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Special Covid-19

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M.I.F.A.

Magazine d’information des fournisseurs des armées

Edition Privée

Special COVID-19



EDITO

A nos lecteurs,

Les circonstances exceptionnelles frappent l’ensemble de l’économie

française. Ni l’événementiel, ni la presse n’échappent

malheureusement à cette lame de fond aux conséquences encore

incertaines.

C’est bien entendu avec tristesse que nous avons appris l’annulation

du salon Eurosatory 2020 où le Magazine d’information

des fournisseurs des armées – MIFA devait être présent sur un

stand dédié, comme il l’est lors des grands rendez-vous internationaux

de la filière défense.

Nous avons une pensée particulière pour l’ensemble des organisateurs

de ce magnifique salon, moment unique où notre

magazine partageait le plaisir à la fierté de participer alors que

le monde de la défense convergeait vers les halls du Parc des

expositions du Bourget.

Pour nous aussi, le coup est rude. Pas de salon, pas de stand,

donc pas de possibilité d’aller à la rencontre de nos lecteurs par

ce canal privilégié. Malgré tout, nous avons décidé de maintenir

notre publication pour que notre approche éditoriale du secteur

de la défense continue à se diffuser malgré la période troublée

que traverse la planète. Dans l’attente de jours meilleurs d’un

retour à la normale que nous espérons tous, le MIFA adresse

ses meilleures pensées à l’ensemble de la filière et de nos partenaires,

Bonne lecture à tous !

La rédaction



SOMMAIRE

005

010

020 034

OPÉRATION RÉSILIENCE

COVID-19 : LES ARMÉES

FRANÇAISES EN ACTION

LA DÉFENSE SERA-T-ELLE

VICTIME DES ARBITRAGES

BUDGÉTAIRES POST-COVID

044

054

L’ACCÈS DES PME À LA

COMMANDE PUBLIQUE

FAIT L’OBJET D’UNE TRÈS

GRANDE ATTENTION DU

MINISTÈRE DES ARMÉES

ENTRETIEN AVEC CLAIRE

HUTCHINSON - REPRÉSEN-

TANT SPÉCIAL DU SECRÉ-

TAIRE GÉNÉRAL POUR LES

FEMMES, LA PAIX ET LA

SÉCURITÉ À L’OTAN

Numero 31 - Special Covid-19

Edition Privée

LE M.I.F.A est édité par la société Edition Bureau Service

25 av. du 8 Mai - 95200 Sarcelles

Membre de l’association des journalistes de defense (AJD)

Contact : 01 78 90 27 81 - info@mifamag.fr

Directeur de la publication : Paul Chiche

Journalistes :

Marie-Agnes MOLLER - Marie-Hélène LÉON

Paula COOK - Damien DURAND

PAO & Maquette : Franck JAMY

La reproduction même partielle des textes, photographies, cartes,

publicités publiés dans « M.I.F.A. »

est interdite sans autorisation préalable.

Photo couverture :

M.I.F.A. - Covid-19 - 2020


M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

006

Getac

DES SOLUTIONS ROBUSTES POUR LES

MISSIONS CRITIQUES DES FORCES ARMÉES

Dans le secteur de la défense, la technologie n’évolue pas au même

rythme que les opérations sur le terrain. Les zones de conflit ne sont pas

statiques, les forces armées se doivent donc d’être dynamiques et souples

pour répondre aux menaces. L’utilisation de solutions informatiques

mobiles modernes, conçues pour renforcer la proactivité et la vitesse de

déploiement des forces armées, est devenu incontournable.

Les performances médiocres des équipements informatiques

en environnements difficiles et la nécessité de disposer d’applications

qui n’exigent pas de rétro-ingénierie lors de la conduite

d’opérations conjointes, ont longtemps limité les progrès dans

ce domaine.

Les armées modernes s’efforcent aujourd’hui de dépasser le

cadre des systèmes V-SAT au profit de solutions à large bande

plus légères et plus faciles à alimenter.

Les solutions durcies pouvant résister aux différents environnements

liés aux OPEX sont déjà présentes dans le secteur de la

défense depuis de nombreuses années car elles répondent parfaitement

aux contraintes et exigences de ce secteur.

Getac: 30 ans d’expertise dans la défense

Getac a compris depuis longtemps ces enjeux et y répond depuis

sa création il y a maintenant déjà trente ans.

Le premier modèle d’ordinateur portable durci à destination du

marché militaire fut la LUNCH BOX à la demande de GE AEROS-

PACE. Ce modèle fut le précurseur de la série T dont les ordinateurs

se distinguaient par leur longévité. Produire des solutions

durables est l’essence même de l’ambition de Getac qui s’appuie

pour cela sur une ingénierie de grande qualité. La marque

est capable de produire des solutions sur mesure, testées et

approuvées (certifications CE, UL, MIL-STD-810G et MIL-STD-

461G), pour ses clients.

Lors de théâtres d’opérations, l’évaluation de la situation sur le

terrain est une nécessité absolue. Le commandement sur le

terrain a besoin d’informations exactes pour pouvoir prendre

des décisions pertinentes en temps réel. Grâce à un ensemble

intégré de réseaux, de serveurs, de dispositifs de stockage et de

logiciels d’analyse et de gestion, le poste de commandement

peut aujourd’hui recueillir, analyser et partager instantanément

les données, partout et à tout moment, quel que soit le niveau de

la chaîne de commandement

Les solutions Getac peuvent être configurées avec des interfaces

de données militaires et un cryptage sécurisé pour protéger les

communications et permettre aux tacticiens de neutraliser les

menaces des forces ennemies et de diriger les plans d’opérations.

Ainsi Getac fait le lien entre tous les acteurs en assurant

la communication entre les forces sur le terrain et le poste de

commandement. Associés à un système de poursuite par satellite,

les ordinateurs portables Getac certifiés MIL-STD-461G permettent

aux forces au sol de suivre les véhicules sur le théâtre

des opérations et de communiquer avec eux.

Les solutions mobiles de Getac peuvent être adoptées lors du

déploiement des forces médicales, pour assurer un accès rapide

et précis aux antécédents des patients et faire suivre les informations

de réanimation des victimes.

Le soldat du futur sera incontestablement équipé de tablettes

durcies et fiables pour l’accompagner dans ses missions toujours

plus périlleuses, pour faire face aux guerres numériques

du future.



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

008

The Surgical Company

partenaire des Services de Santé des Armées

Née de la fusion en 2019 des entreprises Adhesia et Sebac, TSC France qui

appartient au groupe hollandais TSC fournit aux hôpitaux français, publics

et privés, des équipements à la pointe de la technologie pour se mettre

au service de la santé de tous. Anesthésie, pneumologie, réanimation,

radiologie et orthopédie sont les 5 spécialités médicales dans lesquelles

TSC France ne cesse d’innover pour du matériel toujours plus performant !

Parmi ses produits phares, essentiels en cette crise sanitaire sans

précédent dans le monde, nous vous présentons les moniteurs

défibrillateurs puis les vidéo-bronchoscopes à usage unique.

La défibrillation Zoll

C’est le docteur Zoll qui a inventé la défibrillation automatique

utilisée dans le monde entier et TSC France travaille avec la

marque éponyme pour fournir à ses clients, le meilleur de la

réanimation cardiaque d’urgence.

Ainsi, les moniteurs X.SERIE et les défibrillateurs Zoll

AED3 BLS utilisés par les armées permettant aux médecins

de garder la main sur le matériel tout en recevant des

informations majeures sur l’état de santé du patient de manière

aussi rapide que précise.

Des vidéo-bronchoscopes de pointe

TSC France distribue le Broncoflex, un bronchoscope stérile à

usage unique qui évite ainsi tout risque de contamination et/

ou de maladie nosocomiale pour le patient.

Ce système jetable, très utilisé en réanimation pour les besoins

d’aspirations bronchiques par exemple, est aujourd’hui

un incontournable de l’endoscopie.

Il est de surcroit fabriqué en France (Tours) chez AxessVision,

filiale du groupe TSC et porte haut les couleurs de la technologie

médicale française.

TSC France vient d’innover encore avec une nouvelle version

de ce produit dont le canal opérateur possède un diamètre

plus grand pour passer des instruments plus importants,

tels que des pinces à biopsie. Ce produit existe en deux modèles

Vortex et Agile pour toutes vos interventions.

www.tscfrance.com



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

010

Opération Résilience

Les armées s’engagent contre le Covid-19

Le Président de la République lançait au mois de mars 2020 l’opération

Résilience. Les armées s’engagent dans l’ensemble des secteurs où

elles peuvent apporter un soutien afin de lutter contre la propagation

du Covid-19.

Résilience est une opération militaire inédite, dédiée

au soutien des services publics, des Françaises

et des Français dans les domaines de la

santé, de la logistique et de la protection, en métropole

et outre-mer, tout en prenant en compte la

nécessité de poursuivre les opérations au profit de

la sécurité des Français, sur le territoire national,

dans les airs, sur les mers, dans l’espace cyber,

comme sur les théâtres extérieurs.

Des missions multi-domaines

La lutte contre l’épidémie de Covid-19 sur le territoire

national est un combat qui s’inscrit dans le

temps long, et dans lequel le ministère des Armées

est activement engagé. L’opération Résilience qui

constitue la contribution des armées à l’engagement

interministériel contre la propagation du Covid-19,

a été déclenchée au titre du contrat opérationnel

de protection du territoire national, décrit

dans le Livre Blanc sur la défense et la sécurité

nationale.


Elle mobilise toutes les armées, directions et services.

Son organisation s’appuie principalement

sur les zones de défense et les forces de souveraineté.

L’opération Résilience est distincte de l’opération

Sentinelle, qui est une opération centrée

sur la lutte contre le terrorisme militarisé.

- Protection : les militaires de l’opération Résilience

peuvent assurer la protection de sites sensibles

militaires et civils, ainsi que des missions

de surveillance et de présence dissuasive en appui

des forces de sécurité intérieure à titre d’exemple.

Les armées n’ont cependant pas vocation à participer

directement aux mesures de respect du

confinement.

011

Les militaires de l’opération Résilience pourront

apporter leur concours et leur savoir-faire aux autorités

civiles dans les domaines :

- Sanitaire : en complément de ce qu’accomplit

déjà le personnel médical des établissements

militaires du Service de Santé des Armées (SSA),

les armées participent activement au désengorgement

des zones les plus lourdement frappées

par le coronavirus, à travers l’élément militaire

de réanimation (EMR-SSA) à Mulhouse bien sûr,

mais aussi le transport médical comme le font les

moyens de l’armée de Terre (NH90 Caïman), de la

Marine nationale (PHA Tonnerre), et de l’armée de

l’Air (Morphée) ;

- Logistique : via le transport de fret aérien, terrestre,

ou maritime, la mise à disposition d’emprises,

ou l’affectation d’experts logistiques auprès

des autorités civiles et sanitaires pour les

appuyer dans ce domaine clef de la lutte contre le

coronavirus ;

Un engagement complémentaire

Avec cette opération, les armées s’engagent directement

au profit de la population en complétant le

dispositif interministériel placé sous l’autorité du

Premier ministre. Cette opération contribue ainsi

à la réponse gouvernementale, sous la responsabilité

des Préfets, aux côtés du personnel hospitalier,

des administrations civiles et des autres

opérateurs.

Les armées ne sont donc pas leader, mais contribuent

avec leurs moyens lorsque ceux des autres

services de l’Etat sont insuffisants, inexistants, indisponibles

ou inadaptés pour répondre au besoin

(règle dite des 4-i). Action militaire inédite, dédiée

au soutien des services publics, des Françaises

et des Français dans les domaines de la santé, de

la logistique et de la protection ; les armées s’engageront

dans l’ensemble des secteurs où elles

pourront apporter un soutien à la continuité de

l’Etat.

Opérationnalité et protection

Résolument engagées dès le début pour apporter

leur soutien à la Nation dans la lutte contre le co-

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M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

012

ronavirus, les armées, au titre de cette opération,

mettent leurs moyens et savoir-faire à disposition

des autorités civiles, tout en continuant à protéger

la Nation à travers leur engagement sur le

territoire national comme en opération extérieure.

