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ANALYSES ET PERSPECTIVES<br />

Les défis et opportunités de<br />

l’activité croisières en région PACA<br />

et en méditerranée<br />

Mercredi 25 Novembre • Marseille • Villa Méditerranée<br />

Table ronde 2 : l’optimisation des retombées économiques (suite)<br />

En ce qui concerne les retombées économiques,<br />

on a des chiffres un peu similaires. Nous<br />

avons des méthodes à peu près équivalentes.<br />

Nous avons, pour les passagers en transit qui<br />

dépensent, un panier moyen de 50 € . Pour les<br />

passagers qui embarquent ou débarquent, la<br />

consommation se monte à 160 €. Concernant les<br />

membres d’équipage, on avait fait une étude il y<br />

a quelques années, qui donnait 10 € par membre<br />

d’équipage qui dépense. La CLIA donne un chiffre<br />

à 21 €. La prochaine étude sera l’occasion de<br />

revoir ce chiffre, sachant qu’on refera une étude<br />

à Marseille en 2016, une étude globale où on<br />

essaiera d’ailleurs de comptabiliser les membres<br />

d’équipages qui sont venus à Marseille, combien<br />

sont descendus du bateau. C’est un chiffre qu’on<br />

ignore actuellement.<br />

© collection Port de Marseille Fos<br />

Le chiffre global de la retombée économique<br />

est estimé à 180 millions d’€. Ce chiffre ne<br />

comprend ni la réparation navale ni les travaux<br />

d’investissement du GPMM pour l’élargissement<br />

de la passe Nord. Une étude spécifique serait<br />

nécessaire pour pouvoir inclure ces données.<br />

Comme le disait M. Truau ce matin, on a eu<br />

29 navires de croisières en réparation à Marseille<br />

mais on ne connaît pas vraiment l’impact de cette<br />

activité.<br />

En grand ratio, on dit qu’un passager de croisière<br />

génère, en retombées économiques, 138 €. Ce<br />

chiffre représente la totalité de l’impact qu’il<br />

génère pour l’économie locale. On dit également<br />

que 1 215 passagers génèrent ou maintiennent<br />

un emploi équivalent temps plein à terre, ce sont<br />

nos chiffres de référence qu’on remettra à jour<br />

l’année prochaine.<br />

Stéphane COPPEY :<br />

Les différents intervenants ont parlé de produits<br />

innovants, qu’est-ce que avez voulu dire par<br />

produits innovants ?<br />

Stéphanie RISSEL :<br />

Pour moi c’est important, en particulier pour<br />

les clients qui reviennent après avoir déjà fait<br />

des visites culturelles. Ils connaissent déjà<br />

visuellement les lieux et ils veulent maintenant<br />

se sentir comme un Français, manger comme<br />

un Français, ils veulent découvrir les traditions.<br />

Il s’agit d’une immersion culturelle. Pour les<br />

petits bateaux, c’est plus facile car il y a moins de<br />

monde. Ces bateaux font escale dans des ports<br />

où on peut organiser quelquefois même des<br />

rencontres avec des locaux. C’est très demandé,<br />

rencontrer un artiste du coin, ou aller boire le<br />

thé avec une personne qui parle un peu anglais,<br />

échanger. Ce n’est parfois que pour quelques<br />

heures mais ils veulent profiter de ces quelques<br />

heures pour vraiment avoir l’impression d’avoir<br />

vécu quelque temps immergé dans la culture<br />

locale. Pour cela, la gastronomie tient un rôle<br />

primordial et elle est quand même synonyme de<br />

la France...<br />

Marc BONNEFOY :<br />

On a aussi parmi les touristes terrestres ce<br />

type de demandes. Aujourd’hui le touriste,<br />

notamment dans notre destination Provence,<br />

recherche un produit innovant certes mais<br />

c’est surtout une vraie expérience et prendre le<br />

temps. Il est vrai que lors d’une excursion, on<br />

n’a pas toujours le temps de s’immerger mais il<br />

y a une vraie attente de partager des moments<br />

de vie d’un provençal. Ce sont des choses qui<br />

sont faciles à dire, dans les études on le voit bien<br />

mais en termes de concrétisation de produit, c’est<br />

plus difficile parce que ça se consomme peutêtre<br />

différemment. Des opérateurs existent qui<br />

mettent en avant des habitants de la région, des<br />

professions, qui essaient de valoriser les savoirfaire,<br />

les produits du terroir, etc. Je pense qu’il<br />

faut encore progresser là-dessus. C’est surtout<br />

l’accessibilité de ces échanges et de ces produits<br />

qui nécessite une vraie organisation.<br />

Philippe FOURNIER :<br />

Nous avons ici le pannel de nos trois ports.<br />

Il faudrait arriver à ce qu’un niçois vende du<br />

Marseille et qu’un Marseillais vende du Nice ou<br />

du Toulon… à un croisiériste qui fait une tête de<br />

ligne à Nice, à Toulouse, si on vend Aix, Marseille<br />

ou les Baux de Provence, au lieu de rentrer chez<br />

lui, il fait autre chose. C’est cela l’intérêt pour<br />

les trois ports de travailler en synergie. Quand<br />

on fait plusieurs croisières, on fait toujours les<br />

mêmes choses, donc on a envie de quelque<br />

chose en plus, quelque chose de différent. Sur les<br />

croisières de base il y a une certaine clientèle. Sur<br />

les croisières de semi- luxe, prémium il y a une<br />

autre clientèle qui dépense beaucoup d’argent.<br />

C’est important les retombées économiques,<br />

mais derrière il y a des investissements.<br />

Aujourd’hui les investissements du port de<br />

Marseille sont conséquents, 100 millions d’€<br />

ça n’est pas anodin. Nous pouvons espérer que<br />

la nouvelle direction de l’aéroport fera quelque<br />

chose ; ça demande de l’argent public parce que<br />

tout ça c’est de l’impôt.<br />

QUESTIONS DE LA SALLE<br />

Alain BROUSSE, Président de la Société<br />

FACIOME :<br />

Nous sommes ici avec la société MBA pour<br />

réfléchir à des compléments d’offres, notamment<br />

à la possibilité d’installer un héliport qui<br />

permettrait de fournir une offre de survol<br />

touristique à Marseille. En dehors des unités<br />

de croisières de luxe, est-ce que dans les unités<br />

classiques et massives, il y a des passagers à<br />

haute contribution qui seront aptes à accueillir<br />

favorablement ce type d’offres ?<br />

Stéphanie RISSEL :<br />

J’ai eu cette année plusieurs fois la demande, sur<br />

l’ «Allure of the Seas», de tours en hélicoptère et<br />

malheureusement c’est difficile à trouver dans la<br />

région, d’autant plus que la demande est de la<br />

veille pour le lendemain<br />

Alain BROUSSE :<br />

Sauf si elle est commercialisée directement<br />

par les tours operators. Puisqu’on parlait du<br />

benchmark des ports, Barcelone offre cette<br />

prestation.<br />

30<br />

Observatoire Régional des Transports PACA

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