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ALLOP_389_2017_07_03

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en toute<br />

FrANChISE<br />

Par Koné Sibirinan<br />

Ces demi-dieux<br />

sur terre<br />

Il a plu à Dieu Tout-Puissant de créer les anges,<br />

les génies et les humains. Selon les livres saints,<br />

le Créateur de l’Univers a demandé à ses créatures<br />

(anges, génies et humains) de L’adorer et de<br />

Le craindre. Mais parmi ces créatures, l’Eternel<br />

a préféré l’Homme. Pour le magnifier, le Tout-Puissant<br />

a dit aux autres créatures de se prosterner devant<br />

Adam. Seul Satan a refusé. A partir de ce<br />

moment-là, Dieu attribue une partie de ses pouvoirs<br />

à l’homme qui lui permettent de commander les autres<br />

forces de la nature. Toutefois, il ne saurait se substituer<br />

à Dieu à qui revient toute miséricorde et toute<br />

grâce.<br />

Par ailleurs, dans l’organisation de nos sociétés, les<br />

humains ont hiérarchisé les citoyens par rapport à<br />

leurs activités. Du coup, quand vous exercez un certain<br />

type d’activité, la société vous accorde des pouvoirs<br />

de demi-dieu. Et pour cause, vous avez un droit<br />

de vie et de mort sur vos semblables qui sont à votre<br />

merci. Je vais citer quelques exemples pour me faire<br />

comprendre. Dans la médecine, le praticien peut<br />

aider un patient à recouvrer la santé. Dans un autre<br />

cas de figure, s’il le veut, il peut supprimer une vie.<br />

L'avortement est dans ce registre-là.<br />

Au temple de Thémis, c’est-à-dire la justice, la société<br />

a donné pleins pouvoirs aux magistrats et autres<br />

hommes de loi. Ils peuvent donc condamner ou libérer<br />

des humains en faute vis-à-vis de leurs semblables.<br />

Comme on dit, ils ont le pouvoir discrétionnaire<br />

de décision. Selon ses humeurs et son bon vouloir et<br />

d’autres considérations, l'homme de loi a droit de vie<br />

ou de mort sur ses concitoyens.<br />

Ainsi, des coupables peuvent mourir en taule pour<br />

des fautes qui n’en valaient pas la peine. Par contre,<br />

d’autres prisonniers dangereux pour la société peuvent<br />

recouvrer la liberté après seulement quelques<br />

mois de détention. Quoi qu’on dise, c’est la société qui<br />

leur aura donné ces pouvoirs. Et c’est au peuple que<br />

ces lois doivent s’appliquer.<br />

Pareil au niveau de l’Assemblée nationale et du gouvernement.<br />

La prise d’une décision et son application<br />

peuvent aider à l’évolution ou à la régression d’un<br />

peuple.<br />

En tout état de cause, mieux vaut être l’ami du médecin,<br />

du magistrat, du député ou du ministre si on veut<br />

vivre longtemps. Car, dans l’exercice de leur fonction,<br />

aucun n’a une obligation de résultat en réalité. Ils essaient<br />

de faire le travail comme ils le peuvent avec les<br />

moyens qui sont mis à leur disposition. Il appartient<br />

au citoyen de recourir à Dieu quand il n’est pas satisfait<br />

de la gestion qui est faite de sa société.<br />

Alors, si j’ai une doléance à faire à ces demi-dieux sur<br />

terre, c’est qu’ils comprennent que tout pouvoir<br />

donné par l’Homme à l’Homme ne pourra être éternel.<br />

Raison pour laquelle, il faut que chacun fasse<br />

preuve d’humilité et de justice dans ce qu’il fait. Il ne<br />

faut pas chercher à écraser le faible parce qu’on est<br />

fort.<br />

Sinon, à croire qu’on est infaillible, à l’article de la<br />

mort, administrés et gouvernants, agonisent de la<br />

même manière. Et je reste convaincu que Seul Dieu<br />

le Tout miséricordieux a droit de vie et de mort sur<br />

ses créatures. Autant Il est clément, autant Il est redoutable<br />

en répression. Faisons donc tout ce qui est<br />

en notre pouvoir au moment où nous avons encore<br />

le souffle de vie, pour ne pas avoir à subir Sa colère.<br />

Elle est terrible!!! Les exemples des anciennes civilisations<br />

célèbres mais rebelles sont relatés dans les livres<br />

révélés. Le monde est un perpétuel recommencement.<br />

Et les mêmes causes produisent les mêmes effets.<br />

A nous de savoir faire le bon choix.<br />

Photo d’illustration<br />

Comment expliquer avec de<br />

simples mots ce que j’ai ressenti<br />

ce jour-là ? C’est pourtant<br />

ce que je vais essayer de<br />

faire. Je m’appelle Mariétou<br />

et j’ai 25 ans. J’ai grandi avec ma tante<br />

dans la commune d’Adjamé. Après la<br />

terminale, j’ai choisi de faire du marketing<br />

management. Aussi entreprenante,<br />

je vendais des dessous et des<br />

accessoires à mes amis d’école. Je tenais<br />

absolument à être indépendante car<br />

ma tante me saoulait.<br />

Ma mère vivait en France depuis mes<br />

13 ans. Bien qu’elle s’assure de ce que je<br />

ne manque de rien, ma tante à toujours<br />

œuvré pour que ses enfants et<br />

elle bénéficient de tout ce que ma mère<br />

me faisait parvenir. Je me tapais pratiquement<br />

toutes les corvées de la maison.<br />

Ma mère était au courant, mais<br />

elle me répétait que son souhait le plus<br />

ardent était que je la rejoigne. Pour<br />

elle, j’étais à l’école de la vie et je n’avais<br />

pas à m’en faire. Je sentais que je n’étais<br />

pas à ma place, mais j’ai fait avec en<br />

priant pour sortir un jour de cette galère.<br />

En première année de Bts, je me<br />

suis rendue un mardi matin avec ma<br />

tante à l’ambassade de France pour les<br />

démarches de ma demande de visa. Je<br />

me voyais déjà en France, j’avoue. Je<br />

vous laisse imaginer ma peine lorsque<br />

le visa m’a été refusé ; moi qui me<br />

voyais déjà libérée.<br />

J’ai fait plus tard, la rencontre de Marc,<br />

un Français venu à Abidjan pour les<br />

affaires. J’ai oublié de préciser que je<br />

me suis inscrite dans plusieurs agences<br />

de pub et de mannequinat. J’étais donc<br />

sollicitée pour mon joli teint clair et<br />

mes 1m74 pour des cérémonies et autres<br />

événements en qualité d’hôtesse.<br />

C’est dans ce cadre que j’ai fait la rencontre<br />

de Marc. Il était doux et affectueux.<br />

On se chamaillait souvent sur<br />

moins<br />

U N !!!<br />

Une frayeur<br />

peu commune<br />

nos divergences de points de vue sur<br />

les Africains et certaines de nos cultures.<br />

Malgré cela, on s’entendait plutôt<br />

bien et progressivement un amour<br />

est né. Son départ pour la France 3<br />

mois plus tard m’a un peu brisée le<br />

cœur. Nous sommes tout de même restés<br />

en contact et connaissant mon histoire,<br />

il me promettait de m’y faire<br />

venir un jour. Personnellement, j’étais<br />

un peu perplexe même si je gardais espoir.<br />

Finalement, un jour, il m’a demandé de<br />

commencer l’ouverture d’un nouveau<br />

dossier pour la demande de visa. Je<br />

l’avais mis pour la circonstance en<br />

contact avec ma mère et ensemble,<br />

nous avons coordonné tout. Il a usé de<br />

quelques-uns de ses contacts pour me<br />

faciliter l’obtention de ce fameux papier.<br />

Et le visa m’a finalement été accordé.<br />

Avec mes économies et j’ai pu<br />

aider ma mère à me prendre le billet.<br />

Marc avait déjà assez fait. Les jours qui<br />

ont précédé mon départ, ma tante était<br />

de plus en plus aigrie, j’en avais de plus<br />

en marre de ses simagrées mais je faisais<br />

profil bas. On est en Afrique on ne<br />

sait jamais. Mon départ était prévu le<br />

jour de la fête des pères.<br />

Deux heures avant l’embarquement<br />

qui était prévu à 22h, je me devais<br />

d’être sur les lieux pour l’embarquement.<br />

Ma mère qui m’appelait toutes<br />

les 30 secondes me répétait de ne pas<br />

être en retard. Et ma très chère tante a<br />

trouvé judicieux de m’envoyer à 19h30<br />

- au moment de mon départ - chercher<br />

de l’Apki, du poisson fumé et autres ingrédients<br />

qu’elle avait promis à ma<br />

mère. Elle disait les avoir oubliés chez<br />

une amie vivant un peu plus loin dans<br />

le quartier. Tout aussi pipelette que ma<br />

tante, c’est comme si un scénario avait<br />

été mis en place pour me faire manquer<br />

mon vol. Quand j’ai en fin de<br />

compte quitté ma sorcière de tante, il<br />

était un peu plus de 20h.<br />

Mais le pire m’attendait. Juste après le<br />

grand Carrefour de Koumassi, un<br />

énième embouteillage nous a accueillis<br />

le chauffeur de taxi et moi. J’étais<br />

horrifiée et apeurée car l’heure tournait<br />

et ma montre affichait 21h et<br />

quelques minutes. Un peu plus loin,<br />

l’embouteillage n’avançait plus au niveau<br />

du rond-point Akwaba. J’avais<br />

mal au ventre, tant j’étais stressée. Les<br />

coups de fil de Marc et de ma mère en<br />

rajoutaient d’avantage. Un vent de révolte<br />

m’a soufflée et j’ai ouvert la portière<br />

du taxi, puis le coffre et j’ai<br />

descendu mon trôlé.<br />

L’autre valise contenant les boules d’attiéké<br />

et autres ingrédients pouvaient<br />

aller au diable. Je les ai tout simplement<br />

offerts au chauffeur et j’ai pris<br />

mes jambes à mon cou. Je me suis engagée<br />

à pas de géant vers l’aéroport. Il<br />

n’était pas question de rater mon avion<br />

et pas question de galérer encore ici.<br />

J’entendais ma tante me ricaner au visage<br />

et me demander de lui faire sa lessive.<br />

Ah ça non ! J’y suis arrivée<br />

haletante à un peu plus de 21h30. Je<br />

me foutais bien de faire peine à voir,<br />

car oui, j’étais essoufflée et en sueur.<br />

J’ai pu de justesse enregistrer mes bagages<br />

pour regagner la salle d’embarquement.<br />

Aujourd’hui, j’en ris encore derrière la<br />

caisse du supermarché où je travaille.<br />

Un cousin, m’a fait découvrir ce journal<br />

lors de mon récent séjour à Abidjan.<br />

Il me tenait à cœur de vous faire<br />

partager cette frayeur peu commune<br />

qui m’a habitée ce jour-là. Ma vie est<br />

aujourd’hui comme je l’imaginais, sauf<br />

que Marc est marié. Je lui suis tout de<br />

même reconnaissante, rien de plus !<br />

Propos recueillis par Niamé Sako (Stg)<br />

Vous aussi, vous avez vécu une expérience où vous avez frolé de peu la mort ?<br />

Partagez votre témoignage en écrivant à oliviervalere@gmail.com<br />

ALLO POLICE ! EST UNE PUBLICATION DE gO MEDIA, Sarl au capital de 5.000.000 de F. CFA • Directeur de Publication : Zohoré Lassane • gérant : Kouamé N’Guessan Abel • rédacteur en Chef : Narcis’K. (<strong>07</strong> 48 89 49)<br />

Secrétaire de rédaction : Koné Sibirinan (40 00 63 49) • responsable commerciale : Gohourou Alain Pièrre (<strong>07</strong> 37 60 26) • Siège social : Koumassi Remblais non loin de ISTCO Colombe lot 1619 ilot : 109. Tél : 21 56 47 20 / 21 36 <strong>03</strong> 54 • Fax : 21 56 51 69 • Adresse : 10 B.P. 399 Abidjan 10<br />

Dépôt Légal : 8905 du 14 juillet 2009 • Impression : SNPECI • Distribution : Edipresse : 20 37 18 60 / 20 37 17 67 • recépissé n° 20/D du 09 juillet 2009 du Procureur de la République. Toute copie, même partielle de cette publication est formellement interdite sous peine de poursuite judiciaire.<br />

