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René Stockman<br />
<strong>La</strong> <strong>boîte</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Pandore</strong><br />
<strong>Réflexion</strong> <strong>sur</strong> l’euthanasie<br />
<strong>sous</strong> <strong>une</strong> <strong>perspective</strong> <strong>chrétienne</strong>
<strong>La</strong> <strong>boîte</strong> <strong>de</strong> <strong>Pandore</strong>
René Stockman<br />
<strong>La</strong> Boîte <strong>de</strong> <strong>Pandore</strong><br />
<strong>Réflexion</strong> <strong>sur</strong> l’euthanasie<br />
dans <strong>une</strong> <strong>perspective</strong> <strong>chrétienne</strong><br />
Traduit du néerlandais par Jean-Marie Demulier<br />
« Béthanie »
Directeur <strong>de</strong> collection : Charles Delhez, s.j.<br />
© 2015, Éditions jésuites<br />
Belgique : 7, rue Blon<strong>de</strong>au • B-5000 Namur<br />
France : 14, rue d’Assas • F-75006 Paris<br />
email : info@editionsjesuites.com<br />
http://www.editionsjesuites.com<br />
Dépôt légal : D.2015, 4323.26<br />
ISBN : 978-2-87356-670-8<br />
Imprimé en Belgique
Préambule<br />
L<br />
e 3 avril 1990 représente pour moi <strong>une</strong> date historique, car c’est<br />
alors que fut approuvée en Belgique la loi <strong>sur</strong> l’avortement.<br />
Le roi Baudouin abdiqua pour un jour, empêché <strong>de</strong> signer ladite<br />
loi par objection <strong>de</strong> conscience. Ce fut un signal fort émanant d’un<br />
grand souverain. Ensuite, le gouvernement reprit le travail et signa<br />
cette loi par laquelle la Belgique se profila comme l’un <strong>de</strong>s pays les<br />
plus progressistes... Reste à savoir : progressiste en quoi ? Pour le<br />
dire crûment : par l’indulgence face à l’acte <strong>de</strong> tuer ses semblables<br />
en toute légitimité. Même si nous osons à peine encore nous<br />
exprimer <strong>de</strong> la sorte, il n’en <strong>de</strong>meure pas moins que l’avortement<br />
équivaut à la suppression d’<strong>une</strong> vie humaine, la vie en <strong>de</strong>venir d’un<br />
homme ou d’<strong>une</strong> femme, d’<strong>une</strong> créature conçue comme celle que<br />
nous fûmes dans les entrailles <strong>de</strong> notre mère.<br />
Dépénalisée ou non, l’interruption volontaire <strong>de</strong> grossesse n’est,<br />
bien entendu, pas l’apanage <strong>de</strong> la Belgique. Elle est mondialement<br />
répandue au point que les chiffres avancés à propos <strong>de</strong>s avortements<br />
effectués chaque année sont effarants, alors que nous ne<br />
parlons que <strong>de</strong> ceux qui sont connus. Sans doute qu’un nombre<br />
équivalent se pratique dans la clan<strong>de</strong>stinité. « Une voix dans Rama<br />
s’est fait entendre, pleur et longue plainte : c’est Rachel pleurant ses<br />
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la <strong>boîte</strong> <strong>de</strong> pandore<br />
enfants ; et elle ne veut pas qu’on la console, car ils ne sont plus »<br />
(Mt 2, 18), entend-on dans l’Évangile à propos du massacre <strong>de</strong>s<br />
enfants à Bethléem. Voilà un texte qui peut être mis en rapport<br />
avec la situation présente. Il y a <strong>de</strong> quoi pleurer.<br />
Ceci dit, fermons-nous pour autant notre cœur aux souffrances<br />
