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JUIN <strong>2017</strong><br />
LA MOMIE<br />
ÉGYPTE ANTIQUE, MONSTRES ET DIVINITÉS : EN SUIVANT TOM CRUISE AUX QUATRE<br />
COINS DU MONDE, UNIVERSAL DÉPOUSSIÈRE LE CINÉMA D’HORREUR ET RESSUSCITE<br />
SON UNIVERS FANTASTIQUE<br />
Tendance<br />
Churchill, Nos Patriotes et HHhH :<br />
la guerre dans tous ses états<br />
Michael Bay<br />
en<br />
5 dates<br />
FOCUS<br />
YouTube et la culture<br />
du Net au cinéma
CE QUI ME MEUT ET STUDIOCANAL<br />
PRÉSENTENT<br />
PIO<br />
MARMAÏ<br />
ANA<br />
GIRARDOT<br />
FRANÇOIS<br />
CIVIL<br />
JEAN-MARC<br />
ROULOT<br />
MARIA<br />
VALVERDE<br />
UN FILM DE<br />
CÉDRIC KLAPISCH<br />
PHOTO EMMANUELLE JACOBSON-ROQUES. CRÉDITS NON CONTRACTUELS<br />
LE 14 JUIN
ÉGYPTE ANTIQUE, MONSTRES ET DIVINITÉS : EN SUIVANT TOM CRUISE AUX QUATRE<br />
COINS DU MONDE, UNIVERSAL DÉPOUSSIÈRE LE CINÉMA D’HORREUR ET RESSUSCITE<br />
SON UNIVERS FANTASTIQUE<br />
la guerre dans tout ses états<br />
du Net au cinéma<br />
JUIN <strong>2017</strong><br />
Édito<br />
LA MOMIE<br />
Tendance<br />
Churchill, Nos Patriotes et HHhH :<br />
Michael Bay<br />
en<br />
5 dates<br />
FOCUS<br />
YouTube et la culture<br />
EN COUVERTURE<br />
La Momie<br />
Copyright Universal Pictures<br />
264 <strong>Juin</strong> <strong>2017</strong>. Éditeur : <strong>Le</strong>s Cinémas <strong>Gaumont</strong> <strong>Pathé</strong><br />
Éditions - 2, rue Lamennais, 75008 Paris. Directeur de<br />
la publication : Thierry Fontaine / Assistant éditorial :<br />
Alexis Audren / Coordinatrice : Marianne Chalubert<br />
Rédacteur en chef : Gaël Golhen / Direction Artistique :<br />
Samuel Smith / SR : Isabelle Calmets / Conception maquette et<br />
réalisation : PREMIÈRE MEDIA, 105, rue La Fayette RCS Paris<br />
– 820 201 689 / Régie publicitaire : TALENT GROUP - 24 place<br />
du Général Catroux, 75017 Paris ; contacts : Faustine Nataf,<br />
directrice générale adjointe, faustinenataf@talentgroup.fr -<br />
Crédits couv. : Copyright Universal Pictures. Impression :<br />
Imprimé en France par BLG Toul. <strong>Le</strong> papier utilisé est issu<br />
de forêts gérées durablement. © <strong>Le</strong> <strong>mag</strong>azine des cinémas<br />
<strong>Gaumont</strong> <strong>Pathé</strong> <strong>2017</strong>. <strong>Le</strong>s dates de sortie sont données sous<br />
toutes réserves ; des changements indépendants de notre<br />
volonté peuvent intervenir.<br />
CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ.<br />
We Need Her<br />
“N<br />
ous avons besoin de Wonder Woman sur le grand écran », expliquait<br />
Kevin Tsujihara, le PDG de Warner Bros au Hollywood Reporter en septembre<br />
2013. Si ces propos parlaient surtout de la volonté du studio de<br />
dépoussiérer Diana Prince, un personnage créé en 1941 par William Marston,<br />
il s’agissait aussi d’affirmer (un peu) la volonté de féminiser les blockbusters<br />
hollywoodiens. Parce que, jusqu’à présent, les super-héroïnes sont clairement<br />
aux abonnés absents. On connaît les raisons de ce machisme industriel. <strong>Le</strong><br />
premier facteur est financier : mettre une femme au premier plan dans les films<br />
de super-héros c’est, pour les producteurs, prendre un risque au box-office. Il y<br />
a évidemment une raison historique puisque le genre est longtemps resté très<br />
(trop) viril. Mais on ne doit pas se voiler la face : les spectateurs (et surtout<br />
les spectatrices) ont aussi leur part de responsabilité. En ne réclamant pas<br />
de super-héros dotés de gènes XX, en se contentant de « super » uniquement<br />
masculins, ils n’ont pas favorisé l’émergence d’héroïnes. L’arrivée tonitruante<br />
de Wonder Woman est donc plus qu’une bonne nouvelle, une étape essentielle<br />
pour Hollywood. De son résultat au box-office dépendra beaucoup la féminisation<br />
(et par là, la diversification) d’un genre qui commence à ronronner. Plus que<br />
jamais, Wonder Woman, on a besoin de toi !<br />
GAÊL GOLHEN<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 3
1988<br />
C’est chez Propaganda, petite société de production<br />
devenue dans les années 1990 un géant du clip vidéo,<br />
que Michael Bay fait ses armes.<br />
« Quand Propaganda m’a contacté, c’était<br />
encore un petit laboratoire qui faisait des clips<br />
et des pubs. Il était constitué de David Fincher,<br />
Dominic Sena, Nigel Dick et Greg Gold. Mon<br />
bureau était juste en face de celui de Fincher,<br />
que je surnommais Malheur et Morosité (The<br />
Doom and Gloom), parce qu’il était toujours<br />
dans la pénombre. Moi j’étais vu comme “le<br />
mec de la pub”. »<br />
GIVE ME FIVE<br />
1998<br />
Ar<strong>mag</strong>eddon fut le premier blockbuster de Michael Bay, un<br />
film nommé 4 fois aux Oscars et qui deviendra le plus gros<br />
succès de l’année. De quoi lui permettre de rêver plus grand.<br />
« J’ai pris un cours de géologie avec un<br />
expert de la tectonique des plaques. Il m’a<br />
dit : “Quand une catastrophe se produira,<br />
ce seront les plombiers qui sauveront<br />
le monde.” C’est exactement ce qu’est<br />
Ar<strong>mag</strong>eddon : monsieur-tout-le-monde<br />
qui sauve le monde. »<br />
MICHAEL BAY<br />
MICHAEL BAY SIGNE LE GROS BLOCKBUSTER DE L’ÉTÉ AVEC<br />
TRANSFORMERS : THE LAST KNIGHT, UN FILM PLEIN DE BRUIT<br />
ET DE FUREUR. CE QUI VALAIT BIEN UN RETOUR SUR<br />
LES 5 DATES CLÉS DE SA CARRIÈRE.<br />
PAR JEANNE DE MAISONNEUVE<br />
2001<br />
<strong>Le</strong> grand film de guerre de Michael Bay, Pearl Harbor,<br />
s’intéresse plus au mélo amoureux qu’à la guerre<br />
elle-même et fut mal reçu par la critique.<br />
« Je me suis fait laminer par les critiques.<br />
Ils sont bizarres quand même. On essaie<br />
de faire du divertissement et ça met les<br />
gens en colère. <strong>Le</strong>s critiques ont toujours<br />
été durs avec mes films. C’est la raison<br />
pour laquelle je suis le conseil de Jerry<br />
Bruckheimer : je ne les lis pas. »<br />
2007<br />
Avec l’aide de Steven Spielberg, Michael Bay fait d’une<br />
franchise de jouets (Transformers) une des plus grosses<br />
sagas de cinéma de l’histoire. C’était pourtant mal parti...<br />
« Je trouvais l’idée stupide. C’était une histoire<br />
pour gamins. Mais Spielberg voulait vraiment<br />
que je le fasse. Il m’a dit : “Michael, je veux<br />
être ton nouveau Jerry [Bruckheimer]. Est-ce<br />
que je soutiens la comparaison ?” C’est drôle,<br />
non ? Steven est comme un gosse. »<br />
<strong>2017</strong><br />
Cinquième film de la franchise,<br />
Transformers : The Last Knight est toujours<br />
aussi spectaculaire et aussi fou.<br />
« Ce n’est pas un numéro 5. Pour moi, c’est<br />
une nouvelle façon de voir les Transformers,<br />
plus frais, plus neuf. Et en 3D.<br />
C’est James Cameron qui m’a convaincu.<br />
“C’est un nouveau jouet !” me répétait-il.<br />
Mais là, on a décidé de tourner en relief,<br />
directement. Et ça change tout. »<br />
TRANSFORMERS : THE LAST<br />
KNIGHT<br />
Réalisation : Michael Bay<br />
Avec : Mark Wahlberg, Isabela Moner,<br />
Anthony Hopkins...<br />
Genre : Science-fiction, action<br />
Durée : 2 h 30<br />
SORTIE : 28 JUIN<br />
4<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
AMOUR. OBSESSION. TRAHISON.<br />
MICHAEL FASSBENDER<br />
RYAN GOSLING<br />
ROONEY MARA<br />
NATALIE PORTMAN<br />
AVEC<br />
SONG TO SONG<br />
ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR TERRENCE MALICK<br />
LE 12 JUILLET AU CINÉMA<br />
© <strong>2017</strong> Buckeye Pictures, LLC
ÉVÉNEMENT<br />
Tom Cruise<br />
et Annabelle Wallis<br />
dans « La Momie ».<br />
HOMME DE L’OMBRE QUE<br />
HOLLYWOOD S’ARRACHE POUR<br />
LE PETIT ET LE GRAND ÉCRAN<br />
DEPUIS PRÈS DE VINGT ANS<br />
EN RAISON DE SES TALENTS DE<br />
SCÉNARISTE ET DE PRODUCTEUR,<br />
ALEX KURTZMAN REVISITE<br />
« LA MOMIE » AVEC TOM CRUISE<br />
ET SOFIA BOUTELLA DANS LES<br />
RÔLES PRINCIPAUX. RENCONTRE<br />
AVEC UN RÉALISATEUR MORDU DE<br />
FILMS DE MONSTRE CLASSIQUES.<br />
INTERVIEW BORIS MALAINE<br />
Alex<br />
Kurtzman<br />
I N T E R V I E W<br />
<strong>Le</strong> dernier film La Momie a seulement<br />
huit ans. Avez-vous une appréhension<br />
à proposer une nouvelle version du<br />
mythe ?<br />
Complètement. J’i<strong>mag</strong>ine que les<br />
gens vont se dire : “Oh, encore un<br />
film sur la momie ?” Mais j’espère<br />
que les bandes-annonces vont leur<br />
faire comprendre que ce n’est pas<br />
le cas, qu’on vise totalement autre<br />
chose ! Quand on fait un film de<br />
monstre, il y a des passages obligés.<br />
Si le public ne les retrouve pas, il va<br />
se sentir floué. Mais il faut aussi lui<br />
donner des choses qu’il n’attend pas<br />
du tout. L’omniprésence des reboots<br />
et des remakes à Hollywood vous<br />
oblige à proposer quelque chose de<br />
foncièrement nouveau. J’ai tendance<br />
à penser que si l’attente est faible<br />
autour du film, c’est assez sain. Parce<br />
que si on surprend les gens, ça va<br />
éveiller leur intérêt.<br />
Comment fait-on pour convaincre Tom<br />
Cruise de jouer dans son film ?<br />
J’aimerais bien vous dire que c’est<br />
grâce à moi, mais je vous mentirais<br />
(rires). J’ai travaillé avec Tom sur<br />
Mission : Impossible III, on s’est très<br />
bien entendu. J’ai d’abord pensé<br />
qu’il n’accepterait jamais La Momie,<br />
mais je le connais assez pour savoir<br />
qu’il est fan de cinéma et de son<br />
histoire. Il n’avait jamais fait de film<br />
de monstre, à part peut-être Entretien<br />
6<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
Sofia Boutella dans<br />
le rôle d’Ahmanet.<br />
Russel Crowe dans<br />
le rôle du Dr Jekyll.<br />
avec un vampire. Mais ce n’était pas<br />
un film de monstre à l’ancienne,<br />
comme ils se faisaient à Hollywood<br />
dans les années 30. J’ai senti qu’il<br />
pouvait prendre ce projet comme un<br />
challenge : j’avais vu juste. Tom a dit<br />
oui parce qu’il aime profondément<br />
le genre. Mais il ne voulait aucun<br />
compromis, il fallait tout donner.<br />
<strong>Le</strong> docteur Jekyll, joué par Russell<br />
Crowe, a une place capitale dans<br />
l’histoire.<br />
Oui. En fait son personnage est le<br />
miroir de celui de Tom Cruise. Tom<br />
joue Nick, un homme qui a, disons...<br />
un dilemme moral à résoudre.<br />
L’arrivée de la momie place Nick à<br />
un carrefour : va-t-il se tourner vers<br />
le pire ou le meilleur de ce qu’il a<br />
en lui ? Et c’est une description qui<br />
correspond aussi très bien à Henry<br />
Jekyll. Il est à la fois Jekyll et Hyde,<br />
il a un point de vue singulier sur le<br />
fait de porter un monstre en soi et de<br />
vivre avec. La momie existe dans un<br />
monde peuplé d’autres monstres. <strong>Le</strong>ur<br />
existence remonte peut-être à bien<br />
avant l’arrivée des humains. Il y a une<br />
sorte d’histoire secrète des monstres<br />
et il est le gardien de ce savoir.<br />
L’idée est de mettre en place un<br />
univers partagé où évolueront les<br />
différents monstres du studio, jusqu’à<br />
ce qu’ils se rencontrent. Vous vous<br />
inspirez de ce que fait Marvel Studios ?<br />
J’adore les films Marvel, mais notre<br />
ton est totalement différent. Ce qu’ils<br />
ont parfaitement compris, c’est qu’il<br />
faut poser les bases avec de bons films<br />
centrés sur un seul personnage. Ils<br />
l’ont fait avec Iron Man, Thor, Captain<br />
America : The First Avenger... Une fois<br />
que l’on a la confiance du public, on<br />
peut construire un univers. Cela aurait<br />
été une grosse erreur de se dire que,<br />
comme tout le monde connaît nos<br />
monstres, nous pouvions directement<br />
les rassembler dans un film.<br />
Vous avez beaucoup d’expérience en<br />
tant que scénariste et producteur, au<br />
cinéma comme à la télévision. Ça aide<br />
