CUCS CARRIERES SUR SEINE - SIG Politique de la Ville

PREFECTURE DES YVELINES
CONTRAT URBAIN DE
COHESION SOCIALE
DU
QUARTIER DES
ALOUETTES
DE
CARRIERES-SUR-SEINE
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1 ère partie :
Définition du projet urbain de cohésion sociale 3
2 ème partie :
Diagnostic et voies de progression par thématique 14
1 ère sous-partie : Thématique Habitat et cadre de vie 15
2 ème sous-partie :
Thématique Accès à l’emploi et développement économique 22
3 ème sous-partie : Thématique Réussite éducative 26
4 ème sous-partie : Thématique Santé 40
5 ème sous-partie :
Thématique Citoyenneté et prévention de la délinquance 43
6 ème sous-partie :
Axe transversal : Implication des habitants 52
3 ème partie :
Mise en œuvre, modalités de suivi et d’évaluation 53
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1 ère partie
DEFINITION
DU PROJET URBAIN
DE COHESION SOCIALE
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Présentation générale de la ville :
La commune de Carrières-sur-Seine se situe à l’extrémité nord-est du département des
Yvelines en bord de Seine. Elle se trouve en vis-à-vis de la commune de Nanterre, à 5 km de
la Défense. Les communes limitrophes sont Montesson, Bezons, Chatou, Houilles et
Sartrouville.
Carrières-sur-Seine s’est développée à partir du bord de Seine. Bien qu’elle soit très proche
des centres extrêmement urbanisés, elle a su préserver un caractère très particulier mêlant
centre ancien, extensions pavillonnaires récentes, zones industrielles, espaces naturels et
plaine agricole de valeur.
Sa superficie est de 504 ha pour 14 026 habitants selon une estimation en 2005.
Trois axes majeurs de communication traversent la commune : l’autoroute A14 qui relie La
Défense à l’A13 sans offrir d’accès depuis Carrières-sur-Seine et qui coupe la ville en deux, la
RD 321 reliant le centre ancien à Versailles et la RD 311 qui mène à Saint-Germain-en-Laye
et Bezons.
Les liaisons vers Paris s’effectuent soit par le réseau routier en traversant la Seine par le pont
de Chatou au Sud ou celui de Bezons au Nord, soit par la gare de Houilles - Carrières-sur-
Seine de la ligne SNCF/RER A située au Nord de la commune sur le territoire de Houilles.
Jusqu’au XXème siècle, la commune s’est constituée, à partir d’un centre ancien, de zones
pavillonnaires côtoyant de petits immeubles collectifs.
Dans les années 1960, un nouveau type de construction s’est développé sous forme de
« grands ensembles » (dans le quartier des alouettes).
Plus récemment, à partir des années 90, de nouveaux quartiers ont été construits sur un espace
essentiellement dédié à l’origine à des terrains agricoles entraînant une modification
importante de la population de Carrières.
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La ville de Carrières-sur-Seine est membre de la Communauté de communes de la Boucle de
Seine créée en 2005 (avec les communes de Chatou, Croissy-sur-Seine, Houilles, Le Vésinet,
Montesson et Sartrouville). Ses compétences sont les suivantes :
- aménagement de l’espace,
- action foncière,
- développement économique et emploi,
- logement,
- voirie, circulation, transport,
- environnement.
Les données démographiques
Il faut noter que l’analyse du recensement de 1999 est devenue en grande partie obsolète. En
effet la ville a connu un apport de population important du fait de l’aménagement de la ZAC
A14 (liée à la construction de l’autoroute qui traverse la ville). En effet, en 1999, le nombre
d’habitants était de 12 052 alors qu’en 2005, il est de 14 026.
La commune de Carrières-sur-Seine est découpée en 5 IRIS par l’INSEE : Alouettes, Village
Doumer, Victor Hugo, Vignes blanches, Berteaux Fermettes.
Selon le recensement de 1999 :
La répartition de la population par quartier se décompose de la manière suivante :
- Quartier Alouettes : 2602 personnes
- Quartier Village Doumer : 2726 personnes
- Quartier Victor Hugo : 2278 personnes
- Quartier Vignes blanches : 2164 personnes
- Quartier Berteaux Fermettes : 2282 personnes
La répartition par tranche d’âge et par sexe est la suivante :
1990 1999
%
totale
population
Hommes 0 à 19 ans 1 668 1 724 14,3 %
20 à 39 ans 1 794 1 798 14,9 %
40 à 59 ans 1 504 1 703 14,1 %
60 à 74 ans 507 573 4,8 %
75 ans ou plus 178 192 1,6 %
Total 5 651 5 990
Femmes 0 à 19 ans 1 608 1 560 12,9 %
20 à 39 ans 1 838 1 820 15,1 %
40 à 59 ans 1 465 1 689 14 %
60 à 74 ans 555 657 5,5 %
75 ans ou plus 361 336 2,8 %
Total 5 827 6 062
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Entre 1990 et 1999, la part de la population ayant connu la plus forte progression
correspondait à la tranche d’âge entre 40 et 59 ans (+ 14,2 %). Cette évolution s’explique par
l’arrivée de catégories sociales moyennes ou supérieures qui cherchaient à se loger à
proximité de leur lieu de travail tout en disposant d’un cadre de vie de qualité.
De manière générale, la population de Carrières-sur-Seine a vieilli entre 1990 et 1999.
Par contre, des perspectives de rajeunissement de la population s’amorçaient à l’époque à
travers l’augmentation du nombre des moins de 20 ans qui se sont affirmées avec les 1974
nouveaux habitants arrivés depuis le dernier recensement de 1999 qui sont, pour la plupart, de
jeunes ménages arrivés lors de la construction récente de logements dans la ZAC A14. La
population a donc tendance à rajeunir. L’inscription de nombreux enfants dans les structures
petite enfance et les établissements scolaires en atteste. Une estimation du nombre d’enfants
nouvellement arrivés sur la commune peut être établie : 123 enfants de moins de deux ans,
246 enfants entre 2 et 5 ans et 369 enfants entre 6 et 10 ans.
Les équipements publics de la ville :
La ville est dotée de nombreux équipements :
- petite enfance :
3 structures petite enfance et 1 crèche en cours de construction
- scolaire :
4 écoles maternelles
4 écoles élémentaires
1 collège
1 lycée intercommunal
- sportif :
4 gymnases municipaux,
1 gymnase intercommunal,
1 stade municipal,
1 terrain de football municipal,
7 courts de tennis municipaux,
1 piscine intercommunale.
- culturel :
1 bibliothèque municipale,
1 conservatoire municipal de musique et de danse,
1 salle des fêtes
Et des squares, jardins et parc.
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Ressources de la ville :
Budget annuel ville :
Année Compte Administratif Potentiel fiscal
2005 25 002 785 9 551 890 (681 € par habitant)
2004 21 676 550 8 616 930 (606 € par habitant)
2003 22 007 457 8 417 667 (592 € par habitant)
La situation financière de la ville s'est considérablement améliorée sur les dernières années :
- endettement : niveau de dette acceptable : 11,562 millions d’euros à la fin de 2005
(824 € par habitant) alors qu’en 2002 l’endettement était de 16 millions d’euros (1300
€ par habitant).
- autofinancement : suffisant pour financer le remboursement des emprunts et les
nouveaux investissements.
- fiscalité : la marge de manœuvre reste très faible en raison des taux élevés et d’une
base de taxe professionnelle faible.
Cependant, la mauvaise situation financière de la ville dans le passé a bloqué certains
investissements (entretien de la voirie, travaux dans les écoles) qui deviennent, aujourd’hui,
urgents à réaliser dans un avenir proche.
Situation actuelle de la Ville :
La ville de Carrières-sur-Seine s’est beaucoup transformée au fil des années. Passée du statut
de village à celui de ville à la campagne, elle est aujourd’hui une ville recherchée et
appréciée.
Comme il a déjà été dit, de 12052 habitants en 1999, la population est aujourd’hui de 14026
habitants, on constate donc une évolution très rapide. Le territoire s’est considérablement
transformé dû principalement à la construction de la ZAC qui a amené une population
composée essentiellement de cadres, voire de cadres supérieurs.
La situation est aujourd’hui la suivante : Carrières est « coupée » en deux.
Il existe, d’une part, le vieux village historique très pittoresque en bord de Seine, faisant partie
d’une ZPPAUP donc particulièrement protégé. Il est essentiellement constitué de maisons de
ville anciennes restaurées. Ce village est bordé à la fois d’une zone pavillonnaire très étendue,
allant de la ville de Chatou aux villes de Houilles et de Bezons et d’un nouvel habitat dans la
ZAC constituée de maisons individuelles et surtout de petits immeubles collectifs. Le tout
forme un ensemble lié et cohérent tant sur le plan géographique que dans la vie au quotidien.
Il existe, d’autre part, en limite de territoire, à la frontière de la ville de Houilles, le quartier
des Alouettes composé de grands ensembles collectifs et concentrant la quasi-totalité des
logements sociaux de la ville. La nouvelle population arrivée dans la ZAC renforce l’écart des
catégories socioprofessionnelles entre le quartier des Alouettes et le reste de la Ville.
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Présentation du quartier des Alouettes
Situation géographique du quartier dans la ville
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Le quartier des Alouettes occupe environ 12 ha (soit 2,3 % du territoire) au Nord de la
commune.
Ce quartier situé à la limite de Houilles est encadré par un terrain militaire de la Marine
Nationale et par la route départementale (RD) 311 reliant Saint Germain en Laye à Bezons.
Typologie de l’habitat :
Construit dans les années 60-70, ce grand ensemble typique de son époque résulte d’un plan
masse artificiellement divisé en 4 entités :
- Un groupe de barres R+4 ou R+8 représentant 562 logements HLMO, appelé la Cité
du Petit Bois,
- Au nord adossé au terrain militaire, une cité constituée de 78 logements PLR en plots
R+2, appelée cité de transit
- Plus à l’est, un groupe de 163 logements HLMO en 3 barres R+8,
- Une copropriété de 3 immeubles en barre (108 logements), encadrée par les groupes
immobiliers sociaux précités.
Cf annexe 1 (plan du quartier)
Au total, le quartier des Alouettes comptabilise 804 logements sociaux soit 92 % du parc
social de la ville. La totalité des logements sociaux implantés sur le quartier sont gérés par le
bailleur France Habitation.
Caractéristiques urbaines :
Les caractéristiques urbaines renforcent la situation d’enclavement du quartier :
� A l’est, le site est en limite de zones pavillonnaires, au nord, adossé au terrain militaire et
au sud, coupé du reste de la ville de Carrières-sur-Seine par la RD 311 qui constitue à elle
seule une frontière : voie très circulante, considérée comme dangereuse pour les piétons. Cette
frontière est accentuée par la différence de niveau entre cette voie et l’assiette foncière de la
cité.
� Le bâti est en rupture totale avec le tissu traditionnel, par la disposition des bâtiments à 45°,
la trame viaire, la typologie des barres à la géométrie brutale, la hauteur de certains
immeubles (R+8).
Cf Annexe 2 (planche 1 et 2 des immeubles)
� La rupture est accentuée par une absence de liaison directe avec le reste de la Ville : accès
ne pouvant se faire directement de la RD, voirie compliquée, ambiguïté d’espaces publics et
privés indéfinis, absence de signalisation.
� Le quartier manque d’espaces verts, de lieux conviviaux de rencontre, d’aires de jeux
aménagés pour les enfants.
Typologie de la population
Au dernier recensement de 1999, 2602 personnes vivaient au sein du quartier des Alouettes.
On suppose que ce chiffre est aujourd’hui sensiblement identique.
Il est important de préciser que le découpage IRIS de l’INSEE a exclu la cité de transit du
quartier des Alouettes pour la situer dans le quartier des Vignes Blanches, ce qui fausse
légèrement l’analyse qui peut être faite de la population du quartier des Alouettes.
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La population du quartier des Alouettes représente 18,5 % de la population totale de la ville si
on se réfère au chiffre de 14026 habitants ou 21,5 % si on se base sur le chiffre du
recensement de 1999.
Dans les deux cas, ce pourcentage permet de se rendre compte que près 20 % de la population
de Carrières est concentré sur 2,3 % du territoire communal.
** Quartier
Ensemble de la
Les Alouettes
Commune
1990 1999 Fichier
FH
1990 1999
Population totale
2913 2602 2333 11478 12052
Evolution 1999/1990
- 11 % - 10 %
5 %
% moins de 20 ans 35,6 % 34,4 % - 28,5 % 27,2 %
% plus de 60 ans 6,3 % 8,8 % - 13,9 % 14,6 %
% nombre d’étrangers 27,5 % 22,8 % - 17,4 % 13,9 %
% non diplômés* 25 % -
Nombre de ménages
918 835 790 4141 4502
Evolution 1999/1990
- 9 % - 5 %
5 %
Nb moyen de pers/ménage 3,17 3,12 2,97 2,75 2,6
% ménages d’1 personne 20 ,6 % 20,9 % 21,5 % 22,8 % 25,4 %
% ménages de 6 pers et + 10,1 % 9,9 % 7,8 % 3,9 % 3,3 %
Caractéristiques des actifs
% d’actifs ayant un emploi dans
la population totale
44,9 % 40,9 % 51,7 % 47 % 46,2 %
% CDD, intérim, contrat aidé 9 % 16,6 % - 6,5 % 10,1 %
% d’employés parmi les actifs
ayant un emploi
- 30 % 49 % -- 25,8 %
% d’ouvriers parmi les actifs - 47 % 43,1 % - 16,8 %
ayant un emploi
% cadres, professions
intermédiaires parmi les actifs
ayant un emploi
- 23 % 7,1 % - 57 %
Chômage
Taux de chômage total 12 % 14,7 % - 7,4 % 8,7 %
Taux de chômage 15-24 ans 15,4 % 16,8 % - 14 % 13,3 %
Dont au chômage depuis - d’1 an - 45 % - - 46,7 %
Dont au chômage depuis + d’1 an - 40,5 % - - 48,8 %
*parmi les 15 ans et plus (hors élèves et étudiants)
** chiffres issus d’une étude du CREDOC réalisée en 2006
Le quartier des Alouettes a une population proportionnellement plus jeune que sur l’ensemble
de la commune, même si le pourcentage tend légèrement à diminuer entre 1990 et 1995.
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Les personnes de nationalité étrangère sont également surreprésentées sur le quartier des
Alouettes par rapport à Carrières-sur-Seine.
Le nombre moyen de personnes par ménage est plus élevé que sur l’ensemble de la commune.
Au niveau socioprofessionnel, le quartier des Alouettes concentre une plus forte proportion de
personnes en recherche d’emploi ou en situation précaire.
De même, la population d’employés et d’ouvriers est fortement présente sur ce quartier, à
l’inverse des autres quartiers de la ville.
Les équipements sur le quartier :
- 1 structure petite enfance (crèche familiale et halte garderie)
- 1 école maternelle
- 1 école élémentaire
- 1 gymnase municipal et 1 intercommunal
- 1 lycée intercommunal
- 1 piscine intercommunale
- 1 terrain polyvalent de plein air
- 1 structure municipale de prévention générale
- 1 local accueillant des permanences sociales
- 2 locaux mis à disposition d’associations
Il est à noter que 2 équipements ont fermé leurs portes dans le quartier : la bibliothèque
(déplacée dans un espace plus grand sur un quartier proche) et le bureau de la Police
Nationale. De même, le centre de PMI (géré par la Croix Rouge Française) a fermé ses portes
en 2003 en raison de la vétusté des locaux qu’elle occupait.
Commerces
A l’origine, en bas d’immeubles, plusieurs locaux commerciaux étaient disponibles. A ce
jour subsistent : une boulangerie-pâtisserie, une pharmacie et une alimentation générale. Un
fleuriste, un tabac-presse et une agence bancaire ont fermé leurs portes depuis plusieurs
années. Récemment, une laverie automatique a été créée. Il est à noter que la configuration
actuelle des lieux, en contrebas de la RD 311 avec comme seul accès un escalier, ne permet
aucune fréquentation de ces commerces par une clientèle de transit, ce qui accentue
l’enfermement du quartier.
Vie associative :
Actuellement quelques associations sont présentes sur le quartier :
- L’ASTI (Association de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés) qui organise du
soutien et de l’accompagnement scolaire, des cours d’alphabétisation et des activités
de loisirs proposées aux enfants le mercredi.
- La CNL association des locataires du Petit Bois organise des permanences et est un
interlocuteur du bailleur France Habitation.
- l’association des locataires de la cité du Petit Bois (plus récente) est également un
interlocuteur du bailleur.
- L’association des Femmes Sud-Sahariennes de Carrières-sur-Seine qui a pour but de
promouvoir l’entraide et la solidarité entres les femmes d’origine Sud-Sahariennes
vivant à Carrières-sur-Seine.
- L’association Club des Amis de France-Afrique (CAFA) qui a aussi pour but
l’entraide et la solidarité entre ses membres.
- L’association Tourne la page qui anime une bibliothèque de rue dans le quartier.
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Problématiques et enjeux du quartier des Alouettes
A la Cité du Petit Bois isolée, refermée sur elle même, peu accueillante, les habitants oscillent
entre résignation et révolte.
Délinquance, dégradations, violence sont bien réels.
L’accumulation de méfaits (feux de poubelles, squats, tags, enfumage dans les cages
d’escalier, dégradations de véhicules, bruits, insultes, vols, agressions diverses) génère un
sentiment de colère et une forte attente au sein de la population.
Les habitants ne veulent plus croire à une amélioration de leur vie quotidienne, se replient sur
leur espace intérieur et ont du mal à participer à la vie locale.
Les questions de propreté sont difficilement abordées, rejetant la responsabilité sur le bailleur
et évitant d’interpeller directement un voisin « salisseur ».
Les habitants ont le sentiment d’être abandonnés, de ne plus faire partie de la ville de
Carrières-sur-Seine.
La vie associative tente de se développer : une association de femmes africaines créée en
2001, une association des Amis de France-Afrique, une bibliothèque de rue créée en 2005.
Ces associations sont soutenues par la Ville qui les rencontre régulièrement pour favoriser
l’émergence de projets. Un local leur a été mis à disposition.
L’école élémentaire implantée sur ce site déplore des résultats en baisse d’année en année
malgré tous les efforts mis en œuvre par l’équipe éducative, soutenue par la mise en place
d’un dispositif CLAS (contrat local d’accompagnement à la scolarité) depuis peu.
Une action de prévention générale est menée depuis 1993 auprès des enfants de 6 à 17 ans
mais ne suffit pas à enrayer la dégradation de la situation des jeunes.
Le clivage entre les jeunes et le reste des habitants se creuse, accentuant l’incompréhension et
le sentiment d’insécurité.
Le mal de vivre grandissant des habitants se cristallise donc sur la population jeune mais aussi
sur l’équipe municipale et France Habitation.
Les habitants renvoient à ces derniers un manque de compréhension et leur incapacité à agir.
L’image du quartier est fortement dégradée, la cité stigmatisée.
Le site comporte de nombreux équipements essentiellement fréquentés par les résidents du
quartier. Si ceux-ci méconnaissent les autres équipements communaux, les autres habitants de
la commune ignorent pour leur part la vie de la Cité du Petit Bois. Seuls quelques commerces
subsistent.
La mauvaise image est véhiculée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
La réalisation de nouvelles constructions dans la ZAC au sud de la RD 311, vient renforcer la
singularité et le marquage de ce quartier dans la ville.
Des désordres techniques disqualifient le site :
- La cité de transit, de construction sommaire et jamais réhabilitée, souffre de désordres
techniques importants.
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- Le foyer de jeunes travailleurs occupé jusqu’en 1997 par des fonctionnaires de La Poste
est resté vacant pendant plusieurs années. Vu l’absence d’attractivité, ce bâtiment a été
détruit en 2004. Cette démolition à fort impact sur la population, a été vécue comme un
signe de reprise en main du quartier et l’espoir d’un véritable projet urbain qu’il importe
de ne pas décevoir.
- La chute d’un balcon au cours de l’été 2005 a fait apparaître des défauts de conception du
bâti de la Cité du petit Bois. Le diagnostic effectué par un bureau d’études spécialisé
mandaté par France Habitation a conclu au démontage de la totalité des balcons. Celui-ci a
été réalisé.
Cette solution contribue à la mise en sécurité du site mais n’améliore ni la qualité de vie,
ni la satisfaction des habitants, dont les caves ont déjà été condamnées il y a quelques
années.
Les enjeux pour le quartier des Alouettes sont donc multiples et peuvent être sériés de la
manière suivante :
���� Un enjeu urbain :
- Ouverture et désenclavement du quartier
- Réhabilitation du bâti
- Amélioration du cadre de vie
- Augmentation de la mixité sociale, meilleure échange avec les autres quartiers
- Revalorisation de l’image du quartier
���� Un enjeu éducatif :
- Augmentation du soutien à l’éducation dans un objectif de favoriser l’égalité des
chances et l’intégration
- Développement de l’éducation à la citoyenneté
���� Un enjeu citoyen, social et économique :
- Accentuation de la place du service public à travers la présence de ses représentants
- Maintien d’un certain équilibre entre les communautés permettant à chacun de vivre
dans le respect de l’autre
- Développement d’une activité économique et commerciale sur le site en favorisant
l’insertion professionnelle des habitants.
- 13 -

