntée à Houilles, à<br />
côté <strong>de</strong>s locaux du Point Information Jeunesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Houilles. En principe, les jeunes<br />
<strong>de</strong> Carrières-sur-Seine sont orientés vers cette structure. Une tentative a été menée durant<br />
l’année sco<strong>la</strong>ire 2004/2005 d’ouvrir une permanence une <strong>de</strong>mi-journée par semaine au sein du<br />
quartier <strong>de</strong>s Alouettes pour favoriser, par <strong>la</strong> proximité, l’accès à <strong>la</strong> structure aux jeunes<br />
adultes ne fréquentant pas <strong>la</strong> Mission Locale. Cette permanence se dérou<strong>la</strong>it dans les locaux<br />
qui accueillent les permanences <strong>de</strong>s assistantes sociales du Conseil Général.<br />
Malheureusement, cette permanence n’a pas eu le succès escompté et a fermé en septembre<br />
2005. Cet échec peut avoir plusieurs causes : honte <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> se rendre à <strong>la</strong> permanence<br />
<strong>de</strong>vant leurs copains, proximité <strong>de</strong>s parents qui fréquentent le même lieu, le jour <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
permanence choisie en fonction <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> chaque partenaire (lundi matin)…<br />
� L’association intermédiaire AMI services 78 :<br />
L’association se consacre essentiellement aux emplois à domicile et aux petits travaux <strong>de</strong><br />
ménage, jardinage, brico<strong>la</strong>ge, manutention, déménagement…C’est une association<br />
intermédiaire. Elle assume pour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi envoyés en mission toutes les<br />
charges habituelles <strong>de</strong> l’employeur, mais aussi <strong>de</strong>s formations, un suivi et un<br />
accompagnement sur le terrain. En 2005, elle a réalisé avec les 208 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi à<br />
qui elle a confié <strong>de</strong>s missions 38 000 heures <strong>de</strong> travail. Elle fonctionne avec 5 sa<strong>la</strong>riés et 80<br />
bénévoles originaires <strong>de</strong>s 5 communes <strong>de</strong> son secteur (Carrières-sur-Seine, Houilles,<br />
Sartrouville, Maisons-Laffitte, le Mesnil le Roi). Son siège est basé à Maisons-Laffitte.
Depuis début 2006, elle tient tous les mois une permanence dans le local <strong>de</strong>s associations du<br />
quartier. Elle regrette le peu <strong>de</strong> fréquentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> permanence malgré un affichage fait en<br />
bas <strong>de</strong> chaque immeuble régulièrement.<br />
II – VOIES DE PROGRESSION, MOYENS<br />
Objectifs définis :<br />
� Accompagner les publics éloignés <strong>de</strong> l’emploi<br />
� Améliorer l'offre <strong>de</strong> formation en fonction <strong>de</strong>s besoins i<strong>de</strong>ntifiés<br />
Actions i<strong>de</strong>ntifiées :<br />
1) Favoriser <strong>la</strong> création d'emplois <strong>de</strong> proximité (services aux personnes) facilitant l'insertion<br />
professionnelle notamment <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s publics non qualifiés en mettant en p<strong>la</strong>ce une<br />
étu<strong>de</strong> affinée avec les partenaires <strong>de</strong> l’ANPE, <strong>de</strong>s ASSEDIC et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mission locale.<br />
2) Former aux métiers <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> personne <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion à <strong>la</strong> recherche d’emploi intéressée<br />
par ce type d’emploi.<br />
3) Prendre en charge <strong>de</strong>s formations à <strong>la</strong> conduite automobile pour faciliter l’accès au travail<br />
(en complément <strong>de</strong>s financements existants).<br />
4) Mettre en p<strong>la</strong>ce un tutorat pour faciliter l’intégration et <strong>la</strong> pérennité dans l’emploi.<br />
5) Organiser un forum <strong>de</strong>s jobs d’été et saisonniers pour ai<strong>de</strong>r les jeunes dans leur démarche.<br />
6) Créer une antenne emploi pour ai<strong>de</strong>r les personnes en recherche d’emploi (quelque soit leur<br />
âge ou leur statut) pour permettre :<br />
- un suivi personnalisé<br />
- une ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong> CV<br />
- un accès aux offres d’emploi locales,<br />
- une mise en re<strong>la</strong>tion avec les différents partenaires<br />
- une consultation <strong>de</strong> <strong>la</strong> presse et d’internet<br />
7) Faciliter l’utilisation <strong>de</strong> l’informatique et d’internet en créant <strong>de</strong>s ateliers ouverts aux<br />
adultes.<br />
8) Soutenir <strong>la</strong> création d’entreprise notamment à travers le micro-crédit.<br />
- 25 -
3 ème sous-partie<br />
THEMATIQUE<br />
REUSSITE EDUCATIVE<br />
NB : Glossaire <strong>de</strong>s abréviations utilisées dans cette sous partie page 35<br />
I - BILAN DE L’EXISTANT<br />
La qualité du diagnostic est limitée par le temps : le temps <strong>de</strong> l’échange et celui <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
maturation d’un texte qui <strong>de</strong>vrait fournir <strong>de</strong> façon très précise une analyse <strong>de</strong>s difficultés<br />
rencontrées par un certain nombre d’élèves. Ce texte est une première ébauche, il sera<br />
complété par un ensemble <strong>de</strong> partenaires désireux <strong>de</strong> travailler pour soutenir <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>s<br />
enfants les plus en difficultés et développer l’égalité <strong>de</strong>s chances dans un lieu qui se résigne à<br />
l’enfermement.<br />
1- ECOLE MATERNELLE DES ALOUETTES<br />
L’école Maternelle <strong>de</strong>s Alouettes est située rue <strong>de</strong>s Cent Arpents. Elle accueille 191 enfants<br />
dont 165 élèves du quartier. L’établissement est confronté à une gran<strong>de</strong> mouvance <strong>de</strong> son<br />
effectif <strong>de</strong> 7 à 15 entrées et sorties par année. Les prévisions statistiques sur les arrivées et<br />
les départs sont très délicates à anticiper.<br />
L’équipe enseignante s’est stabilisée après un renouvellement important et montre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
motivation au travers <strong>de</strong>s projets et <strong>de</strong>s contacts qu’elle construit.<br />
Quelques enfants nouvellement arrivés sur le quartier en milieu d’année viennent <strong>de</strong> zones<br />
plus difficiles que les Alouettes. Le quartier semble alors aux familles une petite cité<br />
tranquille. Il est observé que ces enfants peuvent avoir un retard sco<strong>la</strong>ire parfois lourd<br />
qu’il faudrait compenser par un ou <strong>de</strong>s dispositifs sco<strong>la</strong>ires non c<strong>la</strong>ssiques : propreté,<br />
respect <strong>de</strong>s horaires (travail <strong>de</strong> repérage cadrage espace-temps pour chaque élève, pratique<br />
institutionnelle).<br />
Le RASED met en avant une difficulté propre aux Alouettes : <strong>la</strong> difficulté <strong>de</strong>s enfants à<br />
prendre <strong>la</strong> parole, certains enfants ne parlent pas du tout à l’école.<br />
L’école est accompagnée par l’association « Lire et faire lire » : un temps <strong>de</strong> lecture qui est<br />
pris sur le temps <strong>de</strong> décloisonnement.<br />
L’école est témoin <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s besoins :<br />
- l’école est confrontée à <strong>de</strong> nombreux parents qui ont <strong>de</strong>s difficultés avec <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue<br />
française, qui ne savent pas remplir un papier administratif. Ils sont orientés vers <strong>la</strong><br />
permanence d’écrivain public du CCAS (au sein du quartier).<br />
- 26 -
- l’équipe est aussi confrontée à <strong>de</strong>s familles qui font état <strong>de</strong> leurs besoins quant aux<br />
questions <strong>de</strong> santé, d’éducation mais font difficilement <strong>la</strong> démarche d’aller<br />
rencontrer individuellement <strong>de</strong>s personnes compétentes.<br />
Les bi<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> 4 ans réalisés dans les écoles maternelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville donnent les résultats<br />
suivants :<br />
Ecole <strong>de</strong>s Alouettes 52 % <strong>de</strong>s enfants sont orientés vers <strong>de</strong>s soins<br />
Ecole <strong>de</strong>s P<strong>la</strong>nts <strong>de</strong> Cate<strong>la</strong>ine 42 %<br />
Ecole Victor Hugo 42 %<br />
Ecole Maurice Berteaux 36 %<br />
Ces chiffres montrent <strong>la</strong> prédominance <strong>de</strong> l’Ecole <strong>de</strong>s Alouettes. Les problématiques<br />
abordées sont liées au <strong>la</strong>ngage, à l’ORL, à <strong>la</strong> psychologie, au graphisme… Les<br />
familles se heurtent à <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> soins surchargées rendant <strong>la</strong> démarche<br />
complexe du fait du dé<strong>la</strong>i d’attente pour obtenir un ren<strong>de</strong>z-vous. Elles n’ont en général<br />
pas les moyens <strong>de</strong> s’adresser au secteur privé.<br />
- l’augmentation du nombre <strong>de</strong> mamans du quartier qui travaillent provoque une<br />
augmentation <strong>de</strong>s inscriptions et <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquentation <strong>de</strong> l’école maternelle.<br />
- l’implication <strong>de</strong>s parents sur <strong>de</strong>s projets a du mal à s’inscrire sur <strong>la</strong> durée<br />
a. Les points forts :<br />
Des travaux importants ont été faits par <strong>la</strong> Mairie dans l’école (huisserie et préau). Ils ont<br />
favorisé <strong>la</strong> réappropriation <strong>de</strong>s lieux par les enseignants.<br />
L’équipe enseignante est motivée.<br />
b. Les points faibles :<br />
L’école a perdu son intervenant auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque. Celui-ci constituait un renfort pour<br />
accompagner les enfants vers <strong>la</strong> lecture.<br />
Il existe un réel manque <strong>de</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> PPRE. Ce<strong>la</strong> permettrait <strong>de</strong> travailler avec l’enfant<br />
sur certains besoins notamment « <strong>la</strong> conscience phonologique », « le comportement, <strong>la</strong><br />
concentration »...<br />
Les parents ont peu investi les activités <strong>de</strong> l’école. Les délégués <strong>de</strong>s parents sont <strong>de</strong>s habitants<br />
extérieurs au quartier <strong>de</strong> Alouettes. Les habitants du quartier semblent se replier sur eux<br />
mêmes.<br />
- 27 -
2- ECOLE ELEMENTAIRE JACQUES PREVERT<br />
L’école élémentaire Jacques Prévert est située en bordure du quartier <strong>de</strong>s Alouettes, rue <strong>de</strong><br />
Buzenval. Elle accueille 236 élèves pour 10 c<strong>la</strong>sses et une CLIN du cours préparatoire au<br />
CM2. Sur <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s élèves, 211 habitent le quartier <strong>de</strong>s Alouettes<br />
L’équipe enseignante est composée <strong>de</strong> 12 femmes et d’un homme (le directeur). Pour 5<br />
enseignants, l’école Jacques Prévert est une première affectation. L’équipe, renouvelée à<br />
près <strong>de</strong> 40% cette année, et confrontée à un important turn over, est alors fragile et démunie<br />
pour construire et animer le projet d’école.<br />
Le directeur est déchargé à mi temps. Une personne (partagée avec l’école <strong>de</strong>s Alouettes)<br />
vient soutenir son travail pour un quart temps administratif.<br />
Alors que les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’inscription dans les écoles augmentent sur <strong>la</strong> ville, l’école<br />
élémentaire voit ses effectifs baisser. Une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> CLIN a été fermée durant ces 5 <strong>de</strong>rnières<br />
années.<br />
Cette école accueille :<br />
- une CLIN pour les enfants non francophones. 1/3 <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> cette c<strong>la</strong>sse viennent du<br />
quartier.<br />
- un Réseau d’Ai<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Soutien aux Elèves en Difficulté qui met en œuvre un suivi pour<br />
60 enfants. Le directeur estime que 132 élèves nécessiteraient un suivi dans le cadre <strong>de</strong> ce<br />
dispositif.<br />
- <strong>de</strong>s bénévoles <strong>de</strong> Lire et faire lire, une association qui accompagne les élèves vers <strong>la</strong> lecture.<br />
L’établissement témoigne <strong>de</strong> réelles difficultés quant aux résultats <strong>de</strong>s élèves. En effet, les<br />
statistiques 2006 concernant l’évaluation <strong>de</strong>s connaissances <strong>de</strong>s élèves en CE2 révèlent<br />
qu’elles sont :<br />
- inférieures à <strong>la</strong> moyenne nationale<br />
- inférieures à <strong>la</strong> moyenne nationale <strong>de</strong>s Zones d’Education Prioritaires<br />
En effet, le taux <strong>de</strong> réussite est <strong>de</strong> 60.20% en Français contre 63.65% en ZEP et 75,2 % sur<br />
l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville et <strong>de</strong> 60.80% en mathématiques contre 61.84% en ZEP et 75,3 % sur<br />
l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong>.<br />
Les passages du CM2 à <strong>la</strong> sixième sont difficiles ; 10 redoublements ont eu lieu en 2006.<br />
