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Magazine_BEAST_2017_Edition_8_complet

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BUSINESS<br />

MARKETING & RÉALITÉ VIRTUELLE<br />

LA BANQUE PHYGITALE<br />

TRANSFORMATION & CULTURE<br />

ENTERTAINMENT<br />

CRÉATIVITÉ AU CRAZY HORSE<br />

A PERFECT GIN<br />

SPORT & BUSINESS<br />

ART<br />

PREMIERS PAS EN CRÈCHE<br />

L’ART EN ENTREPRISE<br />

ART, BLOODY ART<br />

SCIENCE<br />

BLOOD IN NUMBERS<br />

ORIGINS OF CIRCULAR ECONOMY<br />

NEW SPACE INVESTMENTS<br />

TECHNOLOGY<br />

HOME INNOVATION<br />

LES FEMMES ET LE DIGITAL<br />

LA RÉVOLUTION FOODTECH


Parfois ce qui compte le plus,<br />

c’est ce qui ne se produit pas.<br />

La sécurité est une question d’innovation. Comme la ceinture de sécurité<br />

à trois points développée par Volvo dans les années 50.<br />

Ou encore, le siège enfant dos à la route dans les années 70.<br />

La sécurité est aussi liée à la technologie. Pour preuve,<br />

notre système de surveillance de l’angle mort depuis plus de 20 ans<br />

ou notre voiture a freinage automatique en 2008.<br />

La technologie et l’innovation ont fait de nous ce que nous sommes<br />

aujourd’hui. Sans avoir été un but en soi. C’est l’être humain<br />

qui est au centre de tout ce que nous imaginons.<br />

Lorsque nous pensons sécurité, nous pensons d’abord à chaque personne,<br />

à l’intérieur et à l’extérieur de nos véhicules. Nous ne nous concentrons<br />

pas uniquement sur les moments où peut survenir un accident.<br />

Nous veillons à vous faire éviter l’accident pour vous permettre d’envisager<br />

sereinement l’avenir. Nous construisons des voitures pour les personnes<br />

qui se préoccupent des autres personnes.<br />

La nouvelle Volvo XC60. le futur de la sécurité.<br />

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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.volvocars.lu.


2<br />

4<br />

#Edito<br />

#Edito<br />

«ON<br />

«ON<br />

VIT<br />

VIT<br />

UNE<br />

UNE<br />

ÉPOQUE<br />

ÉPOQUE<br />

FORMIDABLE,<br />

FORMIDABLE,<br />

MAIS<br />

MAIS<br />

CE<br />

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N’EST<br />

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PAS<br />

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UNE<br />

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RAISON<br />

RAISON<br />

POUR<br />

POUR<br />

MANQUER<br />

MANQUER<br />

DE<br />

DE<br />

FAIR-PLAY.<br />

FAIR-PLAY.<br />

D’AILLEURS,<br />

D’AILLEURS,<br />

TOUT<br />

TOUT<br />

LE<br />

LE<br />

MONDE<br />

MONDE<br />

EN<br />

EN<br />

PARLE.»<br />

PARLE.»<br />

En couverture<br />

En Design couverture : Arnaud Meisch (Farvest)<br />

Design : Arnaud Meisch (Farvest)<br />

© <strong>2017</strong> - Tous droits réservés :<br />

© whiteMocca <strong>2017</strong> - Tous droits réservés :<br />

whiteMocca<br />

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Luxembourg<br />

Luxembourg<br />

Passerelle sous le Pont Adolphe.<br />

Passerelle MDDI sous le Pont Adolphe.<br />

MDDI Paris - Palais Brongniart<br />

Paris Inès Leonarduzzi<br />

- Palais Brongniart<br />

Inès Coeur Leonarduzzi mécanique<br />

Coeur Kim Jong-un mécanique en Mickey Mouse<br />

Kim Lili la Jong-un tigresseen Mickey Mouse<br />

Lili Crazy la tigresse Horse - «Upside Down»<br />

Crazy de Antoine Horse Poupel - «Upside Down»<br />

de Letitia Antoine Mumford Poupel Geer<br />

Letitia Dracula, Mumford Béla Lugosi, Geer1931<br />

Dracula, Morpheus Béla CupLugosi,<br />

1931<br />

Morpheus Cup<br />

Du fair-play nucléaire. Etre la première<br />

puissance économique et militaire mondiale<br />

mais aussi un serial warrior déployé sur tous<br />

les continents ne protège plus d’un despote<br />

muni d’une bombe H. Tolérer des petits états<br />

nucléaires est injuste et oblige Trump à<br />

vendre des équipements militaires à ses alliés<br />

pour se consoler financièrement.<br />

Du fair-play financier. Vendre ses parts dans<br />

une banque luxembourgeoise pour financer<br />

la venue de deux gamins en crampons à Paris<br />

n’est pas raisonnable. Même si cet arbitrage<br />

relève de l’imaginaire, cela fait rugir de<br />

Barcelone à Luxembourg.<br />

Du fair-play animalier. Tenir en échec une<br />

équipe de onze coqs bleus en s’appuyant<br />

sur un immense vivier de 32.000 lions rouges<br />

licenciés est franchement inéquitable. Les<br />

grandes marques de shampooing ont menacé<br />

Du de stopper fair-play le nucléaire. sponsoring Etre des la bleus première et le<br />

puissance site du Gorafi économique a failli sauter. et militaire Cet épisode mondial des<br />

e éliminatoires mais aussi un de serial la coupe warrior du déployé monde sur football tous<br />

les a d’ailleurs continents attiré ne protège tous les plus regards. d’un despote m<br />

uni d’une bombe H. Tolérer des petits<br />

Du fair-play voyeuriste. La récente interdiction<br />

états au niveau nucléaires européen est injuste de la et oblige surveillance Trump à des ve<br />

ndre mails privés des équipements des employés militaires n’est pas à appréciée ses alli<br />

és de pour tous se les consoler DRH. financièrement. Du fair-p<br />

lay financier. Ven<br />

dDe fair-play spatial. La simple idée qu’on puisse<br />

resespartsdansunebanque revendiquer plus de place luxembourgeoise dans l’espace pour que<br />

financer sur Terre la est venue franchement de deux gamins aliénant en crampons pour les<br />

grandes à Paris nations n’est pas spatiales raisonnable. historiques. Même si Si cet on<br />

arbitrage tolère qu’un relève petit de pays l’imaginaire, bien que Grand-Duché<br />

cela fait r<br />

ugir devienne Barcelone à la fois à leader Luxembourg. des satellites Du fair-play et des<br />

astéroïdes, animalier. Tenir on n’est en échec pas une à l’abri équipe que de le onze premier co<br />

qs consulat bleus en sur s’appuyant Mars soit sur luxembourgeois.<br />

un immense vivier de 3<br />

2.000 lions rouges licenciés est franche<br />

mCertains déséquilibres ne semblent plus<br />

ent aussi inéquitable. insurmontables Les qu’avant. grandes marques Le fair-play de<br />

shampooing se contourne ont d’autant menacé plus de stopper qu’il devient le sponsori une<br />

ng notion des de bleus plus et en le plus site abstraite. du Gorafi Alors a failli soyons sa<br />

uter. désinvoltes, Cet épisode n’ayons des éliminatoires peur de rien de et la rêvons coupe<br />

plus du grand. monde football a d’ailleurs attiré tous<br />

les<br />

regards.<br />

Et battons-nous. Oui, comme des lions.<br />

FABIEN AMORETTI<br />

Managing Editor<br />

@fabienamoretti<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


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6<br />

#Sommaire<br />

#BUSINESS<br />

Le marketing face à de nouvelles réalités 6-8<br />

L’innovation architecturale<br />

à travers le monde 10-11<br />

Phygitale, la banque de demain ? 12-13<br />

Financial leadership…in tech times! 14-15<br />

La startup qui bouscule l’industrie du paiement<br />

depuis le Grand-Duché de Luxembourg 16-17<br />

Opinions 18, 20<br />

Il faut sauver le soldat RH 22<br />

Les futurs talents européens s’affrontent<br />

du Luxembourg à la bourse de Paris 24<br />

Un management agile pour opérer<br />

sa transformation culturelle 26, 28<br />

Gender Equality in Luxembourg 29<br />

#ENTERTAINMENT<br />

«Il faut faire confiance à la création» 30-33<br />

Sport et Business au Luxembourg 34-35<br />

Quoi offrir comme cadeau d’entreprise ?<br />

Osez l’originalité ! 36<br />

Le Gin parfait by House of Taste 37<br />

Vers un retour en grâce des véhicules<br />

essence ? 38-39<br />

#ART<br />

TOP des films les plus sanglants 40-41<br />

Gaming : L’esport, un secteur en plein<br />

essort avec l’emergence de nouvelles<br />

professions 42-43<br />

Diekirch, entre tradition et modernité 44-45<br />

Faciliter ses premiers jours à la crèche 46<br />

Du musée au secteur privé :<br />

la migration des œuvres d’Art 48-49<br />

Art, bloody Art 50-53<br />

#SCIENCE<br />

Blood in numbers 54<br />

Ils ont misé sur l’hémoglobine 56<br />

Au service du sang 58-59<br />

La recherche garde le sang-froid 60-61<br />

The Origins of Circular Economy<br />

with Dr. Stahel 62-64<br />

New Space Investments<br />

for New Space Activities 66-67<br />

#TECHNOLOGY<br />

Act In Space : «Une vraie dynamique»<br />

au Luxembourg 68-70<br />

Home innovation: breaking the habit 72-73<br />

EBRC, Cap sur l’Europe 74-75<br />

Women In Digital Empowerment :<br />

Le digital, un outil au service des femmes 76-77<br />

#FoodTech : à quelques clics<br />

de la fourchette 78<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


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8<br />

#Business | Advertising<br />

LE MARKETING FACE<br />

À DE NOUVELLES RÉALITÉS<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Que vous soyez dans votre salon devant votre écran incurvé 160cm, ou que vous soyez<br />

plongé dans votre smartphone à surfer sur les réseaux sociaux, en plein binge watching<br />

de vidéos sur YouTube, la publicité fait partie de votre quotidien. Toujours plus créatifs,<br />

les annonceurs sont également friands de nouvelles technologies qui en plus d’intriguer<br />

le consommateur, l’engagent et lui permettent de vivre de nouvelles expériences<br />

(digitales). Les réalités virtuelle et augmentée, désormais rodées et démocratisées,<br />

se rapprochent du plateau de productivité imaginé par Gartner dans son Cycle du Hype.<br />

La généralisation de leur utilisation au quotidien n’est qu’une question de mois.<br />

Des technologies sur le point de révolutionner<br />

des dizaines d’industries<br />

Comme l’explique Christophe Hermanns, le CEO<br />

de Vigo Universal, de passage au Luxembourg<br />

en juin dernier, nous parlions déjà de Réalité<br />

Augmentée en 1962. Elle n’a cependant été<br />

mise sur le devant de la scène qu’en 2015<br />

avec l’utilisation accrue du smartphone, mais<br />

surtout avec le phénomène – éphémère, certes,<br />

mais efficace – Pokémon Go. Les capteurs,<br />

gyroscope, et autres composantes digitales<br />

de nos smartphones permettent aujourd’hui<br />

de capter et d’analyser une image, et surtout,<br />

de sublimer son environnement.<br />

La Réalité Virtuelle a quant à elle été popularisée<br />

par la saga Matrix, avec des personnages plongés<br />

dans un univers complètement synthétique.<br />

«Cela se fait avec un casque, et donne une<br />

vision différente du monde. Beaucoup de<br />

sociétés développent des logiciels destinés au<br />

monde de la finance, de la formation, mais pour<br />

remonter aux origines de la réalité virtuelle<br />

il faut revenir à 1787 avec des projections<br />

permettant de créer un univers virtuel» précise<br />

le spécialiste des nouvelles technologies. Cette<br />

innovation est déjà utilisée dans le domaine<br />

médical afin de soigner certaines phobies, elle<br />

permet également de créer des applications,<br />

sources de nouvelles expériences pour clients<br />

et partenaires.<br />

Enfin, la Mixed Reality présente un avantage par<br />

rapport à la réalité virtuelle : il s’agit du fait que<br />

l’on puisse continuer à interagir avec le monde<br />

qui nous entoure.<br />

«Il s’agit là de la technologie la plus avancée<br />

et évoluée. Les caméras de votre casque,<br />

lunettes, ou plus tard lentilles, mesurent tout<br />

l’environnement qui vous entoure. Cette<br />

technologie est remarquable notamment pour<br />

le secteur de la formation» a-t-il ajouté.<br />

Attirer, engager et… convertir ?<br />

La publicité mobile rapporte d’ores et déjà<br />

très gros, notamment à Facebook qui a<br />

annoncé lors de ses résultats trimestriels en<br />

juillet dernier que celle-ci représentait 87%<br />

des revenus publicitaires du géant du web<br />

américain représentant ainsi un chiffre d’affaire<br />

de 7,97 milliards de dollars. Le réseau social a<br />

également annoncé investir dans la réalité<br />

augmentée, après le rachat de la startup<br />

allemande Fayteq. De là à mixer publicité<br />

mobile et réalité augmentée il n’y a qu’un<br />

pas... Il y a quelques semaines, c’est la startup<br />

californienne Immersv qui annonçait avoir levé<br />

10,5 millions de dollars, pour le développement<br />

de sa plate-forme permettant d’intégrer les<br />

publicitaires immersives dans différents types<br />

de contenus, grâce notamment à des casques<br />

de réalité virtuelle et des vidéos à 360°.<br />

En effet, ces nouvelles technologies attirent<br />

tous les annonceurs, et ce depuis plusieurs mois,<br />

voire plusieurs années. Samsung a mis en scène<br />

au début de l’année une autruche affublée d’un<br />

casque de réalité virtuelle, découvrant ainsi<br />

un nouveau monde. Une expérience unique<br />

orchestrée par Leo Burnett-Chicago, mais<br />

également un buzz planétaire.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Business | Advertising<br />

9<br />

Chez Heineken, on ne manque pas de créativité, comme le<br />

prouvent les nombreuses campagnes à succès ces dernières<br />

années («Open Your World», #SupportYourBar, etc). Il est alors<br />

logique que dès 2014, le groupe néerlandais se lance dans la<br />

réalité augmentée. A l’aide d’un smartphone et d’une application,<br />

les utilisateurs peuvent découvrir une vidéo promotionnelle<br />

«se cachant dans leur bouteille de bière».<br />

A Manhattan, grâce à un écran géant en vitrine, les passants<br />

ont pu essayer une collection de vêtements et chaussures<br />

Timberland. Avec sa cabine d’essayage en pleine rue, la marque<br />

américaine joue à fond la carte du phygital, en équipant plus<br />

tard ses produits d’une puce NFC intégrée dans les étiquettes<br />

et permettant aux clients qui franchissent le pas et passent la<br />

porte d’entrée du magasin, de scanner ses envies et de créer sa<br />

«wishlist» en quelques secondes.<br />

© 2016 Dirac Research AB. All rights reserved.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


10<br />

#Business | Advertising<br />

© Julien Duhem<br />

Le secteur de l’immobilier est l’un des grands gagnants<br />

avec la démocratisation des technologies des réalités<br />

virtuelle et augmentée, permettant ainsi aux promoteurs<br />

ou agences de présenter leurs projets, avant même que<br />

ceux-ci ne sortent de terre. L’agence Groupe GET, active<br />

dans la Grande-Région, a notamment piloté pour Plurial<br />

Novilia, une campagne basée sur la réalité virtuelle pour<br />

promouvoir la commercialisation d’un éco-quartier à Reims,<br />

nommé «Remavert». La visite virtuelle était alors possible<br />

sur le stand de l’agence immobilière, à la bulle de vente, et<br />

auparavant sur son site internet. Comme l’explique Thierry<br />

Ehrhardt, le directeur du Groupe GET, «le but de ces projets<br />

est de permettre à un prospect de modéliser et de visiter<br />

le lieu dans les moindres détails et donc de le convaincre<br />

de passer à l’acte d’achat. Actuellement, cela fonctionne<br />

surtout pour le marché du neuf, car la visite est souvent<br />

impossible au moment de l’achat. Cela se fait également<br />

pour l’immobilier de luxe du type maison secondaire loin<br />

de sa résidence principale, la visite virtuelle permet alors<br />

l’achat à distance d’une propriété». Pour le spécialiste du<br />

marketing, il s’agit d’une tendance qui va s’installer sur le<br />

long terme car la visualisation d’un projet est cruciale dans<br />

l’acte d’achat : «Nous pensons qu’il s’agit d’une innovation<br />

qui va devenir obligatoire, surtout pour le marché du neuf,<br />

l’immobilier étant souvent ‘‘l’achat d’une vie’’».<br />

Les marques automobiles et concessions profitent<br />

également de cette technologie de réalité virtuelle pour<br />

promouvoir leurs nouveaux véhicules et permettent de<br />

découvrir le bolide de manière plus vraie que nature. C’est<br />

le cas du Groupe Rodenbourg, qui présente ainsi depuis<br />

quelques mois son nouveau SUV à succès élu voiture de<br />

l’année <strong>2017</strong>, le Peugeot 3008, en concession mais surtout<br />

lors d’événements. Comme le souligne sa responsable<br />

marketing Anastassia Billard, «il s’agit d’une expérience<br />

de conduite en réalité virtuelle grâce aux casques Oculus<br />

Rift, que nous utilisons en démonstration commerciale».<br />

C’est également une nouvelle manière de séduire certains<br />

consommateurs, clairement orientées digital et innovation.<br />

La marque au Lion n’en est pas à son coup d’essai, avec<br />

l’arrivée de tels casques dès le Mondial de l’Automobile<br />

de Paris en 2014. «Un moyen ludique et original de<br />

communiquer sur nos services innovants» rappelait alors<br />

Gaël Colin, responsable marketing et ventes de la division<br />

véhicules connectés chez PSA. Et plus récemment, la<br />

marque française a misé sur Sébastien Loeb, avec une<br />

caméra embarquée dans son véhicule en plein Paris-Dakar.<br />

Cette dernière campagne de promotion a récolté plus d’un<br />

million et demi de vues sur la plateforme YouTube.<br />

Alors, simples outils de communication ou véritables<br />

leviers ? Ces innovations technologiques ravissent à la fois<br />

les marketers ainsi que les consommateurs qui veulent<br />

bien jouer le jeu. Côté annonceur, le constat est rempli<br />

lorsque l’on arrive à développer de nouvelles habitudes<br />

de consommateur, capte facilement son attention, et<br />

poli également son image de marque. Le consommateur<br />

peut quant à lui bénéficier d’un service continu et<br />

pourra découvrir des nouveaux produits de manière nonintrusive.<br />

Une technologie win-win !<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


12 #Business | RealEstate<br />

L’INNOVATION ARCHITECTURALE<br />

À TRAVERS LE MONDE<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

PASSERELLE SOUS LE PONT ADOLPHE<br />

Luxembourg-Ville<br />

Le Grand-Duché se dote de la première piste suspendue sous<br />

un pont, piste cyclable pouvant supporter un millier de cyclistes<br />

par jour à partir de ce mois de septembre.<br />

NOUVEAU QG D’APPLE UK<br />

Londres, Royaume-Uni<br />

Ou comment faire du neuf avec du vieux. C’est ainsi que seront<br />

érigés les bâtiments «new look» d’Apple autour de la Battersea<br />

Factory, une usine désaffectée depuis 1983 pourtant mythique<br />

à Londres. C’est en effet celle qui servit pour la pochette de<br />

l’album «Animals» des Pink Floyd.<br />

KOLOS DATA CENTER<br />

Norvège<br />

Le plus grand data center du monde, de la taille de 84 terrains<br />

de football, sera situé au creux d’un fjord au nord de la Norvège,<br />

dans une des régions avec le plus haut taux de chômage du<br />

pays. Niveau design, sa forme imitera celle du mouvement d’un<br />

glacier.<br />

LA CITÉS DES SCIENCES<br />

Rome, Italie<br />

Construit sur un ancien terrain militaire, ce complexe fait<br />

d’habitations, d’espaces commerciaux et d’une cité des sciences<br />

mettra en avant les énergies renouvelables et la végétation en<br />

créant un «écosystème urbain autosuffisant» en plein cœur de<br />

la capitale italienne.<br />

LA (NOUVELLE) TOUR LA PLUS HAUTE DU MONDE<br />

Djedda, Arabie Saoudite<br />

L’orgueil des autorités de Ryiad envers leurs voisins émiratis les<br />

a poussé à développer cette tour gigantesque, tournée vers la<br />

Mer Rouge, d’une hauteur de 1 000 mètres, soit 200 environ<br />

de plus que l’actuel plus gratte-ciel situé à Dubaï.


#Business | RealEstate<br />

13<br />

LA RAIE MANTA<br />

Séoul, Corée du Sud<br />

Construire avec la nature. Voilà l’objectif de ce projet de<br />

terminal pour ferry flottant qui redessinera complètement les<br />

berges de la rivière Han et du parc Yeouido afin que la nature<br />

reprenne progressivement ses droits sur le béton urbain.<br />

LE BROOKLYN BRIDGE PARK<br />

New York, USA<br />

Le projet new-yorkais le plus ambitieux depuis Central Park.<br />

L’ambition est de transformer les longs quais maritimes sans vie<br />

en des lieux de loisirs verdoyants avec une des vues les plus<br />

prisées de New York.<br />

LE MUSÉE DE DEMAIN<br />

Rio, Brésil<br />

Couronné du Mipim Award <strong>2017</strong> du meilleur projet écologique,<br />

ce musée inauguré en 2015 est une invitation à un voyage peu<br />

conventionnel : au sein d’une architecture futuriste, le visiteur<br />

retrace l’histoire de l’univers depuis sa création jusqu’à ce que<br />

sera l’avenir de l’humanité.<br />

LES PROJETS EDEN<br />

Australie & Nouvelle Zélande<br />

Des forêts tropicales indoors à la place de terrains désœuvrées<br />

afin de sensibiliser aux questions environnementales et d’attirer<br />

le plus grand nombre de personnes, tels sont les projets d’Eden<br />

qui prendront place à Christchurch (NZ) et Hobart (Australie).<br />

MASHAMBAS TOWER<br />

Afrique subsaharienne<br />

Vainqueur de la <strong>2017</strong> Skyscraper Competition , ce projet de<br />

gratte-ciel permettra aux populations locales de disposer d’un<br />

bâtiment modulable conçu comme centre d’éducation et lieu<br />

de commerce pour la communauté agricole aux alentours. Ou<br />

comment accélérer la révolution verte dans les pays les plus<br />

défavorisés.


14<br />

#Business | Banking<br />

PHYGITALE,<br />

LA BANQUE<br />

DE DEMAIN ?<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Le digital a nécessairement amené une nouvelle approche<br />

des clients vis-à-vis des banques. Et inversement.<br />

Qu’il s’agisse de services proposés par les startups<br />

FinTech, ou les innovations apportées par les banques<br />

dites traditionnelles, ce sont désormais les clients<br />

qui contrôlent leurs relations avec les institutions<br />

financières. Applications, sites web permettant aux<br />

visiteurs une grande autonomie dans leurs actions, mais<br />

également banque drive-in, voire même robots qui vous<br />

accueillent dans votre nouvel espace bancaire, l’avenir<br />

de la banque se dessine et semble plus phygital que<br />

jamais.<br />

Le numérique complète désormais le mode de fonctionnement<br />

traditionnel qui reposait sur un maillage géographique<br />

d’agences bancaires aux quatre coins du Luxembourg et<br />

même en Europe. Mais l’agence bancaire reste un point de<br />

contact nécessaire pour la clientèle, et notamment pour les<br />

générations les plus anciennes. Les agences se réinventent<br />

tout de même, en proposant des espaces mêlant outils digitaux,<br />

un accompagnement et des conseils prodigués par des humains…<br />

ou parfois des robots !<br />

A mi-chemin entre flexibilité et conseil<br />

En mars dernier, la Banque Internationale à Luxembourg a<br />

inauguré sa nouvelle agence de Dudelange. Celle-ci incarne la<br />

vision du futur de cette banque et combine digital et accueil<br />

physique : en phase avec les attentes de sa clientèle, de<br />

plus en plus connectée et utilisatrice de services digitaux, la<br />

banque donne ainsi une nouvelle dimension à l’accueil et à<br />

l’accompagnement de ses clients. On y retrouve un espace «selfbanking»<br />

accessible 24h/24 et 7j/7 pour réaliser les opérations<br />

cash. L’espace «online» est quant à lui équipé de tablettes et<br />

PC, et permet aux conseillers spécialisés de se concentrer sur<br />

un accompagnement personnalisé des clients, particuliers et<br />

entreprises. Comme l’explique Pierre-Olivier Rotheval, Head of<br />

Marketing & Innovation, Banque Internationale à Luxembourg,<br />

les clients ne cherchent pas nécessairement le tout-digital,<br />

mais exigent d’avoir le choix. «Le digital est perçu comme le<br />

canal favori pour les opérations courantes, mais nos clients<br />

restent attachés à la relation avec leur banquier pour certains<br />

moments-clés comme l’achat d’un bien immobilier ou la création<br />

d’une entreprise.<br />

Digital et dialogue ne s’excluent pas l’un l’autre. Le digital peut<br />

aussi être un facilitateur de la relation, via des canaux comme<br />

le chat ou la vidéo». C’est d’ailleurs en avril que les agences<br />

BIL ont déployé le système de signature électronique Sign’IT<br />

de Fujitsu pour toutes les opérations de caisse, conjuguant<br />

ainsi efficacité et amélioration du service rendu aux clients.<br />

Un exemple de plus en faveur du phygital.<br />

«Les clients sont beaucoup plus proches de nous et<br />

recherchent avant tout une expérience client efficace et<br />

optimale, quand ils veulent et où ils veulent. Auparavant, le<br />

monde de la finance contrôlait les relations clients, aujourd’hui,<br />

c’est l’inverse» explique Michael Allen, le fondateur d’allen<br />

international du groupe Accenture, qui distingue trois types<br />

de personnes depuis l’arrivée du digital : «Premièrement, le<br />

nomade qui est toujours prêt à essayer de nouveaux modèles<br />

et prestations. Deuxièmement, le chasseur, qui lui recherche<br />

sans cesse la meilleure offre au meilleur prix. Troisièmement,<br />

on retrouve les consommateurs à la recherche d’une qualité<br />

supérieure, très informés sur les offres digitales».<br />

La qualité supérieure et valeur ajoutée dont parle le<br />

spécialiste de l’expérience client réside dans le conseil,<br />

mais également dans la nécessité de créer une relation<br />

de confiance, comme le souligne, Laurent Meiers, Head<br />

of Marketing, Bank Degroof Petercam Luxembourg :<br />

«La confiance et la sécurité sont essentielles dans une relation<br />

bancaire. C’est là, dans la manière dont elle offrira à l’avenir<br />

ses services de gestion de fortune, que le Luxembourg a une<br />

carte à jouer». Dans la banque privée, l’engagement et la<br />

sublimation de l’expérience client passe alors par la proximité<br />

avec les clients : «Contrairement à la majorité des banques<br />

qui aujourd’hui poussent de plus en plus à dématérialiser<br />

le chargé de clientèle tout en forçant leurs clients à passer<br />

par un site ou une plate-forme transactionnelle, dans la<br />

Banque Privée, nous continuons à privilégier un interlocuteur<br />

physique plutôt qu’un écran d’ordinateur».<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Business | Banking<br />

15<br />

L’intelligence artificielle au cœur de la banque du futur ?<br />

Depuis quelques années, nous voyons également se développer les robo-advisors dans l’industrie de la gestion de patrimoine et<br />

de fonds notamment, mais de véritables robots ont également déjà fait leur entrée dans les banques, notamment Pepper, robot<br />

humanoïde développé par la Aldebaran qui a été par la suite rachetée par SoftBank Robotics. En effet, dès 2015, Pepper est utilisé<br />

au Japon, dans les agences des d’une des trois mégabanques du pays, Mizuho. Le but ? Révolutionner la façon de proposer ses<br />

services et offrir une nouvelle expérience digitale à ses clients. Dans cette même veine, l’intelligence artificielle et les chatbots<br />

séduisent également les institutions bancaires.<br />

En avril dernier, le Crédit Mutuel a annoncé le déploiement d’IBM Watson :<br />

le logiciel d’intelligence artificielle joue désormais un rôle d’assistant<br />

virtuel, afin de soutenir les quelques 20 000 chargés de clientèle du<br />

groupe dans le traitement de leurs emails notamment. En Asie et plus<br />

précisément à Singapour, c’est dès 2014 que DBS Bank opte pour<br />

IBM et son outil Watson. Engagée dans la transformation digitale dès<br />

ses premières heures, la banque fait figure de pionnier et mêle<br />

innovation et expérience client depuis déjà de nombreuses<br />

années. Et l’an passé, Royal Bank of Scotland et NatWest ont<br />

opté pour le chatbot Luvo, utilisant cette même technologie<br />

développée par le géant IT américain, avec un but similaire :<br />

assister et faciliter le quotidien des employés de la banque écossaise.<br />

Jane Howard, Managing Director, Customer Distribution, RBS, ajoute :<br />

«Luvo permet de libérer du temps pour les conseils lorsqu’il s’agit de<br />

tâches simples, leur donnant la possibilité de répondre aux demandes<br />

plus complexes des clients».<br />

L’arrivée de ces nouvelles technologies et leur intérêt pour les banques<br />

a notamment été confirmé dans une étude «Vision Technologique»<br />

réalisée par Accenture. Parmi les experts du secteur de 31 pays<br />

interrogés, plus de trois quarts des banquiers pensent que l’IA ouvrira<br />

la voie à des interfaces utilisateurs simplifiées qui contribueront ainsi<br />

à créer une expérience client plus humaine. Puis, 76% prévoient<br />

que, dans les trois prochaines années, les banques déploieront<br />

l’intelligence artificielle comme principale méthode d’intéraction<br />

client. «Les outils d’IA peuvent aider les banques à identifier les<br />

préférences des clients et donner à leurs équipes les moyens de<br />

réagir en s’appuyant sur ces connaissances et sur l’intelligence<br />

émotionnelle. Cela est essentiel pour renforcer la relation<br />

avec les clients» explique Philippe Vidal, Responsable du<br />

secteur bancaire chez Accenture.<br />

Reste alors à rassurer les employés des banques : ils ne vont<br />

pas nécessairement perdre leur emploi au profit de robots.<br />

Les métiers sont clairement en passe d’être redéfinis, se<br />

tournant davantage vers le conseil et l’accompagnement<br />

et moins vers l’accueil et les tâches opérationnelles ou<br />

administratives. Dans cette même étude, Accenture démontre<br />

que 87% des clients souhaitent une expérience client phygitale<br />

et 67% sont prêts à partager leurs données aux banques pour<br />

mieux personnaliser les offres. Une chose est sûre, la banque<br />

traditionnelle n’est pas prête d’être totalement remplacée<br />

par des banques en ligne. Pour preuve, ces dernières ont<br />

enregistré plus de 80 millions d’euros de pertes en 2016<br />

en France…<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


16<br />

#Business | FinTech<br />

FINANCIAL LEADERSHIP<br />

…IN TECH TIMES!<br />

BY ALEXANDRE KEILMANN<br />

Luxembourg is known all over the world for its financial<br />

sector, mostly for being the largest European fund<br />

domicile and the second largest fund center in the world<br />

after the US. The country is also the host for one of the<br />

largest numbers of international banks, listed the first<br />

ever green bond to enter the market and more recently<br />

launched LGX, the world’s leading platform dedicated<br />

exclusively to securities that are 100% green, social<br />

or sustainable. Over the last fifteen years, the country<br />

also has seen the birth and development of hundreds of<br />

ICT companies and tech startups. Inevitably, these two<br />

domains of expertise mixed and merged to witness the<br />

rise of Financial Technologies, or FinTechs, which have<br />

now been transformed into more specific terms such as<br />

InsurTech, FundTech or RegTech. The list goes on and<br />

resulted in the creation of a dynamic ecosystem.<br />

© Shutterstock - SFIO CRACHO<br />

Banks, startups, associations, regulators and the government<br />

of Luxembourg, notably through the Digital Lëtzbuerg or the<br />

Infrachain initiatives, are investing and moving towards the same<br />

direction with the goal of boosting innovation in the finance<br />

sector. In late June, Minister of Finance Pierre Gramegna, along<br />

with Nicolas Mackel (CEO of Luxembourg For Finance) and Nasir<br />

Zubairi (CEO of the Luxembourg House of FinTech), promoted<br />

Luxembourg as a FinTech nation in California and stated: «I’m<br />

happy to see that our country is recognized by the Silicon Valley<br />

startups as a top-notch financial center and European FinTech<br />

hub».<br />

Treasury + Tech<br />

«Behind the scene, evolution brings more performance and<br />

capabilities» explains François Masquelier, President of ATEL,<br />

Senior Vice President & Head of Treasury and Enterprise Risk<br />

Management, RTL Group. As a matter of fact, treasurers are<br />

facing all of these evolutions and must take the best out of them<br />

and understand how to use them to better focus on their added<br />

value. «Recipients of all the cash flows of their organizations,<br />

they are particularly well-placed to witness those changes. The<br />

major challenge is to find his way in this jungle of new solutions<br />

and FinTech companies. IT standards are still missing, on<br />

e-payments, for example. It is also to convince top management<br />

of the accuracy and reliability of proposed solutions. Eventually,<br />

IT evolution offers opportunities but requires also some IT<br />

knowledge and resources for implementation» he adds.<br />

The transformation of insurance<br />

When it comes to digital and innovation, OneLife is probably one<br />

of the most active players in the life insurance sector, working<br />

with several startups to develop InsurTech and RegTech solutions.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

The company is currently working on integrating the digital<br />

signature, a must-needed step to reach its digital objective. Since<br />

2016, this life-assurance specialist has repeatedly performed<br />

digital feats to deliver genuine added value to its partners but<br />

also to its staff in-house. Marc Stevens, its CEO, explains: «The<br />

move towards digital technology is one of our three priorities for<br />

<strong>2017</strong>. What is at stake, though, is not just technology, but human<br />

beings». According to Christophe Regnault, Digital Marketing<br />

Manager, «OneLife positions itself as a genuine digital-technology<br />

leader in the radically-changing life-assurance profession».<br />

From physical to digital payments<br />

Ghela Boskovich is the Head of FinTech and RegTech Partnerships,<br />

Startupbootcamp Fintech. She shared her expertise and vision<br />

during ICT Spring <strong>2017</strong>: «Why are we so attached to the payments<br />

systems that are currently in place? We have to innovate and<br />

to stand out of the legacy system». According to her, there<br />

are diverse perspectives like taking inspiration from emerging<br />

markets or e-commerce giants: «Apps like AliPay combine perfect<br />

integration with commerce, social and… payments. Diversity<br />

matters and we challenge every institution to make a change<br />

and not to be only based on legacy».<br />

Local mobile payments player Digicash Payments lately met with<br />

success and recently joined forces with Payconiq to establish<br />

a Benelux-wide presence of the mobile payments initiative.<br />

«DIGICASH continues to prove that FinTech partnerships are well<br />

and truly a reality today and that Luxembourg’s retail banking<br />

sector is one of the most innovative in Europe» highlighted<br />

Raoul Mulheims, CEO of Digicash. On the partnership with ING,<br />

he added, with Frédéric Kieffer, Head of Retail Banking at ING<br />

Luxembourg: «We are offering ING customers a cardless payment<br />

solution, which is truly innovative, easy to use, 100% secure and<br />

<strong>complet</strong>ely free».