Dans les circonstances exceptionnelles de la crise

liée au coronavirus, les armées, directions et services

restent mobilisés pour assurer la permanence

des missions essentielles à la sécurité des

Français. Il s’agit notamment de la dissuasion nucléaire,

en mer et dans les airs, de la lutte contre

le terrorisme en opération extérieure (opérations

Barkhane, Chammal) et sur le territoire national

(opération Sentinelle), de la protection de notre



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

014

espace aérien, de nos satellites, de la surveillance

et la sauvegarde maritimes ou encore de la

lutte contre les trafics. Ainsi, près de 40 000 militaires

français sont déployés au quotidien au profit

de la sécurité de la France, des Françaises et

des Français, sur le territoire national comme en

Opex, mais également 12 000 pompiers militaires

mis pour emploi par le ministère de l’Intérieur. Le

maintien de ces activités s’effectue en prenant en

compte toutes les mesures strictes et rigoureuses

de précaution face au risque de contamination, qui

sont adaptées aux contraintes locales, nécessairement

variables, que l’on soit sur le terrain, en garnison,

sur base navale ou aérienne, sur un navire

ou dans un aéronef. Pour chacune de ces unités,

les mesures barrières nécessaires pour protéger

les unités sont appliquées. Elles concernent la vie

courante et l’exercice des missions (distanciation

sociale), les mesures d’hygiène dans les lieux communs,

l’organisation de la vie en collectivité ainsi

que la surveillance de l’état de santé du personnel,

en lien avec les échelons locaux du service de santé.

Enfin, dans le contexte actuel et en application

des mesures du ministère des Solidarités et de la

Santé, pour limiter la propagation du Covid-19, des

plans de continuité d’activité ont été déclinés dans

chaque armée, au sein de chaque unité pour assurer

l’ensemble des missions essentielles à la protection

de nos citoyens. Nos armées s’organisent

pour toujours être prêtes et professionnelles. Afin

de freiner la propagation du virus, le ministère applique

donc très rigoureusement en interne les

mesures de prévention du MSS. Il adapte son organisation

et ses activités afin de poursuivre ses

missions de défense et de protection de la Nation

et des Français (déploiement du télétravail, suspension

des rassemblements, y compris dans le

cadre du sport ou des traditions, fonctionnement

avec alternance des équipes, fermeture des écoles

académiques et report de toutes les activités non

opérationnelles, etc.). D’une façon générale, un

fonctionnement permettant des relèves tous les

quinze jours est privilégié où ce régime est compatible

avec la mission (ex : les bâtiments au port

base et les entités de la Marine basées à terre

[état-major ou centres d’expertise] ont adopté un

fonctionnement par bordées allant jusqu’à quinze

jours).

* Article rédigé à partir du dossier de presse Opération

Résilience : https://www.defense.gouv.fr/sallede-presse/dossiers-de-presse/dossier-de-presse_

operation-resilience

Marie-Hélène LEON



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

016

CONNECTMED

La société qui révolutionne la prise en charge

médicale d’urgence

Si le développement des technologies de santé connectée

peut dès aujourd’hui améliorer drastiquement la qualité des

prises en charge des patients et faire entrer la coordination des

différents intervenants santé dans une nouvelle ère, la société

CONNECTMED entend bien mettre en œuvre son expertise et son

savoir-faire afin d’apporter dans ce domaine ses solutions sûres,

fiables et innovantes.

Crée en 2016, CONNECTMED s’appuie sur les larges

compétences et connaissances dans le domaine des

dispositifs et outils biomédicaux connectés et de la télémédecine

de ses fondateurs Vincent Modicom et Florent


Piquerel et de leurs sociétés DAMIE et MEDIANTECH

désormais incontournables sur le marché de l’équipement

de santé.

Fer de lance de l’offre CONNECTMED, la gamme COR-

PULS®, véritable référence pour les intervenants en

soins d’urgence allie la fiabilité et la robustesse de sa

conception allemande aux dernières innovations techniques.

Connectables entre eux et communicants,

les dispositifs de la gamme CORPULS peuvent transmettre

aux différents acteurs d’une intervention les

constantes, données et fiche bilan d’un patient. Et ce

en temps réel bidirectionnel, de façon totalement sécurisée

et même via un débit très faible.

017

Titulaire du marché monitorage du Service de Santé des

Armées depuis 2018, présent dans de nombreux hôpitaux

et équipant SMUR et SAMU, CONNECTMED est

en première ligne face à la crise

sanitaire du COVID 19, les produits

et dispositifs CORPULS®

distribués par CONNECTMED

soutiennent et optimisent le travail des

soignants.

Zoom sur les incontournables de la

gamme :

Corpuls3 : Le seul moniteur défibrillateur qui

s’adapte à toutes les situations même les plus difficiles.

Léger, compact et robuste avec sa coque durcie, le Corpuls3

est largement reconnu pour ses multiples atouts :

- Fiabilité aux normes Military Standard

- Forte autonomie (environ 9h)

- Télémédecine READY, transmission temps réel

- Fiable dans les environnements les plus extrêmes

(de -20° C à +55°C, protection IP55

contre la poussière et les projections

d’eau).

Sa conception en

3 modules dissociables

mais toujours communicants les uns

avec les autres facilite les interventions quel que soit leur

niveau de complexité.

CPR : Le système de compressions thoracique radio

transparent

Conçu pour permettre de passer du massage manuel

aux compressions thoraciques mécaniques

sans interrompre la réanimation, le système de compressions

thoracique CorpulsCPR facilite l’intervention

des secouristes, équipes paramédicales et médicales en

fournissant des compressions thoracique fiables et entièrement

automatisées.

Alliée indispensable des interventions d’urgence,

(jusqu’à 3 heures d’autonomie) simple et rapide à mettre

en place, la CorpulsCPR répond parfaitement aux exigences

de l’ERC 2015.

Toute la gamme Corpuls est à

découvrir sur :

www.connectmed.fr

www.facebook.com/connectmed

M.I.F.A. - Covid-19 - 2020


M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

018

Soluc’EA

savoir-être et savoir-faire !

Société fondée en 2008 à Toulouse et dirigée par Catherine

Huard-Lefin, Soluc’EA vous propose des solutions pour gérer vos

activités administratives au quotidien : impression, routage postal,

mise sous plis industrielle… ici on gère tout pour vous assurer

efficacité et sérénité. Soluc’EA travaille notamment pour l’État,

gérant par exemple le routage de Toulouse Métropole et pour de

grands comptes tels que le Crédit Agricole, les laboratoires Pierre

Fabre ou Natixis.

Découvrez une entreprise qui met l’humain au cœur de sa stratégie

de développement !

Une équipe extra-ordinaire !

En 2013, Soluc’EA reçoit l’agrément « entreprise

adaptée ». Depuis, environ 70 % de ses salariés

sont reconnus travailleurs handicapés (Troubles de

l’audition , TMS, maladies dégénératives, troubles

« dys »…)… et Catherine Huard-Lefin leur donne

une vraie chance de tra vailler dans un climat de

respect et de bienveil lance.

De BAC à BAC +2, ces hommes et ces femmes sont

compétitifs avant tout ! Soluc’EA a été maintes fois

récompensée pour son engagement comme avec

le prix Handi-entreprise Occitanie en 2017 ou le

trophée des Lumières de l’université de Lyon en

2018.

Une entreprise à part entière

« Nous sommes une entreprise avant tout, qui travaille

dans le but de se former, de se développer et

d’investir ! ». Pour Catherine Huard-Lefin, la seule

différence avec les autres sociétés réside dans ses

aménagements organisationnels pour le bien-être

de tous et la bonne marche de l’entreprise.

Faire rimer bienveillance et performance

La grande valeur ajoutée de Soluc’EA ? L’humain !

Son but ? Une performance économique à la hauteur

de sa performance sociétale.

Les valeurs partagées, la Bienveillance, l’envie de

travailler ensemble, sont les maître-mots pour

créer un solide esprit d’entreprise, une synergie

qui porte chacun de ses membres.

www.soluc-ea.fr



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

020

Covid-19 : Les armées

françaises en action

D’importants moyens opérationnels

La crise sanitaire sans précédent à laquelle la France fait face exigeant

l’engagement de tous, le concours des armées en ces temps difficiles

pour la Nation est non seulement naturel, mais surtout indispensable.

Avec l’opération Résilience qui englobe l’ensemble

des contributions militaires, les armées se réorganisent

localement pour appuyer au mieux la

réponse gouvernementale, en métropole et en

outre-mer. Le ministère des Armées est pleinement

mobilisé, comme l’ont montré, ces derniers

jours, plusieurs évacuations médicalisées

par voies aérienne et maritime, ainsi que le déploiement

de l’Elément Militaire de Réanimation,

qui soulage l’hôpital de Mulhouse très durement

éprouvé. Le volume de militaires qui participent à

l’opération Résilience n’est pas une donnée fixe.

Les missions et le personnel affecté seront définis

en fonction des besoins exprimés comme des

effets à atteindre, des capacités des armées, et de

leurs impératifs opérationnels.



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

022

Le Service de santé des armées pleinement impliqué

Le Service de santé des armées (SSA) est pleinement

impliqué dans le dispositif depuis le déclenchement

du Stade 1. Tous les établissements

hospitaliers du SSA, conformément aux consignes

du MSS, sont passés en Plan Blanc, dispositif hospitalier

destiné à réagir aux crises sanitaires de

grande ampleur.

L’HIA Bégin (Paris), établissement de première

ligne, fut l’un des premiers établissements de la

liste des établissements de santé habilités à recevoir

des patients atteints du Covid-19.

Les HIA Percy (Paris), Sainte-Anne (Toulon), Laveran

(Marseille), et Clermont-Tonnerre, sont

également pleinement mobilisés reçoivent aussi

désormais des patients.

Le passage au stade épidémique a mobilisé l’ensemble

du système de santé français. À ce titre,

les autres HIA (Metz, Lyon et Bordeaux) participent

aux prises en charge et accueillent également, selon

leurs capacités et les besoins de la santé publique,

des patients de médecine générale atteints

du Covid-19.

Ces HIA étaient par ailleurs mobilisés dès la première

heure de la crise, à travers les partenariats

civilo-militaires qui amènent le SSA à avoir des

professionnels de santé insérés dans des hôpitaux

civils.

Une participation active

Le Service de Santé des Armées (SSA), avec le

soutien du régiment médical de l’armée de Terre,

a créé et déployé à proximité de l’hôpital de Mulhouse

un Elément Militaire de Réanimation (EMR-

SSA), structure médicale modulaire sous tente

d’une capacité 30 lits de réanimation qui permet

la prise en charge de patients atteints du Covid-19.

L’EMR-SSA est armé par 121 personnels, dont

91 du SSA et 30 du RMED. Le personnel soignant

comporte une quinzaine de médecins, dont dix

anesthésistes/réanimateurs, des infirmiers et

aides-soignants, mais également des kinésithérapeutes

et des ingénieurs biomédicaux pour le

soutien médical.

Le régiment médical (RMED) de La Valbonne est

une unité de l’armée de Terre qui dispose d’une

expertise logistique permettant de répondre aux

besoins des spécialistes du SSA en énergie, moyen

de liaison, alimentation, protection, et soutien vie

en campagne, avec le soutien du poste de commandement

de force logistique et du commandement

de la logistique des forces terrestres. Le

RMED a ainsi été projeté dans un premier temps

à Chanteau (près d’Orléans) auprès de la Direction

des approvisionnements en produits de santé des

armées (DAPSA) pour procéder à la préparation,

au montage et à la qualification de l’infrastructure

imaginée par le SSA.



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

024

Le dispositif Morphée de l’armée de l’Air

Depuis le 17 mars, à la demande de Florence Parly,

les armées ont mis en alerte sur la base aérienne

125 d’Istres, le MOdule de Réanimation pour Patient

à Haute Élongation d’Evacuation Morphée,

qui permet de transporter sur de longues distances,

et dans des conditions de prise en charge

adaptées, jusqu’à six patients lourds atteints du

Covid-19. Ce module peut être mis en œuvre sur

les avions A330 Phénix et C135FR de l’armée de

l’Air.

Nouvel avion polyvalent livré à l’armée de l’Air en

octobre 2018, l’A330 Phénix assure la permanence

de la mission de dissuasion nucléaire par sa capacité

à ravitailler sa composante aéroportée. Et,

parce qu’il n’est pas exclusivement dédié à cette

mission (dualité), sa mission principale consiste

également à ravitailler les avions de chasse dans

leurs missions conventionnelles (qu’elle soit d’entraînement,

de projection de puissance ou en opérations

extérieures) et à assurer le transport stratégique

de passagers et de fret.

