circulation - Viaggi & Svaghi TCS

Le macaron
une assurance anti-«bûche»
qui ne facilite pas le stationnement
Depuis six ans, l’Etat de Genève introduit progressivement
un système de macarons qui permet aux
automobilistes de la ville de stationner en zone bleue sans
limite de temps de stationnement. Pour 180 francs par an,
les habitants des quartiers peuvent donc laisser leur véhicule
en zone bleue aussi longtemps qu’ils le souhaitent. Encore
faut-il qu’ils trouvent une place libre. C’est ce que
démontre une étude de l’institut «érasm» commandée par
la Section genevoise du TCS.
Ce sondage téléphonique, effectué entre le 29 mars et
le 8 avril derniers auprès d’un échantillon de 800 personnes,
âgées de 18 à 74 ans et habitant dans les quartiers où
le macaron est disponible, présente une marge d’erreur
de plus ou moins 3,5 à 95% de fiabilité statistique. Il a
pour but de recueillir des informations sur l’utilisation
du macaron, la perception des difficultés de stationnement
dans les différents quartiers, la perception
des avantages et inconvénients du système macaron
et de mesurer le degré de satisfaction générale. L’enquête
ne concerne que les habitants des zones concernées
(21401 macarons délivrés au 31 décembre 2004) et n’a
pas pris en compte les commerçants (2 016 macarons
délivrés au 31 décembre 2004).
Le parking privé
préféré au macaron
Première constatation, 43% des personnes interrogées
possèdent un macaron. Mais cette proportion varie assez
fortement d’un quartier à l’autre. A Plainpalais (52%)
et aux Eaux-Vives (51%), plus de la moitié des sondés
possède un macaron alors que dans le quartier Grand-Pré
– Nations, les propriétaires de macaron ne représentent
que 32% des personnes interrogées. Il est intéressant
de noter que le macaron a les faveurs des jeunes,
des personnes se situant à gauche de l’échiquier politique
et de celles à faibles revenus. Avec l’augmentation de l’âge
et des revenus, les possesseurs de parkings privés se font
plus nombreux. On notera toutefois que 11% des possesseurs
de macaron bénéficient également d’un parking
privé alors que 8% seulement des sondés n’ont ni macaron
ni parking privé. Près de la moitié des personnes interrogées
(49%) ne jouit que d’une place de parking privé alors
que 32% se contentent du macaron. Cette fois encore,
les disparités sont grandes d’un quartier à l’autre.
Si, à Plainpalais, seules 36% des personnes interrogées
ne disposent que d’un parking privé, la proportion grimpe
à 60% des sondés dans le quartier Grand-Pré – Nations.
Vingt minutes
pour trouver une place
Pascal Schouwey
A la question «en moyenne, quel est le temps que
vous mettez pour parquer votre voiture?», les détenteurs
de macaron répondent en indiquant des durées
(21,3 minutes en moyenne) plus longues que ceux
qui n’en possèdent pas (17,2 minutes en moyenne).
Il semble que les sondés tiennent compte du temps
nécessaire pour parcourir le trajet de la place de parking
à leur domicile dans leur évaluation. Deux quartiers
se distinguent par leurs résultats: le temps moyen pour
trouver une place de parking n’est que de 16 minutes dans
la région Aïre – Saint-Jean et il descend même
Pascal Schouwey
circulation
Juin 2005
Cette étude tend
à démontrer
que l’introduction
du macaron
n’a pas amélioré
la situation du
stationnement
dans les quartiers
en zone bleue.
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