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1617 tatroz- remaufens - La Barque des Enfants

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Détail de la carte du syndic<br />

Jean du Villard, 1588, BPU<br />

Genève<br />

On a vu que les ducs de Savoie ont tenté<br />

sans succès de faire éclater le monopole<br />

genevois (voir Info’<strong>Barque</strong> n° 46).<br />

Berne occupe le Pays de Vaud depuis 1536.<br />

Elle dispose de deux galères (du type de<br />

celles du lac de Constance) qui sont basées<br />

chez leurs alliés genevois (le Grand Ours et<br />

le Petit Ours construite à Genève en 1666).<br />

En 1667, lors de la crise avec la Savoie,<br />

Berne renforce sa flotte. <strong>La</strong> crise passée,<br />

elle souhaite louer ses bateaux pour le<br />

transport en temps de paix afin de ne pas<br />

devoir supporter les charges d’entretien.<br />

Elle aimerait également briser le monopole<br />

genevois <strong>des</strong> transports de telle<br />

manière à pouvoir disposer de bateliers et<br />

de bateaux vaudois, étant entendu que<br />

les navires et leurs équipages seraient<br />

réquisitionnés en cas de conflit. Mais ce<br />

n’est qu’en 1675, qu’un Morgien, Pierre<br />

Mandrot, accepte de louer un bateau de<br />

la flotte bernoise. Il s’engage à l’entretenir<br />

et à construire un deuxième bateau à<br />

ses frais. En contrepartie il obtient la<br />

garantie de transporter la moitié <strong>des</strong> marchandises<br />

entre Morges et Genève. Mais<br />

Pierre Mandrot et plus tard son fils Paul,<br />

ne remplissent pas leurs obligations : ils ne<br />

Le Petit Ours, galère bernoise est un<br />

bateau à fond plat de type weibling,<br />

comme la plupart <strong>des</strong> bateaux du plateau<br />

suisse.<br />

Croquis tiré <strong>des</strong> « <strong>Barque</strong> du Léman » de Gérard Cornaz.<br />

24<br />

paient leurs locations que sous la pression<br />

pour éviter de se voir retirer leur bateau<br />

et ne construiront jamais un deuxième<br />

navire. Pourtant la collaboration <strong>des</strong><br />

Mandrot dura 12 ans, jusqu’en 1687.<br />

Henri Hofer, originaire de Mulhouse, et<br />

vivant à Morges conclut alors une ferme<br />

de régale avec Berne (= une convention<br />

qui lui assure l’exclusivité <strong>des</strong> transports)<br />

en reprenant la barque <strong>des</strong> Mandrot.<br />

Dans le même temps, Berne crée en 1672<br />

une école de navigation à Morges afin de<br />

former <strong>des</strong> capitaines et établit en 1673 la<br />

première compagnie d’artillerie vaudoise<br />

et deux compagnies de matelots <strong>des</strong>tinés<br />

au service <strong>des</strong> barques de guerre du<br />

Léman. (Voir Info’<strong>Barque</strong> n° 33). Ayant<br />

renoncé à un premier projet de construire<br />

à nouveau <strong>des</strong> galères, Berne demande à<br />

Henri Duquesne, le nouveau marquis<br />

d’Aubonne, fils du célèbre amiral<br />

Abraham Duquesne qui servit sous Louis<br />

XIII et Louis XIV, de l’aider à concevoir un<br />

nouveau type de vaisseau de guerre inspiré<br />

<strong>des</strong> « yachts » hollandais. Mais, en<br />

1688, le projet échoue également. En<br />

1687, Berne détruit ses galères trop<br />

vieilles pour servir encore.<br />

Berne penche désormais pour un bateau à<br />

double usage comme à Genève : navire<br />

marchand en temps de paix, réquisitionné<br />

en cas de guerre pour le transport ou le<br />

combat. Pour parvenir à leur but, constituer<br />

une flotte, les Bernois imaginent

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