2 ème partie
DIAGNOSTIC
ET VOIES DE
PROGRESSION
PAR THEMATIQUE
- 14 -

I – Préambule
1 ère sous-partie
THEMATIQUE
HABITAT ET CADRE DE VIE
Avant de détailler l’analyse de cette thématique, il est important de repréciser la démarche
engagée par la Ville et le bailleur France Habitation pour rénover le quartier des Alouettes.
Le quartier des Alouettes fait l’objet d’un projet de rénovation urbaine qui a été transmis à
l’Etat afin de bénéficier des financements de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine
au titre de la dérogation à l’article 6 de la loi du 1 er août 2003. Depuis la transmission de notre
demande au ministère, en mars 2006, la Ville n’a reçu à ce jour aucune réponse. Un courrier a
été adressé, début décembre, à la Direction Interministérielle à la Ville pour connaître
rapidement la décision prise.
Présentation du projet « dérogation de l’article 6 »
Il s’agit de réaliser une vaste opération de démolition et de reconstruction sur le quartier des
Alouettes en utilisant l’espace existant sur la 2 ème partie de la ZAC A14 pour permettre
d’ouvrir le quartier vers le reste de la ville et de permettre la mixité sociale.
La Ville est également en pleine élaboration de son Plan Local de l’Urbanisme et la
rénovation du quartier des Alouettes fait partie des enjeux mis en avant.
La démolition et la reconstruction de l’ensemble de la Cité du Petit bois ainsi que de la cité de
transit a très vite fait consensus.
La commune de Carrières sur Seine avec le concours de l’AFTRP réfléchit à l’aménagement
de la ZAC de l’A14, secteur des Vignes Blanches. Dans ce cadre, elle propose de réserver
certaines parcelles pour la construction de logements sociaux afin de diversifier l’offre sur le
site actuel.
L’avant projet sommaire prévoit :
- 641 logements à démolir
- 949 logements à construire (dont 216 en dehors du site de la Cité du Petit Bois)
- un certain nombre de logements en accession à la propriété
La démolition pourrait se dérouler en 4 phases, limitant pour les habitants l’inquiétude et les
désagréments du relogement.
Devenir du projet sans l’ANRU :
France-Habitation est en train de préparer d’autres schémas d’intervention si la demande de
bénéficier du dispositif ANRU présentée à l’Etat n’était pas retenue. Cela impliquerait de
passer par l’octroi de crédits de droit commun (comme « amélioration qualité de service »).
- 15 -

Le projet pourrait contenir : la construction de logements neufs sur des espaces libres, puis la
démolition de la cité de transit, puis la reconstruction sur cet espace, une réhabilitation lourde
des logements restants, la résidentialisation de certains espaces…
Des contacts ont été pris par la ville avec les représentants du conseil général qui ont présenté
les grands axes des aides instituées par le Conseil Général pour permettre de réaliser l’objectif
de construction de 4500 logements par an sur le département qui n’a, pour l’instant, pas pu
être atteint (3700 logements réalisés). L’un de ses dispositifs, le Contrat de renouvellement
urbain, pourrait nous permettre de bénéficier de subventions.
II – BILAN DE L’EXISTANT
Le quartier des Alouettes, comme nous l’avons déjà vu, est composé d’immeubles
appartenant au bailleur social France Habitation, d’une résidence en co-propriété appelée le
Soleil Levant et d’un immeuble appartenant à la Marine Nationale. Le patrimoine de France
Habitation est lui-même réparti en 3 sites : la Cité du Petit Bois, la Cité de transit et le Clos
des Cents arpents.
La répartition des logements par immeuble collectif est la suivante :
ROUTE DE SAINT-GERMAIN – CITÉ DU PETIT BOIS – FRANCE HABITATION (*)
BATIMENT A R + 4 25 LOGEMENTS
BATIMENT B R + 4 40 LOGEMENTS
BATIMENT C R + 4 19 LOGEMENTS
BATIMENT D R + 8 53 LOGEMENTS
BATIMENT E R + 4 39 LOGEMENTS
BATIMENT F R + 4 39 LOGEMENTS
BATIMENT G R + 4 20 LOGEMENTS
BATIMENT I R + 4 41 LOGEMENTS
BATIMENT J R + 4 50 LOGEMENTS
BATIMENT K R + 8 53 LOGEMENTS
BATIMENT L R + 4 20 LOGEMENTS
BATIMENT M R + 8 90 LOGEMENTS
BATIMENT N R + 4 24 LOGEMENTS
BATIMENT O R + 8 48 LOGEMENTS
TOTAL 561 LOGEMENTS
RUE DE BUZENVAL – FRANCE HABITATION – CLOS DES CENT ARPENTS (*)
BATIMENT P R + 8 53 LOGEMENTS
BATIMENT Q R + 4 20 LOGEMENTS
BATIMENT R R + 8 90 LOGEMENTS
TOTAL 163 LOGEMENTS
CITE DE TRANSIT – RUE DES CENT ARPENTS
BATIMENT 2 R + 2 9 LOGEMENTS
BATIMENT 4 R + 2 9 LOGEMENTS
BATIMENT 6 R + 2 9 LOGEMENTS
BATIMENT 8 R + 2 7 LOGEMENTS
BATIMENT 10 R + 2 9 LOGEMENTS
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BATIMENT 12 R + 2 12 LOGEMENTS
BATIMENT 14 R + 2 14 LOGEMENTS
BATIMENT 16 R + 2 9 LOGEMENTS
TOTAL 78 LOGEMENTS
RUE DES CENT ARPENTS – MARINE NATIONALE
BATIMENT H R + 8 53 LOGEMENTS
TOTAL 53 LOGEMENTS
RESIDENCE DU SOLEIL LEVANT – ROUTE DE SAINT GERMAIN (résidence privée)
BATIMENT A R + 4 30 LOGEMENTS
BATIMENT B R + 8 54 LOGEMENTS
BATIMENT C R + 3 24 LOGEMENTS
TOTAL 108 LOGEMENTS
(*) Sources France Habitation novembre 2004
Chiffres concernant les départs et les vacances d’appartement sur le patrimoine de France
Habitation (données au 30/11/2006) :
CARRIERES 1
Cité du Petit
Bois
CARRIERES 5
Cité de transit
- 17 -
CARRIERES 3
Clos des cent
arpents
TOTAL
Nbre d'appartements 562 78 163 803
Nbre d'appartements
vacants
8 1 7 16
Nbre de départs 27 7 1 35
Il faut préciser que le bailleur travaille avec l’APES (Association pour les équipements
sociaux) qui apporte un soutien technique et financier aux projets touchant au développement
social menés sur le quartier.
Le diagnostic réalisé sur le quartier a permis de mettre en exergue les éléments suivants :
- Le foncier et le bâti appartiennent intégralement à France Habitation. Seules la rue des Cent
Arpents, la rue des Alouettes, la rue de Buzenval et la route de Saint-Germain sont du
domaine public.
- Les espaces communs
* stationnement anarchique dû à un manque de place. Les « épaves » sont maintenant
enlevées systématiquement par la police à la demande du bailleur. Les accès pompiers ne sont
pas du tout respectés.
* éclairage insuffisant dans les différentes allées du site renforçant le sentiment d’insécurité.
* mauvais état de la voirie et des trottoirs.
* problème de sécurité autour du transformateur à l’endroit de l’ancien foyer J Mermoz.
*cheminement non protégé des piétons (absence de passage piétons, de dispositif pour ralentir
la circulation, de signalétique).