#Business | FinTech<br />

17<br />

Bringing banks closer to their customers<br />

Just like ING, other banks from Luxembourg have been using the<br />

Digicash Payments app, namely BIL, BGL BNP Paribas and BCEE.<br />

Aiming at creating new experiences and allowing users to find<br />

and manage their banking information at anytime, anywhere,<br />

using any device, digital has already redefined the customer<br />

relation.<br />

According to Quentin Vercauteren-Drubbel, Head of Wealth<br />

Management at KBL European Private Bankers, bringing digital<br />

and innovation doesn’t mean replacing Humans, and rather<br />

places emphasis on human relations. Yet, bringing new tools will<br />

definitely help the customer. «Digitalization should bring more<br />

added value to clients, either in their relationship with their<br />

bank/banker, or in the quality of service they will get from their<br />

bank/banker» stated Pierre Etienne, Head of the ABBL’s Private<br />

Banking Group Luxembourg.<br />

The funds industry benefits from the blockchain technology<br />

In order to answer the funds industry challenges – reducing costs<br />

in an environment of downward pressure on fund fees, dealing<br />

with new regulations and entering the digital era – FundsDLT,<br />

based in Luxembourg, aims at improving efficiency in the fund<br />

order processing, by using distributed ledger technology and<br />

smart contracts. With blockchain, it offers transparency and a<br />

high level of efficiency through the automation of processes.<br />

The first ever funds transaction using blockchain was actually<br />

<strong>complet</strong>ed using the FundsDLT app, which was developed by<br />

Fundsquare, InTech and KPMG Luxembourg. Said Fihri (KPMG)<br />

explained: «It is really exciting to be part of such a tremendous<br />

step forward. We not only replicated trades in the blockchain;<br />

we moved real cash and invested in a real fund. This successful<br />

prototype could eventually be used in different configurations:<br />

distributors, IFA, robo-advisors and D2C». According to Olivier<br />

Portenseigne, Managing Director of Fundsquare, this first success<br />

was the first step in building the necessary trust, showing that<br />

blockchain can actually answer the current needs of the asset<br />

management industry in terms of operational efficiency and<br />

digitalization.<br />

Financial leaders to focus on innovation next November<br />

In the digital age, how has evolved the financial sector and<br />

how companies are keeping or creating their leadership? What<br />

future is to expect for the Luxembourg’s financial sector and<br />

how to comply with the new standards in terms of technology,<br />

regulations, human’s experience? Jean-Marc Gales, CEO of<br />

Lotus Cars, and François Masquelier – a former laureate of the<br />

Outstanding Contribution to Luxembourg Financial Place award<br />

in 2015 – have already confirmed their participation to this<br />

remodeled Luxembourg Finance Innovation Summit, which will<br />

bring together 250 professionals from the finance and banking<br />

sectors in Luxembourg, on November 30th. The event will also<br />

recognize and reward the best local initiatives and solutions<br />

through the Luxembourg Finance Awards.<br />

h2a .lu<br />

Pour toute information<br />

ou prise de rendez-vous,<br />

contactez-nous :<br />

14, rue Erasme<br />

L-1468 Luxembourg<br />

T. : +352 42 39 39 330<br />

info@houseofentrepreneurship.lu<br />

houseofentrepreneurship.lu<br />

Vous avez un projet d’entreprise ?<br />

L’équipe pluridisciplinaire de la<br />

« House of Entrepreneurship » est à votre<br />

service pour vous conseiller, vous assister<br />

et vous accompagner dans toutes les<br />

étapes de la création et du développement<br />

de votre entreprise.<br />

Une initiative de :<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

En partenariat avec : 1535°, ADEM, Chambre des Métiers, guichet.lu, ITM, IPIL, Luxinnovation, MCAC, nyuko, Technoport,<br />

Ministère de la Santé, Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative - CFUE


18<br />

#Business | FinTech<br />

LA STARTUP QUI<br />

BOUSCULE L’INDUSTRIE<br />

DU PAIEMENT DEPUIS<br />

LE GRAND-DUCHÉ DE<br />

LUXEMBOURG PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Dans une période qui voit les achats en ligne exploser<br />

et les moyens de paiement se multiplier, voire se<br />

digitaliser, la startup luxembourgeoise EMP Corp, fondée<br />

en 2013, fait figure de leader et d’exemple à suivre en<br />

matière de FinTech. Rencontre avec Hervé Arnould,<br />

CFO et cofondateur, et Henri Riou, Product Manager,<br />

pour revenir sur la création des alternatives de paiement<br />

proposées ainsi que sur les futurs projets d’une jeune<br />

pousse multiculturelle et multigénérationnelle, qui séduit<br />

de plus en plus d’acteurs aux quatre coins du monde.<br />

«L’idée, derrière la création d’EMP Corp, est de rassembler toutes<br />

les solutions de paiements pour nos partenaires B2C, pour les<br />

clients adhérents ou pour les salariés» débute Henri Riou qui a<br />

rejoint l’aventure EMP Corp il y a maintenant près de 2 ans. Il fut<br />

l’un des premiers salariés à rejoindre la jeune startup fondée en<br />

2013 par Hervé Arnould et son associé Gilles Moro, après s’être<br />

laissé séduire par le projet ambitieux d’EMP Corp, alors qu’il<br />

est l’un des pionniers de la carte bancaire prépayée en France.<br />

«Nous conservons cet esprit startup et sommes en mesure de<br />

créer des solutions qui répondent totalement aux demandes<br />

sur-mesure de nos clients. Parmi nos 27 collaborateurs, près<br />

de deux tiers sont des jeunes diplômés qui sont la force vive<br />

de la société. Ils connaissent les tendances. Ce mélange de<br />

générations nous permet alors de concevoir, puis de promouvoir<br />

intelligemment les solutions proposées<br />

par EMP Corp» continue Hervé<br />

Arnould. Il poursuit : «De plus, nous<br />

évoluons dans un environnement<br />

international, avec 8 nationalités<br />

différentes, et échangeons en<br />

permanence. C’est une véritable<br />

richesse. Le circuit décisionnel est<br />

court, par définition, et l’écosystème<br />

luxembourgeois est connu pour être<br />

favorable à l’innovation et donc au<br />

développement de la FinTech».<br />

Des alternatives de paiement pour plus de flexibilité<br />

Aujourd’hui EMP Corp offre deux solutions de paiement aux<br />

professionnels mais également aux particuliers, avec l’arrivée<br />

toute récente d’une carte bancaire dématérialisée, disponible<br />

depuis ce mois de septembre. Le co-fondateur explique alors que<br />

l’offre d’EMP Corp s’est construite étape par étape : «L’aventure<br />

a débuté avec une solution d’acquisition de paiement, nommée<br />

Epro, avec des cartes classiques – VISA, Mastercard, etc – à<br />

destination des sites marchands. Ce monitoring des transactions<br />

permet d’améliorer les taux d’acceptation et de capture, pour<br />

réduire également les échecs de transaction. Il s’agit de notre core<br />

business». Hervé Arnould et ses associés s’intéressent alors aux<br />

autres moyens de paiement qui permettent de satisfaire le plus<br />

grand nombre de clients et d’élargir le champ des marchands.<br />

Il explique : «Les habitudes de paiement sont assez tenaces.<br />

Certains n’utiliseront que leur Mastercard, d’autres n’entreront<br />

jamais leurs données bancaires sur un site d’e-commerce, etc».<br />

Ils travaillent donc au développement de moyens alternatifs et<br />

à la possibilité de proposer une carte prépayée, voire d’accepter<br />

des vouchers qui pourront être distribués en ligne ou de<br />

manière physique. «Nous avons construit une offre globale de<br />

moyens de paiement et avons choisi de ne laisser personne de<br />

côté. Cartes, solutions locales, etc. : il fallait agréger un maximum<br />

de solutions pour élargir la capacité du marché à capter de<br />

nouveaux clients».<br />

Comme l’expliquent Henri Riou et Hervé Arnould, après avoir<br />

lancé une offre grand public avec la carte CBlib, les comités<br />

d’entreprise, spécificité franco-française sont la nouvelle cible<br />

pour lancer une offre de carte prépayée. Les sociétés doivent<br />

dépenser une subvention qui a une vocation sociale, et offrent<br />

des chèques cadeaux qui sont désormais digitalisés grâce<br />

aux solutions d’EMP Corp. «Nous construisons un programme<br />

spécifique pour répondre aux exigences règlementaires de<br />

l’Urssaf et l’Acoss. L’argent est transposé sur une carte bancaire<br />

prépayée, qui peut être co-brandée ou en marque blanche»<br />

ajoute le Product Manager. Les commerciaux peuvent également<br />

bénéficier de cartes similaires, notamment utilisables lors de<br />

leurs déplacements professionnels, avec certaines restrictions,<br />

imposées par la règlementation, ou selon les désirs de la société.<br />

«Nous personnalisons les cartes selon les besoins des uns et des<br />

autres. Notre plateforme de gestion permet de répondre aux<br />

demandes spécifiques de chaque client». Pour résumer,<br />

EMP Corp, c’est une gamme complète de solutions, et un<br />

accompagnement personnalisé et sur-mesure.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Business | FinTech<br />

19<br />

Vers les cartes bancaires dématérialisées<br />

En plus de la volonté d’assoir ses différents produits déjà<br />

présents sur le marché (solutions d’acquisition de paiement,<br />

cartes prépayées), EMP Corp vient de lancer en septembre sa<br />

solution de cartes virtuelles. «Nous dématérialisons la carte<br />

bancaire physique sur le smartphone, et sommes parmi les<br />

pionniers dans l’ibanisation de celle-ci» expliquent les deux<br />

experts des paiements électroniques. Salaires, achats, retraits et<br />

virements : cette carte virtuelle n’est en aucun cas un produit<br />

bloqué. Ses principaux avantages sont un crédit immédiat sur la<br />

carte lorsque vous choisissez de la recharger, un IBAN nominatif<br />

ainsi qu’une carte nominative. Pour Hervé Arnould, «aujourd’hui,<br />

dans un environnement qui voit les règlementations se durcir,<br />

ouvrir un compte n’est plus un droit». EMP Corp propose dès<br />

lors une alternative de paiement destinée notamment aux<br />

personnes sous-bancarisées. «Nous avons opté pour un produit<br />

low-cost, sans être bas de gamme, en ne négligeant pas les<br />

fonctionnalités liées à une expérience client maximale telles que<br />

le système 3Dsecure, pour une acceptation maximale de tous les<br />

e-commerçants» ajoute Henri Riou.<br />

De l’aveu de Hervé Arnould, l’aventure EMP Corp est menée<br />

à marche forcée, mais avec beaucoup de convivialité et de<br />

collaboration autour des produits. les cofondateurs proposent<br />

également une nouvelle expérience utilisateur à leurs<br />

collaborateurs. Le résultat ? «Chacun s’est approprié nos cartes<br />

prépayées, et devient alors le meilleur des ambassadeurs»<br />

explique Hervé Arnould. En plus de séduire des clients B2B et<br />

B2C – EMP Corp affichait un chiffre d’affaire de 12 millions d’euros<br />

l’an passé et plus de 200 000 000 de volume de transactions<br />

traitées depuis fin 2013 – D’autres solutions de paiement sont<br />

en phase de projet et devraient fleurir dans les mois à venir dans<br />

les locaux du Lux Future Lab qui accueillent les équipes de EMP<br />

Corp. En effet, les co-fondateurs souhaitent bien poursuivre<br />

sur leur lancée, en étant toujours aussi proche d’un marché en<br />

constante évolution. «Ceci nous permet d’aborder notre métier en<br />

conformité avec la compliance, qui occupe un cinquième de notre<br />

effectif. L’objectif est aujourd’hui de passer d’agent à émetteur de<br />

monnaie électronique agréé» conclut Hervé Arnould. Un dossier<br />

est actuellement à l’étude à la CSSF. Une fois celui-ci validé,<br />

EMP Corp deviendra un établissement financier à part entière.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


20<br />

#Business | Opinions<br />

COMMENT LE DIGITAL AIDE-T-IL À<br />

LA TRANSFORMATION HUMAINE ET<br />

CULTURELLE DE L’ENTREPRISE ?<br />

L’innovation fait clairement partie de l’ADN de<br />

OneLife, spécialiste de l’assurance vie installée<br />

au Luxembourg depuis 25 ans. Depuis notre<br />

rebranding en 2016, nous avons multiplié<br />

les initiatives digitales pour apporter une<br />

véritable plus-value à nos partenaires ainsi<br />

qu’à nos collaborateurs en interne. OneLife<br />

a notamment organisé des « Digital Days », les 14 et 15 juin<br />

derniers, allant encore plus loin dans la conduite de changement<br />

et la transformation à l’ère du digital.<br />

Nous investissons de façon à combler les écarts de compréhension<br />

vis à vis du digital et de ce qu’il peut concrètement apporter<br />

dans le quotidien de chaque collaborateur. Nous avons amené<br />

les technologies à nos collaborateurs, plutôt que leur demander<br />

l’inverse. C’est autrement plus inclusif et surtout concret.<br />

Nos collaborateurs ont ainsi eu l’occasion lors de ces Digital Days<br />

de faire voler des drones, d’utiliser des imprimantes 3D, et de<br />

s’immerger dans des univers de réalité virtuelle et augmentée.<br />

Une conférence animée par C. Hermanns CEO Vigo Universal,<br />

nommé en mai <strong>2017</strong> par l’Echo parmi les dix belges qui vont<br />

changer le rapport homme/machine, a notamment permis<br />

de faire le point sur ce que les nouvelles technologies vont<br />

concrètement changer, notamment dans notre secteur.<br />

PAR MARC STEVENS,<br />

CEO, OneLife<br />

COMMENT INSUFFLER L’ESPRIT D’INNOVATION<br />

DANS LA CULTURE D’ENTREPRISE ?<br />

L’assurance des particuliers à Luxembourg<br />

doit s’adapter à des clients qui demandent<br />

toujours plus de personnalisation de leur<br />

relation d’assurance, un accès immédiat aux<br />

informations les concernant et la capacité de<br />

gérer eux-mêmes leur contrat. Consciente<br />

qu’on ne peut être crédible dans sa relation<br />

client qu’avec des employés eux-mêmes convaincus du bienfondé<br />

de la digitalisation, Baloise a décidé de capitaliser sur sa<br />

culture d’entreprise pour renforcer sa capacité d’innovation.<br />

L’expérience accumulée grâce aux multiples projets innovants<br />

menés ces dernières années, comme Game of Roads et plus<br />

récemment GoodDrive (la première assurance auto connectée<br />

du Luxembourg) ou Goodstart (la première assurance jeune<br />

locataire d’appartement 100% en ligne du Luxembourg), a révélé<br />

un appétit des équipes pour le travail en mode collaboratif<br />

(implication dans le projet, création de communauté interne de<br />

testeurs, appel à des experts externes, appathons…).<br />

Pour organiser cet élan, un processus d’idéation collaboratif a<br />

été initié via l’animation d’une communauté d’évangélistes de<br />

l’innovation, baptisés «innogélistes». Au nombre de 30, ces<br />

employés se sont proposés comme volontaires pour une mission<br />

de repérage de startups, de technologies potentiellement<br />

disruptives ou de tendances à potentiel commercial fort, le tout<br />

en parallèle de leur métier quotidien.<br />

PAR CÉDRIC ROCHET,<br />

Chief Innovation Officer, La Bâloise<br />

12 OCTOBER <strong>2017</strong><br />

AFTERNOON<br />

ARTIFICIAL<br />

INTELLIGENCE<br />

IoT<br />

LEGAL<br />

& REGTECH<br />

INSURTECHS<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

Info & contact: team@infinance.lu


Ministry of Economy<br />

of the Republic of Belarus


22<br />

#Business | Opinions<br />

LA FORMATION CONTINUE,<br />

POURQUOI?<br />

La formation continue est à considérer comme<br />

Chaque salarié peut, à un moment de sa vie, se<br />

un outil au service VOTRE de l’économie AVENIR du marché ENTRE du VOS MAINS trouver face à une volonté ou un besoin de<br />

travail et comme un soutien à la citoyenneté et<br />

changement dans sa situation personnelle ou<br />

au développement 224 Cours de l’Homme. du soir La formation<br />

Formations professionnelle.<br />

spécialisées<br />

continue est Evening une nécessité courses non / Abendkurse seulement<br />

pour favoriser Début la croissance : économique mais<br />

Ce changement peut être lié à une volonté<br />

• Diplôme d’Études Spécialisées Gestion de Patrimoine<br />

Automne <strong>2017</strong> : 18.09. - 03.10.17<br />

également pour soutenir le progrès social.<br />

Début : 17 octobre de <strong>2017</strong> découvrir un autre secteur d’activité ou<br />

Printemps 2018 : 15.02. - 28.02.18<br />

• Diplôme d’Études d’autres Spécialisées perspectives Risk Management d’évolution. L’employeur<br />

Le Luxembourg Lifelong Learning Center (LLLC) de la Chambre<br />

Début : 7 novembre <strong>2017</strong><br />

n’est cependant pas toujours en mesure de pouvoir répondre<br />

des salariés œuvre en ce sens en 170 proposant Séminaires une / offre Seminars variée / de Seminare • Diplôme d’Études Spécialisées Management et Développement<br />

favorablement (Coaching) des à ces Hommes attentes Début : 23 du octobre salarié. <strong>2017</strong><br />

formations.<br />

Tout au long de l’année<br />

• Certificat Contrôle Interne / Certified Internal Control<br />

Face à ce constat, des tandems employeur-salarié ont su<br />

Specialist (CICS) Début : 7 mars 2018<br />

Les cours du soir couvrent les domaines de l’informatique et de<br />

Formations universitaires entrevoir<br />

• Formation<br />

des<br />

pour<br />

opportunités<br />

Délégués à la Sécurité<br />

de<br />

et<br />

synergies<br />

à la Santé<br />

en prolongeant les<br />

la bureautique, de la comptabilité et du contrôle de gestion, de relations Tout au professionnelles long de l’année de manière différente au terme du<br />

l’économie et de la gestion, du droit, de la logistique, de l’action<br />

Plus d’infos sur :<br />

• Formation Droit Appliqué pour Salariés des Services Juridiques<br />

• Master Administration des Affaires, spécialité<br />

contrat de travail.<br />

commerciale www.LLLC.lu et des compétences Début : janvier 2018<br />

Administration sociales. Les des séminaires, Entreprises Début qui : septembre ont 2018<br />

lieu en journée, couvrent également • Master un Marketing large et pan Communication de spécialités. Un lien privilégié est d’ores et déjà existant entre ancien salarié<br />

des Entreprises<br />

Diplôme d’accès aux études<br />

Début : novembre <strong>2017</strong><br />

et ancien employeur qui permet de faciliter une collaboration sur<br />

Finalement, l’offre du LLLC<br />

• Master<br />

comprend<br />

Banque, Finance,<br />

des<br />

Assurance,<br />

formations<br />

parcours Fonds de nouvelles universitaires bases. Option Littéraire (DAEU-A)<br />

universitaires permettant aux participants et Gestion Privée d’obtenir Début : mi-octobre un diplôme <strong>2017</strong><br />

Début : octobre <strong>2017</strong><br />

dans des domaines tels que la finance, • Master Financial l’informatique, Analysis and la Strategy gestion, (English) Cette collaboration peut alors se concrétiser par la mise en place<br />

Start: spring 2019<br />

les ressources humaines, le marketing et la logistique. Elles sont de divers Certifications types de contrats tels que notamment des contrats<br />

• Master Gestion des Ressources Humaines et<br />

organisées en horaire aménagé afin En continu tout au long de l’année<br />

Relations de permettre du Travail Début aux : printemps personnes de prestataire de services, des contrats de sous-traitance ou<br />

2019<br />

de se former tout en travaillant.<br />

d’apporteur d’affaires.<br />

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HOW TO LEAD A BUSINESS<br />

ANALYST TO EXPERTISE?<br />

• Master Logistique et Master Achat International<br />

(2 diplômes universitaires) Début : printemps 2019<br />

• Licence Sciences de Gestion Début : 2 octobre <strong>2017</strong><br />

• Licence Gestion Comptable, parcours Contrôle<br />

de Gestion Début : PAR février MICHÈLE 2019 PISANI,<br />

• Bachelor Informatique Conseiller de Début direction, : 2 octobre LLLC <strong>2017</strong><br />

• Bachelor en Sciences Sociales et Éducatives<br />

Début : septembre 2018<br />

• European Computer Driving Licence ECDL<br />

(English, Français, Deutsch)<br />

• Pearson VUE - IT certification and professional licensing<br />

(English)<br />

PAR NADINE CAMBONIE,<br />

• Kryterion (English)<br />

Avocat Associé, DCL Avocats<br />

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The Frankfurt School of Finance and Management<br />

LA SATISFACTION DES SALARIÉS,<br />

VECTEUR DE PERFORMANCE ?<br />

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Nowadays, being a good business analyst<br />

requires to master a wide skillset on technical,<br />

methodological and personal levels. Aware of<br />

this challenge, we have been giving special<br />

attention to trainings since 2010. Today, our<br />

consultancy firm ‘escent is proud to provide in<br />

Luxembourg a highly-qualitative training offer<br />

for business and functional analysts.<br />

This year, we went further with the implementation of a new<br />

initiative dedicated to business analysts to-be, at the beginning of<br />

their careers: the ‘escent Academy. In our premises, experienced<br />

trainers will provide intense training classroom sessions about<br />

business and functional analysis, testing, soft-skills, … A close<br />

follow up by senior consultants, happy to share their knowledge,<br />

will be continued on a regular basis throughout their first missions.<br />

This project illustrates our core value “individual qualities over<br />

individuals’ quantity”: we believe our people is our strength and<br />

help them achieving their goals. We therefore look forward to<br />

welcoming our new colleagues. Teamwork makes us constantly<br />

grow.<br />

PAR EVENCE GUINET-DANNONAY,<br />

Communication officer et HÉLÈNE LIEFFRIG,<br />

Recruitment consultant, ‘ESCENT<br />

UN DÉPART,<br />

UNE OPPORTUNITÉ ?<br />

De nombreuses enquêtes et études scientifiques<br />

ayant pour objectif d’établir un lien entre le<br />

bien-être au travail et la compétitivité des<br />

entreprises ont été réalisées lors des dernières<br />

décennies.<br />

Selon Alex Edmans et ses collègues de la<br />

Wharton School de l’Université de Pennsylvanie,<br />

qui s’y sont attelés entre 1984 et 2011, les entreprises qui<br />

favorisent la qualité de vie au travail et le bien-être de leurs<br />

salariés figurent massivement parmi les 100 entreprises les plus<br />

performantes des Etats-Unis (Best Workplaces). Elles auraient<br />

réalisé un rendement boursier de 2,3 à 3,8% supérieur à leurs<br />

concurrents moins bienveillants à l’égard de leurs salariés.<br />

Une autre étude Gallup prouve que lorsque le niveau de<br />

motivation des employés d’une entreprise grimpe de deux points,<br />

celui des clients monte d’un point.<br />

Les entreprises doivent donc se doter d’une communication<br />

efficace à tous les niveaux, créer une culture d’entreprise forte<br />

et connue mais aussi prendre en compte les salariés. Comment<br />

mesurer leur satisfaction ? En les sondant. Great Place to Work<br />

Luxembourg évalue leur satisfaction (questionnaire) et auditionne<br />

les pratiques internes (Culture Audit). Cette combinaison permet<br />

d’obtenir une vue précise du climat interne, de savoir si les salariés<br />

sont satisfaits et s’il s’agit d’une entreprise où il fait bon travailler.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

PAR CHRISTELLE BRIGNOLI,<br />

Managing Director et ESTELLE MARTIN, Project Manager,<br />

Great Place to Work® Luxembourg


#Business | XXXX<br />

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Début :<br />

Automne <strong>2017</strong> : 18.09. - 03.10.17<br />

Printemps 2018 : 15.02. - 28.02.18<br />

170 Séminaires / Seminars / Seminare<br />

Tout au long de l’année<br />

Formations universitaires<br />

• Master Administration des Affaires, spécialité<br />

Administration des Entreprises Début : septembre 2018<br />

• Master Marketing et Communication des Entreprises<br />

Début : novembre <strong>2017</strong><br />

• Master Banque, Finance, Assurance, parcours Fonds<br />

et Gestion Privée Début : mi-octobre <strong>2017</strong><br />

• Master Financial Analysis and Strategy (English)<br />

Start: spring 2019<br />

• Master Gestion des Ressources Humaines et<br />

Relations du Travail Début : printemps 2019<br />

• Master Logistique et Master Achat International<br />

(2 diplômes universitaires) Début : printemps 2019<br />

• Licence Sciences de Gestion Début : 2 octobre <strong>2017</strong><br />

• Licence Gestion Comptable, parcours Contrôle<br />

de Gestion Début : février 2019<br />

• Bachelor Informatique Début : 2 octobre <strong>2017</strong><br />

• Bachelor en Sciences Sociales et Éducatives<br />

Début : septembre 2018<br />

Formations spécialisées<br />

• Diplôme d’Études Spécialisées Gestion de Patrimoine<br />

Début : 17 octobre <strong>2017</strong><br />

• Diplôme d’Études Spécialisées Risk Management<br />

Début : 7 novembre <strong>2017</strong><br />

• Diplôme d’Études Spécialisées Management et Développement<br />

(Coaching) des Hommes Début : 23 octobre <strong>2017</strong><br />

• Certificat Contrôle Interne / Certified Internal Control<br />

Specialist (CICS) Début : 7 mars 2018<br />

• Formation pour Délégués à la Sécurité et à la Santé<br />

Tout au long de l’année<br />

• Formation Droit Appliqué pour Salariés des Services Juridiques<br />

Début : janvier 2018<br />

Diplôme d’accès aux études<br />

universitaires Option Littéraire (DAEU-A)<br />

Début : octobre <strong>2017</strong><br />

Certifications<br />

En continu tout au long de l’année<br />

• European Computer Driving Licence ECDL<br />

(English, Français, Deutsch)<br />

• Pearson VUE - IT certification and professional licensing<br />

(English)<br />

• Kryterion (English)<br />

• ACI - The Financial Markets Association (English)<br />

The Frankfurt School of Finance and Management


24<br />

#Business | RH<br />

IL FAUT SAUVER<br />

LE SOLDAT RH<br />

PAR AMANDINE PLAISIN<br />

Les stratégies RH qui ont permis de soutenir l’évolution<br />

des organisations sont aujourd’hui en complète mutation.<br />

Le digital est une des raisons principales de ces transformations<br />

impliquant une accélération des processus, une demande des<br />

(futurs) employés de plus en plus forte pour de la transparence<br />

et des perspectives d’évolution des compétences… Les outils<br />

au service des responsables RH ont eux-mêmes changé,<br />

permettant de répondre à la demande. Mais ceux-ci doivent<br />

être intégrés à une stratégie globale encore peu élaborée. Après<br />

la mise en évidence de l’impact des Ressources Humaines dans<br />

les résultats business d’une société, les responsables doivent<br />

aujourd’hui être à l’initiative des nouveaux paradigmes qui<br />

définissent leurs business et leurs métiers.<br />

Les data au cœur de la transformation digitale<br />

D’après l’étude <strong>2017</strong> de Deloitte Global Human Capital Trends, 73%<br />

des leaders de sociétés luxembourgeoises interrogés qualifient le<br />

digital RH comme « très important » mais seuls 33% d’entre eux<br />

estiment être prêts à faire face à ce challenge. Nous sommes loin<br />

des analyses prédictives des données RH. Les HR Analytics sont<br />

pourtant un pilier essentiel de la transformation des méthodes et<br />

des métiers. Elles permettront d’anticiper les besoins futurs en terme<br />

de profils, de compétences, d’identification des leviers de motivation<br />

et les risques de départ des talents.<br />

Rares sont les sociétés ayant pris à bras le corps ce challenge<br />

puisque seules 8% des entreprises estiment avoir les data utiles.<br />

Il est vital pour les organisations de réaliser l’impact business d’un<br />

tel challenge. Les analyses de données sont des sources inépuisables<br />

pour améliorer la productivité, la performance et la rétention.<br />

Les Ressources Humaines sont donc plus que jamais des acteurs<br />

majeurs du Business de leurs organisations.<br />

Entrez dans l’ère de l’Employee Experience<br />

Les entreprises déjà engagées dans cette orientation seront aussi<br />

les premières à offrir une véritable « Employee Experience », source<br />

principale d’attraction et de rétention des talents. A l’image de<br />

l’expérience client, le collaborateur doit vivre la culture d’entreprise<br />

avant même son intégration et rester le héros de sa relation… même<br />

suite à son départ ! L’étude State of Engagement, réalisée entre<br />

mars et avril <strong>2017</strong> auprès de 1192 responsables marketing, révèle que<br />

pour améliorer l’engagement client, ces derniers utilisent en premiers<br />

lieux des messages personnalisés (71% des répondants), des mesures<br />

automatisées (76%) ou encore de la veille sur les réseaux sociaux (66%).<br />

Les nouvelles applications digitales nous permettent ainsi<br />

d’affiner notre communication personnelle de manière<br />

extrêmement poussée. Cette même digitalisation nous<br />

a habitués à recevoir de manière très spécifique des<br />

informations ciblées toujours en lien direct avec nos goûts et<br />

nos aspirations. La majeure partie des organisations RH ne<br />

sont pas en mesure à répondre de manière aussi spécifique<br />

aux aspirations des collaborateurs. L’innovation marketing<br />

permettant de fidéliser et d’engager le consommateur est<br />

une source d’inspiration pour les responsables RH.<br />

Recrutement : le nerf de la guerre<br />

Cette approche connectée de la relation avec le<br />

collaborateur se transpose dans une des problématiques<br />

principales des organisations : l’acquisition de talent. Alors<br />

que 95% des candidats se renseignent sur le web à propos<br />

de leur future entreprise avant même de postuler à une<br />

offre d’emploi, combien sont-elles à avoir développé une<br />

stratégie globale permettant de maîtriser leur visibilité<br />

employer ? Cet impact de l’employer branding est majeur<br />

dans le rapport de force qui se joue entre les employeurs<br />

pour attirer les meilleurs talents. Il permet de prendre en<br />

main le premier rapport d’un futur employé avec la société.<br />

Pour que cette visibilité soit maîtrisée, il reste essentiel<br />

de prendre le recul nécessaire avec toutes les parties<br />

prenantes pour définir la culture de la société. A nouveau,<br />

les sources d’informations et d’innovation sur ce thème<br />

sont infinies et se résument en un mot : collaborateurs.<br />

C’est ainsi que pendant 2 ans, le groupe Leroy Merlin a<br />

sondé ses 23 000 salariés pour remonter 32000 idées<br />

issues de leurs propres ressources pour innover dans leur<br />

business model comme dans leur approche de l’expérience<br />

collaborateur. Au Luxembourg aussi les responsables RH se<br />

sont emparés de cette problématique comme le soulignait<br />

Claire Audollent (Human Capital Director, PwC Luxembourg)<br />

lors du Recruiters Day <strong>2017</strong> : « Avec les réseaux sociaux,<br />

les candidats prennent la parole et partagent leurs<br />

expériences. Il est donc primordial se poser la question de<br />

l’image que nous souhaitons diffuser sur le marché ».<br />

Les responsables des Ressources Humaines ont aujourd’hui<br />

tous les outils, les sources d’inspiration et d’information<br />

pour construire le futur de leurs organisations et de leur<br />

business. Pour être acteur et garant de ces changements,<br />

il est nécessaire d’aligner ces éléments dans une démarche<br />

globale de transformation de la relation employé et de<br />

déploiement de la capacité à déceler les opportunités. C’est<br />

autour de cette mutation des métiers et des approches<br />

que nous vous invitons à échanger et partager vos bonnes<br />

pratiques le 16 novembre prochain lors du Gala HR One qui<br />

accueillera notamment Inès Leonarduzzi, analyste experte<br />

digitale au sein du Hub Institute et fondatrice du premier<br />

incubateur de femmes « WIT ».<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