sur un gros film comme La Momie ?<br />
Ce sont des métiers très différents.<br />
En tant que réalisateur, les<br />
questionnements sont autres. Il faut<br />
que chaque plan vous fasse ressentir<br />
quelque chose, ou qu’il vous en dise<br />
plus sur les personnages ou l’intrigue.<br />
Sinon, il est juste là pour boucher<br />
les trous. C’est pourquoi Tom et moi<br />
voulions travailler avec le minimum<br />
de caméras. Notre défi était de faire<br />
le plus possible de plans sans coupe.<br />
<strong>Le</strong>s meilleurs plans de l’histoire du<br />
cinéma, ceux qui vous marquent le<br />
plus, sont des plans-séquences.<br />
Et j’i<strong>mag</strong>ine que vous vous servez du<br />
plan-séquence pour rendre l’angoisse<br />
plus palpable.<br />
Exactement. Plus on passe de temps<br />
avec un personnage sans savoir ce<br />
qui va arriver, plus on a peur. Ce<br />
qu’a fait Kubrick avec Shining en<br />
est le parfait exemple : on suit les<br />
personnages pendant très longtemps,<br />
ils voient quelque chose qui leur fait<br />
peur, ça se lit sur leur visage, mais<br />
vous ne savez pas ce qui est en face<br />
d’eux. Ça fait monter la tension d’une<br />
façon incroyable. Et quand, enfin,<br />
vous voyez les sœurs jumelles dans<br />
le couloir, c’est encore plus terrifiant<br />
parce que vous avez vécu la peur de<br />
Danny avec lui. Si je faisais un film<br />
de monstre sans faire peur aux gens,<br />
ce serait un échec personnel !<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 7
ÉVÉNEMENT<br />
La Momie<br />
Sofia Boutella<br />
dans « La Momie ».<br />
LA MOMIE EST DE RETOUR, PLUS EFFRAYANTE QUE JAMAIS, DANS UN MÉLANGE D’ACTION,<br />
D’HORREUR ET DE SUSPENSE À COUPER LE SOUFFLE. TREMBLEZ, ELLE ARRIVE.<br />
PAR BORIS MALAINE<br />
Retour aux sources avec La Momie, nouvelle<br />
relecture du mythique monstre Universal, avec<br />
dans les rôles principaux Tom Cruise, Russell<br />
Crowe et surtout Sofia Boutella. Car dans cette<br />
version moderne qui fait table rase des films précédents<br />
et apporte une touche plus sombre (adieu Brendan Fraser<br />
et Rachel Weisz), la créature à bandelettes est une femme :<br />
« J’ai vu pour la première fois Sofia dans Kingsman : Services<br />
secrets et, selon moi, il n’y avait personne d’autre pour<br />
jouer le rôle, jure le réalisateur Alex Kurtzman. Tout se<br />
passe dans ses yeux. Pour ce monstre taiseux, il me fallait<br />
quelqu’un qui communique énormément d’émotion juste<br />
avec son corps. Et on voulait utiliser le moins d’effets<br />
spéciaux numériques possible. Rester réaliste, autant que<br />
faire se peut. »<br />
Un avion en chute libre<br />
Résultat : la momie n’a jamais été aussi effrayante que dans<br />
ce cocktail intense d’action et de suspense, pour lequel Tom<br />
Cruise a évidemment donné de sa personne. « Comme Tom<br />
est lui-même un cascadeur, il ne laisse personne faire ses<br />
cascades », précise le réalisateur, qui a même été forcé par<br />
son acteur à tourner une scène de crash aérien… dans un<br />
avion en chute libre. « C’est la façon dont Tom appréhende<br />
les choses », résume-t-il. À l’écran, ce « cinéma vérité »<br />
captive et embarque le spectateur dans une aventure hors<br />
norme. Il suffit de voir la scène de poursuite entre Tom<br />
Cruise et la Momie en plein cœur de Londres, qui se termine<br />
par une destruction hallucinante, pour comprendre<br />
que ce film est une réussite sur le plan du spectaculaire.<br />
Mais pas seulement : la force de La Momie tient aussi à la<br />
manière dont Kurtzman a su gérer les différentes tonalités.<br />
« C’est un film composite, confirme le cinéaste. C’est à la<br />
fois un film d’horreur et un film d’aventure. Avec une vraie<br />
dimension émotionnelle et des éléments de comédie. »<br />
« Ces monstres sont notre héritage »<br />
Et le début d’une nouvelle franchise, pourrait-on ajouter.<br />
La Momie est aussi la rampe de lancement d’un univers<br />
cinématographique bien plus vaste, où se côtoieront à terme<br />
Dracula, l’homme invisible, la créature de Frankenstein…<br />
Une aubaine pour Kurtzman, mordu de ces films à l’ancienne,<br />
qui les partage avec son fils depuis qu’il a quatre<br />
ans. « J’i<strong>mag</strong>ine que ça fait de moi un mauvais père,<br />
s’amuse-t-il. Ces monstres sont profondément ancrés<br />
dans notre inconscient collectif. Quand le studio vous<br />
dit : “C’est notre héritage, il faut faire les choses bien”,<br />
qu’est-ce que vous voulez demander de plus ? » Il aurait<br />
été dom<strong>mag</strong>e de refuser une telle offre.<br />
LA MOMIE<br />
Réalisation : Alex Kurtzman<br />
Avec : Tom Cruise, Sofia Boutella, Annabelle Wallis...<br />
Genre : Fantastique, épouvante<br />
Durée : 1 h 50<br />
SORTIE : 14 JUIN<br />
8<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
TENDANCE<br />
La guerre<br />
dans tous ses états<br />
10<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
Churchill<br />
48 h dans la peau du plus grand<br />
homme politique britannique et<br />
d’un des grands héros de la Seconde<br />
Guerre mondiale. C’est la proposition<br />
de ce film biographique très ambitieux<br />
de Jonathan Teplitzky, qui ne retrace<br />
pas la vie et le parcours de Winston<br />
Churchill mais s’attache seulement<br />
à deux jours décisifs, ceux au cours<br />
desquels le Premier ministre a douté<br />
et tenté d’empêcher le débarquement<br />
sur les plages normandes. Un contrepied<br />
intéressant donc, car l’Histoire<br />
n’a pas souvent retenu l’opposition du<br />
leader britannique à l’opération qui<br />
changea le cours de la guerre, dont il<br />
reste le grand héros. Churchill est le<br />
portrait d’un homme tourmenté, en<br />
proie à la dépression et l’alcoolisme,<br />
accablé par le poids des responsabilités<br />
qui pèse sur ses épaules : rien<br />
moins que le sort du monde libre.<br />
En juin 1944, alors que les troupes<br />
alliées sont prêtes à débarquer, le<br />
grand stratège craint un échec et la<br />
mort de milliers d’hommes en vain.<br />
C’est dans son affrontement avec le<br />
général Eisenhower, à l’époque commandant<br />
en chef des forces alliées<br />
en Europe, ainsi que dans sa relation<br />
avec sa femme Clemmie, que se<br />
dessine la personnalité de cet homme<br />
hors du commun. <strong>Le</strong> choix audacieux<br />
du réalisateur Jonathan Teplitzky<br />
consiste à montrer le côté sombre<br />
d’un monstre du pouvoir, les doutes<br />
d’une force de la nature, de celui qui<br />
a guidé les peuples d’Europe vers la<br />
victoire. <strong>Le</strong> formidable Brian Cox prête<br />
sa carrure et son charisme à cette<br />
grande figure historique et parvient à<br />
faire oublier tous les acteurs qui l’ont<br />
incarné avant lui, plaçant la barre<br />
très haut pour Gary Oldman, qui sera<br />
prochainement le Premier ministre<br />
britannique dans Darkest Hour sous<br />
la direction de Joe Wright. L’acteur<br />
apporte toute la nuance nécessaire<br />
à ce film déroutant : si le point de<br />
vue reste du côté des Alliés et qu’il<br />
n’est pas question d’une opposition<br />
manichéenne entre les forces du Bien<br />
et du Mal (comme c’est le cas dans<br />
HHhH, le film de Cédric Jimenez qui<br />
dessine, lui, le portrait d’un monstre<br />
et retrace le complot visant à l’éliminer),<br />
la mise en scène insiste pourtant<br />
sur l’affrontement (entre Churchill et<br />
son entourage, entre l’homme privé et<br />
l’homme politique, entre l’Angleterre<br />
et les États-Unis...) et l’ambiguïté de<br />
ce héros tourmenté. Une étonnante<br />
leçon d’Histoire.<br />
Réalisation : Jonathan Teplitzky<br />
Avec : Brian Cox, John Slattery,<br />
Miranda Richardson...<br />
Genre : Biopic, drame, guerre<br />
Durée : 1 h 38<br />
SORTIE : 31 MAI<br />
CHURCHILL DE JONATHAN TEPLITZKY, NOS PATRIOTES DE GABRIEL LE BOMIN ET HHhH<br />
DE CÉDRIC JIMENEZ LIVRENT CHACUN UNE VISION DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE<br />
ET DE SES PROTAGONISTES MALHEUREUX MAIS DÉTERMINÉS.<br />
PAR PIERRE LUNN<br />
Nos Patriotes<br />
1940. La France perd face à l’Alle<strong>mag</strong>ne<br />
nazie et tombe sous le coup<br />
de l’Occupation. Addi Ba, un tirailleur<br />
sénégalais, s’évade d’une prison militaire<br />
et part se cacher dans les Vosges.<br />
Là, il va être aidé par une poignée<br />
de villageois et, après avoir rencontré<br />
quelques personnes qui se dressent<br />
face à l’occupant, le jeune tirailleur<br />
va participer à la Résistance et à la<br />
création du tout premier maquis. Pour<br />
son nouveau long métrage, Gabriel <strong>Le</strong><br />
Bomin revient aux nerfs de sa filmographie<br />
: la guerre et ses atrocités. Dans<br />
Nos Patriotes, le cinéaste délaisse un<br />
temps l’armée et les soldats pour se<br />
focaliser sur ceux que l’on ne nommait<br />
pas encore comme les résistants. <strong>Le</strong><br />
cinéaste dépeint ici le quotidien de ces<br />
figures de l’ombre, entre infiltration et<br />
opérations, coups de stress et coups<br />
d’éclat, agissant dans l’anonymat tout<br />
en noyautant l’administration française<br />
alors dirigée par la collaboration. Ce<br />
n’est donc pas la première fois que<br />
Gabriel <strong>Le</strong> Bomin arpente avec sa caméra<br />
l’Histoire et les guerres. Déjà, en<br />
2006, le cinéaste en parlait largement<br />
dans le bouleversant <strong>Le</strong>s Fragments<br />
d’Antonin. Un récit douloureux et<br />
édifiant déroulant l’expérience d’un<br />
Poilu dans les tranchés en 1919, puis<br />
interné par la suite dans un hôpital<br />
à cause d’un choc post-traumatique<br />
lié aux affrontements de cette « sale<br />
guerre ». Un film sans prétention, à la<br />
réalisation à la fois sobre et soignée,<br />
qui donnait déjà le ton de l’univers du<br />
réalisateur, fort en émotions et d’un<br />
réalisme documenté. Cet intérêt pour<br />
les conflits armés français, Gabriel <strong>Le</strong><br />
Bomin l’a acquis dans les années 90<br />
lorsque celui-ci a intégré le service<br />
cinématographique des armées en<br />
tant que documentariste. Là, il obtient<br />
l’accès aux innombrables i<strong>mag</strong>es<br />
d’archives concernant les périodes<br />
de 14-18 et 39-45, mais également<br />
celles des guerres d’Indochine et<br />
d’Algérie. Après quelques documentaires<br />
sur le sujet pour la télévision, le<br />
cinéaste a marqué les esprits à Cannes<br />
en 2009 avec son court métrage,<br />
L’Occupant. Dans ce pendant corse de<br />
Nos Patriotes, le cinéaste mettait déjà<br />
en scène l’Occupation, cette fois-ci italienne,<br />
et les maquisards qui opéraient<br />
sur l’île de Beauté. On peut bien parler<br />
de persistance et de cohérence dans<br />
son éminent travail de réhabilitation.<br />
Réalisation : Gabriel <strong>Le</strong> Bomin<br />
Avec : Marc Zinga, Alexandra Lamy,<br />
Pierre Deladonchamps...<br />
Genre : Historique<br />
Durée : 1 h 47<br />
SORTIE : 14 JUIN<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 11
TENDANCE<br />
HHhH<br />
Incarnation absolue du Mal, mythologiquement<br />
et concrètement, la figure du<br />
nazi hante l’i<strong>mag</strong>inaire collectif depuis<br />
plus de soixante-dix ans. Réalisateur de<br />
La French, Cédric Jimenez change de<br />
braquet avec cette première coproduction<br />
internationale, tournée en<br />
anglais, qui trace le portrait de Reinhard<br />
Heydrich, âme damnée du III e Reich à<br />
l’origine de la Solution finale. Sa trajectoire<br />
météorite (il fut assassiné en 1942<br />
par des partisans tchécoslovaques)<br />
est évoquée de façon très précise par<br />
Jimenez qui a adapté le best-seller complexe<br />
de Laurent Binet, prix Goncourt<br />
du premier roman en 2010. <strong>Le</strong> film,<br />
qui réussit le tour de force de clarifier<br />
