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LES DANOIS
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en ligne. La plupart des étudiants ne viennent pas de l’île et y
resteront le temps de leur formation (seuls 10 % d’entre eux
trouveront un travail à Ærø). Sur place, je rencontre Jens Naldal,
le directeur de l’école, et Henrik Hagbarth Mikkelsen,
enseignant.
Jens Naldal, notable affairé de l’île, s’excuse de son retard.
Ce matin, il participait à une réunion aux chantiers navals de
Søby avec le ministre danois du Commerce et de la Croissance,
Troels Lund Poulsen, dont le portefeuille comprend entre
autres la gestion des zones rurales et des îles. « Vous avez vu,
nous avons été lauréat de l’initiative de l’année 2015 avec notre
projet de ferry écologique » précise fièrement le directeur en
exhibant le trophée. Je l’interroge alors sur les axes pédagogiques
de l’école et sur les causes d’un tel dynamisme. « Nous
mettons en valeur une navigation artisanale et l’utilisation du
bon sens. Avec les GPS, il est facile d’aller d’un point A à un
point B mais entre les deux, il faut savoir faire face aux problèmes
rencontrés. Nos élèves doivent penser par eux-mêmes
et en dehors des cadres. Pour cela, nous privilégions les situations
pratiques à des enseignements théoriques trop académiques.
» Cette approche plus traditionnelle n’empêche pas
une forte capacité d’adaptation à la mondialisation : « Les
marins danois sont plus chers que les Philippins ou les Indiens
alors pourquoi les employer ? Ici, nous leur apprenons une
démarche holistique et systémique. Accroître la vitesse ou arriver
au port de jour, quels coûts supplémentaires cela peut-il
engendrer pour la compagnie ? Ils doivent comprendre que
leurs actions ont un impact direct sur l’ensemble de la stratégie
commerciale et sur la rationalisation du modèle financier. »
L’approche globale répond à une certaine distance avec les
notions d’autorité, de pouvoir et de leadership : « Le capitaine
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