8.810 ExEMPLAIrES<br />

2 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


e n t r é e e n M AT I è r E<br />

Une sélection de Emily Tapé<br />

Une femme tuée<br />

et un enfant emporté<br />

par les eaux<br />

WILLIAMSVILLE. Dans la nuit du 27 au<br />

28 juin dernier, une fille âgée d'environ<br />

25 ans a été tuée à l'arme blanche par des<br />

inconnus. C'est le matin que les habitants<br />

du sous quartier Yao Bio, où ont eu lieu<br />

les faits, ont retrouvé le corps sans vie de<br />

la victime. Le commissariat du 11 ème arrondissement<br />

informé a aussitôt dépêché<br />

ses éléments sur le lieu pour les<br />

constats d'usage. Les éléments de la direction<br />

de la police criminelle ainsi que<br />

ceux de la police technique et scientifique<br />

étaient également sur le lieu. Couché<br />

dans une ruelle, la fille portait de<br />

profondes blessures sur plusieurs parties<br />

de son corps. Après le constat, la dépouille<br />

a été déposée à la morgue du Chu<br />

de Treichville. La victime n'a pu être<br />

identifiée, faute de pièce d'identité. Dans<br />

la même nuit, Coulibaly D. a constaté la<br />

disparition de son fils. L'enfant aurait été<br />

emporté par les eaux de pluie selon un<br />

témoin. Les recherches n'ont pas encore<br />

permis de retrouver le disparu.<br />

Un homme meurt suite à<br />

une bagarre<br />

AGNIBILÉKROU. Dans la soirée du 27<br />

juin dernier, une bagarre a opposé<br />

Nguettia Hervé (23 ans) et N.K. Aimé (21<br />

ans) à cause, dit-on, d'une jeune femme<br />

qui serait la petite amie du premier. Malheureusement,<br />

au cours de la bagarre,<br />

Aimé a poignardé mortellement Hervé.<br />

Interpellé par la police, le meurtrier a<br />

plaidé la légitime défense. Il soutient que<br />

le défunt avait voulu le poignarder.<br />

4 personnes<br />

meurent dans un accident<br />

de la circulation<br />

SIKENSI. Le 28 juin dernier, un accident<br />

de la circulation survenu à 19h30 mn à<br />

l’entrée de la ville de Sikensi a causé la<br />

mort de quatre personnes. En provenance<br />

d’Elibou (Pk 75) sur l’autoroute du<br />

Nord, un taxi communal a percuté l’arrière<br />

d’un camion Benne en stationnement.<br />

Trois occupants du taxi, dont le<br />

chauffeur, sont morts sur-le-champ et le<br />

véhicule a été réduit en épave. Le quatrième<br />

passager est mort lors de son évacuation<br />

sur Abidjan après les premiers<br />

soins reçus à l’hôpital général de Sikensi.<br />

Selon les témoins, aucune signalisation<br />

n’indiquait la présence du camion.<br />

Un cultivateur abat un<br />

homme<br />

BOUNA. S. Issa, Burkinabé (55 ans) a été<br />

mis aux arrêts pour homicide involontaire<br />

et attend de passer en jugement le<br />

5 juillet. En effet, courant janvier dernier,<br />

le cultivateur s’est rendu coupable de la<br />

mort d’un de ses compatriotes. Pour se<br />

défendre, le prévenu soutient l’avoir pris<br />

pour un singe. Il faut noter que sa victime<br />

a été aperçue dans un arbre se trouvant<br />

dans le champ d’Issa. Le meurtrier<br />

qui en avait marre des singes qui saccageaient<br />

ses cultures a donc fait usage de<br />

son fusil calibre 12.<br />

2 morts dans un accident<br />

de la circulation<br />

KOUMASSI. Dans la commune de Koumassi,<br />

le 25 juin dernier, jour du Ramadan,<br />

a été sanglant. La raison, deux<br />

personnes ont perdu la vie dans un accident<br />

de la route. C’était au Grand carrefour<br />

de Koumassi, aux environs de midi.<br />

Cela, suite à un carambolage entre plusieurs<br />

taxis et véhicules personnels. En<br />

plus des deux morts, plusieurs blessés<br />

ont été évacués par les pompiers sur<br />

place.<br />

Un affrontement entre<br />

villageois fait 3 morts<br />

et 5 blessés<br />

ODIENNÉ. Le 29 juin dernier, un affrontement<br />

a opposé deux communautés de<br />

Touroudjo. A l’origine du conflit, des<br />

terres cultivables. L’affrontement a causé<br />

la mort de trois personnes quand cinq<br />

autres ont été blessés. Les forces de l’ordre<br />

qui ont pu mettre un terme à cet affrontement<br />

ont interpellé deux<br />

ressortissants maliens. Espérons que ce<br />

conflit trouve rapidement une solution.<br />

Un homme meurt par<br />

noyade<br />

TIASSALÉ. Le corps sans vie de Touré<br />

Batogoman Namory a été repêché dans<br />

la matinée du 26 juin dernier par les sapeurs-pompiers,<br />

dans la rivière Kassa.<br />

L’homme s’était noyé la veille alors qu’il<br />

se baignait dans la rivière en crue. Les<br />

parents de la victime ont fait appel à<br />

Ouédraogo Moussa, réputé dans la plongée,<br />

pour retrouver le corps de Touré Namory.<br />

2 bandits arrêtés<br />

DUÉKOUÉ. Le 20 juin dernier, le commissariat<br />

de Duékoué a mis hors d’état de<br />

nuire, deux malfrats qui sévissaient dans<br />

la ville. Il s’agit de G.B. et de K. B., spécialistes<br />

dans les attaques à main armée. A<br />

leur actif, plusieurs attaques de domiciles,<br />

de stations services et de véhicules de<br />

transport. Ils ont été pris avec un butin,<br />

des armes à feu, des munitions et de faux<br />

papiers administratifs. Les deux gangsters<br />

devront répondre de leurs actes devant le<br />

tribunal.<br />

Un microbe lynché, ses<br />

amis agressent tout le<br />

monde<br />

ATTÉCOUBÉ. Attécoubé vient d'être une<br />

énième fois victime des affres des "microbes".<br />

Des véhicules saccagés, des magasins<br />

cambriolés, des personnes agressées.<br />

Les populations ont dû s'enfermer dans<br />

leur maison dans l'après-midi du 29 juin<br />

dernier. Tant la situation était intenable<br />

du fait de ces agressions répétées commises<br />

par ces jeunes gens armés. En effet,<br />

tout est parti de la mort de Kida Alassane<br />

alias Euro. Ce jeune homme de 22 ans se<br />

disant tapissier était en réalité un microbe<br />

bien connu dans la commune. Dans la<br />

nuit du 28 au 29 juin, il vole un téléphone<br />

portable avec ses amis au quartier "Béton"<br />

situé non loin de la base de marine. La<br />

même nuit, il est appréhendé par des<br />

jeunes du quartier, battu à mort et abandonné<br />

dans un caniveau. Le lendemain, sa<br />

mère découvre son corps et saisit le commissariat<br />

du 10ème arrondissement qui<br />

fait son constat. Les éléments de la direction<br />

de la police criminelle s'y rendent<br />

également.<br />

Le même jour, dans l'après-midi, ses amis<br />

microbes ayant appris sa mort, décident<br />

de le venger. Sans d'autre forme de procès,<br />

ils s'attaquent à tout le monde. Obligeant<br />

les populations à s'enfermer chez elles.<br />

Le 30 juin, le jeune homme a été enterré.<br />

Un soudeur poignarde<br />

trois personnes<br />

SÉGUÉLA. Le 27 juin dernier, Bakayoko<br />

Bengali, soudeur d’une trentaine d’années<br />

et père de trois enfants, a poignardé trois<br />

personnes avec lesquelles il se bagarrait.<br />

C'était lors du Kpasse, une célébration culturelle<br />

qui se tient chaque année après le<br />

mois de jeûne. L’homme justifie son acte<br />

par sa volonté de se sortir des griffes d’un<br />

groupe d’individus qui le battaient. Il a<br />

donc usé d’un couteau à cran d’arrêt arraché<br />

selon ses dires, à un jeune homme. Les<br />

protagonistes ont bénéficié de soins au<br />

Chr de Séguéla.<br />

Une maison s’écroule sur<br />

une famille<br />

ISSIA. Le 28 juin dernier, une maison s’est<br />

écroulée, au quartier Moussegoua d’Issia,<br />

suite à la forte pluie survenue la veille. La<br />

famille Agoh a été prise au piège dans les<br />

décombres. Mais grâce à la promptitude<br />

des habitants du quartier, les quatre membres<br />

de cette famille ont été secourus et<br />

conduits à l’hôpital. La mère et ses enfants<br />

étaient dans un état critique, selon des témoins.<br />

Quant au père, il a réussi à s’échapper<br />

à temps.<br />

Un carambolage fait 15<br />

blessés<br />

TIÉBISSOU. En fin d’après-midi du 24 juin<br />

dernier, sur l’axe principal de Tiébissou.,<br />

un camion poids lourd, un car de transport<br />

en commun et un véhicule personnel<br />

se sont violemment accrochés.<br />

L’accident a fait 15 blessés dont un<br />

dans un état d’inconscience. Les pompiers<br />

ont évacué les blessés au Chu de Bouaké.<br />

Collision entre une moto<br />

et un camion : 2 blessés<br />

PORT-BOUËT. Le 30 juin dernier, deux<br />

personnes à bord d’une moto ont été violemment<br />

percutées par un camion poids<br />

lourd. En effet, selon des témoins, les motocyclistes<br />

roulant à vive allure sur la voie<br />

express de Grand-Bassam n’ont pas pu<br />

éviter le camion qui négociait un virage.<br />

La collision a été inévitable. Blessés, les<br />

personnes de la moto ont été prises en<br />

charge après le constat de la police.<br />

Un village sous les eaux<br />

DIVO. Les fortes pluies qui ont arrosé le village de Babokon (Guitry,) le 27<br />

juin dernier, ont obligé ses 4000 habitants à trouver refuge ailleurs. Le village<br />

est complètement sous les eaux et toute vie y est impossible. En effet, plusieurs<br />

maisons se sont effondrées. Celles qui tiennent encore sont inaccessibles. Dans<br />

l’urgence, tous les villageois ont été recueillis plus loin sur le terrain de football<br />

d’une structure privée de production de citron. Les villageois se débrouillent en<br />

plein air sans tente ni natte.<br />

3 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


TOUT PrèS de chez vous<br />

Dans certains articles de cette page, les noms des personnes ont été volontairement changés pour des<br />

raisons de sécurité.<br />

Il n’est pas un inconnu dans le milieu<br />

de la communication publicitaire<br />

en Côte d’Ivoire. Il a décidé<br />

de créer un site Internet dont l’objectif<br />

fondamental est de lutter<br />

contre la vie chère. Lui, c’est<br />

Pierre Marie N’goré. Il nous en dit<br />

un peu plus dans cet entretien.<br />

PIErrE MArIE<br />

N’gOré<br />

Promoteur<br />

de site internet<br />

« Mon site Internet apporte des solutions<br />

concrètes aux consommateurs… »<br />

Présentez-vous aux lecteurs d’Allo Police ?<br />

Je suis Pierre Marie N’Goré. Je suis communicateur.<br />

J’ai bien souvent été interpellé<br />

par la problématique du consommateur<br />

ivoirien. Je me suis donc inscrit dans la logique<br />

de la promotion de la lutte contre la<br />

vie chère. Pour ceux qui s’en souviennent,<br />

il y a quelques années, j’avais initié la campagne<br />

‘’Consommer ivoirien, c’est malin’’.<br />

Jetons ensemble un regard rétrospectif sur<br />

les circonstances de la mise en place de cette<br />

campagne d’alors<br />

A l’époque, je crois que c’était en 1998, pour<br />

faire face au choc de la dévaluation, le gouvernement<br />

a lancé une consultation que<br />

j’ai gagnée. Il fallait créer un concept qui<br />

devait inciter les Ivoiriens à consommer les<br />

produits locaux. Et cette campagne a<br />

connu un franc succès avec même des prix<br />

au plan international. C’est une expérience<br />

qui m’est restée en tête depuis toujours. Et<br />

quand la problématique de la vie chère a refait<br />

surface ces dernières années, j’ai été interpellé<br />

sur la question.<br />

Et quelle a été votre réaction ?<br />

J’ai réfléchi à un site Internet qui se présenterait<br />

comme un comparateur de prix.<br />

Pourquoi avoir opté pour un site Internet<br />

avec une telle particularité ?<br />

Nous avons estimé, après analyse, que le<br />

comparateur de prix qui est à la portée de<br />

tous, pourrait être une solution économique<br />

concrète au niveau digital.<br />

En quoi est-ce que ce site Internet est une<br />

solution économique ?<br />

La plateforme Internet qui est dénommée :<br />

www.econso.club, apporte une triple économie.<br />

L’économie du temps, l’économie au<br />

niveau du transport et l’économie sur les<br />

prix. Parce qu’en allant sur notre site Internet,<br />

vous avez la possibilité de comparer les<br />

prix des produits avant de les acheter. De<br />

chez vous, après avoir consulté notre site,<br />

vous n’avez plus besoin de faire le tour des<br />

grandes surfaces pour chercher à connaître<br />

les prix des produits.<br />

Créer un site Internet comparateur de prix<br />

nécessite beaucoup d’énergie, n’est-ce pas ?<br />

Bien sûr ! Derrière ce site Internet, il y a eu<br />

un développement très sophistiqué avec<br />

un appui du ministère du Commerce et le<br />

Conseil national de la vie chère.<br />

Ce site Internet est-il opérationnel aujourd’hui<br />

?<br />

Oui ! Ce site est non seulement opérationnel,<br />

mais il est gratuit. Vous pouvez vous y<br />

rendre et comparer les produits alimentaires<br />

de plusieurs hyper, supermarchés et<br />

autres supérettes. Notre site vous permet<br />

aussi de comparer les produits vivriers.<br />

Ce site de comparaison de prix prend en<br />

compte les prix des produits des grandes<br />

surfaces des villes de l’intérieur du pays ?<br />

Non, pas pour le moment. Pour l’instant, ce<br />

sont les prix des produits des grandes surfaces<br />

et supérettes d’Abidjan qui peuvent<br />

être comparés à travers notre site Internet.<br />

C’est seulement quand nous couvrirons les<br />

villes de l’intérieur du pays que nous aurons<br />

le sentiment d’avoir accompli notre<br />

mission qui est celle de l’intérêt public.<br />

Il vous a fallu combien de temps pour réaliser<br />

ce projet ?<br />

Ce projet conceptualisé dans sa forme définitive,<br />

nous a pris six mois. Sinon, cela fait<br />

trois années que le projet a été pensé. C’est<br />

toute une équipe qui travaille pour avoir<br />

une base de données. J’ai 25 releveurs de<br />

prix qui travaillent sur le terrain pour cela.<br />

J’ai une équipe de dix webmasters et j’ai<br />

aussi sept commerciaux. Tous sont avec<br />

moi pour relever ce défi avec la réalisation<br />

de ce projet.<br />

Existe-t-il une plateforme qui exerce dans le<br />

même canevas ?<br />

Je ne crois pas. Ce site Internet comparateur<br />

de prix est le premier en Côte d’Ivoire.<br />

Je profite de vos colonnes pour remercier<br />

les commerces et les distributeurs qui n’ont<br />

pas hésité à nous fournir toutes les informations<br />

sur les prix de leurs produits.<br />

Comment faites-vous avec certaines grandes<br />

surfaces qui n’affichent pas toujours les prix<br />

des produits ?<br />

Ce n’est pas notre rôle d’obliger tel ou tel<br />

magasin à afficher ses prix. Mais seulement<br />

quand nous sommes en face d’un magasin<br />

qui n’affiche pas ses prix, nous en prenons<br />

acte. Et les choses se feront de sorte que<br />

cela soit signifié sur notre site Internet.<br />

Pour qu’il revienne au consommateur de<br />

déduire de sa conduite à tenir.<br />

Comment comptez-vous rentabiliser cet investissement<br />

?<br />

Il faut avant tout que les consommateurs se<br />

rendent nombreux sur notre site Internet.<br />

Nous pourrons rentabiliser si nous arrivons<br />

à convaincre les distributeurs et annonceurs<br />

à venir communiquer ou si vous<br />

voulez faire de la publicité sur notre site.<br />

Qui est la première plateforme au cœur du<br />

pouvoir d’achat des consommateurs ivoiriens.<br />

Notre objectif, c’est d’informer de la<br />

façon la plus large qui soit de l’existence<br />

d’un site Internet comparateur de prix qui<br />

est un moyen efficace de lutte contre la vie<br />

chère.<br />

Avez-vous prévu une présentation officielle<br />

de ce site Internet vu qu’il vient d’être créé ?<br />

Franchement, je compte sur les médias qui<br />

comprendront l’utilité publique de ce projet<br />

et qui m’accompagneront dans cette aventure<br />

en m’ouvrant leurs colonnes, leurs plateaux<br />

de télé-radio afin de porter<br />

l’information.<br />

Un appel à lancer ?<br />

Je demande à tous les Ivoiriens de profiter<br />

de cette innovation qui, je le rappelle, s’appelle<br />

: www.econso.club. Il faut la consulter.<br />

Car elle vous permet de vous déplacer de<br />

façon utile après avoir comparé les prix des<br />

produits dans toutes les communes d’Abidjan<br />

et leurs grandes surfaces.<br />

Interview réalisée par<br />

Olivier Valère<br />

4 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


TOUT PrèS de chez vous<br />

Dans certains articles de cette page, les noms des personnes ont été volontairement changés pour<br />

des raisons de sécurité.<br />

communauté des musulmans sunnites de man<br />

Une crise sans précédent<br />

bat son plein depuis<br />

belle lurette au<br />

sein de la communauté<br />

musulmane<br />

sunnite de<br />

Man. Malgré<br />

des élections,<br />

deux imams<br />

veulent diriger. Qui<br />

sont-ils ? Et qu’est-ce<br />

qui les divise ? Notre<br />

reportage.<br />

2 imams se battent<br />

depuis 3 ans<br />

LE PréFET FErME<br />

PLUSIEUrS MOSQUéES<br />

Déclaré perdant, le fils de<br />

l’imam principal conteste<br />

Fin 2014. A quelques jours du mois de ramadan,<br />

la communauté sunnite de Man<br />

élit son représentant régional appelé Raïs.<br />

Deux candidats sont en lice : Mohamed<br />

Lamine Cissé et Ousmane Sidibé, fils de Sidibé<br />

Mohamed, l’imam principal et par ailleurs<br />

président du conseil des imams<br />

sunnites (Codis). Le premier cité remporte<br />

les élections. Le vaincu conteste les résultats<br />

du scrutin. Il soutient que l’élection a<br />

été truquée. Et pour cause, lui est Guinéen<br />

et son adversaire Ivoirien. Alors Ousmane<br />

Sidibé appelle ses partisans à contester<br />

cette élection. Mieux, il s’autoproclame<br />

président. Nos sources précisent que les<br />

partisans d’Ousmane Sidibé auraient affronté<br />

ceux d’Alassane Touré. La mosquée<br />

attaquée, la radio et l’école confessionnelle,<br />

appartenant à la communauté ne<br />

sont pas épargnées. On signale plusieurs<br />

biens matériels détruits. Les autorités dont<br />

Koné Messamba, directeur général des<br />

Cultes, vont essayer de trouver un<br />

consensus, mais en vain.<br />

Impossible réconciliation,<br />

la mosquée sous scellés<br />

Le Bureau national du Codis dépêche des<br />

émissaires pour régler le problème, en proposant<br />

qu’Ousmane intègre le bureau du<br />

nouveau Raïs, mais en vain. C’est ainsi que<br />

le préfet décide de mettre sous scellés la<br />

mosquée, la radio et l’école.<br />

En effet, la mosquée était cogérée par<br />

l’imam principal ( le père du candidat malheureux)<br />

et son adjoint Alassane Touré.<br />

L’école est gérée par le candidat malheureux.<br />

Mais c’est l’imam adjoint qui détient<br />

tous les documents administratifs du site<br />

abritant la mosquée, l’école et la radio.<br />

Pour clarifier les choses, Alassane Touré<br />

organise une rencontre avec les fidèles.<br />

« La mosquée, l’école et la radio appartiennent<br />

à la communauté et elles ont été financées<br />

par l’Arabie Saoudite »,<br />

révèle-t-il.<br />

En revanche, Ousmane et ses partisans<br />

estiment que la mosquée et l’école leur appartient<br />

à son père et lui. En somme, des<br />

sons discordants dont les conséquences<br />

sont immédiates.<br />

Des imams tabassés, des<br />

femmes assiègent la mosquée<br />

Selon une source digne de foi, des imams<br />

sont tabassés en pleine mosquée. Le préfet<br />

va donc décider de la fermeture des autres<br />

mosquées sunnites concernées par la<br />

crise. Quelques mois après, Ousmane Sidibé<br />

crée une autre association, appelée<br />

Association des compagnons de l’Islam et<br />

en devient le premier président dans la région.<br />

Alors qu’on croyait l’accalmie revenue, le<br />

6 juin dernier, à la surprise générale, des<br />

femmes sunnites proches de l’imam Sidibé<br />

vont assiéger la grande mosquée, pourtant<br />

déclarée fermée par le préfet. Elles vont y<br />

diriger la prière. Ainsi, Jolie Camara fait<br />

office de muezzin et Djenaba Camara est<br />

l’Imam.<br />

Après près de deux semaines d’occupation,<br />

le directeur des Cultes se rend à Man<br />

afin de tenter une conciliation des deux<br />

positions. Mais difficile sera sa mission. Les<br />

trois jours de rencontres avec les belligérants<br />

en présence du préfet et du maire se<br />

sont soldés par un échec. Les deux camps<br />

restent campés sur leur position. Le préfet<br />

va de nouveau ordonner la fermeture de<br />

la mosquée. Mais les femmes qui l’assiègent,<br />

refusent de partir sous prétexte<br />

qu’elles ont été gazées par les forces de l’ordre<br />

en plein mois de carême. Il semble que<br />

trois femmes sont tombées dans les<br />

pommes après avoir été gazées. Vrai ou<br />

faux ? Le mercredi 21 juin, à la résidence<br />

de l’imam principal Sidibé Mohamed, ces<br />

femmes donnent leur accord pour libérer<br />

ladite mosquée. Elles demandent pardon<br />

au Dg des Cultes. Mais c’est finalement le<br />

dimanche 24 juin, jour de l’Aid El Fitr, et<br />

ce, après le passage de Losseni Fofana,<br />

commandant du bataillon de sécurisation<br />

de l’ouest (Bso) qu’elles libèrent enfin la<br />

mosquée.<br />

L’Amsci ne cède pas au chantage<br />

Après 3 ans (2014-<strong>2017</strong>) de tension, l’Association<br />

des musulmans sunnites de Côte<br />

d’Ivoire (Amsci), section Tonkpi a organisé<br />

le lundi 26 juin <strong>2017</strong>, une conférence de<br />

presse à la mosquée Salam de Petit Gbapleu<br />

pour faire la lumière sur cette affaire.<br />

Ont pris part à ce point de presse, le Raïs<br />

régional de l’Amsci, l’imam Lanciné Touré<br />

(Ahassan Touré), vice président du Codis,<br />

les secrétaires généraux et les différents<br />

présidents des 15 sections de Man. Pour le<br />

Raïs Mohamed Lamine Cissé, l’Amsci a<br />

La mosquée centrale<br />

de Man sous scellés.<br />

vécu beaucoup de moments difficiles à<br />

cause de cette crise. La fermeture de leur<br />

mosquée, leur école, leur radio et leur<br />

siège a constitué un frein aux activités de<br />

leur association. Le 1 er secrétaire général<br />

de l’Amsci section Tonkpi, N’Goran Ferdinand<br />

a pour sa part fait la genèse des<br />

faits. « Cette crise prend sa source en août<br />

2014, lors des élections du Raïs, président<br />

régional de l’Amsci du Tonkpi. Comme<br />

Ousmane Sidibé n’a pas gagné l’élection,<br />

il exigera qu’on cède l’école confessionnelle<br />

islamique au président du Codis, son<br />

père. Proposition rejetée. » Les médiations<br />

se sont succédé et ont échoué les unes<br />

après les autres.<br />

Pour régler définitivement ce problème,<br />

l’Amsci demande plus de fermeté aux autorités.<br />

Cette dérive ethnique, selon N’Goran<br />

Ferdinand et nationaliste est en train<br />

de créer de vives tensions dans la ville.<br />

Au regard de cette situation, il y a un véritable<br />

danger qui plane sur la ville de<br />

Man. Si rien n’est fait pour trouver rapidement<br />

un dénouement heureux à cette<br />

crise, les choses risquent de basculer sur<br />

le terrain identitaire. Dans les deux camps,<br />

chacun est sur ses gardes et des attaques<br />

verbales ne manquent pas. La mosquée<br />

reste fermée.<br />

Doumbia Seydou Badian<br />

(District des montagnes)<br />

5 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


TOUT PrèS de chez vous<br />

Dans certains articles de cette page, les noms des personnes ont été volontairement changés pour des<br />

raisons de sécurité.<br />

BOUAKé<br />

29 juin 20<strong>07</strong>-29 juin <strong>2017</strong>. Voilà dix ans que le Fokker 100 (avion<br />

