Adventiste Magazine > Juillet / Août 2017

ADVENTISTE MAGAZINE EST LA REVUE OFFICIELLE DE L’ÉGLISE ADVENTISTE DE LA SUISSE ROMANDE ET DU TESSIN - NUMÉRO 10 - JUILLET/ AOÛT 2017
MAÎTRISE TA SANTÉ
ES-TU ACIDE
OU ALCALIN ?
WWW.ADVENTISTEMAGAZINE.COM

jeûne
Goût
J'Essaye de manger
plus de fruits et
légumes. J'évite la
viande et le sucre.
Spirituel
des
5 sens
Ouïe
J'écoute de la musique
et participe à des
conversations qui
élèvent mon esprit
vers dieu.
Odorat
Je fais des exercices
de respiration, en extérieur,
dès le matin.
Vue
Je regarde des
émissions qui
montrent la
beauté de la
nature.
Comme vous pourrez le constater, ce mois-ci, le thème repose
sur la santé, dans une perspective holistique.
Pour traiter de la santé physique, le dossier pose cette
grande question, assez nouvelle : êtes-vous acide ou alcalin
? Il y a moins d’un an, j’ai assisté à une conférence où, pour
la première fois, j’ai entendu parler des organismes acides et
alcalins. À vrai dire, cela a fait écho en moi. Je ne sais pas si
c’est parce que je suis un homme ou parce que je suis trop
cartésien, mais cette façon de classer les aliments m’a paru
logique et en harmonie avec le message de santé que j’ai
toujours entendu à l’Eglise. En plus, il ne s’agit pas du fruit
de suppositions, mais de recherches récentes et sérieuses.
Cela n’a fait que confirmer les écrits d’Ellen White, anciens
en date, mais actuels en teneur.
Pour traiter de la santé psychologique, nous avons interviewé
un pasteur anciennement workaholic, un accro au
travail, qui témoigne qu’avec l’aide de Dieu, il a décidé de
sauver sa famille et lui-même avant d’aller sauver les autres.
Matthias Maag révèle ainsi son parcours personnel dans ce
processus. Étant moi-même passionné par l’Église et par
mon travail de pasteur, je ne peux rester indifférent à ces
propos. Suis-je équilibré dans ma mission de « sauver » ma
famille et les églises ?
En lisant le témoignage d’Anna-Sofia, j’ai été bouleversé par
sa foi et son courage : elle n’en veut pas à Dieu, mais au
contraire, elle est capable de lui dire merci pour sa maladie,
car cela lui a inspiré une meilleure santé spirituelle. Serais-je
capable de réagir ainsi si j’étais à sa place ?
Oui, avant que ce numéro d’Adventiste Magazine ne vous
fasse du bien, chers lecteurs, je peux attester qu’il m’a tout
d’abord fait du bien à moi-même.
INGRÉDIENTS
Rickson Nobre
Pasteur et
secrétaire FSRT
3
5
9
11
13
14
Interview : Matthias Maag
Dossier - Es-tu acide ou alcalin ?
Faisons-la briller - Sur les pas
des Réformateurs
Anna-Sofia, violoniste de Dieu
envers et contre tout
Hommage à Marinette Gonin
Journal bimestriel de la Fédération adventiste de la Suisse
Romande et du Tessin (FSRT)
N°10 /Juillet-Août 2017
Revue gratuite
Imprimé en Allemagne
Rédacteur en chef : Rickson Nobre - Éditeur : Département
des communications de la FSRT - Équipe de rédaction :
Rickson Nobre, David Jennah, Eunice Goi, Yolande
Grezet, Pierrick Avelin - Maquettiste : Eunice Goi - Rédacteurs
: Bruna Gerano, Rickson Nobre, Yolande
Grezet, Eunice Goi - Collaborateurs : Matthias Maag,
Elena Zagara, Anna-Sofia Bonino - Traductrices : Serena
Zagara, Tiziana Cala, Eunice Goi - Correctrices : Odette
Cordas, Geneviève Montégut.
Crédit photos
Couverture, page 5 : Adobe Photo Stock - page 1 : www.
adventistas.org (adapté) - page 2 : Yolande Grezet - page 3 :
Eunice Goi (à gauche), www.pexels.com (au centre) - page 4 :
Matthias Maag - pages 6, 7 : revistavidaesaude.com.br
(adapté)- pages 11 : www.virtuozok.hu - page 12 : Carlos
Alvarenga (en haut), www.virtuozok.hu (logo) - page 13 :
Dominik Frikart.
Les articles publiés et signés dans ADVENTISTE MAGAZINE n'engagent
que leurs auteurs.
RECETTE
GRANOLA
Toucher
je mets mes mains et
mes pieds au service
de dieu et son église.
- 7 tasses de flocons de
céréales (avoine ou
mélange 5 céréales)
- 1 tasse d'amandes
concassées
- 1 tasse de noisettes
concassées
- 1 tasse de graines de
tournesol
- 1 tasse de noix de coco
râpée
- 1/2 tasse de sucre
intégral
- 1/2 cc de sel
- 1 p. sucre vanillé
- 2/3 de tasse d'huile
(arachide, colza)
- 1/2 tasse d'eau
1. Mélanger tous les ingrédients
et cuire à 180° en remuant souvent
jusqu'à l’obtention d’une belle
coloration.
Selon la quantité, il est préférable de
cuire en deux temps.
2. Selon les goûts, ajouter, après
cuisson, des raisins secs, des canneberges
séchées, du chocolat en
morceaux...
Une recette de Yolande Grezet

INTERVIEW
> MATTHIAS MAAG, DE L'ACTIVISME À UN ÉQUILIBRE CERTAIN
Propos recueillis par Adventiste Magazine
études de théologie, et mon stage pastoral
au Tessin.
Qu’est-ce qui t’anime dans ce
ministère ?
il fallait que j'apprenne l'italien. J'ai été
sponsorisé pour passer deux mois à
Florence.
Dès le départ, mon temps était archiplein,
j'étais pris du matin au soir.
Matthias, en quelques mots, peux-tu
te présenter ?
Je suis Matthias Maag. Né à Berne, dans
un foyer adventiste, j’ai grandi à Morat.
A l’adolescence, face à de grandes tensions
entre mes parents, je me suis rebellé
et j’ai quitté l’Eglise. J’ai coupé les
ponts avec le Seigneur et tous mes amis
de l’Eglise.