Enfin, l’équipe <strong>de</strong>s enseignants signale <strong>de</strong> nombreux problèmes <strong>de</strong> disciplines et <strong>de</strong><br />
comportements.<br />
a) Les points forts :<br />
L’établissement situé dans le quartier <strong>de</strong>s Alouettes bénéficie d’un environnement riche en<br />
structures : un gymnase municipal et une piscine gérée par un syndicat intercommunal.<br />
L’école bénéficie <strong>de</strong> vastes locaux. L’école a été conçue pour recevoir 500 à 600 élèves.<br />
Les salles ont été investies par l’équipe d’enseignants pour créer :<br />
- une salle d’activités périsco<strong>la</strong>ires et para sco<strong>la</strong>ires<br />
- une salle d’activités informatiques<br />
- une bibliothèque<br />
L’école est correctement dotée en matériel et a suffisamment <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce pour accueillir <strong>de</strong>s<br />
créations <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses.<br />
- 28 -
) Les points faibles :<br />
Du fait d’un grand nombre <strong>de</strong> départ au sein <strong>de</strong> l’équipe, <strong>de</strong> nombreux enseignants sont<br />
affectés sur cette école pour <strong>la</strong> première fois (5 sur 12). L’équipe a du mal à se coordonner du<br />
fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong>s enseignants.<br />
Les rencontres <strong>de</strong>s équipes éducatives sont restreintes car les moyens d’intervention<br />
notamment ceux du CMP sont très limités du fait <strong>de</strong> l’affluence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. Il faut 6 mois<br />
d’attente pour obtenir un ren<strong>de</strong>z-vous pour un enfant aujourd’hui.<br />
Ces équipes se réunissent pour effectuer le suivi <strong>de</strong> 30 enfants. Il faudrait qu’elle puisse en<br />
suivre 60.<br />
Le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> l’école indique que les résultats <strong>de</strong>s élèves sont inférieurs à <strong>la</strong><br />
moyenne nationale <strong>de</strong>s ZEP bien que l’école ne soit pas en ZEP. Dans le cadre du projet <strong>de</strong><br />
réussite éducative, un PPRE (P<strong>la</strong>n personnalisé <strong>de</strong> réussite éducative) serait à faire pour les<br />
élèves les plus en difficulté.<br />
On note aussi :<br />
- un manque d’investissement <strong>de</strong>s parents dans le suivi <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité et le suivi <strong>de</strong><br />
l’enfant<br />
- <strong>de</strong>s problèmes récurrents liés à l’absence <strong>de</strong> mixité sociale : absence d’échange entre<br />
<strong>de</strong>s catégories sociales différentes, manque d’autres modèles sociaux (les co<strong>de</strong>s et les<br />
repères utilisés par les enfants sont ceux du quartier), perte d’ému<strong>la</strong>tion entre<br />
enfants…<br />
- <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> disciplines et <strong>de</strong> violence entre enfants.<br />
L’état <strong>de</strong> l’école nécessite <strong>la</strong> programmation <strong>de</strong> gros travaux <strong>de</strong> réfection.<br />
3- COLLEGE LES AMANDIERS<br />
Le collège <strong>de</strong>s Amandiers est situé le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer en bordure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine<br />
en limite d’une zone pavillonnaire. L’établissement est excentré et mo<strong>de</strong>rne. Les élèves<br />
empruntent un bus <strong>de</strong> ligne régulière pour s’y rendre (trajet <strong>de</strong> 10 minutes).<br />
Les adolescents du quartier <strong>de</strong>s Alouettes sont répartis sur 2 collèges. Sur 560 élèves<br />
accueillis au sein <strong>de</strong> l’établissement. Les Amandiers (effectifs en augmentation <strong>de</strong> 40<br />
adolescents en 2006), 73 élèves proviennent du quartier <strong>de</strong>s Alouettes.<br />
L’idée <strong>de</strong> revoir <strong>la</strong> sectorisation en 2005 a été abandonnée car cette répartition <strong>de</strong>s collégiens<br />
favorise <strong>la</strong> mixité sociale.<br />
Il s’agit d’une mixité positive qui ne provoque pas<br />
- <strong>de</strong> phénomènes <strong>de</strong> violence<br />
- <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> départ pour un autre secteur<br />
- <strong>de</strong> désco<strong>la</strong>risation<br />
Le collège observe cependant plus d’incivilités produites par les adolescents du quartier.<br />
Les élèves du quartier <strong>de</strong>s Alouettes représentent 13% <strong>de</strong> l’effectif du collège. 46% <strong>de</strong>s<br />
collégiens nés à l’étranger proviennent <strong>de</strong> ce quartier.<br />
- 29 -
29 élèves sont boursiers et 32 ont fait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonds social. Ces chiffres révèlent que<br />
<strong>de</strong> nombreuses familles rencontrent <strong>de</strong>s difficultés économiques. Le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s est<br />
<strong>de</strong> plus en plus élevé, alors que les ai<strong>de</strong>s sont en baisse tout comme le fond d’ai<strong>de</strong> sociale.<br />
De plus, le collège n’a pas d’assistant social ce qui exclut <strong>de</strong>s prises en charge et un suivi au<br />
sein du collège. Le collège est aidé par les assistantes sociales du pôle <strong>de</strong> proximité <strong>de</strong><br />
Houilles du Conseil Général.<br />
Indicateurs <strong>de</strong> réussite sco<strong>la</strong>ire : répartition au sein <strong>de</strong>s niveaux et taux <strong>de</strong> redoublement<br />
Sixième Cinquième Quatrième Troisième<br />
Total Quart % Total Quart % Total Quart % Total Quart %<br />
Nbre<br />
d’élèves<br />
155 25 16 142 19 13.3 123 16 13 126 13 10<br />
1 année <strong>de</strong><br />
retard<br />
16 11 68.7 16 9 56.2 21 9 42.8 37 6 16.2<br />
Redoubleme 6 4 66.6 3 1 33.3 8 1 12.5 13 1 7.6<br />
nt<br />
Soutien 54 17 31.4 42 19 45.2 16 6 37.5<br />
Quart : Quartier <strong>de</strong>s Alouettes<br />
Le tableau ci-<strong>de</strong>ssus permet <strong>de</strong> constater les difficultés importantes que rencontrent les élèves<br />
du quartier <strong>de</strong>s Alouettes au cours <strong>de</strong> leur sco<strong>la</strong>rité. Le taux d’élèves en difficulté est<br />
important si l’on considère les pourcentages <strong>de</strong> retard et <strong>de</strong> redoublement vis-à-vis <strong>de</strong>s élèves<br />
provenant d’autres quartiers.<br />
Le taux <strong>de</strong> redoublement en sixième est fort car sur six élèves redoub<strong>la</strong>nts, 4 viennent du<br />
quartier <strong>de</strong>s Alouettes.<br />
Le soutien mis en œuvre par le collège permet à 57% <strong>de</strong> ces collégiens d’être accompagnés<br />
sco<strong>la</strong>irement. Le collège précise que certains d’entre eux ont besoin d’autres choses que <strong>de</strong><br />
soutien. Il est difficile pour ces collégiens <strong>de</strong> se remettre à niveau notamment pour les élèves<br />
non francophones. Le collège accompagne 6 à 8 enfants qui connaissent <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s difficultés<br />
<strong>de</strong> compréhension en français : 1 élève en 6 ème , 2 en 5 ème , 2 en 4 ème , et 2 en 3 ème . Tous ces<br />
enfants viennent <strong>de</strong> redoubler. Certains ont pourtant suivi <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> remise à niveau<br />
durant une ou <strong>de</strong>ux années. Certains parents <strong>de</strong> ces enfants ne parlent pas du tout le français.<br />
Indicateurs <strong>de</strong> réussite sco<strong>la</strong>ire : orientations <strong>de</strong>s élèves<br />
Orientation Total Quartier %<br />
3 ème Générale 109 7 6.42<br />
2 n<strong>de</strong> 64 2 3.2<br />
Bac pro 3<br />
2 n<strong>de</strong> professionnelle 18 3 16.6<br />
CAP 10 2 20<br />
3 ème Insertion 17 9 52.9<br />
2 n<strong>de</strong> professionnelle 6 1 16.6<br />
CAP 6 3 50<br />
CIPPA 5 4 80<br />
Brevet <strong>de</strong>s collèges LV2<br />
Inscrits 103 6 5.8<br />
Admis 89 3 3.3<br />
Brevet Série Professionnelle<br />
Inscrits 22 9 40<br />
Admis 7 2 28.5<br />
- 30 -
Peu d’élèves <strong>de</strong> ce quartier atteignent une secon<strong>de</strong> générale. Sur 64 élèves du collège à entrer<br />
en secon<strong>de</strong>, seuls 2 élèves du quartier sont concernés. Les élèves du quartier sont plus orientés<br />
vers <strong>de</strong>s filières professionnelles avec une forte tendance pour <strong>la</strong> troisième d’insertion.<br />
Lors « du suivi <strong>de</strong>s élèves », projet partagé par le collège avec l’équipe du CLAS et les<br />
assistantes sociales, les problèmes récurrents liés à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité observés sont :<br />
- l’absence <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> certains savoirs fondamentaux (grammaire, lecture écriture)<br />
- le manque <strong>de</strong> motivation<br />
- les problèmes liés à <strong>la</strong> famille et à son environnement<br />
- <strong>la</strong> confiance en soi et le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité<br />
De plus, l’environnement <strong>de</strong> l’enfant peut être moins favorable. Le suivi sco<strong>la</strong>ire par les<br />
familles ne se fait pas ou peu pour <strong>de</strong> multiples raisons. Les parents communiquent peu avec<br />
l’établissement sco<strong>la</strong>ire. Le collège a mis en œuvre <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>z-vous obligatoires pour <strong>la</strong><br />
remise <strong>de</strong>s bulletins.<br />
Nombre d’enfants du quartier <strong>de</strong>s Alouettes en difficulté signalé par le collège <strong>de</strong>s<br />
Amandiers :<br />
Diff. Diff.<br />
Diff. Diff. Diff. Total<br />
sco<strong>la</strong>ires comportementales médicales familiales Financières Elèves ayant<br />
besoin d’une<br />
ai<strong>de</strong><br />
En sixième<br />
Sur 24 élèves<br />
11 3 0 5 9 15/24<br />
En<br />
cinquième<br />
Sur 19 élèves<br />
15 4 2 3 8 17/19<br />
En quatrième<br />
Sur 16 élèves<br />
9 0 0 2 8 14/16<br />
En troisième<br />
Sur 13 élèves<br />
8 2 3 1 4 11/13<br />
a) Les points forts :<br />
• Etablissement récent et bien doté en équipement. Il jouxte le complexe sportif <strong>de</strong>s<br />
Amandiers.<br />
• Le dispositif <strong>de</strong> soutien et d’étu<strong>de</strong> dirigée est développé. Il permet d’accueillir 57%<br />
<strong>de</strong>s élèves provenant du quartier <strong>de</strong>s Alouettes.<br />
• Le collège construit <strong>de</strong>s projets avec <strong>de</strong> nombreux partenaires : journées consacrées<br />
aux métiers, journée citoyenne au sein du collège.<br />
• Il intervient auprès <strong>de</strong>s animations <strong>de</strong> quartier dans le cadre du CLAS pour informer<br />
les parents.<br />
b) Les points faibles :<br />
• Fort taux <strong>de</strong> redoublement et d’élèves ayant une année <strong>de</strong> retard.<br />
• Très faible taux <strong>de</strong> passage en secon<strong>de</strong> générale : seuls 2 élèves sur 64 passent en<br />
secon<strong>de</strong>. 50 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> troisième vont en secon<strong>de</strong> générale, ce<br />
pourcentage tombe à 15 % quand on observe les chiffres <strong>de</strong>s élèves du quartier <strong>de</strong>s<br />
Alouettes.<br />
• Pas <strong>de</strong> possibilité <strong>de</strong> suivi individuel par une assistante sociale.<br />
- 31 -
• Dotation en personnel pour le suivi médical insuffisante. Le secteur du mé<strong>de</strong>cin a été<br />
é<strong>la</strong>rgi, il est peu disponible. Une infirmière est présente seulement 20 heures par<br />
semaine.<br />
• 43 élèves nécessiteraient un dispositif d’accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité renforcé :<br />
certains <strong>de</strong> ces élèves suivent déjà un soutien en français, en mathématique et en<br />
<strong>la</strong>ngues, d’autres suivent <strong>de</strong>s modules <strong>de</strong> remise à niveau et sont inscrits dans le<br />
dispositif CLAS. Cependant, il manque une coordination entre les dispositifs <strong>de</strong><br />
soutien et surtout <strong>la</strong> mise en œuvre d’un suivi individuel du type PPRE.<br />
• 9 élèves ont besoin d’un suivi éducatif pour <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> comportements.<br />
• Des élèves qui n’ont pas intégré <strong>de</strong>s savoirs fondamentaux, <strong>de</strong>s problèmes liés à <strong>la</strong><br />
lecture et à l’écriture, font que ces enfants ont <strong>de</strong> réelles difficultés à comprendre ce<br />
que l’on attend d’eux.<br />
4- COLLEGE LAMARTINE DE HOUILLES<br />
Le collège Lamartine se situe à Houilles. Les élèves se dép<strong>la</strong>cent en car. Un trajet <strong>de</strong> 10<br />
minutes est nécessaire pour arriver <strong>de</strong>vant l’établissement.<br />
Le collège accueille 625 élèves en 2006. L’effectif a augmenté <strong>de</strong> 5% <strong>de</strong>puis 2002.<br />
89 collégiens habitant le quartier <strong>de</strong>s Alouettes sont inscrits au collège Lamartine (soit 14 %<br />
<strong>de</strong>s élèves). Parmi eux, 26 sont boursiers.<br />
Indicateurs <strong>de</strong> réussite : moyenne <strong>de</strong>s évaluations en sixième<br />
Français Mathématique Moyenne<br />
Alouettes 40.8 50.5 58.8<br />
Moyenne <strong>de</strong>s<br />
adolescents <strong>de</strong><br />
Houilles<br />
59 72 71<br />
Les évaluations en sixième révèlent un écart <strong>de</strong> 18 points en français et <strong>de</strong> 22 points en<br />