* manque d’identité du quartier : rues sans noms, immeubles uniquement identifiés par une
lettre et un chiffre, aucune signalétique, ni plan dans le quartier.
* aménagement inadéquat et disgracieux des espaces à ordures ménagères (malgré une
tentative en 2005 par la plantation d’arbustes dans le cadre du chantier d’insertion).
* existence d’un parking semi-enterré peu entretenu (qui servirait d’atelier clandestin de
réparation).
* manque d’espaces verts aménagés avec des aires de jeux pour les enfants. De nombreuses
assistantes maternelles sont installées dans ce quartier et sont demandeuses de ce type
d’espaces.
* existence d’actes de vandalisme qui sont systématiquement réparés par le bailleur (budget
de 6 280 € au 30/11/2006).
- Les logements
*installations électriques non conformes aux normes actuelles.
*installations sanitaires vétustes.
*problèmes fréquemment rencontrés avec le chauffage urbain.
*problème de qualité de l’eau récurrent.
- Les immeubles :
* suppression des caves et plus récemment des balcons entraînant un stockage de matériel
(vélos, poussettes) dans les cages d’escaliers.
* plainte des habitants sur l’entretien des parties communes.
* vétusté du bâti.
* remise aux normes des ascenseurs.
Il est à noter qu’aucune réhabilitation lourde des bâtiments n’a été réalisée depuis la
construction. Cependant, le Clos des Cent Arpents est en meilleur état que les autres sites.
- La configuration du quartier :
Le quartier est situé en limite de territoire de Houilles longé par la RD 311 qui constitue à elle
seule une véritable frontière renforçant le sentiment des habitants de ne pas faire partie de la
ville de Carrières-sur-Seine. La RD est une voie très fréquentée où les voitures roulent à vive
allure et insécurisante pour les piétons. La différence de niveau entre la RD et le quartier
accentue la séparation. De plus, l’accès au quartier est compliqué puisque, pour entrer dans le
quartier en voiture, il faut faire le tour. Nombre de personnes ne connaissant pas le site se
demandent comment y rentrer quand ils viennent pour la première fois et se perdent dans les
dédales des voies. La Cité du petit Bois est aménagé en escargot constituant un labyrinthe. La
circulation au sein du quartier n’est donc pas facile.
- Les équipements publics :
Le quartier est doté de nombreux équipements publics (cf liste dans la première partie). Il faut
rappeler la disparition de la PMI qui constitue un manque important pour les habitants du
quartier (projet d’implantation d’une nouvelle PMI sur un quartier limitrophe). Par ailleurs,
des travaux de réhabilitation sont nécessaires pour l’école élémentaire, la structure petite
enfance et le City stade.
- 18 -

- Les transports en commun
Le quartier des Alouettes est desservi par la gare de Houilles-Carrières situé à environ 20
minutes à pied. Les habitants utilisent une ligne de bus pour s’y rendre en transport en
commun mais déplorent une desserte insuffisante aux heures creuses.
- La vie dans le quartier
Quelques associations développent des projets sur le quartier : associations de locataires,
associations d’entraide, associations à but social Ces associations sont composées soit
d’habitants du quartier, soit de personnes extérieures qui souhaitent œuvrer sur ce quartier.
La ville soutient ces initiatives à travers une démarche plus globale de développement social
local.
Certains représentants associatifs font état d’une rupture grandissante du lien social qui se
reflète à travers un repli sur soi, une montée des discriminations et du communautarisme.
La communauté musulmane utilise, actuellement illégalement, un kiosque comme lieu de
prière.
Les relations entre voisins semblent plus conflictuelles. Des squats de jeunes dans certains
halls d’immeubles incommodent les habitants qui n’osent pas porter plaintes. La peur est
présente.
Les habitants ressentent un véritable sentiment d’abandon de la part de la mairie et du
bailleur.
Les habitants sont demandeurs d’une amélioration de leur cadre de vie mais ne sont pas
toujours eux-mêmes très respectueux de leur environnement. Depuis 3 ans, des chantiers
jeunes composés d’adolescents sont organisés en partenariat entre le bailleur, la mairie et
l’APES dans le but d’améliorer le cadre de vie des habitants et d’offrir aux jeunes une
expérience professionnelle intéressante.
Pour tous les partenaires, la communication auprès des habitants est difficile. Les modes de
communication classiques sont quasi-inefficaces (affiches, courriers…).
Au vu de ces informations, des points forts et des points faibles peuvent être mis en avant :
1 – Points forts
� Une bonne configuration des appartements (surface et agencement)
� Un quartier bien doté en équipements publics
� Une relative proximité de la gare ferroviaire
2 - Points faibles
� Enclavement du quartier
� Ambiguïté espace public/espace privé
� Mauvais état du bâti et du foncier
� Mauvaise image du quartier
� Sentiment d’insécurité ressenti par les habitants et par les personnes extérieures du quartier
� Fort sentiment d’abandon des habitants du quartier
- 19 -

� Accentuation de la perte du lien social
� Dégradation du cadre de vie
� Manque de lieux de convivialité
� Mauvaise organisation de l’espace
III – VOIES DE PROGRESSION, MOYENS
L’analyse de l’existant peut permettre de proposer les voies de progression suivantes :
� Retrouver une répartition équilibrée entre espaces privés/publics
A l’issue de la rénovation du quartier, une nouvelle répartition entre la ville et le bailleur du
domaine public entretenu par la ville et du domaine privé entretenu par le bailleur semble
indispensable.
� Embellir les espaces communs :
*fleurissement, culture en pied d’immeuble
* résidentialisation : création de zones privatives rattachées à chaque immeuble permettant
une appropriation de cet espace par les habitants ; changement dans le repérage des
immeubles
* amélioration des lieux de stockage des ordures ménagères
� Créer d’autres lieux de convivialité : jardins, bancs, espaces de jeux.
� Atténuer les effets tenant à la configuration du quartier
Une des raisons de l’isolement du quartier est liée à la coupure de la départementale 311.
Celle-ci constitue une frontière accentuée par la différence de niveau entre cette voie et
l’assiette foncière de la cité. Il est nécessaire de réaliser une requalification des espaces
publics pour effacer cette coupure entre le quartier des Alouettes et le quartier des Vignes
Blanches situé de l’autre côté de la départementale.
Il convient également d’améliorer la circulation dans le quartier en identifiant les rues, en
rebaptisant les immeubles et en créant une signalétique.
� Améliorer la prise en charge des problèmes de voisinage
* mise en place de médiation
� Soutenir les initiatives des habitants
* Aide à l’amélioration et à la gestion du Local Collectif Résidentiel (notamment en
permettant qu’une personne fasse le lien entre les habitants et les associations).
* Soutien renforcé aux associations
� Améliorer la sécurité
*Améliorer la circulation dans le quartier
*Ouvrir le quartier sur l’extérieur
� Requalifier la départementale pour effacer la coupure entre de quartier et le quartier des
Alouettes et améliorer la sécurité. Une demande est à formuler auprès du Conseil Général
dans le cadre d’un contrat de renouvellement urbain pour une aide à la réalisation de ce projet.
- 20 -

� Améliorer la desserte en heures creuses par les transports publics
Le quartier est situé à proximité de la Gare de Houilles Carrières et est desservi en heures de
pointe par une ligne de bus. Mais il manque des bus en heures creuses.
Une demande devra être formulée auprès de la CCBS (Communauté de Communes de la
Boucle de Seine) qui gère désormais la compétence transports afin d’améliorer la desserte de
ce quartier en heures creuses
Exemples d’actions qui pourraient être mises en oeuvre dans le cadre du Contrat urbain
de cohésion sociale
Chantier de rénovation des espaces publics
Poursuite de la rénovation des cages d’escalier
Aménagement de locaux pour les déchets
Réalisation d’une fresque
Aménagement de l’espace vert à l’endroit de l’ancien foyer J Mermoz
Développer la médiation de proximité, par exemple, à travers le dispositif Adulte relais
Pour aider à la résolution des conflits de voisinage
Pour faciliter l’utilisation du LCR par les associations
Pour soutenir le développement des associations
Pour favoriser le lien social…
Entretien de l’espace public (gestion urbaine de proximité)
Des actions peuvent être mis en place de sensibilisation au tri sélectif ou au respect de
l’espace commun (hall d’entrée, pelouses, trottoirs, rue..) par une « campagne » de propreté
menée avec les écoles, les associations locales et les animations de quartier
Mise en place du projet Histoires de vie :
Collecter auprès de la population des histoires de vie en vue d’éditer un recueil et de mettre en
scène les récits réadaptés par les enfants. Ce projet contribuera fortement à valoriser l’image
du quartier et à favoriser les liens intergénérationnels.
- 21 -

2 ème sous-partie
THEMATIQUE
ACCES A L’EMPLOI ET
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
I – BILAN DE L’EXISTANT
1- En matière de développement économique
Le développement économique est une compétence de la CCBS (Communauté de
Communes de la Boucle de Seine), celle-ci a pour objectif de renforcer l’attractivité
économique du territoire en cherchant à améliorer et à développer les zones d'activités en
évitant les concurrences entre communes. Cela devrait augmenter l’offre d’emploi au bénéfice
de l’ensemble des Carrillons et donc également des habitants du quartier des Alouettes. La
Ville a recruté en 2006 un responsable du développement économique pour compléter l’action
de la CCBS.
Le quartier des Alouettes est constitué principalement de logements. Seules 2 entreprises sont
implantées dans le quartier (1 société de communication et 1 courtier en recyclage des
métaux). Aucune profession médicale ou para-médicale n’est installée aux Alouettes.
Quelques commerces subsistent situés près de la Route Départementale 311 mais sont
inaccessibles directement en voiture.
Il faut noter le déficit de l’offre d’emploi rencontré sur l’ensemble de la ville, car le
développement de cette dernière s’est fait essentiellement en terme de logements et pas
d’activités (commerce, bureaux ou industries).
2- En matière d’accès à l’emploi
La DDTEFP a fourni les chiffres suivants concernant l’emploi sur l’ensemble de la ville :
Carrières
sur Seine cat1
Moins
de 25
ans
Plus
de 50
ans
CLD TCLD Benef
rmi
- 22 -
Cat 6
mars-06 468 47 99 163 63 44 76 10
juin-06 417 43 87 145 62 33 81 9
sept-06 441 56 91 142 62 25 64 12
hand
ABC

Cat 1 : catégorie 1 c’est à dire les personnes inscrites à l'ANPE déclarant être à la recherche d'un emploi à temps
plein et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activité occasionnelle ou réduite d'au plus 78
heures dans le mois.
Cat 6 : catégorie 6 c’est à dire les personnes inscrites à l'ANPE déclarant être à la recherche d'un emploi à temps
plein et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activité occasionnelle ou réduite de plus de 78
heures dans le mois.
CLD : Chômeurs de longue durée
TCLD : chômeurs de très longue durée
Il existe 160 bénéficiaires du RMI sur la ville dont 66 sur le quartier des Alouettes (soit 41,25
%).
L’ANPE a fourni également une analyse des situations des demandeurs d’emploi en
comparant le quartier des Alouettes aux autres quartiers. Cette analyse montre bien le faible
niveau de formation et de qualification d’une grande majorité des habitants du quartier des
Alouettes (cf en annexe 4 tableau complet).
L’ALE (agence locale pour l’emploi) qui couvre Carrières sur Seine est basée à Sartrouville.
Aucune structure d’aide à l’emploi n’est implantée sur la Ville rendant plus difficiles les
démarches effectuées par les demandeurs d’emploi et ne facilitant pas le travail de proximité
qui pourrait être mené sur la Ville pour répondre aux besoins des personnes en recherche
d’emploi.
Les structures qui, en dehors de l’ANPE, proposent une aide à l’emploi aux Carrillons ont fait
les retours suivants sur la situation de l’emploi à Carrières-sur-Seine :
� L’ARECH (Association de Recherche d’Emploi de Carrières-Houilles) :
Elle indique que 47 personnes fréquentent leur structure basée à Houilles.
Constats faits : isolement de certaines femmes dû au veuvage ou au retour des hommes au
pays, nécessité de prendre en compte de façon globale tous les problèmes de l’individu.
� Pôle insertion du conseil général :
Il confirme les difficultés de ces femmes qui ont entre 40 et 50 ans, qui se retrouvent seules et
qui sont peu intégrées.
Il évoque également les difficultés rencontrées avec certains jeunes qui sont hébergés
gratuitement par leurs parents, qui végètent, qui sont suivis un peu par tout le monde et qui
traînent dans le quartier. Il est très difficile de réussir à les mobiliser et de travailler avec eux à
une solution pérenne pour faire évoluer leur situation.
Dans le cadre du Programme Départemental d’Insertion, le Conseil Général a développé trois
prestations en faveur des bénéficiaires du RMI proches de l’emploi.
- Diagnostic réalisé par la société de travail temporaire ADDECO (durée 4h) pour permettre
un bilan personnel et professionnel qui sera envoyé au travailleur social et à l’intéressé
- Diagnostic réalisé par AFPA (durée 4h) réalisé par un psychologue du travail : objectif
emploi et formation
- Diagnostic réalisé par la société de travail temporaire MANPOWER (durée 6 semaines à
plein temps ou 12 semaines à mi-temps) : une cellule emploi formation accompagne la
personne durant cette période où elle fait des stages en entreprise.
Les personnes sont orientées par l’ANPE, un rendez vous est pris sous 10 jours
Une réunion a eu lieu avec les travailleurs sociaux pour présenter le dispositif aux
bénéficiaires du RMI.
- 23 -

Le Conseil Général a également mis en place le dispositif FLES (Fonds Local Emploi
Solidarité) Le F.L.E.S a pour mission de rencontrer les employeurs et de recevoir
individuellement les personnes en contrat C.E.S. (contrat emploi solidarité) ou C.E.C.(contrat
emploi consolidé) pour élaborer avec elles un parcours d'accompagnement professionnel
(formation, recherche d'emploi...). Cette formation doit permettre d'élargir les débouchés
professionnels ou de renforcer les connaissances et ainsi de favoriser l'insertion
professionnelle. Il permet également de développer l’offre d’emplois dans certains secteurs :
hôtellerie restauration…
� La Mission locale :
En 2005, 135 jeunes Carrillons ont été suivis par la Mission Locale dont 64 nouveaux.
� 59 % ont trouvé un emploi, 2 CDD de plus de 6 mois ont été signés
� 41 % ont trouvé une formation
Age
Niveau de
qualification
Hébergement
16-17 ans 18-21 ans 22-25 ans 26 ans et +
10
66
III et + IV V V bis VI
7 %
32 %
- 24 -
58
29 %
Locataires Famille Précaire
15 %
77 %
8 %
1
20 %
12 %
La Mission Locale est basée à Sartrouville et dispose d’une antenne implantée à Houilles, à
côté des locaux du Point Information Jeunesse de la Ville de Houilles. En principe, les jeunes
de Carrières-sur-Seine sont orientés vers cette structure. Une tentative a été menée durant
l’année scolaire 2004/2005 d’ouvrir une permanence une demi-journée par semaine au sein du
quartier des Alouettes pour favoriser, par la proximité, l’accès à la structure aux jeunes
adultes ne fréquentant pas la Mission Locale. Cette permanence se déroulait dans les locaux
qui accueillent les permanences des assistantes sociales du Conseil Général.
Malheureusement, cette permanence n’a pas eu le succès escompté et a fermé en septembre
2005. Cet échec peut avoir plusieurs causes : honte des jeunes de se rendre à la permanence
devant leurs copains, proximité des parents qui fréquentent le même lieu, le jour de la
permanence choisie en fonction des contraintes de chaque partenaire (lundi matin)…
� L’association intermédiaire AMI services 78 :
L’association se consacre essentiellement aux emplois à domicile et aux petits travaux de
ménage, jardinage, bricolage, manutention, déménagement…C’est une association
intermédiaire. Elle assume pour les demandeurs d’emploi envoyés en mission toutes les
charges habituelles de l’employeur, mais aussi des formations, un suivi et un
accompagnement sur le terrain. En 2005, elle a réalisé avec les 208 demandeurs d’emploi à
qui elle a confié des missions 38 000 heures de travail. Elle fonctionne avec 5 salariés et 80
bénévoles originaires des 5 communes de son secteur (Carrières-sur-Seine, Houilles,
Sartrouville, Maisons-Laffitte, le Mesnil le Roi). Son siège est basé à Maisons-Laffitte.

