Océanie_de_l_occupation_des_Iles_Marqui

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partout sans interruption, cette île dont le bord de la côte est si fertile,
n’est que le résultat de déjections volcaniques, et son sol est empreint
partout des traces du feu qui lui donna naissance. Les laves , les pou
ces, les matières vitrifiées qu’on ’rencontre communément, réunies
aux dolerites et au basalte qui forment son ossature, viennent partout
affirmer cette origine , et nous savons qu’elle est commune a toutes les
îles hautes de la mer du Sud. Ta’îti, Eyméo , Hua/arène, Tua. Bora
bora et Maupiti, qui sont les terres les plus considérables de l’archi
pel de la Société, forment une chaîne d’îles volcaniques qui s’avancent
à l’est vers les Pomotous, et s’arrêtent à Ma‘îtea ou pic de la Boudeuse,
puis se continuent à l’ouest, par divers petits groupes , avec les archi
pels de Tonga et des Navigateurs...
«La botanique de Taiti présente un bon nombre de plantes qui se
retrouvent sur toutes les îles du grand Océan, entre les Tropiques,
et qu’on observe communément dans les_ Moluques et jusqu’aux îles de
la Sonde... ' .
«La nature semble avoir tout fait pour l’existence des Taîtiens :
elle leur a prodigué les substances alimentaires sous toutes sortes de
formes; elle y a joint un sol fécond et productif, couvert de végétaux
usuels, et pour lesquels la culture est peu utile. Sous un ciel tempéré ,
entourés de fruits savoureux, de'racines nutritives, les Taîtiens de
vaient contracter dans leurs habitudes cette mollesse et cette douceur
de mœurs qu’on a reconnu faire le fond de leur caractère indolent et
enclin aux plaisirs des sens... ‘ .«
«Parmi les produits commerciaux et utiles qu’un navire européen
trouverait a Taïti et dans les îles environnantes, on doit citer :
1° L’huile de coco. Cette huile prend une odeur de-rancidité insoute
nable due à l’imperfection des moyens qu’on emploie pour la fabriquer:
on pourrait, en la raffinant, atténuer ce principe. 2° La fécule d’arrow
root. Cette fécule est principalement utilisée par les Anglais, qui en
font une consommation prodigieuse, et qui l’etnploient dans toutes
les maladies consomptives en place de salep. 3° La racine d’ava. L’usage
de cette racine n’est pas encore connu en France; mais on s’en sert
beaucoup en Angleterre, comme remède stimulant. 4° La péche des
perles. Objet lucratif, et qui ne nécessiterait que des déboursés bien
faibles, puisqu’on paye les plongeurs par échange, et qu’il s’agit de
passer dans diverses îles, indiquer le jour où l’on doit revenir, prendre
le fruit des pêches auxquelles les naturels se seront livrés dans l’inter
valle. La nacre des huîtres a déjà par elle-même une valeur réelle.
5° L’écaille de tortue. Ce reptile ovipare, nommé ehonou, est telle—
ment commun dans les îles de la Société, qu’on pourrait tirer un parti