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26<br />

#Business | Talents<br />

LES FUTURS<br />

TALENTS<br />

EUROPÉENS<br />

S’AFFRONTENT<br />

DU LUXEMBOURG<br />

À LA BOURSE<br />

PAR FABIEN<br />

DE PARIS AMORETTI<br />

La MorpheusCup se délocalise ! Après trois éditions ayant<br />

rencontré un fort succès au Grand-Duché de Luxembourg et qui<br />

a rassemblé plusieurs centaines d’étudiants issues de campus<br />

des quatre coins d’Europe, c’est au cœur de la capitale française<br />

que se déroulera le plus grand tournoi intercampus européen.<br />

Cette quatrième édition aura lieu le 12 avril prochain à l’ancienne<br />

Place de la Bourse, au Palais Brongniart.<br />

Soutenue par la Commission européenne dès son lancement en 2015,<br />

ouverte par Xavier Bettel et saluée par Forbes en 2016 puis adoubée par<br />

la Mairie de Paris en <strong>2017</strong>, la Morpheus Cup s’impose petit à petit comme<br />

un OVNI, très réel, dans le paysage de l’innovation, du campus marketing<br />

et de l’événementiel employeurs. Portée par le besoin vital en Europe<br />

d’identifier et conserver ses talents, de la bouillonnante scène startup<br />

estudiantine mais aussi de la nécessité d’établir une nouvelle relation<br />

avec une génération très différente des précédentes, la compétition ne<br />

pouvait que grandir.<br />

Le concept n’a pourtant pas changé depuis l’origine, et s’appuie sur<br />

trois propositions. D’une part, le Morpheus Prize : un appel à projets<br />

- startups porté sur près de 3500 campus européens de septembre<br />

à mars, ouvert à toutes les disciplines, et centré sur vingt thématiques :<br />

arts, intelligence artificielle, expérience client, IoT, économie circulaire,<br />

capital humain, mobilité, cybersécurité, climat, deeptech… Près de 500<br />

dossiers déjà reçus, destinés à des sponsors qui en déterminent les<br />

pépites, se lient aux talents contributeurs, puis collaborent avec les futurs<br />

intrapreneurs ou entrepreneurs. Pour les étudiants, une soumission libre<br />

en dix slides avant de pitcher - pour les finalistes - devant un jury<br />

de personnalités mondiales (Digital venture capital, business, média,<br />

technologie), et 25.000 euros à la clé.<br />

D’autre part, une compétition live sur une série de défis le jour J :<br />

le Morpheus Day, le 12 avril dans l’enceinte prestigieuse du palais<br />

Brongniart, la Bourse de Paris. Cinq enceintes dont deux auditoriums<br />

offrant des challenges employeurs ludiques ou techniques : tech,<br />

business, marketing, science & engineering et creative industries. De quoi<br />

briller sur des défis inventés ou réels, résoudre des challenges innovants<br />

ou tester des produits ou services. Près de 40 épreuves au choix de 15<br />

à 60 minutes, chaque équipe devant valider au moins 120 minutes pour<br />

espérer décrocher la Morpheus Cup, et là aussi, 25.000 euros de prix.<br />

Enfin, un hall offrant des rencontres et expériences<br />

employeurs, sur des stands d’entreprises, organismes<br />

ou médias permettant de collecter des points bonus<br />

pour le classement final, décrocher un stage, un emploi<br />

ou une collaboration innovante.<br />

Cihan Cengiz d’Epitech Nancy, et participant à la<br />

première édition témoigne : « l’inscription à la Morpheus<br />

Cup était pour nous la possibilité de travailler sur notre<br />

projet de startup mais également d’obtenir plusieurs<br />

retours de la part des professionnels. De plus, l’objectif<br />

était de se servir du résultat de ce concours, comme<br />

confirmation de lancement. C’est entre autres grâce<br />

à la Morpheus Cup que nous avons créé Mapicts ».<br />

La compétition peut permettre de faire germer des<br />

idées et innovations, puis de les confirmer auprès des<br />

professionnels présents et membres du jury qui a<br />

compté parmi ses membres Google, Xprize, European<br />

Space Agency, Warner Bros, European Investment Fund,<br />

Dailymotion, Novak Djokovic Founfation ou encore le FC<br />

Barcelone...<br />

Trois étudiants de HEC Paris, Olivier Fournier, Stéphane<br />

Vukovic et Hélène Gautier, composaient l’équipe<br />

Homelife, vainqueur de la Morpheus Cup 2016. Friands<br />

de challenges et de problématiques à résoudre dans le<br />

domaine de l’innovation, ils ajoutent : « nous souhaitions<br />

partager notre projet de santé connectée –initialement<br />

proposé par les Hôpitaux de Paris (APHP) et consiste<br />

en une solution de suivi médical à domicile pour les<br />

patients ayant subi une greffe pulmonaire – et la<br />

Morpheus Cup nous en offrait également la possibilité<br />

avec l’opportunité de parler à des experts de différents<br />

domaines. Enfin c’était également une opportunité de<br />

représenter HEC Paris à cette compétition européenne<br />

inter-écoles».<br />

L’an passé, Sakthivel Manikandan Sundharam, membre<br />

des ProDIGIs de l’Université de Luxembourg, voyait son<br />

équipe remporter trois prix, dont le prix spécial décerné<br />

par le jury. Il explique : « C’est une aubaine de rencontrer<br />

des talents des autres pays européens et d’échanger<br />

ou découvrir à propos des nouvelles technologies.<br />

Et la récompense nous motive à continuer à développer<br />

des solutions pour résoudre des problématiques telles<br />

que la santé ou le système de transports, qui peuvent<br />

clairement être améliorées grâce à la technologie».<br />

L’événement a déjà attiré une centaine de campus<br />

de 20 pays différents, et a vu briller la Warshaw<br />

School of Economics, la Mannheim Business School,<br />

HEC Paris, différents campus Polytechnique, les<br />

Universités d’Oxford, du Luxembourg, d’Athènes<br />

ou encore Barcelone. En 2018, plus que jamais, les<br />

étudiants européens seront mobilisés, affûteront leurs<br />

projets et prendront position à Paris, où évoluent déjà<br />

au quotidien près de… 630.000 étudiants, cent fois<br />

plus qu’au Grand-Duché. Si les codeurs et les MBA sont<br />

toujours très prisés - et très présents - une nouvelle<br />

vague d’épreuves pourrait bien séduire les ingénieurs<br />

et créatifs, de plus en plus sollicités.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


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28<br />

#Business | RH<br />

UN MANAGEMENT<br />

AGILE POUR OPÉRER<br />

SA TRANSFORMATION<br />

CULTURELLE PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

A quelques semaines de sa venue au Luxembourg et de sa participation<br />

au Gala HR One, Inès Leonarduzzi, analyste experte digitale au sein du<br />

Hub Institute et fondatrice de Women Inspiring Talks, nous présente<br />

sa vision d’un management qui s’est réinventé avec les attentes des<br />

nouvelles générations, mais également avec l’avènement du digital.<br />

Les esprits évoluent, les leaders s’adaptent mais fort heureusement,<br />

ils continuent à transmettre.<br />

Les nouvelles générations demandent plus de libertés, associées à plus de<br />

responsabilités. On parle quelque fois même de «purpose» ou mission. Vous êtes<br />

une fervente défenderesse du Mistake Management. Quels en sont les principales<br />

composantes ?<br />

Les nouvelles générations affichent en effet un rapport décomplexé à l’erreur.<br />

C’est un changement de paradigme énorme que les entreprises, notamment<br />

européennes, peinent encore à appréhender. Or, cette prise de conscience est<br />

clé et à plusieurs égards : d’abord d’un point de vue de la marque employeur,<br />

ensuite, d’un point de vue de la performance. Car la nouvelle génération sera<br />

épanouie, proche d’elle-même et performante ou ne sera pas. C’est un fait.<br />

Les middle et top management affichent la plupart du temps des craintes<br />

exacerbées quant à leur image de marque, leur rapport aux clients<br />

et prospects, le tout figeant la posture de l’entreprise dans son jus.<br />

Par crainte de se risquer à la mauvaise décision, l’immobilisme est<br />

tacitement décrété «par défaut» et entretenu.<br />

L’innovation peut être technologique, mais elle doit surtout<br />

être culturelle. Sinon ça n’a pas de sens. Et ce sens justement,<br />

est le «purpose» dont vous parlez : les jeunes générations<br />

ne feront pas l’impasse sur la quête de sens et l’agilité qu’il<br />

leur sera permise dans leurs métiers.<br />

Quant au positive mistake management, il s’agit d’un<br />

programme d’executive coaching que j’ai développé.<br />

Il consiste d’abord à changer son angle de vue sur l’erreur,<br />

redéfinir cette notion. Le travail de déconstruction mentale<br />

et de reconstruction est essentiel. Ce qui est ancré,<br />

souvent depuis l’enfance, n’est pas évident à déloger.<br />

La méthode mixe exercices, cas d’usages, échanges<br />

avec des entrepreneurs clé et des visites d’entreprises<br />

inspirantes où les CEO partagent leurs expériences.<br />

Une fois le nouvel environnement compris, tant<br />

dans sa substance que dans les opportunités qu’elle<br />

dégage, il s’agit de le structurer au sein de sa propre<br />

entreprise. Là, on creuse dans le psychologique et<br />

l’approche éducationnelle, le travail de leadership au<br />

sens propre parce qu’il est essentiel que le manager<br />

se sente valorisé, lui aussi, dans cette démarche.<br />

Enfin, on passe en mode projet. Pour que ce soit<br />

bien fait, il faut un cadre mais aussi des règles<br />

que nous élaborons ensemble sur la base d’une<br />

approche réflexive. Car le mistake management<br />

n’est pas la permission de tout casser dans la<br />

maison avec l’assurance qu’on ne se fera pas<br />

gronder. C’est davantage féliciter celui qui s’est<br />

jeté dans la piscine pour savoir comment il<br />

nageait, et lui lancer une bouée au besoin. Le<br />

positive mistake management, ça n’est ni plus<br />

ni moins un processus de dédramatisation et<br />

d’assouplissement. C’est très simple comme<br />

concept, mais ce n’est pas facile, j’en conviens.<br />

Une entreprise qui parvient à pratiquer ce<br />

management agile est une entreprise qui à priori,<br />

réussira toutes ces transformations culturelles.<br />

Il s’agit dès lors d’un changement de culture,<br />

plus que de management. Quelle est la place<br />

du digital et de ses outils qui redéfinissent<br />

également la culture d’entreprise ?<br />

C’est le digital qui a induit ce glissement<br />

générationnel. On a tendance à penser «outil»<br />

quand l’on parle du digital, il faudrait plutôt<br />

l’envisager comme une évolution culturelle.<br />

Être «digital minded» ne signifie pas être 12<br />

heures par jour sur ses réseaux sociaux. Cela<br />

signifie en avoir les attributs : la capacité à aller<br />

vite et être réactif, manier l’horizontalité car<br />

aujourd’hui le digital permet à n’importe qui,<br />

qu’on soit une adolescente du Ghana ou le PDG<br />

d’une grande entreprise, d’accéder aux mêmes<br />

connaissances. Le digital a réajusté les clivages<br />

sociaux à ce titre, forcé la transparence, le<br />

regard critique et notre capacité à être force de<br />

proposition. Le digital, donc le virtuel, a déployé<br />

notre propension à exister dans le réel. Et ces<br />

observations, vous les retrouvez dans les<br />

entreprises aujourd’hui.<br />

Les outils sont importants, on<br />

travaille toujours mieux bien<br />

équipés. Mais ceux-ci doivent<br />

faire sens et répondre à un enjeu<br />

bien stratégique. Workplace, par<br />

exemple, pour encenser les<br />

«mad skills» en interne,<br />

partager sa veille, lever les<br />

silos ou encore lancer des<br />

projets transverses. Mais ça<br />

ne revêt que peu d’intérêt<br />

si l’on explique pas l’enjeu<br />

d’un tel outil et si l’on<br />

emmène pas les salariés.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


PROGRAMME<br />

16h00 Ouverture des portes<br />

16h30 Conférences et débats<br />

Guest speaker<br />

INÈS LEONARDUZZI<br />

Digital Strategist, HUB Institute<br />

& Fondatrice de Women Inspiring<br />

Talks<br />

18h00 Networking Cocktail<br />

19h30 Luxembourg HR Awards<br />

Dinner & Ceremony<br />

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info & contact : team@hrone.lu


30<br />

#Business | RH<br />

Quel est aujourd’hui le rôle d’un leader ? Prônez-vous également<br />

le flat management afin de favoriser échanges, communication<br />

et in fine, performance ?<br />

On aurait tendance à penser que l’impulsion devrait venir d’en<br />

haut, d’où le rôle de leader. Mais il arrive qu’un leader manque<br />

de lumière. Les vrais leaders ont l’humilité d’en avoir conscience,<br />

c’est pour cela qu’ils laissent la place suffisante à leurs équipes<br />

de leur faire des retours critiques voire pallier quand un vide<br />

s’installe.<br />

C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le corporate hacking, faire<br />

fi des règles instaurées pour le bien de l’entreprise et la faire<br />

avancer, malgré l’immobilisme ou l’action contre-productive de<br />

la hiérarchie.<br />

Le flat management fait couler beaucoup d’encre, de même<br />

que le principe d’entreprise libérée qui peut-être remettrait en<br />

cause la notion de leader, à laquelle je crois beaucoup. Je suis<br />

plus particulièrement partisane du management intraprenarial.<br />

Le salarié de demain devra être accompagné comme un<br />

intrapreneur et non plus managé comme un collaborateur.<br />

L’entreprise de demain, c’est un incubateur de personnalités.<br />

Pour exemple, j’ai managé pendant un an une équipe de huit<br />

femmes. On avait très peu de temps pour faire de grandes<br />

choses. On attendait beaucoup de nous. Au départ, je contrais<br />

leurs propositions en leur posant des questions qui pointaient<br />

du doigt leur fragilité. C’est devenu un sport. Et puis, assez<br />

rapidement, la donne a changé. Pas un jour, elles ne m’ont pas<br />

bousculée, ébranlée dans mes certitudes. Elles se battaient pour<br />

leurs idées quand elles étaient bonnes et pour ce faire, elles<br />

avaient préalablement imaginé, théorisé et décortiqué chaque<br />

éventualité, opportunité ou risque. Un jour que je n’ai rien lâché,<br />

la fille m’a dit : «écoute, au pire on meurt ! On aura ce mérite<br />

là.» Là, j’ai compris que la cellule n’avait même plus besoin de<br />

moi. On a fait naître des projets qui n’auraient jamais vu le jour<br />

sans leurs idées. Pas une fois, l’égo n’a été un frein. Mon job,<br />

en tant que leader, était double : éviter à tout prix d’imposer<br />

ma lumière tout en leur révélant la leur. Mon exigence<br />

traduite de cette manière ci, est devenue contagieuse et<br />

mon équipe est devenue au final, bien plus exigeante que<br />

moi-même. J’ai énormément appris.<br />

Vous avez lancé «Women Inspiring Talks», que vous décrivez<br />

comme une version 2.0 de vos «Brunch by Ines», comment est<br />

née cette idée ?<br />

Brunch by Inès n’a jamais eu vocation à devenir un business<br />

model. C’était un pari de copines. Je rêvais d’un salon de thé,<br />

d’avoir mes bureaux et un joli appartement. Alors j’ai tout<br />

fait dans le même endroit, un lieu pluriel. C’était en 2014.<br />

Les brunchs clandestins n’existaient pas et les tables chez<br />

l’habitant n’avaient pas encore émergé en France. J’ai veillé à<br />

garder mon adresse confidentielle, je voulais un endroit au calme<br />

pour mes amis et leurs amis. Puis la presse s’en est emparée, des<br />

gens du monde entier venaient et se rencontraient.<br />

Le Women Inspiring Talks a trait à ma profonde attache aux<br />

droits des femmes. Ce projet est un peu à la croisée de mes<br />

passions : les femmes, les lieux de rencontres et l’incubateur<br />

de personnalités en entreprise. C’est un réseau de femmes<br />

entrepreneures et intrapreneures avec lesquelles je me retrouve<br />

lors de brunchs ou de dîners. L’idée est d’inspirer et d’échanger<br />

sur une thématique précise et de les faire se rencontrer entre<br />

elles. C’est aussi des weekends «d’incubation de personnalités»<br />

dans des châteaux ou d’autres endroits improbables dans le<br />

monde où l’on mixe conférences, ateliers, sport, méditation<br />

et échanges autour, toujours, d’agapes. Je suis terriblement<br />

gourmande, je n’y peux rien !<br />

Vous serez présente au Grand-Duché de Luxembourg en<br />

novembre prochain pour une nouvelle édition du Gala HR One,<br />

en présence de plusieurs centaines de responsables RH locaux.<br />

Quels seront les bonnes pratiques que vous souhaitez leur<br />

transmettre ?<br />

J’espère avoir la chance d’échanger avec eux. Connaître leurs<br />

enjeux et leurs actions déjà menées. Car là est aussi tout le sujet<br />

du moment. Beaucoup de DRH lancent des actions, conscients<br />

des changements de paradigmes. Mais ces révolutions sont<br />

extrêmement lourdes à porter seul. Aussi, le métier de DRH<br />

évolue, change de visage. C’est un cap à passer avec eux,<br />

et les accompagner. Leur rôle est particulièrement majeur<br />

dans l’entreprise et plus que jamais en ces temps où<br />

l’agilité émotionnelle est au cœur des sujets.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Business | Gender<br />

31<br />

GENDER EQUALITY IN LUXEMBOURG<br />

5 %<br />

rise of the proportion<br />

concerning women holding<br />

a position in an executive<br />

board from January 2015<br />

to June <strong>2017</strong><br />

39 %<br />

proportion of female<br />

employees working<br />

part-time (6% for<br />

male employees)<br />

6 %<br />

average wage difference<br />

between men and women<br />

in Luxembourg<br />

40 %<br />

proportion of women holding a<br />

position in a board of directors<br />

targeted by Ministry of Equal<br />

Opportunities<br />

16,2 %<br />

gender pay gap in<br />

the European Union<br />

104<br />

number of measures adopted<br />

by the Ministry of Equal<br />

Opportunities towards gender<br />

equality<br />

26,76 %<br />

proportion of women<br />

in a board of directors<br />

in June <strong>2017</strong><br />

85 %<br />

number of measures<br />

already or currently<br />

accomplished<br />

© Shutterstock - Maxim Maksutov<br />

50.000 €<br />

highest fine amount that an<br />

employer could pay if he doesn’t<br />

respect gender pay equality<br />

in Luxembourg, adopted<br />

in December 2016<br />

25-34 years old<br />

age range where women earns<br />

on average more than men in<br />

Luxembourg, because of a higher<br />

qualification in general<br />

Source: www.wort.lu/fr/luxembourg/conditions-salariales-au-luxembourg-entre-25-et-34-ans-les-femmes-gagnent-plus-que-les-hommes-5891b216a5e74263e13a9e79<br />

www.wort.lu/en/business/labour-law-gender-pay-gap-punishable-by-law-in-luxembourg-59146ff7a5e74263e13bf1dc<br />

www.gouvernement.lu/7135020/14-gouvernement-egalite // www.mega.public.lu<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


32<br />

#Entertainment | AmazingExperience<br />

«IL FAUT FAIRE CONFIANCE<br />

PAR CAROLINE<br />

À LA CRÉATION» VERGHOTE<br />

Directrice Générale Création & Développement du Crazy<br />

Horse depuis 2006, Andrée Deissenberg nous livre sa<br />

recette qui aura permis au cabaret de l’avenue George<br />

V de redevenir un lieu dynamique et incontournable de<br />

la nuit parisienne. Entretien sans artifices avec celle qui<br />

sera Guest Speaker lors du prochain Gala Marketers.<br />

Dans les domaines du marketing et de la communication<br />

comme dans le monde du spectacle, la créativité, l’originalité<br />

mais également le respect de la tradition s’entremêlent pour<br />

délivrer des messages et surtout des émotions puissantes.<br />

Comment jonglez-vous entre ces différents éléments ?<br />

l y a au Crazy Horse un héritage artistique et un savoirfaire<br />

incroyable qui existent. C’est une maison vieille de 66<br />

ans qui a su développer sous la houlette d’Alain Bernardin<br />

une vraie signature. Il se disait notamment à l’époque qu’on<br />

reconnaissait par leur façon de marcher et leurs coupes de<br />

cheveux des danseuses du Crazy lorsqu’elles se baladaient<br />

dans Paris. En revanche, pendant une quinzaine d’années, cet<br />

héritage ne s’est pas assez renouvelé et ma mission a donc<br />

été d’insuffler de la modernité tout en préservant l’histoire<br />

incroyable de ce lieu de légende. J’essaie alors d’aborder des<br />

thématiques actuelles et courantes, comme la crise financière,<br />

par exemple, avec le tableau «Crisis ? What Crisis !».<br />

J’intègre également de la technologie moderne à la tradition<br />

et j’amène des créateurs et des créatures de l’extérieur qui<br />

apportent leur vision de leurs spécialités, avec lesquels nous<br />

créons des spectacles ou des visuels. Ensemble, nous faisons<br />

un savant mélange du savoir-faire de l’établissement et des<br />

visions plus actuelles pour créer une expérience unique,<br />

originale et qui interpelle le spectateur.<br />

Vous vous efforcez donc d’apporter un vent de fraîcheur…<br />

Exactement, et c’est extrêmement important car le Crazy<br />

Horse est un cabaret qui s’est toujours inspiré de la féminité<br />

et des tendances en y apportant sa propre touche, jouant<br />

sur les projections, la lumière et les accessoires, pour créer<br />

des « tableaux » (comme nous appelons les numéros du<br />

show, véritables œuvres d’art). La plupart des autres cabarets,<br />

comme par exemple Le Moulin Rouge, sont plus axés sur le<br />

temps passé, comme le Paris de la Belle Epoque. C’est une<br />

manière de nous différencier, de renforcer la marque Crazy<br />

Horse.<br />

Cependant, suite à la disparition de son fondateur, cette<br />

création continuelle qui le caractérisait et avec cela la Maison<br />

s’est reposée sur ses acquis, sans être à la pointe et proposer<br />

de la nouveauté. Le Crazy Horse n’était plus «The Place to Be »,<br />

ne faisait plus parler... Ce que j’ai donc expliqué au président<br />

à mon arrivée, c’est qu’il fallait remettre la création au centre<br />

de notre ligne directrice pour relancer la machine en faisant,<br />

notamment, du marketing et de la communication.<br />

Il est vrai qu’avant le rachat du Crazy Horse par Philippe Lhomme,<br />

l’établissement ronronnait et surfait sur sa réputation…<br />

Tout à fait. Il y avait certes des choses magnifiques, mais pour<br />

vous donner un exemple frappant : le public avait entre 60 et<br />

70 ans, soit l’âge du cabaret ! Il fallait renouveler ce public pour<br />

ne disparaître avec lui ! Il a fallu donc repenser cette façon<br />

de représenter la féminité dans nos tableaux et nos créations,<br />

car la place de la femme en société a fortement évolué entre<br />

1951 et aujourd’hui, avec notamment une prise de pouvoir<br />

et une influence plus forte. Grâce à cela, notre clientèle s’est<br />

considérablement rajeunie et féminisée. La clientèle première<br />

du Crazy, celle qui nous porte le plus aujourd’hui, ce sont les<br />

femmes.<br />

Depuis votre arrivée au Crazy, vous avez contribué à une certaine<br />

«starification» de la femme, notamment grâce à des stars de la<br />

scène comme Dita Von Teese. Les femmes au pouvoir du Crazy<br />

Horse, c’était votre stratégie ?<br />

Les femmes devaient être en effet au centre de la scène,<br />

de la création et de la réflexion.<br />

Cette image moderne a-t-elle aboutit à une nouvelle renommée<br />

du cabaret ?<br />

Elle y a participé puisque lors de ma rencontre avec Dita Von<br />

Teese au Crazy Horse en octobre 2006, j’ai tout de suite vu<br />

en elle l’opportunité de lancer cette idée que j’avais de mettre<br />

la création au centre de notre stratégie afin de voir si nous<br />

pouvions attirer un nouveau public. Nous sommes parties avec<br />

Dita sur une idée mélangeant tradition et modernité, avec un<br />

tableau où elle prend un bain dans une magnifique baignoire,<br />

en clin d’œil à un tableau de notre répertoire de 1954 avec la<br />

danseuse polonaise Miss Candida, qui prenait un bain sur la scène<br />

du Crazy Horse tous les soirs. Nous rendions donc hommage aux<br />

débuts du cabaret tout en inculquant cette part de modernité<br />

et d’évolution que représentait Dita Von Teese. Cela a été un<br />

point de départ dans notre démarche de renouveler le public<br />

et cela nous a permis de rayonner à nouveau à l’international.<br />

J’ai ensuite fait appel à Philipe Decouflé (ndlr : chorégraphe devenu<br />

célèbre notamment pour sa mise en scène des cérémonies des<br />

JO d’Albertville) qui a renouvelé le répertoire du cabaret, Fréderic<br />

Wiseman a de son côté réalisé un documentaire sur le renouveau<br />

du Crazy, ce qui a aussi contribué à ce retentissement au-delà<br />

des frontières.<br />

De nombreuses personnalités se sont également jointes<br />

à notre projet de création : Arielle Dombasle, Pamela Anderson,<br />

Christian Louboutin, Jean Paul Gaultier, Conchita Wurst… Ce<br />

sont des personnalités exceptionnelles qui ont collaboré avec<br />

nous en apportant leur vision, à laquelle nous ajoutions notre<br />

savoir-faire. Chacun apprenait de l’autre, ce qui fut fortement<br />

intéressant. Le public était enchanté.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Entertainment | AmazingExperience<br />