Conçue pour le soutien des militaires déployés

hors métropole, notamment en opérations extérieures,

la capacité Morphée permet actuellement

de participer au transfert des personnes gravement

atteintes par le Covid-19 depuis les hôpitaux

métropolitains les plus saturés pour faciliter leur

prise en charge dans des structures plus libres, en

lien avec la Direction générale de la Santé. Cette

configuration a ainsi été déployée pour la première

fois en métropole et sur l’A330 Phénix.

Le dispositif Morphée, opérationnel depuis 2006,

a été utilisé pour la première fois au Kosovo en

2008 et a depuis servi à cinq reprises, au Kosovo

et en Afghanistan. Véritable capacité stratégique,

il permet à tout moment d’assurer l’évacuation simultanée

d’une dizaine de blessés graves depuis

une zone d’opération n’importe où dans le monde

jusqu’à la métropole pour sa prise en charge dans

un hôpital militaire. Dans le contexte du Covid-19,

le module est mis en œuvre par 20 personnes : 6

membres d’équipage et 14 membres du Service de

santé des armées (SSA) pour la prise en charge

des malades, dont 2 infirmiers convoyeurs.

Le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre

Le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre a été le

premier PHA immédiatement mobilisé, car disponible

à quai à Toulon. Il a su reconfigurer ses

capacités en moins de 48 h pour pouvoir réaliser

la mission de transfert sanitaire de la Corse vers

les hôpitaux de la métropole. A leur arrivée à Marseille,

en coordination avec le ministère des Solidarités

et de la Santé, les patients ont été transférés

dans les établissements de santé de la région

Provence Alpes Côte d’Azur pouvant les accueillir.

Pour cette mission, les capacités médicales du

PHA ont été adaptées afin de pouvoir accueillir des

patients, en et hors réanimation, et le Tonnerre a

été configuré pour transporter des malades confinés,

avec prise en charge sanitaire.



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

026

Le NH90 Caïman de l’armée de Terre

Après avoir mené une phase d’expérimentation et

de certification en coordination avec le Samu et les

autorités sanitaires, l’Aviation légère de l’armée de

Terre (ALAT), appuyée par le 2e Régiment de dragons,

a mis en place une procédure de transfert

de patients infectés par le Coronavirus à bord de

l’hélicoptère de manœuvre NH90 Caïman de l’armée

de Terre.

La soute des Caiman ainsi configurée peut accueillir

deux patients en réanimation, pour un

transfert sur plusieurs centaines de kilomètres.

Les patients seront accompagnés pendant le

transfert par des équipes du Samu, dont l’équipement

(brancards, oxygène…) est arrimé dans

l’hélicoptère. Le personnel militaire qui armera la

soute est muni d’équipement de protection fourni

par le SAMU, tandis que le poste de pilotage est

séparé de la soute par un dispositif de protection

mis en place par les équipes spécialisées NRBC

du 2e Régiment de dragons. La première mission

a été réalisée par le 1er Régiment d’hélicoptères

de combat de Phalsbourg qui a assuré, sous le

contrôle opérationnel de l’officier général de zone

de défense et de sécurité Est, le transfert de patients

depuis Mulhouse vers un centre hospitalier

situé à Essen, en Allemagne.

Le 1er Régiment d’hélicoptères de combat de

Phalsbourg devrait être le premier à assurer le

transfert de patients depuis Mulhouse vers un

autre centre hospitalier qui sera défini en lien avec

la direction générale de la Santé. Hélicoptère multi-missions

biturbine européen de transport militaire

de la classe des 11 tonnes, polyvalent et à la

pointe de la technologie, le Caïman se décline en

2 versions : TTH (transport tactique, équipe l’armée

de Terre) et NFH (lutte anti-surface et anti-sous-marine,

équipe la Marine nationale).

La solidarité européenne via l’opération Résilience

Le ministère des Armées, pour répondre aux besoins

exprimés par le ministère de la Santé et

des Solidarités, active également la solidarité européenne

dans le domaine de la défense. Ainsi,

l’Armée de l’air allemande a mis à disposition

de l’EATC (European Air Transport Command), un

A400M du Lufttransportgruppe 62, pour transférer

deux patients depuis Strasbourg vers Ulm, le dimanche

29 mars, via l’aéroport de Stuttgart, après

avoir conduit une mission d’évacuation médicale

de Bergame (Italie) vers Cologne (Allemagne)

pour soulager les hôpitaux de Lombardie. L’Allemagne

fournit pour ces vol le personnel de santé,

et l’équipement.

L’EATC, basé à Eindhoven aux Pays-Bas, est le

fruit d’un projet initié en 1999 par le couple franco-allemand

rapidement rejoint par la Belgique,

les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Espagne et l’Italie.

Il rassemble les moyens aériens de transport de

ces sept pays, selon une logique de mutualisation

et de partage qui vise à permettre un emploi optimisé

des aéronefs. Par ailleurs, des hôpitaux allemands

et suisses accueillent des patients français,

évacués grâce aux hélicoptères des forces

armées françaises.

L’appui à la population et aux autorités civiles Outremer

Comme en métropole, les autorités civiles pourront

compter sur l’appui des armées dans leur

lutte contre l’épidémie de coronavirus. Les militaires

des Régiments du Service militaire adapté

ont en outre été placés sous le commandement

opérationnel des commandants supérieurs des

forces de souveraineté. Par ailleurs, les armées

ont décidé de déployer deux PHA dans les outremer.

La Marine nationale possède une expertise

dans la conduite d’opérations d’évacuation et

d’assistance aux populations en détresse. Ainsi,

lePHAMistral a immédiatement réorienté sa mission

vers Mayotte et La Réunion qu’il doit atteindre

début avril. Grâce à ses capacités, il pourra une

fois sur sa zone d’action participer à du transport

de fret humanitaire, fournir un élément de sécurité

civile rapide d’intervention médicale (ESCRIM)

ou de secours, projeter de forces de sécurité ou

encore être utilisé comme hôpital de délestage,

à la condition de bénéficier d’un renfort sanitaire

pour armer l’hôpital. Le PHA Dixmude tout juste

rentré d’une mission en Méditerranée Orientale va

se préparer pour rejoindre la zone Antilles-Guyane

qu’il espère atteindre vers le 14 avril. Il pourrait

livrer du fret, soulager les hôpitaux en fonction de

sa configuration, projeter des forces de sécurité

entre les départements de Martinique, de Guadeloupe

et de Guyane. Le Tonnerre, le Mistral et le

Dixmude sont les 3 PHA de la Marine nationale.

Grâce à ces bâtiments polyvalents, la Marine est

capable de mener des opérations de gestion de

crise, de transport ou encore d’évacuation sanitaire

et de soutien médical par des moyens amphibies

et aéromobiles, en intégrant à bord des

éléments de forces interarmées et sanitaires, militaires

et civiles.

* Article rédigé à partir du dossier de presse Opération

Résilience : https://www.defense.gouv.fr/sallede-presse/dossiers-de-presse/dossier-de-presse_

operation-resilience

Marie-Hélène LEON


Thiollier Matériel de

Confection (TMC)

l’expert de la couture professionnelle !

027

Basée à Riorges près de Roanne (42) depuis 1965, l’entreprise TMC est

l’une des dernières spécialistes françaises en matière de couture familiale

et professionnelle. Machines à coudre, matériel de coupe et de repassage,

pièces détachées et accessoires, chez TMC on trouve tout ce que peut

contenir un atelier de couture, hormis les consommables (fil, fermeture

éclair….)

Du ministère des affaires étrangères au Congo à la base navale de Toulon,

cette entreprise pas comme les autres fournit les machines les plus délicates.

Plus de 50 ans d’expérience

Née dans le bassin textile de Roanne, TMC a

d’abord travaillé dans l’univers de la maille et du

célèbre marcel. Dans les années 1990, l’entreprise

s’est spécialisée dans les matériaux lourds :

tentes, bâches, harnais de sécurité, sangles de

levage… tous ces produits très difficiles à coudre.

Des applications multiples

TMC fournit du matériel de pointe à des industriels

ayant besoin de matériaux souples (bâches de

camion, sellerie, sacs…), aux prisons (notamment

pendant la crise du Covid 19 pour la fabrication de

masques) et à tous les corps d’armée.

Réparation de parachutes, protections des pales

d’hélicoptères pour la base aérienne d’Ambérieuen-Bugey,

bâches de camion pour la base militaire

d’Istres… TMC répond à des cahiers des charges

souvent très stricts répondant à de nombreuses

contraintes techniques et innove sans cesse avec

l’utilisation de nouveaux matériaux.

Réactivité et proximité

TMC fournit toute la France et même l’étranger

avec rapidité et réactivité. Importateur direct, elle

possède un stock important, ce qui lui permet

de répondre en un clin d’œil à de nombreuses

demandes.

L’entreprise s’occupe également de l’entretien et

de la maintenance de ses machines.

Avec la crise sanitaire que nous traversons, TMC

n’a jamais cessé de travailler, fournissant de

nombreux soignants et hôpitaux !

www.tmc42.com.fr

Site marchand : www.jlperrin.com

www.facebook.com/TMC-Thiollier-Matériel-de-Confection

M.I.F.A. - Covid-19 - 2020


M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

028

Ambu

la santé et la sécurité de tous !

Entreprise fondée à Copenhague en 1937 par l’ingénieur Holger

Hesse, Ambu est présente dans le monde entier et notamment en

France, à Bordeaux, sous la direction de Sébastien Piat, Senior Vice-

Président France Benelux. Spécialiste des dispositifs médicaux,

Ambu a même donné son nom à sa première invention : l’insufflateur

manuel…le fameux AMBU, conçu en 1956 pendant une crise sanitaire

au Danemark.

Fabricant-développeur de matériel médical, ce groupe Danois de

plus de 3000 collaborateurs travaille avec passion à l’amélioration

de la santé publique et a encore une fois prouvé son engagement

avec la crise du Coronavirus.

Une entreprise pionnière

Aujourd’hui, AMBU est un groupe global présent

dans le monde entier et qui perpétuent la tradition

d’allier médecine et ingénierie pour créer des

produits innovants dans 3 principales gammes :

l’anesthésie/réanimation, le monitorage cardiologique

et neurologique, les soins d’urgence et d’enseignement

notamment auprès des pompiers et

des armées (mannequins, colliers cervicaux, aspirateurs

de mucosités,…).

Il y a 10 ans, Ambu a lancé le premier endoscope

Bronchique à usage unique et ne cesse de développer

ces produits aux nombreuses vertus.

L’expert de l’ « usage unique »

L’année dernière, Ambu a lancé deux endoscopes

à usage unique pour l’ORL et fin 2020, il sera disponible

en France deux nouveaux modèles pour

l’urologie (cystoscope) et la gastro-entérologie

(duodénoscope).

L’aScope est un endoscope immédiatement

accessible, stérile qui place le niveau

de risque de contamination à… 0 !

Il protège ainsi à la fois les patients et les soignants

notamment dans les blocs opératoires, en

réanimation et sur les opex car il est en plus léger

et facile à transporter.


Ambu forme les équipes soignantes pour utiliser ce

produit qui fonctionne exactement comme un endoscope

dit « classique ».

Covid-19 : action, réaction !

La crise sanitaire actuelle a fait exploser les commandes

auprès d’Ambu (notamment les aScope et la

gamme d’insufflateur à usage unique SPUR II) qui a

relevé cet incroyable pari de fournir un maximum de

produits à ses clients, en privilégiant les régions et

hôpitaux les plus touchés comme l’hôpital militaire

de campagne de Mulhouse, en réussissant à produire

7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 leurs produits

et tout ça…avec les équipes France en télétravail !

029

Pour Sébastien Piat, il est évident que cette crise

va nous obliger à repenser notre système de santé

et à recourir bien davantage aux produits stériles, à

usage unique.

www.ambu.fr

M.I.F.A. - Covid-19 - 2020


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030

Securotec

l’innovation au service de la santé !

Créée en 2006, cette société était d’abord spécialisée dans les abris gonflables

de type intermédiaire . Depuis 2014, Securotec possède sa propre usine et

travaille notamment pour le Service de Santé des Armées, une collaboration

intellectuelle fructueuse qui permet à chaque partie d’innover, de créer,

d’avancer et d’apporter des améliorations pour la santé et la survie du plus

grand nombre.

Découvrez les produits phares de Securotec. L’un d’eux, la CUBE, a même

été récompensée en novembre 2019 par Bill Gates en tant qu’innovation

majeure.

