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« L’un des ouvrages clefs de la crise de l’Ancien Régime »<br />
dû à la collaboration de Raynal, Diderot et Holbach.<br />
Précieux et magnifique exemplaire, sur papier bleuté de Hollande, orné des gravures<br />
de Eisen en état avant la lettre, en somptueux maroquin aux armes du marquis d’Asfeld.<br />
En Français dans le texte, n° 166.<br />
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DIDEROT, Denis et RAYNAL. Histoire philosophique et politique Des établissements & du<br />
commerce des Européens dans les deux Indes.<br />
La Haye, Gosse, 1774.<br />
7 volumes in-8 ornés de 7 frontispices et de 7 cartes dépliantes. Pale mouillure au frontispice du<br />
4 e tome. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armes frappées or au centre, dos lisses<br />
richement ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, double filet doré sur les coupes,<br />
roulette intérieure dorée. Reliure de l’époque.<br />
193 x 124 mm.<br />
seconde édition, fortement augmentée, de « l’un des ouvrages clefs de la crise de l’Ancien<br />
Régime » (Michel Delon, En Français dans le texte, 166).<br />
L’édition originale, très écourtée, fut diffusée anonymement en 1772.<br />
Peignot, Dictionnaire des livres condamnés au feu, II, p. 71 ; Barbier, anonymes, II, 823-824 ; Cohen, c. 854.<br />
eLLe est ornée de 7 superbes gravures d’eisen en état avant La Lettre, gravées par Baquois,<br />
De Launay, Masquelier et Née et de 7 cartes dépLiantes.<br />
« Jésuite né dans l’Aveyron en 1713, l’abbé Raynal monta à Paris et quitta bientôt l’Église pour la<br />
Philosophie. Il collabora à ‘l’Encyclopédie’, au ‘Mercure de France’ et à la ‘Correspondance<br />
littéraire’, et rédigea des travaux alimentaires ou livres de propagande, inspirés par le gouvernement<br />
français : ‘Histoire du Stathouderat’ (1747), ‘Histoire du Parlement d’Angleterre’(1748) ».<br />
« iL reçut commande d’une histoire de La coLonisation qui aurait pu n’être qu’une<br />
compiLation suppLémentaire, s’iL n’avait rassembLé autour de Lui une pLéiade de<br />
coLLaborateurs, d’hoLbach, naigeon et surtout diderot, et si L’entreprise commerciaLe<br />
ne s’était muée en un grand traité poLitique et phiLosophique. Tels sont en effet les adjectifs qui<br />
apparaissent dans le titre de l’ouvrage, imprimé en 1770 et diffusé anonymement en 1772 : ‘Histoire<br />
philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes’<br />
(c’est-à-dire les Indes proprement dites ou Indes orientales, et l’Amérique ou Indes occidentales).<br />
Une seconde édition augmentée paraît en 1774 et une troisième, signée par Raynal et radicalisée par<br />
les interventions de Diderot, en 1780.<br />
c’est La répression et La gLoire pour L’abbé raYnaL : Le parLement condamne L’ouvrage,<br />
L’auteur doit s’eXiLer, iL assume Le personnage du phiLosophe persécuté, à travers L’europe,<br />
avant d’être autorisé à s’installer à Marseille. Les révolutionnaires étaient prêts à accueillir le<br />
septuagénaire comme un maître à penser et à agir.<br />
L’histoire des deuX indes mêLe de fait une banaLe histoire des eXpLorations et des<br />
instaLLations commerciaLes européennes dans Le monde et une dénonciation parfois<br />
vioLente de L’escLavage et de L’eXpLoitation des coLonies par Les métropoLes. Les emprunts<br />
aux mémoires administratifs et aux traités antérieurs alternent avec des morceaux d’éloquence<br />
révolutionnaire, souvent dus à la plume de Diderot. ce montage teXtueL assura L’étonnant<br />
succès du traité, réédité des diZaines de fois à La fin du Xviii e siècLe, avant de sombrer<br />
dans L’oubLi et d’être ressuscité par La critique universitaire depuis peu comme L’un des<br />
ouvrages cLefs de La crise de L’ancien régime ». (En Français dans le texte, n°166).<br />
superbe eXempLaire, sur grand papier bLeuté de hoLLande, orné des gravures avant La<br />
Lettre, reLié en maroquin rouge auX armes de cLaude-françois bidaL, marquis d’asfeLd<br />
(1665-1743), L’un des pLus briLLants officiers de son époque.<br />
Il fut créé par Philippe V, roi d’Espagne, chevalier de la Toison d’or le 21 août 1715 et marquis d’Asfeld<br />
le 30 août 1715 avec le droit d’ajouter à son blason les armes du royaume d’Aragon, pour avoir repris<br />
Valence en 1707. Membre des conseils de guerre et de marine sous la Régence, il reçut le bâton de<br />
maréchal de France le 14 juin 1734. Il fut inhumé à l’église Saint-Roch. (Olivier, pl. 761).<br />
La collection du marquis resta dans la famille et fut augmentée pendant de longues années avec les mêmes<br />
armoiries. (Guigard, Nouvel armorial du bibliophile, II, 59-60).<br />
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