Depuis début 2006, elle tient tous les mois une permanence dans le local des associations du
quartier. Elle regrette le peu de fréquentation de la permanence malgré un affichage fait en
bas de chaque immeuble régulièrement.
II – VOIES DE PROGRESSION, MOYENS
Objectifs définis :
� Accompagner les publics éloignés de l’emploi
� Améliorer l'offre de formation en fonction des besoins identifiés
Actions identifiées :
1) Favoriser la création d'emplois de proximité (services aux personnes) facilitant l'insertion
professionnelle notamment des femmes et des publics non qualifiés en mettant en place une
étude affinée avec les partenaires de l’ANPE, des ASSEDIC et de la Mission locale.
2) Former aux métiers de l’aide à la personne la population à la recherche d’emploi intéressée
par ce type d’emploi.
3) Prendre en charge des formations à la conduite automobile pour faciliter l’accès au travail
(en complément des financements existants).
4) Mettre en place un tutorat pour faciliter l’intégration et la pérennité dans l’emploi.
5) Organiser un forum des jobs d’été et saisonniers pour aider les jeunes dans leur démarche.
6) Créer une antenne emploi pour aider les personnes en recherche d’emploi (quelque soit leur
âge ou leur statut) pour permettre :
- un suivi personnalisé
- une aide à la rédaction de CV
- un accès aux offres d’emploi locales,
- une mise en relation avec les différents partenaires
- une consultation de la presse et d’internet
7) Faciliter l’utilisation de l’informatique et d’internet en créant des ateliers ouverts aux
adultes.
8) Soutenir la création d’entreprise notamment à travers le micro-crédit.
- 25 -

3 ème sous-partie
THEMATIQUE
REUSSITE EDUCATIVE
NB : Glossaire des abréviations utilisées dans cette sous partie page 35
I - BILAN DE L’EXISTANT
La qualité du diagnostic est limitée par le temps : le temps de l’échange et celui de la
maturation d’un texte qui devrait fournir de façon très précise une analyse des difficultés
rencontrées par un certain nombre d’élèves. Ce texte est une première ébauche, il sera
complété par un ensemble de partenaires désireux de travailler pour soutenir la scolarité des
enfants les plus en difficultés et développer l’égalité des chances dans un lieu qui se résigne à
l’enfermement.
1- ECOLE MATERNELLE DES ALOUETTES
L’école Maternelle des Alouettes est située rue des Cent Arpents. Elle accueille 191 enfants
dont 165 élèves du quartier. L’établissement est confronté à une grande mouvance de son
effectif de 7 à 15 entrées et sorties par année. Les prévisions statistiques sur les arrivées et
les départs sont très délicates à anticiper.
L’équipe enseignante s’est stabilisée après un renouvellement important et montre de la
motivation au travers des projets et des contacts qu’elle construit.
Quelques enfants nouvellement arrivés sur le quartier en milieu d’année viennent de zones
plus difficiles que les Alouettes. Le quartier semble alors aux familles une petite cité
tranquille. Il est observé que ces enfants peuvent avoir un retard scolaire parfois lourd
qu’il faudrait compenser par un ou des dispositifs scolaires non classiques : propreté,
respect des horaires (travail de repérage cadrage espace-temps pour chaque élève, pratique
institutionnelle).
Le RASED met en avant une difficulté propre aux Alouettes : la difficulté des enfants à
prendre la parole, certains enfants ne parlent pas du tout à l’école.
L’école est accompagnée par l’association « Lire et faire lire » : un temps de lecture qui est
pris sur le temps de décloisonnement.
L’école est témoin de l’évolution des besoins :
- l’école est confrontée à de nombreux parents qui ont des difficultés avec la langue
française, qui ne savent pas remplir un papier administratif. Ils sont orientés vers la
permanence d’écrivain public du CCAS (au sein du quartier).
- 26 -

- l’équipe est aussi confrontée à des familles qui font état de leurs besoins quant aux
questions de santé, d’éducation mais font difficilement la démarche d’aller
rencontrer individuellement des personnes compétentes.
Les bilans de 4 ans réalisés dans les écoles maternelles de la ville donnent les résultats
suivants :
Ecole des Alouettes 52 % des enfants sont orientés vers des soins
Ecole des Plants de Catelaine 42 %
Ecole Victor Hugo 42 %
Ecole Maurice Berteaux 36 %
Ces chiffres montrent la prédominance de l’Ecole des Alouettes. Les problématiques
abordées sont liées au langage, à l’ORL, à la psychologie, au graphisme… Les
familles se heurtent à des structures de soins surchargées rendant la démarche
complexe du fait du délai d’attente pour obtenir un rendez-vous. Elles n’ont en général
pas les moyens de s’adresser au secteur privé.
- l’augmentation du nombre de mamans du quartier qui travaillent provoque une
augmentation des inscriptions et de la fréquentation de l’école maternelle.
- l’implication des parents sur des projets a du mal à s’inscrire sur la durée
a. Les points forts :
Des travaux importants ont été faits par la Mairie dans l’école (huisserie et préau). Ils ont
favorisé la réappropriation des lieux par les enseignants.
L’équipe enseignante est motivée.
b. Les points faibles :
L’école a perdu son intervenant auprès de la bibliothèque. Celui-ci constituait un renfort pour
accompagner les enfants vers la lecture.
Il existe un réel manque de mise en place de PPRE. Cela permettrait de travailler avec l’enfant
sur certains besoins notamment « la conscience phonologique », « le comportement, la
concentration »...
Les parents ont peu investi les activités de l’école. Les délégués des parents sont des habitants
extérieurs au quartier de Alouettes. Les habitants du quartier semblent se replier sur eux
mêmes.
- 27 -

2- ECOLE ELEMENTAIRE JACQUES PREVERT
L’école élémentaire Jacques Prévert est située en bordure du quartier des Alouettes, rue de
Buzenval. Elle accueille 236 élèves pour 10 classes et une CLIN du cours préparatoire au
CM2. Sur la totalité des élèves, 211 habitent le quartier des Alouettes
L’équipe enseignante est composée de 12 femmes et d’un homme (le directeur). Pour 5
enseignants, l’école Jacques Prévert est une première affectation. L’équipe, renouvelée à
près de 40% cette année, et confrontée à un important turn over, est alors fragile et démunie
pour construire et animer le projet d’école.
Le directeur est déchargé à mi temps. Une personne (partagée avec l’école des Alouettes)
vient soutenir son travail pour un quart temps administratif.
Alors que les demandes d’inscription dans les écoles augmentent sur la ville, l’école
élémentaire voit ses effectifs baisser. Une classe de CLIN a été fermée durant ces 5 dernières
années.
Cette école accueille :
- une CLIN pour les enfants non francophones. 1/3 des enfants de cette classe viennent du
quartier.
- un Réseau d’Aide et de Soutien aux Elèves en Difficulté qui met en œuvre un suivi pour
60 enfants. Le directeur estime que 132 élèves nécessiteraient un suivi dans le cadre de ce
dispositif.
- des bénévoles de Lire et faire lire, une association qui accompagne les élèves vers la lecture.
L’établissement témoigne de réelles difficultés quant aux résultats des élèves. En effet, les
statistiques 2006 concernant l’évaluation des connaissances des élèves en CE2 révèlent
qu’elles sont :
- inférieures à la moyenne nationale
- inférieures à la moyenne nationale des Zones d’Education Prioritaires
En effet, le taux de réussite est de 60.20% en Français contre 63.65% en ZEP et 75,2 % sur
l’ensemble de la ville et de 60.80% en mathématiques contre 61.84% en ZEP et 75,3 % sur
l’ensemble de la Ville.
Les passages du CM2 à la sixième sont difficiles ; 10 redoublements ont eu lieu en 2006.
Enfin, l’équipe des enseignants signale de nombreux problèmes de disciplines et de
comportements.
a) Les points forts :
L’établissement situé dans le quartier des Alouettes bénéficie d’un environnement riche en
structures : un gymnase municipal et une piscine gérée par un syndicat intercommunal.
L’école bénéficie de vastes locaux. L’école a été conçue pour recevoir 500 à 600 élèves.
Les salles ont été investies par l’équipe d’enseignants pour créer :
- une salle d’activités périscolaires et para scolaires
- une salle d’activités informatiques
- une bibliothèque
L’école est correctement dotée en matériel et a suffisamment de place pour accueillir des
créations de classes.
- 28 -

) Les points faibles :
Du fait d’un grand nombre de départ au sein de l’équipe, de nombreux enseignants sont
affectés sur cette école pour la première fois (5 sur 12). L’équipe a du mal à se coordonner du
fait de la rotation des enseignants.
Les rencontres des équipes éducatives sont restreintes car les moyens d’intervention
notamment ceux du CMP sont très limités du fait de l’affluence des demandes. Il faut 6 mois
d’attente pour obtenir un rendez-vous pour un enfant aujourd’hui.
Ces équipes se réunissent pour effectuer le suivi de 30 enfants. Il faudrait qu’elle puisse en
suivre 60.
Le bilan de la situation de l’école indique que les résultats des élèves sont inférieurs à la
moyenne nationale des ZEP bien que l’école ne soit pas en ZEP. Dans le cadre du projet de
réussite éducative, un PPRE (Plan personnalisé de réussite éducative) serait à faire pour les
élèves les plus en difficulté.
On note aussi :
- un manque d’investissement des parents dans le suivi de la scolarité et le suivi de
l’enfant
- des problèmes récurrents liés à l’absence de mixité sociale : absence d’échange entre
des catégories sociales différentes, manque d’autres modèles sociaux (les codes et les
repères utilisés par les enfants sont ceux du quartier), perte d’émulation entre
enfants…
- des problèmes de disciplines et de violence entre enfants.
L’état de l’école nécessite la programmation de gros travaux de réfection.
3- COLLEGE LES AMANDIERS
Le collège des Amandiers est situé le long de la voie de chemin de fer en bordure de la Seine
en limite d’une zone pavillonnaire. L’établissement est excentré et moderne. Les élèves
empruntent un bus de ligne régulière pour s’y rendre (trajet de 10 minutes).
Les adolescents du quartier des Alouettes sont répartis sur 2 collèges. Sur 560 élèves
accueillis au sein de l’établissement. Les Amandiers (effectifs en augmentation de 40
adolescents en 2006), 73 élèves proviennent du quartier des Alouettes.
L’idée de revoir la sectorisation en 2005 a été abandonnée car cette répartition des collégiens
favorise la mixité sociale.
Il s’agit d’une mixité positive qui ne provoque pas
- de phénomènes de violence
- de demandes de départ pour un autre secteur
- de déscolarisation
Le collège observe cependant plus d’incivilités produites par les adolescents du quartier.
Les élèves du quartier des Alouettes représentent 13% de l’effectif du collège. 46% des
collégiens nés à l’étranger proviennent de ce quartier.
- 29 -

29 élèves sont boursiers et 32 ont fait une demande de fonds social. Ces chiffres révèlent que
de nombreuses familles rencontrent des difficultés économiques. Le nombre de demandes est
de plus en plus élevé, alors que les aides sont en baisse tout comme le fond d’aide sociale.
De plus, le collège n’a pas d’assistant social ce qui exclut des prises en charge et un suivi au
sein du collège. Le collège est aidé par les assistantes sociales du pôle de proximité de
Houilles du Conseil Général.
Indicateurs de réussite scolaire : répartition au sein des niveaux et taux de redoublement
Sixième Cinquième Quatrième Troisième
Total Quart % Total Quart % Total Quart % Total Quart %
Nbre
d’élèves
155 25 16 142 19 13.3 123 16 13 126 13 10
1 année de
retard
16 11 68.7 16 9 56.2 21 9 42.8 37 6 16.2
Redoubleme 6 4 66.6 3 1 33.3 8 1 12.5 13 1 7.6
nt
Soutien 54 17 31.4 42 19 45.2 16 6 37.5
Quart : Quartier des Alouettes
Le tableau ci-dessus permet de constater les difficultés importantes que rencontrent les élèves
du quartier des Alouettes au cours de leur scolarité. Le taux d’élèves en difficulté est
important si l’on considère les pourcentages de retard et de redoublement vis-à-vis des élèves
provenant d’autres quartiers.
Le taux de redoublement en sixième est fort car sur six élèves redoublants, 4 viennent du
quartier des Alouettes.
Le soutien mis en œuvre par le collège permet à 57% de ces collégiens d’être accompagnés
scolairement. Le collège précise que certains d’entre eux ont besoin d’autres choses que de
soutien. Il est difficile pour ces collégiens de se remettre à niveau notamment pour les élèves
non francophones. Le collège accompagne 6 à 8 enfants qui connaissent de grandes difficultés
de compréhension en français : 1 élève en 6 ème , 2 en 5 ème , 2 en 4 ème , et 2 en 3 ème . Tous ces
enfants viennent de redoubler. Certains ont pourtant suivi des classes de remise à niveau
durant une ou deux années. Certains parents de ces enfants ne parlent pas du tout le français.
Indicateurs de réussite scolaire : orientations des élèves
Orientation Total Quartier %
3 ème Générale 109 7 6.42
2 nde 64 2 3.2
Bac pro 3
2 nde professionnelle 18 3 16.6
CAP 10 2 20
3 ème Insertion 17 9 52.9
2 nde professionnelle 6 1 16.6
CAP 6 3 50
CIPPA 5 4 80
Brevet des collèges LV2
Inscrits 103 6 5.8
Admis 89 3 3.3
Brevet Série Professionnelle
Inscrits 22 9 40
Admis 7 2 28.5
- 30 -

