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GSHC Mag #22

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<strong>GSHC</strong><br />

mag<br />

CHF 8.-<br />

22<br />

CHRIS McSORLEY<br />

Une page se tourne<br />

NOAH ROD<br />

L’aventure nord-américaine<br />

JURAJ ŠIMEK<br />

A la croisée des chemins<br />

9 772235 520004


MA TERRE - MON PRODUIT - MA VIE<br />

Christophe Baumgartner<br />

producteur de lait et éleveur à Genthod<br />

www.geneveterroir.ch<br />

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Je ne vois que ça!


IMPRESSUM<br />

N° 22 – Juin 2017<br />

ÉDITEURS<br />

Genève-Servette Hockey Club<br />

Chemin de la Gravière 6<br />

CH-1227 Les Acacias / Genève<br />

Tél. +41 22 338 30 00<br />

info@gshc.ch – www.gshc.ch<br />

PIM Sportsguide SA<br />

CH-1293 Bellevue<br />

Tél. +41 22 774 32 21<br />

info@pim-sa.ch – www.pim-sa.ch<br />

RESPONSABLE<br />

DE LA PUBLICATION<br />

Patrick Favre (PIM Sportsguide)<br />

ABONNEMENTS<br />

CHF 30 (TVA et frais de port inclus)<br />

pour 4 numéros<br />

Tél. +41 22 338 30 00<br />

gshcmag@gshc.ch – www.gshc.ch<br />

DIFFUSION<br />

Suisse: Naville (Genève & Vaud)<br />

et shops du <strong>GSHC</strong><br />

France: Alliance Rhône Alpes<br />

(Ain et Haute Savoie)<br />

PHOTOGRAPHIE<br />

Eric Lafargue – www.LPS.ch<br />

ONT PARTICIPÉ A CE NUMÉRO<br />

Rédacteurs:<br />

Jean-Antoine Calcio, Guillaume Claude,<br />

Ludwig Lemmenmeier, Nicolas Puchat,<br />

Philippe Roch, Grégoire Surdez, 1905.ch.<br />

Photographes:<br />

Claire Binder, Anouk Molinari,<br />

Clara Salama, Augusto Tomassetti.<br />

CONCEPTION GRAPHIQUE<br />

& RÉALISATION<br />

PIM Sportsguide<br />

ACQUISITION DE LA PUBLICITÉ<br />

<strong>GSHC</strong> & PIM Sportsguide<br />

IMPRESSION<br />

Moléson Impressions<br />

CH-1217 Meyrin<br />

www.molesonimpressions.ch<br />

ISSN 2235-5200<br />

Tous droits réservés.<br />

Reproduction, même partielle, interdite sans<br />

l'autorisation des éditeurs.<br />

ÉDITORIAL<br />

Parce que la saison prochaine se construit dès maintenant, nous avons<br />

défini une feuille de route très claire pour les prochains mois, afin de<br />

permettre ainsi au <strong>GSHC</strong> de prendre un nouvel envol: budget prévisionnel,<br />

campagne d’abonnement comprenant de nouvelles offres pour les<br />

familles notamment, signature de partenariats, amélioration de l’accueil<br />

du public, renouvellement de l’offre de restauration, modernisation du<br />

merchandising ou encore refonte de notre site web font partie de nos<br />

grands chantiers en cours, qui seront achevés pour la prochaine saison.<br />

Nouvel envol sportif également, puisque Chris McSorley et Lorne<br />

Henning travaillent ensemble au renforcement du groupe d’entraineurs<br />

avec le recrutement d’un deuxième entraîneur adjoint, Jason O’Leary,<br />

et la recherche d’un nouveau coach. Plusieurs pistes sérieuses sont<br />

actuellement entre les mains du Conseil d’Administration qui rendra sa<br />

décision au terme d’un processus qui se veut rigoureux et transparent.<br />

Côté joueurs, la renégociation et le prolongement de certains contrats<br />

sont en cours, et nous travaillons parallèlement au recrutement de<br />

nouveaux joueurs comme Tanner Richard, qui s’est distingué récemment<br />

avec l’équipe de Suisse et qui se réjouit de retrouver les Vernets.<br />

Nouvel envol en termes d’infrastructures, car l’instruction du dossier<br />

de la nouvelle patinoire, notamment l’analyse financière du groupe<br />

d’investisseurs par le Conseil d’État, se poursuit en étroite collaboration<br />

avec les autorités compétentes. Une fois cette analyse terminée, le<br />

projet deviendra beaucoup plus concret. Il sera notamment suivi de la<br />

présentation du plan d’affaires sur lequel l’équipe en charge du projet<br />

travaille depuis la mi-septembre 2016. Nous sommes fiers d’avoir initié ce<br />

beau projet dont le dimensionnement dépasse les frontières du hockey.<br />

Profitant de la dynamique d’une magnifique saison 2016-2017, où tous les<br />

objectifs sportifs ont été atteints ou dépassés, l’Association Genève Futur<br />

Hockey prépare également la prochaine saison avec de jeunes espoirs<br />

talentueux qui constituent une véritable fierté pour nos couleurs.<br />

Je vous invite donc à prendre avec nous ce nouvel envol et me réjouis de<br />

vous retrouver encore plus nombreux à nos côtés pour vivre une saison<br />

unique. D’ici là, je vous souhaite un très bel été.<br />

Ensemble, Toujours !<br />

VERS<br />

UN NOUVEL ENVOL<br />

MIKE GILLIS<br />

Administrateur délégué du <strong>GSHC</strong>


SOMMAIRE<br />

GHSC <strong>Mag</strong> N° 22 - Mai 2017<br />

LE <strong>GSHC</strong> MAG N°22<br />

EN UN COUP D’ŒIL<br />

04<br />

14<br />

18<br />

24<br />

McSORLEY<br />

Une page se tourne<br />

PORTFOLIO<br />

16 ans en quelques images<br />

NOAH ROD<br />

Dans l'antichambre de la NHL<br />

JURAJ ŠIMEK<br />

Un joueur à part<br />

©San Jose Barracuda - XrtemeSportsPhotos.com<br />

32<br />

36<br />

38<br />

LOUIS CHRISTOFFEL<br />

Ancien joueur et dirigeant<br />

du <strong>GSHC</strong><br />

LES STATISTICIENS<br />

Travailleurs de l'ombre<br />

JUNIORS ÉLITE<br />

Une saison exceptionnelle<br />

42<br />

47<br />

48<br />

SUISSE-CANADA<br />

Un goût de NHL aux Vernets<br />

1905.CH<br />

Carte blanche<br />

LES PARTENAIRES<br />

du <strong>GSHC</strong><br />

3


4


IL A ÉTÉ 16 ANS COACH DU <strong>GSHC</strong><br />

Une page se tourne<br />

CHRIS McSORLEY<br />

DU SANG GRENAT DANS LES VEINES<br />

Un homme dur qui dure, c’est rare. C’est précieux. Il fallait sans<br />

doute un homme comme Chris McSorley pour conquérir le cœur<br />

du peuple grenat qui n’aime rien tant que ceux qui se donnent<br />

corps et âme pour leurs couleurs. A force de le voir gesticuler,<br />

invectiver, motiver, recadrer qui ses joueurs, qui les arbitres,<br />

pendant 16 saisons, on avait fini par croire qu’il était inusable,<br />

irremplaçable, indéboulonnable. Mais la saison qui s’achève<br />

aura bel et bien été la dernière de Chris McSorley, le coach.<br />

Aux Vernets, le 11 mars, l’Ontarien s’est agacé – un peu seulement – une dernière<br />

fois du comportement des arbitres. Il a serré la main de Louis Matte, son adjoint,<br />

«celui qui a bâti nos succès en accomplissant un immense travail de l’ombre»,<br />

dit-il. Il a félicité son homologue zougois, Harold Kreis. Et puis, comme il hait la<br />

défaite, il s’est isolé un très bref instant dans son bureau, histoire de digérer…<br />

Avant d’en ressortir pour faire une bise à son épouse et faire face ensuite, comme<br />

toujours, aux médias. Ce soir-là, il avait paru très calme. Presque serein. Sans<br />

doute savait-il au fond de lui que c’était bien plus qu’une page de l’histoire du club<br />

qui allait se tourner.<br />

Les débuts officiels de Chris McSorley dont il convient d'admirer la cravate !<br />

Le 15 septembre 2001, les Aigles entament le championnat de NLB aux Vernets<br />

face à Olten. Au bout du chemin: la promotion en NLA.<br />

Quelques semaines plus tard,<br />

Chris McSorley semble avoir<br />

parfaitement digéré la transition.<br />

Il ne souffre pas du «hockey<br />

blues». Après avoir cumulé les<br />

fonctions à la tête du club, le<br />

voilà désormais avec un seul<br />

costume, celui qu’il préfère,<br />

celui qui sied aux managers.<br />

«La construction des équipes a<br />

toujours été ma passion, dit-il.<br />

C’est donc pour moi un honneur<br />

de pouvoir continuer à faire cela<br />

ici. Après la saison, lorsque Mike<br />

Gillis et moi avons discuté, il est<br />

vite apparu que le club avait les<br />

moyens d’embaucher un nouvel<br />

entraîneur et que je pourrais<br />

ainsi me consacrer pleinement<br />

au management sportif, toujours<br />

5


21 Rue de Chantepoulet<br />

1201 GENEVE<br />

Tél: +41 22 545 50 50<br />

Fax: +41 22 545 50 51<br />

Email: info@cird.ch<br />

www.cird.ch<br />

HORAIRES D’OUVERTURE<br />

Lundi au Jeudi 7H30 – 19H<br />

Vendredi 7H30 – 18H<br />

PRISE DE RENDEZ-VOUS<br />

022 545 50 50<br />

Lundi au Jeudi 7H30 – 18H30<br />

Vendredi 7H30 – 18H<br />

61 Route de Thonon<br />

1222 Vésenaz<br />

Tél: +41 22 545 50 55<br />

Fax: +41 22 752 68 44<br />

Email: info@cirg.ch<br />

www.cirg.ch<br />

HORAIRES D’OUVERTURE<br />

Lundi au Vendredi 8H – 18H<br />

PRISE DE RENDEZ-VOUS<br />

022 545 50 55<br />

Lundi au Jeudi 8H – 18H<br />

Vendredi 8H – 17H<br />

SPÉCIALITÉS<br />

Imagerie ostéo-articulaire diagnostique - interventionnelle • Neuroradiologie • Imagerie de la Femme • Imagerie digestive<br />

Imagerie cardiovasculaire • Imagerie oncologique - consultation d’oncologie interventionnelle<br />

CENTRE DE LA DOULEUR<br />

Traitement rhumatismal par désensibilisation (rhizolyse) • Aspiration des hernies discales (herniatome)<br />

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IL A ÉTÉ 16 ANS COACH DU <strong>GSHC</strong><br />