prodigieusement le livre, est fascinant<br />
en ce qu’il révèle de l’humanité torturée<br />
chez Heydrich, ancien officier de marine<br />
déchu pour une affaire de mœurs, dont<br />
l’évolution rapide au sein de la Gestapo<br />
doit autant à l’intervention de sa femme,<br />
adhérente de la première heure au<br />
parti nazi, qu’à un esprit revanchard et<br />
un véritable tempérament de psychopathe<br />
que repéra son mentor Himmler<br />
– « HHhH » est un acronyme signifiant<br />
en français « le cerveau de Himmler<br />
s’appelle Heydrich ». Sa femme, jouée<br />
par la subtile Rosamund Pike (Gone<br />
Girl), se rendit compte trop tard du<br />
monstre (incarné par l’impressionnant<br />
acteur australien Jason Clarke) qu’elle<br />
avait involontairement créé... Nommé<br />
vice-protecteur de Bohême-Moravie<br />
(l’ex-Tchécoslovaquie rebaptisée ainsi<br />
après les accords de Munich), Heydrich,<br />
de plus en plus puissant, se livra sur<br />
place à des exactions innommables<br />
qui poussèrent la résistance locale à<br />
s’organiser. C’est l’objet de la deuxième<br />
partie du film qui se concentre sur le<br />
Tchèque Jan Kubis et le Slovaque Jozef<br />
Gabcik, protagonistes de l’attentat en<br />
plein Prague qui coûta la vie à Heydrich,<br />
premier dignitaire nazi à être abattu – ce<br />
qui fit dire à Hitler que cet événement<br />
était pire qu’une bataille perdue. Avec<br />
un grand sens du rythme, de l’i<strong>mag</strong>e<br />
et de la direction d’acteurs, Cédric<br />
Jimenez signe le portrait ambigu d’une<br />
époque où tous les repères moraux<br />
volèrent en éclats. L’action de Kubis et<br />
de Gabcik engendra en effet des représailles<br />
meurtrières sur la population,<br />
dont la résistance locale a eu parfaitement<br />
conscience. Mais le symbole valait<br />
à leurs yeux ce sacrifice...<br />
Réalisation : Cédric Jimenez<br />
Avec : Jason Clarke, Rosamund Pike,<br />
Jack O’Connell...<br />
Genre : Historique, thriller<br />
Durée : 2 h 00<br />
SORTIE : 7 JUIN<br />
12<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
FOCUS<br />
D’UN CÔTÉ, BAD BUZZ,<br />
COMÉDIE SUR LA PUISSANCE<br />
DES RÉSEAUX SOCIAUX.<br />
DE L’AUTRE, LE MANOIR,<br />
QUI RÉUNIT LA CRÈME DES<br />
COMIQUES ESTAMPILLÉS<br />
YOUTUBE. LE CINÉMA S’EMPARE<br />
DE PLUS EN PLUS DE CE QU’ON<br />
APPELLE « LA CULTURE WEB ».<br />
RAPPEL DES FAITS.<br />
PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />
YouTube<br />
et la culture<br />
du Net<br />
au cinéma<br />
« Bad Buzz » de<br />
Stéphane Kazandjian.<br />
L’humour, par essence, est populaire et le<br />
cinéma a toujours puisé ses meilleurs représentants<br />
comiques dans les circuits parallèles<br />
qu’étaient la scène et la télévision. Après les<br />
artistes de cabaret de l’après-guerre<br />
(De Funès, Poiret, Serrault...), ce sera<br />
au tour de ceux issus du café-théâtre<br />
(Café de la Gare, Splendid) d’envahir<br />
les salles de cinéma. Ils ont pour noms<br />
Coluche, Henri Guybet, Christian Clavier,<br />
Gérard Jugnot, Josiane Balasko,<br />
Michel Blanc, Thierry Lhermitte, Marie-Anne<br />
Chazel... Dans les années 80-<br />
90, c’est au tour de la télévision de<br />
fournir le gros de l’armada humoristique<br />
sur grand écran : Didier Bourdon,<br />
Bernard Campan, Pascal Légitimus<br />
(du groupe <strong>Le</strong>s Inconnus, formé au<br />
sein de l’émission <strong>Le</strong> Petit Théâtre<br />
de Bouvard), Alain Chabat, Chantal<br />
Lauby, Dominique Farrugia (issus des<br />
Nuls, révélés dans Nulle part ailleurs),<br />
Valérie <strong>Le</strong>mercier (Palace), Michèle<br />
Laroque (La Classe), on en passe, vont<br />
à leur tour faire les belles heures de<br />
la comédie française pendant vingt<br />
ans. À l’ère d’Internet, il n’est pas<br />
très étonnant de voir les producteurs<br />
français se tourner désormais vers<br />
les fameux youtubeurs, ces vidéastes<br />
amateurs qui se sont fait un nom sur<br />
le célèbre hébergeur de vidéos en<br />
ligne. Depuis la fin des années 2000,<br />
ce sont eux qui rénovent de fond en<br />
comble la comédie française avec<br />
leurs clips potaches (à la mise en<br />
scène inventive), qui génèrent des<br />
millions de vues. Vous avez sans<br />
doute déjà entendu parler d’eux sans<br />
forcément mettre de visage sur leurs<br />
patronymes farfelus. Norman fait des<br />
vidéos, Hugo Tout Seul, Kemar, Natoo,<br />
Mister V… <strong>Le</strong> cinéma s’est d’abord<br />
montré un peu réticent à leur donner<br />
leur chance. L’échec, en 2013, de Pas<br />
très normales activités, avec Norman<br />
en vedette, a un peu refroidi les<br />
ardeurs – le public n’était sans doute<br />
pas encore prêt. La sortie, ce mois-ci,<br />
du Manoir de Tony Datis marque assurément<br />
une date. Jamais une comédie<br />
française n’aura réuni autant de youtubeurs<br />
à l’affiche. Kemar, Natoo, Yvick<br />
<strong>Le</strong>texier (alias Mister V), Ludovik et<br />
Jérôme Niel cassent la baraque dans<br />
cette parodie de film d’horreur située<br />
dans un manoir. Ils démontrent, par<br />
leur verve et leur énergie, qu’ils sont<br />
bien les dignes héritiers des acteurs<br />
cités plus haut. On peut d’ores et déjà<br />
parier que Kemar (alias Marc Jarousseau)<br />
et Natoo (Nathalie Odzierejko),<br />
autoproclamés « couple le plus dingue<br />
de YouTube », ne vont pas s’arrêter là.<br />
Une transition plus ou moins<br />
compliquée<br />
Il n’y a pas que les youtubeurs qui inspirent<br />
les producteurs. <strong>Le</strong> récent carton<br />
d’Alibi.com de Philippe Lacheau,<br />
qui surfe sur la vague des start-up plus<br />
ou moins iconoclastes, a également<br />
démontré que la culture web est<br />
désormais un générateur puissant de<br />
comédies décalées. Dernière en date :<br />
Bad Buzz. Comme son nom l’indique,<br />
le film de Stéphane Kazandjian fait<br />
référence au terme employé pour désigner<br />
une spirale négative enclenchée<br />
sur les réseaux sociaux autour d’une<br />
personnalité ou d’un événement. Dans<br />
14<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
BAD BUZZ<br />
Réalisation : Stéphane Kazandjian<br />
Avec : Éric Metzger, Quentin Margot...<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 17<br />
SORTIE : 21 JUIN<br />
Stéphane Kazandjian n’est pas un inconnu : on lui doit<br />
Sexy Boys (2001) et Modern Love (2008), deux films sous<br />
influence très américaine – le premier était un teen movie,<br />
le second une comédie romantique et musicale. Avec Bad<br />
Buzz, il s’inspire cette fois des comédies trash à la Very<br />
Bad Trip en plongeant ses deux héros, victimes d’une<br />
mauvaise réputation sur les réseaux sociaux, dans une<br />
succession de situations toutes plus abracadabrantes les<br />
unes que les autres.<br />
LE MANOIR<br />
Réalisation : Tony Datis<br />
Avec : Kemar, Natoo, Ludovik...<br />
Genre : Comédie, épouvante-horreur<br />
Durée : 1 h 33<br />
SORTIE : 21 JUIN<br />
« <strong>Le</strong> Manoir »<br />
de Tony Datis.<br />
I<strong>mag</strong>inez le concept de maison hantée mouliné à la sauce<br />
comique et vous obtenez <strong>Le</strong> Manoir, premier long métrage<br />
d’un réalisateur prometteur issu du clip (il a notamment<br />
travaillé avec Skrillex). Il met en scène la bande de youtubeurs<br />
la plus déjantée du moment. Kemar et Natoo (couple<br />
à la ville), Ludovik, Mister V et Jérôme Niel poussent tous<br />
les curseurs du comique trash à fond et sont pour beaucoup<br />
dans la réussite de ce Manoir qui vous fera sans nul<br />
doute mourir... de rire !<br />
Nathalie Odzierejko<br />
dans « <strong>Le</strong> Manoir ».<br />
Éric Metzger et<br />
Quentin Margot<br />
dans « Bad Buzz ».<br />
Bad Buzz, deux animateurs d’une<br />
émission pour enfants se retrouvent<br />
ainsi pris dans un engrenage fatal<br />
après qu’une photo d’eux compromettante<br />
a été postée sur Twitter. Il n’en<br />
faut pas plus pour que la vie des deux<br />
bougres devienne un enfer ! Pas de<br />
youtubeurs à l’affiche mais des personnalités<br />
du petit écran : Éric Metzger<br />
et Quentin Margot, plus connus sous<br />
le nom d’Éric et Quentin. Célèbre pour<br />
ses apparitions dans <strong>Le</strong> Petit Journal,<br />
puis <strong>Le</strong> Quotidien, de Yann Barthès,<br />
le duo comique a le vent en poupe. Il<br />
s’inscrit dans le sillage des larrons du<br />
Palmashow, Grégoire Ludig et David<br />
Marsais, qui ont parfaitement réussi<br />
leur transition au cinéma avec La Folle<br />
Histoire de Max et Léon. Tout comme<br />
les youtubeurs, ces acteurs non issus<br />
des circuits traditionnels doivent une<br />
large part de leur notoriété aux internautes<br />
qui se partagent leurs sketches<br />
à satiété sur les réseaux sociaux. <strong>Le</strong>s<br />
connexions entre eux existent : il n’est<br />
pas rare de les voir réunis le temps<br />
d’un sketch ou au sein de collectifs<br />
d’humoristes, la comédie ayant<br />
toujours fonctionné de façon plus ou<br />
moins communautaire, aujourd’hui<br />
plus que jamais. Pour les comiques<br />
en question, le plus dur commence. Il<br />
leur faut capitaliser sur leur notoriété<br />
acquise grâce à Internet pour devenir<br />
incontournables au cinéma et envisager<br />
une seconde carrière, plus pérenne<br />
– c’est le cas de Norman, remarqué<br />
dans Mon Roi et, récemment, dans la<br />
série Dix pour cent.<br />
LES CINEMAS GAUMONT ET PATHE 15
LE PHÉNOMÈNE<br />
DU MOIS<br />
Wonder Women<br />
APRÈS DES ANNÉES DE DOMINATION<br />
MASCULINE, L’ACTION À HOLLYWOOD SE<br />
CONJUGUE DÉSORMAIS AUSSI AU FÉMININ.<br />
DANS DES FILMS DE GANGSTERS OU<br />
DANS LE MONDE DES SUPER-HÉROS, LES<br />
FEMMES SORTENT LES FLINGUES ET LES<br />
LASSOS. ET ÇA NE FAIT QUE COMMENCER.<br />
PAR JEANNE DE MAISONNEUVE<br />
Gal Gadot dans<br />
« Wonder Woman ».<br />
« We can’t all be nice girls. » C’est sans<br />
doute la réplique phare de Brie Larson<br />
dans Free Fire, le film de gangsters drôle<br />
et cool du Britannique Ben Wheatley<br />
(High-Rise). Dans ce thriller aux<br />
accents tarantiniens, on retrouve<br />
les suspects habituels : une troupe<br />
de petits malfrats ordinaires qui<br />
s’échangent des vannes entre deux<br />
tirs de mitraillette. Mais un visage<br />
tranche dans ce tableau plein de<br />
testostérone : celui de Brie Larson,<br />
qui campe non pas la femme d’un<br />
gangster ou une quelconque figure de<br />
demoiselle en détresse, mais bien une<br />
marchande d’armes comme les autres,<br />
pistolet au poing. Cette réplique,<br />
donc, que ce personnage de femme<br />
armée lance en pleine fusillade, est<br />
grossièrement traduite en français<br />
par « On ne peut pas toutes se le<br />
permettre ». Vraiment ?<br />
Récit au féminin<br />
La tendance est à l’assouplissement<br />
de cette règle à Hollywood.<br />
<strong>Le</strong>s femmes peuvent se permettre<br />
beaucoup plus de choses désormais,<br />
notamment de jouer les « bad guys »,<br />
en tout cas de prendre la place des<br />
« guys ». <strong>Le</strong>ur rôle n’est plus cantonné<br />
à l’amoureuse, la mère ou la bonne<br />
copine, elles sont aussi des figures<br />
de pouvoir et d’action. <strong>Le</strong>s studios<br />
n’hésitent plus à leur confier les<br />
rênes d’un blockbuster dans des rôles<br />
autrefois exclusivement masculins,<br />
et i<strong>mag</strong>inent même des remakes de<br />
classiques 100 % mâles avec un casting<br />
féminin (on pense au récent SOS<br />
Fantômes). Cette tendance doit beaucoup<br />
à la saga Hunger Games, dont le<br />
succès (monumental) repose beaucoup<br />
sur les épaules de son héroïne,<br />
interprétée à l’écran par Jennifer<br />
Lawrence : Katniss est une battante,<br />
intelligente, forte et charismatique.<br />
Grâce à cette franchise pour jeunes<br />