J’ai connu une crise très forte pendant
une dizaine d’années. J’ai commencé
à travailler chez UBS à Zurich ; ce fut
le début d’un changement de vie. J’ai
dit à Dieu que je voulais mener une vie
droite. Grâce à un ami, Joaquim, j’ai repris
contact avec des chrétiens et des
adventistes. J'ai suivi des études bibliques
avec la famille Schonmann de
Cernier. Après quelques années, mes
parents se sont réconciliés. Ma mère
souffrait alors d'un cancer et elle est décédée
en 2001.
Comment es-tu devenu pasteur ?
Après plusieurs années et beaucoup
de questionnements, j’ai trouvé ma
voie. C’est plutôt Dieu qui m’a trouvé,
comme le dit la Bible. J’ai découvert un
Dieu d’amour. Je ne pensais pas qu’il
me donnerait une nouvelle chance, un
nouveau départ.
A la même époque, j’ai senti la vocation
de devenir pasteur. Pendant un an, j’ai
dit à Dieu que je n’étais pas prêt. Mais
la voix de Dieu a persisté : « Vas à Collonges.
» J’en ai fait un sujet de prière.
J’ai jeûné. Et en visitant Collonges,
Dieu m’a dit : « C’est ici. » J’y ai fait mes
Ma conversion fut douloureuse, difficile.
Car l'ennemi ne te lâche pas
facilement. Mais la plus grande révélation
fut quand je pris conscience que
Jésus m'avait sauvé, que Jésus revient
bientôt. J'étais assoiffé de la Parole, des
prophéties. Depuis, j'ai toujours eu ce
sentiment d’urgence. Jésus revient ! Depuis
1992, donc depuis vingt-cinq ans,
cela me porte et m'apporte un équilibre.
Justement, en parlant d'équilibre,
comment as-tu vécu tes premières
années dans le ministère ?
Je me souviens que quand j'étais à
Collonges, en même temps que j'étudiais,
je prêchais dans les églises de la
FSRT, je faisais partie des animateurs
de camps Tisons-Explos pendant l'été,
j'ai été nommé vice-précepteur au bâtiment
des Horizons à Collonges, et on
m'a demandé d'apporter mon soutien
aux activités sportives à Collonges.
J'ai fini président de la classe sortante,
c'est-à-dire que je m'occupais d'organiser
des projets et de récolter des fonds
pour les événements.
A la fin de mes études, la FSRT m'a
proposé d'être pasteur au Tessin. Mais
Comment expliques-tu cela ?
A nouveau ce sentiment d'urgence. Jésus
revient bientôt et il y a un empressement
à le dire.
D'autre part, j'étais en guerre contre
l'ennemi. Pendant des années, il m'avait
écarté du bon chemin. Donc j'avais le
sentiment que je devais me rattraper en
donnant tout pour le
Comment ton entourage vivait-il ta
fougue, ton côté super-actif ?
Déjà enfant, j'étais très vivant. J'ai aussi
eu une adolescence agitée (alcool,
drogue, quelques jours en prison). Alors
quand j'ai rencontré Jésus et que je me
suis donné à fond dans sa cause, mon
entourage a pensé : "Il passe d'un extrême
à l'autre. Cela va durer quelques
mois, quelques années au maximum.
C'est une phase, cela va lui passer !"
Mais cela fait 25 ans que ça dure (rires).
Quand as-tu commencé à te rendre
compte que cela te portait préjudice ?
Par la pratique ! Quand on est plus
jeune, on a plus d'énergie et on récupère
plus vite. Mais avec l'âge, on acquiert
de l'expérience. Et j'ai cherché
un certain équilibre.
Pendant des années, même marié, je
n'ai pas pris un jour de congé. Les gens
de l'Eglise étaient contents d'avoir un
pasteur toujours disponible.
C'est en 2000 que les choses ont changé.
Stefania, mon épouse, était enceinte.
Sa sœur m'a appelé alors que
j'étais à un camp JA en montagne, pour
me dire qu'elle avait perdu les eaux. Et
moi je me suis dit : "OK, elle a perdu
les eaux." Je n'avais pas bien compris
ce que cela voulait dire. Ce sont les
animateurs qui m'ont alerté, me disant
que je devais faire mes valises et que je
devais courir la rejoindre (rires). Je suis
arrivé juste à temps pour la naissance
d'Eleonora.
C'est là que les problèmes ont commencé.
Mon épouse a développé une
certaine fragilité à cause du manque de
sommeil, de la fatigue. Et donc, quand
l'enfant pleure, crie la nuit, qu'est-ce
que tu fais ? Tu y vas !
Malgré tout, cela ne t'a pas arrêté
dans ton rythme effréné ?
Mais j'aimais toujours autant mon ministère.
Le travail était toujours aussi intense.
J'ai essayé de concilier les deux.
En 2001, nous avons déménagé en
Sicile. Je m'occupais de plusieurs
groupes et Eglises. Nous avons connu
beaucoup de baptêmes. J'étais donc
très content, très enthousiaste. On m'invitait
à prêcher en Sicile, en Allemagne,
etc. Je voyageais parfois pendant des
semaines entières. J'ai continué à animer
des camps JA.
Et là, ce fut le sommet de la crise. A
plusieurs moments, Stefania s'est sentie
débordée. Nous avons cherché l'aide
de médecins. Et finalement, un spécialiste
a diagnostiqué un moment de
dépression.
Quel fut le déclic ?
Le jour où j'ai trouvé mon épouse par
terre : là, ce fut le déclic. Cela m'a
réveillé.
J'ai beaucoup parlé avec Dieu en prière
et il m'a clairement montré que je devais
ralentir. En fait, le Seigneur m'a demandé
: quel est le plus important pour
toi ? Ton ministère ou ta famille ?
Pendant cette période, je me suis rendu
compte que j'avais souvent fait l'erreur
de placer Dieu en premier, ensuite le
ministère et ensuite ma famille. Alors
que j'aurais dû placer Dieu en premier,
puis ma famille et ensuite seulement le
ministère. J'ai dû rectifier cela.
Tu as rectifié cela en partant...
Oui, j'ai quitté le champ sicilien car je
ne sais pas si, en restant en Sicile, ma
famille serait restée unie et intacte.
Mais tout cela a pris du temps. Cela ne
s'est pas fait en une journée ou même
en un mois. Nous avons passé un an à
prier, à réfléchir, avant de décider de
partir.
