13.04.2019 Views

all web light - Sofins 2019

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

M.I.F.A.<br />

Magazine d’information des fournisseurs des armées<br />

Edition Privée<br />

Spécial<br />

SOFINS & Bourget <strong>2019</strong><br />

Vœux aux armées<br />

Integralité des vœux du Président de la<br />

République aux armées<br />

Base aérienne 115<br />

Technicité et excellence<br />

opérationnelle


EDITO<br />

Lors de ses vœux, le Président de la République a réaffirmé la reconnaissance de la Nation pour l’engagement<br />

sans faille des armées en opérations. Les militaires et les personnels civils de la Défense s’investissent<br />

sans compter dans les missions qui leur sont confiées. En opérations extérieures, notamment au<br />

Levant avec Chammal et en Afrique avec Barkhane, mais aussi sur le territoire national avec Sentinelle,<br />

hommes et femmes de la Défense portent les valeurs de la République française. Leur mission s’inscrit<br />

dans la problématique globale de sécurité et de lutte contre le terrorisme.<br />

Les enjeux opérationnels comportent une dimension budgétaire portée par la Loi de Programmation Militaire<br />

(LPM). Le budget de la Défense représentera 2% du PIB d’ici 2025, avec un effort financier de 198<br />

milliards d’euros sur la période <strong>2019</strong>-2023. La LPM prévoit au total 295 milliards d’euros sur la période<br />

<strong>2019</strong>-2025. Un effort conséquent présenté par le chef des Armées : « Avec cette loi de programmation militaire,<br />

nous <strong>all</strong>ons traiter les difficultés du passé, améliorer le présent et préparer l’avenir de notre pays<br />

en lui donnant les moyens de sa défense. »<br />

Les Forces Spéciales sont au cœur du dispositif opérationnel. Le <strong>Sofins</strong>, événement unique en Europe,<br />

est devenu le rendez-vous incontournable de l’industrie et des Forces Spéciales. Son succès témoigne de<br />

l’importance désormais prise par l’innovation et les nouveautés technologiques dans les opérations. Pour<br />

cette nouvelle édition <strong>2019</strong>, le <strong>Sofins</strong> devrait encore attirer de nombreux observateurs avec des enjeux<br />

toujours aussi complexes et de nombreux défis à relever pour les années à venir. Notre magazine a voulu y<br />

apporter une attention particulière pour ce nouveau numéro.<br />

Bonne lecture à tous !<br />

La rédaction


SOMMAIRE<br />

005<br />

006<br />

022<br />

028<br />

054<br />

VOEUX AUX ARMÉES<br />

GREETINGS TO THE ARMY<br />

034<br />

BASE AÉRIENNE 115<br />

115 AIR BASE<br />

070 076<br />

1ER RÉGIMENT ETRANGER<br />

DE GÉNIE<br />

1ST FOREIGN LEGION EN-<br />

GINEER REGIMENT<br />

042 048<br />

082<br />

L’ARMÉE BELGE<br />

THE BELGIAN ARMY<br />

086<br />

LA BROUILLE MACRON/TRUMP<br />

SUR « L’ARMÉE EUROPÉENE »<br />

MACRON-TRUMP SQUABBLE<br />

OVER A «EUROPEAN ARMY»<br />

CHANTIER NAVAL COUACH<br />

Numero 28 - SOFINS <strong>2019</strong><br />

Edition Privée<br />

LE M.I.F.A est édité par la société BURO SERVICE 2000<br />

25 av. du 8 Mai - 95200 Sarcelles<br />

Membre de l’association des journalistes de defense (AJD)<br />

Contact : 01 76 72 01 26 - info@mifamag.fr<br />

Directeur de la publication : Paul Chiche<br />

Journalistes :<br />

Marie-Madeleine COURTIAL - Damien DURAND<br />

Marie-Agnes MOLLER - Hajnalka VINCZE<br />

Marie-Hélène LÉON - Traduction : Paula COOK<br />

PAO & Maquette : Franck JAMY<br />

La reproduction même partielle des textes, photographies, cartes,<br />

publicités publiés dans « M.I.F.A. »<br />

est interdite sans autorisation préalable.<br />

Photo couverture :<br />

Elysées<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

006<br />

Vœux aux Armées du<br />

Président de la République<br />

Toulouse-Francazal, 7 janvier <strong>2019</strong><br />

Mesdames les ministres,<br />

Mesdames et messieurs les parlementaires et<br />

élus,<br />

Monsieur le chef d’état-major des armées,<br />

Messieurs les chefs d’état-major,<br />

Monsieur le préfet de région,<br />

Officiers, officiers-mariniers, sous-officiers, gendarmes,<br />

soldats, aviateurs, quartiers-maîtres et<br />

marins,<br />

Mesdames et messieurs,<br />

Je suis très heureux d’être parmi vous cet<br />

après-midi. Nous venons de passer ensemble<br />

quelques heures au sein du quartier EDME, ce qui<br />

m’a offert l’occasion de rencontrer les soldats de<br />

la 11e brigade parachutiste et les aviateurs de la<br />

brigade aérienne d’appui et de projection.<br />

J’ai vu au cours des démonstrations, comme à<br />

chaque fois, la passion, la détermination, et l’engagement<br />

qui animent nos parachutistes et nos<br />

aviateurs, qui sont à l’image de cette passion dont<br />

font preuve tous nos militaires. J’ai mesuré aussi<br />

le formidable atout que les capacités et techniques<br />

aéroportées constituent pour nos opérations et je<br />

veux vous remercier de cet accueil chaleureux, de<br />

vos explications, de la qualité des présentations<br />

qui m’ont été faites.<br />

Si j’ai tenu à venir à votre rencontre aujourd’hui en<br />

ce début d’année, c’est d’abord et avant tout pour<br />

vous témoigner de la reconnaissance de la Nation.<br />

Reconnaissance pour tout ce que les armées ont<br />

fait en 2018 pour la défense de la France et du<br />

peuple français, pour leur engagement sans faille<br />

sur notre territoire et partout où, dans le monde,<br />

nos intérêts le commande.<br />

Reconnaissance pour ce que chacune et chacun<br />

d’entre vous avez consenti de sacrifices sur le plan<br />

personnel, au service du pays. Au cours des 12<br />

mois qui se sont écoulés, vous avez connu, comme<br />

tous nos concitoyens, des joies et des peines et<br />

© photographes@elysee.fr


parfois des épreuves ; et pourtant, vous avez toujours<br />

été là, disponibles à tout instant pour remplir<br />

les missions que je vous ai confiées. Je veux ici<br />

vous en remercier chaleureusement et je vous demande<br />

de transmettre ces remerciements du chef<br />

de l’Etat à tous vos camarades, demain, lorsque<br />

vous rentrerez dans vos unités.<br />

Certains de vos camarades, malheureusement, ne<br />

sont plus là pour célébrer avec nous l’année qui<br />

s’ouvre.<br />

Je veux ici avoir avec vous une pensée et un mot en<br />

tout premier lieu pour l’adjudant Emilien MOUGIN,<br />

le maréchal des logis Timothé DERNONCOURT et<br />

le caporal Bogusz POCHYLSKI, dont j’ai longuement<br />

rencontré les familles le 11 novembre dernier.<br />

Leur mémoire ne nous quitte pas.<br />

Je pense à votre camarade, le colonel Arnaud<br />

BELTRAME, dont le courage a ému la France et le<br />

monde entier.<br />

Je pense aussi à tous ceux qui sont tombés dans<br />

l’exercice de leur mission. La communauté militaire<br />

a payé un lourd tribut en ce début d’année :<br />

le commandant Baptiste CHIRIE et le capitaine<br />

Audrey MICHELON, de la base aérienne de Nancy-Ochey,<br />

le sergent Simon CARTANNAZ et le<br />

caporal Nathanaël JOSSELIN, de la brigade des<br />

sapeurs-pompiers de Paris. Notre émotion est<br />

très vive et je veux adresser ici toutes mes condoléances<br />

à leurs familles et à leurs proches.<br />

En donnant leur vie pour leurs compatriotes, pour<br />

leur pays, vos camarades ont connu le paroxysme<br />

de l’engagement militaire et je veux dire ici à leurs<br />

familles si éprouvées mais si dignes, si courageuses,<br />

l’admiration et la gratitude de la Nation.<br />

D’autres de vos frères d’armes ont été blessés, au<br />

combat ou en service.<br />

A eux, à toutes celles et ceux qui souffrent, je veux<br />

exprimer ma sympathie et la pleine solidarité de<br />

la Nation toute entière. Tout au long de l’année, à<br />

chacune de mes visites parmi vous, j’ai souhaité<br />

les rencontrer. Chacun de nos échanges m’a profondément<br />

marqué et je tiens à vous dire combien<br />

je suis admiratif de leur volonté, de leur courage<br />

pour remporter un nouveau combat ; nous l’avons<br />

encore vu en juin dernier lors de cette journée<br />

consacrée à nos blessés et leurs familles.<br />

Ce courage, ce combat qui est le leur, est celui de<br />

se rétablir, de se reconstruire, avec l’aide du personnel<br />

soignant du Service de santé des armées,<br />

dont je veux une nouvelle fois devant vous souligner<br />

le travail exceptionnel pour réparer les corps<br />

et les âmes.<br />

Et je peux en témoigner : la force de caractère<br />

dont font preuve nos blessés et leurs familles est<br />

pour nous tous une source d’inspiration. Comme<br />

est une source d’inspiration l’engagement qu’ont<br />

assumé les plus Anciens, ceux qui, en des temps<br />

incertains, difficiles, parfois troublés, ont combattu<br />

et à qui nous devons aujourd’hui notre liberté.<br />

Nous ne les oublions pas non plus et je veux avoir<br />

un mot et une pensée pour nos anciens combattants,<br />

acteurs et témoins irremplaçables de notre<br />

Histoire.<br />

A chacune et chacun, je veux maintenant adresser<br />

mes vœux pour cette nouvelle année.<br />

Des vœux d’accomplissement et d’épanouissement<br />

dans votre vie personnelle. Des vœux, bien<br />

sûr, de réussite professionnelle au sein de vos<br />

unités et pour toutes les missions qui vous seront<br />

confiées. Que <strong>2019</strong> soit synonyme de succès.<br />

Et j’adresse aussi à cette occasion tous mes vœux<br />

de bonheur à vos familles car leur soutien moral,<br />

je le sais, vous est ô combien indispensable dans<br />

l’exercice de vos missions. Elles sont le miroir<br />

quotidien de votre engagement pour notre pays.<br />

Les soutenir, c’est notre devoir et je veux qu’elles<br />

sachent que c’est une de mes priorités.<br />

Si je suis venu à Toulouse au sein d’une prestigieuse<br />

brigade de l’armée de terre fortement engagée<br />

sur les théâtres extérieurs, c’est aussi, bien<br />

sûr, pour vous parler des opérations.<br />

Si le Général de GAULLE disait avec justesse que «<br />

la défense nationale est la première raison d’être<br />

de l’Etat », la première raison d’être de nos armées,<br />

ce sont bien les opérations. Je sais que je<br />

n’ai à peu près personne à convaincre ici, dans<br />

cette s<strong>all</strong>e, tant votre regard s’<strong>all</strong>ume à chaque<br />

fois que je vous demande de me raconter la dernière<br />

opération accomplie et tant je sens l’impatience<br />

quand je demande le moment où se tiendra<br />

la prochaine.<br />

Ces opérations, elles se déploient sur tous les<br />

théâtres, à l’intérieur comme à l’extérieur, elles<br />

ont des objectifs différents mais elles se complètent<br />

: elles ont un sens profond et leur succès<br />

est la finalité même du ministère.<br />

L’opération Barkhane est la première de nos opérations<br />

extérieures.<br />

Après Niamey en 2017, je suis <strong>all</strong>é il y a quelques<br />

semaines à N’Djamena, aux côtés de la ministre,<br />

du CEMA et de nos parlementaires, pour partager<br />

Noël avec vos camarades. Je sais parfaitement<br />

007<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

008<br />

combien la mission reste difficile, intense, exigeante.<br />

Je sais le haut degré de professionnalisme<br />

qu’elle demande. Je vois aussi combien notre engagement<br />

dans la durée est nécessaire. Car il faudra<br />

du temps pour rétablir la paix au Sahel, permettre<br />

à nos partenaires africains de protéger leur<br />

peuple contre la gangrène islamiste qui s’insinue<br />

partout, partout en particulier où sévissent la misère<br />

et le manque d’éducation.<br />

Mais nous ne faiblirons pas. Beaucoup d’entre<br />

vous partiront dans quelques semaines ou dans<br />

quelques mois rejoindre à leur tour, ou à nouveau,<br />

l’opération Barkhane, à Gao pour beaucoup, où<br />

j’étais en mai 2017, d’autres à Niamey, quelques<br />

autres à N’Djamena. Nous ne faiblirons pas car il<br />

s’agit là de l’avenir de l’Afrique et donc de notre<br />

propre avenir.<br />

Grâce à votre ardeur, les résultats sont là : de<br />

nombreux chefs et membres des différents<br />

groupes terroristes ont été mis hors de combat,<br />

leurs approvisionnements et flux logistiques ont<br />

été rompus. Nous les avons bousculés dans les<br />

zones où ils se croyaient libres d’<strong>all</strong>er comme ils<br />

le voulaient.<br />

Ces groupes islamistes radicaux, qui embrigadent,<br />

qui asservissent, qui sèment partout la terreur et<br />

le crime, ont été profondément affaiblis, en particulier<br />

ces dernières semaines mais depuis le début,<br />

grâce à l’action permanente de Barkhane aux<br />

côtés des forces armées des pays du Sahel, avec<br />

l’appui et le soutien de nos <strong>all</strong>iés américains, <strong>all</strong>emands,<br />