adultes, l’industrie du cinéma a compris<br />
que les femmes aussi pouvaient<br />
être des leaders dans les films. Quand<br />
J. J. Abrams relance la saga Star Wars<br />
en 2015, son personnage principal<br />
est une femme. Quand George Miller<br />
16<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
Gynécée ou men’s club ?<br />
Monde d’hommes gouverné par une femme ou univers avant tout féminin, Free Fire et<br />
Wonder Woman explorent les deux types de récit qui donnent le pouvoir aux femmes.<br />
WONDER WOMAN<br />
Réalisé par une femme, Patty Jenkins, le fi lm<br />
met en scène non pas un mais trois personnages<br />
féminins forts : trois Amazones incarnées par<br />
Gal Gadot, Robin Wright et Connie Nielsen. Sans<br />
compter le Dr Poison (Elena Anaya), grand méchant<br />
du film qui est, pour une fois, une grande<br />
méchante. Ce sont elles qui ont le pouvoir et<br />
s’affrontent, les personnages masculins n’étant<br />
que secondaires.<br />
Réalisation : Patty Jenkins<br />
Avec : Gal Gadot, Chris Pine, Robin<br />
Wright, Connie Nielsen...<br />
Genre : Action, fantastique<br />
Durée : 2 h 21<br />
SORTIE : 7 JUIN<br />
FREE FIRE<br />
Réalisée par un homme, Ben Wheatley, cette<br />
comédie de gangsters rassemble un grand casting<br />
masculin (Cillian Murphy, Armie Hammer,<br />
Sharlto Copley, Sam Riley...) dans la plus pure<br />
tradition du genre. À une fi gure près : celle de<br />
Brie Larson, dont le rôle est central puisqu’elle<br />
fait office d’intermédiaire entre les deux gangs<br />
qui s’affrontent. Manière de montrer qui tire<br />
vraiment les ficelles.<br />
Réalisation : Ben Wheatley<br />
Avec : Brie Larson, Cillian Murphy,<br />
Armie Hammer...<br />
Genre : Action, thriller, comédie<br />
Durée : 1 h 30<br />
SORTIE : 14 JUIN<br />
Brie Larson dans<br />
« Free Fire ».<br />
ressuscite Mad Max la même année,<br />
c’est encore une femme qui vole la vedette.<br />
Hollywood revisite son histoire<br />
en intégrant enfin la part féminine de<br />
l’humanité au récit collectif.<br />
Action woman<br />
Une part importante de ce récit du<br />
XXI e siècle s’écrivant dans l’univers<br />
des super-héros, la suite logique de<br />
cette conquête féminine ne pouvait<br />
que se jouer sur ce terrain. C’est ce<br />
que commencent à explorer les deux<br />
grands acteurs du genre, Marvel et DC<br />
Comics. Après avoir relancé tout leur<br />
catalogue de super-héros masculins,<br />
au milieu duquel se distinguait<br />
déjà la Veuve Noire (incarnée par<br />
Scarlett Johansson), les studios<br />
Marvel préparent leur grand film de<br />
super-héroïne : Captain Marvel, avec…<br />
Brie Larson dans le rôle-titre. Oscar<br />
de la meilleure actrice pour son rôle<br />
difficile dans le petit film indépendant<br />
Room, cette Américaine de 27 ans<br />
est en train de gagner ses galons<br />
d’« action woman » : d’abord héroïne du<br />
blockbuster Kong : Skull Island, elle est<br />
maintenant trafiquant d’armement pour<br />
Ben Wheatley et apprend le maniement<br />
des armes et la duplicité, avant de<br />
se glisser dans le costume rutilant de<br />
Captain Marvel en mars 2019.<br />
D’ici là, Gal Gadot lui aura préparé<br />
le terrain : avec Wonder Woman,<br />
c’est le super-héroïsme au féminin<br />
qui renaît en beauté – la dernière<br />
fois qu’un film de super-héros était<br />
porté par une femme, c’était en<br />
2005 avec Elektra. <strong>Le</strong> film de Patty<br />
Jenkins retourne aux sources du<br />
mythe de l’Amazone et se présente<br />
comme une de ces grandes origin<br />
stories qui ont fourni quelques-unes<br />
des meilleures œuvres du genre<br />
(les premiers Iron Man, Captain<br />
America, Batman, etc.), et doit<br />
poser les bases d’une nouvelle saga<br />
au féminin.<br />
<strong>Le</strong> score du film au box-office décidera<br />
de son avenir et dira, surtout, si<br />
les femmes ont définitivement acquis<br />
leur part du pouvoir à Hollywood.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 17
©CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE, COLL. COMÉDIE-FRANÇAISE<br />
LA
LE THÉÂTRE<br />
AU CINÉMA<br />
CYRANO<br />
DE BERGERAC<br />
EDMOND ROSTAND / DENIS PODALYDÈS<br />
EN DIRECT<br />
DE LA<br />
COMÉDIE<br />
FRANÇAISE<br />
EN EXCLUSIVITÉ AU CINÉMA<br />
—<br />
MARDI 4 JUILLET<br />
20H30<br />
INFORMATIONS ET E-BILLETS SUR CINEMASGAUMONTPATHE.COM
CINÉ KIDS<br />
La grande journée<br />
des enfants<br />
L’ANIMATION EST À L’HONNEUR LORS DE CETTE NOUVELLE GRANDE JOURNÉE DES ENFANTS.<br />
RENDEZ-VOUS LE DIMANCHE 18 JUIN POUR TROIS SÉANCES EXCEPTIONNELLES<br />
DANS LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ LE TEMPS D’UNE JOURNÉE MARATHON.<br />
PAR ALEXIS AUDREN, MAXIME CHANUTE ET ÉDOUARD OROZCO<br />
À 11 H<br />
POUR LES AVENTURIERS<br />
Aladdin<br />
Genre : Animation / Durée : 1 h 30<br />
Si vous avez aimé : La Belle et la Bête et <strong>Le</strong> Roi Lion<br />
ande de veinards, dégagez le bazar, et vous allez<br />
«Bvoir ce que vous allez voir... » avec Aladdin sur<br />
grand écran ! Vingt-cinq ans après la sortie du chefd’œuvre<br />
d’animation, icône du nouvel âge d’or de Disney<br />
des années 90, le film culte Aladdin revient au cinéma<br />
pour une séance exceptionnelle présentée par le journaliste<br />
Philippe Rouyer. Réalisé par le duo Ron Clements et<br />
John Musker, déjà à l’origine du film La Petite Sirène et<br />
qui signeront Hercule, La Planète au trésor, La Princesse<br />
et la Grenouille ainsi que Vaiana, la Légende du bout du<br />
monde, ce tandem au parcours incroyable s’est entouré pour<br />
Aladdin du compositeur mythique oscarisé, Alan Menken.<br />
Prince Ali ou encore Ce Rêve bleu résonnent toujours dans<br />
les têtes des petits comme des grands, dès lors que l’on<br />
parle de ce classique inspiré du livre <strong>Le</strong>s Mille et Une Nuits.<br />
Sautez donc sur l’occasion de découvrir au cinéma ce bijou<br />
d’animation porté par des personnages aujourd’hui cultes<br />
comme Aladdin, Jasmine, le fameux Génie ou encore le<br />
terrible Jafar, dans un film dépaysant, drôle et intemporel.<br />
À 16 H 30<br />
POUR LES PETITS BOLIDES<br />
Cars 3<br />
Genre : Animation / Durée : 1 h 40<br />
Si vous avez aimé : Cars – Quatre roues et Cars 2<br />
Après la découverte de Radiator Springs dans le premier<br />
film Cars – Quatre roues et un tour du monde<br />
des plus belles pistes de la planète dans Cars 2, Flash<br />
McQueen part en quête d’identité dans ce nouvel opus<br />
de la saga, où le bolide doit affronter Jackson Storm,<br />
un modèle de voiture d’une nouvelle génération, réputé<br />
imbattable. <strong>Le</strong> vainqueur de la Piston Cup est de retour<br />
aux côtés de Martin pour de nouvelles aventures, dans<br />
lesquelles McQueen et ses comparses feront la rencontre<br />
de nouvelles voitures dont Cruz Ramirez, une fan de la<br />
voiture numéro 95, qui sera dans ce film sa nouvelle<br />
entraîneuse et technicienne. Pour la petite anecdote,<br />
le numéro 95, accolé sur la carrosserie de McQueen,<br />
est une référence à l’année de sortie du film Toy Story<br />
aux États-Unis en 1995, le tout premier long-métrage<br />
d’animation Pixar ! Accrochez donc vos ceintures et venez<br />
découvrir à cette avant-première exceptionnelle le nouveau<br />
Pixar de l’été.<br />
20<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
À 14 H<br />
POUR LES RÊVEURS<br />
<strong>Le</strong> Grand Méchant Renard<br />
et autres contes<br />
Genre : Animation / Durée : 1 h 19<br />
Si vous avez aimé : Ernest et Célestine<br />
Il était une fois un renard devenant<br />
malgré lui une mère poule. Dans sa BD<br />
<strong>Le</strong> Grand Méchant Renard, Benjamin<br />
Renner, coréalisateur d’Ernest et Célestine<br />
(César du Meilleur film d’animation<br />
2013), i<strong>mag</strong>ine les mésaventures d’un<br />
petit carnivore obligé de se rabattre sur<br />
les navets, tant son art de la chasse<br />
n’est pas au point. Un jour, il vole des<br />
œufs, mais de ces trois coquilles fragiles<br />
vont naître trois poussins espiègles,<br />
attachants et surtout persuadés que Renard<br />
est leur maman ! Se découvrant un<br />
instinct maternel, il va les prendre sous<br />
son aile ! Portée à l’écran par Renner<br />
et l’animateur Patrick Imbert, cette<br />
adaptation, qui sortira le 21 juin, est<br />
présentée en avant-première. Elle sera<br />
suivie de : Un bébé à livrer, l’histoire<br />
d’un canard et d’un lapin aidant une<br />
cigogne blessée à mener à bien sa livraison<br />
d’un petit humain, et Il faut sauver<br />
Noël, où les mêmes amis maladroits,<br />
persuadés d’avoir « cassé » le Père Noël,<br />
organisent la distribution des cadeaux<br />
à sa place. Narrés à l’aide de dessins à<br />
l’aquarelle, ces trois contes pour toute la<br />
famille sont pleins de tendresse.<br />
QUI ES-TU BENJAMIN RENNER ?<br />
Benjamin Renner est une star<br />
montante de l’animation. Après<br />
avoir adapté Ernest et Célestine<br />
au cinéma (avec Stéphane Aubier<br />
et Vincent Patar), ce diplômé<br />
des Beaux-Arts d’Angoulême,<br />
passé directement à l’animation,<br />
a eu l’occasion de revenir à ses<br />
premières amours, la BD, en<br />
signant sa propre bande dessinée<br />
pour enfants, <strong>Le</strong> Grand Méchant<br />
Renard. Et le succès ne s’est pas<br />
fait attendre, avec à la clé le prix<br />
Jeunesse du festival d’Angoulême<br />
2016. Avec Ernest et Célestine,<br />
Renner avait déjà goûté à la<br />
reconnaissance puisqu’il avait<br />
obtenu le césar du meilleur film<br />
d’animation et une nomination aux<br />
Oscars pour cette version animée de<br />
la célèbre série de Gabrielle Vincent,<br />
racontant l’improbable et touchante<br />
histoire d’une petite souris et d’un<br />
ours. Déjà auteur d’une première<br />
BD, Un bébé à livrer, mais sous le<br />
pseudonyme Reineke, Renner œuvre<br />
cette fois en son nom et adapte<br />
lui-même à l’écran les aventures<br />
de son Grand Méchant Renard,<br />
avec l’aide de Patrick Imbert, qui<br />
avait déjà travaillé sur Ernest et<br />
Célestine. Retenez bien son nom,<br />
on n’a pas fini de parler de lui.<br />
LES CINEMAS GAUMONT ET PATHE 21
COUP DE CŒUR<br />
Ce qui nous lie<br />
CÉDRIC KLAPISCH POSE SA CAMÉRA HUMANISTE DANS LE VIGNOBLE BOURGUIGNON.<br />
UN PORTRAIT DE FAMILLE TENDRE ET MÉLANCOLIQUE À VOIR CUL SEC.<br />
PAR CÉDRIC PAGE<br />
François Civil, Pio Marmaï<br />
et Ana Girardot.<br />
On change, on vieillit, Cédric Klapisch<br />
aussi, mais pas ses personnages…<br />
Eux ont toujours 15, 20, 30 ans, et toute la<br />
vie devant eux. Hier lycéens déconneurs (<strong>Le</strong><br />
Péril jeune) ou étudiants Erasmus en goguette (L’Auberge<br />
espagnole), ils posent sur le monde un regard tour à tour<br />
attendri, rageur ou interrogateur. Ce sont des jeunes gens<br />
à la croisée des chemins, apprenant péniblement à devenir<br />
adulte. Dans Ce qui nous lie, le nouvel avatar « klapischien »<br />
s’appelle Jean (Pio Marmaï). Il revient d’un long périple<br />
autour du monde pour se rendre au chevet de son père, un<br />
viticulteur à l’article de la mort. Avec sa sœur (Ana Girardot)<br />
et son petit frère (François Civil), il a des liens à renouer, et<br />
beaucoup de questions à se poser : que faire de l’exploitation<br />
que leur lègue leur père ? Sont-ils condamnés à labourer la<br />
même terre que leurs ancêtres ? Comment combiner leurs<br />
désirs d’émancipation d’enfants du nouveau siècle avec le<br />
poids des traditions et du terroir ?<br />
Autant de questions et de métaphores que Klapisch file au<br />
cours de scènes tour à tour graves ou cocasses,<br />
rythmées par les dégustations de bourgogne<br />
(Ce qui nous lie est un film qui donne soif) et les saisons<br />
qui passent. Celles-ci confèrent au film ses couleurs<br />