Une page se tourne<br />

Chris et son assistant Louis Matte (ici lors du Winter Classic de janvier<br />

2014). Un duo qui a fort bien fonctionné, de nombreuses saisons durant.<br />

en collaboration avec Lorne Henning.<br />

Genève était le dernier club suisse<br />

qui fonctionnait avec un entraîneurmanager.»<br />

LE TABLEAU MAGIQUE…<br />

Dans son bureau des Vernets, en<br />

cette fin de mois d’avril, rien ne<br />

semble en réalité avoir changé.<br />

Sur les étagères trônent toujours<br />

les répliques des deux éditions<br />

de la Coupe Spengler, gagnées en<br />

2013 et 2014. Aux murs, quelques<br />

photos racontent les belles saisons<br />

offertes au public genevois. Une<br />

promotion, des demi-finales à la<br />

pelle, deux finales. Et puis, sur le<br />

mur de droite, en entrant, il y a ce<br />

tableau métallique blanc. L’équipe<br />

de la prochaine saison est en<br />

construction. Il y a des flèches,<br />

des noms barrés, des noms qui<br />

sont mis – provisoirement – de<br />

côté, des nouveaux noms, aussi.<br />

Et puis, il y a ces notes qui disent<br />

la valeur intrinsèque de chaque<br />

individu: 7, 6, 5, 4, mais pas 3. Non,<br />

pas de 3 à Genève... Le regard de<br />

Chris McSorley est en permanence<br />

attiré par ce tableau qu’il espère<br />

magique. Même lorsqu’il repense<br />

à toutes ses années passées sur<br />

le banc des Aigles, ses yeux se<br />

“<br />

Je dois énormément<br />

„<br />

a Marco Torriani<br />

Marco Torriani, l'ancien président du club,<br />

a su faire venir – et rester ! – Chris<br />

McSorley à Genève.<br />

détournent. Tandis qu’il nous parle, il<br />

semble aussi réfléchir à la meilleure<br />

association pour composer un<br />

troisième bloc redoutable ou former<br />

les meilleures paires de défense.<br />

«Je suis chanceux. Et je dois<br />

énormément à un homme: Marco<br />

Torriani. C’est grâce à lui que je suis<br />

là aujourd’hui. Je me souviens qu’il<br />

était venu me voir lorsque que je<br />

coachais les London Knights, une des<br />

équipes du groupe Anschutz. Il était<br />

venu, avec son épouse Geneviève,<br />

en voiture jusqu’à Nottingham ! Il<br />

avait vu un match et avait dit aux<br />

nouveaux dirigeants de Genève: c’est<br />

lui, c’est notre homme.»<br />

L’ancien président des Aigles<br />

n’imaginait pas que l’histoire serait<br />

si longue et belle. Chris McSorley<br />

non plus d’ailleurs. «Mine de rien,<br />

la pression était terrible en 2001.<br />

Genève n’avait plus été champion<br />

de NLB depuis des décennies. Et<br />

dans le club, nous ne parlions que de<br />

promotion. C’était le seul et unique<br />

7


IL A ÉTÉ 16 ANS COACH DU <strong>GSHC</strong><br />

Une page se tourne<br />

objectif que nous avions en tête et le seul mot que nous<br />

avions à la bouche. Quand je suis arrivé à Genève, j’ai<br />

eu la bonne idée de prendre Hans Kossmann comme<br />

adjoint. Sa très grande connaissance du hockey suisse<br />

a été des plus précieuses. Et puis, l’année qui a suivi la<br />

promotion, j’ai fait le meilleur transfert de l’histoire du<br />

club en engageant, sur conseil de Philippe Bozon, Jimmy<br />

Omer au poste de chef matériel. Jim est la «mère» de tous<br />

les joueurs. Il les console quand il le faut. Mais il est aussi<br />

capable de leur mettre un grand coup de pied au derrière<br />

si nécessaire...»<br />

4 avril 2002, le <strong>GSHC</strong> vient, à Coire, de décrocher<br />

sa promotion en NLA. Hans Kossmann et Chris<br />

McSorley sont tout sourire…<br />

UN MAÎTRE EN COMMUNICATION<br />

Avec son tempérament de feu, Chris McSorley s’est très<br />

vite taillé une réputation de fort en gueule.<br />

Ses méthodes de<br />

management ont aussi<br />

été décriées, surtout<br />

au début. C’est peu dire que<br />

le Canadien n’a pas toujours eu bonne<br />

presse. «C’était peut-être mieux pour moi de ne pas<br />

parler le français, dit-il. Je disais toujours à ma femme:<br />

regarde, mon nom s’inscrit en grand dans les journaux,<br />

8


IL A ÉTÉ 16 ANS COACH DU <strong>GSHC</strong><br />

Une page se tourne<br />

c’est sans doute que les journalistes<br />

disent du bien de moi.» Il éclate de<br />

rire. Quand bien même il ne tiendra<br />

jamais sa promesse d’apprendre le<br />

français et – surtout – de le parler,<br />

il a toujours compris ce qui pouvait<br />

s’écrire à son sujet. Et il a surtout<br />

très rapidement acquis des galons<br />

de maître en communication. Que ce<br />

soit en bien ou en mal, mais pourvu<br />

que l’on parle de Genève-Servette.<br />

Au début de l’année 2005, le groupe<br />

américain Anschutz, qui a permis aux<br />

Aigles de se réinstaller dans l’élite<br />

du hockey suisse, informe Chris<br />

McSorley de son intention de se<br />

désengager. «C’est à cette époque<br />

que j’ai eu la possibilité de racheter<br />

à un très bon prix les actions du club,<br />

se souvient-il. C’est ensuite que la<br />

collaboration avec Hugues Quennec<br />

a commencé. Il a tout de suite été<br />

un partenaire sérieux et fidèle.<br />

Notre but était d’assurer l’avenir du<br />

<strong>GSHC</strong> en NLA tout en continuant de<br />

développer l’organisation.»<br />

Sur la glace, la tendance est<br />

Une immense déception à Berne en avril 2010. Le titre<br />

maintenue malgré les soubresauts<br />

vient d'échapper aux protégés du coach canadien.<br />

et les incertitudes qui agitent les<br />

coulisses. Même sans son puissant<br />

patron américain, l’équipe vit une saison 2007-2008 historique. «En atteignant<br />

la finale, nous avons fait taire pas mal de critiques dans toute la Suisse, et<br />

également au sein de la Ligue nationale», dit Chris McSorley.<br />

A UN MATCH DU TITRE<br />

Deux ans plus tard, les Aigles ne seront plus qu’à un match du titre. Ce duel contre<br />

Berne reste ancré dans le cœur des amoureux des Aigles. Le souvenir est à la fois<br />

lumineux et douloureux. Mais pas pour Chris McSorley. «Le soutien de nos fans<br />

dans le succès a toujours été une fierté. Mais ce que je n’oublierai jamais, avant<br />

toute autre chose, c’est le comportement exemplaire de notre public lors des<br />

périodes difficiles. Ce n’est de loin pas partout pareil, croyez-moi !»<br />

Sept ans plus tard, il ne reste que de la fierté dans le regard du Canadien.<br />

«Depuis dix ans, le club a vécu deux finales et trois demi-finales consécutives.<br />

C’est significatif.» Lorsqu’on lui demande quel joueur l’a le plus marqué, il hésite.<br />

«Quelque part, je me dis que tous ceux qui ont revêtu ce maillot grenat l’ont<br />

mérité. Maintenant, si je dois sortir des individualités, je dirais Igor Fedulov,<br />

pour sa classe et sa fluidité, Philippe Bozon, pour sa combativité, Juraj Kolnik,<br />

pour son habileté technique, Tony Salmelainen, pour son incroyable vitesse…<br />

Mais il y en a tant d’autres.» Et chez les adversaires, quel est le hockeyeur qui lui<br />

a fait le plus mal ? «Je dirais Tristan Scherwey… J’ai eu des contentieux. Il m’a<br />

même rendu fou. Mais qu’est-ce que j’aurais aimé l’avoir dans mon équipe !»<br />

“<br />

Nos jeunes<br />

obtiennent des résultats<br />

„<br />

exceptionnels<br />

Et en marge de toutes ces belles<br />

saisons vécues sur le banc des<br />

Aigles, Chris McSorley a aussi<br />

pris le soin de bien s’entourer<br />

pour développer le club. Avec<br />

Hugues Quennec et Christophe<br />

Stucki, Genève-Servette s’est<br />

stabilisé au niveau budgétaire et<br />

sportif. Il a aussi mis l’accent sur<br />

le développement de la relève.<br />

«La création de l’Association<br />

Genève Futur Hockey a été un<br />

9


Inserat_Mai2017.indd 1 15.05.2017 13:32:05


IL A ÉTÉ 16 ANS COACH DU <strong>GSHC</strong><br />

Une page se tourne<br />

cap important que nous avons<br />

franchi, dit-il. Depuis plusieurs<br />

saisons, nos jeunes obtiennent<br />

des résultats exceptionnels. Une<br />

grand part de ces succès revient<br />

à nos entraîneurs, Pat Emond, Igor<br />

Fedulov, Andy Foliot, François<br />

Bernheim, Sébastien Beaulieu…<br />

Maintenant que j’ai passé la main<br />

pour le coaching de la première<br />

équipe, je vais avoir davantage de<br />

temps pour suivre de plus près les<br />

évolutions de nos juniors. C’est là<br />

aussi un aspect des plus motivants<br />

de mes nouvelles responsabilités.»<br />

A 54 ans, Chris McSorley a toujours<br />

l’esprit curieux. Son envie de<br />

travailler – le réveil sonne vers 5h30<br />

depuis des années – est intacte.<br />

Ancré à Genève depuis l’été 2001,<br />

il a du sang grenat qui coule dans<br />

ses veines. «Ma vie est ici, dit-il.<br />

Mon fils, Aidan, est né à Genève. Ma<br />

femme, Eva, se sent elle aussi dans<br />

«sa» maison. Ils vont cet été faire les<br />

démarches pour obtenir la nationalité<br />

suisse. Et je le ferai aussi, sans<br />

doute. Nous serions extrêmement fiers de devenirs citoyens helvétiques.»<br />

Et s’il existait un passeport genevois ? «Je pense que je n’aurais pas trop de<br />

peine à l’obtenir, non ?»<br />

GRÉGOIRE SURDEZ<br />

La Tribune de Genève<br />

A 100% DERRIÈRE LE COACH<br />

Après une année de NLB et une promotion, il a commencé en septembre 2002 en NLA<br />

contre Zoug. Avec une équipe déjà fidèle à ses préceptes. Engagement, engagement<br />

et engagement. «Nous avions surpris Zoug, se souvient-il. Un promu qui gagne son<br />

premier match, c’était prometteur !»<br />

Le 11 mars dernier, il a terminé son aventure en NLA contre Zoug. Avec une équipe qui<br />

ne répondait plus vraiment à tous ses préceptes. C’était sans doute le bon moment<br />

pour passer la main. «Je pense sincèrement que je peux être fier de ce que j’ai<br />

accompli sur le banc. Mais je pense que pour les joueurs, voir un autre visage peut<br />

