Dieu conduit malgré tout - Un poisson dans le net
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Ruth,<br />
<strong>Dieu</strong> <strong>conduit</strong> <strong>malgré</strong> <strong>tout</strong><br />
crédit photo : YanivG en CC BY-NC-SA, à http://www.flickr.com/photos/yanivg/630747675/<br />
<strong>Un</strong>e série de prédications de Florent Varak
Livre de Ruth Ruth 1 Page 1/7<br />
La main de <strong>Dieu</strong> au temps des larmes – Ruth 1<br />
Introduction<br />
Dou<strong>le</strong>urs et providence<br />
Il y a des moments où la vie nous malmène.<br />
� Je pense à un coup<strong>le</strong> d’amis, de quelques années plus jeunes – el<strong>le</strong> est entre la vie et la<br />
mort suite à une tumeur du cerveau.<br />
� <strong>Un</strong> collègue termine ses études de doctorat en théologie en Ang<strong>le</strong>terre. Il prend 1 mois de<br />
vacances à Paris – et sa fil<strong>le</strong> vient de se faire opérer du cerveau…<br />
� Sans par<strong>le</strong>r des divorces, des pertes d’emploi, de la solitude… Des souffrances <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />
coup<strong>le</strong>s, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> célibat prolongé ou avec des enfants qui dérapent…<br />
Surgit inévitab<strong>le</strong>ment la plus naturel<strong>le</strong> des questions : Pourquoi ? Où est <strong>Dieu</strong> <strong>dans</strong> <strong>tout</strong> cela ?<br />
Le thème du livre de Ruth, c’est que <strong>Dieu</strong> est souverain et qu’il <strong>conduit</strong> <strong>le</strong>s évènements, en<br />
dépit de nos erreurs. Et c’est un <strong>Dieu</strong> bon, même si on ne <strong>le</strong> voit pas toujours.<br />
Lecture : Ruth 1<br />
Les larmes quand on fuit <strong>le</strong>s problèmes (1.1-5)<br />
« 1 Au temps du gouvernement des juges, il y eut une famine <strong>dans</strong> <strong>le</strong> pays. <strong>Un</strong> homme de<br />
Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour séjourner <strong>dans</strong> la campagne de<br />
Moab. 2 Le nom de cet homme était Élimé<strong>le</strong>k, <strong>le</strong> nom de sa femme Noémi et <strong>le</strong> nom de ses<br />
deux fils Mahlôn et Kilyôn ; (ils étaient) Éphratiens, de Bethléhem de Juda. Ils arrivèrent <strong>dans</strong> la<br />
campagne de Moab et ils y vécurent. 3 Puis Élimé<strong>le</strong>k, mari de Noémi, mourut, et el<strong>le</strong> resta avec<br />
ses deux fils. 4 Ils épousèrent des femmes moabites. Le nom de la première était Orpa et <strong>le</strong><br />
nom de la seconde Ruth. Ils habitèrent là environ dix ans. 5 Mahlôn et Kilyôn moururent aussi<br />
tous <strong>le</strong>s deux, et la femme resta, privée de ses deux enfants et de son mari. »<br />
Nous sommes au temps des Juges –C’est la pire période de l’Ancien Testament–<br />
l’ambiance est décrite <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s versets suivants :<br />
� … et il s’é<strong>le</strong>va après el<strong>le</strong> une autre génération, qui ne connaissait pas l’Éternel, ni l’œuvre<br />
qu’il avait accomplie pour Israël (Juges 2.10)<br />
� Les Israélites firent ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, ils oublièrent l’Éternel, <strong>le</strong>ur <strong>Dieu</strong>, et<br />
rendirent un culte aux Baals et aux Achéras (3.7)<br />
� En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon<br />
(17.6)<br />
Le livre des Juges devrait être censuré pour <strong>le</strong>s moins de 16 ans... Ce récit terrib<strong>le</strong> montre à<br />
quel point l’homme qui se détourne de <strong>Dieu</strong> se délabre et il se termine avec la terrib<strong>le</strong> histoire<br />
d’un viol col<strong>le</strong>ctif qui engendre la mort…<br />
Il y eut une famine en ce temps-là : La famine en Israël est souvent un jugement <strong>dans</strong> l’Ancien<br />
Testament (Lév 26.18-20 ; Deut 28.15, 23-24) mais <strong>dans</strong> <strong>le</strong> contexte particulier des relations<br />
entre Israël et son <strong>Dieu</strong>, et non <strong>dans</strong> <strong>le</strong> contexte actuel ; d’autant qu’à 50km de là, à Moab, ce<br />
n’était pas <strong>le</strong> cas.<br />
<strong>Un</strong> homme de Beth<strong>le</strong>hem : Le rô<strong>le</strong> d’un homme est de pourvoir financièrement et<br />
spirituel<strong>le</strong>ment aux besoins des siens. Alors, que faire lorsqu’on est à Beth<strong>le</strong>hem (littt. La<br />
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maison du Pain) et qu’il n’y a plus de pain ?<br />
Deux options sont possib<strong>le</strong>s :<br />
� Faire corps avec <strong>le</strong> peup<strong>le</strong>, conduire à la repentance ceux et cel<strong>le</strong>s qui <strong>le</strong>s entourent …<br />
Rester fidè<strong>le</strong> à l’alliance et s’appuyer sur <strong>le</strong>s promesses de <strong>Dieu</strong>…<br />
� Fuir. Fuir <strong>le</strong> problème. Rejeter la terre promise – une manière de faire un pied de nez à<br />
<strong>Dieu</strong>…<br />
Le choix de cet homme est d’al<strong>le</strong>r chez des peup<strong>le</strong>s infidè<strong>le</strong>s, à Moab. Moab est né de la<br />
relation incestueuse de Lot avec sa fil<strong>le</strong>. Rappe<strong>le</strong>z-vous : <strong>Dieu</strong> détruit Sodome & Gomorrhe, Lot<br />
fuit avec sa femme et ses fil<strong>le</strong>s – sa femme meurt en regardant avec envie <strong>le</strong>s trésors qu’el<strong>le</strong><br />
laisse derrière el<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> est transformée en statue de sel… Les fil<strong>le</strong>s de Lot lui font boire du<br />
vin… couchent avec <strong>le</strong>ur père… Ainsi naît Moab.<br />
Les Moabites deviennent une civilisation solide (fondée sur l’agriculture) mais opposée à Israël.<br />
Ils adorent Kamosh et pratiquent <strong>le</strong> sacrifice humain, notamment <strong>le</strong> sacrifice d’enfant (cf. 2 Rois<br />
3.27).<br />
Se rendre chez <strong>le</strong>s Moabites… c’est choisir la direction opposée à <strong>Dieu</strong>…<br />
Le devoir d’un homme est de prendre soin de sa famil<strong>le</strong>, d’assurer sa protection et de la garder<br />
des mauvaises influences. Cet homme s’appelait Elime<strong>le</strong>k – c'est-à-dire « <strong>Dieu</strong> est mon roi »,<br />
ce n’est pas une réalité <strong>dans</strong> sa vie ! Il n’a pas confiance <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s soins de <strong>Dieu</strong>…<br />
Il prend donc sa famil<strong>le</strong> et l’instal<strong>le</strong> <strong>dans</strong> l’une des pires régions – en termes d’influence<br />
spirituel<strong>le</strong> – du moment. Et <strong>le</strong>s premiers concernés vont être ses enfants.<br />
Sa femme s’appel<strong>le</strong> Noémi qui veut dire « ma gracieuse » ou ma bel<strong>le</strong>, ma mignonne, ou mon<br />
petit gâteau sucré, ma glace à la vanil<strong>le</strong> !<br />
Ses fils s’appel<strong>le</strong>nt Mahlôn (c'est-à-dire maladif) et Kilyôn (perte). Il est étonnant de donner de<br />
pareils prénoms. Cela rappel<strong>le</strong> ce que l’on m’a rapporté de la façon directe de présenter <strong>le</strong>s<br />
personnes par <strong>le</strong>urs caractéristiques physiques en Thaïlande : <strong>le</strong> grand, la grosse !<br />
Et la tragédie frappe : <strong>le</strong> mari de Noémie meurt. Des années plus tard, ses enfants épousent<br />
des femmes Moabites. Rien d’étonnant puisque <strong>le</strong> choix de <strong>le</strong>ur père <strong>le</strong>s a placés <strong>dans</strong> ce pays,<br />
où ils ne pouvaient rencontrer que des Moabites.<br />
10 ans plus tard ses deux fils meurent.<br />
Pouvez-vous imaginer plus douloureux ? 3 funérail<strong>le</strong>s en 10 à 20 ans, et el<strong>le</strong> se retrouve<br />
seu<strong>le</strong>… L’hébreu relève la solitude que connaît Noémi.<br />
Voilà une femme marquée par <strong>le</strong>s larmes. La mignonne qu’el<strong>le</strong> était a connu la famine, la<br />
séparation d’avec sa famil<strong>le</strong>, ses amis croyants, l’apprentissage d’une vie à l’étranger, <strong>le</strong><br />
veuvage et la perte de ses enfants<br />
Divorce ? Veuvage ? Perte du boulot ? Où est <strong>Dieu</strong> <strong>dans</strong> <strong>tout</strong> ça ?<br />
Les réponses sont diverses <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s épreuves, on peut :<br />
� Subir… mais cela génère une immense tristesse<br />
� Fuir… mais cela génère de plus gros problèmes. C’est ce que fait Elimé<strong>le</strong>k.<br />
� Les renverser d’une certaine manière, laisser <strong>Dieu</strong> nous sculpter par <strong>le</strong>s épreuves, c'est-àdire<br />
faire d’eux des serviteurs d’un but supérieur.<br />
Fondamenta<strong>le</strong>ment, Elime<strong>le</strong>k et Noémi n’ont pas eu confiance et ont décidé de prendre <strong>le</strong>s<br />
choses en main, au mépris de la Loi de <strong>Dieu</strong>. Ils n’ont vu <strong>le</strong>s conséquences de <strong>le</strong>urs actes que<br />
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plusieurs années plus tard.<br />
Cela rappel<strong>le</strong> Abraham. <strong>Dieu</strong> lui avait promis un enfant, et ne voyant rien venir à un âge<br />
canonique, il décide de prendre <strong>le</strong>s choses en main, et de faire un enfant avec la servante de<br />
sa femme pour générer par lui-même l’accomplissement de la promesse.<br />
Je pense éga<strong>le</strong>ment aux espions que Moïse envoya pour explorer la terre promise… Lorsqu’ils<br />
reviennent, ils déclarent qu’il n’y a aucun espoir: Il y a des géants – fuyons !<br />
Le problème, bien sûr, c’est que nos décisions passées nous poursuivent. C’est ce problème<br />
auquel maintenant Noémi doit faire face.<br />
Les larmes quand on cache ses fautes (1.6-18)<br />
« 6 Alors el<strong>le</strong> se <strong>le</strong>va, el<strong>le</strong> et ses bel<strong>le</strong>s-fil<strong>le</strong>s, et s’en revint de la campagne de Moab, car el<strong>le</strong><br />
avait appris <strong>dans</strong> la campagne de Moab que l’Éternel était intervenu en faveur de son peup<strong>le</strong><br />
en lui donnant du pain. 7 El<strong>le</strong> sortit du lieu où el<strong>le</strong> vivait, ses deux bel<strong>le</strong>s-fil<strong>le</strong>s avec el<strong>le</strong>, et el<strong>le</strong>s<br />
se mirent en route pour retourner au pays de Juda. 8 Noémi dit alors à ses deux bel<strong>le</strong>s-fil<strong>le</strong>s :<br />
Al<strong>le</strong>z, retournez chacune à la maison de sa mère ! Que l’Éternel use de bienveillance avec<br />
vous, comme vous l’avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi. 9 Que l’Éternel vous<br />
donne à chacune de trouver du repos <strong>dans</strong> la maison d’un mari ! El<strong>le</strong> <strong>le</strong>s embrassa. El<strong>le</strong>s se<br />
mirent à sangloter ; »<br />
Imaginez. Vous êtes juive. C'est-à-dire au bénéfice de l’alliance d’Abraham. Vous retournez<br />
vers <strong>Dieu</strong>, <strong>le</strong> <strong>Dieu</strong> d’Israël. Le seul et unique <strong>Dieu</strong>…et vos 2 bel<strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s, qui sont moabites,<br />
partent avec vous… Que dites-vous ? « Alléluia ! » et non pas « rentrez chez vous ! » Où est <strong>le</strong><br />
message de Jean 3.16 <strong>dans</strong> l’attitude de Noémi ?<br />
Noémi aime ses bel<strong>le</strong>s-fil<strong>le</strong>s. Comme quoi, il y a de bel<strong>le</strong>s histoires de bel<strong>le</strong>s-mères ! Je<br />
suppose que certains d’entre vous <strong>le</strong> vivent. L’époux ou l’épouse de vos enfants vous sont si<br />
précieux, si chers, que vous avez pour eux un souci de bienveillance, d’amour – comme pour<br />
votre propre enfant !<br />
Mais <strong>le</strong> discours de Noémie est <strong>le</strong> suivant : al<strong>le</strong>z vous marier, vous êtes jeunes… un avenir<br />
d’amour est encore possib<strong>le</strong> pour vous…<br />
Pourquoi est-el<strong>le</strong> si insistante ?<br />
….Parce que ses fils n’auraient jamais dû épouser des moabites.<br />
Les conjoints partagent une même foi. C’était <strong>le</strong> cas du temps de l’Ancien Testament : la Loi<br />
de Moïse interdisait formel<strong>le</strong>ment aux Israélites d’épouser des païennes (Ex 34:15-16 ; De 7:3-<br />
4), car <strong>le</strong>s non-croyants pouvaient conduire à l’idolâtrie et à l’immoralité, ce que l’histoire<br />
d’Israël démontre à maintes reprises (Jug 3:6 ; 1 Rois 11:1-2 ; Esd 9:1-2; 10:2-3). Cette loi est<br />
reprise <strong>dans</strong> <strong>le</strong> N.T. (1 Cor. 9.5 mentionne « une sœur » ou encore 1 Cor. 7.39 précise qu’une<br />
veuve peut se marier, seu<strong>le</strong>ment, que ce soit « <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Seigneur » ; cf. éga<strong>le</strong>ment 2 Cor. 6.14-<br />
7.1).<br />
La Bib<strong>le</strong> interdit aux Juifs de se marier avec des femmes moabites (Dt 7.1-11). <strong>Dieu</strong> dit « Moab<br />
est <strong>le</strong> bassin où je me lave » (Ps 60.10).<br />
NB. : L’unité d’un coup<strong>le</strong> est déjà diffici<strong>le</strong> à réaliser. Partager la même foi c’est porter un regard<br />
concerté sur l’éducation des enfants, la participation à la vie de l’église, une certaine moralité,<br />
etc. Cette loi est à comprendre <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sens d’une aide à l’unité, plutôt que d’une intolérance<br />
religieuse !<br />
Les moabites adorent Kamosh et <strong>le</strong>ur culte comprend des sacrifices humains. Imaginez, vous<br />
êtes mariée à un moabite, et <strong>le</strong> jour de la fête nationa<strong>le</strong>, votre époux revient <strong>tout</strong> sourire « au<br />
fait, j’ai brûlé notre fils Marcel en l’honneur de Kamosh – <strong>le</strong>s récoltes devraient être bonnes<br />
cette année… y a quoi à la télé ce soir ?! »<br />
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Si Noémi ne veut pas que ses fil<strong>le</strong>s viennent avec el<strong>le</strong>, c’est peut-être pour masquer combien<br />
el<strong>le</strong> a multiplié <strong>le</strong>s erreurs spirituel<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> aurait été forcé d’admettre, non seu<strong>le</strong>ment que son<br />
mari et el<strong>le</strong> avaient été infidè<strong>le</strong>s à la volonté de <strong>Dieu</strong>, mais que ses fils aussi.<br />
Revenir avec ses bel<strong>le</strong>s-fil<strong>le</strong>s, moabites, c’était la preuve vivante de sa désobéissance. C’était<br />
revenir coupab<strong>le</strong> et avec <strong>le</strong> sentiment effroyab<strong>le</strong> d’avoir subi un terrib<strong>le</strong> jugement…<br />
“Celui qui dissimu<strong>le</strong> ses fautes ne réussit pas. Mais celui qui <strong>le</strong>s confesse et <strong>le</strong>s délaisse trouve<br />
de la compassion.” (Pr 28:13)<br />
Lisons ces dialogues. Ce petit livre comporte beaucoup de dialogues – normal, <strong>le</strong>s femmes en<br />
sont <strong>le</strong>s actrices principa<strong>le</strong>s (!) - qui colorent pour nous la personnalité de ces personnes.<br />
« 10 et el<strong>le</strong>s lui dirent : (Non), nous irons avec toi vers ton peup<strong>le</strong>. 11 Noémi dit : Retournez,<br />
mes fil<strong>le</strong>s ! Pourquoi viendriez-vous avec moi ? Ai-je encore <strong>dans</strong> mon sein des fils qui puissent<br />
devenir vos maris ? 12 Retournez, mes fil<strong>le</strong>s, al<strong>le</strong>z ! car je suis trop vieil<strong>le</strong> pour appartenir à un<br />
homme et quand je dirais : Il y a de l’espoir pour moi, quand cette nuit j’appartiendrais à un<br />
homme et que je mette des fils au monde, 13 attendriez-vous pour cela qu’ils aient grandi,<br />
refuseriez-vous pour cela d’appartenir à un homme ? Non, mes fil<strong>le</strong>s ! car mon sort est plus<br />
amer que <strong>le</strong> vôtre, et la main de l’Éternel s’est abattue sur moi. »<br />
La remarque de Noémi s’inspire d’une loi qui permettait de faire vivre la descendance et<br />
l’héritage d’un fils décédé. Le frère devait alors épouser la veuve du défunt pour éviter la<br />
disparition de la famil<strong>le</strong>…<br />
“5 Lorsque des frères habiteront ensemb<strong>le</strong>, si l’un d’entre eux meurt sans laisser de fils, la<br />
femme du défunt ne se mariera pas au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers<br />
el<strong>le</strong>, la prendra pour femme et l’épousera comme beau-frère. 6 Le premier-né qu’el<strong>le</strong> enfantera<br />
portera <strong>le</strong> nom du frère défunt, afin que ce nom ne soit pas effacé d’Israël.” (De 25:5-6)<br />
Manifestement, même s’il el<strong>le</strong> se remariait, il faudrait encore une bonne vingtaine d’années…<br />
Et même <strong>dans</strong> ce cas, il y a peu de probabilité que cela soit très satisfaisant comme<br />
perspective.<br />