estoniens, britanniques, espagnols, que<br />

nous avons pu rencontrer à N’Djamena.<br />

Cette présence de nos <strong>all</strong>iés européens à nos côtés<br />

est indispensable, permettant en particulier la<br />

formation au Mali ; elle est aussi un symbole fort<br />

de cette coopération opérationnelle pragmatique à<br />

laquelle je crois.<br />

Avec la communauté internationale et aux côtés<br />

de la MINUSMA, la France participe au combat<br />

pour la paix au Sahel. Ce combat est essentiel et<br />

dans toutes les zones, nos résultats ne cessent de<br />

s’améliorer ; nous gagnons peu à peu à nouveau<br />

du terrain. Mais ce combat est avant tout celui des<br />

pays du Sahel eux-mêmes. C’est pourquoi notre<br />

première ambition est bien de porter les armées<br />

sahéliennes à un niveau de coopération et de compétence<br />

qui leur permette de repousser ellesmêmes<br />

la menace djihadiste ; la France prend<br />

ainsi une part importante dans l’équipement, la<br />

formation, l’accompagnement de leur forces armées<br />

; l’aide financière internationale promise aux<br />

pays du G5 a ainsi commencé à se concrétiser. Désormais<br />

prête à mener de véritables opérations, la<br />

Force conjointe est le symbole de cette montée en<br />

puissance des armées du G5 Sahel. Ce que nous<br />

sommes en train de faire, c’est ainsi une nouvelle<br />

forme de guerre, en coopération étroite, en réarticulant<br />

notre propre intervention – à travers l’opération<br />

Barkhane - en appui de l’intervention croissante<br />

des pays membres du G5. Les prochaines<br />

semaines seront, à cet égard, décisives.<br />

© photographes@elysee.fr


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

010<br />

Mais le combat que nous menons sur place n’est<br />

pas que militaire : c’est aussi un combat contre la<br />

pauvreté, pour l’éducation ; nous avons tôt compris<br />

que nous ne pourrions garder les places<br />

conquises, que nous ne pouvions éviter que de<br />

nouvelles populations ne basculent vers les terroristes<br />

qu’en ayant une véritable ambition de développement.<br />

Ce que nous sommes en train de construire collectivement<br />

au Sahel est d’une forme nouvelle, où<br />

l’articulation entre nos armées et notre politique<br />

de développement est inédite : dès qu’un espace<br />

est reconquis, un projet de développement s’y inst<strong>all</strong>e,<br />

pour ouvrir des écoles, pour donner un avenir<br />

aux populations et éviter le pire. C’est à cette<br />

fin qu’en juillet 2017, nous avons lancé l’Alliance<br />

pour le Sahel. Nous y avons associé nos partenaires<br />

<strong>all</strong>emands, nombre d’autres partenaires et<br />

bailleurs internationaux ; l’Agence française pour<br />

le développement y joue un rôle décisif.<br />

Au fond, ce qu’au Sahel nous sommes en train de<br />

conduire, c’est une stratégie inédite, associant<br />

l’effort de défense, l’effort de développement et<br />

l’effort diplomatique.<br />

C’est grâce à vous, c’est grâce à ce que les armées<br />

françaises ont su faire lors des opérations que<br />

vous avez menées ces derniers mois, c’est grâce<br />

à votre protection - je pense également à vos camarades<br />

que j’ai vus tout à l’heure, qui étaient en<br />

Côte-d’Ivoire - que des élections libres ont pu se<br />

tenir il y a quelques mois au Mali, que la démocratie<br />

a pu triompher et que l’instabilité, que certains<br />

voulaient, a échoué.<br />

Au Levant, aussi, les opérations que nous avons,<br />

que vous avez menées, portent leurs fruits.<br />

L’année 2018 a en effet permis d’obtenir des succès<br />

très significatifs dans la lutte contre Daech,<br />

désormais privée de territoire en Irak et sur le<br />

point de l’être en Syrie. La France y a participé de<br />

façon déterminante, tant par la formation dispensée<br />

aux forces armées irakiennes que par la campagne<br />

aérienne et l’appui d’artillerie à nos partenaires<br />

des Forces démocratiques syriennes. Et je<br />

veux ici rappeler le rôle majeur dans les combats<br />

victorieux contre le terrorisme islamiste de ces<br />

Forces démocratiques syriennes et de nos <strong>all</strong>iés<br />

sur le terrain.<br />

Le retrait annoncé de Syrie de notre <strong>all</strong>ié américain<br />

ne doit pas nous faire dévier de notre objectif stratégique<br />

: éradiquer Daech, en privant cette organisation<br />

terroriste de toute empreinte territoriale<br />

et en empêchant sa résurgence. Le combat n’est<br />

pas terminé et je veux ici avoir une pensée toute<br />

particulière pour nos quatre amis américains tombés<br />

sur le sol syrien parce que les terroristes islamistes<br />

sont encore là et les avaient visés. Notre<br />

solidarité est entière à l’égard de notre <strong>all</strong>ié américain<br />

et ceci nous montre combien, là aussi, les<br />

prochaines semaines et les prochains mois seront<br />

déterminants. Car nous voulons tous terminer<br />

cette guerre contre Daech et la gagner vraiment.<br />

Nous aurons à conduire dans la région de nouvelles<br />

opérations. C’est pourquoi nous resterons militairement<br />

engagés au Levant, au sein de la coalition<br />

internationale, au cours de l’année qui vient.<br />

Bien sûr, nous adapterons notre dispositif militaire<br />

global en fonction des opérations et de la situation<br />

politique, car notre objectif politique dans la<br />

région, c’est la stabilité inclusive, la seule qui permettra<br />

de faire reculer les terroristes et évitera de<br />

nouvelles résurgences. Stabilité en Irak, auprès de<br />

notre partenaire, où nous <strong>all</strong>ons continuer les actions<br />

de coopération et de développement. Stabilité<br />

en Syrie, où nous continuerons à œuvrer pour<br />

qu’une solution politique inclusive soit trouvée et<br />

que l’indispensable réforme constitutionnelle soit<br />

conduite. Nous resterons investis pour participer<br />

à la stabilisation de la région. C’est indispensable.<br />

Nous adapterons notre dispositif militaire global<br />

en fonction de cette situation mais toute précipitation<br />

à se retirer serait une erreur.<br />

Je veux enfin réaffirmer, ici, notre détermination<br />

commune, avec nos <strong>all</strong>iés, à réagir à tout moment<br />

en cas d’utilisation d’armes chimiques. Nous ne<br />

céderons rien sur nos principes et notre crédibilité<br />

est au rendez-vous parce que vous avez su, en<br />

avril dernier, lorsque je l’ai décidé, mener avec nos<br />

<strong>all</strong>iés britanniques et américains une opération<br />

exceptionnelle par sa qualité, sa précision et son<br />

efficacité.<br />

J’ai évoqué le Sahel, le Levant, je n’oublie pas, bien<br />

entendu, notre action au Liban sous mandat des<br />

Nations unies, dans les pays baltes, avec l’OTAN.<br />

Je n’oublie pas non plus notre participation à la<br />

formation des armées africaines comme au Mali<br />

ou en RCA, au sein des missions de l’Union européenne<br />

ou à partir de nos dispositifs prépositionnés.<br />

Ces opérations militaires que nous menons au<br />

loin, en profondeur, permettent de lutter chaque<br />

jour contre le terrorisme. Mais elles sont aussi<br />

destinées à contrer les stratégies de puissance qui<br />

s’accompagnent d’une militarisation croissante<br />

des relations internationales au détriment du multilatéralisme.<br />

Elles nous permettent de réaffirmer<br />

notre attachement au droit international et de défendre<br />

la paix. Elles nous permettent très concrè-


011<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

012<br />

tement de préserver notre liberté.<br />

Chaque jour, vous le savez, au moins un SNLE est<br />

en patrouille et des avions de l’armée de l’air sont<br />

en alerte pour assurer la permanence de la dissuasion<br />

afin de protéger nos intérêts vitaux.<br />

2018 a marqué en ce domaine une étape symbolique<br />

puisque nous avons l’année dernière célébré<br />

la 500e patrouille de SNLE, les 40 ans de la<br />

Force aéronavale nucléaire, les 60 ans de la Direction<br />

des applications militaires et que nous avons<br />

accueilli le premier de nos MRTT Phénix, un programme<br />

essentiel dont j’ai voulu l’accélération<br />

dans le cadre de la modernisation de nos armées.<br />

Sur toutes les mers du globe, dans les golfes de<br />

Guinée et arabo-persique, en Atlantique-Nord, en<br />

Méditerranée orientale, dans les Caraïbes comme<br />

dans le Pacifique, dans les océans polaires, les bâtiments<br />

de notre marine assurent dans le même<br />

temps une présence préventive, adaptant leur posture<br />

opérationnelle pour protéger nos intérêts et<br />

nos espaces maritimes, consolider notre connaissance<br />

des risques et des menaces, et être prêts à<br />

intervenir si l’ordre leur en est donné.<br />

Le retour très attendu du porte-avions sur la<br />

scène des opérations va renforcer notre présence<br />

sur les théâtres les plus stratégiques et augmenter<br />

de manière très significative notre capacité de<br />

projection et d’intervention.<br />

C’était un véritable défi, un véritable défi que de<br />

réintégrer le CHARLES DE GAULLE en temps et en<br />

heure après une période de refonte à mi-vie de 18<br />

mois. Nous l’avons réussi. Grâce à la mobilisation<br />

et au talent de la marine, de la DGA et des industriels,<br />

que j’ai salués lors de mon déplacement à<br />

Toulon le 14 novembre dernier, nous avons relevé<br />

ce défi.<br />

Dans quelques semaines, le CHARLES DE GAULLE<br />

va débuter un déploiement de longue durée dans<br />

l’océan Indien, entouré d’un groupe aéronaval multinational<br />

dans lequel seront intégrées plusieurs<br />

frégates étrangères : américaines, britanniques,<br />

danoises et portugaises notamment. C’est là une<br />

formidable image, une illustration exemplaire de<br />

ce que nous portons : cet esprit de coopération<br />

entre partenaires européens, avec le soutien fidèle<br />

et précieux de notre <strong>all</strong>ié américain.<br />

Pour assurer la défense et la sécurité des Français,<br />

vous êtes donc présents dans le monde entier,<br />

sur terre, en mer et dans les airs.<br />

Vous assurez aussi une présence de tous les instants<br />

sur le territoire national - et je veux vous<br />

rendre hommage à cet égard aussi - que ce soit<br />

au sein des postures permanentes, de sûreté aérienne<br />

et maritime, ou de l’opération Sentinelle<br />

qui, vous le savez, demeure indispensable à ce<br />

jour.<br />

Car malgré tous nos succès en opérations, malgré<br />

nos progrès significatifs en matière de renseignement,<br />

la menace terroriste persiste sur notre sol.<br />

© photographes@elysee.fr


Daech, je l’évoquais, a certes perdu de sa capacité<br />

à fomenter des attaques depuis l’étranger. Elle n’a<br />

pas pour autant renoncé à corrompre les âmes, à<br />

empoisonner les esprits les plus vulnérables des<br />

enfants de France. En 2018, à Carcassonne et à<br />

Trèbes, à Paris et à Strasbourg, les terroristes ont<br />

fait de nouvelles victimes. Alors, oui, la mission<br />

Sentinelle continuera, en tant que de besoin et en<br />

soutien de nos forces de sécurité intérieure, pour<br />

assurer la protection des Français. Et je veux saluer<br />

la réaction de vos camarades à Strasbourg,<br />

les premiers exposés aux terroristes, la réactivité<br />

de vos camarades, parfois les plus jeunes qui,<br />

à Paris, ont su neutraliser, il y a quelques mois,<br />

d’autres tentatives.<br />

Le devoir de protection et de sauvegarde de nos<br />

compatriotes s’incarne dans ces missions.<br />

Il s’incarne aussi dans les opérations de secours et<br />

d’assistance que vous menez au quotidien, notamment<br />

en mer et dans les airs mais aussi à travers<br />

le dévouement admirable des sapeurs-pompiers<br />

de Paris et des marins-pompiers de Marseille et<br />

toutes vos interventions si rassurantes, si efficaces<br />

lors des catastrophes naturelles.<br />

Chaque jour, vous êtes au total plus de 10000, dont<br />

1000 réservistes, à être mobilisés pour la défense<br />

du territoire et la protection des Français, en métropole<br />

et dans nos outre-mer. Et cette mission,<br />

soyez-en certains, est aussi importante que toutes<br />

les autres car elle contribue à la résilience de<br />

l’Etat, de la Nation. Elle contribue à rendre notre<br />

Nation toujours plus forte.<br />

Mesdames et Messieurs, l’année qui s’achève a<br />

donc été pour nos armées une année d’engagement,<br />

une année de succès, une année d’opérations,<br />

chargée.<br />

Elle a été aussi un temps de décisions majeures<br />

pour l’avenir.<br />

D’abord parce qu’en 2018, sur la base d’une analyse<br />

du monde tel qu’il va, avec son lot de risques,<br />

de menaces, d’incertitudes, de changements profonds,<br />

nous avons défini ensemble une vision stratégique<br />

pour la France. Et qu’à partir de cette vision,<br />

nous avons esquissé une ambition, fixée dans<br />

la loi de programmation militaire que j’ai présentée<br />

lors des vœux l’année dernière dans ses détails<br />

et qui a été promulguée le 13 juillet dernier à<br />

Brienne. Je vais y revenir.<br />

Mais 2018 a été aussi une année charnière parce<br />

que, dès mon arrivée et donc dès le premier budget<br />

que le Gouvernement a eu à élaborer, j’ai voulu<br />

rompre, comme je m’y étais engagé, avec le cycle<br />

ancien de la diminution des moyens et de l’activité<br />

de nos armées. Le budget 2018 a donc été un<br />

budget non seulement en forte hausse, mais également<br />

beaucoup plus sincère qu’il pouvait l’être<br />

par le passé.<br />

La sincérité du budget des armées n’est bien sûr<br />

pas un sujet pour le soldat en opérations. Et pourtant,<br />

cela a un impact déterminant sur votre quotidien.<br />

Quelle a été la règle pendant des années ? Nous la<br />

connaissons tous. Les dépenses en OPEX n’étaient<br />

pas provisionnées alors même que des opérations<br />

étaient en cours, dont on pouvait prévoir le<br />

coût. Résultat, en fin d’année, le ministère devait<br />

dégager de la ressource pour financer les OPEX<br />

selon une clé de répartition interministérielle. Et<br />

comment procédait-on alors ? De manière assez<br />

simple : on rognait les programmes d’équipement<br />

des forces, on annulait, on décalait, ce qui entraînait<br />

des retards, des surcoûts. Si bien qu’à la fin,<br />

ceux qui en pâtissaient, c’étaient bien les soldats<br />

sur le terrain, dans leur quotidien.<br />

Nous avons donc décidé d’en finir avec cette spirale,<br />

en faisant un choix de vérité, un choix de responsabilité.<br />

Terminée la sous-budgétisation qui<br />

faisait peser de fortes incertitudes. Le financement<br />

des OPEX est désormais inscrit dès le projet<br />

de loi de finances. Et je veux ici remercier le<br />

travail et la vigilance de nos parlementaires, en<br />

la matière, et des présidents des deux commissions<br />

compétentes. Cela ne veut pas dire qu’il n’y<br />

a pas de décisions à prendre à l’automne, comme<br />

dans tous les secteurs de l’action publique. Mais<br />

elles seront désormais assumées et le budget<br />

voté, exécuté. C’est d’ailleurs ce que nous avons<br />

commencé à faire puisque le budget des armées<br />

pour 2018 a été intégralement exécuté. Si bien<br />

que grâce aux 1,8 milliard d’euros de ressources<br />

supplémentaires, nos armées ont été consolidées,<br />

des marges de manœuvre ont été dégagées et un<br />

chemin de renouveau commence à s’esquisser. Il<br />

était nécessaire.<br />

Ce chemin de renouveau, nous <strong>all</strong>ons continuer à<br />

le tracer pour les années à venir.<br />

Je le soulignais, la LPM pour <strong>2019</strong>-2025 acte une<br />

trajectoire budgétaire ambitieuse et inédite. Cette<br />

priorité donnée aux armées dans un contexte<br />

que chacun sait très contraint pour les finances<br />

publiques, c’est une nécessité stratégique et de<br />

souveraineté et je l’assume pleinement. Nous le<br />

voyons dans le contexte qui est le nôtre : c’est la capacité<br />

offerte à notre pays de se consolider comme<br />

la première armée européenne et de se donner les<br />

capacités stratégiques et opérationnelles d’inter-<br />

013<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

014<br />

venir pour notre sécurité, de travailler en bonne<br />

entente avec nos <strong>all</strong>iés, mais de ne pas dépendre<br />

des décisions de ces derniers.<br />

Dans le contexte que nous connaissons, cela nous<br />

oblige, vous oblige, à la plus grande responsabilité.<br />

Chaque décision doit être pesée, chaque euro<br />

doit être utilement dépensé. Mais le cadre est là :<br />

oui, la trajectoire de la LPM sera respectée, j’en ai<br />

pris l’engagement depuis le début et je le réitère<br />

ici. Et oui, pour commencer, le projet de loi de finances<br />

<strong>2019</strong> sera respecté.<br />

Il en est fini de la logique de décroissance, de réformes<br />

mises en œuvre sous la contrainte comptable,<br />

sous la pression de réductions d’effectifs.<br />

Il en est fini de cette équation impossible où l’on<br />

demandait toujours plus avec toujours moins. Le<br />

ministère des armées est habitué aux réformes.<br />

Je ne veux pas y renoncer. Mais ce ne seront pas<br />

des réformes avec moins ou à finalité budgétaire.<br />

Ce sont des réformes qui doivent être marquées<br />

du sceau de l’ambition : voir grand, voir haut.<br />

Ce que je vous propose aujourd’hui, au fond, c’est<br />

de sortir de l’époque des réformes subies pour entrer<br />

dans l’époque des transformations choisies.<br />

Et c’est de le faire ensemble. Le cap est fixé, les<br />

moyens sont au rendez-vous, les possibles sont<br />

donc ouverts. Il faut maintenant <strong>all</strong>er de l’avant,<br />

avec enthousiasme, avec détermination. Place à<br />

la volonté, à l’innovation, à l’inventivité, à l’audace,<br />

ces vertus dont les armées ont toujours fait preuve<br />

dans leur histoire, que j’ai constamment vues dans<br />

tous mes déplacements, dans tous les moments<br />

que j’ai pu passer à vos côtés ; ces qualités militaires<br />

si nécessaires sur les champs de bataille<br />

sont indispensables pour une transformation profonde.<br />

Vous n’avez d’ailleurs pas attendu, je le sais : le<br />

ministère est déjà en mouvement.<br />

Et je veux ici saluer l’action remarquable de Florence<br />

PARLY à votre tête. Depuis 18 mois, madame<br />

la ministre, avec la secrétaire d’Etat, Madame<br />

Geneviève DARRIEUSSECQ, avec le soutien<br />

plein et entier du général François LECOINTRE<br />

chef d’état-major des armées, que je remercie<br />

profondément, mais aussi du délégué général<br />

pour l’armement, du secrétaire général pour l’administration<br />

et des chefs d’état-major d’armées<br />

que je remercie tous, grâce au professionnalisme<br />

de l’ensemble du personnel civil et militaire, des<br />

états-majors, directions et services, vous avez mis<br />

en place les leviers de la transformation, vous avez<br />

posé de nombreux jalons en ouvrant résolument<br />

les chantiers nécessaires à la modernisation du<br />

ministère. Je veux vous remercier très sincèrement<br />

pour cela et vous dire ici que nous <strong>all</strong>ons non<br />

seulement les poursuivre, mais les intensifier, les<br />

accélérer, autour de trois axes principaux.<br />

Le premier : celui de la modernisation des processus<br />

de conception, de développement et d’acquisition<br />

des équipements.<br />

Je vous l’ai dit : chaque euro doit être dépensé uti-<br />

© photographes@elysee.fr


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

016<br />

lement. C’est encore plus vrai en matière d’équipement<br />

car la Défense, c’est le premier budget<br />

d’investissement de l’Etat. Comment pourrais-je<br />

en effet justifier auprès des Français les efforts<br />

qu’ils consentent pour les armées si les équipements<br />

n’étaient pas livrés à temps en raison des<br />

procédures trop complexes ou trop longues ou si<br />

les matériels qui vous seront proposés demain ne<br />

répondaient pas totalement aux enjeux ? L’objectif<br />

que nous devons viser est de faire en sorte que les<br />

matériels qui vous sont fournis servent véritablement<br />

l’efficacité opérationnelle. Il ne s’agit donc<br />

pas de cocher des cases ; le format, la taille ne<br />

suffisent plus à définir une politique capacitaire. Il<br />

s’agit de penser performances, aptitudes, adéquation<br />

des moyens et des formations, des outils et<br />

des hommes. Il s’agit d’anticiper, d’avoir toujours<br />

un temps d’avance. Parce que nos adversaires ne<br />

nous attendent pas, parce que comme vous, j’ai vu<br />

les présentations faites par certaines puissances<br />

que nous qualifions pudiquement d’autoritaires,<br />

sur ce qu’elles étaient en train de développer.<br />

C’est dans cette perspective que la modernisation<br />

de la DGA et la refonte du travail de construction<br />

capacitaire sont au cœur des enjeux et de l’ambition<br />

que j’ai fixée. Je sais combien la feuille de<br />

route est ambitieuse, je sais combien, aussi, elle<br />

est tenue avec scrupule car elle est indispensable<br />

pour cette bataille.<br />

Il nous faut aussi de l’innovation. Car nous avons<br />

la chance de pouvoir compter sur un tissu de chercheurs,<br />

de grands groupes, d’entreprises de taille<br />

intermédiaire, de petites et moyennes entreprises,<br />

qui doit nous permettre de faire émerger des technologies<br />

de rupture. Encore faut-il, pour y parvenir,<br />

apprendre à travailler davantage ensemble<br />

que nous ne le faisons. A cet égard, la création<br />

récente de l’Agence de l’innovation, appelée à devenir<br />

un laboratoire pour l’innovation à finalité militaire,<br />

est une première étape. Il nous faut <strong>all</strong>er<br />

plus loin encore.<br />

Nous sommes un pays d’entrepreneurs, d’innovation.<br />

Nous avons su ces dernières années accélérer<br />

formidablement cette ambition dans le numérique.<br />

Nous devons accélérer la création d’un<br />

véritable écosystème français autour des technologies<br />

de défense. C’est une ambition pour nos<br />

armées mais c’est aussi une ambition pour tous<br />

nos territoires car au-delà des grands groupes<br />

industriels déjà fortement implantés, dont la coopération<br />

avec nos armées est remarquable et qui<br />

sont fortement présents dans cette belle région<br />

qui nous accueille, cette belle région de Toulouse,<br />

nous avons un écosystème d’entreprises de taille<br />

intermédiaire, de petites et moyennes entreprises<br />

à développer pour <strong>all</strong>er encore plus loin.<br />

J’insiste également une nouvelle fois sur la nécessité<br />

de créer un véritable partenariat entre le ministère<br />

et les industriels, qui ont un rôle essentiel<br />

à jouer. Nous progressons, la ministre m’en rend<br />

compte de manière régulière. Il faut continuer<br />

avec la plus grande détermination car, là comme<br />

ailleurs, il n’est de performance que collective.<br />

Prenons le sujet du maintien en condition opérationnelle<br />

de nos équipements, dont nous avons à<br />

plusieurs reprises discuté cet après-midi. Dans<br />

certains secteurs, la disponibilité est encore de<br />

30 %. Je ne les citerai pas, nous les avons tous en<br />

tête et nous savons les problèmes d’origine. C’est<br />

dû à quoi ? Une intégration insuffisante, de mauvais<br />

échanges, des définitions qui n’étaient pas<br />

parfaites. Nous le payons ensuite au quotidien,<br />

en opérations, lors des entraînements et ce sont<br />

nos soldats qui en sont, en quelque sorte, les premières<br />

victimes. C’est pour y remédier que nous<br />

avons souhaité mettre en place une réforme de la<br />

maintenance aéronautique, une refonte du processus<br />

de contractualisation et que nous poursuivrons<br />

cette ambition.<br />

Le second chantier que nous devons mener à son<br />

terme, c’est celui de la coopération européenne.<br />

Je suis conscient qu’il s’agit là d’une sorte de totem<br />

; pour d’autres, c’est aussi un tabou. Après tout, on<br />

évoquait ce sujet il y a 65 ans avec la Communauté<br />

européenne de défense. Mais ce n’est pas parce<br />

que des erreurs ont été faites par le passé qu’il<br />

faudrait renoncer à l’horizon européen. Ma conviction<br />

profonde, c’est qu’une partie de notre capacité<br />

propre, une partie de notre autonomie stratégique,<br />

sera plus forte encore par et à travers la coopération<br />

européenne.<br />

Dans ce monde incertain que j’évoquais tout à<br />

l’heure, où les politiques de puissance réapparaissent,<br />

où les <strong>all</strong>iances évoluent - et nous les<br />

voyons ensemble évoluer sous nos yeux, la coopération<br />

européenne est stratégiquement indispensable.<br />

Elle est également crédible sur le plan opérationnel<br />

et économiquement rentable. Alors, oui,<br />

cela pose sur des défis nouveaux, qui nécessitent<br />

une réflexion de fond sur les besoins, les spécifications,<br />

une vision partagée, une volonté politique<br />

commune. Mais ce sont des défis qui valent la<br />

peine qu’on s’y engage.<br />

Cette ambition européenne, ça n’est pas réduire<br />

nos propres capacités. La LPM dit tout le contraire.<br />

C’est, tout en sachant nos ambitions, en investissant,<br />

en nous développant, utiliser l’Europe<br />

comme un relais et un levier, pour faire plus vite,<br />

plus fort, accroître notre capacité au regard de nos<br />

principaux défis par et à travers l’Europe.


017<br />

© photographes@elysee.fr<br />

Grâce à la Coopération structurée permanente, la<br />

mise en place du Fonds européen de défense, nous<br />

avons, durant les 18 derniers mois, marqué des<br />

avancées historiques. Dès le 13 juillet 2017, nous<br />

avons, avec l’Allemagne, tracé la route pour des<br />

programmes structurants communs, avec là aussi<br />

des avancées dont beaucoup doutaient lorsque<br />

nous avons signé ces textes. Qu’il s’agisse du char<br />

ou de l’avion de combat du futur, nous avons beaucoup<br />

avancé et je veux sur ce dernier sujet saluer<br />

l’engagement des responsables industriels et de<br />

la DGA. Rien n’était gagné, rien n’était écrit mais<br />

je crois que chacun a acquis des convictions fortes<br />

et a, surtout, fait la démonstration que ces projets<br />

avaient un sens;<br />

Il conviendra aussi en <strong>2019</strong> de développer encore<br />

la coopération opérationnelle. C’est dans cet esprit<br />

que j’ai proposé à tous les pays européens<br />

de rapprocher leurs visions stratégiques, de rapprocher<br />

leurs cultures d’armée, par des mesures<br />

pragmatiques, dans le cadre de l’Initiative européenne<br />

d’intervention. Lancée en juin dernier,<br />

elle a pu se voir opposer initialement un certain<br />

scepticisme. C’est normal : il accompagne toutes<br />

les bonnes idées nouvelles. Mais nous avançons et<br />

ce scepticisme a laissé place au succès et même<br />

à l’engouement, si l’on en juge par le nombre de<br />

pays qui souhaitent désormais y adhérer.<br />

La voie que j’avais tracée à l’automne 2017 à la<br />

Sorbonne - doter l’Europe d’une force commune<br />

d’intervention, d’un budget de défense commun<br />

et d’une doctrine commune pour agir - est donc<br />

loin d’être une chimère lointaine. Je suis convaincu<br />

que cet objectif est atteignable à court, moyen<br />

terme. Je suis même convaincu que le cours de<br />

notre histoire contemporaine poussera tous ceux<br />

qui doutent encore un peu, à accélérer le pas. J’ai,<br />

vous le savez, utilisé l’expression forte d’une armée<br />

européenne. C’était à dessein, car c’est une<br />

image compréhensible par tous. Il ne s’agit évidemment<br />

pas de mettre toutes les armées sous<br />

le même uniforme mais bien de construire avec<br />

volontarisme une Europe qui protège ses concitoyens,<br />

une Europe fière de sa maîtrise technologique,<br />

une Europe maîtresse de son destin.<br />

Enfin, le troisième défi, que j’ai souhaité placer<br />

en tête de la loi de programmation militaire, c’est<br />

l’amélioration des conditions d’exercice du métier<br />

militaire ; ce que l’on peut appeler la condition militaire,<br />

la condition du soldat.<br />

Le service des armes n’est pas - et vous le savez<br />

mieux que quiconque - un métier comme les<br />

autres. Etre militaire, c’est consentir d’être disponible<br />

en tout temps, en tout lieu. Nous en avons<br />

eu une illustration parfaite tout à l’heure, avec vos<br />

hommes, mon colonel. C’est accepter des devoirs<br />

particuliers, parfois exorbitants du droit commun,<br />

des sujétions fortes qui impactent la vie quotidienne,<br />

qui impactent une vie. Cela, vous l’acceptez<br />

et vous ne vous en plaignez jamais parce que<br />

vous l’avez choisi et parce que vous en êtes fiers.<br />

C’est le contrat. Je dirais même, c’est le statut.<br />

C’est votre statut. Il est unique, singulier et il doit<br />

être préservé.<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

018<br />

Non, ce que j’évoque ici, ce sont vos conditions de<br />

vie en garnison, le soutien courant, le logement,<br />

l’habillement, votre équipement, tout ce qui fait<br />

votre vie quotidienne et qui participe aussi de votre<br />

efficacité. Or, il faut le reconnaître, ces fonctions<br />

se sont souvent dégradées ces dernières décennies<br />

sous l’effet des réductions, des déflations, des<br />

réorganisations que j’ai évoquées. Je sais combien<br />

cela nuit parfois au moral, à l’attractivité du métier,<br />

au moral des familles et ça n’est pas ce que je<br />

veux pour vous.<br />

C’est pourquoi nous avons décidé de rompre avec<br />

cette logique et c’est pourquoi, avec la ministre,<br />

nous avons voulu une LPM à hauteur d’homme ;<br />

et vous commencez à en ressentir les premiers<br />

effets. Nous avons en effet décidé de réinvestir<br />

dans ce qu’on appelle l’organique, en mettant vos<br />

conditions de vie et celles de vos familles au cœur<br />

des priorités du ministère.<br />

S’agissant des conditions de vie des soldats, je<br />

veux mentionner en particulier le service qui vous<br />

soutient dans une grande partie de votre quotidien,<br />

en métropole comme en opérations : le Commissariat<br />

des armées. Dans les réformes passées que<br />

j’évoquais à l’instant, ce service a été lourdement<br />

impacté, trop impacté et finalement, au détriment<br />

de tous. Je sais que la ministre a décidé de lui redonner<br />

de l’espace, des moyens et une attention<br />

particulière. C’est une bonne chose. Je veux saluer<br />

chaleureusement les commissaires des armées<br />

et l’ensemble du personnel militaire et civil de ce<br />

service. Je leur adresse mes encouragements à<br />

poursuivre leur mission au service de tous. Sans<br />

soutien de qualité, il n’est pas de bataille gagnée.<br />

Et ne l’oublions pas : les leçons de l’Histoire nous<br />

l’ont enseigné, parfois cruellement.<br />

S’agissant des familles, ce sont à la fois des mesures<br />

d’aide matérielle et sociale mais également<br />

des mesures de gestion des ressources humaines<br />

qui sont mises en œuvre. Je sais que le Plan Familles,<br />

mis en place à ma demande par la ministre,<br />

commence à porter ses fruits. Je souhaite<br />

que les mesures qu’il comporte soient évaluées<br />

tout au long de l’année pour en mesurer l’adaptation<br />

et l’efficacité. Ce que nous devons à chaque<br />

famille, c’est en quelque sorte du sur-mesure, des<br />

dispositions concrètes qui répondent à la diversité<br />

de chaque situation : enfants, parent isolé, blessés,<br />

militaires en mutation. L’exemplarité de nos<br />

armées, c’est ce qui est attendu. Beaucoup de progrès<br />

ont été faits mais nous avons encore beaucoup<br />

à faire. C’est là aussi une part importante de<br />

votre quotidien, de votre motivation, de ce qui fait<br />

les conditions indispensables pour être performant<br />

en opérations.<br />

C’est ce qui fait aussi l’attractivité du métier, à laquelle<br />

nous tenons.<br />

Si nous relevons tous ces défis, si nous veillons à<br />

mieux accompagner, à mieux former, à prendre<br />

soin de chacun, nos armées seront toujours plus<br />

attractives. C’est là un défi majeur, j’<strong>all</strong>ais dire<br />

existentiel, car une armée n’est forte que si elle<br />

sait se renouveler. La force de nos armées d’aujourd’hui,<br />

c’est leur capacité - mon général, vous<br />

nous l’avez parfaitement dit tout à l’heure -, c’est<br />

cette capacité à attirer la jeunesse dans l’engagement,<br />

à la former, à la faire grandir, à enseigner<br />

les valeurs de l’armée, des métiers. Une armée<br />

n’est forte que de cela. Une armée n’est forte que<br />

si elle attire les plus jeunes, qui sont les détenteurs<br />

de la force physique et qui permettent, par<br />

leur talent, de la renouveler.<br />

Pour y parvenir, il convient dans le même temps<br />

de favoriser les départs, les reconversions ; en<br />

quelque sorte, il faut savoir - si vous m’autorisez<br />

cette formule presque de mécanique des fluides,<br />

équilibrer les flux sortants et les flux entrants.<br />

Ce qui pose évidemment la question des retraites<br />

militaires.<br />

Et je veux être très clair sur ce point -qui donne lieu<br />

à un bruissement inédit : oui, les spécificités du<br />

métier militaire et les exigences du modèle d’armée<br />

seront prises en compte dans les réformes<br />

à venir. J’en prends ici l’engagement, devant vos<br />

chefs militaires, et devant les membres du Conseil<br />

Supérieur de la Fonction militaire qui entretient un<br />

dialogue constructif avec le ministère et que j’ai<br />

tenu aussi à inviter pour ces vœux.<br />

Je le dis ici très solennellement - d’abord, pour<br />

certains, la réforme, de toute façon, ne s’appliquera<br />

pas, la ministre a eu l’occasion de le dire, compte<br />

tenu des délais de la transition - parce que nous<br />

avons un défi de ressources humaines : si nous<br />

voulons que nos armées demeurent attractives, il<br />

faut que nous continuions à avoir des carrières qui<br />

ne sont pas trop longues, à attirer suffisamment<br />

les jeunes et à garder cette flexibilité qui contribue<br />

à la respiration du modèle. Ce besoin est opérationnel<br />

; Il a fait les preuves de son efficacité et il<br />

suppose aussi cette capacité collective à conserver<br />

les compétences tout au long de la carrière, ce<br />

qui est un autre défi qui n’est pas lié aux retraites<br />

mais qui n’est pas le moindre pour nous.<br />

Mesdames et Messieurs, voilà ce que je tenais à<br />

vous dire à l’occasion de cette cérémonie.<br />

Je voulais vous remercier, mon général, de nous<br />

avoir accueillis, de nous avoir présenté l’ensemble


019<br />

© photographes@elysee.fr<br />

© photographes@elysee.fr<br />

© photographes@elysee.fr<br />

© photographes@elysee.fr<br />

de vos activités et, avec fierté, d’avoir montré, avec<br />

l’ensemble des chefs d’état-major ici présents et<br />

les officiers, que non seulement vous étiez fier de<br />

servir, fier de commander mais qu’au fond, vous<br />

étiez plus que tout attaché à ceux que vous commandez.<br />

des armées est fier de vous, soyez fiers comme<br />

le peuple français est fier de ses militaires. Parce<br />

que votre engagement épargne des vies, protège<br />

des populations entières, fait progresser chaque<br />

jour la justice, la liberté, la paix.<br />

Je dois dire que c’est pour moi une immense fierté<br />

de voir à chaque fois dans vos yeux la force de l’engagement,<br />

la fierté de servir et la fierté de commander.<br />

Et ces yeux que j’ai vus, ce sont ceux que<br />

je vois chez tous ceux qui vous dirigent et que je<br />

croise plus souvent que vous, à Paris, qu’il s’agisse<br />

des grandes directions du ministère en charge de<br />

missions plus délicates - je pense à la DGSE ici<br />

présente -, de votre CEMA, de vos chefs d’état-major,<br />

des directeurs et délégués ici présents, du<br />

DGGN. Ce sont cette même fierté et ce même goût<br />

des hommes. C’est ça la force de nos armées.<br />

Je vous ai parlé de nos opérations, de nos défis<br />

et si j’ai terminé par la condition militaire, c’est<br />

parce qu’il y a une chose qui nous rend plus forts<br />

que tous les autres : les jeunes s’engagent comme<br />

nulle part ailleurs, ils sont fiers de servir le pays et<br />

d’autres sont fiers de les commander. Et ça, ça n’a<br />

pas de prix. Ce ne sont pas des décrets, des lois,<br />

c’est l’histoire de la nation française, c’est la force<br />

de ses armées.<br />

Alors, mesdames et messieurs, en vous présentant<br />

tous mes vœux pour cette année qui s’ouvre,<br />

je veux simplement vous redire : soyez fiers, soyez<br />

fiers de servir la France, soyez fiers comme le chef<br />

Soyez fiers parce que vous êtes des exemples pour<br />

notre jeunesse.<br />

Nous aurons, mon général, à mener, dès cette<br />

année le début du Service national universel. Des<br />

militaires l’ont inspiré et c’est un engagement qui<br />

touchera l’Etat tout entier, qui fera Nation. C’est<br />

cette même fierté que nous véhiculerons pour<br />

toute notre jeunesse. C’est cette même fabrique<br />

dans laquelle nous nous engageons ; et là aussi, je<br />

compte beaucoup sur vous.<br />

Soyez fiers comme je suis fier de vous parce qu’il<br />

n’y a rien de plus noble que de servir son pays, son<br />

avenir et qu’il n’y a rien de plus fort, de plus noble<br />

que de se battre pour les valeurs universelles de<br />

la France, ces valeurs universelles qu’elle défend<br />

depuis si longtemps.<br />

Soyez fiers. Et merci.<br />

Vous avez toute ma confiance et tous mes vœux.<br />

Vive la République et vive la France !<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


020<br />

VITABRI<br />

Equipements mobiles extérieurs : Des solutions sur-mesure<br />

Tentes pliantes, accessoires, abris, aménagements<br />

spécifiques… La société française VITABRI spécialisée<br />

dans la conception et la fabrication d’équipements<br />

mobiles extérieurs, déploie des solutions adaptées<br />

depuis plus de 20 ans.<br />

Emmanuel MUSNER, président de la S.A.S. VITABRI<br />

précise : « Nous sommes une société française,<br />

de soixante-dix personnes, basée dans l’Est de la<br />

France, à Besançon. Notre ADN, c’est l’innovation<br />

! Tous nos produits sont conçus et réalisés par la<br />

société. Notre bureau d’études travaille intensément<br />

en Recherche et Développement. »<br />

Et les résultats sont au rendez-vous. Avec des tentes<br />

pliantes, des abris, et des aménagements extérieurs<br />

mobiles spécifiques, VITABRI est référencé dans la<br />

base de données fournisseurs de l’OTAN et intervient<br />

pour les professionnels des secteurs de la défense<br />

et de la sécurité (armée, protection civile, sapeurs<br />

pompiers) en proposant des produits PREMIUM<br />

labellisés Origine France Garantie et conformes à la<br />

Norme Européenne NF-EN 13782. « Nous proposons<br />

donc des solutions sur-mesure qui s’adaptent à<br />

l’utilisation que nos clients des secteurs de la défense<br />

et de la sécurité font du produit (facilité de mise en<br />

place et de démontage, toiles respectant les couleurs<br />

OTAN, toiles infrarouges ou toiles supportant des<br />

climats extrêmes, exigences de stockage réduit,<br />

minimisation du poids des équipements). »<br />

Fabrication française, préservation des emplois sur<br />

le territoire national, souci du bien-être au travail…<br />

VITABRI cultive les valeurs humaines. Ce n’est pas<br />

pour rien que la société travaille à 98% pour les<br />

professionnels dans différents secteurs comme le<br />

commerce, le sport, l’événementiel, la sécurité, les<br />

communes ou les intercommunalités. Une excellence<br />

qui fait de VITABRI une des 4000 entreprises les<br />

plus innovantes de France labellisées BPI France<br />

EXCELLENCE.<br />

Vitabri<br />

www.vitabri.com<br />

corinne.elbeze@vitabri.com<br />

T. 03 81 55 94 22


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

022<br />

Base aérienne 115<br />

Technicité et excellence opérationnelle<br />

Missions opérationnelles permanentes de sureté aérienne, de recherche,<br />

et de sauvetage, ou formations militaires, la Base aérienne 115 Capitaine de<br />