que les femmes et les parents ressentent avant <strong>de</strong> conclure à un<br />
avortement ? Non, mais fallait-il pour autant légiférer ? N’est-ce<br />
pas aller un pont trop loin ? <strong>La</strong> dépénalisation <strong>de</strong> l’avortement<br />
exempte l’acte <strong>de</strong> l’application du droit pénal, un acte qui, considéré<br />
auparavant comme un délit, pouvait être toléré dans certaines<br />
conditions et éteindre toute poursuite. Le but recherché était <strong>de</strong><br />
réduire le nombre d’avortements clan<strong>de</strong>stins et <strong>de</strong> permettre qu’ils<br />
se fassent dans un environnement plus sécuritaire, <strong>sous</strong> <strong>sur</strong>veillance<br />
médicale. Mais répondait-on pour autant à la souffrance <strong>de</strong>s personnes<br />
? Remédiait-on aux situations <strong>de</strong> crise dans lesquelles <strong>de</strong>s<br />
personnes pouvaient se trouver et, ce faisant, la société prenait-elle<br />
<strong>une</strong> tournure plus humaine et respectueuse <strong>de</strong> l’autre ? J’en doute<br />
fortement.<br />
Durant les pourparlers et préalables, il fut clairement ressenti<br />
que l’on touchait à quelque chose <strong>de</strong> sacré : à la quintessence <strong>de</strong><br />
la vie, au droit à sa préservation qui avait jusqu’alors intrinsèquement<br />
sauvegardé sa valeur absolue. Ce droit — considéré encore<br />
comme fondamental — se trouvait soudainement dépouillé <strong>de</strong><br />
tout absolu. Désormais, il pourrait être mis fin à la vie, fût-ce, il est<br />
vrai, <strong>sous</strong> certaines conditions. On se disculpa en avançant qu’un<br />
embryon n’était pas toujours un être né viable. Mais qu’en était-il<br />
alors ? Ainsi fut soulevé le couvercle d’<strong>une</strong> <strong>boîte</strong> <strong>de</strong> <strong>Pandore</strong> qu’il<br />
sera difficile <strong>de</strong> pouvoir refermer un jour ; en revanche, cette <strong>boîte</strong><br />
s’ouvre inéluctablement et toujours davantage, jusqu’à dissiper<br />
tout tabou pesant <strong>sur</strong> le caractère sacré <strong>de</strong> la vie. <strong>La</strong> dépénalisation<br />
<strong>de</strong> l’avortement ouvrit la voie à la dépénalisation <strong>de</strong> l’euthanasie,<br />
car l’avortement n’est-il pas <strong>une</strong> forme d’euthanasie pour ceux qui<br />
sont incapables d’exprimer leur volonté ? Au fond, en légitimant<br />
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préambule<br />
l’avortement, on faisait tomber les remparts qui, jusqu’en 2002,<br />
s’érigeaient face à l’euthanasie : il ne fallait plus être capable d’exprimer<br />
sa volonté pour être mis à mort. Cette loi avait déjà fait<br />
son œuvre. Ce que l’on dit aujourd’hui à propos <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong><br />
la législation relative à l’euthanasie vers <strong>de</strong> nouveaux groupes avait<br />
déjà potentiellement force <strong>de</strong> loi en 1990.<br />
Certains trouveront ce raisonnement démagogique, alors que<br />
c’est cet état <strong>de</strong> fait que je ressens personnellement comme relevant<br />
<strong>de</strong> la pure démagogie. Le combat que nous menons <strong>de</strong>puis lors<br />
contre l’avortement et contre l’euthanasie ne procè<strong>de</strong> en fait que<br />