J'avais en moi, toujours, le désir d'être
missionnaire. Nous avons passé neuf
ans sur le campus de l'université adventiste
d’ Afrique du Sud, où Stefania a
appris l'anglais et moi j'ai perfectionné
le mien. Eleonora est entrée à l'école.
Nous avons continué à être au service
de l'Eglise. Mais ce furent vraiment des
années pour nous, pour notre famille. Ce
fut extraordinaire. On était ensemble en
tant que famille. Chacun a pu étudier.
Et on a pu continuer à travailler dans
l'Eglise, mais sans pression. J'ai même
été amené à m'occuper d'une Eglise en
manque de pasteur. Mais pour cela, j'ai
décidé de sacrifier mes études et non
pas ma famille. J'ai concilié ma passion
de sauver des âmes et ma vie personnelle.
L'équilibre a dominé.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un
qui vit actuellement cet activisme
dans l'Eglise ou dans sa vie personnelle
?
Par rapport à mon expérience, je dirais
qu'il faut d'abord comprendre qu'on
n'est pas Dieu ; c'est Lui qui contrôle
les choses. Et ensuite, on n'est pas indispensable.
Ce n'est pas nous qui allons
sauver le monde. A cause de cet
activisme, on risque d'ailleurs de faire
des choses qu'Il ne nous a jamais demandées.
Et pour finir, le risque est de
tomber malade, de détruire une famille,
d’éloigner nos propres enfants. Je rends
grâce à Dieu, car aujourd'hui ma fille a
seize ans. Tous les matins, nous passons
un moment ensemble, nous lisons un
passage de la Bible, nous prions.
Je suis vraiment heureux d'avoir retrouvé
un certain équilibre et d'avoir une famille
unie. Pour tout cela, je remercie le
Seigneur. Il m'a réveillé. Gloire à Dieu.
POUR RÉAGIR À L’ARTICLE
contact@adventistemagazine.com
3
4

DOSSIER
MAÎTRISE TA SANTÉ
ES-TU ACIDE
OU ALCALIN ?
Bruna Genaro
Les aliments d’origine végétale aident à
maintenir un pH (potentiel Hydrogène)
légèrement alcalin dans le sang. Pourquoi
est-ce important ?
Le pH7 est neutre. Plus le pH augmente,
plus il est alcalin. Et plus il diminue, plus
il est acide. Cela ressemble à un cours de
chimie, mais cela concerne ton alimentation.
Le régime considéré comme alcalin,
avec un pH au-dessus de 8, a été présenté
comme « le régime qui régule » le pH
sanguin. Même si l’alimentation peut influencer
le pH du sang, elle n’est pas un
facteur déterminant dans le changement
du pH sanguin. Selon Lislei Flores, nutritionniste
adventiste, l’état d’équilibre
du pH sanguin varie entre 7,35 et 7,45
pour être alcalin. Le pH est la mesure qui
définit si un élément ou composant est
acide, neutre ou alcalin, ce qui est déterminé
par la concentration d’ions hydrogène.
La table de variation du pH va de
0 à 14, le pH 0,0
étant le maximum
en acidité et le pH
14,0 le maximum
en alcalinité. Le pH
7,0 est neutre.
« Cet équilibre,
appelé acido-basique,
dépend de
mécanismes régulateurs
réalisés par
les reins (contrôle
hydrique), les poumons
(la respiration)
et le système
tampon (un mélange
de composants
basiques et alcalins). Ces systèmes
permettent ensemble le maintien du
pH sanguin à des niveaux de normalité
malgré la charge acide des aliments et
du métabolise des tissus », explique la
spécialiste.
« Ainsi, même si je mange quelque
chose de très acide ou de très alcalin, le
pH du sang restera stable (des valeurs
anormales du pH révèlent des maladies
graves). Toutefois, l’alimentation de l’être
humain aujourd’hui élève l’acidité du milieu
cellulaire, ce qui irrite et provoque
des inflammations chroniques dans les
tissus, créant ainsi un milieu favorable
aux maladies qui tuent le plus actuellement
», ajoute l’auteure et spécialiste en
traitements naturels, Elisa Biazzi.
Pour certains scientifiques du domaine
de l’alimentation, on n’a jamais consommé
dans l’histoire de l’humanité autant
d’aliments acides que maintenant. La
cellule humaine a un pH d’environ 7,35 à
7,45. Quand cette cellule arrive à 5,0, elle
passe par ce qu’on appelle l’apoptose,
ou suicide cellulaire. La cellule se tue,
car si elle se multiplie dans cet état, elle
peut dupliquer une cellule cancérigène.
Une des structures qui font ce travail est
la protéine appelée p53. Trop acide, elle
amène la cellule à se tuer. Elle explose,
littéralement ! Une personne de 30 ans a
déjà échappé au cancer plusieurs fois. Et
elle ne l’a pas eu, justement pour cette
raison. Bien sûr, le cancer n’est pas seulement
lié à l’alimentation.
Selon plusieurs spécialistes de la nutrition,
l’alimentation détermine la qualité
du corps à l’intérieur et à l’extérieur. Certains
aliments vont exiger plus du corps
pour revenir à un pH naturel. Et certains
aliments vont contribuer à ce que le pH
du corps soit à un niveau adéquat. Nous
avons un pH de neutre à basique. Donc,
le pH acide compromet différentes structures
du corps et le métabolisme de manière
générale. Ce n’est pas uniquement
une question de pH acide ou basique,
mais c’est de là que peuvent émerger les
maladies.
Aliments acides
Le régime alcalin préconise de consommer
30% d’aliments acides et 70% alcalins.
La majorité des aliments acides
proviennent du règne animal. « Volaille,
poissons et fruits de mer, les produits raffinés
(sucre, sel, blé, maïs, riz), les sucres
chimiques ou édulcorants, médicaments,
alcool, sodas, beurre, yaourt, huiles et
graisses hydrogénées, fritures, café, thé
noir, entre autres », énumère Elisa Biazzi.
6
DES ALIMENTS ALCALINS,
EN VEUX-TU, EN VOILÀ !
j
Betteraves, carottes, radis et
autres racines et tubercules
rendent notre corps alcalin.