présidentiel ) transportant le PAN guillaume Soro, alors Premier ministre,<br />

et 43 passagers a été attaqué à l’arme lourde à l’atterrissage à<br />

Bouaké. Bilan: trois personnes tuées, plusieurs blessées et traumatisées.<br />

Chose curieuse, on nous apprend qu’aucune victime n’a été<br />

prise en charge par l’Etat jusque-là. L’enquête sur cet “accident”<br />

n'avance pas non plus. Des victimes de cette attaque racontent.<br />

Eddy Image, photographe est l'un des rescapés de cette<br />

attaque meurtrière.<br />

10 ans après l’attaque<br />

du Fokker 100, l’enquête piétine<br />

Après la signature de l’accord<br />

de Ouagadougou en avril<br />

20<strong>07</strong> faisant de Soro Guillaume<br />

le Premier ministre de<br />

Gbagbo Laurent, les responsables<br />

de la rébellion sont divisés. Certains<br />

encouragent le Premier ministre, d’autres<br />

par contre le qualifient de traitre qui aurait<br />

vendu la lutte. Deux mois plus tard, c’est<br />

dans cette ambiance de suspicion que l’attentat<br />

du Fokker 100 est perpétré, le 29 juin<br />

20<strong>07</strong>.<br />

Une journée de sang et de<br />

larmes<br />

« Ce jour-là, nous accompagnions le Premier<br />

ministre Soro à Bouaké pour aller installer<br />

les magistrats afin que les audiences<br />

foraines débutent. C’était en vue de l’election<br />

présidentielle qui a finalement eu lieu<br />

en 2010. Vers 10h30, nous avons embarqué<br />

avec 44 passagers. L’ambiance est bonne<br />

dans l’avion. Quelques instants plus tard,<br />

on nous annonce qu’on va atterrir bientôt.<br />

Il est 11h. Soudain, nous entendons une déflagration.<br />

Dans la cabine passagers où<br />

nous étions, mon collègue et ami intime<br />

nommé Palenfo, s’est effondré. Il saignait<br />

abondamment de la tête. J’ai enlevé mon<br />

tee-shirt pour couvrir sa tête. Mais le teeshirt<br />

était trempé de sang. Mon collègue<br />

avec qui j’étais Soro K., a enlevé son tricot<br />

et en a fait autant. Mais rien à faire. Il saignait<br />

grave. Pour nous, il avait peu de<br />

chance de s’en sortir. J’ai avancé dans la cabine<br />

Vip , j’y ai trouvé Diomandé, un garde<br />

du Premier ministre, sévèrement touché à<br />

la poitrine. Il nous disait de lui trouver de<br />

l’eau à boire et d’enlever ses chaussures. J’ai<br />

vu des corps déchiquetés. C’était horrible!<br />

Nous sommes descendus de l’avion avec<br />

notre ami et nous avons été tous évacués<br />

dans un centre de santé. Là-bas, les médecins<br />

de la Licorne ont prêté main forte à<br />

ceux de Bouaké pour sauver Palenfo L.<br />

Malheureusement, Diomandé est mort.<br />

C’est une journée que je ne peux oublier » ,<br />

raconte Eddy Image, photographe du lieutenant-colonel<br />

Wattao.<br />

Ce jour-là, poursuit-il, c’est Wattao qui a<br />

porté Soro au dos pour le mettre à l’abri<br />

dans un véhicule.<br />

L’enquête piétine, pas de prise<br />

en charge<br />

Après ce drame, place à la prise en charge<br />

des victimes et parents de victimes. « Notre<br />

ami Palenfo L. a eu le soutien personnel de<br />

Soro Guillaume et non de l’Etat. Il a été évacué<br />

en France pour des soins intensifs.<br />

Heureusement, lui qui avait perdu l’usage<br />

de la parole, commence à prononcer<br />

quelques mots. Mais il doit faire une autre<br />

opération chirurgicale. Sa plaie n’est pas<br />

encore totalement guérie après 10 ans.<br />

Soro a assez fait pour lui. Il faut que l’Etat<br />

le prenne en charge », nous dit-il. En réalité,<br />

sans soutien, Palenfo L. est pris en charge<br />

par Eddy Image à présent. Le patient porte<br />

toujours un bonnet pour cacher les cicatrices<br />

et sa plaie à la tête.<br />

Par ailleurs, pour ce qui est de l’enquête ouverte<br />

dans un premier temps par l’Onuci,<br />

les choses n’ont guère bougé. L’onuci a finalement<br />

confié l’enquête à l’Etat de Côte<br />

d’Ivoire. Jusqu’à présent, rien de concret sur<br />

les auteurs de l’attentat.<br />

Pour ce qui est de la prise en charge des 44<br />

victimes de cette attaque, le président de<br />

l’amicale Fokker 100, Siratigui Konaté que<br />

nous avons eu au téléphone a déclaré que<br />

seul le président de l’Assemblée nationale<br />

aurait apporté son soutien. « Il a construit<br />

une maison à chaque famille des défunts. Il<br />

a aidé les autres blessés à se soigner», affirme-t-il.<br />

Pourquoi la commémoration des<br />

10 ans de l’attaque à Abidjan<br />

et non à Bouaké ?<br />

A cette question, Siratigui nous dit que c’est<br />

dû à une succession de manquements.<br />

D’abord, « les plants d’arbres qu’on devait<br />

planter à Bouaké n’étaient pas disponibles.<br />

C’est à Bingerville à Abatta que l’Office national<br />

des parcs et réserves (Oipr) nous a<br />

trouvé un espace et nous a apporté des<br />

plants », nous explique-t-il.<br />

Ensuite, quand le ministre de la Communication<br />

et de la Poste, Bruno Koné dit que le<br />

gouvernement n’a pas été associé à cette<br />

commémoration, Siratigui rétorque que le<br />

ministre des Sports aurait reçu un courrier<br />

ainsi que le préfet de Bouaké. Où est la vérité<br />

?<br />

En somme, le mystère reste entier concernant<br />

cet “accident”.<br />

Koné Sibirinan<br />

6 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


FêTE DES PèrES <strong>2017</strong><br />

La politique de développement mise en place<br />

par M. Denis Charles Kouassi a réussi à booster<br />

la Cnps à la grande satisfaction des employés.<br />

Une grande première à la Cnps<br />

une grande première dans<br />

l’histoire de cette structure et,<br />

aux dires des initiateurs, c’est<br />

parti pour ne plus s’estomper.<br />

C’est<br />

En effet, à l’initiative des trois<br />

syndicats de la Caisse nationale de prévoyance<br />

sociale (Cnps) et les 52% de femmes<br />

que compte le personnel, une cérémonie a<br />

été organisée, le 30 juin dernier au nouveau<br />

siège de ladite structure sis au Plateau, pour<br />

célébrer les pères.<br />

L’honneur est revenu aux femmes, par la<br />

voix de l’Honorable Mahi Clarisse, d’entamer<br />

le chapitre des allocutions. Dans un discours<br />

chargé d’émotion, elle a rappelé que : « ce<br />

n’était pas un oubli. Il fallait commencer un<br />

jour et c’est ce que nous avons fait… » Poursuivant,<br />

la députée de Bin-Houyé a affirmé<br />

que « tout va bien à la Cnps et le climat propice<br />

au développement dans un cadre également<br />

fraternel ». Elle soutiendra aussi que<br />

« la Cnps est la meilleure entreprise ivoirienne<br />

à tous les niveaux… »<br />

A son tour, Akanza Koffi Joseph, porte-parole<br />

des syndicats, a basé son propos sur les<br />

citations du Père de la nation tout en les rapportant,<br />

chaque fois, à la politique humaine<br />

mise en place à la Cnps. Il a exprimé la joie<br />

de l’ensemble du personnel à l’endroit de<br />

leur premier responsable avant de finir par<br />

cette adresse : « au-delà de la célébration de<br />

cette fête, nous voulons avant tout rendre<br />

hommage à un homme, à papa Charly. Monsieur<br />

le Dg, nous sommes fiers de vous avoir<br />

comme patron ! »<br />

A sa suite, Téhi Jean, qui s’est exprimé au<br />

nom du personnel, a souhaité que « la cohésion<br />

s’installe durablement au sein des travailleurs<br />

! »<br />

C’est après tous ces intervenants que le maître<br />

d’œuvre du joyau de la protection sociale<br />

en Côte d’Ivoire a été invité à délivrer son<br />

message. En présence de ses plus proches<br />

collaborateurs – notamment MM. Silué et<br />

Bakayoko, respectivement Dga et conseiller<br />

technique – il a félicité les agents pour l’exploit<br />

réalisé qui est estimé à près de 77 milliards<br />

FCFA d’excédent budgétaire.<br />

Notons que plusieurs présents ont été distribués<br />

aux travailleurs venus des structures<br />

centrales et décentralisées au cours de cette<br />

belle cérémonie parrainée par M. Adoowetch<br />

Assémien, Pca de la Cnps.<br />

Narcis’K<br />

SOUBré<br />

Le plus grand barrage<br />

du pays mis en service<br />

Le Premier minsitre Amadou gon et̀ l'Ambassadeur de<br />

la Chine en Côte d'Ivoire, Tang Weibin se félicitent de<br />

l'excellence des relations entre leurs deux pays.<br />

Avec une capacité de 275 Mégawatts,<br />

le barrage de Soubré, construit par la<br />

Chine, est le plus grand barrage de<br />

Côte d'Ivoire. Le 30 juin dernier, la<br />

mise en service de la première turbine<br />

des trois groupes électrogènes composant<br />

l'ouvrage a été effectuée par le Premier ministre,<br />

Amadou Gon Coulibaly. Dans son allocution, le<br />

premier ministre dira: «La qualité de la mise en<br />

service du premier groupe électrogène du barrage<br />

traduit l'exemple de la coopération sinoivoirienne,<br />

déterminée à poursuivre la mise en<br />

œuvre des grands projets de développement<br />

pour mener la Côte d'Ivoire sur la voie de l'émergence».<br />

Pour lui, l'ouvrage devrait permettre à notre pays<br />

de porter la capacité de sa production électrique<br />

de 1924 Mw à 2200 Mw.<br />

"Notre ambition est de 3000 Mw à l'horizon<br />

2018 et 4000 Mw en 2020. Cela permettra de satisfaire<br />

la consommation locale, mais également<br />

de desservir certains pays de la sous-région", a<br />

estimé le Premier ministre.<br />

Amadou Gon a relevé que ce projet ambitieux<br />

avec la Chine permettra la création de milliers<br />

d'emplois, la réalisation d'infrastructures de base<br />

dans le domaine de la santé et de l'éducation au<br />

profit des populations locales.<br />

L’aménagement du barrage a coûté 331 milliards<br />

de francs. Il a été financé à 85% par la Chine et à<br />

15% par le gouvernement ivoirien. «Le barrage<br />

de Soubré est entré en service huit mois avant la<br />

date initialement prévue dans le contrat», s'est<br />

réjoui l'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire,<br />

Tang Weibin.<br />

Il note que les relations sino-ivoiriennes ont été<br />

portées à un nouveau palier avec la visite de haut<br />

niveau de dirigeants chinois à Abidjan. A cela, il<br />

faut ajouter le don d'un patrouilleur à la marine<br />

ivoirienne et le stade olympique d'une valeur de<br />

67,5 milliards francs offert par la Chine à la Côte<br />

d'Ivoire.<br />

Selon lui, la Chine est prête à encourager activement<br />

les entreprises chinoises à investir en Côte<br />

d'Ivoire, à travailler avec les Ivoiriens.<br />

Par ailleurs, la mise en service des autres groupes<br />

électrogènes du barrage devrait être progressivement<br />

réalisée d'ici fin octobre.<br />

Koné Sibirinan<br />

7 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


la ronde DES TrIBUNAUx<br />

TrIBUNAL<br />

MILITAIrE<br />

rentrée judiciaire <strong>2017</strong>-2018<br />

Un nouveau magistrat prête serment<br />

Le ministre de la Défense, Alain Donwahi (au centre) était présent à la rentrée judiciaire du tribunal<br />