Et puis, regardez comment Noémi se décrit : « mon sort est plus amer que <strong>le</strong> vôtre » - qui<br />
voudrait vivre avec une vieil<strong>le</strong> femme amère ?!!! Noémi est au fond du trou et el<strong>le</strong> capitu<strong>le</strong>. El<strong>le</strong><br />
a juste envie de revenir à Beth<strong>le</strong>hem… là où sont <strong>le</strong>s siens, là où est son <strong>Dieu</strong>…<br />
« 14 El<strong>le</strong>s sanglotèrent encore. Orpa embrassa sa bel<strong>le</strong>-mère, mais Ruth s’attacha à el<strong>le</strong>. 15<br />
Noémi dit alors : Voici que ta bel<strong>le</strong>-sœur est retournée à son peup<strong>le</strong> et à ses dieux ; retourne à<br />
la suite de ta bel<strong>le</strong>-sœur. 16 Ruth dit : Ne me pousse pas à te quitter, à me détourner de tes<br />
pas ! Où tu iras, j’irai ; où tu demeureras, je demeurerai, ton peup<strong>le</strong> est mon peup<strong>le</strong>, et ton <strong>Dieu</strong><br />
est mon <strong>Dieu</strong>, 17 où tu mourras, je mourrai et j’y serai ensevelie. Que l’Éternel me fasse ceci et<br />
qu’il ajoute cela si ce n’est pas la mort qui me sépare de toi. 18 (Noémi), la voyant résolue à<br />
al<strong>le</strong>r avec el<strong>le</strong>, cessa de lui par<strong>le</strong>r. »<br />
L’insistance de Noémi pour que ses bel<strong>le</strong>s-fil<strong>le</strong>s retournent à <strong>le</strong>urs faux dieux est incroyab<strong>le</strong> !<br />
Mais c’est là que l’on découvre <strong>le</strong> caractère de Ruth. El<strong>le</strong> prononce l’une des plus bel<strong>le</strong>s<br />
confessions de foi de <strong>tout</strong>e l’Ecriture.<br />
� El<strong>le</strong> affirme son attachement à sa bel<strong>le</strong> mère<br />
� El<strong>le</strong> affirme son attachement au peup<strong>le</strong> de l’alliance<br />
� Et sur<strong>tout</strong> el<strong>le</strong> affirme son attachement au <strong>Dieu</strong> d’Israël.<br />
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El<strong>le</strong> est absolue <strong>dans</strong> sa foi : Deut 23.3 interdisait la présence de moabites <strong>dans</strong> l’assemblée<br />
juive pour toujours. Mais sa foi en <strong>Dieu</strong> – sa conversion au <strong>Dieu</strong> d’Israël – surpasse cette loi.<br />
La suite de l’histoire ? El<strong>le</strong> devient membre de la lignée de David, et membre de la lignée de<br />
Jésus, citée <strong>dans</strong> la généalogie de Matthieu.<br />
<strong>Dieu</strong> est un <strong>Dieu</strong> de grâce. Dans la généalogie de Jésus, 4 femmes sont mentionnées, dont on<br />
peut questionner la va<strong>le</strong>ur mora<strong>le</strong> :<br />
� Tamar, qui a commis l’inceste avec son beau-père (Gen 38.3)<br />
� Rahab, qui était une prostituée païenne<br />
� Ruth, une femme étrangère, issue d’un peup<strong>le</strong> idolâtre<br />
� Bathscheba, adultère avec David<br />
Qu’est-ce que cela nous dit ? … que <strong>Dieu</strong> est un <strong>Dieu</strong> de grâce<br />
C’est lui <strong>le</strong> héros de la Bib<strong>le</strong>, qui donne une nouvel<strong>le</strong> espérance.<br />
C’est lui qui agit par l’intermédiaire des hommes et des femmes indignes que nous sommes.<br />
C’est éga<strong>le</strong>ment lui qui renverse, avec grâce, <strong>le</strong>s situations <strong>dans</strong> <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s nous tombons…<br />
Bien aimés, <strong>Dieu</strong> est capab<strong>le</strong> d’utiliser nos fautes, nos erreurs, nos manquements, nos<br />
tragédies et de <strong>le</strong>s transformer. C’est <strong>tout</strong>e l’histoire de Ruth. C’est un livre où transpire la<br />
providence de <strong>Dieu</strong>. Il règne, et conduira même au travers des actes mauvais des hommes et<br />
des femmes qui nous entourent. Cela ne veut pas dire que <strong>tout</strong> ce qui a lieu est ce qu’il veut – il<br />
ne veut pas <strong>le</strong> péché, <strong>le</strong> viol, l’avortement, l’immoralité sexuel<strong>le</strong>, la colère, <strong>le</strong> jugement, la<br />
calomnie, etc. Mais il sait même utiliser ceci pour un objectif bienveillant, futur…<br />
Les larmes quand on accuse <strong>Dieu</strong> (1.19-22)<br />
19 El<strong>le</strong>s marchèrent <strong>tout</strong>es deux jusqu’à <strong>le</strong>ur entrée à Bethléhem. Lorsqu’el<strong>le</strong>s entrèrent à<br />
Bethléhem, <strong>tout</strong>e la vil<strong>le</strong> fut étonnée à <strong>le</strong>ur sujet et (<strong>le</strong>s femmes) disaient : Est-ce là Noémi ? 20<br />
El<strong>le</strong> <strong>le</strong>ur dit : Ne m’appe<strong>le</strong>z pas Noémi ; appe<strong>le</strong>z-moi Mara, car <strong>le</strong> Tout-Puissant m’a rendu (la<br />
vie) bien amère ! 21 Comblée j’étais partie ; vide l’Éternel me ramène. Pourquoi m’appe<strong>le</strong>z-vous<br />
Noémi ? L’Éternel a témoigné contre moi, <strong>le</strong> Tout-Puissant m’a fait du mal. 22 Ainsi revint<br />
Noémi, et avec el<strong>le</strong> sa bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong>, Ruth la Moabite qui revenait de la campagne de Moab. El<strong>le</strong>s<br />
arrivèrent à Bethléhem au début de la moisson des orges.<br />
Déjà auparavant on voit la perspective de Noémi « et la main de l’Éternel s’est abattue sur<br />
moi. »<br />
El<strong>le</strong> arrive <strong>dans</strong> son village natal… « Est-ce là Noémi ? » El<strong>le</strong> est méconnaissab<strong>le</strong> : El<strong>le</strong> qui<br />
était plaisante, mignonne, bel<strong>le</strong> à croquer… el<strong>le</strong> a vieilli au-delà de son âge. Et regardez<br />
l’attitude qui est sienne :<br />
Ne m’appe<strong>le</strong>z pas mignonne, appe<strong>le</strong>z-moi : Amère.<br />
Appe<strong>le</strong>z-moi, vieil<strong>le</strong> bique, gourde à vinaigre, acide sulfurique – assiette de bi<strong>le</strong> ou<br />
simp<strong>le</strong>ment… amertume !<br />
Et bien entendu, <strong>le</strong> coupab<strong>le</strong>, c’est <strong>Dieu</strong>. Le Tout Puissant (celui donc qui aurait pu mieux faire)<br />
m’a rendu la vie bien amère…<br />
� Bien sûr il ne faut pas lui rappe<strong>le</strong>r que c’est el<strong>le</strong> et son mari qui sont partis de Beth<strong>le</strong>hem<br />
� Bien sûr il ne faut pas lui rappe<strong>le</strong>r que ses fils n’ont pas pris de très bonnes décisions…<br />
« Comblée j’étais partie ; vide l’Éternel me ramène. Pourquoi m’appe<strong>le</strong>z-vous Noémi ? L’Éternel<br />
a témoigné contre moi, <strong>le</strong> Tout-Puissant m’a fait du mal. »<br />
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Quel discours à l’arrivée <strong>dans</strong> sa vil<strong>le</strong> d’origine quelques 10 à 20 ans après son départ !<br />
J’aime bien cette honnêteté bruta<strong>le</strong> de Noémi.<br />
� Certains chrétiens ronchonnent <strong>dans</strong> <strong>le</strong>urs cœurs sans jamais en par<strong>le</strong>r à d’autres.<br />
� Certains chrétiens souffrent d’énormes pertes <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur cœur et ne savent pas <strong>le</strong>s gérer.<br />
� Certains chrétiens accusent <strong>Dieu</strong> de <strong>le</strong>ur avoir donné une vie pourrie, et n’osent pas par<strong>le</strong>r<br />
de <strong>le</strong>ur déception.<br />
Par cette formu<strong>le</strong> « choc » el<strong>le</strong> appel<strong>le</strong> à l’aide. Aidez-moi ! Je reviens à Beth<strong>le</strong>hem et j’ai<br />
besoin d’aide pour revenir au <strong>Dieu</strong> de Beth<strong>le</strong>hem…<br />
<strong>Un</strong> collègue rapportait qu’il rendait visite à un coup<strong>le</strong> dont <strong>le</strong> fils venait de mourir. Le père a<br />
demandé à <strong>le</strong> voir en privé. Tout sanglotant il lui a dit : « je sais pourquoi mon fils est mort, c’est<br />
à cause de mon péché… » La réponse a été claire « en fait, un autre fils est déjà mort pour<br />
votre péché… vous n’avez pas besoin d’imaginer là un jugement de <strong>Dieu</strong>… »<br />
Qu’auriez-vous dit à Noémi ?<br />
� La première chose à dire… c’est de ne rien dire ! C’est de prendre <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s bras, et de<br />
conso<strong>le</strong>r. <strong>Un</strong>e personne qui souffre a besoin de réconfort. Pas de discours.<br />
� Mais avec <strong>le</strong> temps, avec sensibilité, il faudrait reprendre quelques vérités :<br />
� La vie, même simp<strong>le</strong>, même diffici<strong>le</strong>, est trésor. Vivre est déjà un mirac<strong>le</strong>…<br />
� La présence de sa bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> est un trésor. El<strong>le</strong> ne revient pas vide – mais accompagnée !<br />
� La présence de ses amies à son arrivée est un trésor. El<strong>le</strong> ne revient pas <strong>dans</strong> une vil<strong>le</strong><br />
fantôme, mais à des racines qui l’ont reconnue.<br />
� Les opportunités qui s’ouvrent maintenant à el<strong>le</strong>… de servir une communauté. El<strong>le</strong> ne sait<br />
pas encore à quel point <strong>le</strong>s choses vont bien tourner pour el<strong>le</strong>s.<br />
Mais c’est <strong>tout</strong> de même beaucoup à supporter pour nous, non ?<br />
Le fardeau est diffici<strong>le</strong> parfois. Mais l’histoire fina<strong>le</strong> est glorieuse, n’est-ce pas ?<br />
Il n’y a rien d’éternel que <strong>le</strong> diab<strong>le</strong> et <strong>le</strong> monde puissent nous prendre. Nos habitations, nos<br />
véhicu<strong>le</strong>s – et même notre corps – sont tous temporaires. La gloire à venir pour ceux qui<br />
s’attendent à Lui est supérieure à <strong>tout</strong> ce que nous pouvons imaginer.<br />
Conclusion<br />
<strong>Un</strong> pasteur a dit : « la vie chrétienne victorieuse est une série de nouveaux commencements ».<br />
C’est entre <strong>le</strong> pessimisme et l’optimisme – en <strong>tout</strong> cas réaliste !<br />
Est-ce que <strong>Dieu</strong> peut encore vous surprendre ?<br />
Je pense à Jacob qui croyait son fils Joseph mort depuis longtemps et qui restait prostré… mort<br />
<strong>dans</strong> son cœur… Endeuillé à jamais. Quand il réalise soudain qu’il est vivant, ses derniers jours<br />
deviennent joyeux … et malheureusement il a perdu des années <strong>dans</strong> une émotion qui n’était<br />
pas <strong>le</strong> ref<strong>le</strong>t de la réalité.<br />
Est-ce que <strong>Dieu</strong> peut encore vous surprendre ?<br />
<strong>Un</strong> divorce est passé… ou un deuil… ou une énorme déception…<br />
Est-ce que <strong>Dieu</strong> peut encore vous surprendre ? Peut-il réorienter votre route ?<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 1/11<br />
La main de <strong>Dieu</strong> au temps des rencontres (Ruth 2)<br />
Introduction<br />
Les relations peop<strong>le</strong><br />
Hier, j’ai pris 10 minutes pour accroître ma culture des peop<strong>le</strong>. Saviez-vous que, selon<br />
purepeop<strong>le</strong>.com ::<br />
� La princesse Charlène est une sirène divine et passionnée auprès d’Albert de Monaco ?<br />
� Brad Pitt a provoqué une émeute à son arrivée en Ecosse. Mais il est toujours avec<br />
Angelina...<br />
� Gwy<strong>net</strong>h Paltrow, Chris Martin et <strong>le</strong>urs enfants ont été vus ensemb<strong>le</strong>... Incroyab<strong>le</strong> !<br />
� Reese Witherspoon et Jim Toth prennent <strong>le</strong>urs vacances à Hawaï…<br />
� Je crois avoir lu que la bel<strong>le</strong> Julia Roberts est avec quelqu’un… d’autre. Mais je ne me<br />
souviens plus qui.<br />
� Marc Anthony harcè<strong>le</strong>rait Jennifer Lopez<br />
� Kate Walsh a un nouveau petit ami.<br />
� La nouvel<strong>le</strong> compagne de George Clooney, l’ancienne catcheuse Stacy Keib<strong>le</strong>r, aurait <strong>le</strong><br />
béguin pour Brad Pitt.<br />
� Dites-moi …. Dites-moi… Où cela s’arrêtera-t-il ?<br />
Pas étonnant qu’il y ait des problèmes <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s aujourd’hui ! Ce sont ces mêmes<br />
personnes qui illustrent par <strong>le</strong>ur vie et <strong>le</strong>urs scénarios ce à quoi devrait ressemb<strong>le</strong>r la famil<strong>le</strong> ou<br />
<strong>le</strong> coup<strong>le</strong> qui nous fait rêver.<br />
Pas de cours peop<strong>le</strong> aujourd’hui ! Nous poursuivons la série sur Ruth… Ce livre nous raconte<br />
ce matin comment <strong>Dieu</strong> a surpris cette femme, ouvrant la porte à l’une des plus bel<strong>le</strong>s histoires<br />
de tendresse de <strong>tout</strong>e la Bib<strong>le</strong>. Ce livre est comme un rayon de so<strong>le</strong>il au cours d’une période<br />
particulièrement sombre de l’histoire d’Israël, un récit riche en <strong>le</strong>çons humaines et théologiques.<br />
Comme un certain nombre d’entre aviez l’outrecuidance (!) d’être en vacances la semaine<br />
dernière, je vais faire pour <strong>le</strong> même prix, un petit résumé.<br />
L’histoire a lieu au temps des Juges – entre la période des rois et <strong>le</strong> temps de Moïse. La<br />
génération de Moïse a vu <strong>le</strong>s plus grands mirac<strong>le</strong>s de <strong>tout</strong>e l’histoire de la Bib<strong>le</strong>, période de<br />
Jésus exceptée. Après la période de Moïse et Josué, l’ambiance est devenue particulièrement<br />
sombre. Trois versets <strong>dans</strong> <strong>le</strong> livre des juges caractérisent cette période :<br />
« Et il s’é<strong>le</strong>va après el<strong>le</strong> une autre génération qui ne connaissait pas l'Éternel ni l’œuvre<br />
qu’il avait accompli pour Israël » ; c’est <strong>le</strong> danger qui guette chaque assemblée,<br />
construite sur une première génération et qui a pour défi de transmettre à la génération<br />
suivante la même passion pour Christ.<br />
« Les Israélites firent ce qui est mal aux yeux de l'Éternel ; ils oublièrent l'Éternel <strong>le</strong>ur<br />
<strong>Dieu</strong> et rendirent un culte aux Baals et aux Achéra ». Ils se sont détournés du <strong>Dieu</strong> qui<br />
<strong>le</strong>s avait <strong>conduit</strong> de la maison de servitude à la terre promise pour s’adonner au culte<br />
des ido<strong>le</strong>s..<br />
« En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël, Chacun faisait ce qui lui semblait<br />
bon.<br />
L’histoire rapporte la situation d’un coup<strong>le</strong> qui a pris de mauvaises décisions :<br />
� Noémi et Elimé<strong>le</strong>k fuient la famine et vont à Moab, chez <strong>le</strong>s adorateurs de Kémosh,…<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 2/11<br />
� Mahlôn et Kilyôn, <strong>le</strong>urs fils, épousent des femmes moabites…<br />
� Le père et <strong>le</strong>s deux fils meurent, laissant 3 veuves dévastées par ces circonstances.<br />
� Noémi rentre en Israël, et enjoint à ses bel<strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s de rester à Moab. Leur présence en<br />
Israël témoignerait, en effet des multip<strong>le</strong>s désobéissances de cette famil<strong>le</strong>.<br />
Et Ruth se convertit ! L’une des plus merveil<strong>le</strong>uses conversions de <strong>tout</strong> l’Ancien Testament : el<strong>le</strong><br />
n’a connu que des tragédies <strong>dans</strong> sa vie, el<strong>le</strong> rentre <strong>dans</strong> un pays où el<strong>le</strong> sera une émigrée des<br />
plus méprisée – <strong>tout</strong> simp<strong>le</strong>ment parce qu’el<strong>le</strong> aime <strong>Dieu</strong> et qu’el<strong>le</strong> aime son peup<strong>le</strong>.<br />
Ruth est un livre qui a plusieurs objectifs :<br />
� Apporter un peu d’espérance <strong>dans</strong> un monde de brutes.<br />
� Montrer que <strong>Dieu</strong> <strong>conduit</strong> <strong>le</strong>s événements de ceux qui se confient en lui, même après<br />
avoir pris des chemins qui n’étaient pas justes. <strong>Dieu</strong> est <strong>le</strong> héros rédempteur.<br />
� Illustrer <strong>le</strong>s soins rédempteurs de <strong>Dieu</strong>, ce qui sera développé plus tard.<br />
� Préparer la descendance roya<strong>le</strong> de David et la lignée messianique.<br />
� Anticiper que <strong>le</strong> <strong>Dieu</strong> d’Israël serait adoré par <strong>tout</strong>es <strong>le</strong>s nations. Pendant la période des<br />
Juges, <strong>le</strong>s Juifs faisaient n’importe quoi. Et voilà qu’une « outsider », une « goï », place sa<br />
confiance en <strong>Dieu</strong> ! Noémi et Elimé<strong>le</strong>k auraient dû faire confiance à <strong>Dieu</strong> - mais c’est Ruth,<br />
la moabite, qui <strong>le</strong> fera…<br />
Nous reprenons l’histoire au chapitre 2.<br />
Noémi et Ruth sont rentrées de Moab.<br />
� Noémi – qui veut dire « mignonne, jolie fil<strong>le</strong> » / Babe ! – arrive complètement brisée<br />
� « Ne m’appe<strong>le</strong>z plus mignonne », dit-el<strong>le</strong>, mais « amère »<br />
� El<strong>le</strong>s n’ont pas un sou. El<strong>le</strong>s n’ont pas bonne réputation. El<strong>le</strong>s sont vulnérab<strong>le</strong>s…<br />