Seynes est sur tous les fronts. L’armée de l’Air y conjugue l’excellence de ses<br />

personnels et une haute technicité matérielle.<br />

Au sud-est de la France, dans le Vaucluse, les avions Mirage 2000 et les<br />

hélicoptères Fennec de la Base aérienne 115 volent dans le ciel bleu<br />

azur. Les hommes et les femmes de l’armée de l’Air de la base d’Orange<br />

ont un programme intense. Leurs missions ? Des opérations de posture<br />

permanente de sureté aérienne, de recherche et sauvetage, ainsi que des<br />

missions de formations au profit des personnels de l’armée de l’Air, des<br />

équipages Fennec et Mirage 2000.<br />

Des unités opérationnelles<br />

L’Escadron de chasse 02.005 Île-de-France, l’Escadron<br />

d’hélicoptères 05.067 Alpilles, l’Escadron<br />

de soutien technique aéronautique 2E.005 Baronnies,<br />

le Centre d’Instruction des Equipages d’Hélicoptères<br />

(CIEH) 00.341, le Centre de Préparation<br />

Vol de deux Mirages 2000 RDI de l'escadron de<br />

chasse 2/5 Île-de-France.<br />

© TChampetier-ArmeeDeLAir-Defense<br />

Opérationnelle du Combattant de l’Armée de l’Air<br />

25.466 (CPOCAA), et les Commandos Parachutistes<br />

de l’Air 20, forment l’essentiel des unités de<br />

la BA 115.<br />

Les hommes et les femmes qui composent ces<br />

unités sont au cœur de la défense du pays. Parmi<br />

leurs nombreuses missions, ils assurent celle


023<br />

Les commandos parachutistes de l'Air du CPA<br />

20 s'entraînent et font de nombreux exercices.<br />

© KCongini-ArmeeDeLAir-Defense<br />

d’alerte de défense aérienne, 7 jours sur 7. Deux<br />

pilotes sont en posture d’alerte en quelques minutes<br />

seulement, soutenus par une équipe de cinq<br />

mécaniciens. Une opérationnalité qui se rajoute<br />

aux missions quotidiennes ainsi qu’aux opérations<br />

extérieures. Car les équipages ont également participé<br />

à de nombreux théâtres d’opérations comme<br />

Baltic Air Policing, Barkhane… ou des missions intérieures<br />

(bulles de protection).<br />

Fer de lance de la défense aérienne du sud-est du<br />

pays, en <strong>2019</strong> la BA 115 est rattachée à la base de<br />

défense d’Istres-Salon-de-Provence, base de défense<br />

entièrement air.<br />

L’humain au cœur de la technologie<br />

Mirage 2000 ou Fennec, les militaires qui servent<br />

ces matériels de haute technologie sont tous des<br />

ingénieurs ou techniciens hautement qualifiés.<br />

Savoir-faire et savoir-être sont intimement liés<br />

lorsque l’humain est au cœur du travail comme<br />

dans les missions de formation. Le Centre d’Instruction<br />

des Equipages d’Hélicoptères (CIEH)<br />

00.341 Colonel Alexis Santini forme les équipages<br />

d’hélicoptères de l’armée de l’Air : pilotes, mécaniciens<br />

navigants, sauveteurs plongeurs, treuillistes<br />

ou hélitreuillés… Et le travail sur simulateur, pour<br />

les pilotes, doit prendre en compte toutes les dimensions<br />

de l’être humain, cognitives et émotives.<br />

Qu’ils soient formés sur hélicoptère ou mirage,<br />

ces aviateurs ont à faire preuve de talent et<br />

d’un sang-froid exemplaire, suivant l’exemple de<br />

Maurice de Seynes, dont la base porte le nom.<br />

Marie-Helene Léon<br />

Capitaine de Seynes : un nom pour<br />

un hommage<br />

La Base aérienne 115 porte le nom Capitaine<br />

de Seynes. Un hommage rendu à un homme<br />

d’exception. Né en août 1914 à Paris, le<br />

capitaine Maurice de Seynes est admis à<br />

l’Ecole de l’air à 22 ans. Elève brillant, il<br />

obtient son brevet de pilote en août 1937. Il<br />

démontrera un comportement exemplaire<br />

dès sa première affectation à Chartres, au<br />

groupe de chasse Travail. Alliant ardeur et<br />

sang-froid, il abat deux avions ennemis en<br />

juin 1940 ce qui lui vaut d’être cité à l’ordre<br />

de l’Armée aérienne et se voir attribuer la<br />

Croix de Guerre. En janvier 1944, rejoignant<br />

le groupe de chasse Normandie, il participe<br />

aux offensives victorieuses dans les secteurs<br />

de Vitebsk, Orcha, Borisov et Minsk. Le 15<br />

juillet 1944, victime d’une panne d’essence<br />

et après plusieurs tentatives d’atterrissage<br />

malheureuses, il perd la vie aux côtés de son<br />

mécanicien, refusant d’utiliser son parachute<br />

pour ne pas abandonner son « frère d’armes »<br />

qui en était dépourvu. La Base aérienne 115 a<br />

choisi de porter le nom de cet officier pilote de<br />

combat qui a aimé passionnément son métier<br />

et a servi l’armée de l’Air et son pays avec un<br />

sens du devoir et une foi exceptionnelle. Cet<br />

homme exemplaire symbolise les valeurs<br />

fondatrices de l’identité de l’aviateur : respect,<br />

service, intégrité et excellence.<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

024<br />

La BA 115 en histoire<br />

En juillet 1939, la base était inaugurée par<br />

Edouard Daladier, président du Conseil et<br />

député d’Orange. De 1942 à 1944, le site fut<br />

occupé par les Allemands, puis quasiment<br />

détruit lors des combats de la Libération. En<br />

1945, la 5ème Escadre de chasse est créée. En<br />

mars 1946, l’annexe du centre d’essais en vol<br />

de Marignane y est inst<strong>all</strong>ée. De 1949 à 1951,<br />

la 5ème Escadre est en Indochine et participe<br />

au Tonkin, aux combats de la route coloniale<br />

n°4 et du Delta. Sa restauration terminée, en<br />

1950 la Base aérienne 115 peut accueillir à son<br />

retour d’Indochine, l’Escadron de chasse 1/5<br />

Vendée doté de son premier avion à réaction,<br />

le Vampire. En 1953, l’Escadron de chasse 3/5<br />

Comtat Venaissin est créé, équipé de Vampire.<br />

Puis, de 1956 à 1962, arrivent le Mystère II,<br />

Mystère IV A et le Super Mystère B2. Les pilotes<br />

participent aux opérations pendant la guerre<br />

d’Algérie. Trois escadrilles de T6G basées à<br />

Betna et Mecheria opèrent dans les Aures et en<br />

Un Mirage 2000 au-dessus des campagnes<br />

provençales, et en arrière-plan, le Mont-Ventoux.<br />

©TChampetier-ArmeeDeLAir-Defense<br />

Un Fennec de l'escadron d'hélicoptères 05/067<br />

Alpilles, en vol dans le ciel azur.<br />

©KCongini-ArmeeDeLAir<br />

Oranie du Sud. De 1961 à 1966, implantations<br />

de l’Ecole de transition réacteur sur Fouga<br />

et de l’Escadron de chasse Tout-temps<br />

2/30 Normandie-Niemen. En 1965 est créé<br />

l’Escadron de bombardement stratégique 2/93<br />

Cévennes, qui deviendra le 3/91 Cévennes, doté<br />

de Mirage IV A. D’autres dates importantes ont<br />

jalonné l’histoire de la base comme la création<br />

en 2008 de l’Escadron de Soutien Technique<br />

Aéronautique. Puis en 2011, le transfert et<br />

affectation de l’Escadron Hélicoptère 05.067<br />

Alpilles, et du Centre d’Instruction des<br />

Equipages Hélicoptères 00.341 Maurienne. La<br />

même année est créée l’unité de gestion et<br />

de maintien de la navigabilité Fennec 70.560.<br />

L’année 2015 marque la création du CPOCAA<br />

24.566 par la fusion de l’EFCA 08.566 de Dijon<br />

et du CFME 00.325 de Saintes. Il occupe les<br />

inst<strong>all</strong>ations libérées par le 1er Régiment<br />

Etranger de Cavalerie au quartier Geille à<br />

Orange.


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

026<br />

Sonoscanner<br />

U-Lite ou l’échographie ultracompacte<br />

U-Lite, un appareil compact et innovant créé par la société<br />

Sonoscanner, le premier fabricant européen d’échographes<br />

portables et ultraportables à des fins de diagnostic, vient d’être<br />

choisi pour équiper les forces françaises.<br />

Avec plus de 2500 échographes inst<strong>all</strong>és dans 48<br />

pays, l’entreprise française Sonoscanner affiche<br />

une belle réussite. Fondée en 2003, la société<br />

commercialise tous types d’échographes, du plus<br />

petit au plus grand. C’est avec son modèle ultracompact,<br />

U-Lite, qu’elle vient de remporter un appel<br />

d’offres des armées françaises.<br />

Etienne Richard, directeur des opérations chez<br />

Sonoscanner souligne : « Nous avons gagné un<br />

appel d’offres international lancé par le Service<br />

de Santé des Armées avec un appareil innovant<br />

ultraportable, le U-Lite cinquième génération. Il<br />

est doté d’une architecture numérique intégrée<br />

avec réglage automatique optimal et de nombreuses<br />

sondes interchangeables. Ce modèle est<br />

utilisable dans toutes les applications cliniques, à<br />

tout moment et dans n’importe quel contexte. Extrêmement<br />

compact, résistant grâce à sa coque<br />

en aluminium, il est aussi très simple d’utilisation.<br />

L’équipe de Sonoscanner est fière que cette technologie<br />

ait été choisie par les armées françaises.<br />

Ce choix est très motivant et valorisant pour tous.<br />

Nous sommes à l’écoute des utilisateurs et sensibles<br />

au retour du terrain pour faire évoluer les<br />

produits. »<br />

U-Lite a un format tablette, pèse 600 gr, est équipé<br />

de batteries de dernière génération et permet<br />

de réaliser tous les diagnostics importants.<br />

« Nous n’avons pas voulu sacrifier la qualité des<br />

images. Elles sont toutes de qualité égale aux appareils<br />

haut de gamme très performants. U-Lite<br />

s’adresse à tous les champs d’application, mais<br />

également à la médecine d’urgence et interventionnelle.<br />

Tous les examens doppler sont également<br />

possibles et on peut quantifier la vitesse<br />

du sang dans les vaisseaux, ainsi que d’éventuels<br />

problèmes d’écoulement. Les utilisateurs peuvent<br />

vérifier les fonctions vitales directement sur le terrain,<br />

et décider de la marche à suivre, par exemple<br />

si une évacuation d’urgence est nécessaire ou s’il<br />

est possible d’attendre. Il fournit aussi une imagerie<br />

traditionnelle pour le suivi dans les hôpitaux<br />

de campagne. Il est particulièrement performant<br />

grâce à ses sondes pour les diagnostics musculo-articulaires.»<br />

Sonoscanner<br />

T. 09 54 97 15 57<br />

contact@sonoscanner.com<br />

www.sonoscanner.com


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

028<br />

1er Régiment Etranger<br />

de Génie<br />

Force, tradition et modernité<br />

Niché au cœur du Gard et des garrigues méridionales,<br />

le 1er Régiment Etranger de Génie<br />

(REG) occupe l’ancien camp de l’Ardoise. Avec<br />

un espace de plus de cinquante hectares, des<br />

terrains d’entraînement, et d’importantes infrastructures,<br />

l’unité a su trouver sa place et<br />

entretient de bonnes relations avec les villages<br />

des alentours.<br />

En pleine action, un plongeur de combat<br />

équipé du Sig Sauer.<br />

©LégionEtrangère-ArméeFrançaise.<br />

Basé dans le sud-est de la France, à Laudun-l’Ardoise dans le Gard, le<br />

1er Régiment Etranger de Génie est une unité d’élite de la prestigieuse<br />

Légion Etrangère. Spécialisé dans le déminage, les destructions et le<br />

franchissement, expert dans l’amphibie, ce régiment a pour mission de<br />

soutenir, en tout temps et en tous lieux, la 6ème Brigade Légère Blindée.<br />

Une histoire riche<br />

Le 1er REG est issu d’un parcours riche et intense.<br />

En effet, le 1er octobre 1939 alors que la<br />

seconde guerre mondiale venait d’éclater, était<br />

créé le 6ème Régiment Etranger d’Infanterie.<br />

Il était alors implanté au Levant, couvrant la<br />

zone <strong>all</strong>ant d’Homs à Palmyre en passant par<br />

Baalbeck entre le Liban et la Syrie. Cette nouvelle<br />

unité de Légion a été rapidement connue<br />

comme « Régiment du Levant «. Il sera ensuite<br />

dissout en 1955. Puis, 29 années plus


Les plongeurs de combat du génie avec les fouilleurs<br />

opérationnels spécialisés interviennent sur un repère<br />

d'orpailleurs en Guyane (reconstitution).<br />

©LégionEtrangère-ArméeFrançaise.<br />

029<br />

tard, un nouveau 6ème Régiment Etranger est<br />

formé à Laudun. Le 1er juillet 1984, pour la<br />

première fois de l’histoire, un Régiment de Génie<br />

de la Légion est créé. Le 6ème Régiment<br />

Etranger de Génie devient ainsi le digne héritier<br />

du 6ème Régiment Etranger d’Infanterie,<br />

dit « Le Régiment du Levant». Il reprend<br />

l’ancien camp de l’Ardoise et le transforme<br />

en Quartier Général Rollet. Durant les quinze<br />

années suivantes, il va s’illustrer sur tous les<br />

territoires.<br />

Avec la création à Saint-Christol, sur le plateau<br />

d’Albion, du 2ème Régiment Etranger de<br />

Génie, le 6ème Régiment Etranger de Génie<br />

change de nom et devient, au 1er juillet 1999,<br />

le 1er REG. Il réalisa sous sa nouvelle appellation<br />

son premier engagement en opérations<br />

extérieures au Kosovo avant d’être envoyé<br />

dans de nombreuses autres missions. Depuis<br />

plus de trente ans, le 1er REG est en action sur<br />

des terrains variés.<br />

Des compagnies opérationnelles<br />

Quatre compagnies de combat, une compagnie<br />

d’appui, une compagnie de commandement et<br />

de logistique, ainsi qu’une compagnie de réserve<br />

composent le régiment. Ce sont en tout<br />

plusieurs centaines d’hommes, opérationnels<br />

en tous temps et en tous lieux, prêts à s’investir<br />

totalement dans leurs missions ; et elles<br />

sont nombreuses…<br />

Pour mener à bien leurs actions, l’entraînement<br />

est indispensable pour acquérir et<br />

maitriser les savoir-faire techniques. Avant<br />

La force des traditions<br />

Le képi blanc<br />

Il est synonyme de légionnaire dans le monde<br />

entier. A l’origine, il s’agissait d’un couvre<br />

képi de couleur kaki comme en portaient<br />

tous les soldats des unités qui participaient<br />

à la pacification du Maroc. A la Légion, sous<br />

la double action du soleil et des lavages<br />

répétés, il prit très vite un aspect immaculé<br />

et devint l’objet de fierté des anciens. Il fera<br />

sa première apparition officielle à Paris le 14<br />

juillet 1939 et sont port sera étendu à tous les<br />

régiments à la fin de la guerre. Il n’est porté<br />

que par les militaires du rang. Les sousofficiers<br />

et les officiers portent le képi noir<br />

frappé d’une grenade à sept flammes.<br />

Le combat de Camerone<br />

Le 30 avril 1863, dans l’hacienda de<br />

Camerone, les trois officiers et les soixantedeux<br />

légionnaires de la compagnie du<br />

capitaine Danjou résistèrent pendant toute<br />

une journée à l’attaque de deux mille<br />

mexicains. Le soir d’une lutte épique, les<br />

cinq derniers survivants chargèrent à la<br />

baïonnette. En se battant jusqu’à la dernière<br />

extrémité les légionnaires empêchèrent<br />

les mexicains d’attaquer le convoi que la<br />

compagnie protégeait. Le convoi put passer.<br />

Ils avaient rempli leur mission. Ce combat<br />

est resté le symbole de la fidélité à la parole<br />

donnée, de la mission remplie, quel qu’en soit<br />

le prix. Camerone c’est le sens du devoir et du<br />

sacrifice. Le 30 avril est devenu le jour de la<br />

fête traditionnelle de la Légion Etrangère.<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

030<br />

chaque opération ou exercice,<br />

les légionnaires sont soumis à<br />

d’intenses entraînements. Selon<br />

le type de mission, certains sont<br />

réalisés dans d’autres camps<br />

(La Courtine, Centac, Cenzub…),<br />

pour parfaire les techniques et le<br />

travail interarmes.<br />

De nombreuses missions<br />

En France et à l’étranger, le 1er<br />

REG agit au sein de groupement<br />

tactique interarmes. Il peaufine<br />

ses compétences interarmes et<br />

interarmées, lors d’entrainements<br />

communs avec ses partenaires<br />

de la Brigade, de la<br />

Gendarmerie Nationale, ou de la<br />

Marine Nationale.<br />

Régiment polyvalent, expert<br />

dans les missions qui lui sont<br />

confiées, il est régulièrement<br />

projeté, dans le cadre d’opérations<br />

extérieures et de missions<br />

courtes durée. Le 1er REG<br />

a opéré sur la quasi totalité des<br />

théâtres contemporains : pays<br />

d’Afrique, Irak, Afghanistan, Kosovo,<br />

Guyane dans le cadre de la<br />

lutte contre l’orpaillage, métropole<br />

pour la mission Sentinelle…<br />

Marie-Hélène Léon<br />

Reconstitution d'une opération de déminage dans<br />

le cadre d'une attaque terroriste au Mali ; à droite,<br />

le robot de déminage Drogène.<br />

©LégionEtrangère-ArméeFrançaise.<br />

Opération de déminage d'obus<br />

lors d'une opération extérieure.<br />

©LégionEtrangère-ArméeFrançaise.


031<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

032<br />

Survey Copter<br />

L’excellence française des drones<br />

Airbus et sa filiale Survey Copter, l’une des premières entreprises<br />

de drones française, créée en 1996 et rattachée à Airbus en 2011,<br />

collaborent très étroitement afin de développer de nouveaux<br />

systèmes de drones tactiques. Usant de synergies entre les<br />

différentes spécialités d’Airbus et en mettant au service de Survey<br />

Copter leurs expertises respectives, ces systèmes sont capables<br />

de répondre aux besoins exigeants des opérationnels.<br />

Cette branche de 40 personnes basée à Pierrelatte en<br />

France a réalisé au cours de ces dernières années d’importants<br />

investissements en recherche & développement,<br />

se concentrant sur de nouvelles charges utiles<br />

afin de renforcer les capacités des drones qu’elle produit,<br />

l’Aliaca, le DVF 2000 ER et le Tracker 120. Cette<br />

gamme de solutions à voilures fixes pesant de 8 à 22<br />

kilos de masse maximale, de propulsion soit thermique<br />

soit électrique offre une endurance <strong>all</strong>ant de deux à huit<br />

heures.<br />

Survey Copter est ainsi parvenue à développer une toute<br />

nouvelle charge utile optronique dont l’intégration débute<br />

cette année. Cette nouvelle boule optronique, la<br />

GX5, a été conçue de façon à être interopérable avec<br />

l’ensemble des vecteurs produits par l’entreprise. La<br />

GX5 dispose d’un capteur électro-optique et infrarouge<br />

et d’un zoom ×30.<br />

Les systèmes de drones mis au point par Survey Copter<br />

permettent de mener des missions de renseignement,<br />

de surveillance et d’inspection. Survey Copter maitrise<br />

par ailleurs de bout en bout les développements associés<br />

tels que les stations sols, les transmissions de<br />

données (datalink), l’encryption, les RVT (Remote Video<br />

Terminal), les tourelles EO/IR, et les optroniques de<br />

nouvelles générations. Enfin, Survey Copter propose un<br />

ensemble de services soutien produit, de fourniture de<br />

pièces détachées et un service client particulièrement<br />

adapté à leurs besoins spécifiques.<br />

L’entreprise a d’ores et déjà su démontrer son savoir-faire<br />

avec plus de 300 drones vendus et 10 000 heures de vol<br />

enregistrées. Le drone Tracker/Drac (Drone de Reconnaissance<br />

Au Contact) est ainsi utilisé par l’armée de<br />

Terre française et a séduit plusieurs forces armées à l’export,<br />

faisant bénéficier Survey Copter d’un retour d’expérience<br />

opérationnelle et d’expertise en service unique de<br />

par son déploiement sur de nombreux théâtres d’opérations<br />

à travers le monde depuis plus d’une décennie.<br />

La surveillance maritime, côtière et frontalière fait intégralement<br />

partie du spectre de missions pouvant être<br />

conduites par les drones. Survey Copter intensifie ainsi<br />

ses efforts sur les activités et les emplois maritimes de<br />

ses drones pouvant être catapultés, dirigés par un autopilote<br />

embarqué déchargeant ainsi l’opérateur de la<br />

conduite du vol. Le véhicule aérien est récupéré sur le<br />

bâtiment par un système éprouvé de récupération par<br />

filet.<br />

Pour mettre au point cette technologie, Survey Copter<br />

a travaillé simultanément sur le rayon d’action, l’atterrissage<br />

et la récupération de l’aéronef, sur sa capacité<br />

à s’insérer dans le champ électromagnétique des bâtiments,<br />

ainsi que sur sa résistance à l’environnement<br />

salin. Le système à voilure fixe Aliaca en est l’exemple<br />

type. Ce drone dispose d’une autonomie de trois heures<br />

et peut évoluer dans un périmètre s’étendant jusqu’à 50<br />

km autour du bâtiment emportant une charge utile supérieure<br />

à un kilo.<br />

En outre, l’entreprise s’est lancée, depuis 2010, sur le<br />

marché civil et a mené de front plusieurs types d’expérimentations<br />

à long rayon d’action telles que l’inspection<br />

de lignes électriques, de lignes de chemins de fer,<br />

d’oléoducs, de gazoducs ou encore de surveillance de<br />

terrains d’accès difficiles et de protection d’Opérateurs<br />

d’Importance Vital (OIV). Afin de démontrer la capacité<br />

opérationnelle et d’intégration de ses produits au sein<br />

des règlements existants et vis-à-vis des autorités de<br />

contrôle, Survey Copter porte une attention toute particulière<br />

aux divers aspects de certification. L’entreprise<br />

coopère efficacement avec les organes de régulation<br />

et participe activement aux travaux du Conseil pour les<br />

drones civils.