La CUBE : une chambre d’urgence pour les épidémies

La Chambre d’Urgence Biosécurisée pour Épidémies

(CUBE) a été inventée grâce à un partenariat avec une

ONG pour lutter contre le virus Ebola. Cette unité d’isolation

de 9m2 parfaitement étanche permet d’isoler un

patient à risque épidémique pendant plusieurs semaines.

Ses parois, entièrement transparentes, permettent une

meilleure surveillance du patient, plus humaine aussi car

il peut ainsi voir sa famille. Avec une combinaison intégrée,

plus besoin pour le personnel de perdre du temps à

s’habiller et à se déshabiller en sollicitant l’aide de 3 personnes

!

La tente SR 24 : un module de chirurgie vitale !

Voilà l’une des premières innovations de Securotec : une

tente aux murs droits pour gagner de la place, des matériaux

légers pour déployer la tente de 120kg en moins de

10 minutes, un faîtage qui permet de suspendre 400 kilos

de matériel…

Cette tente a été déclinée en plusieurs dimensions pour

s’adapter aux besoins de petites unités de soins hospitaliers

susceptibles d’être déployés sur tout type de terrain

ainsi que sur tout type de terrain.

Dotée d’une protection thermique interne, elle est recommandée

dans les régions les plus hostiles.

Le PIC : une chambre d’isolation portable

Ce produit est une cellule mobile de confinement permettant

de transporter des malades hautement contagieux

en toute sécurité.

Cette bulle de transport existe aussi bien pour les adultes

que les enfants. Elle est par exemple utilisée pour évacuer

des personnes blessées de zones de guerre à

risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques,

Chimiques) ou dans le cas du Covid-19. Ainsi, Securotec

n’a pas cessé de travailler et de fournir de nombreuses

unités de soins et de secours en France et à l’étranger.

www.securotec.fr


031

M.I.F.A. - Covid-19 - 2020


M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

032

CS Group

objectif cybersécurité !

Concepteur, intégrateur et opérateur de systèmes critiques intelligents

cyberprotégés, CS Group travaille dans des domaines de pointe tels que

la défense et la sécurité, l’aéronautique et l’espace, l’énergie et l’industrie.

Présent en France, en Europe (Allemagne, Roumanie, Pays Bas), en Amérique

du Nord et aux Emirats Arabes Unis, le groupe compte 2200 collaborateurs

dont la vocation est d’innover sans relâche pour vous proposer le meilleur

de la cybersécurité et de l’intelligence de données.

Bonjour Frédéric, qui sont les clients de CS Group ?

La clientèle de CS Group est composée de grandes

organisations publiques et parapubliques (Ministères

des Armées et de l’Intérieur, CNES, ESA, Agence de

l’OTAN, DGAC, CEA, EDF) mais aussi de grands noms

de l’industrie (Airbus Group, Pratt & Whitney, Thales,

TOTAL). Le Ministère des Armées est notre premier

client.

Quel est votre cœur de métier ?

Notre métier est de concevoir, développer, intégrer et

maintenir des systèmes d’information et de communication

critiques, intégrant une forte composante de

sûreté de fonctionnement et de cybersécurité. Nous

intervenons sur des projets au cœur des enjeux métiers

et opérationnels de nos clients pour améliorer

l’efficacité de la conduite de leurs opérations et de

leurs missions critiques.

Nos métiers :

- Systèmes opérationnels de commandement et de

contrôle

- Systèmes sûrs industriels et embarqués

- Continuité numérique et intelligence de la donnée

- Cybersécurité

- Votre gamme de produits est très étendue…

L’innovation est au cœur de notre stratégie de développement.

En tant qu’intégrateur de systèmes,

nous développons des gammes de produits et de

composants réutilisables, notamment dans les domaines

suivants :

• Surveillance de zone : lutte anti-drone, radar HF

transhorizon

• Liaisons de données tactiques : tests, opérations,

entrainement

• Systèmes d’entraînement : Live, Virtual &

Constructive

• Systèmes de communication vocaux sécurisés

• Cyber-Sécurité : SIEM, OS durcis, chiffrement

• Géo-Information : plateforme d’informations géoréférencées

• Big Data & Intelligence Artificielle : gestion multi-cloud

sécurisée, traitement & visualisation, algorithmes

A titre d’illustration, CS Group est pionnier et acteur

majeur de la lutte anti-drone en France au travers

de sa solution BOREADES. Cette solution est conçue

pour intégrer plusieurs senseurs de détection,

d’identification et de neutralisation afin de répondre

à tous types de menaces et neutraliser tous types de

drones commerciaux (avec ou sans télécommande),

avec une supervision en temps réel et un pilotage

des moyens de neutralisation depuis le poste de

Commandement et de Contrôle (C2).

www.c-s.fr

www.facebook.com/CommunicationSystemesGroup



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

034

La défense sera-t-elle

victime des arbitrages

budgétaires post-Covid ?

A La réaction des Etats pour se préserver du Covid-19

a entraîné une chute de l’activité et alimenté une

récession qui s’annonce sévère. Conséquence :

les déficits publics s’affolent faisant craindre pour

l’avenir des dotations sur certains grands postes de

dépenses.

Était-ce la dernière hausse avant l’ouverture d’une longue et incertaine

période d’austérité budgétaire ? Le 27 avril, l’Institut international de

recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), publiait son rapport annuel

sur les dépenses militaires dans le monde, présentant des chiffres

records. Les budgets militaires ont atteint, sur la seule année 2019, la

somme de 1917 milliards de dollars, (approximativement 1782 milliards

d’euros). Un chiffre qui représente non seulement un bond de 3,6 % sur

un an – la croissance la plus forte depuis 2010 – mais le montant final

représente un niveau record de dépenses militaires depuis la fin de la

Guerre froide.


Les deux premières puissances militaires

mondiales tirent clairement la tendance à la hausse.

Le budget militaire des Etats-Unis a bondi de 5,3%

en 2019 à 732 milliards de dollars, soit 38% des

dépenses mondiales. La Chine n’est pas en reste

sur le rythme imposé par le géant américain avec

une croissance des dépenses militaires de 5,1%

à 261 milliards de dollars. L’Inde, qui complète le

podium, semble certes loin derrière avec ses 71,1

milliards de dollars, mais New Dehli a donné un

sérieux coup d’accélérateur avec des dépenses en

hausse de 6,8% en 2019.

Budgets en hausse

Mais ce paysage de croissance en flèche va-t-il

brutalement devenir obsolète, signe d’un « monde

d’avant » devenu soudainement inexistant avec

la crise du Covid-19 ? Les grandes puissances

mondiales ont toutes annoncé des déversements

de milliers de milliards de dollars, d’euros, de

yuan ou de roupies indiennes pour soutenir leurs

économies après les confinements et les arrêts de

l’activité. Des engagements qui se caractérisent à

court terme par une explosion des dettes publiques

et, à moyen terme, des arbitrages budgétaires

défavorables à certains postes de dépense. Deux

pays, la Corée du Sud et la Thaïlande, ont déjà réagi

en annonçant la réduction de leurs prévisions de

budgets militaires. La défense va-t-elle faire les

frais durablement de deux mois d’une crise qui ont

fait connaître à l’économie un recul inédit depuis la

Seconde Guerre mondiale ?

Le précédent point de comparaison peut laisser

penser qu’il n’en serait rien, au moins dans un

premier temps. Les suites de la crise de 2008, où

le choc financier a entraîné une récession brutale,

soudaine et colmatée par des plans de relance

massive et financés par le déficit public, ne se

sont pas traduites dans la foulée par une baisse

des dépenses de défense, du moins à l’échelle

mondiale. En 2009, la hausse par rapport à l’année

précédente était importante (+5,9%) et les Etats-

Unis, pays en première ligne tout comme pour le

coronavirus, représentait un peu plus de la moitié

de la hausse des budgets militaires mondiaux, selon

le rapport du Spiri publié à cette époque. Comment

expliquer que les budgets de défense furent ainsi

épargnés, et même en croissance ? Première piste

: les dépenses militaires, malgré leur caractère

polémique au niveau politique en période de crise

économique profonde, représentent aussi une

forme de stimulation de l’activité. Les armées

étant des acteurs économiques solvables avec

des besoins de fournitures conséquents, et se

reposant pour de nombreux marchés sur des

acteurs nationaux, les budgets de la défense

agissent, au moins à la marge, comme une forme

de soutien à l’activité économique. Une autre

raison du contexte positif de l’époque est, lui, plus

conjoncturel : avec 54 opérations de maintien de

la paix recensés par les chercheurs du Spiri cette

année-là, les engagements géopolitiques qui ne

peuvent pas s’arrêter aussi rapidement sur la base

d’un choc économique ont contribué à maintenir

les dépenses à un niveau élevé.

035

M.I.F.A. - Covid-19 - 2020


M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

036

Epargné à court terme ?

A plus long terme cependant, alors même que les

effets de la crise économique étaient en partie

retombés, les budgets militaires ont finalement

amorcé un déclin, généralement au tournant

2011-2012. Les Etats-Unis sont ainsi passé, selon

les chiffres de 711 milliards de dollars en 2011 à

596 milliards en 2015, soit une chute de 16%. Une

tendance baissière qui a touché de nombreux pays

partageant le point commun d’être des puissances

militaires et des victimes de la crise financière de

2008, dont la France dont le budget défense a suivi

le même chemin. Seule la Chine a globalement

maintenu ses budgets à la hausse, dans une

logique de rattrapage du retard de ses capacités

opérationnelles et de choix où le politique primait

clairement sur l’équilibre budgétaire.

Mais la comparaison reste encore hasardeuse,

d’autant que le choc économique provoqué par les

décisions pour se préserver du Covid-19 s’avère

nettement plus fort que la crise de 2008 : dans

l’Union européenne par exemple, la croissance

pour 2020 est attendue à -8,2% pour 2020 selon les

prévisions de la Commission européenne, alors

qu’elle n’avait baissé « que » de -4,5% en 2009

dans la zone euro. De quoi faire craindre un recul

plus rapide que celui qui a fini par se produire

après la crise avec quelques années de « délai de

grâce » ?

En France, après le reflux au milieu de la décennie

dernière, la tendance était favorable pour les

budgets de la défense avant l’arrivée du virus.

La Loi de programmation militaire (LPM) 2019-

2025 avait fixé l’objectif des 2 % du PIB alloué à

la défense en 2025. Soit un montant attendu pour

2023 de 44 milliards d’euros, contre un budget de

35,9 milliards d’euros dans le budget 2019. Or,

ces prévisions se calaient sur des projections de

croissance aujourd’hui balayées. Autrement dit, le

taux de 2% du PIB pourrait tout à fait être atteint…

en baissant les dépenses de défense, le produit

intérieur brut connaissant un net recul. Un risque

sur lequel a notamment alerté le général François

Lecointre, le chef d’état-major des armées, lors

d’une audition devant la commission de la défense

de l’Assemblée nationale en appelant à fixer un

effort en terme nominal et non en pourcentage

du PIB. Auditionnée devant cette même

commission, ainsi que devant celle du Sénat, la

ministre des armées Florence Parly s’est montrée

particulièrement prudente sur l’avis du budget de

son ministère : « Je ne me prononce pas sur les

conséquences budgétaires de cette crise ». Une

déclaration faisant penser – ou craindre ? – que

les arbitrages définitifs sont encore à venir.

Damien Durand



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

038

Utexbel

une entreprise européenne textile au service des

armées

Fondée en 1929, l’entreprise textile belge Utexbel est encore une entreprise

familiale ce dont elle est fière. Elle a résisté aux délocalisations en Chine,

une particularité qui interpelle avec l’actualité, et a des unités implantées

en Belgique, en France et en Allemagne. Mais pour cela, elle a cherché

à innover en s’orientant vers des produits techniques où elle avait moins

de concurrence. C’est pour cela qu’elle s’est diversifiée en fournissant du

textile dans le domaine administratif : armée, police, gendarmerie, douane,

pompiers, douane ou justice.

Utexbel est un partenaire de l’armée française depuis

plus de 30 ans. Avec l’armée allemande, c’est

l’un de ses principaux clients. Maîtrisant le processus

de fabrication de la fibre au tissu teint, imprimé

et ennobli, Utexbel offre une garantie de maîtrise

stratégique aux armées sans dépendance extérieure.

L’entreprise belge a développé le tissu du

futur treillis de l’armée française. « La particularité

du nouveau treillis c’est que c’est un treillis qui est

devenu retardateur à la flamme. Il est d’une certaine

façon ignifuge. L’autre exigence, c’est la durabilité,

le confort, la facilité d’entretien et la résistance.

