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OCTOBRE <strong>2017</strong><br />
ZOOM SUR...<br />
Detroit, le brûlot<br />
de Kathryn Bigelow<br />
Daniel Craig<br />
en<br />
5 dates<br />
BLADE<br />
RUNNER<br />
2049<br />
RYAN GOSLING PART À LA RECHERCHE D’HARRISON FORD DANS LA SUITE<br />
ENCORE PLUS IMPRESSIONNANTE DE BLADE RUNNER<br />
FOCUS<br />
Quand les blockbusters<br />
ont l’esprit d’équipe
LE 11 OCTOBRE AU CINÉMA
ENCORE PLUS IMPRESSIONNANTE DE BLADE RUNNER<br />
OCTOBRE <strong>2017</strong><br />
de Kathryn Bigelow<br />
ont l’esprit d’équipe<br />
Sommaire<br />
04<br />
06<br />
BLADE<br />
RUNNER<br />
2049<br />
RYAN GOSLING PART À LA RECHERCHE D’HARRISON FORD DANS LA SUITE<br />
ZOOM SUR...<br />
Detroit, le brûlot<br />
Daniel Craig<br />
en<br />
5 dates<br />
FOCUS<br />
Quand les blockbusters<br />
12<br />
EN COUVERTURE<br />
Blade Runner 2049<br />
© 2016 Alcon Entertainment,<br />
LLC All Rights Reserved<br />
267 <strong>Octobre</strong> <strong>2017</strong>. Éditeur : <strong>Le</strong>s Cinémas <strong>Gaumont</strong> <strong>Pathé</strong><br />
Éditions - 2, rue Lamennais, 75008 Paris. Directrice de la<br />
publication : Caroline Ménager / Coordinatrice : Marianne<br />
Chalubert / Assistant éditorial : Alexis Audren / Attachée<br />
éditoriale : Elsa Colombani / Rédacteur en chef : Gaël<br />
Golhen / Direction Artistique : Samuel Smith / SR : Estelle<br />
Ruet. Conception maquette et réalisation : PREMIÈRE<br />
MEDIA, 105, rue La Fayette RCS Paris – 820 201 689<br />
/ Régie publicitaire : TALENT GROUP - 24 place du<br />
Général Catroux, 75017 Paris ; contacts : Faustine Nataf,<br />
directrice générale adjointe, faustinenataf@talentgroup.fr<br />
- Crédits couv. : © 2016 Alcon Entertainment,<br />
LLC All Rights Reserved Impression : Imprimé en France par<br />
BLG Toul. <strong>Le</strong> papier utilisé est issu de forêts gérées durablement.<br />
Provenance papier : Italie. Taux de fibres recyclées :<br />
0%. Euthrophisation : 0,018KG/TO de papier. 100% PFEC.<br />
© <strong>Le</strong> <strong>mag</strong>azine des cinémas <strong>Gaumont</strong> <strong>Pathé</strong> <strong>2017</strong>. <strong>Le</strong>s dates<br />
de sortie sont données sous toutes réserves ; des changements<br />
indépendants de notre volonté peuvent intervenir.<br />
CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ.<br />
04<br />
GIVE ME FIVE<br />
Daniel Craig<br />
06 ÉVÉNEMENT<br />
Blade Runner 2049<br />
22<br />
10 TENDANCE<br />
Coexister, <strong>Le</strong>s Nouvelles<br />
Aventures de Cendrillon,<br />
Épouse-moi mon pote<br />
12 FOCUS<br />
Kingsman : <strong>Le</strong> Cercle d’Or,<br />
Thor : Ragnarok<br />
14<br />
15<br />
16<br />
18<br />
20<br />
L’INSOLITE DU MOIS<br />
The Square<br />
ŒIL POUR ŒIL<br />
Omar Sy vs. François Cluzet<br />
LE GUIDE ALTERNATIF<br />
CINÉ KIDS<br />
RÉALISATEURS DU MOIS<br />
Éric Toledano & Olivier Nakache<br />
22<br />
24<br />
25<br />
25<br />
ZOOM SUR...<br />
Detroit, une tragédie américaine<br />
L’AUTRE REGARD<br />
Detroit<br />
COUP DE CŒUR<br />
Au revoir là-haut<br />
26 ACTUS<br />
<strong>Le</strong> nouveau cinéma <strong>Pathé</strong> Massy<br />
28 ACTUS<br />
CinéPass : le nouvel<br />
abonnement au cinéma<br />
29<br />
IL ÉTAIT UNE FOIS…<br />
Massacre à la tronçonneuse<br />
30 SPECTACLES AU CINÉMA<br />
32<br />
GUIDE DES SORTIES<br />
du mois d’octobre<br />
34 PROCHAINEMENT<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 3
2004<br />
Venu du théâtre, Daniel Craig multiplie les apparitions au<br />
cinéma jusqu’à ce que Matthew Vaughn lui offre le rôle du<br />
personnage sans nom et au passé trouble de Layer Cake.<br />
« Il y avait beaucoup d’informations sur le<br />
personnage dans le livre de J. J. Connolly.<br />
Du coup, c’était plus facile de donner corps<br />
au héros. Je voulais le rendre aussi normal<br />
que possible. Je pense qu’on ne remarque<br />
jamais les criminels, vous pouvez passer<br />
devant ces types tous les jours sans savoir<br />
ce qu’ils font. C’était mon idée de départ,<br />
le rendre ordinaire, presque invisible. »<br />
GIVE ME FIVE<br />
2005<br />
Spielberg voit sa prestation dans Layer Cake et lui propose<br />
un rôle central dans Munich : un des hommes du Mossad<br />
chargés d’exécuter les responsables de la prise d’otages.<br />
« C’est un personnage fort, toujours en<br />
contrôle qui a une foi aveugle dans son<br />
travail. Il pense que ce qu’il fait est juste,<br />
légitime. Ce qui m’intéressait vraiment<br />
dans ce film, ce sont ses zones d’ombre, sa<br />
complexité... Spielberg montre avec justesse<br />
tous ces êtres humains qui souffrent à cause<br />
des choses horribles qu’ils sont en train de<br />
faire pour remplir leur mission... »<br />
DANIEL CRAIG<br />
BOND 25 N’ARRIVERA PAS AVANT 2019, MAIS EN ATTENDANT, DANIEL CRAIG<br />
S’ÉCLATE EN INTERPRÉTANT JOE BANG, UN PERSONNAGE COMPLÈTEMENT FOU<br />
DANS LA NOUVELLE COMÉDIE DE STEVEN SODERBERGH, LOGAN LUCKY.<br />
RETOUR SUR SON PARCOURS EN CINQ DATES CLÉS.<br />
PAR MAXIME KASPARIAN<br />
<strong>2017</strong><br />
Dans Logan Lucky de Steven Soderbergh, Daniel Craig<br />
interprète Joe Bang, un braqueur de banque peroxydé et<br />
complètement zinzin qui entraîne deux frères (joués par<br />
Channing Tatum et Adam Driver) dans un vol ambitieux.<br />
« Ce fut l’un des tournages les plus fous de<br />
ma carrière. Essayez de vous concentrer face<br />
à Channing Tatum et Adam Driver qui font les<br />
pitres : impossible ! Et puis, je tenais à ne pas<br />
perdre mon accent entre les prises, donc je<br />
restais avec mon personnage, même en dehors<br />
du tournage... On a vraiment dû me prendre<br />
pour un dingue. Mais je dois avouer : je me suis<br />
amusé comme un gosse ! »<br />
2006<br />
Craig décroche son permis de tuer. En quelques scènes,<br />
les présentations sont faites et le rôle de Bond est à lui.<br />
Avec Casino Royale de Martin Campbell,<br />
un nouveau 007 est né !<br />
« J’ai reçu un scénario que j’ai trouvé<br />
vraiment éblouissant. Mais... j’ai hésité.<br />
Au début, je me suis trouvé beaucoup<br />
d’excuses pour refuser et puis je me suis<br />
dit : “Ce serait débile de laisser passer ta<br />
chance ! James Bond est l’une des plus<br />
grandes icônes de l’histoire du cinéma et<br />
c’est pour ça que tu fais ce métier.”»<br />
2011<br />
Changement de registre. Sous la direction de David<br />
Fincher, Daniel Craig devient le journaliste star de<br />
Millénium – <strong>Le</strong>s Hommes qui n’aimaient pas les femmes.<br />
« C’est une merveilleuse expérience.<br />
La raison pour laquelle j’ai adoré jouer<br />
Mikael Blomkvist, c’est sa complexité,<br />
et la manière dont il devient totalement<br />
dépendant de Lisbeth Salander. Et puis<br />
bosser avec Fincher a été une expérience<br />
unique. Bon, il fait quand même parfois<br />
jusqu’à cent prises pour une même scène,<br />
mais c’est pour la bonne cause... »<br />
LOGAN LUCKY<br />
Réalisation : Steven Soderbergh<br />
Avec : Channing Tatum, Adam Driver,<br />
Daniel Craig, Riley Keough…<br />
Genre : Comédie, policier<br />
Durée : 1 h 58<br />
SORTIE : 25 OCTOBRE<br />
4<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
APRÈS OCEAN’S 11, 12, 13,<br />
LE NOUVEAU CASSE DE STEVEN SODERBERGH<br />
25<br />
OCT.<br />
© CARACTÈRES<br />
FINGERPRINT RELEASING PRÉSENTE EN ASSOCIATION AVEC FILMNATION ENTERTAINMENT CHANNING TATUM ADAM DRIVER SETH MACFARLANE RILEY KEOUGH KATIE HOLMES<br />
KATHERINE WATERSTON DWIGHT YOAKAM SEBASTIAN STAN BRIAN GLEESON JACK QUAID AVEC HILARY SWANK ET DANIEL CRAIG DANS LE RÔLE DE JOE BANG « LOGAN LUCKY »<br />
CASTING CARMEN CUBA, CSA MUSIQUE DAVID HOLMES COSTUMES ELLEN MIROJNICK DÉCORS HOWARD CUMMINGS COPRODUCTEURS KEN MEYER MATT SUMMERS PRODUCTEURS DÉLÉGUÉS MICHAEL POLAIRE<br />
DAN FELLMAN ZANE STODDARD PRODUIT PAR GREGORY JACOBS MARK JOHNSON PRODUIT PAR CHANNING TATUM REID CAROLIN SCÉNARIO REBECCA BLUNT RÉALISÉ PAR STEVEN SODERBERGH<br />
© <strong>2017</strong> INCARCERATED INDUSTRIES INC. ALL RIGHTS RESERVED
ÉVÉNEMENT<br />
BLADE<br />
RUNNER<br />
2049<br />
I N T E R V I E W<br />
PAR PIERRE LUNN<br />
6<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
DANS BLADE RUNNER 2049,<br />
DE DENIS VILLENEUVE, RYAN<br />
GOSLING INTERPRÈTE UN FLIC<br />
DU FUTUR À LA RECHERCHE<br />
DU LÉGENDAIRE RICK DECKARD,<br />
JOUÉ PAR HARRISON FORD.<br />
RENCONTRE AVEC UN ACTEUR<br />
QUI RENTRE ICI DANS UNE<br />
TOUT AUTRE DIMENSION.<br />
Ryan, vous avez construit toute votre<br />
carrière en évitant les blockbusters.<br />
Blade Runner 2049 est votre premier<br />
film à gros budget. Cela change-t-il<br />
quelque chose pour vous ?<br />
Je n’ai jamais sciemment évité les gros<br />
films hollywoodiens. C’est juste que<br />
tous ceux qu’on m’offrait sonnaient<br />
faux et ne racontaient pas grandchose.<br />
Quand Denis Villeneuve m’a<br />
proposé Blade Runner 2049, j’ai vu<br />
tout de suite la richesse du script, sa<br />
mélancolie, ses thèmes très riches…<br />
Il avait réussi à capturer l’âme du film<br />
original.<br />
Justement, quelle est votre relation avec<br />
le Blade Runner de Ridley Scott ?<br />
J’étais trop jeune pour le voir en salles<br />
au moment de sa sortie. Par contre,<br />
j’ai vu tous les films qui l’avaient<br />
pillé ! Quand je l’ai finalement<br />
découvert, à 13 ou 14 ans, ce fut<br />
une véritable révélation. J’ai été<br />
stupéfait de constater à quel point<br />
ce film avait influencé toute mon<br />
époque, comment Ridley Scott avait<br />
inventé toute la SF que j’aimais. Je<br />
l’ai vu et revu plusieurs fois depuis.<br />
Récemment, ce qui m’a frappé c’est<br />
son aspect prophétique. <strong>Le</strong> film<br />
n’a pas seulement créé un système<br />
esthétique, il a devancé la réalité. On<br />
a l’impression que certains éléments<br />
de notre réel ont été i<strong>mag</strong>inés par<br />
Ridley Scott et son équipe.<br />
C’est ce qui en fait un classique selon<br />
vous ?<br />
Oui, entre autres. <strong>Le</strong> look, l’histoire,<br />
le mélange entre la mélancolie néonoire<br />
et la SF. Ridley, Harrison Ford<br />
et Rutger Hauer évidemment, la<br />
synergie entre les performances<br />
des acteurs, le visuel somptueux,<br />
la musique de Vangelis... Ce que<br />
j’aime aussi, c’est que tout est très<br />
ancré : le réel et les personnages ont<br />
l’air vrai.<br />
Denis Villeneuve nous expliquait que<br />
vous sentiez que vos chances de réussite<br />
étaient infimes. Pourquoi alors avoir<br />
accepté le projet ?<br />
C’est Blade Runner ! Avoir la<br />
possibilité d’arpenter ce monde,<br />
y aller avec Harrison... C’était<br />
surréaliste. Impossible à refuser. Vous<br />
savez, je ne me souviens pas de ma<br />
vie avant Blade Runner. Quand je suis<br />
arrivé sur le set, j’avais l’impression<br />
de revenir à la maison.<br />
Qu’est-ce qui vous a le plus étonné<br />
durant le tournage ?<br />
Plein de choses ! Mais j’avoue que<br />
l’intelligence de Denis, sa science<br />
du cadre, du scénario et de l’histoire<br />
originale m’ont vraiment bluffé.<br />
Ses choix esthétiques étaient toujours<br />
très inspirés. Il trouvait à chaque<br />
fois, pour chaque scène, la manière<br />
la plus élégante et la plus efficace<br />
de raconter l’histoire à travers son<br />
objectif. Quand Roger Deakins, son<br />
chef opérateur, i<strong>mag</strong>ine un cadre,<br />
en tant qu’acteur, la moitié de notre<br />
boulot est déjà fait.<br />
Comment s’est passée votre<br />
collaboration avec Harrison Ford ?<br />
Avant de travailler avec l’acteur, il<br />
y a d’abord l’homme. Et ce qu’il<br />
représente. Quand on se promène<br />
avec lui, on se rend compte à quel<br />
point tous les moments de cinéma<br />
qui comptent dans notre vie sont liés<br />
à ce type ! Indiana Jones qui flingue<br />
le mec dans le bazar, le « Je t’aime »,<br />
« Je sais », de Star Wars... C’est lui !<br />
Mais en plus, Harrison est un acteur<br />
immense. <strong>Le</strong>s premiers jours il n’était<br />
pas là, alors Denis m’avait conseillé<br />
d’i<strong>mag</strong>iner qu’il était caché dans un<br />
coin et qu’il observait chaque scène.<br />
Du coup, je me demandais tout le<br />
temps s’il serait satisfait du résultat.<br />
Quand il est enfin arrivé sur le plateau<br />
ce fut un soulagement. Il a retroussé<br />
ses manches et s’est mis au boulot.<br />
Comme ça. On s’est assis à une table<br />
et on a eu des conversations très<br />
réalistes sur nos deux personnages.<br />
C’est un partenaire de jeu incroyable.<br />
Honnêtement, lorsqu’il est arrivé, j’ai<br />
enfin senti que le film commençait.<br />