mathématiques entre <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> Houilles et <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s élèves habitant le<br />
quartier <strong>de</strong>s Alouettes.<br />
Indicateurs <strong>de</strong> réussite sco<strong>la</strong>ire : répartition au sein <strong>de</strong>s niveaux et taux <strong>de</strong> retard<br />
Sixième Cinquième Quatrième Troisième<br />
Total Quart % Total Quart % Total Quart % Total Quart %<br />
Nbre<br />
d’élèves<br />
148 27 18.5 158 18 11.4 178 26 14.6 143 16 11.1<br />
1 année <strong>de</strong><br />
retard<br />
9 3 33.3 8 4 50 12 4 33.3 13 5 38.4<br />
Quart : Quartier <strong>de</strong>s Alouettes<br />
Points forts<br />
- le collège dispose d’une assistante sociale qui effectue un suivi<br />
- les transports sco<strong>la</strong>ires sont accompagnés par un médiateur qui permet <strong>de</strong> réguler le<br />
comportement <strong>de</strong>s élèves avant leur arrivée au collège<br />
- 32 -
Points faibles<br />
- les sixièmes provenant du quartier <strong>de</strong>s Alouettes sont en plus gran<strong>de</strong> difficulté.<br />
- les élèves du quartier <strong>de</strong>s Alouettes se font plus remarquer dans <strong>la</strong> cour du collège, problème<br />
<strong>de</strong> comportements, incivilités<br />
- problème <strong>de</strong> rixes entre <strong>de</strong>s jeunes du quartier <strong>de</strong>s Alouettes et <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong><br />
Houilles<br />
5- LE LYCEE INTERCOMMUNAL LES PIERRES VIVES<br />
C’est un établissement, situé sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine, qui accueille 1020<br />
élèves et regroupe principalement <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine et <strong>de</strong> Houilles.<br />
En <strong>de</strong>hors du personnel enseignant, l’équipe est composée notamment <strong>de</strong> Monsieur le<br />
proviseur et <strong>de</strong> son adjoint, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conseillers principaux d’éducation, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux infirmières à<br />
mi temps et d’une Conseillère d’orientation psychologue présente le lundi.<br />
Une partie <strong>de</strong> l’équipe s’investit dans le Comité d’Education à <strong>la</strong> Santé et à <strong>la</strong> Citoyenneté<br />
(CESC) qui est en train <strong>de</strong> se développer. Ce comité s’attache à faire <strong>de</strong> <strong>la</strong> prévention auprès<br />
<strong>de</strong>s jeunes. Les axes choisis pour l’année sco<strong>la</strong>ire 2005/2006 sont <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong>s conduites<br />
à risques tels que le tabac et les Infections Sexuellement Transmissibles (I.S.T.).<br />
En 2006/2007, les axes sont toujours <strong>la</strong> lutte contre le tabagisme (le lycée est <strong>de</strong>venu un lycée<br />
sans tabac), <strong>la</strong> prévention sida et I.S.T., mais aussi <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> produits<br />
illicites.<br />
6- LE DISPOSITIF CLAS<br />
LES ATELIERS PROPOSES PAR L’ASTI<br />
L’ASTI est l’Association <strong>de</strong> Solidarité pour les Travailleurs Immigrés imp<strong>la</strong>ntés sur le<br />
quartier <strong>de</strong>puis 1966. Cette association propose différents ateliers aux usagers dont <strong>de</strong>s cours<br />
d’alphabétisation et <strong>de</strong> l’accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité. Trois accompagnateurs interviennent<br />
pour l’accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité.<br />
Les ateliers d’accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité sont <strong>la</strong>bellisés CLAS <strong>de</strong>puis 2005. Une équipe<br />
<strong>de</strong> sa<strong>la</strong>riés et <strong>de</strong> bénévoles agit pour animer <strong>de</strong>s temps d’accueil : le lundi et le vendredi pour<br />
les cycles 3 et le mardi et le jeudi pour les cycles 2. Trente enfants sont inscrits aux ateliers.<br />
Nombre d’enfants accueillis aux ateliers<br />
Garçons Filles Total<br />
CYCLE 2 CP 5 0 5<br />
CE1 1 5 6<br />
CYCLE 3 CE2 4 2 6<br />
CM1 5 3 8<br />
CM2 2 3 5<br />
Total 17 13 30<br />
L’équipe rencontre le RASED qui intervient à l’école Jacques Prévert pour effectuer un suivi<br />
<strong>de</strong>s enfants en difficulté. L’ASTI accueille 20 enfants suivis par le RASED.<br />
- 33 -
Les accompagnateurs à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité appuient le discours <strong>de</strong> l’école auprès <strong>de</strong>s parents. Ils ont<br />
notamment encouragé <strong>de</strong>s parents à prendre un ren<strong>de</strong>z vous avec le psychologue sco<strong>la</strong>ire pour<br />
leur enfant.<br />
L’association pense que les parents prennent les activités pour un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> quelconque.<br />
Ils ne se montrent pas intéressés par les activités proposées, ne créent pas <strong>de</strong> lien avec<br />
l’association et ne vont pas accompagner leurs enfants aux activités.<br />
Points forts<br />
- gratuité pour tous<br />
- <strong>de</strong>s horaires d’accueil 18 heures à 19 heures qui permettent aux enfants <strong>de</strong> souffler entre le<br />
temps sco<strong>la</strong>ire et le temps d’accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité<br />
- un travail sur le comportement <strong>de</strong>s enfants mis en œuvre avec l’ai<strong>de</strong> d’une charte et par<br />
l’échange avec les enfants.<br />
Points faibles<br />
- manque d’accompagnateurs bénévoles et sa<strong>la</strong>riés<br />
- manque <strong>de</strong> moyens matériels<br />
- manque <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ces pour <strong>de</strong>s enfants qui en ont besoin<br />
- absence quasi-totale <strong>de</strong> lien avec les parents.<br />
LES ATELIERS PROPOSES PAR LES ANIMATIONS DE QUARTIER (service du<br />
CCAS)<br />
a) Le Dispositif<br />
Aujourd’hui, le dispositif d’accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité est étendu sur tout le territoire <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> commune grâce à l’organisation <strong>de</strong> 3 ateliers pour les élèves du CM2 à <strong>la</strong> secon<strong>de</strong>.<br />
Sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes, 27 adolescents sont inscrits à l’atelier sur 45 au total sur<br />
l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville.<br />
Les ateliers sont ouverts à tous et proposent un accueil <strong>de</strong> 17h30 à 19h30. L’équipe <strong>de</strong>s<br />
accompagnateurs est composée <strong>de</strong> 5 personnes sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes, dont <strong>de</strong>ux<br />
animent les ateliers sur les autres quartiers.<br />
Indicateurs <strong>de</strong> réussite : Nombre d’enfants accueillis aux ateliers (aux Alouettes)<br />
Garçons Filles Total<br />
CM2 1 1<br />
Sixième 7 5 12<br />
Cinquième 1 3 4<br />
Quatrième 5 3 8<br />
Troisième 2 2<br />
27 inscrits<br />
L’accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité est <strong>de</strong>stiné plus précisément aux élèves volontaires <strong>de</strong>s<br />
c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> CM2 pour les écoles élémentaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune, <strong>de</strong> <strong>la</strong> sixième à <strong>la</strong> 3 ème pour les<br />
collèges <strong>de</strong>s Amandiers et <strong>de</strong> Lamartine.<br />
- 34 -
Chaque élève est accueilli dans une salle <strong>de</strong> travail. Il est accompagné par un étudiant durant<br />
<strong>de</strong>ux heures pour développer une concentration, une écoute, une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail et<br />
approfondir certaines matières.<br />
Au cours <strong>de</strong> ces ateliers l’élève peut aussi découvrir <strong>de</strong>s activités ludiques. Jeux <strong>de</strong> lettres,<br />
jeux <strong>de</strong> mots et jeux <strong>de</strong> nombre sont à disposition. Un atelier informatique est organisé tous<br />
les jeudis soir sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes.<br />
Les attentes <strong>de</strong>s adolescents<br />
- avoir un lieu agréable où travailler tranquillement dans le calme<br />
- rechercher <strong>la</strong> valorisation et <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s adultes<br />
- rechercher <strong>de</strong>s lieux d’échange avec <strong>de</strong>s adultes, pour négocier, se confronter à autrui,<br />
débattre…<br />
- faire certaines activités culturelles sans trop d’effort<br />
- faire <strong>de</strong>s jeux<br />
- utiliser <strong>de</strong>s outils informatiques<br />
- investir leur sco<strong>la</strong>rité<br />
- faire leurs <strong>de</strong>voirs, <strong>de</strong>s dictées et se rassurer sur leurs capacités, surtout pendant les<br />
pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conseils <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse.<br />
Les attentes <strong>de</strong>s institutions (école, collège)<br />
- l’ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> réussite sco<strong>la</strong>ire surtout au collège : que les <strong>de</strong>voirs soient faits, qu’il y ait<br />
un accompagnement à <strong>la</strong> lecture, pour l’apprentissage <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues…<br />
- l’épanouissement <strong>de</strong>s adolescents<br />
- <strong>la</strong> transmission <strong>de</strong> valeurs, <strong>de</strong> repères…<br />
- <strong>la</strong> prévention contre <strong>la</strong> violence, les incivilités<br />
- le suivi social <strong>de</strong>s familles<br />
- <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé (nutrition <strong>de</strong>s enfants pendant les récréations)<br />
- avoir plus <strong>de</strong> contacts avec les parents <strong>de</strong>s collégiens et <strong>de</strong>s écoliers, les voir<br />
s’impliquer<br />
- <strong>de</strong>s contacts réguliers avec les animations <strong>de</strong> quartier et <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> projets<br />
communs : journée portes ouvertes (collège Lamartine), journée citoyenneté (collège<br />
<strong>de</strong>s Amandiers)<br />
Les attentes <strong>de</strong>s parents<br />
Selon les résultats d’une petite enquête effectuée auprès <strong>de</strong>s parents, nous pouvons voir que <strong>la</strong><br />
majorité <strong>de</strong>s personnes ayant répondu disent ne pas suivre directement <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> leur<br />
enfant. En effet, ce sont 43% <strong>de</strong>s parents qui affirment faire ce suivi dont 17.39% <strong>de</strong>s<br />
participants disent que c’est une tâche qu’ils suivent à <strong>de</strong>ux, en couple.<br />
Le questionnaire révèle que 34.78% <strong>de</strong>s parents délèguent le suivi <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité à un <strong>de</strong>s<br />
frères ou à une <strong>de</strong>s sœurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille.<br />
La délégation du suivi sco<strong>la</strong>ire à un <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille peut s’expliquer par trois<br />
observations relevées lors <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> parents. La première concerne les parents qui<br />
travaillent beaucoup et rentrent « trop tard » à <strong>la</strong> maison pour prendre le temps du suivi<br />
sco<strong>la</strong>ire. Certains parents disant qu’il est difficile pour eux <strong>de</strong> se « remettre au travail après le<br />
travail » ou préfèrent consacrer ces moments <strong>de</strong> retrouvailles avec leur enfant à d’autres<br />
choses que le suivi sco<strong>la</strong>ire (certain craignant même un possible conflit).<br />
La <strong>de</strong>uxième se base sur <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> parents qui ne maîtrisent pas le français et disent<br />
avoir trop <strong>de</strong> difficulté pour faire cet accompagnement. Enfin, <strong>la</strong> troisième observation<br />
- 35 -
provient <strong>de</strong> témoignage d’autres parents qui se disent en échec (conflit) pour le suivi sco<strong>la</strong>ire<br />
<strong>de</strong> leur enfant et préfèrent organiser discrètement un suivi par <strong>de</strong>s tiers.<br />
Observations quant aux difficultés rencontrées :<br />
- les adolescents ont un manque <strong>de</strong> confiance en eux<br />
- ils ne trouvent pas <strong>de</strong> sens à leur travail sco<strong>la</strong>ire.<br />
- gros problèmes <strong>de</strong> français liés aux exercices <strong>de</strong> lecture et écriture<br />
- comportements <strong>de</strong> défiance vis-à-vis <strong>de</strong> l’institution<br />
- manque <strong>de</strong> motivation et <strong>de</strong> concentration<br />
- manque <strong>de</strong> curiosité et d’ouverture<br />
- les adolescents vantent l’échec comme valeur d’indépendance vis-à-vis <strong>de</strong>s institutions<br />
Indicateurs <strong>de</strong> réussite : typologie <strong>de</strong>s problématiques relevées pour les élèves les plus en<br />
difficulté<br />
Ados Sexe Sco<strong>la</strong>ire Educatif Social Santé Culturel sportif<br />
inscrits G 13 2 1 1 ? ?<br />
aux F 9 1 1 1 ? ?<br />
ateliers<br />
CLAS<br />
22 3 1 2 ? ?<br />
Sco<strong>la</strong>ire : à partir <strong>de</strong>s moyennes générales – accès à <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong>s primo arrivants (2)<br />
Educatif : problème <strong>de</strong> comportements – conflit avec les parents – risque <strong>de</strong> passage à l’acte<br />
