Urban BEAST #6
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EDITO<br />
En couverture<br />
(Design par Arnaud Meisch)<br />
© 2017 - Tous droits réservés :<br />
tcharts<br />
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PhotoMediaGroup<br />
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Zusek<br />
Getty Images<br />
Lambert<br />
Getty Images<br />
Superjhemp<br />
Roger Leiner<br />
Tour de France 2008<br />
Col du Galibier<br />
Up<br />
Disney<br />
Fort Thüngen<br />
Christof Weber<br />
La Fiancée de Frankenstein<br />
James whale<br />
Vladimir Poutine<br />
Donald Trump<br />
Graf Zeppelin<br />
Lac de la Haute-Sûre<br />
Où est Charlie ?<br />
ESA’s Redu center<br />
beSPACE<br />
Hamilius Centre<br />
Chapman Taylor<br />
Food For Your Senses Festival<br />
Gëlle Fra<br />
Banque et Caisse d’Epargne<br />
de l’Etat Luxembourg<br />
Kamil Mokot Tattoo<br />
instagram.com/kamilmokot<br />
Décortiquez le Business, ajoutez une<br />
pincée d’Entertainment, une gousse<br />
d’Art, une livre de Science et un nuage<br />
de Technology. Servez le Lifestyle en<br />
complément : <strong>Urban</strong> <strong>BEAST</strong> se dévore<br />
sur place ou à emporter. Une cuisine<br />
fusion pour gourmands, en attendant son<br />
grand frère le mois prochain, business as<br />
unusual.<br />
Justement, en 2017, les business models se<br />
réinventent, la société se transforme : tout<br />
est digital, éphémère, voire imaginaire. Les<br />
YouTubeurs connaissent une célébrité<br />
quasi instantanée, et deviennent les<br />
ambassadeurs privilégiés des marques. Les<br />
rencontres ne se font plus nécessairement<br />
dans un bar mais bien via des applications,<br />
que vous pourrez bientôt utiliser partout<br />
en Europe sans que la note ne soit trop<br />
salée en fin de mois. Car après tout, le<br />
temps nous est compté. Celui que l’on<br />
perd dans les embouteillages notamment.<br />
Le Grand-Duché, terre d’accueil pour<br />
ses 180 000 frontaliers qui passent la<br />
frontière chaque jour, s’intéresse dès<br />
lors aux habitudes de mobilité et vient<br />
de lancer, au début du mois de mars une<br />
enquête de masse : Luxmobil va récolter<br />
les témoignages de 85 000 ménages. Si<br />
vous en doutiez encore, le Luxembourg<br />
vous écoute.<br />
Si la congestion pose un problème certain<br />
aux alentours de notre capitale, le pays<br />
veut désormais s’expandre à l’espace, son<br />
nouveau terrain de jeu privilégié. La tête<br />
dans la Lune ? Pas vraiment. A l’approche<br />
d’ICT Spring, sommet tech européen qui<br />
rassemble plus de 5000 professionnels<br />
du secteur digital au sens large, les<br />
plus grands acteurs du secteur spatial<br />
feront escale à Luxembourg : NASA,<br />
AsteroidDay, Arianespace, mais aussi le<br />
ministre de l’Economie Etienne Schneider,<br />
notre atout le plus futuriste aujourd’hui.<br />
Les expériences et les innovations,<br />
voilà ce qui nous fait tous avancer.<br />
Aussi folles qu’elles puissent paraitre -<br />
la légende veut que le premier astronaute<br />
se soit envoyé en l’air avec une chaise<br />
affublée de près de 50 fusées. Dès 1954,<br />
John Paul Stapp a établi un record de<br />
vitesse à 1 017km/h, non sans mal…<br />
Enfin, et comme le veut désormais la<br />
tradition, <strong>Urban</strong> <strong>BEAST</strong> frappe fort<br />
avec ses «fashion statements» et vous<br />
rhabille pour l’hiver, enfin plutôt pour<br />
le printemps, décrypte les tendances<br />
tattoos, met en avant la créativité des<br />
réalisateurs luxembourgeois, sélectionne<br />
les plans weekends les plus décoiffant<br />
de la Grande-Région, puis finit par<br />
vous donner rendez-vous aux meilleurs<br />
festivals d’Europe.<br />
Avec tout cela, comment ne pas être bien<br />
dans ses sneakers au Luxembourg ? Alors<br />
gardez la foi - à distance si vous préférez.<br />
Plus besoin de se lever le dimanche matin<br />
pour la quête, le numérique bouscule<br />
aussi la pratique religieuse. Les Facebook,<br />
Airbnb et Uber de l’Eglise existent déjà.<br />
Après les GAFA et NATU, voici les CLEG,<br />
BLEH, ou REB. Le chemin spirituel est<br />
personnel, sur le plan digital aussi.<br />
Allez en paix !<br />
ALEXANDRE<br />
KEILMANN<br />
Rédacteur en chef<br />
@Alex_Klmnn
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4<br />
#Sommaire | <strong>Urban</strong> <strong>BEAST</strong><br />
#BUSINESS<br />
RH<br />
Dix conseils anti-stress à appliquer<br />
au quotidien 6-7<br />
Immobilier<br />
SLS SFrä 8<br />
Projet Hamilius, essence d’innovation<br />
à Luxembourg-Ville 10-11<br />
Souscrire à un prêt immobilier<br />
au Grand-Duché. Mode d’emploi 12-13<br />
Les prix de l’immobilier :<br />
Luxembourg vs. Europe 14<br />
#ENTERTAINMENT<br />
Gaming<br />
Les jeux vidéo au service<br />
de votre entreprise 16-17<br />
Tattoos<br />
La tatouage, art démocratisé<br />
et plébiscité 18<br />
Kat Von D, nouvelle icône<br />
des Millenials 19-20<br />
Cinema<br />
Le Luxembourg fait son cinéma 22-24<br />
Festivals<br />
De quoi nourrir votre appétit musical 26-28<br />
Inspiration Beauté<br />
Le team d’<strong>Urban</strong> <strong>BEAST</strong> a testé<br />
pour vous... 30-31<br />
#ART<br />
Evasion<br />
48 heures au vert 32-33<br />
Mode<br />
Elle & Lui 34-39<br />
Entre culture urbaine et bitume 40-41<br />
Une histoire de Sneakers 42-43<br />
Design<br />
Shopping Design 42-43<br />
Oasis en Jungle Urbaine 46-48<br />
Kids<br />
Éveil musical où comment stimuler<br />
la créativité des plus jeunes 50-52<br />
#SCIENCE<br />
Space<br />
Moonshot Business 54-55<br />
X-Files<br />
«Houston we have a problem» 56-57<br />
Experience<br />
Lex expériences scientifiques<br />
à éviter 58-61<br />
#TECHNOLOGY<br />
Faith<br />
Gardez la Foi 2.0 62-63<br />
Mobility<br />
L’avènement de la mobilité partagée<br />
et collaborative 64-67<br />
Geek<br />
Ces jeunes qui cartonnent<br />
sur YouTube 68-69<br />
Telco<br />
«Roam like at Home» : adieu les frais<br />
d’itinérance en Europe 70-71<br />
Index / Ours 72<br />
© Shutterstock - Everett Collection
TOUTE L’ACTUALITÉ JURIDIQUE ET FISCALE<br />
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6<br />
#Business | RH<br />
DIX CONSEILS ANTI-STRESS<br />
À APPLIQUER AU QUOTIDIEN<br />
PAR CAROLINE<br />
PESCATORE<br />
POUR ÉVITER LE BURN-OUT ET LE<br />
STRESS, LA MALADIE DU 21 E SIÈCLE<br />
Perfectionnistes, pleins d’enthousiasme et d’ambition avec une énorme volonté de bien faire, nous<br />
nous surchargeons constamment de travail. Ayant du mal à déléguer, nous acceptons volontiers des<br />
heures supplémentaires.<br />
© Getty Images - Henrik Sorensen<br />
Tout va bien, nous ne sentons pas nos limites et nous<br />
nous donnons à fond. Malgré notre besoin de repos, nous<br />
n’arrêtons pas et nous prenons sur notre sphère privée,<br />
négligeons nos contacts sociaux et nos loisirs pour pouvoir<br />
récupérer. Après un certain temps et malgré nos efforts<br />
continus, nous n’arrivons plus aux résultats voulus, des<br />
erreurs surviennent et avec elles notre estime en nous<br />
commence à baisser. Sans le remarquer nous sommes<br />
rentrés dans la boucle du stress et nous ne remarquons<br />
même plus que nous sommes stressés. Nous nions alors<br />
souvent la situation et nous persévérons.<br />
<strong>#6</strong><br />
Notre corps nous envoie des messages de plus en plus<br />
forts : maux de tête, tensions musculaires, démangeaisons,<br />
insomnies accompagnées de symptômes cognitifs (comme<br />
par exemple des problèmes de mémoire, difficultés à<br />
prendre des décisions, pensées anxieuses, incapacité à se<br />
concentrer…) et émotionnels (irritabilité, impatience, sensation<br />
de fatigue, incapacité à se détendre, sentiment d’isolement,<br />
tristesse…). Nous changeons nos comportements, nous<br />
mangeons beaucoup plus ou beaucoup moins, nous fuyions<br />
nos responsabilités, nous développons des habitudes<br />
nerveuses (se ronger les ongles) ou une suractivité dans<br />
certains domaines, nous abusons de l’alcool, des cigarettes<br />
ou des médicaments pour nous détendre. Nos réactions,<br />
face à des problèmes imprévus, deviennent démesurées.<br />
Tout commence à peser et nous n’avons plus envie de<br />
faire quoi que ce soit. Nous nous sentons de plus en plus<br />
vides, comme une machine sans carburant. Le vide s’installe.<br />
C’est la phase du burn-out. Le bon stress (Eustress) qui<br />
nous a fait avancer a tourné en mauvais stress (Distress).<br />
Le burn-out est un épuisement physique et moral qui se<br />
situe à la fin d’une longue période de stress.<br />
Le stress est une réaction normale de notre organisme à<br />
la sollicitation de notre environnement ou à un facteur<br />
qui nous semble menaçant ou ingérable. Nous sommes<br />
tous exposés au stress, qui est d’ailleurs nécessaire pour<br />
nous faire avancer dans la vie. Chacun de nous a besoin<br />
d’un certain niveau de stress (Eustress) pour son bon<br />
fonctionnement, mais le niveau idéal varie suivant notre<br />
profil (personnel). Tout dépend de la durée, de la quantité<br />
de stress et de notre interprétation de la situation, si nous<br />
arrivons à le gérer ou non.
#Business | RH<br />
7<br />
Comment arriver à reconnaître nos limites et à garder<br />
notre équilibre personnel afin d’éviter le burn-out ?<br />
1. Pratiquer des relaxations de type sophrologie statique<br />
profonde et dynamique afin : d’extérioriser les tensions,<br />
de régulariser le métabolisme, de relâcher, de récupérer, de<br />
prendre du recul et de créer des références de détente,<br />
2. Installer des moments de détente sous forme de minirelaxation<br />
de 3 à 10 minutes afin de maintenir la sécrétion<br />
hormonale en équilibre et de rester à l’écoute de ses<br />
besoins et de son corps,<br />
3. Installer un réflexe de respiration relaxante face aux<br />
événements stressants afin de contrôler notre système<br />
ancestral de stress,<br />
4. Faire un autocontrôle régulier, instaurer des moments<br />
dans la journée où vous contrôlez votre niveau de<br />
tension : respiration, crispation de la mâchoire, nuque,<br />
mains… pour se reconnecter au moment présent,<br />
5. Faire un bilan de votre hygiène de vie (travail, sommeil,<br />
repas, repos, loisirs, exercices physiques),<br />
6. Identifier les sources de stress : mauvaise gestion du<br />
temps, relationnel, besoins négligés, externe/bruits,<br />
température, (notre) représentation des choses (pensées,<br />
peurs,…) et reconnaissance des symptômes du stress,<br />
7. Observer ses pensées et comportements, remettre les<br />
habitudes en question et faire les choses consciemment<br />
(faire une liste de priorité des choses à faire, noter<br />
les ruminations, les habitudes),<br />
8. Ne pas se comparer aux autres mais chercher son propre<br />
équilibre, reconnaître ses limites et avoir le courage de<br />
dire stop,<br />
9. Ne pas faire de(s) suppositions mais poser des questions<br />
claires et précises,<br />
10. Apprendre à discerner (entre) ce qui peut être changé<br />
et ce qui ne peut pas l’être et faire un lâcher prise sur<br />
les situations où nous n’avons pas d’influence.<br />
Gérer son stress est avant tout une volonté, c’est<br />
apprendre à s’écouter et à élaborer un plan d’action afin<br />
de rester l’acteur de sa vie.<br />
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UN COMPLEXE IMMOBILIER POUR 200 SURVIVANTS<br />
Fruit de 20 ans de recherche, le SLS est un centre de survie luxembourgeois futuriste<br />
en cours d’achèvement. La livraison est prévue à l’automne 2022, différents lots<br />
disposés en étoile étant proposés dès aujourd’hui aux investisseurs désirant s’assurer<br />
- ainsi qu’à une sélection de leurs proches - une survie en cas de catastrophe majeure.<br />
Le design est conçu pour éviter tout risque de claustrophobie et lié à des banques<br />
vidéos (près de 10.000 paysages incluant le Grund, Monte-Carlo ou Knokke) et des<br />
caméras extérieures (nécessité d’être majeur pour avoir accès aux images).<br />
Hoaxvertorial<br />
UNE GESTION AUTOMATISÉE<br />
Afin d’éviter tout conflit, la gestion du complexe<br />
a été confiée à une intelligence artificielle,<br />
la Silicon Frä (SFrä), actuellement testée sur<br />
un échantillon de frontaliers volontaires. Son paramètre<br />
principal repose sur la survie globale du groupe à long terme,<br />
sa reproduction contrôlée et sa reconquête/décontamination<br />
des terres sinistrées. SFrä dispose d’un droit de vote<br />
concernant dans la sélection des propriétaires (examen<br />
médical et psychologique, compétences clés, capacités<br />
reproductrices) ainsi que des accès cryptés aux zones<br />
stratégiques (armurerie, maintenance & communications).<br />
Il est également exigé des habitants l’implant d’une puce<br />
RFID SFrä permettant leur géolocalisation et le monitoring<br />
voire l’arrêt de leurs fonctions vitales.<br />
UNE AUTONOMIE ASSURÉE<br />
Le complexe propose des appartements-containers<br />
entièrement équipés reliés entre eux et conduisant<br />
aux communs situés à 700 mètres sous la surface. Chaque<br />
container est autonome pour 24 mois en cas de séparation<br />
du complexe, qui dispose lui d’une autonomie illimitée. Vivres<br />
et énergie pour 24 mois et accès aux autres zones sont<br />
garantis contractuellement par le constructeur, Georgetta.<br />
Le recyclage air et eaux usées, l’accès au SLSnet (contenu<br />
live & stocké, messagerie, interface avec SFrä ) sont assurés<br />
en permanence.<br />
UN LABORATOIRE INTÉGRÉ<br />
Le SLS dispose d’un arsenal médical, un centre<br />
de décontamination avancé, une serre pour nourrir<br />
250 personnes. Son équipe de 8 personnes implantées SFrä<br />
a été formée aux principaux enjeux agronomiques, médicaux,<br />
informatiques et ingénieries afin de garantir une maintenance<br />
et conciergerie sans faille aux occupants. Par ailleurs, nous<br />
avons stocké ces dernières années de quoi synthétiser<br />
pour les années à venir vaccins et semences (agricoles ou<br />
humaines).<br />
SKILLS & LEISURE CENTER<br />
Doté d’un auditorium de 200 places et de 90<br />
casques de réalité virtuelle, le SLS propose<br />
l’équivalent de 100 terabytes de formation, des données<br />
compressées sur la construction, la recherche mais aussi la<br />
culture et les loisirs. Le module SFrä est capable de créer ses<br />
propres programmes mais aussi d’établir ou de traduire des<br />
communications en utilisant les relais satellites opérationnels.<br />
PROTECTION EN CAS D’ATTAQUE<br />
La structure du SLS est conçue pour absorber<br />
l’impact d’une bombe de 10 kilotonnes et<br />
résister aux principaux évènements climatiques prévisibles à<br />
ce stade de notre connaissance de leur probabilité. Ses deux<br />
entrées sont situées respectivement à 430 et 510 mètres<br />
d’altitude en cas de montée des eaux.<br />
Les systèmes de défense incluent une armurerie, une flotte<br />
de 120 drones de reconnaissance et d’attaque ainsi que<br />
trois véhicules amphibies. Par ailleurs, l’atelier contient de<br />
quoi construire ou maintenir une flotte de véhicules et des<br />
batteries en autonomie sur des missions pouvant excéder<br />
8 jours.<br />
Pour plus de détails, contactez<br />
votre futur hôte à sfra@sls-sfra.lu
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10 #Business | Immobilier<br />
PROJET HAMILIUS,<br />
ESSENCE D’INNOVATION<br />
À LUXEMBOURG-VILLE PAR PIERRE BIRCK<br />
Prévu pour 2019, le Projet Royal-Hamilius va renouveler le centre-ville de Luxembourg. Ce projet<br />
porte un vent nouveau et s’appuie sur l’innovation et les nouvelles technologies pour optimiser,<br />
au mieux, toutes les facettes qui doivent répondre aux problématiques d’une ville moderne. Entre<br />
les commerces, les parkings, les bureaux ou encore les résidences, tout a été pensé pour faciliter la<br />
vie de chacun.<br />
Le cœur de Luxembourg-Ville sera complètement refondu<br />
d’ici 2019 avec le projet baptisé Royal Hamilius. Celuici<br />
redynamisera le centre-ville en apportant son lot de<br />
nouveautés, de modernité et d’innovation. Le coût du projet,<br />
porté par Codic, est estimé à 300 millions d’euros. Celui-ci<br />
touchera, comme son nom l’indique, l’îlot Royal Hamilius,<br />
qui est délimité par l’avenue Monterey, la rue Aldringen, la<br />
Grand-Rue et le Boulevard Royal. L’îlot est une propriété de<br />
la ville et celle-ci souhaite y améliorer la qualité de l’espace<br />
urbain en mêlant nouveautés architecturales, innovation et<br />
urbanisme.<br />
Elle entend aussi repenser l’utilisation des transports en<br />
commun au centre de la ville, sans oublier d’améliorer<br />
l’espace piéton et la mobilité pour les véhicules individuels.<br />
Le jardin suspendu sera lui aussi l’une des attractions du<br />
Projet Royal-Hamilius, il surplombera la ville et se muera<br />
en terrasse, été comme hiver, grâce aux grandes surfaces<br />
vitrées qui le protégeront.<br />
Une dynamique commerciale moderne et repensée<br />
L’un des principaux aspects qui sera travaillé dans le cadre<br />
du projet concerne l’aspect commercial, puisque l’espace<br />
est consacré aux zones commerciales s’étend 16.000m².<br />
Il comprendra notamment, des boutiques, un Departement<br />
Store, un Convenience Store, ainsi que deux grandes<br />
enseignes : Delhaize et Galeria Inno. Cette structure est<br />
totalement repensée pour répondre à toutes les<br />
attentes des clients et fluidifier le trafic car elle se<br />
trouvera à proximité des parkings. Galeria<br />
Inno espère ainsi changer le visage de la<br />
capitale luxembourgeoise.