d’un seul et même principe : le caractère sacré <strong>de</strong> la vie et la protection<br />
corollaire <strong>de</strong> toute forme d’existence. Chaque compromis<br />
serait un compromis <strong>de</strong> trop, parce que sapant le rempart <strong>de</strong> la<br />
dignité et <strong>de</strong> la raison d’être absolue <strong>de</strong> toute forme <strong>de</strong> vie humaine,<br />
<strong>de</strong> la conception à la mort naturelle.<br />
C’est à partir <strong>de</strong> cette vision fondamentale que nous tentons <strong>de</strong><br />
réfléchir à ce qui, <strong>de</strong>puis les années 1990, semble <strong>de</strong>venu <strong>une</strong> évi<strong>de</strong>nce<br />
: la volonté absolue d’autodétermination <strong>de</strong> l’homme prime<br />
<strong>sur</strong> celle, primordiale, <strong>de</strong> protéger la vie. On notera en particulier<br />
combien l’indignation initiale a cédé à l’indulgence inspirée<br />
par <strong>une</strong> reformulation <strong>de</strong> la dignité humaine. Ce qui s’appelle<br />
aujourd’hui « mourir dans la dignité » a pour corollaire l’administration<br />
d’<strong>une</strong> injection létale.<br />
J’ai par ailleurs également observé que l’on argumente souvent<br />
sans faire auc<strong>une</strong>ment état <strong>de</strong> la vision <strong>sous</strong>-jacente <strong>de</strong> l’homme.<br />
C’est à cela que je voudrais m’arrêter dans le cadre du présent essai :<br />
à ce que peut être notre vision <strong>de</strong> la vie en tant que chrétiens et<br />
à ses conséquences <strong>sur</strong> notre comportement en tant qu’humains<br />
et prochains. C’est la base <strong>de</strong> notre réflexion éthique, qui ne doit<br />
pas se limiter aux domaines extrêmes, mais qui doit être un acte<br />
quotidien et répondre à la question : comment puis-je, dans mes<br />
actes, promouvoir <strong>une</strong> vie bonne, pour moi-même, pour mon<br />
semblable et pour l’humanité ?<br />
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la <strong>boîte</strong> <strong>de</strong> pandore<br />
Loin <strong>de</strong> nous <strong>de</strong> prétendre détenir la vérité, <strong>de</strong> nous considérer<br />
comme étant meilleurs que les autres et <strong>de</strong> nous sentir supérieurs<br />
dans notre recherche <strong>de</strong> la vie bonne et vertueuse. Toutefois, il<br />
<strong>de</strong>meure que dans <strong>une</strong> société pluraliste, nous avons le droit et, d’<strong>une</strong><br />
certaine manière aussi, le <strong>de</strong>voir d’y réfléchir avec toute l’ouverture<br />
voulue, quitte à exprimer <strong>une</strong> opinion tranchée. Cela explique<br />
en tout cas pourquoi il nous arrive <strong>de</strong> prendre position sans faire<br />
<strong>de</strong> compromis et <strong>de</strong> défendre les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> notre existence<br />
sans que cela nous vaille d’être étiquetés comme fondamentalistes,<br />
mais plutôt comme agissant <strong>de</strong> façon conséquente. Qu’il nous soit<br />
permis <strong>de</strong> présenter cet ouvrage à votre réflexion dans l’espoir <strong>de</strong><br />
préserver <strong>une</strong> ouverture garante d’<strong>une</strong> écoute réciproque.
