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Info'Barque No 44 - La Barque des Enfants

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<strong>La</strong> dernière barque, l’Espérance II<br />

En 1911, l’Espérance II, deuxième du nom,<br />

est mise à l’eau à Annecy et remplace la<br />

Comète. Il s’agit d’un brick de 18,10 m par<br />

4,90 m, tirant d’eau 0,93 m à vide et 1,58 m<br />

à pleine charge, mené par deux hommes et<br />

portant 34,3 tonnes de charge au maximum.<br />

Comme la Comète, elle est dépourvue de<br />

foc et de haubans.<br />

Collection Patrick Gour<br />

A son port d’attache de Saint-Jorioz,<br />

«Panade» à l’étire (perche servant à pousser<br />

la barque sur le fond), premier à gauche,<br />

inaugure son nouveau bateau. Le sapin est<br />

garni de lampions et à l’étrave flottent les<br />

drapeaux. <strong>La</strong> fille de Panade, Adèle, sert le<br />

café (au lieu de champagne?) à Auguste<br />

Derivaz, constructeur de Saint-Gingolph. Un<br />

autre constructeur, André Fornay, à droite<br />

d’Adèle, tient l’herminette et lève son verre.<br />

Jean Borcard, également constructeur, le<br />

torse entouré d’une glène de cordage, se fait<br />

servir un verre de champagne devant le mât.<br />

Ils sont entourés de leurs amis, de leurs<br />

employés et <strong>des</strong> capitaines <strong>des</strong> bateaux à<br />

vapeur du lac d’Annecy. Les fils d’Auguste<br />

Derivaz, Ambroise (juste en avant du mât) et<br />

Alexis (à droite de son père) sont aussi de la<br />

partie. Antennes et gouvernail doivent<br />

encore être mis en place.<br />

Un poisson et une ancre ornent les balustres<br />

de l’Espérance autour du chiffre 2, deuxième<br />

du nom. Peut-être que le nom de la barque<br />

a été inscrit dans la précipitation <strong>des</strong><br />

29<br />

derniers préparatifs. En tout cas, le pochoir<br />

du N a été utilisé à l’envers!<br />

Les «Panade»<br />

Le mardi 15 avril 1913, Nicolas Panade, le<br />

père de Jean-Marie Beauquis, est «sépulturé»<br />

par tout son village qui conduit ce jourlà<br />

son doyen de 95 ans à sa tombe. Il a été<br />

également le capitaine du premier vapeur du<br />

lac d’Annecy, la Couronne de Savoie.<br />

Batelier de père en fils, chaque patron de<br />

barque recevait ce surnom de «Panade».<br />

Ainsi, Nicolas, Jean-Marie puis Ferdinand<br />

Beauquis porteront ce surnom.<br />

Sur ce document on voit le «sous-marin» à droite<br />

de l’Espérance. Collection Patrick Gour<br />

Un remorqueur «sous-marin»<br />

Les Beauquis avaient de la ressource!<br />

L’Espérance n’avait pas de moteur? Qu’à<br />

cela ne tienne! Ils ont récupéré une citerne<br />

métallique, y ont installé un moteur diesel,<br />

une hélice et se sont servi de cet extraordinaire<br />

engin pour remorquer leur barque<br />

quand le vent faisait défaut!

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