#Business | Immobilier<br />
11<br />
Pour elle, ce projet représente également un challenge<br />
puisque c’est la première fois qu’elle installe son business<br />
hors de son territoire. Delhaize, quant à lui est un habitué<br />
du Luxembourg. Sauf que son magasin, qui sera situé au<br />
sein de l’îlot Royal Hamilius, se veut innovant et moderne<br />
en proposant un centre commercial 100% urbain destiné<br />
à répondre aux attentes de chaque segment de clientèle.<br />
Une qualité de vie optimale pour les résidents<br />
Une clientèle qui, justement, pourrait par exemple se<br />
retrouver au sein des nouvelles résidences et des nouveaux<br />
logements qui seront construits dans le cadre du projet sur<br />
une superficie d’environ 7.500m². Ces habitations ont été<br />
pensées pour offrir la meilleure qualité de vie à ses résidents.<br />
Et cela passe d’abord par les matériaux innovants utilisés<br />
pour la construction, ainsi que la finalité architecturale.<br />
De l’isolation thermique à l’acoustique, tout a été pensé<br />
pour optimiser au maximum le confort des personnes. Le<br />
tout en l’alliant avec écologie et surtout design. En effet, les<br />
architectes ont imaginé des appartements aux immenses<br />
baies vitrées. Baignés dans la lumière naturelle, les habitants<br />
auront également une vue sur la Place des Postes.<br />
Plus que des bureaux de travail<br />
En plus des commerces et des résidences, le futur<br />
lieu accueillera aussi des bureaux qui ont été pensés<br />
exactement de la même manière que les logements,<br />
mêlant confort, design, innovation, technologie et écologie.<br />
Tout sera à proximité et ces bureaux, fonctionnels et<br />
modernes, pourront être modulables à souhait selon<br />
l’entreprise qui s’y trouvera. De l’open-space à l’espace<br />
cloisonné personnalisé, les possibilités ne manquent pas et<br />
chaque bureau pourra s’adapter en fonction des envies de<br />
l’entrepreneur.<br />
Les parkings pour profiter du lieu<br />
Finalement, un tel lieu brassera beaucoup de monde, entre<br />
les clients des commerces, les employés, les dirigeants ou<br />
tout simplement les visiteurs et les promeneurs. Se pose la<br />
question de la mobilité en ville. Les concepteurs du Projet<br />
Royal-Hamilius n’ont pas oublié cette problématique,<br />
en créant un peu plus de 600 places de parking sur<br />
plusieurs niveaux, en sous-sol. Histoire que chacun<br />
puisse profiter du lieu et de ses avantages sans chercher<br />
désespérément une place.<br />
© Royal Hamilius - Chapman Taylor 2017. All Rights Reserved
12<br />
#Business | Immobilier<br />
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AU GRAND-DUCHÉ.<br />
MODE D’EMPLOI<br />
PAR ALEXANDRE<br />
KEILMANN<br />
© Shutterstock : Roman Samborskyi<br />
Etape importante dans la vie des (jeunes) adultes, le premier<br />
achat immobilier n’est cependant pas un long fleuve<br />
tranquille. Paperasse, difficultés administratives, rendez-vous<br />
interminables chez de nombreux banquiers, mais également<br />
aides de l’Etat auxquelles vous pouvez avoir droit, <strong>Urban</strong> <strong>BEAST</strong><br />
vous propose une checklist pour vous accompagner dans vos<br />
démarches d’achat immobilier.<br />
L’évaluation de votre solvabilité est bien entendu la première étape. Que<br />
vous souscriviez votre prêt immobilier auprès d’une banque, d’un organisme<br />
de crédits ou bien auprès d’un autre type de créanciers, ces acteurs sont libres<br />
d’accepter, et donc également de refuser, votre demande de prêt. Comment<br />
ces organismes évaluent-ils votre capacité à rembourser ? Sachez également<br />
qu’il est possible d’obtenir un prêt immobilier auprès d’organismes en dehors<br />
de votre pays de résidence, tant qu’il s’agit d’un pays de l’UE. Bien entendu, le<br />
pays dans lequel vous travaillez et/ou résidez va influencer la manière dont le<br />
créancier va évaluer, et in fine, vous accorder votre prêt immobilier. Toutefois,<br />
il ne peut pas opérer de discrimination entre les citoyens de l’Union européenne<br />
sur la seule base de la nationalité. Celui-ci doit ainsi se baser sur votre situation<br />
financière (vos actifs, dettes, revenus, etc) et sur la valeur du bien immobilier<br />
que vous souhaitez acquérir, et qui servira de garantie à votre prêt.<br />
Une fois que le créancier vous propose une offre, il est fortement conseillé<br />
de faire jouer la concurrence, ce qui vous permettra de comparer les offres.<br />
En effet, lorsqu’il vous remet son offre, l’organisme de prêt doit communiquer<br />
une fiche européenne d’information standardisée – ou FEIS – visant à fournir<br />
les informations complètes sur les conditions du prêt proposé : le montant du<br />
prêt ainsi que sa durée, le type de taux d’intérêt appliqué, le montant total<br />
à rembourser, le TAEG – taux annuel effectif global -, puis tous les frais à<br />
acquitter ou encore les conditions et frais facturés en cas de remboursement<br />
anticipé.<br />
Une fois l’offre obtenue, et selon les règles de l’Union européenne, le créancier<br />
doit accorder un minimum de 7 jours pour vous laisser le temps de l’évaluer.<br />
Selon le pays où vous contractez le prêt, cette période peut également<br />
être un délai de réflexion pour vous laisser le temps de déterminer si l’offre<br />
convient et/ou une période durant laquelle vous pouvez finalement renoncer<br />
au contrat de crédit que vous venez de signer.<br />
Solliciter une aide directe en capital<br />
auprès de l’Etat<br />
Nous savons désormais que pour<br />
accorder un prêt immobilier, les créanciers<br />
exigent de nombreuses garanties. Si un<br />
potentiel acquéreur n’est pas en mesure<br />
de les fournir, il peut, sous certaines<br />
conditions, bénéficier d’une garantie<br />
de l’Etat, et ainsi contracter un prêt au<br />
logement. La garantie de l’Etat porte sur<br />
la partie du prêt qui dépasse les 60 %<br />
du coût total de l’investissement sans<br />
pour autant pouvoir dépasser les 30<br />
%. Le montant maximum de la garantie<br />
de l’Etat ne peut dépasser la somme de<br />
131630,625 euros correspondant en<br />
2011 à l’indice moyen annuel de 702,03<br />
de l’indice des prix de la construction.<br />
Il est également possible d’obtenir de<br />
l’Etat luxembourgeois une aide en<br />
capital. Cette prime qui peut varier<br />
entre 250 et 9 700 euros est fixée en<br />
fonction du revenu et de la situation<br />
familial du demandeur. Elle ne peut être<br />
accordée qu’une seule fois au même<br />
bénéficiaire et est versée directement à<br />
l’organisme qui a consenti le prêt pour le<br />
financement du logement.<br />
<strong>#6</strong>
#Business | Immobilier<br />
13<br />
Une prime d’épargne afin de financer le logement<br />
peut aussi être accordée au créancier : cette<br />
aide en capital, dont le montant correspond<br />
aux intérêts et primes bonifiés à la date de<br />
l’octroi du prêt hypothécaire, est envisageable<br />
sous réserve que 90% des avoirs soient utilisés<br />
pour le financement du logement. Ne pouvant<br />
être accordée qu’une seule fois, elle ne peut<br />
pas dépasser la somme de 5 000 euros.<br />
Quelques avantages fiscaux indirects<br />
Sous certaines conditions, le contribuable<br />
peut déduire les intérêts débiteurs liés à<br />
l’acquisition ou à la construction de l’immeuble,<br />
située au Luxembourg ou à l’étranger, lors de<br />
sa déclaration d’impôt sur les revenus.<br />
L’acquéreur, et donc contribuable, peut<br />
déduire de ses revenus soumis à l’impôt<br />
certaines dépenses effectuées durant l’année,<br />
et notamment les cotisations versées dans<br />
le cadre d’un contrat d’épargne-logement<br />
sont déductibles fiscalement sous certaines<br />
conditions. Celui-ci doit être souscrit en vue<br />
de financer la construction, l’acquisition ou la<br />
transformation d’un appartement ou d’une<br />
maison utilisés pour les besoins personnels<br />
d’habitation, y compris le prix du terrain.<br />
EMPRUNTER MOINS CHER<br />
MAIS ACHETER PLUS CHER<br />
94%<br />
VS.<br />
79%<br />
76%<br />
VS.<br />
56%<br />
45%<br />
VS.<br />
29%<br />
Les résidents luxembourgeois pensent<br />
qu’il est de plus en plus difficile<br />
d’acheter une propriété.<br />
Pour la moyenne européenne.<br />
Les résidents luxembourgeois pensent<br />
que les prix des logements augmenteront<br />
au cours des 12 prochains mois.<br />
Pour la moyenne européenne.<br />
Les résidents luxembourgeois pensent<br />
que la chute des taux d’intérêt fait grimper<br />
les prix des maisons.<br />
Pour la moyenne européenne.<br />
Sources : ING International Survey «Homes and Mortgages 2015»<br />
<strong>#6</strong>
14<br />
#Business | Immobilier<br />
LES PRIX DE L’IMMOBILIER PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
LUXEMBOURG VS. EUROPE<br />
VOISINS FRONTALIERS :<br />
LUXEMBOURG<br />
5 705€/m²<br />
COLOGNE<br />
3 733€/m²<br />
ARLON<br />
2 739€/m²<br />
NANCY<br />
1 886€/m²<br />
METZ<br />
1 695€/m²<br />
REYKJAVÍK<br />
3 601€/m²<br />
OSLO<br />
7 435€/m²<br />
HELSINKI<br />
6 274€/m²<br />
STOCKHOLM<br />
4 620€/m²<br />
DUBLIN<br />
5 011€/m²<br />
COPENHAGUE<br />
3 068€/m²<br />
MOSCOU<br />
2 702€/m²<br />
LISBONNE<br />
1 272€/m²<br />
LONDRES<br />
10 000€/m²<br />
MADRID<br />
3 041€/m²<br />
<strong>#6</strong><br />
PARIS<br />
8 413€/m²<br />
AMSTERDAM<br />
3 585€/m²<br />
BRUXELLES<br />
3 287€/m²<br />
ZURICH<br />
10 963€/m²<br />
BERLIN<br />
3 750€/m²<br />
ROME<br />
3 938€/m²<br />
PRAGUE<br />
1 560€/m²<br />
VIENNE<br />
4 800€/m²<br />
VARSOVIE<br />
2 432€/m²<br />
ATHÈNES<br />
1 322€/m²<br />
KIEV<br />
1 487€/m²<br />
BUCAREST<br />
2 200€/m²<br />
SOFIA<br />
775€/m²<br />
ISTANBUL<br />
720€/m²<br />
Source : ERA Immobilier
#Business | Immobilier<br />
15<br />
<strong>#6</strong>
16<br />
#Entertainment | Gaming<br />
LES JEUX VIDÉO AU SERVICE<br />
DE VOTRE ENTREPRISE PAR ÉLODIE FEDICK<br />
Les jeux vidéo peuvent booster<br />
et donner un nouvel élan à votre<br />
entreprise. Derrière cette affirmation<br />
un poil provocatrice se cache une<br />
réelle réflexion que certaines sociétés<br />
devraient sérieusement commencer<br />
à envisager. Que l’on parle ici de<br />
«serious game» ou de «gamification»,<br />
l’étendue des possibilités offertes<br />
aux sociétés et à ses collaborateurs<br />
est multiple.<br />
Ici on ne parle plus de jeux vidéo comme<br />
d’un loisir mais comme d’un outil permettant<br />
de créer une nouvelle expérience client et<br />
aussi, pourquoi pas, une nouvelle méthode<br />
de travail pour vos collaborateurs. On ne<br />
parle pas réellement de page blanche ou<br />
de remise à zéro des codes existants mais<br />
plus d’une réelle réflexion et de l’adaptation<br />
de cet outil à votre business model déjà<br />
existant.<br />
Des simulateurs à la réalité augmentée<br />
Certains métiers ou secteurs d’activité ont<br />
très vite adopté les simulateurs comme outil<br />
de « formation ». Les simulateurs de vol se<br />
sont très vite démocratisés ces dernières<br />
années avec, par la même occasion,<br />
la recrudescence des innovations et des<br />
nouvelles technologies dans les avions.<br />
Basée sur la simulation « réelle » d’un vol<br />
(avec les différents aléas que nous pouvons<br />
rencontrer) et armé d’un joystick, le but<br />
de cette innovation était de pouvoir faire<br />
voler en conditions réelles des pilotes et<br />
ainsi parfaire leur formation (et également<br />
d’éviter les accidents).<br />
© Shutterstock : gstockstudio<br />
Les synergies entre les jeux et les simulateurs étaient très intéressantes<br />
puisque tous les deux ont pu profiter des avancées technologiques des<br />
uns et des autres à leur compte.<br />
Ces dernières années, la réalité augmentée a commencé à bousculer le<br />
monde des jeux vidéo. Et tout le monde attendait avec impatience son<br />
avènement, son application et son impact sur les nouvelles générations de<br />
consoles. Des sociétés se sont emparées du concept et ont proposé une<br />
nouvelle manière d’appréhender leurs produits. Exit les shoppings dans des<br />
magasins bondés de monde pour les soldes ou les visites dans des musées,<br />
maintenant tout se fait chez vous depuis votre canapé, ou votre lit pour<br />
les plus flemmards.<br />
<strong>#6</strong>
#Entertainment | Gaming<br />
17<br />
L’architecture, la logistique, l’industrie, le médical et l’armée<br />
se voient offrir de nouvelles possibilités. Pour les architectes,<br />
la solution est simple, elle permet notamment aux futurs<br />
acheteurs de s’imaginer réellement dans leur futur chez eux.<br />
Une vue à 360°, la possibilité de se mouvoir dans un espace,<br />
en bref la possibilité de visualiser un espace qui n’existe pas<br />
encore et de se faire réellement une idée du bien à acheter.<br />
Plus qu’un avantage compétitif, on parle ici d’une véritable<br />
révolution permettant ainsi de booster la croissance des<br />
ventes pour un coût d’investissement faible, le Samsung<br />
Gear VR étant ainsi le casque le moins cher du marché.<br />
La Gamification pour booster, retenir et même recruter ses<br />
collaborateurs<br />
Aujourd’hui de plus en plus d’entreprises offrent la possibilité<br />
de récompenser leurs collaborateurs de leurs actions ou<br />
même avant leur arrivée au sein même de la société.<br />
En 2010, L’Oréal avait lancé son « Reveal by L’Oréal »,<br />
un jeu lancé par la marque de cosmétiques permettant<br />
de recruter des stagiaires. La marque proposait une présélection<br />
des candidats en permettant à tous les étudiants<br />
à la recherche d’un stage de se connecter sur le site et<br />
d’effectuer des tests et des mises en situation dans le but<br />
de décrocher le poste. Cette méthode avait le double atout<br />
de mettre à l’épreuve les aspirants stagiaires mais également<br />
de pouvoir faciliter le mode de recrutement. On peut ainsi<br />
parler « d’expérience candidat », tendance RH désormais<br />
incontournable.<br />
L’armée de terre française proposait également aux futurs<br />
soldats, 10 petits jeux téléchargeables où les actions des<br />
« joueurs » étaient passées au crible. La personne se montrait<br />
minutieuse dans ses déplacements ? Elle optait pour une<br />
tactique particulière ? Alors les recruteurs orientaient les<br />
candidats vers un profil en particulier.<br />
Au Luxembourg, c’est la société ALD Automotive qui surfe<br />
sur la vague du projet de gamification. En proposant à ses<br />
potentiels clients de récupérer des points bonus ou de<br />
franchir des niveaux en travaillant sur différentes actions.<br />
En partageant son score sur les réseaux sociaux, la société<br />
espère ainsi pousser ses clients à respecter leur contrat<br />
et ainsi accéder à des services additionnels. Une belle<br />
idée permettant ainsi à la société de suivre de manière<br />
plus efficace ses clients et de les engager de manière plus<br />
durable.<br />
On peut citer « Game of Roads » lancé conjointement par<br />
La Bâloise et la startup Motion-S. Une fois enregistrée sur la<br />
plateforme, le meilleur conducteur se voit récompensé pour<br />
son bon comportement sur la route. Un système simple,<br />
ergonomique et diablement efficace.<br />
D’employés à sur-employés<br />
On l’a déjà vu, les jeux vidéo ou plutôt sa technologie peuvent<br />
apporter beaucoup aux sociétés. Les jeux vidéo notamment<br />
les plus stratégiques d’entre eux, peuvent apporter également<br />
énormément aux employés eux-mêmes.<br />
De nombreux chirurgiens travaillent ainsi leur dextérité et leur précision via des activités vidéoludiques, il parait évident et<br />
plus rassurant si un chirurgien s’est d’abord entrainé sur des opérations à cœur ouvert sur des simulateurs plutôt que sur<br />
des cobayes vivants.<br />
Outil également de formation, et d’aide à la gestion d’espace, le jeu vidéo permet à l’entreprise de développer les<br />
compétences de ses collaborateurs de manière efficace et rapide tout en gardant un aspect amusant souvent oublié dans<br />
les modes de formation traditionnels.<br />
Il reste cependant un obstacle de taille, le jeu vidéo sera et restera avant tout une activité ludique et de loisir. Bien que<br />
la technologie associée aux jeux vidéo puisse venir en aide aux entreprises en leur donnant notamment un nouvel élan<br />
ou une nouvelle approche de leurs clients, les nouvelles technologies sont avant tout pensées pour les joueurs et pour le<br />
plaisir du jeu. Il n’en reste pas moins que le nombre d’entreprises s’étant octroyées les nouvelles technologies du monde des<br />
jeux vidéo est grandissant. Quelle sera la prochaine étape ? Des événements entièrement disponibles en réalité augmentée<br />
ou des RDV avec votre conseiller bancaire réalisés par le biais de votre casque virtuel, l’avenir nous le dira…<br />
<strong>#6</strong>
18<br />
#Entertainment | Tattoos<br />
LA TATOUAGE,<br />
ART DÉMOCRATISÉ<br />
ET PLÉBISCITÉ<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
© 2014 - fabouphotography.format.com<br />
Au Grand-Duché, près d’un quart des résidents a au moins un tatouage.<br />
TNS Ilres révélait il y a peu, que ce pourcentage grimpait à 48% pour les<br />
jeunes de moins de 25 ans. Pour décrypter l’évolution de cet art ainsi<br />
que les tendances, <strong>Urban</strong> <strong>BEAST</strong> est parti à la rencontre de Jack Ribeiro.<br />
Déjà plus de 20 ans que vous officiez dans<br />
la Grande-Région, comment avez-vous vu le tatouage<br />
évoluer au fil des années ?<br />
En 20 ans, beaucoup de choses ont changé, pas toujours<br />
dans le bon sens, mais en globalité ces changements<br />
restent positifs. Selon moi, la partie la plus importante est<br />
la professionnalisation de cet art, qui avant, posait de vrais<br />
problèmes sanitaires.<br />
Avec la médiatisation omniprésente du tatouage<br />
dans les programmes télévisés, dans le monde du<br />
sport et de la musique, nous pouvons constater une<br />
réelle démocratisation de la «peau personnalisée».<br />
Ces facteurs nous ont permis de travailler et de développer<br />
différents styles.<br />
Aujourd’hui, les artistes tatoueurs modernes profitent du<br />
fruit de nos expériences dans les techniques de tatouages<br />
mais aussi de l’évolution du matériel. De nos jours, devenir<br />
tatoueur ou être tatoué, est à la mode et est devenu bien<br />
plus facile qu’auparavant. Cependant, cela engendre de<br />
nouveaux problèmes : le choix du modèle et de l’artiste se<br />
mélangent notamment.<br />
En ce qui concerne les possibilités actuelles, nous n’avons<br />
jamais atteint un tel niveau de qualité et de diversité grâce<br />
à l’arrivée d’artistes issus des écoles d’arts.<br />
Vous participez et organisez des conventions et rencontrez<br />
des artistes du monde entier. Qui est actuellement<br />
LE/LA tatoueur(se) que tout le monde s’arrache ?<br />
Quels sont vos artistes favoris ?<br />
J’ai organisé avec mes proches une convention internationale<br />
de tatouage pour fêter mes 20 ans de carrière au Galaxie<br />
d’Amnéville.<br />
<strong>#6</strong><br />
Ce fut pour nous un grand moment de partage, nous avons<br />
réussi à réunir 130 tatoueurs du monde entier aux styles<br />
différents. Pendant plus de 13 ans j’ai écumé toutes les<br />
conventions historiques et j’ai vu grandir un grand nombre<br />
de tatoueurs ce qui me permet de dire qu’aujourd’hui,<br />
avec le développement des réseaux sociaux sur internet,<br />
il m’est impossible de citer le nom de l’artiste le plus populaire !<br />
J’avoue que mes préférences vont vers les artistes<br />
fondateurs comme TINTIN, LEU, Paul Booth, Bob Tyrrell,<br />
Robert Hernandez, etc, qui sont à l’origine des grandes<br />
influences thématiques du tatouage. Les bases resteront.<br />
Comment jugez-vous la scène luxembourgeoise ?<br />
La scène luxembourgeoise est en perpétuel mouvement<br />
et, surtout, elle offre de plus en plus de possibilités.<br />
Les artistes sont arrivés des 4 coins du monde avec leurs<br />
savoir-faire ce qui nous offre un choix varié dans tous les<br />
styles. Je me spécialise dans le tatouage réaliste noir et gris<br />
et ma clientèle qu’elle soit nationale ou internationale me<br />
demande rarement d’autres tatoos. Les tatouages réalistes<br />
comportant des portraits restent extrêmement populaires<br />
au Luxembourg.<br />
Depuis 2016, nous avons créé la Fédération des Tatoueurs<br />
luxembourgeois qui a pour rôle d’aider l’État à mieux<br />
encadrer cette profession et nous permettra d’améliorer les<br />
conditions de cette pratique.<br />
Finalement, qu’est-ce que rend une séance unique chez Jack ?<br />
Se faire tatouer est une expérience de vie assez particulière<br />
car on décide de personnaliser une partie de son corps<br />
avec un modèle de son choix. Il sera affiché au regard des<br />
autres et reflétera une vision de notre personnalité à un<br />
moment de vie. Alors, nous passons des heures ensemble<br />
ce qui engendre des discussions, des échanges de points<br />
vue, des histoires, pour en terminer sur le résultat final et<br />
unique qu’est le TATTOO.