Telle <strong>une</strong> voix dans le<br />
désert<br />
I<br />
l n’est aujourd’hui pas aisé <strong>de</strong> faire entendre sa voix <strong>sur</strong> la place<br />
publique, qui plus est lorsque le débat prend <strong>une</strong> tournure<br />
idéologique. On brandit à qui mieux mieux les termes « pluralisme<br />
», « séparation <strong>de</strong> l’Église et <strong>de</strong> l’État » et « sécularisation »<br />
comme autant <strong>de</strong> sauf-conduits pour taire tout ce qui nous vient<br />
du religieux. C’est comme si nous perdions <strong>une</strong> part <strong>de</strong> nos droits<br />
civiques dès que nous nous reconnaissons d’inspiration religieuse<br />
et a fortiori — partant du contexte belge — dès que le religieux<br />
porte le sceau catholique. Cela tiendrait-il à un passé où l’Église<br />
catholique a eu, sans doute, tellement droit au chapitre qu’elle<br />
s’immisçait pratiquement dans tous les domaines sociétaux ?<br />
Toutefois, ceux qui aujourd’hui se hérissent le plus face à l’Église<br />
savent peu <strong>de</strong> chose <strong>de</strong> ce passé, si ce n’est souvent que par ouï-dire.<br />
Aussi est-il frappant et étrange à la fois que certains je<strong>une</strong>s d’inspiration,<br />
disons libérale, s’en prennent davantage à tout ce qui fleure<br />
l’encens que ne le feraient leurs aïeux qui, eux, s’en souviennent<br />
encore. Tout ne peut donc s’expliquer par le seul fait du passé, mais<br />
bien par l’émergence d’<strong>une</strong> nouvelle forme <strong>de</strong> sécularisation qui<br />
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la <strong>boîte</strong> <strong>de</strong> pandore<br />
biaise la vision <strong>de</strong> ladite séparation <strong>de</strong> l’Église et <strong>de</strong> l’État et fait du<br />
pluralisme adulé <strong>une</strong> morne neutralité.<br />
Personne ne niera le fait que nous vivons effectivement dans un<br />
environnement séculier. Le patrimoine <strong>de</strong>s Lumières est <strong>de</strong>venu le<br />
bien commun <strong>de</strong> toutes les couches <strong>de</strong> notre société. Ce qui, à la<br />
Révolution française, passait pour <strong>une</strong> rupture, fut rétabli et donna<br />
lieu à <strong>une</strong> nouvelle forme <strong>de</strong> coexistence entre l’Église et l’État.<br />
Non, plutôt que d’être <strong>une</strong> « séparation » — comme on le clame<br />
si souvent à tort —, il s’agissait plutôt d’<strong>une</strong> « distinction » entre<br />
l’Église et l’État, où l’un acceptait la réalité <strong>de</strong> l’autre en s’octroyant<br />
la latitu<strong>de</strong> nécessaire pour accomplir sa propre mission, dans le<br />
respect réciproque. L’image d’un Napoléon qui reçoit la couronne<br />
impériale <strong>de</strong> la main du pape mais s’en coiffe lui-même, a toujours<br />
eu pour moi <strong>une</strong> gran<strong>de</strong> valeur symbolique. S’il acceptait encore<br />
que l’autorité suprême vienne <strong>de</strong> Dieu et lui soit conférée <strong>de</strong>s<br />
mains du vicaire du Christ, il lui appartiendrait désormais d’exercer<br />
lui-même ce pouvoir en cessant d’être un vassal <strong>de</strong> l’Église. C’est<br />
ici aussi que le respect réciproque fut en quelque sorte scellé en<br />
soulignant que chacun se tiendrait désormais à sa place.<br />
Le fait que chacun reste à sa place n’exclut nullement qu’on se<br />
parle. Le dialogue et la concertation ne sont auc<strong>une</strong>ment écartés.<br />
Dans chaque forme <strong>de</strong> société, on trouve <strong>de</strong>s points communs<br />
touchant inévitablement au terrain <strong>de</strong> l’autre, ce qui implique alors<br />
que l’on se parle et que l’on s’écoute. C’est également le cas dans<br />
<strong>une</strong> société élargie où l’Église et l’État agissent conjointement en<br />
s’octroyant mutuellement la liberté <strong>de</strong> mouvement nécessaire et<br />
se rencontrant régulièrement. Personne ne peut le nier. Tout cela<br />
émane d’<strong>une</strong> sécularisation saine avec <strong>de</strong>s forums où l’on peut<br />
discourir et s’écouter l’un l’autre. Et lorsqu’on considère l’histoire<br />