Social : solitu<strong>de</strong><br />
Santé : handicap léger ou lourd, prise en charge par <strong>de</strong>s spécialistes<br />
Culturel : absence <strong>de</strong> sorties au théâtre, au musée à <strong>la</strong> bibliothèque...<br />
Sportif : absence <strong>de</strong> pratique<br />
Points forts<br />
- accompagnement renforcé pour les adolescents (égalité <strong>de</strong>s chances et lutte contre les<br />
discriminations<br />
- travail partenarial avec les institutions concernées (Conseil Général, collèges)<br />
- ai<strong>de</strong> apportée aux collégiens pour anticiper leur orientation (entretien individuel,<br />
forum sur l’orientation)<br />
- développement <strong>de</strong>s liens avec les familles et cherchant à les impliquer (une rencontre<br />
par trimestre)<br />
- soutien <strong>de</strong>s adolescents dans <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> stage en 3° et entraînement à<br />
<strong>la</strong> soutenance oral<br />
- gratuité pour tous.<br />
Points faibles<br />
- manque <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce : <strong>de</strong>s locaux exigus (liste d’attente <strong>de</strong> 10 personnes)<br />
- manque d’encadrants (4 encadrants pour 25 enfants)<br />
- manque <strong>de</strong> suivi individualisé (8 enfants nécessitent un suivi particulier)<br />
- manque <strong>de</strong> compétences pour travailler sur l’estime <strong>de</strong> soi<br />
- manque <strong>de</strong> mixité sociale et d’apport d’élèves moins en difficulté.<br />
- 36 -
7- STRUCTURE SOCIO EDUCATIVE DE PREVENTION<br />
a) Centre <strong>de</strong> Loisirs <strong>de</strong> l’ASTI<br />
L’ASTI met en œuvre un projet <strong>de</strong> prévention auprès <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> 6 à 12 ans du<br />
quartier <strong>de</strong>s Alouettes. Cette association accueille 36 enfants inscrits à <strong>de</strong>s animations<br />
socio-éducatives le mercredi après midi. trois animateurs interviennent pour <strong>la</strong> mise en<br />
p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s activités.<br />
Un travail sur le comportement <strong>de</strong>s enfants mis en œuvre avec l’ai<strong>de</strong> d’une charte et par<br />
l’échange avec les enfants.<br />
L’association met en œuvre <strong>de</strong>s activités sportives, <strong>de</strong>s sorties <strong>de</strong> fin d’année, une fête<br />
annuelle. Les animateurs apprennent à chaque enfant à investir les activités <strong>de</strong> façon à<br />
régulière et à s’engager sur un projet à moyen terme.<br />
L’ASTI se mobilise pour créer du lien avec les parents.<br />
Points forts<br />
- l’accueil est gratuit pour tous les enfants (jusqu’au 1 er janvier 2007)<br />
- les activités sont agréées Jeunesse et Sports<br />
Points faibles<br />
- le manque <strong>de</strong> moyens financiers <strong>de</strong> l’association<br />
- le manque d’investissement <strong>de</strong>s parents<br />
b) Les Animations <strong>de</strong> quartier<br />
Le centre propose <strong>de</strong>s activités socio éducatives soutenues par le Conseil Général et<br />
agréées par le Direction Départementale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jeunesse et <strong>de</strong>s Sports.<br />
170 enfants et adolescents <strong>de</strong> 6 à 18 ans sont inscrits durant les vacances sco<strong>la</strong>ires et les<br />
dimanches.<br />
L’équipe est constituée d’un directeur et <strong>de</strong> 10 à 12 animateurs sa<strong>la</strong>riés.<br />
Les projets d’activités proposés aux enfants <strong>de</strong> 6 à 12 ans<br />
- <strong>de</strong>s sorties culturelles : sensibilisation à l’univers du théâtre, sortie aux musées,<br />
cinéma...<br />
- <strong>de</strong>s activités variées : travaux manuels, chants, grands jeux<br />
- du sports : toute initiation<br />
- un séjour d’été <strong>de</strong> 9 jours.<br />
Les projets d’activités proposés aux adolescents <strong>de</strong> 12 à 14 ans<br />
- un mini séjour sportif<br />
- <strong>de</strong>s sorties culturelles : sensibilisation à l’univers du théâtre, sortie aux musées,<br />
cinéma...<br />
- <strong>de</strong>s activités variées : travaux manuels, chants, grands jeux<br />
- toute initiation aux différentes disciplines sportives :<br />
- un séjour d’été <strong>de</strong> 9 jours.<br />
Les projets d’activités proposés aux adolescents <strong>de</strong> 15 à 18 ans<br />
- l’investissement sur un projet<br />
- <strong>la</strong> participation à un chantier éducatif<br />
- <strong>la</strong> construction d’un séjour<br />
- une approche du secteur professionnel<br />
- 37 -
- <strong>de</strong>s sorties culturelles : sensibilisation à l’univers du théâtre, sortie aux musées, cinéma...<br />
- <strong>de</strong>s activités variées : travaux manuels, chants, grands jeux.<br />
Problèmes observés :<br />
- <strong>la</strong> désco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong> certains adolescents les coupe <strong>de</strong> nombreuses re<strong>la</strong>tions sociales. Il n’y a<br />
pas forcément <strong>de</strong> démarches faites auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission locale et le CFA choisi à l’origine<br />
n’est pas fréquenté (par manque d’un employeur).<br />
- difficultés liées à l’emploi pour les jeunes désco<strong>la</strong>risés.<br />
- problème <strong>de</strong> délinquance <strong>de</strong>s 16 à 20 ans.<br />
- repères non intégrés comme les lois, <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong>s valeurs citoyennes.<br />
- lien conflictuel avec les institutions.<br />
Points forts<br />
- <strong>la</strong> socialisation <strong>de</strong>s individus.<br />
- <strong>la</strong> transmission <strong>de</strong> valeurs citoyennes.<br />
- l’ouverture à <strong>de</strong> multiples connaissances et pratiques culturelles.<br />
- l’accès aux activités <strong>de</strong> loisirs et aux vacances.<br />
- les animateurs sont volontaires et vont chercher les enfants dans les rues.<br />
Points faibles<br />
- le centre est confronté à une baisse <strong>de</strong> fréquentation <strong>de</strong>puis que les activités ne sont<br />
plus gratuites (à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Caisse d’Allocations Familiales) et que l’inscription<br />
nécessite <strong>la</strong> constitution d’un dossier. Le tarif mis en p<strong>la</strong>ce est dégressif en fonction du<br />
nombre d’enfants inscrits par famille et s’élève à 1 € par jour et par enfant maximum.<br />
- le centre est peu investi par les parents.<br />
8- ACCES AU LIVRE – ILLETTRISME<br />
L’association Tourne <strong>la</strong> Page a été créée en novembre 2004. Elle a pour objet<br />
d’organiser une bibliothèque <strong>de</strong> rue sur le quartier le mercredi après midi. Un groupe <strong>de</strong> 6<br />
bénévoles se mobilise pour accompagner les enfants vers le livre et <strong>la</strong> lecture.<br />
Ce projet permet aux enfants <strong>de</strong> 5 à 12 ans <strong>de</strong> venir lire <strong>de</strong> façon autonome ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à<br />
ce que quelqu’un lui raconte une histoire ou l’ai<strong>de</strong> à lire une histoire aux autres.<br />
Points forts<br />
- l’association fait une sélection <strong>de</strong> beaux ouvrages récents et attractifs pour le public<br />
- un noyau <strong>de</strong> personnes convaincues<br />
Points faibles<br />
- l’association à du mal à se faire connaître<br />
- <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong> fréquentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> bibliothèque est <strong>de</strong> 10 enfants par séance<br />
- il n’y a pas d’investissement <strong>de</strong>s habitants dans cette association.<br />
Quelques projets <strong>de</strong> l’association qui pourraient ai<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> réussite éducative :<br />
-Projet d’intervention au niveau <strong>de</strong>s écoles notamment en maternelle.<br />
-Projet <strong>de</strong> faire venir <strong>de</strong>s comédiens pour faire vivre <strong>de</strong>s livres<br />
-Achat <strong>de</strong> films ayant un lien avec <strong>de</strong>s livres pour favoriser un dialogue autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture ou<br />
favoriser un accès nouveau au livre.<br />
- 38 -
II - VOIES DE PROGRESSION, MOYENS<br />
La possibilité <strong>de</strong> réaliser un diagnostic pour un programme <strong>de</strong> réussite éducative est<br />
une réelle chance pour le quartier <strong>de</strong>s Alouettes. Cette démarche vient d’une part appuyer et<br />
renforcer le travail constant et volontaire <strong>de</strong>s partenaires sur le Contrat Local<br />
d’Accompagnement à <strong>la</strong> Sco<strong>la</strong>rité et d’autre part permettre à un quartier <strong>de</strong> révéler ses<br />
blessures et d’être aidé.<br />
La réunion <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail thématiques qui s’est déroulée le 28 novembre 2006<br />
a favorisé <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville. Elle a permis à<br />
certaines structures <strong>de</strong> faire état <strong>de</strong>s difficultés rencontrées et <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> leurs actions<br />
actuelles. Cette réunion a créé ou renforcé un besoin <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> travailler en réseau, <strong>de</strong><br />
créer un mail<strong>la</strong>ge qui favorise le partage <strong>de</strong>s compétences et <strong>la</strong> communication entre sites.<br />
Depuis, les partenaires ont été réactifs à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s complémentaires pour enrichir<br />
le diagnostic. L’é<strong>la</strong>n doit être entretenu pour réaliser les étapes qui vont suivre.<br />
Les voies <strong>de</strong> progression et moyens :<br />
1- Finaliser le diagnostic pour <strong>la</strong> mise en œuvre d’un programme <strong>de</strong> réussite<br />
éducative.<br />
2- Renforcer le partenariat pour é<strong>la</strong>borer les orientations du projet.<br />
3- Renforcer le dispositif CLAS <strong>de</strong>s animations <strong>de</strong> quartier et <strong>de</strong> l’ASTI.<br />
4- Renforcer les moyens <strong>de</strong>s associations qui agissent pour <strong>la</strong> lutte contre<br />
l’illettrisme dont Tourne <strong>la</strong> page.<br />
GLOSSAIRE DES ABREVIATIONS UTILISEES<br />
CFA : centre <strong>de</strong> formation d’apprentis<br />
CLAS : Contrat Local d’Accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité<br />
CLIN : C<strong>la</strong>sse d’intégration<br />
CMP : Centre médico-psychologique<br />
EAPE : Evaluation pour <strong>la</strong> pré lecture<br />
FLE : Français Langue Etrangère<br />
PPRE : Projet Personnalisé <strong>de</strong> Réussite Educative<br />
RASED : Réseau d’Ai<strong>de</strong> spécialisée pour les Elèves en difficulté<br />
ZEP : Zone d’Education Prioritaire<br />
- 39 -
I – BILAN DE L’EXISTANT<br />
4 ème sous-partie<br />
THEMATIQUE<br />
SANTE<br />
1) La CMU (Couverture Ma<strong>la</strong>die Universelle) et l’AME (Ai<strong>de</strong> médicale d’Etat) en<br />
chiffres (au 30/09/06)<br />
Nombre <strong>de</strong><br />
Bénéficiaires <strong>de</strong><br />
bénéficiaires Bénéficiaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bénéficiaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong> Bénéficiaires <strong>de</strong><br />
CMU <strong>de</strong> base CMU <strong>de</strong> base et<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> CMU dont…<br />
seule<br />
<strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> CMUC<br />
CMUC seule l'AME<br />
2) Accès aux soins<br />
503 85 166 252 29<br />
A Carrières-sur-Seine, l’accès aux soins est organisé <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon suivante :<br />
- Professions médicales et para-médicales libérales<br />
Les professionnels du secteur médical et para-médical sont répartis selon leur spécialité et leur<br />
conventionnement avec <strong>la</strong> Sécurité Sociale <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière suivante :<br />
Professionnels Secteur I Secteur II Total<br />
Mé<strong>de</strong>cins généralistes 5 2 7<br />
Chirurgiens <strong>de</strong>ntistes 3 0 3<br />
Pédiatre 0 1 1<br />
Infirmiers 5 0 5<br />
Masseurs-Kinésithérapeutes 3 0 3<br />
Pédicures-podologues 1 0 1<br />
Orthophonistes 4 0 4<br />
Sage-femme 1 0 1<br />
Il existe 4 pharmacies sur le territoire <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine. L’une d’entre elles est imp<strong>la</strong>ntée<br />
dans le quartier <strong>de</strong>s Alouettes. Elle constitue d’ailleurs le seul représentant du secteur sanitaire<br />
sur le quartier.<br />
- 40 -
- Société <strong>de</strong> secours mutuels Vivre<br />
La Société <strong>de</strong> secours mutuels Vivre est une association gérant un centre <strong>de</strong> santé médical et<br />
<strong>de</strong>ntaire ouvert à tous pratiquant le tiers payant et <strong>la</strong> gratuité pour les bénéficiaires <strong>de</strong> l’AME<br />
(Ai<strong>de</strong> Médicale d’Etat) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> CMU (Couverture Ma<strong>la</strong>die Universelle).<br />
Elle est imp<strong>la</strong>ntée à Houilles.<br />
Elle propose <strong>de</strong>s consultations <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine générale, <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie, <strong>de</strong> gynécologie,<br />
d’orthophonie, <strong>de</strong> cabinet <strong>de</strong>ntaire, d’acupuncture.<br />