� El<strong>le</strong>s sont <strong>tout</strong> en bas de l’échel<strong>le</strong> socia<strong>le</strong>. El<strong>le</strong>s ne vivent pas, el<strong>le</strong>s survivent…<br />
Lecture : Ruth 2<br />
El<strong>le</strong> – la confiance (2.1-3)<br />
« 1 Noémi avait un parent de son mari. C’était un homme puissant et riche de la famil<strong>le</strong><br />
d’Élimé<strong>le</strong>k et qui se nommait Booz.. 2 Ruth la Moabite dit à Noémi : Je vais al<strong>le</strong>r aux champs<br />
pour glaner des épis derrière celui dont j’obtiendrai la faveur. El<strong>le</strong> lui dit : Va, ma fil<strong>le</strong>. 3 El<strong>le</strong><br />
partit et s’en vint glaner <strong>dans</strong> un champ derrière <strong>le</strong>s moissonneurs. Il se trouva que la pièce de<br />
terre appartenait à Booz qui était de la famil<strong>le</strong> d’Élimé<strong>le</strong>k. »<br />
Le récit nous présente un autre personnage : Booz<br />
� Son nom veut dire ‘en lui la force’.<br />
� C’est un homme d’importance <strong>dans</strong> <strong>le</strong> petit village de Bethléhem. La Bib<strong>le</strong> évoque <strong>le</strong> terme<br />
de puissant pour décrire des gardes du corps, des hommes d’élite. C’était un peu une<br />
armoire à glace ! Il est solide, c’est un sportif… Et il est riche. C’est vrai que ça fait un peu<br />
« Ici Paris » !<br />
� Mais ce qu’on découvre, c’est qu’il a <strong>le</strong> cœur d’un homme droit.<br />
� C’est juste une introduction, mais l’attitude et <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> qu’il jouera <strong>dans</strong> la suite est éminent.<br />
Ruth nous est présentée ici et nous avons vu ses qualités. Mais notez comment el<strong>le</strong> est<br />
introduite : el<strong>le</strong> est « la moabite ». L’expression est volontairement péjorative, comme on<br />
pourrait l’entendre parfois de certains groupes ethniques <strong>dans</strong> des cerc<strong>le</strong>s peu<br />
recommandab<strong>le</strong>s.<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 3/11<br />
� Le livre de Ruth veut vraiment nous montrer la transition que <strong>Dieu</strong> va accomplir.<br />
� D’un côté <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> Juif : Elime<strong>le</strong>k et Noémi, qui auraient dû adorer vivre selon <strong>Dieu</strong> mais<br />
se sont vautrés <strong>dans</strong> l’immoralité.<br />
� D’autre part, Ruth, qui est une femme étrangère aux promesses de l’alliance… Mais sa<br />
conversion est l’une des plus bel<strong>le</strong>s de <strong>tout</strong> l’Ancien Testament.<br />
� Noémi ne voulait pas que ses bel<strong>le</strong>s-fil<strong>le</strong>s viennent avec el<strong>le</strong> à Bethléem (pour éviter <strong>le</strong><br />
jugement des autres et porter <strong>le</strong> témoignage de sa défaite). Mais Ruth répond (1.16) « Ne<br />
me pousse pas à te quitter, à me détourner de tes pas ! Où tu iras, j’irai ; où tu demeureras,<br />
je demeurerai, ton peup<strong>le</strong> est mon peup<strong>le</strong>, et ton <strong>Dieu</strong> est mon <strong>Dieu</strong>, où tu mourras, je<br />
mourrai et j’y serai ensevelie. »<br />
� El<strong>le</strong> adore <strong>le</strong> <strong>Dieu</strong> d’Israël. El<strong>le</strong> aime <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> de <strong>Dieu</strong>.<br />
Ce n’est pas une femme oisive, et el<strong>le</strong> s’active pour organiser la survie de sa bel<strong>le</strong>-mère et<br />
d’el<strong>le</strong>-même. El<strong>le</strong> décide donc d’al<strong>le</strong>r glaner. Ce droit est décrit <strong>dans</strong> l’Ancien Testament :<br />
� “9 Quand vous ferez la moisson <strong>dans</strong> votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans <strong>le</strong><br />
moissonner et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. 10 Tu ne cueil<strong>le</strong>ras pas non<br />
plus <strong>le</strong>s grappes restées <strong>dans</strong> ta vigne, et tu ne ramasseras pas <strong>le</strong>s grains qui en seront<br />
tombés. Tu abandonneras cela au malheureux et à l’immigrant. Je suis l’Éternel, votre<br />
<strong>Dieu</strong>.” (Lévitique 19:9-10)<br />
� “Quand vous ferez la moisson de votre terre tu laisseras un coin de ton champ sans <strong>le</strong><br />
moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu abandonneras cela au<br />
malheureux et à l’immigrant. Je suis l’Éternel, votre <strong>Dieu</strong>.” (Lévitique 23:22)<br />
� “19 Quand tu feras la moisson de ton champ et que tu auras oublié une gerbe <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />
champ, tu ne retourneras pas la prendre : el<strong>le</strong> sera pour l’immigrant, pour l’orphelin et pour<br />
la veuve, afin que l’Éternel, ton <strong>Dieu</strong>, te bénisse <strong>dans</strong> <strong>tout</strong>e l’œuvre de tes mains. 20<br />
Quand tu secoueras tes oliviers, tu ne cueil<strong>le</strong>ras pas ensuite ce qui reste ; ce sera pour<br />
l’immigrant, pour l’orphelin et pour la veuve. 21 Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne<br />
grappil<strong>le</strong>ras pas ensuite ce qui reste ; ce sera pour l’immigrant, pour l’orphelin et pour la<br />
veuve. 22 Tu te souviendras que tu as été esclave <strong>dans</strong> <strong>le</strong> pays d’Égypte ; c’est pourquoi<br />
je te donne cet ordre à mettre en pratique.” (Deutéronome 24:19-22)<br />
La Loi de Moïse proposait un arsenal juridique pour donner une seconde chance aux individus<br />
qui avaient <strong>tout</strong> perdu.<br />
� Ils pouvaient devenir esclaves d’un patron (où ils avaient <strong>le</strong> logis, <strong>le</strong> couvert, et <strong>le</strong>s congés<br />
payés) pour un maximum de 6 années. Et la septième année, ils repartaient avec un petit<br />
pécu<strong>le</strong> qui <strong>le</strong>ur permettait de redémarrer.<br />
� Et pour ceux qui n’en étaient pas encore là, s’ils étaient courageux et volontaires, ils<br />
pouvaient amasser des réserves pour eux-mêmes en glanant, c’est-à-dire en récupérant ce<br />
qui était laissé pendant <strong>le</strong>s vendanges ou <strong>le</strong>s moissons…<br />
� C’était vraiment un système généreux <strong>dans</strong> un monde sans chômage ni sécurité socia<strong>le</strong>.<br />
<strong>Un</strong>e manière de porter secours à ceux qui étaient sans terre.<br />
<strong>Un</strong> peu comme si une loi obligeait en France <strong>le</strong>s grandes surfaces à réserver quelques postes<br />
de travail non qualifié, comme par exemp<strong>le</strong> remplir <strong>le</strong>s caddies des clients… et que ces<br />
employés soient payés avec <strong>le</strong>s denrées périmées du jour. Ce ne serait pas grand-chose, bien<br />
sûr, mais ce serait la garantie d’avoir une activité et de pouvoir manger et nourrir sa famil<strong>le</strong>.<br />
Je ne sais pas comment Ruth sait que cette loi existe en Israël :<br />
� L’histoire lui a sans doute été racontée par Noémie ? Pendant des années, el<strong>le</strong> a passé du<br />
temps avec el<strong>le</strong>…<br />
� El<strong>le</strong> a peut-être lu la Loi de Moïse et cela lui a fait admirer <strong>le</strong> <strong>Dieu</strong> d’Israël par opposition à<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 4/11<br />
Kemosh ?<br />
Seu<strong>le</strong>ment voilà, lorsqu’on est une femme étrangère et que l’on veut glaner, ce n’est pas faci<strong>le</strong> :<br />
� Il n’y a pas de Goog<strong>le</strong>map ni de GPS, mais seu<strong>le</strong>ment des groupes qui moissonnent ici et<br />
là.<br />
� Il ne faut pas mal tomber. Il est faci<strong>le</strong> de faire de mauvaises rencontres <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s champs,<br />
sur<strong>tout</strong> à cette époque et lorsqu’on est vulnérab<strong>le</strong>, ce qui est <strong>le</strong> cas d’une émigrée sans<br />
protection (cf. ambiance du temps des Juges…)<br />
El<strong>le</strong> tombe justement, par « hasard » (avec un grand « D »), sur <strong>le</strong> champ de Booz, dont la fin<br />
de l’histoire dit qu’il a un droit de rachat… L’histoire nous présente un divin hasard : « il se<br />
trouva que… »<br />
� Je suis rentré des Etats-<strong>Un</strong>is après des études de business, et « il se trouva que » Lori, ma<br />
future épouse, est arrivée en France <strong>le</strong> même mois pour servir <strong>dans</strong> cette église en tant<br />
que missionnaire.<br />
� Je ne sais pas comment <strong>le</strong>s choses se font sinon qu’ « il se trouva que ». Et <strong>Dieu</strong> <strong>conduit</strong><br />
<strong>dans</strong> sa providence.<br />
Prendre l’initiative – se <strong>le</strong>ver pour glaner. Marcher avec confiance. Avoir confiance et marcher…<br />
n’est-ce pas là la caractéristique d’une saine attitude ? Ruth avait confiance et el<strong>le</strong> prenait <strong>le</strong>s<br />
décisions de la confiance.<br />
Messieurs, vous cherchez une femme ? Bien sûr vous vou<strong>le</strong>z qu’el<strong>le</strong> soit bel<strong>le</strong> à croquer, mais<br />
vous vou<strong>le</strong>z sur<strong>tout</strong> voir si el<strong>le</strong> est comme Ruth :<br />
� <strong>Un</strong>e femme solide <strong>dans</strong> sa foi au point de sacrifier ses relations passées pour vivre avec <strong>le</strong><br />
peup<strong>le</strong> de <strong>Dieu</strong>.<br />
� <strong>Un</strong>e femme entreprenante pour résoudre <strong>le</strong>s problèmes qui l’affligent. Qui prend des<br />
décisions, qui agit. <strong>Un</strong>e femme qui n’est pas seu<strong>le</strong>ment bel<strong>le</strong> d’apparence mais éga<strong>le</strong>ment<br />
du cœur.<br />
� <strong>Un</strong>e femme spirituel<strong>le</strong> et engagée <strong>dans</strong> la vie spirituel<strong>le</strong>.<br />
Lui – la générosité (2.4-16)<br />
Et Booz entre en scène. Le « Big Boss » arrive. Il est riche, et il est puissant. Le bellâtre par<br />
excel<strong>le</strong>nce, <strong>le</strong> prince charmant – mesdemoisel<strong>le</strong>s ne vous évanouissez pas ! Il est depuis<br />
longtemps mort et enterré ! Vous ne <strong>le</strong> retrouverez pas sur Facebook – et si vous <strong>le</strong> retrouviez,<br />
il aurait tel<strong>le</strong>ment d’amis que son compte serait simp<strong>le</strong>ment devenu un compte de fans ☺.<br />
Mais je vais vous dire une chose. Cherchez ses qualités. Pas <strong>tout</strong>es avec la même intensité –<br />
ce serait Christ que vous trouveriez, et il est déjà marié. Il est marié (je devrais dire fiancé) avec<br />
l’Église, l’ensemb<strong>le</strong> des rachetés qui partageront sa vie.<br />
Mais ce qui est magnifique chez Booz, ce n’est pas qu’il soit beau, grand, fort et riche, mais<br />
c’est qu’il aime <strong>Dieu</strong>, qu’il est respectueux des pauvres, qu’il aime son prochain et qu’il vit <strong>dans</strong><br />
la justice… un homme remarquab<strong>le</strong> !<br />
Et messieurs du groupe de jeunes, voici votre héros, si vous rêvez à la princesse que vous<br />
pourriez épouser. Avant de vous demander qui pourrait venir <strong>dans</strong> vos bras, pensez à ce que<br />
vous pouvez devenir… développer <strong>le</strong>s traits de caractères qui sont valorisés <strong>dans</strong> la personne<br />
de Booz.<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 5/11<br />
Il aime <strong>Dieu</strong> (2.4)<br />
4 Voici que Booz vint de Bethléhem et dit aux moissonneurs : Que l’Éternel soit avec vous ! Ils<br />
lui répondirent : Que l’Éternel te bénisse !<br />
Booz arrive de Jérusa<strong>le</strong>m, il gare son 4x4 pas très loin, il va voir ses employés et il <strong>le</strong>s bénit !<br />
� Imaginez <strong>le</strong> patron de Total qui rentre <strong>dans</strong> son quartier général et qui s’exclame : « que<br />
tous <strong>le</strong>s secrétaires et <strong>le</strong>s cadres soient bénis aujourd’hui ; que <strong>le</strong> Seigneur <strong>Dieu</strong> <strong>tout</strong>puissant<br />
vous accompagne en cette bel<strong>le</strong> journée ! »<br />
� Ou bien <strong>le</strong> recteur de l’Académie Lyonnaise …<br />
� Imaginez cette bénédiction qui retentit <strong>dans</strong> <strong>tout</strong> <strong>le</strong> champ !<br />
� Mais <strong>le</strong> plus étonnant, c’est qu’ils répondent ! L’influence de cet homme est notée, et il<br />
semb<strong>le</strong> qu’il y ait une véritab<strong>le</strong> communion….<br />
Bien-aimé(e), n’épouse pas une moabite qui adore Khemosh et qui risque un jour de prendre<br />
votre enfant et de l’offrir en sacrifice pour garantir la pluie pour la saison !!! La Bib<strong>le</strong> demande<br />
l’union d’un frère et d’une sœur ! 1 Cor. 9.5 « une sœur » ou encore 1 Cor. 7.39 se marier<br />
« <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Seigneur » ; cf. 2 Cor. 6.14-7.1).<br />
� Il ne s’agit pas de racisme spirituel, mais de réalisme. Des va<strong>le</strong>urs communes sont un<br />
fondement nécessaire.<br />
� Et pas uniquement ! c’est <strong>le</strong> petit quelque chose qui fait qu’on a pas envie de se <strong>le</strong>ver ni de<br />
se coucher sans l’autre.<br />
� La compatibilité <strong>dans</strong> la foi, c’est l’essentiel… pour être au même niveau…<br />
� Cela ne veut évidemment pas dire que 2 chrétiens qui se marient seront nécessairement<br />
heureux. Mais que c’est un minimum syndical, un fondement commun obligatoire.<br />
� Evitez de fréquenter en dehors de la foi.<br />
Posez-vous la question, mesdames et messieurs qui souhaitez fréquenter :<br />
� Ou en suis-je <strong>dans</strong> mon amour pour Christ ?<br />
� Ou en est-el<strong>le</strong> / il <strong>dans</strong> son amour pour Christ ?<br />
Il se renseigne (2.5-7)<br />
« 5 Booz dit à son serviteur, chargé de surveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s moissonneurs : A qui est cette jeune<br />
femme ? 6 Le serviteur chargé de surveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s moissonneurs répondit : C’est la jeune Moabite<br />
qui est revenue avec Noémi de la campagne de Moab. 7 El<strong>le</strong> a dit : Je vais glaner et ramasser<br />
(des épis) entre <strong>le</strong>s gerbes derrière <strong>le</strong>s moissonneurs. Depuis qu’el<strong>le</strong> est venue, ce matin, el<strong>le</strong> a<br />
été debout jusqu’à présent et ne s’est assise qu’un moment à la maison. »<br />
Il ne va pas directement vers la jeune fil<strong>le</strong> en lui disant « salut… t’as un portab<strong>le</strong> ? » - la version<br />
plus ancienne ce serait « vous habitez chez vos parents ?! » Aujourd’hui, il paraît qu’on dit plus<br />
souvent « mademoisel<strong>le</strong>, t’es chère bonne ! »<br />
Il se renseigne. Qui est cette jeune femme ? D’où vient-el<strong>le</strong> ? Que fait-el<strong>le</strong> ? L’expression<br />
montre qu’il veut savoir si el<strong>le</strong> a des attaches, une famil<strong>le</strong>, des liens établis. Et là, il apprend que<br />
c’est une bucheuse, une femme courageuse. El<strong>le</strong> ne vient pas conter f<strong>le</strong>urette aux<br />
moissonneurs. Et Booz a entendu par<strong>le</strong>r d’el<strong>le</strong>. Le verset 11 nous dit que l’histoire s’est vite<br />
répandue – ça c’est la vie des villages !<br />
C’est un peu un coup de foudre qu’on lit ici. Mais tamisé par la sagesse. On a l’impression qu’il<br />
est frappé d’amour, mais il retient un peu sa fougue.<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 6/11<br />
Il prend l’initiative (2.8)<br />
« 8 Booz dit à Ruth : Écoute bien, ma fil<strong>le</strong> ; ne va pas glaner <strong>dans</strong> un autre champ; ne t’éloigne<br />
pas non plus d’ici et attache-toi à mes servantes. «<br />
Ruth est sur <strong>le</strong> point de recevoir bénédiction sur bénédiction. Mais ce qui est touchant, c’est<br />
qu’el<strong>le</strong> ne <strong>le</strong>s cherche pas. Booz prend <strong>le</strong>s devants.<br />
De <strong>tout</strong> temps la question de l’initiative a été une difficulté. Mais peut-être plus du côté des<br />
hommes d’aujourd’hui, qui ont de la peine à prendre un engagement ou à s’identifier. Il faut<br />
savoir prendre <strong>le</strong>s initiatives, se joindre aux bons groupes de chrétiens, où se trouvent<br />
précisément … des discip<strong>le</strong>s de Jésus pour voir s’il n’y aurait pas, au cours d’une étude<br />
biblique, d’une randonnée, d’un camp d’évangélisation, une âme sœur <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s parages…<br />
Ruth se présente au bon endroit<br />
Booz prend l’initiative pour discuter.<br />
J’aime bien ça. Parce que c’est comme cela que <strong>le</strong>s divins « hasarDs » ont lieu…<br />
Il protège (2.9)<br />
9 (Aie) <strong>le</strong>s yeux sur <strong>le</strong> champ que l’on moissonne et tu iras derrière el<strong>le</strong>s. Voici : j’ai ordonné<br />
aux serviteurs de ne pas te toucher ; et (quand) tu auras soif, tu iras aux cruches et tu boiras de<br />