avec un certain recul, force est <strong>de</strong> constater qu’<strong>une</strong> société peut<br />
bien fonctionner là où la « Cité » a ses propres règles et assume la<br />
responsabilité finale du bien-être <strong>de</strong> la société, et lorsqu’elle réserve<br />
un espace à la religion — qui peut avoir son mot à dire. <strong>La</strong> religion<br />
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telle <strong>une</strong> voix dans le désert<br />
<strong>chrétienne</strong> ne prétend pas instaurer son propre appareil pour créer<br />
ainsi <strong>une</strong> société dans la société comme le font par ailleurs d’autres<br />
religions. Depuis ses origines, la chrétienté s’est intégrée à la Cité<br />
et lors <strong>de</strong> son passage <strong>de</strong> Jérusalem à Rome, les choses avaient été<br />
bien claires. Les chrétiens se soumettaient à l’autorité sans renier<br />
leur i<strong>de</strong>ntité, fût-ce au prix <strong>de</strong> leur vie. Cela se trouve bien précisé<br />
dans la célèbre lettre à Diognète :<br />
« Les chrétiens ne se distinguent <strong>de</strong>s autres hommes ni par<br />
le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent<br />
pas <strong>de</strong> villes qui leur soient propres, ils n’emploient pas<br />
quelque dialecte extraordinaire, leur genre <strong>de</strong> vie n’a rien <strong>de</strong><br />
singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination<br />
ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas,<br />
comme tant d’autres, les champions d’<strong>une</strong> doctrine d’origine<br />
humaine. Ils habitent les cités grecques et les cités barbares<br />
suivant le <strong>de</strong>stin <strong>de</strong> chacun ; ils se conforment aux usages<br />
locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste <strong>de</strong> l’existence,<br />
tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment<br />
paradoxales <strong>de</strong> leur manière <strong>de</strong> vivre. Ils rési<strong>de</strong>nt chacun dans<br />
leur propre patrie, mais comme <strong>de</strong>s étrangers domiciliés. Ils<br />
s’acquittent <strong>de</strong> tous leurs <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> citoyens, et supportent<br />
toutes les charges comme <strong>de</strong>s étrangers. Toute terre étrangère<br />
leur est <strong>une</strong> patrie, et toute patrie leur est <strong>une</strong> terre étrangère.<br />
Ils se marient comme tout le mon<strong>de</strong>, ils ont <strong>de</strong>s enfants, mais<br />
ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place<br />
à <strong>une</strong> table comm<strong>une</strong>, mais qui n’est pas <strong>une</strong> table ordinaire.<br />
Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils<br />
passent leur vie <strong>sur</strong> la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils<br />
obéissent aux lois établies, et leur manière <strong>de</strong> vivre est plus<br />
parfaite que les lois. Ils aiment tout le mon<strong>de</strong>, et tout le mon<strong>de</strong><br />
les persécute. » (Lettre à Diognète, 150 ap. J.-C.)<br />
11
En lecture partielle…
Table <strong>de</strong>s matières<br />
Préambule ....................................... 5<br />
Telle <strong>une</strong> voix dans le désert ........................ 9<br />
L’homme vu dans <strong>une</strong> <strong>perspective</strong> biblique ............. 19<br />
L’homme originel ............................... 21<br />
L’homme historique ............................. 25<br />
L’homme eschatologique .......................... 30<br />
<strong>La</strong> fragilité <strong>de</strong> la vie ............................... 35<br />
L’homme porté dans sa fragilité ..................... 37<br />
<strong>La</strong> toute-puissance <strong>de</strong> Dieu et notre fragilité ........... 40<br />
<strong>La</strong> fragilité <strong>de</strong> Dieu apparue parmi nous ............. 44<br />
Le mythe <strong>de</strong> l’absolu .............................. 53<br />
Autonomie, liberté et autodétermination .............. 53<br />
L’absolutisation du culte du corps parfait<br />
et <strong>de</strong> l’homme façonnable ......................... 61<br />