militaire d’Abidjan.<br />

La cérémonie s'est déroulée le 29 juin dernier dans la salle<br />

des conférences de l'état-major des armées. Une cérémonie<br />

qui a enregistré la présence du ministre de la Défense<br />

auprès du président de la République, Alain Donwahi; du<br />

chef d'état-major, du commissaire du gouvernement, de<br />

madame le premier président de la Cour d'appel d'Abidjan.<br />

Après la lecture de l'arrêté de sa nomination, le magistrat Adou Sylvain<br />

a prêté serment devant le premier président de la cour d'appel<br />

d'Abidjan, madame Allah Kouadio. Le magistrat Adou Sylvain venait<br />

ainsi de grossir le rang des magistrats du tribunal militaire<br />

d'Abidjan.<br />

Le commissaire du gouvernement Ange Kessi a pris par la suite la<br />

parole pour remercier le ministre de la Défense pour l'intérêt qu'il<br />

accorde au Tribunal militaire d'Abidjan. Au nouveau magistrat, il<br />

a prodigué de sages conseils.<br />

Puis maître Coulibaly Nambégué, représentant le bâtonnier de l'ordre<br />

des avocats, a pris la parole à son tour pour entretenir le nouveau<br />

magistrat sur les tâches qui l'attendent dans l'exercice de sa<br />

fonction. Le commissaire du gouvernement a par la suite repris la<br />

parole pour rappeler l'éthique du métier de militaire. A savoir la<br />

loyauté, la discipline, le respect des droits de l'homme, l'honnêteté.<br />

Il s'est, par ailleurs, prononcé sur le bahutage qui a cours dans les<br />

écoles de formation militaire et qui entraîne souvent des morts.<br />

Des pratiques qui seront désormais sanctionnées par le tribunal<br />

militaire. Car selon lui, la formation militaire n'est pas une punition.<br />

Vision corroborée par le ministre de la Défense. Enfin madame<br />

le premier Président a clors la cérémonie et déclaré ouvertes<br />

les audiences correctionnelles et criminelles du tribunal militaire<br />

d'Abidjan.<br />

D. Kara<br />

mutinerie de janvier<br />

Depuis 2011, le tribunal militaire<br />

invite les journalistes<br />

tous les trois mois pour faire<br />

le point de ses activités. C'est<br />

dans ce cadre que le commissaire<br />

du gouvernement a invité les journalistes<br />

au siège du tribunal militaire au<br />

17ème étage de la tour A, le 27 juin dernier.<br />

Il s’est agi pour le commissaire du gouvernement<br />

Ange Kessi de se prononcer sur<br />

les enquêtes menées sur des faits qui ont<br />

eu lieu depuis janvier <strong>2017</strong>. Objectif pour<br />

le commissaire du gouvernement, lutter<br />

contre l’impunité et placer ainsi tous les<br />

citoyens ivoiriens sur le même pied d’égalité<br />

en matière de justice.<br />

Le procureur militaire a, en premier lieu,<br />

parlé des cas de racket. Il a rappelé que le<br />

tribunal militaire ne se lassera pas de traquer<br />

les racketteurs tant qu’il en existera.<br />

Il a actuellement 19 dossiers concernant<br />

le racket impliquant 27 personnes qui<br />

passeront très prochainement en jugement.<br />

En ce qui concerne les violences basées<br />

sur le genre (viols, coups et blessures…), le<br />

commissaire du gouvernement a souligné<br />

que le tribunal militaire n’a pas enregistré<br />

de plainte depuis janvier.<br />

Par ailleurs, Ange Kessi s'exprimant sur<br />

les mouvements d’humeur des militaires<br />

au mois de janvier et de mai, a expliqué<br />

que des enquêtes ont été menées. Pour les<br />

événements de janvier, l’enquête est terminée<br />

et 2 gendarmes ont été arrêtés<br />

5 gendarmes arrêtés<br />

pour vol de véhicule et 3 autres pour homicide.<br />

Pour ce qui concerne la mutinerie<br />

de mai, l’enquête est encore en cours. A<br />

cet effet, le parquet militaire a reçu 2<br />

plaintes. Une pour vol de véhicule et l'autre<br />

pour homicide.<br />

Le commissaire du gouvernement a par la<br />

suite ouvert le chapitre des bavures commises<br />

par les forces de l’ordre à Abobo et<br />

à Arrah, qu’il considère désormais comme<br />

des crimes à la lumière des enquêtes qui<br />

ont été menées. D’abord à Abobo, en mars<br />

<strong>2017</strong>, où le sergent chef Koudougnon<br />

Bolou a mortellement atteint par balle<br />

dame Kéita.<br />

Puis le cas d’Arrah sur lequel le commissaire<br />

du gouvernement s'est étendu longuement.<br />

En effet, 5 agents de la Société<br />

ivoirienne de pompes funèbres (Sipofu) et<br />

leur chauffeur, pris pour des braqueurs,<br />

ont été tués par des gendarmes de la brigade<br />

d’Arrah le 27 mai dernier. Seul rescapé,<br />

Gueu Joël Anicet a réussi à fuir. Les<br />

6 gendarmes mis en cause ont été déférés<br />

devant le parquet militaire et confiés à un<br />

cabinet pour instruction.<br />

Pour les faits, le commandant de brigade<br />

de la gendarmerie d’Arrah a reçu un message<br />

de Kouadio. Ce dernier informait le<br />

commandant qu’un braquage a eu lieu<br />

dans un village du département d’Arrah.<br />

Le commandant instruit alors un de ses<br />

éléments postés à Kotobi à l'effet de vérifier<br />

l’information. Au même moment, les<br />

gendarmes déjà sur le lieu, lui disent<br />

qu’effectivement il y a eu braquage. Et<br />

qu’ils sont avec les victimes. Mais les 2<br />

braqueurs ont fui par la brousse. « Donc<br />

les vrais braqueurs étaient à pied et non<br />

en voiture », a précisé le procureur militaire.<br />

Mais le commandant va recevoir un<br />

autre message, l’informant de ce que<br />

selon des jeunes du village, deux véhicules<br />

se dirigent vers Arrah. Mais l’informateur<br />

n’est pas formel que les occupants<br />

sont ceux qui venaient de perpetrer le<br />

braquage.<br />

Mais le commandant qui se trouvait à<br />

Arrah à une cérémonie demande à son<br />

adjoint de l’accompagner. Ils empruntent<br />

son véhicule personnel pour partir à l’assaut<br />

des présumés braqueurs.<br />

Est-ce que le Cb a vérifié l’information ?<br />

Toujours est-il que monsieur Kouadio qui<br />

a donné l’information a dit, selon le procès<br />

verbal : « Je n’ai jamais dit au commandant<br />

que les bandits étaient dans la<br />

Toyota Pik up »<br />

Pourquoi le Cb a déclaré les occupants du<br />

véhicule comme étant des braqueurs ?<br />

Qui a donc informé le Cb que les deux véhicules<br />

transportaient des braqueurs<br />

alors que l’information donnée par les<br />

victimes elles-mêmes était claire ? Les<br />

braqueurs étaient à pieds. Et quand ils ont<br />

pris les 32 millions, ils ont fui en brousse<br />

à pieds. Comment le Cb a-t-il pu transformer<br />

cette information ? A quel moment<br />

les 2 braqueurs sont-ils devenus 7 personnes<br />

à bord de 2 véhicules ? Telles sont<br />

les questions que les enquêteurs ont posées<br />

aux mis en cause.<br />

Quand ils sont arrivés au niveau des bandits,<br />

le Cb a dit à son adjoint de tirer en<br />

l’air. Ce que ce dernier a fait. Mais là où ils<br />

ne s’accordent pas, c’est que le Cb a expliqué<br />

aux enquêteurs que les occupants du<br />

véhicule ont riposté par des tirs. Son adjoint<br />

a déclaré le contraire. Ils les ont alors<br />

suivi jusqu'au centre ville où ils ont arrêté<br />

la Pick Up et demandé aux occupants de<br />

sortir. Ce que ces derniers ont fait. Mais le<br />

commandant a sorti son pistolet pour les<br />

abattre un à un.<br />

Pour le procureur, les mis en cause<br />

n’étaient pas en légitime défense comme<br />

ils le prétendent. Car les victimes<br />

n’étaient pas armées.<br />

6 gendarmes de la brigade d’Arrah dont le<br />

commandant et son adjoint ont donc été<br />

arrêtés dans cette affaire et déférés devant<br />

le parquet militaire. Ils sont poursuivis<br />

pour homicide volontaire.<br />

« Je dis Yako aux parents », a dit le procureur<br />

militaire avant d’ajouter que les<br />

corps sont disponibles à Ivosep. Les parents<br />

étaient présents à cette conférence<br />

de presse.<br />

Le commissaire du gouvernement a également<br />

informé le public qu’à partir du<br />

mardi 4 juillet, il y aura les journées<br />

portes ouvertes du tribunal militaire au<br />

cours desquelles les magistrats pourront<br />

être consultés gratuitement. Il a donc invité<br />

les populations à venir massivement<br />

afin de connaître le fonctionnement du<br />

tribunal militaire.<br />

D. Kara<br />

8 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


PLATEAU<br />

Un commerçant malhonnête<br />

h<br />

haidara Souleymane est commerçant.<br />

Mais il se trouve que l’homme<br />

passe toujours par des moyens pas<br />

catholiques pour se faire de l’argent<br />

au détriment de ses fournisseurs et clients. Toute<br />

chose qui l’a conduit le 23 juin dernier devant le<br />

tribunal des flagrants délits du Plateau. L’homme<br />

répondait des faits d’escroquerie portant sur la<br />

somme de 15 783 180 francs.<br />

- Vous avez vendu les marchandises. Je suis surpris<br />

que vous parliez avec une telle aisance, a dit<br />

le procureur à Souleymane.<br />

- Quand vous êtes arrivé au magasin, vous avez<br />

fait croire au plaignant que vous avez 20 millions.<br />

Et que compte tenu du fait qu’il y a du<br />

monde, vous ne pouvez pas sortir toute cette<br />

somme. C’est ainsi que vous êtes partis avec les<br />

marchandises, a rappelé le juge.<br />

- Je lui ai dit que je n’ai pas d’argent. Et je lui ai<br />

donné 2 millions avant que le camion ne sorte du<br />

magasin avec les marchandises, a répondu le prévenu.<br />

- Qui était là ?<br />

Souleymane n’a pas pu répondre à cette question.<br />

- Mais vous avez vendu les marchandises ?<br />

Le prévenu répond qu’il les a vendues dans les localités<br />

de Séguéla et Vavoua. Le problème, il n’est<br />

plus revenu vers son fournisseur.<br />

- Il est venu avec une grosse mallette et un gros<br />

camion. Mais le plaignant ayant senti l’arnaque,<br />

escroquerie<br />

la supercherie de Souleymane n’a<br />

pas marché, a expliqué le procureur.<br />

Mais le prévenu qui ne s’est pas<br />

avoué pour autant vaincu est revenu<br />

à la charge, avec une autre approche.<br />

Il a donné 2 millions au<br />

plaignant comme l’avance d’une marchandise<br />

de couches jetables d’une valeur<br />

de plus de 17 millions. L’accord est<br />

signé entre lui et le fournisseur. Il devait<br />

payer le reliquat fin 2016. Mais<br />

une fois en possession de la marchandise,<br />

il va disparaître de la circulation.<br />

Jusqu’à ce qu’il soit arrêté<br />

en juin dernier. Pour le procureur,<br />

Haidara Souleymane doit être reconnu<br />

coupable d’escroquerie et<br />

condamné à 12 mois de prison ferme<br />

et 100 000 francs d’amende.<br />

- Je n’étais pas en place, a pu dire le pré-<br />

venu pour son dernier mot.<br />

Il a été condamné à 3 mois de prison ferme et 50<br />

000 francs d’amende. Il devra également verser<br />

au plaignant 15 783 180 à titre de dommages et<br />

intérêts.<br />

Alors que Haidara Souleymane quittait la barre,<br />

le juge l’a rappelé pour une autre affaire le<br />

concernant. Il a détourné 2 millions d’un certain<br />

Modibo Diallo, commerçant. Ce dernier lui avait<br />

remis cette somme à l’effet de lui fournir de la<br />

marchandise. Ce qu’il n’a pas fait et a disparu<br />

avec l’argent. Mais à la barre, Haidara Souleymane<br />

a déclaré qu’il est allé vers le commerçant<br />

pour demander un prêt de 2 millions car il doit 3<br />

millions à l’entreprise qui lui fournit les marchandises.<br />

Déclaration battue en brèche par le<br />

procureur.<br />

- Le plaignant a passé une commande de bonbon.<br />

Haidara devait aller prendre la marchandise à<br />

l’entreprise pour le compte de ce dernier. Le prévenu<br />

fait croire qu’il devait solder un crédit.<br />

C’est faire preuve de mauvaise foi. Les faits<br />

d’abus de confiance sont constitués, a-t-il dit<br />

avant de requérir 6 mois de prison ferme et 100<br />

000 francs d’amende à l’encontre du prévenu<br />

- Quand on fait les affaires, il faut être honnête,<br />

a dit le juge au prévenu.<br />

Haidara Souleymane a été condamné à 6 mois de<br />

prison ferme et 50 000 francs d’amende. C’est<br />

cette peine qu’il va finalement purger pour les<br />

deux délits.<br />

D. Kara<br />

dites-nous MAîTrE<br />

LE FAIt DE DEMANDER L’AIDE D’UN MARABOUt<br />

POUR SE DONNER DES CHANCES DE<br />

RéUSSItE ESt-IL PUNI PAR LA LOI ?<br />

Nous sommes d’une famille<br />

pauvre et rien de ce que nous<br />

entreprenons pour sortir de<br />

cette situation ne nous réussit.<br />

C’est ainsi que nous avons pris<br />

attache avec un marabout<br />

pour nous aider. Trois des nôtres<br />

vont présenter des<br />

concours professionnels. Le<br />

marabout nous demande de<br />

faire des sacrifices et certains<br />

rituels. Je précise que notre<br />

intention n’est pas de nuire à<br />

qui que ce soit. Alors est-ce<br />

que nous pouvons être poursuivis<br />

pour ça ?<br />

Etienne Nahounou<br />

M e Faustin Abo répond<br />

A notre humble avis, on ne réussit à un examen scolaire ou un concours professionnel<br />

qu’à force de travail. Il faut s’exercer aux épreuves plutôt que d’user<br />

de subterfuge comme les arrangements et les pratiques occultes. Et pour revenir<br />

à votre préoccupation précisément, aux termes de l’article 205 du code<br />

pénal, « Est puni d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 100<br />

000 à 1 000 000 de francs, quiconque se livre à des pratiques de charlatanisme,<br />

sorcellerie ou magie, susceptibles de troubler l'ordre ou de porter atteinte aux<br />

personnes ou aux biens ». Or en l’espèce, vos sacrifices et rituels, que visentils<br />

réellement? Vous prétendez que l’objectif est simplement de vous donner<br />

la chance. Cependant, ils sont assimilables à de la pratique de magie, de maraboutage<br />

ou même de sorcellerie ; ce qui pourrait au contraire être perçu<br />

comme des pratiques capables ou susceptibles de compromettre les chances<br />

des autres candidats au profit de vous. Dès lors, cela pourrait vous être imputé<br />

comme intention malveillante et vous exposer aux peines prévues dans les<br />

dispositions susmentionnées.<br />

RéALISANt QUE JE PRIE DANS SA MAISON,<br />

MON LOGEUR VEUt M’EN EXPULSER<br />

Bonjour Allo Police ! Je suis pasteur et je ne l’ai pas caché à mon logeur,<br />

lors de mon installation. Mais depuis quelques temps que j’occupe cet<br />

immeuble, ne supportant pas du coup les prières que j’y fais régulièrement<br />

avec ma famille, lui qui est animiste me harcèle et menace de<br />

m’expulser. A longueur de journée, il envoie ses neveux pour intimider<br />

les miens. Je ne sais plus que faire pour qu’il me colle la paix.<br />

Anonyme<br />

gAgNOA<br />

Nana Djêh, le concepteur<br />

du “bédou” magique épinglé<br />

Depuis un certain temps, la région du<br />

Gôh est devenue le lieu de prédilection<br />

des nécromanciens de tout acabit.<br />

Le nommé Ekra Koffi Alias Nana<br />

Djêh se disant occultiste, tradi-praticien<br />

et voyant est de ceux-là.<br />

En effet, pour exercer sa filouterie, il s’installera<br />

dans une cour marécageuse au quartier Garahio.<br />

A travers des spots publicitaires, sur des antennes<br />

de la radio Gognoa, l’homme fait croire à<br />

qui veut l’entendre, qu’il possède un don mystique,<br />

un pouvoir surnaturel que lui aurait légué<br />

son grand-père. « J’ai la solution à tous vos problèmes.<br />

Petit marteau casse gros caillou. Je viens<br />

de Prikro. Je suis Andô 100%. Je suis venu pour<br />

aider la population de Gagnoa. Je ne suis pas<br />

venu pour chercher de l’argent. J’ai fait 2 ans en<br />

brousse. Je conçois des portefeuilles magiques (…<br />

) » se vante-t-il. Face à ces offres alléchantes, les<br />

populations se bousculent à sa porte. Malheureusement,<br />

leurs attentes son vaines.<br />

Le fameux ‘‘Nana Djêh’’ a fait ainsi plusieurs victimes<br />

parmi lesquelles Nohomé Fulgence. Suite à<br />

un mal mystérieux à son pied gauche, Nana Djêh<br />

lui soutire 184 000 CFA après lui avoir promis la<br />

guérison. Malheureusement, ce tradipraticienvoyant,<br />

ne parviendra pas à le guérir. Après lui<br />

avoir signé une reconnaissance de dette pour un<br />

futur remboursement, Nana Djêh ne respectera<br />

pas son engagement comme convenu. Ne sachant<br />

plus à quel saint se vouer, le patient saisit le capitaine<br />

Koné Mahotabé du 1 er arrondissement de<br />

police. Sentant le danger venir, ‘‘Nana Djêh’’ escalade<br />

une clôture pour s’enfuir par les bas-fonds.<br />

Le mystificateur n’ira pas loin car il sera rattrapé<br />

par les forces de l'ordre.<br />

Après son arrestation, plusieurs victimes prennent<br />

d’assaut ledit commissariat pour porter<br />

plainte. Le chef de service Koné Mahotabé l'a déféré<br />

devant le parquet. En atttendant sa comparution<br />

devant le tribunal correctionnel, Ekra<br />

Koffi Alias ‘‘Nana Djêh’’ séjourne à la Maison d’arrêt<br />

et de correction de Gagnoa (Macg) depuis le 9<br />

Juin <strong>2017</strong>.<br />

Pierre De L’Héro<br />

Correspondant régional<br />

M e Faustin Abo répond<br />

Vous faites bien de préciser que vous n’êtes pas en train de transformer<br />

votre domicile en lieu de culte et que les prières que vous y tenez<br />

ne se font que dans un cadre purement familial. Etant donné que la<br />

convention librement passée entre votre logeur et vous tient lieu de<br />

loi entre vous, cela aurait pu compromettre votre cause dans ce litige.<br />

Puisque vous avez l’obligation de vous y conformer scrupuleusement,<br />

sous peine de mettre en péril votre bail lui-même. En revanche, que<br />

le logeur envoie des individus vous intimider et menacer de vous expulser,<br />

au prétexte que vous priez dans sa maison, cela est très grave.<br />

Ces actes peuvent être assimilés à des troubles à la jouissance de l’objet<br />

du bail, mais encore plus, à de la discrimination religieuse. Or, aux<br />

termes de l’article 200 nouveau du code pénal « Quiconque se rend<br />

coupable de racisme, de xénophobie, de tribalisme ou de discrimination<br />

raciale ou religieuse, est puni d'un emprisonnement de cinq à dix ans<br />

et d'une amende de 500 000 à 5 000 000 de francs CFA… ». La loi n°<br />

2008-222 du 4/8/2008, portant modification du code pénal, punit des<br />

mêmes peines en son article 200-1 « … quiconque refuse à autrui, l'accès,<br />

soit aux lieux ouverts au public, soit à un emploi, soit à un logement<br />

en invoquant uniquement sa race, son ethnie ou sa religion ». Votre logeur<br />

évoquant votre pratique religieuse pour vous expulser se rend<br />

coupable de discrimination religieuse. Par conséquent, votre logeur<br />

est passible de poursuites pénales. Et vous pourriez vous constituer<br />

partie civile pour réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice<br />

