Le Relais
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<strong>Le</strong>s FELLAINIs, père et fils<br />
que le père était chez lui, au Maroc. En<br />
1987, à Mons puis à Charleroi, il était un<br />
des rares jeunes joueurs étrangers brillants<br />
dans ces équipes. Pour en arriver<br />
là, son père a dû faire un sacré sacrifice<br />
matériel. Démuni et incapable ainsi d’assumer<br />
l’encadrement sportif de son fils,<br />
Fallaini-père n’a pas hésité un seul instant<br />
à vendre sa seule maison. Comment as-tu<br />
pris un tel risque pour un jeune enfant ?<br />
J’avais une grande foi aux talents de mon<br />
fils, répond fièrement Tifou. Quelqu’un a<br />
dit, poursuit-il : la jeunesse d’un fils est le<br />
vrai bien d’un père.<br />
Retour au Maroc. En 1970, Blagoje Vidinic<br />
débarque de la Yougslavie au Maroc avec<br />
la mission de conduire l’équipe nationale<br />
au Mexique, pays organisateur de la coupe<br />
du monde. Quatre ans après, en 1974, le<br />
même Vidinic réussira à faire qualifier<br />
le Zaire à la phase finale de la coupe du<br />
monde en Allemagne.<br />
<strong>Le</strong> Maroc est sportivement divisé en quatre<br />
parties : le nord, le sud, l’est et l’ouest.<br />
A Rabat, un tournoi est organisé afin<br />
d’arrêter une sélection nationale. A l’issue<br />
du tournoi, les exploits du jeunes gardien<br />
de Tanger ne laissent pas indifférentes<br />
les équipes marocaines. Même s’il n’a pas<br />
été séléctionné. Consolation, j’ai été acheté<br />
par le Raja de Casablanca, dit Tifou tout<br />
en souriant. <strong>Le</strong> gardien Abdellatef jouera<br />
une saison dans cette équipe et autant<br />
quelques temps après à Hassania d’Agadir.<br />
Ce qu’il ne savait pas ce que 34 ans après<br />
comme une sorte de vangeance, le fiston<br />
jouera la coupe du monde en 2014 avec<br />
l’équipe nationale belge, les Diables<br />
Rouges. Déjà, Marouane Fellaini vit en<br />
Belgique depuis 1972.<br />
Aussitôt arrivé en Belgique, le sportif<br />
marocain intègre l’équipe de 2ième division,<br />
savoir Malines-Boom. Mais sa carrière<br />
sportive commence à battre l’aile. Pourquoi<br />
? La fédération du Maroc a refusé de<br />
me donner un certificat de sortie pour jouer<br />
à l’étanger. Je suis resté 2 ans sans taper<br />
sur le ballon et j’ai commencé à jouer dans<br />
des équipes de promotion, notamment Uccle<br />
sport, Eclair de Louvain et Dairing. Il a porté<br />
le maillot de l’Etoile du Maroc, une équipe<br />
des ressortissants du Royaume de Maroc<br />
à Bruxelles, de 1978 à 1980, avant d’arrêter<br />
difinitivement.<br />
Fellaini fils, avec bonheur, poursuit sa carrière<br />
à l’étranger. En Angleterre, le milieu<br />
de terrain de Manchester United brille de<br />
mille feux. Auparavant, en 2008, il a reçu le<br />
Soulier d’Ebène qui récompense le meilleur<br />
joueur africain.<br />
Toujours en sport, mais dans l’encadrement<br />
de la jeunesse, Fellaini s’active. Il<br />
aide financierement et en équipement<br />
d’athlétisme plus 750 enfants issus des<br />
mileiux divers, à Fès (le Club athlétique de<br />
Fès Wifak). Il s’investit énormément dans<br />
l’humanitaire: n’est-il pas parrain de CAP<br />
48, association de la RTBF qui vient en<br />
aide aux personnes handicapées ? Fellaini-Marouane<br />
est aussi un des parrains de<br />
la Fondation Little Dreams qui a comme<br />
objectif de permettre aux jeunes talents<br />
handicapés ou non de réaliser leurs rêves<br />
dans les domaines sportifs et artistques.<br />
3 ème année N°11 • Bruxelles • Septembre 2016<br />
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