Ils sont riches en minéraux
et fibres. Ils peuvent être
consommés crus, ou cuits à
la vapeur ou dans l'eau bouillante,
et assaisonnés à l'huile
d'olive et herbes aromatiques.
f
Les légumes crucifères (choux
et brocoli) ont des effets bénéfiques
: ils modifient légèrement
le pH du corps pour le
rendre plus alcalin et ils améliorent
la digestion.
w
Le citron devient alcalin quand
il est absorbé par le corps,
surtout quand il est avalé avec
de l'eau le matin lorsque l'estomac
est encore vide. Il renforce
le système immunitaire,
participe à la désintoxication
du foie, améliore la digestion
et aide à la perte de poids.
U
La pomme, comme la plupart
des fruits, est alcaline. Elle
fournit à l'organisme les fibres,
nutriments et vitamines utiles
au transit intestinal.
m
L'ail est considéré comme
l'un des meilleurs aliments
à consommer. Il est alcalin.
C'est un antibactérien naturel.
Il améliore la santé du corps.
P
Bien que considéré comme un
aliment très calorique, l'avocat
contient des graisses bénéfiques
au corps (dont l'oméga
3) s'il est consommé avec tempérance.
Il contient aussi des
minéraux, des vitamines, des
antioxydants et un bon pH.
Y
Chaque fois que vous mangez
du raisin, vous apportez
à votre corps de l'eau, des
minéraux, des vitamines, des
antioxydants et le fameux
resveratrol.

Maintenir
le pH neutre
Même si l'alimentation
est forte en aliments
hautement acides ou alcalins,
l'organisme régule
toujours le pH pour le
maintenir entre 7,35 et
7,45. Voici comment le
corps fait ce réglage.
2
LE SANG
Le pH du sang est maintenu
stable par la neutralisation
du CO2 effectuée par
l'hémoglobine et le
bicarbonate en circulation.
"Un déséquilibre du pH sanguin active les
systèmes tampons, les reins et les poumons, euxmêmes
indispensables pour opérer l'équilibre
acido-basique de l'organisme. Les protéines et les
phosphates sont les tampons intracellulaires primaires,
tandis que le système de bicarbonate et
l'acide carbonique sont avant tout un tampon extracellulaire."
Lislei Flores
" Le problème de surcharger sans cesse le système
de régulation du corps est l'usure dont il souffre
avec le temps. "Le corps possède divers mécanismes
qui font revenir le pH sanguin à la norme. A
long terme, cela fatigue l'organisme. C'est comme
si nous étions une machine : si je l'utilise à l'excès
avec peu d'entretien, cela va l'user chaque jour un
peu plus."
Kelly Barboza
Dans cette liste, on peut retenir surtout
le sucre : « Les sucres sont les plus dangereux,
surtout les raffinés, une vraie
bombe glycémique pour le corps. Le
carbohydrate abaisse le pH et de grands
volumes de sucres prêts à être absorbés
ont donc un plus grand impact sur le
corps. Une boisson connue de tous et
qui baisse considérablement le pH est
le soda, parce qu’en plus d’être acide, il
contient beaucoup de sucre. »
Dans le cas des sodas à base de cola,
par exemple, le pH d’une boisson peut
atteindre 2,0. Le problème ne se situe
pas seulement dans le pH. Le soda ne
contient aucun nutritif bénéfique pour
le corps. Tous les sodas sont mauvais.
Combien de vitamine C contient un
soda à base de cola ? Maintenant, combien
de colorant y-a-t-il dans ce même
soda ? Que des choses mauvaises. Le
seul avantage serait son goût au palais,
mais quand tu te déshabitues, il
n’est plus aussi bon. Et nul besoin d’en
abuser pour porter préjudice à la santé.
Notre organisme n’est absolument pas
3
LES REINS
Les reins excrètent les
acides du métabolisme et
peuvent produire et
réabsorber le bicarbonate,
élément alcalanisant.
préparé pour recevoir ces formules de
sodas.
Style de vie
1
LES POUMONS
Selon le besoin d'augmenter
(alcalaniser) ou de baisser
(acidifier) le pH, les
poumons peuvent éliminer
des quantités plus grandes
ou plus petites de CO2.
Au-delà de l’alimentation, le style de
vie est un facteur influant sur le changement
du pH sanguin. « Il est certain que
le style de vie intervient dans l’équilibre
acido-basique. Justement du fait que
nos mécanismes régulateurs sont les
reins, les poumons et le système tampon,
toutes les situations qui interfèrent
dans ces systèmes sont passibles d’interférer
sur le contrôle du pH », explique
Lislei Flores, nutritionniste adventiste.
« Quand on parle de style de vie, le repos
et l’exercice physique en font partie.
Même si on mène une vie stressante,
un temps d’échappatoire est nécessaire
pour réduire l’impact que cause le stress
dans le corps », ajoute Kelly Barboza, nutritionniste.
Selon certains scientifiques, d’autres
facteurs interviennent dans l’équilibre
du pH : la prière et la méditation qui
amènent une respiration lente et une
faible fréquence cardiaque, l’exercice
modéré, l’air pur (l’air chargé de CO2
[acidifiant] est le facteur environnemental
qui tue le plus dans le monde), l’eau
dans une juste mesure et avec un pH
neutre ou alcalin, la lumière du soleil,
les sentiments de paix et de joie, favorisent
la normalité du pH.
L’acidité du sang se produit lors d’un
déséquilibre métabolique qui affecte
les systèmes régulateurs du pH (reins,
poumons, tampons). L’acidité du sang
(acidémie) affecte l’équilibre métabolique
et, par conséquent,
l’immunité (système de
défense de l’organisme),
et tout cela peut provoquer
l’apparition de
maladies telles que
le cancer, les maladies
inflammatoires,
les maladies infectieuses,
l’ostéoporose
et l’obésité.
L’acidité de l’organisme
porte préjudice
au travail des enzymes
et au métabolisme cellulaire.
Quand l’acidité est
chronique, elle déminéralise les
tissus et les os, ce qui produit des
maladies et des irrégularités fonctionnelles
des organes et des glandes. Un
pH acide peut aussi modifier la structure
des protéines. Généralement, le
pH des tissus cancéreux se situe autour
de 4,5 – soit, très acide. Le Docteur allemand,
Otto Warburg, a reçu un prix
Nobel pour ses recherches révélant le
lien du cancer avec les milieux acides.
Moins de viande, plus de légumes
Pour un régime alcalin, il est important
de troquer la viande et les produits laitiers
par des aliments d’origine végétale.