Peu d’élèves de ce quartier atteignent une seconde générale. Sur 64 élèves du collège à entrer
en seconde, seuls 2 élèves du quartier sont concernés. Les élèves du quartier sont plus orientés
vers des filières professionnelles avec une forte tendance pour la troisième d’insertion.
Lors « du suivi des élèves », projet partagé par le collège avec l’équipe du CLAS et les
assistantes sociales, les problèmes récurrents liés à la scolarité observés sont :
- l’absence de maîtrise de certains savoirs fondamentaux (grammaire, lecture écriture)
- le manque de motivation
- les problèmes liés à la famille et à son environnement
- la confiance en soi et le sens de la scolarité
De plus, l’environnement de l’enfant peut être moins favorable. Le suivi scolaire par les
familles ne se fait pas ou peu pour de multiples raisons. Les parents communiquent peu avec
l’établissement scolaire. Le collège a mis en œuvre des rendez-vous obligatoires pour la
remise des bulletins.
Nombre d’enfants du quartier des Alouettes en difficulté signalé par le collège des
Amandiers :
Diff. Diff.
Diff. Diff. Diff. Total
scolaires comportementales médicales familiales Financières Elèves ayant
besoin d’une
aide
En sixième
Sur 24 élèves
11 3 0 5 9 15/24
En
cinquième
Sur 19 élèves
15 4 2 3 8 17/19
En quatrième
Sur 16 élèves
9 0 0 2 8 14/16
En troisième
Sur 13 élèves
8 2 3 1 4 11/13
a) Les points forts :
• Etablissement récent et bien doté en équipement. Il jouxte le complexe sportif des
Amandiers.
• Le dispositif de soutien et d’étude dirigée est développé. Il permet d’accueillir 57%
des élèves provenant du quartier des Alouettes.
• Le collège construit des projets avec de nombreux partenaires : journées consacrées
aux métiers, journée citoyenne au sein du collège.
• Il intervient auprès des animations de quartier dans le cadre du CLAS pour informer
les parents.
b) Les points faibles :
• Fort taux de redoublement et d’élèves ayant une année de retard.
• Très faible taux de passage en seconde générale : seuls 2 élèves sur 64 passent en
seconde. 50 % de l’ensemble des élèves de troisième vont en seconde générale, ce
pourcentage tombe à 15 % quand on observe les chiffres des élèves du quartier des
Alouettes.
• Pas de possibilité de suivi individuel par une assistante sociale.
- 31 -

• Dotation en personnel pour le suivi médical insuffisante. Le secteur du médecin a été
élargi, il est peu disponible. Une infirmière est présente seulement 20 heures par
semaine.
• 43 élèves nécessiteraient un dispositif d’accompagnement à la scolarité renforcé :
certains de ces élèves suivent déjà un soutien en français, en mathématique et en
langues, d’autres suivent des modules de remise à niveau et sont inscrits dans le
dispositif CLAS. Cependant, il manque une coordination entre les dispositifs de
soutien et surtout la mise en œuvre d’un suivi individuel du type PPRE.
• 9 élèves ont besoin d’un suivi éducatif pour des problèmes de comportements.
• Des élèves qui n’ont pas intégré des savoirs fondamentaux, des problèmes liés à la
lecture et à l’écriture, font que ces enfants ont de réelles difficultés à comprendre ce
que l’on attend d’eux.
4- COLLEGE LAMARTINE DE HOUILLES
Le collège Lamartine se situe à Houilles. Les élèves se déplacent en car. Un trajet de 10
minutes est nécessaire pour arriver devant l’établissement.
Le collège accueille 625 élèves en 2006. L’effectif a augmenté de 5% depuis 2002.
89 collégiens habitant le quartier des Alouettes sont inscrits au collège Lamartine (soit 14 %
des élèves). Parmi eux, 26 sont boursiers.
Indicateurs de réussite : moyenne des évaluations en sixième
Français Mathématique Moyenne
Alouettes 40.8 50.5 58.8
Moyenne des
adolescents de
Houilles
59 72 71
Les évaluations en sixième révèlent un écart de 18 points en français et de 22 points en
mathématiques entre la moyenne des élèves de Houilles et la moyenne des élèves habitant le
quartier des Alouettes.
Indicateurs de réussite scolaire : répartition au sein des niveaux et taux de retard
Sixième Cinquième Quatrième Troisième
Total Quart % Total Quart % Total Quart % Total Quart %
Nbre
d’élèves
148 27 18.5 158 18 11.4 178 26 14.6 143 16 11.1
1 année de
retard
9 3 33.3 8 4 50 12 4 33.3 13 5 38.4
Quart : Quartier des Alouettes
Points forts
- le collège dispose d’une assistante sociale qui effectue un suivi
- les transports scolaires sont accompagnés par un médiateur qui permet de réguler le
comportement des élèves avant leur arrivée au collège
- 32 -

Points faibles
- les sixièmes provenant du quartier des Alouettes sont en plus grande difficulté.
- les élèves du quartier des Alouettes se font plus remarquer dans la cour du collège, problème
de comportements, incivilités
- problème de rixes entre des jeunes du quartier des Alouettes et des jeunes de la ville de
Houilles
5- LE LYCEE INTERCOMMUNAL LES PIERRES VIVES
C’est un établissement, situé sur la commune de Carrières-sur-Seine, qui accueille 1020
élèves et regroupe principalement des jeunes de Carrières-sur-Seine et de Houilles.
En dehors du personnel enseignant, l’équipe est composée notamment de Monsieur le
proviseur et de son adjoint, de deux conseillers principaux d’éducation, de deux infirmières à
mi temps et d’une Conseillère d’orientation psychologue présente le lundi.
Une partie de l’équipe s’investit dans le Comité d’Education à la Santé et à la Citoyenneté
(CESC) qui est en train de se développer. Ce comité s’attache à faire de la prévention auprès
des jeunes. Les axes choisis pour l’année scolaire 2005/2006 sont la prévention des conduites
à risques tels que le tabac et les Infections Sexuellement Transmissibles (I.S.T.).
En 2006/2007, les axes sont toujours la lutte contre le tabagisme (le lycée est devenu un lycée
sans tabac), la prévention sida et I.S.T., mais aussi la lutte contre la consommation de produits
illicites.
6- LE DISPOSITIF CLAS
LES ATELIERS PROPOSES PAR L’ASTI
L’ASTI est l’Association de Solidarité pour les Travailleurs Immigrés implantés sur le
quartier depuis 1966. Cette association propose différents ateliers aux usagers dont des cours
d’alphabétisation et de l’accompagnement à la scolarité. Trois accompagnateurs interviennent
pour l’accompagnement à la scolarité.
Les ateliers d’accompagnement à la scolarité sont labellisés CLAS depuis 2005. Une équipe
de salariés et de bénévoles agit pour animer des temps d’accueil : le lundi et le vendredi pour
les cycles 3 et le mardi et le jeudi pour les cycles 2. Trente enfants sont inscrits aux ateliers.
Nombre d’enfants accueillis aux ateliers
Garçons Filles Total
CYCLE 2 CP 5 0 5
CE1 1 5 6
CYCLE 3 CE2 4 2 6
CM1 5 3 8
CM2 2 3 5
Total 17 13 30
L’équipe rencontre le RASED qui intervient à l’école Jacques Prévert pour effectuer un suivi
des enfants en difficulté. L’ASTI accueille 20 enfants suivis par le RASED.
- 33 -

Les accompagnateurs à la scolarité appuient le discours de l’école auprès des parents. Ils ont
notamment encouragé des parents à prendre un rendez vous avec le psychologue scolaire pour
leur enfant.
L’association pense que les parents prennent les activités pour un mode de garde quelconque.
Ils ne se montrent pas intéressés par les activités proposées, ne créent pas de lien avec
l’association et ne vont pas accompagner leurs enfants aux activités.
Points forts
- gratuité pour tous
- des horaires d’accueil 18 heures à 19 heures qui permettent aux enfants de souffler entre le
temps scolaire et le temps d’accompagnement à la scolarité
- un travail sur le comportement des enfants mis en œuvre avec l’aide d’une charte et par
l’échange avec les enfants.
Points faibles
- manque d’accompagnateurs bénévoles et salariés
- manque de moyens matériels
- manque de places pour des enfants qui en ont besoin
- absence quasi-totale de lien avec les parents.
LES ATELIERS PROPOSES PAR LES ANIMATIONS DE QUARTIER (service du
CCAS)
a) Le Dispositif
Aujourd’hui, le dispositif d’accompagnement à la scolarité est étendu sur tout le territoire de
la commune grâce à l’organisation de 3 ateliers pour les élèves du CM2 à la seconde.
Sur le quartier des Alouettes, 27 adolescents sont inscrits à l’atelier sur 45 au total sur
l’ensemble de la ville.
Les ateliers sont ouverts à tous et proposent un accueil de 17h30 à 19h30. L’équipe des
accompagnateurs est composée de 5 personnes sur le quartier des Alouettes, dont deux
animent les ateliers sur les autres quartiers.
Indicateurs de réussite : Nombre d’enfants accueillis aux ateliers (aux Alouettes)
Garçons Filles Total
CM2 1 1
Sixième 7 5 12
Cinquième 1 3 4
Quatrième 5 3 8
Troisième 2 2
27 inscrits
L’accompagnement à la scolarité est destiné plus précisément aux élèves volontaires des
classes de CM2 pour les écoles élémentaires de la commune, de la sixième à la 3 ème pour les
collèges des Amandiers et de Lamartine.
- 34 -

Chaque élève est accueilli dans une salle de travail. Il est accompagné par un étudiant durant
deux heures pour développer une concentration, une écoute, une méthode de travail et
approfondir certaines matières.
Au cours de ces ateliers l’élève peut aussi découvrir des activités ludiques. Jeux de lettres,
jeux de mots et jeux de nombre sont à disposition. Un atelier informatique est organisé tous
les jeudis soir sur le quartier des Alouettes.
Les attentes des adolescents
- avoir un lieu agréable où travailler tranquillement dans le calme
- rechercher la valorisation et la reconnaissance de la part des adultes
- rechercher des lieux d’échange avec des adultes, pour négocier, se confronter à autrui,
débattre…
- faire certaines activités culturelles sans trop d’effort
- faire des jeux
- utiliser des outils informatiques
- investir leur scolarité
- faire leurs devoirs, des dictées et se rassurer sur leurs capacités, surtout pendant les
périodes de conseils de classe.
Les attentes des institutions (école, collège)
- l’aide à la réussite scolaire surtout au collège : que les devoirs soient faits, qu’il y ait
un accompagnement à la lecture, pour l’apprentissage des langues…
- l’épanouissement des adolescents
- la transmission de valeurs, de repères…
- la prévention contre la violence, les incivilités
- le suivi social des familles
- la prévention de la santé (nutrition des enfants pendant les récréations)
- avoir plus de contacts avec les parents des collégiens et des écoliers, les voir
s’impliquer
- des contacts réguliers avec les animations de quartier et la construction de projets
communs : journée portes ouvertes (collège Lamartine), journée citoyenneté (collège
des Amandiers)
Les attentes des parents
Selon les résultats d’une petite enquête effectuée auprès des parents, nous pouvons voir que la
majorité des personnes ayant répondu disent ne pas suivre directement la scolarité de leur
enfant. En effet, ce sont 43% des parents qui affirment faire ce suivi dont 17.39% des
participants disent que c’est une tâche qu’ils suivent à deux, en couple.
Le questionnaire révèle que 34.78% des parents délèguent le suivi de la scolarité à un des
frères ou à une des sœurs de la famille.
La délégation du suivi scolaire à un des enfants de la famille peut s’expliquer par trois
observations relevées lors des réunions de parents. La première concerne les parents qui
travaillent beaucoup et rentrent « trop tard » à la maison pour prendre le temps du suivi
scolaire. Certains parents disant qu’il est difficile pour eux de se « remettre au travail après le
travail » ou préfèrent consacrer ces moments de retrouvailles avec leur enfant à d’autres
choses que le suivi scolaire (certain craignant même un possible conflit).
La deuxième se base sur la déclaration de parents qui ne maîtrisent pas le français et disent
avoir trop de difficulté pour faire cet accompagnement. Enfin, la troisième observation
- 35 -

provient de témoignage d’autres parents qui se disent en échec (conflit) pour le suivi scolaire
de leur enfant et préfèrent organiser discrètement un suivi par des tiers.
Observations quant aux difficultés rencontrées :
- les adolescents ont un manque de confiance en eux
- ils ne trouvent pas de sens à leur travail scolaire.
- gros problèmes de français liés aux exercices de lecture et écriture
- comportements de défiance vis-à-vis de l’institution
- manque de motivation et de concentration
- manque de curiosité et d’ouverture
- les adolescents vantent l’échec comme valeur d’indépendance vis-à-vis des institutions
Indicateurs de réussite : typologie des problématiques relevées pour les élèves les plus en
difficulté
Ados Sexe Scolaire Educatif Social Santé Culturel sportif
inscrits G 13 2 1 1 ? ?
aux F 9 1 1 1 ? ?
ateliers
CLAS
22 3 1 2 ? ?
Scolaire : à partir des moyennes générales – accès à la langue des primo arrivants (2)
Educatif : problème de comportements – conflit avec les parents – risque de passage à l’acte
Social : solitude
Santé : handicap léger ou lourd, prise en charge par des spécialistes
Culturel : absence de sorties au théâtre, au musée à la bibliothèque...
Sportif : absence de pratique
Points forts
- accompagnement renforcé pour les adolescents (égalité des chances et lutte contre les
discriminations
- travail partenarial avec les institutions concernées (Conseil Général, collèges)
- aide apportée aux collégiens pour anticiper leur orientation (entretien individuel,
forum sur l’orientation)
- développement des liens avec les familles et cherchant à les impliquer (une rencontre
par trimestre)
- soutien des adolescents dans la rédaction des rapports de stage en 3° et entraînement à
la soutenance oral
- gratuité pour tous.
Points faibles
- manque de place : des locaux exigus (liste d’attente de 10 personnes)
- manque d’encadrants (4 encadrants pour 25 enfants)
- manque de suivi individualisé (8 enfants nécessitent un suivi particulier)
- manque de compétences pour travailler sur l’estime de soi
- manque de mixité sociale et d’apport d’élèves moins en difficulté.
- 36 -