Et avec Ridley Scott ?<br />
Ridley Scott est à l’origine de<br />
l’histoire, qu’il a écrite avec<br />
Hampton Fancher, mais il filmait<br />
Alien : Covenant quand on tournait<br />
2049. C’est un homme très occupé.<br />
Il a eu de nombreuses discussions<br />
avec Denis Vilenneuve pendant la<br />
préparation. Moi, j’ai parlé un peu<br />
avec lui avant le tournage. Mais mon<br />
partenaire sur le film, c’était Denis.<br />
C’était son équipe. Et Blade Runner<br />
2049, sa vision.<br />
Harrison Ford.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 7
ÉVÉNEMENT<br />
Blade Runner 2049<br />
Ryan Gosling et Ana<br />
de Armas.<br />
UN POLAR MUSCLÉ, UN FILM DE SF EXISTENTIALISTE ET LA SUITE (PARFAITE)<br />
DE L’ORIGINAL QU’ON PENSAIT INDÉPASSABLE ? LE FILM DE DENIS VILLENEUVE RÉUSSIT<br />
À ÊTRE TOUT CELA À LA FOIS. UN TRIOMPHE ANNONCÉ.<br />
PAR PIERRE LUNN<br />
En 2019, dans un Los Angeles futuriste et poisseux,<br />
Rick Deckard (Harrison Ford), policier chargé<br />
de traquer des androïdes (les « réplicants »),<br />
tombe amoureux de l’une d’entre eux. Cette<br />
adaptation folle d’une nouvelle de Philip K. Dick signée<br />
Ridley Scott allait changer à tout jamais le cinéma. Par<br />
son esthétique rétro-futuriste, par son caractère hybride<br />
(entre le film noir et la SF) et par les questions laissées<br />
en suspens, Blade Runner allait innerver tout le cinéma<br />
contemporain – « Ridley a tout inventé, nous confie Ryan<br />
Gosling » dans l’interview qui précède. Trente-cinq ans<br />
plus tard, voilà donc Blade Runner 2049. Il s’agit d’abord<br />
d’une suite parfaite, qui reprend là où on s’était arrêté.<br />
L’agent K (Ryan Gosling) est un flic du LAPD qui se retrouve<br />
au cœur d’une ténébreuse affaire impliquant des réplicants.<br />
Pour résoudre son problème, il va devoir retrouver<br />
Deckard. La musique, les acteurs (Harrison Ford est de<br />
retour ainsi que d’autres personnages du premier film),<br />
la photo sublime et délavée… tout fait écho à la beauté<br />
vénéneuse de l’original. Mais Denis Villeneuve réussit aussi<br />
l’exploit de signer une œuvre incroyablement personnelle.<br />
<strong>Le</strong>s scènes d’action sont percutantes, la tension maximale,<br />
mais derrière tout cela se cache une quête philosophique<br />
hypnotique. Qui est vraiment l’agent K ? Quel est son rapport<br />
avec Rick Deckard ? Après quoi K court-il vraiment ?<br />
C’est la marque Villeneuve. <strong>Le</strong> Québécois est aujourd’hui<br />
l’un des cinéastes les plus prisés du cinéma contemporain.<br />
Prisoners, Sicario et Premier Contact l’ont établi comme<br />
un technicien triple A, capable de donner profondeur et<br />
dimension à tout ce qu’il filme, grâce à un sens stupéfiant<br />
de la durée et d’une certaine « gravité » atmosphérique.<br />
Tous ses films, et Blade Runner 2049 encore plus, fonctionnent<br />
sur le mode énigmatique, les clefs de l’intrigue<br />
se révélant progressivement aux personnages et aux spectateurs,<br />
confrontés ensemble à une situation ambiguë et à<br />
la problématique morale qui va avec. En ce sens, K est la<br />
continuation directe de l’Amy Adams de Premier contact et<br />
de l’Emily Blunt de Sicario : un héros qui tâtonne dans le<br />
noir et s’approche peu à peu d’une vérité qui le dépasse.<br />
Beau et profond à la fois. Une expérience de cinéma autre<br />
qu’on n’avait pas vécu depuis… trente-cinq ans.<br />
BLADE RUNNER 2049<br />
Réalisation : Denis Villeneuve<br />
Avec : Ryan Gosling, Harrison Ford, Ana de Armas,<br />
Robin Wright…<br />
Genre : Science-fiction<br />
Durée : 2 h 32<br />
SORTIE : 4 OCTOBRE<br />
8<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
TENDANCE<br />
Rires<br />
pluriels<br />
COEXISTER<br />
Réalisation : Fabrice Éboué<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Ramzy Bedia, Fabrice Éboué,<br />
Guillaume De Tonquédec, Jonathan Cohen…<br />
Durée : 1 h 30<br />
SORTIE : 11 OCTOBRE<br />
ENTRE UNE SATIRE MORDANTE, UNE<br />
RELECTURE MODERNE DU CONTE DE<br />
FÉES ET UN VAUDEVILLE DÉLIRANT,<br />
CE MOIS-CI, LA COMÉDIE FRANÇAISE<br />
TIRE SUR TOUS LES FRONTS.<br />
PAR BORIS MALAINE<br />
Di-ver-si-té. De la farce grinçante sur les religions à l’humour<br />
déjanté, en passant par le conte de fées revisité, la comédie française<br />
aura rarement été aussi plurielle qu’en ce mois d’octobre.<br />
C’est d’abord Fabrice Éboué qui vient dynamiter le genre avec<br />
un film dont le message tient dans le titre : Coexister. L’histoire<br />
d’un producteur de musique à la dérive qui décide de monter<br />
un groupe constitué d’un rabbin (Jonathan Cohen), un curé<br />
(Guillaume De Tonquédec) et un imam (Ramzy Bedia), afin<br />
de leur faire chanter le vivre-ensemble. L’idée est venue au<br />
réalisateur en tombant sur un clip des Prêtres, ce groupe de<br />
chanteurs qui a fait un carton il y a quelques années. « Ce qui<br />
m’avait frappé, explique Fabrice Éboué, c’est que l’un de ces<br />
trois prêtres, qui était juste séminariste, avait renoncé à sa vie<br />
d’homme d’Église à l’issue de la tournée. Je me suis demandé<br />
ce qui avait pu se produire en lui au cours de cette période<br />
pour qu’il comprenne qu’il n’y avait pas que Jésus dans la vie !<br />
Je suis donc parti de ce principe, et puis j’ai décidé d’élargir<br />
le film aux autres religions. » Résultat : un OVNI qui dézingue<br />
avec humour son époque.<br />
10<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
CONTE D’EFFETS<br />
C’est un autre territoire de cinéma qu’on aborde avec <strong>Le</strong>s<br />
Nouvelles Aventures de Cendrillon. Lionel Steketee (par ailleurs<br />
coréalisateur de Case départ et du Crocodile du Botswanga<br />
avec Fabrice Éboué et Thomas Ngijol) poursuit son projet d’un<br />
« univers cinématographique » de contes de fées entamé l’année<br />
dernière avec <strong>Le</strong>s Nouvelles Aventures d’Aladin. Un « multiverse<br />
» donc, dans lequel il inscrit une version moderne et<br />
rigolote de Cendrillon avec Marilou Berry dans la peau de Julie,<br />
une jeune femme dont personne ne semble se souvenir de<br />
l’anniversaire… Jusqu’à ce que Marco, l’homme qu’elle aime<br />
secrètement, l’appelle et lui annonce qu’il va passer chez elle<br />
pour lui déposer son fils car la baby-sitter a eu un contretemps.<br />
Effondrée, elle se retrouve à raconter au petit bonhomme sa<br />
propre version de l’histoire de Cendrillon. Dans le rôle de la<br />
belle-mère de Julie, on retrouve Josiane Balasko, qui a trouvé<br />
ici l’occasion de partager à nouveau l’affiche avec sa fille,<br />
comme elles l’avaient déjà fait dans Ma vie est un enfer en<br />
1991 et Cliente en 2008.<br />
LES NOUVELLES AVENTURES DE CENDRILLON<br />
Réalisation : Lionel Steketee<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Marilou Berry, Josiane Balasko, Arnaud Ducret…<br />
Durée : 1 h 30<br />
SORTIE : 18 OCTOBRE<br />
BLAGUE À PART<br />
Enfin, seul concurrent dans la catégorie humour potache, Tarek<br />
Boudali assure devant et derrière la caméra avec Épouse-moi<br />
mon pote, sa première réalisation. <strong>Le</strong> comédien, vu dans Babysitting<br />
et Alibi.com, a évidemment fait appel à son ami de<br />
toujours, Philippe Lacheau (ils faisaient partie de la troupe La<br />
Bande à Fifi, à l’époque du Grand Journal sur Canal+). Boudali<br />
y incarne Yassine, un jeune étudiant marocain venu à Paris<br />
faire ses études. Suite à un retard, il rate son examen et perd<br />
son visa. Pour ne pas se faire expulser, il décide de se marier<br />
avec son meilleur ami. Mais un inspecteur tenace se met sur<br />
leur dos pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un mariage blanc…<br />
Un festival de vannes et de bons sentiments, totalement dans<br />
le sillon tracé par Babysitting et Alibi.com, les précédents films<br />
de Philippe Lacheau. On ne se refait pas.<br />
ÉPOUSE-MOI MON POTE<br />
Réalisation : Tarek Boudali<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Charlotte Gabris…<br />
Durée : 1 h 32<br />
SORTIE : 25 OCTOBRE<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 11
FOCUS<br />
Agences tous risques<br />
DES TAILLEURS ANGLAIS DE MÈCHE AVEC DES DISTILLEURS AMÉRICAINS, ET DES ASGARDIENS<br />
ACCOMPAGNÉS DE L’INCROYABLE HULK : CE MOIS-CI, DEUX ÉQUIPES DE CHOC AFFRONTENT CHACUNE<br />
DE LEUR CÔTÉ DES MENACES AUX PROPORTIONS CATACLYSMIQUES.<br />
PAR ALEXIS AUDREN<br />
12<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
Kingsman : <strong>Le</strong> Cercle d’Or<br />
Dangereusement vôtre<br />
Matthew Vaughn, réalisateur au nom<br />
encore peu connu du grand public,<br />
et pourtant à l’origine de certains des<br />
films tirés de comics les plus réussis de<br />
ces dernières années, revient derrière<br />
la caméra pour Kingsman : <strong>Le</strong> Cercle<br />
d’Or. Habitué des films d’équipes<br />
après avoir relancé avec succès la saga<br />
X-Men (X-Men : <strong>Le</strong> Commencement),<br />
le réalisateur sait parfaitement faire<br />
vivre à l’écran un nombre important<br />
de personnages. C’est le cas avec ce<br />
deuxième opus de Kingsman, et quelle<br />
réussite ! <strong>Le</strong> décor, les personnages et<br />
l’univers sont déjà connus du spectateur<br />
qui n’a qu’à s’installer confortablement<br />
dans son fauteuil encore chaud<br />
et profiter pendant deux heures des<br />
aventures folles que s’apprêtent à vivre<br />
les agents Kingsman. On y retrouve un<br />
trio de choc composé de Galahad, Eggsy<br />
et Merlin, à savoir Colin Firth toujours<br />
aussi impeccable et parfait dans le rôle,<br />
Taron Egerton en pilier du film et enfin<br />
Mark Strong qui brille particulièrement<br />
dans cette suite. Mais la véritable<br />
nouveauté du film est bien la rencontre<br />
avec l’alter ego américain de Kinsgman,<br />
Statesman ! Dirigée par un Jeff Brigdes<br />
sans moustache et épaulé de Channing<br />
Tatum, Pedro Pascal (vu dans Narcos) et<br />
Halle Berry, la troupe américaine vient<br />
en renfort de l’agence anglaise décimée<br />
par une force extérieure, nommée le<br />
Cercle d’Or. Autre nouveauté au casting,<br />
et pas des moindres, pour porter le rôle<br />
de l’antagoniste à la tête de la cruelle<br />
organisation, Julianne Moore ! Grande<br />
surprise du film, elle brille en méchante<br />
mégalo fan des 50s version US, dans<br />
ce rôle taillé pour elle, alors que son<br />
personnage menace de décimer une<br />
partie de la population mondiale pour<br />
une sombre raison. Encore meilleur que<br />
le précédent, Kingsman : <strong>Le</strong> Cercle d’Or<br />
est un bijou en termes de réalisation.<br />
Ses scènes d’introduction et de clôture<br />
notamment sont purement hallucinantes<br />
avec des plans-séquences maîtrisés à la<br />
perfection, accompagnés d’un cadrage<br />
et de mouvements de caméra à s’y<br />
perdre. En bref, une franche réussite !<br />
Réalisation : Matthew Vaughn<br />
Avec : Taron Egerton, Mark Strong,<br />
Colin Firth, Channing Tatum...<br />
Genre : Action, espionnage<br />
Durée : 2 h 21<br />
SORTIE : 11 OCTOBRE<br />
Deux ans après les dernières aventures des agents secrets<br />
de Kingsman et de Thor (dans Kingsman : Services Secrets<br />
et Avengers : L’Ère d’Ultron), exception faite du caméo du<br />
dieu nordique chez l’un de ses comparses de chez Marvel<br />
on vous l’accorde, les deux franchises à succès reviennent<br />
au cinéma avec des films explosifs. Deux œuvres chorales<br />
qui font appel à une pléiade de nouveaux personnages<br />
pour le moins atypiques venus épauler la team d’origine.<br />
<strong>Le</strong>s réalisateurs ont fait le pari de constituer ces équipes de<br />
choc, focus sur deux des plus gros blockbusters du mois.<br />
Thor : Ragnarok<br />
Asgardiens, rassemblement<br />
Mais qui est Taika Waititi ? Nouvel<br />
arrivé dans la galaxie Marvel Studios,<br />
le réalisateur néo-zélandais fait son<br />
entrée par la grande porte à Hollywood<br />
avec le troisième opus des aventures de<br />
Thor. Il arrive après Kenneth Branagh,<br />
réalisateur de Thor en 2011 – bientôt<br />
de nouveau à l’affiche pour <strong>Le</strong> Crime<br />
de l’Orient- Express – et Alan Taylor<br />
en 2013 pour Thor : <strong>Le</strong> Monde des<br />
Ténèbres, qui est depuis reparti derrière<br />
la caméra de Game of Thrones. Thor :<br />
Ragnarok est un nouveau tournant dans<br />
la mythologie du héros, avec un film pop<br />
et coloré à la manière d’un Gardiens<br />
de la Galaxie. L’affiche du film donne<br />
d’ailleurs le ton avec son côté années<br />
80 à souhait. Thor change de look et<br />
part en guerre. Depuis les événements<br />