#Entertainment | Tattoos<br />
19<br />
KAT VON D, NOUVELLE ICÔNE<br />
DES MILLENIALS<br />
PAR AURÉLIE DETHIER<br />
On ne présente plus Kat Von D : tatouages,<br />
musique, cinéma et produits cosmétiques que<br />
les jeunes filles s’arrachent. Ses propres studios,<br />
des émissions de télé-réalité, quelques millions<br />
de followers sur les réseaux sociaux, tout ce à<br />
quoi l’artiste américano-mexicaine touche se<br />
transforme en or. Et elle vient de débarquer en<br />
Europe avec une collection de maquillage vegan.<br />
<strong>Urban</strong> <strong>BEAST</strong> se penche sur un parcours hors<br />
du commun, qui a débuté en Amérique Centrale,<br />
en 1982.<br />
Le Rock comme principale influence<br />
Si son héritage mexicain est nettement retranscrit dans<br />
son art, c’est bien la musique qui est l’une des<br />
premières inspirations de Kat Von D. Elle arbore<br />
d’ailleurs fièrement des tatouages des<br />
logos des groupes HIM, ZZ Top ou encore<br />
Slayer. Plus surprenant, elle cite Ludwig<br />
Von Beethoven comme l’une de ses<br />
principales influences. Une chose est<br />
sûre, les rockers le lui rendent bien, et<br />
s’ils doivent passer sous l’aiguille, c’est<br />
bien vers la native de Montemorelos,<br />
qu’ils se tournent. Parmi ses clients les<br />
plus connus, on retrouve notamment<br />
le regretté Lemmy Kilmister (légendaire<br />
leader du groupe Motorhead),<br />
Dave Grohl des Foo Fighters<br />
(et accessoirement ancien<br />
batteur de Nirvana) mais<br />
également les superstars<br />
Lady Gaga ou Jared Leto.<br />
L’artiste avoue se préparer en<br />
écoutant du rock et cela se<br />
ressent dans son maquillage<br />
et ses collections.<br />
Un talent à l’état pur, des croquis et une spécialisation en<br />
«portraits», amènent celle qui s’est faite tatouée pour la<br />
première fois à 14 ans, à participer à l’émission de télé-réalité<br />
Miami Ink, puis à devenir, quelques années plus tard, la star<br />
du spin-off californien L.A. Ink. Le travail de Kat est salué de<br />
tous, sa personnalité conquis les américains : l’ascension est<br />
alors fulgurante et la renommée de la tatoueuse ne cessera<br />
de grandir…<br />
Pionnière du maquillage éthique<br />
Depuis quelques semaines, l’enseigne Sephora distribue,<br />
notamment au Luxembourg et en France, les produits<br />
de la collection «cruelty-free» sobrement intitulée Kat<br />
Von D Beauty. À travers cette collection, c’est tout<br />
le mode de vie de Kat que l’on retrouve. En effet,<br />
la tatoueuse, ou plutôt, l’entrepreneuse, est Vegan : elle<br />
ne consomme plus de viande, ni même de produits<br />
laitiers. Et c’est notamment à travers ses produits<br />
cosmétiques qu’elle peut transmettre ses idées<br />
et son identité. Pourtant cette passion pour le<br />
maquillage n’est pas nouvelle.<br />
Cela fait près de 10 ans que Kat s’est<br />
lancée ce défi, ne souhaitant pas utiliser<br />
de produits testés sur les animaux,<br />
et reflétant son mode de vie Vegan.<br />
Sa marque ne compromet en aucun<br />
cas le bien-être des animaux, et le<br />
résultat, c’est un maquillage sans<br />
ingrédients d’origine animale, de plus<br />
en plus recherché par les gens.<br />
Autre caractère unique des<br />
produits de Kat : ils sont ultracouvrants<br />
et permettent<br />
de facilement cacher …des<br />
tatouages.<br />
<strong>#6</strong>
20<br />
#Entertainment | Tattoos<br />
Kat n’en a pas fini, elle annonce pour l’été deux<br />
parfums – qu’elle avait déjà lancé en édition limitée<br />
il y 2 ans –, et aussi une marque de chaussure,<br />
certifiées 100% Vegan. Kat garde également<br />
la main sur l’image de la marque en dessinant<br />
elle-même les logos des produits : elle incarne<br />
totalement la marque. Et inversement.<br />
Côté communication, Sephora et Kat ont mis<br />
les bouchées doubles, avec un lancement en<br />
avant-première le 18 janvier dans la boutique<br />
Sephora des Champs-Elysées. Inutile de préciser<br />
que les températures hivernales n’ont pas<br />
refroidi les fans. Sur YouTube ou Instagram,<br />
Kat et Sephora ont pris d’assaut les réseaux<br />
sociaux avec #SephoraLovesKatVonD, ou<br />
encore avec un filtre SnapChat géolocalisé dans<br />
la boutique de Paris, une première en France.<br />
Et depuis le 4 février, «Katvojis», une app gratuite<br />
donnant accès à des émojis aux faux-airs de la<br />
tatoueuse est disponible sur iOS et Android. Avec<br />
ces apps, Kat espère bien recruter de nouveaux<br />
ambassadeurs et stimuler cette communauté<br />
tatouée, coquette et responsable.<br />
<strong>#6</strong><br />
© Shutterstock : AlexZaitsev
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22<br />
#Entertainment | Cinema<br />
LE LUXEMBOURG<br />
FAIT SON CINÉMA<br />
PAR PIERRE BIRCK<br />
<strong>#6</strong><br />
© Shutterstock : Fer Gregory
#Entertainment | Cinema<br />
23<br />
La septième édition du Luxembourg City Film Festival s’est déroulée du 2 au 12 mars. L’occasion de<br />
réaliser un petit tour des courts et longs métrages made in/made with Luxembourg. Les réalisateurs<br />
luxembourgeois ont produit plusieurs films purement nationaux, d’autres sont transnationaux et<br />
coproduits par le Luxembourg, où plusieurs scènes de plusieurs films ont été jouées dans des pays<br />
différents, dont le Grand-Duché.<br />
LES FILMS 100% LUXEMBOURGEOIS<br />
A Fils (Son), de Cyrus Neshvad<br />
Le réalisateur luxembourgeois, originaire de Téhéran en<br />
Iran, a déjà réalisé plusieurs courts métrages comme<br />
Antoine en 2014 ou L’Orchidée en 2011. En 2016, Cyrus<br />
Neshvad reste sur la même lancée en proposant sa<br />
nouvelle production Fils (Son) d’une durée de 15 minutes.<br />
Un thriller raconte l’histoire d’un père, Sébastien, qui<br />
n’arrive pas à accepter que son fils soit dans le coma.<br />
B Sur le fil, de Thierry Besseling et Loïc Tanson<br />
Encore un court métrage, d’une durée de 15 minutes,<br />
ce film retrace le parcours de Chal, un ado de 15 ans qui<br />
abandonne son rêve de devenir funambule pour aider<br />
son père Vandillo, dompteur de lions. Le jeune garçon va<br />
devoir affronter une lionne au comportement instable.<br />
C The Past We Live in, de Jérôme Weber<br />
Ce court-métrage de 15 minutes raconte l’histoire<br />
d’un enrôlé de force luxembourgeois, Félix, qui revit<br />
les souvenirs de son passé durant la seconde guerre<br />
mondiale. Au moment de son 92 ème anniversaire, Félix est<br />
entouré de sa famille quand soudainement il replonge<br />
dans son passé, où il revit une histoire d’amitié pendant<br />
la guerre.<br />
D 818, de Claude Lahr<br />
Ce film fantastique se concentre sur Jack, un ingénieur<br />
informatique au service de l’Etat-Major, qui arrive au<br />
centre de contrôle 818 afin de prendre la relève de<br />
John, en poste depuis plusieurs années. Jack est sous<br />
surveillance de son tuteur et va devoir apprendre à gérer<br />
un système informatique très puissant. Mais il se rend<br />
rapidement compte que John ne lui a pas tout dit...<br />
E Dead Noon, de Jeff Desom<br />
Le réalisateur luxembourgeois Jeff Desom va sortir son<br />
premier long-métrage. Toujours au stade de projet, le film<br />
devrait être finalisé l’année prochaine. Ce western est<br />
attendu avec impatience pour ce réalisateur prometteur.<br />
Ce film racontera l’histoire d’un jeune conducteur de<br />
train et d’un hors-la-loi qui devront faire équipe pour<br />
survivre dans un désert sans merci.<br />
A<br />
C<br />
B D E<br />
<strong>#6</strong>
24<br />
#Entertainment | Cinema<br />
LES COPRODUCTIONS LUXEMBOURGEOISES<br />
Barrage, de Laura Schroeder<br />
La réalisatrice luxembourgeoise Laura Schroeder a sorti<br />
son deuxième long-métrage avec son nouveau film intitulé<br />
Barrage. Catherine, la trentaine, revient au Luxembourg<br />
pour renouer avec sa fille Alba (10 ans) qui a été élevée<br />
par sa mère, Elisabeth. La jeune fille est froide et très<br />
distante de Catherine qui n’arrive pas à l’accepter. Un jour,<br />
alors qu’elle et Alba sont enfin seules, celle-ci se blesse au<br />
bras. Craignant la réaction d’Elisabeth, Catherine enlève sa<br />
propre fille. S’en suit un voyage insolite...<br />
Mappamundi, de Bady Minck<br />
Ce docu-fiction de 45 minutes a été réalisé par Bady Minck,<br />
une réalisatrice, artiste et productrice luxembourgeoise.<br />
Elle propose un voyage accéléré à travers les 950 millions<br />
d’années nécessaires au développement de la Terre, les<br />
150 000 années de déplacements des hommes et les<br />
15 000 années de cartographies humaines. Ce film met<br />
en lumière les multiples changements qu’a connu notre<br />
planète Terre.<br />
Richard the Stork, de Tobias Genkel et Reza Memari<br />
Ce film d’animation raconte l’histoire de Richard,<br />
un moineau adopté par une famille de cigognes. Ce dernier<br />
est convaincu d’en être une lui-même. En tant qu’oiseaux<br />
migrateurs, les cigognes repartent vers l’Afrique pendant<br />
l’hiver et Richard veut les suivre. Commence alors une<br />
aventure loufoque où Richard fera du stop, prendra le bus<br />
ou encore le bateau pour rejoindre les cigognes.<br />
Die Nacht des 1000 Stunden (Night of a 1000 hours),<br />
de Virgil Widrich<br />
La famille Ullich se retrouve dans son palace pour savoir<br />
qui héritera de l’entreprise familiale. Au moment où elle<br />
s’apprêtait à donner son consentement survient la mort<br />
de la matriarche. À la surprise générale, celle-ci réapparait<br />
avec des générations d’ancêtres décédés. Ces derniers<br />
amènent avec eux les secrets de famille les plus enfouis.<br />
Philippe Ullich et sa grande tante Renate, revenue d’entre<br />
les morts, tombent amoureux l’un de l’autre. Les ancêtres<br />
dévoilent également la véritable origine de la fortune<br />
familiale.<br />
Ethel & Ernest, de Roger Mainwood<br />
Roger Mainwood a réalisé un film d’animation au récit plein<br />
d’émotion qui retrace une traversée du siècle à travers la<br />
vie de deux personnes : Ethel et Ernest. Tout commence<br />
par une rencontre entre les deux jeunes gens en 1928, puis<br />
le mariage et l’arrivée au monde d’un jeune garçon. Ethel<br />
et Ernest sont solidement ancrés dans la classe ouvrière<br />
anglaise qui subit la grande dépression, la seconde guerre<br />
mondiale puis la prospérité de l’après-guerre ainsi que les<br />
changements sociétaux de l’époque.<br />
Bye bye Germany (Es war einmal in Deutschland),<br />
de Sam Gabarski<br />
L’histoire se déroule à Francfort en 1946. David Bermann et<br />
ses amis ont survécu à la Shoah, ils n’ont désormais qu’un<br />
seul but : partir pour l’Amérique. Se posent les problèmes<br />
d’argent car le voyage coûte très cher. Ils montent une<br />
entreprise de linge, mais très vite, le passé trouble de David<br />
ressurgit. Pourquoi a-t-il un second passeport ? Pourquoi<br />
était-il sur l’Obersalzberg, le lieu de résidence d’Hitler ?<br />
Etait-il en contact avec lui ? Sara Simon, la traqueuse de<br />
nazis, va mener l’enquête.<br />
Chernobyl, de Franco Dipietro<br />
Ce court-métrage réalisé par l’italien Franco Dipietro revient<br />
sur la vie de couple de Cristiano et Anna qui ne peuvent<br />
pas avoir d’enfants à cause de l’infertilité du premier. Ils<br />
décident alors d’accueillir un enfant de Tchernobyl, Viktor.<br />
Très vite ils forment une famille unie mais les traumatismes<br />
du passé ressurgissent très vite et hantent le couple<br />
tandis que Cristiano essaye de devenir un père.<br />
A real Vermeer, de Rudolf van den Berg<br />
Ce film est inspiré de l’histoire vraie du plus grand<br />
faussaire d’art de tous les temps, le néerlandais Han<br />
van Meegeren. Dans les années 1920, ce jeune peintre<br />
n’arrive pas à convaincre les critiques d’art, jugeant sa<br />
peinture dépassée et le prenant même pour un faussaire.<br />
Pour leur prouver le contraire van Meegeren va réaliser<br />
un faux Vermeer. Il réussit et continue sur cette lancée en<br />
produisant de nombreuses copies. Un jour, l’officier nazi<br />
Hermann Göring, sonne à sa porte, il cherche un Vermeer<br />
pour sa collection privée.<br />
<strong>#6</strong>
LESTHEATRES.LU
26 #Entertainment | Festivals<br />
DE QUOI NOURRIR<br />
VOTRE APPÉTIT MUSICAL<br />
PAR PIERRE BIRCK<br />
Cette année encore le Luxembourg et ses voisins, à savoir la France,<br />
la Belgique ou l’Allemagne, regorgeront de nombreux festivals où<br />
toutes les oreilles seront comblées : du rock au hip-hop en passant<br />
par les musiques du monde et les musiques indépendantes…<br />
Pour tous les goûts et toutes les envies, petit tour des festivals<br />
d’ici et d’ailleurs qui feront rythmer votre printemps, puis été,<br />
en musique.<br />
© Franck Dubray<br />
Luxembourg International Kizomba Festival (LU) 27.04 > 02.05<br />
C’est au centre Luxexpo que s’installera pour la quatrième fois le<br />
Luxembourg International Kizomba Festival. Les amateurs de danse<br />
seront ravis, de nombreux artistes, DJ et professeurs seront présents<br />
du 27 avril au 2 mai 2017. Avec entre autres les couples Curtis & Carola,<br />
Isabelle & Félicien… mais aussi Fabricio, DJ Madiss, DJ Guelas et bien<br />
d’autres. www.kizombalux.lu<br />
Hellfest (FR) 16.06 > 18.06<br />
Ce rendez-vous annuel à Clisson en Loire-Atlantique est moins éclectique<br />
que le précèdent. Le Hellfest est en effet uniquement dédié aux musiques<br />
«extrêmes» : le métal, le hard rock, le punk rock... Au programme des trois<br />
jours de festival (16, 17 et 18 juin 2017) : les Deep Purple, Aerosmith,<br />
Primus, Trust, Linkin Park et encore plus d’une centaine d’autres groupes.<br />
www.hellfest.fr<br />
Rock Werchter (BE) 29.06 > 02.07<br />
Ce festival créé dans la ville du même nom en 1974 est l’un des plus<br />
importants au monde. Entre découvertes de nouveaux noms ou des<br />
plus grandes têtes d’affiches, le festival se veut éclectique. Du 29 juin au<br />
2 juillet 2017, retrouvez Radiohead, les Foo Fighters, System of a Down,<br />
Blink 182, Imagine Dragon, Machine Gun Kelly, G-Eazy, Lorde, Prophets of<br />
Rage ou encore Oscar and the Wolf. www.rockwerchter.be<br />
Summerjam (DE) 30.06 > 02.07<br />
La ville de Cologne accueille depuis 31 ans désormais le Summerjam, l’un<br />
des plus gros festivals reggae d’Europe. Du 30 juin au 2 juillet, vibrez au<br />
rythme des mélodies reggae avec Damian Marley, Patrice, Toots & The<br />
Maytals, Danakil, Volodia, Nattali Rize ou encore, dans un registre un peu<br />
plus différent : le rappeur G-Eazy. www.summerjam.de
28 #Entertainment | Festivals<br />
Les Ardentes (BE) 06.07 > 09.07<br />
La ville de Liège accueillera une grande variété d’artistes et de genres de<br />
musiques différents avec son festival «Les Ardentes». Julien Doré, DJ Snake,<br />
Desiigner, Sean Paul, Gucci Mane, Tyga, Placebo, Chinese Man, Roméo Elvis<br />
& Le Motel… vous donnent tous rendez-vous cet été. www.lesardentes.be<br />
Dour Festival (BE) 12.07 > 16.07<br />
Au programme, de nombreux artistes d’horizons musicaux différents. Du<br />
hip-hop classique avec l’américain Nas, au plus récent avec le belge Damso<br />
ou «l’empereur du sale», le français Lorenzo. De l’électro avec Justice, Hunee<br />
et bien d’autres comme The Black Madonna. Ou encore des sonorités plus<br />
jazz avec le duo Yussef Kamaal. www.dourfestival.eu<br />
World MeYouZik (LU) 15.07<br />
Luxembourg-Ville accueillera encore une fois le festival World MeYouZik<br />
dédié aux musiques du monde. Trois scènes seront déployées pour accueillir<br />
des artistes et des groupes venus des quatre coins du monde comme les<br />
jamaïquains Winston McAnuff & Fixi, la roumaine Alice Francis, le groupe<br />
congolais Mbongwana Star et bien d’autres comme le rappeur américanoghanéen<br />
Blitz the Ambassador. festivals.lcto.lu/fr/meyouzik<br />
Tomorrowland (BE) 21.07 > 23.07 // 28.07 > 30.07<br />
Pour sa treizième édition, le festival de musique électronique voit de<br />
nouveau les choses en grand, avec une multitude d’artistes qui se relaieront<br />
sur les deux derniers weekends de juillet. Afrojack, Martin Solveigh, Snake,<br />
Armin van Buuren, Steve Aoki, David Guetta, Yellow Clow… seront présents<br />
en Belgique à Boom. www.tomorrowland.com<br />
Food for Your Senses (LU) 04.08 > 06.08<br />
Le festival de musique indépendante fait son grand retour après deux ans<br />
d’absence, du 4 au 6 août prochain. Celui-ci s’installera pour quatre ans dans<br />
le quartier financier du Kirchberg. Le festival va également se renouveler<br />
avec une ambiance plus familiale et même une programmation dédiée à<br />
la jeunesse. Au niveau du programme, rien n’a encore été dévoilé pour le<br />
moment. Une chose est sûre, ce festival offrira son lot de nouveautés et de<br />
découvertes d’artistes talentueux. www.ffys.eu<br />
Cabaret Vert (FR) 24.08 > 27.08<br />
A Charleville-Mézières en Ardenne, ce festival propose, du 24 au 27 août<br />
2017, une large variété de genres de musique : du reggae, de l’électro, du<br />
hip-hop… L’an dernier des artistes et des groupes comme Indochine, Sum<br />
41, Damian Marley, Louise Attaque, Nekfeu ou encore Nas étaient à l’affiche.<br />
Nul doute que cette édition 2017 accueillera encore une fois des artistes<br />
réputés. www.cabaretvert.com
30<br />
#Entertainment | Inspiration Beauté<br />
LE TEAM D’URBAN <strong>BEAST</strong>...<br />
MAC, In Extreme Dimension waterproof<br />
Très exigeante en matière de mascaras, je fus<br />
conquise par cette création MAC et par sa fine<br />
brosse qui facilite la pose et évite les paquets<br />