être bénéfique. Nous avons un noyau de très bons jeunes joueurs avec, notamment,<br />

Damien Riat, Auguste Impose, Floran Douay. Cette équipe que nous construisons à<br />

un réel avenir.»<br />

Délesté du coaching, Chris McSorley assure qu’il n’en sera que meilleur bâtisseur.<br />

«C’est la part du métier que j’aime le plus. Nous travaillerons tous, avec Lorne Henning<br />

et Mike Gillis à garantir le succès du <strong>GSHC</strong>. Le futur entraîneur doit savoir que je serai<br />

toujours à 100% derrière lui. Dans les bons comme dans les moins bons moments.»<br />

Pendant le Cé qu'è lainô…<br />

11


IL A ÉTÉ 16 ANS COACH DU <strong>GSHC</strong><br />

Une page se tourne<br />

L’autre visage de Chris<br />

Chris McSorley, ou le «big boss» du <strong>GSHC</strong>, comme il a<br />

été si souvent nommé, est vu du grand public comme un<br />

général d’armée impulsif et engagé, qui n’a pas que des<br />

amis dans le monde du hockey. Or, le Canadien sait aussi<br />

montrer un tout autre visage, que seuls peu connaissent.<br />

Voilà 16 ans que Chris McSorley est au service du club.<br />

Pendant cette longue période, il a redonné vie au hockey<br />

sur glace à Genève et lui a rendu ses lettres de noblesse<br />

au niveau helvétique. Depuis son arrivée, à<br />

l’aube de la saison 2001-2002 qui lui permit<br />

d’emblée de faire remonter ses protégés<br />

en NLA après des années de purgatoire<br />

en NLB ou 1 re ligue, les Vernets ont vécu<br />

beaucoup de grands moments.<br />

TOUJOURS OUVERT A LA DISCUSSION<br />

Que les femmes constituent désormais environ 40%<br />

du public de hockey helvétique n’est pas que l’œuvre<br />

de Chris, mais il est certain que son sourire avenant<br />

et ses paroles aimables («ici, vous êtes toujours la<br />

bienvenue») à l’égard de ces dames qu’il croise parfois<br />

avant ou après un match ont contribué à attirer la gent<br />

féminine aux Vernets. Le Canadien trouve toujours – et<br />

partout – le temps de discuter avec les gens qui le<br />

respectent et qu’il apprécie. Que ce soit dans son<br />

bureau après un match (mais pas forcément juste après<br />

Le Canadien a amené une nouvelle culture<br />

du hockey en Suisse romande et, peu à<br />

peu, a transformé les matchs de hockey,<br />

les faisant passer d’une simple rencontre<br />

sportive à un événement social. Ce n’est pas<br />

pour rien si, aujourd’hui, pendant la saison<br />

de NLA, la vieille patinoire est «the place to<br />

be» à Genève les soirs de match. Et il n’est<br />

rare de voir le <strong>GSHC</strong> évoluer à guichets<br />

fermés, ce qui n’était plus arrivé depuis des<br />

décennies avant l’arrivée de Chris au club.<br />

12


IL A ÉTÉ 16 ANS COACH DU <strong>GSHC</strong><br />

Une page se tourne<br />

Voilà bien 15 ans que je connais Eva et Chris avec lesquels<br />

j’ai développé, au fil des saisons, une véritable amitié. Et le<br />

Canadien m’a par le passé prouvé à maintes reprises que<br />

je pouvais à 100% toujours compter sur lui. Récemment, il<br />

m’a fait l’honneur d’accepter d’être présent à une petite<br />

fête organisée à l’occasion de mon anniversaire. Et ce à<br />

Lausanne, à peine trois jours avant le début des Playoffs !<br />

Quelle gentillesse quand on pense que tout entraîneur,<br />

à ce moment de la saison, est accaparé à 100% par les<br />

échéances qui attendent son équipe !<br />

Eva McSorley, toujours fidèle aux rendez-vous des Vernets<br />

une défaite cuisante !) ou une heure plus tard dans<br />

«son» pub. Là, Chris est toujours prompt à ouvrir une<br />

bonne bouteille de vin rouge, donnant à ses hôtes cette<br />

agréable impression qu’ils font partie de la famille du<br />

<strong>GSHC</strong>. Habituellement, sa charmante épouse Eva est<br />

également de la partie, et on se sent tout simplement<br />

bien avec eux, la discussion étant d’ailleurs loin de<br />

toujours porter sur le hockey.<br />

Chris McSorley a montré qu’il sait, mieux que quiconque<br />

en Suisse, «vendre» le produit hockey sur glace. Il l’a<br />

prouvé au quotidien à Genève, et nul doute qu’il en sera<br />

toujours ainsi à l’avenir dans sa nouvelle fonction de<br />

manager sportif. Il va rester le porte-drapeau du club,<br />

celui avec lequel les fans et les sponsors s’identifient.<br />

Et ce n’est que justice quand on songe à tout ce qu’il<br />

a apporté au <strong>GSHC</strong>, en travaillant très durement et en<br />

s’identifiant totalement à la cause du club. Et le fait qu’il<br />

n’a pas (encore) réussi à apporter aux Genevois ce titre<br />

de champion national tant espéré n’y change rien.<br />

Peut-être que sa nouvelle fonction va s’avérer positive<br />

pour le club, car il est certain que par le passé Chris s’est<br />

parfois occupé de trop de choses. Même pour lui, les<br />

journées n’ont toujours eu que 24 heures ! D’ailleurs, il est<br />

possible qu’Eva et ses deux enfants seront ravis de son<br />

nouveau job, car il passera dorénavant peut-être un peu<br />

plus de temps en famille…<br />

LUDWIG LEMMENMEIER<br />

13


PORTFOLIO<br />

Eric Lafargue<br />

16 ANS<br />

RETRACÉS EN QUELQUES IMAGES<br />

16 ans sur le banc d'une équipe,<br />

c'est un bail. Long, très long.<br />

Un exemple en matière de sport<br />

d'équipe où les entraîneurs ont<br />

l'habitude de faire et défaire leurs<br />

valises en fonction des résultats<br />

que la formation qu'ils dirigent<br />

obtient. 16 ans en tant que coach<br />

du <strong>GSHC</strong>, cela méritait bien<br />

quelques images chargées de<br />

souvenirs et d'émotions.<br />

14


15


NOAH ROD A CONCLU LA SAISON AVEC LE BARRACUDA DE SAN JOSÉ<br />

Dans l’antichambre de la NHL<br />

ON THE « ROD »<br />

to San José...<br />

Choix de deuxième ronde de l’organisation californienne<br />

lors de la séance de repêchage de 2014, Noah Rod a signé un<br />

contrat de trois ans («entry-level contract») à la fin du mois de<br />

mars. Début mars, l’attaquant qui fêtera son vingt-et-unième<br />

anniversaire le 7 juin prochain s’est envolé du côté de San<br />

José, en Californie.<br />

18


NOAH ROD A CONCLU LA SAISON AVEC LE BARRACUDA DE SAN JOSÉ<br />

Dans l’antichambre de la NHL<br />

Afin de parfaire son expérience du hockey<br />

sauce nord-américaine, Noah Rod a intégré<br />

les rangs du Barracuda de San José,<br />

club-école des Sharks, pour les Playoffs<br />

de AHL. Joint par téléphone, il est<br />

revenu avec nous sur ses rêves<br />

de NHL, les gens qui l’ont<br />

encouragé et soutenu<br />

dans sa prise<br />

de décision et,<br />

évidemment,<br />

nous a fait<br />

part de sa<br />

nouvelle vie<br />

en Californie.<br />

Noah, quand<br />

avez-vous pris la<br />

décision de tourner<br />

la page <strong>GSHC</strong> ?<br />

Noah Rod: Cela<br />

faisait déjà un bon<br />

moment que nous<br />

étions en négociation<br />

afin de trouver le meilleur<br />

compromis possible pour moi.<br />

Mon agent, Chris McSorley et<br />

moi-même souhaitions vraiment<br />

pouvoir insérer cette clause qui me<br />

permette de retourner à Genève en<br />

cas de non-sélection en NHL. Dès que le<br />

club a accepté, nous avons signé.<br />

Comment s’est passée la prise de décision ?<br />

Durant deux ans mon agent et Chris<br />

(McSorley) ont négocié avec l’organisation<br />

des Sharks. Ça a été long, mais nous avons<br />

pu obtenir ce que nous cherchions. Dès<br />

lors, j’ai sauté sur l’occasion.<br />

Est-ce que cela a été une décision difficile à<br />

prendre ?<br />

Non. Enfin, je dirai non si on fait exception<br />

des quelques petits tracas de la vie de tous<br />

les jours, car cela chamboule forcément quelques<br />

habitudes. Pour moi, j’ai pris une décision logique. Pour<br />

ma carrière et pour atteindre une étape supérieure dans ma vie<br />

de hockeyeur. Cela s’est donc fait assez naturellement, je dirais.<br />

Lors de la signature, quel a été le discours des entraîneurs des Sharks ?<br />

Quelles attentes placent-ils en vous ?<br />

A priori, s’ils m’ont fait signer un contrat, je pense qu’ils ont quelques<br />

attentes et comptent sur moi pour mettre de la pression sur les actuels<br />

titulaires lors du camp d’entraînement de septembre prochain.<br />

Pour l’instant, nous sommes un<br />

petit groupe d’espoirs à pouvoir<br />

briguer un poste au sein de<br />

l’équipe première. Mais bon,<br />

rien ne sera facile, car les<br />

places sont peu nombreuses, et<br />

l’effectif semble plus ou moins<br />

établi. Toutefois, chaque<br />

année, il y a des blessés,<br />

des imprévus qui<br />

permettent à un jeune<br />

de montrer de quoi il<br />

est capable.<br />

Comment va<br />

s’articuler votre été,<br />

une saison morte un<br />

peu particulière pour<br />

vous cette année ?<br />

Pour l’instant, je vais<br />

terminer la saison avec<br />

le club de Barracuda,<br />

ici à San José. C’est<br />

un peu particulier,<br />

car j’arrive au sein<br />

d’un effectif déjà<br />

complet. Mais<br />

nous sommes<br />

plusieurs<br />

joueurs à<br />

avoir été<br />

rappelés afin<br />

de renforcer<br />

l’équipe de<br />

AHL. Au<br />

total, nous<br />

formons<br />

presque<br />

huit lignes<br />

d’attaquants à<br />

l’entraînement ! Donc, forcément,<br />

tout le monde ne peut jouer...<br />

Malgré tout, j’accumule de<br />

l’expérience, et c’est toujours bon à<br />

prendre !<br />

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NOUVEAU <strong>GSHC</strong> MAG<br />