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

034<br />

L’armée belge<br />

En pleine mutation dans le domaine des<br />

opérations spéciales<br />

La vision stratégique du ministre Steven Vandeput accorde une large place<br />

au domaine des opérations spéciales avec le renforcement d’une capacité de<br />

forces spéciales, impliquant une transformation au sein de la Composante<br />

Terre.<br />

Spécialisé dans le domaine para-commando depuis le début de sa carrière<br />

militaire en 1986, le colonel Tom Bilo a gravi les différents échelons pour<br />

prendre la tête du Special Forces Group entre 2011 et 2014. Depuis 2018,<br />

il est le commandant en second du SOCOM belge dont il a participé au<br />

lancement. Il revient sur les enjeux de cette mutation de l’armée belge dans<br />

le domaine des opérations spéciales.<br />

Avec la transformation de la Brigade Légère<br />

en Special Operations Regiment et le<br />

SOCOM, la Belgique met-elle l’accent vers<br />

le retour d’une capacité de forces spéciales<br />

plus importante qui n’est plus cantonnée<br />

qu’au Special Forces Group ?<br />

L’environnement sécuritaire étant ce qu’il<br />

est, un recalibrage de la capacité des<br />

forces spéciales belges s’imposait. A cet<br />

effet d’importants investissements ont<br />

été faits au niveau du commandement en<br />

créant un Commandement des Opérations<br />

Spéciales conjoint (SOCOM) et en transformant<br />

l’état-major de la Brigade Légère<br />

en état-major du Régiment des Opérations<br />

spéciales. Le Special Forces Group reste


dans cette évolution plus que jamais le fer<br />

de lance de la capacité. Divers investissements<br />

sont en cours afin d’en augmenter les<br />

moyens, notamment en matière d’instruction<br />

et d’intervention en milieu maritime.<br />

En outre deux bataillons para-commando<br />

ont entamé un processus de transformation<br />

afin d’être eux-aussi à même de conduire<br />

des opérations spéciales, soit en appui au<br />

Special Forces Group, soit en complète autonomie<br />

pour certaines missions spécifiques.<br />

Dans ce même but, l’approche de la formation<br />

au sein des centres d’entraînement<br />

commando et parachutiste est en pleine<br />

évolution. Les formations<br />

qui y sont<br />

données doivent<br />

elles aussi converger<br />

vers le même<br />

objectif.<br />

Un premier<br />

déploiement du<br />

Special Operations<br />

Regiment est prévu<br />

en Afghanistan<br />

en septembre<br />

prochain. Quel rôle<br />

va jouer le SOCOM<br />

dans le processus<br />

de ce premier<br />

déploiement du<br />

SOR ? Cohérence<br />

opérationnelle au<br />

niveau interne de la<br />

Défense mais aussi<br />

lien avec les autres<br />

nations <strong>all</strong>iées pour<br />

voir les besoins ?<br />

Déjà pour les opérations<br />

en cours, le<br />

SOCOM assure, en<br />

étroite collaboration<br />

avec les autres<br />

départements<br />

d’état-major impliqués, le suivi des unités<br />

en théâtre. Placé au cœur du département<br />

opérations et entraînement, le SOCOM<br />

est le centre névralgique pour tout ce qui<br />

concerne les opérations spéciales. Au niveau<br />

national, il assure ainsi la cohérence<br />

opérationnelle au travers des composantes.<br />

Ses nombreux contacts avec les pays <strong>all</strong>iés<br />

permettent également de percevoir rapidement<br />

les tendances et besoins hors de nos<br />

frontières et dès lors de se positionner activement<br />

au sein des <strong>all</strong>iances internationales.<br />

Au sein du Special Operations Regiment a été<br />

intégrée une unité d’appui le 6 CIS. Le SOR<br />

pourra avoir également le soutien d’unités<br />

de l’autre brigade. Le SOCOM aura-t-il un<br />

rôle de facilitateur et de coordinateur entre<br />

le SOR et la nouvelle Brigade Motorisée par<br />

exemple selon les besoins ?<br />

Vu l’importance capitale des transmissions<br />

sécurisées à longue distance, une unité de<br />

transmissions, le 6ème Groupe CIS, a été<br />

incorporée au sein du Special Operations<br />

Regiment. Ceci permettra d’intégrer les<br />

nombreux moyens CIS qui sont en cours<br />

d’achat et de répondre au mieux aux multiples<br />

besoins de<br />

communications<br />

qu’ils soient en interne,<br />

avec des éléments<br />

d’éléments<br />

d’appuis nationaux<br />

ou avec des partenaires<br />

<strong>all</strong>iés.<br />

En ce qui concerne<br />

le soutien venant<br />

d’unités de l’autre<br />

brigade, voire<br />

même des autres<br />

composantes, le<br />

SOCOM se veut<br />

être une force motrice<br />

afin de faire<br />

en sorte que les<br />

différents soutiens<br />

soient dûment préparés<br />

pour appuyer<br />

les unités spéciales<br />

en temps voulu et<br />

en cas de nécessité.<br />

Le SOCOM fait<br />

ceci en collaboration<br />

étroite avec<br />

les commandants<br />

des autres composantes.<br />

On peut ainsi dire<br />

que le SOCOM devient l’interlocuteur<br />

privilégié « Forces Spéciales » non<br />

seulement au sein de la Défense belge<br />

mais aussi pour les autres armées <strong>all</strong>iées<br />

? La Défense belge va-t-elle accroître sa<br />

crédibilité dans le domaine des opérations<br />

spéciales au niveau international ?<br />

En élargissant ses capacités et en multipliant<br />

ses déploiements en théâtres d’opérations,<br />

la Belgique a la ferme volonté<br />

d’être un partenaire fiable dans le domaine<br />

des opérations spéciales. Presque trois ans<br />

d’opérations en Irak, ainsi que des missions<br />

035<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

036<br />

de longue durée en Afrique, ont déjà permis<br />

de bâtir d’excellentes relations avec de<br />

nombreux partenaires internationaux. L’intention<br />

est de continuer dans cette même<br />

voie.<br />

On remarque un mouvement similaire dans<br />

les autres pays européens. Quelques mois<br />

après la Belgique, les Pays-Bas ont fait de<br />

même. Des échanges ont-ils eu lieu entre<br />

les deux pays qui ont entamé la même<br />

transformation ? Pourquoi ce regain d’intérêt<br />

sur la mise en place de telles structures<br />

comme le COS existant déjà en France ?<br />

Le fait de mettre en place ce type de structure<br />

date déjà de la fin des années 80. Les<br />

Américains et les Britanniques ont commencé<br />

en 1987. Une multitude d’autres pays<br />

leur ont embrayé le pas depuis. Que la Belgique<br />

et les Pays-Bas le fassent seulement<br />

maintenant est sans doute dû à des éléments<br />

de politique interne. Or, il est clair<br />

que ce type de structure est nécessaire afin<br />

d’assurer une vision et une approche cohérente<br />

en tout ce qui concerne les opérations<br />

spéciales du point de vue national et international.<br />

La vision stratégique accorde une place<br />

pour le renouvellement de matériel à<br />

destination de la capacité SOF qui recevra<br />

des LTTV après les nouvelles jeeps. Le<br />

SOCOM intervient-il dans le processus<br />

d’achat de matériel ? Peut-il avoir un avis<br />

à donner ?<br />

Le SOCOM fonctionne effectivement comme<br />

conseiller pour le développement des capacités<br />

SOF et à ce titre donne un avis pour les<br />

achats au profit des forces spéciales. Une<br />

expertise interne, ainsi qu’un riche réseau<br />

international, permettent de formuler des<br />

recommandations pertinentes et d’orienter<br />

le choix de certains matériels.<br />

Le salon <strong>Sofins</strong> est-il un salon auquel les<br />

Forces Spéciales belges ont déjà participé<br />

comme visiteurs ? Le SOCOM peut-il<br />

avoir vocation à surveiller l’évolution<br />

des technologies dans le domaine des<br />

opérations spéciales pour apporter une<br />

recommandation ?<br />

Des représentants des FS belges étaient<br />

présents au SOFINS dès sa première édition.<br />

C’est un salon particulièrement intéressant<br />

et orienté spécifiquement vers les<br />

besoins des FS qui, outre la découverte de<br />

nouveaux équipements, permet de réels<br />

échanges avec les industriels. Ceci permet<br />

de part et d’autre d’avoir une meilleure<br />

compréhension des défis à venir, ainsi que<br />

d’explorer ensemble de potentielles pistes<br />

pour y apporter des solutions.<br />

Marie-Madeleine Courtial


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

038<br />

Rencontre avec un Précurseur :<br />

Bertrand VILMER<br />

Fondateur et Président d’ICARE Aéronautique.<br />

Avec une expérience dans les Armées et au centre d’essais en vol, après<br />

avoir multiplié les fonctions en opération, après 10 ans dans l’industrie<br />

spatiale au plus haut niveau et présidé une compagnie aérienne, Bertrand<br />

Vilmer fonde en 2011 la société Icare aéronautique.<br />

Icare en quelques mots ?<br />

Icare est une Entreprise Aéronautique de services de sécurité<br />

et de défense. Elle est spécialisée dans l’Ingénierie<br />

de services au profit des clients institutionnels, dans<br />

la vente d’heures de vol et de maintenance.<br />

Ainsi nous répondons à des appels d’offres complexes<br />

d’Etats ouest-européens mais aussi de l’UE ou des Nations<br />

Unies en fédérant les meilleures entreprises dans<br />

chaque métier.<br />

Parlez-nous de votre concept d’ « heures de vols clefs<br />

en main ». Une idée résolument innovante…<br />

Le principe est simple : nous plaçons à la disposition des<br />

services étatiques des appareils sur les lieux de leur exploitation<br />

et nous en assurons la maintenance, d’où le<br />

concept « clefs en mains », seuls les vols sont assurés<br />

par le client.<br />

Nous veillons à nous approcher au plus près des capacités<br />

spécifiques et des optionnels requis par les opérationnels<br />

tout en respectant les exigences de l’Autorité de<br />

tutelle de l’aviation civile.<br />

Quels sont les avantages de la formule ?<br />

Ils sont multiples.<br />

La prestation clefs en main dont nous parlons est surtout<br />

rapide, elle libère de la marge de manœuvre en gestion<br />

de flotte et de maintenance, elle permet d’écrêter des<br />

pics de charge, et préserve les budgets d’équipement<br />

tout en générant un coût de fonctionnement imbattable.<br />

C’est donc un véritable bol d’air pour les acteurs<br />

aéronautiques étatiques ?<br />

Plus que cela ! Une telle souplesse permet la poursuite<br />

de la mission.<br />

En effet personne ne peut prévoir les évolutions de la situation<br />

géopolitique, pas plus que les catastrophes naturelles.<br />

Dans les deux cas, des appareils de l’Etat sont<br />

engagés pour des durées et des volumes d’activité aérienne<br />

qui sont à la fois prioritaires et imprévisibles.<br />

Or, le nombre des appareils étatiques ainsi que les heures<br />

de vols annuelles <strong>all</strong>ouées sont comptés. La surcharge<br />

due aux opérations entraine alors un triple impact :<br />

• la surconsommation du potentiel des appareils conduit<br />

à un engorgement des organismes de maintenance qui<br />

le régénèrent ;<br />

• par voie de conséquence, les chantiers de modernisation<br />

engagés au sein de ces mêmes organismes accumulent<br />

les retards et des reports sine die des livraisons<br />

des appareils prévus ;<br />

• enfin, la priorité donnée aux opérations - tant pour les<br />

appareils que pour les personnels- réduit mécaniquement<br />

le volume des heures de vol <strong>all</strong>ouées à la formation<br />

des équipages et à leur préparation opérationnelle.<br />

En résumé : plus de missions, moins d’appareils, moins<br />

de pilotes formés et des circuits de maintenance saturés ;<br />

le phénomène diverge…. C’est… balistique.<br />

Pour interrompre cet enchainement, il faut une solution<br />

externe rapide et adaptée.<br />

Ainsi nous plaçons à la disposition des organismes<br />

étatiques des appareils civils similaires aux leurs, permettant<br />

à leurs pilotes de voler immédiatement. Cela<br />

s’effectue avec un contrat clefs en main dont la durée<br />

est modulable. Nous fournissons la maintenance, le<br />

convoyage, le montage réglementaire, l’environnement<br />

administratif, etc.<br />

Notre service est immédiat et flexible, l’appareil civil est<br />

de la dernière évolution, doté des options nécessaires à<br />

leurs missions et parfaitement entretenu.<br />

Au travers d’une architecture réglementaire et technique<br />

complexe, l’appareil est « hybride » : il alterne alors missions<br />

commerciales, étatiques et militaires au gré des<br />

besoins et de la demande. La conséquence est qu’au lieu<br />

d’effectuer 300 heures de vol par an -ce qui est admis<br />

pour les appareils étatiques par exemple- il en fait le<br />

triple voire le quadruple, avec un taux de disponibilité de<br />

plus de 95 %, Il est aisé alors de comprendre que le coût<br />

et donc les prix sont diminués d’autant.<br />

Vous mettez des méthodes d’exploitation privées au<br />

service des organismes étatiques en quelque sorte ?<br />

Tout à fait. La satisfaction du client est essentielle, toutes<br />

ses demandes font l’objet de réponses rapides nourries<br />

d’une étude juridique et réglementaire dont les résultats<br />

sont validés par les services officiels.<br />

Un triptyque gagnant : partenariat, proactivité, adaptabilité.<br />

Ce comportement spécifique tient au génome d’Icare :<br />

A tous les niveaux de l’entreprise œuvre du personnel<br />

rompu aux exigences opérationnelles, habitué aux relations<br />

humaines dans des milieux contraints et ayant<br />

montré des capacités d’adaptation en opérations. Des<br />

acteurs issus des Forces, travaillant au profit des Forces.<br />

Quels sont vos prochains marchés ?<br />

Nous avons signé fin 2018 plusieurs contrats de ventes<br />

d’heures de vol en France et à l’étranger que nous mettons<br />

en œuvre actuellement.<br />

Nous sommes sur des prospects étatiques et de l’Union<br />

Européenne et avons de bons espoirs.<br />

Nous sommes également très attentifs aux besoins de<br />

nos clients et répondons à leurs demandes ; cela va possiblement<br />

nous conduire à nous diversifier dans la formation<br />

et la maintenance.<br />

Par ailleurs nos partenaires financiers nous font<br />

confiance, cela nous permet d’étudier des opportunités<br />

de croissance tant en externe qu’en interne.


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

040<br />

MOOV&COOK<br />

Ca bouge dans les cuisines !<br />

Spécialisé dans la location de modules et conteneurs transportables<br />

de cuisine professionnelle, MOOV&COOK s’impose en expert des<br />

cuisines mobiles.<br />

Thierry Rémus, directeur de MOOV&COOK, présente<br />

sa société : «Anciennement appelée Modul-Kit,<br />

la société MOOV&COOK est l’experte des<br />

cuisines mobiles. Depuis 1997, nous fournissons<br />

des modules de cuisine équipés sur mesure pour<br />

la restauration collective en cas de besoins temporaires.»<br />

Solution destinée à maintenir une activité<br />

de restauration en cas, par exemple de travaux,<br />

les cuisines MOOV&COOK peuvent délivrer jusqu’à<br />

3000 repas.<br />

«Notre expertise nous permet d’intervenir en<br />

amont. Nous étudions l’emplacement, cherchons<br />

la meilleure solution adaptée, puis nous positionnons<br />

et nous raccordons la cuisine», explique<br />

T. Rémus. «Nous proposons à la location la partie<br />

cuisine ou la version complète avec la s<strong>all</strong>e de<br />

restauration, en fonction des besoins des clients.<br />

La durée de location est en moyenne une année.»<br />

Quels sont les clients de MOOV&COOK ? «Nous<br />

avons des établissements de la défense, des prisons,<br />

des établissements scolaires, des maisons<br />

de retraite, mais aussi des hôpitaux, des sociétés<br />

de restauration d’entreprise… Qui nous contactent<br />

dans le contexte de chantiers de construction et<br />

de rénovation. Nous faisons également de l’événementiel<br />

et des cuisines éphémères comme les<br />

restaurants de bord de plage. Cuisson au gaz, à<br />

l’électricité, chambres froides… Il est possible de<br />

reproduire l’ensemble des dispositifs remplacés.»<br />

MOOV&COOK fournit de nombreuses prestations<br />

pour les armées. Elle a loué pendant vingt mois<br />

ses cuisines à la Marine Nationale afin d’assurer<br />

la restauration des personnels du porte-avions<br />

Charles de Gaulle, pour 1200 convives. Un beau<br />

défi, pleinement réussi. Bases aériennes, Garde<br />

Républicaine, Troupes de montagne, hôpital ou<br />

école militaire, Sapeurs-Pompiers... L’entreprise<br />

travaille avec tous les secteurs de la défense et<br />

sécurité.<br />

Déjà certifiée QualiCuisines, la société poursuit<br />

son travail de recherche et d’innovation. «Nous <strong>all</strong>ons<br />

bientôt sortir un nouveau module de cuisine<br />

qui sera beaucoup plus large, plus haut, et équipé<br />

de carrelages au sol afin de se rapprocher le<br />

plus possible de l’environnement traditionnel des<br />

cuisines. Les hottes seront également plus performantes<br />

pour l’extraction et le renouvellement<br />

d’air. Nous remplaçons nos évacuations en PVC<br />

par des évacuations en inox, plus hygiéniques.»<br />

Dans un secteur où l’hygiène et la qualité sont des<br />

vertus fondamentales, MOOV&COOK a su démontrer<br />

son expertise, et compte bien poursuivre son<br />

ascension.<br />

MOOV&COOK<br />

55 rue du ruisseau<br />

38070 Saint Quentin F<strong>all</strong>avier<br />

T. 04 74 82 62 70<br />

www.moovandcook.com<br />

contact@moovandcook.com


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

042<br />

La brouille Macron / Trump<br />

sur « l’armée Européene »<br />

La querelle d’un bluffeur et d’un bouffon autour d’une idée<br />

loufoque. On pourrait caricaturer ainsi la polémique qui s’est<br />

déroulée, à coups d’interviews et de tweets, entre les présidents<br />

français et américains après que le premier a évoqué le fumeux<br />

concept d’une soi-disant armée européenne. Difficile de dire ce<br />

qui a pu passer par la tête du chef de l’Etat, sachant que s’il y a<br />

un pays pour lequel la mise en commun des forces européennes<br />

signifierait une perte nette, pour ne pas dire désastre fatal, c’est<br />

bien la France. Sans doute en est-il conscient, auquel cas il a dû<br />

trouver que le plus grand mérite de ce concept est justement qu’il<br />

n’a aucune chance. Et qu’il irrite, au passage, le président Trump.<br />

Au prime abord, les deux sont dans leurs rôles.<br />

Quoi de plus normal qu’un président français qui<br />

déclare vouloir une Europe militairement puissante<br />

et indépendante, et un président américain qui s’y<br />

oppose ? Le spectacle n’a rien de nouveau. C’est<br />

même l’axe principal des relations Europe/OTAN/<br />

Etats-Unis depuis toujours. Sauf que, jusqu’ici,<br />

les dirigeants français prônant inlassablement<br />

l’Europe de la défense avaient écarté l’idée même<br />

d’une armée européenne. De l’autre côté, dans<br />

leur refus systématique des velléités d’indépendance<br />

français, les dirigeants US s’étaient jusqu’ici<br />

abstenus de se moquer de l’occupation <strong>all</strong>emande,<br />

ou d’y mêler taux de chômage, cote de popularité<br />

et commerce des vins.<br />

Emporté par sa propre fougue lyrique, Emmanuel<br />

Macron a donc parlé d’armée européennecomme<br />

un des futurs grands projets pour l’UE.<br />

Un terme qu’aucun de ses prédécesseurs n’eût<br />

employé, sauf pour rassurer que, justement, une<br />

telle armée n’était point l’objectif de l’Europe de


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

044<br />

la défense. Et pour cause. Une structure militaire<br />

véritablement supranationale subordonnerait la<br />

France, seul pays européen disposant de toute la<br />

gamme des capacités de défense, à une majorité<br />

pacifiste-atlantiste qui ne seraient que trop heureux<br />

de pouvoir enfin jeter aux orties sa doctrine<br />

d’indépendance. Depuis, le président tente de rectifier<br />

le tir. Il précise que son appel à une armée<br />

européenne est surtout censé mobiliser en faveur<br />

de l’autonomie stratégique. A ceci près que les<br />

deux sont, dans les faits, incompatibles.<br />

Donald Trump, pour sa part, s’offusque quand il<br />

entend son homologue français parler d’autonomie.<br />

Il le fait à sa manière, fort inélégante, mais<br />

son rappel sur la primauté de l’OTAN est le même<br />

que ce que Washington avait sorti à chaque fois<br />

que les Européens semblaient vouloir un tant soit<br />

peu s’émanciper militairement. Il y a vingt ans, au<br />

moment du lancement de la politique de défense<br />

de l’UE, l’administration Clinton les avait déjà mis<br />

en garde que si cette initiative avait pour objectif<br />

d’acquérir une autonomie, alors l’OTAN pourrait<br />

« devenir une relique du passé ». Et cela a toujours<br />

marché. La plupart des pays européens ne<br />

voulaient surtout pas risquer la garantie de défense<br />

collective offerte par l’article 5 de l’Alliance.<br />

L’ironie, avec Trump, c’est qu’il avait totalement<br />

discrédité cette même garantie, à force de l’avoir<br />

maintes fois remise en cause publiquement.<br />

Mais le paradoxe le plus frappant reste du côté des<br />

Européens. Jamais depuis la fin de la guerre froide<br />

l’alignement des planètes ne fut aussi favorable<br />

pour que, enfin, ils prennent en main leur propre<br />

destin. La prestation diplomatique du président<br />

Trump, que ce soit sur le climat, le commerce, la<br />

Russie ou l’Iran, est comme une démonstration<br />

24/24 des inconvénients de leur dépendance. Le<br />

tout dans un contexte où la raison originelle de<br />

cette situation asymétrique, à savoir la garantie<br />

de défense US, avait été ébranlée par le président<br />

US lui-même, et où les opinions publiques européennes,<br />

déjà peu contentes, risquent d’être encore<br />

plus irritées au vu de l’impuissance collective,<br />

sur la scène internationale aussi, de leurs<br />

gouvernements.<br />

Et pourtant, ceux-ci se refusent à l’évidence.<br />

Comme à chaque fois quand la logique géopolitique<br />

en faveur d’une émancipation de l’Europe<br />

devient pratiquement irrésistible, comme ce fut<br />

le cas après l’annonce du « pivot » américain vers<br />

l’Asie, la plupart des dirigeants européens optent<br />

pour la crispation atlantiste. Plus la perspective<br />

d’une reprise en main de leur autonomie paraît<br />

inévitable, plus ils paniquent et s’empressent pour<br />

lui faire des obstacles. Sauf en France, où Emmanuel<br />

Macron, comme tous ses prédécesseurs, essaie<br />

de provoquer, auprès de ses homologues de<br />

l’UE, une prise de conscience générale. D’où cette<br />

phrase qui sonne comme une alarme : « être <strong>all</strong>ié<br />

ça n’est pas être le vassal ». Et surtout « pour ne<br />

pas être le vassal, on ne doit pas dépendre » des<br />

Etats-Unis. Pour cela, il faut aussi, précise-t-il, se<br />

donner les moyens de cette autonomie. Sauf que<br />

les partenaires européens ne se bousculent pas.<br />

Comme la chancelière Merkel, tous se réfugient<br />

derrière la formule « en complément de l’OTAN<br />

», ce qui, sur le point crucial de l’indépendance,<br />

équivaut à une fin de non-recevoir.<br />

HAJNALKA VINCZE


Cordon DS2i<br />

des technologies de pointe !<br />

045<br />

Désormais Filiale indépendante de Cordon Group,<br />

l’entreprise Cordon DS2i spécialisée depuis 2015<br />

dans la Défense et la Sécurité ne cesse de développer<br />

ses produits en les expérimentant auprès des forces<br />

étatiques et d’opérateurs privés tels que les OIV.<br />

sécurité mais aussi comme sous-traitant de rang 1,<br />

de proposer à des sociétés telles que Safran, Thales,<br />

Airbus,… des produits de haute technologie, capables<br />

de subvenir à leurs besoins les plus précis !<br />

Ainsi, elle adapte ses innovations à leurs besoins et<br />

missions spécifiques. Le SMDR2 par exemple, un<br />

système mobile de détection et de renseignement,<br />

peut être utilisé sur différents types de véhicules :<br />

pick-ups, blindés possédant une plateforme…<br />

Du côté du DPIS, un système capable de détecter les<br />

intrusions et donc de protéger les infrastructures<br />

sensibles, la surface couverte est désormais bien<br />

plus grande, ses outils d’analyse permettent de<br />

délivrer des informations plus pertinentes.<br />

De nouveaux capteurs permettent également un<br />

meilleur suivi des menaces.<br />

La vocation de Cordon DS2i est de se positionner<br />

comme un acteur direct du marché de défense et de<br />

www.cordonds2i.com


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

046<br />

WC LOC<br />

L’expert des sanitaires mobiles<br />

Mobilité, rapidité, qualité, sont les maîtres-mots de WC Loc.<br />

L’expert français de la location de matériels sanitaires, WC<br />

et douches, déploie ses prestations au service du BTP, de<br />

l’événementiel, des armées, et des administrations.<br />

José Monteagudo, directeur grands comptes et<br />

comptes clefs chez WC Loc, nous en dit plus :<br />

« WC Loc a été fondée en 1992, et l’entreprise<br />

continue à se développer fortement. Nos prestations<br />

consistent non seulement à louer des sanitaires,<br />

mais aussi à en assurer la gestion des flux<br />

et la maintenance. C’est notre plus-value.»<br />

Organisé autour de trois métiers, WC Loc propose<br />

le transport et la mise en place de matériels<br />

sanitaires en location ; l’entretien et la maintenance<br />

des matériels avec hydrocurage, nettoyage,<br />

un service préposé aux sanitaires ; la plomberie<br />

temporaire ; et un support de techniciens rodés à<br />

l’inst<strong>all</strong>ation, la maintenance et l’exploitation des<br />

groupes sanitaires. La gamme de matériels sanitaires<br />

est variée, <strong>all</strong>ant de cabines mobiles autonomes<br />

à différents produits raccordables, en passant<br />

par des bungalows équipés de douches ou de<br />

toilettes, de cellules, de roulottes de chantier, de<br />

bases vie, ou de caravanes sanitaires, et ce sous<br />

toutes les formes existantes : autonomes, raccordables,<br />

sèches et sous-vide. Le catalogue est riche<br />

de nombreuses références.<br />

Avec ses 27 agences et dépôts présents sur tout le<br />

territoire métropolitain, WC Loc possède un maillage<br />

intense en continuité et réactivité. Les véhicules<br />

de l’entreprise sont récents (72 % du parc<br />

a moins de trois ans), les chauffeurs sensibilisés<br />

à l’éco-conduite, et un logiciel d’optimisation des<br />

tournées permet de réduire le bilan carbone.<br />

Quant aux clients, ils sont variés, comme l’explique<br />

J. Monteagudo : « 65% de nos chantiers<br />

sont dans les TP et BTP. Parmi nos clients figurent<br />

des majors tels que Vinci, Bouygues, Eiffage, Colas…<br />

Nous accompagnons des chantiers majeurs<br />

comme le Grand Paris ou la construction de lignes<br />

TGV.» Chantiers de travaux, industries, événements<br />

récurrents ou exceptionnels, le panel est<br />

varié. D’autant que certaines missions peuvent<br />

être liées à des phénomènes climatiques en appui<br />

des communes, par exemple dans le cas d’inondations.<br />

Et du côté des armées ? «La plupart des prestations<br />

destinées aux armées sont liées à des événements.<br />

Par exemple, nous avons fourni des<br />

matériels pour des meetings aériens, le défilé<br />

du 14 Juillet, en appui auprès des Sapeurs-Pompiers,<br />

des bases aériennes, la DCNS, l’OTAN. Nous<br />

sommes en contrat avec l’Elysée, l’Assemblée Nationale,<br />

Matignon… Nous travaillons pour le Salon<br />

du Bourget, Eurosatory, les Invalides. Nous aimons<br />

travailler avec la défense et souhaitons développer<br />

ce partenariat.»<br />

Avec un fort chiffre d’affaires et en développement<br />

constant, WC Loc bénéficie aussi de plusieurs<br />

certifications, garantissant expertise et qualité.<br />

En cours de certification ISO 9001 et ISO 14001,<br />

l’entreprise est aussi adhérente au pacte mondial<br />

ONU, soulignant une pratique de l’économie<br />

responsable, un souci de l’éthique, une priorité<br />

accordée au tissu économique local, une parité<br />

femmes-hommes y compris dans l’encadrement.<br />

Entreprise très active, WC Loc est en phase de recrutement.<br />

Groupe WC Loc<br />

Contact privilégié : José Monteagudo<br />

GSM : 06 24 62 03 29<br />

jose.monteagudo@enygea.com


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

048<br />

Chantier Naval Couach<br />

le pari Moyen Orient<br />

En 2012, l’entreprise connaissait de sérieuses difficultés<br />

économiques. En 2018, elle livre 79 intercepteurs à l’Arabie<br />

saoudite, réussissant le tour de force de produire et livrer en<br />

trois ans cette commande considérable, qui confirme au passage<br />

l’enjeu majeur du Moyen-Orient pour l’entreprise de Gujan-<br />

Mestras. Expertise, bonne compréhension des marchés porteurs<br />

dans la péninsule du Golfe et capacité de maîtriser sa production,<br />

autant d’arguments qui ont permis à l’entreprise de rebondir.<br />

Pour le MIFA, Guillaume Peuchant vice-président de Couach en<br />

charge des activités de défense répond à nos questions.<br />

MIFA : Vous vous êtes implantés physiquement<br />

aux Emirats arabes unis. Pouvez-vous nous<br />

expliquer la genèse de votre partenariat local ?<br />

Comment avez-vous identifié les EAU comme<br />

un marché porteur ?<br />

Guillaume Peuchant : Les EAU sont l’un des<br />

plus importants centres d’affaires du Moyen-<br />

Orient. Couach est présent aux Emirats arabes<br />

unis au travers d’une filiale ouverte à Abu<br />

Dhabi et nous avons renforcé notre présence<br />

dans la région l’année dernière par la présence<br />

permanente de notre directeur commercial sur<br />

place. Nous investissons dans la région pour son<br />

fort potentiel commercial, et ceci se matérialise<br />

aussi par notre partenariat signé avec ADSB<br />

pour une collaboration basée sur le transfert de<br />

technologie.<br />

A travers ce partenariat, les entreprises<br />

partageront leurs compétences et atouts : Couach<br />

accompagnera les EAU dans la conception<br />

et l’ingénierie, ils apporteront à Couach une<br />

présence locale et un accès à ces marchés pour<br />

lesquels les chantiers locaux sont favorisés.