en séparant bien les cils. En quelques secondes,<br />
les cils sont longs et volumineux : des yeux de<br />
biche soulignés par une couleur noire intense.<br />
La dimension extrême est respectée de la racine à<br />
la pointe, ce qui ne l’empêche pas d’être très facile<br />
à démaquiller. Kelly<br />
Dior, Poison Girl<br />
Kiehl’s huile midnight<br />
MAC retro matte lipstick rouge à lèvres<br />
Fidèle aux rouges à lèvres MAC depuis des<br />
années, j’ai testé pour la première fois un mat<br />
avec l’appréhension d’avoir les lèvres desséchées<br />
et qu’il soit désagréable à l’application. Verdict ?<br />
Une texture crémeuse permettant une<br />
application facile et précise, il hydrate et reste<br />
confortable au fil des heures.<br />
La couleur est fraiche, pétillante, intense, et sa<br />
tenue est incroyablement longue ! Jill<br />
Nous avons toutes connues les différents<br />
parfums «poison» de la maison Dior qu’ils<br />
soient Pure, Hypnotic, ou simplement Poison...<br />
Qu’en est il du petit dernier ?<br />
Poison Girl est le plus doux et le plus fruité.<br />
Il a un côté sucré et acidulé très agréable sans<br />
être entêtant, l’équilibre est parfait pour un parfum qui se veut<br />
printanier. Sensuel et féminin, il vous accompagnera toute la<br />
journée avec sa tenue parfaite. Sabrina<br />
C’était la première fois que j’utilisais une huile<br />
car je suis septique avec ma peau mixte. Je suis<br />
complètement séduite ! L’odeur est très agréable,<br />
la texture est fluide, elle s’émulsionne parfaitement<br />
et se rince facilement. Vrai coup de cœur pour ce<br />
produit que je recommande à 100%. Jill<br />
<strong>#6</strong><br />
Dior Vernis à ongle 873 Sudden<br />
Dior propose en édition limitée<br />
4 vernis aux couleurs intenses<br />
avec un léger cœur de nacre.<br />
La couleur sudden est parfaite en<br />
toutes circonstances avec sa finition<br />
brillante et glossy. Vous pouvez aller<br />
découvrir les 3 autres teintes Now<br />
800, Early 505 & Maybe 340 sans<br />
plus attendre !<br />
Le pinceau plat avec sa pointe<br />
arrondie permet une application<br />
impeccable ! Il sèche très rapidement<br />
et sa tenue est excellente. Kelly<br />
Rituals, Energy Bubbles<br />
L’Occitane, Terre de Lumière<br />
Un bain moussant qui donne envie<br />
de flâner dans la baignoire et d’y<br />
rester des heures ! Aux senteurs<br />
fruitées, presque acidulées, cette<br />
création n’est pas seulement une<br />
mousse de bain mais aussi un<br />
réel soin pour la peau puisqu’il la<br />
raffermie et la revitalise. En quelques<br />
instants, une mousse voluptueuse<br />
et des parfums de rose et de miel<br />
envahissent la salle de bain, idéal<br />
pour un moment seul ou à deux !<br />
Sabrina<br />
Cette dernière création l’Occitane<br />
peut paraître classique à<br />
l’application mais son parfum se<br />
révèle tout au long de la journée, on<br />
pourrait même croire que ce n’est<br />
plus le même ! Dans un premier<br />
temps très gourmand, puis très léger<br />
à la fin, cette création plonge notre<br />
odorat en Provence et ne cesse de<br />
nous surprendre. Idéal pour l’été !<br />
Jill
A TESTÉ POUR VOUS...<br />
#Entertainment | Inspiration Beauté<br />
31<br />
Cinq Mondes, Exfoliant Graines et Fleurs<br />
Un exfoliant pour visage et décolleté<br />
à l’odeur fleurie et à la texture<br />
crémeuse qui purifie et affine le<br />
grain de peau. Respectueux de<br />
l’environnement, ce soin est inspiré<br />
des recettes traditionnelles utilisées<br />
par les princesses balinaises depuis<br />
le 17 ème siècle et permet de faire<br />
peau neuve sans être rêche ou agressif. La peau<br />
est revitalisée en profondeur, et reste douce et<br />
hydratée pour longtemps. Kelly<br />
L’Occitane, Immortelle Divine Eye Balm<br />
Va t-il me rendre divine ou<br />
immortelle ? J’ai eu la chance de<br />
tester le Baume Yeux Divin à la<br />
fleur que l’on appelle l’immortelle<br />
tout simplement parce qu’elle ne<br />
fane jamais. Je l’ai utilisé une dizaine de jours<br />
matin et soir pour avoir un résultat rapide.<br />
Et ? J’approuve totalement le résultat, comme<br />
promis un contour des yeux plus lisse et tonifié.<br />
Les marques de fatigue se sont atténuées au<br />
fil des jours. La texture pénètre facilement et<br />
ne laisse pas de film gras sur la peau et permet<br />
donc un maquillage immédiat après application.<br />
Le petit moins est qu’il manque une spatule<br />
pour aller chercher le produit dans ce petit pot !<br />
Sabrina<br />
Kiehl’s, Gamme Age Defender<br />
Une routine beauté anti-âge en trois<br />
étape sur la journée parfaitement adaptée<br />
aux particularités du vieillissement de ma<br />
peau. Dans un premier temps le Power<br />
Sérum à appliquer le matin, très léger<br />
et rapidement absorbé, il hydrate peau<br />
et lui redonne de l’élasticité. J’applique<br />
ensuite le soin Age Defender Eye Repair<br />
qui réduit les pattes d’oie et raffermi le contour des yeux (cernes<br />
et poches) grâce à la caféine. Le soir, j’opte plutôt pour la crème<br />
Age Defender Moisturizer qui revitalise, hydrate et atténue le<br />
relâchement cutané. Enfin un produit anti-âge 100% adapté<br />
à nos besoins. John<br />
Rituals, Samurai Magic Shave<br />
Crème de Rasage<br />
Rituals, The ritual of DAO, Serum relaxant<br />
La combinaison Ginseng-Basilic tient<br />
toutes ses promesses : cette crème<br />
prend soin de ma peau et la protège<br />
pendant le rasage. Le résultat ?<br />
Une peau apaisée et hydratée. John<br />
Stress, Fatigue, Maux de tête font partie de votre<br />
quotidien après une grosse journée de travail ?<br />
Alors ce produit est fait pour vous !<br />
Après l’utilisation de cette crème sur mes tempes,<br />
j’ai tout de suite senti la fraicheur et la légèreté<br />
que la menthe poivrée révèle. Ajoutez à cela une<br />
bière bien fraîche dans votre main et vous avez<br />
la combinaison parfaite qui vous permettra de<br />
vous détendre, un must pour éliminer le stress<br />
de la journée ! Charlie<br />
Rituals, Samurai Cool Hair Shampooing<br />
Le Team <strong>Urban</strong> <strong>BEAST</strong><br />
La gamme Samurai s’inspire des guerriers japonais<br />
à l’apparence et l’allure parfaite. Un shampooing<br />
pour affronter les défis de la vie, en commençant<br />
par renforcer mes cheveux et en hydratant mon<br />
cuir chevelu, grâce aux minéraux marins. Une odeur<br />
de Menthe du Japon se dégage instantanément<br />
du flacon. John<br />
<strong>#6</strong>
32 #Art | Evasion<br />
48 HEURES AU VERT PAR PIERRE BIRCK<br />
La Grande Région, que ce soit en Belgique, en France, en Allemagne ou encore au Luxembourg<br />
regorge de certains endroits aussi insolites les uns que les autres. Si vous trouvez désormais<br />
les sorties entre amis ou en famille monotones, ennuyantes ou trop banales, voici quelques<br />
idées originales pour passer des week-ends ou des journées qui ressortent de l’ordinaire.<br />
De quoi pimenter vos sorties avec des destinations pas comme les autres.<br />
A B C D E<br />
A SLEEP IN A BUBBLE, ANTHEIT (Belgique)<br />
Dormir à la belle étoile, en pleine nature, tout en étant<br />
protégé de l’environnement, voilà l’idée de Sleep in a<br />
Bubble à Antheit en Belgique, situé entre Namur et Liège.<br />
Le concept est simple, il s’agit de passer la nuit dans une<br />
bulle, en partie transparente afin de profiter du ciel étoilé. En<br />
plus, tout est conçu pour garantir le confort de chacun : des<br />
lits confortables, des toilettes sèches et un nécessaire pour la<br />
toilette sont laissés à disposition des résidents. Bref le cadre<br />
bucolique et campagnard sous la voûte céleste permet de<br />
passer une soirée à la fois romantique et confortable.<br />
De Luxembourg-Ville : 170km<br />
B DORMIR COMME DIOGÈNE, ECHTERNACH<br />
(Luxembourg)<br />
Le camping d’Echternach propose depuis presque 2 ans une<br />
nouveauté et une originalité, loin des mobile-homes, des<br />
caravanes, des tentes et des camping-cars, mais bien dans<br />
des tonneaux de camping. L’expérience est plutôt fun et<br />
sort des sentiers battus, tout en profitant des installations<br />
du camping à savoir la piscine ou les sanitaires…<br />
De Luxembourg-Ville : 30km<br />
<strong>#6</strong><br />
C DORMIR AVEC LES LOUPS, RHODES,<br />
PARC ANIMALIER DE SAINTE-CROIX<br />
(France)<br />
Les amoureux de la nature apprécieront cette destination<br />
au Parc Animalier de Sainte-Croix à Rhodes. Situé à moins<br />
de deux heures de route du Luxembourg, il est possible de<br />
passer une nuit avec les loups. Les types de séjour sont<br />
différents selon le type de logement choisi : de la maison<br />
traditionnelle nord-américaine du début du siècle, à la<br />
maison contemporaine au design épuré et modernes en<br />
passant par les cabanes perchées dans les arbres ou les<br />
yourtes. Toujours en restant au contact des loups et de<br />
leur chant qui berceront une nuit pas tout à fait comme les<br />
autres. De Luxembourg-Ville : 148km<br />
D LA BALADE DES GNOMES, DURBUY<br />
(Belgique)<br />
A Durbuy, au sud de Liège, se trouve cet hôtel insolite<br />
répondant au mystérieux nom «La Balade des Gnomes».<br />
Celui-ci compte dix chambres aux thèmes différents au<br />
total, toutes imaginées par Dominique Noël. Cet architecte<br />
belge a réussi à créer une atmosphère particulière dans<br />
chacune des chambres aux noms féériques et magiques<br />
telles que «Une cabane dans la Forêt», «Sur un Quartier<br />
de Lune», «les Etoiles du Désert», «La Légende des Trolls»<br />
ou encore «L’île de Macquarie». Unique, cet hôtel est un<br />
véritable concept à découvrir en famille ou en amoureux.<br />
De Luxembourg-Ville : 145km
#Art | Evasion<br />
33<br />
E ENBRAYE FARM, LE VILLAGE INDIEN,<br />
FOSSIEUX (France)<br />
Un village indien se trouve en plein cœur de la Moselle,<br />
plus précisément à Fossieux, situé à mi-chemin entre Metz<br />
et Nancy. Il appartient à l’entreprise familiale d’élevage de<br />
chevaux américains, Enbraye Farm. Le far-west se trouve<br />
seulement à un peu plus d’une heure de route du Luxembourg.<br />
Qui dit far-west dit forcément tipis et nuits au coin du feu.<br />
Des activités équestres sont également au programme,<br />
ce séjour original détonne par son dépaysementent.<br />
De Luxembourg-Ville : 100km<br />
F LES CABANES DANS LES ARBRES,<br />
CHIMAY (Belgique)<br />
Enfant, qui n’a jamais rêvé de vivre dans une cabane<br />
perchée dans les arbres ? A Chimay, en Belgique, dans la<br />
commune de Momignies, ce rêve est possible. La Case de<br />
l’Oncle Henri permet de passer une nuit dans une cabane<br />
située à six mètres de hauteur dans les arbres, au bord de la<br />
rivière Wartoise et à la lisière des Ardennes françaises. Calme,<br />
chant des oiseaux, clapotis de l’eau, cet endroit au plus près<br />
de la nature ressourcera les plus grands et émerveillera à<br />
coup sûr les plus petits.<br />
De Luxembourg-Ville : 200km<br />
G UNE NUIT À BORD DE L’ALCLAIR,<br />
METZ (France)<br />
À moins d’une heure de route du Luxembourg, à Metz,<br />
il est possible de passer une nuit en péniche à bord de<br />
l’Alclair, à quelques minutes à pied du centre-ville et du<br />
Centre Pompidou. La péniche se trouve en effet à quelques<br />
encablures du plan d’eau de Metz, sur le canal de Jouy.<br />
Deux chambres d’hôtes sont disponibles afin de passer une<br />
nuit agréable et originale au sein d’une péniche construite<br />
en 1945 et qui était destinée au transport de céréales,<br />
jusqu’en 2000. Idéal pour rester à proximité du centre-ville<br />
et profiter des activités messines, dans un cadre naturel et<br />
au bord de l’eau sans devoir résider dans un hôtel classique.<br />
De Luxembourg-Ville : 67km<br />
H LE TRAIN HOSTEL, BRUXELLES (Belgique)<br />
Si vous aimez les trains, le Train Hostel, cet hôtel au concept<br />
unique, est assurément fait pour vous. À quelques kilomètres<br />
de l’aéroport, de l’Atomium et du parc d’exposition Brussels<br />
Expo, et situé en plein cœur de Bruxelles, les chambres ont<br />
été pensées et réalisées comme des vraies cabines de train.<br />
Le décor est authentique et replonge le résident dans le<br />
passé industriel de la Belgique. Dans la peau d’un voyageur,<br />
et, bien que fixe, cet hôtel donne l’impression d’être sur un<br />
véritable chemin de fer.<br />
De Luxembourg-Ville : 232km<br />
I DÉTENTE AU SPA BÄDERHAUS,<br />
BAD KREUZNACH (Allemagne)<br />
Le spa est situé dans les jardins de la ville thermale de<br />
la Rhénanie-Palatinat, à Bad Kreuznach, en Allemagne.<br />
L’endroit est idéal pour se relaxer au milieu des quatre<br />
saunas finlandais, des piscines, des salles de relaxation<br />
romanes, des jacuzzis et de la grotte de glace. Des chambres<br />
sont à disposition pour passer plusieurs jours ou un weekend<br />
en Allemagne.<br />
De Luxembourg-Ville : 170km<br />
J SENTIER NAUTIQUE EN CANOË KAYAK,<br />
RÉGION DU MISELERLAND<br />
(Ehnen, Luxembourg)<br />
Cette sortie est beaucoup plus sportive que les précédentes<br />
mais il n’en demeure pas moins qu’elle est accessible à tout<br />
le monde, plus jeune au plus âgé, entre amis ou en famille.<br />
Il s’agit de naviguer en canoë de Schengen à Wasserbillig et<br />
de parcourir les différents paysages et vignobles qui longent<br />
la rive de la Moselle. La balade en canoë est totalement<br />
libre, ce qui offre la possibilité de s’arrêter où l’on a envie<br />
et de découvrir les villages ou les patrimoines locaux à son<br />
rythme.<br />
De Luxembourg-Ville : 20km<br />
F G H I J<br />
<strong>#6</strong>
34<br />
#Art | Mode<br />
ELLE<br />
CUIR<br />
SO MART<br />
Clémence & Margaux<br />
Thomas Sabo<br />
Atelier Clause<br />
Paul Hewitt<br />
Cadran<br />
Montres<br />
The Kooples<br />
Atelier Clause<br />
Isabelle Marant<br />
Saint Laurent<br />
Dior<br />
<strong>#6</strong>
ELLE<br />
CUIR<br />
COLORS<br />
#Art | Mode<br />
35<br />
Swarovski<br />
Salvatore Ferragamo<br />
Calvin Klein<br />
Cadran<br />
Montres<br />
Golden Goose Deluxe Brand<br />
Swarovski<br />
Dior<br />
Golden Goose Deluxe Brand Lancel Thomas Sabo<br />
<strong>#6</strong>
36<br />
#Art | Mode<br />
LUI<br />
Les Ateliers Ruby<br />
Carhartt<br />
Gold & Wood<br />
Rado<br />
Cadran<br />
Montres<br />
Les Deux<br />
Shopping Village<br />
Pall Center<br />
Thomas Sabo<br />
Diesel<br />
Denham<br />
Atelier Clause<br />
Diesel<br />
Toy Machine<br />
<strong>#6</strong>
Scotch And Soda
38<br />
#Art | Mode<br />
LUI<br />
Dior<br />
Alazio<br />
Paul Hewitt<br />
Cadran<br />
Montres<br />
Mont Blanc<br />
Alazio<br />
Hamilton<br />
Cadran<br />
Montres<br />
S SMART<br />
Tommy Hilfiger<br />
Lancel<br />
Alazio<br />
Alazio<br />
Alazio<br />
<strong>#6</strong>
Derrière<br />
la porte<br />
JBL<br />
King of Soho<br />
Beats<br />
2, Grand Rue<br />
Immeuble Bertogne<br />
L-1660 Luxembourg<br />
Tél. : +352 26 26 21 62<br />
alazio.lu
40<br />
#Art | Mode<br />
ENTRE CULTURE<br />
URBAINE<br />
PAR ALEXANDRE<br />
ET BITUME KEILMANN<br />
Kicks, Sneakers, ou plus simplement Baskets<br />
dans les pays francophones. Simple effet de<br />
mode ou véritable élément différentiant et reflet<br />
de votre personnalité ? Les paires de sneakers<br />
ne sont aujourd’hui plus réservées aux<br />
marques de sport et aux sportifs. Au contraire,<br />
le marché continue de connaitre une croissance<br />
annuelle à deux chiffres, et des marques moins<br />
conventionnelles – voire même prestigieuses –<br />
veulent désormais intégrer ce marché de niche.<br />
«Les sneakers définissent votre identité, elles en<br />
disent plus sur vous que vos habits, votre<br />
coiffure» confie d’ailleurs Rob Dyrdek,<br />
skateur professionnel et ambassadeur de<br />
la marque DC Shoes, avec qui il a déjà<br />
créé des dizaines de paires. Explications.<br />
Elles sont à la base de tout, on ne choisit<br />
pas sa paire de chaussure en fonction<br />
de son jean, mais bien l’inverse.<br />
Elles reflètent votre personnalité,<br />
montrent à tous ce que vous<br />
aimez. C’est impossible de se cacher<br />
derrière ses sneakers. Les marques l’ont<br />
bien compris, et les contrats pour les modèles<br />
signature fleurissent. Ce qui fait le succès de<br />
ces paires, c’est quelque part l’inconnu. Jamais<br />
on ne communique le nombre de paires qui sont<br />
disponibles. Pour éviter le deadstock, pas le choix : camper,<br />
ou se référer à la technologie…<br />
Une histoire vieille de plus d’une décennie<br />
C’est en 1917 que la Converse All-Star devient l’une des<br />
premières paires dédiées au basket-ball. Un certain Chuck<br />
Taylor maitrise le ballon orange, et selon la légende – et<br />
surtout ses dires –, joue pour les Buffalo Germans ou<br />
les New York Original Celtics, en portant ce modèle. Bien<br />
qu’aucune fiche de statistiques ou effectifs ne font état<br />
de Chuck, ce dernier rejoint la société Converse en 1921<br />
<strong>#6</strong><br />
comme commercial et apporte plusieurs modifications aux<br />
All-Stars que l’on connait désormais également sous le nom<br />
de Chuck Taylors, ou Chucks. Les collaborations avec les<br />
ambassadeurs et autres marques sont nombreuses, et on<br />
soulignera le retour à la mi-février d’une collab’ Converse x<br />
COMME des GARÇONS PLAY.<br />
Un autre sportif de légende a contribué au développement<br />
des sneakers. Il s’agit de Jesse Owens dont nous<br />
connaissons tous l’engagement et le combat contre les<br />
nazis. L’américain, médaillé à quatre reprises aux Jeux<br />