que vous avez subi du fait des troubles qu’il a occasionnés chez vous.<br />

Vous avez des soucis liés au Droit ? Nos juristes sont là pour<br />

vous éclairer. Ecrivez à deconens@allopolice.ci<br />

9 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


Bruits de CASSErOLE<br />

Le cocu battu<br />

La trentaine, vendeuse de pagnes et de<br />

bijoux, Laeticia est une femme battante.<br />

Son mari Léon, menuisier de<br />

profession ne peut qu’être fier d’elle.<br />

En tout cas, à Abobo-Samaké où ils habitent,<br />

c’est un couple sans histoires et un modèle<br />

de réussite. Mais en 2010, pendant la crise<br />

post-electorale, l’impensable se produit…<br />

Après dix ans de vie commune couronnés par<br />

trois charmants enfants, Laeticia est devenue<br />

une grande commerçante dans son quartier.<br />

Désormais, elle s’approvisionne au Ghana voisin.<br />

Femme fidèle à son mari, elle a toujours refusé<br />

les avances des hommes à la frontière. Cette<br />

jeune dame toujours souriante ne laisse aucun<br />

homme indifférent. A commencer par les douaniers<br />

en poste à la frontière ivoiro-ghanéenne.<br />

Mais chaque fois qu’ils lui font des avances, Laeticia<br />

les fait languir. Elle a toujours payé cash<br />

pour le dédouanement de ses marchandises.<br />

Léon peut dormir tranquille. Il a une bonne<br />

femme. Cette mère de famille de trois mômes est<br />

aussi un cordon bleu. Chaque fois qu’elle revient<br />

au pays, elle lui concocte des mets délicieux.<br />

Léon et les enfants les dégustent goulûment.<br />

Mais en novembre 2010, Laeticia annonce à son<br />

mari un voyage sur le Ghana. Un mois après, elle<br />

fait croire à son mari qu’elle est toujours au pays<br />

de Nanan Kuffuor Addo. Le temps passe et<br />

celui-ci s’inquiète. Par ces temps de deuxième<br />

tour de la présidentielle, il a peur que quelque<br />

chose de grave arrive à sa douce moitié. Leaticia<br />

lui fait croire qu’elle règle des détails concernant<br />

sa marchandise avant de venir.<br />

Mais trois mois plus tard, c’est le statu quo.<br />

Quand Léon veut aller chercher sa femme, celleci<br />

refuse sous prétexte qu'il court un grand<br />

risque en empruntant la route à cette période.<br />

Effectivement, la crise post électorale avait déjà<br />

commencé. Et il était vraiment risqué de prendre<br />

la route du Ghana. Leaticia le rassure en lui<br />

disant que dès que la crise prendra fin, elle rentrera.<br />

Léon lui fait des bénédictions afin que<br />

l’Eternel des armées la protège. La femme en formule<br />

aussi pour la famille.<br />

On en est là quand, fin juin 2011, un ami à Léon,<br />

électricien en bâtiment se rend à Yopougon-<br />

Niangon pour faire un travail chez un militaire.<br />

Surprise ! Il découvre Laeticia en train de faire<br />

la lessive chez le voisin de son hôte. Pagne noué<br />

autour des reins, elle vient sécher ses vêtements<br />

quand leurs regards se croisent. « Mais, c’est<br />

Laeticia ! Tu fais quoi ici alors que ton mari te<br />

cherche depuis des mois ? », lui demande-t-il.<br />

Couverte de honte, elle lui fait croire qu’elle est<br />

au chevet d’une parente malade. Mais quand<br />

l’ami de Léon demande à saluer le fameux parent,<br />

Laeticia refuse catégoriquement.<br />

L’électricien finit son job et rentre chez lui. Après<br />

quoi, il va rencontrer son ami pour tout lui raconter.<br />

Léon n’en croit pas ses oreilles. Il veut<br />

d’abord voir pour croire.<br />

Ainsi, le lendemain, ils débarquent chez le douanier.<br />

Les deux amis vont encore surprendre Laeticia<br />

cette fois en train de préparer une sauce<br />

graine devant la porte. Dès qu’elle aperçoit son<br />

Léon chéri, elle s’enfuit pour aller se cacher dans<br />

la maison. Léon y fonce aussi. Mais il est freiné<br />

dans ses ardeurs par le maître des lieux. Le<br />

douanier lui demande qui est-il et ce qu’il vient<br />

faire chez lui. « Je suis son mari. Depuis des<br />

mois, je la cherchais, or elle est venue fonder un<br />

autre foyer ici. Je suis venu chercher ma femme<br />

», déclare-t-il, tout irrité.<br />

Le douanier demande à Laeticia qui nie tout.<br />

Pour elle, Léon n’a jamais été son mari. « Il ne<br />

m’a jamais dotée ni mariée, je suis libre de vivre<br />

avec qui je veux », tranche-t-elle. Léon est<br />

sonné. « Mais chérie, on était convenus de nous<br />

marier en 2011. Mais tu as disparu en novembre<br />

2010. Tu m’as trahi. Fais tes valises, on va rentrer<br />

à la maison », ordonne -t-il.<br />

Fâché, le douanier somme Léon de quitter les<br />

lieux s’il ne veut pas être corrigé. Léon s’entête<br />

et les deux hommes s’empoignent. Léon ne fait<br />

pas le poids. Son ami non plus ne peut grand<br />

chose. C’est la chemise et le pantalon en lambeaux<br />

que Léon rentre chez lui. Sans Laeticia.<br />

Voilà comment le divorce a été consommé entre<br />

Laeticia et Léon. Cette femme avait fini par accepter<br />

les avances de ce douanier, alors qu’elle<br />

revenait du Ghana. Ce dernier qui était célibataire<br />

a mis les moyens qu’il fallait pour faire<br />

d’elle sa concubine. Sans état d’âme, elle abandonne<br />

son homme et ses enfants. Ah, les<br />

femmes !<br />

Koné Sibirinan<br />

10 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


ENTrETIEN avec…<br />

Comment Konin Affoua Ama est-elle<br />

devenue servante de Dieu ?<br />

Ressortissante du village de N’Djenou<br />

dans le département de Bongouanou,<br />

mon enfance a été émaillée de faits surprenants.<br />

A 3 ans, quand je tombais malade,<br />

l’arc-en-ciel apparaissait avant que je<br />

recouvre la guérison. A 12 ans, en compagnie<br />

de ma grande sœur, j’ai vu une étoile<br />

tomber du ciel. Dans le lieu où elle est<br />

tombée, une grosse Bible est apparue.<br />

Avez-vous cette Bible sur vous ?<br />

Non! Ma grande sœur qui vit encore<br />

m’avait dit de ne pas la prendre. Et nous<br />

ne l’avons pas prise.<br />

Vos parents à l’époque ont-ils expliqué ces<br />

choses surnaturelles à des hommes de Dieu<br />

pour comprendre ?<br />

Non. Quand j’en parlais, ils ne m’écoutaient<br />

pas. Ils n’ont rien fait.<br />

Malgré cela, vous êtes devenue servante<br />

de Dieu ?<br />

Par la suite, je recevais régulièrement une<br />

mise en garde de Dieu. La voix me disait,<br />

menaçante: « Si tu ne me sers pas, tu seras<br />

paralysée ». C’est ainsi que j’ai accepté de<br />

servir Dieu.<br />

Vous avez donc fait des études bibliques<br />

dans une école pastorale ?<br />

Pas du tout. C’est Dieu qui m’inspire. J’ai<br />

commencé mon ministère avec 12 enfants<br />

en 2000. Je fais des prédictions et je soigne<br />

des gens atteints de maladies presqu’incurables.<br />

Voilà plusieurs années que je fais<br />

des prophéties qui s’accomplissent.<br />

Est-ce à dire qu’il ne va pas pleuvoir durant<br />

ces 7 ans ?<br />

Il va pleuvoir, mais il cessera de pleuvoir<br />

au moment où les cultures auront vraiment<br />

besoin de pluie. Ce qui fera que les<br />

récoltes seront mauvaises au point que la<br />

famine va s’installer.<br />

Est-ce que vous ne faites pas allusion<br />

au réchauffement climatique ?<br />

Non. C’est plutôt Dieu qui va nous punir<br />

pour nos nombreux péchés. Aujourd’hui,<br />

l’Ivoirien n’est plus tolérant. Il est trop méchant<br />

envers son prochain. Il est dans la<br />

débauche et vend son âme au diable…<br />

Autant de péchés cumulés qui risquent de<br />

nous créer des soucis si rien n’est fait.<br />

Que proposez-vous pour prévenir cela ?<br />

Comme au temps du prophète Jonas<br />

avant Jésus Christ, Dieu lui demandait de<br />

se rendre dans la ville de Ninive pour prêcher<br />

la bonne parole, Dieu m’envoie annoncer<br />

ce qui va arriver. Ce qui arrive s’est<br />

déjà produit avant, dans d’autres civilisations.<br />

J’exhorte le président de la République<br />

à s’approprier le message. Histoire<br />

de donner des instructions aux religieux<br />

de toutes les confessions afin qu’on prie<br />

ensemble durant trois jours. Il faut s’humilier<br />

afin que Dieu allège nos souffrances<br />

à venir.<br />

Autrement dit, le repentir et la réconciliation<br />

doivent aller de paire<br />

Effectivement. Il faut se repentir de nos<br />

péchés afin de faciliter la réconciliation<br />

des Ivoiriens.<br />

PrOPhéTESSE MAMAN<br />

AMA PréVIENT :<br />

Citez quelques prophéties qui se sont avérées ?<br />

La rébellion de 2002. Dieu m’avait donné<br />

le message en 2000 car tout ce qui se passe<br />

ici-bas se conçoit dans le spirituel d’abord.<br />

J’ai informé ma communauté et à Yopougon,<br />

j’ai passé le message. Certains pasteurs<br />

disaient que c’est parce que j’ai faim<br />

que je raconte des histoires.<br />

Autre chose que Dieu m’a révélé, c’est que<br />

l’alliance signée par le défunt père de la<br />

nation Félix Houphouët-Boigny avec Lui<br />

pour que notre pays ait la paix n’a été renouvelée<br />

par aucun des présidents qui lui<br />

ont succedé. Cela ne nous met pas à l’abri<br />

de la colère de Dieu.<br />

« La Côte<br />

d’Ivoire va<br />

subir 7 ans de<br />

famine si… »<br />

Pour le commun des mortels, la Côte d’Ivoire<br />

dont le succès repose sur l’agriculture est un<br />

pays béni de Dieu. La terre est fertile et presque<br />

tout y pousse. Difficile donc pour un esprit cartésien<br />

de croire que ce pays pourrait être frappé<br />

par une famine. Mais la servante de Dieu Konin<br />

Affoua Ama dite Maman Ama (53 ans), ministère<br />

à Yopougon cité Ariane, voit le contraire.<br />

Pour elle, les signaux spirituels ne sont pas rassurants<br />

pour l’avenir du pays si rien n’est fait.<br />

« L’alliance signée par le défunt père de<br />

la nation Félix Houphouët-Boigny avec<br />

Dieu pour que notre pays ait la paix n’a<br />

été renouvelée par aucun des présidents<br />

qui lui ont succedé. »<br />

J’avais reçu aussi le message de la crise<br />

postélectorale de 2010 bien avant. Nous<br />

avons tenté d’informer le président<br />

Gbagbo à l’époque, mais son entourage n’a<br />

pas facilité les choses. La suite, on la<br />

connait.<br />

Par ailleurs, je reçois plusieurs révélations,<br />

mais comme les gens ne prennent pas cela<br />

au sérieux, j’ai décidé de ne communiquer<br />

ces choses qu’à ma communauté.<br />

Pourquoi vous parlez encore ?<br />

J’ai décidé de parler parce que l’année prochaine,<br />

les Ivoiriens vont sentir la famine.<br />

Dieu m’a fait la révélation de la famine sur<br />

mon pays depuis 12 ans. Durant 7 ans, une<br />

famine va frapper notre pays. Le compte<br />

à rebours a déjà commencé depuis trois<br />

ans. Les récoltes baissent années après années.<br />

Comment cette alliance a-t-elle été faite<br />

et comment la renouveler ?<br />

Le président Houphouet a construit des<br />

édifices religieux partout dans ce pays. Il<br />

a confié son pays à Dieu. Ce qui fait que<br />

Dieu a toujours Sa main sur nous. Chaque<br />

président qui vient devrait renouveler<br />

cette alliance.<br />

Que nous réserve 2020 quand on sait que<br />

plusieurs candidats se préparent déjà pour<br />

la présidentielle à venir ? Faut-il craindre<br />

des affrontements sanglants ?<br />

Non. Il ne faut pas avoir peur. La plus<br />

grave crise de notre pays est passée après<br />

le deuxième tour de la présidentielle de<br />

2010. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y<br />

aura plus d’échauffourées.<br />

Propos receuillis par Koné Sibirinan<br />

11 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


à la<br />

LOUPE<br />

confessions chocs<br />

D’ UN BRAQUEUR REPENTI<br />

Cela fait une heure que j’attends cet homme. Un ancien braqueur. Il est 22 heures<br />

35 ce vendredi dans ce quartier précaire de Yopougon. Un<br />

jeune homme arrive<br />

vers moi. Le visage sombre, la démarche nonchalante et me dit : « Tu veux voir le<br />

kôrô ? Suis-moi ». Cinq minutes de marche et nous voilà devant v six autres personnes.<br />

Tous semblent être au service du kôrô, devenu depuis quelques années homme d’af-<br />

a faires (?). Ensemble, on se dirige enfin vers celui qui passe pour être un ancien queur. L’homme a accepté de jeter un regard rétrospectif rospectif<br />

sur ses activités<br />

répréhensibles qu’il a menées pendant six années. Et dans lesquelles il a régulièrement<br />

