13.04.2016 Views

Sommaire

1N8dXri

1N8dXri

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Franck DOSNE - French Riviera Cruise Club<br />

Directeur des ports CCI Nice Côte d’Azur<br />

Je vous en parlais tout à l’heure pour Villefranche,<br />

qui est une ville historique dans laquelle les<br />

emplacements de stationnement sont très<br />

peu nombreux, c’est ce qui nous a conduits<br />

à construire ce que vous indiquez aussi pour<br />

Cannes, des zones tampons vers lesquelles on<br />

monitore ensuite l’arrivée des bus. On essaie<br />

d’encombrer le moins possible à la fois la vie<br />

des riverains autour du port et autour des zones<br />

d’embarquement et de débarquement, mais<br />

aussi la vie des professionnels qui travaillent de<br />

ces activités de manière à ce tout le monde puisse<br />

vivre… Ce que vous expliquiez sur le palais des<br />

festivals qui est en plein centre-ville de Cannes<br />

et sur la Ville de Cannes, c’est effectivement la<br />

même problématique : comment on peut arriver<br />

à travailler au milieu d’une zone touristique où<br />

il y a beaucoup de riverains et d’habitants, et<br />

comment on peut concilier l’ensemble de ces<br />

flux avec une régulation telle que vous l’indiquez.<br />

C’est ce qu’on fait à Villefranche et qui fonctionne<br />

très bien aujourd’hui, et qui permet de traiter<br />

parfois 40 à 50 bus dans une ville extrêmement<br />

petite avec des places de stationnement très peu<br />

nombreuses. On arrive à remplir cet impérieux<br />

objectif de gérer la logistique des bus à la fois au<br />

départ et à l’arrivée, surtout quand ils reviennent<br />

ramener leurs passagers.<br />

Robert UNTERNER - chef du Service<br />

Transports et Infrastructures à la DREAL<br />

PACA :<br />

En réaction à l’intervention de M. De Abreu,<br />

sans remettre en question le témoignage qu’il<br />

nous a donné, dont j’imagine assez facilement<br />

le déroulé notamment vis à vis de la RTM, je<br />

souhaitais dire que nous procédons à des<br />

contrôles très réguliers sur le terminal. Les<br />

équipes de la DREAL en charge du contrôle des<br />

transports routiers, notamment de voyageurs,<br />

puisque c’est une activité réglementée, font<br />

des contrôles réguliers, à raison d’environ 2 par<br />

mois, pas uniquement sur les cars mais c’est une<br />

activité qui est extrêmement regardée. On n’est<br />

pas là pour intervenir dans l’économique et faire<br />

de l’excès de zèle, mais je crois que c’est aussi<br />

la contrepartie d’engagements qui peuvent être<br />

pris effectivement, certes dans des chartes, mais<br />

il y a aussi notre devoir au-delà des chartes de<br />

faire notre travail. Nous confirmons que la qualité<br />

est globalement bonne mais il nous arrive de<br />

tomber sur certains cars qui offrent un niveau<br />

d’équipements, qui n’affecte fort heureusement<br />

pas la sécurité, mais qui laisse parfois à désirer.<br />

Claude PONSOT :<br />

En complément, sachez que les transporteurs<br />

sont entièrement d’accord pour l’intensification<br />

des contrôles parce que à partir de là la<br />

concurrence sera loyale.<br />

Frédéric MEYER - président de la société<br />

MB Aviation :<br />

Les activités d’assistance aéroportuaire sont des<br />

activités importantes au niveau de la sûreté et<br />

nous sommes tous concernés actuellement.<br />

Nous avions, dans le cadre de notre projet<br />

de mise en œuvre de service de transfert des<br />

passagers et de leurs bagages, entre l’avion et<br />

le bateau et vice versa, rencontré M. Massoni à<br />

plusieurs reprises. M. Legrigeois parlait tout à<br />

l’heure des Antilles, nous avons longtemps été<br />

en relation avec M. Bayol, Directeur Général de<br />

l’Aviation Civile à Monaco. Ce dernier avait, des<br />

années auparavant, contribué à la mise en œuvre<br />

de ce type de services aux Antilles.<br />

C’est avec son aide et son appui que nous<br />

avons initié ce type de service à Monaco avec<br />

l’enregistrement de congressistes, de passagers<br />

hélicoptère, mais également, directement au<br />

départ de grands hôtels.<br />

Ce type de prestation existe déjà dans de<br />

nombreux pays, et est, malheureusement,<br />

quasiment inexistant en France. Il permet<br />