d’Avengers : L’Ère d’Ultron qui nous<br />
avaient laissés en présence de Thor de<br />
retour sur Asgard, plus de nouvelles du<br />
héros nordique en deux ans. Depuis, une<br />
terrible menace semble pointer le bout<br />
de son nez dans le royaume aux aspects<br />
féeriques dirigé par Odin. Cette menace,<br />
c’est celle du Ragnarok, une sorte d’Ar<strong>mag</strong>eddon<br />
sans Bruce Willis, soit une<br />
fin du monde imminente, initiée par la<br />
terrible Hela, Déesse de la Mort, portée<br />
à l’écran par Cate Blanchett, la première<br />
méchante titre du Marvel Cinematic<br />
Universe ! Mais voilà que Thor, privé<br />
de son marteau, est fait prisonnier sur<br />
une planète mystérieuse dirigée par un<br />
Jeff Goldblum aussi légendaire qu’à son<br />
habitude. Pour contrer la menace pesant<br />
sur Asgard, Thor va devoir s’échapper<br />
de sa nouvelle cage et endosser un<br />
temps le rôle de gladiateur pour y faire<br />
la rencontre surréaliste d’Hulk en pleine<br />
arène, dans une scène déjà culte. Thor,<br />
accompagné de Bruce Banner, alias<br />
Hulk, s’alliera ensuite avec son frère<br />
Loki et Valkyrie, un nouveau personnage<br />
interprété par Tessa Thompson, propulsée<br />
en haut de l’affiche depuis Creed :<br />
L’Héritage de Rocky Balboa, pour rétablir<br />
la paix sur Asgard et dans le reste de<br />
l’univers. Une mission périlleuse pour<br />
cette équipe totalement improbable –<br />
souvenons-nous du combat entre Hulk et<br />
Loki dans Marvel’s Avengers – mais aussi<br />
parfaitement intrigante qui fait de Thor :<br />
Ragnarok un film Marvel à ne surtout pas<br />
rater, à seulement quelques mois de la<br />
sortie d’Avengers : Infinity War.<br />
Réalisation : Taika Waititi<br />
Avec : Chris Hemsworth, Tom Hiddleston<br />
Cate Blanchett, Tessa Thompson...<br />
Genre : Action, aventure<br />
Durée : 2 h 10<br />
SORTIE : 25 OCTOBRE<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 13
L’INSOLITE DU MOIS<br />
The Square<br />
LA PALME D’OR DU DERNIER FESTIVAL DE CANNES DÉBARQUE ENFIN EN SALLES. ELLE DEVRAIT<br />
FAIRE CONNAÎTRE AU GRAND PUBLIC LE NOM DE L’ICONOCLASTE SUÉDOIS RUBEN ÖSTLUND.<br />
PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />
Dominic West<br />
et Terry Notary.<br />
Àla surprise générale, The Square a remporté la<br />
dernière Palme d’or, décernée lors du Festival<br />
de Cannes, à la barbe de 120 Battements par<br />
minute que d’aucuns voyaient déjà lauréat. Ce<br />
faisant, le jury présidé par Pedro Almodóvar a récompensé<br />
l’audace, pour ne pas dire le caractère provocateur,<br />
de cette œuvre atypique signée d’un jeune cinéaste<br />
(43 ans) dont c’est déjà le cinquième long-métrage. Que<br />
cache donc ce titre mystérieux ? Il fait référence à une<br />
installation artistique qui trône au beau milieu d’un<br />
musée de Stockholm dont le héros est le conservateur.<br />
Christian, c’est de lui dont il s’agit (son génial interprète,<br />
Claes Bang, est un fameux acteur de série et de théâtre<br />
danois), est l’archétype du narcissique qui a réussi, bel<br />
homme, sûr de lui, se croyant moralement supérieur. <strong>Le</strong><br />
jour où il est victime d’habiles pickpockets en pleine rue,<br />
sa vraie nature se révèle. Il n’a plus qu’une obsession :<br />
retrouver les voleurs et leur faire payer leur crime, quitte<br />
à sacrifier tout sens moral et à maltraiter son entourage,<br />
notamment une journaliste américaine éprise de lui avec<br />
laquelle il se montre particulièrement odieux lors d’une<br />
scène de coucherie mémorable.<br />
Haneke et Buñuel, les modèles<br />
Dans le précédent film de Ruben Östlund, Snow Therapy,<br />
il était également question d’un homme en pleine déconfiture,<br />
d’un père de famille « coupable » d’avoir fui une<br />
avalanche en abandonnant femme et enfants rescapés<br />
et forcément en colère contre lui. <strong>Le</strong> réalisateur n’aime<br />
rien tant que placer ses personnages dans des positions<br />
inconfortables qui les mettent face à leurs contradictions,<br />
leurs peurs et leurs petites lâchetés dont l’accumulation<br />
finit par les anéantir. Il y a du Michael Haneke dans cette<br />
vision pessimiste qui flirte avec la misanthropie. Comme<br />
son homologue autrichien, Östlund est un anthropologue<br />
contrariant qui gratte là où ça fait mal. <strong>Le</strong>s scènes chocs<br />
sont sa spécialité. Ici, cela se matérialise par un raout<br />
mondain au cours duquel un artiste « homme singe »<br />
se met à agresser l’assistance d’abord amusée, puis de<br />
plus en plus erayée, ne sachant plus démêler le vrai du<br />
faux, le spectacle de la réalité. <strong>Le</strong> cinéaste suédois prend<br />
également le spectateur à témoin qui ne sait plus à quel<br />
saint se vouer… Ruben Östlund dénonce au passage l’hypocrisie<br />
bourgeoise et la bien-pensance avec un sens de<br />
la provocation que n’aurait pas renié Luis Buñuel, autre<br />
maître auquel on pense en voyant The Square. On n’a pas<br />
fini d’entendre parler de lui.<br />
THE SQUARE<br />
Réalisation : Ruben Östlund<br />
Avec : Claes Bang, Elisabeth Moss,<br />
Dominic West, Terry Notary...<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 2 h 22<br />
SORTIE : 18 OCTOBRE<br />
14<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
ŒIL POUR ŒIL<br />
OMAR SY<br />
L’UN JOUE UN MÉDECIN IMAGINAIRE DANS KNOCK, L’AUTRE UN BRACONNIER AMOUREUX DE LA NATURE<br />
DANS L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE. OMAR SY ET FRANÇOIS CLUZET, DEUX ACTEURS LIÉS À JAMAIS PAR LE DEUXIÈME<br />
PLUS GROS SUCCÈS DU CINÉMA FRANÇAIS. MATCH ENTRE « INTOUCHABLES ».<br />
Après avoir commencé à la télé avec son compère Fred<br />
Testot, Omar Sy fait ses premiers pas au cinéma chez Éric et<br />
Ramzy, dans La Tour Montparnasse infernale, en 2001.<br />
Mais ce n’est que six ans plus tard qu’il explose dans Nos<br />
jours heureux d’Éric Toledano et Olivier Nakache. Il les<br />
retrouvera en 2011 pour Intouchables.<br />
Avec Intouchables, Omar Sy devient du jour au lendemain<br />
un acteur de poids. César en poche, il reste fidèle à Éric<br />
Toledano et Olivier Nakache (Samba), s’autorise des rôles<br />
plus dramatiques (L’Écume des jours, Chocolat, Demain<br />
tout commence, Knock) et des incursions hollywoodiennes<br />
(Jurassic World). Mais il n’oublie pas qu’il vient de la comédie<br />
(Mais qui a re-tué Pamela Rose ?, De l’autre côté du périph).<br />
Ce qu’on appelle un acteur complet.<br />
5<br />
<strong>Le</strong> nombre de prix reçus pour sa prestation dans<br />
Intouchables, dont le César du Meilleur acteur<br />
qu’il remporte en 2012.<br />
PAR BORIS MALAINE<br />
Débuts tonitruants<br />
La rencontre<br />
FRANÇOIS CLUZET<br />
En 1979, François Cluzet a 24 ans quand il se retrouve<br />
pour la première fois sur grand écran dans Cocktail Molotov<br />
de Diane Kurys. Il enchaîne avec deux films de Claude<br />
Chabrol (<strong>Le</strong> Cheval d’orgueil et <strong>Le</strong>s Fantômes du chapelier).<br />
En 1983, sa carrière est lancée : il est nommé au César du<br />
Meilleur acteur dans un second rôle pour L’Été meurtrier.<br />
Malgré sa prestation impressionnante dans Intouchables,<br />
François Cluzet doit s’incliner face à son partenaire qui<br />
décroche le César du Meilleur acteur. Mais Intouchables<br />
donne un second souffle à sa carrière, le confortant dans<br />
sa position de comédien de premier ordre. Il va dès lors<br />
enchaîner avec des premiers rôles dans des longs-métrages<br />
qui rencontrent le succès public et critique (En solitaire,<br />
Une rencontre, Médecin de campagne).<br />
10<br />
Son nombre de nominations aux César, premiers<br />
et seconds rôles confondus. Il décroche celui<br />
du Meilleur acteur en 2007, pour Ne le dis à personne.<br />
Il est l’un des rares acteurs français à avoir une vraie carrière<br />
américaine, au point de s’être installé à Los Angeles. Tout<br />
a commencé avec X-Men : Days of Future Past (le mutant<br />
Bishop). Une première étape, avant Jurassic World, À Vif !,<br />
Inferno et même une voix de robot dans Transformers : The<br />
Last Knight. Avant de décrocher un premier rôle ?<br />
Dans Knock, le personnage incarné par Omar Sy est un ex-filou repenti devenu<br />
médecin diplômé, qui fait fortune en parvenant à convaincre les gens que tout<br />
bien portant est un malade qui s’ignore.<br />
Knock<br />
Réalisation : Lorraine Lévy<br />
Avec : Omar Sy, Ana Girardot, Alex Lutz...<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 53<br />
SORTIE : 18 OCTOBRE<br />
<strong>Le</strong> rêve américain<br />
L’actu<br />
En 1994, François Cluzet s’en va tourner à Hollywood.<br />
Personne ne l’attend et il doit se contenter de quelques<br />
répliques dans le Prêt-à-porter de Robert Altman. L’année<br />
d’après, il tente à nouveau sa chance chez Lawrence Kasdan,<br />
avec French Kiss, aux côtés de Meg Ryan. Un coup d’épée<br />
dans l’eau : il a depuis remisé ses ambitions américaines.<br />
Dans L’École buissonnière, François Cluzet est Totoche, un braconnier épris<br />
de nature qui va faire la connaissance du jeune Paul et lui apprendre la vie.<br />
Mais dans la forêt et les étangs embrumés semble se cacher un lourd secret...<br />
L’École buissonnière<br />
Réalisation : Nicolas Vanier<br />
Avec : François Cluzet, Jean Scandel, Eric Elmosnino...<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 1 h 56<br />
SORTIE : 11 OCTOBRE<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 15
GUIDE ALTERNATIF<br />
LE PETIT GUIDE<br />
ALTERNATIF DU<br />
cinéphile<br />
NATURE ET DÉCOUVERTE : ENTRE UNE LEÇON<br />
D’HISTOIRE ANGLAISE, UN ROAD-TRIP<br />
CULINAIRE, QUELQUES DÉFILÉS DE STARS<br />
ET UN DRÔLE DE BIOPIC SUR VAN GOGH,<br />
LE MOIS D’OCTOBRE VOUS EN FERA VOIR<br />
DE TOUTES LES COULEURS.<br />
PAR FRANÇOIS CHAMPY, PIERRE LUNN & BENOÎT SAUMOIS<br />
POUR LES AMOUREUX D’HISTOIRE<br />
À la fin de son règne, la reine Victoria s’entiche d’Abdul Karim, venu d’Inde<br />
pour assister à son jubilé. Au fur et à mesure que l’amitié entre Victoria<br />
et le jeune homme devient plus forte, la cour royale voit d’un très<br />
mauvais œil ce musulman pratiquant qui bouscule les habitudes de<br />
la royauté... <strong>Le</strong> réalisateur Stephen Frears regarde bien au-delà de<br />
l’anecdote (c’est une histoire méconnue, mais vraie) en retrouvant<br />
son actrice fétiche Judi Dench : il livre une superbe histoire d’amour<br />
au sens le plus pur et le plus profond, entre un étranger et une<br />
femme au crépuscule de sa vie. Dame Judi, qui interprète pour la<br />
deuxième fois la reine Victoria (après La Dame de Windsor en 1997),<br />
est véritablement impériale.<br />
CONFIDENT ROYAL<br />
De : Stephen Frears<br />
Avec : Judi Dench, Ali Fazai, Eddie Izzard...<br />
Genre : Biopic, drame historique<br />
Durée : 1 h 52<br />
SORTIE LE 4 OCTOBRE<br />
POUR CEUX QUI AIMENT LES MONSTRES<br />
SACRÉS<br />
Parce que sa mère est hospitalisée après avoir avalé des calmants,<br />
une gamine de 13 ans débarque chez sa tante un peu perchée. Là, un<br />
vieux patriarche flirte avec l’idée de suicide… Ce qui aurait pû devenir<br />
un drame sinistre est traité avec distance et ironie par Michael<br />
Haneke qui signe un jeu de massacre parfois très drôle porté par les<br />
extraordinaires Jean-Louis Trintignant et Isabelle Huppert. Dès que<br />
Trintignant apparaît, avec son timbre chaud et sa science du jeu et<br />
du tempo, il dévore le film, passant de la joie au désespoir. Dans<br />
un autre registre, celui de l’hystérie feutrée, du malaise contrôlé,<br />
Isabelle Huppert livre une de ses très grandes performances. C’est<br />
dans leur duo que réside la beauté ironique de ce Happy End.<br />
HAPPY END<br />
De : Michael Haneke<br />
Avec : Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant...<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 1 h 48<br />
SORTIE LE 4 OCTOBRE<br />
POUR LES AVENTURIERS DU CINÉMA<br />
La Passion Van Gogh est le pari fou d’une réalisatrice polonaise,<br />
Dorota Kobiela, qui a décidé d’évoquer les dernières semaines de<br />
la vie du peintre à Auvers-sur-Oise, en animant des peintures à<br />
l’huile dans le style de l’artiste maudit. <strong>Le</strong> résultat est époustouflant<br />
de maîtrise technique, le spectateur ayant l’impression de<br />
voir littéralement des tableaux prendre vie. Quant au récit, il<br />
prend la forme d’une enquête policière sur les causes du suicide<br />
de Vincent Van Gogh dont les conclusions, nous dit-on, prêtent à<br />
caution. <strong>Le</strong>s auteurs se sont basés sur une abondante documentation,<br />