Olympiques de Berlin, et notamment sur la distance reine<br />
de 100m, court avec des chaussures qui ont été produites<br />
par Adi Dassler… qui fondera Adidas AG en 1949 !<br />
GOAT – Greatest Of All Time<br />
18 Octobre 1985. Cette date ne vous dit peut-être rien,<br />
mais il s’agit de la genèse pour tout Sneaker Addict qui<br />
se respecte. Retour en arrière. Un certain Michael Jordan<br />
porte des chaussures signature produites spécialement par son<br />
équipementier Nike, mais selon le commissionnaire de NBA,<br />
David Stern, les couleurs (rouge et noir) ne respectent<br />
pas les standards de la ligue. Résultat ? Une amende<br />
de 5000 dollars à chaque sortie des Jordan<br />
I Bred, ou BANNED pour les afficionados,<br />
mais qu’importe. Nike surfe sur la vague,<br />
shoot un spot publicitaire, MJ est invité sur<br />
les plateaux télé. Plus de 30 ans après, en<br />
Octobre dernier, Nike a ressorti ce modèle<br />
de légende. Elles se sont vendues<br />
comme des petits pains. Depuis, le prix<br />
a explosé au resell. Deux ans plus tard,<br />
les Jordans ont droit à leur propre logo,<br />
le Jumpman, et chaque modèle ou colori a sa propre<br />
histoire, qu’il est bon de maitriser à chaque fois qu’on<br />
se décide à ce qu’elles frôlent le bitume. On doit le<br />
design de plus de 15 Jordans à Tinker Hatfield, sans<br />
doute l’une des figures les plus connues et respectées du<br />
monde des sneakers.<br />
Ambassadeurs, buzz & collaborations<br />
Au milieu des années 80, dans la ville qui ne dort jamais,<br />
Run DMC, avec «My adidas» redonne un coup de jeune à<br />
la marque. Le 19 juillet 1986, le trio new-yorkais enflamme<br />
le Madison Square Garden. Plus de 40 000 fans enlèvent<br />
leurs adidas Superstars et brandissent leurs paires lorsque<br />
Run et DMC rappent : «My adidas and me, close as can<br />
be». La marque signera Run DMC pour ce qui est le premier<br />
«endorsement deal» de l’histoire du rap… Le rap et les<br />
sneakers font clairement bon ménage.<br />
© Phil Robson aka FilFury
#Art | Mode<br />
41<br />
Une paire des Nike Dunk Wu-Tang Clan sorties à la fin des<br />
années 90 en 36 exemplaires (en référence au premier album<br />
du groupe new-york, Enter the Wu-Tang: 36 Chambers)<br />
s’arrache à près de $20 000.<br />
A contrario, les fans de LeBron James brulent les paires<br />
du basketteur lorsqu’il annonce qu’il quitte son équipe de<br />
toujours, les Cleveland Cavaliers, pour retrouver ses copains<br />
sous le soleil de Miami… avant de revenir quelques saisons<br />
plus tard dans l’Ohio et d’offrir le premier titre de champions<br />
de l’histoire de la franchise. Lorsqu’il part à la retraite, les<br />
fans de Kobe Bryant ont la ferme intention de remettre la<br />
main sur les premières paires Adidas produites pour l’ancien<br />
joueur des Lakers. Elles sont affreuses, mais peu importe !<br />
Plus récemment, c’est Adidas qui fait le buzz avec les modèles<br />
signature du génial Kanye West. Avec Nike pendant de<br />
nombreuses années, Yeezy a depuis rejoint l’équipementier<br />
allemand. L’an passé, les Yeezy Boost se sont arrachées<br />
comme des petits pains, et les nouveaux coloris, dont le<br />
«zebra», vont une nouvelle fois stimuler les sneakeraddicts.<br />
Selon Coco Chanel, «la mode passe, le style reste».<br />
C’est d’autant plus vrai pour les sneakers. Et les marques de<br />
luxe l’ont d’ailleurs bien compris. Non, Louis Vuitton ne vend<br />
plus que des mâles, Christian Louboutin se met à la basket,<br />
et (Yves) Saint-Laurent fait de même.<br />
Les sneakers connaissent également<br />
une révolution digitale<br />
Patienter des heures durant devant les Nike stores<br />
des capitales, chez Colette à Paris, ou planter sa tente<br />
devant Chapter World à Tokyo : les sneakerheadz<br />
ne reculent devant rien. On se souvient encore des<br />
émeutes causées par la sortie des Nike Dunk Low<br />
Pro SD Pigeon lors de laquelle les sneakerheadz<br />
n’avaient pas hésité à s’équiper de battes de<br />
baseball, couteaux ou même machettes selon<br />
Jeff Staple, le designer à l’origine de cette<br />
paire de Dunks démentielle, produite<br />
à 202 exemplaires.<br />
Mais la technologie vient désormais à la rescousse des<br />
moins téméraires, et donne également sa chance à tout le<br />
monde. Depuis quelques années, on voit alors l’émergence<br />
des «sneaker bots». Le principe est simple, une tierce partie<br />
vous permet de vous connecter sur votre compte et d’avoir<br />
automatiquement – et en toute illégalité – la paire rêvée<br />
dans votre panier. Il ne reste plus qu’à valider votre panier,<br />
à deux ou trois détails prêts. Ces sites tiers ne garantissent<br />
pas à 100% que vous allez pouvoir porter les dernières<br />
Yeezy, mais se connecter de manière classique et valider<br />
sa commande est mission (quasi) impossible. Les marques<br />
veulent combattre ces pratiques et Nike a récemment<br />
changé le moyen de commander ses sneakers : la vente<br />
est ouverte à telle heure, vous entrez votre taille, payez, et<br />
n’êtes débités que si vous êtes tirés au sort.<br />
De nombreuses market places ont été créées pour les<br />
fanatiques à la recherche de la perle rare. On pense<br />
notamment à Flight Club, Project Blitz, Klekt, ou encore The<br />
Holy Grail. Puis, les plus courageux continueront de faire<br />
confiance à la plateforme eBay qui regorge de fakes à la<br />
qualité douteuse et couleurs flashy.<br />
En parallèle, et depuis quelques années, les conventions se<br />
multiplient dans le monde entier, et également au Grand-<br />
Duché, avec l’organisation de la Sneakermess à la Rockhal<br />
d’Esch-sur-Alzette. L’édition 2017 aura lieu le 9 avril<br />
prochain, et collectionneurs, resellers<br />
et curieux vont pouvoir s’en<br />
donner à cœur joie. Lors<br />
de l’édition précédente,<br />
plus de 6000 paires<br />
étaient disponibles et<br />
ont fait le bonheur<br />
de près de 2000<br />
visiteurs. Puisqu’après<br />
tout, pour un vrai<br />
sneakerhead, rien ne<br />
vaut toucher le produit<br />
et sentir le cuir.<br />
<strong>#6</strong>
42<br />
#Art | Mode<br />
UNE HISTOIRE<br />
DE SNEAKERS<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
1936<br />
Jesse Owens porte une<br />
paire d’Adidas lors des Jeux<br />
Olympiques de Berlin<br />
1960<br />
Bien loin des modèles<br />
de running d’aujourd’hui,<br />
New Balance propose<br />
le Trackster, une basket<br />
en cuir<br />
1966<br />
C’est en Californie que Paul<br />
Van Doren créé la marque<br />
Vans. Il sort la #44, que l’on<br />
connait maintenant sous le<br />
nom d’Authentic<br />
1971<br />
Blue Ribbon Sports devient Nike<br />
et achète sa virgule $35 à une étudiante<br />
en graphisme, un prix dérisoire quand<br />
on connait le succès, aujourd’hui,<br />
de la marque américaine<br />
1982<br />
Nike produit ses Air Force 1,<br />
premier modèle à inclure le<br />
système «Air». Un classique<br />
plébiscité par sportifs et<br />
rappeurs depuis 35 ans<br />
1988<br />
La lancement de la New<br />
Balance 574, modèle le plus<br />
populaire de la marque américaine<br />
fondée à Boston dès 1906<br />
1917<br />
Converse Non-Skids plus tard<br />
renommée All Stars et Chuck<br />
Taylors : la naissance d’une icône<br />
intemporelle et indémodable<br />
1948<br />
Création de la marque Puma<br />
et sortie de son premier<br />
modèle, une chaussure<br />
de foot : Atom<br />
1964<br />
Adidas sort une chaussure<br />
de tennis, devenue un<br />
classique intemporel :<br />
la Stan Smith<br />
1969<br />
Naissance d’une autre<br />
paire classique :<br />
Adidas Superstar.<br />
Elles deviendront légendaires lors d’un concert<br />
de Run DMC, en 1986<br />
1977<br />
Onitsuka Tiger devient<br />
Asics, et sort sa Tiger Corsair,<br />
aux faux airs de Nike<br />
Cortez. Les fondateurs<br />
de Nike, Bowerman et Knight,<br />
distribuaient des modèles Onitsuka Tiger…<br />
1985<br />
Nike Air Jordan I :<br />
le premier modèle signature<br />
du prodige, et meilleur joueur<br />
de l’histoire. Elles furent tout d’abord<br />
interdites par le commissionnaire<br />
de la NBA<br />
<strong>#6</strong>
1989<br />
Pour concurrencer Nike<br />
et son système Air, Reebok<br />
lance Pump : on peut gonfler<br />
un coussin d’air positionné<br />
dans la semelle de la chaussure<br />
2003<br />
Nike Zoom Generation,<br />
la première paire signature<br />
de LeBron James. Il avait<br />
signé un deal avec Nike<br />
avant de même de rejoindre<br />
la ligue de basket<br />
2011<br />
22 ans après Retour vers le futur II,<br />
les fans de Marty peuvent enfin<br />
s’offrir une paire de Nike Air Mag<br />
2015<br />
Converse x Comme des Garçons<br />
Chuck Taylor : une collaboration,<br />
et beaucoup d’amour, entre les<br />
marques américaine et japonaise<br />
1993<br />
La marque japonaise BAPE sort ses<br />
Bapesta, qui s’inspirent (fortement)<br />
des Nike AF1. Au début des années<br />
2000, on les retrouve aux pieds<br />
des Pharrell, Kanye et compagnie<br />
2009<br />
Kanye West s’associe à Nike pour<br />
les Air Yeezy 1. Il s’agit de la première<br />
collaboration de Nike avec<br />
une célébrité qui n’est pas issue<br />
du monde du sport<br />
#Art | Mode<br />
2015<br />
Désormais aux côtés de la marque allemande<br />
suite à des problèmes de royalties, le natif de<br />
Chicago sort ses Adidas Yeezy Boost 750<br />
43<br />
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44<br />
#Art | Design<br />
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Petite Friture<br />
Habillé de tissu Sole (Trévira cs), passepoil contrasté<br />
en tissu Indy. Structure mousse à froid et ouate.<br />
Piétement métal chromé et chromé noir.<br />
L. 73 x H. 74 x P. 74 cm. Fabrication Européenne.<br />
Legend Mix<br />
Roche Bobois<br />
Broste<br />
Copenhagen<br />
Shopping<br />
Village<br />
Pall Center<br />
Petite Friture<br />
Roche Bobois<br />
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Bibliothèque réalisée avec 4 essences de bois feuillu massif (chêne, frêne, merisier et<br />
noyer), finition vernis naturel. L. 196 x H. 209.5 x P. 40 cm.<br />
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et acier verni. Existe en d’autres finitions.<br />
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Spoutnik<br />
Habillé de tissu Sole (Trévira cs), passepoil contrasté<br />
en tissu Indy. Structure mousse à froid et ouate.<br />
Piétement métal chromé et chromé noir.<br />
L. 73 x H. 74 x P. 74 cm. Fabrication Européenne.<br />
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support en bois laqué. Existe aussi dans d’autres<br />
coloris et finitions. Diamètre 130 cm.<br />
Spoutnik<br />
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en tissu Indy. Structure mousse à froid et ouate.<br />
Piétement métal chromé et chromé noir.<br />
L. 73 x H. 74 x P. 74 cm. Fabrication Européenne.<br />
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<strong>#6</strong><br />
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Shopping Village<br />
Pall Center<br />
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et acier verni. Existe en d’autres finitions.<br />
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aujourd’hui, souvent dans des plus petits espaces et jamais très longtemps au<br />
même endroit. Pleine de vitalité, elle met le design au cœur de la création. Elle<br />
illustre cet esprit de liberté tellement important pour les citadins de notre époque.<br />
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46<br />
#Art | Design<br />
OASIS EN JUNGLE URBAINE PAR ANAÏS ALLOU<br />
Depuis quelques années fleurissent, partout dans nos villes, des jardins horizontaux, en intérieur<br />
comme en extérieur. Chez les particuliers ou en entreprise, le mur végétal occupe désormais<br />
une place de choix dans notre paysage urbain.<br />
Oubliés depuis la disparition des jardins suspendus de<br />
Babylone, les murs végétaux sont de nouveau au cœur de<br />
la ville et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour leurs<br />
vertus esthétiques : le mur végétal habille une façade et fait<br />
d’un simple bâtiment une œuvre d’art en prenant vie sur<br />
des espaces inutilisés et souvent peu agréables à la vue.<br />
Et ensuite, pour leurs vertus écologiques : le mur végétal<br />
créé un véritable écosystème qui a un effet dépolluant. Cet<br />
aspect vert, au centre des préoccupations actuelles, permet<br />
à ces jardins de joindre l’utile à l’agréable. Finalement, comme<br />
tout mur, le mur végétal a des vertus isolantes, que ce soit<br />
au niveau acoustique ou thermique, ce qui lui ajoute une<br />
utilité supplémentaire.<br />
Comme de toutes tendances, les entreprises se sont<br />
emparées de ces murs vivants, et le moins que l’on puisse<br />
dire est qu’elles n’en tirent que des bénéfices, le principal<br />
étant que la présence de plantes au bureau cultive la<br />
productivité des employés.<br />
Suite à une étude de l’université de Cardiff, la chercheuse<br />
en psychologie Marlon Nieuwenhuis constate qu’il<br />
suffit d’enrichir un bureau jusque-là spartiate avec des<br />
plantes pour accroître la productivité de 15%. Un constat<br />
émis également par Patrick Blanc, l’inventeur des murs<br />
végétaux : «outre l’amélioration de la qualité de l’air par les<br />
microorganismes présents autour des racines des plantes<br />
qui piègent les différentes particules chimiques comme les<br />
fameux COV polluants et les rendent assimilables par les<br />
plantes, le Mur Végétal apaise les personnes à son contact.<br />
Dans un environnement de travail, ceci se traduit par une<br />
concentration accrue des employés et bien sûr, par un<br />
bien-être au travail». Ce désir de rendre l’environnement<br />
professionnel agréable est incarné par sa création récente<br />
d’espace de «co-working» à Hong-Kong, une construction<br />
qui respecte totalement les principes que les murs végétaux<br />
portent dans leur ADN : le partage, le retour au source avec<br />
des matériaux bruts, et la simplicité.<br />
<strong>#6</strong>
#Art | Design<br />
47<br />
Patrick Blanc, véritable botaniste et artiste,<br />
a innové dans de nombreuses entreprises<br />
aux quatre coins du monde, ses réalisations<br />
répondent à leur désir de rendre les espaces<br />
de travail agréables, mais aussi, lorsqu’il s’agit<br />
de créations en extérieur, «d’intégrer un site<br />
industriel dans son environnement, le projet de<br />
l’usine de traitement des eaux de Marquette<br />
près de Lille en est un bon exemple». L’unique<br />
contrepartie étant d’entretenir ces installations<br />
vivantes, que ce soit en eau, en engrais,<br />
en lumière ou en taillage, le mur végétal est<br />
amplement bénéfique. Malgré la préoccupation<br />
scientifique inhérente à ses projets, Patrick<br />
Blanc place la dimension artistique au centre de<br />
ses jardins que l’on qualifie de «haute bouture».<br />
Il parvient à trouver une harmonie dans des<br />
mélanges audacieux tout en inscrivant ses<br />
œuvres dans la durée. Il associe des espèces de<br />
plantes qui ne se sont jamais rencontrées et qui<br />
pourtant semblent faites pour évoluer ensemble.<br />
Au Luxembourg, on retrouve ces associations<br />
surprenantes dans deux réalisations. En effet,<br />
Patrick Blanc a posé ses valises au Grand-<br />
Duché à deux reprises entre 2003 et 2007,<br />
et nous a laissé de merveilleux souvenirs, dans<br />
un cabinet d’avocat et dans une agence de<br />
voyage, sur lesquels il s’est confié : «j’ai installé<br />
surtout des espèces inhabituelles mais dont<br />
je connais la parfaite adaptation sur mes Murs<br />
Végétaux, comme Columnea arguta, Anthurium<br />
clarinervium ou Ludisia discolor, celles-ci<br />
présentant une architecture et une texture de<br />
feuilles nobles et qui entraînent vers le rêve».<br />
Ce véritable pionnier souhaite nous faire lever<br />
les yeux afin d’admirer des peintures vivantes<br />
qui nous emmènent plus haut encore que les<br />
buildings qu’elles envahissent.<br />
<strong>#6</strong>
48 #Art | Design<br />
Le mur végétal s’intègre peu à peu<br />
au paysage luxembourgeois.<br />
Patrick Blanc n’est pas le seul à faire verdoyer le Grand-<br />
Duché, une start-up s’est aussi établie au Luxembourg<br />
il y a un an avec un objectif : faire connaitre une technique<br />
révolutionnaire qui connait un succès croissant depuis une<br />
dizaine d’années dans plusieurs pays d’Europe et aux Etats-<br />
Unis. En effet, pour Florence de Groote, créatrice de la société<br />
About Green, au-delà du design et des vertus écologiques, la<br />
durabilité d’une installation est un critère primordial lorsqu’elle<br />
crée un mur végétal. Afin d’assurer cette pérennité, cette<br />
entrepreneuse a choisi d’employer un support qui irrigue<br />
les plantes de façon dite « capillaire ». Ce système consiste<br />
à humidifier les racines des plantes par le biais de profiles<br />
en aluminium qui servent de support et de gouttières. Pour<br />
Florence, « on peut comparer le système avec un puzzle,<br />
contenant des pièces de 40cm sur 40cm, chaque pièce<br />
étant composée de 9 alvéoles en polypropylène pour y<br />
accueillir des plantes choisies en fonction de l’esthétique<br />
mais également de l’environnement, de l’orientation et<br />
de la luminosité.»<br />
En plus de ce souci de résultat et de longévité,<br />
Florence de Groote, tout comme Patrick Blanc,<br />
est animée d’une passion innée de la nature<br />
et de l’aventure illustrée par ses réalisations.<br />
Il faut réussir à habiller de vert, tout<br />