7- STRUCTURE SOCIO EDUCATIVE DE PREVENTION
a) Centre de Loisirs de l’ASTI
L’ASTI met en œuvre un projet de prévention auprès des enfants de 6 à 12 ans du
quartier des Alouettes. Cette association accueille 36 enfants inscrits à des animations
socio-éducatives le mercredi après midi. trois animateurs interviennent pour la mise en
place des activités.
Un travail sur le comportement des enfants mis en œuvre avec l’aide d’une charte et par
l’échange avec les enfants.
L’association met en œuvre des activités sportives, des sorties de fin d’année, une fête
annuelle. Les animateurs apprennent à chaque enfant à investir les activités de façon à
régulière et à s’engager sur un projet à moyen terme.
L’ASTI se mobilise pour créer du lien avec les parents.
Points forts
- l’accueil est gratuit pour tous les enfants (jusqu’au 1 er janvier 2007)
- les activités sont agréées Jeunesse et Sports
Points faibles
- le manque de moyens financiers de l’association
- le manque d’investissement des parents
b) Les Animations de quartier
Le centre propose des activités socio éducatives soutenues par le Conseil Général et
agréées par le Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports.
170 enfants et adolescents de 6 à 18 ans sont inscrits durant les vacances scolaires et les
dimanches.
L’équipe est constituée d’un directeur et de 10 à 12 animateurs salariés.
Les projets d’activités proposés aux enfants de 6 à 12 ans
- des sorties culturelles : sensibilisation à l’univers du théâtre, sortie aux musées,
cinéma...
- des activités variées : travaux manuels, chants, grands jeux
- du sports : toute initiation
- un séjour d’été de 9 jours.
Les projets d’activités proposés aux adolescents de 12 à 14 ans
- un mini séjour sportif
- des sorties culturelles : sensibilisation à l’univers du théâtre, sortie aux musées,
cinéma...
- des activités variées : travaux manuels, chants, grands jeux
- toute initiation aux différentes disciplines sportives :
- un séjour d’été de 9 jours.
Les projets d’activités proposés aux adolescents de 15 à 18 ans
- l’investissement sur un projet
- la participation à un chantier éducatif
- la construction d’un séjour
- une approche du secteur professionnel
- 37 -

- des sorties culturelles : sensibilisation à l’univers du théâtre, sortie aux musées, cinéma...
- des activités variées : travaux manuels, chants, grands jeux.
Problèmes observés :
- la déscolarisation de certains adolescents les coupe de nombreuses relations sociales. Il n’y a
pas forcément de démarches faites auprès de la mission locale et le CFA choisi à l’origine
n’est pas fréquenté (par manque d’un employeur).
- difficultés liées à l’emploi pour les jeunes déscolarisés.
- problème de délinquance des 16 à 20 ans.
- repères non intégrés comme les lois, la justice et des valeurs citoyennes.
- lien conflictuel avec les institutions.
Points forts
- la socialisation des individus.
- la transmission de valeurs citoyennes.
- l’ouverture à de multiples connaissances et pratiques culturelles.
- l’accès aux activités de loisirs et aux vacances.
- les animateurs sont volontaires et vont chercher les enfants dans les rues.
Points faibles
- le centre est confronté à une baisse de fréquentation depuis que les activités ne sont
plus gratuites (à la demande de la Caisse d’Allocations Familiales) et que l’inscription
nécessite la constitution d’un dossier. Le tarif mis en place est dégressif en fonction du
nombre d’enfants inscrits par famille et s’élève à 1 € par jour et par enfant maximum.
- le centre est peu investi par les parents.
8- ACCES AU LIVRE – ILLETTRISME
L’association Tourne la Page a été créée en novembre 2004. Elle a pour objet
d’organiser une bibliothèque de rue sur le quartier le mercredi après midi. Un groupe de 6
bénévoles se mobilise pour accompagner les enfants vers le livre et la lecture.
Ce projet permet aux enfants de 5 à 12 ans de venir lire de façon autonome ou de demander à
ce que quelqu’un lui raconte une histoire ou l’aide à lire une histoire aux autres.
Points forts
- l’association fait une sélection de beaux ouvrages récents et attractifs pour le public
- un noyau de personnes convaincues
Points faibles
- l’association à du mal à se faire connaître
- la moyenne de fréquentation de la bibliothèque est de 10 enfants par séance
- il n’y a pas d’investissement des habitants dans cette association.
Quelques projets de l’association qui pourraient aider à la réussite éducative :
-Projet d’intervention au niveau des écoles notamment en maternelle.
-Projet de faire venir des comédiens pour faire vivre des livres
-Achat de films ayant un lien avec des livres pour favoriser un dialogue autour de la lecture ou
favoriser un accès nouveau au livre.
- 38 -

II - VOIES DE PROGRESSION, MOYENS
La possibilité de réaliser un diagnostic pour un programme de réussite éducative est
une réelle chance pour le quartier des Alouettes. Cette démarche vient d’une part appuyer et
renforcer le travail constant et volontaire des partenaires sur le Contrat Local
d’Accompagnement à la Scolarité et d’autre part permettre à un quartier de révéler ses
blessures et d’être aidé.
La réunion des groupes de travail thématiques qui s’est déroulée le 28 novembre 2006
a favorisé la prise de conscience des enjeux de la politique de la ville. Elle a permis à
certaines structures de faire état des difficultés rencontrées et des limites de leurs actions
actuelles. Cette réunion a créé ou renforcé un besoin des institutions de travailler en réseau, de
créer un maillage qui favorise le partage des compétences et la communication entre sites.
Depuis, les partenaires ont été réactifs à des demandes complémentaires pour enrichir
le diagnostic. L’élan doit être entretenu pour réaliser les étapes qui vont suivre.
Les voies de progression et moyens :
1- Finaliser le diagnostic pour la mise en œuvre d’un programme de réussite
éducative.
2- Renforcer le partenariat pour élaborer les orientations du projet.
3- Renforcer le dispositif CLAS des animations de quartier et de l’ASTI.
4- Renforcer les moyens des associations qui agissent pour la lutte contre
l’illettrisme dont Tourne la page.
GLOSSAIRE DES ABREVIATIONS UTILISEES
CFA : centre de formation d’apprentis
CLAS : Contrat Local d’Accompagnement à la scolarité
CLIN : Classe d’intégration
CMP : Centre médico-psychologique
EAPE : Evaluation pour la pré lecture
FLE : Français Langue Etrangère
PPRE : Projet Personnalisé de Réussite Educative
RASED : Réseau d’Aide spécialisée pour les Elèves en difficulté
ZEP : Zone d’Education Prioritaire
- 39 -

I – BILAN DE L’EXISTANT
4 ème sous-partie
THEMATIQUE
SANTE
1) La CMU (Couverture Maladie Universelle) et l’AME (Aide médicale d’Etat) en
chiffres (au 30/09/06)
Nombre de
Bénéficiaires de
bénéficiaires Bénéficiaires de la Bénéficiaires de la la Bénéficiaires de
CMU de base CMU de base et
de la CMU dont…
seule
de
la CMUC
CMUC seule l'AME
2) Accès aux soins
503 85 166 252 29
A Carrières-sur-Seine, l’accès aux soins est organisé de la façon suivante :
- Professions médicales et para-médicales libérales
Les professionnels du secteur médical et para-médical sont répartis selon leur spécialité et leur
conventionnement avec la Sécurité Sociale de la manière suivante :
Professionnels Secteur I Secteur II Total
Médecins généralistes 5 2 7
Chirurgiens dentistes 3 0 3
Pédiatre 0 1 1
Infirmiers 5 0 5
Masseurs-Kinésithérapeutes 3 0 3
Pédicures-podologues 1 0 1
Orthophonistes 4 0 4
Sage-femme 1 0 1
Il existe 4 pharmacies sur le territoire de Carrières-sur-Seine. L’une d’entre elles est implantée
dans le quartier des Alouettes. Elle constitue d’ailleurs le seul représentant du secteur sanitaire
sur le quartier.
- 40 -

- Société de secours mutuels Vivre
La Société de secours mutuels Vivre est une association gérant un centre de santé médical et
dentaire ouvert à tous pratiquant le tiers payant et la gratuité pour les bénéficiaires de l’AME
(Aide Médicale d’Etat) et de la CMU (Couverture Maladie Universelle).
Elle est implantée à Houilles.
Elle propose des consultations de médecine générale, de dermatologie, de gynécologie,
d’orthophonie, de cabinet dentaire, d’acupuncture.
Elle gère également un centre PMI et de planification. Le centre de PMI est accessible aux
Carrillons depuis que la PMI implantée sur le quartier des Alouettes a dû fermer ses portes en
2003 (suite à la démolition de l’immeuble dans lequel elle était installée).
Sur les 1900 personnes fréquentant le centre, 460 sont de Carrières-sur-Seine.
- Centre médico-psychologique (CMP)
Le CMP est rattaché à l’Institut Théophile Roussel basé à Montesson.
Il se divise en deux sections :
� Le CMP Adultes implanté au Vésinet (difficile d’accès pour les carrillons non motorisés) :
le public démuni est confronté à des problèmes d’alcoolisme, à des problèmes psychiatriques
et à de l’isolement familial.
� Le CMP Infantile implanté à Houilles : il reçoit des enfants jusqu’à 16 – 17 ans. En 2005, il
a ouvert un lieu d’écoute pour les adolescents tous les mardis.
Les demandes de consultations en CMP sont importantes. Malheureusement, les délais
d’attente pour obtenir un rendez-vous sont très longs (1 mois pour les adultes, 6 mois pour les
enfants).
- Consultations de dépistage anonyme et gratuit du SIDA :
Le centre de consultation le plus proche de Carrières-sur-Seine est situé à Saint Germain en
Laye dans le Centre hospitalier.
- Toxicomanie
Le CEDAT est le Centre Départemental des Yvelines de consultations et de soins pour
toxicomanes, mais aussi de jeunes en risques de toxicomanie et de leurs familles.
Le CEDAT est une structure publique rattachée à l'Hôpital André Mignot, à Versailles.
Les consultations sont gratuites et anonymes.
Son rôle consiste à proposer un espace d'accueil, d'écoute et de soins, ouvert à toutes les
personnes dépendantes de produits toxiques, et / ou leurs proches
Il existe trois lieux de consultation sur les Yvelines. Le plus proche de Carrières-sur-Seine est
celui de Saint Germain en Laye.
3) Prévention
Les partenaires de la santé font état de la nécessité d’une politique de prévention en matière
d’alimentation, de conduites addictives, d’éducation sanitaire.
- 41 -

II - VOIES DE PROGRESSION, MOYENS
Au vu des éléments réunis sur la thématique Santé, il n’est pas envisagé pour le moment
d’actions particulières, en dehors de soutenir la Société de Secours Mutuels Vivre qui apporte
un accès aux soins précieux pour les habitants du quartier des Alouettes et de mettre toute
œuvre pour permettre l’implantation d’un centre PMI sur Carrières-sur-Seine.
Concernant la santé des enfants, la question est évoquée plus précisément dans la thématique
Réussite éducative et sera approfondie au sein de cette thématique.
- 42 -

5 ème sous-partie
THEMATIQUE
CITOYENNETE ET PREVENTION
DE LA DELINQUANCE
I – BILAN DE L’EXISTANT
1- Analyse des phénomènes de délinquance constatés sur le quartier des Alouettes
La police nationale
Au 31 octobre 2006, les chiffres fournis par la Police Nationale sont les suivants :
476 faits de délinquance générale dont 274 faits de délinquance de voie publique constatés sur
les dix premiers mois de l’année sur l’ensemble de la ville.
Taux de criminalité :
Délinquance générale
Délinquance de voie
publique
Sur l’ensemble de la ville Sur le quartier
Nb ‰ Nb ‰
476
274
32,82
18,89
- 43 -
111
45
42,69
17,31
Sur les 111 faits constatés sur le quartier des Alouettes, il faut noter 3 vols avec violences hors
domicile et 4 faits de rébellion ou violences sur personne dépositaires de l’autorité publique.
Le taux de criminalité est plus important sur le quartier des Alouettes. Proportionnellement, la
part de délinquance de voie publique est moins conséquente sur ce quartier (57,5 % sur
l’ensemble de la ville contre 40,5 % sur le quartier.
Cependant, la Police Nationale considère que le quartier des Alouettes ne se caractérise pas
particulièrement, au regard de l’activité du commissariat, par des faits importants de
délinquance. La Police Nationale n’y est pas appelée plus que dans d’autres quartiers de la
ville.
La Police Nationale soupçonne fortement l’existence d’une économie souterraine.
La Police Nationale (PN) est appelée pour des conflits familiaux.
Elle est rarement appelée suite à des rassemblements de jeunes dans les cages d’escalier.
Concernant la disparition du poste de police de proximité qui est mis en avant par certains
partenaires, Monsieur le Commissaire a signalé que ce type de poste de Police installé dans
les cités n’a jamais fonctionné. Les gens ont peur d’être vus en train de porter plainte, la
confidentialité y étant difficile à respecter. Il y a d’autres façons de fonctionner avec les
nouveaux moyens de communication. Il n’y a pas dans ce quartier de confrontation physique

avec la police. Compte tenu de ses effectifs, la PN se concentre sur ses missions premières. Il
existe un partenariat qui fonctionne bien avec la police municipale. Des opérations sont
réalisées en commun : contrôle radar, SLIC, contrôle des vélos (lycée et collège), ronde de
nuit à l’époque des violences urbaines…
Face au discours rassurant de la Police Nationale, il faut savoir que la population fait part
fréquemment de son sentiment d’insécurité lié à différents motifs : jeunes stationnant dans les
halls d’immeuble, provoquant des nuisances (bruit, fumée, dégradations..) cherchant à
intimider les habitants qui refusent par peur de représailles de porter plainte. Le manque de
sécurité est aussi lié au mauvais entretien de l’éclairage et de la voirie, à l’incivilité des
conducteurs ne respectant pas les interdictions de stationner ou roulant trop vite.
Un diagnostic a été mis en œuvre par le Conseil Général entre 2001 et 2003 dans le cadre
d’un projet de développement social local. Il a mis, entre autres, en exergue les
problématiques de la jeunesse : échec scolaire, jeunes adultes sans activité, en perte
d’autonomie pour rencontrer les institutions, s’exprimant par des actes de dégradation, de
violence et de racisme…
Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) a élaboré, en 2006, un diagnostic partagé
pour évaluer la situation de la ville vis-à-vis de la problématique des jeunes afin d’étudier
avec le Conseil Général, la nécessité de mettre en place ou non une équipe de prévention
spécialisée. Ce diagnostic a conclu à la nécessité d’une équipe de prévention spécialisée, mais
qu’au préalable, un renforcement des actions de prévention générale à destination des jeunes
était indispensable ainsi qu’une construction plus forte d’un partenariat autour de ces
questions à travers la mise en place d’un conseil local de sécurité et de prévention de la
délinquance (CLSPD).
Centre d’Action Educative (CAE) rattachée à la Protection Judiciaire de la Jeunesse
(PJJ)
La PJJ a pour mission de prendre en charge des jeunes mineurs sur décision judiciaire. Elle a
pour objectifs la prévention et le suivi de l’incarcération, la prise en charge éducative et
l’insertion sociale et professionnelle des jeunes confiés.
Depuis le 1 er Janvier 2006, 12 jeunes de Carrières sont suivis par cet organisme. Le CAE a
mis en œuvre :
- 10 mesures civiles (protection à l’intérieur de la famille)
- 16 mesures pénales :
4 mesures de réparation
5 libertés préjudicielles
2 mesures de probation (contrôle judiciaire)
3 sursis avec mise à l’épreuve (durée 3 ans)
1 liberté surveillée
1 mise sous protection judiciaire
Les représentants de la Protection Judiciaire de la Jeunesse font part d’une exposition
destinée aux 13/18 ans sur les droits et obligations des jeunes qui circulent dans le
département. Une information est faite avec ce support auprès des classes de 3 ème des collèges
du département qui rencontrent le plus de difficultés.
Dans le cadre d’une AEMO (action éducative en milieu ouvert) administrative, 50 familles de
la ville sont accompagnées, 120 enfants sont concernés par des mesures de placement.
- 44 -