Nous servirons ce marché en accord avec les<br />

directives économiques et de développement<br />

locales, et nous nous concentrons également sur<br />

les pays voisins où la demande croit de manière<br />

significative.<br />

049<br />

Le Moyen-Orient est un marché porteur pour<br />

Couach sur les 3-5 ans à venir. Même si nous<br />

tentons de diversifier la base clients en Europe,<br />

en Afrique, en Asie, et en Amérique latine à<br />

moyen terme, les pays du Golfe ont toujours été<br />

un marché prioritaire pour Couach et nous y<br />

sommes implantés depuis longtemps. Au travers<br />

de nos différents contrats exécutés par le passé<br />

et grâce au succès de la livraison récente de 80<br />

intercepteurs pour les garde-côtes saoudiens,<br />

Couach représente aujourd’hui un partenaire de<br />

choix pour les organismes nationaux.<br />

Quels sont les offres spécifiques de votre<br />

expertise qui a particulièrement intéressé les<br />

EAU dans le domaine de la Défense ?<br />

Dans le domaine défense, le cœur de notre<br />

gamme est basé sur les intercepteurs (produit<br />

rapide pour missions de courte durée) et les<br />

patrouilleurs (mission longue de reconnaissance<br />

et surveillance de côtes). Nous développons<br />

et ajoutons aujourd’hui un nouveau produit<br />

de toute dernière génération, un patrouilleur<br />

pour des longues missions de reconnaissance,<br />

qui embarque de la technologie de pointe,<br />

traditionnellement présente sur des navires de<br />

bien plus grande taille, type frégate.<br />

Je citerais deux produits spécifiques:<br />

Les nouveaux patrouilleurs rapides qui<br />

embarquent de nombreux senseurs et moyens<br />

d’autodéfense de dernière génération et qui<br />

remplissent des missions plus classiquement<br />

dédiées à des unités plus grandes. Ces<br />

navires sont également équipés de moyens de<br />

communication modernes qui autorisent le<br />

contact avec les forces air/terre/mer et donc<br />

de coordonner les actions de tout type. Tous<br />

les équipements sont intégrés dans un Combat<br />

Management System qui permet la récupération<br />

des données de tous ces équipements et de le<br />

redistribuer aux différents acteurs en mission.<br />

- Les « Fast Interceptors »: Nos intercepteurs<br />

atteignent près de 65 nœuds, des vitesses<br />

requises pour missions d’interception, de<br />

protection ou de déplacement rapide de haute<br />

précision. En dépit de cette vitesse, nos clients<br />

nous ch<strong>all</strong>engent et nous demandent des<br />

bateaux toujours plus rapides. Nous recherchons<br />

à développer les meilleures performances dans<br />

un produit toujours plus simple, en réduisant<br />

les poids, simplifiant les équipements tout en<br />

contenant les coûts.<br />

Quels sont vos plans d’expansion au Moyen-<br />

Orient ? Les Emirats sont-ils la première pierre<br />

d’une implantation plus importante ?<br />

Notre implantation aux Emirats s’est faite suite<br />

à des besoins commerciaux locaux et dans les<br />

pays voisins. Tout le monde sait que les EAU<br />

représentent une plateforme importante. Avoir<br />

une présence étrangère a toujours été un facteur<br />

clef pour Couach qui exporte la majorité de sa<br />

production, d’autant plus depuis que nos clients<br />

sont, pour la majorité, étrangers (Moyen-Orient,<br />

Russie, Angleterre, Inde). Nous nous attachons<br />

en un même temps à nous développer le plus<br />

possible en France pour la plaisance.<br />

Nous avons une forte stratégie de localisation<br />

avec des entités juridiques et une présence<br />

d’employés Couach aux EAU, et en Arabie<br />

saoudite, alignée avec notre volonté de<br />

croissance agressive et globale. En Arabie par<br />

exemple, l’entité emploie plus de 30 employés,<br />

le tout divisé en plusieurs départements, un<br />

bureau principal et quatre bases de maintenance<br />

divisées à travers le pays. Ces bases prennent<br />

en charge les services de maintenance et de<br />

suivi technique de nos bateaux. La seconde<br />

entité basée aux Emirats est une filiale de notre<br />

groupe NEPTEAM représente pour l’instant une<br />

entité commerciale qui ne demande qu’à se<br />

développer.<br />

Vous aviez connu des difficultés l’année 2012.<br />

Quelles ont été les stratégies adoptées pour<br />

sortir de ce passage difficile ?<br />

En 2012 nous étions dans une période où des<br />

contrats pré-acquisition par NEPTEAM avaient<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

050<br />

été signés dans des conditions difficiles (prix<br />

bas, délais courts, contrats pénalisants). Un<br />

certain nombre d’événements hors de notre<br />

contrôle ont aussi pénalisé les résultats, la<br />

sauvegarde judiciaire a été mise en place pour<br />

autoriser à reculer des paiements, au vu des<br />

difficultés de l’époque. Depuis 2012 néanmoins,<br />

aucun incident de sauvegarde n’a été enregistré,<br />

nous suivons scrupuleusement nos échéanciers<br />

de paiement.<br />

Depuis, nous nous sommes attelés à gérer,<br />

négocier, et suivre nos contrats et procédés<br />

commerciaux, à structurer l’activité avec des<br />

pratiques de gestion plus industrielles (ligne<br />

de production, plus de bureau d’études et une<br />

culture de qualité totale). Le contrat HSI a été<br />

le projet qui a prouvé au monde nos capacités<br />

industrielles, ce que personne ne peut réfuter<br />

aujourd’hui et représente un atout commercial<br />

considérable.<br />

Lors de notre projet de construction 80<br />

intercepteurs, nous avons construit un bateau<br />

par semaine, sans le moindre retard de livraison<br />

malgré une cadence extrême, et un zéro défaut<br />

signé client avant départ des bateaux de notre<br />

site sur le bassin d’Arcachon.<br />

Nous avons également livrés plusieurs yachts<br />

(44 mètres, 23 mètres) et continuons dans<br />

cette lignée sur ces produits qui ont fait notre<br />

renommée de performance et de qualité,<br />

mais en essayant également d’y injecter bien<br />

plus de technologie disruptante (nouveau<br />

matériaux composite plus recyclable ou antifeu,<br />

automatisation/simplification de certains<br />

procédés de fabrication, moteurs hybrides,<br />

etc.). Nous sommes fiers de pouvoir dire<br />

aujourd’hui que Couach s’impose comme une<br />

entreprise qui performe opérationnellement, et<br />

financièrement.<br />

Pensez-vous aujourd’hui qu’il existe pour Couach<br />

de vraies perspectives de développement sur<br />

son segment “défense” sur le marché français,<br />

ou l’international est-il vraiment le principal<br />

relais de votre croissance future ?<br />

Notre « pipeline » marché défense est en grande<br />

partie internationale car il y a en ce moment,<br />

peu d’activité en France correspondant à nos<br />

produits phares, faute de budget. Malgré tout,<br />

nous sommes supportés par les institutions<br />

gouvernementales françaises (DGA, BPI), ce qui<br />

aidera Couach à remporter de nouveaux contrats<br />

en France ou ailleurs. Par le passé, nous avions<br />

livrés des bateaux à la Gendarmerie, aux douanes<br />

et autres institutions nationales. Nous sommes<br />

toujours à l’écoute du marché et serons présents<br />

sur les prochains appels d’offre, comme celui de<br />

la SNSM ou nous faisons partie des trois derniers<br />

chantiers en course pour le renouvellement de la<br />

flotte entière de la SNSM (140 bateaux sur 10 ans<br />

prévus initialement, mais scindé en deux pour<br />

l’ instant). Nous sommes fiers et enthousiastes<br />

à l’idée de supporter une institution bénéfique<br />

comme la SNSM et de fournir des bateaux de<br />

performance, de qualité et au juste coût.<br />

Quelles innovations dans le domaine l’entreprise<br />

Couach est-elle en train de préparer ?<br />

Nous avons deux grosses plateformes produit :<br />

les intercepteurs rapides pour des missions de<br />

protection active, et les patrouilleurs pour des<br />

missions longues de détection et protection,<br />

avec une plus grande couverture de côtes afin de<br />

protéger les Etats de leurs voisins, des pirates,<br />

ou des voleurs de pétrole, ou terroristes, par<br />

exemple. Afin de se développer, Couach a<br />

repositionné son offre produit pour qu’elle soit<br />

simple à comprendre et s’inscrive dans une<br />

optimisation des plateformes existantes, tout<br />

en développant des solutions non existantes.<br />

Notre capacité de développement de solution<br />

technique, d’études et mise en plan, de méthodes<br />

d’assemblage, de calcul de performance réduit<br />

les temps de cycles, les risques de manque de<br />

performance. Nous avons recruté de nouvelles<br />

ressources au sein de son bureau d’études<br />

(propulsion hybride, intégration système et<br />

logiciels) pour couvrir le développement de<br />

bateaux plus performants, plus innovants, et<br />

plus technologiques, pour nous permettre de<br />

rentrer dans des marchés à plus haute valeur<br />

ajoutée et des modes de production toujours<br />

plus contrôlés.<br />

Damien DURAND


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

052<br />

IrvinGQ<br />

Airborne Systems<br />

L’expert du parachutage et du largage<br />

Qu’il s’agisse d’hommes ou de matériels, la société française<br />

IrvinGQ France - Airborne Systems France est capable d’offrir<br />

une solution technique globale pour tous les parachutages et les<br />

largages.<br />

Bruno Delannoy, directeur général IrvinGQ France<br />

le souligne : «La somme des deux entreprises<br />

IrvinGQ et Airborne Systems constitue le leader<br />

mondial des matériels de parachutage et de<br />

largage.» De 100 à 9000 mètres, dans toutes les<br />

situations, qu’il s’agisse de largages conventionnels<br />

ou de mise à terre des spécialistes équipés<br />

de systèmes de navigation, en mer, sur terre…<br />

IrvinGQ France s’impose comme l’expert de la livraison<br />

par air. «Notre cœur de métier, c’est la<br />

mise à terre de personnels et de matériels. Les<br />

matériels d’IrvinGQ et d’Airborne Systems sont en<br />

service dans plus de 70 pays dans le monde».<br />

Une telle spécialité ne s’improvise pas. Elle est le<br />

fruit d’une longue histoire. En 1919, Leslie Irvin effectuait<br />

le premier saut en chute libre volontaire.<br />

En un siècle d’évolution, ses «héritiers» constituent<br />

aujourd’hui la référence incontestée dans le<br />

domaine.<br />

«Nous développons des produits techniques destinés<br />

en priorité aux armées. Par exemple, le parachute<br />

Hi-5, le plus performant de sa génération.<br />

Mais aussi le système d’oxygénation SOLR, pour<br />

les sauts à très grande hauteur des commandos<br />

parachutistes des forces spéciales. Du côté des<br />

largages de matériels, la nouvelle plateforme<br />

ATAX est une innovation majeure. Sa modularité<br />

permet de larguer des charges de différentes<br />

longueurs sur terre ou sur mer, et d’intégrer des<br />

airbags procurant l’amortissement nécessaire à<br />

l’atterrissage.»<br />

Ces innovations sont le résultat des travaux de recherche<br />

et développement propres à l’entreprise.<br />

«Nous n’attendons pas d’être financés par nos<br />

clients, mais nous investissons fortement afin de<br />

proposer des produits innovants en nous efforçant<br />

d’anticiper les demandes futures.»<br />

Déjà fournisseur des parachutes de l’armée française,<br />

IrvinGQ France travaille également pour les<br />

industriels fournisseurs de la défense ainsi que le<br />

secteur aérospatial.<br />

IrvinGQ France / Airborne Systems France<br />

+33 5 61 29 76 05<br />

bdelannoy@irvingq.fr<br />

bruno.delannoy@airborne-sys.fr<br />

irvingq.com • airborne-sys.com


H 2 O<br />

4 Questions pour mieux connaître H2O<br />

053<br />

MIFA : Présentez nous la société H 2 O.<br />

H 2 O : La SARL H 2 O est une PME indépendante qui fête<br />

cette année son 15ième anniversaire. Nous sommes<br />

spécialisés dans la production d’eaux potables, le<br />

traitement des eaux usées et des déchets spéciaux<br />

pour collectivités, industriels et militaires en France<br />

comme à l’étranger.<br />

MIFA : Sur quels théâtres d’opérations extérieures<br />

intervenez vous ?<br />

H 2 O : Nous sommes depuis 2004 au KOSOVO sur<br />

l’ensemble des camps et plus recemment au TCHAD<br />

au MALI et en RCA.<br />

MIFA : Précisez nous vos champs de compétences<br />

dans le domaine militaire.<br />

H 2 O : Nous pouvons intervenir partout dans le<br />

monde, du début à la fin d’un projet par la réalisation<br />

de schéma directeur, la construction d’unité de<br />

production d’eaux potables, de traitement d’eaux<br />

usées, la maintenance et l’exploitation de ces unités.<br />

Pour cela nous avons développé des procédés<br />

adaptés (ultra filtration, osmose inverse, traitement<br />

biologique, etc.) à l’ensemble des besoins en eaux<br />

des militaires. Ce sont pour la plupart des unités<br />

mobiles containerisées rapidement déployables aux<br />

quatre coins du globe.<br />

MIFA : Quel sont vos objectifs de développement ?<br />

H 2 O : Nous souhaitons continuer de nous développer<br />

sur ces différents théâtres ainsi que sur d’autres<br />

théâtres d’opération dans le domaine de nos<br />

compétences. Par ailleurs nous développons de<br />

nouvelles unités mobiles containerisées adaptés à<br />

l’ensemble des besoins militaires.<br />

107 bis avenue de Verdun<br />

33700 Libourne<br />

Tel : + (33) 6 86 26 10 74<br />

E-mail : info@sarl-h2o.fr


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

054<br />

Greetings from the<br />

President of the Republic<br />

Toulouse-Francazal, 7 January <strong>2019</strong><br />

Ministers, Ladies and Gentlemen<br />

Ladies and Gentlemen Elected parliamentarian<br />

Mr Chief of Staff of the Armies<br />

Mr Chiefs of Defence Staff,<br />

Mr Regional Prefect<br />

Officers, Petty Officers, Non-Commissioned Officers,<br />

Gendarmes, Soldiers, Aviators, Quartermaster<br />

and Mariners,<br />

Ladies and Gentlemen,<br />

I am de<strong>light</strong>ed to be with you this afternoon. We<br />

have just spent together a few hours at the EDME<br />

headquarters, which gave me the opportunity to<br />

meet the soldiers of the 11th parachute brigade<br />

and aviators of the assault and projection air brigade.<br />

As always during the demonstrations, I saw the<br />

passion, determination and commitment that animate<br />

our paratroopers and aviators, who reflect<br />

the passion of <strong>all</strong> our military staff. I thus measured<br />

the formidable asset that the airborne capacities<br />

and techniques constitute for our operations<br />

and would like to thank you for your warm<br />

welcome, explanations, and the high quality of the<br />

presentations made.<br />

If I came to meet you at the beginning of this new<br />

year, it is above and foremost to express the appreciation<br />

of the Nation.<br />

Appreciation for <strong>all</strong> the work done by the armies<br />

in 2018 for the defence of France and the French<br />

people, for their unflagging commitment on our<br />

territory and everywhere in the world where our<br />

interests commands such commitment.<br />

Appreciation for <strong>all</strong> the sacrifices at the service<br />

of the country that each and every one of you<br />

consented. During these past twelve months, you<br />

experienced joys and pains, and sometimes the<br />

trials like <strong>all</strong> our countrymen. However, you were<br />

always there, available at every moment to fulfil<br />

the missions with which I entrusted you. I would<br />

© photographes@elysee.fr


like to warmly thank you for that and ask you to<br />

extend these thanks of the Chief of State to <strong>all</strong> your<br />

comrades when you get back to your units tomorrow.<br />

Unfortunately, some of your comrades are no longer<br />

there to celebrate the new year with us.<br />

I would like to spare a thought and a word for<br />

Warrant Officer Emilien MOUGIN, Staff Sergeant<br />

Timothé DERNONCOURT and Corporal Bogusz<br />

POCHYLSKI, whose families I spoke to last 11 November.<br />

Their memories remain with us.<br />

I think of your comrade Colonel Arnaud BELTRAME,<br />

whose courage moved France and the world.<br />

I also think of <strong>all</strong> those who died while fulfilling<br />

their functions. The military community paid a<br />

heavy tribute this year: Commander Baptiste CHI-<br />

RIE and Captain Audrey MICHELON, from the Nancy-Ochey<br />

air base, Sergeant Simon CARTANNAZ<br />

and Corporal Nathanaël JOSSELIN from the Paris<br />

Fire Brigade. Our emotions run raw and I would<br />

like to present my deepest condolences to their families<br />

and close friends.<br />

By giving their lives for their fellow countrymen,<br />

your comrades experienced the paroxysm of military<br />

engagement and I would like to tell their suffering,<br />

dignified and courageous families the admiration<br />

and gratitude of the Nation.<br />

Other brothers in arms were wounded in combat<br />

or in service.<br />

To <strong>all</strong> those who suffer, I would like to express<br />

my sympathy and the full solidarity of the Nation.<br />

Throughout the year, during each of my visit,<br />

I wanted to meet with them. Each exchange profoundly<br />

moved me and I would like to tell you how<br />

much I admire their will and courage to win another<br />

combat. We saw this again last June during<br />

the day spent commemorating our wounded and<br />

their families.<br />

This courage, this combat that is theirs, is that to<br />

get better, to rebuild their lives with the help of<br />

the nursing staff of the armies, whose exceptional<br />

work to repair bodies and souls I would like to rec<strong>all</strong><br />

here.<br />

And I can testify of this: the strength of character<br />

of our wounded and their families is a source of<br />

inspiration for us. The commitment of the veterans<br />

is also a source of inspiration. Those who, in<br />

uncertain and difficult, sometimes troubled times,<br />

fought hard and to whom we now owe our freedom.<br />

We sh<strong>all</strong> not forget them either and I want<br />

to give a word and a thought to our veterans, the<br />

irreplaceable actors and witnesses of our History.<br />

I would now like to wish each one of you my best<br />

wishes for the new year.<br />

Wishes of accomplishment and blossoming in your<br />

personal life. I wish you professional success in<br />

your units and for <strong>all</strong> the new missions with which<br />

you will be entrusted. I hope that <strong>2019</strong> will be synonymous<br />

with success.<br />

And I take up this opportunity to extend my good<br />

wishes to your families, since their moral support<br />

is indispensable in the exercise of your functions.<br />

They are the daily reflection of your commitment<br />

to our country. It is our duty to support them, and<br />

I want them to know that it is one of my priorities.<br />

If I came to Toulouse in this prestigious brigade of<br />

the land forces strongly engaged in external missions,<br />

it is that I want to talk to you about the operations.<br />

When General DE GAULLE rightly said that “national<br />

defence is the first reason of being for a State”,<br />

the first reason of being for our armies is our operations.<br />

I know that I won’t need to convince many<br />

people here. Your eyes <strong>light</strong> up every time I ask you<br />

to tell me about the last mission you accomplished<br />

and I sense your impatience when I ask you when<br />

you will launch on the next.<br />

These operations deploy on many theatres, inside<br />

and outside. Their objectives may differ but they<br />

complete one another. They have a profound sense<br />

and their success is the very goal of the ministry.<br />

Barkhane is the first of our exterior operations.<br />

After Niamey in 2017, I went to N’Djamena a few<br />

weeks ago to spend Christmas with your comrades,<br />

along with the minister, the CEMA and our parliamentarians.<br />

I know just how much this mission is<br />

difficult, intense and demanding. I know the high<br />

level of professionalism it requires. I also see how<br />

your engagement in time is necessary. Because it<br />

will take time to re-establish peace in the Sahel,<br />

<strong>all</strong>owing our African partners to protect their<br />

people against the Islamic gangrene that makes<br />

its way everywhere, particularly in areas where<br />

poverty and the lack of education are dire.<br />

But we sh<strong>all</strong> not weaken. Many of you will take off<br />

in a few months or weeks to join for the first time<br />

or not, the Barkhane operation in Gao where I was<br />

in May 2017, others will go to Niamey, a few others<br />

in N’Djamena. We sh<strong>all</strong> not weaken as the future of<br />

Africa is at stake, thus our own future.<br />

\<br />

Thanks to your ardour, the results are there. Many<br />

chiefs and members of the terrorist groups have<br />

055<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

056<br />

been taken out of action, their provisions and logistical<br />

flows broken. We shifted them to areas where<br />

they felt they were free to go as they pleased.<br />

These radical Islamic groups who brainwash,<br />

enslave, sow terror and crime have been deeply<br />

weakened, particularly these past few weeks but<br />

since the start through the permanent action of<br />

Barkhane alongside the armed forces of the countries<br />

of the Sahel, with the support of our American,<br />

German, Estonian, British and Spanish <strong>all</strong>ies,<br />

who we met in N’Djamena.<br />

The presence of our European <strong>all</strong>ies is indispensable,<br />

<strong>all</strong>owing training in Mali. It is also a strong<br />

symbol of this pragmatic operational cooperation<br />

in which I strongly believe.<br />

With the international community and alongside<br />

the MINUSMA, France takes part in the fight for<br />

peace in the Sahel. This combat is essential and,<br />

in <strong>all</strong> these zones, our results are continuously improving<br />

and we are progressively gaining ground.<br />

But this combat is above <strong>all</strong> that of the Sahel countries<br />

themselves. This is why our first ambition<br />

consists in taking the Sahelian armies to a level of<br />

cooperation and competence that will <strong>all</strong>ow them<br />

to push back themselves the jihadist threat. France<br />

plays an important role in equipping, training, accompanying<br />

their armed forces. The international<br />

aid promised to the G5 countries has begun to materialise.<br />

Now that it is ready to carry out veritable<br />

operations, the joint forces symbolise this growth<br />

of the armies of the G5 Sahel. What we are doing<br />

is a new form of war in close cooperation, by re<br />

articulating our own intervention - through the<br />

Barkhane operation - supporting the growing intervention<br />

of the member countries of the G5. In<br />

this sense, the following weeks will prove decisive.<br />

But our fight on the field is not solely military. It is<br />

also a combat against poverty, a fight for education.<br />

We quickly understood that we could not keep<br />

the conquered locations, that we could not avoid<br />

new populations from tipping over into terrorism<br />

unless we have a genuine ambition for development.<br />

What we are collectively building in the Sahel is a<br />

new form, where the articulation between our armies<br />

and development policy is completely new.<br />

As soon as a space is reconquered, a new development<br />

project settles in, to open schools, to give<br />

a future to the populations and avoid the worse.<br />

To this end, we initiated the Alliance pour le Sahel<br />

in July 2017. In collaboration with our German<br />

partners, we associated numerous other partners<br />

and international donors; the French Agency for<br />

Development plays a decisive role.<br />

Ultimately, what we are building in the Sahel is a<br />

new strategy that <strong>all</strong>ies the defence, development<br />

and diplomatic efforts.<br />

It is thanks to you, thanks to the achievements of<br />

the French armies during the operations you carried<br />

out these past months, thanks to your protection<br />

- I also think of your comrades I saw earlier<br />

on and who were in the Ivory Coast - that free<br />

elections were held a few months ago in the Mali,<br />

that democracy triumphed and that the instability<br />

wanted by some, failed.<br />

© photographes@elysee.fr


In the Levant, the operations that we, that you carried<br />

out, bear their fruit.<br />

2018 came with its lot of significant successes in<br />

the fight against ISIS, which is now deprived of its<br />

Iraq territory and is about to be toppled in Syria.<br />

France’s participation was determining, both in<br />

the training provided to the Iraqi armed forces and<br />

through the air campaign and artillery support to<br />

our partners in the Syrian democratic Forces. And<br />

here, I would like to rec<strong>all</strong> the major role of these<br />

Syrian democratic forces during the victorious<br />

combats against Islamic terrorism.<br />

The withdrawal from Syria by our American <strong>all</strong>y<br />

must not distract us from our strategic objective:<br />

the eradication of ISIS, by depriving the terrorist<br />

organisation from any territorial footprint by preventing<br />

its resurgence. The fight is not over and I<br />

would like to have a particular thought for our four<br />

American friends who fell on the Syrian ground because<br />

the Islamic terrorists are still there and had<br />

targeted them. We are filled with solidarity with<br />

our American <strong>all</strong>y and this shows us how much,<br />

there again, the following weeks and months will<br />

prove determining. Because we <strong>all</strong> want to end this<br />

war against ISIS and truly win it.<br />

We sh<strong>all</strong> have to conduct new operations in the region.<br />

This is why we sh<strong>all</strong> stay militarily engaged<br />

in the Levant within the scope of the international<br />

coalition for the next year.<br />

Obviously, we sh<strong>all</strong> adapt our global military<br />

mechanism according to the operations and political<br />

situations, since our political objective in the<br />

region is inclusive stability, which alone will <strong>all</strong>ow<br />

pushing back terrorists and will <strong>all</strong>ow new resurgences.<br />

Stability in Iraq, with our partner, and<br />

where we sh<strong>all</strong> continue our actions of cooperation<br />

and development Stability in Syria, where we sh<strong>all</strong><br />

continue to work for an inclusive political solution<br />

and for the indispensable constitutional reform.<br />

We remain invested in the stabilisation of the region.<br />

It is indispensable. We will adapt our global<br />

military mechanism according to this situation but<br />

any hasty withdrawal would be a mistake.<br />

Here, I want to reaffirm our shared determination<br />

with our <strong>all</strong>ies to react at <strong>all</strong> times in the<br />