Le mythe <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> la vie ...................... 65<br />
<strong>La</strong> qualité <strong>de</strong> vie : c’est quoi ? ..................... 67<br />
<strong>La</strong> qualité <strong>de</strong> vie essentielle et acci<strong>de</strong>ntelle ............ 72<br />
Le sens d’<strong>une</strong> vie inutile ......................... 74<br />
147
la <strong>boîte</strong> <strong>de</strong> pandore<br />
<strong>La</strong> valeur et l’impératif <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> toute vie ........ 81<br />
<strong>La</strong> dignité <strong>de</strong> la personne humaine ................. 84<br />
Grandir dans le respect inconditionnel <strong>de</strong> toute vie ...... 92<br />
<strong>Réflexion</strong>s à propos du débat <strong>de</strong> l’euthanasie ........... 99<br />
Le cadre juridique <strong>de</strong> la loi du 28 mai 2002 ........... 101<br />
Des moments d’indignation et le pouvoir <strong>de</strong>s médias ..... 105<br />
Les soins palliatifs, <strong>une</strong> alternative à l’euthanasie ? ....... 123<br />
Les soins palliatifs, <strong>une</strong> alternative à l’euthanasie ? ...... 124<br />
Faire <strong>de</strong> la mort <strong>une</strong> amie ........................ 126<br />
Vers <strong>une</strong> attitu<strong>de</strong> fondamentale palliative ............ 129<br />
Quelques mots à propos <strong>de</strong> la sédation palliative ........ 137<br />
Et maintenant ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141<br />
Table <strong>de</strong>s matières ............................... 147
Achevé d’imprimer le 2 novembre 2015<br />
<strong>sur</strong> les presses <strong>de</strong> l’imprimerie Bietlot, à 6060 Gilly (Belgique).
<strong>La</strong> <strong>boîte</strong> <strong>de</strong> <strong>Pandore</strong><br />
Avec la loi dépénalisant l’avortement, le couvercle <strong>de</strong> la <strong>boîte</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Pandore</strong> fut soulevé. Pourrait-on la refermer un jour ? <strong>La</strong> voie<br />
fut ouverte à la dépénalisation <strong>de</strong> l’euthanasie qui, en Belgique,<br />
a été étendue aux mineurs et est en débat à propos <strong>de</strong>s personnes<br />
démentes. « Chaque compromis en serait un <strong>de</strong> trop parce que<br />
sapant l’enceinte <strong>de</strong> la dignité et <strong>de</strong> la raison d’être absolue <strong>de</strong><br />
toute forme <strong>de</strong> vie humaine, <strong>de</strong> la conception à la mort naturelle. »<br />
Le Frère René Stockman stigmatise la volonté absolue d’auto-détermination<br />
<strong>de</strong> l’homme qui prime désormais <strong>sur</strong> celle, plus fondamentale,<br />
<strong>de</strong> protéger la vie, et ce au nom d’<strong>une</strong> reformulation <strong>de</strong><br />
la dignité humaine. À partir, notamment, <strong>de</strong> la vision biblique <strong>de</strong><br />
l’être humain, ces pages élargissent la question : comment puis-je,<br />
dans mes actions, promouvoir la bonne vie, pour moi-même et<br />
pour mon semblable, et ainsi pour l’humanité ? Un livre engagé,<br />
un plaidoyer pour <strong>une</strong> infinie dignité <strong>de</strong> l’homme, notamment<br />
par les soins palliatifs. »<br />
René Stockman<br />
René P. E. Stockman (né en 1954), supérieur général <strong>de</strong> la Congrégation pontificale<br />
<strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong> la Charité, est un spécialiste belge <strong>de</strong>s soins psychiatriques.<br />
Licencié en sciences socio-médicales et gestion <strong>de</strong>s hôpitaux, et docteur en<br />
soins <strong>de</strong> santé, il a été directeur du Centre psychiatrique Dr Guislain, à Gand,<br />
et chef <strong>de</strong> toutes les institutions <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong> la Charité en matière <strong>de</strong> soins<br />
psychiatriques et orthopédagogiques. Il rési<strong>de</strong> principalement à Rome.<br />
ISBN 978-2-87356-670-8<br />
Prix TTC : 14,95 €<br />
Collection « Béthanie »<br />
9 782873 566708<br />
Photo <strong>de</strong> couverture : © C.D.