33<br />

© Riccardo Tinelli<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


34<br />

#Entertainment | AmazingExperience<br />

Tout cela, d’un autre côté, a été un véritable chamboulement<br />

pour les équipes en interne, qui pendant quinze ans avaient<br />

vécu un certain train-train quotidien : venir, faire le show et<br />

rentrer chez soi. C’était aux antipodes de la démarche artistique<br />

et créatrice que j’ai commencé à proposer. Certaines danseuses<br />

n’ont pas voulu adopter cette démarche d’initiative créatrice,<br />

de tâtonnement, et nous ne les avons pas retenues. Onze ans<br />

après, je suis très fière de l’enthousiasme et de l’esprit d’équipe<br />

qui règne autour du projet que je propose, celui d’une Maison<br />

de Création.<br />

En tant que Directrice Générale Création et Développement, votre<br />

sens de l’anticipation vous amène-t-il à suivre le développement<br />

de nouvelles technologies comme la réalité virtuelle ou augmentée<br />

pour créer une nouvelle expérience visiteur ?<br />

C’est avec grand intérêt que je suis ces tendances qui sont du<br />

domaine des sens, donc de l’expérience client potentielle. Nous<br />

avions notamment pensé à des casques à réalité augmentée pour<br />

regarder le spectacle, mais j’ai réalisé que les gens viennent au<br />

cabaret pour la recherche d’une expérience live, en échappant<br />

aux écrans. La réalité sans augmentation est déjà quelque chose<br />

à vivre.<br />

Néanmoins nous ne mettons pas cela totalement de côté, au<br />

contraire. En ce moment je réfléchis à un projet où la réalité<br />

virtuelle permettra de revisiter le lieu et de rendre le parcours du<br />

spectateur au Crazy beaucoup plus expérimental. Le spectacle<br />

commencera avant de passer les portes du cabaret. Dans l’idée,<br />

le cheminement avant le show sera déjà un spectacle en soi<br />

avec l’aide de différentes technologies comme des tableaux aux<br />

murs en mouvement ou des voix-off qui vous parlent. C’est un<br />

de mes projets «top of the list».<br />

Vous avez été juré de l’émission «La France a un incroyable<br />

talent» pour la saison 2013/2014. Comment les candidats<br />

arrivaient-ils à vous convaincre ? Quels sont les éléments qui<br />

faisaient que vous vouliez en voir plus ?<br />

Il y a déjà un talent de base qui était nécessaire, mais j’étais<br />

aussi séduite par des prestations qui réinventaient ou qui<br />

avaient une approche différente des disciplines traditionnelles.<br />

Un candidat qui arrivait avec une histoire, un costume différent,<br />

m’interpellait tout de suite par son décalage et son approche<br />

non-conventionnelle. Je prenais également en compte la<br />

présence et la prestance scénique mais un regard novateur sur<br />

un art traditionnel était toujours quelque chose qui piquait ma<br />

curiosité.<br />

Revenons à aujourd’hui. En novembre prochain, vous serez<br />

présente au Gala Marketers. De par votre présence, quel message<br />

souhaitez-vous passer aux créatifs luxembourgeois ?<br />

Il faut faire confiance à la création. Avoir un regard décalé et<br />

de l’originalité porte toujours ses fruits. Dans un monde où le<br />

marketing permet de gagner sa vie, de vendre des produits ou<br />

des expériences, il faut montrer une vraie authenticité et une<br />

vraie originalité pour vendre sa marque.<br />

Aussi, vu que nous vivons à une époque où le flux de messages<br />

est de plus en plus important, il faut d’abord être fidèle à soi, ce<br />

que j’illustre par mon attachement à l’héritage du Crazy Horse,<br />

mais aussi rester pertinent. Ainsi, en trouvant son langage basé<br />

sur l’originalité et l’authenticité, on arrive à se démarquer.<br />

GALA.MARKETERS.LU<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

Info & contact : team@marketers.lu


#Entertainment | XXXX<br />

35<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

© Sølve Sundsbø


36<br />

#Entertainment | Sport<br />

SPORT<br />

ET BUSINESS<br />

AU LUXEMBOURG<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Le silence règne sur le Stadium de Toulouse. Les trois coups<br />

de sifflet de l’arbitre viennent de retentir. Seul bruit perceptible<br />

dans ce silence de cathédrale : celui de la vingtaine de<br />

footballeurs luxembourgeois et des dizaines de supporters ayant<br />

fait le voyage depuis le Grand-Duché. La joie qui électrise le<br />

sélectionneur Luc Holtz et ses hommes contraste avec un score<br />

nul et vierge. Le Luxembourg, 136 ème au classement FIFA vient<br />

de décrocher un résultat autre qu’une cinglante défaite pour<br />

la première fois depuis 1914 face à l’Equipe de France, classée<br />

elle 10 ème . Une performance unique et un exploit pour le football<br />

luxembourgeois.<br />

Sans commune mesure, car les moyens qui séparent ces deux<br />

fédérations sont diamétralement opposés. La valeur marchande<br />

du groupe luxembourgeois n’arrive même pas aux chevilles d’un<br />

seul des onze joueurs français. Tandis que la plupart des Bleus<br />

ont des contrats professionnels et plusieurs sponsors, les Lions<br />

Rouges (surnom de l’équipe nationale luxembourgeoise) sont<br />

des joueurs amateurs ne pouvant vivre de leur passion ou des<br />

pensionnaires de centres de formations de clubs professionnels.<br />

Deux développements, deux visions différentes pourtant réunis<br />

sur un terrain ce soir-là. Ou comment illustrer la difficulté de<br />

développer son business autour de ce qui est pourtant le sport<br />

principal au Grand-Duché !<br />

Comment dès lors allier sport et business quand il y a peu de<br />

développement au niveau de structures professionnelles ?<br />

La solution peut se voir sous plusieurs angles.<br />

Développer son activité autour du monde amateur<br />

Le sport au Luxembourg peut compter sur un vivier important<br />

de structures amateurs, où chacun peut pratiquer son sport<br />

comme loisir. Dès lors, l’idée d’accompagner les associations et<br />

clubs amateurs peut germer.<br />

C’est le cas pour Gilles Mangen et Tom Hellenbrand, fondateurs<br />

de Sport 50, une plateforme d’aide aux clubs sportifs<br />

amateurs. Sport 50 permet de gérer de manière automatisée<br />

les besoins des clubs en termes de démarches administratives,<br />

comme l’enregistrement des membres, le suivi des cotisations,<br />

le calendrier et les rendez-vous mais également les besoins en<br />

marketing et communication avec des publications régulières sur<br />

les réseaux sociaux par rapport aux résultats, des communiqués<br />

de presse automatiquement relayés vers les réseaux de<br />

quotidiens sportifs.<br />

Ce modèle d’agence de communication pour clubs amateurs<br />

a permis à Sport50 de se développer à l’étranger, la société<br />

ayant développé un portefeuille de 900 clubs clients, dont 50<br />

au Luxembourg.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

Innover dans des sports méconnus<br />

Sur un gazon aussi vert que celui de Josy Barthel, jonché<br />

de drapeaux, les mordus du ballon rond découvrent ce tout<br />

nouveau terrain jonché de drapeaux. Alors qu’un terrain<br />

comme celui de Wembley en possède quatre pour tirer les<br />

corners, celui de Preisch en possède dix-huit pour pratiquer<br />

le «footgolf», savant mélange qui exige la patience d’un Tiger<br />

Woods et la technique d’un David Beckham. Le footgolf, créé<br />

aux Etats-Unis, attire de nombreuses personnes de tous pays.<br />

Ce sport possède déjà sa propre fédération internationale<br />

depuis 2012, a connu sa première coupe du monde la même<br />

année et s’importe au Luxembourg de manière rapide.<br />

L’Association Luxembourgeoise de Footgolf (ALFG), créée en<br />

juillet 2015, compte aujourd’hui une quarantaine de membres.<br />

Un premier tournoi WorldTour, sous l’égide de la fédération<br />

internationale, s’est d’ailleurs tenu à Preisch début juillet et<br />

a réuni 72 participants de toutes nationalités (belges, suisses,<br />

néerlandais, argentins...).<br />

Allier sport et business évènementiel<br />

Le week-end du 9 juillet s’est tenu le cinquième Luxembourg<br />

Polo International, un tournoi de polo de renommée mondiale<br />

sur les terres du Grand-Duché. Six équipes internationales<br />

s’affrontaient durant le week-end. En parallèle, Automotion,<br />

la plateforme dédiée au fleet management et à l’actualité<br />

du secteur automobile luxembourgeois, organisait sa 4 ème<br />

Fleet Garden Party. Il était proposé aux détenteurs d’un billet<br />

d’essayer les derniers modèles de véhicules fleet de l’année et<br />

de prendre part à un networking de qualité tout en appréciant<br />

une rencontre de polo internationale. L’accès était gratuit pour<br />

les gestionnaires des parcs automobiles ou décideurs C-levels.<br />

Au travers d’un évènement sportif, il fut donc possible de<br />

développer son réseau professionnel grâce à cette initiative<br />

gravitant autour d’une rencontre sportive. Ou comment allier<br />

sport et business dans un pays source d’emplois comme<br />

le Luxembourg.<br />

Créer un mouvement d’entreprise solidaire autour du sport<br />

«Mets tes baskets et bats la maladie», le slogan populaire d’ELA,<br />

l’association européenne contre les leucodystrophies, est<br />

l’illustration d’une campagne de sensibilisation, d’information<br />

et de collecte de dons à travers un évènement sportif<br />

organisé par n’importe quel établissement, souvent scolaire<br />

afin de sensibiliser les plus jeunes. Un évènement populaire<br />

qui a su attirer le monde de l’entreprise, puisque que le slogan<br />

a également pris une autre tournure, porteuse d’un nouveau<br />

concept : «Mets tes baskets dans l’entreprise !».<br />

Cette opération solidaire permet de réunir les collaborateurs<br />

autour d’un concept simple : 1 pas = 1 don pour ELA. L’objectif<br />

est donc tout aussi clair, à savoir faire le plus de pas possibles,<br />

lors d’une opération réalisée clés en main par l’établissement.<br />

Lorsqu’une entreprise s’inscrit, elle se voit offrir gracieusement<br />

par ELA un kit de communication pour sensibiliser en amont<br />

et animer le jour J. Ainsi, le temps d’une journée, sans<br />

désorganiser l’entreprise, les collaborateurs équipés d’un<br />

smartphone ou d’un podomètre sont invités à faire le plus de<br />

pas possible pour ELA. Une opération solidaire qui mobilise les<br />

salariés autour des thèmes du handicap, de la solidarité et de<br />

la prise de conscience de son capital santé.


OFFREZ À VOS COLLABORATEURS,<br />

VOS CLIENTS ET VOS PROCHES<br />

LA CARTE 1COM<br />

Une opération qui aura réuni en <strong>2017</strong> une trentaine<br />

d’entreprises au Luxembourg, dont Dimension Data<br />

Luxembourg, pleinement impliquée dans l’opération.<br />

Basée à Capellen, la société a animé sa journée<br />

caritative à travers plusieurs activités entre midi et<br />

14h : marche nordique, activité running, concert d’un<br />

DJ d’une radio locale et démonstrations de Teqball,<br />

un dérivé du tennis de table se jouant avec la tête.<br />

Un élan solidaire créateur de mobilité qui aura permis,<br />

selon Nicolas Lentgen, de «rassembler et fédérer les<br />

entreprises présentes sur le parc d’activités, avec pour<br />

objectif la volonté d’améliorer la notoriété d’ELA, de<br />

mieux sensibiliser à la maladie et de récolter des fonds».<br />

LET THE PARTY BEGIN !<br />

Rechargée du montant de votre choix, elle permet<br />

d’effectuer des paiements dans la quinzaine<br />

d’établissements du groupe 1COM et de bénéficier<br />

de nombreux avantages tout au long de l’année<br />

(invitations aux événements, offres exclusives,<br />

coupons de réductions…).<br />

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1COM GROUP, 105 RUE DES BRUYÈRES<br />

L-1274 HOWALD LUXEMBOURG | INFO@1COM.LU


38<br />

#Entertainment | Gifts<br />

QUOI OFFRIR COMME<br />

CADEAU D’ENTREPRISE ?<br />

OSEZ L’ORIGINALITÉ !<br />

10. Devenez les Los Angeles Workers !<br />

Vous avez toujours voulu concilier travail au bureau et activité<br />

physique ? Réveillez le Stephen Curry qui sommeille en chacun<br />

de vos collègues et offrez un panier de basket pour poubelle.<br />

Les ramasseurs de balles en papiers ne sont pas compris dans la<br />

livraison.<br />

www.idéecadeau.fr<br />

9. Le rétroviseur pour ordinateur, à installer sans driver !<br />

La manière la plus ludique d’assurer les arrières de vos collègues<br />

et qui apportera une ambiance détendue au bureau. Attention,<br />

comme d’habitude, à bien vérifier les angles morts quand vous<br />

quittez votre bureau. www.perpetualkid.com<br />

8. Endormez l’insomniaque qui est en lui/elle !<br />

Vous souhaitez que vos clients attaquent leur journée de travail<br />

en pleine forme, ciblez «Goodvibes» de la FrenchTech Holi !<br />

Ce coussin est un objet connecté «améliorateur de sommeil»<br />

que l’on place à son chevet et qui permet de suivre une méthode<br />

relaxante qui aidera les plus noctambules de l’entreprise, à un<br />

tarif de 49 euros. <br />

www.holi.io<br />

7. Mobilisez son fixe et fixez son mobile !<br />

Si vos collègues de travail jonglent entre leurs téléphones<br />

portables et leurs lignes fixes de manière intempestive, facilitezleur<br />

la vie en leur offrant ce produit Invoxia à 249 euros. Grâce<br />

à ses adaptateurs, vous pouvez connecter votre smartphone à<br />

la base fixe et portabiliser votre ligne fixe ! Une synchronisation<br />

des contacts qui facilitera la vie de vos collègues !<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

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6. La cybersécurité avant tout !<br />

Si la protection des données est l’un des soucis majeur de votre<br />

business, n’hésitez pas à jouer d’une pierre deux coups. Le Gablys<br />

Lockit, en vente sur le site Gablys, est un loquet d’ordinateur<br />

disponible pour Mac et Windows 7 qui verrouille et protège les<br />

données de l’utilisateur. Le verrouillage et déverrouillage sont<br />

automatiques dès votre arrivée, et la connexion Bluetooth et<br />

via dongle USB vous permettront de vérifier que vos données<br />

sont sécurité. Petit, discret, esthétique, et surtout pratique,<br />

un cadeau utile pour vos collaborateurs et votre entreprise !<br />

www.gablys.com<br />

5. Tirez la carte de l’assurance-plaisir !<br />

Fini les chèques cadeaux, offrez désormais la carte 1Com !<br />

Rechargeable au montant de votre choix et utilisable dans la<br />

quinzaine d’établissements 1Com présents au Luxembourg.<br />

Un moyen de paiement sécurisé qui vous permettra en<br />

récompense de votre fidélité de profiter de nombreux avantages<br />

tout au long de l’année dans de nombreux établissements<br />

partenaires. <br />

www.1com.lu/carte<br />

4. Soutenez sa tasse !<br />

Le bureau de votre collègue est un nid à paperasses plein de<br />

dossiers précieux qui ne doivent pas être froissés ? La perspective<br />

de voir cette tasse de café se renverser sur ce rapport très<br />

important à cause d’un geste maladroit vous inquiète ? Alors<br />

soyez malin et offrez un support à tasse qui permettra d’éviter<br />

tout accident malheureux ! Pratique et pas cher, vous pourrez<br />

ainsi passer des matins plus tranquilles en rendant le bureau<br />

plus ergonomique.<br />

www.aliexpress.com<br />

3. C’est Noël, faites preuve d’altruisme !<br />

Une des idées les plus risquées qui mérite donc bien une place<br />

sur le podium. Vous ne vous aventurerez pas dans l’inconnu ici<br />

puisque le risque a déjà été pris par les dirigeants d’Alphabet,<br />

la maison-mère de Google. Alors que les employés se demandaient<br />

quel appareil récemment sorti ils allaient trouver sous le sapin,<br />

les dirigeants ont annoncé leur décision faire une donation à<br />

une œuvre caritative à un montant équivalent à l’achat de<br />

gadgets dernier cris pour tous les employés. Un bon moyen de<br />

renforcer votre culture d’entreprise !<br />

2. On embarque ?<br />

Voilà un message qui fera rêver vos plus fidèles collaborateurs !<br />

Quoi de mieux qu’une escapade en équipe pour nouer des liens<br />

dans votre équipe tout en passant un moment de détente, sans<br />

deadline et loin des tracas du bureau. A l’instar de Gary Bertch,<br />

cofondateur d’une fabrique de meubles en bois, qui a offert<br />

pour Noël une croisière dans les Caraïbes à ses 800 employés.<br />

Adaptez bien sûr la destination à vos capacités de financement.<br />

Après tout, la Moselle a également beaucoup de charme…<br />

1. Les dieux du staff<br />

PAR BENJAMIN<br />

GARNIER<br />

www.navitours.lu<br />

Lorsqu’il est lancé en 1964, le mythique calendrier Pirelli n’est<br />

qu’un simple cadeau d’entreprise distribué aux employés,<br />

alors pourquoi ne pas révéler les talents de mannequins de<br />

vos collaborateurs en créant un cadeau auquel l’ensemble<br />

de l’équipe aura participé ? Ne vous prenez pas trop au sérieux<br />

en espérant aboutir à un calendrier institutionnel où s’empileront<br />

les shootings de tops model de renom comme l’est aujourd’hui<br />

celui du manufacturier italien. Assurez-vous simplement de créer<br />

une bonne ambiance légère au sein du groupe, parfaite pendant<br />

les fêtes !<br />

© Shutterstock - Nomad_Soul


#Entertainment | Cocktails<br />

39<br />

LE GIN PARFAIT par<br />

Notre mixologue Cathy Mutis, exerce ses talents au Luxembourg depuis 2015. Passionnée de cocktails et de nouvelles<br />

saveurs, elle participe à des compétitions au plus haut niveau et remporte de nombreux prix, notamment le coup de coeur<br />

du jury de la Bartenders Society <strong>2017</strong>. Cathy vous présente nos meilleurs Gins et leur «perfect serve».<br />

WILD WOMBAT 0,70L - 42°<br />

Ce gin australien de qualité supérieure ravira<br />

les connaisseurs. Il renouvelle les codes du<br />

genre, tout en transmettant un assemblage<br />

de saveurs ébouriffantes.<br />

Suggestion :<br />

quelques framboises, quelques feuilles<br />

de menthe et un tonic indian<br />

BLUE HARBOUR GIN 0,75L - 42°<br />

Blue Harbour est un gin distillé et mis en<br />

bouteille en Australie. Produit avec 100%<br />

d’ingrédients naturels locaux et de l’eau de<br />

pluie australienne pure.<br />

Suggestion :<br />

une branche de romarin, une tranche<br />

de citron vert et un tonic skinny<br />

GauGin® 0,50L – 42°<br />

GauGin® est un gin “small batch” exclusif et artisanal avec ce que<br />

la nature a de meilleur à offrir. Au total 27 plantes aromatiques et<br />

fruits mûris au soleil assurent à GauGin son caractère si unique.<br />

GauGin I<br />

Principaux ingrédients : orange, romarin sauvage,<br />

sauge sauvage, thym sauvage, lavande, baie de<br />

genévrier.<br />

Suggestion :<br />

un zeste d’orange, un tonic aussi neutre<br />

que possible<br />

GauGin II<br />

Principaux ingrédients : citron, romarin sauvage,<br />

sauge sauvage, thym sauvage, lavande, baie de<br />

genévrier.<br />

Suggestion :<br />

un zeste de citron, un tonic aussi neutre<br />

que possible<br />

JUNIPER JACK<br />

0,70L – 46,5°<br />

Comme son nom<br />

l’indique, ce gin est<br />

fortement orienté sur le<br />

genévrier. Un démarrage<br />

doux est suivi d’une<br />

sensation poivrée légère<br />

en bouche, avec une<br />

finition douce de sorbet<br />

lorsque l’agrume se<br />

développe ensuite.<br />

Suggestion :<br />

beaucoup de glace, un tonic indian,<br />

quelques baies de genièvre et une<br />

torsion de peau d’orange<br />

DOUBLE DUTCH 0,20L<br />

Et pour une combinaison<br />

parfaite, Cathy vous<br />

conseille les tonics<br />

Double Dutch 100%<br />

naturels et sans sucre<br />

artificiel !<br />

Indian : délicat, doux,<br />

finish fruité<br />

Skinny : arômes d’agrumes, finish aux notes<br />

méditerranéennes<br />

Retrouvez ces produits<br />

Premium en exclusivité chez<br />

11, rue de Louvigny,<br />

L-1946 Luxembourg<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


40 #Entertainment | Auto<br />

VERS UN RETOUR EN GRÂCE<br />

DES VÉHICULES ESSENCE ?<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Plus faible consommation, prix moins chers à la pompe,<br />

moins d’hydrocarbures brûlés, les avantages d’un<br />

véhicule à moteur diesel ne manquent pas. Cependant,<br />

le «dieselgate» qui frappe actuellement le secteur<br />

automobile a fait changer le sens du vent et les véhicules<br />

essence remontent dans l’estime des consommateurs.<br />

Au point d’observer un retournement de situation ?<br />

18 septembre 2015. Le scandale du «dieselgate» éclate.<br />

Une enquête menée par l’EPA, l’agence de protection<br />

environnementale américaine, révèle que des dizaines de millions<br />

de véhicules seraient concernés par un système de triche à la<br />

pollution : un processus automatisé permettant aux véhicules de<br />

limiter l’émission de gaz polluants afin de passer sans encombre<br />

les tests anti-pollution. Un séisme mondial sans précédent dans le<br />

monde de l’automobile qui a incontestablement joué sur l’image<br />

des moteurs diesel.<br />

Car malgré cette encornure, le moteur diesel jouit d’une image<br />

positive, composée de beaucoup d’avantages par rapport aux<br />

moteurs à essence sans plomb. L’avantage principal qui incite<br />

un automobiliste à acquérir un véhicule diesel réside dans le fait<br />

que celui-ci consomme jusqu’à 20% de moins qu’un véhicule<br />

conventionnel. Les prix à la pompe sont également moins élevés à<br />

la pompe, et ce dans tous les pays européens. Au Grand-Duché,<br />

le diesel est le seul carburant à flirter sous la barre d’un euro<br />

par litre. La conséquence d’un avantage fiscal sur l’essence sans<br />

plomb : au Luxembourg le droit d’accises sur le diesel est fixé à<br />

335 euros par tranche de 1 000 litres contre 462 euros pour<br />

l’essence.<br />

Dès lors, le parc automobile luxembourgeois se retrouve composé<br />

majoritairement de véhicules diesel. En 2015, 70% des nouvelles<br />

immatriculations concernaient des véhicules diesel, contre 28%<br />

pour les véhicules à essence. Une tendance que l’on ne retrouve<br />

pas forcément chez les pays voisins.<br />

Quand la dé-diésélisation devient un enjeu politique<br />

C’est une première en 20 ans du côté belge : les ventes de<br />

véhicules essence ont dépassé celles des véhicules diesel. De<br />

janvier à mai <strong>2017</strong>, sur les 254 899 véhicules vendus, 131 161<br />

roulaient à l’essence et 123 738 au diesel. La raison ? Le diesel<br />

ne représente plus aucun intérêt financier outre-Quiévrain.<br />

La hausse des accises sur le diesel intervenu dès novembre 2015<br />

était l’une des mesures prévues dans le cadre du «tax shift» et<br />

la différence de prix entre le diesel et l’essence est revenue à<br />

l’équilibre.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

En France, la campagne présidentielle s’est emballée dans la<br />

continuité du «dieselgate». La plupart des candidats de gauche<br />

et du centre ont proposé dans leur programme une sortie<br />

progressive du diesel. Sitôt élu, Emmanuel Macron a rappelé<br />

dans son programme vouloir aligner la fiscalité du diesel sur celle<br />

de l’essence pendant son quinquennat, dans le but de réduire<br />

massivement la pollution liée aux particules fines. Ainsi, on a aussi<br />

observé en France des volumes de vente plus élevés du côté des<br />

véhicules à essence que du côté des diesels en <strong>2017</strong>.<br />

Au niveau des chiffres, les tendances sont en train de se croiser.<br />

La part des véhicules diesel dans le parc automobile français a<br />

fortement diminué depuis 2013, passant de 67% à 48% en juin<br />

<strong>2017</strong>, soit l’équivalent des véhicules essence, qui eux sont passés<br />

de 30 à 47% du parc automobile. L’écart à la pompe n’est plus<br />

le même qu’auparavant et il n’est pas garanti pour le propriétaire<br />

d’un véhicule diesel de devoir assumer des coûts d’entretien<br />

élevés.<br />

Une parenthèse avant une tendance à l’électrique ?<br />

Mais ce retour en grâce constaté dans les différents pays<br />

pourrait être contré par l’émergence de nouveaux modèles : les<br />

véhicules électriques. Bien qu’elle n’existe que depuis quelques<br />

mois, l’offre est déjà très fournie : Renault, Peugeot et Citroën<br />

proposent déjà des véhicules électriques sur le marché. Bien que<br />

la démocratisation des véhicules électriques, de par une politique<br />

de communication et d’accessibilité, n’en soit qu’à ses débuts,<br />

certains constructeurs estiment que les véhicules électriques<br />

représenteront 10% du marché automobile mondial d’ici 2020.<br />

Les gouvernements suivent d’ailleurs cette émergence de très<br />

près : alors que Nicolas Hulot, ministre français de l’environnement,<br />

annonçait début juillet la fin des véhicules diesel et essence à<br />

l’horizon 2040, le Ministère du Développement Durable et des<br />

Infrastructures luxembourgeois a entamé une campagne proélectrique<br />

intitulée «Réforme fiscale pour une mobilité durable».<br />

Il faut voir à travers cette réforme une démarche incitative, et<br />

non répressive, pour se diriger vers les véhicules écoresponsables.<br />

Ainsi, les adeptes des véhicules diesel sont les grands perdants<br />

au contraire des propriétaires de véhicules «à zéro émission» qui<br />

pourront bénéficier d’un abattement fiscal de 5 000 euros. Aussi,<br />

cette réforme permettra l’installation de 800 bornes de charges<br />

électriques publiques sur tout le territoire luxembourgeois d’ici<br />

2020 afin de se diriger vers l’électrification des transports.<br />

Une perspective, dès lors, à prendre en compte au sein des<br />

constructeurs automobiles. Comme nous le confirmait Alban Joly,<br />

responsable des ventes chez Peugeot Rodenbourg, lors d’un<br />

récent entretien : « Le changement ne pourra certes pas se faire<br />

du jour au lendemain, mais le constructeur qui ne s’orientera pas<br />

vers l’électrique aura forcément un temps de retard, donc il faut<br />

anticiper ce changement». Au point que les véhicules essence et<br />

diesel lâchent prise ?


#Entertainment | Auto<br />

41<br />

© Shutterstock - nexus 7<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


42<br />

#Entertainment | Bloody Movies<br />

TOP DES FILMS LES PLUS SANGLANTS<br />

PAR ARNAUD MEISCH<br />

Braindead (1992)<br />

Film de Peter Jackson<br />

Evil Dead (1983)<br />

Film de Sam Raimi<br />

Cannibal Holocaust (1980)<br />

Film de Ruggero Deodato<br />

À l’intérieur (2007)<br />

Film de Julien Maury<br />

et Alexandre Bustillo<br />

Feast (2007)<br />

Film de John Gulager<br />

Martyrs (2008)<br />

Film de Pascal Laugier<br />

Bad Taste (1987)<br />

Film de Peter Jackson<br />

Tokyo Gore Police (2008)<br />

Film de Yoshihiro Nishimura<br />

« Le Remake d’Evil Dead<br />

sorti en 2013 détient<br />

le record de faux sang<br />

utilisé sur un film,<br />

avec l’utilisation de<br />

plus de 750.000 litres.<br />

La séquence finale en<br />

utilisant par exemple et<br />

à elle seule plus de<br />

25.000 ! »<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Entertainment | Bloody Movies<br />

43<br />

Hostel (2006)<br />

Film de Eli Roth<br />

1<br />

2<br />

5<br />

Piranha 3D (2010)<br />

Film de Alexandre Aja<br />

4<br />

6<br />

3<br />

7<br />

8 9<br />

10<br />

1. Braindead Peter Jackson<br />

2. Piranha 3D Alexandre Aja<br />

3. Gone Girl David Fincher<br />

4. Le Cauchemar de Dracula<br />

Terence Fisher<br />

5. Alien Ridley Scott<br />

6. Evil Dead Sam Raimi<br />

7. Blade Stephen Norrington<br />

8. Shining Stanley Kubrick<br />

9. Psychose Alfred Hitchcock<br />

10. Carrie Brian De Palma<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


44 #Entertainment | Gaming<br />

GAMING : L’ESPORT,<br />

UN SECTEUR EN PLEIN ESSORT<br />

AVEC L’EMERGENCE<br />

DE NOUVELLES PROFESSIONS<br />

PAR ARNAUD MANTINI<br />

Les jeux vidéo sont, depuis 1972 et le célèbre Pong,<br />

un moyen de divertissement qui n’a cessé d’évoluer au<br />

fil du temps. Le secteur du jeu vidéo est en croissance<br />

continue et a même dépassé celui du cinéma en terme de<br />

chiffre d’affaires mondial depuis 2002. Depuis le début<br />

des années 2000, une discipline directement liée à ce<br />

phénomène s’est développée de façon considérable à<br />

travers le globe : l’eSport, ou le sport électronique.<br />

L’eSport correspond à la pratique d’un jeu vidéo de manière<br />

compétitive sur Internet ou en réseau local (LAN), par le biais<br />

d’un ordinateur ou d’une console de jeux. Et bien qu’il ne<br />

constitue pas une activité physique, les joueurs professionnels<br />

sont obligés d’avoir une hygiène de vie stricte ainsi qu’un<br />

entrainement régulier pour se donner la chance de faire partie<br />

des meilleurs.<br />

D’un simple divertissement à un sport reconnu mondialement<br />

D’un petit duel entre amis sur la même console à une compétition<br />

entre les meilleurs joueurs du monde, il n’y a qu’un pas, mais<br />

celui-ci peut paraitre gigantesque lorsque l’on réfléchit d’un<br />

point de vue logistique ou de l’organisation. Il aura fallu attendre<br />

environ 25 ans entre le premier jeu véritablement connu et les<br />

premiers événements professionnels.<br />

Trois organisations voient le jour et vont permettre la réalisation<br />

de ces premières compétitions : la Cyberathlete Professional<br />

League (CPL) et l’Electronic Sports League (ESL) associé par<br />

la suite avec Intel, fondées en 1997, et le World Cyber Games<br />

Challenge (WCG) en partenariat avec Samsung en 2000. Trois<br />

ans après sa création, l’ESL devient la plus grosse ligue eSport en<br />

comptant plus de 3 millions de joueurs enregistrés.<br />

Les premiers «vrais» championnats du monde, sponsorisés et<br />

co-organisés par Samsung, se déroulent en Décembre 2001,<br />

430 joueurs de 37 nations sont répartis dans 6 disciplines :<br />

Counter-Strike, Quake, Unreal Tournament, Age of Empires, FIFA<br />

et StarCraft, pour un prize pool total de 300 000$.<br />

Le sport électronique a connu une phase de structuration de<br />

2002 à 2008 et pendant cette période, les joueurs et l’eSport<br />

en général ont fait face à divers obstacles. Tout d’abord la<br />

triche et l’utilisation de programmes illégaux, problème majeur<br />

donnant un avantage conséquent au joueur qui s’en sert,<br />

difficile à empêcher pour les développeurs des différents<br />

jeux. Des problèmes de législation avec la non reconnaissance<br />

par l’état du statut de joueur professionnel de jeux vidéo,<br />

obligeant les joueurs à avoir le statut d’auto-entrepreneur ou<br />

celui d’intermittent du spectacle. Ou encore des événements<br />

qui ne payant pas les cash prize sans pouvoir être sanctionnés,<br />

excepté le fait que cela porte préjudice à leur image.<br />

Les années 2008-2009 marquent un tournant important, la «G7<br />

Teams», association regroupant les plus grandes organisations<br />

du monde (SK, Fnatic, Mouz, et d’autres), est créée avec pour<br />

but une coordination entre les équipes, les organisateurs<br />

d’événements et la communauté afin d’imposer des sanctions<br />

contre les événements ne payant pas les cash-prize. L’institution<br />

CPL ferme officiellement après avoir perdu toute crédibilité un<br />

an auparavant lors du refus du paiement de plusieurs prix et<br />

l’entreprise derrière ESWC arrête ses opérations suite à l’arrêt<br />

de sponsoring de Nvidia à cause principalement de la crise<br />

financière. Enfin, l’International eSport Federation (IeSF) est<br />

fondée, cette organisation a pour mission de faire reconnaitre<br />

le sport électronique comme un sport légitime et est en charge<br />

de le maintenir, le promouvoir et le supporter. Neuf nations la<br />

composent à la base, elle est de nos jours toujours en place<br />

et regroupe 48 nations, et permet la présence de normes<br />

pour les joueurs, les arbitres, les certifications, les titres et les<br />

compétitions.<br />

Vers la mondialisation de l’eSport<br />

Ces deux années de transition ont mis la croissance de l’eSport<br />

en suspens, mais lui ont permis d’être dans un environnement<br />

plus sain, ce qui a induit une nouvelle phase : la mondialisation.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Entertainment | Gaming<br />