Elle gère également un centre PMI et <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification. Le centre <strong>de</strong> PMI est accessible aux<br />
Carrillons <strong>de</strong>puis que <strong>la</strong> PMI imp<strong>la</strong>ntée sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes a dû fermer ses portes en<br />
2003 (suite à <strong>la</strong> démolition <strong>de</strong> l’immeuble dans lequel elle était installée).<br />
Sur les 1900 personnes fréquentant le centre, 460 sont <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine.<br />
- Centre médico-psychologique (CMP)<br />
Le CMP est rattaché à l’Institut Théophile Roussel basé à Montesson.<br />
Il se divise en <strong>de</strong>ux sections :<br />
� Le CMP Adultes imp<strong>la</strong>nté au Vésinet (difficile d’accès pour les carrillons non motorisés) :<br />
le public démuni est confronté à <strong>de</strong>s problèmes d’alcoolisme, à <strong>de</strong>s problèmes psychiatriques<br />
et à <strong>de</strong> l’isolement familial.<br />
� Le CMP Infantile imp<strong>la</strong>nté à Houilles : il reçoit <strong>de</strong>s enfants jusqu’à 16 – 17 ans. En 2005, il<br />
a ouvert un lieu d’écoute pour les adolescents tous les mardis.<br />
Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consultations en CMP sont importantes. Malheureusement, les dé<strong>la</strong>is<br />
d’attente pour obtenir un ren<strong>de</strong>z-vous sont très longs (1 mois pour les adultes, 6 mois pour les<br />
enfants).<br />
- Consultations <strong>de</strong> dépistage anonyme et gratuit du SIDA :<br />
Le centre <strong>de</strong> consultation le plus proche <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine est situé à Saint Germain en<br />
Laye dans le Centre hospitalier.<br />
- Toxicomanie<br />
Le CEDAT est le Centre Départemental <strong>de</strong>s Yvelines <strong>de</strong> consultations et <strong>de</strong> soins pour<br />
toxicomanes, mais aussi <strong>de</strong> jeunes en risques <strong>de</strong> toxicomanie et <strong>de</strong> leurs familles.<br />
Le CEDAT est une structure publique rattachée à l'Hôpital André Mignot, à Versailles.<br />
Les consultations sont gratuites et anonymes.<br />
Son rôle consiste à proposer un espace d'accueil, d'écoute et <strong>de</strong> soins, ouvert à toutes les<br />
personnes dépendantes <strong>de</strong> produits toxiques, et / ou leurs proches<br />
Il existe trois lieux <strong>de</strong> consultation sur les Yvelines. Le plus proche <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine est<br />
celui <strong>de</strong> Saint Germain en Laye.<br />
3) Prévention<br />
Les partenaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé font état <strong>de</strong> <strong>la</strong> nécessité d’une politique <strong>de</strong> prévention en matière<br />
d’alimentation, <strong>de</strong> conduites addictives, d’éducation sanitaire.<br />
- 41 -
II - VOIES DE PROGRESSION, MOYENS<br />
Au vu <strong>de</strong>s éléments réunis sur <strong>la</strong> thématique Santé, il n’est pas envisagé pour le moment<br />
d’actions particulières, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> soutenir <strong>la</strong> Société <strong>de</strong> Secours Mutuels Vivre qui apporte<br />
un accès aux soins précieux pour les habitants du quartier <strong>de</strong>s Alouettes et <strong>de</strong> mettre toute<br />
œuvre pour permettre l’imp<strong>la</strong>ntation d’un centre PMI sur Carrières-sur-Seine.<br />
Concernant <strong>la</strong> santé <strong>de</strong>s enfants, <strong>la</strong> question est évoquée plus précisément dans <strong>la</strong> thématique<br />
Réussite éducative et sera approfondie au sein <strong>de</strong> cette thématique.<br />
- 42 -
5 ème sous-partie<br />
THEMATIQUE<br />
CITOYENNETE ET PREVENTION<br />
DE LA DELINQUANCE<br />
I – BILAN DE L’EXISTANT<br />
1- Analyse <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> délinquance constatés sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes<br />
La police nationale<br />
Au 31 octobre 2006, les chiffres fournis par <strong>la</strong> Police Nationale sont les suivants :<br />
476 faits <strong>de</strong> délinquance générale dont 274 faits <strong>de</strong> délinquance <strong>de</strong> voie publique constatés sur<br />
les dix premiers mois <strong>de</strong> l’année sur l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville.<br />
Taux <strong>de</strong> criminalité :<br />
Délinquance générale<br />
Délinquance <strong>de</strong> voie<br />
publique<br />
Sur l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville Sur le quartier<br />
Nb ‰ Nb ‰<br />
476<br />
274<br />
32,82<br />
18,89<br />
- 43 -<br />
111<br />
45<br />
42,69<br />
17,31<br />
Sur les 111 faits constatés sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes, il faut noter 3 vols avec violences hors<br />
domicile et 4 faits <strong>de</strong> rébellion ou violences sur personne dépositaires <strong>de</strong> l’autorité publique.<br />
Le taux <strong>de</strong> criminalité est plus important sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes. Proportionnellement, <strong>la</strong><br />
part <strong>de</strong> délinquance <strong>de</strong> voie publique est moins conséquente sur ce quartier (57,5 % sur<br />
l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville contre 40,5 % sur le quartier.<br />
Cependant, <strong>la</strong> Police Nationale considère que le quartier <strong>de</strong>s Alouettes ne se caractérise pas<br />
particulièrement, au regard <strong>de</strong> l’activité du commissariat, par <strong>de</strong>s faits importants <strong>de</strong><br />
délinquance. La Police Nationale n’y est pas appelée plus que dans d’autres quartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
ville.<br />
La Police Nationale soupçonne fortement l’existence d’une économie souterraine.<br />
La Police Nationale (PN) est appelée pour <strong>de</strong>s conflits familiaux.<br />
Elle est rarement appelée suite à <strong>de</strong>s rassemblements <strong>de</strong> jeunes dans les cages d’escalier.<br />
Concernant <strong>la</strong> disparition du poste <strong>de</strong> police <strong>de</strong> proximité qui est mis en avant par certains<br />
partenaires, Monsieur le Commissaire a signalé que ce type <strong>de</strong> poste <strong>de</strong> Police installé dans<br />
les cités n’a jamais fonctionné. Les gens ont peur d’être vus en train <strong>de</strong> porter p<strong>la</strong>inte, <strong>la</strong><br />
confi<strong>de</strong>ntialité y étant difficile à respecter. Il y a d’autres façons <strong>de</strong> fonctionner avec les<br />
nouveaux moyens <strong>de</strong> communication. Il n’y a pas dans ce quartier <strong>de</strong> confrontation physique
avec <strong>la</strong> police. Compte tenu <strong>de</strong> ses effectifs, <strong>la</strong> PN se concentre sur ses missions premières. Il<br />
existe un partenariat qui fonctionne bien avec <strong>la</strong> police municipale. Des opérations sont<br />
réalisées en commun : contrôle radar, SLIC, contrôle <strong>de</strong>s vélos (lycée et collège), ron<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
nuit à l’époque <strong>de</strong>s violences urbaines…<br />
Face au discours rassurant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Police Nationale, il faut savoir que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion fait part<br />
fréquemment <strong>de</strong> son sentiment d’insécurité lié à différents motifs : jeunes stationnant dans les<br />
halls d’immeuble, provoquant <strong>de</strong>s nuisances (bruit, fumée, dégradations..) cherchant à<br />
intimi<strong>de</strong>r les habitants qui refusent par peur <strong>de</strong> représailles <strong>de</strong> porter p<strong>la</strong>inte. Le manque <strong>de</strong><br />
sécurité est aussi lié au mauvais entretien <strong>de</strong> l’éc<strong>la</strong>irage et <strong>de</strong> <strong>la</strong> voirie, à l’incivilité <strong>de</strong>s<br />
conducteurs ne respectant pas les interdictions <strong>de</strong> stationner ou rou<strong>la</strong>nt trop vite.<br />
Un diagnostic a été mis en œuvre par le Conseil Général entre 2001 et 2003 dans le cadre<br />
d’un projet <strong>de</strong> développement social local. Il a mis, entre autres, en exergue les<br />
problématiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse : échec sco<strong>la</strong>ire, jeunes adultes sans activité, en perte<br />
d’autonomie pour rencontrer les institutions, s’exprimant par <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> dégradation, <strong>de</strong><br />
violence et <strong>de</strong> racisme…<br />
Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) a é<strong>la</strong>boré, en 2006, un diagnostic partagé<br />
pour évaluer <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong>s jeunes afin d’étudier<br />
avec le Conseil Général, <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce ou non une équipe <strong>de</strong> prévention<br />
spécialisée. Ce diagnostic a conclu à <strong>la</strong> nécessité d’une équipe <strong>de</strong> prévention spécialisée, mais<br />
qu’au préa<strong>la</strong>ble, un renforcement <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prévention générale à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s jeunes<br />
était indispensable ainsi qu’une construction plus forte d’un partenariat autour <strong>de</strong> ces<br />
questions à travers <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un conseil local <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
délinquance (CLSPD).<br />
Centre d’Action Educative (CAE) rattachée à <strong>la</strong> Protection Judiciaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jeunesse<br />
(PJJ)<br />
La PJJ a pour mission <strong>de</strong> prendre en charge <strong>de</strong>s jeunes mineurs sur décision judiciaire. Elle a<br />
pour objectifs <strong>la</strong> prévention et le suivi <strong>de</strong> l’incarcération, <strong>la</strong> prise en charge éducative et<br />
l’insertion sociale et professionnelle <strong>de</strong>s jeunes confiés.<br />
Depuis le 1 er Janvier 2006, 12 jeunes <strong>de</strong> Carrières sont suivis par cet organisme. Le CAE a<br />
mis en œuvre :<br />
- 10 mesures civiles (protection à l’intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille)<br />
- 16 mesures pénales :<br />
4 mesures <strong>de</strong> réparation<br />
5 libertés préjudicielles<br />
2 mesures <strong>de</strong> probation (contrôle judiciaire)<br />
3 sursis avec mise à l’épreuve (durée 3 ans)<br />
1 liberté surveillée<br />
1 mise sous protection judiciaire<br />
Les représentants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Protection Judiciaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jeunesse font part d’une exposition<br />
<strong>de</strong>stinée aux 13/18 ans sur les droits et obligations <strong>de</strong>s jeunes qui circulent dans le<br />
département. Une information est faite avec ce support auprès <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> 3 ème <strong>de</strong>s collèges<br />
du département qui rencontrent le plus <strong>de</strong> difficultés.<br />
Dans le cadre d’une AEMO (action éducative en milieu ouvert) administrative, 50 familles <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> ville sont accompagnées, 120 enfants sont concernés par <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cement.<br />
- 44 -
La ville <strong>de</strong> Carrières sur Seine a accueilli à plusieurs reprises <strong>de</strong>s jeunes à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du SRP<br />
(Service <strong>de</strong> Réparation Pénale) pour <strong>la</strong> mise en œuvre d’une activité <strong>de</strong> réparation.<br />
Service pénitentiaire d’insertion et <strong>de</strong> probation (SPIP)<br />
20 personnes environ sont suivies à Carrières-sur-Seine : soit dans le cadre <strong>de</strong> condamnation<br />
avec sursis avec mise à l’épreuve, soit dans le cadre <strong>de</strong> TIG, soit dans le cadre<br />
d’aménagement <strong>de</strong> peine (semi-liberté, bracelet électronique). Les permanences du secteur se<br />
tiennent à Maisons Laffitte. Le SPIP assure également le suivi <strong>de</strong>s sortants <strong>de</strong> prison (Bois<br />
d’Arcy, Versailles (femmes))<br />
2- Actions liées à <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> délinquance<br />
Le collège<br />
L’apprentissage <strong>de</strong> <strong>la</strong> citoyenneté passe par <strong>de</strong>s cours et par le respect du règlement intérieur.<br />
On constate un manque <strong>de</strong> civisme chez certains parents. Des actions sont également menées<br />
sur le thème <strong>de</strong>s addictions et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité routière.<br />
Le collège signale 3 partenariats intéressants :<br />
- avec <strong>la</strong> MAIF en direction <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> 6 ème sur <strong>la</strong> conduite à vélo<br />
- Avec le Commissaire Lambert en direction <strong>de</strong>s 4èmes avec diffusion d’une cassette<br />
sur les dangers liés à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion à cyclomoteur<br />
- Avec <strong>la</strong> SNCF sur les incivilités dans les transports, présentation d’une cassette<br />
accompagnée d’un rappel <strong>de</strong>s sanctions pénales<br />
Les animations <strong>de</strong> quartier<br />