en combinant avec harmonie design<br />
et nature, que ce soit pour un grand<br />
mur ou un petit cadre, en intérieur<br />
ou en extérieur, pour un particulier<br />
ou pour un professionnel.<br />
Pour la créatrice d’About Green, le mur végétal n’est pas<br />
avare de bienfaits, en effet introduire la nature sur des<br />
surfaces verticales n’est pas seulement une tendance<br />
mais également un style de vie. Au-delà de l’esthétisme,<br />
le mur végétal crée une sensation de bien-être en<br />
libérant des espaces au sol et soulage le moral grâce à sa<br />
teinte verdoyante. L’aspect écologique est évidemment<br />
aussi au cœur de ses créations, en utilisant des plantes<br />
telles que le Cholorphytum comosum qui absorbe le<br />
monoxyde de carbone ; le Nephrolepis exaltata qui dépollue<br />
et améliore le degré d’humidité de l’air environnant ;<br />
ou encore le Philodendron scandens qui a un très bon<br />
coefficient d’absorption des sons.<br />
Que ce soit pour Patrick Blanc, ou pour Florence de<br />
Groote au Luxembourg, ou pour tous les autres créateurs<br />
partout dans le monde, le mur végétal permet de faire<br />
de l’intérieur un prolongement de l’extérieur, les deux ne<br />
forment alors plus qu’un. En entreprise, il permet de faire<br />
entrer la nature au sein de l’environnement de travail, ce<br />
qui permet une augmentation du bien-être des employés<br />
et de leur productivité. Ces jardins verticaux rendent les<br />
bâtiments plus humains et plus verts en combinant plantes,<br />
art, lumière naturelle, et design, un pari gagnant qui va faire<br />
rayonner le Luxembourg !<br />
<strong>#6</strong>
L’ARCHITECTURE<br />
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#Art | Kids<br />
51<br />
Chez L’Enfant Roi, premières crèches Montessori Francophone au Luxembourg, art et créativité font partis<br />
du quotidien des enfants. <strong>Urban</strong> <strong>BEAST</strong> est allé à la rencontre de Mélissande, musicienne et éducatrice<br />
musicale au sein des crèches L’Enfant Roi, pour aborder l’importance de l’expression musicale dans la<br />
pédagogie développée par Maria Montessori il y a maintenant plus de 110 ans.<br />
L’Enfant Roi met un point d’honneur à stimuler<br />
la créativité des enfants, notamment à travers les arts<br />
ludiques. Quelle est l’importance de l’éveil musical ?<br />
L’éveil musical est important dès le plus jeune âge car<br />
il permet d’initier l’enfant à de nouvelles sensations.<br />
Il contribue à la détente, à l’écoute, à la coordination<br />
motrice, aux habiletés intellectuelles et au développement<br />
du langage verbal, social et affectif.<br />
En effet, en cherchant à reproduire des sons et des<br />
mélodies, l’enfant stimule son imagination et sa sensibilité<br />
artistique. Grâce à l’éveil musical pour les tout-petits, l’enfant<br />
apprend à se concentrer et développe sa mémoire. Il prend<br />
alors confiance en lui, tout en prenant plaisir à chanter.<br />
Comment initier les enfants aux différentes<br />
formes d’expression musicale ?<br />
L’initiation aux différentes formes d’expression musicale a<br />
lieu au cours de séances de 20 à 30 minutes en fonction de<br />
l’âge des enfants. Je compose des groupes de 8 enfants au<br />
maximum afin qu’ils puissent apprécier au mieux la séance<br />
et que je puisse rester à leur écoute. Cette initiation passe<br />
principalement par la découverte et l’exploration.<br />
Nous travaillons l’éveil musical principalement avec des<br />
comptines mettant en association mains et doigts ou une<br />
gestuelle particulière ; j’aborde la présentation d’instruments<br />
que les enfants vont ensuite manipuler et échanger afin de<br />
se familiariser avec ce nouveau matériel musical.<br />
Il est important de montrer et de préciser à l’enfant la façon<br />
dont se joue l’instrument pour qu’il l’utilise à bon escient.<br />
Il s’agit principalement d’instruments à percussions.<br />
Le rythme est mis en avant grâce à des chansons sur le<br />
corps, les mains ou via la manipulation des instruments.<br />
Il existe d’autres façons d’initier les enfants aux différentes<br />
formes musicales, comme la découverte et l’écoute<br />
d’œuvres musicales et d’instruments de différentes familles,<br />
la création de paysages sonores, l’improvisation autour d’un<br />
thème ou d’une histoire, le mouvement, etc.<br />
Qu’est-ce qui fait la singularité de vos séances ?<br />
Lors de ces séances d’initiation, j’associe également des<br />
petits temps de parole car il est important d’expliquer aux<br />
enfants ce que l’on va faire et de donner des informations<br />
sur l’instrument qui fera l’objet de la séance.<br />
Aussi jeune soit-il, l’enfant a toujours besoin d’explications<br />
simples et rationnelles, d’un vocabulaire précis et imagé que<br />
je m’applique à utiliser. Il est donc nécessaire de parler à<br />
l’enfant le plus possible ; en effet, dans nos crèches nous<br />
prêtons une attention très particulière à ce que Maria<br />
Montessori appelait « les périodes sensibles ». Le langage<br />
en est une et l’éducateur, adulte compétent, fait office de<br />
modèle pour l’enfant à ce moment précis.<br />
Quels types de musique se prêtent-ils tout particulièrement<br />
à l’éveil musical ? Quelles sont généralement les réactions<br />
des enfants lors des premières séances ?<br />
Généralement les berceuses, les comptines et autre<br />
chansons enfantines se prêtent bien à l’éveil musical mais<br />
il est intéressant d’utiliser d’autres styles musicaux comme<br />
des œuvres de musique classique, des œuvres lyriques,<br />
instrumentales, d’autres pays du monde…<br />
Tous les styles musicaux peuvent être utilisés si on les<br />
intègre dans une pédagogie construite et réfléchie, comme<br />
l’est la pédagogie Montessori. D’ailleurs, en son temps, Maria<br />
Montessori avait décrit les bienfaits de l’éducation musicale<br />
des enfants comme une facette importante de l’éducation<br />
en générale.<br />
J’ai été émerveillée, lors des premières séances, de<br />
constater que les enfants sont toujours très enjoués<br />
et volontaires. Ils apprécient énormément ces moments<br />
et sont particulièrement attentifs et fascinés lorsque je leur<br />
présente mon instrument, la flûte traversière et que je joue<br />
devant eux. Ils sont toujours heureux de participer à ces<br />
initiations et se joignent à moi spontanément quand j’arrive<br />
dans un groupe.<br />
<strong>#6</strong>
52<br />
#Art | Kids<br />
« DANS CHAQUE<br />
ENFANT, IL Y A UN<br />
ARTISTE.<br />
LE PROBLÈME EST<br />
DE SAVOIR COMMENT<br />
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54<br />
#Science | Space<br />
MOONSHOT BUSINESS<br />
PAR FABIEN AMORETTI<br />
«Moi je suis riche, très riche, je suis dans l’immobilier, j’sais<br />
faire des affaires, y’en a qui peuvent payer». A l’heure où les<br />
regards se tournent vers les incroyables richesses célestes,<br />
mais aussi que l’on légifère au Luxembourg à ce sujet, d’autres<br />
ne s’embarrassent pas du détail et vendent directement des<br />
parcelles lunaires. Car être un homme pressé peut rapporter<br />
gros ici-bas mais aussi là-haut. A condition toutefois de vendre<br />
le premier : démonstration.<br />
© Shutterstock - Olga_Angelloz<br />
Mettons de côté le soleil, impraticable, et par ailleurs<br />
propriété depuis 2002 de Virgiliu Pop, un avocat chercheur<br />
spécialisé dans les affaires spatiales émargeant à l’agence<br />
spatiale roumaine. Oublions également les astéroïdes,<br />
les terrains miniers n’étant par essence pas les plus sympas.<br />
Restent donc quelques planètes et quelques satellites dont<br />
le plus proche, notre Lune.<br />
La Lune. Une terre (presque) vierge où tout est possible.<br />
Un combiné redoutable de romantisme et d’exotisme, une<br />
propriété magnifique, qui attire la convoitise depuis plus<br />
de deux siècles. Si on se fie à l’aspect historique, il faut<br />
remonter à 1756, date à laquelle Frédéric le Grand, Empereur<br />
de Prusse, offre à son guérisseur Aurl Jurgens la propriété<br />
éternelle de la Lune. Signe de sa reconnaissance éternelle<br />
ou radinerie suprême, difficile à dire, mais ses descendants<br />
s’en souviendront tout de même 240 ans plus tard.<br />
Après Fred le Balèze, il faut remonter jusqu’à 1936 à<br />
Pittsburgh pour trouver du croustillant. En pleine nuit, dans<br />
un état proche de l’Ohio (si, la Pennsylvanie), le moral à zéro,<br />
Dean Linsey se rend compte que personne ne possède<br />
la Lune. Le lendemain, il dépose un acte de propriété à<br />
l’office public de la ville, la revendique, y inclut Saturne au<br />
passage. Il essaiera pendant les trente années suivantes<br />
de les revendre : après tout, Lindsey avait bien revendu<br />
avec succès les océans Atlantique et Pacifique auparavant,<br />
alors pourquoi pas.<br />
Le très célèbre créateur de la Nation de l’Espace Céleste,<br />
James Thomas Magan, revendiqua l’espace globalement en<br />
1948. Tant qu’à faire, autant rêver en grand. Il adressa donc<br />
ses lettres de doléances dix ans plus tard à 74 nations pour<br />
leur demander d’être reconnu par l’ONU en tant que membre<br />
à part entière. Ses autres titres mis en avant - comme son<br />
titre revendiqué du meilleur coupeur de gazon d’Amérique<br />
par exemple - n’ont pas dû impressionner suffisamment<br />
ses destinataires. En conséquence de quoi il dû s’employer<br />
à de nombreuses joutes légales avec l’URSS par exemple,<br />
le satellite Sputnik ayant impunément traversé son “territoire”.<br />
Il faut imaginer l’impact à Moscou, en pleine guerre froide,<br />
des menaces d’un homme de la trempe de James T. Magan,<br />
sachant manier le droit international et la tondeuse à gazon<br />
comme personne.<br />
En 1996, un des descendants de Jurgens, Martin, tenta en<br />
vain de récupérer le bien familial sur base des documents<br />
présentés. Un peu tard, un américain du nom de Dennis<br />
Hope(*) avait déjà écoulé 15% de la surface lunaire, à<br />
raison de 20 dollars les 40 ares. Sa société Lunar Embassy<br />
Commission fondée en 1980 lui aurait rapporté en effet<br />
l’équivalent de 11 millions de dollars. George Bush, Jimmy<br />
Carter et Ronald Reagan feraient partie de sa clientèle tout<br />
comme près de 700 célébrités.<br />
La morale de cette histoire est simple : rien ne sert de<br />
légaliser, il faut fournir à point. Et il faut bien là reconnaître<br />
aux dealers en tout genre - dont ceux de parcelles lunaires<br />
- un pragmatisme économique à toute épreuve.<br />
(*) Au sujet de notre requête de voir Dennis Hope invité d’honneur au Luxembourg Space Forum les 9 et 10 mai prochains,<br />
les organisateurs nous ont confirmé que Messieurs Hope, Vador et Capitaine Flam feraient bien entendu l’objet d’un examen de leur part.<br />
<strong>#6</strong>
#Science | Space<br />
55<br />
<strong>#6</strong>
56<br />
#Science | X-Files<br />
«HOUSTON, PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
WE HAVE A PROBLEM»<br />
Les OVNI fascinent toujours autant. Selon une étude menée par le<br />
National UFO Reporting Center, les signalements d’Objets Volant Non-<br />
Identifiées ont explosé ces 25 dernières années. En effet, entre 1910 et<br />
1990, près de 10 000 témoignages avaient été recensés. Mais depuis,<br />
on en comptabilise plus de 35 000. Il faut dire qu’entre temps,<br />
de nombreuses séries TV et films ont abordé cette thématique,<br />
et notamment à travers X-Files, de 1993 à 2002, puis avec un revival en<br />
2016. L’étude montre également qu’a priori les OVNIs sont plus enclins<br />
à survoler les Etats-Unis et l’Australie… mais quelques luxembourgeois<br />
jurent également être passés très proche d’une rencontre du troisième type.<br />
<strong>#6</strong><br />
© Shutterstock - Fer Gregory
10 septembre 2002<br />
Colmar-Berg<br />
A environ 400m d'altitude,<br />
et pendant près de 3 minutes,<br />
un groupe repère une forte<br />
lumière dans le ciel. Aucun bruit<br />
n'accompagne l'OVNI.<br />
#Science | X-Files<br />
57<br />
13 octobre 2014<br />
Windhof<br />
Une lumière intense et bleue<br />
plane dans le ciel, et, au bout<br />
de plusieurs minutes disparait<br />
sans aucun bruit.<br />
5 novembre 2015<br />
Dippach-Reckange<br />
Un passager du train<br />
aperçoit, en se rendant<br />
sur son lieu de travail,<br />
une sphère de lumière<br />
blanche, entre<br />
les nuages.<br />
19 juillet 2014<br />
Biwer<br />
Deux fortes lumières rouges<br />
arrivent de l'est, ralentissent,<br />
puis prennent position.<br />
Elles continuent leur chemin<br />
vers le nord-ouest quelques<br />
secondes plus tard.<br />
1 er février 2012<br />
Luxembourg-Ville<br />
De sa voiture, un automobiliste aperçoit<br />
trois lumières blanches, avec un point<br />
rouge en plein centre, un soir d'hiver.<br />
30 avril 2006<br />
Differdange<br />
Un automobiliste<br />
voit une "deuxième Lune"<br />
apparaitre, puis une éclipse.<br />
7 mai 2016<br />
Esch-sur-Alzette<br />
Certains ont pu<br />
apercevoir une lumière<br />
jaune se déplacer<br />
le long de l'horizon<br />
sans aucun bruit.<br />
2 novembre 2013<br />
Esch-sur-Alzette<br />
Une famille aperçoit<br />
une lumière orange<br />
en forme de V se déplacer<br />
dans le ciel luxembourgeois.<br />
Suivie, quelques secondes<br />
plus tard, d'une seconde<br />
lumière, toujours<br />
en forme de V.<br />
12 avril 2014<br />
Dudelange<br />
Dans la constellation des Gémeaux, au-dessus de<br />
Castor et Pollus, un passant voit une nouvelle étoile,<br />
qui disparait progressivement.<br />
18 octobre 2014<br />
Luxembourg-Ville<br />
C'est à 20h08 que 4 amis<br />
repèrent une forme curieuse<br />
dans le ciel, puis deux autres<br />
points de lumière.<br />
<strong>#6</strong>
58<br />
#Science | Experience<br />
LES EXPÉRIENCES PAR PIERRE BIRCK<br />
SCIENTIFIQUES À ÉVITER<br />
La science dans son ensemble a énormément<br />
contribué au développement de l’Homme dans<br />
plusieurs domaines. Que ce soit la technologie,<br />
la santé, les transports ou encore les outils du<br />
quotidien qui facilitent la vie de tous les jours. Qui<br />
dit sciences, dit aussi expériences scientifiques. Car<br />
si la science s’appuie d’abord sur des hypothèses,<br />
celles-ci doivent avant tout être testées et réalisées<br />
empiriquement pour les valider. Certaines se<br />
déroulent plutôt bien et ne causent pas de problèmes<br />
ni d’accidents et d’autres sont plus dangereuses mais<br />
bien contrôlées et encadrées par un protocole défini<br />
et des règles de sécurité adéquates. Il reste encore<br />
une autre catégorie : celle des expériences totalement<br />
folles et inconscientes qu’il faut à tout à prix éviter.<br />
Ou presque, car les savants – fous – suivants les ont<br />
tentées, avec plus ou moins de réussite.<br />
Enfant, quasiment tout le monde a eu un jour envie<br />
de se lancer dans une expérience scientifique,<br />
de manier des tubes à essai ou de mélanger des<br />
liquides colorés. A cet âge les plus courageux ont<br />
sûrement déjà tenté le fameux mélange Mentos/<br />
Coca-Cola au risque de passer un mauvais quart<br />
d’heure avec ses parents après avoir souillé le salon<br />
ou la salle à manger avec ce cocktail plus ou moins<br />
explosif. Mais ces petits maniements physiques et<br />
chimiques restent évidemment sans danger, à part<br />
pour les vêtements ou la pièce dans laquelle ils sont<br />
réalisés. Les expériences qui vont suivre quant à elle<br />
sont purement dangereuses et déjantées. Le pire ?<br />
Elles ont toutes été réalisées par des scientifiques<br />
(ou des inconscients selon le point de vue). Toujours<br />
au nom de la science, ou pas.<br />
Une chaise pour se rendre sur la Lune<br />
L’espace, les astres et la Lune ont toujours attiré l’Homme.<br />
La légende veut qu’un certain WAN HU eût été l’un des<br />
premiers astronautes de la planète. Il y a plusieurs siècles,<br />
en Chine, ce scientifique aurait eu l’idée d’attacher un bon<br />
nombre de fusées (47 au total) sous sa chaise, avec la ferme<br />
intention de se rendre sur la Lune. Le malheureux Wan Hu<br />
aurait explosé en plein vol, laissant, à la place, un nuage de<br />
fumée. Le mandarin n’a depuis jamais été revu. Il a quand<br />
même laissé son nom à un cratère sur la Lune. Un clin d’œil<br />
des astrophysiciens pour Wan Hu qui a donné sa vie pour la<br />
science. Plus récemment, Jamie Hyneman et Adam Savage,<br />
de l’émission américano-australienne MythBusters ont<br />
retenté l’expérience. Par chance, personne n’était installé<br />
sur la chaise, car comme l’expérience chinoise, celle-ci est<br />
partie en fumée. Heureusement, l’Homme a depuis eu la<br />
bonne idée d’inventer la fusée, beaucoup plus sûre.<br />
Boire un verre de bactéries<br />
Quand un scientifique convaincu est persuadé que sa<br />
théorie est vraie et juste, il est prêt à tout pour la démontrer,<br />
jusqu’à mettre sa propre vie en danger. C’est le cas de<br />
l’australien Barry Marshall qui a effectué des recherches sur<br />
les ulcères à l’estomac. Il pensait que cette maladie avait pour<br />
seule cause les bactéries. Dans les années 1970 et 1980<br />
une telle hypothèse était considérée comme une hérésie<br />
par ses pairs. Alors, à 33 ans, en 1984, le jeune médecin<br />
a décidé de prendre les devants et de boire une solution<br />
bourrée de la bactérie baptisée « Helicobacter pylori », celle<br />
qui cause les ulcères. Et Barry Marshall a réussi son coup,<br />
il était bel et bien malade quelques heures après. Tout est<br />