ce que <strong>le</strong>s serviteurs auront puisé.<br />
L’une des qualités d’un homme c’est qu’il pourvoie aux besoins de sa famil<strong>le</strong> et en prenne soin.<br />
Il y a la notion de protection. L’histoire n’est pas « mon papa, il est policier » mais « mon copain,<br />
il dit que j’ai accès à <strong>tout</strong>es ses ressources » !<br />
Le prince charmant protège ! Messieurs, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> groupe de jeunes, apprenez dès maintenant<br />
l’art de protéger <strong>le</strong>s jeunes fil<strong>le</strong>s. Raccompagnez-<strong>le</strong>s <strong>le</strong> soir. Veil<strong>le</strong>z sur el<strong>le</strong> si un personne<br />
louche tourne autour d’el<strong>le</strong>.<br />
� Il y a quelques années en arrière… nous avions une liste des membres du groupe de<br />
jeunes avec photo. <strong>Un</strong>e personne extérieure est venue, et a pris <strong>le</strong>s numéros de <strong>tout</strong>es <strong>le</strong>s<br />
fil<strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s !<br />
� J’ai vu des jeunes fil<strong>le</strong>s en situation délicate, se faisant aborder <strong>dans</strong> la rue et <strong>le</strong>s jeunes<br />
gens se sont interposés. Bravo <strong>le</strong>s jeunes du camp LOTS !<br />
Il remarque <strong>le</strong>s vraies va<strong>le</strong>urs (2.10-11)<br />
« 10 Alors el<strong>le</strong> tomba en se prosternant, la face jusqu’à terre. El<strong>le</strong> lui dit : Comment ai-je obtenu<br />
ta faveur pour être reconnue, moi qui ne suis qu’une inconnue ? 11 Booz lui répondit : On m’a<br />
raconté (en détail) <strong>tout</strong> ce que tu as fait pour ta bel<strong>le</strong>-mère depuis la mort de ton mari et<br />
comment tu as abandonné ton père, ta mère et ton pays natal pour al<strong>le</strong>r vers un peup<strong>le</strong> que tu<br />
ne connaissais pas auparavant. »<br />
J’imagine l’émerveil<strong>le</strong>ment de Ruth. Comment la femme la plus socia<strong>le</strong>ment insignifiante se<br />
retrouve-t-el<strong>le</strong> portée par la bienveillance de l’homme <strong>le</strong> plus important de <strong>tout</strong> <strong>le</strong> territoire ?<br />
C’est la grâce !<br />
� A la mort du Président Reagan, un jeune homme a pris la paro<strong>le</strong> au moment des obsèques.<br />
Il a témoigné qu’enfant abandonné, il avait été adopté par Ronald Reagan. Il en parlait<br />
comme d’un don extraordinaire de la providence, car il avait été un père attentionné à son<br />
égard. C’est cela la providence de <strong>Dieu</strong> en action. Il <strong>conduit</strong>.<br />
<strong>Un</strong> petit mot sur la manière dont <strong>Dieu</strong> agit. <strong>Dieu</strong> œuvre de deux manières différentes : <strong>le</strong><br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 7/11<br />
mirac<strong>le</strong> qui marque l’irruption de <strong>Dieu</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> monde matériel à l’encontre des lois naturel<strong>le</strong>s et<br />
la providence où <strong>Dieu</strong> utilise <strong>le</strong>s lois de la nature et <strong>le</strong>s circonstances pour accomplir son plan.<br />
� De nombreux chrétiens ont <strong>le</strong> mot « mirac<strong>le</strong> » à la bouche comme si c’était la denrée la<br />
plus sucrée que <strong>Dieu</strong> pouvait donner.<br />
� Bienaimés, vivre de mirac<strong>le</strong>s, c’est vivre <strong>dans</strong> la plus grande insécurité, comme un enfant<br />
qui a besoin de voir la main de son père pour chaque pas. <strong>Dieu</strong> fait <strong>le</strong>s mirac<strong>le</strong>s qu’il veut et<br />
nous pouvons prier pour cela.<br />
� Mais nous avons besoin de voir la providence de <strong>Dieu</strong>. <strong>Dieu</strong> accomplit son œuvre, en dépit<br />
--et parfois au travers --des hommes mauvais, de nos faib<strong>le</strong>sses, de nos mauvais choix…<br />
Chacun reste responsab<strong>le</strong> de ses actes, mais ce n’est jamais absent du plan de <strong>Dieu</strong>.<br />
Mais ce que j’admire, c’est ce que Booz admire :<br />
� Les soins de Ruth pour sa bel<strong>le</strong> mère<br />
� La solidarité de Ruth avec <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> de <strong>Dieu</strong> par amour pour Noémi et par amour pour<br />
<strong>Dieu</strong>.<br />
« 16 Ruth dit : Ne me pousse pas à te quitter, à me détourner de tes pas ! Où tu iras, j’irai ; où<br />
tu demeureras, je demeurerai, ton peup<strong>le</strong> est mon peup<strong>le</strong>, et ton <strong>Dieu</strong> est mon <strong>Dieu</strong>, 17 où tu<br />
mourras, je mourrai et j’y serai ensevelie. »<br />
Et je me dis que c’est quand même fort :<br />
� Lui, il sort de son bureau de Bethléhem, il prend sa voiture avec air-conditionné, il sort <strong>dans</strong><br />
<strong>le</strong>s champs et la brise dispense un après rasage plutôt sympa…<br />
� El<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> vient de passer la matinée à moissonner, el<strong>le</strong> s’est à peine arrêtée… El<strong>le</strong> ne doit<br />
pas sentir l’après rasage – d’ail<strong>le</strong>urs je ne lui souhaite pas non plus !!<br />
� Il ne la remarque pas alors qu’el<strong>le</strong> sort d’un salon de coiffure, <strong>tout</strong>e prête pour une session<br />
photo. Il sait reconnaître <strong>le</strong>s vraies va<strong>le</strong>urs de cette femme…<br />
Il bénit et encourage (2.12-13)<br />
« 12 Que l’Éternel te rende ce que tu as fait ! Que ta récompense soit complète de la part de<br />
l’Éternel, <strong>le</strong> <strong>Dieu</strong> d’Israël, sous <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s de qui tu es venue te réfugier. 13 El<strong>le</strong> dit : J’obtiens<br />
donc ta faveur, mon seigneur ; tu m’as consolée, tu as parlé au cœur de ta servante, et pourtant<br />
moi je ne suis pas même comme l’une de tes servantes. »<br />
Voici un autre indice pour une relation :<br />
� est-ce qu’il ou el<strong>le</strong> vous épuise, ou est-ce qu’il ou el<strong>le</strong> vous bénit ?<br />
� est-ce qu’il ou el<strong>le</strong> prie pour vous ?<br />
� est-ce qu’il ou el<strong>le</strong> est un poids de découragement, de souci, d’intrigue ?<br />
Booz prie que <strong>Dieu</strong> comb<strong>le</strong> Ruth, Lui qui est un refuge pour <strong>le</strong>s opprimés.<br />
En <strong>tout</strong> cas, on imagine Ruth, qui <strong>le</strong> regarde avec des yeux de Bambi !<br />
� Quel<strong>le</strong> faveur… quel<strong>le</strong> consolation… son cœur en est réconforté.<br />
� J’imagine qu’el<strong>le</strong> en train de fondre. Ken a posé ses yeux sur Barbie !<br />
� El<strong>le</strong> a conscience du cadeau de la bienveillance de cet homme ;<br />
Il est généreux (2.12-13)<br />
« 14 Au moment du repas, Booz lui dit : Approche, mange du pain et trempe ton morceau <strong>dans</strong><br />
la vinaigrette. El<strong>le</strong> s’assit à côté des moissonneurs. Il lui tendit du grain rôti ; el<strong>le</strong> mangea, se<br />
rassasia et garda <strong>le</strong> reste. 15 Puis el<strong>le</strong> se <strong>le</strong>va pour glaner et Booz donna cet ordre à ses<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 8/11<br />
serviteurs : Qu’el<strong>le</strong> glane aussi entre <strong>le</strong>s gerbes, sans que vous lui fassiez d’affront. 16 Vous<br />
ôterez même pour el<strong>le</strong> des javel<strong>le</strong>s (quelques épis) que vous lui laisserez à glaner, sans lui faire<br />
de reproches. »<br />
Norma<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s pauvres qui glanaient passaient après et n’étaient pas intégrés au repas.<br />
Voici qu’el<strong>le</strong> prend place avec <strong>le</strong>s autres et qu’el<strong>le</strong> mange gratuitement.<br />
� Cela nous semb<strong>le</strong> si faci<strong>le</strong>, à nous pour qui l’abondance est la norme.<br />
� Mais <strong>dans</strong> ces contrées, on travaillait une journée pour vivre de cette journée. Les<br />
économies étaient rares.<br />
Voici donc une autre astuce, Messieurs pour toucher <strong>le</strong> cœur d’une jeune fil<strong>le</strong> Invitez-la à dîner.<br />
Pas au ciné ni à un concert – on n’y par<strong>le</strong> pas. Invitez-la au restaurant ! Et Inviter cela veut dire<br />
payer l’addition aussi !<br />
Mieux, Booz s’arrange pour qu’el<strong>le</strong> puisse ramasser plus. Super ! Voilà un homme qui ne<br />
compte pas pour lui-même… Qui sait se montrer attentionné.<br />
Et el<strong>le</strong> prend <strong>le</strong>s restes pour <strong>le</strong>s ramener à sa mère. Du coup, Booz touche <strong>le</strong> cœur de Ruth, et<br />
<strong>le</strong> cœur de sa future bel<strong>le</strong>-mère – excel<strong>le</strong>nte stratégie !<br />
L’égoïsme tue <strong>le</strong> coup<strong>le</strong>. La volonté de ne pas donner – de son temps, de sa tendresse, de ses<br />
mots, ou de son argent – est <strong>le</strong> facteur <strong>le</strong> plus sûr d’une perte de vitesse.<br />
Eux – l’espérance (2.17-23)<br />
« 17 El<strong>le</strong> glana <strong>dans</strong> <strong>le</strong> champ jusqu’au soir et battit ce qu’el<strong>le</strong> avait glané. Il y eut environ un<br />
épha d’orge. 18 El<strong>le</strong> l’emporta, rentra en vil<strong>le</strong> et montra à sa bel<strong>le</strong>-mère ce qu’el<strong>le</strong> avait glané.<br />
El<strong>le</strong> sortit aussi <strong>le</strong> surplus de son repas et <strong>le</strong> lui donna. 19 Sa bel<strong>le</strong>-mère lui dit : Où as-tu glané<br />
aujourd’hui et où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui a fait attention à toi ! El<strong>le</strong> raconta à sa bel<strong>le</strong>mère<br />
ce qui s’était passé avec lui ; puis el<strong>le</strong> dit : Le nom de celui à qui j’ai eu affaire est Booz.<br />
20 Noémi dit à sa bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> : Qu’il soit béni de l’Éternel qui n’abandonne pas sa bienveillance<br />
envers <strong>le</strong>s vivants et <strong>le</strong>s morts ! Cet homme est notre proche (parent), lui dit (encore) Noémi, il<br />
est de ceux qui ont envers nous devoir de rachat. 21 Ruth la Moabite reprit : Il m’a dit aussi :<br />
Attache-toi à mes serviteurs jusqu’à ce qu’ils aient achevé <strong>tout</strong>e ma moisson. 22 Noémi dit à<br />
Ruth, sa bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> : Il est bon, ma fil<strong>le</strong>, que tu sortes avec ses servantes et qu’on ne te<br />
rencontre pas <strong>dans</strong> un autre champ. 23 El<strong>le</strong> s’attacha aux servantes de Booz pour glaner<br />
jusqu’à l’achèvement de la moisson des orges et de la moisson des blés ; el<strong>le</strong> demeurait avec<br />
sa bel<strong>le</strong>-mère. »<br />
C’est surprenant :<br />
� Noémi dit à Ruth « va glaner ». Pas d’encouragement, pas de prière. Pas de bénédiction.<br />
� Ruth part avec confiance, une confiance tota<strong>le</strong> en <strong>Dieu</strong>.<br />
� J’imagine que Noémi a dû s’inquiéter pour sa bel<strong>le</strong> fil<strong>le</strong>. Et peut-être Ruth pour Noémi qui<br />
n’avait pas à manger…<br />
Mais la roue commence à tourner pour Noémi.<br />
� <strong>Un</strong> épha représente 40 litres soit probab<strong>le</strong>ment une vingtaine de kilos. Cela représenterait<br />
une semaine de nourriture pour 2 personnes. Fructueuse journée !<br />
� En plus, el<strong>le</strong> rapporte <strong>le</strong> surplus de son repas de midi à sa bel<strong>le</strong>-mère.<br />
C’est la première louange qui sort de la bouche de Noémie. De la viel<strong>le</strong> femme amère sort,<br />
pour la première fois, une paro<strong>le</strong> de louange, et une prière.<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 9/11<br />
Booz est un personnage important parce qu’il a devoir de rachat :<br />
� Lév 25.25-34 développe cette loi généreuse… Extraits :<br />
“25 Si ton frère devient pauvre et vend une portion de sa propriété, celui qui a <strong>le</strong> devoir<br />
de rachat, son plus proche parent, viendra et rachètera ce qu’a vendu son frère. 26 Si<br />
un homme n’a personne qui ait <strong>le</strong> devoir de rachat, et qu’il se procure lui-même de quoi<br />
faire son rachat, 27 il comptera <strong>le</strong>s années depuis la vente, restituera <strong>le</strong> surplus à<br />
l’acquéreur et retournera <strong>dans</strong> sa propriété. 28 S’il ne trouve pas de quoi lui faire cette<br />
restitution, ce qu’il a vendu restera jusqu’à l’année du jubilé <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s mains de<br />
l’acquéreur, qui en sortira au jubilé ; quant à lui, il retournera <strong>dans</strong> sa propriété.<br />
(Lévitique 25:25-28)<br />
� L’espérance est la suivante : Elimé<strong>le</strong>k avait probab<strong>le</strong>ment hypothéqué sa propriété en<br />
partant pour Moab. <strong>Un</strong> membre de la famil<strong>le</strong> pouvait <strong>le</strong>ver cette hypothèque et devenir <strong>le</strong><br />
propriétaire de la terre. Mais il prenait aussi <strong>le</strong>s membres de la famil<strong>le</strong> (qui demeurent<br />
attachés à la terre).<br />
� Le rédempteur rachetait la terre et la famil<strong>le</strong> et éduquait <strong>le</strong>s enfants au nom du défunt.<br />
Quel<strong>le</strong> image de prévenance. <strong>Un</strong> homme qui épouse une femme devient un mini rédempteur.<br />
Mais pas pour <strong>le</strong> salut.<br />
� Voilà une jeune femme sans beaucoup d’espoir humain. El<strong>le</strong> n’est plus la fraîche jeune fil<strong>le</strong><br />
sortie du foyer parental. El<strong>le</strong> a déjà été mariée, el<strong>le</strong> est veuve, el<strong>le</strong> n’a pas un sou, el<strong>le</strong> est<br />
étrangère, el<strong>le</strong> n’a pas d’enfant. La soupe populaire était son seul espoir. Mais c’est une<br />
femme de cœur, une travail<strong>le</strong>use sérieuse. El<strong>le</strong> est admirab<strong>le</strong>.<br />
� Et Booz devient son rédempteur. Certains d’entre vous, messieurs, avez ou vous al<strong>le</strong>z<br />
épouser une femme veuve, ou divorcée, ou une femme qui aura été abusée par des<br />
hommes qui n’ont rien compris à la vie. Et vous êtes appelé à être rédempteur. Prendre<br />
soin. Protéger. Nourrir. Accompagner.<br />
Pour reprendre l’histoire de départ… imaginez Ruth de nos jours. El<strong>le</strong> n’a pas un sou, el<strong>le</strong> vient<br />
d’Algérie, el<strong>le</strong> est avec sa bel<strong>le</strong> mère. El<strong>le</strong> a déjà vécu avec quelqu’un. El<strong>le</strong> n’est plus <strong>tout</strong>e<br />
jeune…<br />
� El<strong>le</strong> rentre <strong>dans</strong> une grande surface – Auchan par hasard.<br />
� El<strong>le</strong> demande à prendre place au bout d’une caisse et el<strong>le</strong> remplit <strong>le</strong>s caddies des clients.<br />
� Le directeur du magasin remarque qu’el<strong>le</strong> travail<strong>le</strong> avec ardeur, qu’el<strong>le</strong> est agréab<strong>le</strong> avec<br />
<strong>le</strong>s clients, qu’el<strong>le</strong> a bonne réputation.<br />
� Et puis soudain, entre Booz. Le grand patron de la chaîne Auchan ! Il est riche, il est fort, et<br />
même s’il n’est plus <strong>tout</strong> jeune, il est encore célibataire. Leurs yeux se croisent et son cœur<br />
fond…<br />
� Et Booz demande au directeur « c’est qui la gazel<strong>le</strong> qui est en bout de caisse 25 ? »<br />
� Apprenant <strong>tout</strong>es ses qualités, il dit au directeur : cette femme mangera à midi avec <strong>le</strong>s<br />
responsab<strong>le</strong>s de secteur, sans limite sur <strong>le</strong> menu, et quand el<strong>le</strong> partira ce soir, c’est avec <strong>le</strong><br />
camion frigorifique rempli de denrées pour sa bel<strong>le</strong>-mère. Et si quelqu’un l’embête, si<br />
quelqu’un lui demande son numéro de portab<strong>le</strong>, si quelqu’un lui fait la moindre remarque…<br />
je veux qu’il soit muté <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Nord !!!<br />
Rédempteur… C’est un autre nom pour un mari… Quelqu’un qui prend soin, qui donne de<br />
l’espoir, qui relève. Même quand <strong>le</strong> passé est troub<strong>le</strong>, comme Ruth. Le passé d’une personne<br />
joue sur <strong>le</strong> bonheur d’un coup<strong>le</strong>. Mais… en Christ, lorsque <strong>le</strong>s déconvenues et <strong>le</strong>s souffrances<br />
ont été correctement gérées, un véritab<strong>le</strong> espoir naît.<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 10/11<br />
Quand el<strong>le</strong> rentre, Noémi est bou<strong>le</strong>versée. La viel<strong>le</strong> femme amère sort de son attitude<br />
d’apitoiement sur el<strong>le</strong>-même et reprend un chant de louange. <strong>Dieu</strong> a visité son peup<strong>le</strong>. <strong>Dieu</strong> a<br />
porté sa grâce.<br />