event of the use of chemical weapons. We will not<br />

go against our principles and our credibility is at<br />

stake. Last April, I decided to carry out an exceptional<br />

action for its quality, precision and efficiency<br />

with our British and American <strong>all</strong>ies.<br />

I spoke about the Sahel and the Levant, but I am<br />

not forgetting our action in Lebanon under a mandate<br />

of the United Nations, in the Baltic states with<br />

NATO. I am not forgetting our participation to the<br />

formation of African armies, in the Mali and in the<br />

RCA within the scope of the missions of the European<br />

Union or from our standby mechanisms.<br />

These in-depth military operations conducted<br />

from afar <strong>all</strong>ow fighting terrorism every day. But<br />

they are also destined to oppose the power strategies<br />

that come with an increased militarisation of<br />

international relations at the detriment of multilateralism.<br />

They <strong>all</strong>ow us to reaffirm our attachment<br />

to international law and to defend peace. Very<br />

concretely, they <strong>all</strong>ow preserving our freedom.<br />

Each day, you know, at least one SSBN<br />

(nuclear-powered b<strong>all</strong>istic missile submarine) patrols<br />

and air crafts from the air Force are on alert<br />

to ensure the permanence of dissuasion to protect<br />

our vital interests.<br />

In this area, 2018 marked a symbolic step since last<br />

year, we celebrated the 500th patrol of SSBN, the<br />

40th anniversary of the nuclear air arm, 60 years<br />

of the Directorate of military applications and we<br />

welcomed the first of our MRTT Phoenix, a key programme<br />

that I accelerated within the framework<br />

of the modernisation of our armies.<br />

On <strong>all</strong> the seas of the globe, in the Guinea and<br />

Persian gulfs, in the North Atlantic, in the Eastern<br />

Mediterranean, in the Caribbean and the Pacific, in<br />

polar oceans, our navy ships ensure a preventing<br />

presence, adapting their operational posture to<br />

protect our interests and maritime spaces, consolidate<br />

our knowledge of risks and threats, and to<br />

be ready to intervene if the order is given to them.<br />

The long-awaited return of the aircraft carrier on<br />

the most strategic theatres and to increase significantly<br />

our projection and intervention capacity.<br />

This was a veritable ch<strong>all</strong>enge, a true feat to<br />

reintegrate the CHARLES DE GAULLE in due time<br />

and after a mid-life refit period of 18 months. We<br />

were successful. We took up this ch<strong>all</strong>enge thanks<br />

to the mobilisation and talent of the navy, the DGA<br />

and the industrials, who I saluted on the occasion<br />

of my passage in Toulon last 14 November.<br />

In a few weeks, the CHARLES DE GAULLE will start<br />

a long-term deployment in the Indian Ocean, surrounded<br />

by a multi-national naval carrier group<br />

in which several frigates will be integrated: American,<br />

British, Danish and Portuguese amongst<br />

others. This is a formidable image, an exemplary<br />

illustration of the values we convey: a spirit of cooperation<br />

between European partners with the loyal<br />

and precious support of our American <strong>all</strong>y.<br />

057<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


058<br />

Easycube4 Trading<br />

Solution idéale pour bâtiments en kit<br />

Fondée en 2010, l’entreprise française Easycube4<br />

Trading est spécialisée dans la conception de bases<br />

industrielles, créées sur mesure et transportables.<br />

Une solution qui conjugue agilité et réactivité.<br />

A l’origine d’Easycube4 Trading (E4T), une idée simple :<br />

ne pas transporter du vide, utiliser le panneau<br />

comme paroi extérieure et intérieure autoportante,<br />

et s’extraire des contraintes climatiques, de finitions<br />

et structurelles. Le business model d’Easycube4<br />

Trading, filiale du groupe français Dreyer (créé en<br />

1980), est basé sur la conception de bâtiments en<br />

kit inst<strong>all</strong>ables par les utilisateurs en Afrique ou<br />

ailleurs. La conception du projet s’effectue au sein<br />

du bureau d’études de la société basée dans le<br />

sud de la France. Easycube4 Trading y fabrique les<br />

composants, les prépare, puis les transporte hors<br />

site afin qu’ils puissent être assemblés sur le lieu<br />

choisi par le client.<br />

Garantie de matériaux de qualité, de tenue du budget,<br />

d’implication des équipes locales et de bâtiments<br />

conformes aux plus hautes exigences, les solutions<br />

sont multiples et déclinées en Easy Study ingénierie,<br />

Easy Space bâtiments modulables à monter, Easy<br />

Box aménagements de containers, Easy Workshop<br />

ateliers transportables, Easy Cold chambres froides<br />

et laboratoires, et Easy hide portes, doublage et<br />

palissade.<br />

Thierry Ruscica, directeur général du groupe<br />

Dreyer, précise : « Nous sommes des passionnés<br />

de la construction. Notre Adn ce sont des valeurs<br />

de savoir-faire, d’exigence, d’engagement et de<br />

responsabilité ; des valeurs que l’on retrouve dans<br />

des corps d’armée. Nous accompagnons nos clients<br />

dans la réalisation de leur projet, de la conception à<br />

la mise en place. »<br />

Transformation de containers, fabrication de maisons<br />

ou de bâtiments en kit, de l’idée à la mise en service,<br />

Easycube s’implique pour coller aux besoins du<br />

client. « Chez Easycube, nous aimons dire que nous<br />

sommes ce que nous réalisons. Notre Pme est 100%<br />

française, dynamique et agile. Nous nous impliquons<br />

à fond, de l’ingénierie au terrain. »<br />

www.easycube4.com


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

060<br />

To ensure the defence and security of French citizens,<br />

you are present <strong>all</strong> around the world, on the<br />

ground, on the sea and in the air.<br />

You also ensure a presence of every moment on<br />

the national territory - and I would like to praise<br />

you for this too - whether within permanent postures,<br />

air and sea safety, or within the scope of the<br />

Sentinel Operation, which - as you know - remains<br />

indispensable today.<br />

For in spite of <strong>all</strong> our operational successes, despite<br />

our significant progresses in terms of intelligence,<br />

the terrorist threat persists on our territory.<br />

As I evoked, ISIS has lost of some of its<br />

capacity to foment attacks from abroad. Yet, it<br />

did not renounce corrupting souls, poisoning the<br />

most vulnerable minds of the children of France.<br />

In 2018, in Carcassonne and in Trèbes, in Paris<br />

and in Strasbourg, terrorists made new victims.<br />

So yes, the Sentinelle Operation will continue for<br />

as long as it is needed to support our internal security<br />

forces require it to ensure the protection of<br />

French people. And I want to salute the reaction of<br />

your comrades in Strasbourg, who were the first to<br />

be exposed to the terrorists, the reactivity of your<br />

comrades, sometimes very young who, in Paris,<br />

managed to neutralise other attempts a few months<br />

ago.<br />

Our duty of protection and safeguarding our compatriots<br />

is incarnated in these missions.<br />

It is also incarnated in the rescue and aid operations<br />

that you carry out every day, particularly at<br />

sea and in the airs but also through the admirable<br />

devotion of the Paris fire brigade and Marseilles<br />

navy firemen, and <strong>all</strong> your reassuring and efficient<br />

interventions during natural disasters.<br />

Each day, you are in total 10000 including 1000<br />

reserve officers, to be mobilised for the defence<br />

of the territory and the protection of the French<br />

people, in mainland France and overseas. And you<br />

can be assured that this mission is as important<br />

as <strong>all</strong> others, as it contributes to the resilience of<br />

the State, of the Nation. It contributes to make our<br />

Nation always stronger.<br />

Ladies and gentlemen, the ending year was one of<br />

engagement, successes, operations, a full year.<br />

It was a time for major decisions for the future.<br />

Firstly because, in 2018, based on the analysis of<br />

our current world, with its lot of risks, threats, uncertainties,<br />

profound changes, we defined a strategic<br />

vision for France together. And from this vision,<br />

we sketched an ambition, engraved in the Military<br />

programming law that I presented this time last<br />

year in detail and that promulgated on 13 July 2018<br />

in Brienne. I sh<strong>all</strong> come back to it.<br />

But 2018 was also a key year because, since my arrival<br />

and thus since the first budget elaborated by<br />

the Government, I wanted to break - as I had committed<br />

- with the former cycle of the diminution<br />

of the means and activity of our armies. The 2018<br />

© photographes@elysee.fr


061<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


udget was thus an increased budget and one that<br />

is much sincerer than it had previously been.<br />

Yes, to start with, the <strong>2019</strong> draft budget law will be<br />

respected.<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

062<br />

The sincerity of the budget of the armies is no subject<br />

for soldiers abroad. Yet, it has a determining<br />

impact on our daily lives.<br />

What was the rule for years? We <strong>all</strong> know the<br />

answer. Field operations spending were not provisioned<br />

whereas operations were on-going, and<br />

whose cost could not be foreseen. The result at<br />

the end of the year was that the Ministry had to<br />

<strong>all</strong>ocate resources to finance field operations according<br />

to an inter-ministerial <strong>all</strong>ocation key. How<br />

did we proceed then? Rather simply: we curtailed<br />

programmes for equipping the forces, cancelled,<br />

postponed, which led to delays and overspending.<br />

Ultimately, those who suffered from the situation<br />

were none other than soldiers on the field, in their<br />

everyday lives.<br />

We decided to end this spiral and chose truth and<br />

responsibility. We ended the under-budgeting that<br />

put the weight of uncertainties on our forces. The<br />

financing of field operations is now written in the<br />

draft budget bill. And I would like here to thank the<br />

work and vigilance of our parliamentarians and<br />

the presidents of the two competent commissions.<br />

This does not mean that there will be no decisions<br />

to take in the f<strong>all</strong>, like in <strong>all</strong> other areas of the public<br />

policy. But these are now assumed and the budget<br />

is voted and executed. This is what we started<br />

doing since the 2018 budget for the armies was integr<strong>all</strong>y<br />

executed. Thanks to additional resources<br />

of 1,8 billion euros, our armies were consolidated,<br />

manoeuvre margins were generated and a new<br />

path is starting to appear. It was necessary.<br />

We sh<strong>all</strong> continue to trace this new path for the coming<br />

years.<br />

As I underlined, the LPM for <strong>2019</strong>-2025 acts a novel<br />

and ambitious budget trajectory. This priority<br />

given to the armies in a context that is known to be<br />

constrained for public finances is a strategic and<br />

sovereign necessity that I fully assume. We can see<br />

it in our context: it is the capacity offered to our<br />

country to be consolidated as the first European<br />

army and to give ourselves the strategic and operational<br />

capacities to intervene for our safety, to<br />

work hand in hand with our <strong>all</strong>ies, but not to depend<br />

on the decisions of the latter.<br />

In our current context, this forces us, this forces<br />

you to the greatest responsibility. Each decision<br />

must be weighed, each Euro must be usefully<br />

spent. But the framework is there: yes, the trajectory<br />

of the LPM will be respected, I committed to<br />

this from the start and reiterate my pledge here.<br />

We are done with the reduction logic of reforms<br />

implemented under the accounting constraint, under<br />

the pressure of workforce reduction. We are<br />

done with this impossible equation whereby we<br />

always asked for more with less. The ministry of<br />

defence is used to reforms. I will not renounce to<br />

these reforms. But these reforms are not with less<br />

or with budgetary aims. These reforms must be<br />

branded with the seal of ambition: seeing large,<br />

seeing high.<br />

Ultimately, what I offer today, is to emerge from the<br />

era of the reforms suffered and to enter the era of<br />

chosen transformations. And we must do this together.<br />

The course is set, the means are available,<br />

possibilities are thus opened. We must now go forth,<br />

with enthusiasm and determination. We must<br />

make place for will, innovation, inventiveness, audacity,<br />

these virtues that the armies have shown<br />

throughout their history and that I constantly observed<br />

in every one of my travels, in every moment<br />

spent by your side. These military qualities so essential<br />

on the battlefield are indispensable for an<br />

in-depth transformation.<br />

In fact, you did not wait: the ministry is already in<br />

movement.<br />

And I want to salute the remarkable action of Florence<br />

PARLY at your head. Since 18 months, Madam<br />

Minister, with the Secretary of State Madam Geneviève<br />

DARRIEUSSECQ, with the full and whole<br />

support of General François LECOINTRE, Chief-of-<br />

Staff of the Armies, whom I deeply thank, but also<br />

the general delegate for weaponry, the secretary<br />

general for the administration and the chiefs of<br />

staff that I <strong>all</strong> thank, through the professionalism<br />

of the entire civilian and military staff, the staff, directorates<br />

and departments, you have put in place<br />

the levers of change, you have laid the groundwork<br />

by opening up the necessary projects for the<br />

modernisation of the ministry. I want to sincerely<br />

thank you for that and tell you that not only will we<br />

pursue these transformations, but that they will be<br />

intensified around three major axes.<br />

The first: modernising the conception, development<br />

and equipment acquisition processes.<br />

I have said: each Euro must be spent usefully. This<br />

is even truer in terms of equipment since the Defence<br />

is the first investment budget of the state.<br />

How could I justify to the French people the efforts<br />

that they consent for the armies if the equipment<br />

is not delivered on time because of too complex or<br />

lengthy procedures or if the equipment that will


063<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

064<br />

be handed over to you tomorrow does not fully<br />

respond to the ch<strong>all</strong>enges? The objective that we<br />

must aim is to act in such a way that the equipment<br />

supplied to you should genuinely serve operational<br />

efficiency. It is not a case of ticking boxes: the format<br />

or the size are no longer enough to define a<br />

capability policy. We must think performance, aptitude,<br />

adequacy of means and training, tools and<br />

men. We must anticipate and always keep ahead.<br />

Because our adversaries no longer wait for us, because<br />

like you, I have seen presentations made by<br />

some powers that we sh<strong>all</strong> modestly c<strong>all</strong> authoritarian,<br />

on what they were developing.<br />

It is in this perspective that the modernisation of<br />

the Directorate General of the Armies and the revision<br />

of the capacity building are at the core of<br />

the ch<strong>all</strong>enges and the ambition I defined. I know<br />

how ambitious the roadmap is. I know how scrupulously<br />

it is maintained, because it is indispensable<br />

for this battle.<br />

We also need innovation. Because we have the<br />

chance to rely on a fabric of researchers, large<br />

groups, medium size companies, sm<strong>all</strong> and medium<br />

enterprises, which must <strong>all</strong>ow us to give rise<br />

to disruptive technologies. But to reach this goal,<br />

we must try to work together even more than we<br />

do today. In this sense, the recent creation of the<br />

Innovation Agency, which will become a laboratory<br />

for military innovation, is a first step. We must go<br />

further still.<br />

We are a country of innovations and entrepreneurs.<br />

These past few years, we managed to increase this<br />

ambition in the digital sector. We must accelerate<br />

the creation of a true French ecosystem around<br />

defence technologies. This is an ambition for our<br />

armies and an ambition for <strong>all</strong> our territories. Indeed,<br />

beyond the great industrial groups already<br />

set-up, the cooperation of which is remarkable<br />

and who are very present in this beautiful region<br />

that welcomes us, we have an ecosystem of average-sized<br />

companies, sm<strong>all</strong> and medium companies<br />

that need to be developed to go even further.<br />

I insist once again on the necessity to create a<br />

genuine partnership between the ministry and<br />

the industrials, who have a crucial role to play.<br />

We are progressing, and the minister reports to<br />

me on this progress regularly. We must continue<br />

with the greatest determination since, there and<br />

elsewhere, performance must be collective. Let<br />

us speak about the maintenance services for our<br />

equipment, a subject we broached on several occasions<br />

this afternoon. In some sectors, the availability<br />

is still of 30%. I will not mention them, we <strong>all</strong><br />

know who they are and know about the initial problems.<br />

What is due to? An insufficient integration,<br />

faulty exchanges, definitions that were far from<br />

perfect. We are paying for this on a daily basis, in<br />

our operations, during exercises and our soldiers<br />

are - in some way - its first victims. To remedy this<br />

problem, we wanted to implement a reform of aeronautics<br />

maintenance, a re-haul of the process of<br />

contractualisation and are pursuing this ambition.<br />

The second project we have to successfully com-<br />

© photographes@elysee.fr


plete is that of European cooperation.<br />

I am aware that this is a sort of totem, for others, it<br />

is also a taboo. After <strong>all</strong>, we evoked this subject 65<br />

years ago with the European defence community.<br />

But it is not because mistakes were made in the<br />

past that we should renounce the European horizon.<br />

My deepest conviction is that some of our own<br />

capacities, some of our strategic autonomy, will be<br />

stronger through the European cooperation.<br />

In the uncertain world I evoked earlier, where<br />

power policies rear their heads once again, where<br />

<strong>all</strong>iances evolve - and we see them evolve under<br />

our eyes - European cooperation is strategic<strong>all</strong>y<br />

indispensable. It is also credible on the operational<br />

plan and economic<strong>all</strong>y profitable. So yes, this<br />

poses new ch<strong>all</strong>enges that require an in-depth reflection<br />

on the needs, specifications, a shared vision,<br />

a common political will. But these ch<strong>all</strong>enges<br />

are worth our commitment.<br />

The European ambition does not consist in reducing<br />

our own capacities. The LPM says the exact<br />

contrary. Knowing our ambitions, by investing, by<br />

growing, we must use Europe as a relay and a lever,<br />

to go quicker, stronger, increase our capacity<br />

in the eye of our main ch<strong>all</strong>enges by and through<br />

Europe.<br />

Thanks to the permanent structured Cooperation,<br />

the implementation of the European Defence Fund,<br />

we have made some historical advances these<br />

past eighteen months. Since 13 July 2017, we have<br />

traced a path with Germany for shared structuring<br />

programmes with progresses that were doubted by<br />

many when we signed these texts. Whether tanks<br />

or future combat air crafts, we have come a long<br />

way. On this subject, I would like to salute the compatibilize<br />

of the industrial policy-makers and the<br />

DGA. Nothing was won, nothing was written but I<br />

believe that everyone acquired strong convictions<br />

and demonstrated that these projects had a sense.<br />

In <strong>2019</strong>, we sh<strong>all</strong> also have to develop operational<br />

cooperation. In this frame of mind, I offered <strong>all</strong><br />

the European countries the opportunity to bridge<br />

their strategic visions, to bridge their culture of<br />

the armies using pragmatic measures within the<br />

framework of the European intervention initiative.<br />

Launched last June, it was opposed by a certain<br />

scepticism. This is normal: it comes with every<br />

great and new idea. But we are going forward and<br />

this scepticism has left its place to success and<br />

even to popularity, if we can judge by the number<br />

of countries that now want to adhere to it.<br />

The path I traced in the f<strong>all</strong> of 2017 at the Sorbonne<br />

- giving Europe a shared force of intervention,<br />

shared budget and common doctrine to act - is far<br />

from being a chimera. I am convinced that we can<br />

reach this objective in the short to mid-term. I am<br />

even convinced that the course of our contemporary<br />

history will push those who still doubt to accelerate<br />

their pace. I have, as you are well aware, used<br />

the strong expression of a European army. This<br />

was voluntary, since it is an image understandable<br />

by <strong>all</strong>. It does not consist in putting <strong>all</strong> the armies<br />

in the same uniform, but to build with voluntarism<br />

a Europe that protects its citizens, a Europe that is<br />

proud of its technological expertise, a Europe that<br />

is the master of its destiny.<br />

Fin<strong>all</strong>y, the third ch<strong>all</strong>enge - that I put at the top of<br />

the law on military programming - is the improvement<br />

of the conditions of exercise of the military<br />

profession; what we can c<strong>all</strong> the military condition,<br />

the condition of the soldier.<br />

Weaponry service is not - and you know this better<br />

than anyone - a job like any other. Being a serviceman<br />

means accepting to be available at <strong>all</strong> times<br />

in <strong>all</strong> places. We have had a perfect illustration<br />

earlier on with your men my Colonel. It means<br />

accepting the sometimes-exorbitant specific duties<br />

of general law, strong constraints that impact<br />

everyday life, that impact a life. This is something<br />

that you accept and you never complain, because<br />

you chose it and you are proud of it. This is the<br />

contract. I would even go as far as saying that this<br />

is the status. It is your status. It is unique, singular<br />

and must be preserved.<br />

No, what I am evoking here is your living conditions<br />

in garrison, the daily support, lodging, clothing,<br />

equipment, <strong>all</strong> these things that make up your<br />

daily life and that participate to your efficiency. Yet<br />

we must recognise that these functions were often<br />

degraded these past decades under the effect of<br />

cost-cutting, deflations, and the reorganisations<br />

that I mentioned earlier. I know how much this affects<br />

your morale, the attractiveness of the job, the<br />

morale of your families and this is not what I want<br />

for you.<br />

This is why we decided to break with this logic and<br />

why, along with the Minister, we wanted an LPM at<br />

human level; and you are now feeling its first effects.<br />

Indeed, we have decided to reinvest in what<br />

we c<strong>all</strong> the organism, by putting your living conditions<br />

and that of your families at the heart of the<br />

ministry’s priorities.<br />

Concerning the living conditions of soldiers, I want<br />

to mention the service that supports you in a large<br />

part of your daily life, both in mainland France and<br />

during operations: the Commissary Department of<br />

the Armies. In the past reforms I was evoking, this<br />

065<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

066<br />

department was heavily impacted at the detriment<br />

of <strong>all</strong> of you. I know that the Minister has decided<br />

to give it back its place, means and a particular attention.<br />

This is a good thing. I want to salute the<br />

Commissioners of the armies and the entire military<br />

and civilian staff of this department. I would<br />

like to encourage them to pursue their mission<br />

at the service of everyone. Without a high-quality<br />

support, no battle can be won. And let us not forget<br />

that this is a lesson that History has taught us, sometimes<br />

cruelly.<br />

Regarding the families, material and social aid<br />

measures and measures for managing human resources<br />

are being put in place. I know that the Plan<br />

Famille, put in place by the minister on my demand,<br />

is starting to bear its fruits. I want the measures<br />

that it comprises to be evaluated throughout<br />

the year to measure its adaptation and efficiency.<br />

We owe each family tailor-made concrete mechanisms<br />

responding to the diversity of each situation:<br />

children, single parents, wounded, transferred<br />

servicemen. We expect no less than the excellence<br />

of our armies. Many progresses have been made<br />

but there is still a long way to go. This is also an<br />

important part of your daily life, your motivation,<br />

what makes up the indispensable conditions to<br />

perform ide<strong>all</strong>y in operations.<br />

This is also what makes the attractiveness of the<br />

profession, which we hold dear.<br />

If we take up <strong>all</strong> these ch<strong>all</strong>enges, if we are careful<br />

to better accompany, train and take care of<br />

everyone, our armies will always be increasingly<br />

attractive. This is a major ch<strong>all</strong>enge, I would even<br />

say existential, because an army is only strong if it<br />

knows how to renew itself. The strength of our armies<br />

today is their capacity - My General, you perfectly<br />

said this earlier on - to draw young people<br />

to engagement, to help the army grow, to teach its<br />

values, its many jobs An army is only strong because<br />

of that. An army is only strong if it draws<br />

the youngest people, who are physic<strong>all</strong>y strong and<br />

who <strong>all</strong>ow it to renew itself through their talent.<br />

To reach this goal, we must encourage departures<br />

and redevelopment; in some way, we must know<br />

- if you will <strong>all</strong>ow me this fluid mechanism term -<br />

balance inflows and outflows.<br />

This brings us to the issue of military retirement.<br />

I want to be absolutely clear on this point - which<br />

gives rise to a new rustling: yes, the specificities of<br />

the military trade and demands of a model army<br />

will be taken into consideration in coming reforms.<br />

I am making a commitment, before your military<br />

chiefs and before the members of the Supreme<br />

Council of the Military Services, which takes part<br />

in a constructive dialogue with the ministry and<br />

that I wanted to invite today.<br />

I say here solemnly - first of <strong>all</strong> for some the reform<br />

will not be applicable, as the minister has<br />

said, seeing the delays of the transition - that we<br />

have a human resources ch<strong>all</strong>enge: if we want our<br />

armies to remain attractive, we must continue offering<br />

careers that are not too long, we must attract<br />

young people and keep this flexibility that<br />

© photographes@elysee.fr


067<br />

© photographes@elysee.fr<br />

© photographes@elysee.fr<br />

© photographes@elysee.fr<br />

© photographes@elysee.fr<br />

contributes to the life of this model. This need is<br />

operational. It has proven efficient and also supposes<br />

this collective capacity to preserve the competences<br />

throughout a career, which is another<br />

ch<strong>all</strong>enge that is not related to retirement but that<br />

is important in our eyes.<br />

us stronger than <strong>all</strong> others: young people are<br />

joining the forces like nowhere else, they are proud<br />

of serving their country whilst others are proud to<br />

command them. And this is priceless. It is not the<br />

decrees, the laws, it is the history of the French<br />

nation, it is the strength of its armies.<br />

Ladies and gentlemen, this is what I wanted to<br />

convey to you on the occasion of this ceremony.<br />

I would like to thank you My General, for welcoming<br />

us, for presenting the full range of your activities,<br />

and with pride, to have shown us, along with <strong>all</strong> the<br />

chiefs-of-staff present here and the officers, that<br />

you are not only proud to serve, proud to command<br />

but that ultimately, you were more than anything<br />

very attached to those whom you command.<br />

I have to say that for me, it is a huge pride to see<br />

in your eyes the strength of the engagement, the<br />

pride of serving and the pride of commanding. And<br />

these eyes that I have seen are these that I see in<br />

<strong>all</strong> who lead you and that I see more often than you<br />

do in Paris, whether it is the large departments of<br />

the ministry in charge of your most delicate missions<br />

- here I think of the DGSE - of your CEMA,<br />

of your Chiefs-of-Staff, the directors and delegates<br />

here present, the DGGN. I see the same pride and<br />

affection for your men. This is the pride of our armies.<br />

I spoke to you about our operations, ch<strong>all</strong>enges,<br />

and if I ended this speech with the military condition,<br />

it is because there is something that makes<br />

So, ladies and gentlemen, by presenting you my<br />

best wishes for this new year, I would like to say it<br />

once again: be proud, be proud of serving France,<br />

be proud like the chief of the armies is proud of<br />

you, be proud like the French people is proud of<br />

its servicemen. Because your commitment spares<br />

lives, protects entire populations, helps justice,<br />

freedom and peace evolve each day.<br />

Be proud because you are an example for our<br />

youth.<br />

This year, we sh<strong>all</strong> have to initiate the launch of the<br />

universal national service. It was inspired by servicemen<br />

and this commitment will affect the entire<br />

State, the entire Nation. It is that very pride that we<br />

sh<strong>all</strong> convey to <strong>all</strong> our youths. We are engaging in<br />

the same fabric; know that I am counting on you.<br />

Be proud like I am proud of you, for there is nothing<br />

more noble than to serve one’s country, its future<br />

and there is nothing stronger, more noble than to<br />

fight for the universal values of France, these universal<br />

values that it has defended for so long.<br />

Be proud. And thank you.<br />

You have <strong>all</strong> my trust and my best wishes.<br />

Long live the Republic, Long live France!<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