prouvé mais les honneurs se font attendre. Ce sacrifice a<br />
quand même permis d’aider des millions de personnes<br />
touchées par les ulcères à l’estomac. Ce n’est qu’en 2005<br />
que BARRY MARSHALL et son acolyte J. ROBIN WARREN<br />
ont été récompensés pour cette découverte d’un Prix Nobel<br />
de physiologie et de médecine.<br />
<strong>#6</strong>
#Science | Experience<br />
59<br />
<strong>#6</strong>
60<br />
#Science | Experience<br />
Une digestion à toute épreuve<br />
Certains utilisent le charbon pour leurs barbecues ou<br />
pour faire fonctionner leurs industries, d’autres utilisent<br />
l’or pour s’enrichir et embellir certains objets. Frederick<br />
Hoelzel, quant à lui, préfère les manger. Du verre, du sable,<br />
de la craie ou encore de la laine, le scientifique s’est régalé<br />
avec un nombre incalculable de matières non-comestibles.<br />
En fait, l’homme souffrait de nombreux troubles digestifs<br />
avec chaque aliment qu’il ingurgitait et pour combler sa faim,<br />
il a tout essayé jusqu’à manger des choses inconcevables.<br />
Finalement, il a mis ses talents au service de la science au<br />
début du siècle dernier afin de tenter plusieurs expériences<br />
sur la digestion. Très maigre, FREDERICK HOELZEL n’a<br />
semble-t-il pas souffert de ses ingurgitations bizarres, il a<br />
même vécu jusqu’à 73 ans. Et puis, grâce à lui, on sait aussi<br />
que digérer une ficelle dure environ 1h30 et que 22 jours<br />
sont nécessaires pour les pépites d’or. Toujours bon à savoir<br />
si l’on a une petite faim passagère.<br />
Evan O’Neill Kane, l’auto-chirurgien<br />
L’hôpital n’est pas l’endroit le plus joyeux sur terre et EVAN<br />
O’NEILL KANE a ainsi décidé de s’auto-opérer de l’appendice.<br />
Ce chirurgien connaît son métier mais il voulait savoir si une<br />
simple anesthésie locale pouvait suffire pour une chirurgie<br />
abdominale. Un jour, le médecin de Pennsylvanie devait se<br />
faire enlever l’appendice et il a sauté sur l’occasion pour<br />
mettre en application son hypothèse. A l’aide d’un miroir et<br />
de quelques injections anesthésiques dans son abdomen,<br />
Evan O’Neill Kane a commencé l’inimaginable. Au bout de<br />
trente minutes et après avoir replacé sereinement ses<br />
intestins qui ont décidé de se faire la malle plusieurs fois<br />
pendant l’opération, le chirurgien s’est recousu, comme si<br />
rien de particulier ne s’était passé.<br />
L’Homme le plus rapide du monde<br />
JOHN PAUL STAPP, colonel de l’US Air Force, a étudié<br />
l’effet de l’accélération et de la décélération sur le corps<br />
humain, notamment dans le but d’améliorer l’aéronautique<br />
après la seconde guerre mondiale. Les experts de l’époque<br />
estimaient que la pression maximale qu’une personne<br />
pouvait supporter était de 18 G. Mais M. Stapp, également<br />
docteur en biophysique, a réussi à monter jusqu’à 46,2 G<br />
en décembre 1954.<br />
Comment ? Grâce à un traineau placé sur une voie<br />
ferrée surnommé Gee Whiz… capable d’atteindre une<br />
vitesse de 1200km/h et de freiner quasi instantanément.<br />
Après plusieurs tests et plusieurs blessures John Paul Stapp<br />
est encore détenteur du record : 1017km/h, sachant qu’il n’a<br />
fallu qu’une petite seconde et demie pour atteindre cette<br />
vitesse. Au moment du freinage, le choc était tellement<br />
violent que le scientifique est resté aveugle un certain<br />
temps et garda, à vie, des problèmes de vues.<br />
Stubbins Ffirth, le fin gourmet<br />
En 1793 la ville de Philadelphie, aux Etats-Unis, a connu une<br />
épidémie de fièvre jaune qui fît près de 5.000 victimes.<br />
A l’époque, les médecins pensaient tout simplement que<br />
cette maladie était contagieuse. Un seul docteur, STUBBINS<br />
FFIRTH, martelait que la fièvre jaune était causée par le<br />
climat estival. Pour prouver ses dires, le jeune médecin a<br />
utilisé le vomi des patients infectés après avoir effectué une<br />
batterie de tests à l’aide de sang, d’urine ou de salive qui<br />
n’ont tous rien donné. Inhalation des vapeurs, injection dans<br />
les bras… Rien n’y fait, il n’était toujours pas malade. Le test<br />
ultime ? Boire le vomi. Dégoutant, mais il a réussi à prouver<br />
que la fièvre jaune n’avait pas de caractère contagieux car<br />
il était toujours en bonne santé malgré la mixture infectée.<br />
En réalité, cette fièvre était transmise par les moustiques.<br />
Les sensations de pendaison de Nicolae Minovici<br />
Au début du XX ème siècle, un scientifique roumain, NICOLAE<br />
MINOVICI s’est intéressé de près à la pendaison ainsi qu’aux<br />
effets provoqués d’une mort par pendaison. De l’autoasphyxie<br />
à l’utilisation des nœuds coulants ou desserrés,<br />
il a tout essayé. Tout ou presque, car l’étape ultime<br />
consistait à une pendaison en bonne et due forme.<br />
Comme un condamné à mort, ses assistants lui serrèrent<br />
le nœud coulant autour de sa gorge avant de tirer la<br />
corde. L’expérience n’a pas duré longtemps et au bout de<br />
quelques secondes, Nicolae Minovici demande d’arrêter,<br />
ne supportant pas la douleur. Au final, le Professeur eut<br />
plusieurs ecchymoses et des difficultés pour déglutir.<br />
<strong>#6</strong>
#Science | Fail<br />
61<br />
© Shutterstock - Kiselev Andrey Valerevich<br />
<strong>#6</strong>
62 #Technology | Faith<br />
GARDEZ LA FOI 2.0<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
L’Eglise et les institutions religieuses ne passent pas à côté de la digitalisation et prennent le train<br />
du numérique en marche. Preuve en est, la deuxième édition de l’événement #PitchMyChurch qui a<br />
eu lieu en février dernier à Paris, et a été organisée par l’association Eglise et innovation numérique,<br />
ou encore la création du label ChurchTech. Quand on vous disait que le digital révolutionnait<br />
désormais toutes les industries et secteurs…<br />
Ephatta<br />
Il s’agit du premier site d’hospitalité chrétienne,<br />
qui permet aux personnes à la recherche d’un<br />
hébergement temporaire d’entrer en contact<br />
avec celles qui sont prêtes à les accueillir,<br />
dans 80 pays, et plus de 1 500 villes.<br />
GoConfess<br />
L’application met en relation un pénitent et un prêtre.<br />
Le Uber de la Confession répond au principe de<br />
base de l’économie : la loi de l’offre et de la demande<br />
(de confession). On notera l’absence d’un système<br />
permettant d’attribuer une note à votre prêtre.<br />
La Quête<br />
Pas de monnaie ? Pas de problème !<br />
L’app permet aux fidèles de faire un<br />
virement du montant de leur choix<br />
à l’aide de son smartphone. L’outil<br />
a pour vocation de faciliter le recueil<br />
de don lors de chaque messe.<br />
Hozana<br />
Le Facebook de la prière, tout<br />
simplement. Sur ce réseau social<br />
chrétien, il est possible de créer<br />
et diffuser des chaînes de<br />
prière. Une bougie se consume<br />
simultanément sur vos écrans,<br />
et une fois la prière<br />
terminée, pensez à cliquer<br />
sur «Amen» !<br />
#PitchMyChurch<br />
HOZANA<br />
ENTOURAGE<br />
Entourage<br />
L’app connecte les habitants<br />
entre eux, pour les aider<br />
à reconstruire un cercle bienveillant<br />
autour des personnes sans-abri de leur<br />
quartier. Un peu de chaleur humaine.<br />
100%<br />
Disruption<br />
150%<br />
Foi<br />
80%<br />
Disruption<br />
50%<br />
Foi<br />
EPHATTA<br />
60%<br />
Disruption<br />
70%<br />
Foi<br />
100%<br />
Disruption<br />
80%<br />
Foi<br />
BARROUX<br />
GOCONFESS<br />
90%<br />
Disruption<br />
120%<br />
Foi<br />
60%<br />
Disruption<br />
90%<br />
Foi<br />
RETRAITESPI<br />
Barroux<br />
Vous avez toujours eu envie de vivre au rythme des moines ?<br />
C’est désormais possible avec cette application qui vous permet notamment<br />
d’écouter tous les jours les offices des frères bénédictins du Barroux.<br />
Godblessyoo<br />
Une application qui vous offre la<br />
possibilité de propager le bien, et<br />
de bénir vos proches via votre<br />
smartphone et en quelques<br />
clics. Le principe est<br />
simple : vous bénissez<br />
une photo et envoyez<br />
votre message<br />
de paix.<br />
90%<br />
Disruption<br />
100%<br />
Foi<br />
70%<br />
Disruption<br />
100%<br />
Foi<br />
LA QUÊTE<br />
GODBLESSYOU<br />
#PitchMyChurch<br />
RetraiteSpi<br />
Un concept vous permettant<br />
de trouver très facilement la retraite<br />
spirituelle catholique qui vous correspond.<br />
Vous affinez votre recherche : Saint Ignace,<br />
fiançailles, en silence, dans un monastère,<br />
une abbaye, un centre spirituel, un foyer de<br />
charité, etc.
#Technology | Faith<br />
63<br />
<strong>#6</strong>
64 #Technology | Mobility<br />
L’AVÈNEMENT<br />
DE LA MOBILITÉ PARTAGÉE<br />
ET COLLABORATIVE PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
© Getty Images - Gary John Norman<br />
Les nouvelles technologies et la collecte grandissante de données transforment l’automobile et la<br />
mobilité de manière générale depuis maintenant plusieurs années. Et si le Peer2Peer était l’avenir<br />
de la mobilité ? Qu’il s’agisse d’acteurs traditionnels de l’automobile, de mastodontes américains ou<br />
chinois du secteur ICT, ou même d’usagers qui s’organisent en urgence sur les réseaux sociaux lors<br />
de défaillances du système ferroviaire, tous les feux sont au vert pour l’explosion des services de<br />
mobilité partagée et collaborative.<br />
Mobilité et création de communautés<br />
Avec ses 20 millions d’utilisateurs en 2015, BlaBlaCar est<br />
le leader incontestable du covoiturage dans le monde.<br />
Si la société qui a vu le jour en 2006 sous le nom de<br />
Covoiturage.fr a, depuis de nombreuses années, dépassé le<br />
statut de start-up, elle peut se tarer d’avoir démocratisé le<br />
covoiturage. Imité, mais pas (encore) égalé, BlaBlaCar ne mise<br />
pas sur la technologie, mais a réussi l’exploit de créer une<br />
communauté. Désormais un véritable acteur de la mobilité,<br />
BlaBlaCar était présent pour la première fois au Mondial de<br />
l’Automobile de Paris en septembre 2016 avec pour mission<br />
principale de sensibiliser les nombreux propriétaires d’une<br />
voiture aux vertus du covoiturage.<br />
L’année précédente, la société française levait 200 millions<br />
d’euros pour nourrir ses ambitions de conquête du marché<br />
asiatique.<br />
Le disrupteur par excellence, Uber a été créé en 2009 et<br />
est aujourd’hui présent dans plus de 70 pays dans le monde.<br />
«Uber veut contribuer à la nouvelle ère de la mobilité»<br />
soulignait Sylvain Andrieu, National Parternships Lead, de<br />
passage à Luxembourg en fin d’année dernière, dans le<br />
cadre de la première édition de la Mobility Night. Dans 200<br />
villes aux quatre coins du monde, les chauffeurs ont déjà<br />
effectué plus de 2 milliards de trajets.
66 #Technology | Mobility<br />
La société a un véritable agenda, au-delà d’offrir des<br />
services de mobilité à ses utilisateurs : la vision à long terme<br />
est d’éviter la congestion et de réduire la pollution dans les<br />
villes, des challenges auxquels de nombreuses mégapoles<br />
font face. «Aujourd’hui, on recense 1 milliard de véhicules<br />
dans le monde, 20% sont aux Etats-Unis. Les voitures ne<br />
sont utilisées que 4% du temps. L’idée est alors de limiter<br />
le nombre de voitures individuelles et donc de favoriser le<br />
transport partagé». La congestion coûte aujourd’hui 1%<br />
du PIB de l’Union Européenne, et représente 100 milliards<br />
d’Euros par an. Au Royaume-Uni, les automobilistes passent<br />
en moyenne 10h par semaine au volant de leur véhicule.<br />
A Paris, 30% du temps au volant est alloué à la recherche<br />
de place de stationnement. Et qu’en est-il du temps passé<br />
dans les bouchons par les frontaliers et les résidents<br />
luxembourgeois ? Si la perte de temps et de ressources<br />
financières est importante, les véhicules sont également<br />
responsables de 12% des émissions de CO 2<br />
au sein de<br />
l’Union Européenne.<br />
Faire face ou embrasser les disrupteurs ?<br />
Face aux innovations et nouveaux services créés par ces<br />
start-ups, bien souvent actives dans le secteur des TIC,<br />
les marques traditionnelles de l’automobile réagissent et<br />
prennent la balle au rebond. A l’image des banques et de la<br />
FinTech, plusieurs combinaisons sont possibles : développer<br />
ses solutions en interne, créer un incubateur de start-ups,<br />
ou directement s’associer avec ces «disrupteurs».<br />
En 2015 déjà, une alliance surprenante entre trois<br />
constructeurs automobiles premium allemands, BMW,<br />
Mercedes-Benz et Audi, rachetait Here, le service de<br />
cartographie détenu jusqu’alors par l’équipementier<br />
télécoms finlandais Nokia : un pas clair vers de nouveaux<br />
services de mobilité. L’app HERE Maps a d’ailleurs depuis été<br />
renommée HERE WeGo et intègre désormais la disponibilité<br />
des taxis…et des voitures partagées de Car2Go. Ce concept<br />
d’autopartage a été développé par Daimler, et est disponible<br />
dans de nombreuses villes américaines, canadiennes,<br />
allemandes, mais également à Vienne, Madrid et Amsterdam,<br />
ou encore à Chongqing, en Chine.<br />
Pour Emanuel Marques, directeur commercial du Groupe<br />
Rodenbourg, concessionnaire Peugeot à Luxembourg,<br />
«le développement de la technologie, en particulier la<br />
connectivité et la conduite autonome, aura un impact<br />
important sur l’usage de la voiture. Les solutions de mobilité<br />
passent par le développement du covoiturage ou du car<br />
sharing, ce qui amène le secteur automobile à définir de<br />
nouveaux business models». En septembre dernier, le<br />
groupe PSA lançait d’ailleurs «Free2Move», une marque de<br />
services pour répondre aux nouveaux besoins de mobilité,<br />
aux changements sociétaux significatifs qui s’opèrent et<br />
à l’émergence de nouveaux usages collaboratifs. Grégoire<br />
Olivier, Directeur des services de mobilité du Groupe PSA,<br />
déclarait lors de ce lancement : «Pour le Groupe PSA, la<br />
mobilité consiste à produire et commercialiser d’excellentes<br />
voitures mais c’est aussi proposer une gamme complète de<br />
services de mobilité. Free2Move est au service de la liberté<br />
de mouvement de nos clients !».<br />
Lors du CES de Las Vegas, qui avait cette année une<br />
allure de Motor Show, le constructeur nippon Honda a<br />
présenté sa volonté de créer un écosystème de mobilité<br />
collaborative ou coopérative. Honda a également annoncé<br />
des collaborations technologiques avec Visa, DreamWorks<br />
Animation et des start-ups innovantes au travers des<br />
programmes d’innovation ouverte du Honda Developer<br />
Studio et de Honda Xcelerator depuis le Honda Silicon Valley<br />
Lab. «Nous avons pour objectif d’ouvrir une voie future de<br />
la technologie permettant d’aboutir à une expérience de<br />
la mobilité redéfinie» précisait alors Yoshiyuki Matsumoto,<br />
Président et PDG de Honda R&D Co., Ltd.<br />
En février, Nissan a lancé dans plusieurs pays européens<br />
«Nissan Intelligent Get & Go MICRA», premier service de<br />
colocation automobile qui permet de profiter de la Nouvelle<br />
Nissan MICRA en partageant les frais d’utilisation avec<br />
des «carlocataires», soit les colocs d’une même voiture<br />
(membres d’un groupe de 2 à 5 personnes). Avec ce service,<br />
Nissan donne accès au plus grand nombre à un véhicule<br />
de qualité et neuf, pour un abonnement peu onéreux et<br />
valable une année. Via un agenda de réservation ou via la<br />
messagerie instantanée, et grâce à un système de matching<br />
exclusif, cette expérience 100% numérique permet de gérer<br />
son trajet de manière simple et intuitive.
#Technology | Mobility<br />
67<br />
La force de l’innovation collaborative<br />
Le monde du leasing est également impacté par ces<br />
nouvelles demandes, et comme le rappelle Pierre-Yves<br />
Meert, Marketing & Innovation Manager au sein de<br />
la société ALD Automotive Luxembourg, les sociétés<br />
vont devoir changer les avantages qu’ils offrent aux<br />
employés, car mettre un maximum de véhicules sur la<br />
route ne fonctionne plus. La société de leasing propose<br />
ainsi de centraliser ses différents services de mobilité en<br />
lançant Freedom in Mobility. «Les utilisateurs connaissent<br />
leurs besoins en mobilité et on ne peut désormais<br />
plus avoir une approche standardisée. C’est ensemble<br />
que nous obtiendrons la solution finale : nous parlons<br />
d’innovation collaborative ! Il s’agit plus d’un changement<br />
de comportement qu’un changement technologique et il<br />
est temps que nous nous en rendions compte» concluait<br />
Pierre-Yves Meert.<br />
<strong>#6</strong>
68 #Technology | Geek<br />
CES JEUNES<br />
QUI CARTONNENT<br />
SUR YOUTUBE<br />
PAR PIERRE BIRCK<br />
«A l’avenir, chacun aura son quart d’heure de célébrité mondiale».<br />
Andy Warhol n’avait pas totalement tort lorsqu’il avait proclamé cette<br />
phrase à la fin des années 1960. L’artiste-peintre avait sans doute<br />
anticipé l’arrivée de l’internet, des réseaux sociaux et des médias de<br />
masse en général. Aujourd’hui, tout le monde peut obtenir une audience<br />
grâce aux nombreuses plateformes qui existent sur internet. YouTube,<br />
Facebook, Instagram ou encore Twitter permettent à des inconnus et des<br />
personnes lambda de se faire un nom et d’être célèbres. L’image négative<br />
et désavantageuse du geek reclus dans sa chambre est désormais finie.<br />
Au point même de voir fleurir sur internet des fiches métiers «YouTubeur».