notamment la correspondance du peintre néerlandais avec<br />
son cher frère Théo, mort six mois après lui.<br />
LA PASSION VAN GOGH<br />
De : Dorota Kobiela & Hugh Welchman<br />
Avec les voix de : Pierre Niney, Chloé Berthier, Xavier Fagnon...<br />
Genre : Animation<br />
Durée : 1 h 35<br />
SORTIE LE 11 OCTOBRE<br />
16<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
POUR CEUX QUI VEULENT DÉCOUVRIR LE MONDE<br />
De Pékin à São Paulo, en passant par New York, découvrez, partagez<br />
et goûtez de nouvelles saveurs en compagnie d’Alain Ducasse,<br />
le chef le plus reconnu dans le monde de la gastronomie. À<br />
travers ce film, le documentariste Gilles de Maistre s’intéresse<br />
de très près à la vie culinaire du chef étoilé. Vingt-trois restaurants,<br />
des étoiles à foison... Alain Ducasse a accepté de partager<br />
et faire découvrir ses passions. Toujours en quête de nouveaux<br />
produits, nous suivons son voyage au-delà des frontières pendant<br />
deux ans, où il cherche constamment à enrichir et renouveler sa<br />
cuisine, tout en prenant conscience des menaces qui pèsent sur<br />
les ressources naturelles de notre planète.<br />
LA QUÊTE D’ALAIN DUCASSE<br />
De : Gilles de Maistre<br />
Avec : Alain Ducasse<br />
Genre : Documentaire<br />
Durée : 1 h 25<br />
SORTIE LE 11 OCTOBRE<br />
POUR LES AMOUREUX DE LA NATURE<br />
<strong>Le</strong> réalisateur du Dernier Trappeur et de Belle et Sébastien signe<br />
un nouveau film empreint de son amour de la nature. Il y narre les<br />
aventures bucoliques, dans les années 30, de Paul, un jeune orphelin<br />
confié à un garde-chasse et à sa femme. Dans un vaste domaine en<br />
plein cœur de la Sologne, l’enfant va faire l’apprentissage de la vie au<br />
grand air auprès de Totoche, l’inénarrable braconnier que traque sans<br />
relâche Borel, le garde-chasse… Nicolas Vanier fait de la forêt et des rivières<br />
solognotes le cadre idyllique d’une grande histoire romanesque,<br />
emmenée par un casting de choix. François Cluzet, François Berléand,<br />
Éric Elmosnino et Valérie Karsenti entourent avec bonheur le jeune<br />
Jean Scandel.<br />
L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE<br />
De : Nicolas Vanier<br />
Avec : François Cluzet, Jean Scandel, François Bérléand...<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 1 h 56<br />
SORTIE LE 11 OCTOBRE<br />
POUR LES FANS D’EMMANUELLE DEVOS<br />
Après Corporate, voici un nouveau film qui s’intéresse à la vie<br />
en entreprise du point de vue des femmes cadres supérieures,<br />
confrontées à la brutalité du monde du travail. L’impressionnante<br />
Emmanuelle Devos y incarne une ingénieure ambitieuse, membre<br />
du comité exécutif d’un géant de l’énergie. <strong>Le</strong> jour où elle est<br />
approchée par un réseau de femmes d’influence pour prendre la<br />
tête d’une entreprise du CAC 40, elle doit faire face à la défiance<br />
des hommes et composer avec le chamboulement familial que<br />
ses aspirations déclenchent. Impossible de ne pas voir derrière le<br />
portrait subtil de ce Rastignac au féminin (coécrit par Raphaëlle<br />
Bacqué, journaliste politique au Monde) l’ombre d’Anne Lauvergeon,<br />
ex-présidente d’Areva.<br />
NUMÉRO UNE<br />
De : Tonie Marshall<br />
Avec : Emmanuelle Devos, Suzanne Clément, Richard Berry...<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 1 h 50<br />
SORTIE LE 11 OCTOBRE<br />
POUR LES AMATEURS D’UN CINÉMA ENGAGÉ<br />
Depuis Entre les murs, le cinéma de Laurent Cantet tourne autour d’une<br />
seule question : l’aspiration au collectif. Foxfire, Retour à Ithaque... autant<br />
de films qui regardent comment le dépassement de soi doit s’accomplir<br />
dans un projet commun qui passe souvent par l’écriture ou la culture.<br />
L’Atelier poursuit cette interrogation en mode thriller. Marina Foïs incarne<br />
une écrivaine qui va enseigner à un groupe de jeunes en rupture les techniques<br />
d’écriture. Elle hérite du rôle de la tutrice qui se retrouve prise au<br />
piège par le regard d’un élève trop doué, trop sombre, et surtout paumé.<br />
Car derrière le suspense, Cantet filme une société abrutie et sans espoir<br />
(les gamins passent leurs journées devant la console ou à « binge drinker »)<br />
et regarde comment les mots deviennent des armes qui peuvent tout<br />
exploser. Dans ce film intense, la morale est noire, très noire.<br />
L’ATELIER<br />
De : Laurent Cantet<br />
Avec : Marina Foïs, Matthieu Luccie, Warda Rammach...<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 1 h 53<br />
SORTIE LE 11 OCTOBRE<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 17
CINÉ KIDS<br />
Un automne animé<br />
DES ZOMBIES, DES PETITS PONEYS, DES SMILEYS FOUS, DES ÉCUREUILS ET DES NINJAS EN LEGO...<br />
LES ENFANTS VONT ALLER DE SURPRISE EN SURPRISE DANS LES SALLES EN OCTOBRE !<br />
PAR PIERRE LUNN<br />
POUR LES AMATEURS DE COMICS<br />
Capitaine Superslip<br />
Genre : Animation, comédie / Durée : 1 h 29<br />
Si vous avez aimé : Turbo<br />
SORTIE : 4 OCTOBRE<br />
Adaptation d’une série de bestsellers<br />
pour enfants, Capitaine<br />
Superslip est un pur cartoon. On suit<br />
le parcours de deux jeunes élèves très<br />
farceurs de CM1, Georges et Harold,<br />
qui créent un personnage de comic<br />
book : une sorte de Superman<br />
obèse affublé d’un slip. Mais un jour,<br />
Capitaine Superslip prend accidentellement<br />
vie… Commence alors un<br />
festival de grosses bêtises et d’humour<br />
régressif. David Soren, à qui<br />
l’on doit Turbo, multiplie les styles<br />
graphiques sans jamais abandonner<br />
la touche cartoonesque complètement<br />
folle. Avec son côté naïf, on a parfois<br />
l’impression que le dessin animé a<br />
été réalisé par les deux garnements,<br />
que tout ça sort de leur esprit un peu<br />
dingue. C’est inventif et hilarant.<br />
POUR LES LEGO ADDICTS<br />
LEGO Ninjago : <strong>Le</strong> Film<br />
Genre : Animation, aventure / Durée : 1 h 40<br />
Si vous avez aimé : La Grande Aventure LEGO<br />
SORTIE : 11 OCTOBRE<br />
Après La Grande Aventure LEGO et<br />
LEGO Batman, le film, voilà LEGO<br />
Ninjago : <strong>Le</strong> Film. Pour la première<br />
fois, le studio Warner adapte une<br />
licence « maison » qui connaît déjà<br />
un énorme succès à la télévision. <strong>Le</strong><br />
film raconte l’histoire de six jeunes<br />
apprentis ninjas qui vivent dans une<br />
très lointaine contrée LEGO et sont<br />
entraînés par un maître nommé Wu.<br />
Encore un peu gauches, mais très<br />
déterminés, ils vont devoir protéger la<br />
cité du machiavélique Lord Garmadon<br />
et de ses ninjas verts. Au programme :<br />
de l’action (beaucoup), de l’humour<br />
(encore plus), des monstres aux<br />
formes folles et des histoires de filiations<br />
contrariées. <strong>Le</strong>s briques jaunes<br />
en ont encore sous le capot !<br />
POUR LES FANS D’ÉMOTICÔNES<br />
<strong>Le</strong> Monde secret<br />
des émojis<br />
Genre : Animation, comédie / Durée : 1 h 26<br />
Si vous avez aimé : Angry Birds<br />
SORTIE : 18 OCTOBRE<br />
L<br />
’aventure est au creux de la main !<br />
Avez-vous déjà i<strong>mag</strong>iné à quoi ressemble<br />
l’intérieur de votre portable ?<br />
Et à quoi rêvent les émojis, ces émoticônes<br />
qui expriment vos émotions ?<br />
C’est le point de départ de ce dessin<br />
animé farfelu et très branché. Gene,<br />
le fils de Monsieur et Madame Bof,<br />
bugue un peu à l’idée de son avenir<br />
un peu... bof. Tout s’accélère lorsque<br />
le portable où il a élu résidence est<br />
menacé de réinitialisation. Avec l’aide<br />
de Tope-Là et de Rebelle, ses deux<br />
copains émoticônes, Gene va franchir<br />
le pare-feu, dévaler des rivières de<br />
flux musicaux, résister aux spams,<br />
affronter un logiciel malveillant,<br />
et vivre une folle « app-venture ».<br />
18<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
POUR LES AMOUREU(SES)X<br />
DES PONEYS<br />
My Little Pony : <strong>Le</strong> Film<br />
Genre : Animation / Durée : 1 h 39<br />
Si vous avez aimé : La Reine des Neiges<br />
SORTIE : 18 OCTOBRE<br />
petit poney, mon petit<br />
«Mponey… » On a tous chanté<br />
cette ritournelle, scotchés devant les<br />
dessins animés de notre enfance.<br />
<strong>Le</strong>s poneys <strong>mag</strong>iques à la crinière<br />
bariolée prennent vie sur grand écran<br />
dans une aventure colorée. Quand le<br />
menaçant Storm King envahit la ville<br />
de Canterlot pour voler la <strong>mag</strong>ie aux<br />
poneys, l’avenir du royaume d’Equestria<br />
est en danger. <strong>Le</strong>s poneys vont<br />
devoir chercher du secours dans un<br />
voyage plein d’actions et d’aventures,<br />
au-delà des frontières, à travers les<br />
montagnes <strong>mag</strong>iques, les mondes<br />
sous-marins, et même sur un flamboyant<br />
bateau pirate volant...<br />
POUR LES GRANDS ADOS<br />
Zombillénium<br />
Genre : Animation / Durée : 1 h 18<br />
Si vous avez aimé : Hôtel Transylvania<br />
SORTIE : 18 OCTOBRE<br />
la base de Zombillénium : la<br />
À BD qui racontait l’histoire d’un<br />
parc d’attractions peuplé de vrais<br />
monstres. Arthur de Pins adapte luimême<br />
sa série sur grand écran mais<br />
i<strong>mag</strong>ine une histoire originale en s’attachant<br />
à Hector, un contrôleur des<br />
normes de sécurité qui a le malheur<br />
de vouloir réglementer Zombillénium.<br />
Mordu par un vampire, Hector devient<br />
un monstre, mais pendant ce temps-là<br />
sa fille se languit de lui… <strong>Le</strong>s fans<br />
de la BD retrouveront le graphisme<br />
particulier (imitation 3D à plat) et<br />
les personnages (Francis le vampire,<br />
Sirius le squelette, Aton la momie…),<br />
ce mélange de comédie slapstick<br />
et de frousse rigolote le tout sur un<br />
rythme effréné. Zombillénium est une<br />
comédie punk gentiment destroy.<br />
POUR LES TOUT-PETITS<br />
Opération<br />
Casse-Noisette 2<br />
Genre : Animation / Durée : 1 h 31<br />
Si vous avez aimé : Alvin et les Chipmunks<br />
SORTIE : 25 OCTOBRE<br />
<strong>Le</strong>s écureuils braqueurs de banques<br />
sont de retour. La suite du film<br />
d’animation en fourrure promet de<br />
nouvelles aventures folles aux (petits)<br />
héros du premier opus. Cette foisci,<br />
nos rongeurs préférés mènent<br />
la grande vie dans le sous-sol d’un<br />
<strong>mag</strong>asin de noisettes, jusqu’au jour<br />
où une explosion vient détruire leur<br />
caverne d’Ali Baba… À la recherche<br />
d’un nouveau lieu de vie, Surly repère<br />
un parc idéal pour tous ! L’ennui c’est<br />
que le maire de la ville veut transformer<br />
cet espace vert en parc d’attrac-<br />
tions. Heureusement, Surly va pouvoir<br />
compter sur de nouveaux amis : des<br />
milliers de souris blanches expertes<br />
en kung-fu !<br />
LA GRANDE JOURNÉE DES ENFANTS<br />
fait sa rentrée le dimanche 26 novembre et vous invite<br />
à partager une joyeuse journée en famille.<br />
Deux avant-premières exceptionnelles vous attendent : Paddington 2, suite des aventures<br />
de l’irrésistible petit ours, ainsi que Coco, voyage merveilleux et coloré au cœur du Mexique.<br />
Également au programme, l’indémodable Toy Story, où les jouets s’animent pour le plus<br />
grand plaisir des petits et des grands !<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 19
LES RÉALISATEURS DU MOIS<br />
AVEC SAMBA, ILS AVAIENT DÉMONTRÉ QU’ILS<br />
POUVAIENT SURVIVRE AU CARTON D’INTOUCHABLES.<br />
LE SENS DE LA FÊTE, LEUR NOUVEAU FILM,<br />
CONSACRE DÉFINITIVEMENT LE DUO DE CINÉASTES<br />
EN ROIS DE LA COMÉDIE MADE IN FRANCE.<br />
PAR CÉDRIC PAGE<br />
ÉRIC TOLEDANO &<br />
OLIVIER NAKACHE<br />
Intouchables les a rendus, euh… intouchables. Pardon pour le<br />
calembour mais c’est un fait. Cependant, plutôt que de se<br />
reposer sur leurs lauriers (19 millions d’entrées, ça n’arrive<br />
quasiment jamais dans une vie de cinéaste, à moins<br />
de s’appeler Dany Boon ou James Cameron), Éric Toledano et<br />
Olivier Nakache ont préféré continuer. Enchaîner. Envisager<br />
leur méga succès feel-good comme une étape plutôt que comme<br />
un aboutissement. C’est d’ailleurs exactement ce qu’avait fait<br />
Gérard Oury à l’époque, en se mettant à enquiller les classiques<br />
(La Folie des grandeurs, <strong>Le</strong>s Aventures de Rabbi Jacob…) après le<br />
succès monstre de La Grande Vadrouille. Samba, sorti en 2014,<br />
portrait sensible d’un sans-papiers joué par Omar Sy, était pour<br />
le duo une manière d’atterrir en douceur (3 millions d’entrées<br />
tout de même) après avoir tutoyé les sommets. Et <strong>Le</strong> Sens de la<br />