Beaucoup de médecins sont contre ce
régime à cause de cette recommandation.
Les spécialistes de Vie et Santé,
à travers le monde, croient qu’il est
possible d’avoir une alimentation saine
sans avoir besoin d’aliments d’origine
animale.
Une bonne alimentation résulte de
l’équilibre entre les macronutriments
(carbohydrates, protéines et graisses),
les micronutriments (vitamines et minéraux),
les fibres et l’apport en eau. Avec
des aliments d’origine animale ou non,
si nous apportons à notre organisme la
quantité journalière adéquate de nutriments
ci-dessus cités, nous ne souffrons
sûrement pas de carences nutritionnelles.
Il est bon de rappeler que la carence
nutritionnelle ne provient pas seu-
HARICOTS
VÉGÉTAUX
LÉGUMES
FRUITS
GRAINES
CÉRÉALES
NOIX
ET SEMENCES
HUILES
BOISSONS
lement d’une absorption inadéquate des
nutriments, mais aussi de facteurs liés au
style de vie.
« Oui, il est possible de substituer les
aliments d’origine animale par des aliments
végétaux, dans un objectif de
santé. Encore faut-il rappeler qu’entre ne
pas consommer d’aliments d’origine animale
et ne pas absorber les nutriments
adéquats, il vaut mieux consommer de la
viande, parce que dans ce cas, au moins,
il est encore possible d’obtenir des nutriments.
Mais si tu envisages une alimentation
vraiment saine, remplace la viande
et gagne des bénéfices immenses »,
déclare Kelly Barboza.
Aujourd’hui, des études scientifiques
révèlent les multiples
bénéfices du régime
végétarien. Selon certaines
recherches, le
végétarisme apporte
une longévité digne
et productive. Un régime
riche en vitamines,
sels minéraux,
antioxydants, composés
phytochimiques,
glucose et protéines, se
complète lui-même.
Quand on parle de substitution,
il ne s’agit pas uniquement
de ce que l’aliment
représente dans l’assiette, mais
bien des nutriments impliqués. Pour
ceux qui sont habitués à consommer
de la viande, bien qu’elle prédispose le
corps à un pH plus acide, pour la remplacer
il faut remplacer les protéines, le
TRÈS ALCALIN
ASPERGE, OIGNON,
JUS DE LÉGUMES,
PERSIL, ÉPINARD
CRU, BROCOLI, AIL
CITRON, PASTÈQUE,
MANGUE, PAPAYE,
PAMPLEMOUSSE
HUILE D'OLIVE
ÉDULCORANTS STEVIA
CONDIMENTS
fer, quelques micronutriments, les vitamines
et autres minéraux. Si je ne trouve
pas tout cela dans un seul et même plat,
je dois faire appel à des aliments variés
pour remplacer la viande.
Aliments alcalins
CLASSEMENT D'ALIMENTS DE TRÈS ALCALINS À TRÈS ACIDES
TISANE D'HERBES,
EAU CITRONNÉE
ALCALIN
HARICOT VERT,
SALADE, CITROUILLE,
BETTERAVE, PATATE
DOUCE, COURGETTE
FIGUE, MELON, KIWI
RAISIN, POMME,
POIRE, MÛRE, PAPAYE
AMANDE
HUILE DE LIN
COMESTIBLE
THÉ VERT
SIROP D'ÉRABLE,
MÉLASSE DE RIZ
Pour ceux qui voudront suivre un régime
alcalin, rappelons que tant l’acidémie
que l’alcalinité sont mauvaises pour la
santé – cette dernière étant plus rare et
provoquant moins d’incidents. Un équilibre
est nécessaire entre l’absorption
d’aliments acides et alcalins, mais aussi
dans la quantité d’aliments consommés.
« Je crois qu’il n’y a que des bénéfices
à privilégier les aliments proposés dans
le ‘régime alcalin’. En effet ils apportent
une charge de nutriments très importants
», témoigne Lislei Flores.
Le régime alcalin peut aussi être moins
épuisant pour le corps. Il y contribue
avec moins de radicaux libres en circulation,
ce qui amène plus d’antioxydants
agissant pour capter ces radicaux et
les éliminer, ou les transformer en de
bonnes choses. C’est un bénéfice pour
le corps car cela diminue la possibilité de
maladie.
Les minéraux (calcium, zinc, fer, magnésium,
sodium, potassium et manganèse)
sont de puissants alcalinisants et
agissent en tant qu’éléments énergisants
et neutralisants. L’eau, de préférence au
pH légèrement alcalin ou au-dessus, est
d’une importance fondamentale pour le
maintien du pH sanguin.
PEU ALCALIN
CAROTTE, TOMATE,
MAÏS VERT, CHOU,
CHAMPIGNON, PETITS
POIS, OLIVE
ORANGE, BANANE,
CERISE, ANANAS,
PÊCHE, AVOCAT
LENTILLE, QUINOA,
MILLET
NOISETTE, NOIX DE
COCO
HUILE DE CANOLA
THÉ AU GINGEMBRE
MIEL NATUREL
(CENTRIFUGÉ ET
FROID)
PEU ACIDE
ÉPINARD CUIT,
CERTAINS TYPES DE
HARICOT
PRUNE
BLÉ GERMINÉ, RIZ
COMPLET
GRAINE DE COURGE,
DE TOURNESOL
HUILE DE MAÏS, DE
TOURNESOL
THÉ, CACAO
MIEL INDUSTRIALISÉ
Le calcium est le minéral le plus utilisé
par l’organisme pour neutraliser l’acidité.
Si tu as des ongles fragiles, de l’ostéoporose,
des carries fréquentes, de
l’anémie, il se peut que ton régime alimentaire
soit très acide ou qu’il oblige
constamment ton organisme à utiliser le
calcium des tissus, les rendant fragiles.
Les graines riches en calcium telles que
le sésame, l’amende et le chia sont très
importantes.
Il existe également des aliments acides
seulement au goûter. « Les acides ne
sont pas mauvais en soi. Par exemple,
le citron est acide extérieurement,
mais, lorsqu’il entre en contact avec
l’estomac, il devient alcalin. L’ananas
et l’orange sont d’excellents acides car
ils contiennent de l’acide ascorbique,
connu sous le nom de vitamine C, qui
aide à renforcer l’immunité.