Le CCAS met en oeuvre, <strong>de</strong>puis 1994, à travers <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s animations <strong>de</strong> quartier <strong>la</strong><br />
réalisation du projet <strong>de</strong> prévention auprès <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> 6 à 17 ans en organisant :<br />
- Des loisirs <strong>de</strong> proximité les dimanches, les mercredis pour les adolescents et durant les<br />
vacances sco<strong>la</strong>ires. Ces loisirs soutiennent <strong>de</strong>s orientations éducatives pour développer<br />
les éléments suivants : le partage d’une charte du vivre ensemble et le respect,<br />
l’engagement sur <strong>de</strong>s projets, l’ouverture sur <strong>de</strong>s événements extérieurs au quartier, <strong>la</strong><br />
confrontation à d’autres cultures et repères….<br />
Ces loisirs sont aussi l’occasion <strong>de</strong> mettre en œuvre <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prévention liées à <strong>la</strong><br />
santé, à <strong>la</strong> sécurité routière et à d’autres domaines.<br />
- L’accueil spécifique <strong>de</strong>s adolescents et <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong> projets pour leur groupe d’âge<br />
pour favoriser <strong>la</strong> socialisation <strong>de</strong>s jeunes, développer leur rapport aux adultes et à<br />
d’autres réalités.<br />
La réalisation <strong>de</strong> chantiers jeunes en partenariat avec <strong>de</strong>s associations et France<br />
Habitation qui permet aux adolescents <strong>de</strong> 14 à 17 ans d’abor<strong>de</strong>r une première<br />
expérience pré professionnelle, <strong>de</strong> valoriser un service auprès <strong>de</strong>s habitants et leurs<br />
aptitu<strong>de</strong>s personnelles.<br />
- Des séjours pour les enfants <strong>de</strong> 6 à 17 ans qui favorisent le départ en vacances d’une<br />
popu<strong>la</strong>tion connaissant <strong>de</strong>s difficultés d’insertion.<br />
- La participation à un travail en réseau avec les assistantes sociales du conseil général.<br />
- Le développement <strong>de</strong>s liens avec les familles et l’implication <strong>de</strong>s parents.<br />
- L’accompagnement dans les bus <strong>de</strong>s élèves se rendant au collège Lamartine (suite à<br />
<strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> comportements <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> certains jeunes).<br />
- 45 -
Par ces actions, on vise à <strong>la</strong> socialisation <strong>de</strong>s jeunes et à <strong>la</strong> prévention d’actes délictueux.<br />
Mo<strong>de</strong> d’accueil : à <strong>la</strong> journée en semaine et pendant les vacances. Tarif dégressif : 1 euro par<br />
jour et par enfant maximum. Le centre déc<strong>la</strong>re plus <strong>de</strong> 100 journées d’animations par an pour<br />
170 enfants inscrits en 2005.<br />
Depuis 2003, le dispositif est agrée en tant que centre <strong>de</strong> loisirs pour les enfants <strong>de</strong> 6 à 17 ans<br />
par <strong>la</strong> DDJS.<br />
Toute l’organisation, le suivi <strong>de</strong>s familles, <strong>de</strong>s jeunes et <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s activités<br />
nécessitent l’emploi d’un responsable, d’un adjoint et d’un animateur-médiateur à plein temps<br />
et d’une équipe <strong>de</strong> 10 à 13 animateurs suivant le nombre d’inscrits et les pério<strong>de</strong>s, l’été étant<br />
<strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>la</strong> plus chargée.<br />
Le budget <strong>de</strong> toutes les activités est pris en charge par le Centre Communal d’Action Sociale.<br />
La <strong>Ville</strong>, pour sa part, met à disposition le personnel, les gardiens <strong>de</strong>s structures, les locaux.<br />
Le budget global annuel <strong>de</strong>s Animations <strong>de</strong> Quartier représente un montant <strong>de</strong> 280 000 €.<br />
Les activités <strong>de</strong>s animations <strong>de</strong> quartier étaient autrefois, en gran<strong>de</strong> partie, organisées dans le<br />
foyer J Mermoz, celui-ci a été détruit en raison <strong>de</strong> sa vétusté. Les activités ont alors été<br />
transférées dans un ancien local commercial et dans l’ancienne bibliothèque. D’autres<br />
activités sont organisées faute <strong>de</strong> locaux suffisamment grands pendant les vacances sco<strong>la</strong>ires à<br />
l’école Jacques Prévert ou dans les locaux <strong>de</strong> l’ASTI.<br />
L’ASTI :<br />
L’ASTI (Association <strong>de</strong> soutien aux travailleurs immigrés) imp<strong>la</strong>ntée dans le quartier <strong>de</strong>puis<br />
40 ans, met en œuvre un projet <strong>de</strong> prévention auprès <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> 6 à 12 ans du quartier <strong>de</strong>s<br />
Alouettes. Cette association accueille 36 enfants inscrits à <strong>de</strong>s animations socio-éducatives le<br />
mercredi après midi. Trois animateurs interviennent pour <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s activités.<br />
Un travail sur le comportement <strong>de</strong>s enfants mis en œuvre avec l’ai<strong>de</strong> d’une charte et par<br />
l’échange avec les enfants.<br />
L’association organise <strong>de</strong>s activités sportives, <strong>de</strong>s sorties <strong>de</strong> fin d’année, une fête annuelle.<br />
Les animateurs apprennent à chaque enfant à investir les activités <strong>de</strong> façon régulière et à<br />
s’engager sur un projet à moyen terme.<br />
L’ASTI se mobilise pour créer du lien avec les parents.<br />
La mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> tarif d’inscription dégressif vient <strong>de</strong> se mettre en p<strong>la</strong>ce.<br />
3- Accès aux droits<br />
Permanences sociales<br />
Des permanences sociales sont organisées au sein du quartier <strong>de</strong>s Alouettes par les<br />
organismes suivants : l’Espace Territorial du Conseil Général <strong>de</strong>s Yvelines (3 fois par<br />
semaine), <strong>la</strong> Caisse d’Allocations Familiales (1 fois par semaine), <strong>la</strong> Caisse Primaire<br />
d’Assurance Ma<strong>la</strong>die (1 fois par semaine) et <strong>la</strong> PMI (1 fois par semaine).<br />
- 46 -
Depuis <strong>la</strong> démolition du foyer Jean Mermoz, les permanences ont été transférées dans les<br />
locaux <strong>de</strong> l’ancien bureau <strong>de</strong> police <strong>de</strong> proximité.<br />
Ces permanences sont très fréquentées (1090 personnes reçues pour le Conseil Général en<br />
2005). C’est un lieu bien i<strong>de</strong>ntifié par <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.<br />
Par contre, il est parfois difficile <strong>de</strong> réunir les conditions <strong>de</strong> sécurité suffisantes (à savoir au<br />
moins <strong>de</strong>ux personnes dans le local) ou d’assurer un accueil indispensable pour les assistantes<br />
sociales d’où l’obligation <strong>de</strong> fermer parfois <strong>la</strong> permanence à Carrières-sur-Seine.<br />
Ecrivain public<br />
Depuis 2004, par le biais du CCAS, un bénévole assure une permanence d’écrivain public une<br />
matinée par semaine.<br />
L’objectif <strong>de</strong> cette permanence est :<br />
- d’ai<strong>de</strong>r les habitants à <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong> leurs courriers,<br />
- d’ai<strong>de</strong>r les habitants à remplir les formu<strong>la</strong>ires administratifs,<br />
- d’orienter les habitants vers les structures compétentes,<br />
- d’être à l’écoute <strong>de</strong>s besoins administratifs <strong>de</strong>s habitants.<br />
L’écrivain public a accueilli et conseillé 88 personnes tout au long <strong>de</strong> l’année 2005.<br />
Majoritairement, les personnes viennent du quartier <strong>de</strong>s Alouettes (72 visiteurs).<br />
Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s usagers consistent essentiellement à écrire <strong>de</strong>s courriers et à remplir <strong>de</strong>s<br />
dossiers administratifs : dossier retraite, lettre au Trésor Public, tri <strong>de</strong> papiers administratifs,<br />
courriers pour <strong>la</strong> mutuelle…<br />
L’écrivain public explique qu’il met du temps à comprendre les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. Des difficultés<br />
d’expression, <strong>la</strong> non maîtrise <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue française et <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s usagers<br />
font qu’il est souvent nécessaire <strong>de</strong> prendre 30 à 40 minutes par personne.<br />
4- Citoyenneté<br />
Progressivement, les partenaires constatent un repli sur soi <strong>de</strong>s habitants du quartier <strong>de</strong>s<br />
Alouettes. La perte du lien social est une réalité et le sentiment d’isolement est <strong>de</strong> plus en plus<br />
important.<br />
Les discriminations semblent être très présentes et l’intolérance grandissante. Les<br />
professionnels ressentent fortement <strong>la</strong> montée <strong>de</strong> l’intégrisme religieux qui se manifeste<br />
notamment par les habits que portent les femmes.<br />
La popu<strong>la</strong>tion a tendance à se poser en victime.<br />
Les partenaires rencontrent <strong>de</strong> réelles difficultés pour communiquer avec les habitants. On se<br />
rend compte que malgré <strong>de</strong>s affiches, <strong>de</strong>s courriers, <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l’information ne se fait<br />
pas ou très difficilement. Le meilleur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> communication semble être par voie orale.<br />
Plusieurs associations s’investissent sur le quartier :<br />
- 47 -
- 2 associations <strong>de</strong> locataires dont <strong>la</strong> plus ancienne est active sur le quartier, surtout du<br />
fait <strong>de</strong> son prési<strong>de</strong>nt.<br />
- L’ASTI (déjà évoquée plus haut) qui est gérée par <strong>de</strong>s bénévoles extérieurs au quartier<br />
et qui connaît une pério<strong>de</strong> difficile : arrêt <strong>de</strong> certaines activités du fait du manque <strong>de</strong><br />
fréquentation, mobilisation <strong>de</strong>s bénévoles compliquée à maintenir.<br />
- 2 associations <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté d’Afrique noire du quartier<br />
(notamment l’association <strong>de</strong>s Femmes sud Sahariennes) qui ont essentiellement pour<br />
objectif une entrai<strong>de</strong> entre les membres et qui sont partenaires <strong>de</strong> toutes les actions<br />
menées sur le quartier.<br />
- L’association Tourne <strong>la</strong> page qui anime une bibliothèque <strong>de</strong> rue <strong>de</strong>puis 2005 grâce à<br />
<strong>de</strong>s bénévoles extérieurs au quartier.<br />
- Le Secours Catholique qui participe à certains projets réalisés sur le quartier, qui<br />
organise <strong>de</strong>s sorties familiales et qui a tenté <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce un café <strong>de</strong>s rencontres<br />
(non poursuivi du fait du manque <strong>de</strong> fréquentation).<br />
- Ami Services 78 (association intermédiaire) organise <strong>de</strong>s permanences dans le quartier<br />
pour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi notamment.<br />
Afin <strong>de</strong> soutenir ces associations, <strong>la</strong> <strong>Ville</strong> met à disposition <strong>de</strong> l’ASTI un local situé dans <strong>la</strong><br />
cité <strong>de</strong> transit. Elle a également aménagé un local, en partenariat avec le bailleur dans le cadre<br />
d’un chantier d’insertion, pour leur permettre d’y organiser leurs activités ou leurs réunions.<br />
De plus, <strong>de</strong>s réunions trimestrielles sont organisées entre les associations et le CCAS pour<br />
échanger, ai<strong>de</strong>r au développement <strong>de</strong> projets et favoriser les rencontres entre associations du<br />
quartier.<br />
Par ailleurs, dans le cadre d’une démarche <strong>de</strong> développement social local initiée par le Conseil<br />
Général en 2003, une fête <strong>de</strong> quartier est organisée tous les ans pour rompre l’isolement,<br />
favoriser les re<strong>la</strong>tions entre les habitants et impliquer les habitants dans <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> leur quartier.<br />
Durant l’année, <strong>de</strong>s habitants, les associations, le CCAS, le Conseil Général, l’APES<br />
(association pour les équipements sociaux) se retrouvent pour préparer ce moment festif. Au<br />
départ, 3 à 4 habitants participaient aux rencontres. Aujourd’hui, c’est une quinzaine <strong>de</strong><br />
personnes qui s’impliquent dans le projet. Les habitants préparent le repas et les partenaires<br />
institutionnelles apportent un soutien logistique et financier.<br />
Cette fête réunit environ 300 personnes.<br />
Malheureusement, les habitants qui participent à l’organisation s’essoufflent et souhaiteraient<br />
voir plus d’habitants s’impliquer. En 2007, <strong>la</strong> formule va s’alléger en proposant plutôt un<br />
simple repas où chacun apportera quelque chose à manger.<br />
Par ailleurs, il faut noter <strong>la</strong> difficulté pour les familles du quartier à accé<strong>de</strong>r aux loisirs et aux<br />
vacances. De nombreux enfants ne partent pas en vacances, d’où l’organisation d’un séjour au<br />
mois d’août par les Animations <strong>de</strong> quartier.<br />
Cours d’alphabétisation<br />
L’ASTI organise <strong>de</strong>s cours d’alphabétisation <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années. Les cours <strong>de</strong><br />