La durabilité doit être au moins aussi bien que sur

un coton polyester. C’était le challenge. Il y a deux

sortes de tissu pour la zone chaude et pour la zone

tempérée », explique Patrick Merchiers, responsable

produit à Utexbel. Les armées sont de plus en

plus regardantes sur la recherche de l’allègement

afin de permettre à ses militaires de pouvoir porter

plus d’armement et de diminuer leur épuisement,

les rendant ainsi plus longtemps opérationnels.

Il y a 15 ans, l’entreprise Utexbel avait développé un

produit précurseur avec une protection anti-moustiques

en réponse à une demande parallèle de l’armée

française et de l’armée allemande, qui étaient

confrontées à un gros problème d’absentéisme et

de maladie du paludisme des soldats de retour de

mission en Centrafrique. « Le but était d’essayer

d’incorporer des traitements anti-moustiques sur

du textile. Le problème était d’avoir quelque chose

de permanent au lavage ce qui n’est pas le cas de

tous les traitements en bombes. A chaque lavage,

vous éliminez du produit anti-moustique que vous

larguez dans la rivière en tuant les animaux. On

a développé un système qui est appliqué sur les

produits au niveau industriel où on récupère tous

nos déchets. C’était en circuit totalement fermé »,

développe Patrick Merchiers. La réflexion sur le

côté environnemental et le besoin de recyclage est

d’ailleurs de plus en plus prégnant pour des raisons

également sécuritaires. « Quand on recycle, on

contrôle la fin de vie des produits et on est certain

qu’ils ne tombent pas dans des mauvaises mains »,

précise-t-il. Utexbel travaille énormément à l’inclure

dans la conception de ces nouveaux produits.

Ces dernières années, Utexbel a vu une demande

croissante de l’armée française d’évolution technologique

des produits de la part des opérateurs sur

le terrain. « La raison est toute simple. Cela vient

d’une armée qui se bat, qui est sur le terrain et qui

malheureusement a des pertes. Du coup, elle fait

évoluer ses produits beaucoup plus rapidement

qu’une armée défensive. Elle a un besoin réel de

protection de son personnel », constate Patrick

Merchiers. C’est pourquoi Utexbel a des contacts

réguliers avec les services techniques du CIEC.

Dans un autre registre, elle a été retenue pour un

marché innovation pour la Patrouille de France afin

de produire un tissu au coloris bleu ciel, ce qui est

très difficile à réaliser sur un tissu ignifuge et aramide.

L’entreprise belge investit d’ailleurs 5% de

son chiffre d’affaires dans le développement, étant

obligé d’innover face à la concurrence.

Dans son chiffre d’affaires de 100 millions, le secteur

militaire représente 50% avec une grosse demande

sur les produits ignifuges. Utexbel travaille

pour l’entièreté des armées européennes et crée

ainsi des contacts entre les armées. « La raison

vient du fait qu’on est souvent leur développeur

industriel sur pas mal de produits innovateurs »,

explique Patrick Merchiers. Utexbel est aussi fournisseur

pour des armées en Afrique du Nord et de

pays du golfe.



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

040

Supavia

l’expert des produits chimiques aéronautiques

soutien de tous ses vœux les Forces Armées

sur le front du Covid

Entreprise créée en 2005 et dirigée par Patrick Degeilh, Supavia vous

propose un service intégré dans le domaine des produits chimiques

aéronautiques. Elle est spécialisée dans les produits consommables

chimiques c’est à dire les huiles, les lubrifiants, les peintures de

protection et de finition, les colles, les mastics, les adhésifs… plus de

10 000 références pour la fabrication et la maintenance des aéronefs

et hélicoptères, civils et militaires.

Découvrez une entreprise qui travaille notamment en direct pour le

ministère de la Défense ainsi que des armées étrangères.

Un interlocuteur privilégié

Supavia est négociante à 100 % c’est à dire

qu’elle achète les produits auprès des fabricants

et les revend à ses clients. Fonctionnant

à la manière d’une centrale d’achat, elle analyse

les exigences de ses clients et devient

leur interlocuteur privilégié, se substituant

à une multitude de fournisseurs, français et

étrangers.

Il s’agit ainsi d’un immense gain de temps et

d’efficacité pour chacun, la vocation de Supavia

étant de répondre à vos besoins aux meilleurs

coûts et délais.

Objectif sécurité !

Supavia gère également l’emballage et le

transport de produits, souvent dangereux.

Dangerosité, dates de péremption… toutes les

contraintes-produits sont prises en charge

par l’entreprise.

Les produits, analysés et développés uniquement

pour le secteur aéronautique, sont

testés et homologués, avec des certifications

spécifiques et rigoureuses afin d’en garantir

la qualité aussi bien pour le constructeur que

la maintenance.

Objectif réactivité !

Il est difficile d’avoir du stock sur tous les

produits car la plupart sont périssable. Supavia

est donc organisée de manière à se fournir

très rapidement au cas par cas pour répondre

à vos besoins même dans l’urgence. Avec son

entrepôt de 700 m² à 5 minutes de l’aéroport

Roissy Charles de Gaulle, Supavia offre aussi

un acheminement sûr et rapide quel que soit

la destination souhaitée.

www.supavia.eu



042

Mecalectro

Le tout électrique, rêve ou réalité.

Les actionneurs électromagnétiques MECALECTRO font partie

depuis longtemps des équipements de commande et de sécurité

des matériels pour les 3 armées (terre, air, mer).

All electric, dream or reality.

Mecalectro’s electromagnetic actuators have long been a part of

control and safety equipment for the equipment for the 3 armies

(land, air, sea).

Citons par exemple, l’aéronautique avec le verrouillage des missiles

sur les poutres d’emport, le pilotage des disjoncteurs, la

commande de soupape de sécurité sur sous-marin nucléaire.

Toutefois, les commandes de puissance restent hydrauliques.

Néanmoins, pour certaines d’entre d’elles, des actionneurs «haut

rendement» associés à une électronique de puissance font leurs

apparitions comme c’est déjà le cas pour certaines commandes

de gouverne, de trains d’atterrissage ou d’inverseurs de poussée.

L’intérêt croissant que suscite la commande électrique s’explique

par les nombreux avantages qu’elle procure notamment en

termes de simplification des opérations de maintenance. Il en va

également de la baisse de la consommation générale d’énergie

dans le cadre de nouvelles exigences gouvernementales.

MECALECTRO s’inscrit dans cette nouvelle tendance en proposant

une large gamme d’actionneurs électromagnétiques dédiés.

Fort de l’expérience de ses équipes spécialisées et de la richesse

des applications réalisées, MECALECTRO est un leader européen

des actionneurs électromagnétiques.

Avec un chiffre d’affaires de 13M€ dont 20% à l’export, MECA-

LECTRO s’impose comme le partenaire privilégié des plus grands

donneurs d’ordres.

For example, the aeronautics industry with locking of the missile

on the stores pylons, the control of circuit breakers or the operation

of safety valves on nuclear submarines.

However, the power controls remain hydraulic.

Nevertheless, for some of them, «high efficiency» actuators associated

with power electronics are making their appearance as is

already the case for some steering, landing gear or thrust reverser

controls.

The growing interest in electric control is due to the many advantages

it offers, particularly in terms of simplifying maintenance

operations. The same applies to the reduction in overall energy

consumption in the context of new government requirements.

MECALECTRO follows this new trend by offering a wide range of

dedicated electromagnetic actuators.

With the experience of its specialized teams and the wealth of applications

realized, MECALECTRO is a European leader in electromagnetic

actuators.

With a turnover of €13 million, 20% of which is exported, MECA-

LECTRO is the preferred partner of the largest clients.



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

044

Ministère des Armées

L’accès des PME à la commande publique fait

l’objet d’une très grande attention

Comment le ministère des Armées optimise-t-il ses achats, quelles

sont ses orientations stratégiques et comment les petites et moyennes

entreprises se positionnent-elles sur ses marchés ? Pour répondre à

ces questions, le MIFA a interrogé Bertrand Jourlin, chef de la mission

des achats de la défense et responsable ministériel des achats hors

armement du ministère des Armées

MIFA : L’organisation de la mission achats et

de ses différents pôles oriente le curseur sur la

question de la performance et de l’optimisation des

stratégies d’achats. Quelle sont les grandes lignes

directrices pour rendre concret ces orientations ?

Bertrand Jourlin : La politique d’achat du ministère

telle que redéfinie début 2019 vise à répondre aux

besoins des armées, directions et services pour

l’acquisition des biens, travaux et prestations

nécessaires à leur activité, en contribuant de

manière déterminante à l’efficacité opérationnelle

et à la sécurité des forces armées tout en veillant

au soutien de la base industrielle et technologique

de défense européenne.

Cette politique a notamment pour objectifs

opérationnels de doter rapidement les personnels

des matériels adaptés à leurs missions, de garantir

la disponibilité opérationnelle des équipements,

d’entretenir et construire les infrastructures

nécessaires et d’assurer les conditions d’un bon

fonctionnement courant, tout en veillant à la

maîtrise des budgets et des dépenses. Leur atteinte

nécessite que l’optimisation de la fonction achats


et le renforcement de la démarche stratégique et

de la performance soient poursuivis et renforcés.

La mise en place d’une politique Achat globale,

la spécialisation et la montée en maturité

continue des services d’achats, la mise en place

de stratégies d’achats adaptées aux spécificités

des forces armées, l’intégration par les différents

acteurs de l’achat de la performance en termes

de délais de réalisation, de coûts, de qualité des

prestations et de la satisfaction des utilisateurs

sur l’intégralité du processus constituent déjà un

socle solide générateur de performance.

La Mission des achats de défense participe systématiquement

au processus de définition des stratégies

d’achats menés

par la direction

des achats de l’Etat

(DAE). L’ensemble

des projets de stratégie

d’achats interministérielle

est analysé

par les équipes

segments internes au

ministère avant d’être

synthétisé et présenté

aux instances

de décisions. Le ministère

des armées

s’assure ainsi de la

bonne adéquation

des projets de stratégies

avec les besoins

et les spécificités du

ministère.

Ce processus reflète

l’implication structurée

du ministère

dans la réforme des

achats de l’État et sécurise

la bonne mise

en œuvre des stratégies

d’achats interministérielles

en son sein. Ainsi, la politique des

achats du ministère s’appuie notamment sur 89

stratégies d’achats dans 13 domaines. Le Minarm

est le premier acheteur de l’Etat et porte au niveau

interministériel cinq stratégies d’achats sur des

domaines où son expertise est reconnue.

En ce qui concerne la performance achats, la

réflexion sur la stratégie et la tactique d’achats

à mettre en œuvre pour réaliser un achat

performant répondant pleinement aux besoins des

bénéficiaires est menée en plusieurs temps.

Tout d’abord, l’exercice de programmation

pluriannuelle a pour objectif principal de sécuriser

l’application effective des stratégies d’achats

existantes et de l’instruction d’exclusivité mais

aussi de détecter de nouvelles opportunités de

mutualisation.

Ensuite, l’avis de performance a pour but de

mesurer la performance des projets d’achats

au regard du respect des stratégies d’achats

ministérielles ou interministérielles, et l’atteinte

des objectifs de résultats attendus.

La performance achats réalisée est enfin évaluée

au moment de la notification du marché. Le déploiement

du système d’information (SI) ALPHA

permet désormais de suivre le processus de bout

en bout.

Une nouvelle série

de chantiers sont à

présent lancés pour

poursuivre la modernisation

de la fonction

et renforcer les

synergies entre les

différents services

d’achatsn, stimuler et

tirer mieux profit de

l’innovation, gagner

en réactivité et enfin,

dynamiser la démarche

de politique

fournisseurs.

Outre le système

d’information Alpha,

y a-t-il de nouvelles

innovations en cours

pour obtenir de nouveaux

gains opérationnels

?

B J : Le déploiement

d’Alpha s’achève en

2020 avec le ralliement

du service de santé des armées (SSA). L’enjeu

prioritaire est maintenant de favoriser l’appropriation

de cet outil dans la durée, en étant tout

particulièrement à l’écoute des besoins des acheteurs

qui en sont les premiers utilisateurs.

Un interfaçage est prévu à court terme avec le

système d’information interministériel Appach, ce

qui permettra d’intensifier et fluidifier le dialogue

avec la DAE sur la performance des achats du

Minarm qui relèvent du périmètre de responsabilité

de la DAE.