#Technology | Geek<br />
69<br />
Rémi Gaillard, Cyprien, Norman, le Palmashow, Mister<br />
V… ces noms sont désormais indissociables de la scène<br />
humoristique francophone. Mais là n’est pas leur seul point<br />
commun, ils ont tous débuté sur la même plateforme,<br />
YouTube : avec peu de moyens, sans jamais penser un jour<br />
à obtenir une telle célébrité. De même pour EnjoyPhoenix<br />
et ses tutoriels sur le maquillage ou Squeezie et Siphano<br />
les adeptes des jeux vidéo. Du divertissement à la<br />
diffusion d’informations et de connaissances, tout se fait<br />
sur internet et les réseaux sociaux, tout se commente,<br />
tout se filme et tout se regarde. Et tout le monde aussi<br />
peut devenir célèbre et faire de YouTube un réel moyen<br />
de gagner de l’argent. Le Luxembourg et ses alentours<br />
ne sont pas épargnés par ce phénomène qui dépasse le<br />
simple effet de mode.<br />
Sylartichot, spécialiste luxembourgeois du paranormal<br />
Au Luxembourg, un YouTubeur se démarque des autres.<br />
Son nom ? Mehdi M’Hamdi, ou plutôt «Sylartichot» son<br />
pseudo sur la plateforme YouTube. Le jeune homme<br />
a commencé en 2011 en créant d’abord une chaîne<br />
uniquement dédiée aux jeux vidéos. D’abord, car Mehdi<br />
M’Hamdi, originaire d’Esch-sur-Alzette, a totalement<br />
changé son contenu et donc son public. En 2015,<br />
il effectue donc un virage à 180° pour se consacrer à<br />
une autre de ses passions : le paranormal et les légendes<br />
urbaines. Des thèmes qui détonnent dans le monde des<br />
YouTubeurs, plus habitués à l’humour, aux jeux vidéos ou<br />
à traiter des sujets de beauté ou de mode. Et force est<br />
de constater que ce pari fonctionne. L’Eschois culmine<br />
à plus de 130 000 abonnés. La mise en scène est un<br />
peu flippante pour faire plonger son auditeur au sein de<br />
son univers. Mais ses histoires (sur les fantômes, les loups<br />
garous, les maisons hantées…) sont tout autant de sujets<br />
qui nécessitent beaucoup de recherches. Encore étudiant,<br />
le jeune homme investit beaucoup de son temps pour<br />
préparer ses vidéos. Pour lui, l’expérience est toujours<br />
bonne à prendre, Mehdi M’Hamdi a en effet pour ambition<br />
de devenir scénariste, et YouTube peut vraiment devenir<br />
un terrain d’expérimentation et un vrai moyen de se faire<br />
connaître.<br />
Mamytwink, un YouTubeur originaire de Bertrange<br />
dans le Guiness Book<br />
De l’autre côté de la frontière, en France, Florian Henn,<br />
alias Mamytwink, pèse à lui tout seul (ou presque)<br />
430 000 abonnés YouTube et 40 000 likes et followers<br />
sur Facebook et Twitter. Le jeune homme habite à Metz,<br />
mais il est avant tout luxembourgeois car natif de Bertrange.<br />
Il a tout d’abord créé un simple blog destiné à partager<br />
ce qui lui passait par la tête. Puis il est devenu un site<br />
d’actualité entièrement destiné à World of Warcraft. La<br />
communauté s’agrandit et Florian rencontre François<br />
Calvier qui va lui souffler l’idée de se mettre en scène<br />
en vidéo. Le succès ne se fait pas attendre et l’équipe<br />
s’est peu à peu développée, avec notamment l’arrivée<br />
d’un webmaster, Julien Aubrée. Depuis, Mamytwink et<br />
ses acolytes ont diversifié leurs offres : jeux vidéo, ses<br />
passions personnelles mais aussi une série de défis aussi<br />
inutiles que drôles qu’il compte mettre en scène. Le trio a<br />
depuis créé une société, 1019 Production, qui est installée<br />
à Blida, la petite pépinière créative de Metz. L’affaire est<br />
même devenue d’autant plus sérieuse puisque ce trio<br />
est entré dans le Guiness Book des Records en 2016.<br />
En mars 2015, ils ont notamment réalisé le tour le plus<br />
long d’Hearthstone, un jeu de stratégie de cartes. Ils ont<br />
retransmis la vidéo de la partie en direct live, ce tour a<br />
duré 45 heures et 21 minutes.<br />
Sankah, le thionvillois<br />
Maxime, alias Sankah, connait les mêmes succès. Le jeune<br />
YouTubeur de 25 ans vit à Thionville et sa chaine atteint<br />
presque le million d’abonnés (910 000 au total). Egalement<br />
spécialiste des jeux vidéo, et notamment du best-seller<br />
GTA 5, le mosellan parvient à vivre de ses vidéos sur<br />
YouTube. Astuces, parcours, diffusion de ses parties, tout<br />
est filmé et publié sur sa chaîne. Bref, le jeune homme<br />
est payé pour jouer aux jeux vidéo et vît un rêve que<br />
beaucoup de jeunes souhaiteraient connaître.<br />
Les dangers existent quand même<br />
Malgré ces réussites et ces belles histoires, l’effet inverse<br />
peut également se produire. De plus en plus de personnes<br />
tentent le coup et essayent de marcher sur ce nouvel<br />
Eldorado. Ils sont de plus en plus jeunes à se lancer sans<br />
forcément réfléchir aux conséquences futures sur leurs<br />
propres identités numériques. Certaines petites filles n’ont<br />
même pas cinq ans et proposent des tutoriels maquillages,<br />
d’autres exposent leurs vies privées sans avoir conscience<br />
des dégâts que de tels actes pourraient engendrer.<br />
Les dérives existent aussi vis-à-vis des parents qui parfois,<br />
peuvent profiter du buzz numérique de leurs enfants<br />
et les inciter à continuer pour générer des revenus<br />
provenant des marques qui financent les YouTubeurs.<br />
Les dangers existent quand même, mais YouTube et les<br />
plateformes digitales en général offrent une belle visibilité<br />
aux personnes créatives et ambitieuses.<br />
<strong>#6</strong>
70 #Technology | Telco<br />
«ROAM LIKE AT HOME» :<br />
ADIEU LES FRAIS D’ITINÉRANCE<br />
EN EUROPE PAR ALEXANDRE KEILMANN
#Technology | Telco<br />
71<br />
Fini les frais exorbitants lorsque vous voyagez en Europe et utilisez votre smartphone. Concernant les<br />
données mobiles, les choses évoluent également et devraient vous permettre d’utiliser vos applications<br />
pour trouver le meilleur restaurant, de commander votre Uber ou de partager instantanément vos<br />
clichés les plus artistiques sur les réseaux sociaux, sans avoir une (très) mauvaise surprise le mois<br />
suivant. Il ne vous reste plus que quelques mois à patienter, ce règlement entrera en application<br />
le 15 juin prochain.<br />
Une volonté de longue date<br />
Cela fait plus de 10 ans que la Commission s’emploie à réduire<br />
ces frais supplémentaires imposés par les opérateurs de<br />
télécommunications à leurs abonnés, dès qu’ils franchissent<br />
une frontière et utilisent leurs smartphones. En 2006, Viviane<br />
Reding, Commissaire européenne à la société de l’information<br />
et aux médias de 2004 à 2009 et députée européenne<br />
depuis le 1er juillet 2014, soulignait déjà la nécessité de<br />
diminuer ces frais d’itinérance : «Il est grand temps que<br />
le marché intérieur de l’Union européenne débouche sur<br />
une diminution sensible des frais de communication pour<br />
les consommateurs et les hommes d’affaires qui voyagent<br />
à l’étranger». L’explosion de l’utilisation du smartphone<br />
et de la navigation mobile n’a fait qu’accélérer les choses.<br />
Tout comme le règlement RGPD – Règlement Général de<br />
la Protection des Données – qui entrera en application le<br />
25 mai 2018, l’utilisation du mobile à l’étranger sera dirigée<br />
par un règlement moderne, répondant aux besoins et<br />
demandes des consommateurs.<br />
C’est le 26 septembre dernier, que la Commission<br />
européenne a finalement proposé la fin complète des frais<br />
d’itinérance. Les nouvelles règles vont donc permettre «à<br />
tous les voyageurs qui utilisent une carte SIM dans un Etat<br />
membre dans lequel ils résident ou avec lequel ils ont des<br />
liens stables d’utiliser leur téléphone mobile dans n’importe<br />
quel autre pays de l’UE, comme ils le feraient à la maison»,<br />
précisait d’ailleurs la Commission dans son communiqué.<br />
Une promesse de longue haleine selon la luxembourgeoise<br />
Viviane Reding, qui avait alors salué cet accord : «Après<br />
dix ans de combat sans relâche, les frais d’itinérance<br />
appartiennent officiellement au passé».<br />
La Commission européenne tient sa promesse<br />
Il restait cependant la question du plafond des tarifs de gros<br />
à régler : dernier obstacle conséquent à la suppression des<br />
frais d’itinérance comme souhaité par la Commission. C’est<br />
désormais chose faite.<br />
En effet, c’est le 31 janvier dernier que les représentants<br />
du Parlement européen, du Conseil et de la Commission<br />
sont parvenus à un accord sur la manière de réglementer<br />
les marchés de gros de l’itinérance, redevances que les<br />
opérateurs se facturent entre eux lorsque leurs clients<br />
utilisent d’autres réseaux lors de déplacements dans l’UE.<br />
Les plafonds des tarifs de gros de l’itinérance approuvés par<br />
les négociateurs de l’UE seront dont les suivants, à partir<br />
du 15 juin : 3,2 centimes d’euro par minute pour les appels<br />
vocaux, et 1 centime d’euro par SMS. Concernant, les frais de<br />
gros pour les données, ils seront plafonnés à 7,7 euros par<br />
gigaoctet à partir de juin, mais seront réduits progressivement<br />
pour arriver à un maximum de 2,5 € par Go, au 1 er janvier<br />
2022. Ainsi, avec un forfait à 70€, vous aurez ainsi accès à un<br />
peu plus de 18 Go à l’étranger en suivant l’équation suivante : 2 x<br />
(prix de votre forfait / prix du gros). Une capacité qui passera<br />
alors à 56 Go en janvier 2022. Les data consommées seront<br />
bien entendu décomptées sur forfait.<br />
M. Andrus Ansip, vice-président de la Commission européenne<br />
chargé du marché unique numérique, s’est félicité de l’accord<br />
et a déclaré : «C’était la dernière étape. À partir du 15 juin,<br />
les Européens n’auront plus de frais d’itinérance à payer<br />
quand ils se déplaceront dans l’UE. Nous avons aussi fait<br />
en sorte que les opérateurs puissent continuer à se livrer<br />
concurrence pour proposer les offres les plus avantageuses<br />
sur leurs marchés nationaux. Aujourd’hui, nous avons tenu<br />
notre promesse». La fin d’une longue bataille, mais surtout<br />
un pas important pour l’instauration d’un marché unique<br />
numérique en Europe.<br />
Côté opérateurs de télécommunications, l’heure est à<br />
l’évaluation du prix moyen que leur coûtera ces nouvelles<br />
mesures, et nécessairement, à la révision probable de<br />
certaines de leurs offres. Ils devront également veiller aux<br />
potentiels abus de certains de leurs clients, qui pourraient<br />
vouloir bénéficier d’un forfait plus avantageux à l’étranger ou<br />
d’une carte SIM, qu’ils utiliseraient indéfiniment dans leur pays.<br />
<strong>#6</strong>
72<br />
#Rubrique | Index<br />
<br />
About Green 48<br />
Adam Savage 58<br />
Adidas 40-43<br />
Aerosmith 26<br />
Afrojack 28<br />
Airbnb 2<br />
Alazio 38<br />
ALD Automotive 17, 67<br />
Alice Francis 28<br />
Andy Warhol 68<br />
Arianespace 2<br />
Armin van Buuren 28<br />
Asics 42<br />
Association Eglise et<br />
innovation numérique 62<br />
Asteroïd Day 2<br />
Atelier Clause 34, 36<br />
Audi 66<br />
Bady Minck 24<br />
BAPE 43<br />
Barroux 62<br />
Barry Marshall 58<br />
Beats 39<br />
BlaBlarCar 64<br />
Blink 182 26<br />
Blitz the Ambassador 28<br />
BMW 66<br />
Bob Tyrell 18<br />
Cadran Montres 34-38<br />
Capitain Flam 54<br />
Carhartt 36<br />
Caro2Go 66<br />
Chinese Man 28<br />
Christian Louboutin 41<br />
Chuck Taylor40, 42, 43<br />
ChurchTech 62<br />
Claude Lahr 23<br />
Calvin Klein 35<br />
Clémence & Margaux 34<br />
Coco Chanel 41<br />
Codic 10<br />
COMME des GARÇONS<br />
PLAY 40, 43<br />
Converse 40, 42, 43<br />
Curtis & Carola 26<br />
Cyprien 69<br />
Cyrus Neshvad 23<br />
Damian Marley 26<br />
Damso 28<br />
Danakil 26<br />
Dark Vador 54<br />
Dave Grohl 19<br />
David Guetta 28<br />
David Stern 40<br />
DC Schoes 40<br />
Dean Linsey 54<br />
Deep Purple 26<br />
Delhaize 10<br />
Denham 36<br />
Dennis Hope 54<br />
Derrière la porte39<br />
Desiigner 28<br />
Diesel 36<br />
Dior 30, 34, 35, 38<br />
Diptyque 44<br />
DJ Guelas 26<br />
DJ Madiss 26<br />
DJ Snake 28<br />
Dreamworks 66<br />
eBay 41<br />
Emanuel Marques 66<br />
Enbraye Farm 33<br />
EnjoyPhoenix 69<br />
Entourage 62<br />
Ephatta 62<br />
Etienne Schneider 2<br />
Evan O’Neill Kane 60<br />
Fabricio 26<br />
Facebook 2, 68<br />
Fédération<br />
des Tatoueur<br />
Luxembourgeois 18<br />
Florence de Groote 48<br />
Florian Henn 69<br />
Foo Fighters 19, 26<br />
Franco Dipietro 24<br />
François Calvier 69<br />
Frédéric le Grand 54<br />
Frederick Hoelzel 60<br />
GAFA 2<br />
Galaxie d’Amnéville 18<br />
Galeria Inno 10<br />
G-Eazy 26<br />
George Bush 54<br />
GoConfess 62<br />
Godblessyoo 62<br />
Gold &Wood 36<br />
Golden Goose Deluxe<br />
Brand 35<br />
Gucci Mane 28<br />
H&M 44<br />
Hamilton 38<br />
HERE 66<br />
HIM 19<br />
Honda 66<br />
Hozana 62<br />
Hunee 28<br />
ICT Spring 2<br />
IKEA 44<br />
Imagine Dragon 26<br />
ING 13<br />
Instagram 20, 68<br />
Isabelle & Félicien 26<br />
Isabelle Marant 34<br />
J. Robin Warren 58<br />
Jack Ribeiro 18<br />
James Thomas<br />
Magan 54<br />
Jamie Hyneman 58<br />
Jared Leto 19<br />
JBL 39<br />
Jeff Desom 23<br />
Jeff Staple 41<br />
Jérôme Weber 23<br />
Jesse Owens 40, 42<br />
Jimmy Carter 54<br />
John Paul Stapp 2, 60<br />
Jordan 40, 42<br />
Julien Aubrée 69<br />
Julien Doré 28<br />
Justice 28<br />
Kanye West 41, 43<br />
Kat Von D 19, 20<br />
Kiehl’s 30, 31<br />
King of Soho 39<br />
Kobe Bryant 41<br />
L.A. Ink 19<br />
La Balade<br />
des Gnomes 32<br />
La Bâloise 17<br />
La Case de l’Oncle<br />
Henri 33<br />
La Quête 62<br />
Lady Gaga 19<br />
Lancel 35, 38<br />
Laura Schroeder 24<br />
Le Motel 28<br />
Le Train Hostel 33<br />
LeBron James 41, 43<br />
Lemmy Kilmister 19<br />
L’Enfant Roi 51<br />
Les Ateliers Ruby 36<br />
Les Deux 36<br />
LEU 18<br />
Linkin Park 26<br />
L’Occitane 30, 31<br />
Loïc Tanson 23<br />
Lorde 26<br />
L’Oréal 17<br />
Lorenzo 28<br />
Louis Vuitton 41<br />
Louise Attaque 28<br />
Ludwing Von<br />
Beethoven 19<br />
Lunar Embassy<br />
Commission 54<br />
Luxembourg City Film<br />
Festival 23<br />
Luxmobil 2<br />
MAC 30<br />
Machine Gun Kelly 26<br />
Maison du Monde 44<br />
Mamytwink 69<br />
Maria Montessori 51<br />
Marlon Nieuwenhuis46<br />
Martin Solveig 28<br />
Mbongwana Star 28<br />
Mehdi M’Hamdi 69<br />
Mercedes-Benz 66<br />
Miami Ink 19<br />
Michael Jordan 40<br />
Mister V 69<br />
Mont Blanc 38<br />
Motion-S 17<br />
Motorhead 19<br />
Nas 28<br />
NASA 2<br />
National UFO<br />
Reporting Center 56<br />
Nattali Rize 26<br />
NATU 2<br />
Nekfeu 28<br />
New Balance 42<br />
Nicolae Minovici 60<br />
Nike 40-43<br />
Nirvana 19<br />
Nissan 66<br />
Norman 69<br />
Onitsuka Tiger 42<br />
ONU 54<br />
Oscar and the Wolf26<br />
Pablo Picasso 52<br />
Palmashow 69<br />
Parc Animalier<br />
Sainte-Croix 32<br />
Patrice 26<br />
Patrick Blanc 46-48<br />
Paul Booth 18<br />
Paul Hewitt 34, 38<br />
Paul Van Doren 42<br />
Petite Friture 44<br />
Pierre-Yves Meert 67<br />
Pikaplant 44<br />
Placebo 28<br />
Primus 26<br />
Projet Royal-Hamilius10, 11<br />
Prophets of Rage 26<br />
PSA 66<br />
Puma 42<br />
Radiohead 26<br />
Rado 36<br />
Reebok 43<br />
Rémi Gaillard 69<br />
RetraiteSpi 62<br />
Reza Memari 24<br />
Rituals 30, 31<br />
Rob Dyrdek 40<br />
Robert Hernandez 18<br />
Roche Bobois 44<br />
Rockhal 41<br />
Rodenbourg 66<br />
Roger Mainwood 24<br />
Romeo Elvis 28<br />
Ronald Reagan 54<br />
Rudolf van den Berg24<br />
Run DMC 40, 42<br />
Saint Laurent 34, 41<br />
Salvatore Ferragamo35<br />
Sam Gabarski 24<br />
Samsung 17<br />
Sankah 69<br />
Scotch And Soda 37<br />
Sean Paul 28<br />
Sephora 19, 20<br />
Shopping Village Pall<br />
Center 36, 44<br />
Siphano 69<br />
Slayer 19<br />
Sleep in a Bubble 32<br />
Snake 28<br />
SnapChat 20<br />
Squeezie 69<br />
Stan Smith 42<br />
Steve Aoki 28<br />
Stubbins Ffirth 60<br />
Swarovski 35<br />
Sylartichot 69<br />
Sylvain Andrieu 64<br />
System of a Down 26<br />
The Black Madonna28<br />
The Kooples 34<br />
Thierry Besseling 23<br />
Thomas Sabo 34-36<br />
Tinker Hatfield 40<br />
TINTIN 18<br />
TNS Ilres 18<br />
Tobias Genkel 24<br />
Tommy Hilfiger 38<br />
Toots & The Maytals 26<br />
Toy Machine 36<br />
Trust 26<br />
Twitter 68<br />
Tyga 28<br />
Uber 2, 64<br />
Vans 42<br />
Vermeer 24<br />
Virgil Widrich 24<br />
Virgiliu Pop 54<br />
Visa 66<br />
Viviane Reding 71<br />
Volodia 26<br />
Wan Hu 58<br />
Winston McAnuff<br />
& Fixi 28<br />
Wu-Tang Clan 41<br />
X-Files 56<br />
Yellow Clow 28<br />
YouTube 20, 68, 69<br />
Yussef Kamaal 28<br />
ZZ Top 19<br />
MAGAZINE URBAN <strong>BEAST</strong><br />
Magazine <strong>#6</strong> Printemps-Été 2017<br />
Magazine trimerstriel<br />
RÉDACTEUR EN CHEF<br />
Alexandre Keilmann<br />
CONTACT<br />
Aurélie Dethier<br />
Business Development Manager<br />
Anaïs Allou<br />
Sales Assistant<br />
aurelie@beast.media<br />
Tel : (+352) 26 27 69 9<br />
L’ÉQUIPE ÉDITORIALE<br />
Alexandre Keilmann, Fabien Amoretti,<br />
Pierre Birck, Élodie Fedick,<br />
Aurélie Dethier, Anaïs Allou,<br />
Caroline Pescatore<br />
L’ÉQUIPE DESIGN<br />
Vincianne Masson Head of Production<br />
Arnaud Meisch Art Director<br />
Couverture par Arnaud Meisch (Farvest)<br />
Distribution par Post Luxembourg<br />
& Euro-Sprinters<br />
Impression : 10.000 ex<br />
ISSN : 2418-4780<br />
ÉDITEUR<br />
Farvest<br />
10A, rue des Mérovingiens<br />
Z.I.A Bourmicht<br />
L-8070 Bertrange<br />
Tél. : +352 26 27 69 1<br />
Fax : +352 26 27 69 32<br />
RCS : B76419<br />
La prochaine édition de <strong>BEAST</strong><br />
paraîtra en Avril 2017.<br />
A l’approche d’une nouvelle édition<br />
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sujets brûlants de la RegTech, de la<br />
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