Info'Barque No 44 - La Barque des Enfants
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L.’Espérance I<br />
Collection Patrick Gour<br />
Au port de Salles à Saint-Jorioz, c’est la première<br />
Espérance qui a déjà perdu son<br />
antenne de trinquet et ses balustres. Elle<br />
attend probablement d’être démontée à cet<br />
endroit. <strong>La</strong> digue en pierres sèches, toute<br />
récente, est tenue par <strong>des</strong> pieux latéraux. Il<br />
est attesté que cette digue était écroulée en<br />
1916 et, à cette date, l’Espérance II n’avait<br />
que 5 ans. Il n’est pas possible qu’elle soit<br />
déjà dans un état de délabrement pareil. Il<br />
est donc quasi-certain qu’il s’agit de<br />
l’Espérance I.<br />
<strong>La</strong> Comète<br />
En 1884, à l’âge de quarante ans, Panade<br />
fait construire celle qui sera la plus connue<br />
<strong>des</strong> barques du lac d’Annecy : la Comète.<br />
Les constructeurs navals de Saint-Gingolph<br />
l’ont réalisée à Annecy sur un modèle identique<br />
aux barques du Léman à part le fait<br />
qu’elle est dépourvue de bout-dehors, de foc<br />
et de haubans. Elle remplace la barque familiale<br />
l’Espérance, première du nom. Comme<br />
de nombreux navires cette année-là, elle<br />
reçoit son nom à cause de la comète<br />
Barnard qui a marqué les esprits en 1884. Et<br />
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un petit <strong>des</strong>sin de comète est apposé à côté<br />
de son numéro sur les balustres, ce qui est<br />
une spécialité <strong>des</strong> barques du lac d’Annecy.<br />
En 1886, c’est à son bord que prennent<br />
place les sociétés musicales d’Annecy lors<br />
de l’inauguration de la Compagnie <strong>des</strong><br />
bateaux à vapeur.<br />
Collection Patrick Gour<br />
<strong>La</strong> Comète porte 47 tonnes. A la voile, elle<br />
avance à une moyenne de 6 km/h. Il lui faut<br />
18 jours pour faire un tour du lac souvent<br />
irrégulier. Remorquée à la rame ou à la<br />
maille (à la corde) depuis le chemin de<br />
hâlage, sa vitesse tombe à 2 km/h. <strong>La</strong> barque<br />
remorque parfois <strong>des</strong> radeaux ou du<br />
bois flotté. Lorsqu’elle est remorquée par un<br />
bateau motorisé, sa vitesse est de 4 km/h.<br />
Elle arrive ici au port de Talloires.<br />
Le 28 novembre 1905, Jean-Marie Beauquis<br />
et son fils Ferdinand né le 15 juin 1880, qui<br />
travaille désormais avec son père, signent un<br />
contrat de transport exclusif pour dix ans<br />
avec Henry Callies qui vient de créer une tuilerie-briqueterie<br />
moderne à Saint-Jorioz. Un<br />
ponton relié à l’usine par une voie Decauville<br />
(une petite voie ferrée pour wagonnets<br />
poussés à bras) est financée par Henry<br />
Callies. Mais les Beauquis devront venir<br />
chercher la marchandise à l’usine et la<br />
charger eux-même sur leur barque sans limitation<br />
de quantité. Henry Callies s’engage à<br />
payer 2,25 frs par tonne transportée en n’importe<br />
quel port du lac. Ce contrat sera<br />
respecté jusqu’en 1928, date où la tuilerie<br />
décide d’assurer ses transports par camions<br />
et voie ferrée.