Noémi encourage l’obéissance – et Ruth devait être remplie de joie ! Tout au long des<br />
moissons, el<strong>le</strong> a dû rapporter plusieurs mois de vivre. Chaque jour el<strong>le</strong> devait se dire que <strong>le</strong><br />
« hasarD » avait merveil<strong>le</strong>usement fait <strong>le</strong>s choses !<br />
Conclusion<br />
<strong>Un</strong>e <strong>le</strong>cture « vie quotidienne »<br />
Histoire de coup<strong>le</strong>s :<br />
� Je connais un coup<strong>le</strong>. Ils se sont mis ensemb<strong>le</strong> il y a longtemps. 30 ans plus tard <strong>le</strong>ur<br />
relation est séparée à en p<strong>le</strong>urer. Ils font chambre à part, cœur à part. Lui est riche. El<strong>le</strong> n’a<br />
rien. S’il meurt avant el<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> sera sans ressource. Il refuse de signer même un PACS pour<br />
lui garantir <strong>le</strong> même revenu à son départ. Il y a 30 ans, c’était pourtant <strong>le</strong> grand amour…<br />
� Des histoires, je peux <strong>le</strong>s multiplier. Les bellâtres qui ont séduit de bel<strong>le</strong>s jeunes fil<strong>le</strong>s et qui<br />
se sont révélés vio<strong>le</strong>nts, pervers, indifférents. Les bel<strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s qui ont séduit de beaux gens<br />
et qui se sont révélées manipulatrices, égoïstes, matérialistes.<br />
Alors on fait quoi ? Stromaë dit « alors on <strong>dans</strong>e… » !<br />
Voici quelques <strong>le</strong>çons que je tire de cette histoire :<br />
� N’al<strong>le</strong>z pas vers Moab pour trouver une compagne ! Tenez-vous là où se trouvent des<br />
chrétiens !<br />
� Observez qui <strong>Dieu</strong> met sur votre chemin.<br />
� Prenez <strong>le</strong> temps d’observer <strong>le</strong>s qualités humaines et spirituel<strong>le</strong>s d’une personne.<br />
� Prenez soin de l’autre. Travail<strong>le</strong>z sur la prévenance, la capacité de mettre l’autre en<br />
premier.<br />
� Prenez l’initiative. Pour <strong>le</strong>s femmes de vous placer « devant » et pour <strong>le</strong>s hommes de<br />
proposer d’al<strong>le</strong>r marcher pour se par<strong>le</strong>r ! En <strong>tout</strong>e douceur.<br />
� Acceptez <strong>le</strong> risque du refus. La souffrance possib<strong>le</strong> d’un refus n’est pas une raison pour ne<br />
jamais s’exposer. L’apôtre Paul reconnaît qu’une relation amoureuse engendre des<br />
difficultés – et c’est l’une des raisons qui <strong>le</strong> pousse à considérer <strong>le</strong> célibat comme une<br />
alternative viab<strong>le</strong>.<br />
NB : tous <strong>le</strong>s héros du livre de Ruth sont des célibataires qui veu<strong>le</strong>nt aimer <strong>le</strong> Seigneur avant<br />
<strong>tout</strong> !<br />
<strong>Un</strong>e <strong>le</strong>cture théologique<br />
L’histoire de Ruth est <strong>tout</strong>e simp<strong>le</strong>. Mais el<strong>le</strong> illustre plusieurs données théologiques.<br />
� D’un côté <strong>le</strong>s Juifs de Juda qui étaient idolâtres… d’un autre, une femme païenne fidè<strong>le</strong> à<br />
<strong>Dieu</strong> et à son peup<strong>le</strong>. Ceci annonce que la bienveillance de <strong>Dieu</strong> allait un jour toucher<br />
<strong>tout</strong>es <strong>le</strong>s nations, comme l’alliance avec Abraham l’avait promise…<br />
� D’un côté une femme sans ressource ni revenu… d’un autre un homme qui a la capacité de<br />
la racheter et de l’établir <strong>dans</strong> un héritage. Ceci évoque l’image du Christ qui rachète.<br />
Et notez <strong>le</strong>s comparaisons :<br />
� L’initiative 1 Jean 4.19 “Pour nous, nous aimons, parce que lui nous a aimés <strong>le</strong> premier.”<br />
� La grâce : Tite 3.5 « il nous a sauvé, non parce que nous aurions fait des œuvres de<br />
justice, mais en vertu de sa propre miséricorde… »<br />
� Le refuge : Héb 12 « C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est<br />
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Livre de Ruth Ruth 2 Page 11/11<br />
mon aide, je ne craindrai rien ; Que peut me faire un homme » ? Matt 11.27-28 « 28 Venez<br />
à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. »<br />
� Le Rédempteur : 1 Corinthiens 1:30 « Or, c’est par lui que vous êtes en Christ-Jésus qui, de<br />
par <strong>Dieu</strong>, a été fait pour nous sagesse, et aussi justice, sanctification et rédemption » ;<br />
Ephésiens 1:7 « En lui, nous avons la rédemption par son sang, <strong>le</strong> pardon des péchés<br />
selon la richesse de sa grâce. »<br />
Booz, l’homme par excel<strong>le</strong>nce, va devenir avec Ruth l’ancêtre de David, et celui de Jésus…<br />
Cette création par Florent Varak est mise à disposition selon <strong>le</strong>s termes de la licence<br />
Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commercia<strong>le</strong>-Partage des Conditions<br />
Initia<strong>le</strong>s à l'Identique 2.0 France.<br />
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La main de <strong>Dieu</strong> au temps de l’initiative – Ruth 3<br />
Introduction<br />
Histoire d’amour<br />
C’est une merveil<strong>le</strong>use histoire d’amour que nous lisons…<br />
El<strong>le</strong> : El<strong>le</strong> n’a pas que des avantages :<br />
� On ne sait rien de ses parents, sinon qu’ils étaient Moabites, un peup<strong>le</strong> idolâtre, né de<br />
l’inceste entre Lot et ses fil<strong>le</strong>s, souvent opposé à Israël, et en <strong>tout</strong> cas adorateurs de Kémosh …<br />
� El<strong>le</strong> rencontre <strong>le</strong> fils de Noémi et d’Elime<strong>le</strong>k, un coup<strong>le</strong> Juif qui a fui la famine de Beth<strong>le</strong>hem<br />
plutôt que de faire confiance à <strong>Dieu</strong>. Ils se sont enfuis vers une terre idolâtre. En conséquence <strong>le</strong>s<br />
deux fils épousent chacun une moabite.<br />
� Parents, si vous vou<strong>le</strong>z que vos enfants épousent des hommes et des femmes de foi,<br />
assurez-vous de tisser des relations au bon endroit !<br />
� Et puis c’est la tragédie… son beau père meurt, son mari meurt, son beau-frère meurt…<br />
� C’est maintenant une femme esseulée, qui n’a plus vingt ans…<br />
� El<strong>le</strong> rentre avec Noémi sa bel<strong>le</strong>-mère, <strong>dans</strong> une terre étrangère. El<strong>le</strong> mange aux restos du<br />
cœur. Noémi et el<strong>le</strong> sont <strong>tout</strong>es deux <strong>dans</strong> <strong>le</strong> plus comp<strong>le</strong>t dénuement.<br />
Mais el<strong>le</strong> est formidab<strong>le</strong> !<br />
� El<strong>le</strong> se convertit au <strong>Dieu</strong> d’Israël.<br />
« Où tu iras j’irai ; où tu demeureras je demeurerai, ton peup<strong>le</strong> est mon peup<strong>le</strong>, et ton <strong>Dieu</strong><br />
est mon <strong>Dieu</strong>, où tu mourras, je mourrai et j’y serai ensevelie… » Ruth 1.16<br />
� Ruth fait preuve d’une foi solide : el<strong>le</strong> compte sur <strong>Dieu</strong>, sur son programme et sur son peup<strong>le</strong>.<br />
<strong>Un</strong>e foi supérieure à cel<strong>le</strong> d’Abraham…<br />
� El<strong>le</strong> a confiance que <strong>Dieu</strong> va la conduire !<br />
� El<strong>le</strong> prend l’initiative de glaner <strong>dans</strong> un champ et comme par hasard , el<strong>le</strong> tombe sur un<br />
homme généreux…<br />
� C’est une bucheuse qui se donne p<strong>le</strong>inement à son travail.<br />
� C’est une femme qui est généreuse, qui partage avec sa bel<strong>le</strong> mère. Il y a une fidélité<br />
touchante chez Ruth.<br />
� Ce n’est pas une flirteuse – el<strong>le</strong> ne va pas conter f<strong>le</strong>urette aux jeunes hommes qui travail<strong>le</strong>nt<br />
<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s champs…<br />
Lui : Ruth part glaner et tombe « par hasard » sur <strong>le</strong> champ de Booz. Lui, c’est Monsieur Super<br />
Sympa<br />
� C’est un homme puissant <strong>dans</strong> <strong>le</strong> village et qui a bonne renommée.<br />
� Il est riche, Il est fort.<br />
� Mais il n’a pas que des avantages non plus… Il n’est pas <strong>tout</strong> jeune.<br />
Booz exhibe de nombreuses qualités et il manifeste envers Ruth une bienveillance formidab<strong>le</strong>.<br />
� Il est connu pour aimer <strong>Dieu</strong>. Il bénit ses employés… il est expressif <strong>dans</strong> sa voix…<br />
� Il sait tempérer ses ardeurs en se renseignant préalab<strong>le</strong>ment sur la personne.<br />
� Il prend l’initiative d’être généreux.<br />
� Il protège. Il est de tempérament protecteur.<br />
� Il remarque <strong>le</strong>s vraies va<strong>le</strong>urs<br />
� Il bénit et encourage<br />
� Il est généreux, et notamment pour sa bel<strong>le</strong> mère.<br />
Mesdames et Messieurs qui cherchez homme ou femme à épouser, remarquez la nob<strong>le</strong>sse de<br />
caractère des personnages !
Livre de Ruth Ruth 3 Page 2/9<br />
� Mesdemoisel<strong>le</strong>s, apprenez à vous manifester devant <strong>le</strong>s hommes ! Al<strong>le</strong>z là où se<br />
trouvent des hommes qui aiment <strong>Dieu</strong>, avec l’attitude joyeuse et entreprenante d’une<br />
femme qui sait ce qu’el<strong>le</strong> veut !<br />
� Messieurs, apprenez ce sens de l’initiative ! Répondez aux occasions que <strong>Dieu</strong> place<br />
souverainement devant vous ! Apprenez à connaître, à prendre <strong>le</strong> risque de la discussion,<br />
de la générosité, de l’initiative !<br />
Ce matin, nous allons voir la suite de cette romance en remarquant :<br />
� Le jeu subtil et humain des personnages.<br />
� Quelques bons principes sur <strong>le</strong>s fréquentations<br />
� L’espérance que <strong>Dieu</strong>, <strong>dans</strong> sa providence, sait renverser nos tragédies humaines.<br />
� L’amour de <strong>Dieu</strong>. Parce que l’histoire de Ruth et Booz illustre l’amour de <strong>Dieu</strong> et de son<br />
peup<strong>le</strong> au moment <strong>le</strong> plus terrib<strong>le</strong> et <strong>le</strong> plus glauque de <strong>tout</strong>e l’histoire d’Israël.<br />
Lecture Ruth 3<br />
Le conseil de la Maman-Bel<strong>le</strong> (3.1-5)<br />
« Ton bonheur » (3.1-2)<br />
« 1 Noémi, sa bel<strong>le</strong>-mère, lui dit : Ma fil<strong>le</strong>, je voudrais te procurer du repos pour que tu sois<br />
heureuse. 2 Et maintenant, Booz, avec <strong>le</strong>s servantes de qui tu as été, n’est-il pas notre parent ?<br />
Or lui-même doit vanner cette nuit <strong>le</strong>s orges qui sont <strong>dans</strong> l’aire. »<br />
Noémi est rentrée de Moab avec une attitude terrib<strong>le</strong> : El<strong>le</strong> est amère, accusatrice et fina<strong>le</strong>ment<br />
assez déprimée.<br />
Et il n’y a rien de plus terrib<strong>le</strong>, lorsqu’on est <strong>dans</strong> la détresse matériel<strong>le</strong>, que d’être en plus<br />
déprimé : aucune énergie pour entreprendre quoi que ce soit, aucune initiative, rien.<br />
� Mais pour la première fois – voir Ruth 2– nous avons vu qu’el<strong>le</strong> commence à changer.<br />
� El<strong>le</strong> offre une louange à <strong>Dieu</strong> lorsque Ruth revient, au premier jour des moissons, avec<br />
de quoi <strong>le</strong>s nourrir pendant 1 semaine.<br />
Et fina<strong>le</strong>ment c’est l’une des bel<strong>le</strong>s solutions pour la déprime. Le fait de s’occuper des autres.<br />
� Son souci se déca<strong>le</strong> d’el<strong>le</strong>-même. El<strong>le</strong> est rentrée de Moab en disant « comblée j’étais<br />
partie, vide l’Eternel me ramène » (1.21).<br />
� Et maintenant el<strong>le</strong> se préoccupe de Ruth, sa bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> : « Ma fil<strong>le</strong>, je voudrais te<br />
procurer du repos pour que tu sois heureuse ».<br />
C’est tel<strong>le</strong>ment triste une bel<strong>le</strong>-mère qui ne pense qu’à ce qu’el<strong>le</strong> n’a pas. C’est tel<strong>le</strong>ment<br />
plaisant une bel<strong>le</strong>-mère qui a <strong>le</strong> souci de sa bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> ou de son gendre !<br />
Ce que vous devez garder en tête, c’est que Booz a parlé avec générosité à Ruth il y a<br />
plusieurs semaines. Depuis, ils n’ont plus de contact. J’imagine que Ruth et Noémi ont parlé ad<br />
nauseam de ce qui s’était passé ce premier jour des moissons !<br />
� ….Et puis il m’a dit ça – à ton avis, cela veut dire quoi ?<br />
� Et Noémi répond – à mon avis, cela veut dire qu’il t’aime. Mais dis-moi, quel<strong>le</strong> était<br />
l’intonation de sa voix ? Comment l’a-t-il dit ? Dans quel<strong>le</strong> direction regardaient ses yeux ?<br />
Ses joues ont-el<strong>le</strong>s rosi quand il a dit ça ?<br />
� Et Ruth ajoute – oui mais cela fait 3 semaines que l’on ne s’est plus parlé. Il ne m’a plus<br />
adressé la paro<strong>le</strong>. Je ne sais pas où nous en sommes ! Sommes-nous juste amis, sommesnous<br />
simp<strong>le</strong>s partenaires de business, ou est-ce qu’il y a plus, je ne sais pas !<br />
� Vous savez ce que c’est que deux fil<strong>le</strong>s qui essaient de comprendre où en est la<br />
relation, ça cause et ça cause !!!<br />
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Livre de Ruth Ruth 3 Page 3/9<br />
Et plusieurs raisons ont peut-être <strong>conduit</strong> Booz à ne rien dire de plus :<br />
� Il était peut-être trop occupé par <strong>le</strong>s moissons.<br />
� Il était peut-être trop torturé. S’il aime Ruth, il sait aussi qu’il n’a pas beaucoup de<br />
chance, car il est plus vieux qu’el<strong>le</strong>, au point qu’il l’appel<strong>le</strong> « ma fil<strong>le</strong> ». Si vous vou<strong>le</strong>z sortir<br />
avec une fil<strong>le</strong>, vous ne l’appe<strong>le</strong>z pas ainsi ! Si je me fais une juste idée de ce qui se passe,<br />
Ruth doit avoir entre 25 et 30 ans, et lui doit être bien plus âgé, suffisamment pour être son<br />
père. Peut-être 50 ans ou plus encore. Alors il se dit peut-être qu’il vaut mieux oublier<br />
Ruth… Qu’il ne la mérite pas ?<br />
� Ou alors c’est un homme assez typique. Pendant que Ruth se torture l’esprit, lui n’ose<br />
pas faire <strong>le</strong> premier pas. Il a peur de se faire rejeter.<br />
� Rien de nouveau sous <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il, non ?<br />
En <strong>tout</strong> cas, la maman-bel<strong>le</strong> a un plan :<br />
� Garantir pour sa bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> <strong>le</strong> repos d’une maison, c’est-à-dire un mariage. Rester veuve<br />
en tant qu’étrangère n’aurait pas été faci<strong>le</strong>…<br />
� Il n’est pas inhabituel à cette époque que <strong>le</strong>s mariages soient arrangés par <strong>le</strong>s parents.<br />
� Forte des discussions précédentes, el<strong>le</strong> pense que Ruth a une chance réel<strong>le</strong> d’obtenir<br />
la faveur du ‘rédempteur’<br />
� Deut 25 établit un devoir de rachat d’une propriété appartenant à un veuf par un proche<br />
parent. Ce proche parent héritait de la terre, de la femme et de la famil<strong>le</strong> du veuf. Le proche<br />
pouvait cependant rejeter ce devoir,.<br />
� Alors Noémi se dit que cette loi pourrait être une excuse (parce que fina<strong>le</strong>ment, Ruth ne<br />
peut pas vraiment en bénéficier. Noémi à la rigueur, mais pas la bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong>…) Ce qui est<br />
donc généreux de sa part.<br />
A la fin des moissons, il y avait une bel<strong>le</strong> célébration. D’abord il y avait du monde pour garder la<br />
moisson des vo<strong>le</strong>urs. Et <strong>le</strong> lieu <strong>le</strong> plus naturel était l’aire. Il ne s’agit pas d’une aire de repos,<br />
mais d’une aire de vannage, l’endroit où l’on venait battre <strong>le</strong> grain et <strong>le</strong> tamiser avec un van<br />
pour que <strong>le</strong> vent sépare la bal<strong>le</strong> et <strong>le</strong> grain.<br />
La fin des moissons approche. C’est <strong>le</strong> moment de tenter <strong>le</strong> <strong>tout</strong> pour <strong>le</strong> <strong>tout</strong> !<br />
« Ton apparence » (3.3a)<br />
« 3 Lave-toi, parfume-toi, puis mets tes beaux habits et descends sur l’aire. »<br />
<strong>Un</strong> bon conseil. Avant de tenter <strong>le</strong> <strong>tout</strong> pour <strong>le</strong> <strong>tout</strong>…<br />
� Se laver<br />
� Se parfumer<br />
� Se présenter à son avantage. L’hébreu ne mentionne pas « de beaux habits » - ce<br />
serait de <strong>tout</strong>e façon diffici<strong>le</strong> pour une personne aussi pauvre – mais l’idée est d’éviter de<br />
se présenter en haillons.<br />
J’entends des protestations…<br />
� Oui, s’il ne m’aime pas comme je suis, tant pis pour lui. Non, non, pas tant pis pour lui,<br />
mais tant pis pour toi !<br />