D’autres outils sont également mis à la disposition

045

M.I.F.A. - Covid-19 - 2020


M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

046

des acheteurs du Minarm tels que des outils de

sourcing (Silex) et de contrôle de conformité

réglementaire (e.attestation). Enfin, la Mission

met également en place un outil de type business

intelligence pour traiter l’ensemble des données

achats disponibles dans les différents systèmes

d’information.

Pourquoi la Mission achats a-t-elle été transférée

au sein de la DAF depuis le 1er janvier dernier ? A

quels besoins correspond ce choix d’organisation ?

B J : Cette mesure s’inscrit dans le cadre plus

large de transformation de l’administration

centrale de l’Etat à laquelle participe également le

ministère des Armées. En l’occurrence, la Mission

des achats auparavant directement rattachée au

secrétaire général pour l’administration intègre

la direction des Affaires financières du ministère.

Tout en conservant son intégrité, la Mission des

achats va notamment bénéficier ainsi d’une assise

organisationnelle plus forte, d’un rapprochement

des expertises respectives et d’une meilleure

connaissance des données physico-financières.

Ce faisant, elle conserve à part entière ses

responsabilités dans la mise en œuvre de la

politique d’achat ministérielle sous l’autorité de la

secrétaire générale pour l’administration.

Comment jugez-vous l’accès des PME à la

commande publique actuellement ? Quelles sont

les pistes d’amélioration qui pourraient permettre

d’améliorer encore la situation ?

B J : L’accès des PME à la commande publique

en général et aux marchés du ministère des

armées en particulier fait l’objet d’une très grande

attention du Minarm pour leur capacité à innover,

leur réactivité et leur disponibilité.

En France, avec les microentreprises et les PME

représentent l’écrasante majorité des entreprises

par leur nombre. Elles ne captent, cependant, que

30 % de la commande publique qui représente

pour elles un réel levier de développement.

Au ministère des Armées, on a dénombré en 2018

pas moins de 27 863 entreprises fournisseurs

directs, un chiffre en hausse de 2,9 % par rapport

à 2017. Près de la moitié (48,3%) des entreprises

fournisseurs sont des microentreprises, 36,0 %

sont des PME et 8,2 % sont des entreprises de

taille intermédiaire (ETI).

Pour faciliter l’accès des PME aux marchés

publics, le ministère des Armées a contribué

activement à la rédaction du « guide d’accès des

PME à la commande publique » sous la direction

de l’observatoire économique de la commande

publique et avec la participation des fédérations

professionnelles.

Le ministère des Armées s’est également doté d’un

plan d’action en direction des PME qui succède


au pacte Défense PME. Parmi les engagements

retenus figurent des dispositions visant à

acculturer les acheteurs aux spécificités des PME,

à intégrer la place des PME dans la construction

des marchés, à désigner des correspondants à

leur disposition, à simplifier aussi souvent que

possible les procédures d’achats, à organiser

des rencontres dans les régions pour informer

sur les besoins du ministère, à accompagner ses

fournisseurs à l’exportation, etc.

sociale (taux de notification des marchés socioresponsables

supérieurs à 25 000 euros HT notifiés

via la plateforme des achats de l’Etat).

Ces indicateurs font l’objet d’un pilotage

interministériel par la direction des achats de

l’Etat (DAE), au titre de la performance achat, et

par conséquent mesurent les actions entreprises

par les acheteurs pour développer et favoriser la

dimension responsable des achats du ministère.

047

Réduire significativement les délais de paiement

fait également partie des engagements du

ministère. En 2017 et 2018, le Minarm a payé ses

PME en 19,6 jours en moyenne. Le chiffre 2019 n’est

pas encore connu mais ce délai devrait être encore

meilleur. Depuis le 1er janvier 2020, le ministère

des armées met en œuvre les procédures d’achats

sans formalités inférieures à 40 000 euros HT, un

dispositif qui bénéficiera prioritairement aux PME.

Il est bien sûr encore possible de faire mieux. Les

acheteurs vont poursuivre l’intégration de mesures

en faveur des PME dans leurs marchés.

De leur côté, les PME doivent s’organiser pour

travailler de manière plus collective pour répondre

aux appels d’offre. Les groupements d’entreprises,

la cotraitance sont des moyens de décrocher des

marchés.

Comment évolue la dimension « responsable »

de la stratégie achats de la Défense ? Connaiton

déjà les évolutions à venir sur cette stratégie

d’acquisitions ?

B J : La prise en compte de la dimension «

responsable » dans la politique achats du ministère

des armées est effective depuis 2007, sous forme

de directive.

Ainsi, l’actuelle 4ème directive ministérielle des

achats responsables 2017-2020 couvre l’ensemble

des achats hors armement du ministère et des

établissements publics sous tutelle.

Intégrée à la feuille de route ministérielle Achats

au chantier intitulé « un achat responsable et des

engagements respectés », la directive comprend,

pour l’année 2020, les objectifs suivants auxquels

sont associés trois indicateurs de référence :

Arrivant à leur terme fin 2020, des travaux

d’actualisation de la directive ont débuté à l’instar

de ceux, auxquels le Minarm participe, pour la

révision du plan national d’action des achats

publics durables 2015-2020 du ministère de la

Transition écologique et solidaire. L’enjeu est

de poursuivre la dynamique engagée et d’aller

plus loin en prenant en compte les nouveaux

objectifs fixés par le gouvernement, notamment

en matière d’économie circulaire avec la question

du recyclage, et les 20 engagements pour des

services publics écoresponsables du 25 février

2020.

L’adoption de la 5e directive ministérielle des

achats responsables est prévue pour 2021, à

l’issue d’un travail commun réalisé au niveau de

l’Etat, en interministériel et au sein du ministère à

l’aune de ses activités.

Damien DURAND

• 100% des marchés font l’objet d’une étude

de développement durable (taux d’étude des

marchés intégrant du développement durable) ;

• 35% des marchés intègrent une disposition

environnementale (taux de notification des

marchés environnementaux supérieurs à 25 000

euros HT notifiés via la plateforme des achats de

l’Etat) ;

• 25% des marchés intègrent une disposition

M.I.F.A. - Covid-19 - 2020


M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

048

Krut Distribution

des sachets-repas sur-mesure !

Grossiste alimentaire depuis plus de trente ans au service des

Armées Françaises basées en Métropole et à l’étranger, ainsi que des

collectivités locales et territoriales, la Société Krut s’est spécialisée,

depuis une quinzaine d’années maintenant dans le conditionnement

de sachets repas, rations alimentaires qui répondent aux besoins de

chacun : composition personnalisée et adaptée au budget, longue

conservation à température ambiante…

Elle livre L’Economat des armées, les centres de secours

et d’incendie, les collèges et lycées, les hôpitaux

et cliniques, les centres de vacances, les autocaristes

(voyages organisés), les pénitenciers, les organisations

de manifestions sportives (rallyes, régates…)

Gestion de crise

La crise du Coronavirus a confronté cette entreprise à

une importante surcharge de travail, afin de fournir à

nos armées des sachets-repas avec rapidité, sur tous

les terrains.

Dans le respect de son PCA (plan de continuité d’activité),

la Société Krut a très vite adopté les mesures d’hygiène

impératives à la sécurité de ses collaborateurs, ainsi que

les décisions organisationnelles lui permettant la poursuite

de son activité (anticipation des besoins en personnel,

gestion des stocks en prévisionnel …).

L’entreprise a dû faire face à un enjeu de taille puisque,

travaillant d’ordinaire avec des ESAT (Etablissements et

Services d’Aide par le Travail), ses équipes ont dû cesser

leur activité.

La sécurité de tous

Masques, gestes barrière, prises de température, … Philippe

Krut et son équipe ne laissent rien au hasard pour

fournir les sachets-repas dans le plus grand respect des

normes sanitaires.

Nouveauté : La Maison du Snacking

Krut Distribution a créé sa propre marque de sachet-repas,

fabricant ainsi ses propres produits.

Ainsi, elle fournit déjà

deux produits à ses

clients : des hot-dogs

et des salades végétariennes,

toujours à température

ambiante pour

un usage optimal !

www.krut-distribution.fr

www.sachet-repas.com

www.facebook.com/Krut-Distribution

www.instagram.com/krutdistribution



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

050

Société Bioval

Acteur de la transition énergétique

Société basée en région Parisienne, Bioval est une filiale de la

société Terval France spécialisée dans l’import, le traitement

et la revente de charbon. Conscients des enjeux majeurs liés

à la transition énergétique et la diminution structurelle de la

consommation de charbon en Europe, les actionnaires de Terval

ont décidé de créer Bioval en 2008.

Vue d’ensemble après

implantation du projeteur

©Bioval

Un concept novateur

Bioval a développé un concept novateur qui consiste

en l’implémentation d’un injecteur biomasse sur

les fours à charbon existants. Grâce à cet injecteur,

un industriel peut réduire sa consommation

de charbon de l’ordre de 80 %. Selon la saison, une

substitution totale de charbon par de la biomasse

(plaquettes forestières, etc.) est même possible.

En outre, Bioval est spécialisée dans l’audit et le

conseil pour l’optimisation de la combustion de

biomasse et d’autres combustibles solides pour,

notamment, les industries sucrières, chimiques et

agro-alimentaires.

Enfin, Bioval travaille également au développement

de filières durables en combustibles biomasses.

Société Bioval

1810 Avenue Roger Salengro

92370 Chaville

+33 1 47 50 31 13

www.terval.com

Vue sur le projeteur biomasse

depuis l’intérieur du four

©Bioval



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052

EOD-EX

l’expert de la dépollution pyrotechnique

Entreprise créée en 2006 conjointement par Veolia et SNPE pour dépolluer le

passif de la SNPE (Société Nationale des Poudres et des Explosifs), EOD-EX

a été rachetée en 2011 par Veolia afin de devenir une société de dépollution

pyrotechnique à part entière. Basée à Vaulx-en-Velin près de Lyon, cette

entreprise emploie 45 salariés, 80% d’entre eux étant d’anciens démineurs

issus de l’armée française.

Des métiers complémentaires

La vocation d’EOD-EX est la dépollution pyrotechnique

au sens large, ce qui signifie que l’entreprise

gère plusieurs métiers de front :

- le diagnostic géophysique UXO pour cartographier

les terrains suspectés pollués par des restes d’engins

de guerre (REG)

- La mise au jour des anomalies afin d’identifier les

REG, et le cas échéant les traiter (dépollution terrestre)

- La dépollution sous-marine grâce à des plongeurs

démineurs

- Le démantèlement des anciennes fabriques d’explosifs

- Le déminage humanitaire pour dépolluer les

champs de mines

Une capacité nationale et internationale

EOD-EX travaille sur l’ensemble du territoire français

et se développe de plus en plus à l’international.

Elle est en capacité de faire des actions de formation

(EOD level 1 à 3) et mentoring au profit d’acteurs locaux

dans des pays du moyen Orient et des balkans.

Elle participe à l’action Weapon and Ammunition Management

(WAM) et réalise dans ce cadre des destructions

d’armes et de munitions obsolètes dans

des pays d’Afrique.

Objectif sécurité !

La première préoccupation d’EOD-EX est bien entendu

la sécurité. Certifiée MASE, ISO 9001 et ISO

14001, elle a notamment développé des protections

balistiques pour protéger les populations et réduire

au maximum les impacts de ses actions de dépollution

sur les résidents.

www.eod-ex.com

www.linkedin.com/company/eod-ex



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

054

Entretien avec

Claire Hutchinson

Représentant spécial du Secrétaire général pour

les femmes, la paix et la sécurité à l’OTAN

L’égalité des genres est-elle une réalité dans les

forces armées ?

L’égalité des genres n’est une réalité nulle part,

quel que soit le secteur ou la location géographique.

Bien qu’on la retrouve dans certaines

sphères, dans d’autres, comme l’industrie technologique

ou les forces armées, non. Je pense que

les domaines traditionnellement à prédominance

masculine sont les plus difficiles à percer. Mais

l’égalité des genres devient plus forte. Au cours

des cinq dernières années, j’ai constaté une forte

amélioration dans les forces armées. Mais ce processus

prendra du temps. Certains pays comme le

Canada et le Royaume Uni font des progrès phénoménaux

pour promouvoir et défendre l’égalité des

sexes, mais nous avons encore un long chemin à

parcourir. Au sein de l’OTAN, si on regarde l’égalité

uniquement en termes de chiffres, la Hongrie

compte 20% de femmes dans ses forces armées.