45<br />

Trois nouveaux jeux arrivent sur le devant de la scène : StarCraft<br />

2, League of Legends et DotA 2, et ceux-ci vont entrainer<br />

l’organisation de tournois de plus en plus importants. The Global<br />

StarCraft II League (GSL), la plus grosse série d’événements pour<br />

StarCraft II, se déroule à Séoul avec un prix total s’élevant à 500<br />

000$ en 2010, et un tournoi pour le lancement du jeu DotA 2<br />

regroupe les 16 meilleures équipes avec un million de dollars à<br />

la clé pour les gagnants. En Octobre 2012, la finale de la saison<br />

2 de League of Legends se déroule à Los Angeles devant 8000<br />

spectateurs, et avec un total de 8,28 millions de spectateurs<br />

uniques ayant suivi les phases finales du tournoi en ligne.<br />

Cette diffusion en ligne des différents tournois et événements<br />

se passe essentiellement sur un site de streaming créé en 2011<br />

et racheté par la suite en Août 2014 par Amazon pour 970<br />

millions de dollars : Twitch. Et cette plateforme nous permet<br />

non seulement de suivre en direct ces tournois, mais également<br />

chaque joueur qui partage son écran aux yeux de tous<br />

lors de ses sessions d’entrainement. Ainsi, cela<br />

permet aux spectateurs ou «viewers» de<br />

pouvoir regarder leurs joueurs favoris plus<br />

fréquemment, de communiquer avec<br />

eux via une fenêtre de «chat» et de<br />

découvrir de nouveaux streamers<br />

possiblement moins connus car tous<br />

ne sont pas joueurs professionnels,<br />

sur une très large palette de jeux.<br />

Le développement du streaming s’est<br />

produit en parallèle de la croissance<br />

des réseaux sociaux (Facebook et<br />

Twitter dans un premier temps) et<br />

de celle de YouTube, et tout cela<br />

a été indispensable aux streamers<br />

et/ou joueurs professionnels pour<br />

communiquer et entretenir leur<br />

«fanbase» mais surtout la développer et<br />

se faire connaître aux yeux d’un plus grand<br />

nombre de personnes. Mais il y a également un<br />

très fort enjeu économique, certaines personnes<br />

vivent uniquement grâce à leurs revenus issus de YouTube<br />

et de Twitch ! YouTube permet de rémunérer nos vidéos à partir<br />

d’un certain nombre de vues grâce aux publicités présentes<br />

sur le site, et les streamers peuvent également diffuser des<br />

publicités directement sur leur chaîne Twitch et reçoivent des<br />

dons par leurs viewers dont les montants et un message laissé<br />

par ces derniers s’affichent en direct sur l’écran.<br />

Dans ce secteur, les streamers tout comme les développeurs des<br />

jeux sont très à l’écoute des fans, qui leur permettent d’exister,<br />

d’avoir une reconnaissance et d’être de plus en plus connus.<br />

Cette augmentation de la visibilité du streaming a entrainé une<br />

augmentation de la visibilité des tournois et donc de l’eSport en<br />

général, et tout cela a explosé en quelques années. Twitch est<br />

passé de 45 millions de spectateurs uniques mensuels en 2013<br />

à plus de 100 millions en 2014, une augmentation colossale<br />

qui a permis a de plus en plus de streamers de vivre de leur<br />

passion. Twitch sert également des causes nobles, la plateforme<br />

de streaming à permis de récolter l’équivalent de 10.5 millions<br />

de dollars pour des œuvres caritatives cette même année, le<br />

monde du jeu vidéo se mobilisant très souvent pour des œuvres<br />

à dimensions humaines.<br />

En début 2016, la chaîne de télévision de la TNT L’Equipe 21<br />

diffuse pour la première fois en France une émission autour des<br />

compétitions de jeux vidéo, et quelques mois plus tard après<br />

le succès de celle-ci, les chaînes Canal+ et Bein Sport lancent<br />

également leur émission hebdomadaire autour de l’eSport.<br />

L’année 2016 est une nouvelle année charnière, grâce à cette<br />

explosion sur le plan médiatique, les compétitions continuent<br />

de rassembler de plus en plus de personnes, de nationalités<br />

et de prize pools. Par un système de crowfunding permettant<br />

aux fans d’augmenter les gains potentiels, les championnats du<br />

monde de League of Legends de 2016, partis initialement sur un<br />

prize pool de 2 millions de dollars, ont offert des gains totaux se<br />

cumulant à plus de 5 millions de dollars. La finale s’est déroulée<br />

au Staples Center, stade de l’équipe de basket de Los Angeles,<br />

devant plus de 20 000 spectateurs, et a attiré 43 millions de<br />

spectateurs uniques à travers le monde. Par ce même système,<br />

les championnats du monde de DotA 2 cette même année<br />

ont permis d’offrir un prize pool total de 20,4 millions<br />

de dollars, soit la cagnotte la plus conséquente<br />

de tous les temps pour une compétition de<br />

jeux vidéo.<br />

Depuis le 7 Octobre 2016 suite à la<br />

loi pour la République numérique, la<br />

pratique compétitive de jeux vidéo est<br />

désormais reconnue officiellement<br />

en France, engendrant la création<br />

d’une Fédération Française de<br />

l’eSport et le droit aux joueurs<br />

professionnels d’avoir un CDD pour<br />

leur poste ainsi qu’une licence<br />

d’eSport. Les gamers pourront donc<br />

se diriger vers cette carrière plus<br />

sereinement, et cela va permettre de<br />

démocratiser encore un peu plus le<br />

milieu. La première école en France dont<br />

le programme est intégralement dédié au<br />

sport électronique a même vu le jour, nommée<br />

la «eSport academy». Une formation de 9 mois ne<br />

permet pas forcément de devenir joueur professionnel, mais<br />

plutôt d’apprendre à monter des projets, trouver des sponsors,<br />

maîtriser le montage vidéo, les réseaux sociaux ou commenter<br />

des parties en direct. Et toutes ces aptitudes permettent par<br />

la suite de travailler dans le monde de l’eSport qui regroupe<br />

une multitude de métier comme commentateur, coach, manager,<br />

analyste, streamer ou encore animateur.<br />

La visibilité de l’eSport a grandement augmenté par différents<br />

moyens et notamment à travers divers médias, attirant de plus<br />

en plus d’annonceurs séduits par l’audience jeune (75% ont<br />

entre 18 et 34 ans) pas si masculine qu’elle y parait (environ<br />

1 femme pour 3 hommes). Malgré le fait que cette discipline<br />

dérange les plus sceptiques, l’eSport ne cesse de croitre et ces<br />

dernières années lui ont permis de se rapprocher des sports plus<br />

traditionnels grâce aux augmentations du nombre de tournois<br />

importants dans le monde, des prix distribués, des structures<br />

grandissantes et même des transferts de joueurs, si bien que le<br />

Comité International Olympique (CIO) a reconnu officiellement<br />

l’eSport comme un sport à part entière le 17 avril <strong>2017</strong> et ce<br />

dernier sera pour la première fois intégré comme sport médaillé<br />

aux Jeux asiatiques de 2022, avec l’opportunité d’arriver peutêtre<br />

un jour aux Jeux Olympiques...<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


46<br />

#Art | Drinks<br />

DIEKIRCH,<br />

ENTRE TRADITION<br />

ET MODERNITÉ<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

<strong>BEAST</strong> est allé à la rencontre d’Arnold Blondeel, Directeur<br />

de la Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch, pour<br />

évoquer les tendances d’un monde brassicole en<br />

perpétuelle évolution, ainsi que la construction de la<br />

nouvelle Brasserie, vitrine de la tradition brassicole et<br />

du riche passé historique de Diekirch. Celle-ci ouvrira au<br />

milieu de l’année 2018, tout en respectant la tradition<br />

chère à la brasserie favorite des luxembourgeois.<br />

Un nouvel écrin pour une brasserie toujours<br />

plus innovante et durable<br />

«Avec cette nouvelle construction, la brasserie fondée en 1871<br />

se fera également un nom pour les générations suivantes et sera<br />

prête pour à toutes les tendances dans un paysage brassicole<br />

en évolution constante» débute Arnold Blondeel, le Directeur<br />

de la brasserie. Il poursuit : «Notre ambition première est de<br />

continuer à développer les ventes sur le marché luxembourgeois<br />

mais également de répondre aux attentes des consommateurs<br />

en continuant d’innover comme nous avons pu le faire les deux<br />

dernières années».<br />

De plus, la nouvelle brasserie permettra également de brasser de<br />

façon encore plus durable, avec une réduction de plus de 15%<br />

de la consommation d’électricité. La réutilisation et les nouveaux<br />

efforts en matière d’assainissement génèreront quant à eux une<br />

réduction de 20% de la consommation d’eau. Le Directeur de la<br />

brasserie ajoute : «Le respect de l’environnement dans lequel<br />

nous travaillons et vivons est une préoccupation quotidienne.<br />

Cette nouvelle brasserie, avec ses nouvelles techniques avancées,<br />

permettra de rendre le processus brassicole encore plus durable».<br />

En effet, le bénéficie principal pour l’environnement sera une<br />

réduction de l’émission de CO 2 , qui sera 75% plus écologique !<br />

Au total, il s’agit d’un investissement de plus de 25 millions d’euros,<br />

illustrant le fort potentiel de croissance et les espoirs placés en<br />

Diekirch, par AB InBev.<br />

© « Dräieck Dikrech » Beiler + François Architectes<br />

«Projet de la nouvelle Brasserie de Luxembourg en 2018»<br />

Le milieu brassicole et ses tendances<br />

Si les luxembourgeois sont historiquement des amateurs de<br />

Pils, le marché évolue et nous assistons à une ouverture des<br />

consommateurs aux bières faiblement alcoolisées ou sans<br />

alcool, ainsi qu’aux bières de spécialités. «Nous répondons à<br />

ces tendances avec la marque Diekirch qui a sorti en 2016 et<br />

<strong>2017</strong> la Diekirch Radler Lemon & Lime et Diekirch Radler Agrum.<br />

Des bières faiblement alcoolisées, fruitées, fruit du mélange de<br />

notre Diekirch Premium et d’une jus naturel de ciron-citron<br />

vert ou d’agrumes». Le Directeur cite également la Diekirch<br />

Grand Cru, une bière ambrée au malt torréfié qui lui donne un<br />

goût caramélisé qu’apprécient particulièrement les amateurs<br />

de bières spéciales, et la bière saisonnière Diekirch Christmas,<br />

toujours très attendue par les amateurs de bière du pays.<br />

Pour Arnold Blondeel, la force de la Brasserie de Luxembourg<br />

réside également dans le fait qu’elle distribue de nombreuses<br />

marques internationales permettant de répondre aux attentes<br />

de la populations internationale résidente au Luxembourg.<br />

L’offre Diekirch est effectivement complétée avec les marques<br />

internationales du groupe telles que Leffe, Corona, Hoegaarden,<br />

etc. Et devant l’émergence de nombreuses brasseries artisanales,<br />

voire de micro-brasseries, la Brasserie possède sa propre gamme<br />

de bières crafts, comme nous l’explique le Directeur qui cite<br />

notamment la Brasserie Bosteels (Kwak, Triple Karmeliet), la bière<br />

biologique Ginette ou encore les bières Goose Island, tout droit<br />

venues de Chicago. «La concurrence est toujours bénéfique,<br />

elle permet une dynamisation du marché et sa mutation,<br />

que nous accompagnons dès lors avec un investissement dans<br />

des microbrasseries» conclut Arnold Blondeel.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Art | Drinks<br />

47<br />

«Le service idéal d’une bière réside dans quelques gestes simples»<br />

Le Directeur de la Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch partage ses précieux conseils<br />

pour déguster parfaitement sa bière ! Prost !<br />

1. Servir la bière à bonne température. Une Diekirch se déguste idéalement à 3°.<br />

2. Préparer son verre. Chaque bière à son verre ! Afin d’apprécier toutes les qualités<br />

gustatives de sa bière, il faut la servir dans le verre adéquat. Il est important de rincer<br />

le verre à l’eau froide. Cela évitera que les bulles ne se collent à ses parois, attirées<br />

par les impuretés.<br />

3. Servir. Le service d’une bière à la bouteille se fera en en vidant la bouteille en une<br />

fois, en inclinant légèrement le verre, puis en le redressant au fur et à mesure qu’il se<br />

remplit afin d’obtenir un beau col de mousse.<br />

LA FABRICATION<br />

DE LA BIÈRE<br />

LE MALTAGE<br />

LE BRASSAGE<br />

LA FERMENTATION<br />

EAU<br />

LA FILTRATION<br />

ORGE<br />

MALT<br />

MOÛT<br />

LE SOUTIRAGE<br />

LEVURE<br />

BIÈRE TROUBLE<br />

BIÈRE<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


48<br />

#Art | Pédagogie<br />

FACILITER SES<br />

PREMIERS JOURS<br />

À LA CRÈCHE<br />

PAR AURÉLIE DETHIER<br />

Chaque année, plusieurs centaines d’enfants en bas âge<br />

rejoignent les différentes crèches au Grand-Duché de<br />

Luxembourg. <strong>BEAST</strong> est allé à la rencontre de Dominique<br />

Godard, fondatrice et gérante de «L’Enfant Roi» pour<br />

discuter et l’intégration des enfants au sein d’une<br />

structure, l’accueil qui leur est réservé – ainsi qu’à<br />

leurs parents –, toujours selon la philosophie de Maria<br />

Montessori.<br />

Traditionnellement, comment se passe l’intégration des enfants<br />

qui débutent au sein des crèches L’Enfant Roi, crèches<br />

Montessori ?<br />

Dans un premier temps, à L’Enfant Roi, nous parlons plutôt de<br />

« période d’adaptation ». Celle-ci se déroule en général sur une<br />

semaine ; mais cela peut être variable, en fonction de l’enfant.<br />

Le premier contact entre l’équipe, les parents et l’enfant est<br />

primordial, c’est une véritable collaboration car il faut pouvoir<br />

jouir d’une confiance mutuelle dans le cadre de cette relation<br />

trilatérale.<br />

C’est pourquoi, lors du premier rendez-vous, nous nous<br />

renseignons sur l’enfant et ses habitudes afin de nous adapter<br />

au mieux et de lui permettre d’appréhender son nouvel<br />

environnement avec sérénité.<br />

La séparation entre les parents et l’enfant doit être très<br />

progressive, le tout étant, encore et toujours, de s’adapter à<br />

l’enfant. Au début de ce processus, l’enfant est accompagné dans<br />

le groupe par ses parents. Puis progressivement, les éducatrices<br />

proposent à l’enfant de rester un peu plus longtemps, et enfin<br />

les parents laissent leur enfant évoluer seul dans le module.<br />

Quelles sont les différentes initiatives qui sont mises en place<br />

concrètement ?<br />

L’objet transitionnel est très important, pour permettre justement<br />

à l’enfant d’appréhender la séparation plus sereinement :<br />

le doudou, la tétine, ou encore un objet, un t-shirt empreint<br />

de l’odeur des parents par exemple, et auquel l’enfant peut<br />

être particulièrement attaché. C’est un point de repère dans un<br />

univers qui lui est encore inconnu, et auprès duquel il trouvera<br />

du réconfort dans les moments d’appréhension.<br />

Il n’y a pas de période d’adaptation standard, elle dépend<br />

entièrement de l’enfant, de ses habitudes et de son<br />

comportement au cours des premiers jours. Elle est totalement<br />

adaptée aux besoins de l’enfant et au respect de son rythme.<br />

Nos initiatives quant à l’accueil des enfants se définiraient ainsi :<br />

un recueil d’information individualisé et un sens de l’écoute<br />

approfondi.<br />

Peut-on parler d’un système de mentoring entre les enfants ?<br />

Les plus anciens pouvant ainsi aider les nouveaux arrivants<br />

durant leurs premières semaines ?<br />

Justement, ce que vous appelez mentoring, est chez nous le<br />

précepte du mélange des âges. En effet, la pédagogie Montessori<br />

encourage dès le plus jeune âge la fréquentation mutuelle des<br />

enfants. Par exemple, dans un groupe de Maison des Enfants,<br />

les plus grands seront des modèles pour les plus jeunes.<br />

Au quotidien, après qu’ils auront acquis une forme de confiance<br />

envers leur environnement, les échanges avec les aînés seront<br />

primordiaux dans le l’adaptation de l’enfant à la crèche.<br />

Par ailleurs, l’accompagnement de l’équipe pédagogique durant<br />

la période d’adaptation va également être déterminant pour<br />

l’épanouissement de l’enfant.<br />

Quels sont les conseils que vous prodiguez aux parents afin<br />

qu’ils puissent préparer au mieux leurs enfants avant leur<br />

rentrée en crèche ?<br />

Tout dépend de l’âge. On ne prépare pas un enfant de 3 ans de<br />

la même manière qu’un nourrisson de 2 mois. Il reste important<br />

de verbaliser l’entrée à la crèche en expliquant le déroulement<br />

de la journée, de l’arrivée le matin jusqu’au départ le soir.<br />

Pour les plus grands, afin de les aider à appréhender au mieux<br />

leur nouvel environnement, nous leur offrons une visite de la<br />

crèche et nous leur présentons le matériel spécifique. Nous<br />

en profitons aussi pour leur présenter l’équipe pédagogique,<br />

avec laquelle l’enfant sera amené à passer ses journées. Cela<br />

permet autant aux enfants qu’aux parents d’être rassurés par<br />

cette découverte.<br />

Des sessions d’informations sont-elles organisées afin d’aider<br />

les enfants mais également les parents (et surtout les<br />

néo-parents) ?<br />

Chaque année, à la rentrée, la Chargée de Direction et son équipe<br />

invitent les parents à une réunion d’information. Au cours de<br />

celle-ci, l’équipe pédagogique donne tous les renseignements<br />

nécessaires au bon fonctionnement communautaire de la<br />

crèche et à la prise en charge de l’enfant. A cette occasion,<br />

les parents peuvent poser toutes les questions qu’ils désirent<br />

à l’équipe pédagogique.<br />

Bien entendu, en dehors de cette période de rentrée,<br />

la Chargée de Direction et son équipe sont disponibles pour les<br />

parents au cours de réunion d’information privée.<br />

Par ailleurs, la psychologue et l’infirmière pédiatrique de nos<br />

structures se tiennent à disposition des parents, et des néoparents<br />

justement, qui pourraient avoir des questions ou qui<br />

auraient besoin d’un accompagnement individuel particulier.<br />

“ TOUS LES ENFANTS<br />

ONT DU GÉNIE,<br />

LE TOUT C’EST DE LE FAIRE<br />

APPARAÎTRE. ”<br />

CHARLIE CHAPLIN<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


CAPELLEN<br />

NOUVELLE CRÈCHE ÉTÉ <strong>2017</strong><br />

La confiance commence par le partage<br />

L’ENFANT ROI -- CRÈCHES MONTESSORI<br />

Am Piesch - Atrium - Findel - Kirchberg - Capellen - Cloche d’Or<br />

www.lenfant-roi.lu


50<br />

#Art | Collections<br />

DU MUSÉE AU<br />

SECTEUR PRIVÉ :<br />

LA MIGRATION<br />

DES ŒUVRES D’ART<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Les collections d’œuvres d’art à l’initiative<br />

d’entreprises et d’institutions prolifèrent au<br />

Grand-Duché et dans l’Hexagone. Ce qui peut<br />

sembler au départ comme un simple avantage<br />

fiscal apporte en réalité beaucoup plus.<br />

Plongée dans ces établissements qui font des<br />

œuvres d’art un atout sur le lieu de travail.<br />

«L’art a depuis longtemps été une vraie passion pour moi».<br />

Comprenez que Bob Kneip, président du groupe du même nom,<br />

a voulu lier ses passions qui devaient, selon lui, ne pas être<br />

dissociées. Une collection d’art sur un lieu d’entreprise, c’est<br />

donc ici une expérience quotidienne : le savant mélange entre<br />

admirer la créativité et l’appliquer à sa politique d’entreprise.<br />

Un acquéreur, plusieurs bénéficiaires ?<br />

La possession d’œuvres d’art a bien entendu dans son sens<br />

premier la possession d’un bien onéreux. L’avantage est donc<br />

simplement fiscal dans ce cas. En France, d’après le Code Général<br />

des Impôts, posséder des œuvres originales d’artistes vivants<br />

s’inscrit en tant qu’actif immobilisé et peut être déduit sur<br />

plusieurs exercices comptables à hauteur du prix d’acquisition.<br />

Néanmoins la présence d’une ou de plusieurs œuvres d’art sur<br />

les murs d’une entreprise doit s’interpréter beaucoup plus en<br />

profondeur. Car le désir d’un entrepreneur comme M. Kneip va<br />

plus loin que la simple prétention de détenir une œuvre rare et<br />

coûteuse. Dans les bureaux du groupe, que ce soit à Luxembourg<br />

ou dans ses autres succursales européennes, les fresques et<br />

tableaux de plus d’une soixantaine d’artistes envahissent les<br />

murs et créent une ambiance stimulante permettant aux idées<br />

d’émerger et de se développer. Ainsi, les collaborateurs sont<br />

plus enclins à s’ouvrir au monde artistique dans leurs vies<br />

professionnelles.<br />

La collection d’objets artistiques se traduit donc beaucoup plus<br />

par une politique de créativité que par un simple empilement<br />

d’œuvres onéreuses résultant d’un hobby d’entrepreneur.<br />

Par exemple, la majorité des œuvres présentes chez Kneip<br />

relèvent du pop’art, un style qui mélange culture artistique et<br />

culture de masse. Tout sauf un hasard pour une entreprise dont<br />

la culture s’axe sur la modernité, l’ouverture d’esprit au monde<br />

qui nous entoure et le suivi des tendances actuelles. Ne soyez<br />

donc pas surpris de tomber sur des œuvres de Roy Lichtenstein<br />

en entrant dans les locaux de Kneip…<br />

L’art en entreprise se présente également comme un levier pour<br />

l’innovation et la créativité. L’observation d’œuvres d’art sur<br />

le lieu de travail est en effet un excellent moyen de penser<br />

«out of the box» et de trouver le déclic qui permet de booster<br />

sa productivité. Un enjeu que certains ont pris en compte pour<br />

développer leur activité. La société Artkaly par exemple, située<br />

dans le XV ème arrondissement de Paris, propose notamment<br />

comme services la vente de tableaux et de sculptures d’artistes<br />

locaux aux entreprises, la création d’une œuvre spécifique<br />

basée sur une signification précise pour l’entreprise cliente ou<br />

encore l’organisation d’ateliers d’arts et de théâtre.<br />

Des tableaux contre une image<br />

Alors que de simples murs unicolores auraient suffi à entourer<br />

les personnes qui composent l’entreprise, y fixer une œuvre<br />

trouve donc une résonance plus forte et à connotation positive,<br />

aussi bien chez les collaborateurs que chez les clients.<br />

Disposer un espace dynamique et coloré permet à l’entreprise<br />

de se différencier et de se doter d’une image unique auprès<br />

des personnes externes. Un engouement qui peut également<br />

se propager chez les collaborateurs eux-mêmes. La présence<br />

d’œuvres d’art permet en effet aux employés de se sentir<br />

valorisés, pris en considération au sein de cet environnement<br />

dynamique, ce qui accentue leur bien-être comme l’image de<br />

l’entreprise auprès d’eux.<br />

Un jeu de réputation qui concerne également l’entrepreneur<br />

lui-même. Au-delà de la réussite que constitue la possession<br />

d’œuvres d’art, investir dans la culture et sa diffusion grâce<br />

à son entreprise permet au mécène de se donner l’image<br />

d’un protecteur des arts, une image en harmonie avec l’idée<br />

américaine du «give-back», soit de rendre à la collectivité ce<br />

qu’elle a donné. Un phénomène de philanthropie qui se rajeunit<br />

de plus en plus : selon une étude en 2015 de la Fondation de<br />

France, un tiers des philanthropes est âgé de moins de 55 ans<br />

(entreprises et particuliers).<br />

De la responsabilité sociale de l’entreprise<br />

Si le fait est que de plus en plus d’acteurs du monde de l’entreprise<br />

se prêtent au jeu de la collection d’objets d’artistiques, cela<br />

illustre que cette nouvelle philanthropie chipe le rôle de<br />

diffuseur de culture et d’idées philosophiques à des institutions<br />

de l’Etat comme les musées. Comme l’explique Béatrice de<br />

Durfot, déléguée générale du centre français des fonds et<br />

fondations : «L’Etat ne peut pas tout». Les ressources de l’Etat<br />

n’assurant plus la diffusion culturelle, les œuvres d’art voient<br />

donc leur plein potentiel s’exprimer dans les galeries privées. Les<br />

fondations d’entreprises peuvent alors être reconnues d’utilité<br />

publique, comme la Fondation d’Entreprise Galeries Lafayette,<br />

qui ouvrira en 2018 ses portes dans un bâtiment de 2500 m²<br />

dans le quartier du Marais à Paris, qui sera un espace dédié à la<br />

promotion d’artistes contemporains.<br />

A un niveau plus local, la Banque Internationale du Luxembourg<br />

a inauguré en 1995, année où la ville de Luxembourg fut Ville<br />

européenne de la Culture, la Galerie de l’Indépendance au sein<br />

de son siège social. Au-delà de son activité économique, la BIL<br />

se définit ici comme un promoteur de culture artistique.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Art | Collections<br />

Depuis le premier vernissage intitulé «Artistes<br />

Luxembourgeois d’Aujourd’hui», l’établissement bancaire<br />

a financé des expositions d’artistes luxembourgeois<br />

renommés (Dany Prüm, Patricia Lippert ou Robert Brandy)<br />

mais aussi d’artistes étrangers. De nombreuses œuvres<br />

d’artistes luxembourgeois comme Gust Graas ont été<br />

achetés et décorent la Galerie de l’Indépendance.<br />

Le Kirchberg, zone d’activité artistique<br />

Mais les œuvres peuvent parfois se trouver là où<br />

on s’y attend le moins. Ici, le musée est l’un des<br />

plus grands centre d’affaires du monde, un endroit<br />

le reste du temps consacré au business, aux<br />

négociations internationales, aux achats et ventes.<br />

Mais le Kirchberg sait également se muer, l’espace d’un<br />

instant, en immense galerie d’art ouverte au public.<br />

Le 25 septembre 2016, onze sites d’entreprises étaient<br />

ouverts aux curieux pour découvrir les quelques 700<br />

œuvres qui ornaient les murs des différentes entreprises.<br />

Une initiative du Fonds du Kirchberg nommée «Private<br />

Art Kirchberg» qui a fêté à cette occasion ses 10 ans<br />

et qui profite du nombre grandissant d’entreprises et<br />

d’institutions dotée d’une galerie d’art au Luxembourg.<br />

Ainsi, tous les deux ans, ces galeries privées sont ouverts<br />

au grand public afin de lui permettre de découvrir de<br />

nouvelles peintures, photos et architectures au sein d’un<br />

espace unique en son genre. L’occasion pour les 800<br />

visiteurs de l’édition 2016 de découvrir qu’optimiser la<br />

créativité et le bien-être des employés, c’est également<br />

tout un art.<br />

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52<br />

#Art | Blood<br />

ART, BLOODY ART<br />

PAR ARNAUD MEISCH<br />

Les peintures très intimes de Jen Lewis<br />

Beauty in Blood, elle utilise son sang menstruel afin de composer ses toiles. Elle souhaite au travers de ses œuvres abstraites nous<br />

pousser à changer notre perception des règles afin de nous débarrasser du dégoût qu’elles peuvent inspirer.<br />

Vincent Castiglia est un peintre basé à<br />

Brooklyn (New York) qui utilise son propre sang<br />

en guise de peinture. Il est connu pour ses<br />

peintures figuratives à caractère métaphysique<br />

et souvent cauchemardesques.<br />

Le guitariste de Slayer Gary Holt a collaboré<br />

avec l’artiste pour concevoir une guitare<br />

peinte avec son propre sang.<br />

Il s’agit de la première guitare au monde à être<br />

peinte avec du sang humain. Il a fallu 18 fioles<br />

de sang pour créer cette œuvre d’art.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Art | Blood<br />

53<br />

Vinicius Quesada est un artiste qui fait parti de la scène street art au Brésil. Sa série intitulée Blood Piss Blues a été créée en utilisant<br />

le sang et de l’urine humain.<br />

Figure historique du Body Art ou de l’art corporel, le français Michel Journiac considére le corps comme un terrain d’investigation<br />

artistique. Il est son outil central, sa matière première, son support, l’objet même de son travail. Messe pour un corps est une<br />

performance pendant laquelle l’artiste distribua des tranches de boudin issu de son propre sang.<br />

La recette de boudin au sang humain de MICHEL JOURNIAC<br />

Prendre 90 cm 3 de sang humain liquide (le contenu de trois seringues grand modèle), 90g de gras animal, 90g d’oignons crus,<br />

un boyau salé ramolli à l’eau froide puis épongé, 8g de sel, 5g de quatre-épices, 2g d’aromates et de sucre en poudre. Hacher<br />

la moitié du gras, couper le reste en dés et couper de même les oignons en dés et les faire blanchir cinq à six minutes à<br />

l’eau salée, les égoutter et les laisser refroidir.<br />

Faire fondre le gras haché, ajouter les oignons et les faire cuire un quart d’heure à feu très doux, y mélanger le gras coupé<br />

en dés et laisser cuire sept à huit minutes. Retirer la casserole du feu et mêler peu à peu le sang humain à la graisse. Tourner<br />

alors le liquide sur le feu jusqu’à ce qu’il soit légèrement lié (10 à 12 minutes). Ajouter les différents ingrédients.<br />

Nouer le boyau à un bout, introduire un entonnoir dans l’autre extrémité, remplir avec le mélange, nouer et mettre sur une<br />

grille dans une casserole en couvrant avec de l’eau chaude fortement salée. Mettre le récipient sur le feu jusqu’à ébullition<br />

et le retirer aussitôt. Lorsque le boudin est raffermi, l’égoutter, le couvrir avec un linge et le laisser refroidir. Couper le boudin<br />

en tronçons et le faire griller.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


54<br />

#Art | Blood<br />

Hermann Nitsch, l’actioniste sanglant<br />

Nitsch est le cofondateur du mouvement Wiener<br />

Aktionismus. Grandement inspiré par Jackson<br />

Pollock, il déverse d’importantes quantité de<br />

peinture sur d’immenses toiles de manière<br />

expressive. Rapidement, la peinture sera remplacée<br />

par le sang et les viscères animales et les toiles<br />

par des corps et des carcasses.<br />

Le photographe américain Andres Serrano déclencha une<br />

vive controverse avec le cliché Immersion (Piss Christ) de<br />

1987, qui représente un crucifix baignant dans l’urine et<br />

le sang. En 2011 suite à une vaste polémique, son œuvre<br />

a été saccagée à Avignon lors d’une Exposition par deux<br />

anciens sympathisants du Renouveau français.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Art | Blood<br />

55<br />

Avec sa série simplement intitulée Self, l’artiste anglais Marc Quinn réalise des autoportraits avec son propre sang. L’artiste réalise un<br />

nouveau buste de lui-même tous les 5 ans, afin de documenter son vieillissement. L’artiste se fait extraire l’équivalent d’un demi-litre<br />

de sang chaque semaine par un médecin, qui servira ensuite à remplir un moulage de sa tête. Ces étonnantes sculptures de sang<br />

sont ensuite congelées, seul moyen de les préserver dans le temps.<br />

Ces travaux « sanguinaires » rappellent ceux d’un<br />

autre artiste russe Andreï Molodkin. Ce dernier est<br />

à l’origine de l’œuvre Immigrant Blood, présentée<br />

à Paris en 2013, qui n’est autre que le buste<br />

transparent d’une Marianne dans lequel le sang de<br />

demandeurs d’asile était injecté, tout un symbole.<br />

Cette oeuvre est une imposante installation réalisée<br />

par l’artiste russe. Au gré des pays dans lesquels<br />

il expose, son regard critique sur les formes du<br />

pouvoir et d’oppression se matérialise dans la<br />

manipulation de symboles. Ici, la figure de la Marianne<br />

est au centre du dispositif.<br />

Dmitriy Morozov alias vtol, ce musicien russe un peu spécial a<br />

été très patient dans le cadre de son œuvre baptisée Until I die.<br />

En effet, ce dernier a pris 18 mois pour collecter et conserver<br />

4,5 litres de son sang (soit à peu de choses près l’équivalent de<br />

la quantité contenue dans un corps humain) afin d’alimenter un<br />

synthétiseur diffusant des sons par le biais d’enceintes. Le sang<br />

a été mélangé avec de l’eau distillée ainsi qu’à des conservateurs<br />

tels que du citrate de sodium et du glucose.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


56<br />

#Science | Blood<br />

BLOOD IN<br />

NUMBERS<br />

BY BENJAMIN GARNIER<br />

6 to 8 weeks<br />

time a body needs to replace<br />

the donated blood<br />

3 per second<br />

frequency of blood<br />

transfusions worldwide<br />

500 ml<br />

blood quantity extracted<br />

during a donation<br />

13,000<br />

blood donors per year<br />

in Luxembourg<br />

5 millions<br />

number of red blood<br />

cells in a blood drop<br />

6 litres<br />

blood quantity in<br />

a 80kg-heavy men body<br />

(from 4 to 6 litres depending<br />

on the morphology)<br />

1 out of 1,000<br />

number of new-born babies<br />

struck by haemophilia<br />

42 days<br />

red blood cells<br />

lifetime<br />

4 months<br />

time necessary between two<br />

blood donations for a woman<br />

September 2004<br />

first doping case by blood transfusion<br />

in a high-level sport. The International<br />

Cyclist Union then banned American<br />

cyclist Tyler Hamilton for two years<br />

2755-4000<br />

telephone number to call<br />

in Luxembourg regarding<br />

any question about blood<br />

donation<br />

211<br />

number of blood bags<br />

the Spanish police found<br />

in Dr Fuentes offices in<br />

the context of Operation<br />

Puerto doping case,<br />

an investigation about<br />

a doping system headed<br />

by Dr Fuentes<br />

14 th of<br />

February 2006<br />

the date when gay<br />

people were allowed to<br />

donate blood<br />

in Luxembourg (still<br />

excluded in France)<br />

70<br />

number of<br />

Ketterthill<br />

donation<br />

centres in<br />

Luxembourg<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


LUXEMBOURG.<br />

2 ÈME PAYS LE PLUS<br />

RICHE DU MONDE * .<br />

PAS POUR CLAUDINE.<br />

Faites un don<br />

pour permettre l'accès aux soins<br />

et le droit à la santé aux plus démunis<br />

du Luxembourg.<br />

La précarité, c'est une réalité. Médecins du Monde œuvre<br />

tous les jours avec plus de 70 bénévoles pour aider, soigner<br />

et accompagner les plus démunis du Luxembourg.<br />

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IBAN : LU75 0020 0100 0005 0700<br />

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* Le Luxembourg désigné comme 2 ème pays le plus riche du monde. Source : Le Quotidien 04/2016 // étude magazine Global Finance.