� <strong>Dieu</strong> est l’auteur de la beauté, des parfums, ... et de la première mode en remplaçant<br />
des vêtements de feuil<strong>le</strong> de figue par des vêtements de peau !<br />
� Et il est aussi celui qui nous fait apprécier la beauté, <strong>le</strong>s odeurs, et <strong>le</strong>s habits.<br />
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Livre de Ruth Ruth 3 Page 4/9<br />
Certains chrétiens invoquent Timothée pour rester d’une sobriété amish… “N’ayez pas pour<br />
parure ce qui est extérieur : cheveux tressés, ornements d’or, manteaux élégants,” (1 Pierre<br />
3:3).<br />
� Mais ce serait passer à côté du problème que Pierre dénonce. Les tresses étaient<br />
nouées d’or, et <strong>le</strong>s beaux vêtements étaient parfois un investissement important pour <strong>le</strong>s<br />
riches (cf. <strong>le</strong>s propos de Jésus…). Ce que Pierre dénonce, c’est <strong>le</strong> fait de payer une<br />
fortune en vêtements ou coiffures. Et sur<strong>tout</strong> d’ignorer la parure intérieure de celui qui<br />
cherche à honorer son conjoint.<br />
� D’ail<strong>le</strong>urs, il est fréquent que ces mêmes personnes n’aient pas non plus une attitude<br />
intérieure de douceur et d’amour. C’est une manière d’être paresseux avec son look !<br />
L’hygiène personnel<strong>le</strong>, sur<strong>tout</strong> pour celui ou cel<strong>le</strong> qui travail<strong>le</strong> durement à l’extérieur, loin de l’air<br />
conditionné, est un aspect important de l’attraction. L’ignorer peut faire fuir…<br />
« Ton timing » (3.3b)<br />
« Ne te fais pas connaître à lui avant qu’il ait achevé de manger et de boire. »<br />
J’ai un peu hésité à mettre en avant <strong>le</strong> timing. Mais juste pour <strong>le</strong> fun…<br />
� Noémi a été marié avec Elime<strong>le</strong>k quelque temps. Ils ont vécu des moments diffici<strong>le</strong>s, ils<br />
ont é<strong>le</strong>vé deux garçons.<br />
� Noémi sait donc comment fonctionne un homme.<br />
Mesdemoisel<strong>le</strong>s, voici ce que je vous propose. Ne commencez pas une rencontre par une mise<br />
au point : « alors où en est-on <strong>dans</strong> notre relation ? » Ni par des larmes, ni par des<br />
questions… « Pourquoi ne me par<strong>le</strong>s-tu plus depuis <strong>le</strong> début de la moisson, hein, pourquoi ?! »<br />
Attendez plutôt que l’homme ait mangé et bu !! Quand un homme a mangé et bu, il peut<br />
discuter de <strong>tout</strong>. Avant sa viande et ses pommes de terre, il ne peut pas par<strong>le</strong>r de choses<br />
sérieuses et so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>s – il ne cessera de regarder sa montre pour voir s’il n’est pas en train de<br />
manquer <strong>le</strong> dîner !<br />
« Ta disposition » (3.4-5)<br />
« 4 Quand il ira se coucher, tu observeras à quel endroit il se couche. Ensuite tu iras découvrir<br />
ses pieds et tu te coucheras. Il te dira lui-même ce que tu auras à faire. 5 El<strong>le</strong> lui répondit : Tout<br />
ce que tu m’as dit, je <strong>le</strong> ferai. »<br />
Le verset 4 est l’un des plus problématiques du livre. Qu’est-ce que suggère Noémi à sa bel<strong>le</strong><br />
fil<strong>le</strong> ? Certaines personnes suspectent un complot plutôt malsain :<br />
� Tu attends qu’il ait mangé et bu – et il est vraisemblab<strong>le</strong> qu’il ne s’agissait pas de<br />
Perrier.<br />
� Quand il dort profondément, vers minuit, tu vas te coucher à ses pieds, en lui<br />
découvrant <strong>le</strong>s pieds.<br />
� Le froid des pieds <strong>le</strong> réveil<strong>le</strong>ra… et il te dira quoi faire…<br />
� Vraiment, il te dira quoi faire ?! Que peut dire un homme célibataire, qui se réveil<strong>le</strong> au<br />
beau milieu de la nuit avec une jeune fil<strong>le</strong> à ses pieds ?<br />
Ceux qui interprètent ainsi l’histoire relèvent :<br />
� Que <strong>le</strong> terme « pieds » est parfois un euphémisme des organes sexuels (Ex 4.25, Jug<br />
3.24, 1 Sam 24.3 ; etc.)<br />
� Que l’expression « se coucher » a souvent la connotation de « coucher avec », c’est-àdire<br />
avoir des relations sexuel<strong>le</strong>s.<br />
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Livre de Ruth Ruth 3 Page 5/9<br />
Pour par<strong>le</strong>r crûment, certains ont donc pensé que Noémi voulait que Ruth observe où dormirait<br />
Booz, qu’el<strong>le</strong> attende minuit pour ensuite al<strong>le</strong>r <strong>le</strong> déshabil<strong>le</strong>r et s’allonger à ses côtés pour<br />
éveil<strong>le</strong>r en lui un désir qu’il serait diffici<strong>le</strong> de gérer au beau milieu de la nuit. Dans quel objectif ?<br />
S’il couche avec el<strong>le</strong>, il devient nécessaire de l’épouser… Ainsi Noémi garantirait un futur à sa<br />
bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong>, même si <strong>le</strong>s moyens pour y parvenir étaient plus que douteux.<br />
Avant qu’on ne regarde cela de plus près, j’aimerais souligner que c’est <strong>le</strong> pire conseil que vous<br />
puissiez donner ! Si vous êtes père ou mère d’un jeune homme ou d’une jeune fil<strong>le</strong>, ne lui dites<br />
pas … « attends que la fête soit terminée, et va dormir à côté de celui ou cel<strong>le</strong> que tu veux<br />
épouser ! » Ce n’est pas une bonne idée !<br />
� Messieurs <strong>le</strong>s pères, passez du temps dès <strong>le</strong> plus jeune âge avec vos jeunes fil<strong>le</strong>s pour<br />
qu’el<strong>le</strong>s sachent à quoi ressemb<strong>le</strong> une relation tendre et pure.<br />
� Prenez un thé ensemb<strong>le</strong>, une glace, faites une promenade, dites-lui des compliments…<br />
Selon <strong>le</strong>s âges et <strong>le</strong>s ambitions…<br />
� Et lorsque <strong>le</strong> temps des relations possib<strong>le</strong>s arrive, achetez une carabine – en plastique,<br />
mais bien imitée – pour recevoir à la porte tous <strong>le</strong>s prétendants. Juste pour mettre<br />
l’ambiance !<br />
� Faites remplir au prétendant un dossier en trois exemplaires en lui annonçant 5 ans de<br />
réf<strong>le</strong>xion !<br />
� Et sur<strong>tout</strong>, pas question d’accepter <strong>le</strong> « je reste passer la nuit chez ma copine » sur<strong>tout</strong><br />
quand el<strong>le</strong> a une barbe et que personne d’autre ne <strong>le</strong> sait !<br />
� Pas question non plus, bien entendu du conseil de Noémi<br />
En fait je ne crois pas un instant que Noémi ait un esprit aussi tordu pour manigancer une chute<br />
qui serait la source d’un mariage. Et voici pourquoi.<br />
� L’hébreu ne dit pas forcément « pied » mais partie inférieure du corps, donc <strong>le</strong>s jambes.<br />
Il n’y a donc pas d’euphémisme pour <strong>le</strong>s organes sexuels<br />
� Verset 9, Ruth dit « étends ton ai<strong>le</strong> ». <strong>Un</strong>e expression qui relève de l’humb<strong>le</strong> recherche<br />
de la protection. Parfois cel<strong>le</strong> de <strong>Dieu</strong> (Ps 91.4). L’hébreu peut se traduire aussi « ta jupe »<br />
ou plutôt ton vêtement. Cette expression se retrouve en Ezéch 16.8 : “Je passai près de toi,<br />
je te regardai, et voici que ton temps était là, <strong>le</strong> temps des amours. J’étendis sur toi <strong>le</strong> pan<br />
de mon manteau, je couvris ta nudité, je te fis un serment, je contractai une alliance avec<br />
toi, — orac<strong>le</strong> du Seigneur, l’Éternel, et tu fus à moi.”<br />
� C’est donc une image de l’alliance, une image du mariage. El<strong>le</strong> conseil<strong>le</strong> à Ruth de<br />
prendre l’initiative de la demande en mariage.<br />
� Et puis c’est assez subtil, parce que Booz avait dit à Ruth : “Que l’Éternel te rende ce<br />
que tu as fait ! Que ta récompense soit complète de la part de l’Éternel, <strong>le</strong> <strong>Dieu</strong> d’Israël,<br />
sous <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s de qui tu es venue te réfugier.” (Ruth 2:12). Le conseil de Noémi s’appuie<br />
donc sur <strong>le</strong>s propos mêmes de Booz, comme pour suggérer de rebondir dessus.<br />
� Et il y a une autre raison. Parfois, <strong>le</strong>s gens font confiance à la souverai<strong>net</strong>é de <strong>Dieu</strong>, ou<br />
demandent des mirac<strong>le</strong>s, sans réaliser que <strong>Dieu</strong> attend aussi des initiatives. Ce ne sont pas<br />
<strong>le</strong>s détails du conseil de Noémi qu’il faut retenir, mais <strong>le</strong> principe de la prise d’initiative<br />
Faire confiance en <strong>Dieu</strong> et agir. Agir et faire confiance en <strong>Dieu</strong> ! Qui dira que l’Ancien<br />
Testament est sexiste ?<br />
Le pari de la Fil<strong>le</strong>-Bel<strong>le</strong> (3.6-13)<br />
6 El<strong>le</strong> descendit jusqu’à l’aire et fit <strong>tout</strong> ce que sa bel<strong>le</strong>-mère avait ordonné. 7 Booz mangea et<br />
but, et son cœur fut joyeux. Il alla se coucher à l’extrémité du tas de gerbes. (Ruth) vint <strong>tout</strong><br />
doucement découvrir ses pieds et se coucha. 8 Au milieu de la nuit, cet homme frissonna et se<br />
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retourna : voici qu’une femme était couchée à ses pieds. 9 Il dit : Qui es-tu ? El<strong>le</strong> répondit : Je<br />
suis Ruth, ta servante, étends ton ai<strong>le</strong> sur ta servante, car tu as devoir de rachat.<br />
Ruth montre d’autres qualités.<br />
� Non seu<strong>le</strong>ment el<strong>le</strong> a confiance en <strong>Dieu</strong><br />
� Non seu<strong>le</strong>ment el<strong>le</strong> aime <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> de <strong>Dieu</strong><br />
� Non seu<strong>le</strong>ment el<strong>le</strong> est besogneuse et courageuse.<br />
� Mais en plus, el<strong>le</strong> a du courage !<br />
C’est une initiative osée ! El<strong>le</strong> fait ce que lui a suggéré Noémi. El<strong>le</strong> observe <strong>le</strong>s faits et gestes<br />
de Booz, ce qu’il mange, combien de bières il boit… El<strong>le</strong> sait que son cœur est joyeux (je ne<br />
pense pas qu’il soit ivre, mais peut-être un peu éméché !) et el<strong>le</strong> sait où il se couche.<br />
� El<strong>le</strong> lui enlève son manteau de ses pieds<br />
� El<strong>le</strong> se couche à ses pieds.<br />
� Le froid de la nuit <strong>le</strong> réveil<strong>le</strong>. Et il voit la forme d’une femme allongée, et lui demande :<br />
« qui es-tu ? »<br />
La question s’impose ! Certaines femmes frivo<strong>le</strong>s pouvaient monnayer <strong>le</strong>ur service contre une<br />
part de moisson… Sur<strong>tout</strong> au milieu de la nuit.<br />
Ruth se présente, et cherche à obtenir :<br />
� Le droit de rachat c’est-à-dire <strong>le</strong> fait de faire vivre l’héritage familial d’Elime<strong>le</strong>k par un<br />
proche parent, ici Booz.<br />
� Avec ces propos et en lui demandant d’étendre son ai<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> ne lui demande rien<br />
d’autre que <strong>le</strong> mariage.<br />
J’imagine que son cœur a dû battre fort ! J’imagine qu’il y a eu un long si<strong>le</strong>nce !<br />
Le consentement du Fils-Beau (3.10-13)<br />
Il est émerveillé par Ruth (3.10-11)<br />
10 Il dit : Sois bénie de l’Éternel, ma fil<strong>le</strong> ! Cette dernière marque de loyauté vaut mieux encore<br />
que la première, car tu n’as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. 11 Maintenant,<br />
ma fil<strong>le</strong>, sois sans crainte, je ferai pour toi <strong>tout</strong> ce que tu diras, car sur la place publique chacun<br />
sait que tu es une femme de va<strong>le</strong>ur.<br />
C’est un peu ennuyeux qu’il continue de l’appe<strong>le</strong>r « ma fil<strong>le</strong> » ! Il aurait dit « Madame » ou ma<br />
chérie, mon trésor ou ma gazel<strong>le</strong> des montagnes (une expression loca<strong>le</strong> !), c’était <strong>tout</strong> de suite<br />
mieux !<br />
Mais il est émerveillé par Ruth. Il dit qu’el<strong>le</strong> manifeste là une loyauté particulière remarquab<strong>le</strong>,<br />
supérieure à la première. De quel<strong>le</strong> marque de loyauté est-il question ?<br />
� La première était cel<strong>le</strong> de rester fidè<strong>le</strong> à sa bel<strong>le</strong>-mère et d’embrasser son <strong>Dieu</strong> comme<br />
<strong>le</strong> sien, et son peup<strong>le</strong> comme <strong>le</strong> sien. <strong>Un</strong>e décision remarquab<strong>le</strong> de confiance et d’amour<br />
envers <strong>Dieu</strong>.<br />
� La seconde explique en fait pourquoi il n’y a là aucune stratégie mauvaise, ni de la part<br />
de Noémi ni de cel<strong>le</strong> de Ruth. En fait el<strong>le</strong> va jusqu’au bout de son choix de s’unir à <strong>Dieu</strong> et<br />
au <strong>Dieu</strong> d’Israël.<br />
� El<strong>le</strong> a confiance qu’en demandant à Booz de l’épouser, <strong>Dieu</strong> saura l’utiliser lui, et el<strong>le</strong><br />
pour contribuer à accomplir, d’une manière ou d’une autre, la promesse faite à Abraham<br />
que sa descendance serait en bénédiction à <strong>tout</strong>es <strong>le</strong>s nations.<br />
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Quelques précisions…<br />
� Ruth est une femme entre 25 et 30 ans. El<strong>le</strong> a déjà été mariée. El<strong>le</strong> pourrait épouser un<br />
jeune homme de son âge, riche ou pauvre, et vivre sa vie.<br />
� En choisissant d’épouser Booz, el<strong>le</strong> choisit de se marier en fonction des lois d’Israël<br />
pour faire vivre une famil<strong>le</strong>, une lignée (c’est la Loi du lévirat). Certes, il y a <strong>tout</strong> l’amour et<br />
<strong>tout</strong> l’impact émotionnel de <strong>le</strong>ur première rencontre.<br />
� Mais il y a en plus, la conscience d’entrer <strong>dans</strong> <strong>le</strong> plan de <strong>Dieu</strong>, de faire confiance <strong>dans</strong><br />
la providence de <strong>Dieu</strong> et la pensée que c’est correct ainsi.<br />
Et Booz perçoit que ce petit bout de femme s’abandonne au plan de <strong>Dieu</strong>, et qui <strong>le</strong> suit.<br />
Pourquoi n’a-t-il pas pris <strong>le</strong>s devants ?<br />
� Peut-être par crainte du rejet (<strong>le</strong> discours intérieur qui dit « tu te fais des illusions, ça ne<br />
marchera pas avec el<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> a trop de ta<strong>le</strong>nts et de qualités »)<br />
� Peut-être aussi parce qu’il sait qu’une autre personne a priorité.<br />
� Peut-être par embarras (il est plus vieux qu’el<strong>le</strong>)… Et il est diffici<strong>le</strong> pour une personne<br />
plus âgée de manifester de l’amour à une plus jeune. Les motivations peuvent être mal<br />
perçues par l’entourage.<br />
Il a confiance <strong>dans</strong> la providence divine (3.12-13)<br />
12 Maintenant il est vrai que j’ai devoir de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi.<br />
13 Passe ici la nuit. Au matin, s’il veut s’acquitter de son devoir de rachat envers toi, c’est bien,<br />
qu’il s’en acquitte ; mais s’il ne lui plaît pas de s’en acquitter envers toi, moi je m’en acquitterai<br />
envers toi, l’Éternel est vivant ! Reste couchée jusqu’au matin.<br />
Il y a un problème <strong>dans</strong> ce plan de mariage. Bien sûr il y a de l’amour, et bien sûr il y a la<br />
perspective de participer à l’œuvre de <strong>Dieu</strong>. Mais il y a un obstac<strong>le</strong>. <strong>Un</strong> autre parent, plus<br />
proche d’Elimé<strong>le</strong>c, a droit de rachat.<br />
� Noémi devait avoir connaissance de cet homme.<br />
� Mais il n’est pas sûr que Ruth <strong>le</strong> connaissait.<br />
� Pourquoi n’a-t-el<strong>le</strong> pas recherché directement ce plus proche parent ? Était-il moins<br />
digne de confiance ? ou simp<strong>le</strong>ment, el<strong>le</strong> a vu comment <strong>Dieu</strong> dirigeait ?<br />
Mais Booz est vraiment un homme droit. Il se montre confiant <strong>dans</strong> la souverai<strong>net</strong>é de <strong>Dieu</strong>.<br />
Et j’aime bien ces deux mots « au matin ».<br />
� Il ne lui dit pas : « tu auras ma réponse <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s 8 prochains mois » !<br />
� Ni : « je vais demander l’avis de mes copains. »<br />
� Il est clair <strong>dans</strong> son ambition de répondre à l’amour… par une décision.<br />
Il prend soin de sa future Maman-Bel<strong>le</strong> (3.14-18)<br />
14 El<strong>le</strong> resta couchée à ses pieds jusqu’au matin et se <strong>le</strong>va avant (l’heure où) l’on peut se<br />
reconnaître l’un l’autre. (Booz se) dit : Qu’on ne sache pas que cette femme est entrée <strong>dans</strong><br />
l’aire. 15 Il dit alors : Tends-moi <strong>le</strong> manteau qui est sur toi et tiens-<strong>le</strong> bien. C’est ce qu’el<strong>le</strong> fit et il<br />
mesura six (mesures) d’orge dont il la chargea, puis il rentra <strong>dans</strong> la vil<strong>le</strong>. 16 (Ruth) revint auprès<br />
