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ANALYSES ET PERSPECTIVES<br />
Les défis et opportunités de<br />
l’activité croisières en région PACA<br />
et en méditerranée<br />
Mercredi 25 Novembre • Marseille • Villa Méditerranée<br />
Table ronde 2 : l’optimisation des retombées économiques (suite)<br />
Sur le premier axe qui est l’axe international<br />
lointain, l’idée est de s’appuyer sur les marques<br />
touristiques régionales qui ont de la notoriété<br />
et de proposer des offres. Nous travaillons avec<br />
les villes, avec l’aéroport, nous essayons d’avoir<br />
les bons interlocuteurs pour pouvoir travailler en<br />
fonction des cibles et des marchés.<br />
Je rappellerai quelques chiffres au niveau de<br />
la région et l’importance du tourisme dans la<br />
région. La région accueille à peu près 30 millions<br />
de touristes chaque année ; cela représente<br />
220 millions de nuitées et une consommation<br />
touristique directe, liée aux dépenses des<br />
touristes dans la région, qui s’élève à environ à 14<br />
milliards d’euros.<br />
Ce que nous voyons dans le développement<br />
des croisières, c’est une super opportunité pour<br />
la synergie avec les acteurs du tourisme, dans<br />
le sens où on estime à 2,7 millions le nombre<br />
de croisiéristes sur l’ensemble des ports de la<br />
région. On voit bien qu’il y a un effet direct sur<br />
l’excursionnisme avec déjà pas mal d’offres<br />
qui se sont adaptées pour pouvoir proposer<br />
à ces excursionnistes des petits circuits dans<br />
les villes par exemple. Par ailleurs, avec les<br />
capacités qu’on a aussi au niveau de la région,<br />
avec des sites comme Les Baux, St Rémy, la<br />
Camargue, Aix-en-Provence, nos villes qui sont<br />
assez proches des ports et offrent à la fois une<br />
offre culturelle, une offre naturelle, il y a des<br />
contenus qui peuvent intéresser une clientèle<br />
touristique. La plus grosse opportunité qu’on<br />
verrait dans cette filière concerne les passagers<br />
en tête de ligne, les passagers qui peuvent<br />
séjourner en plus de leur croisière dans la région.<br />
Nous commençons à avoir sur la Chine, sur les<br />
Etats-Unis, des demandes de tous opérateurs<br />
qui veulent combiner à la fois du séjour et de la<br />
croisière en Méditerranée, donc c’est vraiment<br />
quelque chose de très intéressant.<br />
Stéphane COPPEY :<br />
Est-ce que c’est possible de vendre quand Nice<br />
et Marseille ne sont quand même pas vraiment<br />
des aéroports internationaux au sens marchés<br />
lointains ?<br />
Marc BONNEFOY :<br />
Les aéroports travaillent à pouvoir développer<br />
des lignes directes, Nice est un peu mieux dotée<br />
que Marseille parce qu’il y a un historique, etc,<br />
Marseille travaille énormément aujourd’hui<br />
mais il est vrai qu’il faut arriver à convaincre les<br />
compagnies de pouvoir avoir du volume, c’est<br />
à dire qu’il faut que les avions se remplissent<br />
dans les deux sens. Des efforts sur des avions<br />
charters peuvent être faits. Quand on regarde<br />
le panorama français en dehors de Paris qui est<br />
très bien loti, le fait d’avoir deux aéroports dans<br />
la région c’est quand même un atout. Par contre,<br />
dans les marchés émergents, par exemple sur la<br />
Chine, pour l’instant on n’est pas bien lotis, mais<br />
le marché américain est intéressant, sur Nice,<br />
sur Marseille, on n’est pas mal desservis. Au<br />
contraire le marché russe est en baisse de 10 à<br />
20 % par an depuis 2013.<br />
Stéphane COPPEY :<br />
Vous avez peu parlé du train, du TGV, la synergie<br />
entre le tourisme, la croisière, vous travaillez<br />
là-dessus ?<br />
Marc BONNEFOY :<br />
Quand on regarde les opérateurs notamment sur<br />
le marché britannique, avec l’eurostar, il y a eu<br />
une mise en place de lignes directes sur Avignon<br />
et Marseille et ça fonctionne très bien. On a<br />
donc effectivement la possibilité de développer<br />
encore, il y a une prise de conscience et on essaie<br />
chaque fois que l’on fait la promotion de la région<br />
à l’étranger, de mettre en relief les accès et les<br />
possibilités, parce qu’on n’est pas très loin de<br />
Paris, on n’est pas très loin de Londres non plus<br />
par ces modes de transport.<br />
Anne-Marie BLUM, Responsable Marketing<br />
des ports de la rade de Toulon Var<br />
Provence Cruise club :<br />
Je brosserai dans un premier temps un tableau<br />
des dépenses que nous avons enregistrées sur<br />
le réseau des ports membres du Club Croisières.<br />
Sur la base de données chiffrées de 2013, nous<br />
estimons que la dépense moyenne s’élevait<br />
à 67 € par passager. Un résultat relativement<br />
élevé par rapport aux chiffres annoncés par<br />
Anne Sophie Peyran de French Riviera Cruise. La<br />
raison évoquée réside dans le fait qu’à l’exception<br />
de Toulon, qui possède des infrastructures à quai,<br />
les autres ports sont des ports au mouillage et<br />
accueillent essentiellement des paquebots de<br />
luxe. Il s’agit donc d’une clientèle haut de gamme,<br />
avec notamment Bandol, St Tropez, Sanary. Cela<br />
explique sans doute cette dépense un peu plus<br />
élevée. Le total s’élève à 26 millions d’euros<br />
pour les seules dépenses passagers auxquelles<br />
il convient d’ajouter les dépenses compagnies,<br />
reversées en taxes portuaires, droits de port,<br />
taxe d’outillage public, pilotage, lamanage,<br />
remorquage, et services divers, excursions,<br />
guidage, transport, avitaillement, denrées<br />
périssables, carburants, etc<br />
© collection Port de Marseille Fos<br />
Pour faire maintenant un focus sur le port<br />
de Toulon, selon des enquêtes réalisées par<br />
le cabinet d’études BVA depuis 2 ans, les<br />
retombées économiques profitent au port<br />
mais pas seulement. On s’aperçoit en effet que<br />
sur les 2 600 personnes enquêtées, 76 % des<br />
croisiéristes réalisent des achats et 25 % de<br />
ces achats se font sur le lieu d’excursion. Ces<br />
lieux d’excursion, M me Cananzi les a énoncés ce<br />
matin, sont dans le désordre : Aix-en-Provence,<br />
St Tropez, Marseille, Toulon, Cassis et Sanary,<br />
Bandol, Grimaud, Bormes-les-mimosas, le<br />
Castellet. Le challenge auquel nous devons<br />
faire face aujourd’hui repose sur l’utilisation de<br />
cette attractivité du territoire pour développer<br />
l’offre d’excursions avec l’objectif d’augmenter et<br />
d’optimiser les retombées économiques pour le<br />
territoire.<br />
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Observatoire Régional des Transports PACA