Océanie_de_l_occupation_des_Iles_Marqui

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peut—être pas dans la première, mais à coup sûr elle commence à se
trouver dans la seconde de ces deux conditions.
Faudrait—il attendre que le mal, que nous nommerons pléthore
industrielle, soit arrivé à son dernierterme pourychercherle remède?
cela serait peu rationnel et peu national. S’emparer des îles Marquises,
qui se donnent à nous, entrer dans l’archipel de Taïti, qui nous
appelle, c’Ëë.poser un premier jalon, .c’est entrer dans une bonne
voie , c_’es >- 1re un premier pas vers la grande ère de progrès com—
mercial vers laquelle nous”’devons tendre, quand bien méme nous
serions décidés à nous contenter du titre de seconde nation maritime
du globe.
De ces deux points, comme centres, pourraient plus tard partir de
petites expéditions, qui serviraient un jour de force complémentaire
à la colonie-mère de l’océan Pacifique , et qui seraient surtout des
points militaires plutôt que de véritables colonies.
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Voyons les Anglais, et en cela suivons leur exemple. A peine sont
ils établis sur un point, que de ce point ils s’occupent de faire diver
ger vingt établissements qui en relèvent. Par exemple, examinons—les
de plus près dans la colonisation de l’Australie et des terres environ
nantes, et nous nous convaincrons que partout non—seulement ils ont
mis le pied sur tous les lieux à leur convenance, mais encore qu’ils se
sont emparés de ceux qui pouvaient devenir un jour à la convenance.
des autres peuples. Il semble même que sous ce dernier rapport ils
n’ont que trop étendu leurs vues occultes et prévoyantes. Car lorsque
la France a songé qu’il était temps de céder aux demandes de nos
armateurs, aux instances de nos capitaines baleiniers, de‘ces hommes
de fer qui se rendent d’un pôle à l’autre pour y chercher laboriem
sem‘ent des éléments chanceux de fortune, et qui versent ensuite sur
les bâtiments de la marine'royale leurs meilleurs et leurs plus solides
matelots; quand, disons—nous, la France a jeté les yeux sur Non/m
Hiva et Taïti , c’est toutsimplement parce que parmi tous les points
qui restaient à occuper c’étaient les meilleurs ou les moins mauvais.
Des colonies situées à 4,000 lieues de la métropole, et bien que s’an
nonçant comme devant être surtout des occupations militaires et
maritimes, doivent aussi s’appuyer dans de certaines limites sur l’a
griculture, le commerce et l’industrie. De plus, il est nécessaire d’y
combiner ces trois éléments de succès dans d’heureuses proportions.
Agir autrement,_c’est entreprendre trop ou pas assez; c’est vouloir
n’arriver à rien. ' '
Sous ce triple point de vue, et comme prise de possession d’une
localité maritime propre à un établissement stable, l‘occupation des