l’ASTI ont lieu 3 fois par semaine, le jeudi, le vendredi et le samedi <strong>de</strong> 14h à 16h. Ils sont<br />
encadrés par 9 moniteurs bénévoles.<br />
21 personnes (18 femmes et 3 hommes) sont inscrites.<br />
La répartition par pays d’origine est <strong>la</strong> suivante :<br />
� Le Maghreb (Algérie, Maroc) 36 %<br />
� L’Afrique noire 18 %<br />
- 48 -
� L’Asie 32 %<br />
� Autres 4 %<br />
Le niveau <strong>de</strong> socialisation <strong>de</strong>s apprenants est plus hétérogène que les années précé<strong>de</strong>ntes.<br />
L’ASTI constate également une baisse du nombre <strong>de</strong> femmes maghrébines. En 2004/2005, les<br />
femmes du Maghreb représentaient 50 % <strong>de</strong>s apprenants, en 2005/2006, 38 % et cette année,<br />
elles représentent 32 %. La baisse se traduit aussi par une diminution da <strong>la</strong> fréquentation<br />
puisque dans ce cas, <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> femmes du Maghreb passent à 17 %. L’association note<br />
que, pour ces femmes, une pression s’exerce <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s maris.<br />
Les primo-arrivants sont plus nombreux. Certaines femmes africaines n’ont jamais été<br />
sco<strong>la</strong>risées et ne savent pas tenir un crayon.<br />
Les attentes <strong>de</strong>s apprenants sont <strong>de</strong> trois ordres :<br />
- savoir lire et écrire bien que <strong>la</strong> plupart d’entre eux ne possè<strong>de</strong>nt pas <strong>la</strong> maîtrise <strong>de</strong><br />
l’oral<br />
- gagner en autonomie et peut-être trouver un emploi<br />
- être reconnus dans leur démarche.<br />
5- Ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> parentalité<br />
Afin <strong>de</strong> soutenir les parents dans leur rôle, le CCAS a initié une réflexion sur l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
ville début 2005 en proposant au Conseil Général <strong>de</strong>s Yvelines, à l’Education Nationale et à<br />
<strong>la</strong> Caisse d’Allocations Familiales <strong>de</strong>s Yvelines d’établir un diagnostic <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s<br />
parents.<br />
Un groupe <strong>de</strong> réflexion a été créé composé <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong> différentes instances jouant<br />
un rôle auprès <strong>de</strong>s parents et <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong> fédérations <strong>de</strong> parents d’élèves ou<br />
d’associations à but social. Ce groupe se réunit régulièrement <strong>de</strong>puis 2 ans pour établir un<br />
recensement <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s parents ainsi que pour réfléchir à <strong>de</strong>s propositions d’actions.<br />
Plusieurs axes <strong>de</strong> travail ont été définis :<br />
- Isolement <strong>de</strong>s parents<br />
- Accompagnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité au sein <strong>de</strong>s écoles élémentaires<br />
- Problématique <strong>de</strong> l’enfant-roi<br />
- Problèmes liés à l’adolescence…<br />
La démarche entreprise souhaitait partir <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s parents. Aussi, après l’analyse faite<br />
par les professionnels, le groupe <strong>de</strong> travail a réalisé un questionnaire diffusé aux parents à <strong>la</strong><br />
rentrée sco<strong>la</strong>ire 2005. Ce questionnaire était constitué en 2 parties : une sur les préoccupations<br />
<strong>de</strong>s parents et une autre sur les actions qu’ils souhaiteraient voir se mettre en p<strong>la</strong>ce. 12 % <strong>de</strong>s<br />
familles interrogées ont répondu. Les préoccupations évoquées par les familles sont<br />
sensiblement i<strong>de</strong>ntiques entre le quartier <strong>de</strong>s Alouettes et les autres quartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ville</strong>.<br />
Les professionnels notent cependant <strong>la</strong> part importante <strong>de</strong> familles monoparentales sur le<br />
quartier <strong>de</strong>s Alouettes. Selon <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière enquête triennale du bailleur, ces familles<br />
représentent 25 % <strong>de</strong>s locataires. Le Conseil Général fait état <strong>de</strong> 161 familles monoparentales<br />
suivies sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes. Il explique également qu’une part importante <strong>de</strong>s enfants<br />
suivis par l’Ai<strong>de</strong> sociale à l’enfance est <strong>de</strong> Carrières.<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> réflexion engagée, <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> travail ont été constitués : un sur le<br />
thème <strong>de</strong> « l’accompagnement à <strong>la</strong> sco<strong>la</strong>rité dans les écoles élémentaires » et l’autre sur<br />
« créer du lien entre parents, entre parents et professionnels ».<br />
- 49 -
Des actions concrètes ont vu le jour : <strong>de</strong>s conférences-débats trimestrielles sur un thème<br />
précis ouvert à tous, réalisation d’un gui<strong>de</strong> du suivi sco<strong>la</strong>ire diffusé aux parents d’élèves en<br />
école élémentaire, ouverture prochaine d’un lieu d’accueil parents-enfants (à travers une<br />
association La Balle au Bond), création d’un réseau d’entrai<strong>de</strong> <strong>de</strong> parents d’enfants en<br />
crèche).<br />
Il faut préciser que <strong>la</strong> Balle au Bond va ouvrir ses portes au sein du quartier <strong>de</strong>s Alouettes<br />
dans le local dédié aux associations dès le début 2007.<br />
Le <strong>la</strong>ncement <strong>de</strong> cette réflexion a permis <strong>de</strong> créer un réseau partenarial é<strong>la</strong>rgi qui facilitera <strong>la</strong><br />
poursuite <strong>de</strong>s actions en 2007. Deux projets à venir : un gui<strong>de</strong> recensant les ai<strong>de</strong>s à <strong>la</strong><br />
parentalité, un lieu d’écoute et <strong>de</strong> rencontre pour les parents.<br />
Par contre, le projet se heurte à une difficulté pour toucher les familles du quartier <strong>de</strong>s<br />
Alouettes qui ont du mal à se dép<strong>la</strong>cer sur les actions mises en p<strong>la</strong>ce.<br />
En conclusion :<br />
a) Points forts<br />
� Existence d’un dispositif <strong>de</strong> prévention générale sur le quartier<br />
� Existence <strong>de</strong> permanences sociales<br />
� Quelques associations dynamiques<br />
� Projet <strong>de</strong> soutien à <strong>la</strong> parentalité<br />
� Démarche <strong>de</strong> développement social local<br />
b) Points faibles<br />
� Perte <strong>de</strong> lien social, isolement <strong>de</strong>s habitants, repli sur soi<br />
� Montée <strong>de</strong>s discriminations, <strong>de</strong> l’intégrisme religieux<br />
� Difficulté à toucher toutes les familles quelque soit l’action<br />
� Problème <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l’information<br />
� Absence d’actions spécifiques à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s jeunes adultes (18-25 ans)<br />
II – VOIES DE PROGRESSION, MOYENS<br />
A <strong>la</strong> lecture <strong>de</strong> ce bi<strong>la</strong>n, les voies <strong>de</strong> progression proposées sont les suivantes :<br />
*Réaliser un diagnostic en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> signature d’un Contrat Local <strong>de</strong> Sécurité en 2007 et<br />
engager <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un CLSPD (Conseil Local <strong>de</strong> Sécurité et <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Délinquance) qui permettrait <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r le partenariat sur les questions <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong><br />
prévention et ainsi, <strong>de</strong> faire le point régulièrement avec les différents interlocuteurs sur les<br />
difficultés rencontrées et les actions mises en p<strong>la</strong>ce. Le CLSPD constituera l’instance <strong>de</strong><br />
pilotage du volet citoyenneté et prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> délinquance du <strong>CUCS</strong>.<br />
* Assurer <strong>la</strong> continuité <strong>de</strong> l’accueil pour maintenir l’ouverture <strong>de</strong>s permanences sociales.<br />
- 50 -
Moyen : accueil assuré en alternance par les autres partenaires ou recours à un adulte re<strong>la</strong>is<br />
qui pourrait jouer un rôle <strong>de</strong> médiation et d’orientation entre habitants et institutions.<br />
* Soutenir les cours d’alphabétisation et au-<strong>de</strong>là les actions <strong>de</strong> socialisation développées par<br />
l’ASTI.<br />
* Soutenir les autres associations à développer leurs projets et à répondre aux besoins <strong>de</strong>s<br />
habitants notamment en facilitant l’utilisation du local collectif rési<strong>de</strong>ntiel par les associations<br />
présentes sur le quartier par le biais, par exemple d’un adulte re<strong>la</strong>is.<br />
* Faciliter l’accès aux loisirs et aux vacances, notamment à travers le dispositif <strong>Ville</strong> Vie<br />
Vacances.<br />
* Favoriser le lien avec les familles par le biais ? par exemple d’un médiateur <strong>de</strong> type Adulte<br />
re<strong>la</strong>is.<br />
* Créer un Point d’Accueil Jeunes ouvert à tous les jeunes avec les objectifs suivants :<br />
- Accompagner les jeunes dans l’apprentissage <strong>de</strong> l’autonomie et <strong>de</strong> <strong>la</strong> citoyenneté<br />
- Développer un lien durable et <strong>de</strong>s rencontres régulières entre les jeunes et les acteurs<br />
locaux<br />
- Permettre l’accès aux activités au plus grand nombre<br />
- Favoriser les échanges entre les centres <strong>de</strong> loisirs, les Animations <strong>de</strong> Quartier et<br />
Activ’Jeunes (mixité sociale)<br />
* Créer un lieu d’écoute pour les adolescents.<br />
* Développer les actions <strong>de</strong>stinées à rompre l’isolement :<br />
� Actions préconisées : une réflexion est en cours au Conseil Général pour créer un lieu <strong>de</strong><br />
rencontre et d ‘échanges « café » notamment pour les femmes isolées, ouverture aux adultes<br />
<strong>de</strong> l’atelier informatique existant aux animations <strong>de</strong> quartier, mise en p<strong>la</strong>ce du projet Histoires<br />
<strong>de</strong> vie (expliqué dans <strong>la</strong> thématique Habitat et cadre <strong>de</strong> vie)<br />
* Poursuivre <strong>la</strong> démarche <strong>de</strong> développement social local en intégrant l’implication <strong>de</strong>s<br />
habitants dans <strong>la</strong> réalisation du Contrat urbain <strong>de</strong> cohésion sociale<br />
* Poursuivre les actions d’ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> parentalité en favorisant notamment leur accès aux parents<br />
du quartier <strong>de</strong>s Alouettes.<br />
* Renforcer le partenariat avec les associations sportives et culturelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune pour<br />
faciliter leur accès aux personnes vivant sur le quartier <strong>de</strong>s Alouettes<br />
- 51 -
6 ème sous-partie<br />
AXE TRANVERSAL<br />
IMPLICATION DES HABITANTS<br />
La ville <strong>de</strong> Carrières sur Seine participe <strong>de</strong>puis 4 années à un projet <strong>de</strong> développement social<br />
local proposé à l’origine par les assistantes sociales <strong>de</strong> secteur du Conseil général <strong>de</strong>s<br />
Yvelines.<br />
Le développement social local (DSL) doit être un foyer d’initiatives porté par <strong>de</strong>s habitants<br />
pour mettre en œuvre <strong>de</strong>s actions visant au mieux-être social <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Il a comme<br />
orientations principales <strong>de</strong> :<br />
- Favoriser une citoyenneté active par <strong>la</strong>quelle les individus <strong>de</strong>viennent acteurs et<br />
auteurs dans le développement <strong>de</strong> leur cité.<br />
- Créer les conditions d’une véritable expression <strong>de</strong>s habitants et générer <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
coopération et <strong>de</strong> concertation entre habitants, élus locaux, institutions dans<br />
l’é<strong>la</strong>boration et <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s politiques publiques territoriales.<br />
- Contribuer à <strong>la</strong> lutte contre toute forme d’exclusion.<br />
Le développement social local s’intéresse à tous les domaines <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie sociale : éducation,<br />
santé, justice, emploi….<br />
Concrètement, le DSL s’est traduit principalement dans <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un groupe<br />
d’habitants organisant une fête <strong>de</strong> quartier et <strong>la</strong> mise en œuvre d’une coordination associative.<br />
Il est important que cette démarche d’implication <strong>de</strong>s habitants puisse se poursuivre dans le<br />
cadre du contrat urbain <strong>de</strong> cohésion sociale pour favoriser les conditions <strong>de</strong> réussite <strong>de</strong>s<br />
projets mis en œuvre et assurer un aller-retour constant entre les besoins <strong>de</strong>s habitants et les<br />
réponses apportées.<br />
- 52 -
3 ème PARTIE<br />
MISE EN ŒUVRE,<br />
MODALITES DE SUIVI<br />
ET D’EVALUATION<br />
- 53 -
A. Modalités <strong>de</strong> pilotage<br />
Le pilotage du <strong>CUCS</strong> est assuré par une instance stratégique globale d’orientation, <strong>de</strong><br />
