WASNET 14 news (French).indd - IITA

WASNET News 14
Dix années de guerre civile en Sierra Leone (1991–2000)
furent à l’origine d’un déplacement massif des agriculteurs
qui abandonnèrent leurs maisons en quête de refuge aussi
bien à l’intérieur qu’en dehors de leurs pays. Les institutions
de recherche et de vulgarisation agricoles furent détruites
avec pour conséquence la suspension de toutes les activités.
Pendant cette période, la FAO et d’autres organisations
internationales et non gouvernementales (ONG) lancèrent
des programmes d’urgence agricole destinés à atténuer la
souffrance des paysans démunis. La distribution de
semences et d’outils dans le cadre du programme d’urgence
a permis la reprise des activités culturales. Toutefois, la
mauvaise qualité des semences s’est soldée par la baisse de
productivité de diverses cultures.
Un matériel de plantation de qualité adapté aux
conditions agro-écologiques visées constitue un préalable
à la conduite des opérations culturales. De tout temps,
les variétés traditionnelles ont été très peu utilisées
en Sierra Leone. Les remplacements se limitent aux
sélections directement effectuées par les agriculteurs et
les échanges faits entre voisins. L’expérience a montré
que les paysans sont naturellement disposés à adopter de
nouvelles variétés si celles-ci répondent à leurs besoins et
conviennent à leurs milieux agro-écologiques.
En mai 2002, le gouvernement Sierra Léonais s’est
engagé à atteindre l’objectif de la sécurité alimentaire
pour tous d’ici à l’an 2007. Pour cela, pense-t-on, il
faudra essentiellement accroître la production nationale.
Le riz, la principale denrée de base, est largement cultivé
par la plupart des agriculteurs. L’Association pour le
développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest
(ADRAO) a mis au point une nouvelle variété baptisée
«New Rice for Africa (NERICA)». Bon nombre des
variétés NERICA créées par l’ADRAO s’adapteraient
aux conditions agro-écologiques du pays. La Sierra
Leone est membre de l’Initiative Africaine sur le riz
lancée pour encourager la vulgarisation de NERICA
auprès des riziculteurs. L’arachide gagne aussi du terrain
en tant que culture de rente et ce, surtout auprès des
femmes. La paix a été restaurée sur l’ensemble du
territoire. Mais à cause de la PAUVRETE, la majorité
des exploitants agricoles n’ont pu maintenir leur stock
de semences, d’où l’importance de l’introduction d’un
programme semencier élargi à base communautaire.
Ceci permettra d’accroître la disponibilité de semences
de riz de haute qualité, d’augmenter la productivité et
d’améliorer la sécurité alimentaire.
28
Sierra Léone
A. Kargbo
1 Journée porte ouverte sur le Réseau ouest-africain des
semences et plants à l’intention des représentants des
acteurs semenciers
1. Dr. R.A.D. Jones – Secrétaire exécutif, NARCC
– Président
2. Dr. Abdulai Jalloh – Directeur, IAR, Njala
3. Dr. A. R. Lakoh – Doyen, Faculté de l’Agriculture,
NUC Njala
4. Dr. B. M. Kobba – Commerce et Agriculture
5. M. Denis Kamara – Directeur Espèces cultivées,
MAF & FS, Sierra Leone
6. Dr. A. R. C. Conteh – Secrétaire, NAF, Sierra Leone
7. M. Alfred B. Kargbo – Secretaire, Conseil
National sur les semences, Sierra Leone
Absents
1. M. Lebbie – SLEDIC, Sierra Leone
2. Dr. Sahr Fomba – Directeur, RRS, Rokupr
Programme
a. Certification des semences
b. Activités du WASNET
Certification des semences/défaillants
Deux ans après l’inauguration du Conseil national sur les
semences le 10 janvier 2000, les agents aussi bien que les
marchands de semences se sont instruits des formalités
officielles découlant des règlements du NSB portant
renouvellement des certificats d’homologation.
Une quantité de 1.157,9 tonnes de semences de riz et
de 248,3 tonnes de semences d’arachide a été mise de
côté pour homologation officielle par le laboratoire des
analyses semencières. Ceci apparemment entraîna une
perte de $57,900 des Etats-Unis pour les semences de
riz, soit 129.827.750 Le. En conséquence, les recettes en
liquidité ont diminué d’environ 40 millions Le, contre
80 millions en 2001. Plusieurs avertissements ont été
adressés aux ONG et aux marchands de semences, et
tout producteur qui tenterait de contourner la procédure
de certification se verra infliger une pénalité équivalant
au montant de la quantité de produits non certifiés.
Activités du WASNET
Le secrétaire du Conseil national sur les semences a pris
part à l’assemblée générale du Réseau ouest-africain
des semences et plants (WASNET) tenue à Banjul
(Gambie), du 23 au 24 janvier 2002.
Du 30 septembre au 5 octobre 2002, le secrétaire a
été également invité à présenter une communication
nationale sur la stratégie de la filière semencière.