La ville de Carrières sur Seine a accueilli à plusieurs reprises des jeunes à la demande du SRP
(Service de Réparation Pénale) pour la mise en œuvre d’une activité de réparation.
Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP)
20 personnes environ sont suivies à Carrières-sur-Seine : soit dans le cadre de condamnation
avec sursis avec mise à l’épreuve, soit dans le cadre de TIG, soit dans le cadre
d’aménagement de peine (semi-liberté, bracelet électronique). Les permanences du secteur se
tiennent à Maisons Laffitte. Le SPIP assure également le suivi des sortants de prison (Bois
d’Arcy, Versailles (femmes))
2- Actions liées à la prévention de la délinquance
Le collège
L’apprentissage de la citoyenneté passe par des cours et par le respect du règlement intérieur.
On constate un manque de civisme chez certains parents. Des actions sont également menées
sur le thème des addictions et de la sécurité routière.
Le collège signale 3 partenariats intéressants :
- avec la MAIF en direction des élèves de 6 ème sur la conduite à vélo
- Avec le Commissaire Lambert en direction des 4èmes avec diffusion d’une cassette
sur les dangers liés à la circulation à cyclomoteur
- Avec la SNCF sur les incivilités dans les transports, présentation d’une cassette
accompagnée d’un rappel des sanctions pénales
Les animations de quartier
Le CCAS met en oeuvre, depuis 1994, à travers la structure des animations de quartier la
réalisation du projet de prévention auprès des jeunes de 6 à 17 ans en organisant :
- Des loisirs de proximité les dimanches, les mercredis pour les adolescents et durant les
vacances scolaires. Ces loisirs soutiennent des orientations éducatives pour développer
les éléments suivants : le partage d’une charte du vivre ensemble et le respect,
l’engagement sur des projets, l’ouverture sur des événements extérieurs au quartier, la
confrontation à d’autres cultures et repères….
Ces loisirs sont aussi l’occasion de mettre en œuvre des actions de prévention liées à la
santé, à la sécurité routière et à d’autres domaines.
- L’accueil spécifique des adolescents et la conduite de projets pour leur groupe d’âge
pour favoriser la socialisation des jeunes, développer leur rapport aux adultes et à
d’autres réalités.
La réalisation de chantiers jeunes en partenariat avec des associations et France
Habitation qui permet aux adolescents de 14 à 17 ans d’aborder une première
expérience pré professionnelle, de valoriser un service auprès des habitants et leurs
aptitudes personnelles.
- Des séjours pour les enfants de 6 à 17 ans qui favorisent le départ en vacances d’une
population connaissant des difficultés d’insertion.
- La participation à un travail en réseau avec les assistantes sociales du conseil général.
- Le développement des liens avec les familles et l’implication des parents.
- L’accompagnement dans les bus des élèves se rendant au collège Lamartine (suite à
des problèmes de comportements de la part de certains jeunes).
- 45 -

Par ces actions, on vise à la socialisation des jeunes et à la prévention d’actes délictueux.
Mode d’accueil : à la journée en semaine et pendant les vacances. Tarif dégressif : 1 euro par
jour et par enfant maximum. Le centre déclare plus de 100 journées d’animations par an pour
170 enfants inscrits en 2005.
Depuis 2003, le dispositif est agrée en tant que centre de loisirs pour les enfants de 6 à 17 ans
par la DDJS.
Toute l’organisation, le suivi des familles, des jeunes et la mise en place des activités
nécessitent l’emploi d’un responsable, d’un adjoint et d’un animateur-médiateur à plein temps
et d’une équipe de 10 à 13 animateurs suivant le nombre d’inscrits et les périodes, l’été étant
la période la plus chargée.
Le budget de toutes les activités est pris en charge par le Centre Communal d’Action Sociale.
La Ville, pour sa part, met à disposition le personnel, les gardiens des structures, les locaux.
Le budget global annuel des Animations de Quartier représente un montant de 280 000 €.
Les activités des animations de quartier étaient autrefois, en grande partie, organisées dans le
foyer J Mermoz, celui-ci a été détruit en raison de sa vétusté. Les activités ont alors été
transférées dans un ancien local commercial et dans l’ancienne bibliothèque. D’autres
activités sont organisées faute de locaux suffisamment grands pendant les vacances scolaires à
l’école Jacques Prévert ou dans les locaux de l’ASTI.
L’ASTI :
L’ASTI (Association de soutien aux travailleurs immigrés) implantée dans le quartier depuis
40 ans, met en œuvre un projet de prévention auprès des enfants de 6 à 12 ans du quartier des
Alouettes. Cette association accueille 36 enfants inscrits à des animations socio-éducatives le
mercredi après midi. Trois animateurs interviennent pour la mise en place des activités.
Un travail sur le comportement des enfants mis en œuvre avec l’aide d’une charte et par
l’échange avec les enfants.
L’association organise des activités sportives, des sorties de fin d’année, une fête annuelle.
Les animateurs apprennent à chaque enfant à investir les activités de façon régulière et à
s’engager sur un projet à moyen terme.
L’ASTI se mobilise pour créer du lien avec les parents.
La mise en place de tarif d’inscription dégressif vient de se mettre en place.
3- Accès aux droits
Permanences sociales
Des permanences sociales sont organisées au sein du quartier des Alouettes par les
organismes suivants : l’Espace Territorial du Conseil Général des Yvelines (3 fois par
semaine), la Caisse d’Allocations Familiales (1 fois par semaine), la Caisse Primaire
d’Assurance Maladie (1 fois par semaine) et la PMI (1 fois par semaine).
- 46 -

Depuis la démolition du foyer Jean Mermoz, les permanences ont été transférées dans les
locaux de l’ancien bureau de police de proximité.
Ces permanences sont très fréquentées (1090 personnes reçues pour le Conseil Général en
2005). C’est un lieu bien identifié par la population.
Par contre, il est parfois difficile de réunir les conditions de sécurité suffisantes (à savoir au
moins deux personnes dans le local) ou d’assurer un accueil indispensable pour les assistantes
sociales d’où l’obligation de fermer parfois la permanence à Carrières-sur-Seine.
Ecrivain public
Depuis 2004, par le biais du CCAS, un bénévole assure une permanence d’écrivain public une
matinée par semaine.
L’objectif de cette permanence est :
- d’aider les habitants à la rédaction de leurs courriers,
- d’aider les habitants à remplir les formulaires administratifs,
- d’orienter les habitants vers les structures compétentes,
- d’être à l’écoute des besoins administratifs des habitants.
L’écrivain public a accueilli et conseillé 88 personnes tout au long de l’année 2005.
Majoritairement, les personnes viennent du quartier des Alouettes (72 visiteurs).
Les demandes des usagers consistent essentiellement à écrire des courriers et à remplir des
dossiers administratifs : dossier retraite, lettre au Trésor Public, tri de papiers administratifs,
courriers pour la mutuelle…
L’écrivain public explique qu’il met du temps à comprendre les demandes. Des difficultés
d’expression, la non maîtrise de la langue française et la complexité des demandes des usagers
font qu’il est souvent nécessaire de prendre 30 à 40 minutes par personne.
4- Citoyenneté
Progressivement, les partenaires constatent un repli sur soi des habitants du quartier des
Alouettes. La perte du lien social est une réalité et le sentiment d’isolement est de plus en plus
important.
Les discriminations semblent être très présentes et l’intolérance grandissante. Les
professionnels ressentent fortement la montée de l’intégrisme religieux qui se manifeste
notamment par les habits que portent les femmes.
La population a tendance à se poser en victime.
Les partenaires rencontrent de réelles difficultés pour communiquer avec les habitants. On se
rend compte que malgré des affiches, des courriers, la circulation de l’information ne se fait
pas ou très difficilement. Le meilleur mode de communication semble être par voie orale.
Plusieurs associations s’investissent sur le quartier :
- 47 -

- 2 associations de locataires dont la plus ancienne est active sur le quartier, surtout du
fait de son président.
- L’ASTI (déjà évoquée plus haut) qui est gérée par des bénévoles extérieurs au quartier
et qui connaît une période difficile : arrêt de certaines activités du fait du manque de
fréquentation, mobilisation des bénévoles compliquée à maintenir.
- 2 associations de représentants de la communauté d’Afrique noire du quartier
(notamment l’association des Femmes sud Sahariennes) qui ont essentiellement pour
objectif une entraide entre les membres et qui sont partenaires de toutes les actions
menées sur le quartier.
- L’association Tourne la page qui anime une bibliothèque de rue depuis 2005 grâce à
des bénévoles extérieurs au quartier.
- Le Secours Catholique qui participe à certains projets réalisés sur le quartier, qui
organise des sorties familiales et qui a tenté de mettre en place un café des rencontres
(non poursuivi du fait du manque de fréquentation).
- Ami Services 78 (association intermédiaire) organise des permanences dans le quartier
pour les demandeurs d’emploi notamment.
Afin de soutenir ces associations, la Ville met à disposition de l’ASTI un local situé dans la
cité de transit. Elle a également aménagé un local, en partenariat avec le bailleur dans le cadre
d’un chantier d’insertion, pour leur permettre d’y organiser leurs activités ou leurs réunions.
De plus, des réunions trimestrielles sont organisées entre les associations et le CCAS pour
échanger, aider au développement de projets et favoriser les rencontres entre associations du
quartier.
Par ailleurs, dans le cadre d’une démarche de développement social local initiée par le Conseil
Général en 2003, une fête de quartier est organisée tous les ans pour rompre l’isolement,
favoriser les relations entre les habitants et impliquer les habitants dans la vie de leur quartier.
Durant l’année, des habitants, les associations, le CCAS, le Conseil Général, l’APES
(association pour les équipements sociaux) se retrouvent pour préparer ce moment festif. Au
départ, 3 à 4 habitants participaient aux rencontres. Aujourd’hui, c’est une quinzaine de
personnes qui s’impliquent dans le projet. Les habitants préparent le repas et les partenaires
institutionnelles apportent un soutien logistique et financier.
Cette fête réunit environ 300 personnes.
Malheureusement, les habitants qui participent à l’organisation s’essoufflent et souhaiteraient
voir plus d’habitants s’impliquer. En 2007, la formule va s’alléger en proposant plutôt un
simple repas où chacun apportera quelque chose à manger.
Par ailleurs, il faut noter la difficulté pour les familles du quartier à accéder aux loisirs et aux
vacances. De nombreux enfants ne partent pas en vacances, d’où l’organisation d’un séjour au
mois d’août par les Animations de quartier.
Cours d’alphabétisation
L’ASTI organise des cours d’alphabétisation depuis de nombreuses années. Les cours de
l’ASTI ont lieu 3 fois par semaine, le jeudi, le vendredi et le samedi de 14h à 16h. Ils sont
encadrés par 9 moniteurs bénévoles.
21 personnes (18 femmes et 3 hommes) sont inscrites.
La répartition par pays d’origine est la suivante :
� Le Maghreb (Algérie, Maroc) 36 %
� L’Afrique noire 18 %
- 48 -

� L’Asie 32 %
� Autres 4 %
Le niveau de socialisation des apprenants est plus hétérogène que les années précédentes.
L’ASTI constate également une baisse du nombre de femmes maghrébines. En 2004/2005, les
femmes du Maghreb représentaient 50 % des apprenants, en 2005/2006, 38 % et cette année,
elles représentent 32 %. La baisse se traduit aussi par une diminution da la fréquentation
puisque dans ce cas, la proportion de femmes du Maghreb passent à 17 %. L’association note
que, pour ces femmes, une pression s’exerce de la part des maris.
Les primo-arrivants sont plus nombreux. Certaines femmes africaines n’ont jamais été
scolarisées et ne savent pas tenir un crayon.
Les attentes des apprenants sont de trois ordres :
- savoir lire et écrire bien que la plupart d’entre eux ne possèdent pas la maîtrise de
l’oral
- gagner en autonomie et peut-être trouver un emploi
- être reconnus dans leur démarche.
5- Aide à la parentalité
Afin de soutenir les parents dans leur rôle, le CCAS a initié une réflexion sur l’ensemble de la
ville début 2005 en proposant au Conseil Général des Yvelines, à l’Education Nationale et à
la Caisse d’Allocations Familiales des Yvelines d’établir un diagnostic des besoins des
parents.
Un groupe de réflexion a été créé composé de professionnels de différentes instances jouant
un rôle auprès des parents et de représentants de fédérations de parents d’élèves ou
d’associations à but social. Ce groupe se réunit régulièrement depuis 2 ans pour établir un
recensement des besoins des parents ainsi que pour réfléchir à des propositions d’actions.
Plusieurs axes de travail ont été définis :
- Isolement des parents
- Accompagnement de la scolarité au sein des écoles élémentaires
- Problématique de l’enfant-roi
- Problèmes liés à l’adolescence…
La démarche entreprise souhaitait partir des besoins des parents. Aussi, après l’analyse faite
par les professionnels, le groupe de travail a réalisé un questionnaire diffusé aux parents à la
rentrée scolaire 2005. Ce questionnaire était constitué en 2 parties : une sur les préoccupations
des parents et une autre sur les actions qu’ils souhaiteraient voir se mettre en place. 12 % des
familles interrogées ont répondu. Les préoccupations évoquées par les familles sont
sensiblement identiques entre le quartier des Alouettes et les autres quartiers de la Ville.
Les professionnels notent cependant la part importante de familles monoparentales sur le
quartier des Alouettes. Selon la dernière enquête triennale du bailleur, ces familles
représentent 25 % des locataires. Le Conseil Général fait état de 161 familles monoparentales
suivies sur le quartier des Alouettes. Il explique également qu’une part importante des enfants
suivis par l’Aide sociale à l’enfance est de Carrières.
Dans le cadre de la réflexion engagée, deux groupes de travail ont été constitués : un sur le
thème de « l’accompagnement à la scolarité dans les écoles élémentaires » et l’autre sur
« créer du lien entre parents, entre parents et professionnels ».
- 49 -