068<br />

OSAC<br />

Organisme pour la Sécurité de l’Aviation Civile<br />

En 2008, pour la première fois, l’Etat français décide d’ouvrir à la<br />

concurrence l’habilitation du contrôle technique de son aviation<br />

civile.<br />

Ainsi, le Groupe Apave vainqueur de cet appel d’offre crée une filiale<br />

dédiée OSAC dont l’autorité de tutelle est la DGAC.<br />

Il s’agit du seul exemple dans l’Union Européenne d’entreprise<br />

privée qui bénéficie d’une habilitation dévolue habituellement à<br />

l’administration dans une activité régalienne de l’aviation civile et<br />

qui a donc autorité pour délivrer, reconduire, suspendre et retirer<br />

les certificats et agréments dans le champ de la navigabilité.<br />

Expertises, instructions, contrôles, vérifications : depuis 4 ans OSAC<br />

met ses compétences civiles à la disposition de l’Armée en France<br />

et dans le monde.<br />

Champs militaires<br />

En accord avec la DGAC, OSAC soutient les Forces<br />

Armées dans leur effort de mise en place des exigences<br />

de navigabilité inspirées du monde civil.<br />

Par exemple, OSAC travaille avec la Défense belge<br />

pour la mise en place d’une Autorité militaire de la<br />

navigabilité et des règles qui l’accompagnent.<br />

OSAC soutient l’Agence<br />

Européenne de Défense<br />

et à travers elle les 27<br />

Autorités de navigabilité<br />

militaires européennes<br />

pour développer des<br />

outils d’aide à la certification<br />

des systèmes aériens.<br />

En France, les partenaires<br />

majeurs d’OSAC<br />

sont la DSAE, la DGA,<br />

la DMAé, le CEAM et<br />

le CEMA qu’il soutient<br />

dans leurs activités respectives<br />

en lien avec<br />

l’aviation civile et militaire.<br />

Activités de soutien<br />

OSAC soutient des industriels qui souhaitent obtenir<br />

des agréments et certifier des produits tels<br />

que les drones dans ce nouvel environnement réglementaire<br />

militaire.<br />

OSAC réalise pour le compte d’Autorités militaires<br />

des audits d’unités opérationnelles, leur fournissant<br />

alors un éclairage neutre et indépendant ainsi<br />

que des recommandations. Ces audits permettent<br />

de détecter les écarts entre la réalité et la réglementation<br />

et de mettre en place des actions correctives.<br />

D’autre part, OSAC assure des séances de formation<br />

de tutorat au profit des diverses entités militaires<br />

leur permettant de s’approprier les règles<br />

telles que la New Basic<br />

Regulation votée en juin<br />

2018 par le Parlement<br />

européen pour le civil et<br />

d’en retirer le meilleur.<br />

Des règles plus lisibles<br />

L’objectif permanent<br />

d’OSAC est de rendre<br />

la réglementation plus<br />

lisible et plus simple<br />

d’application. L’enjeu<br />

est de maintenir au plus<br />

haut les performances<br />

de sécurité, au juste<br />

coût pour soutenir l’industrie<br />

française dans<br />

un contexte mondialisé<br />

ultra-concurrentiel. La problématique militaire<br />

est similaire, il s’agit de maintenir la sécurité et<br />

la disponibilité opérationnelle au plus haut tout en<br />

maîtrisant le budget des Etats.<br />

www.osac.aero


069


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

070<br />

115 Air Base<br />

Technicality and operational excellence<br />

Permanent operational assignment for air safety, research and rescue or<br />

military training, the 115 Capitaine de Seybe air base runs on <strong>all</strong> fronts. The<br />

air force conjugates the excellence of its staff with a high material technicality.<br />

In south-eastern France’s Vaucluse, the Mirage 2000 air crafts and Fennec<br />

helicopters of the 115 air base fly in the azure blue skies. The men and<br />

women of the air Force of the Orange base have an intense programme.<br />

Their missions? Permanent rescue, research and safety posture operations<br />

and training missions for the Air Force staff, Fennec and Mirage 2000 crews.<br />

Operational units<br />

02.005 Île-de-France fighter squadron, 05.067 Alpilles<br />

helicopters squadron, Aeronautic technical<br />

support Squadron 2E.005 Baronnies, Helicopter<br />

Crew Training Centre (CIEH) 00.341, Operations<br />

Readiness & Response Centre for the Air Force<br />

F<strong>light</strong> of two Mirages 2000 EDI of fighter<br />

squadron 2/5 Île-de-France.<br />

© TChampetier-ArmeeDeLAir-Defense<br />

Fleet of Combat 25,466 (CPOCAA, and the Air Parachutist<br />

Commandos 20 make up the most of the<br />

units of the 115 air base.<br />

The men and women who make up these units<br />

are at the heart of the country’s defence. Amongst<br />

their many missions, they ensure a constant air


071<br />

Commando paratroopers of the CPA 20 train and<br />

carry out many exercises.<br />

© KCongini-ArmeeDeLAir-Defense<br />

defence 24/7. Two pilots are in alert posture in a<br />

mere few minutes, supported by a team of five<br />

mechanics. This efficiency comes on top of daily<br />

missions and exterior operations. The air crews<br />

also took part to many operations such as Baltic<br />

Air Policing, Barkhane… and interior missions<br />

(protection bubbles).<br />

Figurehead of the air defence in the south east of<br />

the country, in <strong>2019</strong> the BA 115 is attached to the<br />

air defence base of Istres-Salon-de-Provence, a<br />

solely air defence base.<br />

Mankind at the heart of technology<br />

Mirage 2000 or Fennec, the military staff serving<br />

this cutting-edge equipment are <strong>all</strong> highly-qualified<br />

engineers or technicians. Expertise and good<br />

attitude are intrinsic<strong>all</strong>y linked when humankind is<br />

at the heart of the task, for training missions for<br />

instance. The Training Centre for Helicopter Crews<br />

00.341 Colonel Alexis Santini trains the air Force<br />

helicopter crews: pilots, f<strong>light</strong> engineers, rescue<br />

divers, winch operators... And for pilots, the work<br />

on simulators must take into consideration every<br />

dimension of the human being, both cognitive and<br />

emotional. Whether they are trained on helicopter<br />

or Mirage, these aviators must constantly display<br />

their talent and exemplary composure, following in<br />

the footsteps of Maurice de Seynes, whose name<br />

the base bears.<br />

Marie-Helene Léon<br />

Capitaine de Seynes: A name as a<br />

homage<br />

Air base 115 bears the name of the Capitaine<br />

de Seynes. This is a homage to an exceptional<br />

man. Born in Paris in August 1914, Captain<br />

Maurice de Seynes enters the air academy at<br />

the age of 22. The brilliant student obtains his<br />

license in August 1937. He will demonstrate<br />

an exemplary behaviour from his first mission<br />

in Chartres, in the group Travail. Allying<br />

ardour and composure, he shoots two enemy<br />

air crafts in June 1940, which earns him the<br />

Order of the Air Force and the War Cross. In<br />

January 1944, he joins the Normandy fighter<br />

unit and takes part in the victorious offensives<br />

in Vitebsk, Orcha, Borisov and Minsk. On 15<br />

July 1944, after a fuel breakdown and several<br />

flawed landing attempts, he dies alongside his<br />

mechanic, refusing to use his parachute and<br />

to leave his brother in arms behind. The 115<br />

air base chose the name of this fighter pilot<br />

who passionately loved his job and served the<br />

Air Force and his country with an exceptional<br />

sense of duty and faith. This exemplary man<br />

symbolises the founding values of the identity<br />

of an airman: respect, service, integrity and<br />

excellence.<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

072<br />

History of the 115 Air Base<br />

In July 1939, the air base is inaugurated by<br />

Edouard Daladier, President of the Council and<br />

Deputy of Orange. From 1942 to 1944, the site<br />

was occupied by German forces before being<br />

almost destroyed during the Liberation battles.<br />

In 1945, creation of the 5th fighter wing. In<br />

March 1946, the annex of the Marignane test<br />

f<strong>light</strong>s moves there. From 1949 to 1951, the 5th<br />

fighter wing is in Indochina where it takes part<br />

to the battles of the Colonial Road #4 and the<br />

Delta in Tonkin. Once restored in 1950, the 115<br />

air base welcomes fighter wing 1/5 Vendée and<br />

its first air craft, the Vampire, upon its return<br />

from Indochina. In 1953, the fighter wing 3/5<br />

Comtat Venaissin is created and equipped with<br />

Vampires. Then, from 1956 to 1962, these air<br />

crafts are joined by the Mystère II, Mystère IV<br />

A and the Super Mystère B2. Pilots take part<br />

in the operations during the Algerian War.<br />

Three squadrons of T6G based in Betna and<br />

Mecheria operate in the Aures and in Southern<br />

A Mirage 2000 above the Provence landscapes with<br />

the Mont Ventoux in the background.<br />

©TChampetier-ArmeeDeLAir-Defense<br />

A Fennec of the helicopter squadron 05/067<br />

Alpilles flying in the azure blue skies.<br />

©KCongini-ArmeeDeLAir<br />

Oran. From 1961 to 1966, the school and the<br />

Tout-temps 2/30 Normandie-Niemen fighter<br />

wing move to Fouga. In 1965, creation of the<br />

strategic bomber squadron 2/93 Cévennes,<br />

later known as the 3/91 Cévennes equipped<br />

with Mirage IV A. Other key dates have paced<br />

the history of the base, such as the creation in<br />

2008 of the Aeronautic Engineering Support<br />

Squadron. Then, in 2011, the transfer and<br />

assignment of the 05.067Alpilles helicopter<br />

squadron and the 00.341 Maurienne Training<br />

Centre for Helicopter Crews. The same year,<br />

the Fennec 70.560 control unit and continued<br />

airworthiness was created. 2015 marks the<br />

creation of the CPOCAA 24.566 following the<br />

merger of the Dijon EFCA 08.566 and Saintes<br />

CFME 00.325. The latter fills the inst<strong>all</strong>ations<br />

freed by the 1st Foreign Cavalry Regiment in<br />

the quartier Geille in Orange.


073<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

074<br />

Pégase<br />

l’art de maîtriser sa voiture<br />

En 1999, Yann Le Jossec crée Pégase, une école de conduite<br />

qui propose des stages de pilotage permettant de véritablement<br />

maîtriser sa voiture : glisse, conduite rapprochée, trajectoires…<br />

vous apprenez à gérer parfaitement la dynamique du véhicule.<br />

Sur le circuit de Lohéac en Bretagne ou sur les circuits itinérants<br />

comme à Dijon ou dans le sud (Le Castelet), Pégase vous forme<br />

en théorie et en pratique pour un apprentissage complet.<br />

Un parc automobile de pointe<br />

Yann Le Jossec possède un parc d’une quinzaine<br />

de véhicules, parc qui évolue régulièrement.<br />

Son idée est de proposer des stages sur tous les<br />

types d’architecture automobile : tractions, propulsions,<br />

4 roues motrices…<br />

Ainsi, vous vous formerez à la conduite et au pilotage<br />

sur des véhicules tels que des Nissan 370 Z,<br />

BMW M3 V8 et M4, Porsche GT3,…mais aussi des<br />

Subaru STI, Mitsubishi Evo (4 roues motrices) et<br />

Clio RS (traction).<br />

Un public varié<br />

A qui sont destinés ces stages de pilotage ? A de<br />

nombreux publics : les personnes qui évoluent<br />

tous les jours avec de grosses voitures de type<br />

berline ou encore des professionnels comme ceux<br />

qui définissent le cahier des charges des véhicules<br />

terrestres de l’Armée par exemple, des personnes<br />

confrontées à la dynamique de la voiture,<br />

qui doivent en garder le contrôle sur des zones de<br />

danger…<br />

Grâce à Pégase, on revient sur les fondamentaux<br />

du pilotage (accélération, décélération, force<br />

centrifuge…) et on apprend à garder la voiture<br />

stable sur sa trajectoire, ou à l’inverse, à en maitriser<br />

la glisse.<br />

Répondre à toutes les demandes de formation<br />

Conduite rapide, conduite rapprochée, conduite<br />

pour les chauffeurs de personnalités, conduite sur<br />

neige, conduite sur goudron mouillé… Pégase peut<br />

vous former à tous les types de pilotage grâce à<br />

ses moniteurs, chacun étant spécialisé dans un<br />

domaine donné !<br />

https://stage-pilotage.com<br />

www.facebook.com/Pegase.Loheac


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

076<br />

1st Foreign Legion Engineer<br />

Regiment<br />

Strength, tradition and modernity<br />

Nestled in the heart of the Gard region and<br />

its meridional garrigues, the first Foreign Legion<br />

Engineer Regiment occupies the former<br />

Ardoise camp. With more than fifty hectares,<br />

training grounds and important infrastructures,<br />

the unit has successfully found its<br />

place in the region and enjoys good relations<br />

with the surrounding villages.<br />

A combat diver equipped with<br />

the Sig Sauer at work.<br />

©LégionEtrangère-ArméeFrançaise.<br />

Based in the south-east of France in Laudun-l’Ardoise (Gard), the First<br />

Foreign Engineer Regiment is an elite unit of the prestigious Foreign<br />

Legion. Specialised in bomb disposal, destructions and crossings, expert in<br />

amphibious vehicles, the mission of the regiment consists in supporting the<br />

6th Light Armoured Brigade in <strong>all</strong> weathers and on <strong>all</strong> locations.<br />

A rich history<br />

The First Regiment originates from a rich and<br />

intense course. Indeed, the 6th Foreign Infantry<br />

Regiment was created on 1 October 1939, as<br />

the Second World War had just begun. It was<br />

then located in the Levant and covered an area<br />

ranging from Homs to Palmyra and Baalbeck<br />

between Lebanon and Syria. This new unit in<br />

the legion was quickly knows as the “Regiment<br />

of the Levant”. It will be disbanded in 1955.<br />

Then, 29 years later, a new 6th Foreign Regi-


Engineering combat divers intervene on a with the<br />

specialised operational diggers in a spot of orpailleurs<br />

in Guyana (reconstruction).<br />

©LégionEtrangère-ArméeFrançaise.<br />

077<br />

ment was formed in Laudun. On 1 July 1984,<br />

the first engineering regiment of the foreign<br />

legion was created. The 6th Foreign Engineering<br />

Regiment thus became the worthy heir of<br />

the 6th Foreign Infantry Regiment, also known<br />

as the “Regiment of the Levant”, and took over<br />

the former Ardoise camp, transforming it into<br />

the Rollet HQ. During the next fifteen years, it<br />

will leave its mark on <strong>all</strong> territories.<br />

After the creation at Saint-Christol (Albion<br />

plateau) of the 2nd Engineering Regiment, the<br />

6th Foreign Engineering Regiment changes<br />

name and becomes the 1st REG on 1 July 1999.<br />

Under its new name, it completes its first engagement<br />

in external operations in Kosovo before<br />

being sent on many other missions. For<br />

the past thirty years, the 1st REG has been in<br />

action on various terrains.<br />

Operational companies<br />

Four combat companies, a support company,<br />

a commandment and logistical company and<br />

a reserve company make up the regiment. In<br />

total, this represents several hundred men<br />

who are operational at <strong>all</strong> times and across <strong>all</strong><br />

locations, ready to be invested tot<strong>all</strong>y in their<br />

many missions.<br />

To complete their actions, training is indispensable<br />

to acquire and master technical<br />

expertise. Before any operation or exercise,<br />

Legionnaires are subject to intense training.<br />

Depending on the type of mission, some are<br />

completed in other camps (La Courtine, Cen-<br />

The strength of traditions<br />

The white kepi<br />

Synonymous with Legionnaires <strong>all</strong> around the<br />

world, the origin<strong>all</strong>y-khaki coloured cap cover<br />

was that worn by <strong>all</strong> the soldiers of the units<br />

taking part in the pacification of Morocco. In<br />

the Legion, under the twofold action of the<br />

sun and repeated washes, it soon took an<br />

immaculate aspect and became an object<br />

of pride for the elders. It will first appear<br />

offici<strong>all</strong>y in Paris on 14 July 1939 and is worn<br />

by <strong>all</strong> the regiments by the end of the war. The<br />

white kepi is only worn by non-commissioned<br />

soldiers, while non-commissioned officers<br />

and officers wear the black kepi marked with<br />

a seven-flames grenade.<br />

The Camerone battle<br />

On 30 April 1863 in the Camerone hacienda,<br />

three officers and sixty-two legionnaires of<br />

Captain Danjou’s company resisted for one<br />

day to the attack of two thousand Mexicans.<br />

On the evening of the epic battle, the five<br />

last survivors charged with their bayonets.<br />

Fighting to their last breadth, the legionnaires<br />

prevented the Mexicans from attacking<br />

the convoy protected by the company. The<br />

convoy went through. Their mission had been<br />

fulfilled. This battle remains a symbol of the<br />

fidelity to promises given, of the mission<br />

fulfilled, regardless of the price. Camerone is<br />

the sense of duty and sacrifice and the 30th of<br />

April has become the annual anniversary for<br />

the Foreign Legion.<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

078<br />

tac, Cenzub) to perfect combined<br />

arms techniques and work.<br />

Numerous missions<br />

In France and abroad, the<br />

first regiment acts within the<br />

framework of the joint tactical<br />

battalion. It polishes its inter-weapons<br />

and inter-armies’<br />

competences during shared training<br />

with its partners in the Brigade,<br />

the Gendarmerie Nationale<br />

or still, the National Navy.<br />

The versatile regiment is an expert<br />

in the missions with which it<br />

is entrusted and is regularly projected<br />

within the framework of<br />

short length missions and field<br />

operations. The 1st REG operated<br />

on almost every contemporary<br />

theatre of war: African countries,<br />

Iraq, Afghanistan, Kisovo, Guyana<br />

within the framework of the<br />

fight against placer mining, in<br />

the Metropole for the Sentinelle<br />

mission, etc.<br />

Marie-Hélène Léon<br />

Reconstruction of a demining operation within the<br />

framework of a terror attack in Mali; to the right,<br />

the Drogène demining robot.<br />

©LégionEtrangère-ArméeFrançaise.<br />

Mine clearance operation<br />

during an external operation.<br />

©LégionEtrangère-ArméeFrançaise.


Mecalectro<br />

Avion du futur tout électrique : rêve ou réalité<br />

079<br />

Les actionneurs électromagnétiques MECALECTRO embarqués<br />

sur avion, font depuis longtemps partie du paysage<br />

Aéronautique civil ou militaire.<br />

Ils permettent par exemples le verrouillage des missiles<br />

sur les poutres d’emport, le pilotage des disjoncteurs,…,<br />

Mais les commandes de puissance restent hydrauliques<br />

dans la plupart des cas.<br />

Néanmoins, pour certaines d’entre elles, des actionneurs<br />

«haut rendement» associés à une électronique de<br />

puissance font leurs apparitions comme c’est déjà le cas<br />

pour certaines commandes de gouvernes, de trains d’atterrissages<br />

ou d’inverseurs de poussée.<br />

L’intérêt croissant que suscite la commande électrique<br />

- s’explique par les nombreux avantages qu’elle procure<br />

notamment en terme de simplification des opérations de<br />

maintenance sur avion et de baisse de la consommation<br />

générale d’énergie dans le cadre de nouvelles exigences<br />

environnementales.<br />

MECALECTRO s’inscrit dans cette nouvelle tendance en<br />

proposant une large gamme d’actionneurs électromagnétiques<br />

dédiés.<br />

Ses homologations produits : EASA Part 21F et système :<br />

ISO 9001, EN 9100 et ISO 14001 témoignent de la place<br />

prépondérante que MECALECTRO accorde à la qualité<br />

de ses produits et au respect de l’environnement.<br />

Fort de l’expérience de ses équipes spécialisées et de la<br />

richesse des applications réalisées, MECALECTRO est le<br />

1er fabricant français d’actionneurs électromagnétiques.<br />

Avec un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros dont 20%<br />

réalisés à l’export et ses multiples réalisations dans le<br />

domaine de la commande électrique, MECALECTRO<br />

s’impose comme le partenaire privilégié des grands donneurs<br />

d’ordre du monde Aéronautique.<br />

www.mecalectro.com


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

080<br />

OXAND<br />

L’expert de la valorisation du patrimoine<br />

Spécialisée en gestion d’actifs industriels et immobiliers, la société<br />

française OXAND a été créée en 2002. Avec son logiciel Simeo,<br />

elle s’impose comme référence de l’optimisation du patrimoine<br />

immobilier dans tous les secteurs dont celui de la Défense.<br />

Chez OXAND, on connaît le métier ! L’optimisation<br />

de la maintenance et des investissements pour<br />

les infrastructures et les équipements sont un domaine<br />

aux enjeux essentiels, comme le rappelle<br />

parfois une dramatique actualité (écroulement<br />

de ponts ou d’immeubles). C’est pour répondre à<br />

un besoin vital de maîtrise du vieillissement dans<br />

différents secteurs, qu’OXAND intervient. Rémy<br />

Jacquier, directeur général d’OXAND, précise :<br />

« Notre plus-value pour le secteur de la Défense,<br />

c’est d’aider cet acteur public majeur à optimiser<br />

sa maintenance en le positionnant sur ce qu’il possède<br />

de plus important, de stratégique. Nous aidons<br />

le Ministère des Armées à mieux connaître<br />

son patrimoine, à maîtriser les risques, et <strong>all</strong>ouer<br />

le budget à l’endroit le plus important. Par<br />

exemple, pour un port militaire, on étudie et anticipe<br />

le cycle de vie du port, pour optimiser les actions<br />

de maintenance au bon endroit, afin d’obtenir<br />

d’excellentes performances opérationnelles. »<br />

Dans ce contexte, qu’apporte le logiciel SIMEO ?<br />

« SIMEO est un acronyme pour Simulation Expertise<br />

et Optimisation. Ce logiciel est le ‘cœur du<br />

réacteur’ d’OXAND. C’est notre produit phare qui<br />

va permettre au client d’améliorer sa politique<br />

de maintenance de façon continue. Avec lui nous<br />

mettons l’accent sur la maintenance préventive et<br />

prédictive ; parce qu’une meilleure maintenance,<br />

c’est une meilleure opérationnalité, mieux ciblée,<br />

une meilleure prévention des risques. C’est-à-dire<br />

des troupes, des équipements, en capacité à opérer.<br />

Notre métier est d’aider nos clients à gagner en<br />

performance, et à être en capacité de mieux maîtriser<br />

les risques. D’ailleurs SIMEO est un outil<br />

largement diffusé avec 800 utilisateurs au sein du<br />

Ministère des Armées et plus si l’on compte les<br />

différentes industries avec lesquelles on travaille,<br />

comme Michelin, Renault, ou Groupe ADP. »<br />

Oxand en quelques chiffres<br />

- 12 millions d’euros de chiffre d’affaires en<br />

2018<br />

- Un quart du chiffre d’affaires à l’export dont<br />

80% en Europe<br />

- 80 collaborateurs<br />

- Une société française basée à Fontainebleau,<br />

dont l’ensemble du développement<br />

informatique est réalisé en France, et les<br />

serveurs sont basés en France.<br />

OXAND<br />

Rémi Leclercq<br />

directeur infrastructures et équipements<br />

remi.leclercq@oxand.com<br />

T. 06 99 67 89 57


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

082<br />

The Belgian army<br />

is, a recalibration of the Belgian Special<br />

Forces’ capacity was essential.<br />

For this purpose, important investments<br />

were made at the command level<br />

by creating a joint Special Operations<br />

Command (SOCOM) and by transforming<br />

the staff of the Light Brigade<br />

into staff of the Special Operations Rein<br />

transition in the area of special operations<br />

The strategic vision of Minister Steven Vandeput gives a large place to the<br />

area of special operations with the reinforcement of a special forces’ capacity<br />

implying a transformation within the Land Forces.<br />

Specialized in the area of the Para-Commando since the beginning of his<br />

military career in 1986, Colonel Tom Bilo climbed the ranks to take his place<br />

at the head of the Special Forces Group between 2011 and 2014. Since 2018,<br />

he is Deputy Commander of the Belgian SOCOM and took part in the launch<br />

of the latter. He tells us about the ch<strong>all</strong>enges of this mutation of the Belgian<br />

army in the field of Special Operations.<br />

Before the transformation of the Light<br />

Brigade into a Special Operations<br />

Regiment and the SOCOM, is Belgium<br />

focusing on the return of a stronger<br />

special forces capacity that is no<br />

longer restricted to the Special Forces<br />

Group?<br />

The security environment being what it


giment. In this evolution, the Special<br />

Forces Group remains the spearhead of<br />

the capacity. Various investments are<br />

under way to increase the means, particularly<br />

for the training and intervention<br />

at sea. Moreover, two paratrooper<br />

commandos initiated a transformation<br />

process in order to be able to conduct<br />

special operations by supporting the<br />

Special Forces Group or completely<br />

autonomously for specific missions. In<br />

the same goal, training in the commando<br />

and parachuting training centres is<br />

booming. The trainings given there must<br />

also converge<br />

towards the same<br />

objective.<br />

A first deployment<br />

of the Special<br />

O p e r a t i o n s<br />

Regiment is<br />

foreseen in<br />

Afghanistan next<br />

September. What<br />

role will the<br />

SOCOM play in the<br />

process of this<br />

first deployment<br />

of the SOR?<br />

Operational<br />

consistency at<br />

the internal level<br />

of the Defence but<br />

also in link with<br />

the other <strong>all</strong>ied<br />

nations to assess<br />

the needs?<br />

For on-going<br />

operations, the<br />

SOCOM ensures<br />

the follow-up of<br />

units on the field<br />

in close collaboration<br />

with the<br />

other departments of the army staff.<br />

Placed at the heart of the operations<br />

and training department, the SOCOM is<br />

the nervous centre for everything related<br />

to special operations. At national<br />

level, it also ensures operational<br />

consistency within the components. Its<br />

many contacts with <strong>all</strong>ied countries <strong>all</strong>ow<br />