côtoyé la mort. Confidences<br />

bra-<br />

!<br />

Pourquoi as-tu décidé de devenir braqueur ?<br />

Je n’ai pas décidé de devenir braqueur. Ce sont les circonstances<br />

de la vie qui m’ont obligé à le devenir.<br />

Explique !<br />

C’est à la faveur de la crise militaro-politique en 2002<br />

que je suis arrivé à Abidjan. J’ai laissé mes parents au<br />

village et je me suis retrouvé au quartier Doukouré à<br />

Yopougon chez un oncle. Mais après y avoir passé une<br />

année, la femme de mon oncle m’a créé trop de problèmes.<br />

J’ai dû quitter la maison.<br />

C’était quoi exactement ces problèmes ?<br />

Elle avait deux enfants. Mais chaque fois que l’argent se<br />

perdait dans la maison, c’est moi qu’elle accusait. Et cela<br />

créait des palabres. C’est en m’adonnant au cirage de<br />

chaussures à la Siporex que j’ai fait la connaissance d’un<br />

“vieux-père’’. On s’est rencontrés à deux reprises à Siporex.<br />

Et depuis, on est devenus des amis. Il était très gentil.<br />

Un jour, j’ai décidé de lui expliquer les problèmes auxquels<br />

j’étais confronté. Il n’a pas hésité à me dire de venir<br />

vivre avec lui.<br />

Il vivait où ?<br />

Il habitait le quartier Millionnaire. Quand je suis arrivé<br />

chez lui, j’étais impressionné par le luxe dans lequel il vivait.<br />

J’étais devenu son “bon petit”. Il vivait seul. Quand<br />

il sortait de la maison, il pouvait n’y revenir que deux<br />

ou trois jours après. Il me disait qu’il était sur des chantiers.<br />

Et quand il revenait, il me donnait de l’argent.<br />

Beaucoup d’argent. J’ai passé deux années avec lui. Et<br />

en deux ans, nous avons déménagé quatre fois. Un jour<br />

de l’année 2004, il m’a envoyé sur la route de Bassam.<br />

En bordure de mer. Là-bas, il m’a présenté à trois de ses<br />

amis. Et devant moi, ils se sont partagé plein de billets<br />

de banque.<br />

Quelle a été ta réaction ?<br />

Quand j’ai demandé à mon vieux-père où ils avaient enlevé<br />

tout cet argent, il a souri et m’a dit : « un jour, tu<br />

comprendras. » Et le jour où j’ai compris, c’est quand à<br />

force de lui poser trop de questions, il a sorti un pistolet<br />

et m’a dit que c’est cet objet qui le rend riche. Je ne sais<br />

pas ce qui s’était passé dans ma tête, mais je n’ai<br />

pas eu peur de voir un pistolet de plus près.<br />

J’étais plutôt curieux de savoir comment ment il s’y<br />

prenait. C’est comme ça que je l’ai suivi dans<br />

l’un de leurs braquages. Ça ressemblait à<br />

une formation. Plus tard, il m’a appris pris à<br />

me servir d’une arme. Malheureuse-eusement,<br />

en 2006, il a été tué au cours d’un<br />

braquage. Du coup, je me suis retrouvé<br />

seul dans une maison qui coûtait 150<br />

000 francs le mois. Au moment où jee<br />

m’apprêtais à quitter définitivementt<br />

cette maison, deux de ses amis sontt<br />

arrivés à la maison. Ils m’ontt<br />

convaincu de rejoindre le gang. g.<br />

Puisque je les avais déjà suivis dans<br />

un braquage. Ils m’ont assuré qu’ils<br />

s’occuperaient du loyer.<br />

Et quelle a été ta réaction ?<br />

Au début, je ne voulais pas les suivre.<br />

Mais ils m’ont dit qu’il fallait<br />

que j’honore la mémoire de mon<br />

vieux-père en rejoignant le gang.<br />

Avec des menaces à peine voilées.<br />

C’est comme ça que j’ai rejoint le<br />

gang. Je me droguais pour tenir le<br />

coup. J’ai quitté finalement la maison<br />

pour aller vivre dans un studio<br />

qui revenait deux fois moins cher. Je<br />

faisais désormais partie de ce gang.<br />

Comment vos braquages étaient préparés r és<br />

?<br />

Quand on devait, par exemple, braquer<br />

une agence de transfert d’argent, puisque<br />

c’était notre spécialité, deux membres du<br />

groupe allaient sur le terrain pour faire le repérage.<br />

Ça pouvait prendre deux ou trois jours.<br />

Parce qu’il fallait voir si l’endroit était surveillé<br />

par un agent de sécurité ou si cet endroit recevait<br />

beaucoup de clients… Ou encore connaître naître les heures<br />

de grande d’affluence et les heures de faible affluence.<br />

« On lou<br />

armes à 2<br />

la jour<br />

> J’AI PARTICIPÉ À 12<br />

ET FAIT 7 FOIS LA<br />

> MES ANCIENS PARTENA<br />

M’ASSASSIN<br />

> LA POLICE NOUS A BEAU<br />

> JE NE CONSEILLE À P<br />

DE DEVENIR BRAQ<br />

12 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


Après avoir maîtrisé tous ces paramètres,<br />

on pouvait passer à l’action.<br />

Selon l’endroit où on devait opérer,<br />

r,<br />

on faisait appel à du renfort.<br />

Vous étiez au nombre<br />

de combien ?<br />

Pour braquer une agence de transfert<br />

d’argent, quatre personnes armées<br />

suffisaient. Mais quand il s’agissait<br />

de passer en revue un immeuble ou une cour<br />

commune, mu<br />

il fallait près de dix personnes.<br />

Où trouviez-vous r z vous les s armes r avec lesquelles l s vous<br />

meniez vos attaques ta<br />

?<br />

On les prenait en location.<br />

Où ?<br />

Mais à Abidjan ici.<br />

Sois<br />

plus précis !<br />

Mais toi, tu ne sais pas qu’il y a des endroits à<br />

Abidjan où on met des armes en location ? A<br />

Yopougon, à Koumassi et à Abobo, en tout cas,<br />

dans ces communes-là, il y avait des armes en<br />

location quand je braquais.<br />

ais.<br />

Et<br />

à combien vous louiez ces armes ?<br />

e des<br />

5 000 F<br />

née »<br />

BRAQUAGES<br />

MACA<br />

IRES VOULAIENT<br />

ER<br />

COUP TRAQUÉS<br />

ERSONNE<br />

UEUR<br />

Pour un pistolet, on nous prenait 25 000 francs par<br />

jour.<br />

Et<br />

la<br />

Kalach ?<br />

Nous, on ne prenait que des P.A (ndlr: pistolet automatique).Pour<br />

les kalachs, il fallait débourser 30 à<br />

40 000 francs par jour.<br />

Qui sont ces personnes qui font la location ?<br />

Ce n’était pas ce qu’ils étaient qui nous intéressait,<br />

c’est plutôt ce qu’il mettait en location. On n’avait<br />

pas le temps de chercher à savoir tout ça.<br />

Vous vous prépariez p<br />

mystiquement avant<br />

d’aller le<br />

braquer ?<br />

Bien sûr ! Les amis de mon défunt vieux-père<br />

connaissaient un vieux<br />

dans un village à Lakota. Ils<br />

m’ont envoyé là-bas pour me laver. Chaque fois<br />

qu’on devait aller braquer, on allait se laver dans ce<br />

village.<br />

Si ces fétiches marchaient, pourquoi ton vieux-père<br />

y a laissé sé sa vie alors ?<br />

Ses amis m’ont dit qu’il avait violé le pacte en ayant<br />

des rapports sexuels avec une femme qui était en<br />

période de menstrues. Ils m’ont dit que quelques<br />

jours avant sa mort, il s’était confié à eux. Et qu’ils<br />

devaient partir revoir leur vieux après ce braquage<br />

au cours duquel il a été<br />

tué.<br />

Quand as-tu été é<br />

arrêté rê<br />

pour la première fois ?<br />

C’était en 2006, quelques q mois après la mort de mon<br />

vieux-père. Il faut dire<br />

que la police ivoirienne est<br />

très compétente. Mais<br />

la chance que j’ai eue, c’est<br />

que je n’avais jamais été pris sur le lieu d’un braquage.<br />

Même si cela n’empêchait pas que je sois jeté<br />

à la Maca. J’ai fait 7 fois la Maca et participé à 12<br />

braquages.<br />

ages.<br />

te<br />

souviens-tu i s-<br />

d’un de tes braquages qui a mal<br />

tourné ?<br />

Cette nuit-là, nous avions en ligne de mire une<br />

station. Nous avions mis une semaine pour<br />

préparer ce coup. Nous étions au nombre de<br />

huit. Au moment où nous étions sur le<br />

point de passer à l’attaque, une pa-<br />

trouille de police passait par là. L’un<br />

des nôtres a ouvert le feu. Il s’en est<br />

suivi des échanges de tirs. Nous<br />

avons<br />

eu deux morts et un blessé<br />

dans<br />

nos rangs.<br />

Comment t’en es- tu sorti ?<br />

Ce<br />

jour-là, j’ai cru que j’allais<br />

perdre la vie. Je tirais sans vraiment<br />

viser la cible. En fait,<br />

j’étais paniqué car c’était la première<br />

fois que je me retrouvais<br />

dans des échanges de tirs. Peut-<br />

être<br />

que mes gris-gris m’ont<br />

protégé ? Un braqueur doit sa-<br />

voir<br />

aussi courir et se cacher.<br />

C’est<br />

ce que j’ai fait.<br />

Comment se fait le partage du butin<br />

après un<br />

braquage ?<br />

Le partage du butin est un moment où il<br />

faut<br />

toujours ours être prêt. A cause de la dextérité<br />

des policiers, on change régulièrement d’endroit.<br />

Jusqu’à ce qu’on soit sûrs que le lieu où doit se faire<br />

le partage du butin est sécurisé. Mais entre braqueurs<br />

aussi, il faut être vigilant. Sinon, tu risques de<br />

te faire liquider.<br />

ider.<br />

Quelle<br />

le<br />

est la<br />

plus grosse somme que tu as obtenue<br />

dans un partage a<br />

de butin ?<br />

Six millions.<br />

tu en as fait quoi ?<br />

J’envoyais de l’argent à mes parents au village. Le<br />

reste, j’ai monté quelques petites affaires.<br />

tu es marié ?<br />

Non mais j’ai une fille qui a aujourd’hui 12 ans.<br />

ta fille et tes parents savaient que tu braquais ?<br />

Non. Je leur ai toujours dit que je travaille au Black-<br />

Market d’Adjamé.<br />

A quoi ressemble la journée d’un braqueur ?<br />

Quand il n’y a pas de braquage, c’est tranquille !<br />

Même s’il faut toujours garder un œil ouvert à<br />

cause de la police qui n’arrêtait pas de nous traquer.<br />

Au point que lorsque tu marches dans la rue, tu n’es<br />

jamais serein. Tu peux tomber sur quelqu’un qui<br />

peut t’avoir reconnu au cours d’un braquage ou te<br />

faire arrêter à tout moment.<br />

tu confirmes aujourd’hui que tu ne t’adonnes<br />

plus au braquage ?<br />

Oui, je te le confirme !<br />

Comment tu es sorti de là ?<br />

Ça n’a pas été facile. Et je l’ai constaté depuis le<br />

décès de mon vieux-père. Ses amis m’ont suivi<br />

parce qu’ils voulaient que je les rejoigne dans le<br />

gang. Après six années de braquage, je me suis dit<br />

qu’il fallait que j’arrête. J’ai vu beaucoup de partenaires<br />

tomber sous les balles des policiers ou se<br />

faire arrêter et être condamnés à de lourdes peines<br />

de prison. Au mois de décembre 2010, quand je suis<br />

revenu du village où j’étais allé voir mes parents,<br />

j’ai décidé de tout arrêter. Quand je suis rentré à<br />

Abidjan, j’ai déménagé et j’ai changé tous mes numéros<br />

de téléphone. Un soir, j’étais dans un bar à<br />

Port-Bouët avec des amis, nous avons fait le show<br />

jusqu’au matin. Quand je suis rentré chez moi, j’ai<br />

constaté que ma porte était défoncée. Et que tout<br />

avait été pris à l’intérieur. Dans la journée, j’ai reçu<br />

un coup de fil avec une voix qui me disait : « Tu as<br />

de la chance. Si on t’avait trouvé sur place, on aurait<br />

fini avec toi. On ne quitte pas le gang comme<br />

ça. Espèce de traitre… » J’ai compris que c’étaient<br />

mes anciens partenaires de braquages. Je me demande<br />

encore comment ils ont eu mon nouveau<br />

numéro. J’ai dû encore déménager pour me retrouver<br />

dans une autre commune d’Abidjan.<br />

Pourquoi t’en voulaient-ils ?<br />

Ils étaient persuadés que je travaillais comme indic<br />

avec la police. Et pourtant, il n’en était rien. Mais ils<br />

ne m’ont pas fait changer d’avis. J’avais décidé d’arrêter<br />

et personne ne pouvait me convaincre de revoir<br />

ma position. Même avec une arme pointée sur moi.<br />

tu t’en veux d’avoir été braqueur ?<br />

Tu sais, quand tu es jeune et que tu es influencé par<br />

des choses négatives, tu crois bien faire. Parce qu’au<br />

bout, il y a de l’argent. Et beaucoup d’argent à prendre.<br />

Mais au fil du temps, tu comprends que rien ne<br />

vaut la vie. Je ne conseillerai même pas à mon ennemi<br />

de devenir braqueur. Car il y aura trois options<br />

qui s’imposeront à toi. Soit tu es tué au cours d’un<br />

braquage, soit des partenaires voudront te faire la<br />

peau le jour où tu les abandonneras, ou c’est la prison<br />

qui t’attend. Aujourd’hui, j’ai 34 ans. Je pense à l’avenir<br />

de ma fille. Je vis donc loin de tout cela et je suis<br />

beaucoup plus serein qu’avant.<br />

Interview réalisée par Olivier Valère<br />

13 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


gAMMAgE & DégAMMAgE<br />

Par JFK<br />

HORTENSE KOFFI MET FIN AUX RUMEURS<br />

“Gadji Céli n’est plus<br />

mon mari”<br />

gadji Céli et hortense Koffi formaient, pensait-on,<br />

le couple parfait. Et qu’ils ne se sépareraient<br />

jamais. Et pourtant en 2011, ce<br />

couple tant adulé par les Ivoiriens décidait<br />

de se séparer, à la surprise générale.<br />

Ces dernières semaines, certaines rumeurs évoquaient<br />

la reprise des relations amoureuses entre le<br />

chanteur et l’animatrice. “Hortense et Gadji Céli ont<br />

repris leur love. En déplacement à Paris, il y a deux<br />

mois, Hortense a profité de l’occasion pour rencontrer<br />

son époux. La paix est désormais scellée entre<br />

les deux époux”, avait révélé une source proche du<br />

couple.<br />

Mais le samedi 17 juin dernier, la patronne de Grin<br />

de Boté était sur Alpha Blondy FM où elle était l’invitée<br />

de “Vie de femme’’, une émission animée par<br />

Désirée Binta Sogodogo.<br />

Cette dernière n’a pas porté de gants pour dire ce<br />

qu’elle pensait suite à la question de la consœur relative<br />

à son retour avec le King. “Je ne voulais pas<br />

parler, mais vu que vous insistez sur la question, je<br />

vais parler. Gadji Céli et moi, c’est fini. Gadji n’est<br />

plus mon mari”, a t-elle déclaré avant de préciser:<br />

“Cependant, lui et moi, nous sommes restés de bons<br />

amis. On s’appelle souvent. Quelquefois quand on<br />

se voit, il m’appelle par mon petit nom sans plus.<br />

Il n’ya plus rien entre lui et moi. Mon fils ainé est<br />

mon nouveau mari’’. Voilà qui est clair.<br />

Sur plainte d’Awoulaba 2016,<br />

Allo Police entendu à la police, ce mardi<br />

>> BRÈVES >><br />

Arafat fait une crise de goumin<br />

L’amour était en suspens entre Emma Lohoues et son compagnon<br />

Ahmed Sylla. A l’origine, une aventure entre la<br />

belle Emma et Yôrôbô. Sous la bienveillance de Kader<br />

Kéita, Emma et Ahmed se sont donné le baiser de la réconciliation.<br />

Mais, à l’heure de lever la coupe de champagne,<br />

problème. Dans le bar choisi pour fêter l’événement, il y<br />

avait un certain… Yôrôbô. Voyant le couple, le fils de Tina<br />

a piqué une colère noire et s’en est pris à Ahmed. Goumin<br />

Goumin. Une chose est sûre, les deux hommes se sont insultés<br />

proprement. Mais, il n’y a pas eu de coups de poing.<br />

Ruth Gbagbi championne du monde<br />

de tae-kwondo<br />

Ruth Marie Christelle Gbagbi a été sacrée championne du<br />

monde de taekwondo dans la catégorie des -62 kg, le 30<br />

juin, en Corée du Sud. En finale, notre compatriote a battu<br />

l’Iranienne Kimia Zenoorin sur le score de (19 - 9). Quant<br />

au médaillé d’or 2016 Cissé Cheick, il a chuté en 16 èmes de<br />

finale.<br />

Lino Versace chante pour la gloire<br />

de Dieu<br />

‘’Jesus est fidèle’’. C’est le titre de la dernière sortie de Lino<br />

Versace. Après s’être fait connaître dans le Coupé-décalé,<br />

ce compagnon du président Douk Saga a décidé de chanter<br />

pour la gloire de Dieu le Père. Pour tout le reste de sa<br />

carrière ou juste un essai? Wait and see.<br />

Vitale est “enceinte et fière”<br />

’’Mon ventre rebondit fièrement’’. C’est Vitale qui l’a écrit<br />

sur sa page Facebook. Ce qui signifie clairement que<br />

l’artiste est enceinte. Et qu’elle en est fière. Seulement,<br />

sur l’auteur de la grossesse, mystère ! Qui a bien pu enceinter<br />

Vitale? Espérons que l’artiste ne nous mettra pas<br />

dans un feuilleton comme celui de sa consœur… Josey.<br />

Arthur Boka cherche club<br />

L’international Arthur Boka est sans club depuis qu’il a résilié<br />

son contrat avec le FC Sion (Suisse), en février dernier.<br />

Parti de l’Asec Mimosas en 2002, Arthur Boka a écrit les<br />

plus belles pages de sa carrière au VFB Stuttagrt (Allemagne).<br />

Champion d’Allemagne en 20<strong>07</strong> et finaliste de la<br />

Coupe d’Allemagne en 20<strong>07</strong> et 2013, le latéral gauche de 34<br />

ans cherche un club. Espérons qu’il en trouvera un.<br />

Dans Allo Police N°382,<br />

nous évoquions une affaire<br />

entre Awoulaba<br />

2016 et la gérante de la<br />

maison qu’elle loue. En<br />

effet, votre hebdomadaire préféré a<br />

été contacté par Dame Seka, gérante<br />

du duplex que loue Awoulaba pour<br />

porter à notre connaissance que<br />

celle-ci doit six (6) mois de loyer impayé.<br />

Et contre toute attente, selon<br />

la gérante, la locataire aurait quitté<br />

l’appartement sans l’en informer.<br />

Nous avons cherché à comprendre<br />

cette affaire comme nous l’avons<br />

toujours fait. Nous avons donc joint<br />

la mise en cause qui nous a donné sa<br />

version des faits au téléphone. Version<br />

enregistrée et sauvegardée !<br />

Ça a mis le temps que ça devrait<br />

mettre dans la mesure où nous voulions<br />

livrer une information qui ne<br />

souffre d’aucune ambiguïté. Finalement,<br />

nous avons publié les deux<br />

versions des deux dames.<br />

Mais que ne fut pas notre surprise<br />

de savoir que l’Awoulaba a porté<br />

plainte contre nous pour « diffamation<br />

et atteinte à son image ». Ainsi,<br />

le mercredi 28 juin dernier, MM. Zohoré<br />

Lassane et Olivier Valère - respectivent<br />

Directeur de publication<br />

de journal et auteur de l’article en<br />

question - ont répondu à une première<br />

convocation à la Préfecture<br />

de Police, au Plateau.<br />

Demain 4 juillet <strong>2017</strong>, ils seront de<br />

nouveau devant les autorités policières<br />

pour être entendus.<br />

Nous y reviendrons…<br />

Koné Sibirinan<br />

14 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


Ils ont beau être animés de<br />

bonnes intentions, ces jeunes<br />

n’ont pas suffisamment<br />

de forces pour accomplir<br />

ce travail titanesque et…<br />

hOrOSCOPE <strong>2017</strong><br />

PréVISIONS DU <strong>03</strong> AU 09 JUILLET<br />

Par le Professeur Carlos : 01 83 78 43<br />

BELIER (DU 21 MARS AU 20 AVRIL)<br />

De grâce, n'écoutez pas les conseils de votre entourage pour la<br />

gestion de vos finances. Au besoin, demandez l'avis d'experts et<br />

prenez votre propre décision. Ne vous laissez pas embarquer<br />

dans des aventures farfelues.<br />

RITUELS : Donnez une cola rouge à donner à un homme.<br />

TAUREAU (DU 21 AVRIL AU 20 MAI)<br />

"Aide-toi, le Ciel t'aidera" : ce vieux proverbe sera vraiment<br />

d'actualité pour vous cette fois. Ceux d'entre vous qui géreront<br />

sagement leur budget termineront cette semaine<br />

en beauté. Les autres, qui auront dépensé sans compter,<br />

auront du mal à boucler leur budget.<br />

RITUELS : Faites-vous consulter et donnez des biscuits aux enfants.<br />

GEMEAUX (DU 21 MAI AU 21 JUIN)<br />

Vos amis pourraient vous décevoir. Pourtant, laissez-leur une<br />

chance de s'expliquer au lieu de les juger sommairement et de<br />

les condamner sans appel. Vous verrez que vous ne regretterez<br />

pas d'avoir été tolérant et compréhensible.<br />

RITUELS : Offrez un ou des repas à vos proches.<br />

SANS ASSAINISSEMENT NI VOIRIE…<br />

Des riverains refusent<br />

l’enclavement de<br />

Koumassi<br />

CANCER (DU 22 JUIN AU 22 JUILLET)<br />

Il sera temps que vous appreniez à traiter l'argent exactement<br />

comme il le mérite, ni plus ni moins : "c'est un bon<br />

serviteur, mais un mauvais maître". Surtout, ne croyez pas<br />

que l'argent est un dieu tout-puissant, et n'essayez pas d'obtenir<br />

avec de l'argent bien des joies que personne ne peut acheter.<br />

RITUELS : Donnez trois ou quatre pièces de 100 francs aux enfants.<br />

LION (DU 23 JUILLET AU 22 AOÛT)<br />

Il vous plaira d'engager de grosses sommes d'argent pour<br />

augmenter votre confort et peut-être aussi pour éblouir<br />

votre entourage. N'exagérez pas, sinon vous risquez de<br />

vous ruiner pour donner l'impression que vous êtes riche.<br />

RITUELS : Faites un bain de sel au moins trois fois dans la semaine.<br />

VIERGE (DU 23 AOÛT AU 22 SEPT.)<br />

Chaque soir, en vous préparant pour le matin suivant,<br />

priez et remerciez pour tout ce que vous avez. Puis méditez,<br />

et visualisez votre réussite. Vivre vos rêves de cette<br />

manière, tous les soirs.<br />

RITUELS : Lavez-vous avec le "Savon miracle" disponible au cabinet<br />

afin de débloquer votre situation.<br />

BALANCE (DU 23 SEPT. AU 22 OCT.)<br />

Les contraintes familiales pèseront bien lourd sur vos<br />

épaules. L'envie de tout envoyer promener vous démangera.<br />

Tenez bon ! Au travail, évitez de programmer des rendez-vous<br />

d'affaires importants.<br />

RITUELS : Parlez sur un cola blanc et jetez-le derrière<br />

votre épaule gauche en marchant, un soir.<br />

SCORPION (DU 23 OCT. AU 21 NOV.)<br />

Vous devrez trouver un juste équilibre entre vos dépenses<br />

et vos rentrées d'argent. Pas si facile à réaliser, pour vous<br />

qui avez une nette tendance à vivre au-dessus de vos<br />

moyens ! D'autant plus que vous serez euphorique. Veillez<br />

à ne pas jeter l'argent par les fenêtres !<br />

RITUELS : Faites un don d'habits à un proche.<br />

SAGITTAIRE (DU 22 NOV AU 20 DÉC.)<br />

Si vous exercez une profession libérale, elle devra vous<br />

procurer de très grandes satisfactions morales et financières.<br />

Et si vous êtes à la recherche d'un emploi, les<br />

chances d'en trouver un sont très grandes ; il vous faudra<br />

cependant faire preuve de confiance et d'optimisme, en ne négligeant<br />

aucune piste.<br />

RITUELS : Un bain de purification est nécessaire pour votre cas.<br />

… avoir recours à un ce type d’engin<br />

coûte forcément les yeux de la tête.<br />

Mais les populations ont-elles le choix ?<br />

Dire que la voirie a foutu<br />

le camp de Koumassi,<br />

c’est peu dire. Il n’y plus<br />

de routes parce qu’il n’y<br />

plus de canaux d’évacuation<br />

des eaux usées et des eaux de<br />

ruissellement en ces temps pluvieux.<br />

Lasse d’assister impuissante à cette<br />

faillite voulue par on ne sait qui, les<br />

jeunes de Koumassi-remblais ont décidé<br />

de prendre leur destin en main.<br />

Ainsi, le samedi 1 er juillet dernier,<br />

pendant que nous achevions la<br />

conception de ce journal, notre boss<br />

nous a demandé expressément de<br />

contacter des personnes physiques<br />

ou morales susceptibles de lui obtenir<br />

du grava, en vue de boucher le<br />

gouffre qui se formait peu à peu dans<br />

les alentours de la Cité Sir qui se<br />

trouve justement à proximité de<br />

notre siège. Et tenez-vous, c’est de sa<br />

poche qu’il paierait.<br />

Nous lancions quelques coups de fil<br />

çà et là quand nous vîmes des jeunes<br />

de bonnes volontés à l’ouvrage.<br />

L’union faisant la force, nous avons<br />

conjugué nos forces pour tenter de<br />

désenclaver notre quartier. Comprenez<br />

que votre serviteur a dû abandonner<br />

– pour quelques heures – son<br />

poste de travail pour mener des démarches<br />

relatives à l’achat de cette<br />

denrée rare qu’est devenu le grava,<br />

aujourd’hui.<br />

Ce sont donc plusieurs chargements<br />

de camion-benne qui ont été déversés<br />

dans ces trous béants. Il a fallu ensuite<br />

payer les services d’une<br />

pelleteuse. Ce qui n’était pas de tout<br />

évident à cette heure de la journée,<br />

19 heures. Mieux vaut vous épargner<br />

le chantage du conducteur. Toute<br />

cette opération a été possible grâce à<br />

la contribution financière de M. Zohoré<br />

Lassane et de l’opérateur économique<br />

Chaloub hassane. Sans<br />

oublier les efforts conjugués de certains<br />

jeunes du quartier tels que<br />

Zeba Fousseny, alias général, Solo,<br />

Diomandé et bien d’autres encore.<br />

Vous aurez compris, les populations<br />

de cette commune ont décidé de<br />

prendre leur destin en main. Puisque<br />

l’autorité leur démontre, chaque<br />

jour, par A + B qu’elle est impuissante<br />

face à la situation qui prévaut actuellement<br />

à Koumassi, en brandissant «<br />

l’incivisme » de ces braves gens.<br />

Quand celui - qui est censé apporter<br />

assistance, protection et sécurité à<br />

ceux qui l’ont mandaté pour défendre<br />

leurs droits quand ils sont bafoués<br />

et leur assurer le bien-être<br />

quand les conditions ne sont pas réunies<br />

- tient ce genre de propos…<br />

Allez-y comprendre que le bout du<br />

tunnel n’est pas pour demain, en tout<br />

cas. Et ça, les habitants de Koumassi<br />

s’en rendent compte chaque jour qui<br />

passe avec son corolaire de dégâts<br />

matériels et ses épidémies.<br />

Vers la fin, qui va sauver Koumassi<br />

et ses habitants ?<br />

Narcis’K.<br />

15 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong><br />

CAPRICORNE (DU 21 DÉC. AU 19 JAN)<br />

Quelques petits soucis financiers seront à craindre cette semaine<br />

et vous allez devoir consacrer quelques moments<br />

de façon récurrente à régler un problème plutôt délicat qui<br />

risque bien de vous casser les pieds une bonne partie de la<br />

semaine.<br />

RITUELS : A mettre la carte de tarot "l'étoile afin de sortir<br />

de vos blocages récurrents.<br />

VERSEAU (DU 20 JANV AU 18 FÉV)<br />

Un peu fatigué et légèrement démoralisé, vous ne serez<br />

pas vraiment très opérationnel au niveau professionnel<br />

cette semaine. C'est l'argent qui fait défaut ! Soyez fort<br />

mentalement et ne vous laissez pas envahir par le stress.<br />

RITUELS : Une consultation est bien indiquée pour sortir de cette situation<br />

stressante. A défaut, faites un don de riz à une femme.<br />

POISSONS (DU 19 FÉV AU 20 MARS)<br />

Vous n'aurez pas suffisamment les pieds sur terre cette semaine,<br />

pour pouvoir gérer efficacement vos comptes en banque. En clair,<br />

laissez tout cela de côté et attendez d'avoir les idées un peu plus<br />

claires.<br />

RITUELS : Offrez un objet encombrant comme un téléphone, un poste radio<br />

ou un ordinateur que vous n'utilisez plus. En tout cas, débarrassez-vous de tout<br />

ce qui n'est plus utile pour attirer la chance.<br />

Professeur Carlos, très sûr de lui.<br />

Médium, astrologue, Voyant, spécialiste des cas<br />

difficiles. don de naissance.<br />

24 ans d’expérience et 24 ans de défis permanents. Voit votre vie passée,<br />

présente et future sans vous poser de questions. Il a le pouvoir de vous aider<br />