Petit titre<br />

Le 20 mars 2014, avec le sang-froid d'un vieux briscard,<br />

Noah inscrit en Playoffs le pénalty victorieux face à Lugano.<br />

Né le 7 juin 1996 à<br />

La Chaux-de-Fonds<br />

Suisse<br />

En couple<br />

184 cm, 87 kg<br />

Centre (gaucher)<br />

#96<br />

NOAH<br />

ROD<br />

Clubs<br />

Genève-Servette<br />

(mouvement Juniors, 2011-13)<br />

Genève-Servette (depuis 2013)<br />

San José Barracuda (depuis 2017)<br />

Matchs disputés<br />

(au 15 mai 2017)<br />

NLA: 137 (14 buts, 23 assists) + 32 en<br />

séries finales (5 buts, 6 assists)<br />

AHL: 2 (1 assist) + 3 en séries finales<br />

Équipe nationale: 3 (1 assist)<br />

Au moment d’écrire ces lignes,<br />

Noah Rod et le Barracuda<br />

s’apprêtaient à disputer leur série<br />

de quart de finale de la Conférence<br />

Ouest face au Heat de Stockton<br />

(club-école des Flames de Calgary).<br />

Et ensuite ?<br />

Ensuite, je vais revenir à Genève.<br />

Je ferai toute la préparation<br />

estivale avec le <strong>GSHC</strong>. Je<br />

m’entraînerai hors glace avec<br />

le groupe et commencerai la<br />

préparation avec eux avant de<br />

partir en septembre pour le camp<br />

NHL de San José. Si je ne parvenais<br />

pas à intégrer l’équipe de NHL, je<br />

sais que j’aurai la possibilité, si je le<br />

veux, de revenir à Genève.<br />

Avec l’expérience des camps<br />

d’été que vous avez déjà effectués<br />

là-bas, que pensez-vous du mode<br />

de vie d’un joueur de hockey en<br />

Californie ? L’appréciez-vous ?<br />

Pour être très franc, je préfère<br />

amplement la qualité de vie que<br />

nous avons en Suisse. Sur ce point,<br />

il n’y a pas photo (rires) ! Malgré ça,<br />

je pense que ça reste secondaire,<br />

le confort en dehors du sport par<br />

rapport à tout ce qu’il y a à gagner<br />

sur la glace.<br />

Par rapport à l’effectif actuel des<br />

Sharks, comment évaluez-vous vos<br />

chances de vous tailler un poste au<br />

sein du groupe NHL ?<br />

A mon poste habituel de joueur de<br />

centre, c’est sûr qu’il y a déjà pas<br />

mal de monde. Après, peu importe<br />

que l’on me fasse jouer à l’aile ou<br />

au centre, mon unique souhait est<br />

que l’équipe me donne une véritable<br />

chance de montrer ce dont je suis<br />

capable. Après, ce sera à moi de la<br />

saisir !<br />

Quelles sont les grosses<br />

différences que vous constatez par<br />

rapport au style de jeu et au rythme<br />

du hockey suisse ?<br />

Les patinoires plus petites<br />

changent tout. Il faut prendre des<br />

décisions bien plus rapidement, car<br />

l’adversaire est bien plus vite sur<br />

nous. Le jeu est plus physique, et<br />

tout va plus vite.<br />

21


NOAH ROD A CONCLU LA SAISON AVEC LE BARRACUDA DE SAN JOSÉ<br />

Dans l’antichambre de la NHL<br />

A 17 ans à peine, le 13 septembre 2013, Noah Rod fait<br />

ses débuts en NLA face à Ambrì-Piotta.<br />

Compte tenu de cette différence, sur quoi devezvous<br />

le plus travailler ?<br />

Je suis encore au début de mon apprentissage.<br />

Je dois donc m’améliorer dans tous les<br />

domaines. Pour se tailler un poste en NHL, il<br />

faut vraiment être complet.<br />

Revenons sur vos années passées au sein du<br />

<strong>GSHC</strong> (Noah Rod est arrivé à Genève à l’été<br />

2011 et a intégré à ce moment-là les Novices<br />

Élites du <strong>GSHC</strong>). Quel a été l’impact de Chris<br />

McSorley sur votre carrière ?<br />

Chris a été décisif dans mon cheminement<br />

jusqu’au hockey professionnel. Pour moi, il a été<br />

vraiment un mentor. Il m’a donné une énorme confiance<br />

en mes moyens.<br />

Et sur la décision de partir tenter l’aventure en NHL ?<br />

Chris m’a toujours encouragé à viser plus haut. Comme je l’ai<br />

dit avant, il a tout fait pour que je puisse aller en NHL. Je suis à<br />

la fois flatté et rassuré de savoir qu’il me soutient.<br />

Que gardez-vous de votre expérience en NLA ?<br />

Faire rapidement partie d’une équipe de NLA et<br />

pouvoir jouer contre des adultes a été une superbe<br />

expérience (ndlr: en 2013-2014, à 17 ans, Noah Rod a<br />

l’effectif grenat). Ça m’a fait devenir mature plus<br />

Une image toute récente, sous le<br />

maillot intégré du Barracuda de San José.<br />

rapidement<br />

22


NOAH ROD A CONCLU LA SAISON AVEC LE BARRACUDA DE SAN JOSÉ<br />

Dans l’antichambre de la NHL<br />

j’ai vraiment aimé passer cette période de l’année avec toute l’équipe.<br />

Finalement, je ne pourrai pas oublier tout ce que nous avons vécu lors des<br />

Playoffs. Ça reste les meilleurs moments de chaque saison !<br />

Pour finir, avez-vous un mot pour le public grenat ?<br />

Oui, évidemment. Je tiens à dire aux fans genevois qu’ils ont toujours été<br />

incroyables. C’est probablement le meilleur public de Suisse. Même quand<br />

l’équipe allait moins bien, nos supporters ont toujours été derrière nous et<br />

ça, c’est très apprécié.<br />

PROPOS RECUEILLIS PAR<br />

GUILLAUME CLAUDE<br />

Noah Rod a déjà une fan à San José !<br />

au niveau de<br />

mon jeu. Tout<br />

allait plus vite,<br />

les joueurs<br />

savaient frapper<br />

fort et juste, et<br />

il fallait aller se<br />

frotter aux autres<br />

le long des bandes,<br />

C’était nettement plus<br />

difficile que chez les<br />

Juniors, évidemment,<br />

mais c’était la<br />

meilleure manière<br />

d’apprendre.<br />

En vous retournant<br />

sur ces années à<br />

Genève, quel est votre<br />

meilleur souvenir sous le<br />

maillot grenat ?<br />

La première image qui<br />

me vient à l’esprit est ce<br />

soir de mars 2014 où j’ai<br />

inscrit le tir au but contre<br />

Lugano en Playoffs (ndlr:<br />

encore derrière une grille de<br />

protection, car âgé de moins<br />

de 18 ans, c’est le jeune Noah<br />

qui qualifiait les Grenat pour les<br />

demi-finales en inscrivant le tir au<br />

but gagnant contre les Tessinois<br />

au 5 e match de la série). Ensuite, je<br />

dirai que je garde d’excellents<br />

souvenirs de la Coupe<br />

Spengler. Même si je<br />

n’ai pas joué,<br />

23


UN ATTAQUANT TALENTUEUX ET DÉROUTANT<br />

A la croisée des chemins<br />

JURAJ ŠIMEK<br />

cherche encore le bon équilibre<br />

Entre travail défensif et efficacité offensive, l’attaquant ne doit<br />

plus choisir. S’il veut poursuivre sa carrière aux Vernets, il doit<br />

faire les deux !<br />

24


UN ATTAQUANT TALENTUEUX ET DÉROUTANT<br />

A la croisée des chemins<br />

On aime ou on déteste. Juraj Šimek est un joueur à part. Il y a du talent et<br />

de la gouaille chez l’attaquant le plus déroutant des Aigles. Il y a aussi eu<br />

parfois des manquements. Consignes tactiques oubliées, travail défensif<br />

négligé, esprit d’équipe galvaudé. Que n’a-t-on pas entendu à<br />

propos d’un homme très attachant qui cache une vraie<br />

sensibilité derrière son armure de hockeyeur. Juraj<br />

Šimek est devenu papa il y a 18 mois. Un petit junior qui<br />

a bouleversé son quotidien et sans doute fait de lui<br />

un autre homme. Un papa poule qui ne pourrait plus<br />

envisager «un seul jour sans ce petit gars qui bouge<br />

partout et tout le temps». Insaisissable, Junior,<br />

comme son père… Parle-t-il autant que lui ? «Pas<br />

encore, heureusement», rigole le N°14 des Aigles.<br />

Lui ne demande pas mieux.<br />

Car il confirme que le dernier<br />

championnat a été un peu plus<br />

compliqué à vivre pour lui qui aime<br />

tant manier la rondelle. Avec<br />

sa technique au-dessus<br />

de la moyenne, il a<br />

le potentiel pour<br />

marquer des buts<br />

assez improbables.<br />

Avec ses mains<br />

en or et un<br />

Alors qu’il approche la trentaine,<br />

l’ancien international suisse<br />

attaquera la saison prochaine sa<br />

dernière année de contrat<br />

avec le <strong>GSHC</strong>. «Je suis<br />

conscient que je vais<br />

devoir faire plus<br />

pour mériter<br />

de rester<br />

ici, dit-il.<br />

Genève, c’est<br />

désormais<br />

ma ville et<br />

celle de ma<br />

famille. On se<br />

sent parfaitement<br />

bien ici. Et je<br />

n’envisage pas de jouer ailleurs. J’ai<br />

trouvé un bel équilibre hors de la glace.»<br />

BUTEUR OU TRAVAILLEUR ?<br />

Reste donc à en faire de même avec le maillot grenat sur<br />

les épaules ? «C’est bizarre, mais les gens ne sont jamais<br />

vraiment contents de moi, reprend-il. Quand je marque<br />

15 ou 20 buts, on me reproche de ne pas travailler<br />

défensivement. Et quand je marque moins, que je fais<br />

des passes et que je m’implique plus dans le jeu sans<br />

le puck, on me reproche de ne plus marquer. Il faudrait<br />

donc que j’arrive à faire un mix de mes meilleures<br />

saisons avec Genève-Servette.»<br />

En 2012-2013, Juraj Šimek avait<br />

“<br />

fait exploser les compteurs<br />

Réfléchir, ce n’est jamais<br />

„<br />

en claquant 20 buts en saison<br />

régulière et 4 en Playoffs, en<br />

bon pour un attaquant !<br />

quart de finale contre Berne.<br />

Cette saison, c’est surtout<br />

défensivement qu’il a été bon. Avec<br />

un plus/minus de +5 qui aura davantage séduit les coachs<br />

que le public. Il faudrait réunir ces deux Šimek !<br />

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UN ATTAQUANT TALENTUEUX ET DÉROUTANT<br />