changeantes, ses humeurs insaisissables. À part dans<br />
Paris, autre film « géographique », portrait choral de<br />
la capitale et de ses habitants, on n’avait jamais aussi<br />
bien senti le regard de peintre que peut poser le cinéaste<br />
sur les êtres et les choses. Ces vignobles bourguignons,<br />
grands aplats de couleur s’étendant jusqu’à l’horizon,<br />
sont un personnage à part entière du film. Dans cette ode<br />
douce-amère à la province (tour à tour décrite comme une<br />
prison et un lieu d’émancipation, un coin perdu et une<br />
fenêtre sur le monde), chacun est invité à se projeter, à se<br />
reconnaître. <strong>Le</strong> titre du film, presque un slogan politique,<br />
nous y invite. Tout comme, depuis des années, le nom de<br />
la société de production du cinéaste, Ce qui me meut. En<br />
général, ce qui le meut nous meut aussi. Et ce qui nous<br />
meut nous lie à lui.<br />
3<br />
bonnes raisons d’y aller<br />
1. Pour Pio Marmaï<br />
On l’avait adoré dans <strong>Le</strong> Premier<br />
Jour du reste de ta vie, Alyah<br />
ou Dans la cour… Mais il<br />
manquait encore à Pio Marmaï<br />
le grand rôle dramatique qui le<br />
ferait basculer dans la catégorie<br />
d’un Romain Duris ou d’un Tahar<br />
Rahim. Voilà, c’est fait !<br />
2. Pour François Civil<br />
Aux côtés de Pio Marmaï et Ana<br />
Girardot, il est le moins célèbre<br />
du casting. Mais on a repéré sa<br />
bouille irrésistible et son sourire<br />
ravageur dans Five, Made in<br />
France ou la série Dix pour cent.<br />
<strong>Le</strong> cinéma français ne pourra<br />
bientôt plus se passer de lui.<br />
3. Pour savourer une<br />
grande scène d’ivresse<br />
Quand on fait un film sur le vin,<br />
on est obligé d’en passer par une<br />
scène d’ivresse. Celle de Ce qui<br />
nous lie rejoint les « classiques »<br />
du genre (<strong>Le</strong>s Tontons flingueurs,<br />
Bienvenue chez les Ch’tis...). Un<br />
grand cru !<br />
CE QUI NOUS LIE<br />
Réalisation : Cédric Klapisch<br />
Avec : Pio Marmaï, Ana Girardot,<br />
François Civil...<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 1 h 53<br />
SORTIE : 14 JUIN<br />
Disponible en VFST<br />
22<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
PHOTO LAURENT GUERIN<br />
XAVIER RIGAULT ET MARC-ANTOINE ROBERT<br />
PRÉSENTENT<br />
AVEC JEAN-CHARLES CLICHET ET SYLVAIN DIEUAIDE MUSIQUE ORIGINALE DE JEAN-BENOIT DUNCKEL<br />
UN FILM DE FABRICE GOBERT PRODUIT PAR XAVIER RIGAULT ET MARC-ANTOINE ROBERT IMAGE PATRICK BLOSSIER MONTAGE BERTRAND NAIL SON MARTIN BOISSAU JULIEN BOURDEAU LUC THOMAS CHEFS DÉCORATEURS FRÉDÉRIC LAPIERRE ET FRÉDÉRIQUE LAPIERRE CHEF COSTUMIÈRE BETHSABÉE DREYFUS<br />
1 ER ASSISTANTE RÉALISATEUR JULIETTE MAILLARD DIRECTEUR DE PRODUCTION ÉRIC CHABOT DIRECTRICE DE POST-PRODUCTION CHRISTINA CRASSARIS UNE PRODUCTION 2.4.7. FILMS EN COPRODUCTION AVEC WILD BUNCH FRANCE 2 CINÉMA PANACHE PRODUCTIONS LA CIE CINÉMATOGRAPHIQUE VOO ET BE TV<br />
AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ CINÉ+ FRANCE TÉLÉVISIONS EN ASSOCIATION AVEC INDÉFILMS 5 LA BANQUE POSTALE IMAGE 10 PALATINE ÉTOILE 14<br />
DISTRIBUTION - VENTES INTERNATIONALES WILD BUNCH<br />
DISTRIBUTION - VENTES INTERNATIONALES<br />
L’AUTRE REGARD<br />
CE FILM VAUT LE COUP D’ŒIL<br />
K.O.<br />
FABRICE GOBERT, LE CRÉATEUR DE LA SÉRIE LES REVENANTS, SIGNE UN DEUXIÈME<br />
LONG MÉTRAGE INTRIGANT AVEC UN LAURENT LAFITTE ÉTINCELANT.<br />
PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />
Laurent Lafitte<br />
dans « K.O. ».<br />
Festival de Cannes 2010. Simon Werner a<br />
disparu..., présenté à Un Certain Regard,<br />
révèle un parfait inconnu en la personne de Fabrice<br />
Gobert. Dans ce portrait d’une jeunesse confrontée à la<br />
disparition d’un lycéen, le réalisateur trentenaire étale une<br />
maîtrise formelle impressionnante, qui évoque l’univers<br />
impressionniste et mystérieux de Gus Van Sant ou de Sofia<br />
Coppola. Deux ans plus tard, Fabrice Gobert confirme son<br />
talent atypique en créant pour la télévision la série fantastique<br />
<strong>Le</strong>s Revenants. C’est évident : on tient là quelqu’un<br />
qui s’inspire autant du cinéma de genre américain que du<br />
cinéma d’auteur français. Autant dire que son deuxième<br />
long métrage était particulièrement attendu. <strong>Le</strong> moins que<br />
l’on puisse dire, c’est qu’il est à la hauteur des attentes.<br />
Entre rêve et réalité<br />
Dans K.O., l’excellent Laurent Lafitte incarne Antoine<br />
<strong>Le</strong>conte, le numéro deux d’une grande chaîne de télévision.<br />
Arrogant, vindicatif, il trompe sa femme, fréquente<br />
des gens louches et parle comme un chien<br />
à ses subalternes. Un beau jour, l’un de ses<br />
animateurs vedettes, mis au rencart, lui tire dessus.<br />
Lorsqu’Antoine sort du coma dans lequel il était plongé,<br />
plus rien n’est comme avant. Sa femme ne le reconnaît<br />
pas et il présente… la météo ! Entre rêve et réalité, cauchemar<br />
éveillé et portrait d’un arriviste, K.O. ouvre plein<br />
de portes – qu’il referme ou pas. Servis par une direction<br />
artistique impeccable qui rend les espaces urbains froids<br />
et inquiétants, les acteurs sont comme en apesanteur, à<br />
la fois réalistes, concrets et absents – mention spéciale<br />
à Lafitte, mais aussi à la diaphane Chiara Mastroianni et<br />
au méconnu Jean-Charles Clichet. On pense évidemment<br />
beaucoup aux Revenants et à l’atmosphère insaisissable<br />
dans laquelle la série baignait. K.O. est de cette veine et<br />
multiplie les rebondissements qui remettent en cause tout<br />
ce que l’on vient de voir. L’originalité du film, son caractère<br />
assez unique dans le tout-venant de la production<br />
française, en fait assurément son prix. Laissez-vous porter.<br />
3<br />
bonnes raisons d’y aller<br />
1. Pour la mise en scène<br />
Avec ses mouvements de caméra<br />
élégants, ses plans-séquences<br />
très élaborés et ses choix de<br />
décors symboliques (relevant de<br />
l’urbanisme chic), Fabrice Gobert<br />
ne laisse rien au hasard. Sa mise<br />
en scène est un véritable précis<br />
d’esthétique.<br />
2. Pour l’ambiance étrange<br />
La musique enveloppante de<br />
Jean-Benoît Dunckel (du groupe<br />
Air) participe de l’ambiance trouble<br />
qui baigne K.O., au même titre que<br />
les partis pris de mise en scène et<br />
de l’interprétation qui oscille entre<br />
réalisme et abstraction.<br />
3. Pour les références<br />
Depuis <strong>Le</strong>s Revenants, on<br />
sait Gobert sous influence<br />
de David Lynch. On retrouve<br />
cette référence dans son<br />
K.O. labyrinthique à souhait.<br />
Petite nouveauté : le clin d’œil à<br />
David Fincher, en particulier au<br />
mythique Fight Club.<br />
LAURENT LAFITTE<br />
DE LA COMÉDIE FRANÇAISE<br />
UN FILM DE<br />
FABRICE GOBERT<br />
PAR LE CRÉATEUR DE LA SÉRIE<br />
les revenants<br />
CHIARA MASTROIANNI PIO MARMAÏ CLOTILDE HESME ZITA HANROT<br />
SCÉNARIO ET DIALOGUES FABRICE GOBERT ET VALENTINE ARNAUD<br />
K.O.<br />
Réalisation : Fabrice Gobert<br />
Avec : Laurent Lafitte,<br />
Chiara Mastroianni...<br />
Genre : Thriller, drame<br />
Durée : 1 h 55<br />
SORTIE : 21 JUIN<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 23
LE COMÉDIEN DU MOIS<br />
Jean-Pierre<br />
Bacri<br />
JEAN-PIERRE BACRI EST À L’AFFICHE DE GRAND FROID, UNE COMÉDIE ABSURDE DANS LAQUELLE<br />
IL JOUE AVEC GOURMANDISE UN CROQUE-MORT AU BOUT DU ROULEAU.<br />
PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />
Ceux qui ont rencontré Jean-Pierre Bacri vous le<br />
diront : l’animal est compliqué à cerner, sur la<br />
défensive, toujours prêt à mordre. Face à lui, il<br />
faut avoir du répondant, ne pas tortiller, aller<br />
droit au but. Il est à l’i<strong>mag</strong>e de ses personnages, entier et<br />
sans filtre. Une fois que le dialogue est établi, en revanche,<br />
il se révèle généreux et drôle, parfois même facétieux. Ses<br />
personnages lui ressemblent. Plus exactement, il se les<br />
approprie parce que, dit-il, « je ne sais pas parler une autre<br />
langue que la mienne ». C’est aussi pour cette raison qu’il<br />
refuse un nombre considérable de rôles avec lesquels il ne<br />
se sent aucune affinité. « Avec les pièces et les films que<br />
j’ai écrits, je suis à l’abri matériellement, affirme-t-il. Je<br />
ne dépends de personne et, partant de là, je ne suis pas<br />
obligé de tourner des trucs approximatifs ou moyens. »<br />
Sa filmographie atteste son exigence : depuis 1999 et le<br />
séminal Kennedy et moi, où il installe son personnage de<br />
Français moyen râleur, il n’a tourné que treize films, dont<br />
le dernier en date, Grand Froid, comédie acide sur deux<br />
croque-morts qui s’égarent dans un no man’s land enneigé<br />
avec leur corbillard…<br />
Se méfier des apparences<br />
Dans ce premier long métrage de Gérard Pautonnier, Jean-<br />
Pierre Bacri incarne Georges, le bras droit du patron (Olivier<br />
Gourmet) d’une entreprise de pompes funèbres, qui périclite<br />
faute de « clients ». <strong>Le</strong> jour où Georges, flanqué de son<br />
jeune assistant (Arthur Dupont), doit convoyer un mort<br />
jusqu’à sa dernière demeure, rien ne se passe comme prévu.<br />
Route glissante, famille du défunt dont la voiture s’égare…<br />
L’absurde gouverne Grand Froid dans lequel Jean-Pierre Bacri<br />
campe un nouveau monsieur-tout-le-monde avec ce sens<br />
de la dérision et cette moue accablée qui le caractérisent. Un<br />
nouvel avatar de son personnage de misanthrope bougon ?<br />
« C’est une étiquette, disait-il à l’époque du mélancolique<br />
La Vie très privée de Monsieur Sim. Une façon réductrice de<br />
voir les choses. Chacun se construit une identité en fonction<br />
d’une angoisse existentielle partagée par tous. Donc,<br />
jouer des dépressifs, pour moi, ça ne veut rien dire. <strong>Le</strong>s<br />
histoires où tout le monde va très bien ne m’intéressent<br />
pas. » On a désormais hâte de le découvrir dans <strong>Le</strong> Sens de<br />
la fête d’Éric Toledano et Olivier Nakache (les réalisateurs<br />
d’Intouchables), une comédie chorale qui se passe lors d’une<br />
soirée de mariage. Râlera, râlera pas ? Réponse en octobre.<br />
GRAND FROID<br />
Réalisation : Gérard Pautonnier<br />
Avec : Jean-Pierre Bacri, Olivier Gourmet,<br />
Arthur Dupont…<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 1 h 30<br />
SORTIE : 28 JUIN<br />
24<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
L’INSOLITE DU MOIS<br />
Baywatch<br />
Alerte à Malibu<br />
DWAYNE JOHNSON ET ZAC EFRON REJOUENT LA SÉRIE CULTE FAÇON BLAGUE POTACHE,<br />
EN MODE 100 % DÉLIRE. UNE COMÉDIE D’ÉTÉ QUI N’A PAS PEUR DE BANDER LES MUSCLES.<br />
PAR BORIS MALAINE<br />
Jon Bass, Alexandra<br />
Daddario, Zac Efron,<br />
Dwayne Johnson,<br />
Kelly Rohrbach et<br />
Ilfenesh Hadera.<br />
La course sur le sable au ralenti, les maillots de bain<br />
rouges, ces hommes et ces femmes qui ressemblent<br />
à des dieux grecs et une plage paradisiaque… Génératrice<br />
infinie de fantasmes et meilleure amie<br />
des après-midi pluvieux entre 1989 et 2001, la série Alerte<br />
à Malibu est de retour, mais pas comme à l’époque. Pour<br />
réinventer les aventures de Mitchell « Mitch » Buchannon<br />
sur grand écran, le réalisateur Seth Gordon est allé chercher<br />
un casting aussi génial qu’improbable, à savoir les sculpturaux<br />
Dwayne Johnson, Zac Efron et Alexandra Daddario.<br />
Dans cette relecture contemporaine, les successeurs de<br />
David Hasselho et Pamela Anderson (que les fans se<br />
rassurent : le film est bourré de caméos) vont devoir faire<br />
équipe pour tenter de déjouer un complot criminel qui<br />
menace l’avenir de la baie. Pas celle de Malibu – ce serait<br />
trop facile –, l’action a été délocalisée en Floride au lieu de<br />
la Californie. Un scénario prétexte à des aventures déjantées<br />