58<br />

#Science | Blood<br />

ILS ONT MISÉ SUR<br />

L’HÉMOGLOBINE<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Nombreuses sont les startups qui investissent dans la santé. Focus sur ces jeunes<br />

entreprises qui, en utilisant votre sang, visent à sauver des vies, améliorer votre<br />

quotidien, voire à vous permettre de régénérer vos cellules vieillissantes…<br />

ZIPLINE – Avec ses drones, la startup basée en Californie<br />

révolutionne le système de santé du Rwanda. Depuis juillet<br />

2016, Zipline, en coopération avec le gouvernement local,<br />

livre des médicaments et des poches de sang, en moins de<br />

30 minutes. Cela permet de sauver de nombreuses vies<br />

dans un pays où les conditions d’accès sont difficiles et les<br />

hôpitaux dispersés.<br />

Innovation :<br />

Hémoglobine :<br />

HABIT – La startup analyse votre sang, et, en fonction<br />

de vos besoins nutritifs ainsi que de votre profil, propose<br />

de vous livrer un repas adapté. Un kit pour collecter les<br />

données biométriques est envoyé à chaque client, et<br />

l’échantillon est analysé par un laboratoire extérieur. Quant<br />

à la livraison du repas, elle est similaire à ce que proposent<br />

les leaders Uber Eats ou Deliveroo.<br />

Innovation :<br />

Hémoglobine :<br />

HOPE – La plateforme digitale développée par deux<br />

entrepreneurs africains a pour but de lutter contre les<br />

pénuries de sang que connaissent trop souvent les<br />

structures sanitaires au Sénégal. Tous les outils sont mis<br />

à profit : réseaux sociaux, SMS, apps, sites internet, etc.<br />

L’équipe a pour objectif de «recruter» 140 000 donneurs<br />

dans les 2 années à venir.<br />

Innovation :<br />

Hémoglobine :<br />

AMBROSIA – Le buzz de ces derniers mois : une jeune<br />

entreprise américaine pratique des transfusions de sang<br />

de jeunes adolescents, permettant aux personnes âgées<br />

d’inverser l’âge des cellules. Le tout pour la modique somme<br />

de $8 000. Le fondateur qui annoncé en juin dernier avoir<br />

déjà plus d’une centaine de demandes de clients, explique<br />

s’être inspiré des travaux réalisés par les scientifiques sur<br />

les souris…<br />

Innovation :<br />

Hémoglobine :<br />

BLOODLINK – Une startup danoise vise également à<br />

démocratiser et favoriser les dons de sang. D’un côté, les<br />

banques de sang envoient leurs demandes et besoins via<br />

l’application ou le portail web, puis de l’autre, les donneurs<br />

qui utilisent l’application reçoivent une notification en leur<br />

demandant de se rendre à l’hôpital le plus proche pour<br />

donner leur sang.<br />

Innovation :<br />

Hémoglobine :<br />

COR – Créée par un architecte IT ayant participé à la<br />

conception de l’AppleWatch, cette startup permet de<br />

contrôler facilement et en quelques secondes ses taux<br />

de cholestérol, triglycérides, glucoses, etc. L’utilisateur<br />

reçoit par la suite des conseils personnalisés quant à son<br />

alimentation, ses exercices physiques ou des moyens de se<br />

relaxer. Un esprit sain dans un Cor sain.<br />

Innovation :<br />

Hémoglobine :<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


Votre partenaire santé<br />

en entreprise<br />

La santé de votre<br />

entreprise passe par<br />

celle de vos employés.<br />

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Ce programme, composé d’un panel<br />

d’analyses biologiques les plus<br />

courantes, permet de détecter et de<br />

prévenir des pathologies latentes.<br />

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60<br />

#Science | Blood<br />

AU SERVICE<br />

DU SANG<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Alors que les stocks de la Croix Rouge Luxembourgeoise ont<br />

largement été renfloués dans un élan populaire en juin dernier<br />

suite à un appel lancé dans les médias, le docteur Paul-Louis<br />

Courrier, médecin-directeur du Centre de Transfusion Sanguine de<br />

la Croix-Rouge luxembourgeoise, revient avec nous sur le mode de<br />

fonctionnement et la politique de communication de la Croix Rouge<br />

ainsi que sur les spécificités des donneurs au Grand-Duché.<br />

© Shutterstock - Happy cake Happy cafe<br />

Quelles démarches entreprenez-vous<br />

afin de fidéliser les donneurs ?<br />

En préambule, il faut préciser que le nombre de donneurs<br />

de sang au Luxembourg s’élève à 13500, soit environ 2,7%<br />

de la population générale, ce qui est notablement plus faible<br />

que pour d’autres pays européens en particulier la France<br />

et l’Allemagne avec plus de 4% de donneurs. Cependant et<br />

heureusement le Luxembourg compense ce faible nombre de<br />

donneurs par une fidélisation extrême nettement supérieure<br />

à celle de nos voisins européens : en effet 70% des donneurs<br />

recrutés donnent toujours après 3 ans alors que la fidélisation<br />

moyenne européenne à 3 ans est de l’ordre de 30 à 35%.<br />

Le Centre de Transfusion Sanguine de la Croix-Rouge<br />

Luxembourgeoise est un centre unique, apprécié des donneurs<br />

grâce en particulier à son service de gestion des donneurs<br />

qui peut être contacté soit par mail, soit par téléphone. Deux<br />

infirmières sont constamment présentes dans ce service pour<br />

solliciter les donneurs ou répondre à leurs demandes; nous nous<br />

voulons aussi à l’écoute des donneurs avec le site internet de<br />

la Croix-Rouge, rubrique don du sang, sur lequel les postulants<br />

donneurs peuvent s’inscrire et les donneurs trouver nombre de<br />

renseignements utiles régulièrement mis à jour (lieux et dates<br />

de collectes externes, principales contre-indications aux dons<br />

du sang dont celles liées aux voyage, …).<br />

Nous disposons d’un système de management de la qualité et<br />

avons choisi de satisfaire aux exigences de deux normes ISO<br />

(certification ISO 9001 version 2015 et accréditation iso 15189<br />

version 2012).<br />

En accord avec les directives du parlement européen et du<br />

conseil de l’Europe, le don du sang au Luxembourg est bénévole<br />

et volontaire. Les donneurs sont récompensés de leur fidélité<br />

tout au long de leur carrière de donneur successivement par un<br />

diplôme des 10 dons, une médaille de bronze pour le vingtième<br />

don, une médaille d’argent pour le quarantième don et une<br />

médaille de vermeil pour le quatre-vingtième don. Ces médailles,<br />

remises aux donneurs méritants par la Grande-Duchesse, lors<br />

d’une cérémonie de remise de médailles sont des récompenses<br />

officielles de l’Etat luxembourgeois. Les quatre-vingt dons ne<br />

sont pas une finalité en soi et de nombreux donneurs totalisent<br />

plus de 100 dons.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Science | Blood<br />

61<br />

En plus de la presse quotidienne qui vous sert de relais<br />

lors d’appel aux dons, sur quelles autres plateformes<br />

la Croix-Rouge est-elle active ?<br />

Aujourd’hui, ce qui pourrait apparaître comme du retard par<br />

rapport à nos voisins européens au regard de la sollicitation des<br />

médias ou des réseaux sociaux, est en fait un avantage. En effet<br />

cette faible sollicitation traduit encore l’efficacité des moyens<br />

conventionnels mis en œuvre avec un système d’invitation au<br />

don par lettre ou mail (mis en œuvre en 2010) même si le taux<br />

de réponse a décru ces dernières années de 30% à 24%. A ce<br />

jour, les besoins quotidiens estimés à 100 dons/jour requièrent<br />

d’inviter 400 donneurs/jour. Les invitations lancées entre 7 et<br />

15 jours à l’avance font l’objet d’un rappel dans les 3 à 5 jours<br />

précédant le don par lettre ou mail. A ce jour les donneurs<br />

privilégient les mails (70%) et l’on constate un moindre taux de<br />

réponse aux mails qu’aux lettres. Nous sommes conscients de<br />

l’impact positif à court terme des sollicitations téléphoniques<br />

et de leur impact négatif à long terme ; les donneurs une fois<br />

sollicités par téléphone répondent beaucoup moins bien aux<br />

mails et lettres d’invitation.<br />

Nous avons peu recours, de manière générale, aux médias,<br />

auxquels nous faisons appel lorsque nous sommes dans une<br />

situation difficile, principalement par voix radiophonique et<br />

télévisée. On ne souhaite pas abuser de ce type d’appels car<br />

ils sont tellement efficaces et peu propices à un « lissage » des<br />

dons qu’on préfère y avoir recours le plus tard possible, en cas<br />

d’urgence. Les dons, rappelons-le, permettent la production<br />

de produits sanguins labiles avec une conservation de 5 jours<br />

des plaquettes et de 42 jours des globules rouges. L’appel au<br />

don fait en juin, nous a permis de battre notre record de dons<br />

quotidiens avec 170 dons et s’est révélé être un véritable exercice<br />

d’afflux massif sur 4 jours. Ce fameux appel de juin a eu un<br />

effet inattendu au regard des volontaires nouveaux donneurs.<br />

En effet ce sont 500 candidatures de nouveaux donneurs qui<br />

nous sont parvenues à notre plus grande satisfaction. Nous nous<br />

sommes engagés à voir tous ces volontaires dans les 3 mois.<br />

C’est l’occasion pour moi d’insister sur le caractère cinétique de<br />

notre pool de donneurs; chaque année un millier de donneurs<br />

réguliers nous quitte pour des raisons très diverses et tous ces<br />

partants doivent absolument être remplacés par de nouveaux<br />

donneurs.<br />

Etes-vous également actifs sur les réseaux sociaux ?<br />

La Croix Rouge possède sa page Facebook où les donneurs<br />

s’expriment souvent mais pour des choses plutôt banales.<br />

Nous axons nos efforts avec notre fournisseur informatique<br />

sur le développement d’un système d’invitation et de rappel<br />

d’invitations au don par SMS en complément ou remplacement<br />

des mails et des lettres.<br />

Revenons sur ce mois de juin et cet appel lancé en raison de<br />

stocks en baisse. Comment expliquez-vous ce phénomène ?<br />

Il faut savoir que le stock de sang au Luxembourg est très<br />

faible par rapport à nos voisins. Pour vous donner une idée,<br />

la région EFS Alsace Lorraine Champagne Ardenne prélève 450<br />

000 dons/an, la société francophone du sang belge 220 000<br />

dons/ans et nous 26 000 dons/an ; ce chiffre qui peut paraître<br />

faible est adapté à nos besoins et nous permet d’assurer<br />

notre autosuffisance nationale, autre souhait du parlement<br />

européen et du conseil de l’Europe. Quel que soit le nombre de<br />

dons, les exigences légales et réglementaires pour la collecte,<br />

la qualification biologique des dons et la production de produits<br />

sanguins se veulent très semblables au sein des états membres de<br />

la CE. La transfusion au Luxembourg est basée sur une similarité<br />

antigénique assez importante des globules rouges (ABO Rhésus<br />

et Kell) entre donneurs et receveurs. Nous nous devons donc<br />

d’avoir une grande variété de produits sanguins au regard d’une<br />

distribution quotidienne modeste d’une centaine de poches /<br />

jour. Un stock pléthorique de plus de 800 poches nous expose<br />

à des péremptions ce que nous ne souhaitons pas par respect<br />

des donneurs (stock mini souhaitable : 462 poches / stock maxi<br />

souhaitable : 742 poches).<br />

Y’a-t-il un profil type de donneur qui se démarque ?<br />

Nous avons réalisé une étude démographique et sociologique<br />

des donneurs il y a 4 ans et nous n’avons pas trouvé de<br />

différence significative entre la fréquence des dons, l’assiduité et<br />

la fidélisation des donneurs au regard des différentes catégories<br />

socio professionnelles, si ce n’est les artisans qui s’avèrent les<br />

plus difficiles à fidéliser. On reste sur un panel de donneurs assez<br />

varié où toutes les catégories sociales sont représentées, ce qui<br />

n’a pas été sans nous surprendre.<br />

Comment le digital vous permet-il de promouvoir et d’augmenter<br />

les dons de sang au Luxembourg ? On évoquait précédemment<br />

les réseaux sociaux, mais y’a-t-il d’autres canaux que vous<br />

utilisez ?<br />

Il n’y a pas vraiment d’outils spécifiques à part notre page<br />

Facebook plus intimiste, notre page service du sang sur le<br />

site Croix-Rouge, notre système d’invitation et les appels via<br />

la presse. L’accent récent porté à la Responsabilité Sociale de<br />

l’Entreprise (RSE) nous vaut des interventions sur sites à titre<br />

de communications orales, tenues de stands de recrutement<br />

nouveaux donneurs. A ce titre les différences instances<br />

européennes présentes au Grand-Duché nous ont sollicité à<br />

plusieurs reprises en juin. La tenue de stands est depuis de<br />

longue années le résultat d’une coopération fructueuse du CTS<br />

avec les Associations de donneurs de sang luxembourgeoises et<br />

leur Entente.<br />

Notre politique de recrutement se base plus sur la proximité<br />

avec les potentiels donneurs. Aussi, cela peut paraître un peu<br />

archaïque, mais l’essentiel des nouveaux donneurs arrivent à la<br />

Croix Rouge grâce à l’influence du bouche à oreille au sein du<br />

cercle familial. Un donneur régulier va ainsi souvent venir avec<br />

quelqu’un de sa famille pour le sensibiliser au don de sang.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


62<br />

#Science | Blood<br />

LA RECHERCHE<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN GARDE<br />

LE SANG-FROID<br />

Liquide complexe et composé d’une diversité d’éléments, le sang<br />

fascine depuis toujours. Son analyse peut révéler la quasi-totalité<br />

des maux du corps. Il se dit même que les premières études sur<br />

les qualités régénérationnelles du sang ont été effectuées par les<br />

médecins égyptiens il y a plusieurs milliers d’années. Aujourd’hui,<br />

avec les avancées scientifiques, le sang est même amené à être<br />

remplacé lors des transfusions sanguines. Entre ingénierie cellulaire<br />

et tissulaire, interface immunologique, ou encore transfusions,<br />

focus sur les dernières recherches du domaine.<br />

Prévenir, diagnostiquer puis affiner<br />

C’est notamment sur le traitement du cancer que la recherche sanguine se<br />

penche. Les dernières études démontrent notamment que la biopsie liquide,<br />

une «simple» prise de sang, peut caractériser une anomalie moléculaire. «Il s’agit<br />

d’une alternative prometteuse lorsque des biopsies traditionnelles à répétition<br />

sont complexes à réaliser, particulièrement chez les patients fragiles ou âgés ;<br />

ou lorsque la tumeur, pulmonaire ou osseuse par exemple, est difficilement<br />

atteignable et analysable. Une contrainte qui disparaît grâce à la biopsie<br />

liquide», souligne le Pr Benjamin Besse, responsable du comité de Pathologie<br />

thoracique à Gustave Roussy, centre régional de lutte contre le cancer situé<br />

à Villejuif en France. Au vu des premiers résultats encourageants présentés<br />

depuis ces dernières années, les traditionnels prélèvements de tissu tumoral<br />

pourraient prochainement laisser place à une simple prise de sang.<br />

Les chercheurs du Johns Hopkins Kimmel Cancer Center situé à Baltimore dans<br />

le Maryland, ont confirmé cette tendance après avoir rapporté avoir développé<br />

un test sanguin qui permet de détecter à un stade précoce les cas de cancer<br />

colorectal, du sein, du poumon et de l’ovaire. L’examen se base sur une analyse<br />

d’une quantité d’ADN spécifique à chaque cancer qui se trouve dans le sang,<br />

et libéré par la tumeur. Comme le confirme le Pr. Victor Velculescu, cette étude<br />

montre que l’identification du cancer par l’utilisation précoce des changements<br />

d’ADN dans le sang est faisable : «Notre méthode de séquençage de haute<br />

précision est une approche prometteuse pour atteindre cet objectif. Le but a<br />

été de développer une analyse de sang qui pourrait prédire un cancer potentiel<br />

sans connaître les mutations génétiques dans la tumeur du patient». Les tests<br />

ont été effectués sur 200 personnes atteintes de différents cancers, et les<br />

résultats doivent cependant être confirmés par un échantillon de personnes<br />

plus important.<br />

Enfin, des scientifiques anglais du Cancer Research UK Manchester Institute<br />

pensent également que la biopsie liquide pourrait guider les médecins sur<br />

le meilleur traitement possible. L’étude porte sur le cancer du poumon, ou<br />

cancer bronchique : après une prise de sang, les chercheurs ont isolé des<br />

cellules tumorales qui s’étaient détachées du cancer principal. Les anomalies<br />

génétiques mesurées leur ont dès lors permis de pronostiquer l’efficacité de<br />

telle ou telle chimiothérapie.<br />

Vers la création de sang artificiel<br />

La première expérience moderne de<br />

transfusion sanguine date de 1667<br />

et a été réalisée par un scientifique<br />

parisien réputé et médecin personnel<br />

du roi Louis XIV, Jean-Baptiste Denis.<br />

Il avait alors tenté de soigner un<br />

jeune homme atteint de fièvre depuis<br />

deux mois, avec une transfusion de<br />

sang de mouton. A court terme, son<br />

état semble s’améliorer. La même<br />

année, il réalise d’autres transfusions,<br />

notamment en utilisant du sang de<br />

veau pour tenter de soigner un patient<br />

ayant un «comportement maniaque».<br />

Celui-ci décède, et les transfusions<br />

sanguines sont alors formellement<br />

interdites durant plus d’un siècle et<br />

demain. Cette technique de «dons» de<br />

sang est pourtant très ancienne : de<br />

nombreux écrits égyptiens en faisaient<br />

déjà mention. Là aussi, il s’agissait de<br />

sang d’origine animale. Une découverte,<br />

au début du XX ème siècle va permettre<br />

une grande avancée : il s’agit de la<br />

notion des groupes sanguins, mise en<br />

avant par l’Autrichien Karl Landsteiner.<br />

Puis c’est la découverte du facteur<br />

Rhésus, toujours par Dr. Landsteiner,<br />

accompagné de son compatriote<br />

Alexander Wiener, 38 années plus tard,<br />

qui rend les transfusions bien plus sûres<br />

pour les receveurs.<br />

Mais aujourd’hui, les hôpitaux font<br />

face à de nouveaux challenges, les<br />

donneurs de sang se faisant de plus<br />

en plus rares. C’est la raison pour<br />

laquelle les chercheurs tentent depuis<br />

quelques années de créer un sang<br />

artificiel ou plus précisément de cultiver<br />

des globules rouges. Si de nombreux<br />

scientifiques s’y sont attelés, les<br />

britanniques de l’université de Bristol<br />

ont annoncé il y a quelques mois, en<br />

mars dernier, avoir trouvé le moyen<br />

d’en produire en grande quantité… Leur<br />

méthode ? Une production alternative<br />

de globules rouges. On crée alors des<br />

globules prématurés, à partir de souches<br />

adultes, et qui seront ensuite cultivées<br />

indéfiniment. «Les globules rouges de<br />

culture ont plus d’avantages que le don<br />

du sang, parmi lesquels la réduction<br />

du risque de transmission de maladies<br />

infectieuses» ajoute d’ailleurs le Dr. Jan<br />

Frayne de l’université britannique.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Science | Blood<br />

63<br />

Une méthode similaire a été avancée<br />

par les chercheurs Dr. Ryohichi Sugimura<br />

et Dr. George Daley. Leur étude ouvre<br />

ainsi la possibilité de prélever des<br />

cellules de patients atteints de troubles<br />

sanguins génétiques, et d’utiliser l’édition<br />

de gènes pour corriger leur défaut<br />

génétique et créer des cellules sanguines<br />

fonctionnelles, comme l’explique le<br />

Dr. Sugimura. Les deux cherchent<br />

pensent, si leurs théories sont prouvées,<br />

que leur méthode pourrait déboucher<br />

sur un approvisionnement illimité en sang,<br />

en utilisant les cellules prélevées dans le<br />

sang des donneurs universels.<br />

De là à résoudre le problème de la pénurie<br />

de sang dans le monde ?<br />

© Shutterstock - Csaba Del<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


64<br />

#Science | Green<br />

THE ORIGINS OF<br />

CIRCULAR ECONOMY<br />

WITH DR. STAHEL<br />

BY ALEXANDRE<br />

KEILMANN<br />

Swiss architect and industrial analyst Walter R. Stahel is known as<br />

one of the Founding Fathers of Circular Economy and for coining<br />

the expression «cradle-to-cradle». On October 19 th , he will share<br />

his vision and knowledge during the 7 th edition of the Luxembourg<br />

Green Innovation Summit. <strong>BEAST</strong> met with Dr Stahel to discuss<br />

sustainable development strategies and his best practices.<br />

For more than 40 years, you have been promoting circular economy, notably<br />

through repairing and remanufacturing. How did industry professionals first<br />

react to the change of mindset?<br />

Circularity has been the functioning principle of nature since the Big Bang,<br />

and is as old as mankind, but for the first millennia it was one of poverty and<br />

scarcity. “Use it up, wear it out, make it do or do without”.<br />

The modern circular economy for manufactured objects is industrial and<br />

one of abundance. The drivers now are personal motivation of people, not<br />

necessity. The existing example of reuse, buying and selling used goods are<br />

so integrated into society that we do not see them. Have you ever bought or<br />

exchanged a NEW banknote? All of them are second-hand objects, polluted<br />

with traces of drugs and bacteria.<br />

The obstacles of change are not industry professionals but economists.<br />

They simply cannot imagine that used goods are cheaper and better than<br />

newly manufactured ones – because they only know manufacturing -<br />

remanufacturing is as well researched as the backside of the moon. Examples<br />

like Xerox, Caterpillar, Michelin and Rolls-Royce have shown that you need a<br />

holistic understanding of business to see the higher competitiveness of the<br />

circular economy, which breaking out of (the comfort of) silo-thinking. People<br />

also need good reasons why they should shift from optimising value chain<br />

process up to the Point of Sale, to optimising the use of stocks of objects over<br />

their full product-life. This implies a radical change of management objectives<br />

from flows to stocks, and from value added to value maintained!<br />

From the first initiatives of companies to today’s sustainable development<br />

strategies, which strategies proved to be more efficient? And why?<br />

The most efficient corporate strategy in shifting to more sustainable business<br />

models is selling performance, selling goods as a service. This business model<br />

enables companies to exploit sufficiency as well as efficiency strategies and<br />

develop new systems solutions, in addition to all circular economy options.<br />

In exchange for retaining the ownership of their goods and the embodied<br />

resources, they gain resource security with regard to the future availability<br />

and prices of resources. And these companies have to internalise all costs of<br />

future liabilities, risks and waste; as a result, societal sustainability increases<br />

because the companies have a strong financial incentive to take measures to<br />

prevent waste and losses by managing risks on systems level.<br />

While some countries acknowledge the fact of<br />

reducing waste and carbon emission, others<br />

tend to keep a blindfold. How would you<br />

convince political leaders to engage and adapt<br />

in a sustainable-circular economy strategy?<br />

Originally, economics has been the driver<br />

of the circular economy. Reuse, repair and<br />

remanufacturing helped owners of objects to<br />

reduce the costs of using them. Ever increasing<br />

waste volumes brought political leaders into<br />

the game for environmental protection reasons.<br />

The political solution was waste management,<br />

recycling, getting rid of the waste problem.<br />

But the circular economy is about preserving<br />

resources, natural, human, cultural and<br />

manufactured assets, a holistic optimisation<br />

involving loops, people, economics and speed.<br />

Material recycling is only a sustainable option if<br />

we succeed in recovering atoms and molecules<br />

to the same purity as new resources.<br />

The loop axiom says that the smaller the loops,<br />

the more profitable they are: reuse before repair<br />

before remanufacture before recycling; and local<br />

before regional before global.<br />

People are a renewable resource, and the<br />

only one with a qualitative edge. The circular<br />

economy substitutes manpower for energy, on<br />

a micro- and macroeconomic scale. Introducing<br />

the circular economy on a national level would<br />

reduce GHG emissions by 66%, and increase<br />

employment by 4%, according to latest research<br />

reports.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Science | Green<br />

65<br />

Economics show that remanufactured objects<br />

are 40% cheaper and create considerably less<br />

externalised costs than similar new objects of<br />

the same quality.<br />

The speed of loops directly reduces<br />

environmental impairment: doubling the servicelife<br />

of objects halves resource extraction and<br />

waste volumes as well as production and sales<br />

volumes. In saturated markets, the speed of loops<br />

has no impact on stocks, only on GDP. In order<br />

to maintain their revenue base, companies will<br />

need to shift their business model from revenue<br />

in sales to revenue in utilisation services and<br />

object-take-back for reuse.<br />

To promote sustainability, political leaders should<br />

develop a holistic view focused on changing<br />

framework conditions, such as non-taxation<br />

of human labour and non-subsidies for energy<br />

consumption. The circular economy is regional,<br />

labour-intensive and part of a general trend of<br />

intelligent decentralisation, like micro-breweries,<br />

3-D-printing, urban farming and robotised<br />

manufacturing – Industry 4.0. The environmental<br />

and social advantages mentioned are a result of<br />

the circular economy, not its driver.<br />

Can cradle-to-cradle models be applied to all sectors? Which elements are<br />

easily transferred from one field to another?<br />

We can distinguish three fundamentally different types of objects.<br />

Food, water and oil – resources which are consumed; sufficiency solutions<br />

and reuse cascades are the main business models available. These resources<br />

are used in an economic context but are not manufactured objects. Water<br />

use is especially important for there is no alternative resource.<br />

Infrastructure and buildings – the built environment – are “sitting ducks”, of<br />

functional nature and with a long service-life. Increasingly, they are recognised<br />

as key part of resilient communities and cultural heritage.<br />

Mobile manufactured objects are subject to fashion and technology changes.<br />

Publicity makes the difference between objects. There are tools – objects<br />

used to make money in a systems context – and toys of the consumer<br />

society – objects to satisfy emotions and status value, used as stand-alone.<br />

For objects of the built environment and tools, service-life extension is a<br />

natural to preserve value and, like operation and maintenance services, is<br />

best done locally by professional fleet managers. OEMs selling performance,<br />

such as Xerox, Caterpillar, Michelin and Rolls-Royce, fleet managers, such as<br />

railways, airlines and armed forces and specialised SMEs today constitute the<br />

knowledge pool of the circular economy. To advance the circular economy<br />

rapidly, this economic and technical knowledge has to shift from fleet<br />

managers and SMEs to all classrooms and boardrooms, in order to ensure<br />

that all students leaving academic and vocational education are familiar with<br />

the opportunities offered by the circular economy.<br />

CIRCULAR ECONOMY<br />

RESOURCES<br />

MANUFACTURING<br />

RECYCLING<br />

WASTE<br />

CONSUMPTION & USE<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


66<br />

#Science | Green<br />

What are the best practices regarding the creation of opportunities with a responsible<br />

approach you wish to share with the audience of the Luxembourg Green Innovation<br />

Summit?<br />

The time is right and ripe for the circular economy: saturated markets for many objects,<br />

long-life technologies (electro instead of combustion engines), non-recyclability of hightech<br />

objects (solar, wind, IT), rising commodity prices, trend to reusable technology<br />

(Space X’s Falcon 9 rockets).<br />

Sustainable innovation in the circular economy encompasses numerous opportunities;<br />

techno-commercial strategies in the ‘era of R’ for goods, and opportunities of scientific<br />

and technologic innovation in the ‘era of D’ for materials, as well as new professions<br />

of ‘holistic skills’, such as restorers of vintage technical objects, antique furniture and<br />

other collection items which are part of our cultural capital.<br />

The ‘era of R’ comprises techno-commercial strategies to re-use, repair, restore,<br />

remarket, remanufacture and re-programme objects as well as to re-refine and<br />

recycle catalytic chemicals, such as lubrication oils. Also needed is related innovation<br />

in marketing, policymaking and R-technologies: reuse options lead to innovation in<br />

equipment; banknotes or bottles, for instance, do not come in identical batches and<br />

need tolerant equipment (ATMs, bottling plants) to cope with qualitative variations.<br />

At some point, the options of the ‘era of R’ come to an end. A few objects may become<br />

part of national heritage, but the majority will enter the ‘era of D’.<br />

The ‘era of D’ comprises technologies and policies to de-link assemblies, de-polymerize,<br />

de-alloy, de-laminate, de-vulcanize, de-coat materials in order to recover atoms for<br />

reuse; and to de-construct infrastructure and high-rise buildings in order to reuse<br />

materials, and related innovation in D-technologies. Waste and secondary resources<br />

are a thing of the past if atoms or molecules can be recycled to the quality and purity<br />

of virgin material, such as sr-PET (self-reinforcing PET), which can be re-melted and<br />

reused indefinitely.<br />

The highest competitiveness and profit potential of circular economy innovation may<br />

lie in the ‘Era of D’. Many new technologies and processes in chemical engineering<br />

and material sciences can be patented; corporate income then comes from licensing<br />

knowledge instead of selling materials. Mining countries are looking at these options—<br />

whoever is first wins. The Ana Intercontinental hotel in Tokyo was the first high-rise<br />

building to be sustainably deconstructed, disassembled top down in a closed room with<br />

minimal noise and dust emissions. Bringing items down efficiently from the top of a highrise<br />

building enables to recover the energy spent on hoisting them up in construction,<br />

making deconstruction a low carbon activity.<br />

The biggest societal benefits potential of circular economy innovation is the ‘era of<br />

R’—reuse, repair and remanufacture offer ample techno-economic opportunities in a<br />

skilled-labour intensive regional economy.<br />

And society needs policy innovation: labour is the only renewable resource, which can<br />

be educated but will deteriorate if unused. Not taxing labour but taxing things society<br />

does not want, such as emissions, consumption of non-renewable resources and waste<br />

would create a landslide change of the economy.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