A la croisée des chemins<br />

2012-2013, une saison qui voit Juraj Šimek marquer 24 buts. Inscrit dans<br />

un angle impossible, voici celui du 2-1 face à Berne en Playoffs.<br />

tir du poignet ultra-rapide, il ne devrait pas descendre<br />

en-dessous de la dizaine de réussites par saison. Au<br />

rayon des joueurs suisses, Juraj Šimek doit être classé<br />

dans la catégorie des «snipers». Et Genève-Servette<br />

a besoin de ces joueurs capables de faire basculer un<br />

match sur un éclair. «C’est pour ça que je ne peux pas<br />

être pleinement satisfait. Même si je n’ai jamais été<br />

aussi efficace défensivement, j’ai souffert devant le<br />

but. Pourtant, j’ai eu beaucoup de grosses occasions<br />

tout au long de la saison. Le manque de réussite se<br />

transforme très vite en doute. Plus tu rates et plus ça<br />

devient difficile, et tu te mets à réfléchir. Ce qui n’est<br />

jamais bon pour un attaquant.»<br />

UNE SAISON PAS COMME LES AUTRES<br />

Un peu à l’image de l’équipe, l’attaquant binational – il<br />

possède aussi le passeport slovaque – n’a jamais<br />

su carburer régulièrement. De quoi tirer un bilan<br />

négatif de l’exercice qui s’est achevé début mars déjà.<br />

«Après les trois dernières saisons durant lesquelles<br />

l’équipe a atteint les demi-finales, il y avait de fortes<br />

attentes. Une élimination en quart de finale, 4-0, c’est<br />

forcément une saison de m… Je pense que l’année a<br />

été compliquée pour tout le monde. Évidemment, le<br />

public peut être déçu. Je crois que tout le monde a senti<br />

que cette dernière saison n’était pas comme les autres.<br />

Avec Chris notamment, il y avait comme une usure.»<br />

L’ÉLOGE A CHRIS<br />

Après une analyse de la situation en profondeur, on<br />

sait que le club a choisi la voie du changement. De<br />

quoi réjouir Juraj Šimek, qui ne nourrit aucun grief à<br />

l’encontre de Chris McSorley. Il n’oublie pas que c’est<br />

lui qui l’a fait venir une première fois en 2011. Et que<br />

c’est encore lui qui lui a ouvert la porte une seconde<br />

fois en 2015 lorsque, après une saison très compliquée<br />

en Finlande puis à Lugano, Juraj s’était retrouvé sans<br />

club, le bec dans l’eau. «Je suis persuadé que l’arrivée<br />

d’un nouvel entraîneur va redonner du souffle à<br />

l’équipe. Et je pense que c’est très bien que Chris reste<br />

au club. Il ne faut pas oublier tout ce qu’il a accompli ici,<br />

C’est juste énorme. Il a ramené le club de NLB en NLA,<br />

il a ramené le public à la patinoire. Il n’y aurait pas de<br />

hockey de ce niveau à Genève sans lui. Moi aussi, je lui<br />

dois beaucoup. Je crois avoir énormément progressé<br />

dans ce club. Je suis aujourd’hui un hockeyeur<br />

beaucoup plus complet que je ne l’étais lorsque je suis<br />

arrivé en 2011.»<br />

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UN ATTAQUANT TALENTUEUX ET DÉROUTANT<br />

A la croisée des chemins<br />

Octobre 2015, Juraj Šimek effectue son retour au <strong>GSHC</strong><br />

face à Bienne. Il porte – provisoirement – le N°81.<br />

C’est qu’il ferait presque partie des meubles du monde grenat, Juraj Šimek.<br />

Bon an, mal an, au fil de six saisons et des poussières, il a déjà cumulé 307<br />

matchs de NLA avec les Aigles. Un chiffre qui le place en 15 e position des<br />

joueurs les plus capés de l’histoire du club. 15 e , c’est également le rang<br />

qu’il occupe dans le classement des meilleurs compteurs des Aigles. Avec<br />

ses 140 points (65 buts et 75 assists), il affiche une réjouissante moyenne<br />

(0,46) de près d’un demi-point par match.<br />

DE HAUTES AMBITIONS<br />

Cette moyenne tout à fait<br />

appréciable, le virevoltant ailier<br />

espère bien la faire grimper dès<br />

le mois de septembre. Le futur<br />

trentenaire a de hautes ambitions<br />

et une énorme envie d’aller<br />

Trois générations réunies sur cette photo où Juraj<br />

est à côté de son père et de son fils, Juraj Junior.<br />

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UN ATTAQUANT TALENTUEUX ET DÉROUTANT<br />

A la croisée des chemins<br />

enfin chercher ce titre avec «son» club. Plutôt que de bronzer sous les<br />

cocotiers, il est parti tout le mois d’avril en Slovaquie pour s’entraîner tant<br />

physiquement que sur la glace. «J’ai envie de briller avec Genève-Servette.<br />

Cela pourrait également me permettre de retrouver le cadre de l’équipe<br />

nationale. J’ai toujours été fier de porter les couleurs de la Suisse.»<br />

Une saison pleine, sans coups de mou, avec des consignes tactiques<br />

appliquées à la lettre, un travail défensif accompli sans rechigner, un<br />

altruisme vérifié et, surtout, un sens du but retrouvé: il faudrait bien tout<br />

cela pour que Juraj Šimek ne divise plus les observateurs. «Et encore, je<br />

n’en suis même pas sûr», conclut-il, mi-amusé, mi-fataliste.<br />

Juraj Šimek, nous, on aime...<br />

GRÉGOIRE SURDEZ<br />

Tribune de Genève<br />

Clubs<br />

Kloten Flyers (2005-06)<br />

EHC Bienne (2005-06)<br />

Brandon Wheat Kings (2006-07)<br />

Manitoba Moose (2007-08)<br />

Norfolk Admirals (2008-11)<br />

Providence Bruins (2010-11)<br />

Genève-Servette (2011-14)<br />

TPS Turku (2014-15)<br />

HC Lugano (2014-15)<br />

Genève-Servette (depuis 2015)<br />

#14<br />

JURAJ<br />

ŠIMEK<br />

Né le 29 septembre 1987<br />

à Presov (Slovaquie)<br />

Suisse et Slovaque<br />

Marié, 1 garçon de 18 mois<br />

183 cm, 89 kg<br />

Attaquant (gaucher)<br />

Matchs disputés<br />

(au 15 mai 2017)<br />

NLA: 292 (58 buts, 71 assists) + 53 en<br />

séries finales (10 buts, 10 assists)<br />

Liiga: 15 (2 buts, 4 assists)<br />

AHL:236 (40 buts, 44 assists) + 1 en séries<br />

finales (1 but)<br />

WHL:58 (28 buts, 29 assists) + 9 en séries<br />

finales (1 but, 5 assists)<br />

NLB: 3<br />

Équipe nationale: 23 (6 buts, 2 assists)<br />

Palmarès<br />

Vainqueur de la Coupe Spengler (2013)<br />

Remontons le temps, jusqu'au 28 janvier<br />

2011, pour voir le vif attaquant, après<br />

cinq saisons en Amérique du Nord, fêter<br />

ses débuts sous le maillot grenat. Il<br />

portait alors le N°9…<br />

31


ANCIEN JOUEUR ET DIRIGEANT DU <strong>GSHC</strong><br />

Le Grison continue de fréquenter les patinoires<br />

LOUIS CHRISTOFFEL<br />

la tête et les jambes<br />

En 1972, le <strong>GSHC</strong> dispose d'une<br />

équipe performante qui va d'ailleurs<br />

gagner la Coupe de Suisse.<br />

Debouts, de gauche à droite, le<br />

physio du club, l'entraîneur-joueur<br />

Jean Cusson, Claude Henry, André<br />

Joris, Christian Wittwer, Roberto<br />

Dekumbis, Louis Christoffel,<br />

Jean-Pierre Bettiol, Edouard<br />

Rondelli, Egon Johner et deux<br />

officiels. Au 1 er plan, Daniel Clerc,<br />

Bernard Giroud, Hans Disch, Bruno<br />

Zahnd, Eric Conne (en civil !), Jakob<br />

Jenny, Reto Stuppan, Christian<br />

Pargätzi et Fredi Abegglen.<br />

Joueur de Genève-Servette dans les années septante, un<br />

succès en Coupe de Suisse à la clé, Louis Christoffel ne s’est<br />

pas contenté de mouiller le maillot sur la glace. Il en a fait<br />

autant de la chemise, de 2004 à 2011, en occupant des fonctions<br />

directoriales aux Vernets. Un double investissement, triplé<br />

d’une invraisemblable fidélité au club chez les vétérans, qui<br />

méritait bien que l’on se penche sur la carrière de ce Grison<br />

de 70 ans, qui fut également joueur et dirigeant à Forward<br />

Morges.<br />

32


ANCIEN JOUEUR ET DIRIGEANT DU <strong>GSHC</strong><br />

Le Grison continue de fréquenter les patinoires<br />

Né le 7 avril 1947 à Davos, Louis<br />

Christoffel a débuté le hockey sur<br />

glace, «à 8 ou 9 ans», en compagnie<br />

de son frère cadet. «Nous étions six<br />

enfants, explique-t-il. Nos parents<br />

n’avaient pas d’argent pour des skis,<br />

louer des patins coûtait moins cher...»<br />

Défenseur, il s’affirme dans les rangs<br />

des juniors davosiens et apparaît pour<br />

la première fois en LNA à l’âge de<br />

17 ans. Précocité remarquable, pour<br />

l’époque surtout. «Nous étions une<br />

bonne bande de copains, toujours<br />

ensemble», se souvient-il.<br />

En 1969, année où le club grison est<br />

relégué en NLB, il vit une expérience<br />

exceptionnelle en se rendant en<br />

Afrique du Sud – chose rarissime<br />

dans le contexte politique d’alors<br />

– avec une sélection helvétique,<br />

au sein de laquelle il côtoie Gérald<br />

Rigolet et Marcel Sgualdo. «On a joué<br />

un tournoi là-bas, dans une patinoire<br />

de 3’600 places comble à chaque<br />

fois», raconte Christoffel, presque<br />

enclin après cette aventure à aller<br />

jouer à La Chaux-de-Fonds, l’équipephare<br />

du moment dans le hockey<br />

helvétique. Il fera heureusement un<br />

autre choix...<br />

Autre moment privilégié de cette<br />

période grisonne, les contacts<br />

noués avec certains des meilleurs<br />

joueurs du monde: «Davos disposait<br />

alors de la seule patinoire d’Europe<br />

utilisable même en été. L’équipe<br />

tchécoslovaque de Dukla Jihlava en<br />

profitait pour venir s’entraîner chez<br />

nous.» Le jeune arrière fréquente<br />

ainsi, entre autres, les frères Jiri<br />

et Jaroslav Holik, ainsi que le<br />

défenseur Jan Suchy, remarquable<br />

pour son habitude de se lancer sur la<br />

trajectoire des tirs adverses. Louis<br />

décide de l’imiter: «Je pense avoir été<br />

le premier en Suisse à le faire...»<br />

DIRECTION «WELSCHLAND»...<br />

Le jeune Grison, qui gardera à jamais<br />

cette caractéristique dans son jeu,<br />

quitte son village en 1970, à 23 ans<br />

donc, jeune marié et père d’une<br />

Entouré de Goran Bezina, Chris McSorley et Kevin Romy,<br />

Louis Christoffel tient le trophée de la Coupe de Suisse.<br />

petite Carla de sept semaines, pour gagner les rangs de Genève-Servette. «Je<br />

travaillais dans une grande banque depuis une année, et j’ai choisi cette option<br />

pour des raisons professionnelles. D’autant que mon pote Christian Pargaetzi<br />

jouait déjà aux Vernets et que j’avais rencontré le président Claude Barbey.<br />