avec efficacité et discrétion en 21 jours quelle que soit la gravité :<br />

RetouR ImmédIat de l’êtRe aImé • attIRance • clIentèle • antI-dIVoRce<br />

• êtRe célèbRe dans tous les domaInes • attIRance PhysIque • PRotectIon<br />

• désenVoûtement contRe les soRcIeRs • mauVaIs soRts •<br />

ennemIs • Femmes et maRIs de nuIt, etc…<br />

tRaVaux secRets sPécIaux • PouVoIRs tRès PuIssants<br />

• talIsmans mIRaculeux • consulte au téléPhone et au cabInet suR<br />

R.d.V. le lundI, meRcRedI, JeudI et samedI<br />

Contacts : 01 83 78 43 / <strong>07</strong> 97 74 63<br />

www.professeurcarlos.com / www.facebook.com/pages/<br />

professeur_carlos. Twitter : @fall_carlos


l’esPace DES LECTEUrS<br />

CONDAMNEZ CE MONSIEUR !<br />

Banaliser ce genre d’agissements alors que<br />

la femme a bel et bien des droits dans ce<br />

pays… Sortir à 2 heures du matin en mettant<br />

sa peur de côté malgré les agressions<br />

des microbes et se rendre à un poste de police,<br />

c’est un acte de courage. Alors, que<br />

justice soit rendue parce que dans toute<br />

l’Afrique, il y a une catégorie de Libanais<br />

qui foulent les droits de la femme noire<br />

aux pieds. Sachez ceci : si cette femme<br />

reste sans justice, les femmes de ce pays<br />

perdront leur dignité. Et désormais, tous<br />

les expatriés pourraient cracher sur nos<br />

femmes et violer impunément ment nos<br />

sœurs. Condamner ce monsieur sera un<br />

message fort pour les autres. Que la justice<br />

l'emporte !<br />

Mutulus 1 er<br />

LA PRéFèTE DEVRAIT êTRE<br />

SUSPENDUE DE SON POSTE<br />

WOBOU !!!<br />

« La préfète gifle son chef de cabinet ».<br />

Quel message voulait-elle faire passer en<br />

agissant ainsi ? Peut-elle ainsi humilier<br />

son mari ?<br />

Si non, Monsieur le président de la blique, ne sommes-nous pas dans un pays<br />

de Droit ? Je me demande ce qu’on leur apprend<br />

à l’Ena (Ecole nationale d’adminis-<br />

tration) : la violence ou le respect t des lois ?<br />

Cette dame devrait être suspendue de<br />

son poste pour avoir agi comme une<br />

hors-la-loi. Elle n’est ni un modèle ni<br />

Répu-<br />

un exemple.<br />

Que son titre lui soit retiré et<br />

qu’elle retourne à l’école afin d’être<br />

mieux formée. Car elle salit<br />

l’image de notre pays.<br />

Aussi, pour m’adresser à la jeunesse,<br />

je dirai que la pauvreté ne<br />

devrait pas être une raison pour<br />

une femme de vendre son corps et<br />

pour un homme de devenir homosexuel.<br />

Il pourrait s’essayer à la menuiserie,<br />

à la couture ou être chauffeur, pourquoi<br />

pas ?<br />

Je pense qu’être envieux pousse des<br />

jeunes gens à se détourner de toute bonne<br />

conduite, de la bonne éducation et du savoir-vivre<br />

que leur ont inculqué leurs parents.<br />

Donc, ils décident de vivre leurs<br />

propres expériences.<br />

Mais sachez ceci : tout travail a son salaire.<br />

Celui qui n’obéit pas à ses parents, finit par<br />

leur donner raison. Surtout après avoir récolté<br />

des malheurs en chemin. La vie rattrape<br />

toujours…<br />

Voilà à quoi ressemble la résidence du défunt chef d'Etat, le général Robert Guéi<br />

dans son village à Gouessesso. Des herbes partout synonyme d'un manque d'entretien.<br />

N’y a-t-il personne dans ce village pour s’occuper de cette résidence ?<br />

Wobou!!!<br />

Cette rubrique est la vôtre. N’hésitez pas à nous envoyer les photos de situations<br />

à dénoncer à l’adresse suivante : konesbir@yahoo.fr<br />

Une sélection de Narcis’K. / Envoyez vos contributions par SMS au <strong>07</strong> 48 89 49 / ou par e-mail à narcisk06@gmail.com<br />

LA FRANC-MACONNERIE<br />

EST VICTIME DE SON<br />

OBSCURANTISME<br />

Il y a longtemps, lorsqu'on parlait de<br />

métaphysique et des métaphysiciens,<br />

l’on croyait avoir affaire au mysticisme,<br />

surtout qu’il s'agit des choses du monde<br />

invisible. Mais après lecture de la rubrique<br />

"Monde invisible" d'Allo Police,<br />

animée par maître Djet Ki, on retient<br />

que la métaphysique n'est pas quelque<br />

chose de mystique, mais une science<br />

que tout être désireux d'apprendre peut<br />

apprendre. La métaphysique est plutôt<br />

quelque chose de bon. J’ai également su<br />

qu’avec la métaphysique, on peut effectuer<br />

un voyage astral, mais seulement<br />

il faut le vouloir et apprendre aux côtés<br />

d’un maître.<br />

Tout récemment dans Allo Police<br />

n°388, maître Djet Ki nous a fait savoir<br />

qu'il était capable de mettre en contact<br />

quiconque le souhaitait avec un proche<br />

défunt. Concernant le problème entre<br />

les évêques catholiques et la franc-maçonnerie,<br />

il faut signifier que jusqu'à<br />

aujourd'hui, il est difficile d'avoir des<br />

œuvres en bibliothèque parlant des<br />

choses maçonniques. Si donc la francmaçonnerie<br />

est une bonne chose, pourquoi<br />

les maîtres maçons<br />

n'interviennent-ils pas dans des journaux<br />

ou dans des vidéos pour expliquer<br />

ce qu'est la franc-maçonnerie?<br />

Que craignent-ils ?<br />

Que se reprochent-ils ? Où sont situées<br />

leurs loges ici en Côte d'Ivoire ?<br />

A vrai dire, la franc-maçonnerie est<br />

victime de son obscurantisme.<br />

Sinus la réflexion<br />

Mutulus 1 er<br />

LE BNETD A-T-IL éTé DESSAISI DU<br />

SUIVI-CONTRôLE ?<br />

Koné Sibirinan, cher ami, tu pointes du<br />

doigt des réalités dans “En toute franchise” :<br />

« Quand la route précède la catastrophe » et<br />

surtout quand tu touches du doigt le suivicontrôle<br />

des travaux ! A qui incombe ce secteur<br />

?<br />

Parce que si au niveau de l’attribution des<br />

marchés, une correction est en train de se<br />

mettre en place pour lutter contre la corruption<br />

au niveau du suivi-contrôle un<br />

coup d’œil mérite d’y être jeté.<br />

Il y a beaucoup trop d’insuffisances et quelquefois<br />

carrément des approximations dans<br />

l’exécution des travaux; d’où ces dégradations.<br />

Au niveau du suivi-contrôle, le Bnetd<br />

en a-t-il été dessaisi ?<br />

Ossepe E. Dioulo<br />

C’EST VRAIMENT DU 2<br />

POIDS, 2 MESURES<br />

En ayant lu “En toute franchise”<br />

de Koné Sibirinan<br />

et après avoir analysé sa<br />

conclusion, je comprends<br />

que la presse n'est pas libre<br />

de faire son travail dans<br />

notre société.<br />

16 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong><br />

Nous constatons que ceux qui ont des armes<br />

et qui perturbent la quiétude des citoyens<br />

sont libres. Mais ceux qui en parlent sont<br />

menacés.<br />

Où allons-nous dans cette situation de peur<br />

pour ceux qui essaient de dénoncer les méfaits<br />

de notre société ?<br />

J'exhorte les uns et les autres à lire et relire<br />

le message de l'éditorialiste Koné Sibirinan<br />

intitulé « Deux poids deux mesures ».<br />

Jean Martin Abolé<br />

QUE CHACUN FASSE SON TRAVAIL !<br />

Bonjour mon journal ! Le commissaire Nambala<br />

Touré du Cotramed a tout dit. En ce qui<br />

concerne le marché de Roxy, que chacun<br />

fasse son travail. Si c’est le cas, Roxy n'existera<br />

plus. Car à l’heure actuelle, la magouille<br />

et la corruption ont atteint un point culminant<br />

dans ce pays au point que les hors-laloi<br />

se croient dans la légalité et ceux qui sont<br />

dans la légalité ne font qu’en subir les conséquences.<br />

K.S. à Anono<br />

Y A-T-IL DES GENS AU-DESSUS DE<br />

LA LOI DANS CE PAYS ?<br />

De quelle négociation parle ce<br />

Libanais ? Porter des coups à une femme,<br />

l’humilier, la menacer de mort et la pousser<br />

à déménager est de trop. Pourquoi la police<br />

n’a-t-elle pas fait son travail comme pour ce<br />

qui s’est passé en France où le couple avait<br />

été arrêté parce que les gémissements dérangeaient<br />

le voisinage et la justice les a<br />

condamnés ? Pourquoi depuis 7 mois, le ministère<br />

de la Femme n’a toujours pas bouclé<br />

l’affaire ? Cet homme est-il si puissant ou<br />

est-il au-dessus de nos lois ? Pendant que<br />

nos sœurs sont maltraitées et transformées<br />

en des objets sexuels ou en des esclaves<br />

dans les pays comme le Liban, le Koweït et<br />

autres, chez nous, leurs ressortissants sont<br />

protégés par nos gouvernements, nos tribunaux,<br />

nos éléments des forces de l’ordre…<br />

Alors pourquoi ?<br />

Anonyme<br />

ALLO POLICE, à L'ATTAQUE !<br />

Monsieur W. Yidjo, en lisant votre témoignage<br />

sur le Service de cardiologie de Bingerville,<br />

j’ai ressenti votre peine. Yako ! Mais<br />

ne baissez pas les bras car le personnel et<br />

leurs chefs sont payés par l’Etat de Côte<br />

d’Ivoire et avec l’argent du contribuable<br />

pour vous soigner et non pour être insolents<br />

envers vous et enrichir des cliniques.<br />

Allo Police, à l'attaque ! Dénoncez ces impairs<br />

après une enquête bien fouillée<br />

comme vous savez le faire !<br />

K.S. à Anono<br />

LES ALBINOS ET LES CHAUVES EN<br />

DANGER<br />

C’est terrible ! Après les albinos, ce sont les<br />

chauves ! Est-ce le prix à payer pour avoir le<br />

bonheur ? Donc, que doivent faire les albinos<br />

et les chauves pour baigner dans le bonheur<br />

?Mon cousin a intérêt à ne pas se<br />

rendre au Mozambique alors ?<br />

O.E.D.<br />

LES NOTES SONT VENDUES<br />

à L'ORAL DU BAC<br />

Bonjour mon journal préféré ! Veuillez<br />

mener des enquêtes dans les centres d’examen<br />

(surtout au Lycée moderne de Port-<br />

Bouët) où se déroule le baccalauréat, s’il<br />

vous plaît.J’ai constaté que certains examinateurs<br />

rackettent les candidats lors des<br />

épreuves orales. La somme exigée<br />

varie entre 10 000 et 15 000<br />

francs, selon la langue (al-<br />

Envoyez vos<br />

contributions par SMS<br />

au <strong>07</strong> 48 89 49<br />

ou par e-mail à<br />

narcisk06@gmail.com<br />

lemand, espagnol ou anglais).<br />

Ils vont même<br />

jusqu’à<br />

demander<br />

aux candidats qui ne<br />

disposent pas d’une<br />

telle somme de rentrer<br />

carrément chez<br />

eux.<br />

M. Koné


ça se passe Ailleurs<br />

F a i t s d i v e r s d ’ A f r i q u e e t d u m o n d e<br />

Une sélection de Blanko / blanko@gbich.com<br />

>>> Brèves >>> ARGENTINE<br />

USA<br />

Un nouvel état autorise les<br />

armes sur les campus<br />

Les étudiants et enseignants seront autorisés<br />

à venir, armés, à partir du samedi 1 er juillet<br />

dans les universités publiques du<br />

Kansas, dernier État américain en date à<br />

opter pour cette solution afin de renforcer<br />

la sécurité dans un pays régulièrement<br />

marqué par les fusillades meurtrières. Les<br />

armes devront rester dissimulées, selon la<br />

loi votée il y a quatre ans dans cet État du<br />

centre des États-Unis. Elle s'appliquait depuis<br />

à tous les établissements publics à l'exception<br />

des universités qui en avaient été<br />

exclues jusqu'au 1 er juillet. Alarmés par son<br />

entrée en vigueur, certains enseignants et<br />

étudiants songent à quitter les établissements<br />

publics, selon les médias locaux.<br />

ALLEMAGNE<br />

Le mariage pour tous légalisé<br />

Le Bundestag a adopté le mariage gay, le<br />

vendredi 30 juin, avec les voix de l'opposition.<br />

Le texte a été approuvé par une majorité<br />

de 393 élus. Angela Merkel a créé la<br />

surprise en se disant favorable à une décision<br />

des parlementaires en conscience. L’affaire<br />

provoque un véritable raz-de-marée<br />

politique, la colère des députés de la CDU et<br />

des églises.<br />

FRANCE<br />

Il poignarde 2 femmes<br />

et 1 homme parce qu’ils<br />

l’ont regardé « mal »<br />

Un homme rendait visite à sa fille hospitalisée<br />

lorsque, pour "un mauvais regard", il a<br />

poignardé de plusieurs coups de couteau un<br />

homme et deux femmes. L'une d'elles, âgée<br />

d'une quarantaine d'années, a l’artère fémorale<br />

sectionnée et se trouve actuellement<br />

entre la vie et la mort. L'autre femme a été<br />

blessée à la poitrine. L'homme souffre d'une<br />

blessure à la cuisse. Le suspect, qui a pris la<br />

fuite, est activement recherché.<br />

Il vole son téléphone<br />

et veut le lui revendre<br />

Un jeune homme de 18 ans s’est fait dérober<br />

son téléphone portable par un individu qui<br />

n’a pas hésité à user de violence. La victime<br />

a ensuite été contactée par le voleur ou un<br />

complice qui lui a proposé de lui rendre son<br />

bien moyennant une somme d’argent. Un<br />

rendez-vous a été fixé pour la transaction.<br />

En amont de la rencontre, des policiers de la<br />

BAC ont monté un dispositif de surveillance<br />

afin de coincer le voleur. A l’heure<br />

prévue, vers 15h15, deux individus ont<br />

abordé la victime sous les yeux des fonctionnaires<br />

qui les ont aussitôt interpellés.<br />

Sur l’un d’eux a été retrouvé le téléphone<br />

dérobé. Âgés de 23 et 24 ans et inconnus de<br />

la justice, ils ont été placés en garde à vue.<br />

Elle tombe par la fenêtre en<br />

cherchant du réseau Wi-fi<br />

Internet peut décidément faire perdre le<br />

sens de l'orientation. Une femme de 25 ans<br />

en a fait la douloureuse expérience la semaine<br />

dernière en cherchant désespérément<br />

du réseau wi-fi dans son<br />

appartement. L'intéressée s'est penchée au<br />

bord de sa fenêtre avec son ordinateur à<br />

bout de bras. Elle s'est finalement retrouvée<br />

un étage plus bas, sérieusement blessée. De<br />

multiples fractures lui sont diagnostiquées<br />

à son arrivée à l'hôpital et les enquêteurs<br />

ont pensé d'abord à un suicide. Puis, du<br />

bout des lèvres, la jeune fille a avoué son<br />

imprudence. Heureusement, elle n'habitait<br />

qu'au premier étage.<br />

Lionel Messi<br />

s’est marié<br />

Après dix ans de vie commune, Lionel Messi, 30 ans, a<br />

épousé vendredi dernier Antonella Roccuzzo, 29 ans, son<br />

amour de jeunesse et mère de leurs deux enfants de 4<br />

ans et 18 mois. Les nouveaux époux se sont présentés, radieux,<br />

devant la presse qui piaffait devant l'hôtel de Rosario<br />

leur ville d'origine, où se déroulait la cérémonie. Ils<br />

se sont embrassés sous les flashes, elle avec une longue<br />

robe blanche décolletée, lui en costume gris foncé. La<br />

chanteuse Shakira, son compagnon et coéquipier du numéro<br />

10 argentin Gerard Piqué, et plusieurs autres<br />

joueurs (Cesc Fabregas, Carles Puyol, Samuel Eto'o, Angel<br />

Di Maria, Ezequiel Lavezzi, Sergio Agüero, Neymar, Dani<br />

Alves...) figuraient parmi les 260 invités de cette noce sonorisée<br />

par des groupes de cumbia argentin et uruguayens,<br />

dont les tubes font vibrer l'Amérique latine.<br />

«Leo» n'avait pas invité de dirigeants ou d'entraîneurs du<br />

Barça, mais les petites mains du club - masseurs, préparateurs<br />

physiques... - étaient là.<br />

USA<br />

Une youtubeuse enceinte<br />

tue son petit ami<br />

par balle<br />

Pedro ruiz, 22 ans, et MonaLisa Perez, 19 ans, un couple de<br />

youtubeurs, tournaient une vidéo au potentiel viral. Ils voulaient<br />

tester si une encyclopédie pouvait stopper une balle de<br />

calibre 50 de Desert Eagle, l'un des pistolets les plus puissants<br />

s<br />

du monde. Malheureusement la balle a traversé le livre et a<br />

atteint le jeune homme en pleine poitrine. Il est mort sur le<br />

coup. Leur fille de 3 ans a assisté à toute la scène.<br />

SIMONE VEIL<br />

L’icône de la lutte pour les<br />

droits des femmes est morte<br />

L’ancienne déportée, ancienne ministre de la Santé et femme politique<br />

française, est décédée à l’âge de 89 ans. Simone Veil incarne – à sa manière<br />