de sa bel<strong>le</strong>-mère et (Noémi) dit : Est-ce toi, ma fil<strong>le</strong> ? El<strong>le</strong> lui raconta <strong>tout</strong> ce que cet homme<br />
avait fait pour el<strong>le</strong>. 17 El<strong>le</strong> dit : Il m’a donné ces six (mesures) d’orge en me disant : Ne retourne<br />
pas à vide vers ta bel<strong>le</strong>-mère. 18 (Noémi) dit : Reste ici, ma fil<strong>le</strong>, jusqu’à ce que tu saches<br />
comment finira l’affaire, car cet homme ne sera pas tranquil<strong>le</strong> qu’il n’ait terminé cette affaire<br />
aujourd’hui.<br />
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Livre de Ruth Ruth 3 Page 8/9<br />
Et Booz fait preuve d’une bel<strong>le</strong> maitrise de lui-même. La nuit ne cache rien aux yeux de <strong>Dieu</strong>.<br />
Aucun adultère, aucune fornication (relations sexuel<strong>le</strong>s avant <strong>le</strong> mariage) ne lui sont cachés.<br />
El<strong>le</strong> part avant qu’on sache qu’il a dormi aux côtés d’une jeune femme, ce qui ne manquerait<br />
pas de faire par<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s bavardes de manière mal attentionnée.<br />
Autre remarque – et dernière. Il sait se faire apprécier de sa maman-bel<strong>le</strong>. Si vous vou<strong>le</strong>z<br />
fréquenter paisib<strong>le</strong>ment et vous marier joyeusement, ménagez, quand c’est possib<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s<br />
relations avec <strong>le</strong>s bel<strong>le</strong>s-mamans ! Ne venez pas <strong>le</strong>s mains vides, mais avec un bouquet, son<br />
dessert favori, ou un petit mot qui complimente son enfant…<br />
Ruth revient avec 30 kg d’orge. C’est moins sympa que des chandel<strong>le</strong>s pour la maison, mais<br />
c’est bien plus uti<strong>le</strong> quand on est pauvre !<br />
Noémi est évidemment <strong>tout</strong> excitée d’apprendre ce qui s’est passé ! Es-tu encore Mademoisel<strong>le</strong><br />
la Moabite, ou bientôt Mme Ruth BOOZ ?<br />
El<strong>le</strong> est consciente que l’homme qui est prêt au mariage, est vraiment prêt au mariage. La suite<br />
au prochain épisode !<br />
Conclusion<br />
C’est une bel<strong>le</strong> histoire, où <strong>le</strong>s caractères des personnages sont finement sculptés.<br />
Bel<strong>le</strong> histoire aussi où la tragédie qui frappe nos vies trouvera un jour une inversion. Le deuil, <strong>le</strong><br />
divorce, la maladie, la vio<strong>le</strong>nce, la ruine, ou <strong>le</strong> chômage peuvent faire irruption.<br />
Quel<strong>le</strong>s applications peut-on en tirer ?<br />
� <strong>Dieu</strong> n’est pas absent. Même si sa manière d’agir demeure au-delà de notre<br />
compréhension…<br />
� Le temps vient où <strong>Dieu</strong> saura renverser ces circonstances.<br />
� Le temps du bonheur peut surprendre. <strong>Un</strong> nouveau mariage, un nouveau job, un<br />
nouvel enfant, une paix au milieu de la tempête.<br />
Le Psaume 46 dit ceci : « arrêtez et reconnaissez que je suis <strong>Dieu</strong> : je domine sur <strong>le</strong>s<br />
nations, je domine sur la terre. L’Eternel des armées est avec nous, <strong>le</strong> <strong>Dieu</strong> de Jacob est<br />
pour nous une haute retraite. »<br />
Quant aux <strong>le</strong>çons spirituel<strong>le</strong>s, Ruth et Booz illustrent l’amour de Christ et de l’Église<br />
� <strong>Un</strong>e païenne méprisab<strong>le</strong> devient la favorite puis l’épouse d’un Juif respectab<strong>le</strong>.<br />
� Cette femme ne devait pas se contenter des petits cadeaux que lui avait faits Booz. El<strong>le</strong><br />
<strong>le</strong> voulait lui – comment ne pas dire la même chose de notre union avec Christ ?<br />
<strong>Un</strong> commentateur liste l’ensemb<strong>le</strong> des parallè<strong>le</strong>s entre Ruth et Booz :<br />
� Ruth se prépare, prend un bain, se parfume, change de vêtements, et s’engage à se<br />
présenter à Booz… Comme l’Église, non ?<br />
� Ruth apprend comment se présenter à Booz, et décide d’obéir, de se placer sous sa<br />
protection et sous sa garde. Et el<strong>le</strong> attend que ce rachat se conclue… comme l’Église,<br />
non ?<br />
� Booz accepte Ruth, la rassure, la rachète. Et lui fait des cadeaux…<br />
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Livre de Ruth Ruth 4 Page 1/8<br />
La main de <strong>Dieu</strong> au temps de la rédemption (Ruth 4)<br />
Introduction<br />
La vie à Beth<strong>le</strong>hem<br />
Si Paris Match avait existé à l’époque, voici <strong>le</strong>s titres que vous auriez pu lire au temps de<br />
l’histoire qui nous préoccupe aujourd’hui :<br />
� Rubrique Peop<strong>le</strong> : La plus bel<strong>le</strong> ido<strong>le</strong> d’Israël est chez Mika<br />
� Rubrique Peop<strong>le</strong> : Mika a son propre prêtre de Bethléhem<br />
� Rubrique Actu : Le clan de Dan s’achète <strong>le</strong> prêtre de Mika<br />
� Rubrique Actu : <strong>Un</strong> prêtre s’achète <strong>le</strong>s services d’une femme de Bethléhem. Cette femme<br />
lui est infidè<strong>le</strong> et rentre chez son père, à Bethléhem. L’homme attristé repart la chercher,<br />
gagne son cœur et la ramène chez lui. En chemin, la femme se fait vio<strong>le</strong>r par <strong>tout</strong> <strong>le</strong> village<br />
et meurt au matin. Son homme la coupe en 12 morceaux et <strong>le</strong>s envoie « <strong>dans</strong> <strong>tout</strong> <strong>le</strong><br />
territoire d’Israël ». Le peup<strong>le</strong> est tel<strong>le</strong>ment écœuré par ce crime qu’il se lève comme un<br />
seul homme afin de combattre la tribu de Benjamin, qui perd 25100 hommes de guerre au<br />
combat. La tribu de Benjamin est quasiment exterminée.<br />
C’est triste et courant, la vio<strong>le</strong>nce que nous trouvons <strong>dans</strong> <strong>le</strong> livre des Juges. <strong>Un</strong>e période<br />
glauque qui fait suite à la sortie d’Egypte et à la conquête de la terre promise (~1500 av. J.-C.)<br />
et qui précède la royauté (~1000 av. J.-C.). C’est une période marquée par ces <strong>le</strong>itmotivs :<br />
� <strong>Un</strong>e nouvel<strong>le</strong> génération qui ne connaissait pas <strong>Dieu</strong>…<br />
� Il n’y avait pas de roi<br />
� Chacun faisait ce qu’il voulait<br />
Et <strong>dans</strong> ce monde bien triste, on lit l’histoire d’une tragédie. Cel<strong>le</strong> d’une famil<strong>le</strong> qui fuit<br />
Bethléhem au temps de la famine et va s’établir en Moab.<br />
Le livre s’ouvre sur 3 funérail<strong>le</strong>s et se termine par un mariage et un bébé « Car sa colère (dure)<br />
un instant, Mais sa faveur <strong>tout</strong>e la vie ; Le soir arrivent <strong>le</strong>s p<strong>le</strong>urs, Et <strong>le</strong> matin la jubilation. »<br />
(Psaume 30:6)<br />
Lecture : Ruth 4<br />
<strong>Un</strong> mariage (4.1-13a)<br />
La négociation du mariage (4.1-8)<br />
« 1 Booz était monté à la porte et s’y était assis. »<br />
La porte était la cour civi<strong>le</strong> de l’époque<br />
� C’est là que se réglaient <strong>le</strong>s litiges de la vie civi<strong>le</strong> (Deut 22.15)<br />
� C’est là qu’Absalom a préparé sa rébellion contre son père David (2 Sam 15.2)<br />
� C’est là que siégeait <strong>le</strong> roi de Juda, au temps de Jérémie (Jér 38.7)<br />
La porte, c’est l’endroit où vous rendiez :<br />
� Pour vous plaindre du fils de votre voisin lorsqu’il a fait des excès de vitesse sur son âne au<br />
milieu de la nuit et fait crisser ses sabots autour du rond point !<br />
� Il y avait là des notab<strong>le</strong>s disponib<strong>le</strong>s pour trancher divers litiges…<br />
� On y allait éga<strong>le</strong>ment pour scel<strong>le</strong>r des transactions commercia<strong>le</strong>s importantes (<strong>le</strong> papier<br />
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Livre de Ruth Ruth 4 Page 2/8<br />
n’était pas faci<strong>le</strong>ment accessib<strong>le</strong>, et de <strong>tout</strong>e façon peu durab<strong>le</strong> comme certification). Dans<br />
ces contrées, la mémoire était essentiel<strong>le</strong>, et la présence de plusieurs témoins centra<strong>le</strong>.<br />
� Le rô<strong>le</strong> de la mémoire <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pays dits du tiers monde est impressionnant. Les gens<br />
par<strong>le</strong>nt faci<strong>le</strong>ment 3 à 5 langues ou dia<strong>le</strong>ctes, et la transmission ora<strong>le</strong> fait que la paro<strong>le</strong> est<br />
beaucoup plus importante.<br />
« Or, voici que celui qui avait devoir de rachat et dont Booz avait parlé vint à passer. Booz lui<br />
dit : Approche-toi, assieds-toi ici, toi un tel. Il s’approcha et s’assit. »<br />
La Bib<strong>le</strong> reste sobre sur cet homme – on ne connaît pas son nom ! En partie parce que <strong>le</strong> refus<br />
d’assumer <strong>le</strong> droit ou <strong>le</strong> devoir de reprise est honteux.<br />
� Lév 25.23-34 régu<strong>le</strong> la vente des terres perdues par faillite<br />
� Deut 25.5-10 est la loi du Lévirat qui régu<strong>le</strong> la succession familia<strong>le</strong>.<br />
� En gros, <strong>le</strong> principe est donné par cette loi : « La terre ne se vendra pas à titre définitif ; car<br />
<strong>le</strong> pays est à moi, car vous êtes chez moi comme immigrants et comme résidents<br />
temporaires. Dans <strong>tout</strong> <strong>le</strong> pays dont vous aurez la possession, vous établirez <strong>le</strong> droit de<br />
rachat pour la terre. » (Lév 25.23-24)<br />
� En sorte qu’une famil<strong>le</strong> qui faisait faillite pouvait disposer de sa terre, et en quelque sorte<br />
l’hypothéquer. Mais el<strong>le</strong> ne pouvait être cédée de façon permanente. Au bout de 6 ans il y<br />
avait un retour de la terre, et tous <strong>le</strong>s 49 ans, au Jubilée, il y avait une remise complète des<br />
dettes…<br />
Ce qui est triste c’est que cette loi de justice socia<strong>le</strong> n’a que peu été respectée. Tout au long de<br />
l’histoire d’Israël, <strong>le</strong>s prophètes ont reproché au peup<strong>le</strong> sa dureté de cœur. Et ce sera d’ail<strong>le</strong>urs<br />
l’une des causes de la captivité de Juda par <strong>le</strong>s Babyloniens (2 Chron 36.21).<br />
« 2 Booz prit alors dix hommes parmi <strong>le</strong>s anciens de la vil<strong>le</strong> et dit : Asseyez-vous ici. Et ils<br />
s’assirent. »<br />
Ces 10 hommes :<br />
� Ce sont des « anciens » littéra<strong>le</strong>ment « ils ont la barbe. » C’est-à-dire des hommes mûrs et<br />
capab<strong>le</strong>s d’un jugement sur <strong>le</strong>s question de la vie…<br />
� Ils forment une sorte de conseil municipal, et de tribunal. Ils ont un rô<strong>le</strong> social essentiel<br />
<strong>dans</strong> la vie d’Israël (Deut 19.12, 21.2, 22.15, Juges 11.7-8, 1 Rois 8.3, 21.8, Esd 10.8, etc.).<br />
� Incidemment, après Néhémie, c’est-à-dire plus de 1000 ans plus tard, ce sera une règ<strong>le</strong><br />
pour établir une synagogue, 10 anciens…<br />
« 3 Puis il dit à celui qui avait <strong>le</strong> devoir de rachat : Noémi, revenue de la campagne de Moab, a<br />
mis en vente la pièce de terre qui (appartenait) à notre frère Élimé<strong>le</strong>k. 4 Et moi j’ai pensé t’en<br />
informer et te dire : Fais (-en) l’acquisition en présence de ceux qui siègent et des anciens de<br />
mon peup<strong>le</strong> ! Si tu veux racheter, rachète ! Si tu ne rachètes pas, déclare-<strong>le</strong> moi, que je <strong>le</strong><br />
sache, car il n’y a personne, à part toi, qui ait ce devoir. Je ne l’ai qu’après toi. Il répondit : C’est<br />
moi qui rachèterai. »<br />
Le terme rachat signifie : libérer par <strong>le</strong> versement d’un prix.<br />
� Il fallait donc trouver celui qui était <strong>le</strong> plus proche de Noémi et qui avait la possibilité de<br />
racheter la propriété<br />
� La propriété d’Elimé<strong>le</strong>k était passée à Noémi, à son décès à son fils Mahlon, et à son<br />
décès, el<strong>le</strong> était <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s mains de Ruth.<br />
� Il semb<strong>le</strong> que la propriété était sous une forme d’hypothèque ou d’utilisation et il fallait<br />
officialiser un acte de vente temporaire<br />
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Livre de Ruth Ruth 4 Page 3/8<br />
J’imagine <strong>le</strong>s émotions de Booz lorsqu’il entendit cet homme dire : « C’est moi qui rachèterai » !<br />
� Tout son amour, l’espoir de la tendresse de Ruth, partait en fumée…<br />
� Mais Booz se montre fin stratège ! Après avoir appâté par <strong>le</strong> gain financier, il lui par<strong>le</strong> d’un<br />
devoir familial plus contraignant…<br />
« 5 Booz dit : Le jour où tu acquerras <strong>le</strong> champ de la main de Noémi, tu l’acquerras (en même<br />
temps) de Ruth la Moabite, femme du défunt, pour maintenir <strong>le</strong> nom du défunt sur son<br />
héritage. »<br />
La terre venait avec une femme, et si el<strong>le</strong> avait un enfant, ce serait léga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> fils de Mahlon<br />
– et non son propre fils. Et <strong>le</strong> problème pour cet homme c’est qu’il fallait qu’il puise <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />
capital de sa propre famil<strong>le</strong> pour racheter un champ qui pouvait tomber <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s mains de ce<br />
fils. Ce serait donc une perte financière pour sa propre famil<strong>le</strong>, et c’est ce qui <strong>le</strong> décide à ne pas<br />
accepter…<br />
« 6 Celui qui avait <strong>le</strong> devoir de rachat répondit : Je ne peux pas racheter pour mon compte, de<br />
peur de détruire mon héritage ; rachète pour toi ce que j’ai <strong>le</strong> devoir de racheter, car je ne peux<br />
pas racheter. 7 Autrefois, en Israël, pour valider une affaire quelconque, relative à un rachat ou<br />
à un échange, on ôtait sa sanda<strong>le</strong> et la donnait à l’autre, et cela servait d’attestation en Israël. 8<br />
Celui qui avait devoir de rachat dit donc à Booz : Fais l’acquisition pour ton compte ! Et il ôta sa<br />
sanda<strong>le</strong>. »<br />
Parlons un peu du mariage… J’entends certains, notamment <strong>le</strong>s jeunes, dire : « on vit<br />
ensemb<strong>le</strong> donc on est marié ». Ce n’est pas <strong>le</strong> cas ! Le fait de coucher ensemb<strong>le</strong> ne fait pas un<br />
mariage. Pour établir un mariage – écoutez bien – il faut… ôter sa sanda<strong>le</strong> et la donner à<br />
l’autre ! Non, en fait c’est une pratique ancienne (civilisation Nuzi) où la personne qui achetait<br />
une terre marchait dessus en signe de prise de possession.<br />
Plus sérieusement… La volonté mora<strong>le</strong> du mariage est énoncée ainsi :<br />
� Les conjoints sont un homme et une femme mûrs de famil<strong>le</strong>s différentes (Gen 2 ; 1<br />
Cor. 7 ; 11.12)<br />
� Les conjoints s’engagent pour l’amour. <strong>Dieu</strong> veut de l’amour <strong>dans</strong> <strong>le</strong> mariage ! La Paro<strong>le</strong><br />
exhorte mari et femme à « s’aimer », et el<strong>le</strong> <strong>le</strong> dit de manière explicite : Eph 5 :22-33 ; Tite<br />
2 :3-4 ; 1 Tim5 :8 ; Col 3 :19<br />
Aimer ce n’est pas « posséder » quelqu’un, avoir des droits sur lui, mais vouloir<br />
positivement son bien. Vouloir <strong>le</strong> voir heureux, être attentif à ses besoins, à son évolution, à<br />
son devenir, c’est faire vivre l’amour <strong>dans</strong> la durée.<br />
� Les conjoints partagent une même foi. C’était <strong>le</strong> cas du temps de l’Ancien Testament : la<br />
Loi de Moïse interdisait formel<strong>le</strong>ment aux Israélites d’épouser des païennes (Ex 34:15-16 ;<br />
De 7:3-4), car <strong>le</strong>s non-croyants pouvaient conduire à l’idolâtrie et à l’immoralité, ce que<br />
l’histoire d’Israël démontre à maintes reprises (Jug 3:6 ; 1 Rois 11:1-2 ; Esd 9:1-2; 10:2-3).<br />
Cette loi est reprise <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Nouveau Testament (1 Cor. 9.5 « une sœur » ou encore 1 Cor.<br />
7.39 se marier « <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Seigneur » ; cf. 2 Cor. 6.14-7.1).<br />
NB. : l’unité d’un coup<strong>le</strong> est déjà diffici<strong>le</strong> à réaliser. Partager la même foi c’est porter un<br />
regard concerté sur l’éducation des enfants, la participation à la vie de l’église, une certaine<br />
moralité, etc. Cette loi est à comprendre <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sens d’une aide à l’unité, plutôt que d’une<br />
intolérance religieuse !<br />
� Les conjoints s’engagent pour <strong>tout</strong>e la vie. <strong>Dieu</strong> a conçu <strong>le</strong> lien du mariage comme une<br />
alliance inviolab<strong>le</strong> (Matt 19.3-6 ; Prov 2.17 ; Mal 2.14), et qui dure jusqu’à la mort (Rom<br />