Des actions concrètes ont vu le jour : des conférences-débats trimestrielles sur un thème
précis ouvert à tous, réalisation d’un guide du suivi scolaire diffusé aux parents d’élèves en
école élémentaire, ouverture prochaine d’un lieu d’accueil parents-enfants (à travers une
association La Balle au Bond), création d’un réseau d’entraide de parents d’enfants en
crèche).
Il faut préciser que la Balle au Bond va ouvrir ses portes au sein du quartier des Alouettes
dans le local dédié aux associations dès le début 2007.
Le lancement de cette réflexion a permis de créer un réseau partenarial élargi qui facilitera la
poursuite des actions en 2007. Deux projets à venir : un guide recensant les aides à la
parentalité, un lieu d’écoute et de rencontre pour les parents.
Par contre, le projet se heurte à une difficulté pour toucher les familles du quartier des
Alouettes qui ont du mal à se déplacer sur les actions mises en place.
En conclusion :
a) Points forts
� Existence d’un dispositif de prévention générale sur le quartier
� Existence de permanences sociales
� Quelques associations dynamiques
� Projet de soutien à la parentalité
� Démarche de développement social local
b) Points faibles
� Perte de lien social, isolement des habitants, repli sur soi
� Montée des discriminations, de l’intégrisme religieux
� Difficulté à toucher toutes les familles quelque soit l’action
� Problème de circulation de l’information
� Absence d’actions spécifiques à destination des jeunes adultes (18-25 ans)
II – VOIES DE PROGRESSION, MOYENS
A la lecture de ce bilan, les voies de progression proposées sont les suivantes :
*Réaliser un diagnostic en vue de la signature d’un Contrat Local de Sécurité en 2007 et
engager la mise en place d’un CLSPD (Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la
Délinquance) qui permettrait de consolider le partenariat sur les questions de sécurité et de
prévention et ainsi, de faire le point régulièrement avec les différents interlocuteurs sur les
difficultés rencontrées et les actions mises en place. Le CLSPD constituera l’instance de
pilotage du volet citoyenneté et prévention de la délinquance du CUCS.
* Assurer la continuité de l’accueil pour maintenir l’ouverture des permanences sociales.
- 50 -

Moyen : accueil assuré en alternance par les autres partenaires ou recours à un adulte relais
qui pourrait jouer un rôle de médiation et d’orientation entre habitants et institutions.
* Soutenir les cours d’alphabétisation et au-delà les actions de socialisation développées par
l’ASTI.
* Soutenir les autres associations à développer leurs projets et à répondre aux besoins des
habitants notamment en facilitant l’utilisation du local collectif résidentiel par les associations
présentes sur le quartier par le biais, par exemple d’un adulte relais.
* Faciliter l’accès aux loisirs et aux vacances, notamment à travers le dispositif Ville Vie
Vacances.
* Favoriser le lien avec les familles par le biais ? par exemple d’un médiateur de type Adulte
relais.
* Créer un Point d’Accueil Jeunes ouvert à tous les jeunes avec les objectifs suivants :
- Accompagner les jeunes dans l’apprentissage de l’autonomie et de la citoyenneté
- Développer un lien durable et des rencontres régulières entre les jeunes et les acteurs
locaux
- Permettre l’accès aux activités au plus grand nombre
- Favoriser les échanges entre les centres de loisirs, les Animations de Quartier et
Activ’Jeunes (mixité sociale)
* Créer un lieu d’écoute pour les adolescents.
* Développer les actions destinées à rompre l’isolement :
� Actions préconisées : une réflexion est en cours au Conseil Général pour créer un lieu de
rencontre et d ‘échanges « café » notamment pour les femmes isolées, ouverture aux adultes
de l’atelier informatique existant aux animations de quartier, mise en place du projet Histoires
de vie (expliqué dans la thématique Habitat et cadre de vie)
* Poursuivre la démarche de développement social local en intégrant l’implication des
habitants dans la réalisation du Contrat urbain de cohésion sociale
* Poursuivre les actions d’aide à la parentalité en favorisant notamment leur accès aux parents
du quartier des Alouettes.
* Renforcer le partenariat avec les associations sportives et culturelles de la commune pour
faciliter leur accès aux personnes vivant sur le quartier des Alouettes
- 51 -

6 ème sous-partie
AXE TRANVERSAL
IMPLICATION DES HABITANTS
La ville de Carrières sur Seine participe depuis 4 années à un projet de développement social
local proposé à l’origine par les assistantes sociales de secteur du Conseil général des
Yvelines.
Le développement social local (DSL) doit être un foyer d’initiatives porté par des habitants
pour mettre en œuvre des actions visant au mieux-être social de la population. Il a comme
orientations principales de :
- Favoriser une citoyenneté active par laquelle les individus deviennent acteurs et
auteurs dans le développement de leur cité.
- Créer les conditions d’une véritable expression des habitants et générer des modes de
coopération et de concertation entre habitants, élus locaux, institutions dans
l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques territoriales.
- Contribuer à la lutte contre toute forme d’exclusion.
Le développement social local s’intéresse à tous les domaines de la vie sociale : éducation,
santé, justice, emploi….
Concrètement, le DSL s’est traduit principalement dans la mise en place d’un groupe
d’habitants organisant une fête de quartier et la mise en œuvre d’une coordination associative.
Il est important que cette démarche d’implication des habitants puisse se poursuivre dans le
cadre du contrat urbain de cohésion sociale pour favoriser les conditions de réussite des
projets mis en œuvre et assurer un aller-retour constant entre les besoins des habitants et les
réponses apportées.
- 52 -

3 ème PARTIE
MISE EN ŒUVRE,
MODALITES DE SUIVI
ET D’EVALUATION
- 53 -

A. Modalités de pilotage
Le pilotage du CUCS est assuré par une instance stratégique globale d’orientation, de
suivi et d’évaluation et par des comités dédiés à chacune des thématiques prioritaires.
1) Comité d’orientation
L’objectif est de rechercher la cohérence et la continuité d’action entre la gouvernance
du projet urbain et du projet social. Le pilotage stratégique s’organise autour d’une seule et
même instance où sont portés, à l’ordre du jour, les débats sur le projet urbain et les débats sur
le projet social. Le comité se tiendra a minima une fois par an en mairie.
Composition :
Coprésidé par le maire et le Préfet ou son représentant (SP Arrondissement) :
-Le Secrétaire général adjoint chargé de la cohésion sociale et de la politique de la ville
-L’Inspecteur d’Académie
-Les Directeurs des services déconcentrés ou leurs représentants (DDE, DDTEFP, DDASS,
DDJS, PJJ, SPIP, DRAC)
-Le Directeur régional de l’ACSE ou son représentant
-Le Commissaire de police ou son représentant
-Le Procureur de la République ou son représentant
-Les représentants des bailleurs sociaux ayant un patrimoine sur le périmètre des CUCS
Le Président du Conseil Régional et le Président du Conseil Général, le Directeur de la
CAF, le directeur de la CPAM, sont invités à participer aux réunions du comité de pilotage.
Rôle :
Le comité d’orientation est chargé :
- d’examiner l’état d’avancement du CUCS
- d’adapter, le cas échéant, les orientations stratégiques et opérationnelles
- 54 -

Composition :
2) comité de programmation
Présidé par le Préfet ou son représentant (Sous-Préfet d’arrondissement)
-Le Secrétaire général adjoint chargé de la cohésion sociale et de la politique de la ville
-Le Maire ou son représentant,
-L’équipe chargée de l’ingénierie de projet dans la commune (chef de projet et ses
collaborateurs)
-Représentant de la Délégation Régionale de l’ACSE
-Les représentants des services de l’Etat
Les représentants du Conseil Régional, du Conseil Général, de la CAF, de la CPAM
seront invités.
Il se réunit a minima une fois par an à la Préfecture ou à la Sous-Préfecture.
Le comité de programmation arrête action par action le montant alloué par l’Etat au titre des
crédits spécifiques de la politique de la ville et des crédits de droit commun. L’affectation des
crédits propres gérés par la Direction régionale de l’ACSE est également décidée au cours de
ce comité.
B. Ingénierie de projet
La direction de projet est explicitement mandatée par l’instance de pilotage politique
pour animer et suivre la mise en œuvre du CUCS. Elle s’appuie sur des référents techniques
des collectivités et des différentes institutions impliquées, qui seront désignés lors du premier
comité d’orientation.
La direction de projet est chargée d’animer et de suivre les différentes phases du
projet, de son élaboration à sa mise en œuvre opérationnelle. Elle favorise le travail collégial
avec les partenaires. Elle s’appuie également sur des relais de proximité dans les quartiers
concernés par le CUCS et assure à la fois l’information des habitants et des associations et la
remontée auprès des partenaires de leurs observations qui pourront alimenter les rapports
d’évaluation des CUCS. Elle est en charge de réunir le comité d’orientations.
- 55 -

C. Modalités d’évaluation
1) Le bilan annuel du CUCS
Le bilan annuel du CUCS sera présenté par la direction de projet au comité
d’orientation.
Ce document devra rappeler les actions mises en œuvre dans le cadre du CUCS et par
thématique a minima les indicateurs référencés dans la liste ci-jointe.
En outre, le bilan annuel devra rappeler la mobilisation par thématique de l’ensemble
des crédits :
-crédits de la commune
-crédits gérés en propre par l’ACSE
-crédits de droit commun (services déconcentrés) mobilisés dans le cadre du CUCS, dont
crédits d’investissement de la DDE et le cas échéant, de l’ANRU
-crédits spécifiques de la politique de la ville : enveloppe Mission Ville de la Préfecture+
programme de réussite éducative + programme adultes relais
-crédits du CLAS
-DSU
Les crédits d’autres institutions comme le Conseil Régional, le Conseil Général, la
CAF, pourront utilement être valorisés lors des rapports annuels d’évaluation.
En complément de ces éléments d’évaluation annuels, une évaluation d’étape
interviendra en 2009, qui permettra aux partenaires d’apprécier l’efficacité de la politique
menée et d’être en capacité de décider de son éventuelle reconduction, en réorientant le cas
échéant les objectifs du projet.
2) L’évaluation des actions prévues dans la programmation annuelle
Outre le bilan quantitatif et qualitatif réalisé par le porteur pour chaque action
financée, les services de l’Etat et le délégué de l’Etat réaliseront au cours de l’année des
évaluations de terrain.
- 56 -

TABLEAU DES INDICATEURS A FAIRE FIGURER DANS LE CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE
CHAMPS PRIORITAIRES INDICATEURS
HABITAT ET CADRE DE VIE - taux et nombre de logements sociaux démolis, construits, réhabilités, résidentialisés dans le périmètre
ANRU
- nombre total de relogements réalisés dans le cadre du projet ANRU
- état des lieux des hébergements d’urgence
- attractivité des quartiers dans le privé et dans le social (taux de rotation, rejet ou non du quartier)
- état d’avancement de la Gestion Urbaine de Proximité
- nombre d'expulsions enregistrées dans le quartier CUCS par rapport à celui de la commune et de
l'agglomération
- taux d’utilisation du contingent préfectoral prioritaire dans le cadre du relogement ANRU
EMPLOI ET DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE
- taux de chômage des habitants des quartiers en CUCS (ZUS)
- nombre de bénéficiaires des minima sociaux en CUCS (Allocation de Solidarité Spécifique, RMI, Allocation
Adulte Handicapé) comparé à celui de l’agglomération et de la commune
- taux de couverture des publics des quartiers CUCS (ZUS) par les différents contrats aidés comparé à celui
de l’agglomération
- évolution du nombre de demandeurs d’emploi dans les quartiers CUCS (ZUS) avec la répartition suivant
l’ancienneté de la demande, le sexe et le niveau de formation comparé à celui de l’agglomération et de la
commune
- nombre de bénéficiaires de l’Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprises immatriculant
leur entreprise dans le périmètre CUCS (ZUS)
- nombre d’emplois existants, créés ou transférés en ZFU,
- nombre d’entreprises existantes, créées ou transférées en ZFU ou en périmètre CUCS (ZUS),
- prendre en compte les indicateurs de la CAFY concernant notamment le taux de garde
- part des jeunes résidant dans les quartiers CUCS (ZUS) dans le total des jeunes bénéficiaires d’un
Contrat d’Insertion dans la Vie Sociale)
- part des jeunes résidant dans les quartiers CUCS (ZUS) dans les effectifs en Soutien à l’Emploi des
Jeunes en Entreprises
-58-

REUSSITE EDUCATIVE -
Contrat urbain de cohésion sociale – Ville de Carrières-sur-Seine
pourcentage d’enfant dont le retard est d'un an et plus à l'entrée en 6 ème part des jeunes résidant en ZUS
- proportion d’élèves en retard au début et à la fin du CE2
- proportion d’élèves en retard de deux ans ou plus en 6 ème et en 3 ème (sauf 3 ème insertion)
- taux d’accès de 6 ème en 3 ème ,
-
-
Part des jeunes qui sortent du système éducatif sans qualification
Devenir des élèves de 3 ème en fin de seconde
- Résultats aux évaluations nationales (considérés dans tous les cas à partir de l’écart aux moyennes
nationales)
- Nombre d’enseignants pour cent élèves
- Proportion d’enseignants de moins de 30 ans dans les écoles et les collèges
- taux de boursiers niveau 3
Programme de Réussite Educative :
- nombre d'enfants et d'adolescents concernés par le projet avec la répartition par âge, par sexe et par
niveau de scolarité,
- nombre d'enfants et d'adolescents identifiés avec une répartition par domaine de difficulté (santé, social,
scolaire, éducatif, culturel)
- nombre d'enfants et d'adolescents effectivement pris en charge par une équipe pluridisciplinaire de soutien
avec une répartition suivant le modèle ci-dessus énoncée,
- nombre de familles aidées dans le cadre du dispositif de réussite éducative,
SANTE - ratio de praticiens médicaux et paramédicaux pour 5 000 habitants,
- nombre d’actes par médecins généralistes et de spécialistes,
- part du budget des programmes de santé publique affectée,
- nombre de bénéficiaires de l’A.M.E.
- nombre de bénéficiaires de la C.M.U.
- nombre de réseaux de santé publique,
- organisation de la permanence des soins,
CITOYENNETE ET PREVENTION DE
LA DELINQUANCE
- nombre d’agents de médiation sociale,
- nombre d’éducateurs de prévention spécialisée,
- nombre de personnes ayant consulté les points d'accès au droit, (répartition par cat., sexe…)
- taux de criminalité pour 1 000,
- taux de vols avec violences hors domicile,
- taux de violences contre personnes chargées d'une mission de service public,
- 60 -