Info'Barque No 44 - La Barque des Enfants
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C E U X D E L A B A R Q U E D E S E N F A N T S<br />
Willy Fink est «tombé dans les<br />
bras de la Demoiselle»!<br />
Photo Madeleine Bourrette<br />
Le responsable <strong>des</strong> travaux de menuiserie à<br />
bord de la Demoiselle, Willy Fink est né à<br />
Saint-Imier le 26 février 1941. Il se présente<br />
ci-<strong>des</strong>sous:<br />
«Déjà dans mon enfance, depuis mon village<br />
au-<strong>des</strong>sus d’Auvernier au sommet <strong>des</strong><br />
vignes et à la lisière de la forêt, j’observais<br />
au loin les voiliers voguant librement sur le<br />
lac de Neuchâtel. Ils me faisaient rêver.<br />
Toutefois, il fallut attendre. Après un apprentissage<br />
d’ébéniste à <strong>La</strong>usanne et un bourlingage<br />
en Suisse alémanique, je me suis<br />
marié et nous sommes venus nous installer<br />
au bord de la Riviera, puis à Neuchâtel et à<br />
Genève. Là, j’y ai enfin acquis un petit<br />
dériveur, un 420. J’ai alors appris à naviguer<br />
grâce aux documents trouvés dans les bibliothèques<br />
municipales. J’ai poursuivi cette<br />
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aventure par l’achat d’un Shérif, un petit<br />
voilier à cabine <strong>des</strong> années septante, ne<br />
nécessitant pas de permis au vu de sa voilure<br />
de moins de quinze mètres carrés.<br />
<strong>La</strong> navigation sur le Léman m’a permis de<br />
découvrir ce côté de la nature. Qu’il est bon<br />
de pouvoir admirer du milieu du lac nos<br />
rivages, villages, collines et montagnes du<br />
Jura et du Mont-Blanc aux Dents-du-Midi!<br />
Etre poussé ou immobilisé par les éléments<br />
m’a appris à savourer, à être décontracté au<br />
milieu de la nature tout en sachant prendre<br />
<strong>des</strong> décisions cruciales pour revenir à bon<br />
port. Après avoir occupé diverses bouées et<br />
amarrages d’hiver dans la rade, pendant<br />
plus de huit ans, je me suis démis de cette<br />
embarcation faute d’obtenir une place<br />
d’amarrage.<br />
Après une activité, principalement dans la<br />
branche de la menuiserie du bâtiment, j’ai<br />
quitté la cité sarde de Carouge, la belle campagne<br />
genevoise et le Pays du Mont-Blanc,<br />
pour revenir m’installer sur la Riviera près du<br />
lac et <strong>des</strong> montagnes. C’est là, que je suis<br />
tombé dans les bras de la Demoiselle. Les<br />
vieux gréements m’ont toujours fasciné. J’ai<br />
souvent été en admiration devant les anciennes<br />
embarcations. D’où vient tout ce<br />
savoir permettant de mouvoir un voilier sans<br />
aucune aide extérieure?<br />
A Genève, j’avais déjà hésité à m’inscrire<br />
comme batelier sur la Neptune, mais j’étais<br />
trop pris par d’autres activités diverses et<br />
professionnelles.<br />
Ici, j’ai vu la Demoiselle à la Régate <strong>des</strong><br />
Vieux Bateaux. Mais c’est après avoir entendu<br />
un appel à l’aide dans l’émission<br />
«Chacun pour tous» de la Radio Suisse<br />
Romande que je me suis approché de la<br />
barque lors d’une randonnée aux<br />
Grangettes. Je me suis annoncé. J’ai été<br />
merveilleusement accueilli à bord* et je suis<br />
resté.<br />
* Ndlr: <strong>No</strong>rmal, il est tombé en plein apéro!