Heureusement, comme j’étais venu six mois à Genève en 1966, je parlais un peu<br />

français», se souvient-il. Reste que tout ne fut pas simple pour lui à son arrivée...<br />

«Il n’était pas facile pour un Suisse allemand de s’intégrer à Genève, mais<br />

le hockey facilitait les choses, d’autant que nous étions beaucoup à évoluer<br />

aux Vernets. Il y avait alors deux vestiaires – communicants ! –, l’un où se<br />

regroupaient les Romands, l’autre où se rassemblaient les Alémaniques.<br />

Heureusement, le capitaine Roger Chappot, qui allait partir en 1971 à Villars, était<br />

très ouvert et avait décidé de partager le vestiaire des Suisses totos», relate en<br />

rigolant Christoffel. Dans l’équipe évoluaient alors des garçons tels qu’Eric Conne,<br />

André Joris, Claude Henry ou Bernard Giroud, que notre homme a appréciés.<br />

UN GRAND JOUEUR NE FAIT PAS FORCÉMENT UN GRAND<br />

ENTRAÎNEUR<br />

Arrivé en même temps que lui, le Canadien Jean Cusson était l’entraîneur-joueur<br />

d’une équipe évoluant en LNA. «Un super-joueur, le meilleur sans doute du<br />

championnat, et un excellent patineur. Mais comme entraîneur, c’était un peu la<br />

catastrophe. Il n’avait aucune idée du coaching...», s’amuse Louis. Les Genevois<br />

gagneront malgré tout avec lui la Coupe de Suisse en 1972, à l’issue d’une finale<br />

jouée en matchs aller et retour contre Ambrì-Piotta. Christoffel inscrira le but<br />

de la victoire de la première manche, Genève-Servette s’imposant au final à la<br />

différence de buts. «Comme il n’était pas possible de rentrer tout de suite, nous<br />

avons fêté toute la nuit sur place avec des supporters d’Ambrì. Inoubliable !»<br />

Faut-il le préciser, en cette époque d’amateurisme complet, tout était différent,<br />

presque inimaginable aujourd’hui. «Je me souviens qu’à Davos, après un<br />

match où nous rentrions à la maison vers 3 heures, nous devions nous trouver<br />

33


ANCIEN JOUEUR ET DIRIGEANT DU <strong>GSHC</strong><br />

Le Grison continue de fréquenter les patinoires<br />

Quand un Grison raccroche ses patins ou quelques images d'une fête<br />

récente et mémorable à Davos…<br />

au boulot à 8 heures le lendemain matin ! A Genève,<br />

heureusement, nous partions le samedi matin pour jouer<br />

au Tessin ou aux Grisons, et ne revenions que le dimanche<br />

après-midi. Au <strong>GSHC</strong>, j'étais au bénéfice d'un petit fixe<br />

et de primes de matchs, alors que les Genevois, eux, ne<br />

touchaient que le fixe», se remémore Louis Christoffel,<br />

dont les pieds étaient régulièrement endoloris par des<br />

chaussures extrêmement dures. Aussi, il plaçait<br />

parfois ses patins dans la baignoire,<br />

dans l’eau chaude, pour tenter d’en<br />

assouplir le cuir...<br />

“<br />

Un<br />

nuage de<br />

„<br />

fumée<br />

sur la glace<br />

«Il y avait une ambiance de<br />

fou aux Vernets, avec jusqu’à<br />

11’500 spectateurs certaines<br />

fois et 8’000 de moyenne. Les gens<br />

n’arrêtaient pas de torailler, de sorte<br />

qu’après le deuxième tiers, un nuage de fumée recouvrait<br />

la glace ! En fin de match, nos maillots, tricotés, puaient<br />

la cigarette», raconte celui qui a décidé en 1975, le <strong>GSHC</strong><br />

étant relégué en LNB (Normand Pepin dirigeait alors<br />

l’équipe après un intermède d’André Girard), de partir à<br />

Forward Morges, dans la même catégorie. Il y passera<br />

deux saisons, la première avec le tout jeune Olivier Anken,<br />

avant de raccrocher, à 30 ans, pour donner la priorité à sa<br />

carrière professionnelle.<br />

RETOUR DIRECTORIAL<br />

Après la banque, Louis Christoffel a travaillé brièvement<br />

à l’aéroport avant d’entrer dans l’entreprise de textiles de<br />

Claude Barbey, effectuant de 1975 à 2000 de nombreux<br />

voyages à l’Est de l’Europe, en tant que responsable<br />

du secteur. Il créera ensuite sa propre entreprise, dans<br />

le même domaine, avant de travailler trois ans dans<br />

l’événementiel. La passion du hockey ne l’ayant jamais<br />

quitté, il acceptera de revenir aux Vernets en<br />

2004 pour fonctionner durant trois ans comme<br />

directeur, puis quatre années en tant que<br />

directeur général. «Sept ans avec McSorley,<br />

une sorte de record...», s’amuse-t-il.<br />

«Une très bonne période, très<br />

intéressante, évoque Louis à propos<br />

de ses sept années au sein du staff grenat. Nous y<br />

avons connu une belle réussite au plan sportif, avec<br />

deux finales de Playoffs. Mais beaucoup de fatigue<br />

aussi. Je devais m’occuper de l’administration, de tout<br />

le marketing, du catering ainsi que de la sécurité. A<br />

ce niveau, les problèmes étaient inexistants de mon<br />

temps. Mais aujourd’hui, il y a des casseurs qui viennent<br />

uniquement pour semer la zizanie, même s’ils sont<br />

interdits d’entrée dans la patinoire. La sécurité, les<br />

séances avec la police, c’était vraiment un gros boulot.»<br />

34


ANCIEN JOUEUR ET DIRIGEANT DU <strong>GSHC</strong><br />

Le Grison continue de fréquenter les patinoires<br />

«En plus, ajoute le Grison en souriant,<br />

j’avais toujours Chris McSorley dans<br />

les pattes, qui voulait s’occuper de<br />

tout...» Fin 2011, il se voit contraint de<br />

quitter son poste: «J’étais usé, raide,<br />

près du burn-out», avoue-t-il.<br />

Il n’en achèvera pas moins sa carrière<br />

à Forward Morges (mai 2011 à mai<br />

2014), en tant que directeur technique<br />

et administratif. «En première ligue,<br />

c’était un peu de l’amateurisme dans<br />

bien des domaines, ça ressemblait à<br />

du bénévolat de septembre à mars !<br />

Le pire, c’était les relations avec<br />

les parents des juniors qui venaient<br />

toujours se plaindre. Beaucoup de<br />

temps perdu», dit encore Christoffel<br />

à propos de son dernier job, lui<br />

qui profite désormais pleinement<br />

de la vie depuis trois ans. Tout<br />

en continuant à fréquenter les<br />

patinoires, à Genève, Lausanne,<br />

Berne ou Bienne...<br />

BOBOS<br />

Joueur de hockey, c’est inévitablement la certitude de récolter quelques<br />

blessures ici ou là. «J’ai eu de la chance, je n’ai jamais été blessé<br />

sérieusement», précise Christoffel. Avant d’ajouter qu’il s’est brisé des côtes<br />

et un poignet, s’est abîmé un ménisque et a perdu quelques dents. Sans oublier<br />

ce coup de crosse en plein visage: «J’ai eu la langue coupée, 24 points de<br />

suture. Pendant des jours, je n’ai pu prendre que du liquide, j’ai perdu 10 kilos.»<br />

Rien de sérieux, on vous dit...<br />

FABULEUX RECORD<br />

Sa carrière achevée, Louis Christoffel a rejoint en 1978 les rangs des vétérans<br />

du Genève-Servette, dont il est devenu le capitaine. Toujours aussi prompt à se<br />

lancer sur les tirs adverses («On m’a souvent dit que j’étais fou...»), le Grison a<br />

effectué un prodigieux parcours sous ce maillot. En novembre 2011 encore, il a<br />

même disputé un match de «légendes» à Berne. Il a finalement «mis les patins au<br />

clou» après une immense fête à Davos qui a eu lieu cette année, pour célébrer<br />

les 70 printemps de cet incroyable bonhomme qui a donc joué pas moins de 40<br />

ans chez les vétérans ! «Je dois détenir un record», rigole-t-il.<br />

PHILIPPE ROCH<br />

Une scène du match aller, aux Vernets, de la finale 1972 (victoire<br />

du <strong>GSHC</strong> 2-1) où l'on voit Louis Christoffel, les fesses sur la glace,<br />

être évité avec élégance par un attaquant d'Ambrì-Piotta.<br />

35


ILS SONT UN ROUAGE INDISPENSABLE AU SUCCÈS D’UNE ÉQUIPE<br />

Les statisticiens<br />

LES GENS<br />

DE L’OMBRE<br />

Si l’équipe fanion de Genève-Servette n’a pas totalement<br />

répondu aux attentes du public genevois, avec ses décevantes<br />

performances en quart de finale des Playoffs et son élimination<br />

sans gloire face à Zoug, il reste des éléments solides dans le<br />

club grenat.<br />

On pense immédiatement aux statisticiens, «les gens de l’ombre», comme ils<br />

aiment à se définir. Un mardi soir, alors que tout demeurait encore possible dans<br />

l’optique d’une longue participation aux Playoffs, ils se sont mis à l’œuvre, comme<br />

d’habitude; devant nos yeux étonnés, puis émerveillés.<br />

Après avoir entonné l’inévitable «Cé qu’è lainô» et comme lors de chaque<br />

rencontre, qu’elle soit de routine ou exceptionnelle, ils sont rentrés dans leur<br />

bulle, sérieux, attentifs, intuitifs aussi. Pas facile dans l’ambiance que l’on<br />

connait et entourés d’un microcosme en ébullition. Et ce à domicile comme en<br />

terre étrangère…<br />

QUATRE A L’ŒUVRE A CHAQUE MATCH<br />

Tout commence par de chaleureuses retrouvailles. Laborieuses aussi puisqu’il<br />

s’agit de mettre au point le traditionnel scénario. Même si les acteurs changent<br />

souvent de rôles. Avant de s’installer à leur poste de guet. Chaque soir, ils sont<br />