fête devrait, en toute logique, redonner aux Toledano-Nakache<br />
la place qui leur revient de droit. Celui de rois de la comédie<br />
made in France. D’empereurs du rire frenchy.<br />
Au-delà de Bacri, en majesté, le film est aussi un portrait de<br />
groupe, une œuvre chorale, presque une réunion de toutes les<br />
familles du cinéma français. <strong>Le</strong> casting dit la volonté fédératrice<br />
du projet, de la placidité bourrue de Gilles <strong>Le</strong>llouche (en DJ<br />
ringard) à la naïveté clownesque d’Alban Ivanov (en homme<br />
à tout faire gaffeur), de la touche popu de Jean-Paul Rouve<br />
(en photographe à côté de ses pompes) aux délires théatreux<br />
de Vincent Macaigne (en ancien prof de français reconverti<br />
en serveur). Ici, tout le monde est invité : les bourgeois et les<br />
prolos, les ringards et les branchés, les clowns tristes et les<br />
augustes. C’est le portrait de la France d’aujourd’hui, prise en<br />
tenaille entre la grisaille et l’envie forcenée d’être heureuse.<br />
C’est ça, le sens du Sens de la fête. Et le talent d’Éric Toledano<br />
et d’Olivier Nakache pour saisir l’air du temps laisse pantois.<br />
C’est The Party au pays de Renoir, dynamité par le regard laser<br />
et les vannes irrésistibles d’un duo à qui plus rien ne résiste.<br />
Intouchables, on vous dit.<br />
The Party au pays de Renoir<br />
On regarde ce nouvel opus avec un plaisir souverain et la sensation<br />
que le duo est en train de franchir une nouvelle étape.<br />
C’est à la fois une œuvre dans la lignée de ce qu’ils ont toujours<br />
fait (la comédie sociale, humaine, « à l’italienne ») et une<br />
manière de s’ouvrir à de nouveaux horizons. Avec ce personnage<br />
d’organisateur de mariages dépassé par les événements, lors<br />
d’une noce qui menace à tout moment de virer à la catastrophe,<br />
le film se frotte au genre du « Jean-Pierre Bacri movie ». Vous<br />
savez, ces portraits de dépressif irritable, râleur mais irrésistible.<br />
<strong>Le</strong> sens de la fête est l’un des plus beaux spécimens du genre.<br />
LE SENS DE LA FÊTE<br />
Réalisation : Éric Toledano & Olivier Nakache<br />
Avec : Jean-Pierre Bacri, Jean-Paul Rouve,<br />
Gilles <strong>Le</strong>llouche, Vincent Macaigne...<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 57<br />
SORTIE : 4 OCTOBRE<br />
Jean-Paul Rouve<br />
et Jean-Pierre Bacri<br />
(au premier plan).<br />
20<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
LE THÉÂTRE<br />
AU CINÉMA<br />
LES FOURBERIES<br />
DE SCAPIN<br />
MOLIÈRE / DENIS PODALYDÈS<br />
EN DIRECT<br />
DE LA<br />
COMÉDIE<br />
FRANÇAISE<br />
EN EXCLUSIVITÉ AU CINÉMA<br />
—<br />
JEUDI<br />
26 OCTOBRE<br />
20H15<br />
ERIES<br />
S<br />
APIN<br />
NOUVELLE CRÉATION <strong>2017</strong><br />
©CONCEPTION GRAPHIQUE, C-ALBUM<br />
INFORMATIONS ET RÉSERVATIONS SUR<br />
CINEMASGAUMONTPATHE.COM
ZOOM SUR…<br />
Will Poulter.<br />
Detroit<br />
une tragédie américaine<br />
LE NOUVEAU FILM DE KATHRYN BIGELOW EXPLORE LES DÉMONS<br />
DE L’AMÉRIQUE AVEC FORCE ET COLÈRE.<br />
PAR ELSA COLOMBANI<br />
<strong>Le</strong>s langues se délient, des voix s’élèvent. Ces dernières années,<br />
les films sur l’histoire des Noirs américains se multiplient. De l’oscarisé<br />
Moonlight aux Figures de l’ombre, grand succès au box-office,<br />
en passant par Selma ou le documentaire I Am Not Your Negro,<br />
le cinéma contemporain ose placer l’Amérique face à ses démons.<br />
Lorsque le scénariste Mark Boal propose à Kathryn Bigelow<br />
un film autour des émeutes qui déchirèrent Detroit en 1967, elle<br />
accepte aussitôt. Il faut dire que le sujet est d’actualité. En effet,<br />
en 2014, la colère agite la communauté noire de Ferguson<br />
dans le Missouri, où un jeune homme de 18 ans a été abattu<br />
par un policier blanc. La victime, Michael Brown, vient rejoindre<br />
une longue liste d’hommes noirs tués en toute impunité<br />
par la police. La répétition infernale de ces crimes racistes<br />
pousse Kathryn Bigelow à élever sa voix de cinéaste et à mettre<br />
en i<strong>mag</strong>es le visage de cette jeunesse qu’on assassine. « Avec<br />
ce film, affirme Algee Smith (qui joue Larry), on tend un miroir<br />
à la société pour montrer que rien n’a changé. On donne juste<br />
les faits, voilà ce qui s’est vraiment passé. »<br />
Kathryn Bigelow fait donc du Detroit de 1967 le symbole d’une<br />
tragédie américaine, sentiment renforcé par la structure en<br />
trois actes du récit. L’histoire débute là où commencent les<br />
émeutes, dans un bar clandestin où des amis fêtent le retour<br />
de quelques GI noirs revenus du Viêt Nam. La police débarque,<br />
et arrête en masse. « Welcome home », ironise un homme à<br />
son ami GI, interloqué de se voir en aussi peu de temps passer<br />
du statut de héros à celui de délinquant. Et la ville s’embrase :<br />
incendies, pillages et toujours plus de violence. <strong>Le</strong> regard de<br />
Bigelow se resserre peu à peu, glissant du macro au micro. Des<br />
rues de la ville, l’action se déplace en un lieu, l’Algiers Motel,<br />
véritable théâtre de l’horreur.<br />
22<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
<strong>Le</strong> bruit et la fureur<br />
Au milieu de la cohue qui enfume la ville, les protagonistes<br />
de l’Algiers Motel se détachent un à un. Krauss (Will Poulter),<br />
policier blanc dont le racisme aboutira à l’horreur, arpente la<br />
ville comme un chasseur cherchant sa proie. Melvin Dismukes,<br />
jeune Noir chargé de garantir la sécurité d’un <strong>mag</strong>asin, tente<br />
lui, comme il peut, d’apaiser les tensions. Incarné avec retenue<br />
par John Boyega, vu dans Star Wars : <strong>Le</strong> Réveil de la Force,<br />
Dismukes n’a pas l’allure intrépide d’un héros, mais celle d’un<br />
homme ordinaire, qui tente de survivre comme il peut. <strong>Le</strong> jeune<br />
homme cherche à agir en silence en évitant la confrontation.<br />
Mais rapidement, Dismukes se retrouve dans une situation impossible,<br />
son fusil le mettant du côté des agresseurs quand<br />
sa couleur de peau le rattache aux victimes. Alors que Krauss<br />
et Dismukes sont directement impliqués dans le déroulement<br />
des émeutes, les visages insouciants et plein d’espérance du<br />
groupe The Dramatics surgissent. Réunis dans les coulisses<br />
du Fox Theater, salle de concert légendaire, les chanteurs<br />
attendent leur entrée en scène en trépignant d’impatience.<br />
Chanter sur la scène du Fox, c’est la chance d’une vie, le déclic<br />
qui lance une carrière. Quand la fureur des émeutiers fait<br />
rage au dehors, le bruit qui emplit la salle du Fox est celui des<br />
applaudissements des spectateurs venus faire la fête. Mais le<br />
rêve des Dramatics s’effondre quand est émis l’ordre d’évacuer.<br />
Incrédule, Larry, le chanteur principal (Algee Smith), s’avance<br />
sur la scène et entonne a cappella « If you haven’t got love ».<br />
La salle est déjà vide, le public disparu, c’est la promesse du<br />
rêve américain qui s’efface.<br />
L’innocence sacrifiée<br />
Avec Detroit, Kathryn Bigelow poursuit une recherche entamée<br />
brillamment dans Démineurs, puis Zero Dark Thirty. Style réaliste<br />
et journalistique, caméra à l’épaule, la cinéaste souhaite<br />
avant tout plonger le spectateur au cœur d’une action profondément<br />
liée à l’actualité. Mark Boal, le scénariste, explique : «<br />
Ces jeunes gens ont été terrorisés et brutalisés, j’ai donc écrit<br />
de manière à ce que ce soit franchement brutal. » Accusé à tort<br />
John Boyega.<br />
Algee Smith.<br />
par trois policiers de dissimuler un sniper, un groupe de jeunes<br />
Noirs, dont Larry, se retrouve pris au piège dans l’Algiers Motel.<br />
Et lorsque les policiers découvrent la présence de deux jeunes<br />
femmes blanches accompagnées d’un Afro-Américain nommé<br />
Greene (Anthony Mackie), vétéran du Viêt Nam, leur haine se<br />
déchaîne. Filmant au plus près les visages des victimes qui<br />
expriment rage et désespoir, Bigelow expose l’ampleur horrifiante<br />
de la haine raciale. « Pour humaniser cette histoire, il<br />
fallait que ce soit aussi immersif que possible, comme une expérience<br />
réelle. » Afin d’atteindre cet objectif, la réalisatrice<br />
choisit de tourner les scènes du motel dans l’ordre chronologique,<br />
utilisant trois ou quatre caméras simultanément, préservant<br />
l’émotion brute en ne faisant que peu de prises. La<br />
dureté des scènes fut difficile à soutenir pour l’équipe, comme<br />
le raconte l’acteur Jacob Latimore (Fred) : « Will (Poulter) a<br />
craqué. Il a réussi à faire bonne figure sur le plateau, mais<br />
quand on est arrivés à ces scènes difficiles, il disait à Kathryn :<br />
“Combien de fois on va devoir encore faire ça ? Je n’en peux<br />
plus.” Émotionnellement c’était épuisant. » Car l’incident du<br />
Algiers Motel se termine dans un bain de sang et de larmes, les<br />
policiers assassinant de sang-froid trois des jeunes, prétextant<br />
la légitime défense.<br />
Du silence et des ombres<br />
<strong>Le</strong> récit se termine dans la désillusion et l’injustice. <strong>Le</strong>s cinquante<br />
années qui séparent la tuerie du Algiers Motel d’aujourd’hui<br />
n’ont été qu’une répétition infernale du même schéma,<br />
démontre Kathryn Bigelow en filmant le procès grotesque<br />
des policiers. « Quand on était sur le plateau, raconte Algee<br />
Smith, on pouvait aller sur les réseaux sociaux et voir que ça se<br />
reproduisait aujourd’hui. » Mark Boal renchérit : « Ce n’est pas<br />
une histoire sur le pouvoir de l’individu ; c’est celle du pouvoir<br />
de cette police déchaînée qui cherche à écraser la liberté individuelle.<br />
» <strong>Le</strong>s victimes dans Detroit, des morts aux rescapés,<br />
voient leurs vies détruites sans espoir de justice. C’est sur les<br />
traits d’Algee Smith, qui incarne Larry, que se lit le constat de<br />
l’après Algiers. Suite au traumatisme, le jeune chanteur des<br />
Dramatics renonce à ses rêves. Sa musique, dit-il, ne doit plus,<br />
ne peut plus être dansante ou joyeuse. La tragédie américaine<br />
devient celle, individuelle, de Larry, qui s’isole et se retire du<br />
monde qu’il voulait conquérir avec tant d’ardeur. Silencieusement,<br />
Larry vit avec les fantômes que l’Amérique blanche veut<br />
oublier. Et quand le désir lui revient de chanter, ce n’est plus<br />
vers les hommes que se dirige sa voix implorante, mais vers le<br />
ciel, qui reste sans réponse.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 23
L’AUTRE REGARD<br />
CE FILM VAUT LE COUP D’ŒIL<br />
Detroit<br />
KATHRYN BIGELOW LIVRE UN RÉCIT POIGNANT ET GLAÇANT DES ÉMEUTES<br />
QUI SECOUÈRENT LA VILLE AMÉRICAINE DE DETROIT EN 1967.<br />
PAR ELSA COLOMBANI<br />
Démineurs de Kathryn Bigelow suivait de près<br />
un lieutenant de l’armée américaine chargé<br />
de désamorcer des bombes à Bagdad. Dans<br />
Zero Dark Thirty, la réalisatrice retraçait avec<br />
la même urgence la traque d’Oussama Ben Laden par<br />
les services secrets. Première femme à avoir remporté<br />
l’Oscar du meilleur réalisateur (pour Démineurs en 2010),<br />
Kathryn Bigelow revient avec un film puissant sur l’épisode<br />
des émeutes de Detroit, aux États-Unis, en 1967. En<br />
utilisant des noms fictionnels pour les policiers mais pas<br />
pour les victimes, Bigelow et son scénariste Mark Boal<br />
livrent leur reconstitution du drame du Algiers Motel,<br />
une confrontation sanglante entre de jeunes Noirs et la<br />
police. <strong>Le</strong> récit haletant dépeint une société américaine<br />
rongée par un racisme institutionnel, allant des forces<br />
de l’ordre à la justice. Dans une ville secouée par les<br />
émeutes, Krauss (Will Poulter) et deux de ses collègues<br />
policiers répondent à un appel signalant la présence de<br />
tirs à proximité d’un motel. Arrivés sur place, ils sont<br />
rejoints par un jeune garde de sécurité noir, Melvin<br />
Dismukes (John Boyega). Sous le regard épouvanté de<br />
ce dernier, les policiers donnent alors libre cours à leur<br />
violence raciste et se livrent à un jeu de tortures psychologiques<br />
et physiques. Will Poulter (remarqué dans<br />
The Revenant) incarne le racisme ordinaire de la police<br />
américaine. Face à lui, une lignée d’acteurs prodigieux<br />
campe avec émotion et colère le groupe opprimé. <strong>Le</strong>s<br />
plus connus, comme John Boyega (Star Wars : <strong>Le</strong> Réveil<br />
de la Force) ou Anthony Mackie (Captain America : Civil<br />
War) confirment ici leur talent. Mais ce sont les jeunes<br />