– les trois grands moments de l’histoire du xxe siècle : la Shoah,<br />

l’émancipation des femmes et l’espérance européenne. Au cours de sa<br />

vie, Simone Veil a en effet épousé, parfois bien malgré elle, les tourments<br />

d’un siècle fait de grandes désespérances mais aussi de beaux espoirs<br />

: elle fait partie des rares juifs français ayant survécu à la<br />

déportation à Auschwitz, elle symbolise la conquête du droit à l’avortement<br />

et elle est l’une des figures de la construction européenne.<br />

réPUBLIQUE DU CONgO<br />

La fille et le gendre<br />

du président mis<br />

en examen<br />

Au moment où se tient à Paris le premier procès des "biens<br />

mal acquis", la fille et le gendre du président congolais Denis<br />

Sassou Nguesso ont été mis en examen la semaine dernière<br />

dans l'un des volets de l'enquête sur l'origine du patrimoine<br />

fastueux de familles de dirigeants africains en France.<br />

Après le neveu du président, Wilfried Nguesso, en mars<br />

dernier, les juges d'instruction parisiens ont mis en examen<br />

Julienne Sassou Nguesso et son mari guy Johnson, pour les<br />

mêmes faits de "blanchiment, de détournement de fonds<br />

publics ». Propriétés dans les beaux quartiers de la capitale,<br />

dépenses somptuaires, voitures de luxe : depuis 2010, des<br />

magistrats financiers tentent de déterminer si les fortunes<br />

de trois familles présidentielles, celles de Denis Sassou<br />

Nguesso (Congo-Brazzaville) de Teodoro Obiang Nguema<br />

(guinée équatoriale) et feu Omar Bongo (gabon), ont pu être<br />

bâties sur le territoire national grâce à des deniers publics<br />

détournés de ces pays.<br />

17 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


les grANDS Pas de la SCIENCE<br />

Par Narcis’K<br />

La technologie et la science<br />

avancent plus vite que<br />

vous ne le croyez !!!<br />

Recharger les voitures électriques<br />

pendant qu'elles roulent<br />

>>> Brèves >>><br />

Ces métiers vont disparaître<br />

à cause des nouvelles<br />

technologies<br />

LE CONSEILLER DE PLACEMENT<br />

A Hong-Kong, un robot a récemment intégré<br />

le conseil d’administration d’une entreprise, il<br />

se nomme Vital ou Validating Investment Tool<br />

for Advancing Life Sciences. Pour Deep Knowledge<br />

Venture, une firme d’investissement<br />

dans les sociétés technologiques liées à la<br />

santé, c’est ce robot qui analyse les données<br />

pour établir le meilleur diagnostic. Il a pour but<br />

de permettre un investissement plus fiable et<br />

plus sûr.<br />

LE JOURNALISTE<br />

américaine Qualcomm<br />

a annoncé jeudi 18 mai<br />

<strong>2017</strong> avoir fait la démonstration<br />

qu'un véhicule électrique<br />

L'entreprise<br />

peut être rechargé sans fil pendant<br />

qu'il roule. Une technologie qui<br />

pourrait, selon certains experts, contribuer<br />

à accélérer l'adoption des voitures<br />

autonomes. Le fabricant américain de<br />

semi-conducteurs a dit avoir mené un<br />

test de "recharge dynamique" sur une<br />

piste d'essai d'une centaine de mètres à<br />

Versailles. Il a pour cela installé deux<br />

Kangoo de Renault sur une piste d'essai<br />

spécialement aménagée. Le dispositif<br />

peut ainsi fournir à la batterie des véhicules<br />

jusqu'à 20 kilowatts lorsqu'ils sont<br />

en pleine vitesse (plus de 100 km/h).<br />

Dans une vidéo descriptive, les ingénieurs<br />

précisent que la voiture peut se<br />

charger ainsi aussi bien en marche avant<br />

qu'en marche arrière. Les applications<br />

d'un tel dispositif sont nombreuses, tant<br />

pour les véhicules de monsieur et madame<br />

tout le monde, que pour les voitures<br />

de course électrique (formule E) ou<br />

les bus verts déployés dans plusieurs<br />

villes.<br />

Le dispositif mis en place durant cette<br />

démonstration est une adaptation mobile<br />

d'un système de charge statique par induction<br />

développé par la marque, sous le<br />

nom de Qualcomm Halo. Un système<br />

dont le développement date d'il y a au<br />

moins quatre ans. Le principe reste le<br />

même : une plaque posée sur le sol génère<br />

un champ magnétique qui va recharger<br />

par induction la batterie du<br />

véhicule. Lorsque la voiture est en stationnement,<br />

une seule plaque suffit.<br />

Lorsqu'elle se déplace, la parade consiste<br />

à installer sous la chaussée une série de<br />

plaques de manière à ce que le véhicule<br />

soit soumis à un champ magnétique<br />

puissant durant tout son passage sur<br />

cette portion de voie aménagée.<br />

Ce dispositif fait partie d'un programme<br />

de recherche européenne ouvert en<br />

2014. Doté de 9 millions d'euros, FABRIC<br />

fédère 23 partenaires de 9 pays (dont<br />

Sanef et le CEA pour la France) pour tester<br />

les technologie de l'induction. Il est à<br />

noter que cette technologie testée près<br />

de Versailles, est la concurrente d'une<br />

autre qui utilise des boucles d'antennes<br />

immergées dans le bitume. Cet autre dispositif<br />

fait l'objet de tests à Turin, en Italie.<br />

La possibilité de recharger ainsi un véhicule<br />

de manière dynamique avait suscité<br />

l'intérêt du ministre anglais des transports<br />

en 2015. Andrew Jones avait en<br />

effet lancé durant l'été un appel d'offre<br />

auprès des industriels du secteur pour la<br />

réalisation d'une section d'autoroute<br />

équipé d'un système de recharge sans fil<br />

par induction des véhicules électriques.<br />

Pour la rédaction de certains articles, le magazine<br />

Forbes utilise déjà des bots informatiques.<br />

Avec ça, il est plus facile de compiler une vingtaine<br />

de morceaux les plus écoutés sur You-<br />

Tube ou une vingtaine d’articles les plus<br />

commentés sur le web. Cependant, les tâches<br />

d’investigation ne pourraient jamais être réalisées<br />

par des robots. Pour information, c’est Cleverbot,<br />

une intelligence artificielle, qui a écrit<br />

le scénario du film Do You Love Me.<br />

Bientôt des Smartphones qui<br />

s’autodétruisent !<br />

Le fameux message des films Mission possible comme quoi le dispositif va s’au-<br />

Imtodétruire<br />

dans quelques secondes n’est<br />

désormais plus du domaine de la fiction.<br />

En effet, des scientifiques ont mis au<br />

point un nouveau système pour éviter la récupération<br />

de données confidentielles en cas de perte<br />

ou de vol du Smartphone : l’autodestruction !<br />

Une équipe de scientifiques de la King Abdullah<br />

University of Science and Technology (Arabie<br />

Saoudite) a mis au point un nouveau mécanisme<br />

capable de détruire en quelques secondes la puce<br />

électronique d’un Smartphone ou d’un ordinateur<br />

afin de le rendre inopérant en cas de vol ou d’accès<br />

non autorisé. Cette solution pourrait être intégrée<br />

à de nombreux modèles. De plus, elle ne<br />

coûte que 16 euros environ si elle est produite en<br />

grands volumes. Ce dispositif pourrait être activable<br />

à distance ou se lancer automatiquement en<br />

cas de pression exercée sur l’appareil lors d’une<br />

tentative pour ouvrir le boîtier, ou d’éloignement<br />

d’une zone restreinte et géolocalisée par gPS.<br />

La technologie se trouverait en réalité dans la<br />

puce électronique. Cela élargit la compatibilité du<br />

système à la plupart des ordinateurs de bureau et<br />

portables. Elle repose sur une feuille en polymère<br />

dont la taille peut être multipliée par sept<br />

lorsqu’elle est chauffée au-delà de 80 °C. Une fois<br />

la température dépassée, les microsphères renfermant<br />

un hydrocarbure présent dans le polymère<br />

passent de l’état liquide à l’état gazeux. La feuille<br />

gonfle alors jusqu’à détruire totalement le processeur.<br />

Le dispositif pourrait intéresser toutes les<br />

entreprises, organisations et administrations<br />

échangeant des données confidentielles depuis<br />

des appareils mobiles. Toutefois, aucun projet<br />

commercial n’est encore évoqué jusqu’à ce jour.<br />

18 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


moment de DéTENTE<br />

Dessin : A. Théo / Scénario : Atsain D.<br />

Épisode 62<br />

PréCéDEMMENT : Après les explications d’un détenu sur la mort étrange de Doukass qui a poussé plusieurs<br />

prisonniers à se convertir au temple du scarabée, Sako se rend chez le cuisinier…<br />

Mot caché<br />

Mot à 5 Lettres ><br />

P T U O B A N U R E<br />

T R B R E S I O R C<br />

N E O E R S O O O I<br />

A T T G O K U E E R<br />

N N I R R I N I G T<br />

I O G A L A V D A N<br />

M M R L N N M E M E<br />

U E E A E R B M I T<br />

R R B E R B R A E E<br />

E T N A N I S S O R<br />

ANGLE -<br />

ARBRE -<br />

BANANE -<br />

CROISER -<br />

ENVIE -<br />

GROS -<br />

IMAGE -<br />

LARGE -<br />

PROGRAMMER -<br />

REMONTER -<br />

RETENTRICE -<br />

ROSSINANTE -<br />

ROUILLER -<br />

RUMINANT -<br />

RUNABOUT -<br />

SAMEDI -<br />

TIGRE -<br />

TIMBRE -<br />

Mots fléchés<br />

PRENEURS<br />

LITTÉRALE-<br />

MENT<br />

DE LA<br />

FAMILLE<br />

SUPPORT<br />

DE FLEUR<br />

PARFAIRE LE<br />

MAQUILLAGE<br />

RÉFLÉCHI<br />

POUR MOI<br />

ENTRELA-<br />

CERAS<br />

IL ASTIQUE LES<br />

POMPES<br />

FEUILLET<br />

CUBE<br />

NUMEROTE<br />

TERME<br />

D’ALTERNATIVE<br />

CHANTEURS<br />

APRÈS SOL<br />

CACHÉES<br />

ÉRUCTATIONS<br />

COLÈRE<br />

DÉSUÈTE<br />

COURSE<br />

D’OBSTACLES<br />

APRÈS DO<br />

MENUE<br />

MONNAIE<br />

PETIT<br />

SAINT<br />

MOT DE<br />

LIAISON<br />

OFFENSIVES<br />

RISQUA<br />

Mots en croix<br />

A A<br />

M S<br />

A M I E<br />

B E I N<br />

B R H E<br />

U I<br />

R E<br />

O<br />

M<br />

L<br />

M I E<br />

R<br />

A suivre<br />

19 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong><br />

Le carré magique<br />

Additionne les chiffres pour<br />

obtenir un total de 15 sans toutefois<br />

répéter le même chiffre dans une<br />

même colonne.<br />

1<br />

1<br />

2


CHEICK MOHAMED<br />

OUATTARA<br />

Prie pour les gens<br />

qui ont mari<br />

et femme de nuit.<br />

Sorcellerie<br />

et problèmes de<br />

blocage au niveau<br />

des finances et<br />

voyage.<br />

Cocody centre derrière<br />

la pharmacie Mermoz<br />

85 85 96 28<br />

53 91 31 24<br />

20 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


adios Partenaires<br />

IVOIRE FM (1<strong>03</strong>.4) • FREQUENCE 2 (92.00)<br />

RADIO N’GOWA (89.7) • BLONDY FM (97.9)<br />

VIBE RADIO (94.6) • JAM FM (99.3)<br />

21 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong><br />

PhArMACIE<br />

de garde<br />

ABIDJAN<br />

DU 01 AU <strong>07</strong> JUILLET<br />

ABOBO<br />

Phcie du Monastere : <strong>07</strong> 20 11 61<br />

Phcie la Paix : 24 00 21 29<br />

Phcie du Rail : 47 53 25 32<br />

Phcie de la Mé : <strong>07</strong> 91 19 99<br />

Phcie du Centre : 47 85 90 09<br />

Phcie Quatre Etages : 24 39 06 62<br />

Phcie Belle Cité : 44 29 29 69<br />

Phcie Rahman : 56 46 64 12<br />

Phcie Vierge du Signe : 09 92 42 79<br />

Phcie Safir : 24 49 27 76<br />

Phcie de N’dotré : 47 51 81 67<br />

Phcie Alexandre : 02 02 48 06<br />

ADJAME<br />

Phcie Kana : 20 37 96 49<br />

Phcie des Gares : 20 37 26 24<br />

Phcie Makassi : 20 37 70 39<br />

Phcie de L’Espoir : <strong>07</strong> 88 65 75<br />

Phcie du Forum : 20 38 13 64<br />

Phcie du Rocher : 20 37 70 63<br />

Phcie St Michel : 20 37 09 06<br />

Phcie Adjamé Santé : 20 22 85 44<br />

Phcie de Williamsville : 09 00 38 91<br />

Phcie Christ Marie de Paillet : 20 3740 00<br />

ATTECOUBE<br />

Phcie d’Agban : 20 37 22 30<br />

Phcie Centrale d’Attécoubé : <strong>07</strong> 55 86 21<br />

Phcie du Rond Point : <strong>07</strong> 32 43 76<br />

Phcie Chenain : 58 49 96 75<br />

COCODY<br />

Phcie Livie : 49 50 84 78<br />

Phcie Catleyas : 22 47 <strong>07</strong> 79<br />

Phcie Cite Sir : 58 36 18 47<br />

Phcie Andy : 08 82 58 58<br />

Phcie de Bonoumin : <strong>07</strong> 93 68 50<br />

Phcie Riviera 3 : 09 01 01 84<br />

Phcie de l’Incarnation : 22 49 91 66<br />

Phcie Ste Marie des Béatitudes : 22 49 11 49<br />

Phcie St Viateur : 88 88 04 80<br />

Phcie du Lycée Technique : 22 44 60 77<br />

Phcie de Cocody : 22 44 24 95<br />

Phcie Deux Plateaux Agban : 57 49 08 68<br />

Phcie du Vallon : 22 41 35 14<br />

Phcie 7 Lys : <strong>07</strong> 83 66 61<br />

Phcie des Nations : <strong>07</strong> 20 32 04<br />

Phcie de la Djibi : 22 52 23 76<br />

Phcie du Bien Etre : 22 50 80 80<br />

Phcie Fandasso : 41 17 13 09<br />

KOUMASSI<br />

Phcie Bethanie : 21 36 62 83<br />

Phcie St Sauveur : 21 36 69 93<br />

Phcie du Soleil : 21 36 05 98<br />

Phcie St Foi : 21 56 17 40<br />

Phcie Ste Agathe : 21 56 51 88<br />

MARCORY<br />

Phcie Ebathé : 21 56 77 15<br />

Phcie de l’Amitié : 59 92 28 75<br />

Phcie les Remblais : 21 26 25 40<br />

Phcie Notre Dames d’Afrique : 21 25 25 26<br />

Phcie Canaan : 21 25 96 76<br />

Phcie Ste Ruth : 21 35 35 15<br />

PORT-BOUET<br />

Phcie Béthel : <strong>03</strong> 18 40 97<br />

Phcie du Phare : 21 27 73 73<br />

Phcie Vridi Village : 21 27 58 60<br />

Phcie Belleville : 01 <strong>07</strong> 48 41<br />

Phcie Eloma de Gonzag : 47 50 91 92<br />

TREICHVILLE<br />

Phcie France-Afrique : 21 24 18 19<br />

Phcie des Brasseurs : 21 25 31 51<br />

Phcie de l’Avenue 21 : 21 24 83 46<br />

YOPOUGON<br />

Phcie Wassakara : 57 49 23 01<br />

Phcie Boissy : 23 45 65 59<br />

Phcie Wakouboue : 02 75 99 15<br />

Phcie Gabriel Gare : 02 76 05 36<br />

Phcie Ste Aude : 08 09 78 00<br />

Phcie Nouveau Quartier : 02 57 57 65<br />

Phcie Beraca : <strong>07</strong> 77 01 20<br />

Phcie Artemia : <strong>07</strong> 26 42 57<br />

Phcie Ste Rita de Cascia : 57 64 44 69<br />

Phcie le Lotus : 57 48 53 66<br />

Phcie Lagoma : <strong>07</strong> 05 57 93<br />

Phcie Zeulayet : 08 11 82 11<br />

Phcie Cite Cie : 23 46 34 46<br />

Phcie Peniel : 09 75 82 <strong>07</strong><br />

Phciie les Ecluses : <strong>03</strong> 30 50 89<br />

Phcie Souraley : 02 81 97 01


SOLUTIONS DES JEUx DU N°<strong>389</strong><br />

numeros<br />

utiles<br />

SECUrITé<br />

POLICE SECOURS<br />

111 / 170<br />

DIRECTION<br />

GENERALE<br />

DE LA POLICE :<br />

20 22 20 30<br />

PREFECTURE DE<br />

POLICE<br />

20 21 00 22<br />

POLICE JUDICIAIRE<br />

20 21 23 00<br />

POLICE ECONOMIQUE<br />

20 32 51 44<br />

BRIGADE ANTI RACKET<br />

08 86 30 31 / 01 01 36 88<br />

01 01 36 45<br />

CCDO<br />

100/111 (Vert)<br />

20 23 49 17 / 20 22 53 45.<br />

ANASSUR<br />

47 14 00 00 - 90 <strong>03</strong> 14 47<br />

56 50 00 00<br />

DéFENSE<br />

POMPIERS<br />

180 / 20 38 21 09 /<br />

01 80 13 28<br />

INDENIE<br />

20 21 12 89<br />

YOPOUGON<br />

23 45 16 90<br />

ZONE 4<br />

21 35 73 65<br />

YAMOUSSOUKRO<br />

30 64 11 00 / 30 64 42 12<br />

CDT SUP<br />

GENDARMERIE<br />

20 25 70 00<br />

MINOS : 20 25 00 40<br />

20 22 53 45<br />

AErOPOrT<br />

AEROPORT F. H.B.<br />

21 75 79 01 / 21 75 79 02<br />

COMMISSARIATS<br />

21.27.70.31<br />

SANTé<br />

CHU DE COCODY<br />

22 44 90 00<br />

CHU DE TREICHVILLE<br />

21 25 65 70<br />

CHU DE YOPOUGON<br />

23 46 64 54<br />

CHU DE BOUAKE<br />

31 63 21 90<br />

CHR DE BONDOUKOU<br />

35 91 51 78<br />

CHR DE<br />

YAMOUSSOUKRO<br />

30 64 01 26 /00 33<br />

SAMU<br />

185/ 22 44 34 15<br />

SOS MEDECINS<br />

22 44 53 53<br />

CROIX ROUGE<br />

20 32 13 35<br />

CROIX BLEUE<br />

20 37 00 53<br />

REANIMATION<br />

186<br />

DEPANNAGE CIE<br />

179<br />

DEPANNAGE SODECI<br />

175<br />

COTE D'IVOIRE-<br />

TELECOM<br />

120<br />

À VENDRE<br />

Villa duplex 4 Pieces sur 264m2<br />

À la Riviera Bessikoi (130 logements)<br />

Près du nouveau Chu d'Angre<br />

Contact : <strong>07</strong> 37 42 42<br />

MOT CAChé<br />

BrOOK<br />

MOTS EN CrOIx<br />

MOTS FLéChéS<br />

B L D P G P<br />

LE CArré<br />

MAgIQUE<br />

1 2 3 4 5<br />

3 4 5 1 2<br />

5 1 2 3 4<br />

2 3 4 5 1<br />

4 5 1 2 3<br />

A S<br />

M O<br />

A M O R C E<br />

C A L C U L<br />

M A L I C E<br />

I E<br />

R R<br />

A A<br />

M S<br />

A M U S I E<br />

B E S O I N<br />

B R E C H E<br />

U I<br />

R E<br />

M O T A M O T<br />

C C I R E U R<br />

P A G E S D E<br />

T E N O R S<br />

L A D T U E S<br />

I R E E R E<br />

C R O S S N R<br />

R E T U O S A<br />

A S S A U T S<br />

22 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>


23 • ALLO POLICE ! N°<strong>389</strong> du <strong>03</strong> au 09 juillet <strong>2017</strong>

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