Dieu conduit malgré tout - Un poisson dans le net
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Livre de Ruth Ruth 4 Page 3/8<br />
J’imagine <strong>le</strong>s émotions de Booz lorsqu’il entendit cet homme dire : « C’est moi qui rachèterai » !<br />
� Tout son amour, l’espoir de la tendresse de Ruth, partait en fumée…<br />
� Mais Booz se montre fin stratège ! Après avoir appâté par <strong>le</strong> gain financier, il lui par<strong>le</strong> d’un<br />
devoir familial plus contraignant…<br />
« 5 Booz dit : Le jour où tu acquerras <strong>le</strong> champ de la main de Noémi, tu l’acquerras (en même<br />
temps) de Ruth la Moabite, femme du défunt, pour maintenir <strong>le</strong> nom du défunt sur son<br />
héritage. »<br />
La terre venait avec une femme, et si el<strong>le</strong> avait un enfant, ce serait léga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> fils de Mahlon<br />
– et non son propre fils. Et <strong>le</strong> problème pour cet homme c’est qu’il fallait qu’il puise <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />
capital de sa propre famil<strong>le</strong> pour racheter un champ qui pouvait tomber <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s mains de ce<br />
fils. Ce serait donc une perte financière pour sa propre famil<strong>le</strong>, et c’est ce qui <strong>le</strong> décide à ne pas<br />
accepter…<br />
« 6 Celui qui avait <strong>le</strong> devoir de rachat répondit : Je ne peux pas racheter pour mon compte, de<br />
peur de détruire mon héritage ; rachète pour toi ce que j’ai <strong>le</strong> devoir de racheter, car je ne peux<br />
pas racheter. 7 Autrefois, en Israël, pour valider une affaire quelconque, relative à un rachat ou<br />
à un échange, on ôtait sa sanda<strong>le</strong> et la donnait à l’autre, et cela servait d’attestation en Israël. 8<br />
Celui qui avait devoir de rachat dit donc à Booz : Fais l’acquisition pour ton compte ! Et il ôta sa<br />
sanda<strong>le</strong>. »<br />
Parlons un peu du mariage… J’entends certains, notamment <strong>le</strong>s jeunes, dire : « on vit<br />
ensemb<strong>le</strong> donc on est marié ». Ce n’est pas <strong>le</strong> cas ! Le fait de coucher ensemb<strong>le</strong> ne fait pas un<br />
mariage. Pour établir un mariage – écoutez bien – il faut… ôter sa sanda<strong>le</strong> et la donner à<br />
l’autre ! Non, en fait c’est une pratique ancienne (civilisation Nuzi) où la personne qui achetait<br />
une terre marchait dessus en signe de prise de possession.<br />
Plus sérieusement… La volonté mora<strong>le</strong> du mariage est énoncée ainsi :<br />
� Les conjoints sont un homme et une femme mûrs de famil<strong>le</strong>s différentes (Gen 2 ; 1<br />
Cor. 7 ; 11.12)<br />
� Les conjoints s’engagent pour l’amour. <strong>Dieu</strong> veut de l’amour <strong>dans</strong> <strong>le</strong> mariage ! La Paro<strong>le</strong><br />
exhorte mari et femme à « s’aimer », et el<strong>le</strong> <strong>le</strong> dit de manière explicite : Eph 5 :22-33 ; Tite<br />
2 :3-4 ; 1 Tim5 :8 ; Col 3 :19<br />
Aimer ce n’est pas « posséder » quelqu’un, avoir des droits sur lui, mais vouloir<br />
positivement son bien. Vouloir <strong>le</strong> voir heureux, être attentif à ses besoins, à son évolution, à<br />
son devenir, c’est faire vivre l’amour <strong>dans</strong> la durée.<br />
� Les conjoints partagent une même foi. C’était <strong>le</strong> cas du temps de l’Ancien Testament : la<br />
Loi de Moïse interdisait formel<strong>le</strong>ment aux Israélites d’épouser des païennes (Ex 34:15-16 ;<br />
De 7:3-4), car <strong>le</strong>s non-croyants pouvaient conduire à l’idolâtrie et à l’immoralité, ce que<br />
l’histoire d’Israël démontre à maintes reprises (Jug 3:6 ; 1 Rois 11:1-2 ; Esd 9:1-2; 10:2-3).<br />
Cette loi est reprise <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Nouveau Testament (1 Cor. 9.5 « une sœur » ou encore 1 Cor.<br />
7.39 se marier « <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Seigneur » ; cf. 2 Cor. 6.14-7.1).<br />
NB. : l’unité d’un coup<strong>le</strong> est déjà diffici<strong>le</strong> à réaliser. Partager la même foi c’est porter un<br />
regard concerté sur l’éducation des enfants, la participation à la vie de l’église, une certaine<br />
moralité, etc. Cette loi est à comprendre <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sens d’une aide à l’unité, plutôt que d’une<br />
intolérance religieuse !<br />
� Les conjoints s’engagent pour <strong>tout</strong>e la vie. <strong>Dieu</strong> a conçu <strong>le</strong> lien du mariage comme une<br />
alliance inviolab<strong>le</strong> (Matt 19.3-6 ; Prov 2.17 ; Mal 2.14), et qui dure jusqu’à la mort (Rom<br />
7.2). Lorsque deux conjoints chrétiens se rendent la vie impossib<strong>le</strong>, ils peuvent se séparer<br />
mais demeurent conjuga<strong>le</strong>ment liés et sont invités à se réconcilier (1 Cor. 7.10-11).<br />
© Florent Varak/<strong>Un</strong> <strong>poisson</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>net</strong> http://un<strong>poisson</strong><strong>dans</strong><strong>le</strong>.<strong>net</strong>