to quickly perceive the trends and<br />

needs outside our frontiers, thereby<br />

<strong>all</strong>owing us to actively position ourselves<br />

in international <strong>all</strong>iances.<br />

A Support Unit was integrated to the<br />

Special Operations Regiment, the 6<br />

CIS. The SOR may also enjoy support<br />

from the other brigade’s units. Will the<br />

SOCOM play a role as facilitator and<br />

coordinator between the SOR and the<br />

new Motorised Brigade for instance?<br />

Considering the capital importance of<br />

secure long-distance communications,<br />

a transmission unit - the 6th Group CIS<br />

- was incorporated to the Special Operations<br />

Regiment. This will <strong>all</strong>ow integrating<br />

the many CIS means currently<br />

under purchase and to respond as<br />

best as possible<br />

to the many communication<br />

needs<br />

either intern<strong>all</strong>y<br />

with national<br />

support elements<br />

or with the <strong>all</strong>ied<br />

partners.<br />

Regarding the<br />

support from<br />

other brigades<br />

and components,<br />

the SOCOM aims<br />

to be a driving<br />

force to ensure<br />

that the different<br />

supports are duly<br />

prepared to back<br />

the special units<br />

in due time and<br />

when required.<br />

The SOCOM does<br />

this in close collaboration<br />

with<br />

the commanders<br />

of the other components.<br />

Can we therefore<br />

say that the<br />

SOCOM becomes the “Special Forces”<br />

privileged interlocutor, not only within<br />

the Belgian forces but also for the<br />

other <strong>all</strong>ies? Will the Belgian Defence<br />

increase its credibility in the area of<br />

Special Operations at international<br />

level?<br />

By broadening its capacities and by multiplying<br />

its deployments on the field,<br />

Belgium is firmly intent on becoming a<br />

reliable partner in the area of special<br />

operations. Almost three years of operations<br />

in Iraq and long-term missions<br />

in Africa have already <strong>all</strong>owed to build<br />

083<br />

M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong>


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

084<br />

excellent relations with numerous international<br />

partners. We are intent to<br />

continue on that path.<br />

We are seeing a similar intent in other<br />

European countries. Holland did the<br />

same thing a few months after Belgium.<br />

Did exchanges take place between the<br />

two countries that initiated the same<br />

transformation? Why did this renewed<br />

interest for the implementation of such<br />

structures as the COS already exist in<br />

France?<br />

Implementing this type of structure<br />

dates back to the late eighties: the<br />

Americans and the British already<br />

started it in 1987. Since then, a multitude<br />

of other countries followed suit.<br />

The fact that Belgium and Holland are<br />

doing it now is probably due to domestic<br />

policy elements. Yet it is clear that<br />

this type of structure is essential to<br />

ensure a vision and an approach that<br />

is consistent regarding special operations<br />

from a national and international<br />

perspective.<br />

Strategic vision grants a place to the<br />

replacement of equipment of the SOF<br />

capacity that will receive LTTV after<br />

the new jeeps. Is the SOCOM involved<br />

in the equipment purchasing process?<br />

Can it give its opinion?<br />

Indeed, the SOCOM functions as an advisor<br />

for the development of SOF capacities<br />

and, in this role, gives its opinion<br />

on the purchases of the Special<br />

Forces. Coupled with a rich international<br />

network, internal expertise <strong>all</strong>ows<br />

formulating pertinent recommendations<br />

and steering the choice of some<br />

equipment.<br />

Have the Belgian Special Forces already<br />

taken part in a trade fair such as the<br />

SOFINS salon? Does the SOCOM have<br />

a vocation to oversee the evolution<br />

of technologies in the field of special<br />

operations to make a recommendation?<br />

Representatives of the Belgian Special<br />

Forces were present at the SOFINS from<br />

its very first edition. This trade fair is<br />

particularly interesting since it specific<strong>all</strong>y<br />

focuses on the needs of the Special<br />

Forces that. On top of discovering<br />

new equipment, the fair also <strong>all</strong>ows for<br />

genuine exchanges with industrials,<br />

giving both parties the chance to enjoy<br />

a better understanding of upcoming<br />

ch<strong>all</strong>enges and to explore potential<br />

avenues to bring solutions together.<br />

Marie-Madeleine Courtial


CFC Formations<br />

APPRENDRE POUR AGIR<br />

085<br />

Organisme fondé en 1994, CFC Formations s’est imposé comme<br />

la référence des formations en matière de commande publique<br />

et de gestion patrimoniale des bâtiments. Institut spécialisé en<br />

Marchés publics, il forme les collaborateurs des ministères, des<br />

collectivités locales, de la fonction publique hospitalière ainsi que<br />

des entreprises privées.<br />

La vocation de CFC Formations est de donner des outils, des<br />

méthodes immédiatement applicables sur le terrain. Les<br />

formateurs sont des experts opérationnels qui donnent des<br />

éclairages pratiques et efficaces traitant chaque sujet sous tous les<br />

angles : juridique, technique, organisationnel, …<br />

CFC Formations travaille beaucoup pour le ministère des armées.<br />

L’organisme a par exemple créé un module de formation pour<br />

les principaux SID (Services d’Infrastructure de la Défense),<br />

déployant sur toute la France pour <strong>2019</strong>, un nouveau cursus pour<br />

les surveillants de chantiers d’infrastructures, soit 800 personnes à<br />

former dans les 3 ans à venir !<br />

CFC Formations est présent dans tout le pays, se déplaçant même<br />

chez le client pour lui proposer des cursus sur-mesure !<br />

CFC Formations<br />

97 avenue du Général Leclerc • 75014 Paris<br />

01 81 89 34 60 • www.cfc.fr


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

086<br />

Macron-Trump squabble<br />

over a «European army»<br />

The quarrel of a bluffer and a buffoon over a nonsensical idea.<br />

One could caricature in these terms the controversy that took<br />

place, by means of interviews and tweets, between the French<br />

and American presidents after the former floated the murky<br />

concept of a so-c<strong>all</strong>ed European army. It is hard to say exactly<br />

what motivated the French president at that moment, knowing<br />

that if there is a country for which the pooling of European forces<br />

would mean a net loss, not to say a fatal disaster, it is France. No<br />

doubt Emmanuel Macron is fully aware of this, in which case he<br />

must have found that the greatest merit of the concept is that it<br />

has no chance to become a reality. It also had <strong>all</strong> the potential to<br />

irritate President Trump, incident<strong>all</strong>y.<br />

At first glance, both are in their respective roles.<br />

What could be more business as usual than a<br />

French president who declares that he wants a<br />

militarily powerful and independent Europe, and<br />

an American president who opposes it? This has<br />

indeed been the permanent pattern of Europe/<br />

NATO/USA relations for decades. Except that,<br />

until now, those French leaders tirelessly advocating<br />

European defense had always avoided the<br />

very idea of a European army. On the other side,<br />

in their systematic refusal of French attempts at<br />

independence, US leaders had so far refrained<br />

from making fun of the German occupation, or<br />

mixing in contemptuous remarks about unemployment,<br />

popularity ratings and wine trade.<br />

Driven by his passion for lyricism, Emmanuel<br />

Macron thus spoke of a European army as being<br />

one of the major future projects for the EU. A<br />

term that none of his predecessors had ever<br />

used, except to reassure that, precisely, such<br />

an army was definitely not the goal of European<br />

defense initiatives. And for good reason. A truly<br />

supranational military structure would actu<strong>all</strong>y


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

088<br />

subordinate France, the only European country<br />

with the full range of defense capabilities, to a<br />

pacifist-atlanticist majority who would be only<br />

too happy to fin<strong>all</strong>y outvote and subdue France’s<br />

quest for European independence. No wonder<br />

that Macron has since been trying to clarify his<br />

choice of words. He explains that the c<strong>all</strong> for a<br />

European army is mostly aimed to mobilize in<br />

favor of strategic autonomy. Except that the two<br />

are incompatible.<br />

Donald Trump, on the other hand, becomes furious<br />

when he hears his French counterpart talking<br />

about autonomy. He expresses it in his own,<br />

rather inelegant, way, but his warning about<br />

the primacy of NATO is exactly the same that<br />

Washington had always issued whenever Europeans<br />

seemed to try to emancipate themselves<br />

in the military domain. Twenty years ago, when<br />

the EU’s defense policy started off, the Clinton<br />

administration cautioned their <strong>all</strong>ies that if the<br />

purpose of this initiative was to gain more autonomy,<br />

then NATO could “become a relic of the<br />

past”. And that worked like a charm. Most European<br />

countries did not want put into jeopardy the<br />

collective defense guarantee offered by Article 5.<br />

The irony, with Trump, is that he ended up discrediting<br />

the very same guarantee, for having<br />

repeatedly c<strong>all</strong>ed it into question.<br />

However, the biggest paradox remains still on<br />

the Europeans’ side. Never since the end of the<br />

cold war has the alignment of the planets been<br />

so favorable for them to fin<strong>all</strong>y take their destiny<br />

in their own hand. President Trump’s foreign<br />

policy performance, whether on climate, trade,<br />

Russia or Iran, is like a 24/7 demonstration of<br />

the disadvantages of their dependent position.<br />

All in a context where the original reason for this<br />

asymmetrical situation, namely the US/NATO<br />

defense guarantee, had been weakened by the<br />

US President himself, and where already dissatisfied<br />

European public opinion risks being even<br />

more irritated in view of the collective ineffectiveness<br />

of their governments, this time on the<br />

international scene.<br />

And yet, most European leaders remain oblivious<br />

to these realities. As every time when the<br />

geopolitical logic in favor of emancipation becomes<br />

almost irresistible, as with the American<br />

“pivot” towards Asia in the past, they opt for an<br />

Atlanticist backlash. The more the prospect of<br />

autonomy seems inevitable, the more they panic<br />

and rush to create obstacles. Except in France,<br />

where Emmanuel Macron, like <strong>all</strong> his predecessors,<br />

tries to “wake up” his European counterparts.<br />

Hence this sentence that sounds like<br />

an alarm: “to be an <strong>all</strong>y does not mean to be a<br />

vassal”. And “if we don’t want to be a vassal, we<br />

must not be dependent” on the U.S. Including, he<br />

insists, in the armaments domain. Except that<br />

his European partners do not jostle to join. Like<br />

Chancellor Merkel, <strong>all</strong> prefer to hide behind the<br />

expression “as a complement to NATO”, which,<br />

on the crucial point of independence, is tantamount<br />

to a veto.<br />

HAJNALKA VINCZE


HTT SAS<br />

Des solutions agiles et flexibles<br />

089<br />

Créée en 2015, la société HTT SAS propose des solutions tactiques,<br />

logistiques, et technologiques aux différentes forces de sécurité.<br />

Unités spéciales, forces de l’ordre, et les armées forment l’essentiel<br />

de la clientèle de cette entreprise en fort développement.<br />

Son président et fondateur Gabriel Hamard est un ancien militaire<br />

du 1er RPIMA. Une garantie supplémentaire pour les clients d’être<br />

rapidement compris. Gabriel Hamard : “ La plus-value d’être un<br />

ancien des forces spéciales, c’est avant tout la compréhension<br />

du domaine d’utilisation, qu’il s’agisse du cadre d’emploi de<br />

l’équipement ou de son environnement. C’est donc un gain de<br />

temps dans la recherche du produit désiré. On se comprend vite, on<br />

parle le même langage ! L’agilité et la flexibilité sont fondamentales<br />

dans les solutions, les réponses, ainsi qu’une rapidité d’exécution.”<br />

Qu’il s’agisse d’équipements textiles (habillement, gants,<br />

chaussures…), de défense (couteaux, accessoires tactiques…),<br />

d’identification, de communication, de protection ou même<br />

médical, HTT SAS offre une solution rapide et adaptée. Pour son<br />

président fondateur : “ Une autre de nos plus-values consiste à<br />

ne pas se contenter de présenter un produit fini sur étagère. Car<br />

étant à l’écoute de nos clients, nous leur proposons des produits<br />

permettant de faire du sur-mesure. Chaque unité peut apporter<br />

les modifications qu’elle souhaite en fonction de ses besoins. Par<br />

exemple, pour un pantalon tactique, sur un design de base, il est<br />

possible d’apporter différents choix de coloris, de positionnements<br />

de poches, et de systèmes de fermeture. On customise selon le<br />

cahier des charges de l’utilisateur.”<br />

Protections balistiques, électronique d’acquisition vidéo ou<br />

traçabilité Rfid… dans de nombreux secteurs HTT SAS distribue<br />

essentiellement des produits de fabrication française.<br />

Capable d’équiper des pieds à la tête tout opérateur ou agent, du<br />

chaussant aux gants, textiles, protections balistiques, auditives,<br />

oculaires, accessoires tactiques communicants, radio, systèmes<br />

de communication, couteaux et étuis, HTT SAS s’est construit<br />

une solide clientèle dans les trois armées, police et gendarmerie,<br />

sapeurs pompiers et police municipale. Le tout en proposant une<br />

réponse à la demande sur n’importe quel point du territoire.<br />

Membre du cercle de l’Arbalète (cluster d’innovation destiné aux<br />

forces spéciales), la société n’est pas en reste côté R&D avec un<br />

nouveau projet. Gabriel Hamard le présente : “ Nous avons un projet<br />

spécial, le VTIR ((Véhicule Tactique d’Intervention Rail/route). Il est<br />

destiné à la lutte anti-terroriste pour les groupes d’intervention<br />

en cas de prise d’otages dans les transports ferroviaires. C’est un<br />

projet labellisé par le Pôle de Compétitivité I-Trans”.<br />

Z.A. La Tuilerie - 14 rue des Cinq Perches<br />

77500 Chelles - France - T. +33 (0)1 82 35 06 01<br />

https://www.httsas.com - contact@httsas.com


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

090<br />

OJB Parachutisme<br />

l’expert de la chute libre<br />

Parachutiste chevronné avec plus de 21 000 sauts à son actif, ancien<br />

militaire ayant exercé ses talents dans le monde entier, Olivier Jean-<br />

Baptiste fonde la première école professionnelle de parachutisme en<br />

France en 1999. A l’origine de nouvelles disciplines comme la chute<br />

assis, il accueille sur le site de Mimizan tous types de personnes,<br />

débutants, avertis, militaires, … pour des formations de pointe.<br />

Découvrez une école unique en son genre !<br />

Des infrastructures idéales<br />

Basé à Mimizan dans les Landes, l’aérodrome<br />

d’OJB Parachutisme est idéalement placé, à<br />

quelques kilomètres seulement de l’océan. Grâce<br />

à sa flotte d’avions et à ses équipements, l’école a<br />

reçu le label Ecole Française de Parachutisme 3<br />

étoiles.<br />

Faciles d’accès, possédant des possibilités d’hébergement<br />

d’au moins 30 personnes ainsi qu’une<br />

grande zone de pliage et de posée discrètement<br />

inst<strong>all</strong>ée au centre des Landes, les infrastructures<br />

de cette école attirent les parachutistes du monde<br />

entier et notamment de nombreux membres de<br />

l’armée.<br />

Formations militaires<br />

Ici, tout est pensé pour s’entraîner sereinement.<br />

Ainsi, les membres des forces spéciales : Raid,<br />

GIGN, COS se perfectionnent chez OJB Parachutisme<br />

grâce à la mise à disposition de ses outils<br />

aériens.<br />

Le climat de la région, particulièrement agréable,<br />

est également propice à un entraînement de choix.<br />

Une école au Sénégal<br />

Cette année, OJB Parachutisme devient le partenaire<br />

d’une école en plein cœur du Sine Saloum<br />

au Sénégal. Il s’agit du Centre de Formation de<br />

l’Ouest Africain des Forces Spéciales.<br />

Ainsi, les parachutistes vont pouvoir se former<br />

également pendant l’hiver, tester de nouvelles<br />

conditions de saut pour élargir encore leur apprentissage.<br />

Aérodrome de Mimizan – 40200 MIMIZAN<br />

+33 (0)5 58 09 27 62 – 06 86 77 22 07<br />

ojbpara@gmail.com<br />

www.ojbpara.com


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

092<br />

TRELLEBORG<br />

Le géant des polymères<br />

Qu’il s’agisse d’assemblages flexibles à base d’élastomères ou<br />

de tuyaux composites pour le transfert d’hydrocarbure, Trelleborg<br />

fabrique depuis plusieurs décennies des produits performants et<br />

de qualité.<br />

Fondée en 1905, la société suédoise Trelleborg<br />

est spécialisée dans les polymères destinés à de<br />

nombreux secteurs dont les transports, le pétrole,<br />

le gaz, l’agriculture, la construction, l’industrie...<br />

Avec près de 23000 employés dans le monde et un<br />

chiffre d’affaire de plus de 3 milliards d’euros, le<br />

géant suédois déploie une force d’activité remarquable.<br />

Plusieurs entités du groupe travaillent dans le<br />

secteur de la Défense. La Business Unit Fluid<br />

Handling Solutions conçoit, réalise, et commercialise<br />

des tuyaux élastomères pour diverses applications.<br />

Inst<strong>all</strong>ée à Clermont-Ferrand, l’usine<br />

principale a de nombreux clients dont les armées<br />

françaises : armée de Terre, armée de l’Air, et Marine<br />

nationale. Les besoins se déclinent autour<br />

des avions, hélicoptères, porte-avions, bateaux,<br />

chars et autres véhicules terrestres, et relèvent<br />

les défis concernant les exigences du transfert et<br />

du stockage de carburant, du ravitaillement en vol,<br />

à quai, ou d’avitaillement de bateau à bateau. Ses<br />

produits sont conformes aux normes en vigueur<br />

des marchés civils ou répondent aux exigences<br />

des Spécifications Techniques de Besoin exprimées<br />

par le Service Logistique de la Marine. Ainsi,<br />

la société accompagne les armées dans leur démarche<br />

d’amélioration des performances et de la<br />

fiabilité des produits en fonction de leurs nouveaux<br />

besoins et exigences, s’adaptant aux spécificités<br />

des différents théâtres d’opération.<br />

Trelleborg<br />

Patrick Hersant<br />

patrick.hersant@trelleborg.com<br />

T. 06 71 28 88 41<br />

www.trelleborg.com/en/fluidhandling<br />

Entretien avec Xavier Allegre,<br />

Oil & Petroleum Segment Manager<br />

Quelle est la valeur ajoutée de Trelleborg<br />

dans le secteur de la Défense ?<br />

« La société a une forte valeur ajoutée<br />

car nous proposons un matériel fiable<br />

et performant qui s’inscrit dans la<br />

continuité. Les armées opèrent dans des<br />

environnements exigeants voire extrêmes<br />

sur les théâtres d’opérations extérieures,<br />

et elles ont besoin à ce titre d’un matériel<br />

fiable et disponible. Les tuyaux sont des<br />

éléments importants car ils transportent<br />

le carburant indispensable aux opérations.<br />

Ils doivent être exemplaires à tous les<br />

niveaux en respectant en premier lieu<br />

les spécificités des cahiers des charges,<br />

mais aussi doivent supporter parfois<br />

des contraintes d’utilisation spécifiques<br />

aux théâtres d’opération telles que<br />

d’importantes variations de température<br />

entre le jour et la nuit, un environnement<br />

agressif chargé de poussière et des<br />

conditions d’utilisation et de manipulation<br />

souvent difficiles.»<br />

Comment répondez-vous aux spécificités<br />

militaires ?<br />

« D’abord nous proposons des produits qui<br />

correspondent au cahier des charges des<br />

armées. Mais le choix des élastomères qui<br />

composent les tuyaux est souvent au-delà<br />

des spécificités demandées. Le tuyau doit<br />

toujours rester parfaitement opérationnel<br />

quelle que soit la qualité du carburant<br />

transporté. Un tuyau non compatible avec<br />

un carburant plus agressif engendrerait<br />

une pollution du carburant, ce qui pourrait<br />

entrainer des conséquences désastreuses<br />

quant au bon fonctionnement du moteur<br />

du véhicule. De ce fait, tous les tuyaux<br />

destinés aux armées sont toujours de<br />

qualité premium. »


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

094<br />

Groupe CHIMIREC<br />

spécialiste des déchets industriels<br />

Créée en 1958, CHIMIREC est une société indépendante. Acteur<br />

majeur de la dépollution, elle est spécialiste de la collecte et du<br />

traitement de déchets issus de tous secteurs d’activités. L’entreprise<br />

est présente en France avec 35 sites agrées et à l’étranger : Maroc,<br />

Turquie, Canada, Pologne…<br />

Chaque année, elle gère environ 300 000 tonnes de déchets auprès<br />

de 45 000 producteurs.<br />

Une collecte de proximité<br />

Le groupe CHIMIREC travaille au plus près des<br />

centres de production offrant ainsi un véritable<br />

service de proximité. Les stations-service ou les<br />

aéroports peuvent ainsi confier à l’entreprise, la<br />

collecte et le traitement de leurs huiles usagées<br />

telles que le glycol ou encore du kérosène.<br />

CHIMIREC travaille également pour les sous-traitants<br />

de l’armée en récupérant tous les déchets<br />

générés sur les terrains.<br />

Valorisation des déchets<br />

Engagée dans une politique écoresponsable,<br />

CHIMIREC se positionne comme une entreprise citoyenne,<br />

responsable et consciente des enjeux que<br />

représente son activité, et privilégie ainsi la valorisation<br />

quand celle-ci est possible. Pour ce faire,<br />

elle possède 9 filières de valorisation des déchets.<br />

Ainsi, CHIMIREC travaille à la valorisation des<br />

filtres à huiles usagés, des huiles claires, à la régénération<br />

des liquides de refroidissement, au<br />

compostage de déchets verts, etc.<br />

Des engagements forts<br />

L’ensemble des filiales possède la triple certification<br />

QSE : « Qualité ISO 9001 », « Sécurité OHSAS<br />

18001 » « Environnement ISO 14001 » prouvant<br />

ainsi ses engagements en matière de protection<br />

de l’environnement.<br />

CHIMIREC porte une attention particulière à la sécurité<br />

et à la santé de ses clients, ses collaborateurs<br />

et de la planète.<br />

En <strong>2019</strong>, CHIMIREC étaye son expertise en proposant<br />

le nettoyage des conteneurs IBC-Intermediate<br />

Bulk Container - destinés au stockage et<br />

au transport de liquides souvent chimiques, voire<br />

corrosifs.<br />

www.chimirec.fr


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

096<br />

Agence d’architecture<br />

Grzeszczak-Rigaud<br />

Choisi pour réaliser le Mess de la B.A. 113<br />

Créé il y a vingt-cinq ans, l’agence d’architecture Grzeszczak-Rigaud<br />

est spécialisée dans les bâtiments publics. Elle vient de remporter<br />

avec l’équipe Bouygues Bâtiment Nord-Est le concours pour la<br />

réalisation de l’unité de restauration de la Base aérienne 113, dans<br />

la Marne.<br />

Michel Rigaud, architecte et co-gérant de la société<br />

avec Sandrine Douzamy, également architecte, se<br />

félicite de ce choix. « Nous venons de remporter avec<br />

l’équipe Bouygues Bâtiment Nord-Est, en décembre<br />

dernier, le concours pour la réalisation de l’unité de<br />

restauration de la Base aérienne 113 à Saint-Dizier,<br />

dans la Marne. Il s’agit d’un mess qui assure 1600<br />

repas. Ce bâtiment sera conçu dans un esprit de rationalité<br />

et d’efficacité. Malgré les contraintes techniques<br />

fortes, le bâtiment a l’ambition de dégager<br />

des espaces lumineux, confortables, et fonctionnels,<br />

sans sacrifier l’esthétique. Les études démarrent… »<br />

Un choix qui valide, s’il en était besoin, l’excellence de<br />

cette agence basée à Châlons-en-Champagne, dans<br />

la Marne, au Nord-Est de la France. Cette agence<br />

d’architecture riche de douze talents réalise chaque<br />

année une vingtaine d’opérations pour des montants<br />

de travaux <strong>all</strong>ant jusqu’à 30 millions d’euros.<br />

« Nous sommes spécialisés dans les équipements<br />

publics, les bâtiments de service, d’enseignement,<br />

d’équipements sportifs. Nous nous tournons également<br />

vers la commande privée pour les entreprises.<br />

Nous assurons bien sûr la maîtrise d’œuvre,<br />

la conception, la réalisation et le pilotage de chantier,<br />

pour une livraison clef en main du bâtiment. »<br />

Habitué des contrats avec le secteur de la Défense,<br />

le cabinet a déjà réalisé plusieurs bâtiments pour<br />

la Gendarmerie nationale. Maîtrise d’œuvre pure<br />

ou conception réalisation dans le cas d’associations<br />

avec des entreprises, l’agence valorise l’engagement.<br />

« Nous nous engageons fortement au service<br />

du client, et défendons ses intérêts. Toute notre<br />

équipe s’investit dans ce but. D’ailleurs, nos partenariats<br />

avec nos clients s’engagent toujours sur du<br />

long terme. Nos clients sont fidèles ! » Un gage de<br />

qualité. Et la moyenne d’âge des personnels du cabinet,<br />

36 ans, conjugue dynamisme, énergie, et innovation.<br />

« Nous sommes très orientés vers les nouvelles<br />

technologies. »<br />

Avec comme cœur de métier la conception, le pilotage<br />

de chantier, la maîtrise d’œuvre, et la livraison<br />

clef en main, l’Agence d’architecture Grzeszczak-Rigaud<br />

est plébiscité par ses clients pour ses compétences,<br />

son professionnalisme et son engagement.<br />

Agence d’architecture Grzeszczak-Rigaud<br />

contact@grzrigaud.com<br />

www.grzrigaud.com


JEUMONT ELECTRIC<br />

Mastering the full process<br />

097<br />

market thanks to its customized engineering studies<br />

and developments. The technologies used in Jeumont<br />

Electric’s permanent magnet machines are a reference<br />

in terms of equipment compactness, stringent acoustic<br />

discretion, very low vibration levels, equipment reliability<br />

and availability. For <strong>all</strong> the above reasons, it has been<br />

selected to supply many naval programs both in France<br />

and abroad (Australia, Brazil, Canada, Chile, India, Italy,<br />

Malaysia, Morocco, Pakistan and Sweden). Jeumont<br />

Electric can also adapt its offering to the Merchant<br />

Marine market (cruise liners, tankers, LNG tankers…)<br />

Jeumont Electric is a frontline player offering<br />

considerable technical capabilities in the field of onboard<br />

electrical equipment used in Naval and Merchant<br />

Marine applications :<br />

- Power generation and distribution equipment<br />

- Main and auxiliary propulsion<br />

- Auxiliary power units.<br />

Jeumont Electric has built its reputation in the Naval<br />

Jeumont Electric provides a wide range of services,<br />

including technical assistance (Integrated Logistics<br />

Support – ILS) for the three components of its offering<br />

(mechanical, electrical and power electronics) and longterm<br />

support for machines over 30 years old.<br />

Jeumont Electric<br />

367, rue de L’Industrie - 59572- Jeumont<br />

+33 3 61 99 96 00 - <strong>web</strong>@jeumontelectric.com<br />

www.jeumontelectric.com


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

098


099


M.I.F.A. - <strong>Sofins</strong> <strong>2019</strong><br />

100<br />

Index des annonceurs<br />

1001 AEROSOLS 101<br />

OSAC 68/69<br />

BLEU LAVANDE 97<br />

OXAND FRANCE 80/81<br />

CABINET CONSEIL VINCENT HEDONT 41<br />

OXYD 15 - 87<br />

CFC FORMATIONS 85<br />

PAILLE SERVICE 100<br />

CHIMIREC 94 - 95 PEGASE 74/75<br />

CORDON DS2I 45<br />

POCHON 51<br />

CUISINE SERVICE SARL 97<br />

PRESTO SERVICE 91<br />

DAVEY BICKFORD 25 - 27 PROGECO 47<br />

DRAEGER 63<br />

RBH INDUSTRIE 102<br />

EASYCUBE 4 TRADING 58/59 RENAULT COTE D'ARGENT 81<br />

ECRITEL 11 - 98 SASU DAMI 91<br />

ELIS SERVICES 73<br />

SONOSCANNER 26<br />

FED 4<br />

SURVEY COPTER 4c - 32/33<br />

FUJIFILM SONOSITE FRANCE 9<br />

SURVIVAL EXPO 37<br />

GESTEN 61<br />

T3E - FIORI FRANCE 31 - 90<br />

GRZESCZAK RIGAUD ARCHITECTES 96-97 TOPS 93<br />

H2O 53<br />

TOTAL MARKETING 21<br />

HAIX 43<br />

TRELLEBORG 51 - 92<br />

HTT 89<br />

VIRAVER 51<br />

ICARE SAS 38/39 VITABRI 20/21<br />

IRVINGQ FRANCE 52<br />

WC LOC 46/47<br />

JEUMONT ELECTRIC<br />

97 - 3c<br />

KERMEL 3<br />

KERSHIP<br />

2c<br />

MECALECTRO 79<br />

MILIPOL <strong>2019</strong> 99<br />

MOOV&COOK 40/41<br />

OFC 97<br />

OGEU GROUPE 58 - 75<br />

OJB PARACHUTISME 90/91


102

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!