révélations qui illuminent le film, de l’enjoué Algee<br />
Smith (Larry), au timide Jacob Latimore (Fred).<br />
24<br />
3<br />
bonnes raisons d’y aller<br />
1. Pour la mise en scène<br />
immersive<br />
La très longue séquence du<br />
Algiers Motel restera comme un<br />
des moments les plus terrifiants<br />
et les plus spectaculaires de<br />
la filmographie de Kathryn<br />
Bigelow. Du réalisme proche<br />
du documentaire, on glisse vers<br />
le film d’horreur, et pourtant<br />
tous les faits sont exacts.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ<br />
2. Pour la révélation<br />
Algee Smith<br />
<strong>Le</strong> cœur de Detroit, c’est lui, Larry,<br />
le chanteur de The Dramatics, une<br />
sorte d’incarnation métaphorique<br />
de la ville. Larry apparaît comme<br />
un jeune homme plein de vie que<br />
le passage au motel va profondément<br />
changer. <strong>Le</strong> visage juvénile<br />
de Smith et sa voix merveilleuse en<br />
font l’interprète idéal de Larry, qui<br />
après le traumatisme devint chef<br />
de chœur dans une église.<br />
3. Pour l’actualité<br />
Kathryn Bigelow réussit à<br />
montrer sans fléchir les<br />
atrocités commises par la police<br />
américaine et questionne son<br />
pays sur son immobilisme face<br />
aux ravages du racisme. Son<br />
utilisation d’i<strong>mag</strong>es d’archives<br />
ponctue l’histoire, rappelant à<br />
tout moment l’ancrage du film<br />
dans le réel.<br />
DETROIT<br />
Réalisation : Kathryn Bigelow<br />
Avec : Algee Smith, John Boyega,<br />
Will Poulter, Anthony Mackie...<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 2 h 23<br />
SORTIE : 11 OCTOBRE
COUP DE CŒUR<br />
Au revoir là-haut<br />
ALBERT DUPONTEL ADAPTE LE BEST-SELLER DE PIERRE LEMAITRE POUR<br />
UN FILM AMBITIEUX QUI SURPASSE TOUTES LES ATTENTES.<br />
PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />
Albert Dupontel<br />
et Mélanie Thierry.<br />
Prix Goncourt le plus incontesté de ces dernières<br />
années, Au revoir là-haut de Pierre <strong>Le</strong>maitre a<br />
marqué la renaissance du roman populaire et<br />
feuilletonnant à la Alexandre Dumas. Il était<br />
inévitable que le cinéma s’empare de ce récit palpitant<br />
où se rencontrent la grande et la petite histoire, dans<br />
le Paris exubérant de l’entre-deux-guerres. Qu’Albert<br />
Dupontel soit aux commandes de cette grosse production<br />
très attendue n’est pas vraiment une surprise : auréolé<br />
du succès de 9 Mois ferme, le cinéaste franc-tireur a le<br />
sens du cadre (il en fallait pour restituer l’ampleur des<br />
scènes de bataille) et l’amour des personnages en marge<br />
et en lutte contre le système. Au revoir là-haut met ainsi<br />
en scène l’aristocrate Édouard et le prolétaire Albert<br />
qui vont s’associer pour monter une arnaque juteuse :<br />
vendre sur plan de faux monuments aux morts aux<br />
municipalités. Anciens poilus déconsidérés et méprisés<br />
(Édouard est une « gueule cassée » taciturne ; Albert<br />
un débrouillard vivant d’expédients), les deux larrons<br />
tentent de survivre tandis que l’infâme Pradelle, leur<br />
ancien lieutenant à l’origine de leur déchéance, escroque<br />
le peuple avec l’aval des autorités… Conscient du potentiel<br />
romanesque incroyable de tous ces personnages,<br />
Dupontel les filme de la meilleure manière possible : à<br />
Albert les scènes burlesques et d’action (ce rôle de pied<br />
nickelé volontaire sied à merveille à l’acteur-réalisateur),<br />
à Pradelle (formidable Laurent Lafitte) les angles<br />
inquiétants, à Édouard les gros plans mystérieux sur<br />
son visage défiguré, dissimulé derrière des masques<br />
baroques. Ce dernier, joué par la révélation de l’année<br />
Nahuel Pérez Biscayart (également à l’affiche de 120<br />
Battements par minute) est l’épine dorsale du film, son<br />
versant romantique qui donne à Au revoir là-haut des<br />
allures de grande tragédie grecque que le pudique et<br />
facétieux Dupontel s’était gardé de tutoyer jusqu’à<br />
présent. Il a bien fait d’attendre.<br />
3<br />
bonnes raisons d’y aller<br />
1. Pour la reconstitution<br />
La scène dans les tranchées qui<br />
inaugure le film est un morceau<br />
de bravoure <strong>mag</strong>istral comme<br />
on en voit peu dans le cinéma<br />
français. Elle donne le la d’une<br />
grande oeuvre populaire à la<br />
direction artistique impeccable<br />
qui montre un Paris aussi<br />
fantasmé que réaliste. Décors,<br />
costumes et photo mériteraient<br />
chacun un César.<br />
2. Pour Laurent Lafitte<br />
<strong>Le</strong>s lecteurs du livre de Pierre<br />
<strong>Le</strong>maitre vous le diront : en<br />
dévorant Au revoir là-haut,<br />
ils i<strong>mag</strong>inaient Laurent Lafitte<br />
dans la peau de l’infect<br />
Pradelle. Avec son port de<br />
tête aristocratique, sa bouche<br />
arrogante et son œil noir, le<br />
pensionnaire de la Comédie<br />
-Française était l’interprète<br />
rêvé. Vous adorerez le détester.<br />
3. Pour les masques<br />
Cécile Kretschmar, artiste<br />
travaillant pour le théâtre<br />
et l’opéra, a été débauchée<br />
par Albert Dupontel pour<br />
créer la trentaine de masques<br />
utilisée dans le film,<br />
notamment ceux portés par<br />
le personnage d’Édouard.<br />
Inquiétants, surréalistes,<br />
amusants, ils participent de<br />
l’ambiance fantas<strong>mag</strong>orique.<br />
AU REVOIR LÀ-HAUT<br />
Réalisation : Albert Dupontel<br />
Avec : Nahuel Pérez Biscayart,<br />
Albert Dupontel, Laurent Lafitte…<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 1 h 58<br />
SORTIE : 25 OCTOBRE<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 25
ACTUS<br />
N O U V E A U<br />
PATHÉ MASSY<br />
LE TOUT NOUVEAU CINÉMA PATHÉ MASSY OUVRE SES PORTES LE 20 OCTOBRE.<br />
AVEC SES 9 SALLES, LE CINÉMA ACCUEILLE LA PREMIÈRE SALLE DOLBY CINEMA DE FRANCE.<br />
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<strong>Pathé</strong> Massy<br />
Quartier Atlantis<br />
21, Place du Grand Ouest – 91300 Massy<br />
et – Massy Palaiseau<br />
Retrouvez-nous sur<br />
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À la pointe de la technologie et du<br />
confort : le nouveau cinéma <strong>Pathé</strong><br />
Massy relève haut la main tous les<br />
défis d’un cinéma du XXI e siècle.<br />
Situé sur la Place du Grand Ouest,<br />
dans un ensemble fl ambant neuf regroupant<br />
<strong>mag</strong>asins et restaurants, le<br />
<strong>Pathé</strong> Massy propose 9 salles et 1845<br />
fauteuils. Pour accueillir dans les<br />
meilleures conditions ses nouveaux<br />
spectateurs, le confort est placé au<br />
cœur de ce nouveau cinéma selon la<br />
philosophie des nouvelles salles de cinéma<br />
<strong>Gaumont</strong> et <strong>Pathé</strong>. Des fauteuils<br />
club ainsi que des fauteuils duo pour<br />
se lover à deux sont présents dans les<br />
différentes salles du cinéma pour un<br />
confort optimal. L’ensemble est signé<br />
du designer Ora-Ïto et pensé avec une<br />
esthétique épurée aux lignes futuristes<br />
et gracieuses. Tout le bâtiment invite<br />
26<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
à l’évasion, à la rêverie et à l’immersion.<br />
Précisément ce que permettent<br />
les technologies de pointe de ce nouvel<br />
ensemble. Doté du dernier cri en<br />
matière de projection et de son, le<br />
<strong>Pathé</strong> Massy dispose de la première<br />
ACTUS<br />
salle Dolby Cinema de France (voir<br />
ci-dessous). Vous pourrez y vivre une<br />
expérience immersive dans un cadre<br />
exceptionnel. Avec sa programmation<br />
grand public, le cinéma proposera tout<br />
au long de la semaine des séances en<br />
version française. Au-delà de la vaste<br />
offre gourmande proposée par le cinéma,<br />
un stand Häagen-Dazs accueillera<br />
les plus gourmands des spectateurs<br />
tandis qu’un Starbucks « on the go »<br />
invitera les visiteurs à la dégustation.<br />
9 salles<br />
370 séances<br />
hebdomadaires<br />
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Ouvert 7 jours sur 7, toute l’année, à partir de 9 h<br />
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Dolby Cinema<br />
de France<br />
1 stand<br />
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LA PREMIÈRE SALLE<br />
DOLBY CINEMA<br />
DE FRANCE<br />
Dolby Cinema propose une expérience de cinéma unique. Elle associe les technologies<br />
d’i<strong>mag</strong>e et de son les plus spectaculaires avec un design recherché<br />
pour faire de chaque séance un évènement inoubliable. Grâce à Dolby Vision,<br />
l’histoire prend vie sous vos yeux. <strong>Le</strong>s films présentés avec Dolby Vision se<br />
parent d’une brillance extraordinaire, d’un contraste incomparable et de<br />
couleurs fascinantes. <strong>Le</strong> système Dolby Atmos vous transporte au cœur de<br />
l’action avec des sons incroyablement réalistes qui voyagent dans la salle<br />
et vous enveloppent. Derrière vous, au-dessus de vos têtes, sur les côtés,<br />
le son est partout et se déplace autour de vous, parfaitement synchronisé<br />
avec l’action à l’écran. Associées au design recherché du cinéma, conçues<br />
pour réduire les nuisances visuelles et offrir une vue optimale depuis chaque<br />
siège de la salle, ces technologies s’unissent pour vous plonger totalement au<br />
cœur de l’histoire et faire de votre séance un événement à part entière. Pour<br />
un confort inégalé, la salle dispose de fauteuils Recliner en simili cuir noir<br />
totalement inclinables (dos et pieds) avec<br />
une assise de 68,5 centimètres et chaque<br />
rangée est espacée de 2 mètres. Chaque<br />
fauteuil dispose d’une tablette pour profiter<br />
au mieux de la séance et déposer ses<br />
affaires, friandises et boissons.<br />
© ENCORE BY PALLISER<br />
DE NOUVELLES SALLES 4DX,<br />
IMAX LASER ET DOLBY<br />
CINEMA DANS VOS CINÉMAS<br />
GAUMONT ET PATHÉ<br />
Après le succès de la première salle 4DX et du lancement<br />
de l’IMAX Laser, les cinémas <strong>Gaumont</strong> et <strong>Pathé</strong>, toujours<br />
dans l’optique de vous offrir plus d’immersion, sont heureux<br />
de vous annoncer l’ouverture imminente de nouvelles salles<br />
aux quatre coins de la France.<br />
La technologie IMAX Laser, son écran immense et sa<br />
qualité de projection incomparable viendront époustoufler<br />
les spectateurs du <strong>Gaumont</strong> Parc Millésime à Reims et du<br />
<strong>Gaumont</strong> Archamps dès le mois d’octobre. <strong>Le</strong> <strong>Pathé</strong> Saran<br />
à Orléans et le <strong>Pathé</strong> Conflans seront, eux, équipés avant<br />
la fin de l’année.<br />
Préparez-vous également à vivre pleinement l’action de vos<br />
films avec l’arrivée de nouvelles salles 4DX ! En octobre au<br />
<strong>Gaumont</strong> Montpellier Multiplexe et au <strong>Pathé</strong> La Valette à<br />
Toulon et d’ici fin <strong>2017</strong> au <strong>Pathé</strong> Carré de Soie à Vaulx-en-<br />
Velin, <strong>Pathé</strong> Conflans, <strong>Gaumont</strong> Docks Vauban<br />
au Havre et au <strong>Gaumont</strong> Valenciennes.<br />
Enfin, le <strong>Pathé</strong> Vaise à Lyon et le <strong>Pathé</strong> Docks 76 à Rouen<br />
seront équipés en Dolby Cinema au plus tard en décembre.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 27
ACTUS<br />
CINÉPASS<br />
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dossier d’un montant de 30 € et prorata. L’abonné(e) doit être âgé(e) de moins de 26 ans lors de la prise d’abonnement. Pour en savoir plus, consultez les Conditions<br />
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(3) Pour tout abonnement aux formules CinéPass et CinéPass Duo, les montants annuels s’élèvent respectivement à 238,80 € et 406,80 € réglés en totalité à la souscription<br />
ou par mensualités respectives de 19,90 € et 33,90 €, hors frais de dossier d’un montant de 30 € et prorata. Consultez les Conditions Générales d’Abonnement<br />
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(5) Liste des compléments technologiques éligibles au gain disponible sur cinemasgaumontpathe.com, rubrique Fidélité<br />
28<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
IL ÉTAIT UNE FOIS...<br />
MASSACRE À LA<br />
TRONÇONNEUSE<br />
JEUDI<br />
19<br />
OCTOBRE à 20 h<br />
Voir la liste des cinémas<br />
participants sur<br />
cinemasgaumontpathe.com<br />
ALORS QUE TOBE HOOPER NOUS A QUITTÉS LE 26 AOÛT DERNIER, VENEZ REDÉCOUVRIR<br />
LE CHEF-D’ŒUVRE SANGLANT DU CINÉASTE, LE SÉMINAL MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE<br />
À L’OCCASION DE LA SÉANCE « IL ÉTAIT UNE FOIS... »<br />
E<br />
