Édition Décembre 2017

Du Coq à l’Âne
Par Yvan SINOTTE
AUX LARMES CITOYENS!
Les morts qui pourraient être évitées se comptent par milliers, année après année.
Sur les routes? Non. Les armes provoquent 30 000 morts par année aux États-Unis. Récentes
fusillades : Orlando (49), Las Vegas (78), Sutherland Springs (26). Ce ne sont pas
des attentats terroristes. Ce sont des Américains désaxés qui s’arment jusqu’aux dents.
Comment réagit le président, partisan du contrôle des armes à feu jusqu’à ce que la NRA
(National Rifle Association) n’endosse et finance sa candidature? Ce ne sont pas les armes,
c’est la maladie mentale. Or, quand un Ouzbek islamiste exalté heurte à mort cinq touristes
argentins à New York, ce même président est prêt à interdire de séjour tout autre
ressortissant ouzbek et promet de frapper Daech (groupe état islamique) 10 fois plus fort.
Pourtant les complices des tueurs américains s’appellent Allan Cors et Wayne LaPierre. Ils
dirigent la NRA. On pleure des innocentes victimes de la liberté de s’armer.
DREAMERS ET TPS
Quelque 800 000 jeunes entrés illégalement aux É.-U. alors qu’ils étaient enfants
jouissent présentement d’une protection légale accordée par Barack Obama (Temporary
Protected Status). On les surnomme « dreamers » en raison du rêve qu’ils entretiennent
de pouvoir faire leur vie en sol américain. Sauf que le locataire de la Maison-Blanche
menace de les expulser. Treize élus républicains, dont Ileana Ros-Lehtinen de Miami, divergent
d’opinion avec le président et clament qu’il faut régulariser la situation de ces
jeunes qui ne connaissent pas d’autres pays que celui qui les a vus grandir. Et quand son
complexe de Mar-a-Lago nécessite de la main-d’oeuvre que fait le président? Il recrute
en Amérique centrale et du Sud, comme il l’a fait récemment en réclamant 70 visas H-2B.
Pourtant, selon Carreer Source, une agence de placement, 5 136 candidats, dont, sans
doute, quelques « dreamers », sont disponibles dans le comté de Palm Beach pour remplir
ces postes. America first ?
DES STATUES ET DES RUES
Un mouvement est en cours pour effacer les
traces esclavagistes ponctuées par la guerre de Sécession
initiée par les états du sud. On a assisté à
des déboulonnages de statues dans plusieurs états
du sud, dont celle de Robert E. Lee qui se dressait
à Charlottesville en Virginie. Ce même Lee, général
sudiste vaincu à Gettysburg, Pennsylvanie, a une
rue à son nom à Hollywood et des citoyens revendiquent
qu’elle soit renommée. Idem pour les rues
Hood, autre général sudiste, et Forrest, premier
« grand sorcier » du Ku Klux Klan. De toute façon, l’enseigne de la rue Lee à l’angle de
Federal Highway ne paie pas de mine. Aussi bien laisser tomber.
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