quatre à œuvrer en fonction des<br />

disponibilités des sept membres de ce<br />

que leur «chef» Yves Duffour qualifie<br />

de «super équipe». Au sein de celle-ci,<br />

à laquelle ils sont tous attachés, on<br />

trouve une femme. Si l’ouvrage ne<br />

tolère pas le moindre relâchement et<br />

se défend de la plus petite erreur, la<br />

solidarité est de mise. «Certes, précise<br />

Yves Duffour, je représente ce groupe<br />

dont je figure parmi les fondateurs.<br />

Mais toutes les décisions sont prises<br />

de manière collégiale. Quelques-uns<br />

d’entre nous ont un peu pratiqué le<br />

hockey sur glace, et nous sommes<br />

36


ILS SONT UN ROUAGE INDISPENSABLE AU SUCCÈS D’UNE ÉQUIPE<br />

Les statisticiens<br />

tous unis par la même passion, celle<br />

de ce sport et de Genève-Servette<br />

en particulier. Le plus fidèle d’entre<br />

nous demeure Roger Albrecht qui a<br />

occupé tant de fonctions et depuis si<br />

longtemps au sein du club. Ô combien<br />

précieux par les contacts qu’il a établis<br />

au fil du temps et par sa connaissance<br />

du suisse allemand qui facilite notre<br />

tâche dans nos contacts avec la Ligue.<br />

Pour que tout fonctionne, nous devons<br />

allier harmonie et enthousiasme. Deux<br />

éléments essentiels dans notre travail<br />

commun.»<br />

Ils apparaissent aussi différents<br />

que passionnés. Mais on sent<br />

immédiatement une belle complicité<br />

entre eux. Ambrée d’un joyeux humour.<br />

Médecine indispensable pour lutter<br />

contre une pression générée par un<br />

labeur aussi délicat que minutieux;<br />

qui a déjà découragé plusieurs<br />

candidats…<br />

Créé un peu dans l’urgence, il y a<br />

deux saisons, le groupe prend de<br />

plus en plus d’importance dans<br />

l’analyse des rencontres. «Nous<br />

avons commencé en écrivant sur des<br />

feuilles de papier et en répertoriant<br />

juste la composition des équipes,<br />

les buts et les pénalités de notre<br />

équipe, explique Yves Duffour. Puis<br />

nous sommes rapidement passés à<br />

l’informatique, alors qu’aucun d’entre<br />

nous n’en était vraiment spécialiste.<br />

Et désormais, nous travaillons sur des<br />

applications très sophistiquées que<br />

nous avons appris à maîtriser».<br />

TRAVAIL EN BINÔME<br />

Notamment équipés de iPad,<br />

les statisticiens réalisent des<br />

performances étonnantes pour un<br />

profane. «Pour assurer la meilleure<br />

transmission possible des données,<br />

nous travaillons en binôme, explique<br />

Antoine Brady, maître ès informatique.<br />

Deux d’entre nous se concentrent<br />

sur leur appareil et deux autres<br />

les épaulent en leur donnant leurs<br />

informations visuelles. Dès le coup<br />

de sifflet initial, le secret, c’est la<br />

communication entre nous. Là, on cesse de plaisanter ou de commenter, c’est<br />

du sérieux, concentration d’abord ! D’autant que nos informations servent de<br />

références à la Ligue dont un délégué vient souvent nous superviser. Il s’agit<br />

surtout d’une affaire de compétence et de confiance mutuelle. D’autant que nos<br />

positions peuvent s’interchanger au fil des tiers temps. Il vaut mieux intervertir les<br />

rôles que de risquer un couac. Ce qui n’arrive heureusement que très rarement.»<br />

Et Kevin Oulevey d’ajouter: «En fait, notre équipe d’amateurs accepte un job de<br />

pros, comme c’est le cas en NHL depuis des décennies. Ils sont payés, là où<br />

nous sommes défrayés. Mais nous nous sentons bien dans ce travail de quasi<br />

bénévolat.»<br />

LA VALIDATION DE LOUIS MATTE<br />

Une évidence s’impose toutefois. «En fait, nous nous trouvons souvent pris<br />

entre le marteau et l’enclume, soit les stats pures et les réactions du staff au<br />

sein duquel Louis Matte valide nos données après chaque tiers temps. Règle<br />

d’or incontournable. Tout ce qui se dit ou se produit ne sort pas de la patinoire.<br />

Fuites interdites !» Les propos sont de Mauro Falcomer qui rêve de recevoir un<br />

chandail affublé du N°15. Pourquoi ? Les rires fusent, mais le secret reste bien<br />

gardé…<br />

Quant à Thomas Jeanmonod, il soigne sa galanterie: «Heureusement qu’Annick<br />

Charbonnaz figure parmi nous. Une femme dans un monde de brutes. Plus<br />

sérieusement, lorsque je vois un match dans le public, j’éprouve une sorte de<br />

frustration. Je me demande si nous ne souffrons pas d’une sorte d’addiction à<br />

l’adrénaline…»<br />

De l’approche de tous ces titans qui effectuent un travail de fourmi émanent<br />

convivialité et respect. Et un sentiment de devoir accompli au-delà même du<br />

résultat des hockeyeurs. Pour preuve, ils nourrissent d’excellentes relations avec<br />

leurs homologues des autres clubs. Noblesse oblige.<br />

JEAN-ANTOINE CALCIO<br />

L’équipe des statisticiens: de gauche à droite, Kevin Oulevey,<br />

Annick Charbonnaz, Antoine Brady, Yves Duffour, Thomas<br />

Jeanmonod, Roger Albrecht et Mauro Falcomer.<br />

37


RETOUR SUR UNE SAISON EXCEPTIONNELLE<br />

Les Juniors Élite ont brillé<br />

DES JUNIORS<br />

« D’ÉLITE »…<br />

L’image saisit le moment. Réunis au centre de la glace des<br />

Vernets, les jeunes hockeyeurs prennent la pause. Sourire<br />

aux lèvres, les patineurs ont le visage rieur et satisfait qui<br />

accompagne généralement le sentiment du devoir accompli.<br />

Breloque autour du coup, les espoirs de l’Association Genève<br />

Futur Hockey viennent de s’adjuger la finale pour la troisième<br />

place en étrillant 6-1 leurs adversaires du soir. Nous sommes<br />

le 19 mars dernier, clap de fin d’une saison exceptionnelle de<br />

la part des Juniors Élite du <strong>GSHC</strong>.<br />

38


RETOUR SUR UNE SAISON EXCEPTIONNELLE<br />

Les Juniors Élite ont brillé<br />

Trente-six victoires pour seulement huit défaites, l’équipe<br />

du Québécois Patrick Emond a transpercé la saison<br />

régulière 2016-2017. Pour le <strong>GSHC</strong> <strong>Mag</strong>, l’entraîneur a bien<br />