Le cœur de l’être humain rêve de longévité
et, pour cela, il cherche à conserver
sa santé. Force est de constater qu’il n’y
a pas de recette miracle. La santé n’est
pas tout à fait une science exacte où le
résultat d’une équation serait identique
pour tous. Toutefois, les règles de la nature
sont valables pour chaque être humain.
Même s’il n’est pas toujours facile
de s’y soumettre, nous pouvons nous
rappeler que le Créateur de tout l’univers
est aussi le Créateur de notre corps
intérieur et de ses mécanismes. En lui,
nous pouvons avoir confiance et à lui,
nous pouvons obéir sans crainte ni retenue...
La récompense est éternelle !
ACIDE
POMME DE TERRE
(SANS LA PEAU),
HARICOTS
CERISE ACIDE,
RHUBARBE, FRUIT EN
CONSERVE
RIZ BLANC, MAÏS, BLÉ
SARRAZIN, AVOINE
NOIX DE PÉCAN, DE
CAJOU, PISTACHE
CAFÉ, VIN
SUCRE BLANC, SUCRE
ROUX, GELÉE, VI-
NAIGRE, MAYONNAISE
TRÈS ACIDE
MYRTILLE, CRANBER-
RIE, JUS DE FRUIT AU
SUCRE AJOUTÉ
BLÉ, PAIN BLANC, SPA-
GHETTI, PIZZA
ARACHIDE
BIÈRE, ALCOOL, SODA
ÉDULCORANT ARTIFI-
CIEL, CHOCOLAT
7
8

ENFANTS
"FAISONS-LA BRILLER, SUR LES PAS DES RÉFORMATEURS"
LE PROJET DE LA DIVISION POUR LES ENFANTS SUR LA RÉFORME
Cette année 2017 est spéciale pour les
chrétiens issus de la branche protestante,
dont l’église adventiste, de par
les commémorations du 500ème anniversaire
de la Réforme.
Le MAE (ministère auprès des enfants)
de notre Division a lancé la belle initiative
d’un sabbat spécial sur ce thème et
organisé par les enfants, dans chacune
de nos églises. Et en FSRT, cela ne pouvait
être différent !
L’objectif est d’encourager nos enfants
à comprendre comment la Bible est arrivée
jusqu’à nous, notamment grâce
aux réformateurs que nous célébrons
cette année.
Le programme, riche et varié, est traduit
dans les 5 langues de notre fédération
(français, italien, portugais, espagnol
et anglais). Il vous donnera l’occasion
d’impliquer d’une façon spirituelle, ludique
et intergénérationnelle, toute la
communauté dans une réflexion qui regarde
notre passé et nous conduit, par
le présent, à un futur de témoignage
fort et authentique !
Nous avons rêvé et travaillé intensément
sur ce projet et nos objectifs sont :
(1) aider les générations des plus jeunes
à comprendre et à saisir l’idée que la
liberté religieuse, dont nous jouissons
aujourd’hui, est le résultat du courage
de personnes telles comme vous et
moi, qui ont parfois dû se battre pour
défendre la vérité trouvée dans la parole
de Dieu.
(2) encourager nos enfants à comprendre
que si aujourd’hui nous pouvons
lire nos propres Bibles, traduites
dans de nombreuses et différentes
langues, c’est que quelqu’un dans le
passé a donné sa vie pour rendre cela
possible.
Nous voulons louer Dieu de nous avoir
inspirés à travailler ensemble sur ce programme
de la Réforme et à le mettre à
la disposition de nos enfants.
Nous espérons qu’ils l’apprécieront et
décideront de marcher sur la voie des
réformistes. Mais pour cela, nous avons
besoin de votre aide !
Alors, comment faire ?
1 / Tout d’abord être sûr que
votre église (responsable MAE,
pasteur, anciens) est informée de
ce sabbat spécial.
2 / Partager cette information
avec les autres parents et
membres d’église en insistant sur
l’importance de soutenir cette
journée et d’y être présent !
3 / Etre sûr que le comité
d’église a planifié, en accord
avec l’équipe MAE locale, un sab-
bat dans l’agenda (le plus pratique
pour la communauté) avant la fin de
l’année 2017.
4 / Se procurer le matériel prêt à
l’usage produit par la Division (publicité,
pas-à-pas pour la préparation,
déroulement de la journée, matériel
visuel, sketches, bricolages, etc.)
Elena Zagara
Ministère auprès
des enfants FSRT
POUR RÉAGIR À L’ARTICLE
elena.melzi.zagara@adventiste.ch
Les mardis
16, 23 et 30 janvier,
les 6, 20 et 27 février et
le 6 mars 2018 à 20h
Apprendre à
pardonner
Pour le bien de ma santé
7 séances pour découvrir la puissance de guérison du pardon
Avec
Christiane Perrin-Traphagen
Infirmière-enseignante, Formatrice
«séminaire pardon» LVS.
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Lieu
Espace Vie et Santé
rue de la Drague 41
1950 SION
Pour les 7 séances
CHF 120.- / personne
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Réduction possible :
chômage, étudiants, AI, ...
SOIRÉE
worship
& TÉMOIGNAGES
Une soirée entière de
musique, chants & vécu
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Eglise adventiste
Rue de la Drague 41
1950 SION
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Vendredi
21 juillet 2017
20h
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9

TÉMOIGNAGE
ANNA-SOFIA, VIOLONISTE DE DIEU, ENVERS ET CONTRE TOUT
La musique ! Je suis en
contact avec elle depuis
toujours, je dirais depuis le
ventre de ma mère. Très tôt,
j’ai voulu apprendre à jouer du violon.
Ma mère était réticente mais à 6 ans, j’ai
été exaucée et je suis entrée au conservatoire
de Bâle.
A l’époque, j’habitais avec ma mère et
ma tante. Je demandais un papa et des
frères et sœurs. A 8 ans, j’ai à nouveau
été exaucée. J’ai eu un super papa !
Nous avons déménagé à Neuchâtel.
L’adaptation à l’école n’a pas été simple.
Mon violon était mon meilleur ami.
J’ai toujours su que je voulais devenir
musicienne. J’ai vu que la musique avait
un certain pouvoir bienfaisant. Elle fait
plaisir aux gens. A l’église aussi, j’ai vu
que la musique aide à faire passer le
message du prédicateur. Tout cela a renforcé
mon désir de continuer la musique
et de me professionnaliser.