REGISTER NOW<br />

GREEN INNOVATION<br />

SUMMIT<br />

19 OCTOBER <strong>2017</strong><br />

ETABLISSEMENT NAMUR LUXEMBOURG<br />

Guest Speaker<br />

WALTER STAHEL<br />

Founder-Director,<br />

The Product-Life Institute Geneva<br />

One of the founding fathers of the circular economy<br />

5 Awards<br />

Exclusive innovative pitches & keynote speeches<br />

Great networking moments<br />

GALA.GREENWORKS.LU<br />

Info & contact : team@greenworks.lu


68<br />

#Science | Space<br />

NEW SPACE INVESTMENTS<br />

FOR NEW SPACE ACTIVITIES<br />

BY ALEXANDRE KEILMANN<br />

Over the last ten years, investments in space have skyrocketed. The year 2015 actually<br />

saw more venture capitalists invest in space than in the previous fifteen years. Moreover,<br />

a recent study showed that sixteen of the world’s 500 richest people have already<br />

invested in space. We can find the likes of Microsoft’s Bill Gates, Amazon’s Jeff Bezos and<br />

Facebook’s Mark Zuckerberg on top of the list.<br />

From commercial space lines to high-speed Internet<br />

Space Angels Network, a global network of early-stage investors focused specifically on<br />

aerospace ventures, calculated that more than 225 private space ventures have already<br />

received equity fund, up from 33 in 2009. And according to Bryce – formerly known as<br />

Tauri Group Space and Technology – nearly $1.5 billion in venture capital was invested<br />

in space deals in 2016 and over 60 venture capital firms invested in space start-ups.<br />

As a matter of fact, the space industry and therefore investments have boomed over<br />

the last decade, notably with Elon Musk and the growing success of SpaceX, which<br />

recently hit a new milestone by reusing its Dragon spacecraft for the first time ever, after<br />

launching a used rocket in March <strong>2017</strong>. Part of NASA’s Commercial Crew Program, SpaceX<br />

seems to be on track to launch astronauts in space by the end of 2018. In mid-August,<br />

Elon Musk unveiled its clean-white spacesuits for its astronauts proving once again how<br />

advanced and confident he feels about SpaceX.<br />

In 2016, Japanese group Softbank invested more than $1 billion in OneWeb, whose<br />

mission is to provide the entire world with affordable high-speed Internet. The joint<br />

venture between OneWeb and Airbus seeks to place a constellation of more than 900<br />

satellites in space in less than two years, turning the Earth into a planet-sized Internet<br />

network. Ten identical prototype satellites will be launched in early 2018 from Kourou,<br />

French Guiana, for validation. If all goes well they will become the first operating satellites<br />

of the network, which will include at its start 648 simultaneously operating satellites in<br />

orbit just two years later.<br />

According to George Whitesides, CEO of Virgin Galactic – a «Spaceline for Earth with<br />

the goal of democratizing access to space for the benefit of life on earth», founded by<br />

business magnate Sir Richard Branson – «it’s an exciting moment to be part of the space<br />

industry». The company aims at getting paying customers into space in 2018. In this<br />

respect, Virgin Galactic announced in August a sixth successful glide test of VSS Unity,<br />

the second version of SpaceShipTwo. «Only 556 people have actually been to space, and<br />

we already have more than 600 demands to use the world’s first spaceline» he added<br />

while visiting Luxembourg in May <strong>2017</strong> and attending the Space Forum.<br />

«My business model right now for Blue Origin is I sell about $1 billion per year of Amazon<br />

stock, and I use it to invest in Blue Origin. So the business model for Blue Origin<br />

is very robust» explained Jeff Bezos, founder and CEO of Amazon.com<br />

and the second-richest person in the world. He is planning to start flying<br />

people on suborbital space tourism flights, by the end of 2018. Whether<br />

it is on Earth or in Space, tech giants keep competing at a high-level.<br />

Elon Musk (SpaceX, Tesla)<br />

& Jeff Bezos (Amazon)<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Science | Space<br />

69<br />

The space 4.0 vision growing in Luxembourg<br />

From the foundation of Europe’s first private satellite operator, SES, in 1985, to the willingness of the government to become a<br />

leading nation when it comes to asteroid mining and to draft a new space law, Luxembourg’s space industry has also seen many<br />

developments over the years. Several American companies have settled in the country, namely Deep Space Industries, Planetary<br />

Resources and even Asteroid Day, which produced the first ever 24-hour global broadcast about Asteroid Impact Hazard on June<br />

30th. According to Rick Tumlinson, Chairman of DSI, «the future is built by the bold, and once again, as it did in telecommunications<br />

and other areas of technology, Luxembourg is showing the sort of boldness that moves the world forward».<br />

«Space is actually a new way to do business,<br />

it creates a new economy composed of<br />

cities, transportation, energy and finance.<br />

Luxembourg has a strong history and<br />

reputation in commercial space operations<br />

and we are proud to be working with the<br />

government, academia, and industry to<br />

further develop the limitless potential of<br />

the space resources market» added Chris<br />

Lewicki, co-founder of Planetary Resources,<br />

whose company settled in Luxembourg for<br />

its R&D mentality and its ability to solve key<br />

challenges such as extracting water from<br />

asteroids and scale it. He plans to launch the<br />

first commercial asteroid prospecting mission<br />

by 2020. Luxembourg also attracts experts<br />

from Asia, notably ispace. The European<br />

subsidiary will be hosted in Luxembourg<br />

City within the facilities of Paul Wurth InCub,<br />

in collaboration with the Technoport, the<br />

nation’s support program for innovative and<br />

technology-driven companies. Through its<br />

European office based in Luxembourg, ispace<br />

intends to focus on business development,<br />

R&D and on key technical services such<br />

as payload development, engineering and<br />

integration. «With strong technological, legal<br />

and financial support, we are convinced that<br />

Luxembourg is the best place for us to begin<br />

our European operations» stated Takeshi<br />

Hakamada, CEO of ispace but also the leader<br />

of team HAKUTO, one of the finalists of the<br />

Google Lunar XPRIZE.<br />

And with Etienne Schneider’s participation<br />

to several international conferences in<br />

the space field last year, Luxembourg can<br />

expect more companies to set foot in<br />

the country. In New York City, he recently<br />

promoted the Grand Duchy as a space<br />

hub: «Luxembourg’s strategy is built on<br />

support for advanced research activities<br />

and technological capabilities, drawing on<br />

the country’s existing expertise in the space<br />

sector and its ongoing strategy of economic<br />

diversification into future-oriented hightech<br />

industries.» Mr Schneider added: «As<br />

a world renowned financial business center,<br />

Luxembourg offers incentives for private<br />

sector companies seeking to develop space<br />

mining opportunities. Our financial regulatory<br />

system fully supports venture capital and<br />

private equity investment within a wider<br />

European framework». Earlier this year, the<br />

Deputy Prime Minister, along with Crown<br />

Prince Guillaume, also visited the West<br />

Coast of the United States to announce<br />

the set-up of a Luxembourg Space<br />

Luxembourg space agency that will take into<br />

account the particular needs of NewSpace<br />

companies: «Within this agency, we will<br />

create a dedicated space fund in order to<br />

complement Luxembourg’s existing funding<br />

measures based mainly on a grant approach.<br />

We will either opt for a conventional venture<br />

capital fund with a lifecycle of 10 to 15 years,<br />

or for a kind of evergreen fund structure.<br />

Regardless of which option we choose in the<br />

upcoming months, we will continue to apply<br />

our longstanding proven public-private<br />

partnership approach through a mix of<br />

institutional and strategic private investors».<br />

The minimum financial commitment to get<br />

the fund started is in the range of 70 to 100<br />

million euros. The fund is mainly considering<br />

early stage investments in innovative startups<br />

as well as in more mature companies,<br />

with a focus both on Luxembourg-based<br />

enterprises in the space resources industry,<br />

and companies developing substantial space<br />

resources related technologies in the Grand<br />

Duchy.<br />

Moreover, South Korean, Chinese and<br />

American experts have since then joined the<br />

Board of SpaceResources.lu, and European<br />

Space Agency enhanced its cooperation with<br />

the country when it comes to cooperation<br />

on asteroid missions, related technology and<br />

space resources exploration and utilization.<br />

ESA Director General, Jan Wörner stated:<br />

«The SpaceResources.lu initiative perfectly<br />

embodies my vision of Space 4.0 both as an<br />

example of and a driver in a new paradigm of<br />

conducting space activities».<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


70<br />

#Technology | Space<br />

ACT IN SPACE :<br />

«UNE VRAIE<br />

DYNAMIQUE»<br />

AU LUXEMBOURG<br />

PAR BENJAMIN GARNIER<br />

Il y a parfois des hasards qui font bien les choses. Lorsqu’il<br />

contacte le coordinateur d’Act In Space au Centre National<br />

d’Etudes Spatiales (CNES), Francis Sujkowski, Senior<br />

Manager chez InTech du Group POST, pense alors ne passer<br />

qu’un appel amical, les deux hommes se connaissant bien.<br />

Ce sera en réalité le début d’un challenge avec en point de<br />

départ l’organisation d’un hackathon à Kayl qui conduira<br />

notamment à la création de la société StarWear en 2016,<br />

cofondée par Laurent Ciarletta. <strong>BEAST</strong> est allé recueillir<br />

les témoignages du coordinateur d’Act In Space au Grand-<br />

Duché et du récent vainqueur, qui traduisent d’un réel<br />

engouement pour l’espace au Luxembourg.<br />

Act In Space, c’est un évènement international organisé par le<br />

CNES et l’ESA, ouvert à quiconque souhaite développer son projet<br />

en 24h à partir des technologies du spatial pour en faire un produit<br />

applicable au quotidien. Francis Sujkowski explique que «l’originalité<br />

de l’évènement réside dans le fait que ce n’est pas simplement<br />

une réflexion, c’est la création d’une offre complète conçue en<br />

prenant en compte plusieurs facteurs : les besoins du marché,<br />

l’environnement technologique, le design, le business plan associé,<br />

le prototypage, mais également les propriétés intellectuelles<br />

puisque le projet est basé sur un brevet technologique du spatial<br />

à partir duquel on crée son business model». Créativité, innovation<br />

mais également maîtrise technologique, esthétique, business sont<br />

les composantes d’une réussite industrielle.<br />

De nombreux partenaires, des établissements et des institutions<br />

dans le domaine spatial au Luxembourg ont répondu favorablement<br />

à la sollicitation de Francis Sujkowski pour organiser cet évènement<br />

au Luxembourg. Ils se sont impliqués pleinement dans le projet.<br />

Rassembler des experts dans le domaine spatial était une première<br />

problématique qui a vite été résolue, comme nous le confirme<br />

Francis Sujkowski : «Nous avons trouvé au travers des organisations<br />

luxembourgeoises (Ministère de l’Economie, LuxInnovation,<br />

Technoport, IPIL, GLAE, Creaction) des personnes motivées à nous<br />

accompagner sur le projet. Cette implication a conduit à ce qu’Act<br />

In Space 2016 soit une réussite. L’édition organisée à Kayl l’an<br />

dernier, ouverte aux audacieux candidats, a couronné une équipe<br />

qui a poursuivi cette étude en créant sa société StarWear. Elle<br />

développe aujourd’hui un système d’interaction naturelle avec<br />

l’environnement, notamment à destination du marché de l’IoT<br />

et du jeu vidéo, basé sur l’intégration de nombreux capteurs.<br />

Une startup, qui a embauché ses premiers stagiaires et CDD et<br />

dont le premier produit doit sortir au Q1 2018. Laurent Ciarletta,<br />

son stratège, n’hésite pas à qualifier cette expérience comme<br />

«extrêmement positive».<br />

Parti d’une technologie brevetée par le CNES proposée<br />

pendant le hackathon, l’équipe StarWear a donc surmonté<br />

les épreuves pour l’emporter : «Nous nous sommes<br />

complètement engagés dans cet évènement, ça a été un<br />

vrai challenge. Sur toute la durée du hackathon, nous avons<br />

dû dormir entre 0 et 4 heures en se relayant, nous nous<br />

sommes vraiment engagés à fond» «L’émulation générée<br />

par l’évènement nous donnait bien envie d’y aller et nous<br />

étions du coup hyper motivés». Un succès qui les amènera<br />

jusqu’à avoir leur propre tribune au Toulouse Space Show en<br />

étant récompensés par le prix du Public (sur plus de 1300<br />

candidats répartis sur toute l’Europe) : «Les personnes que<br />

nous avons rencontrées lors de l’Act In Space 2016, que<br />

ce soit les experts, les partenaires ou les personnes des<br />

organisations luxembourgeoises nous ont soutenus dès qu’ils<br />

ont vu le projet émerger. Ce support de la part de tout un<br />

écosystème au Luxembourg, c’est quelque chose de vraiment<br />

très positif».<br />

Les organisations luxembourgeoises se sont effectivement<br />

impliquées également dans la suite donnée par l’équipe<br />

StarWear et continuent à suivre et à aider cette société<br />

luxembourgeoise nouvellement créée.<br />

La startup a été également sélectionnée pour le concours<br />

Fit4Start à Luxembourg où elle est allée jusqu’en finale.<br />

L’occasion de rappeler que ne pas remporter ce genre de<br />

compétition n’est pas forcément le synonyme d’un adieu<br />

à l’aboutissement d’un projet de création et à ses succès<br />

futurs.<br />

«A l’issue de l’Act In Space, précise Francis Sujkowski, nous<br />

n’avons pas d’obligation de poursuivre notre concours auprès<br />

d’une startup créée. Mais en finalité, les relations techniques,<br />

émotionnelles qui ont pris naissance lors des 24 heures<br />

passées ensemble, et devant l’enthousiasme et l’audace de<br />

certains candidats pour poursuivre cette aventure humaine<br />

pouvant aller jusqu’à la création d’une entreprise, nous<br />

pousse à les aider et à faciliter leur progression jusqu’à<br />

l’aboutissement ultime de leur projet». Un constat d’autant<br />

plus vrai si l’environnement est un levier pour la créativité,<br />

l’innovation et l’audace d’entreprendre : «Je suis très heureux<br />

d’avoir découvert en quelques mois au Luxembourg, des<br />

organisations, des entreprises autour du spatial, à l’écoute,<br />

prêtes à participer activement à tout projet structuré où<br />

Innovation et Créativité vont de pair avec entreprendre et<br />

perspectives industrielles».<br />

Act In Space repose sur un encadrement enrichissant qui<br />

devait au départ bénéficier aux étudiants de Grandes<br />

Ecoles et aux Universités, la cible première visée lors de ses<br />

débuts. Mais le concours a également attiré le monde de<br />

l’entreprise : «On s’aperçoit que 60% des participants sont<br />

des étudiants et 40% viennent du secteur privé, soit parce<br />

qu’ils ont des contacts pour créer une startup, soit parce<br />

qu’il y a un réel intérêt pour les sujets proposés et le monde<br />

du spatial fait toujours autant rêver. Ce sont des passionnés<br />

qui participent.» Des passionnés qui se préparent au mieux<br />

pour un concours tout aussi exigeant sur le plan mental que<br />

sur le plan organisationnel et technique.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


72<br />

#Technology | Space<br />

Quand l’espace attire le monde entier<br />

«Ce qui est intéressant, c’est que lors de la première édition<br />

en 2014, Act In Space comptait uniquement 5 villes françaises<br />

et 200 candidats. La 2 e édition en 2016 devenait un concours<br />

européen avec 12 pays, 24 villes principalement européennes,<br />

plus de 1300 candidats. Pour 2018, fort de ce succès, les Etats-<br />

Unis avec déjà 15 villes inscrites. L’Australie, la Chine, le Japon,<br />

des pays africains entre autres sont déjà candidats. La NASA,<br />

JAXA et d’autres institutions internationales du domaine spatial<br />

s’intéressent au développement d’Act In Space.<br />

Tutoriel pour bien négocier son hackathon<br />

Car participer à Act In Space peut être d’autant plus épanouissant<br />

si on y arrive avec une équipe diversifiée autour d’une idée<br />

commune et une motivation inébranlable : «Au sein de notre<br />

équipe qu’on avait présentée, je suis enseignant chercheur dans<br />

le domaine smart space, IoT, réseau de capteurs, ce qui collait<br />

déjà dans l’esprit d’interagir avec l’environnement et les autres<br />

personnes de l’équipe travaillaient aussi dans ce domaine. Il y<br />

avait des informaticiens techniciens, un artiste spécialisé dans le<br />

graphisme futuriste, des jeunes et des moins jeunes, donc nous<br />

n’étions pas arrivés par hasard. Nous avions choisi un des sujets<br />

proposés par Act In Space qui nous faisait le plus rêver. Cette<br />

technologie qu’on a développée, nous nous sommes dits que<br />

c’est quelque chose qui n’existe pas et que si ça marchait, ça<br />

pouvait vraiment faire la différence», explique Laurent Ciarletta.<br />

Aussi, l’équipe StarWear n’est pas arrivée les mains vides : «Dans<br />

le déroulement, nous avions préparé notre opération et réalisé<br />

des mock-ups, des collages, des petits prototypes, parce qu’il<br />

fallait montrer quelque chose au jury afin de faire la différence.»<br />

Dès lors, les conseils aux aspirants vainqueurs ne manquent pas<br />

de la part du stratège de l’équipe tenante du titre : «Il faut<br />

façonner l’équipe de manière efficace, la composer de personnes<br />

avec qui on s’entend bien, être complémentaire malgré les<br />

différentes aptitudes. Car il ne faut pas avoir le même profil, mais<br />

avoir la même envie et cerner un sujet à développer qui plaît à<br />

l’ensemble de l’équipe.» Des conseils qui peuvent être également<br />

sur la gestion d’une véritable épreuve d’endurance : «Il faut bien<br />

dormir avant la compétition et le moins possible pendant. Il ne<br />

faut surtout pas hésiter à apporter de son propre matériel pour<br />

en montrer un peu plus.<br />

Car même s’il y a du matériel disponible sur place, autant<br />

apporter soi-même ce que l’on maîtrise déjà.» Laurent Ciarletta<br />

revient également sur la présence des experts et l’importance de<br />

l’utiliser à bon escient : «Pendant le hackathon, il faut profiter au<br />

maximum des mentors et de l’environnement mis en place, il y<br />

a beaucoup de ressources et ces personnes sont extrêmement<br />

disponibles , ce qui permet d’enrichir le dossier, car ce sont<br />

de véritables experts. Ce qui fait que la présentation qui en<br />

découle n’est pas qu’un rêve, c’est vraiment un projet sérieux,<br />

développable et qui est soutenu par des spécialistes. On est<br />

dans le concret».<br />

Le Luxembourg, pionnier de l’espace<br />

Concrétiser, c’est l’objectif que s’était fixé Didier Lapierre,<br />

initiateur d’Act In Space. Le responsable de la valorisation et<br />

du transfert de technologie au CNES voulait rendre possible<br />

des projets liés aux technologies spatiales et applicables<br />

au quotidien. Un défi qui est en passe d’être relevé, comme<br />

l’explique Francis Sujkowski : «Pour la prochaine édition en 2018,<br />

Didier Lapierre est en train de réussir son pari initial de créer<br />

un évènement mondial». Ce qui aura selon lui des «retombées<br />

intéressantes» au niveau local pour le Luxembourg, dans un<br />

pays qui s’impose comme un leader de la recherche spatiale,<br />

avec une dynamique qui stimule les potentiels acteurs. Ce qui<br />

permet à Francis Sujkowski d’envisager l’avenir avec optimisme :<br />

«Ma perception, c’est celle d’une vraie dynamique au Grand-<br />

Duché. On a l’envie et les moyens de mettre le cap sur l’innovation<br />

et notamment dans le domaine spatial. Cet engouement crée<br />

une communauté d’entraide entre les institutions et les acteurs<br />

pour se positionner au niveau international. Je prends pour<br />

exemple le projet, baptisé spaceresources.lu, où « le Grand-<br />

Duché [fait] un pas majeur supplémentaire pour se positionner<br />

comme pôle européen en matière d’exploration et d’utilisation<br />

commerciales des ressources spatiales », avait expliqué, mijuillet,<br />

Etienne Schneider, ministre luxembourgeois de l’économie.<br />

Il y a là-dessus une réflexion à court, moyen et long terme qui<br />

est primordiale pour l’aboutissement du projet. Ce sont dès lors,<br />

loin des messages utopistes, des actions qui amènent à réussir<br />

dans ce domaine. Tout cela m’a positivement surpris et m’amène<br />

à penser que les projets mis en place vont se concrétiser.»<br />

Francis<br />

Sujkowski<br />

Laurent<br />

Ciarletta<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


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74<br />

#Technology | Home<br />

HOME INNOVATION:<br />

BREAKING THE HABIT<br />

BY BENJAMIN GARNIER<br />

As new technologies are developing all around the world in an<br />

exponential way while global ecological issues have become a<br />

central when it comes to developing a business, humanity’s way<br />

of moving, buying, sharing has seen a lot of changes. Home has<br />

also become a field of innovation, where startups, design trends<br />

and new technologies meet to develop environmental-friendly,<br />

sustainable, connected and even virtual houses.<br />

Moving away from the Stone Age<br />

A house made of stones has long been the normal method to build a home.<br />

But many environmental questions have since then been raised, making the<br />

ecological performance of the house a crucial data to take into account<br />

when selling or renting a building. The less kWh the house produces, the<br />

highest-ranked it is. There are two solutions which clearly impact the<br />

ecological performance of a house: to build larger concrete walls in order to<br />

save energy and improve insulation or to find an alternate way of building,<br />

such as wooden houses, which have been trendy for, quite some time now.<br />

Northern Europe can enjoy the numerous local resources from endless<br />

forests to develop the real estate market with wooden houses, but it is not<br />

the same case everywhere. In other parts of Europe, this special market has<br />

difficulties to rise and become popular, mostly because of the building price<br />

which remain far higher than concrete houses.<br />

That is the direction Leko Homes decided to take. As a matter of fact,<br />

the French start-up that recently settled at the Technoport in Esch-sur-<br />

Alzette, Luxembourg, is trying to democratize the construction of wooden<br />

houses through an innovative process involving new technologies. Through<br />

3D prints, hardwood (instead of imported resinous wood) is gathered. By<br />

avoiding this importation and using new technologies, Leko offers a much<br />

lower a building price than typical wooden houses, which compete with<br />

contrete houses. Moreover, Leko offer a whole new thinking about the way<br />

a house has to stand, in order to gain space. In a typical house for instance,<br />

the boiler is in the cellar, the ventilation lays in the attic and the electric<br />

meter in the garage. Leko, inspired from the high-tech industry, developed a<br />

brand new CPU system where any technology needed to control the house<br />

lays into a concentrate space, called CPU Leko. The Leko app allows then<br />

the user to control the system through an application on a smartphone.<br />

A brand new vision<br />

«By using virtual reality, we’re placing the viewer inside a moment or a<br />

story», explained once Chris Milk, CEO of Within, a virtual reality technology<br />

company. The advantage then is to put a person in a context he cannot see<br />

without help from a technological device. As you buy a new property, the<br />

home is not set as you wish or not 100% ready to welcome you. Using your<br />

imagination can be interesting, but as powerful as it can be, imagination can<br />

be misleading.<br />

Then virtual reality can fill the gap between what is<br />

and what should be. Through the rooms «Les Hauts<br />

du Kirchberg», a luxury 22 apartments-complex,<br />

property development company LBH Immo launched<br />

a brand new way to visit future apartments. Using a<br />

state-of-the-art HTC Vive headset, the user dives<br />

into a 3D representation of his flat and can modify<br />

it, as he likes by controlling a remote. The creators<br />

of this headset, Cognytik, do not wish to hold on<br />

there and are expecting to develop new settings<br />

for these headsets, such as seeing what it looks like<br />

at night or even to hear surrounding noises. It was<br />

the first time real estate used VR in Luxembourg,<br />

and since the feedbacks are very satisfying, it will<br />

not be the last.<br />

Keep calm and connect<br />

Following the first evolutions of the Internet<br />

and the development of the social Web, the<br />

universalization of connected objects for multiple<br />

uses in different branches called Internet of Things<br />

(IoT) has permitted to develop tools to enhance<br />

the performance inside many branches. Spreading<br />

the Internet to many objects has been an asset for<br />

many businesses,<br />

The innovation opportunities through IoT inside<br />

a house are numerous: improving space design<br />

and tenant experience by using insights captured<br />

through smart devices and sensors on habits<br />

such as consumption, providing automated and<br />

anticipated maintenance that enable renters to<br />

customize their environment through IoT-enabled<br />

equipment.<br />

© Getty Images - Miguel Navarro<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Technology | Home<br />

75<br />

For example, real estate developer Capstone Partners has teamed<br />

up with IoT startup IOTAS to offer smart home environment<br />

for renters at Grant Park Village apartments in Portland, USA.<br />

Apartments are equipped with different sensors in every room<br />

which allows to monitor different aspects such as temperature,<br />

humidity, lights, motion, and water flow. Systems track the habits<br />

and preferences of the dwellers and enable renters to create<br />

rules to customize their home environment from anywhere and<br />

at anytime.<br />

Home automation is IoT’s Promised Land. Several big companies<br />

have understood it and invested large amounts in state-of-the<br />

art innovation startups that develop products useful to automate<br />

houses. For instance, Google acquired Nest Labs in January<br />

2014, a connected thermostat producer, for 3.2 billion dollars.<br />

Investing such quantity of money these types of products is for<br />

the industry barons (Google, Microsoft, Samsung...) the step to<br />

take in order to win a growing market full of possibilities.<br />

The lack of imagination also does not seem to hit the home<br />

automation market. There is always new products responding<br />

to new desires, which stimulate the ongoing process to imagine<br />

and create connected objects that could lead to better comfort<br />

inside the house. The IoT market is continually growing because<br />

of the huge audience targeted. Rodolphe Hasselvander, founder<br />

of French startup Blue Frog Robotics which develops companion<br />

and social robots called «Buddy», explains that a potential<br />

market of tens of million robots is estimated by targeting families<br />

with children in Europe and the United States.<br />

In general, the home innovation market is full of oversized figures,<br />

especially considering the future, where connected devices seem<br />

to invade our daily life: the German market research organization<br />

GfK estimates for instance that each French household will have<br />

30 connected devices at home in 2020. According to a Gartner<br />

study, there will be at the end of this year as many connected<br />

devices (for consumers and businesses) as human beings on<br />

Earth, and this number will reach 20 billion by 2020. Connected<br />

devices for the consumer are in majority, representing today<br />

more than 60% of the grand total and 5.2 billion products. Smart<br />

TVs and connected TV boxes remain the most popular objects.<br />

A risk of data overload?<br />

The IoT might gather different objects but the promise is still<br />

the same: to make our life easier and take care of our health<br />

and security. However, the data mass that a consumer can<br />

access to is also problematic. Checking each evening after work<br />

the electric consumption, the number of steps he made, the<br />

humidity rate and the temperature in his living room, added to<br />

that the smartphone alarms warning him that the chicken in the<br />

oven is ready can be too much to handle.<br />

Moreover, according to a study from an ETH Zurich team, billions<br />

of people connecting with billions of devices must require<br />

evermore complex algorithms, which is a worry concerning<br />

personal data security and the information within, which can be<br />

manipulated by private or governmental institutions. ETH argues<br />

then for clear and reliable information systems controlled by<br />

the user. «For each connected device, you can replace the word<br />

«intelligent» with vulnerable», warn Mikko Hyppönen, research<br />

director of Finnish company F-Secure.<br />

Anecdotal market or growing tree?<br />

As the home innovation market started from the bottom, it is<br />

perfectly normal to experience such a growing trend. However,<br />

according to GfK, IoT represents only 1% of the home appliance<br />

turnover. Even the buyers aren’t convinced: one out of three<br />

doesn’t use it, as Gartner revealed in a study in December 2016.<br />

Many connected objects do not bring any value and innovation<br />

has sometimes to face failures.<br />

However, the IoT revolution will probably happen through<br />

several generations. The creation of the OpenFog Consortium<br />

in December 2015 aims at accelerating this revolution and<br />

dealing with the issues of treating big amount of data from IoT<br />

applications by avoiding the process of cloud computing. This<br />

decentralization of data collection called «fog computing» will<br />

bring intelligence and security, which could attract the most<br />

reluctant ones.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


76<br />

#Technology | Innovation<br />

EBRC,<br />

CAP SUR L’EUROPE<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Avec une vision stratégique claire et une prise de risque qui se<br />

traduit par une croissance externe, la société EBRC est en passe<br />

d’atteindre les objectifs posés par Yves Reding il y a maintenant<br />

plusieurs années. <strong>BEAST</strong> est allé à la rencontre du CEO du centre<br />

d’excellence européen dans la gestion de l’information sensible,<br />

pour discuter des initiatives visant à la création d’un marché<br />

numérique européen et du rôle du Luxembourg, dans un contexte<br />

de digitalisation et de menace constante de cyberattaques.<br />

«Depuis 2000, et le lancement des activités EBRC, le monde a<br />

énormément changé. De nombreux acteurs, tels que Facebook<br />

et Twitter n’existaient pas, et Google n’en était qu’à ses<br />

balbutiements» débute Yves Reding. Mais dès sa création, EBRC<br />

s’était déjà clairement positionné sur le digital, notamment avec<br />

l’activité business continuity et Data Centre, et une offre haut<br />

de gamme, prônant la qualité et l’excellence.<br />

Et aujourd’hui, comme le rappelle le CEO de la<br />

société du Groupe POST, nous remarquons une<br />

accélération fulgurante et exponentielle. «Cette<br />

digitalisation est croissante. Elle est partout. Les<br />

business models changent, nos habitudes de<br />

la vie de tous les jours également. Ce qui était<br />

physique devient digital. Prenons l’exemple de<br />

l’industrie automobile qui planche sur la mobilité<br />

autonome et connectée. Ou encore l’apport<br />

de l’intelligence artificielle dans le domaine<br />

de la médecine, facilitant les diagnostics.<br />

Notre génération ne le connaitra pas, mais un jour la machine,<br />

l’intelligence artificielle deviendra supérieure à l’Homme sur tous<br />

les plans, avec les risques majeurs que cela représente pour notre<br />

espèce» explique Yves Reding. Et les acteurs qui sont au centre<br />

du digital et de cette disruption ne sont pas pour autant à l’abri<br />

de se faire disrupter eux-même…. Vision, stratégie et carnet de<br />

route clairs sont donc nécessaires.<br />

Vers la construction d’un marché numérique européen<br />

Dans une Europe à la traîne lorsqu’il s’agit de digitalisation – avec<br />

une disruption menée principalement par les GAFA aux Etats-Unis<br />

et par leurs pendants asiatiques – EBRC compte mener à bien<br />

sa stratégie 2020 et son expansion européenne. «L’Europe reste<br />

le plus grand marché numérique au monde si l’on se réfère au<br />

nombre de consommateurs. Le potentiel est énorme» rappelle Yves<br />

Reding, qui souligne la prise de conscience des gouvernements<br />

européens, avec la série de grandes orientations engagées.<br />

On pense notamment à l’application en mai 2018<br />

du RGPD, texte fondamental qui protège les<br />

données personnelles. «L’Europe a la puissance<br />

d’imposer ses normes, mais pour cela, elle doit<br />

s’unir, or aujourd’hui, elle reste divisée», regrette<br />

le CEO d’EBRC. D’autres règlements ou directives<br />

devraient cependant contribuer au développement<br />

digital du Vieux Continent : la «Cloud Initiative»<br />

vise à soutenir l’industrie du cloud européen, ou la<br />

«Free Flow of Data Initiative», déjà annoncée l’an<br />

passé puis reportée, devrait aboutir avant la fin de<br />

l’année. Yves Reding précise : «L’objectif est la libre<br />

circulation des données, comme c’est le cas pour<br />

les marchandises.<br />

Aujourd’hui, plus de 50 entraves ont<br />

été recensées. Beaucoup de freins<br />

subsistent, mais il s’agit d’une priorité<br />

absolue pour l’Union Européenne».<br />

Cette impulsion est également donnée<br />

par la Présidence estonienne du<br />

Conseil de l’EU, qui va œuvrer pour les<br />

6 prochains mois, avec pour objectif<br />

premier de faire de la libre circulation<br />

des données «la cinquième liberté<br />

fondamentale de l’Union Européenne».<br />

«Un signe fort» pour Yves Reding qui<br />

rappelle que de nombreux chantiers devraient<br />

alors être ouverts : connectivité, commerce<br />

électronique transfrontalier, la portabilité des<br />

données, etc. Il ne faut cependant pas oublier les<br />

menaces grandissantes qui planent en matière de<br />

cybersécurité. Deutsche Telekom a subi l’an passé<br />

une attaque de grande ampleur, et récemment<br />

WannaCry a touché plus de 300 000 ordinateurs<br />

dans 150 pays. «La forteresse Europe affiche du<br />

retard, mais le Luxembourg est réputé pour son<br />

approche risque, et a tous les atouts pour devenir<br />

cette plateforme de data protection nécessaire<br />

en Europe. Les pouvoirs publics et les institutions<br />

européennes l’ont d’ailleurs bien compris» ajoute<br />

Yves Reding, qui pense également que le rôle<br />

de l’ENISA, l’Agence européenne chargée de la<br />

sécurité des réseaux et de l’information, sera<br />

fortement renforcé dans les mois à venir.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