voulu dévoiler les ingrédients qui ont permis de fomenter<br />

cette cuvée d’exception.<br />

L’an dernier, vous terminiez difficilement au sixième rang.<br />

Cette année, vous écrasez la concurrence en terminant<br />

à la première place avec une récolte de 104 points, loin<br />

devant Zoug (2 e ) et ses 86 points. Comment expliquez-vous<br />

cette différence ?<br />

Patrick Emond: Je pense que la véritable force de ce groupe<br />

a été qu’il y a eu un bon mélange entre «vétérans» et jeunes<br />

joueurs. Cette saison, nos succès s’expliquent en partie<br />

par le fait qu’on a pu profiter d’un effectif complet et bien<br />

fourni. Malgré les blessures, on a toujours pu aligner quatre<br />

blocs compétitifs, contrairement à l’an dernier. Après, il y a<br />

toujours un petit facteur chance pour expliquer une saison<br />

aussi parfaite. Un match arraché en prolongations ici, une<br />

soirée où tous les rebonds nous sont favorables là. Si on<br />

rejoue certains matchs, peut-être que le même résultat n’est<br />

pas au rendez-vous ! C’est le hockey. Néanmoins, il faut<br />

laisser à ce groupe une capacité à toujours se donner une<br />

chance de gagner. Cette équipe s’est montrée prête à se<br />

battre à chaque match. Au cours de la saison, nous n’avons<br />

jamais connu de périodes creuses.<br />

Avec seulement 84 buts encaissés en saison régulière, la<br />

défense semble être la grande force de cette équipe. Une<br />

explication ?<br />

Les joueurs ont toujours bien appliqué la consigne<br />

de garder l’adversaire à l’extérieur de la<br />

zone dangereuse située devant le<br />

gardien. Il faut relever que depuis<br />

maintenant quatre ou cinq ans,<br />

nos équipes sont régulièrement<br />

classées parmi les meilleures<br />

défenses du championnat.<br />

C’est un élément du jeu<br />

auquel j’accorde infiniment<br />

d’importance. Je demande<br />

à ce que mon équipe<br />

fonctionne en bloc de<br />

cinq. Il n’y a pas la<br />

défense d’un côté et<br />

l’attaque de l’autre.<br />

Les joueurs sur la<br />

glace forment un tout.<br />

Autant je demande à<br />

mes défenseurs d’appuyer<br />

l’attaque, autant je suis<br />

attentif à ce que chacun<br />

prenne ses responsabilités<br />

en défense.<br />

Quels ont été les leaders de ce groupe ?<br />

Je dirais que les anciens ont bien su rassembler et tirer<br />

en avant le groupe lorsqu’il fallait le faire. Je pense<br />

notamment à Guillaume Maillard et Yoan Massimino en<br />

l’attaque ou à Yves Kohler et Thomas Thiry en défense.<br />

Ils ont bien montré l’exemple, que ce soir sur la glace ou<br />

en-dehors de celle-ci.<br />

Et vous avez sans doute eu quelques bonnes surprises<br />

cette année.<br />

Oui, et par exemple Deniss Smirnovs et Sandis Smons,<br />

nos deux joueurs en provenance de Lettonie, ont réussi<br />

une très bonne saison. Toutefois, cette<br />

performance était un peu attendue.<br />

En revanche, deux joueurs ont<br />

vraiment connu une année<br />

au-delà des toutes nos<br />

attentes. Ce sont Noah<br />

Etter et Louis Benoist.<br />

Toute la saison,<br />

vous avez fait la<br />

course en tête, et rien<br />

ne semblait pouvoir<br />

entraver votre route<br />

vers le titre national.<br />

Malheureusement, vous<br />

êtes tombés sur plus forts<br />

que vous en demi-finale des<br />

Playoffs où vous avez perdu la<br />

série 1-3 face à GCK Lions, le<br />

futur champion. Comment<br />

expliquer cette<br />

élimination ?<br />

Cette demi-finale<br />

est un peu une<br />

39


RETOUR SUR UNE SAISON EXCEPTIONNELLE<br />

Les Juniors Élite ont brillé<br />

anomalie. J’ai envie de dire qu’il s’agit là d’un problème<br />

inhérent à la conception de la ligue junior en Suisse. En<br />

saison régulière, nous avons affronté quatre fois cette<br />

équipe de GCK et nous avons remporté les quatre matchs.<br />

Mais lors de la demi-finale, Grasshopper a aligné six<br />

joueurs qui avaient évolué durant toute la saison avec<br />

l’équipe de NLB. Ça a donc quelque peu faussé les<br />

débats. Néanmoins, je tiens à souligner le comportement<br />

exemplaire des joueurs. Malgré la différence de niveau,<br />

ils n’ont rien lâché et même si le score parait sévère vu<br />

de l’extérieur, la série ne s’est finalement pas jouée à<br />

grand-chose. Deux des trois rencontres perdues ont été<br />

décidées en prolongations et auraient donc tout aussi bien<br />

pu basculer de notre côté.<br />

Au final, quel bilan tirez-vous de la saison écoulée ? Plutôt<br />

satisfait ou la déception d’être passé à côté de quelque<br />

chose de plus grand prédomine-t-elle ?<br />

Je ne peux pas être déçu de la performance de mes joueurs.<br />

Leur saison a été exceptionnelle, j’en suis donc très satisfait.<br />

Forcément que le jour où nous avons subi cette élimination<br />

en demi-finale, nos joueurs ont été extrêmement déçus.<br />

Mais, au final, je retiens surtout le comportement exemplaire<br />

du groupe. Malgré la difficulté proposée (ndlr: allusion aux<br />

joueurs de NLB alignés par Grasshopper), ils n’ont jamais<br />

changé leur manière de jouer.<br />

Les performances de l’équipe ont-elles attiré l’œil des<br />

sélectionneurs nationaux des formations M17 et M18,<br />

voire M20 ?<br />

Plusieurs de nos Juniors Élite ont évolué au sein des<br />

sélections nationales cette saison. Nos Français Enzo<br />

Guebey et Thomas Thiry ont évolué dans l’équipe tricolore<br />

M20. De leur côté, nos deux joueurs lettons ont aussi été<br />

appelé au sein de leur équipe nationale junior. Stéphane<br />

Patry et Arnaud Riat font quant à eux partie des cadres<br />

de la sélection suisse des M18, alors que le gardien<br />

Léo Chuard et l’attaquant Guillaume Maillard ont fait<br />

quelques piges avec les M20. C’est un bon signe, une<br />

reconnaissance de leurs qualités et de notre travail.<br />

A propos de Guillaume Maillard, celui-ci a connu une<br />

jolie saison en terminant quatrième meilleur pointeur<br />

de la ligue (51 points en 37 rencontres). Ces prochaines<br />

années, lui ou d’autres joueurs qui évoluent avec cette<br />

équipe pourraient-ils frapper à la porte de la NLA ?<br />

Certainement. Guillaume Maillard a en effet connu une<br />

saison remarquable. L’an prochain, il sera encore d’âge<br />

junior, mais je le crois capable de faire déjà le saut chez les<br />

pros. D’autres joueurs n’en sont pas très loin non plus. Je<br />

pense à un garçon comme Yoan Massimino par exemple,<br />

qui fera d’ailleurs cet été la préparation avec la première<br />

équipe. Et j’ajouterai le nom d’Enzo Guebey, lui aussi<br />

40


RETOUR SUR UNE SAISON EXCEPTIONNELLE<br />

Les Juniors Élite ont brillé<br />

auteur d’une jolie saison – troisième meilleur pointeur de<br />

la ligue au niveau des défenseurs –, qui a démontré toutes<br />

les aptitudes susceptibles de le mener dans les rangs<br />

professionnels.<br />

L’an prochain, pourrez-vous repartir avec un groupe<br />

similaire ou devrez-vous faire face à de nombreux départs ?<br />

Une fois encore, je pense que nous aurons une équipe très<br />

compétitive et que nous devrions pouvoir nous qualifier pour<br />

les Playoffs. Néanmoins, chez les jeunes, les contingents<br />

changent énormément d’une année à l’autre, car certains<br />

joueurs font le saut à l’échelon du dessus. Ainsi, à Genève,<br />

nous risquons de ne pas avoir assez de joueurs d’âge<br />

Novices pour venir pallier l’absence éventuelle de Juniors<br />

appelés chez les pros. C’est comme ça et ce n’est jamais<br />

évident de prévoir. Même si une saison comme celle que<br />

nous venons de vivre semble difficile à réitérer, je pense<br />

pouvoir affirmer que j’aurai un groupe performant.<br />

GUILLAUME CLAUDE<br />

Patrick Emond, un entraîneur des plus<br />

satisfaits de la belle saison de ses protégés.<br />

QUELQUES NOMS A RETENIR...<br />

Guillaume Maillard<br />

Né le 11 octobre 1998<br />

1m82, 85kg<br />

Attaquant<br />

Statistiques 2016-2017:<br />

37 matches, 51 points<br />

(21 buts, 30 assists)<br />

Yoan Massimino<br />

Né le 22 février 1997<br />

1m70 ,78kg<br />

Attaquant<br />

Statistiques 2016-2017:<br />

28 matches, 40 points<br />

(15 buts, 25 assists)<br />

Yves Kohler<br />

Né le 6 mars 1997<br />

1m80, 84kg<br />

Défenseur<br />

Statistiques 2016-2017:<br />

36 matches, 23 points<br />

(5 buts, 18 assists)<br />

Enzo Guebey<br />

Né le 6 mai 1999<br />

1m80, 77kg<br />

Défenseur<br />

Statistiques 2016-2017:<br />

42 matches, 26 points<br />

(7 buts, 19 assists)<br />

41


PORTFOLIO<br />

Suisse - Canada<br />

LA NHL<br />

FAIT HALTE AUX VERNETS<br />

A quelques heures de rejoindre<br />

Paris et les championnats du<br />

monde, l'équipe de Suisse a<br />

disputé son ultime match de<br />

préparation aux Vernets face à<br />

rien moins que le Canada et sa<br />

vingtaine de joueurs estampillés<br />

NHL. Pour l'occasion, les Vernets<br />

avaient fait le plein, et près de<br />

7'000 passionnés de hockey ont<br />

ainsi notamment eu le plaisir<br />

d'assister à un 1 er tiers de toute<br />

beauté. Le Canada s'est finalement<br />

imposé 4-1, n'imaginant certes pas<br />

alors que l'équipe helvétique allait<br />

prendre sa revanche 10 jours plus<br />

tard à Paris.<br />

42


43


VIVEZ LE MEILLEUR<br />

DES COMPÉTITIONS DE HOCKEY<br />

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Forum officiel du <strong>GSHC</strong><br />

QU’EST-CE QUI<br />

VA CHANGER ?<br />

C’est assurément l’événement de la saison prochaine et la question<br />

dans toutes les têtes: qu’est-ce qui va changer avec Mike Gillis<br />

dans le conseil d’administration et avec un autre entraîneur ?<br />

Armés de notre imagination débordante,<br />

nous nous sommes glissés dans les<br />

coulisses qui seront peut-être celles du<br />

club la saison prochaine. Voici un récit de<br />

cette incroyable aventure…<br />

Nous entrons dans les Vernets, peu avant<br />

le premier match de la saison, par une<br />

porte dérobée en nous faisant passer<br />

pour Calvina (non sans quelque peu de<br />

maquillage, on le concède). Tout de suite, nous sommes stupéfaits d’entendre du Bach<br />

sortir du bureau de notre cher Chris, désormais manager général. Nous imaginons<br />

alors que c’est une diversion pour couvrir sa créativité en noms d’oiseaux pendant une<br />

conversation téléphonique. Mais non, une fois entrés, nous découvrons un Chris en<br />

pleine méditation devant une photo du Dalaï Lama entourée d’encens et tout le toutim.<br />

Quelle n’est pas notre stupeur de voir notre ex-coach s’adonner à de telles pratiques<br />

plutôt que de s’échauffer les cordes vocales en prévision du match de ce soir, comme<br />

à l’accoutumée. Peut-être était-ce le stress de la fonction d’entraîneur, nous ne le<br />

saurons jamais…<br />

Notre visite se poursuit dans le vestiaire où Joel Quenneville fait un discours à ses<br />

joueurs pour bien lancer la saison. Gillis a bien réussi son coup, il a vite récupéré ce<br />

coach en provenance de Chicago, limogé après la débâcle de 2017. En regardant ses<br />

nombreuses bagues, on se laisse espérer le voir boire de la bière dans un fût orange<br />

courant avril. Il se retourne vers nous, et comme nous ne voulons pas déranger, nous<br />

allons donc visiter la partie multimédia du club. Nous rencontrons évidemment Lady<br />

Ice à qui notre stagiaire demande un selfie. Elle nous présente le staff, et notamment le<br />

comité d’écriture des communiqués du club. Nous admirons le superbe fond d’écran<br />

et les posters assortis où apparaissent notre président souriant et la mention «tout va<br />

parfaitement bien».<br />

Lady Ice nous indique que depuis l’arrivée de Mike, le travail a bien augmenté, car<br />

les communiqués sont plus fréquents et plus détaillés. Les fans sont désormais mieux<br />

informés de ce qui se passe en coulisses, et cela permet aussi de donner confiance aux<br />

partenaires.<br />

Ces informations nous font sourire jusqu’à ce que nous apercevions le groupe de<br />

recherche et développement pour les vidéos du videotron en plein brainstorming. Nous<br />

proposons la Mayer cam, où il faut imiter la célébration du bien nommé, mais ils nous<br />

disent qu’ils ont déjà trouvé. Nous ne voulons rien dévoiler mais, après la dance cam et<br />

la bongo cam, ne soyez pas surpris de voir des gens imiter le chien durant les pauses,<br />

45<br />

d’autant plus qu’ils ont réussi à mettre<br />

les filtres snapchat sur les caméras !<br />

Une bonne tranche de rigolade en<br />

perspective.<br />

Nous décidons de les laisser quand nous<br />

évitons de peu un pompon venu tout droit<br />

de l’entraînement des Cheerleaders,<br />

un peu plus loin. Nous sommes au<br />

milieu de leur préparation pour le show<br />

d’avant-match et décidons alors de nous<br />

hâter vers la sortie pour retrouver nos<br />

places. Nous slalomons entre les juniors,<br />

les engins pyrotechniques et l’aigle<br />

gonflable pour retourner dans le hall.<br />

Les discussions de comptoirs vont bon<br />

train sur le nouvel entraîneur, l’effectif<br />

et la future patinoire (nouvelle saison,<br />

nouveaux espoirs, comme on dit !).<br />

Nous retrouvons nos sièges, juste entre<br />

ceux de celui qui applaudit super fort et<br />

celui qui ne comprend pas les règles. On<br />

est bon. Juste à temps pour voir le<br />

décompte sur les écrans:<br />

5, 4, 3, 2, 1, 0. Le<br />

«Booonsooir<br />

Genève»<br />

résonne,<br />

c’est parti !<br />

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