D’un côté, cela inquiétait ma mère qui
sait combien cela est difficile, notamment
à cause du sabbat. Elle
me soutenait pour que je joue,
mais pas pour que j’en fasse ma
profession. D’un autre côté, mes
professeurs m’encourageaient en
m’envoyant à des concours que je
gagnais souvent. Cela me motivait.
J’ai finalement quitté le nid familial pour
m’installer à Berne pendant 4 ans où j’ai
fait mes études et acquis un bachelor de
musique en violon.
Au milieu de tout ce succès, un événement
important est survenu.
A l’âge de 16 ans, j’ai remarqué un changement
chez moi. Ma famille l’a remarqué
aussi. J’étais tout le temps fatiguée.
Ma concentration et ma mémoire ont
baissé, en même temps que mes notes
à l’école et je n’arrivais plus à suivre le
rythme.
Pendant 3 ans, j’ai fait tout un tas d’examens
médicaux pour trouver ce qui n’allait
pas. Les médecins ne décelaient rien.
Pourtant, je me sentais sans volonté,
sans force, ce qui ne me ressemblait pas
du tout. Jusqu’au jour où j’ai senti que
mon pied droit s’endormait. Petit à petit,
c’est tout mon corps droit en dessous de
la ceinture que je ne sentais plus. Tout
était très bizarre. Toute seule à Berne, j’ai
décidé d’appeler ma mère qui m’a tout
de suite conseillé d’aller à l’hôpital.
Les médecins m’ont d’abord dit que
cela se passait dans ma tête, à cause
du stress des études. Mais un médecin
a quand même demandé une IRM. Les
résultats sont arrivés pendant la nuit. A
3 heures du matin, alors que j’arrivais
enfin à m’endormir, les médecins sont
venus dans ma chambre m’annoncer
qu’il y avait présence de taches blanches
dans mon cerveau. J’étais toute seule.
Mes parents étaient en voyage et je me
posais plein de questions. J’ai donc dû
faire toute une batterie d’examens complémentaires
pour que les médecins
mettent un nom sur mon problème : la
sclérose en plaque. Il s’agit d’une maladie
auto-immune qui provoque des inflammations
au système nerveux, c’està-dire
que le corps se détruit lui-même.
Au milieu de cette tempête,
Dieu a envoyé des anges
autour de moi.
Les infirmiers étaient aux petits soins, à
mon service. Et ma voisine de chambre
de 92 ans a été une source d’espoir pour
moi. Elle m‘encourageait par sa vivacité
et son exemple de force et d’espoir.
Face au diagnostic, j’ai pu enfin arrêter
d’être passive. J’ai beaucoup prié, et j’en
suis arrivée à me dire que si mon corps
se détruisait lui-même, il pouvait aussi
se guérir. Mais aussi et surtout, que Dieu
est capable de guérir n’importe quoi.
Les médecins ont proposé leur plan
d’attaque : un traitement à la cortisone.
C’est un traitement lourd qui a des effets
négatifs sur le métabolisme. Encore une
fois, je me suis mise en prière pour savoir
si je devais l’accepter. J’ai vraiment
demandé de tout mon cœur à Dieu de
me guider.
Je recevais des dizaines d’articles sur
cette maladie, de la part de mes proches
désireux de m’aider. Mais je n’avais pas
envie de lire tous ces textes ni de visionner
toutes ces vidéos. En cherchant moimême
sur Internet, je suis tombée sur la
vidéo d’une jeune femme chrétienne qui
recommande le jeûne et l’abstinence de
tout aliment contenant du gluten et du
sucre. Cela a attiré mon attention.
En parallèle, les médecins m’ont
convaincu de suivre le traitement à la
cortisone. J’ai donc décidé de prendre
ce traitement et de faire ensuite le jeûne.
Le jour où le traitement devait débuter,
les infirmiers devaient enlever une sonde
pour en placer une autre avec la cortisone.
Je n’étais pas sûre d’avoir fait le
bon choix. Alors que l’infirmière s’occupait
de faire mes soins, et que
j’étais complètement à bout après
5 jours à l’hôpital, j’ai supplié Dieu
en moi-même de créer un cataclysme
si ce traitement ne correspondait
pas à sa volonté.
Ce jour-là, contrairement à tous les
autres, mes veines étaient quasi invisibles.
Il a fallu que 3 infirmiers différents
échouent à la tentative de placer la
nouvelle sonde pour que je commence
à comprendre que, peut-être, ce traitement
n’était pas la volonté de Dieu. Celui-ci
a donc été reporté au lendemain
matin. Encore hésitante, j’avais besoin
que Dieu confirme sa volonté. Il a envoyé
une infirmière dans ma chambre pour
prier avec moi et me dire « Ce n’est pas
grave si tu ne prends pas ce traitement.
Je vois que tu as une foi incroyable ».
Mais ce ne fut pas suffisant : le lendemain
matin j’ai demandé un dernier
signe à Dieu. Je devais appeler ma physiothérapeute
pour annuler la consultation
du jour, car j’étais à l’hôpital. Elle
était au courant de ma situation, alors
j’ai prié Dieu de l’utiliser pour m’orienter.
En entendant mon récit, elle m’a dit d’un
ton calme mais autoritaire : « Anna-Sofia,
tu vas sortir de cet hôpital au plus vite et
rentrer chez toi, et surtout, ne prends
pas cette cortisone ». J’ai raccroché en
versant des larmes de joie. Je me suis
enfin clairement sentie entre les mains
du Seigneur, en totale sécurité. J’ai renoncé
au traitement de cortisone.
Ce jour-là, l’hôpital a servi un plat que
j’aime beaucoup, mais je n’arrivais pas
à manger. J’ai senti que j’étais prête à
jeûner. Mon père est venu me chercher,
je suis rentrée à la maison et j’ai jeûné
pendant 6 jours. Au troisième jour déjà,
tous les symptômes avaient disparu. J’ai
utilisé ce temps pour me documenter sur
les traitements alternatifs. J’ai découvert
l’alimentation à base d’aliments crus.
Depuis, j’ai entamé une nouvelle hygiène
de vie (musique, jeûne et nouvelle
alimentation) et je me sens bien. J’ai repris
le contrôle de ma santé et de ma vie.
Ces derniers mois, j’avais pris la décision
de déménager en Australie, car avec la
sclérose en plaque, il est bon d’habiter
dans un pays chaud pour assimiler le
plus de vitamine D possible. Toutes les
portes se sont ouvertes devant moi...
sauf une ! A cause d’un simple document,
je n’ai pas pu mener à terme mon
projet. Mais encore une fois, Dieu veillait
sur moi et a transformé ce qui pouvait
sembler un échec en une bénédiction.