de sauveteurs qui se prennent pour des flics, un rodéo en<br />
bord de plage fait d’action non-stop et d’humour ravageur.<br />
Grosses vannes et nudité<br />
Baywatch – Alerte à Malibu utilise intelligemment la formule<br />
21 Jump Street (une série très regardée, finie depuis<br />
longtemps et tombée en désuétude, réinventée au cinéma<br />
sous l’angle de la comédie) mais évite de plonger comme<br />
son modèle dans l’humour trop conscient de lui-même<br />
et dans l’autoréférence permanente. Gordon préfère aller<br />
explorer d’autres terres, pas moins délirantes cependant.<br />
Baywatch – Alerte à Malibu se nourrit de vannes peu subtiles,<br />
si possible bien trash (la scène de la morgue est un monument<br />
du genre), avec évidemment de la nudité gratuite et<br />
des punchlines sur l’absurdité de la perfection des corps des<br />
acteurs. Et, bien sûr, quelques blagues à caractère sexuel,<br />
l’environnement et les tenues s’y prêtant parfaitement.<br />
Ce n’est pas pour rien que le film a été classé R aux États-<br />
Unis, soit interdit aux moins de 17 ans non accompagnés.<br />
« On est bien plus grossiers que la série ne l’a jamais été »,<br />
confie d’ailleurs Dwayne Johnson, très fier du résultat.<br />
« Logique, c’était une série familiale diusée à une heure<br />
de grande écoute. À mon avis, les gens vont être étonnés<br />
par ce film, on a travaillé dur pour que le taux de corps<br />
dénudés soit très élevé, et il y a plus de plans gratuits par<br />
minute sur des seins, des fesses et des abdos que vous ne<br />
pouvez l’i<strong>mag</strong>iner. <strong>Le</strong> scénario était important, évidemment,<br />
mais nos courses au ralenti aussi. » Si avec un tel cocktail,<br />
Baywatch – Alerte à Malibu ne devient pas une franchise,<br />
on est prêt à manger notre maillot de bain.<br />
BAYWATCH – ALERTE À MALIBU<br />
Réalisation : Seth Gordon<br />
Avec : Dwayne Johnson, Zac Efron, Alexandra<br />
Daddario, Kelly Rohrbach...<br />
Genre : Comédie, action<br />
Durée : 1 h 59<br />
SORTIE : 21 JUIN<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 25
LE RÉALISATEUR DU MOIS<br />
LE CINÉASTE DE LA MÉMOIRE DANS LA PEAU<br />
REVIENT AVEC THE WALL, UN FILM<br />
DE GUERRE QUI CONFIRME SON STATUT<br />
D’AUTEUR PARTICULIER.<br />
PAR FRANÇOIS RIEUX<br />
DOUG LIMAN :<br />
L’ART DE LA GUERRE<br />
Doug Liman est un cinéaste insaisissable. Depuis<br />
2002, il trace son sillon dans le registre du blockbuster<br />
explosif avec, la plupart du temps, comme<br />
toile de fond la guerre ou l’affrontement armé.<br />
C’était le cas du premier volet des aventures de Jason Bourne,<br />
La Mémoire dans la peau, dans lequel il transfigurait Matt Damon<br />
en action man amnésique luttant contre la CIA. Trois ans plus<br />
tard, Liman donnait dans le glamour chic et l’espionnage choc<br />
en faisant s’affronter Brad Pitt et Angelina Jolie dans Mr. & Mrs.<br />
Smith. Et en 2010, Sean Penn dans Fair Game se retrouvait à<br />
défendre son travail d’investigation face à l’administration<br />
Bush alors en plein conflit irakien. À chaque fois, une même<br />
histoire : le destin d’individus englués dans des sales guerres<br />
et qui doivent choisir entre la raison d’État et la vérité… Dans<br />
The Wall, c’est Aaron Taylor-Johnson qui incarne un GI devenu<br />
la cible d’un sniper invisible en plein désert et qui se retranche<br />
derrière un mur pour entamer un dialogue avec son ennemi.<br />
Seul contre tous<br />
Ce dispositif génial, qui place le film quelque part entre Phone<br />
Game (le suspense dans un lieu clos) et <strong>Le</strong> Désert des Tartares<br />
(l’attente existentielle), sert à questionner la place du personnage,<br />
à la fois en tant qu’individu et en tant que représentant<br />
de l’armée américaine. Exactement comme dans La Mémoire<br />
dans la peau. Derrière chacun de ses films se cachent des thématiques<br />
plus profondes que le postulat de départ. Sous couvert<br />
de raconter la guerre, ses enjeux et ses dom<strong>mag</strong>es collatéraux,<br />
Doug Liman tisse des odyssées personnelles et introspectives,<br />
hautement politiques. Si Jason Bourne élimine ses rivaux de la<br />
CIA, il est avant tout à la recherche de sa mémoire et de son<br />
passé. Dans Fair Game, le personnage de Sean Penn veut laver<br />
son honneur en faisant éclater la vérité sur les manigances<br />
du gouvernement. Et dans The Wall, l’attente du héros est un<br />
prétexte. Qui est-il vraiment ? Quel trauma fuyait-il en s’engageant<br />
dans l’armée américaine ? C’est dans l’immobilisme<br />
existentiel que réside toute la force des récits de Liman : une<br />
quête personnelle menée par des personnages très humains.<br />
Trop humains.<br />
Mais ces problématiques sont à chaque fois mises en scène de<br />
manière explosive. Doug Liman est un réalisateur en phase<br />
avec son époque. Lorsqu’il réalise le premier Jason Bourne,<br />
nous sommes un an après les attentats du 11 septembre. Dans<br />
ce contexte, Liman redéfinit les contours du film d’espionnage<br />
des années 2000 en ancrant sa fiction dans une modernité<br />
contemporaine. Plus viscérale, plus puissante. Dans The Wall,<br />
contrairement aux blockbusters pyrotechniques, tout est affaire<br />
de tension. Après une exposition filmée par une caméra en<br />
mouvement, l’action reste fixée dans un espace restreint, sans<br />
pour autant donner l’impression de surplace. Liman transforme<br />
un film de guerre classique en un affrontement viscéral et un<br />
dialogue en temps réel avec la mort. Un nouveau classique.<br />
Aaron Taylor-Johnson.<br />
THE WALL<br />
Réalisation : Doug Liman<br />
Avec : Aaron Taylor-Johnson, John Cena, Laith Nakli...<br />
Genre : Thriller, guerre<br />
Durée : 1 h 30<br />
SORTIE : 7 JUIN<br />
26<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
LE BALLET<br />
EN DIRECT AU CINÉMA<br />
OFFRE<br />
LIMITÉE<br />
EARLY BIRD<br />
DU 1 ER AU 30 JUIN<br />
INCLUS *<br />
© OCTAVIA KOLT / BALLET INSIDER — GRAPHIC DESIGN GOD SAVE THE SCREEN<br />
CINEMASGAUMONTPATHE.COM<br />
*PROFITEZ D’UN TARIF PRÉFÉRENTIEL DE 25€ AU LIEU DE 30€ POUR TOUT BILLET À L’UNITÉ ACHETÉ AVANT LE 1 ER JUILLET <strong>2017</strong>
SPECTACLES AU CINÉMA<br />
MARDI<br />
4<br />
JUILLET<br />
à 20 h 30<br />
Cyrano de Bergerac<br />
d’Edmond Rostand<br />
Mise en scène Denis Podalydès<br />
EN DIRECT<br />
GRÂCE À L’INTERPRÉTATION FANTASTIQUE DE MICHEL VUILLERMOZ,<br />
DENIS PODALYDÈS ILLUMINE LA PIÈCE LA PLUS BELLE ET LA PLUS<br />
FLAMBOYANTE DU THÉÂTRE FRANÇAIS.<br />
© Christophe Raynaud de Lage<br />
Billetterie pour le direct :<br />
tarif plein 24 €,<br />
tarif étudiant/- 18 ans 15 €,<br />
tarif - 14 ans 12 €,<br />
Pass Intégral accepté.<br />
Comment redonner vie à Cyrano ? Comment<br />
donner une nouvelle jeunesse à<br />
l’un des plus grands héros français ?<br />
C’est le défi que s’est lancé Denis Podalydès<br />
en mettant en scène la pièce la plus célèbre du<br />
répertoire. Écrit en 1897 par Edmond Rostand,<br />
constamment joué (sur scène comme sur grand<br />
écran), Cyrano de Bergerac s’ore une nouvelle<br />
jeunesse à la Comédie-Française sous sa direction.<br />
<strong>Le</strong> spectacle sera diusé en direct par<br />
satellite dans 70 salles <strong>Gaumont</strong> et <strong>Pathé</strong>, en<br />
HD et son 5.1. Ce n’est pas le Cyrano bretteur,<br />
rimeur et aventurier que vous retrouverez là,<br />
mais un personnage plus mélancolique et complexe.<br />
Un Cyrano sans héroïsme, qu’interprète<br />
de manière <strong>mag</strong>istrale Michel Vuillermoz, au<br />
cœur d’un spectacle étonnant. « Cyrano, c’est<br />
un rêve de théâtre total, un mélange des arts<br />
et des genres : opéra-boue, tragédie, drame<br />
romantique, poésie symboliste, farce moliéresque<br />
», expliquait l’acteur-metteur en<br />
scène dans sa note d’intention. Créé en 2006<br />
et adoubé aux Molières de l’année suivante<br />
(avec 6 statuettes), le Cyrano de Podalydès<br />
réussissait à embarquer le spectateur dans<br />
un grisant mouvement perpétuel et une représentation<br />
tout en finesse et émotion. La<br />
distribution parfaite transforme le drame en<br />
une fresque sensible et rêvée où les morceaux<br />
de bravoure deviennent des instants de belle<br />
sensibilité. Spectacle ample, décors somptueux<br />
qui rappellent les tableaux d’époque, costumes<br />
<strong>mag</strong>nifiques, tout témoigne de l’ambition folle<br />
d’un spectacle inoubliable.<br />
La Comédie-Française au service de Cyrano<br />
Cyrano réclame du panache et le<br />
sociétaire Michel Vuillermoz possède<br />
le talent et l’énergie nécessaires<br />
à l’interprétation de cet amoureux<br />
blessé et à l’intelligence acérée.<br />
Emmanuel Bourdieu a conçu la<br />
dramaturgie du spectacle avec Denis<br />
Podalydès, Christian Lacroix a signé<br />
les costumes, et l’actuel directeur<br />
de la Comédie-Française, Éric Ruf, a<br />
i<strong>mag</strong>iné les décors. Ce qu’on appelle<br />
un travail d’équipe.<br />
28<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
SPECTACLES AU CINÉMA<br />
Saison <strong>2017</strong>-2018<br />
LE METROPOLITAN OPERA DE NEW YORK<br />
ET LE BALLET DU BOLCHOÏ DE MOSCOU<br />
EN DIRECT ET EN EXCLUSIVITÉ DANS VOS<br />
SALLES DE CINÉMA.<br />
Puccini, Mozart et Verdi interprétés par les plus grands artistes<br />
lyriques, Tchaïkovski, Prokofiev et Chopin revisités par les<br />
plus célèbres chorégraphes : la saison <strong>2017</strong>-2018 du Met et du<br />
Bolchoï se vit en direct de New York et Moscou dans les salles de<br />
cinéma en France. La billetterie est actuellement ouverte. Pour<br />
être sûrs d’avoir vos places, abonnez-vous dès à présent pour<br />
l’intégralité de la saison, ou bien réservez vos billets à l’unité et<br />
profitez d’un tarif préférentiel de 25 € au lieu de 30 € pour le<br />
Bolchoï et de 30 € au lieu de 35 € pour le Met, pour tout billet à<br />
l’unité acheté avant le 1 er juillet <strong>2017</strong>.<br />
<strong>2017</strong><br />
<strong>2017</strong><br />
Norma 7 octobre à 18 h 55<br />
La Flûte enchantée 14 octobre à 18 h 55<br />
L’Ange exterminateur 18 novembre à 18 h 55<br />
LE CORSAIRE<br />
LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE*<br />
CASSE-NOISETTE*<br />
22 octobre à 17 h<br />
26 novembre à 16 h<br />
17 décembre à 16 h<br />
2018<br />
Tosca 27 janvier à 18 h 55<br />
L’Élixir d’amour 10 février 18 h 00<br />
La Bohème 24 février à 18 h 30<br />
Sémiramis 10 mars à 18 h 55<br />
Così Fan Tutte 31 mars à 18 h 55<br />
2018<br />
ROMÉO ET JULIETTE<br />
LA DAME AUX CAMÉLIAS*<br />
LES FLAMMES DE PARIS<br />
GISELLE*<br />
COPPÉLIA<br />
21 janvier à 16 h<br />
4 février 16 h<br />
4 mars à 16 h<br />
8 avril à 17 h<br />
10 juin à 17 h<br />
Luisa Miller 14 avril à 18 h 30<br />
Cendrillon 28 avril à 18 h 55<br />
Durées et horaires sous réserve de modifications<br />
* Enregistré<br />
Réservations sur cinemasgaumontpathe.com et sur l’application mobile.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 29
REWIND<br />
Il était une fois...<br />
la trilogie<br />
Indiana Jones<br />
LES VENDREDIS<br />
2, 9 et 16<br />
JUIN à 20 h<br />
Voir la liste des cinémas<br />
participants sur<br />
www.cinemasgaumontpathe.com<br />
REDÉCOUVREZ CES FILMS D’AVENTURE ÉPIQUES SIGNÉS SPIELBERG, À L’OCCASION DE TROIS<br />
SOIRÉES EXCEPTIONNELLES À 20 H : LE VENDREDI 2 (LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE),<br />
LE VENDREDI 9 (LE TEMPLE MAUDIT) ET LE VENDREDI 16 JUIN (LA DERNIÈRE CROISADE).<br />
PAR BENOÎT SAUMOIS<br />
La légende raconte que<br />
George Lucas et Steven<br />
Spielberg étaient en train de<br />
se détendre sur une plage<br />
d’Hawaï, lorsqu’ils ont eu l’idée<br />
d’Indiana Jones. C’était juste après<br />
le carton planétaire de La Guerre des<br />