suivi et d’évaluation et par <strong>de</strong>s comités dédiés à chacune <strong>de</strong>s thématiques prioritaires.<br />
1) Comité d’orientation<br />
L’objectif est <strong>de</strong> rechercher <strong>la</strong> cohérence et <strong>la</strong> continuité d’action entre <strong>la</strong> gouvernance<br />
du projet urbain et du projet social. Le pilotage stratégique s’organise autour d’une seule et<br />
même instance où sont portés, à l’ordre du jour, les débats sur le projet urbain et les débats sur<br />
le projet social. Le comité se tiendra a minima une fois par an en mairie.<br />
Composition :<br />
Coprésidé par le maire et le Préfet ou son représentant (SP Arrondissement) :<br />
-Le Secrétaire général adjoint chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> cohésion sociale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville<br />
-L’Inspecteur d’Académie<br />
-Les Directeurs <strong>de</strong>s services déconcentrés ou leurs représentants (DDE, DDTEFP, DDASS,<br />
DDJS, PJJ, SPIP, DRAC)<br />
-Le Directeur régional <strong>de</strong> l’ACSE ou son représentant<br />
-Le Commissaire <strong>de</strong> police ou son représentant<br />
-Le Procureur <strong>de</strong> <strong>la</strong> République ou son représentant<br />
-Les représentants <strong>de</strong>s bailleurs sociaux ayant un patrimoine sur le périmètre <strong>de</strong>s <strong>CUCS</strong><br />
Le Prési<strong>de</strong>nt du Conseil Régional et le Prési<strong>de</strong>nt du Conseil Général, le Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
CAF, le directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> CPAM, sont invités à participer aux réunions du comité <strong>de</strong> pilotage.<br />
Rôle :<br />
Le comité d’orientation est chargé :<br />
- d’examiner l’état d’avancement du <strong>CUCS</strong><br />
- d’adapter, le cas échéant, les orientations stratégiques et opérationnelles<br />
- 54 -
Composition :<br />
2) comité <strong>de</strong> programmation<br />
Présidé par le Préfet ou son représentant (Sous-Préfet d’arrondissement)<br />
-Le Secrétaire général adjoint chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> cohésion sociale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville<br />
-Le Maire ou son représentant,<br />
-L’équipe chargée <strong>de</strong> l’ingénierie <strong>de</strong> projet dans <strong>la</strong> commune (chef <strong>de</strong> projet et ses<br />
col<strong>la</strong>borateurs)<br />
-Représentant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Délégation Régionale <strong>de</strong> l’ACSE<br />
-Les représentants <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l’Etat<br />
Les représentants du Conseil Régional, du Conseil Général, <strong>de</strong> <strong>la</strong> CAF, <strong>de</strong> <strong>la</strong> CPAM<br />
seront invités.<br />
Il se réunit a minima une fois par an à <strong>la</strong> Préfecture ou à <strong>la</strong> Sous-Préfecture.<br />
Le comité <strong>de</strong> programmation arrête action par action le montant alloué par l’Etat au titre <strong>de</strong>s<br />
crédits spécifiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville et <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong> droit commun. L’affectation <strong>de</strong>s<br />
crédits propres gérés par <strong>la</strong> Direction régionale <strong>de</strong> l’ACSE est également décidée au cours <strong>de</strong><br />
ce comité.<br />
B. Ingénierie <strong>de</strong> projet<br />
La direction <strong>de</strong> projet est explicitement mandatée par l’instance <strong>de</strong> pilotage politique<br />
pour animer et suivre <strong>la</strong> mise en œuvre du <strong>CUCS</strong>. Elle s’appuie sur <strong>de</strong>s référents techniques<br />
<strong>de</strong>s collectivités et <strong>de</strong>s différentes institutions impliquées, qui seront désignés lors du premier<br />
comité d’orientation.<br />
La direction <strong>de</strong> projet est chargée d’animer et <strong>de</strong> suivre les différentes phases du<br />
projet, <strong>de</strong> son é<strong>la</strong>boration à sa mise en œuvre opérationnelle. Elle favorise le travail collégial<br />
avec les partenaires. Elle s’appuie également sur <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>is <strong>de</strong> proximité dans les quartiers<br />
concernés par le <strong>CUCS</strong> et assure à <strong>la</strong> fois l’information <strong>de</strong>s habitants et <strong>de</strong>s associations et <strong>la</strong><br />
remontée auprès <strong>de</strong>s partenaires <strong>de</strong> leurs observations qui pourront alimenter les rapports<br />
d’évaluation <strong>de</strong>s <strong>CUCS</strong>. Elle est en charge <strong>de</strong> réunir le comité d’orientations.<br />
- 55 -
C. Modalités d’évaluation<br />
1) Le bi<strong>la</strong>n annuel du <strong>CUCS</strong><br />
Le bi<strong>la</strong>n annuel du <strong>CUCS</strong> sera présenté par <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> projet au comité<br />
d’orientation.<br />
Ce document <strong>de</strong>vra rappeler les actions mises en œuvre dans le cadre du <strong>CUCS</strong> et par<br />
thématique a minima les indicateurs référencés dans <strong>la</strong> liste ci-jointe.<br />
En outre, le bi<strong>la</strong>n annuel <strong>de</strong>vra rappeler <strong>la</strong> mobilisation par thématique <strong>de</strong> l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s crédits :<br />
-crédits <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune<br />
-crédits gérés en propre par l’ACSE<br />
-crédits <strong>de</strong> droit commun (services déconcentrés) mobilisés dans le cadre du <strong>CUCS</strong>, dont<br />
crédits d’investissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> DDE et le cas échéant, <strong>de</strong> l’ANRU<br />
-crédits spécifiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville : enveloppe Mission <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Préfecture+<br />
programme <strong>de</strong> réussite éducative + programme adultes re<strong>la</strong>is<br />
-crédits du CLAS<br />
-DSU<br />
Les crédits d’autres institutions comme le Conseil Régional, le Conseil Général, <strong>la</strong><br />
CAF, pourront utilement être valorisés lors <strong>de</strong>s rapports annuels d’évaluation.<br />
En complément <strong>de</strong> ces éléments d’évaluation annuels, une évaluation d’étape<br />
interviendra en 2009, qui permettra aux partenaires d’apprécier l’efficacité <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique<br />
menée et d’être en capacité <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> son éventuelle reconduction, en réorientant le cas<br />
échéant les objectifs du projet.<br />
2) L’évaluation <strong>de</strong>s actions prévues dans <strong>la</strong> programmation annuelle<br />
Outre le bi<strong>la</strong>n quantitatif et qualitatif réalisé par le porteur pour chaque action<br />
financée, les services <strong>de</strong> l’Etat et le délégué <strong>de</strong> l’Etat réaliseront au cours <strong>de</strong> l’année <strong>de</strong>s<br />
évaluations <strong>de</strong> terrain.<br />
- 56 -
TABLEAU DES INDICATEURS A FAIRE FIGURER DANS LE CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE<br />
CHAMPS PRIORITAIRES INDICATEURS<br />
HABITAT ET CADRE DE VIE - taux et nombre <strong>de</strong> logements sociaux démolis, construits, réhabilités, rési<strong>de</strong>ntialisés dans le périmètre<br />
ANRU<br />
- nombre total <strong>de</strong> relogements réalisés dans le cadre du projet ANRU<br />
- état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s hébergements d’urgence<br />
- attractivité <strong>de</strong>s quartiers dans le privé et dans le social (taux <strong>de</strong> rotation, rejet ou non du quartier)<br />
- état d’avancement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gestion Urbaine <strong>de</strong> Proximité<br />
- nombre d'expulsions enregistrées dans le quartier <strong>CUCS</strong> par rapport à celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune et <strong>de</strong><br />
l'agglomération<br />
- taux d’utilisation du contingent préfectoral prioritaire dans le cadre du relogement ANRU<br />
EMPLOI ET DEVELOPPEMENT<br />
ECONOMIQUE<br />
- taux <strong>de</strong> chômage <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s quartiers en <strong>CUCS</strong> (ZUS)<br />
- nombre <strong>de</strong> bénéficiaires <strong>de</strong>s minima sociaux en <strong>CUCS</strong> (Allocation <strong>de</strong> Solidarité Spécifique, RMI, Allocation<br />
Adulte Handicapé) comparé à celui <strong>de</strong> l’agglomération et <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune<br />
- taux <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong>s publics <strong>de</strong>s quartiers <strong>CUCS</strong> (ZUS) par les différents contrats aidés comparé à celui<br />
<strong>de</strong> l’agglomération<br />
- évolution du nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi dans les quartiers <strong>CUCS</strong> (ZUS) avec <strong>la</strong> répartition suivant<br />
l’ancienneté <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, le sexe et le niveau <strong>de</strong> formation comparé à celui <strong>de</strong> l’agglomération et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
commune<br />
- nombre <strong>de</strong> bénéficiaires <strong>de</strong> l’Ai<strong>de</strong> aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprises immatricu<strong>la</strong>nt<br />
leur entreprise dans le périmètre <strong>CUCS</strong> (ZUS)<br />
- nombre d’emplois existants, créés ou transférés en ZFU,<br />
- nombre d’entreprises existantes, créées ou transférées en ZFU ou en périmètre <strong>CUCS</strong> (ZUS),<br />
- prendre en compte les indicateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> CAFY concernant notamment le taux <strong>de</strong> gar<strong>de</strong><br />
- part <strong>de</strong>s jeunes résidant dans les quartiers <strong>CUCS</strong> (ZUS) dans le total <strong>de</strong>s jeunes bénéficiaires d’un<br />
Contrat d’Insertion dans <strong>la</strong> Vie Sociale)<br />
- part <strong>de</strong>s jeunes résidant dans les quartiers <strong>CUCS</strong> (ZUS) dans les effectifs en Soutien à l’Emploi <strong>de</strong>s<br />
Jeunes en Entreprises<br />
-58-
REUSSITE EDUCATIVE -<br />
Contrat urbain <strong>de</strong> cohésion sociale – <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Carrières-sur-Seine<br />
pourcentage d’enfant dont le retard est d'un an et plus à l'entrée en 6 ème part <strong>de</strong>s jeunes résidant en ZUS<br />
- proportion d’élèves en retard au début et à <strong>la</strong> fin du CE2<br />
- proportion d’élèves en retard <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans ou plus en 6 ème et en 3 ème (sauf 3 ème insertion)<br />
- taux d’accès <strong>de</strong> 6 ème en 3 ème ,<br />
-<br />
-<br />
Part <strong>de</strong>s jeunes qui sortent du système éducatif sans qualification<br />
Devenir <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> 3 ème en fin <strong>de</strong> secon<strong>de</strong><br />
- Résultats aux évaluations nationales (considérés dans tous les cas à partir <strong>de</strong> l’écart aux moyennes<br />
nationales)<br />
- Nombre d’enseignants pour cent élèves<br />
- Proportion d’enseignants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30 ans dans les écoles et les collèges<br />
- taux <strong>de</strong> boursiers niveau 3<br />
Programme <strong>de</strong> Réussite Educative :<br />
- nombre d'enfants et d'adolescents concernés par le projet avec <strong>la</strong> répartition par âge, par sexe et par<br />
niveau <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>rité,<br />
- nombre d'enfants et d'adolescents i<strong>de</strong>ntifiés avec une répartition par domaine <strong>de</strong> difficulté (santé, social,<br />
sco<strong>la</strong>ire, éducatif, culturel)<br />
- nombre d'enfants et d'adolescents effectivement pris en charge par une équipe pluridisciplinaire <strong>de</strong> soutien<br />
avec une répartition suivant le modèle ci-<strong>de</strong>ssus énoncée,<br />
- nombre <strong>de</strong> familles aidées dans le cadre du dispositif <strong>de</strong> réussite éducative,<br />
SANTE - ratio <strong>de</strong> praticiens médicaux et paramédicaux pour 5 000 habitants,<br />
- nombre d’actes par mé<strong>de</strong>cins généralistes et <strong>de</strong> spécialistes,<br />
- part du budget <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> santé publique affectée,<br />
- nombre <strong>de</strong> bénéficiaires <strong>de</strong> l’A.M.E.<br />
- nombre <strong>de</strong> bénéficiaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> C.M.U.<br />
- nombre <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> santé publique,<br />
- organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> permanence <strong>de</strong>s soins,<br />
CITOYENNETE ET PREVENTION DE<br />
LA DELINQUANCE<br />
- nombre d’agents <strong>de</strong> médiation sociale,<br />
- nombre d’éducateurs <strong>de</strong> prévention spécialisée,<br />
- nombre <strong>de</strong> personnes ayant consulté les points d'accès au droit, (répartition par cat., sexe…)<br />
- taux <strong>de</strong> criminalité pour 1 000,<br />
- taux <strong>de</strong> vols avec violences hors domicile,<br />
- taux <strong>de</strong> violences contre personnes chargées d'une mission <strong>de</strong> service public,<br />
- 60 -