J’ai aussitôt reçu une invitation à partici-
per à un concours de musique en Hongrie.
Un autre événement auquel je ne
m’attendais pas et qui marquera ma vie.
Quelques mois auparavant, j’avais postulé
pour participer à cette émission de
télévision en Hongrie pour faire plaisir
à mes grands-parents. Contre toute
attente, j’ai été sélectionnée pour ce
concours de musique classique diffusé
à la télévision nationale. Après cette
nouvelle, j'avais exactement 5 jours pour
aller en Hongrie et me préparer à ce
concours. Je me demandais donc : estce
vraiment la volonté de Dieu, avec tout
ce stress et surtout le fait que je n'ai pas
eu de cours de violon depuis des mois ?
J’ai décidé d’y aller et de faire de mon
mieux. Malheureusement, le fait que je
n'étais pas bien préparée se ressentait,
mais malgré ça, j'ai passé aux auditions
de télévision et j’ai donc eu la confirmation
que c’était bien la volonté de
Dieu que je participe à ce concours.
Alors, je me suis bien préparée à la
prochaine étape, qui était de tourner
un petit reportage sur ma vie
au cours duquel j'ai pu parler de
ma foi et de mon identité adventiste.
J'ai aussi parlé de ma maladie
et j'ai montré que j'allais bien. J'ai pu
faire passer le message qu'il ne faut pas
avoir peur et qu'il faut croire, croire en
Dieu, croire au bien et qu'il faut avoir du
courage ! Deux jours après le tournage,
j'ai donc joué devant le public et le jury
et je sentais une force incroyable en moi.
J'ai réussi à jouer avec une présence
qui ne venait pas seulement de moi. Les
gens étaient en silence comme je ne
l’avais jamais vécu auparavant. J'étais
tellement décidée à montrer à travers ma
musique que Dieu existe, qu'il nous aime
et que rien n’est impossible pour lui. Je
me sentais comme un soldat de Dieu. Un
des membres du jury a même dit qu’il
avait l’impression que les anges étaient
présents ! Cela m’a confortée dans l’idée
que je devais continuer dans cette voie,
c’est ma mission.
Après la diffusion, des centaines de
personnes m'ont écrit des messages
de remerciements, d'encouragement et
quelques-uns sont même allés visiter nos
églises en Hongrie. Et moi, j'ai compris
pourquoi je n'ai pas pu poursuivre mes
plans pour l’Australie. Dieu avait besoin
de moi en Hongrie. J'ai aussi compris
que nous devons être patients avec
Dieu. Il l'est aussi avec nous !
Ces derniers mois ont été très forts. Je
me suis souvent demandée pourquoi
cette maladie est entrée dans ma vie. La
réponse est que cela m’a énormément
rapprochée de Dieu.
Cette expérience m’a appris
que des événements très durs
peuvent nous atteindre mais
pas nous détruire.
Dieu a promis qu’Il n’enverrait aucune
épreuve qui soit au-dessus de nos
forces. Il faut lui faire confiance et prier
sans cesse.
Et si l’on ne croit pas en Dieu, il faut tout
de même croire aux choses positives, en
fin de compte cela nous rapproche de
Dieu.
ENVIE D’EN SAVOIR PLUS ?
Anna-Sofia Bonino -
Virtuozok 2017
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À BIENTÔT
Hommage à Marinette Gonin par Dominik Frikart, pasteur de l'église
adventiste d'Yverdon
Marie-Alice Gonin-Gasser, dite
Marinette, est née le 21 décembre
1920 à Lentigny, en Suisse.
Elle a d’abord suivi une école allemande
à Corgelens (FR). Un fait marquant
de son enfance est celui-ci :
son frère Alfred lui a sauvé la vie en
l’aidant à marcher sans s’arrêter dans
le froid par - 20°, car elle avait été piégée
par le gel.
Elle a ensuite suivi un cursus scolaire
à Fribourg et à Bulle, ainsi qu’une
école ménagère à Berne.
Elle a longtemps vécu à la Tuilerie
à Corbière, jusqu'à son mariage en
septembre 1943 avec Marcel.
De ce mariage sont nés Jean-Jacques,
Daniel, Claude et Philippe. Après son
mariage, elle a résidé à Robellaz.
Son époux Marcel est décédé en
2012.
Durant sa vie, Marinette était en Marinette
a été en bonne santé durant
toute sa vie.Elle a toutefois été gênée
en 2013 par un souci à l’épaule
et bien aidée par le CMS (Centre médico-social).
Suite à une chute, le 15
septembre 2016, elle a été hospitalisée
à Yverdon, ensuite à Chamblon,
et enfin à l’EMS d’Orny depuis le 1er
novembre 2016.
Elle est décédée le 14 janvier 2017.
Marinette a été une bonne personne,
décidée, avec une bonne maîtrise
de l’ensemble de la famille, et bien
adaptée au milieu paysan.
Elle était gentille et respectueuse; on
n’entendait chez elle ni critique entendue,
ni plainte. Elle aimait partager
son opinion et avait un état d’esprit
ouvert et accueillant.
Dans un billet trouvé chez elle, avant
son hospitalisation, on lisait les
phrases suivantes, écrites de sa main :
« En toi Eternel j’ai mis ma confiance tu
es mon rocher et mon lieu fort ».
« Lorsque nous perdons tout, un seul
ne saurait être perdu DIEU. Si tu as
Dieu, tu as tout ce qui t’est nécessaire
dans la peur et le besoin ».
« Prenons garde à nous-mêmes. Donnons
plus de place à la vie spirituelle.
Ne regardons pas en arrière mais regardons
vers l’avenir et les promesses de
notre Dieu qui est fidèle ».
Elle y avait également noté le résumé
d’un culte de Félix Berger à Yverdon
en avril 2009.
Car comme Jésus a réveillé Lazare par
cet ordre que nous lisons dans Jean
11.44 : "Lazare sors !" ainsi il réveillera
notre chère Marinette.
La résurrection de Lazare, comme
celle de Jésus lui-même plus tard,
devient le signe de la résurrection
de l’ensemble des croyants, dont
Marinette.
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Maître pour
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Un jeu développé par Kupina
en collaboration avec HopeMedia Espagne et la FSRT