étoiles : George Lucas, après avoir rendu<br />
hom<strong>mag</strong>e aux space operas de sa jeunesse,<br />
voulait ressusciter les héros<br />
des serials d’aventure des années 30-40.<br />
Petit à petit, les deux cinéastes façonnèrent<br />
le personnage d’Indiana<br />
Jones. La recette paraît évidente : un<br />
archéologue aventurier parti à la recherche<br />
d’objets légendaires qui combat<br />
des méchants nazis au passage.<br />
Mais chaque détail devenu légendaire<br />
(le chapeau, le fouet) est né d’intenses<br />
séances d’écriture entre Spielberg,<br />
Lucas et le scénariste Lawrence<br />
Kasdan (qui écrivait dans le même<br />
temps Star Wars : L’Empire Contre-Attaque).<br />
<strong>Le</strong> résultat est inoubliable :<br />
Indiana Jones et les Aventuriers de<br />
l’Arche perdue est l’un des films les<br />
plus divertissants jamais tournés. Et<br />
le plus gros hit de l’année 1981. Forcément,<br />
Indy reprend du service en<br />
1984 dans Indiana Jones et le Temple<br />
maudit, hallucinant grand huit dans<br />
un temple indien maléfique. <strong>Le</strong> film<br />
mélange les scènes les plus euphoriques<br />
et virevoltantes que Spielberg<br />
ait conçues (l’ouverture dans le club<br />
Obi Wan jusqu’à la chute dans la rivière)<br />
avec ses obsessions les plus<br />
sombres (cervelle de singe en sorbet,<br />
cœur arraché, enfants maltraités).<br />
Intense, remuant, poétique mais<br />
violent, le film est tellement surprenant<br />
et anticonformiste que le<br />
comité de censure du cinéma américain<br />
doit inventer une nouvelle<br />
classification pour sa sortie (le visa<br />
« déconseillé aux moins de 13 ans »).<br />
Enfin, en 1989, Indiana Jones et la<br />
Dernière Croisade donne un papa à<br />
Indy joué par Sean Connery (en réalité<br />
les deux acteurs ont douze ans<br />
d’écart) et les envoie à la recherche<br />
du Graal face aux nazis. Troisième<br />
opus plus léger, plus comique aussi<br />
mais tout aussi aventureux… En 2008,<br />
Spielberg signe un quatrième épisode<br />
avec Indiana Jones et le Royaume du<br />
crâne de cristal et on annonce même<br />
un cinquième opus. Mais tout Indiana<br />
Jones se trouve déjà dans la trilogie<br />
d’origine que vous allez pouvoir redécouvrir<br />
dans les salles <strong>Gaumont</strong><br />
et <strong>Pathé</strong> dans le cadre des soirées<br />
« Il était une fois... », avec une<br />
présentation par le journaliste de<br />
Positif et du Cercle, Philippe Rouyer,<br />
éminent spécialiste de Spielberg et<br />
du cinéma américain. Si vous n’avez<br />
jamais vu un Indiana Jones dans<br />
une vraie salle de cinéma, foncez :<br />
c’est là que la trilogie de Steven<br />
Spielberg déploie toute sa puissance<br />
de divertissement total.<br />
30<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
CINEMASGAUMONTPATHE.COM<br />
et application mobile
GUIDE<br />
DES<br />
SORTIES<br />
7 juin<br />
A Serious Game<br />
De : Pernilla August<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 1 h 55<br />
Avec : Karin Franz Körlof,<br />
Sverrir Gudnason, Liv Mjönes<br />
En Suède, au début du XX e siècle, deux amoureux<br />
doivent se résoudre à faire chacun un mariage de<br />
raison. Ils se retrouvent des années plus tard et<br />
décident de tout quitter pour vivre leur passion,<br />
mais ce choix a un prix. Un drame romantique qui<br />
met l’amour à l’épreuve de la réalité.<br />
Comment j’ai rencontré<br />
mon père<br />
De : Maxime Motte<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 25<br />
Avec : François-Xavier Demaison,<br />
Isabelle Carré, Albert Delpy<br />
Un couple de parents adoptifs vivant en Normandie,<br />
non loin du lieu où les migrants tentent de passer<br />
en Angleterre, recueille un migrant poursuivi par la<br />
police. <strong>Le</strong>ur fils, d’origine africaine, se met en tête<br />
qu’il s’agit de son père biologique. Une comédie<br />
attachante sur un sujet de société fort.<br />
Disponible en VFST<br />
HHhH<br />
De : Cédric Jimenez<br />
Genre : Historique, thriller<br />
Durée : 2 h 00<br />
Avec : Jason Clarke, Rosamund<br />
Pike, Jack O’Connell<br />
<strong>Le</strong> réalisateur de La French s’attaque à un sujet<br />
pour le moins ambitieux en faisant le portrait de<br />
Reinhard Heydrich, le chef de la Gestapo et architecte<br />
de la solution finale. Son ascension fulgurante<br />
au sein du parti nazi et l’histoire du complot visant<br />
à l’éliminer. Édifiant.<br />
<strong>Le</strong> Vénérable W.<br />
De : Barbet Schroeder<br />
Genre : Documentaire<br />
Durée : 1 h 40<br />
Après le portrait d’Idi Amin Dada puis celui de l’avocat<br />
Jacques Vergès, le cinéaste français poursuit sa<br />
« trilogie du mal » avec un documentaire terrifiant<br />
sur un moine bouddhiste birman très influent qui<br />
propage une idéologie raciste et violente dans une<br />
religion fondée sur la non-violence.<br />
LE GUIDE<br />
The Wall<br />
De : Doug Liman<br />
Genre : Thriller, guerre<br />
Durée : 1 h 30<br />
Avec : Aaron Taylor-Johnson,<br />
John Cena, Laith Nakli<br />
<strong>Le</strong> réalisateur du premier Jason Bourne revient avec<br />
un thriller tendu et épuré, une sorte de huis-clos<br />
en plein air et en plein désert, qui place deux<br />
soldats américains à la merci d’un sniper irakien.<br />
Une guerre des nerfs qui tient en haleine jusqu’au<br />
rebondissement final.<br />
Wonder Woman<br />
De : Patty Jenkins<br />
Genre : Action, fantastique<br />
Durée : 2 h 21<br />
Avec : Gal Gadot, Chris Pine,<br />
Robin Wright<br />
L’Amazone, aperçue dans Batman v Superman<br />
– L’Aube de la justice, a enfin son film : Wonder<br />
Woman, qui revient aux sources de ce personnage<br />
pour mettre en scène ses origines et expliquer<br />
comment Diana, princesse des Amazones, est<br />
devenue Wonder Woman en pleine guerre mondiale.<br />
Gal Gadot fait des merveilles dans le rôle.<br />
Disponible en 3D, IMAX 3D, 4DX, Dolby Atmos et DBOX<br />
14 juin<br />
Ce qui nous lie COUP DE CŒUR<br />
De : Cédric Klapisch<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 1 h 53<br />
Avec : Pio Marmaï, Ana Girardot,<br />
François Civil<br />
<strong>Le</strong> réalisateur du Péril jeune observe une fratrie à<br />
l’épreuve de la mort du père, dans le sublime décors<br />
des vignes bourguignonnes. Avec sensibilité<br />
et justesse, il filme le devenir adulte, la force des<br />
liens familiaux et de l’attachement à la terre, et<br />
compose une ode au vin dont il a la passion.<br />
Disponible en VFST<br />
Creepy<br />
De : Kiyoshi Kurosawa<br />
Genre : Thriller<br />
Durée : 2 h 10<br />
Avec : Hidetoshi Nishijima,<br />
Yuko Takeuchi, Teruyuki Kagawa<br />
Un ancien détective s’installe dans un nouveau<br />
quartier à la recherche d’une vie tranquille,<br />
mais ses étranges voisins vont vite contrecarrer<br />
ses plans. <strong>Le</strong> cinéaste japonais revient au film<br />
de genre avec ce thriller efficace qui bascule<br />
progressivement dans le fantastique et invente un<br />
méchant mémorable.<br />
Free Fire<br />
De : Ben Wheatley<br />
Genre : Thriller, comédie<br />
Durée : 1 h 30<br />
Avec : Brie Larson, Cillian<br />
Murphy, Armie Hammer<br />
Une vente d’armes clandestine tourne mal et vire<br />
à l’affrontement entre deux gangs. Après le déroutant<br />
High-Rise, le cinéaste britannique réalise un<br />
thriller comique aux accents tarantiniens où les<br />
vannes fusent autant que les balles, et fait de Brie<br />
Larson une femme d’action. Réjouissant.<br />
La Momie<br />
De : Alex Kurtzman<br />
Genre : Fantastique, épouvante<br />
Durée : 1 h 50<br />
Avec : Tom Cruise, Sofia<br />
Boutella, Annabelle Wallis<br />
Universal dépoussière un mythe et ressuscite ses<br />
monstres en commençant par la Momie, princesse<br />
de l’ancienne Égypte qui revient à la vie pour se<br />
venger d’un destin qu’on lui a ravi. Tom Cruise va<br />
devoir affronter une menace hors du commun et<br />
protéger le monde de sa fureur...<br />
Disponible en IMAX et 4DX<br />
Nos Patriotes<br />
De : Gabriel <strong>Le</strong> Bomin<br />
Genre : Historique<br />
Durée : 1 h 47<br />
Avec : Marc Zinga, Alexandra<br />
Lamy, Pierre Deladonchamps<br />
Réalisé par un passionné d’histoire, ce drame ambitieux<br />
traite des balbutiements de la Résistance<br />
pendant la Seconde Guerre mondiale d’un point de<br />
vue original : celui d’un tirailleur sénégalais, caché<br />
dans un village des Vosges, qui va participer<br />
à la fondation du premier maquis de la région.<br />
Nothingwood<br />
De : Sonia Kronlund<br />
Genre : Documentaire<br />
Durée : 1 h 25<br />
Avec : Salim Shaheen<br />
C’est l’histoire d’un acteur-réalisateur-producteur<br />
qui poursuit sans relâche sa passion du cinéma<br />
dans un pays en guerre depuis plus de 30 ans. Ce<br />
portrait de Salim Shaheem, le plus populaire et<br />
prolifique des cinéastes afghans, est surtout une<br />
formidable déclaration d’amour au cinéma.<br />
Retour à Montauk<br />
De : Volker Schlöndorff<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 1 h 46<br />
Avec : Stellan Skarsgard, Nina<br />
Hoss, Susanne Wolff<br />
Un écrivain allemand rejoint sa femme à New York<br />
pour promouvoir son dernier roman, l’histoire<br />
d’un échec amoureux, et tombe justement sur la<br />
femme qui lui a inspiré cette histoire. <strong>Le</strong> temps<br />
d’un week-end, les anciens amants se retrouvent<br />
et contemplent le passé. Un drame nostalgique<br />
poignant.<br />
21 juin<br />
Bad Buzz<br />
De : Stéphane Kazandjian<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 17<br />
Avec : Éric Metzger, Quentin<br />
Margot, Razane Jammal<br />
Éric et Quentin, les trublions de l’émission Quotidien,<br />
ont droit à leur propre film. <strong>Le</strong>s deux compères font<br />
un terrible bad buzz sur les réseaux sociaux et leur<br />
carrière est menacée. Pour s’en sortir, ils vont devoir<br />
réaliser un bon buzz en moins de deux jours. Plus<br />
facile à dire qu’à faire...<br />
32<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
PHOTO LAURENT GUERIN<br />
XAVIER RIGAULT ET MARC-ANTOINE ROBERT<br />
PRÉSENTENT<br />
LAURENT LAFITTE<br />
DE LA COMÉDIE FRANÇAISE<br />
UN FILM DE<br />
FABRICE GOBERT<br />
CHIARA MASTROIANNI PIO MARMAÏ CLOTILDE HESME ZITA HANROT<br />
SCÉNARIO ET DIALOGUES FABRICE GOBERT ET VALENTINE ARNAUD<br />
AVEC JEAN-CHARLES CLICHET ET SYLVAIN DIEUAIDE MUSIQUE ORIGINALE DE JEAN-BENOIT DUNCKEL<br />
UN FILM DE FABRICE GOBERT PRODUIT PAR XAVIER RIGAULT ET MARC-ANTOINE ROBERT IMAGE PATRICK BLOSSIER MONTAGE BERTRAND NAIL SON MARTIN BOISSAU JULIEN BOURDEAU LUC THOMAS CHEFS DÉCORATEURS FRÉDÉRIC LAPIERRE ET FRÉDÉRIQUE LAPIERRE CHEF COSTUMIÈRE BETHSABÉE DREYFUS<br />
1 ER ASSISTANTE RÉALISATEUR JULIETTE MAILLARD DIRECTEUR DE PRODUCTION ÉRIC CHABOT DIRECTRICE DE POST-PRODUCTION CHRISTINA CRASSARIS UNE PRODUCTION 2.4.7. FILMS EN COPRODUCTION AVEC WILD BUNCH FRANCE 2 CINÉMA PANACHE PRODUCTIONS LA CIE CINÉMATOGRAPHIQUE VOO ET BE TV<br />
AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ CINÉ+ FRANCE TÉLÉVISIONS EN ASSOCIATION AVEC INDÉFILMS 5 LA BANQUE POSTALE IMAGE 10 PALATINE ÉTOILE 14<br />
DISTRIBUTION - VENTES INTERNATIONALES WILD BUNCH<br />
LES 29 FILMS DE JUIN<br />
Baywatch – Alerte à Malibu<br />
De : Seth Gordon<br />
Genre : Action, comédie<br />
Durée : 1 h 59<br />
Avec : Dwayne Johnson, Zac<br />
Efron, Alexandra Daddario<br />
Relecture complètement dingo de la série Alerte<br />
à Malibu, ce Baywatch met en scène le mythique<br />
sauveteur Mitch Buchannon (Dwayne Johnson) qui<br />
doit s’associer à la tête brûlée Matt Brody (Zac Efron)<br />
pour déjouer un complot criminel qui menace l’avenir<br />
de la baie. Une des comédies de l’été.<br />
Everything, Everything<br />
De : Stella Meghie<br />
Genre : Romance, drame<br />
Durée : 1 h 37<br />
Avec : Amandla Stenberg, Nick<br />