n 1974, le cinéma d’horreur<br />
mute. Il ne sera plus<br />
jamais le même après sa<br />
rencontre avec <strong>Le</strong>atherface...<br />
Quelques années auparavant,<br />
George Romero et Wes Craven<br />
ont semé les premières graines<br />
avec, respectivement, La Nuit des<br />
morts-vivants et La Dernière maison<br />
sur la gauche. Deux électrochocs qui<br />
redéfinissaient les canons du genre :<br />
crue, brutale, radicale, ultraviolente,<br />
l’horreur désormais veut être en prise<br />
avec son époque (celle du Vietnam et<br />
du Watergate), regarder le présent<br />
droit dans les yeux.<br />
<strong>Le</strong> jeune cinéaste Tobe Hooper le<br />
comprend mieux que quiconque<br />
en i<strong>mag</strong>inant Massacre à la tronçonneuse,<br />
ce cauchemar diurne<br />
insensé, l’odyssée d’un groupe<br />
de jeunes gens errant dans un<br />
Texas dégénéré, où ils vont bientôt<br />
affronter une tribu de rednecks<br />
assoiffés de sang, une famille de<br />
bouchers au chô<strong>mag</strong>e qui a pour<br />
PAR CÉDRIC PAGE<br />
hobby de trucider les touristes. <strong>Le</strong><br />
membre le plus turbulent du clan<br />
s’appelle <strong>Le</strong>atherface, c’est un colosse<br />
au masque de chair qui ne se<br />
sépare jamais de sa tronçonneuse.<br />
Pour i<strong>mag</strong>iner cette incroyable silhouette,<br />
véritable croque-mitaine<br />
moderne, l’un des monstres les plus<br />
marquants de l’histoire du cinéma,<br />
Hooper s’est inspiré du serial killer<br />
Ed Gein – qui avait déjà été le modèle<br />
du Norman Bates de Psychose et servira<br />
plus tard de source d’inspiration<br />
au Buffalo Bill du Silence des Agneaux.<br />
Panique à Cannes<br />
Entre documentaire halluciné et<br />
farce métaphorique, le film fait l’effet<br />
d’une bombe partout où il passe.<br />
Au Festival de Cannes, en 1975, où<br />
il est sélectionné par la Quinzaine<br />
des réalisateurs, il fait souffler un<br />
vent de panique. <strong>Le</strong>s commissions de<br />
censure s’affolent. <strong>Le</strong> film est interdit<br />
dans de nombreux pays : il ne sortira<br />
qu’en 1982 en France et en 1999 au<br />
Royaume-Uni ! Mais entre-temps,<br />
projeté dans de nombreux festivals,<br />
cartonnant en VHS, il devient plus<br />
qu’un film culte : une borne, un totem,<br />
le mètre étalon du genre.<br />
Dans sa foulée, le cinéma d’horreur<br />
se fait plus gore, sanglant, saignant,<br />
mais c’est surtout tout le cinéma moderne<br />
qui encaisse le choc. Bientôt,<br />
on écrira des thèses universitaires<br />
sur Massacre à la tronçonneuse… Et,<br />
malgré les pépites qui jalonneront<br />
sa filmographie future (<strong>Le</strong>s Vampires<br />
de Salem, Massacres dans le train fantôme,<br />
Poltergeist…), Tobe Hooper<br />
restera l’homme d’un seul film. Un<br />
très grand film. La séance Il était<br />
une fois... du jeudi 19 octobre à 20 h<br />
sera précédée d’une présentation filmée<br />
de Philippe Rouyer. Cinéphile<br />
passionné, journaliste de la revue<br />
Positif et chroniqueur de l’émission <strong>Le</strong><br />
Cercle sur Canal+, il partagera avec le<br />
public l’histoire secrète du tournage<br />
et approfondira le plaisir de la (re)<br />
découverte grâce à son analyse.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 29
BALLETDUBOLCHOIAUCINEMA.COM<br />
EN EXCLUSIVITÉ AU CINÉMA<br />
SPECTACLES AU CINÉMA<br />
DIMANCHE<br />
22<br />
OCTOBRE<br />
à 17 h<br />
<strong>Le</strong> Corsaire<br />
Musique : Adolphe Adam / Chorégraphie : Alexeï Ratmansky<br />
Durée : 3 h 35<br />
EN DIRECT DE MOSCOU, DÉCOUVREZ LE JOYAU DU RÉPERTOIRE,<br />
LE CORSAIRE, UN BALLET ÉPIQUE PORTÉ PAR LA VIRTUOSITÉ DU BOLCHOI.<br />
EN DIRECT<br />
LE BALLET<br />
AU CINÉMA<br />
LE<br />
CORSAIRE<br />
ADAM / RATMANSKY<br />
EN DIRECT<br />
DE MOSCOU<br />
—<br />
DIMANCHE<br />
22 OCTOBRE<br />
17H<br />
Tarif normal 30 €<br />
Tarif étudiant/-18 ans 18€<br />
Tarif -14 ans 8 €<br />
Vivez un ballet flamboyant retransmis par<br />
satellite en direct de Moscou en exclusivité<br />
au cinéma en HD et son 5.1. Revisité par le<br />
grand chorégraphe russe Alexeï Ratmansky, <strong>Le</strong><br />
Corsaire possède une bonne dose d’exotisme, un<br />
sens des péripéties rocambolesque et un esprit<br />
sans foi ni loi. Et qu’est-ce qui lance l’aventure ?<br />
L’amour pardi, celui de Conrad, pirate échoué<br />
sur une plage de Grèce, qui s’éprend de la belle<br />
Médora et va devoir échapper aux gries du<br />
Pacha lui aussi amoureux de la belle. Fleuron du<br />
répertoire russe, <strong>Le</strong> Corsaire est un monument<br />
en trois actes, cinq tableaux et un épilogue, qui<br />
réunit plus de 120 danseurs sur scène ! Cette<br />
superproduction extravagante multiplie les<br />
scènes de virtuosité (avec débarquement de<br />
pirates dans le port, combats de sabres, enlèvements<br />
jusqu’à l’impressionnante scène de<br />
naufrage, où les flots envahissent la scène) dans<br />
un pur concentré de haute technicité. On rit,<br />
on tremble, dans ce ballet d’aventure comique<br />
porté par le talent fabuleux de la troupe russe,<br />
mais également très moderne dans sa vision<br />
aûtée de la faiblesse des hommes.<br />
ET<br />
AUSSI...<br />
Samedi<br />
7<br />
OCTOBRE<br />
à 18 h 55<br />
Nouvelle création<br />
• Durée : 3 h29<br />
NORMA<br />
<strong>Le</strong>s grandes Sondra<br />
Radvanovsky et Joyce<br />
DiDonato s’arontent<br />
sur la partition<br />
sublime de Vincenzo<br />
Bellini.<br />
30<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
EN EXCLUSIVITÉ AU CINÉMA<br />
COMEDIEFRANCAISEAUCINEMA.COM<br />
SPECTACLES AU CINÉMA<br />
JEUDI<br />
26<br />
OCTOBRE<br />
à 20 h 15<br />
<strong>Le</strong>s Fourberies de Scapin<br />
Mise en scène : Denis Podalydès / Scénographie : Éric Ruf / Costumes : Christian Lacroix<br />
Durée : 2 h<br />
DENIS PODALYDÈS SIGNE UNE NOUVELLE MISE EN SCÈNE VIREVOLTANTE<br />
DE L’UNE DES COMÉDIES LES PLUS CÉLÈBRES DE MOLIÈRE.<br />
Nouvelle création<br />
EN DIRECT<br />
© Christophe Raynaud de Lage, coll. Comédie-Française,<br />
©CONCEPTION GRAPHIQUE, C-ALBUM<br />
NOUVELLE CRÉATION <strong>2017</strong><br />
LE THÉÂTRE<br />
AU CINÉMA<br />
LES FOURBERIES<br />
DE SCAPIN<br />
MOLIÈRE / DENIS PODALYDÈS<br />
EN DIRECT<br />
DE LA<br />
COMÉDIE<br />
FRANÇAISE<br />
—<br />
JEUDI<br />
26 OCTOBRE<br />
20H15<br />
Tarif normal 25 €<br />
Tarif étudiant/-18 ans 10 €<br />
OURBERIES<br />
LES<br />
SCAPIN<br />
DE<br />
Après le succès de la première saison<br />
de la Comédie-Française au cinéma,<br />
place au deuxième acte avec l’une<br />
des plus célèbres pièces de Molière. Dans<br />
une nouvelle mise en scène des Fourberies de<br />
Scapin signée Denis Podalydès, on découvre<br />
la puissance comique d’un texte qui, en très<br />
peu de décors et dans un montage vif, se rapproche<br />
beaucoup de la commedia dell’arte.<br />
L’intrigue multiplie les rebondissements autour<br />
de Léandre et Octave, deux amis en mal<br />
d’amour, qui vont s’en remettre à Scapin, le<br />
valet rusé de Léandre, pour gérer leurs stratagèmes<br />
amoureux. L’humour et le rythme<br />
infernal de la pièce laissent la part belle au<br />
jeu et aux comédiens de la troupe (Scapin est<br />
joué par l’extraordinaire Benjamin Lavernhe<br />
que l’on peut voir actuellement au cinéma<br />
dans <strong>Le</strong> Sens de la fête) évoluant sur une scénographie<br />
d’Éric Ruf et dans les <strong>mag</strong>nifiques<br />
costumes dessinés par Christian Lacroix. Une<br />
représentation sublime, rythmée et drôle<br />
qui rappelle que la Comédie-Française est la<br />
(vraie) maison de Molière.<br />
Jeudi<br />
12<br />
OCTOBRE<br />
à 20 h 00<br />
• Durée : 1 h 48<br />
VINCENT<br />
DEDIENNE<br />
L’humoriste raconte<br />
sa vie de trentenaire<br />
fou dans un one man<br />
show hilarant à l’érudition<br />
virevoltante.<br />
Samedi<br />
14<br />
OCTOBRE<br />
à 18 h 55<br />
• Durée : 3 h29<br />
LA FLÛTE<br />
ENCHANTÉE<br />
Laissez-vous ensorceler<br />
par le classique<br />
joyeux de Mozart en<br />
direct du Metropolitan<br />
de New York.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 31
GUIDE<br />
DES<br />
SORTIES<br />
4 octobre<br />
Blade Runner 2049<br />
De : Denis Villeneuve<br />
Genre : Science-fiction<br />
Durée : 2 h 32<br />
Avec : Harrison Ford, Ryan<br />
Gosling, Ana de Armas, Robin<br />
Wright, Dave Bautista<br />
Trente ans après les aventures de Rick Deckard,<br />
l’officier K, un jeune Blade Runner, décide de<br />
le retrouver pour qu’il l’aide à résoudre une<br />
enquête sur les Réplicants. <strong>Le</strong>s androïdes<br />
rêvent-ils toujours de moutons électriques ?<br />
Allez-y pour Ryan Gosling<br />
Disponible en 3D, IMAX 3D, Dolby Atmos et D-BOX<br />
Capitaine Superslip<br />
De : David Soren<br />
Genre : Animation, comédie<br />
Durée : 1 h 29<br />
Avec les voix de : David Krüger,<br />
Sophie Arthuys, Loup-Denis<br />
Elion, Mark <strong>Le</strong>sser<br />
Deux camarades de CM1 qui ne cessent de faire<br />
des bêtises décident d’hypnotiser leur directeur<br />
d’école et de le transformer en super-héros. Un<br />
dessin très très animé.<br />
Allez-y pour l’animation, simple et funky<br />
Confident royal<br />
De : Stephen Frears<br />
Genre : Biopic, drame historique<br />
Durée : 1 h 52<br />
Avec : Judi Dench, Ali Fazal,<br />
Eddie Izzard, Tim Pigott-Smith<br />
L’indien Abdul Karim arrive en Angleterre pour<br />
servir la reine Victoria. Ils tisseront des liens et se<br />
découvriront une amitié improbable.<br />
Allez-y si vous aimez The Queen<br />
Happy End<br />
De : Michael Haneke<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 1 h 48<br />
Avec : Isabelle Huppert,<br />
Jean-Louis Trintignant, Mathieu<br />
Kassovitz, Fantine Harduin<br />
Après la tentative de suicide de sa mère, une<br />
adolescente part vivre chez son père, et découvre<br />
sa famille paternelle qu’elle ne connaît pas. Une<br />
fable satirique et cruelle bien perchée.<br />
Allez-y pour le duel Huppert - Trintignant<br />
LE GUIDE<br />
<strong>Le</strong> Sens de la fête<br />
De : Éric Toledano & Olivier<br />
Nakache<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 57<br />
Avec : Jean-Pierre Bacri,<br />
Jean-Paul Rouve, Gilles<br />
<strong>Le</strong>llouche, Hélène Vincent<br />
Max est un organisateur de mariages très compétent.<br />
Pour une noce, il engage toute une équipe<br />
afin de rendre l’événement mémorable. C’est le<br />
début d’une très longue journée...<br />
Allez-y pour Jean-Pierre Bacri<br />
Disponible en VFST<br />
Téhéran Tabou<br />
De : Ali Soozandeh<br />
Genre : Animation, drame<br />
Durée : 1 h 36<br />
Avec les voix de : Elmira<br />
Rafiazadeh, Zar Amir Ebrahimi,<br />
Arash Marandi, Bilal Yazar (VO)<br />
Trois femmes et un jeune musicien tentent de<br />
s’émanciper des interdits (religieux, moraux,<br />
culturels) au cœur de Téhéran, une ville rongée par<br />
le sexe, l’hypocrisie et la corruption.<br />
Pour découvrir Téhéran comme vous ne l’avez jamais vu<br />
11 octobre<br />
Coexister<br />
De : Fabrice Éboué<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 30<br />
Avec : Ramzy Bedia, Fabrice<br />
Éboué, Guillaume De Tonquédec,<br />
Audrey Lamy, Mathilde Seigner<br />
De peur de perdre son poste, un producteur de<br />
musique décide de monter un groupe de chanteurs<br />
composé d’un rabbin, d’un curé et d’un imam.<br />
Allez-y pour rire de tout<br />
Disponible en VFST<br />
Detroit L’AUTRE REGARD<br />
De : Kathryn Bigelow<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 2 h 23<br />
Avec : John Boyega, Will Poulter,<br />
Algee Smith, Jacob Latimore,<br />
Jason Mitchell<br />
En 1967, des policiers de Detroit soumettent un<br />
interrogatoire sadique aux clients d’un motel,<br />
après avoir entendu des coups de feu.<br />
Pour la mise en scène de Kathryn Bigelow<br />
Kingsman : <strong>Le</strong> Cercle d’Or<br />
De : Matthew Vaughn<br />
Genre : Action, espionnage<br />
Durée : 2 h 15<br />
Avec : Taron Egerton, Mark Strong,<br />
Colin Firth, Juliane Moore, Halle<br />
Berry, Channing Tatum<br />
Après la destruction de leur QG les hommes de<br />
Kingsman partent demander de l’aide à confrères<br />
américains, les Statesmen, pour affronter une<br />
nouvelle menace. <strong>Le</strong> choc des cultures peut<br />
commencer.<br />
Pour voir un film d’espionnage déjanté<br />
Disponible IMAX, D-BOX et 4DX<br />
L’École buissonnière<br />
De : Nicolas Vanier<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 1 h 56<br />
Avec : François Cluzet, Jean<br />
Scandel, Éric Elmosnino, François<br />
Berléand<br />