pourtant de faciliter grandement le transfert des<br />

passagers et de leurs bagages.<br />

Je prends l’exemple particulier des passagers<br />

«croisière» qui reviennent chargés de bagages.<br />

Nous avons aujourd’hui des solutions validées<br />

par l’Aviation Civile, pour les débarrasser<br />

de leurs bagages, leur remettre les cartes<br />

d’embarquement et leur permettre de profiter<br />

librement de leurs dernières heures de vacances.<br />

Les bagages sont acheminés de manière<br />

sécurisée vers l’aéroport et sont chargés<br />

dans l’appareil correspondant en suivant<br />

intégralement le processus Sûreté.<br />

Le passager n’a plus qu’à se présenter directement<br />

en salle d’embarquement, puisque muni de sa<br />

carte d’embarquement, en s’épargnant le stress<br />

et l’attente des enregistrements aéroportuaires.<br />

Je vais prendre, pour être plus concret, quelques<br />

exemples : en 1996, nous avions initié ces<br />

transferts de passagers port/ aéroport à Nice.<br />

Les opérations ont été un réel succès. Elles<br />

ont malheureusement été stoppées par les<br />

événements de septembre 2001, ce qui n’a pas<br />

été le cas de l’Italie et l’Espagne et nous pouvons<br />

constater l’ampleur qu’a pris cette activité dans<br />

ces pays.<br />

Dans le même esprit, et la même année,<br />

à Strasbourg, nous avions pris en charge<br />

l’enregistrement des députés, des parlementaires<br />

© collection Port de Marseille Fos<br />

européens directement au parlement européen<br />

et assurions le transfert de leurs bagages vers<br />

l’aéroport de Strasbourg. Il est inutile de préciser<br />

l’intérêt de ces services en termes de facilitation.<br />

Le passager déjà enregistré, allégé de ses<br />

bagages, peut agréablement profiter de ses<br />

derniers instants sur place.<br />

Techniquement, il nous est possible de procéder<br />

aux enregistrements en tous lieux, ports,<br />

gares, palais des congrès, hôtel, voire même<br />

directement chez le particulier. C’est ce que vous<br />

retrouvez en Asie, dans les pays anglo -saxons<br />

et paradoxalement, en France, en Europe de<br />

l’ouest en général (hors Italie et Espagne pour les<br />

croisiéristes), on en parle beaucoup depuis des<br />

années et on n’a toujours pas avancé.<br />

En ce qui concerne la croisière, c’est un<br />

objectif que nous nous sommes donné depuis<br />

longtemps, mais il est très difficile de pénétrer la<br />

chaîne et de savoir qui est le véritable client.<br />

Est- ce le croisiériste, est- ce l’agent de transit,<br />

l’hôtel, le palais des congrès, etc… ? C’est cette<br />

difficulté qui nous freine aujourd’hui dans la mise<br />

en place des services qui techniquement sont au<br />

point avec des processus qui sont validés par<br />

l’aviation civile, et je parle pour le retour en avion,<br />

nous avons été le premier partenaire d’Amadeus<br />

et nous sommes le premier ACC (Amadéus<br />

Compétency Center). Ce qui nous permet de<br />

maîtriser les nouvelles technologies facilitant<br />

cette activité. Nous pouvons actuellement, dès<br />

lors que nous bénéficions d’une connexion<br />

Internet, enregistrer tous les voyageurs qui<br />

doivent prendre un train, un avion, etc… et les<br />

soulager de la charge que constitue le bagage et<br />

ainsi leur permettre d’être des consommateurs<br />

jusqu’au dernier moment.<br />

Eric LEGRIGEOIS :<br />

Il y a un certain nombre de process par rapport à<br />

la sûreté aéroportuaire qui coincent. Aux Antilles<br />

on arrive à le faire, lorsque les gros porteurs sont<br />

dédiés au chargement de bateaux têtes de ligne,<br />

car dans ce cas, les procédures d’enregistrement<br />

au départ permettent d’aller jusqu’au bateau,<br />

pour prendre le bateau, à l’aller. Au retour je ne<br />

suis pas sûr que ce soit possible compte-tenu<br />

de la sécurisation au niveau des bagages. Il<br />

y a des efforts de faits mais c’est vrai que c’est<br />

un parcours du combattant parce que, a fortiori<br />

avec tous les sujets de sûreté aéroportuaire, il est<br />

difficile de franchir les différents filtres.<br />

Le Journal Des Transports > numéro 92 , Mars 2016 23

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!