Robinson, Anika Noni Rose<br />
L’amour impossible entre Maddy et son voisin Olly,<br />
deux adolescents qui ne demanderaient rien d’autre<br />
que d’être ensemble. Mais Maddy souffre d’une<br />
maladie qui l’empêche de quitter sa maison, sous<br />
peine de mourir. Ensemble, il vont tout risquer pour<br />
vivre pleinement leur histoire.<br />
It Comes at Night<br />
De : Trey Edward Shults<br />
Genre : Épouvante-horreur,<br />
thriller<br />
Durée : 1 h 37<br />
Avec : Joel Edgerton, Riley<br />
Keough, Christopher Abbott<br />
Surtout, ne jamais sortir la nuit. Sur fond de pandémie<br />
mondiale, un homme protège sa femme et son<br />
fils coûte que coûte en ne quittant pas sa propriété<br />
totalement isolée. Mais une famille désespérée leur<br />
demande l’hospitalité et la petite mécanique bien<br />
huilée se grippe.<br />
PAR LE CRÉATEUR DE LA SÉRIE<br />
les revenants<br />
K.O. L’AUTRE REGARD<br />
De : Fabrice Gobert<br />
Genre : Thriller, drame<br />
Durée : 1 h 55<br />
Avec : Laurent Lafitte, Chiara<br />
Mastroianni, Pio Marmai<br />
<strong>Le</strong> nouveau film de Fabrice Gobert (Simon Werner a<br />
disparu..., la série <strong>Le</strong>s Revenants) raconte l’histoire<br />
d’un homme KO (Laurent Lafitte), qui se retrouve<br />
dans le coma après une journée oppressante. Quand<br />
il se réveille, plus rien n’est comme avant... Qui est<br />
vraiment Antoine <strong>Le</strong>conte ?<br />
<strong>Le</strong> Grand Méchant Renard<br />
et autres contes<br />
De : Benjamin Renner et Patrick Imbert<br />
Genre : Animation<br />
Durée : 1 h 19<br />
Avec les voix de : Guillaume<br />
Darnault, Guillaume Bouchède,<br />
Boris Rehlinger<br />
Film d’animation loufoque du duo Renner et Imbert<br />
(Avril et le monde truqué), <strong>Le</strong> Grand Méchant Renard et<br />
autres contes nous transporte dans un monde fou avec<br />
des animaux agités : ici un renard qui se prend pour une<br />
poule, là un canard qui veut remplacer le Père Noël...<br />
<strong>Le</strong> Manoir<br />
De : Tony Datis<br />
Genre : Comédie, épouvante<br />
Durée : 1 h 37<br />
Avec : Kemar, Natoo,<br />
Yvick <strong>Le</strong>texier<br />
<strong>Le</strong> Manoir dépoussière le genre de la comédie<br />
d’épouvante avec cette histoire d’une bande d’étudiants<br />
venue célébrer le Nouvel An dans un vieux<br />
manoir (forcément) très isolé. La soirée commence<br />
bien mais, très vite, des événements étranges se<br />
produisent et la fête devient un cauchemar.<br />
<strong>Le</strong>s Ex<br />
De : Maurice Barthélémy<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 25<br />
Avec : Jean-Paul Rouve, Maurice<br />
Barthélémy, Claudia Tagbo<br />
« Paris, la ville des amoureux ! » Oui, mais aussi des<br />
ex, assez logiquement. Dans la nouvelle comédie de<br />
Maurice Barthélémy (Pas très normales activités, Low<br />
Cost), on suit six couples de générations différentes<br />
qui vont en faire la joyeuse expérience. Attention, les<br />
ex sont partout.<br />
Disponible en VFST<br />
28 juin<br />
Cherchez la femme<br />
De : Sou Abadi<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 28<br />
Avec : Camélia Jordana,<br />
Félix Moati, William <strong>Le</strong>bghil<br />
Armand et <strong>Le</strong>ila sont en couple depuis peu. Mais le<br />
grand frère de <strong>Le</strong>ila revient radicalisé du Yemen et<br />
s’oppose à la relation de sa sœur. Alors pour revoir<br />
<strong>Le</strong>ila, Armand enfile un voile intégral et se fait passer<br />
pour une femme. Sauf que Mahmoud n’est pas<br />
indifférent à ses charmes...<br />
Grand Froid<br />
De : Gérard Pautonnier<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 1 h 30<br />
Avec : Jean-Pierre Bacri, Olivier<br />
Gourmet, Arthur Dupont<br />
Un commerce de pompes funèbres d’une minuscule<br />
ville semble vivre ses derniers jours. Mais un matin,<br />
alors qu’un mort fait renaître l’espoir chez les<br />
employés, le cimetière est introuvable et le corbillard<br />
s’égare, laissant derrière la famille qui le suivait.<br />
<strong>Le</strong> début du désastre.<br />
Mon Poussin<br />
De : Frédéric Forestier<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 37<br />
Avec : Isabelle Nanty,<br />
Pierre-François Martin-Laval,<br />
Thomas Solivérès<br />
Pas facile de se faire larguer quand on a 18 ans.<br />
Alors pour aider Vincent, ses parents vont tenter de<br />
lui faire oublier cette fille qui a brisé son cœur et le<br />
jeune homme va devoir les suivre dans une cure de<br />
désintoxication amoureuse i<strong>mag</strong>inée par leurs soins.<br />
Pas simple.<br />
Disponible en VFST<br />
The Last Girl – Celle qui a tous<br />
les dons<br />
De : Colm McCarthy<br />
Genre : Thriller, drame, épouvante<br />
Durée : 1 h 52<br />
Avec : Gemma Arterton, Glenn<br />
Close, Paddy Considine<br />
Une base militaire au fin fond de la campagne<br />
anglaise et, tout autour, des centaines de milliers de<br />
zombies. L’apocalypse a eu lieu mais certains enfants<br />
infectés continuent pourtant de penser et de ressentir<br />
des émotions. Melanie, la plus douée d’entre eux,<br />
réussit à s’échapper avec un petit groupe.<br />
The Merciless (Sans pitié)<br />
De : Byun Sung-hyun<br />
Genre : Thriller<br />
Durée : 2 h 00<br />
Avec : Yim Si-wan, Sol Kyung-gu<br />
Un détenu, chef d’un des plus gros gangs de la péninsule<br />
coréenne, qui fait la loi en prison, va voir son<br />
autorité remise en cause avec l’arrivée d’un électron<br />
libre qui ne se laissera pas mener à la baguette. Un<br />
polar noir à la violence chorégraphiée et jouissive<br />
d’un petit prodige sud-coréen.<br />
Transformers : The Last Knight<br />
De : Michael Bay<br />
Genre : Science-fiction, action<br />
Durée : 2 h 30<br />
Avec : Mark Wahlberg, Isabela<br />
Moner, Anthony Hopkins<br />
Alors que les humains et les Transformers sont en<br />
guerre, la clé de notre salut se cache dans le passé,<br />
que ces extraterrestres ont aidé à façonner, dans<br />
l’ombre... Cade Yeager (Mark Wahlberg), Bumblebee,<br />
un Lord anglais et un professeur d’Oxford s’allient<br />
pour tenter de sauver le monde.<br />
Disponible en 3D, IMAX 3D, Dolby Atmos et DBOX<br />
Visages, Villages<br />
De : Agnès Varda et JR<br />
Genre : Documentaire<br />
Durée : 1 h 30<br />
L’histoire d’une rencontre filmée, de gens qui<br />
apprennent à s’apprivoiser. L’artiste contemporain<br />
JR et la réalisatrice Agnès Varda sont partis tourner<br />
ensemble loin des villes, avec le camion photographique<br />
de JR. Des rencontres, des photos et la<br />
naissance d’une grande amitié.<br />
# Pire Soirée<br />
De : Lucia Aniello<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 40<br />
Avec : Scarlett Johansson, Kate<br />
McKinnon, Zoë Kravitz<br />
Cinq amies qui traînaient ensemble à l’université<br />
se retrouvent dix ans après. Un week-end à Miami<br />
entre célibataires où aucune règle n’est permise.<br />
Sauf que la fiesta part en vrille après un incident<br />
avec un strip-teaser. Une virée loufoque avec Scarlett<br />
Johansson et Kate McKinnon.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 33
LES MOIS PROCHAINS<br />
5 juillet<br />
12 juillet<br />
19 juillet<br />
Moi, moche et méchant 3 Spider-Man Homecoming Dunkerque<br />
26 juillet<br />
Valérian et la<br />
Cité des Mille Planètes<br />
IMAX<br />
IMAX<br />
De : Kyle Balda, Pierre Coffin<br />
Genre : Animation, comédie<br />
Avec les voix : Gad Elmaleh, Audrey Lamy<br />
De : Jon Watts<br />
Genre : Action, aventure<br />
Avec : Tom Holland, Robert Downey Jr.<br />
De : Christopher Nolan<br />
Genre : Guerre<br />
Avec : Tom Hardy, Cillian Murphy<br />
De : Luc Besson<br />
Genre : Science-fiction, aventure<br />
Avec : Dane DeHaan, Cara Delevingne<br />
<strong>Le</strong> grand méchant Gru et ses<br />
Minions reviennent pour affronter<br />
un adversaire de taille :<br />
Balthazar Bratt, un ancien<br />
enfant star resté bloqué dans<br />
les années 80. Dans cette<br />
suite, l’anti-héros doublé par<br />
Gad Elmaleh va également<br />
rencontrer son frère, Dru.<br />
Retour au lycée pour Spider-<br />
Man. Dans cette nouvelle<br />
version coproduite par Marvel<br />
et Sony, Peter Parker aura<br />
pour mentor Tony Stark/Iron<br />
Man et pour adversaire le<br />
Vautour, ingénieur maléfique<br />
joué par Michael Keaton<br />
(Batman, Birdman).<br />
<strong>Le</strong> réalisateur de la trilogie<br />
Dark Knight signe son premier<br />
film de guerre, récit de<br />
l’évacuation de Dunkerque<br />
en mai 40 racontée du point<br />
de vue des soldats sur terre<br />
(coincés sur la plage), dans les<br />
airs (les pilotes) ou sur la mer<br />
(à bord des navires militaires).<br />
Vingt ans après <strong>Le</strong> Cinquième<br />
Élément, space opera spectaculaire<br />
largement inspiré<br />
par Valérian et Laureline, Luc<br />
Besson adapte enfin officiellement<br />
les BD de Pierre Christin<br />
et Jean-Claude Mézières.<br />
Prêts pour une aventure intergalactique<br />
haute en couleur ?<br />
Cars 3<br />
2 août<br />
Nouvel épisode de la saga à succès<br />
de Pixar dans laquelle Flash<br />
McQueen tente de revenir dans la<br />
course après un grave accident. La<br />
concurrence est rude, mais le bolide<br />
préféré des enfants peut compter sur<br />
ses amis pour se dépasser.<br />
2 août<br />
La Planète des singes – Suprématie<br />
Émancipés des hommes, les<br />
singes, toujours menés par César<br />
(Andy Serkis), ne sont pas en paix<br />
pour autant, traqués par un violent<br />
colonel (Woody Harrelson). <strong>Le</strong><br />
3 e film de la saga est un blockbuster<br />
spectaculaire et très efficace.<br />
De : Brian Fee / Genre : Animation / Avec la voix de : Guillaume Canet<br />
De : Matt Reeves / Genre : Science-fiction, action / Avec : Andy Serkis, Woody Harrelson<br />
Annabelle 2 :<br />
La Création du mal<br />
9 août<br />
La Tour sombre<br />
9 août<br />
120 Battements<br />
par minute<br />
23 août<br />
<strong>Le</strong>s Proies<br />
23 août<br />
De : David F. Sandberg<br />
Genre : Épouvante-horreur<br />
Avec : Miranda Otto, Anthony LaPaglia<br />
De : Nikolaj Arcel<br />
Genre : Fantastique, aventure<br />
Avec : Idris Elba, Matthew McConaughey<br />
De : Robin Campillo<br />
Genre : Drame / Avec : Nahuel Perez<br />
Biscayart, Adèle Haenel<br />
De : Sofia Coppola<br />
Genre : Thriller, drame, historique<br />
Avec : Nicole Kidman, Colin Farrell<br />
<strong>Le</strong> réalisateur de Dans le<br />
noir proposera de découvrir<br />
les origines de la terrifiante<br />
poupée : sa création, puis<br />
les raisons de sa possession,<br />
avant de la montrer à<br />
l’œuvre en train d’effrayer<br />
les jeunes pensionnaires<br />
d’un orphelinat.<br />
L’adaptation de la série de romans<br />
fantastiques de Stephen<br />
King arrive enfin sur grand<br />
écran, avec Idris Elba en<br />
Roland le Pistolero, Matthew<br />
McConaughey en mystérieux<br />
Homme en noir, et Tom Taylor<br />
en jeune homme hanté par<br />
des visions de la Tour sombre.<br />
Autoportrait intime du groupe<br />
activiste Act Up, créé au<br />
début des années 90 pour<br />
lutter contre le sida. Ce film<br />
du réalisateur de Eastern<br />
Boys évoquera le parcours de<br />
plusieurs personnages vus à<br />
travers les yeux de Nathan,<br />
nouveau venu dans le groupe.<br />
La réalisatrice de Virgin<br />
Suicide filme à nouveau la<br />
solitude et l’ennui d’une<br />
poignée de femmes dans ce<br />
remake des Proies, de Don<br />
Siegel (1971). Colin Farrell<br />
succède à Clint Eastwood et<br />
est entouré de Nicole Kidman,<br />
Elle Fanning, Kirsten Dunst...<br />
34<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
DU DIMANCHE<br />
25 JUIN<br />
AU MERCREDI<br />
28 JUIN<br />
LA<br />
SÉANCE*<br />
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