Paul est un jeune orphelin qui n’a connu que le<br />
Paris des années 30. Arrivé en Sologne, le garçon<br />
va découvrir le bonheur de vivre à la campagne.<br />
Si vous aimez les films bucoliques<br />
La Passion Van Gogh<br />
De : Dorota Kobiela & Hugh<br />
Welchman<br />
Genre : Animation<br />
Durée : 1 h 35<br />
Avec les voix de : Pierre Niney,<br />
Chloé Berthier, Xavier Fagnon,<br />
Danièle Douet, Delphine Rivière<br />
Armand Roulin, fils du facteur Joseph Roulin, est<br />
chargé de remettre au frère de Vincent Van Gogh<br />
une lettre pour annoncer le suicide du peintre.<br />
Allez-y pour l’expérience unique<br />
La Quête d’Alain Ducasse<br />
De : Gilles de Maistre<br />
Genre : Documentaire<br />
Durée : 1 H 25<br />
Avec : Alain Ducasse<br />
Réalisé par un documentariste de renom, ce<br />
film vous fera découvrir, partager et goûter de<br />
nouvelles saveurs du monde en compagnie du<br />
chef cuisinier le plus reconnu, Alain Ducasse.<br />
Si vous aimez les documentaires succulents<br />
LEGO Ninjago : <strong>Le</strong> Film<br />
De : Charlie Bean & Paul Fisher<br />
Genre : Animation, aventure<br />
Durée : 1 h 40<br />
Lloyd, le Ninja Vert va s’allier avec ses amis<br />
bâtisseurs LEGO et les autres ninjas pour protéger<br />
la ville du terrible Garmadon, son propre père.<br />
Allez-y si vous aimez La Grande Aventure LEGO<br />
Disponible en 3D, D-BOX et 4DX<br />
Numéro Une<br />
De : Tonie Marshall<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 1 h 50<br />
Avec Emmanuelle Devos, Suzanne<br />
Clément, Richard Berry, Sami Frey,<br />
Benjamin Biolay<br />
Après avoir gravi les échelons de son entreprise,<br />
Emmanuelle Blachey s’apprête à devenir chef du<br />
CAC 40, mais fera face à beaucoup d’obstacles.<br />
Allez-y pour Emmanuelle Devos<br />
32<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
LES FILMS D’OCTOBRE<br />
L’Atelier<br />
De Laurent Cantet<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 1 h 53<br />
Avec : Marina Foïs, Matthieu<br />
Luccie, Warda Rammach<br />
Antoine décide de s’inscrire à un atelier d’écriture,<br />
mais il ne montrera pas les mêmes ambitions que<br />
les autres jeunes en insertion.<br />
Allez-y si vous aimez Entre les murs<br />
18 octobre<br />
Knock<br />
De : Lorraine Lévy<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 53<br />
Avec : Omar Sy, Alex Lutz, Ana<br />
Girardot, Sabine Azéma, Audrey<br />
Dana, Pascal Elbé<br />
Knock est un ancien voyou devenu docteur, qui<br />
s’installe à Saint-Maurice, et compte faire fortune<br />
grâce à une méthode bien particulière.<br />
Allez-y pour Omar Sy<br />
Disponible en VFST<br />
La Belle et la Meute<br />
De : Kaouther Ben Hania<br />
Genre : Policier, drame<br />
Durée : 1 h 40<br />
Avec Mariam Al Ferjani,<br />
Ghanem Zrelli<br />
Mariam se retrouve en état de choc après une<br />
soirée étudiante. Elle a été violée et va tout faire<br />
pour obtenir justice et retrouver et sa dignité.<br />
Allez-y pour le sujet très fort<br />
Laissez bronzer<br />
les cadavres<br />
De : Hélène Cattet & Bruno<br />
Forzani<br />
Genre : Thriller, action<br />
Durée : 1 h 30<br />
Avec Elina Löwensohn,<br />
Stéphane Ferrara, Bernie<br />
Bonvoisin<br />
Rhino et sa bande viennent de voler 250 kilos d’or.<br />
Ils ont trouvé la planque idéale, un village abandonné<br />
dans le Sud de la France. Mais quelques<br />
invités surprises vont contrecarrer leur plan...<br />
Allez-y pour la folie visuelle de Cattet & Forzani<br />
<strong>Le</strong> Monde secret des émojis<br />
De : Tony <strong>Le</strong>ondis<br />
Genre : Animation, comédie<br />
Durée : 1 h 26<br />
Dans la cité de Textopolis, le monde des émojis,<br />
chaque habitant possède une seule expression<br />
faciale, sauf Bob qui rêve de devenir normal.<br />
Allez-y si vous aimez <strong>Le</strong>s Mondes de Ralph<br />
Disponible en 3D et D-BOX<br />
<strong>Le</strong>s Nouvelles Aventures<br />
de Cendrillon<br />
De : Lionel Steketee<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 30<br />
Avec : Marilou Berry, Josiane<br />
Balasko, Arnaud Ducret, Didier<br />
Bourdon<br />
Marco dépose son fils à sa petite amie Julie.<br />
Mais il oublie en partant de lui souhaiter son<br />
anniversaire. Déprimée, Julie raconte au garçon<br />
sa version peu orthodoxe de Cendrillon.<br />
Allez-y pour la relecture tordante des contes<br />
de fées<br />
My Little Pony : <strong>Le</strong> Film<br />
De : Jayson Thiessen<br />
Genre : Animation<br />
Durée : 1 h 39<br />
Twilight et ses amis vont faire un voyage<br />
incroyable pour sauver leur royaume du redoutable<br />
roi Storm qui veut voler la <strong>mag</strong>ie des poneys.<br />
Allez-y si vous aimez les petits poneys<br />
The Square<br />
De : Ruben Östlund<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 2 h 22<br />
Avec : Claes Bang, Elisabeth<br />
Moss, Dominic West<br />
Un conservateur de musée, qui prépare une<br />
nouvelle exposition, est victime d’un vol qu’il juge<br />
insupportable et décide alors de se venger. Une<br />
critique mordante de l’art contemporain.<br />
Allez-y pour voir la nouvelle Palme d’or<br />
Zombillénium<br />
De Arthur de Pins & Alexis<br />
Ducord<br />
Genre : Animation<br />
Durée : 1 h 18<br />
Avec les voix de : Emmanuel<br />
Curtil, Alain Choquet, Kelly<br />
Marot, Arthur de Pins<br />
Hector est un contrôleur de normes de sécurité qui<br />
va découvrir le secret de Zombillénium, un parc<br />
d’attractions où vivent des morts-vivants.<br />
Allez-y pour l’énergie rock et l’univers atypique<br />
25 octobre<br />
Au revoir là-haut COUP DE CŒUR<br />
De : Albert Dupontel<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Durée : 1 h 57<br />
Avec : Albert Dupontel, Laurent<br />
Lafitte, Nahuel Pérez Biscayart,<br />
Émilie Dequenne, Mélanie<br />
Thierry<br />
En novembre 1919, deux soldats qui se sont<br />
rencontrés lors de la Première Guerre mondiale,<br />
décident de lancer une escroquerie à la mémoire<br />
aussi périlleuse que spectaculaire.<br />
Allez-y pour plonger dans l’univers de Dupontel<br />
Disponible en VFST<br />
Corps et Âme<br />
De : Ildiko Enyedi<br />
Genre : Drame<br />
Durée : 1 h 56<br />
Avec : Alexandre Borbély,<br />
Morcsányi Géza, Zoltán<br />
Schneider<br />
Dans un abattoir, le directeur financier s’éprend de<br />
la nouvelle contrôleuse qualité. Chaque nuit, tous<br />
deux vivent un rêve partagé...<br />
Allez-y pour découvrir l’Ours d’or du dernier<br />
Festival de Berlin<br />
Épouse-moi mon pote<br />
De : Tarek Boudali<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 32<br />
Avec : Tarek Boudali, Philippe<br />
Lacheau, Charlotte Gabris,<br />
David Marsais<br />
Après avoir raté son examen, Yassine, un étudiant<br />
marocain, décide d’épouser son meilleur ami pour<br />
se sortir de sa situation irrégulière en France.<br />
Allez-y si vous aimez les comédies romantiques<br />
un peu folles<br />
Logan Lucky<br />
De : Steven Soderbergh<br />
Genre : Comédie, policier<br />
Durée : 1 h 58<br />
Avec : Channing Tatum, Adam<br />
Driver, Seth MacFarlane, Daniel<br />
Craig, Katie Holmes<br />
Deux frères font appel à Joe Band, le meilleur braqueur<br />
du pays, pour monter le casse du siècle dans<br />
la plus grosse course automobile de l’année.<br />
Allez-y pour découvrir Daniel Craig comme vous<br />
ne l’avez jamais vu<br />
Opération Casse-Noisette 2<br />
De : Cal Brunker<br />
Genre : Animation<br />
Durée : 1 h 31<br />
Solo et les autres animaux ont découvert un parc<br />
où s’installer, mais ils vont devoir empêcher la<br />
construction d’un parc d’attractions pour y rester.<br />
Allez-y pour voir des écureuils en folie<br />
Disponible en 3D<br />
Thor : Ragnarok<br />
De : Taika Waititi<br />
Genre : Action, aventure<br />
Durée : 2 h 10<br />
Avec : Chris Hemsworth, Mark<br />
Ruffalo, Tom Hiddleston, Cate<br />
Blanchett, Jeff Goldblum, Tessa<br />
Thompson<br />
Privé de son marteau, Thor va devoir s’unir à Hulk<br />
et de nouveaux guerriers pour empêcher Hela<br />
d’accomplir le Ragnarok et détruire Asgard.<br />
Allez-y si vous aimez <strong>Le</strong>s Gardiens de la Galaxie<br />
Disponible en 3D, IMAX 3D et D-BOX<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 33
LE MOIS PROCHAIN<br />
1 er novembre 1 er novembre 8 novembre 8 novembre<br />
Geostorm <strong>Le</strong> Fidèle Jalouse La Montagne entre nous<br />
De : Dean Devlin<br />
Genre : Action, Thriller<br />
Avec : Gerard Butler, Jim Sturgess<br />
De : Michael R. Roskam / Genre :<br />
Drame, policier / Avec : Matthias<br />
Schoenaerts, Adèle Exarchopoulos<br />
De : David & Stéphane Foenkinos<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Karin Viard, Anne Dorval<br />
De : Hany Abu-Assad<br />
Genre : Drame, action<br />
Avec : Kate Winslet, Idris Elba<br />
<strong>Le</strong>s satellites chargés de<br />
contrôler le climat défaillent,<br />
et Gerard Butler doit sauver<br />
le monde d’une terrible<br />
tempête… depuis l’espace.<br />
Scénariste d’Independence<br />
Day et de Stargate, Dean<br />
Devlin passe derrière la<br />
caméra pour la première fois.<br />
<strong>Le</strong> réalisateur de Bullhead<br />
reste fidèle à Matthias<br />
Schoenaerts avec cette<br />
histoire d’amour passionnelle<br />
sur fond de braquage et<br />
de courses automobiles,<br />
portée également par Adèle<br />
Exarchopoulos, la révélation<br />
de La Vie d’Adèle.<br />
Après Audrey Tautou dans<br />
La Délicatesse, Karin Viard<br />
obtient un beau rôle de femme<br />
devant la caméra des frères<br />
Foenkinos. Fraîchement<br />
divorcée, elle devient du jour<br />
au lendemain une jalouse<br />
maladive et règle ses comptes<br />
avec ses proches.<br />
Kate Winslet et Idris Elba se<br />
retrouvent coincés en montagne<br />
suite au crash de leur<br />
avion. N’ayant aucun espoir<br />
d’être secourus, ils affrontent<br />
le froid, la douleur, et doivent<br />
parcourir des centaines<br />
de kilomètres en territoires<br />
hostiles pour survivre.<br />
Justice <strong>Le</strong>ague<br />
IMAX<br />
15 novembre<br />
Inspirés par l’altruisme de Superman,<br />
les super-héros de chez DC Comics,<br />
Batman, Wonder Woman, Aquaman<br />
et compagnie, s’associent pour une<br />
aventure en commun. Signé du<br />
réalisateur de Man of Steel, épaulé<br />
par Joss Whedon (Avengers).<br />
22 novembre<br />
L’Expérience interdite - Flatliners<br />
De jeunes étudiants en médecine<br />
provoquent leur arrêt cardiaque pour<br />
découvrir ce qui se passe après la<br />
mort. Poussant le processus de plus<br />
en plus loin, ils vont bientôt faire<br />
face à des phénomènes paranormaux<br />
venus de l’au-delà.<br />
De : Zack Snyder / Genre : Action, fantastique / Avec : Ben Affleck, Gal Gadot<br />
De : Niels Arden Oplev / Genre : Thriller, horreur / Avec : Ellen Page, Diego Luna<br />
22 novembre 29 novembre 29 novembre 29 novembre<br />
<strong>Le</strong> Brio<br />
C’est tout pour moi<br />
Coco<br />
<strong>Le</strong> Bonhomme de neige<br />
De : Yvan Attal<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Daniel Auteuil, Camélia Jordana<br />
De : Nawell Madani & Ludovic<br />
Colbeau-Justin / Genre : Comédie<br />
dramatique / Avec : Nawell Madani<br />
De : <strong>Le</strong>e Unkrich & Adrian Molina<br />
Genre : Animation<br />
De : Tomas Alfredson<br />
Genre : Thriller / Avec : Michael<br />
Fassbender, Rebecca Ferguson<br />
<strong>Le</strong> réalisateur de Ma Femme<br />
est une actrice signe une comédie<br />
originale où Camélia<br />
Jordana est formée à l’art<br />
de la joute verbale. Voulant<br />
passer un concours d’éloquence,<br />
elle doit s’adapter à<br />
la méthode d’un professeur<br />
pas très commode (Auteuil).<br />
Révélée grâce au Jamel<br />
Comedy Club, Nawell Madani<br />
coréalise et interprète ce film<br />
inspiré par sa propre vie : son<br />
arrivée à Paris pour devenir<br />
danseuse, ses désillusions,<br />
ses débuts en tant qu’humoriste<br />
et son désir de provoquer<br />
la fierté de son père.<br />
Un petit Mexicain élevé par<br />
une famille qui a banni la<br />
musique rêve de devenir guitariste<br />
et se retrouve plongé<br />
dans le monde des morts<br />
par accident. Un nouveau<br />
film d’animation Pixar, joyeux<br />
et plein d’espoir, par le réalisateur<br />
de Toy Story 3.<br />
Après La Taupe, Tomas<br />
Alfredson s’entoure d’un<br />
casting 5 étoiles pour adapter<br />
un polar à succès de Jo<br />
Nesbø. Un détective traque un<br />
serial killer, qui assassine ses<br />
victimes dans le froid et laisse<br />
des indices dans la neige pour<br />
jouer avec la police.<br />
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