Océanie_de_l_occupation_des_Iles_Marqui

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riée que dans les autres îles polynésiennes, et présente, à peu de chose
près , la même végétation.
«Ces îles sont généralement volcaniques; leur couche Supérieure est
un terreau composé de débris végétaux; on y trouve le cocotier, le
bananier, l’ananas, l’lzibiscus à l’écorce fibreuse, l’artocarpus, le
mûrier à papier, le draeœna, la canne à sucre , le tabac et le bambou,
le peper methysl‘icum, dont on fait le kava, le casaorina, le gar
deuia aux fleurs odorantes, l’eugenia, l’acacia , le ricin, l’inop/zyllus,
les armus,‘les pandanus,l’inocarpus, qui fournit une châtaigne
nourrissante, l’a/euriles, dont l’amande donne de l’huile, et un grand
nombre de fougères d’une élévation et d’une vigueur qu’on ne trouve
que dans les contrées intertropicales. On y connaît, sous le nom de
[mm de vie, une eau minérale, d’un goût assez agréable, et qui est
un spécifique puissant dans plusieurs maladies. .
' «Presque toutes les îles du groupe sont hautes , montueuses et bei
sées; quoique volcaniques, elles n’offrent aucun cratère en activité.
La navigation côtière y est sûre, parce que les bancs de coraux n’y
poussent pas leurs rameaux trop au large. La seule difficulté est dans
l’attcrrage, à cause des calmes brusques qui saisissent un navire près
de la côte , et le laissent désarmé contre les courants qui le poussent
yers le rivage.
«Les poules, le vampire y sontnombreux; le cochon , le chien et le
rat étaient, comme dans toute la Polynésie, les seuls quadrupèdes
connus à Nouka—Hiva, avant l’arrivée des Européens.»
On le sait, les progrès civilisateurs des îles Sandwich sont incontes—
tables, et il est probable que les habitants des îles Marquises, tout
aussi bien doués du côté de l’aptitude et de l’intelligence, marcheront
à grands pas dans la même voie.
Les témoignages des voyageurs ne sont pas moins favorables aux
îles de la Société qu’aux Marquises. ‘
« L’aspect de Tutti est enchanteur: et comment en serait-ilautre—
ment? Ses pics volcaniques, qui s’élèvent dans les nues, s’abaissent
graduellement à leur base pour se perdre à la mer; des gorges pro
fondes, des vallées sinueuSes à colonnades de basalte, des rivières
qui en descendent coupent en divers sens les chaînes des principales
montagnes : les rivages sont formés par un plateau horizontal et bas,
constamment frais et humide, et couvert de cocotiers. Tout le reste
de l’île ne forme qu’une masse de verdure , où les plantes nourricières
mêlées aux arbustes sauvages, entrelacées par des lianes vivaces,
forment un lacîs inextriéable. ’
«La température, pendant notre séjour , dit M. Lesson, n’a jamais