Mais nous ne voulons pas uniquement regarder

les chiffres en matière d’égalité des genres.

Nous pensons qu’il s’agit surtout de l’intégration

et de l’inclusion des femmes. Certains pays sont

en bonne voie mais - surtout cette année - nous

devons accélérer la cadence et faire avancer les

choses.

Les femmes sont-elles considérées comme des

modèles dans l’armée ?

Les femmes ne veulent pas être vues comme des

modèles, elles veulent être considérées comme

des officiers et des soldats déployés, comme des

militaires. Je pense que les femmes peuvent être

des modèles pour les autres quand elles innovent,

quand elles franchissent des barrières. A l’époque

où je travaillais aux Nations Unies, de nombreuses


femmes demandaient à leurs homologues dans

l’armée de leur apprendre à conduire ou à parler

anglais... Mais je suis convaincue que nous pouvons

tous être des modèles en influençant simplement

une personne. Que vous soyez d’accord ou

pas, les femmes peuvent être des modèles. En brisant

simplement le plafond de verre, en brisant le

plancher de verre, en allant de l’avant, les femmes

sont déjà des modèles.

Trouvez-vous que, bien que les femmes aient leur

place légitime dans les forces armées, plus vous

montez dans la hiérarchie, plus les écarts sont

prononcés ? Si le principe de l’accès à l’emploi doit

être le même pour les femmes que pour les hommes

– donc basé sur les compétences et capacités

physiques, psychologiques et intellectuelles à

exercer la profession militaire et non sur une

considération de genre, il apparaît que les femmes

ont souvent des parcours professionnels différents

et sont moins nombreuses à atteindre les plus

hauts grades et postes de direction.

Oui, force est de constater que les femmes accèdent

plus difficilement à des postes de pouvoir.

De plus, on attend énormément des femmes qui

occupent des postes de direction, tant dans le

monde civil que militaire. L’échec est interdit aux

femmes. Elles ne sont pas autorisées à briser ce

que j’appelle le plancher de verre. Les femmes qui

échouent ne peuvent jamais s’en remettre alors

que les hommes qui échouent, si. Parce que cela

semble faire partie du jeu, de la vie , de l’ordre établi.

Toute mauvaise décision prise ou erreur commise

par une femme qui se trouve sous le feu des

projecteurs peut ruiner sa carrière définitivement.

C’est encore le cas aujourd’hui. Dans certaines industries,

on n’accepte pas encore pleinement que

des femmes occupent ces postes de direction, ce qui

augmente encore un petit peu la pression pour ces

femmes. Ici à l’OTAN, nous avons eu des femmes

comme premiers commandants. En plus d’être incroyablement

courageuses, ces femmes ont réellement

percé une nouvelle voie. Les projecteurs

sont braqués sur elles 24/24h. Je crois intimement

aux 33%, le chiffre de masse critique par lequel si

vous devez avoir 33% de quelque chose pour qu’il

devienne habituel. Si l’on considère qu’il faut avoir

33% de femmes pour que cela devienne la norme,

la première femme prend d’énormes risques, la

seconde en prend moins, et lorsque vous atteignez

ces 33%, leur présence est (presque) considérée

comme acceptable. Et c’est ce à quoi nous devons

parvenir ou aspirer. C’est la même chose pour

l’accès à l’emploi. Les femmes doivent décider ce

qu’elles veulent faire. Si je ne veux pas être dans

les forces spéciales parce que ce n’est pas mon

truc ou si je n’ai pas envie d’entrer dans l’armée,

c’est mon choix. Et personne n’a le droit de dire

aux femmes quelle profession elles doivent choisir.

C’est la même chose pour la police, les pompiers,

etc. Le choix d’une profession doit être basé sur

les compétences. Si vous échouez, vous échouez.

De même, je ne pense pas qu’il faille vous garder

simplement parce que vous êtes une femme ou un

homme, si vous n’êtes pas capable de faire le travail,

vous ne devriez pas être là. Mais je crois qu’il

faut abattre les obstacles structurels pour que les

femmes puissent entrer dans l’armée si elles le

souhaitent. Trop souvent, les femmes n’ont pas le

même accès à la formation… Alors qu’elles sont

prêtes à être déployées, parfois ne sont pas choisies

pour l’être en tant qu’officiers d’état-major.

Comment faire face à ces obstacles qui empêchent

les femmes d’arriver là où elles veulent ? C’est

une ruse pour retenir les femmes qui consiste à

leur dire « oui, nous allons tout ouvrir, nous allons

ouvrir le travail dans le cyber, mais vous n’aurez

pas de promotion et on ne vous donnera pas

toutes vos chances ». Nous sommes confrontés

à ces problèmes tous les jours…. Souvent, on les

déploie parce qu’elles peuvent parler aux femmes

ou alors, parce qu’elles sont très douées pour recueillir

des informations. Les compétences des

femmes se retrouvent dès lors marginalisées au

sein d’un service. Ces femmes ne sont pas rentrées

dans l’armée pour ça. Elles veulent aussi

pouvoir avoir la capacité de monter en grade dans

les submersibles. J’ai longuement discuté avec

un homme qui ne voulait pas de femmes dans les

sous-marins pour la simple raison qu’il y avait des

hommes et qu’ils seraient donc forcés à vivre en

055

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M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

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quartiers fermés et devraient prendre leur douche

ensemble... La société est encore mal à l’aise avec

certaines choses. Une fois encore, à l’instar des

droits à la maternité, comme pour les droits conjugaux,

il faut éduquer pour changer les mentalités.

C’est à vous de choisir. Et si vous choisissez de

rentrer – ou non – dans une profession, personne

d’autre n’a le droit d’intervenir ou de vous donner

des conseils ou des ordres. Les femmes devraient

pouvoir rentrer dans l’armée si elles le veulent et

devraient pouvoir s’élever jusqu’à un grade de général

4 étoiles... pour autant qu’elles en aient les

qualités et la volonté.

Équipement et matériel

Les femmes ont-elles le sentiment que les

fournisseurs comprennent leurs besoins ? Par

exemple, l’équipement standard (comme les

armures de combat et les paquetages) est-il

adapté aux femmes de taille moyenne ? Les gilets

pare-balles sont-ils de plus en plus adaptés aux

femmes (sous-vêtements, protection pelvienne

anti-explosion, systèmes de répartition des

charges et chemises de combat balistique) ?

Cela dépend très fort du pays. En ce qui concerne

les forces armées occidentales, ce type d’adaptation

est en cours et nous avons équipé les femmes

de gilets pare-balles et d’ uniformes, etc. Dans le

passé, lorsque vous étiez enceinte, on vous donnait

simplement un uniforme d’homme. C’était la

solution standard. C’est la même chose pour les

gilets pare-balles. Si vous ne pouviez pas porter

de gilet pare-balles standard, vous ne pouviez pas

sortir. Cela représentait un énorme obstacle pour

les femmes. Maintenant, les fournisseurs se sont

adaptés en répondant aux demandes des ministères

de la défense. Mais le même problème ressort

systématiquement dans les déploiements : il

y a des salles d’eau pour hommes mais pas pour

femmes. C’est quelque chose qu’il faut impérativement

prendre en compte, mais je pense que les

fournisseurs n’agiront que sur demande et bien

sûr, s’il y a une volonté politique derrière ! Dans

certains pays en dehors du modèle de l’Europe occidentale,

ce n’est pas la même chose et rien n’a

progressé. Quand je me suis rendue au Darfour,

j’ai pu voir les douches des femmes. Elles ne disposaient

que d’un bac supplémentaire rattaché

aux installations des hommes et il n’y avait même

pas de rideau. Ces femmes devaient se doucher,

cachée par une de leurs camarades. C’est totalement

inacceptable. Un autre problème critique

n’est autre que l’éclairage. Nous devons nous

assurer qu’il y a assez de lumière. Les femmes

sont plus protégées quand leurs installations sont

éclairées. Les agressions contre les femmes se

produisent dans des endroits obscurs. La question

à poser c’est : « y a-t-il de la lumière ? ». Il

faut bien penser que si les femmes déployées en

théâtre d’opérations se retrouvent dans des endroits

grouillants de serpents et que si le chemin

vers les salles d’eau n’est pas éclairé, elles n’utiliseront

pas ces dernières.

Alors que j’étais déployée avec les casques bleus

dans un pays africain, nous avons mené une enquête

sur l’augmentation anormale des évacuations

médicales hors du pays. Nous avons été sidérés

de découvrir que les baraquements de femmes

se trouvaient à bonne distance des toilettes et que

ces femmes devaient marcher vers les toilettes


dans l’obscurité parmi les mantes noires, les serpents

et autres animaux dangereux. Après qu’une

femme ait été attaquée sur le chemin des toilettes,

elles ont toutes refusé d’y aller. Elles arrêtaient de

boire de l’eau à 4 heures de l’après-midi dans un

pays où il fait 45°C. Comme elles ne buvaient plus

passé une certaine heure, elles étaient déshydratées.

Pour le coût d’une ampoule de 5$, leur évacuation

a coûté cent mille dollars…. Donc quand

vous abordez la question de genre dans l’équipement

et la logistique, la logistique ou la planification

de la base, il faut regarder les choses sous

la perspective du genre. Si nous ne le faisons pas,

cela aura un coût économique en plus du coût physique

pour nos forces. Il ne s’agit pas uniquement

d’avoir des femmes dans nos armées, il faut aussi

une perspective de genre pour gérer tout ce qui a

trait à la logistique, les fournitures et le développement

de la planification.

Puisque mobilité égale survie, le poids des

équipements diminue-t-il pour s’adapter aux

femmes ?

Oublions pour un instant l’idée d’avoir à courir avec

un sac de 40 kilos sur le dos ! Je pense que l’attitude

actuelle consiste à dire que les femmes n’ont

pas forcément besoin d’avoir des muscles plutôt

qu’un cerveau ! Ce n’est pas parce qu’on est plus

grand physiquement qu’on est plus fort. Dans l’armée,

il faut être doué en technologie et dans multiples

autres domaines. Par exemple, les femmes

échouent souvent aux tests de pompages à cause

de la manière dont cet exercice a été conçu. Les

hommes font leurs pompes différemment. Alors

qu’ils font rentrer leurs bras, les femmes font ressortir

les leurs à cause de leurs seins. Certains

pays ont réduit le niveau des tests de force physique,

ce que beaucoup de femmes n’apprécient

pas. Elles veulent pouvoir dire qu’elles y sont arrivées

de la même manière. Mais je pense qu’il

faut mettre l’accent sur l’adaptabilité, la vitesse, la

cognition et la précision plutôt que sur la force de

base. Encore une fois, nous avons besoin de compétences

différentes et complémentaires. Il ne

s’agit plus de savoir combien de kilos vous pouvez

soulever.

Les femmes rencontrent nombreux problèmes,

surtout dans les OPEX, notamment

en terme du

m a n q u e

d’intimité, de la

possibilité de se

laver les mains, de

prendre une douche o u

de faire leur lessive. Ces

problèmes sont directement

liés aux infections urinaires

et vaginales. Comment traiter

ce problème ? Les fournisseurs conçoivent-ils

de nouvelles protections pour les femmes qui

campent à l’extérieur, transpirent en première

ligne de défense et se retrouvent souvent dans des

endroits dépourvus de latrines ?

Ici encore, c’est une question d’offre et de demande.

Les analyses de genre sont essentielles.

L’un des plus gros problèmes, surtout en matière

de déploiement, est de savoir si vous avez

des produits sanitaires pour les femmes. Le plus

souvent, il n’y en a pas. Les femmes doivent apporter

leurs propres produits, leurs tampons par

exemple. Alors que je travaillais à préparer une

mission, nous étions à la recherche de kits d’évacuation.

Le kit contenait de la nourriture de base,

des snacks, des noix, des kleenex, du feu et tout le

reste... mais pas de produits hygiéniques pour les

femmes. Rien. Et on parle ici d’une mission d’évacuation

où les soldats restent plusieurs jours dans

un bunker. Quand j’ai demandé où étaient ces produits

féminins, on m’a répondu « vous-voulez des

mouchoirs à fleurs roses et du savon parfumé ? »

J’ai rétorqué que si la personne se retrouvait

dans un bunker avec une femme en période de

menstruation, elle serait très heureuse que je l’aie

suggéré. C’est une question purement pratique.