#Technology | Innovation<br />

77<br />

Dépasser les frontières luxembourgeoises<br />

«Notre objectif a toujours été de devenir un<br />

centre d’excellence européen dans la gestion de<br />

l’information sensible» souligne le CEO d’EBRC. Cette<br />

volonté et vision ont notamment été concrétisées<br />

en 2012, avec, lors de l’inauguration du Data Centre<br />

«European Reliance Centre East» situé à Betzdorf,<br />

l’annonce du changement de nom : «e-Business<br />

& Resilience Centre» devenait alors «European<br />

Business Reliance Centre». Un changement loin<br />

d’être anodin pour le CEO dont l’ambition était déjà<br />

de dépasser les frontières luxembourgeoises… grâce<br />

à une croissance organique (+45% sur les deux<br />

dernières années) mais également externe via des<br />

alliances long terme, stratégiques et industrielles.<br />

Avec une prise de participation au capital<br />

de Digora, une société française d’une<br />

centaine de collaborateurs, en janvier dernier,<br />

la société luxembourgeoise a pu élargir son champs<br />

d’action en renforçant son offre de services,<br />

mais également sa présence à l’international.<br />

Grâce à une présence physique aux quatre coins<br />

de la France ainsi qu’au Maroc, à des endroits<br />

stratégiques selon les expertises régionales<br />

(cybersécurité, aérospatial, e-commerce, etc),<br />

EBRC enclenche véritablement sa stratégie «Europe<br />

first» et continue sa marche vers le «one-stop-shop»<br />

lorsqu’il s’agit du management avec l’information<br />

sensible. Dans un marché digital européen qui s’ouvre,<br />

l’ambition est alors de promouvoir son savoir-faire à<br />

l’échelle du continent, en investissant physiquement<br />

dans des pays européens clefs.<br />

Autre aspect qui tient à cœur à Yves Reding :<br />

le renforcement de son offre de cybersécurité. EBRC<br />

s’était largement investi dans l’exercice « CyberEurope<br />

» organisé par l’ENISA de mars à novembre 2016,<br />

et qui simulait une Cyber attaque massive sur le<br />

continent européen. Il s’agissait d’un exercice très<br />

réaliste, à l’échelle des 28 pays européens, pour le<br />

CERT – Computer Emergency Response Team d’EBRC.<br />

Par ailleurs, EBRC a complété son CERT avec un SOC<br />

– Security Operations Centre – pour l’ensemble du<br />

groupe POST. «Nous œuvrons déjà à une nouvelle<br />

opération de croissance externe, dans un futur<br />

proche, avec l’idée de se renforcer en France, pour<br />

son marché numérique dynamique, en Belgique avec<br />

Bruxelles et ses institutions européennes, et enfin<br />

en Suisse, pays dont l’état d’esprit est proche du<br />

Luxembourg, avec ses banques privées et institutions<br />

internationales notamment» précise le CEO d’EBRC,<br />

qui compte bien concrétiser la stratégie 2020 EBRC au<br />

plus tôt. «Nous avions annoncé 400 collaborateurs,<br />

un chiffre d’affaires multiplié par deux, 500 clients<br />

ainsi qu’un déploiement européen. Pied sur le gaz<br />

et avec de nombreuses barrières qui sautent, nous<br />

sommes très bien positionnés en Europe» ajoute-t-il.<br />

Dans un contexte de globalisation et de digitalisation,<br />

EBRC espère bien surfer sur la vague en s’appuyant<br />

sur son capital humain, l’expertise emmagasinée et les<br />

projets bâtis depuis maintenant 17 ans.<br />

Yves REDING<br />

CEO, EBRC<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


78<br />

#Technology | WomenInTech<br />

WOMEN IN DIGITAL<br />

EMPOWERMENT : LE DIGITAL,<br />

UN OUTIL AU SERVICE<br />

PAR HELENA<br />

DES FEMMES COUPETTE<br />

Dernière revendication tendance ou réel phénomène de société,<br />

le féminisme est partout. Pop version Beyoncé, couture chez<br />

Dior ou énervé et dénudé du côté des Femen et des Pussy Riots,<br />

les mouvements féministes se multiplient et revêtent autant<br />

de facettes qu’il reste de combats à mener. Et si les initiatives<br />

visant la prise de conscience du rôle essentiel que les femmes<br />

ont à jouer sont nombreuses, le digital apparaît comme<br />

dénominateur commun. Editos engagés, hashtags fédérateurs,<br />

tweets dénonçant des pratiques misogynes et autres blogs<br />

fleurissent chaque jour sur le web, aidant ainsi les femmes<br />

dans leurs revendications.<br />

Pourtant si le combat peut sembler à certains, daté ou obsolète,<br />

le mouvement d’Empowerment montre que le secteur privé et le<br />

monde de l’entreprise reste encore des terrains d’inégalités homme/<br />

femme. Entre les différences salariales à un niveau d’emploi égal,<br />

la sous-représentation des femmes occupant des postes de direction<br />

ou encore le syndrome de l’imposteur, la place des femmes évoluant au<br />

sein de l’entreprise n’est toujours pas acquise. Une prise de conscience<br />

et de position qu’elles comptent bien s’approprier. Grâce à l’essor des<br />

technologies numériques, elles revendiquent leur place, bien décidées<br />

à s’emparer de ce secteur en pleine expansion.<br />

De la nécessité d’engager les femmes dans le numérique<br />

Entre startup et Big Data, ubérisation et social media, la transformation<br />

digitale n’en finit plus d’investir nos vies. A tel point qu’elle connaît,<br />

comme tout autre secteur, les mêmes travers, notamment en ce qui<br />

concerne la place des femmes. Futur de l’entreprise, le numérique<br />

ne fait pas exception en matière de stéréotypes genrés et autres<br />

clichés sexistes. «Geek», «métiers d’homme», cet univers de travail<br />

essentiellement masculin peine à engager les femmes. Seulement 28%<br />

d’entre elles exercent une profession en lien avec les technologies<br />

de l’information-communication (ICT). Elles privilégieraient la fonction<br />

publique et le professorat au détriment des STEM (Sciences,<br />

Technologies, Engineering, Mathématiques). Preuve qu’en matière de<br />

parité, rien n’est acquis et tout reste à faire.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8<br />

Au Luxembourg, elles ne sont que 12.8% à évoluer dans<br />

les métiers de l’info-com. Quand on sait que d’ici 2020,<br />

700 000 postes seront à pourvoir sur ce marché au<br />

niveau européen, capter cette minorité, engager les<br />

femmes et les former constitue un enjeu stratégique nonnégligeable.<br />

Pour répondre à ces problématiques, elles<br />

sont de plus en plus nombreuses à innover. Workshops,<br />

sites communautaires, espace de co-working et autres<br />

newsletters et réseaux d’influenceuses, les femmes ont<br />

bien compris l’importance de leur rôle et la nécessité de<br />

s’imposer sur ce marché, encore trop masculin.<br />

Leur atout ? Un soutien indéfectible, une forme de<br />

sororité qui favorise l’esprit de corps et l’initiative. Parce<br />

qu’il s’agit avant tout de fédérer les femmes autour de<br />

la sphère professionnelle, Feminalink, une application<br />

mobile, propose du contenu axé autour de la culture<br />

d’entreprise pour mettre en avant la complémentarité<br />

au sein d’une communauté inspirante, ambitieuse et<br />

bienveillante. De même pour Delphine Rémy-Boutang qui<br />

a fait de la Journée de la Femme Digitale un rendezvous<br />

incontournable pour toutes celles qui désirent<br />

accéder à un espace physique de co-working. Conçu<br />

pour elles dans le but de se rencontrer, se rassembler<br />

et créer ensemble des opportunités de développement,<br />

le JFD Connect Club mise sur le travail collaboratif pour<br />

faire émerger des leaders féminins : « Jusqu’à présent<br />

une femme avait deux possibilités : soit elle s’adaptait,<br />

soit elle renonçait. Avec la Journée de la Femme Digitale,<br />

nous proposons de créer cette « 3 ème entreprise » dans<br />

laquelle on n’aurait ni à changer ni à renoncer, mais dans<br />

laquelle on se sentirait bien avec nos valeurs. »


#Technology | WomenInTech<br />

79<br />

Le digital comme suite logique du féminisme ?<br />

Au-delà des problématiques liées au secteur de l’entreprise,<br />

le digital permet une réelle flexibilité des formes de travail, en<br />

termes d’espaces et de temps. Il apparaît comme un outil au<br />

service de la parité. Télétravail et emploi du temps adaptable<br />

offrent aux femmes davantage d’indépendance et de liberté<br />

dans la gestion de leur vie professionnelle et personnelle.<br />

Une opportunité pour les femmes d’entreprendre et de faire<br />

entendre leur voix, notamment grâce aux réseaux sociaux.<br />

C’est dans cet optique qu’a été pensée l’association WoMen’up.<br />

Partant du constat que persistait encore un plafond de verre<br />

auquel les jeunes générations se heurtaient, elles qui pensaient<br />

que l’égalité Homme/Femme n’était plus un sujet, l’idée a été<br />

d’apporter un éclairage neuf et décomplexé sur l’engagement<br />

féminin dans le monde du travail, avec en filigrane, la volonté de<br />

développer un féminisme digital.<br />

Pour Cécile Parsoud, actuelle présidente de l’association :<br />

« Les femmes doivent prendre le digital en main, le programmer,<br />

le coder, le façonner. Le monde digital de demain ne pourra être<br />

égalitaire s’il n’est pas co-construit par les femmes, s’il reste<br />

conçu par des hommes, comme cela a été le cas pour la majorité<br />

de nos organisations jusque-là. ». Un message qui s’adresse aussi<br />

et principalement aux jeunes générations. Nés avec un portable<br />

comme extension quasi-naturelle de la main, les Millenials sont<br />

plus que jamais impliqués dans ces problématiques « Cela leur<br />

confère un immense avantage sur leurs aînés : ce sont eux<br />

qui détiennent les clés de la transformation numérique des<br />

entreprises. Ils sont en train de changer leurs cultures, de les<br />

remodeler à leurs attentes. Redonner une valeur et du sens au<br />

travail. »<br />

Pourtant, aussi connectée soit-elle, la génération Y n’échappe<br />

malheureusement pas aux stéréotypes genrés qui restent<br />

encore très présents dans l’esprit des jeunes femmes et des<br />

recruteurs. S’il est certain que les femmes Millenials ont un<br />

avantage sur ce marché, elles sont encore nombreuses à être<br />

cantonnées à leur statut de blogueuse mode quand en réalité,<br />

leur rôle va bien au-delà. Avec ses 132 000 abonnés sur<br />

Instagram, Kenza Sadoun el Glaoui dépasse ce simple statut :<br />

« On peut dire que je suis traductrice, styliste, DA, rédactrice.<br />

Je suis multi-casquette. Evidemment, la place des femmes<br />

sur les réseaux sociaux est autre chose, on ne peut pas la<br />

réduire à des métiers d’influenceuses ». Une approche féministe<br />

du numérique qui tend à changer l’image des femmes sur les<br />

réseaux sociaux. Plus simplement « it-girl », elles apparaissent<br />

comme des « role models », conscientes de leur position et<br />

leur responsabilité. Aller vers plus d’égalité, reprendre la parole,<br />

faire entendre sa voix et éveiller les consciences apparaissent<br />

comme les enjeux du monde numérique de demain, autant en<br />

termes de réseaux sociaux que de réseaux professionnels. Le<br />

digital comme suite logique du féminisme donc ? « Les réseaux<br />

sociaux ont de formidable qu’ils sont un immense porte-voix<br />

pour nos revendications. Le bénéfice est encore plus évident<br />

pour les réseaux professionnels qui permettent de contourner<br />

les circuits traditionnels auxquels les femmes n’auraient peutêtre<br />

pas eu accès. Il y a encore beaucoup de pédagogie à faire<br />

sur le sujet, mais le digital est certainement notre meilleur atout<br />

pour véhiculer ces idées progressistes. »<br />

C’est le pourcentage de toutes les<br />

startups technologiques au niveau<br />

mondiale fondées par des femmes.<br />

20%<br />

Les femmes en fonction dans les plus importantes sociétés Tech<br />

au monde ont augmenté 238% plus vite que les hommes.<br />

TOP 5 DES FEMMES LES PLUS PUISSANTES DANS LE MONDE DE LA TECH<br />

Sheryl Sandberg<br />

COO, Facebook<br />

@sherylsandberg<br />

Sources :<br />

www.ecoreuil.fr // www.forbes.fr<br />

Angela Ahrendts<br />

Senior Vice President<br />

of Retail at Apple Inc<br />

@AngelaAhrendts<br />

Ginni Rometty<br />

CEO, IBM<br />

@GinniRometty<br />

Meg Whitman<br />

CEO, Hewlett-Packard,<br />

@MegWhitman<br />

Susan Wojcicki<br />

CEO, Youtube<br />

@SusanWojcicki<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


80<br />

#Technology | FoodTech<br />

#FOODTECH :<br />

À QUELQUES<br />

CLICS DE LA<br />

FOURCHETTE<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

La FoodTech, voici le dernier-né des mots porte-manteau<br />

qui résonne déjà depuis quelques mois. Ici, il ne s’agit pas<br />

nécessairement de cuisine moléculaire ou de robot-chef, mais<br />

bien de l’apport des nouvelles technologies dans un secteur où<br />

la créativité et le respect des fondamentaux se conjuguent pour<br />

créer de la magie et des émotions. Aujourd’hui, c’est tout un<br />

écosystème qui se construit, boosté par l’arrivée de nombreuses<br />

startups. Si le phénomène a véritablement pris de l’ampleur en<br />

2015 avec les premières licornes, à la fin 2016, on recensait plus<br />

de 3 500 startups dans ce secteur en plein essor, pour plus de<br />

38 milliards de dollars investis.<br />

Le digital pour reconquérir les consommateurs<br />

Si près du tiers des FoodTechs s’intéressent à la livraison de repas<br />

à domicile, avec notamment UberEats – la petite sœur d’Uber, avec ses<br />

60 000 restaurants dans 112 villes – la licorne Deliveroo ou encore<br />

la néerlandaise Takeaway.com, les jeunes entreprises misant sur la<br />

technologie alimentaire prennent également le pari de la transparence,<br />

confiance, mais aussi de la préservation de l’environnement et de ses<br />

ressources.<br />

Certaines startups visent ainsi à réduire le gaspillage alimentaire…<br />

ou à nous faire découvrir de nouveaux mets. Si le Luxembourg prend<br />

le problème du gaspillage alimentaire au sérieux, sous l’impulsion<br />

du Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des<br />

consommateurs, Fernand Etgen, et de la Ministre de l’Environnement,<br />

Carole Dieschbourg, c’est tout simplement parce qu’au sein de l’Europe<br />

des 28, ce sont 88 millions de tonnes qui finissent aux ordures chaque<br />

année. Dans ce marasme, une jeune startup française, To Good To Go,<br />

a développé une application pour lutter contre le gaspillage.<br />

Concrètement, les commerçants partenaires réalisent des paniers<br />

à petit prix, garnis de produits invendus et sont ensuite présentés<br />

sur l’application. Les invendus sont même réservés aux plus démunis.<br />

La startup vise ainsi à créer un circuit qui allie solidarité et économie<br />

durable afin de responsabiliser les commerçants et les consommateurs<br />

sur les nouvelles façons de consommer.<br />

Une fois abordée la façon changeante de consommer ses aliments,<br />

impossible de passer à côté de la transparence. Les technologies<br />

permettent effectivement de tracer les aliments, «de la fourche à la<br />

fourchette». C’est le créneau développé par «La Ruche qui dit oui»,<br />

qui met en relation les consommateurs demandeurs de produits locaux<br />

et frais, avec les agriculteurs et artisans de la région. L’économie<br />

collaborative dans le secteur alimentaire existe bien.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8


Quelle transformation digitale pour les acteurs historiques ?<br />

A l’image du développement des FinTechs, les grands<br />

groupes alimentaires se retrouvent aujourd’hui face<br />

à un dilemme : développer leurs propres solutions,<br />

ou s’associer voire incuber de jeunes pousses. Le groupe<br />

coopératif agricole français InVivo a lui fait le choix de créer<br />

son propre département «InVivo Food & Tech», avec pour<br />

objectif la transformation des achats et des ventes, le<br />

développement de nouveaux concepts de distribution, la<br />

création de nouveaux modes d’agricultures favorisant les<br />

circuits courts, et aussi inventer la nourriture du futur. Le<br />

groupe français Auchan, présent dans 16 pays aux quatre<br />

coins du monde, dont le Luxembourg, investit aussi dans sa<br />

transformation digitale, notamment avec la création en France<br />

d’Auchan Direct, le site de courses en ligne du distributeur.<br />

«Le digital amène de nouveaux outils de travail, bouscule<br />

l’organisation et le métier de distributeur» précise Philippe<br />

Goetzmann, Directeur des relations institutionnelles, Auchan.<br />

En enfin, les géants du web et plus particulièrement Amazon,<br />

avec leurs moyens logistiques faramineux et leurs futures<br />

livraisons par drones, se plongent dans la FoodTech. Avec le<br />

lancement de Prime Now Restaurant Delivery, Amazon garantit<br />

une livraison en une heure, via son application Prime Now. Lancé<br />

en 2016, le service est désormais disponible dans plus de 30<br />

villes américaines.<br />

Au début du mois d’août, lors de la publication de ses résultats<br />

trimestriels, Papa Johns, le troisième plus important restaurateur<br />

de pizzas aux Etats-Unis a déclaré être «une société d’ecommerce».<br />

«Notre business se rapproche plus de celui<br />

d’Amazon que celui d’un restaurant fait de briques et ciment»<br />

explique Brandon Rhoten, le CMO de Papa John’s. Même son de<br />

cloche pour Baron Concors, le Chief Digital Officer du concurrent<br />

Pizza Hut : «Nous sommes en train d’uberiser notre expérience<br />

client… Les gens pensent qu’Uber a révolutionné le secteur des<br />

transports, mais la startup a transformé le commerce».<br />

FoodTech disiez-vous ?<br />

FoodTech et tendances alimentaires à l’agenda<br />

du Foot Summit 2018<br />

Comme l’an passé, les «foodies» du Grand-Duché de Luxembourg<br />

se donneront rendez-vous pour le Food Summit. En <strong>2017</strong>,<br />

plus de 600 participants, professionnels de la restauration,<br />

grande distribution, équipementiers ont échangé avec le<br />

Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection<br />

des consommateurs, en plus de découvrir plusieurs dizaines<br />

de produits locaux. Le 6 février prochain au Hall Victor Hugo,<br />

jeunes talents ainsi que les profonds changements imposés par<br />

les nouvelles générations seront à l’honneur, tout comme les<br />

nouveaux espaces, recettes & technologies. Les organisateurs<br />

annoncent notamment la présence de Thomas Murer, chef du<br />

restaurant Aal Schoul, et demi-finaliste de l’édition 2016 de Top<br />

Chef, diffusée en France. Sera ainsi dressé un panorama des<br />

trendsetters locaux et internationaux, en plus de l’évolution de<br />

la distribution, comprenant achats, labels, emballages, logistique<br />

ou encore paiements électroniques. Enfin, la protection du<br />

consommateur reste un gros volet lors de cette deuxième<br />

édition : exigeant sur l’origine des produits, passionné par l’art<br />

de cuisiner et de recevoir. Ou comment la cuisine redevient la<br />

pièce centrale chez les particuliers. Pour plus d’informations,<br />

rendez-vous sur www.foodsummit.lu.<br />

FOOD SUMMIT<br />

2 DE EDITION<br />

06 FÉVRIER 2018<br />

HALL VICTOR HUGO<br />

600 PARTICIPANTS<br />

15+ SPEAKERS<br />

SALON D’EXPOSITION<br />

9 LUXEMBOURG FOOD AWARDS<br />

Inscrivez-vous gratuitement sur<br />

www.foodsummit.lu !<br />

Info & contact : team@foodsummit.lu


82<br />

#Index<br />

MANAGING EDITOR<br />

Fabien Amoretti<br />

fabien.amoretti@farvest.com<br />

ADVERTISING CONTACTS<br />

Tel : (+352) 26 27 69 1<br />

contact@beast.media<br />

EDITORIAL TEAM<br />

Fabien Amoretti, Alexandre Keilmann,<br />

Benjamin Garnier, Caroline Verghote,<br />

Amandine Plaisin, Helena Coupette,<br />

Arnaud Mantini, Aurélie Dethier<br />

DESIGN<br />

Vincianne Masson Head of Production<br />

Arnaud Meisch Art Director<br />

Karl Jennaux Illustrator<br />

Cover Arnaud Meisch<br />

Distribution by Post Luxembourg<br />

& Euro-Sprinters<br />

Print: 20.000 ex<br />

ISSN: 2418-4799<br />

EDITOR<br />

Farvest<br />

10A, rue des Mérovingiens<br />

Z.I.A Bourmicht<br />

L-8070 Bertrange<br />

Tél. : +352 26 27 69 1<br />

Fax : +352 26 27 69 32<br />

RCS : B76419<br />

The next edition of Urban <strong>BEAST</strong><br />

will be published in November <strong>2017</strong>.<br />

Snow, gifts and trees: Winter is definitely<br />

coming. For the third straight time,<br />

the Urban <strong>BEAST</strong> will be released in<br />

November but don’t worry, it’s all good!<br />

Latest fashion trends, decoration tips and<br />

many more.<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #7<br />

PERSONALITIES<br />

Alban Joly38<br />

Alexander Wiener 60<br />

Alexandre Aja 41<br />

Alexandre Bustillo 40<br />

Alfred Hitchcock 41<br />

Anastassia Billard 8<br />

Andrée Deissenberg30<br />

Andreï Molodkin53<br />

Andres Serrano52<br />

Angela Ahrendts77<br />

Arielle Dombasle30<br />

Arnold Blondeel44<br />

Baron Concors79<br />

Béatrice de Durfot48<br />

Benjamin Besse60<br />

Beyoncé76<br />

Bill Gates 66<br />

Bob Kneip48<br />

Brandon Rhoten79<br />

Brian De Palma41<br />

Carole Dieschbourg 78<br />

Cathy Mutis37<br />

Cécile Parsoud77<br />

Chris Lewicki67<br />

Chris Milk72<br />

Christian Louboutin30<br />

Christophe<br />

Hermanns 6, 18<br />

Cihan Cengiz24<br />

Claire Audollent22<br />

Conchita Wurst30<br />

Dany Prüm49<br />

David Beckham34<br />

David Fincher41<br />

Delphine<br />

Rémy-Boutang76<br />

Didier Lapierre70<br />

Dita Von Teese30<br />

Dmitriy Morozov53<br />

Dominique Godard46<br />

Donald Trump4<br />

Eli Roth41<br />

Elon Musk66<br />

Emmanuel Macron38<br />

Etienne Schneider67<br />

Eufemiano Fuentes54<br />

Evence Guinet<br />

-Dannonay20<br />

Fernand Etgen78<br />

Francis<br />

Sujkowski 68, 70<br />

François<br />

Masquelier 14, 16<br />

Frédéric Kieffer14<br />

Gaël Colin8<br />

Gary Bertch37<br />

Gary Holt 50<br />

George Whitesides66<br />

Ghela Boskovich14<br />

Gilles Mangen34<br />

Gilles Moro16<br />

Ginni Rometty77<br />

Guillaume de<br />

Luxembourg67<br />

Gust Graas49<br />

Hélène Gautier24<br />

Hélène Lieffrig20<br />

Henri Riou 16, 17<br />

Hermann Nitsch52<br />

Hervé Arnould 16, 17<br />

Inès Leonarduzzi 22, 26<br />

Jan Frayne60<br />

Jan Wörner67<br />

Jane Howard13<br />

Jean Paul Gaultier30<br />

Jean-Baptiste Denis60<br />

Jean-Marc Gales15<br />

Jeff Bezos66<br />

Jen Lewis50<br />

John Gulager40<br />

Julien Maury40<br />

Karl Landsteiner60<br />

Kenza Sadoun<br />

el Glaoui77<br />

Laurent<br />

Ciarletta 68, 70<br />

Laurent Meiers12<br />

Louis XIV60<br />

Luc Holtz 34<br />

Marc Quinn53<br />

Marc Stevens 14, 18<br />

Maria Montessori46<br />

Mark Zuckerberg66<br />

Meg Whitman77<br />

Michael Allen12<br />

Michel Journiac51<br />

Michèle Pisani20<br />

Nadine Cambonie20<br />

Nasir Zubairi14<br />

Nicolas Hulot38<br />

Nicolas Lentgen35<br />

Nicolas Mackel14<br />

Olivier Fournier24<br />

Olivier Portenseigne15<br />

Pamela Anderson30<br />

Pascal Laugier40<br />

Patricia Lippert49<br />

Paul-Louis Courrier58<br />

Peter Jackson 40, 41<br />

Philipe Decouflé30<br />

Philippe Goetzmann79<br />

Philippe Vidal13<br />

Pierre Gramegna14<br />

Pierre-Olivier<br />

Rotheval12<br />

Pink Floyd10<br />

Quentin Vercauteren<br />

-Drubbel15<br />

Raoul Mulheims14<br />

Richard Branson66<br />

Rick Tumlinson67<br />

Ridley Scott41<br />

Robert Brandy49<br />

Rodolphe<br />

Hasselvander73<br />

Roy Lichtenstein48<br />

Ruggero Deodato40<br />

Sakthivel Manikandan<br />

Sundharam24<br />

Sam Raimi 40, 41<br />

Sheryl Sandberg77<br />

Stanley Kubrick41<br />

Stéphane Vukovic24<br />

Stephen Curry36<br />

Stephen Norrington41<br />

Susan Wojcicki77<br />

Takeshi Hakamada67<br />

Terence Fisher41<br />

Thierry Ehrhardt8<br />

Thomas Murer79<br />

Tiger Woods34<br />

Tom Hellenbrand34<br />

Tyler Hamilton54<br />

Victor Velculescu60<br />

Vincent Castiglia50<br />

Vinicius Quesada51<br />

Walter R. Stahel62<br />

Xavier Bettel24<br />

Yoshihiro Nishimura 40<br />

Yves Reding 74, 75<br />

COMPANIES<br />

1Com36<br />

Accenture12<br />

Airbus66<br />

Aldebaran12<br />

AliPay14<br />

Amazon 43, 66, 79<br />

Ambrosia56<br />

Apple77<br />

Artkaly48<br />

Asteroid Day67<br />

ATEL14<br />

Auchan79<br />

Bank Degroof<br />

Petercam12<br />

Banque Internationale<br />

à Luxembourg12, 15, 48<br />

BCEE 15<br />

Bein Sport 43<br />

BGL BNP Paribas 15<br />

Bloodlink 56<br />

Blue Frog Robotics 73<br />

Blue Harbour Gin 37<br />

Blue Origin 66<br />

Brasserie Bosteels 44<br />

Brasserie de<br />

Luxembourg 44, 45<br />

Bryce - Tauri Groupe<br />

Space & Technology66<br />

Canal + 43<br />

Capstone Partners 73<br />

Caterpillar 62<br />

Chambre<br />

des Salariés 20<br />

Citroën 38<br />

CNES 68, 70<br />

Cognytik 72<br />

Corona 44<br />

Corona 56<br />

Crazy Horse 30, 32<br />

Croix Rouge<br />

Luxembourgeoise58, 59<br />

CSSF17<br />

Dailymotion24<br />

DBS Bank12<br />

DCL Avocats20<br />

Deep Space<br />

Industries67<br />

Deliveroo 56, 78<br />

Deloitte22<br />

Deutsche Telekom74<br />

Diekirch 44, 45<br />

Digicash Payments14<br />

Digora75<br />

Dimension Data35<br />

Dior76<br />

Double Dutch37<br />

EBRC 74, 75<br />

ELA 34, 35<br />

EMP Corp 16, 17<br />

ENISA 74, 75<br />

Epitech Nancy24<br />

Escent20<br />

European Investment<br />

Fund24<br />

European Space<br />

Agency 24, 67<br />

Facebook<br />

6, 43, 66, 74, 77<br />

FC Barcelone24<br />

Fondation d’Entreprise<br />

Galeries Lafayette48<br />

Fonds du Kirchberg49<br />

Fujitsu 12<br />

FundsDLT 15<br />

Fundsquare15<br />

Gablys36<br />

Gartner6<br />

GauGin37<br />

GfK73<br />

Ginette44<br />

Google24, 36, 67, 73, 74<br />

Goose Island44<br />

Groupe GET8<br />

Groupe POST 74, 75<br />

Habit 56<br />

HEC Paris 2, 4<br />

Heineken 7<br />

Hewlett-Packard 77<br />

Hoegaarden 44<br />

Holi 36<br />

Hope 56<br />

Hôpitaux de Paris 24<br />

House of Taste 37<br />

HTC72<br />

Hub Institute26<br />

IBM 12, 77<br />

ING Luxembourg14<br />

InTech 15, 68<br />

Intel 42<br />

InVivo 79<br />

IOTAS 73<br />

ispace 67<br />

Juniper Jack37<br />

KBL European Private<br />

Bankers15<br />

KNEIP48<br />

KPMG Luxembourg 15<br />

Kwak 44<br />

L’Enfant Roi 46<br />

La Ruche qui dit oui78<br />

Le Gorafi 4<br />

Leffe 44<br />

Leko Homes 72<br />

Leo Burnett-Chicago6<br />

Leroy Merlin 22<br />

Lotus Cars 15<br />

Luxembourg Lifelong<br />

Learning Center 20<br />

Mannheim<br />

Business School 24<br />

Mapicts 24<br />

Michelin 62<br />

Microsoft 66, 73<br />

Mizuho 12<br />

Mousel 44, 45<br />

NASA 66<br />

Nest Labs 73<br />

Novak Djokovic<br />

Foundation 24<br />

Nvidia 42<br />

OneLife 14, 18<br />

OneWeb 66<br />

Papa John’s 79<br />

Paul Wurth InCub 67<br />

Payconiq 14<br />

Peugeot 38<br />

Pizza Hut 79<br />

Planetary<br />

Resources 67<br />

Plurial Novilia 8<br />

PSA 8<br />

PwC Luxembourg 22<br />

RBS 12<br />

Renault 38<br />

Rodenbourg 8, 38<br />

Rolls-Royce 62<br />

RTL 14<br />

Samsung 42, 73<br />

SES 67<br />

SoftBank Robotics 12<br />

Space Angels<br />

Network 66<br />

Space X 64, 66<br />

Sport 34 50,<br />

Startupbootcamp<br />

Fintech 14<br />

Starwear 68<br />

Takeaway.com78<br />

Technoport 67, 72<br />

Timberland7<br />

To Good To Go78<br />

Triple Karmeliet 44<br />

Twitch 43<br />

Twitter 74<br />

Uber 78<br />

Uber Eats 56, 78<br />

Université<br />

de Luxembourg24<br />

Vigo Universal 6, 18<br />

Virgin Galactic 66<br />

Warner Bros 24<br />

Warshaw School<br />

of Economics24<br />

Wild Wombat 37<br />

Within 72<br />

Women Inspiring Talks26<br />

Xerox 62<br />

Xprize 24, 67<br />

YouTube 6, 43, 77<br />

Zipline 56


L’hôtel Le Royal,<br />

l’excellence au coeur de la ville.<br />

The Royal Hotel,<br />

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