7.2). Lorsque deux conjoints chrétiens se rendent la vie impossib<strong>le</strong>, ils peuvent se séparer<br />
mais demeurent conjuga<strong>le</strong>ment liés et sont invités à se réconcilier (1 Cor. 7.10-11).<br />
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Livre de Ruth Ruth 4 Page 4/8<br />
NB. : à cause de la dureté des cœurs, <strong>Dieu</strong> a régulé <strong>le</strong> divorce (Deut 24.1-5 ; Matt 19.3-12 ;<br />
1 Cor. 7.12-24) pour <strong>le</strong> restreindre à l’immoralité persistante d’un conjoint (Matt 19.9) ou au<br />
départ du conjoint non-chrétien et antagoniste (1 Cor 7.14-16).<br />
� Les conjoints se préservent de relations sexuel<strong>le</strong>s en dehors du mariage. La sexualité<br />
est l’un des aspects fondateurs du coup<strong>le</strong>, établissant l’expérience d’être « une seu<strong>le</strong><br />
chair ». Valorisée par l'Écriture au sein du coup<strong>le</strong> marié (Prov 5.15ss ; Cantique des<br />
Cantiques ; 1 Cor. 7.1-6), el<strong>le</strong> est strictement balisée par <strong>le</strong> mariage. La Bib<strong>le</strong> interdit une<br />
sexualité avant <strong>le</strong> mariage (1Cor. 7.2 ; Hébr 13.4) et en-dehors du mariage (Ex 20.14 ; Lév<br />
20.10 ; Rom 7.3). L’exemp<strong>le</strong> de Joseph et Marie confirme son bien fondé.<br />
NB. : La relation sexuel<strong>le</strong> ne fait pas <strong>le</strong> mariage (Ex 22.15-16 ; 1 Cor. 6.16-17). Ce n’est<br />
pas « coucher ensemb<strong>le</strong> » qui est diffici<strong>le</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> mariage, mais se <strong>le</strong>ver ensemb<strong>le</strong> chaque<br />
jour pour bâtir un projet commun. Commencer une relation par <strong>le</strong> plaisir sexuel aveug<strong>le</strong> sur<br />
<strong>le</strong>s aspects centraux d’un coup<strong>le</strong> : personnalité, projets, etc. <strong>Dieu</strong> est sage en présentant la<br />
sexualité comme <strong>le</strong> fruit d’une union plutôt que comme sa source.<br />
Si <strong>Dieu</strong> définit <strong>le</strong>s critères du mariage, la Bib<strong>le</strong> n’en définit pas <strong>le</strong>s formes d’établissement :<br />
� Du temps des patriarches, aucun contrat n’était nécessaire. L’engagement était reconnu<br />
par <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s et suffisant pour l’établir (Gen 25.20 ; 28.9)<br />
� Du temps de Moïse, <strong>le</strong>s fiançail<strong>le</strong>s font <strong>le</strong>ur apparition, établissant des devoirs et des droits<br />
(Ex 22:16 Lév 19:20 ; Deut. 20:7 ; 22.23-30).<br />
� Du temps du Nouveau Testament, on découvre un protoco<strong>le</strong> mieux établi (déjà du temps de<br />
Salomon avec <strong>le</strong> Cantique des Cantiques) comprenant une fête et une reconnaissance<br />
publique du mariage (Jean 2 ; Matt 25.1).<br />
Henri Blocher, théologien évangélique, résume ainsi <strong>le</strong>s éléments constitutifs du mariage que la<br />
culture va légitimer :<br />
Il y a mariage, mariage valide, quand <strong>le</strong>s termes de cette définition sont respectés :<br />
l’alliance, sanctionnée par l’autorité en charge de l’ordre social, par laquel<strong>le</strong> un<br />
homme et une femme s’engagent sans contrainte à mener une vie commune et<br />
s’unir sexuel<strong>le</strong>ment. 1<br />
De <strong>tout</strong> temps la question du mariage a préoccupé. Quand une personne était-el<strong>le</strong> mariée ?<br />
Liée à une personne ?<br />
Chez <strong>le</strong>s Romains, il y avait quatre manières de contracter une union 2 :<br />
� Par l’union d’esclaves, dont la durée dépendait de la volonté du maître.<br />
� par l'usage (usus), en cohabitant avec une femme pendant un an et un jour (union rompue<br />
si l’épouse découchait trois nuits de suite) ;<br />
� par un contrat (coemptio) <strong>dans</strong> <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s deux parties se liaient l'une à l'autre par une vente<br />
simulée. Il ne durait que <strong>le</strong> temps du consentement des époux, et s’établissait sur<strong>tout</strong> entre<br />
deux personnes de rang différent ;<br />
� par une cérémonie religieuse (confarreatio), en présence de 10 témoins, du grand prêtre, et<br />
accompagné du sacrifice d’une brebis.<br />
C’est cette dernière forme qui deviendra la norme des chrétiens. Ce qui est intéressant, c’est<br />
que <strong>le</strong>s apôtres ne semb<strong>le</strong>nt pas faire de différence : un homme est lié à une femme ? Il est<br />
marié ! Le vocabulaire de 1 Cor 7 ou de Rom 7.3 ne distingue pas <strong>tout</strong>es ces situations.<br />
En France, seul l'État est habilité à légaliser un mariage. L'Église ne peut que célébrer ce qui a<br />
1 Henri Blocher, « Clartés sur <strong>le</strong> mariage » Icthus, N° 57, Décembre 1975, p. 9. (souligné <strong>dans</strong> l’original).<br />
2 http://www.mediterranees.<strong>net</strong>/civilisation/Rich/Artic<strong>le</strong>s/Religion/Mariage/Index.html<br />
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antérieurement été signé.<br />
Je trouve honorab<strong>le</strong> et remarquab<strong>le</strong> que Booz n’ait pas usé de la nuit pour une relation sexuel<strong>le</strong><br />
avec Ruth, mais qu’il ait suivi un juste protoco<strong>le</strong>. Et voici maintenant <strong>le</strong> temps de la célébration !<br />
La célébration du mariage (4.9-12)<br />
« 9 Alors Booz dit aux anciens et à <strong>tout</strong> <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> : Vous êtes témoins aujourd’hui que j’ai acquis<br />
de la main de Noémi <strong>tout</strong> ce qui (appartenait) à Élimé<strong>le</strong>k, à Kilyôn et à Mahlôn, 10 et que je me<br />
suis éga<strong>le</strong>ment acquis pour femme Ruth la Moabite, femme de Mahlôn, pour maintenir <strong>le</strong> nom<br />
du défunt sur son héritage et pour que <strong>le</strong> nom du défunt ne soit pas retranché d’entre ses frères<br />
et de la porte de sa vil<strong>le</strong>. Vous en êtes témoins aujourd’hui. »<br />
Booz établit devant témoins qu’il prend une terre et une femme.<br />
Son intention de suivre la loi est admirab<strong>le</strong> et sa foi éga<strong>le</strong>ment. Parce qu’il épouse une femme<br />
qui a vécu 10 ans avec un homme et qu’ils n’ont pas eu d’enfants. Et il dit pourtant qu’il entend<br />
« maintenir <strong>le</strong> nom du défunt sur son héritage… »<br />
« 11 Tout <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> qui était à la porte et <strong>le</strong>s anciens dirent : (Nous en sommes) témoins ! Que<br />
l’Éternel donne à la femme qui entre <strong>dans</strong> ta maison (d’être) comme Rachel et Léa qui, <strong>tout</strong>es<br />
deux, ont bâti la maison d’Israël. Deviens puissant à Éphrata et fais-toi un nom à Bethléhem. 12<br />
Puisse la descendance que l’Éternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison<br />
semblab<strong>le</strong> à la maison de Pérets que Tamar enfanta à Juda. »<br />
Vous entendez la marche nuptia<strong>le</strong> ?! Il y a <strong>tout</strong> une fou<strong>le</strong> qui s’assemb<strong>le</strong> et qui se réjouit ! Il y a<br />
un chant et une célébration ! Tout <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> est là et il bénit <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> ! C’est bien quand l’Église<br />
s’associe à la joie d’un jeune coup<strong>le</strong> et célèbre une union ! Et se réjouit de cette union !<br />
Le vœu est aussi p<strong>le</strong>in d’espérance :<br />
� que cel<strong>le</strong> qui a été stéri<strong>le</strong> devienne aussi ferti<strong>le</strong> que Rachel et Léa qui ont engendré <strong>le</strong>s 12<br />
tribus d’Israël !<br />
� Ephrata est <strong>le</strong> nom primitif de Bethléhem, et il signifie « fructueux ».<br />
� La fou<strong>le</strong> bénit et prie que l'Éternel rende <strong>le</strong> nom de Boaz célèbre, et qu’il ait non seu<strong>le</strong>ment<br />
un fils qui permette la continuité de Mahlon, mais encore des fils à lui…<br />
� Tamar n’était certainement pas une femme d’honneur, mais el<strong>le</strong> fait partie de cel<strong>le</strong>s qui<br />
entrent <strong>dans</strong> cette lignée de Juda qui occupera la région où se trouve Bethléhem.<br />
Fina<strong>le</strong>ment, lorsqu’il y a mariage il y a <strong>le</strong> rassemb<strong>le</strong>ment public du peup<strong>le</strong> de <strong>Dieu</strong> qui prie, se<br />
réjouit et bénit. La prochaine fois que vous participez à un mariage, ne faites pas seu<strong>le</strong>ment<br />
acte de présence. Priez pour <strong>le</strong>s mariés. Bénissez-<strong>le</strong>s. Encouragez-<strong>le</strong>s.<br />
La consommation du mariage (4.13a)<br />
« 13 Booz prit Ruth qui devint sa femme, et il alla vers el<strong>le</strong>. »<br />
Le mariage s’accompagne de la consommation, c'est-à-dire l’intimité sexuel<strong>le</strong>. Cela fait partie<br />
intégrante du mariage.<br />
� Les relations sexuel<strong>le</strong>s ne constituent pas à el<strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s un mariage.<br />
� Mais <strong>le</strong> mariage implique par définition une intimité sexuel<strong>le</strong>.<br />
C’est au point que <strong>le</strong> droit germanique établissait <strong>le</strong> lien du mariage par <strong>le</strong> fait même d’un<br />
rapport sexuel. C’est déjà l’idée <strong>dans</strong> la formulation de départ : « <strong>le</strong>s deux deviendront une<br />
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seu<strong>le</strong> chair ». L’union des cœurs s’accompagne de l’union des corps.<br />
� Notez que c’est <strong>dans</strong> ce sens-là que c’est prévu.<br />
� J’entends parfois qu’il faut essayer avant d’acheter – une terrib<strong>le</strong> métaphore d’ail<strong>le</strong>urs.<br />
Comme <strong>tout</strong>e pratique humaine la sexualité est un apprentissage. Apprendre avec<br />
plusieurs soi-disant pour se préparer, c’est garantir que <strong>le</strong> lit conjugal sera accompagné de<br />
bien des souvenirs et bien des comparaisons.<br />
� Plusieurs personnes ont tel<strong>le</strong>ment un désir d’appartenance qu’ils ou el<strong>le</strong>s livrent <strong>le</strong>urs<br />
corps, pour ne réaliser que trop tard qu’ils ou el<strong>le</strong>s n’ont pas engendré des liens affectifs du<br />
<strong>tout</strong>.<br />
Ce qui est triste c’est que la soi-disant libération sexuel<strong>le</strong> des années 60 a généré une sorte de<br />
défiance vis-à-vis de la sexualité. <strong>Un</strong> peu comme à Corinthe (vil<strong>le</strong> immora<strong>le</strong>) où Paul doit dire<br />
aux Corinthiens que l’intimité sexuel<strong>le</strong> n’est pas mauvaise, el<strong>le</strong>-même exigée pour qu’el<strong>le</strong> soit<br />
mutuel<strong>le</strong>ment satisfaisante (1 Corinthiens 7.1s)<br />
Si vous êtes encore vierge et pas marié, ce n’est pas une tare mais un cadeau pour <strong>le</strong> jour de<br />
votre mariage.<br />
� En Christ nous sommes acceptés par <strong>le</strong> plus grand des amants : <strong>Dieu</strong> en personne.<br />
� En Christ nous pouvons épouser un frère ou une sœur sachant que son passé a été lavé.<br />
� En Christ nous pouvons construire une relation où deux deviennent un…<br />
� En Christ nous devons représenter <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s cette union unique engendrée <strong>dans</strong><br />
<strong>le</strong>s liens du mariage.<br />
Si vous n’êtes pas encore marié et que vous n’êtes plus vierge, il existe <strong>dans</strong> la grâce de Christ<br />
une reconstruction du cœur. <strong>Dieu</strong> pardonne. <strong>Dieu</strong> lave. <strong>Dieu</strong> redonne espoir. Cf. 1 Cor 6.9-11<br />
<strong>Un</strong> bébé (4.13b)<br />
« 13 (b) L’Éternel permit à Ruth de concevoir, et el<strong>le</strong> enfanta un fils. »<br />
La main de <strong>Dieu</strong> providentiel<strong>le</strong> de <strong>Dieu</strong> se voit encore ici. Ruth n’a pas pu avoir d’enfants<br />
pendant 10 ans. Voilà qu’el<strong>le</strong> tombe enceinte !<br />
Au pays où l’on adore Khémosh, stéri<strong>le</strong>. Au pays de l’Eternel, <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s circonstances calculées<br />
par <strong>le</strong> Seigneur… el<strong>le</strong> tombe enceinte.<br />
Il faut bien réaliser que ce que <strong>Dieu</strong> fait du temps de ce livre n’est pas ce que <strong>Dieu</strong> fait en <strong>tout</strong>e<br />
époque :<br />
� Le fait de ne pas enfanter n’est pas un jugement divin.<br />
� Le fait d’expérimenter une famine n’est pas non plus un jugement divin.<br />
Mais <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cas présent, <strong>Dieu</strong> complote pour lancer une espérance qui nous touche<br />
directement.<br />
<strong>Un</strong>e espérance (4.14-22)<br />
« 14 Les femmes dirent à Noémi : Béni soit l’Éternel qui ne t’a pas laissé manquer aujourd’hui<br />
d’un rédempteur dont <strong>le</strong> nom sera célébré en Israël. 15 Il te fait revenir à la vie et soutient ta<br />
vieil<strong>le</strong>sse ; car ta bel<strong>le</strong>-fil<strong>le</strong> qui t’aime l’a enfanté, el<strong>le</strong> qui vaut mieux pour toi que sept fils. 16<br />
Noémi prit l’enfant et <strong>le</strong> mit sur son sein et ce fut el<strong>le</strong> qui l’é<strong>le</strong>va. 17 Les voisines lui donnèrent<br />
un nom en disant : <strong>Un</strong> fils est né à Noémi ! El<strong>le</strong>s l’appelèrent du nom d’Obed. C’est lui <strong>le</strong> père<br />
d’Isaï, père de David. 18 Voici <strong>le</strong>s descendants de Pérets : Pérets engendra Hetsrôn ; 19<br />
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Hetsrôn engendra Ram ; Ram engendra Amminadab ; 20 Amminadab engendra Nahchôn ;<br />
Nahchôn engendra Salma ; 21 Salmôn engendra Booz ; Booz engendra Obed ; 22 Obed<br />
engendra Isaï ; Isaï engendra David. »<br />
Les voisines et amies de Noémi bénissent <strong>Dieu</strong> :<br />
� Il te fait revenir à la vie !<br />
� Il soutient ta vieil<strong>le</strong>sse !<br />
� En plus el<strong>le</strong> devient Nannie, <strong>le</strong> rêve !<br />
Il n’y a rien de mieux que de s’investir <strong>dans</strong> la génération montante pour avoir un peu de joie et<br />
de sens à son existence.<br />
Et c’est vrai que c’est une histoire qui se termine bien : Ce livre s’ouvre sur une famine, et trois<br />
enterrements. Il se termine sur la naissance d’un enfant. Et quel enfant…<br />
� Il y a comme une prophétie de ces femmes : « un rédempteur dont <strong>le</strong> nom sera célébré en<br />
Israël »<br />
� Il l’appel<strong>le</strong> « serviteur » et voilà ce que <strong>Dieu</strong> fera de ce serviteur…<br />
� Il sera <strong>le</strong> grand-père de David…<br />
David, <strong>le</strong> roi que <strong>Dieu</strong> s’est choisi et avec qui <strong>Dieu</strong> fera alliance pour que s’accomplissent <strong>le</strong>s<br />
promesses faites à Abraham…celui de qui naît <strong>le</strong> Messie, Jésus, 1000 ans plus tard…<br />
Cette scène a lieu à Bethléhem… « Et toi, Bethléhem Éphrata Toi qui es petite parmi <strong>le</strong>s milliers<br />
de Juda, De toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël Et dont l’origine remonte au<br />
lointain passé, Aux jours d’éternité. » (Michée 5:1-2)<br />
Conclusion<br />
Que faire de ces messages sur Ruth ?<br />
� Déjà s’inspirer (avec recul quand même !) des fréquentations entre Ruth et Booz !<br />
� Ensuite réaliser que <strong>Dieu</strong> <strong>conduit</strong> nos circonstances, même quand nous sommes <strong>dans</strong><br />
un profond désespoir. Pensez à Noémi, qui commence son périp<strong>le</strong> jeune mariée, deux<br />
garçons, et qui rentre <strong>dans</strong> son pays natal, veuve, ruinée et privée de ses deux enfants…<br />
<strong>Dieu</strong> n’a pas oublié cette femme. Et de la même manière il nous conduira à bon port.<br />
� <strong>Dieu</strong> est l’auteur du dernier chapitre de nos vies. Il n’a pas encore dit <strong>le</strong> dernier mot. Quand<br />
il <strong>le</strong> dira, ce sera glorieux.<br />
� Ensuite <strong>Dieu</strong> complote pour établir sa royauté :<br />
� Du temps des Juges, il n’y avait pas de Roi<br />
� En 1 Samuel, on voit apparaître <strong>le</strong> roi choisi par <strong>le</strong>s hommes : Saül<br />
� En 2 Samuel , <strong>le</strong> roi de <strong>Dieu</strong>, David.<br />
� Mais ses descendants ne feront pas vraiment mieux…<br />
� Justement, <strong>le</strong> Roi, LE Roi, arrive. Est-il votre roi ?<br />
� Le héros de l’histoire, c’est <strong>Dieu</strong>.<br />
� <strong>Dieu</strong> qui sauve une femme de sa détresse<br />
� <strong>Dieu</strong> qui rachète une famil<strong>le</strong><br />
� <strong>Un</strong> peu comme <strong>Dieu</strong> qui nous rachète de notre misère.<br />
� Christ est libérateur !<br />
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