Mais n’oublions pas que ces kits sont majoritairement

mis au point par des hommes. Une fois, j’ai

demandé des sucettes et des bonbons pour les enfants

de la base et du bunker souterrain... encore

une fois, personne n’y avait pensé. Donc, à moins

que nous n’ayons des femmes et des hommes qui

prennent en charge la conception des kits et des

fournitures, il nous manquera la moitié de l’équation.

Chaque armée devrait avoir un conseiller en

matière de genre. Ce conseiller en genre devrait

travailler avec la logistique et de- vrait

travailler avec les opérations

et les plans d’opérations,

etc. Tout comme

chaque pays dispose

d’un conseiller en

matière d’égalité

des sexes au QG,

chaque mission

devrait

dis-

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poser d’un conseiller pour les déploiements. Si

vous faites les choses d’un point de vue uniquement

masculin, vous ne prenez pas en compte la

moitié de votre population. Nous avons vraiment

besoin de plus de conseillers en matière de genre

pour nous éclairer sur les besoins des femmes et

des enfants.

L’armée fait-elle assez pour élaborer des

recommandations à l’intention des chercheurs

et des décideurs politiques pour les lacunes

dans des domaines tels que le leadership et

le comportement des pairs, les performances

opérationnelles, la santé et le bien-être (physique

et psychologique) ?

En dépit des disparités entre chercheurs et praticiens,

je pense que l’on peut et que l’on doit faire

plus de recherche. L’application de la recherche

est un excellent moyen d’accéder à des informations

qui ne seraient pas nécessairement disponibles.

Nous avons besoin de plus de groupes de

réflexion et de la contribution des universitaires ;

nous avons besoin de plus de collaborations. À

l’OTAN, nous soutenons les collaborations avec

les chercheurs en partant du principe que si vous

ne vous comprenez pas, vous ne pouvez pas vous

aider mutuellement. Nous devrions encourager

la communauté universitaire et la société civile à

venir nous voir et partager avec eux les rouages

du fonctionnement de l’armée et de l’OTAN. A

l’OTAN, nous avons un collège militaire en charge

de plusieurs projets de recherches avec beaucoup

d’universités, comme par exemple l’université de

Stanford. C’est ça l’avenir. Les jeunes apportent

leurs nouvelles idées et mentalités et leurs propres

perspectives sur le monde. Une bureaucratie verra

toujours les choses sous un angle particulier,

et ces jeunes nous aident à les voir différemment.

Ensemble, nous pouvons créer un élan supplémentaire.

Le harcèlement sexuel

800 plaintes ont été enregistrées depuis le lancement

de la section qui lutte contre le harcèlement sexuel :

Themis. Que faire de plus pour lutter contre ces

comportements ?

Le harcèlement est partout, que ce soit dans les

rangs du mouvement MeToo, dans les couloirs de

Fox News, chez Harvey Weinstein où à l’armée.

Il est partout, sans exception, à l’instar du viol.

Tout comme le harcèlement, le viol est un acte

de pouvoir. C’est une arme. Quand vous harcelez

quelqu’un, vous le rabaissez ; vous lui donnez l’impression

d’être un objet, vous lui montrez qu’il est

indigne de respect. J’ai l’habitude de dire, « ne fais

pas ce que tu ne veux pas qu’on fasse à ta mère ».

Donc, si on part du principe que c’est une question

de pouvoir et non de sexe, les blagues sexuelles

reflètent un comportement de pouvoir sur l’autre


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et de rabaissement, un sentiment de contrôle.

Mais le harcèlement sexuel n’est pas uniquement

propre aux hommes, les femmes peuvent aussi s’y

livrer.

Les harceleurs sont principalement les gens qui

manquent de confiance en eux ou qui souffrent

d’un manque (réel ou imaginé) de pouvoir. Nous

devons attaquer ces comportements par notre

manière d’appréhender l’égalité des sexes, en

subsistant l’autonomisation des femmes en leur

permettant d’être puissantes, de se lever et d’être

agressives si elles doivent l’être, d’être ambitieuses

si elles doivent l’être, d’être en colère si

elles doivent l’être. Au lieu d’entretenir cette image

de « femme douce » ou d’ « horrible harpie », les

femmes doivent pouvoir être qui elles veulent pour

obtenir ce qu’elles désirent. Par exemple, on dira

d’un homme qu’il est assertif là où une femme

est agressive. Un homme se doit d’être ambitieux,

alors que si une femme l’est, elle devient automatiquement

mauvaise, manipulatrice et calculatrice...

Tant que l’on retrouvera ces stéréotypes,

le harcèlement perdurera. De plus, maintenant

que les femmes accèdent à des postes de pouvoir,

les cas de violence sexuelle et de harcèlement

montent également d’un niveau. La violence

sexuelle existe depuis la nuit des temps, je ne sais

pas comment l’éradiquer à tout jamais, mais nous

pourrions au moins commencer à l’endiguer en y

remédiant et en tenant les auteurs responsables.

Toute violence sexuelle est inacceptable et aurait

été éradiquée depuis longtemps si elle touchait

plus les hommes. Mais ce n’est pas le cas.

Le viol et le harcèlement touchent principalement

les femmes ou les personnes appartenant à des

minorités, comme les LGBT par exemple. Nous

devons prendre nos responsabilités plus sérieusement.

Nous ne pouvons accepter que dans de

nombreux pays, les cas de viol soient rejetés par

les tribunaux parce que c’est la faute de la femme,

et « elle n’aurait pas dû s’habiller comme ça »...

Malgré nous, nous donnons le feu vert au harcèlement,

à l’intimidation, aux attouchements là où ils

sont inappropriés. Nous devons aborder l’aspect

culturel du harcèlement.

Nous devons être sur tous les fronts et refaçonner

la société. Les femmes doivent se recentrer

sur leur esprit de camaraderie. Il est inadmissible

qu’une femme en blâme une autre qui se fait harceler

« oh, tu as certainement dû l’allumer... »,

parce que les femmes se font ça aussi entre elles.

Il faut changer la manière dont nous appréhendons

le harcèlement et autres délits sexuels et

comportements prédateurs. Je dis souvent aux

jeunes femmes pour lesquelles je suis mentor « si

vous n’aimez pas quelque chose, ou si vous avez le

sentiment que quelqu’un est inapproprié, criez-le

haut et fort. Mettez-y fin immédiatement. Même si

ce n’était pas quelque chose qui semblait si traumatisant,

dites : Je n’aime pas ça ».

Quand vous exprimez votre désaccord, vous parlez

au nom de toutes les autres femmes. Vous étouf-


061

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fez un problème dans l’œuf. Nous devons être solidaires

et nous aider les unes les autres. Je crois

qu’une des batailles contre le harcèlement et les

abus sexuels consiste à nous exprimer en les dénonçant,

et d’arrêter d’en rire sous prétexte que

ça n’est qu’une blague un peu grivoise. Parce que

ce n’est pas une blague et que c’est vraiment sérieux.

Ça a toujours existé, mais ça a toujours été

couvert. Ça restait caché ; on n’en parlait jamais.

Maintenant, on en parle haut et fort car nous nous

rendons compte de la prévalence du problème. Et

à quel point ce fléau est préjudiciable aux femmes

et à l’égalité des sexes. Vous ne pouvez pas viser

l’égalité si la moitié de la population est maltraitée.

Ou harcelée.

Le rôle spécifique des femmes

Pensez-vous que le maintien de la paix est une

mission qui serait mieux remplie par des femmes

soldats ? Par exemple, en 2010, le secrétaire

général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré : « En

donnant aux femmes les moyens d’agir, nous

construisons des sociétés plus fortes. Lorsqu’il

faut contrôler une foule, fouiller une maison ou

interroger un suspect, la présence d’une policière

peut désamorcer les tensions et prévenir les

infractions. Lorsque des femmes et des filles

sont victimes de violences sexuelles, elles savent

qu’elles trouveront une oreille compatissante.

Et lorsqu’elles voient des modèles féminins

maintenir la paix, nous avons vu des femmes et

des filles être inspirées à rejoindre les forces de

l’ordre et à faire de même ». De plus, il existe des

preuves d’une moralité féminine spécifique, qui

justifie leur participation à l’OPEX. Les femmes

et les jeunes filles qui ont été victimes d’abus

savent qu’elles trouveront plus de sympathie dans

les casques bleus et que les femmes réfugiées

préfèrent parler des souffrances endurées avec

les femmes soldats.

Je pense que c’est de l’essentialisme à l’état brut.

Et je ne suis ni d’accord avec cette citation ni avec

ce point de vue. Dans beaucoup d’endroits – et il

faut replacer cela dans son contexte – les femmes

doivent être déployées en plus grand nombre simplement

parce qu’elles voient les choses différemment.

Cependant, des femmes issues d’un milieu

socio-économique favorisé percevront les choses

différemment que celles d’un milieu plus défavorisé.

Il ne suffit pas d’envoyer une femme au front

en vous attendant à ce qu’elle comprenne tout sur

la paix et la solidarité, parce que cela n’arrivera

pas. C’est une excuse facile pour justifier la participation

d’un plus grand nombre de femmes au

maintien de la paix. Or nous devons avoir plus de

femmes dans le maintien de la paix simplement

parce qu’elles sont un potentiel de recrues, qu’elles

peuvent être compétentes, qu’elles peuvent faire

le travail. Il faut donner les mêmes possibilités


à tous ceux qui veulent rejoindre l’armée, et une

fois encore, tout le monde doit avoir la possibilité

de s’élever. Les droits des LGBT, la diversité des

sexes, des races et des religions contribuent tous

à une meilleure intégration de la main-d’œuvre,

du pays ou de l’environnement. C’est pourquoi les

femmes doivent être plus nombreuses.

J’ai travaillé pendant 17 ans dans le maintien de

la paix. Partout où je vais, je pose aux femmes la

même question : « vous sentez-vous plus en sécurité

si une femme est présente » et la plupart

du temps elles répondent non. Si vous creusez un

peu, elles diront : « Je ne pense pas qu’une femme

puissent être assez forte pour me protéger » ou

dans certains cas - comme au Sud Soudan - elles

disent : « Je n’aime pas les uniformes, parce qu’ils

me font peur. Ce sont les uniformes qui ont créé

la violence et je ne veux pas d’uniformes autour

de moi ». Il faut donc replacer tout cela dans son

contexte, et c’est là que j’ai le sentiment que les

Nations unies ont parfois emprunté une voie qui

ne me semble pas la bonne. Vous ne pouvez pas

mettre une femme – disons une femme comme

moi qui a des cheveux roux feu et qui parle très

clairement avec un accent anglais – dans un environnement

congolais et vous attendez des

femmes locales qu’elles me fassent confiance.

Parce que ça ne marche pas comme ça. En tant

que femmes, nous ne nous faisons pas instinctivement

confiance. D’ailleurs, les femmes ne votent

pas pour d’autres femmes…

Les femmes ne soutiennent pas les autres femmes.

Il n’y a pas un esprit de sororité ou de camaraderie

qui leur permette de se protéger mutuellement.

L’idée que nous allons mettre une femme en place

afin que tout le monde la soutienne et l’aime pour

apporter la paix au monde est complètement utopiste.

Cependant, les femmes font de meilleurs tireurs

d’élite, parce qu’elles ont une meilleure coordination

œil-main, leur pouls est moins fort. C’est

un fait. Il faudrait accepter que les hommes soient

meilleurs dans certains domaines et que les

femmes aient leurs spécialités. Mais déployer des

femmes et en supposant que toutes les femmes

sont pacifiques... 30% des combattants sont des

femmes. La montée des femmes terroristes croît

de manière exponentielle, mais nous préférons

continuer de dire que toutes les femmes sont pacifiques

et s’entraident…

Ce discours m’irrite profondément. Je pense que

les femmes devraient être respectées en tant que

militaires, en tant que soldats capables de faire

leur travail au même titre que leurs homologues

masculins, et que si elles veulent être déployées

(où que ce soit), elles devraient pouvoir le faire. Et

que si elles servent bien, elles devraient être dans

les forces armées, et si elles ne le font pas, elles

ne devraient pas, comme n’importe quel homme.

C’est la ligne à suivre. Dire qu’elles peuvent aider

les autres parce qu’elles sont gentilles n’aide

en rien leur carrière. N’oublions pas qu’elles se

sont engagées dans l’armée pour être officier ou

soldat, pas pour être infirmière. Donc, avec tout

le respect que je dois à Ban Ki-moon, je ne suis

pas d’accord et je pense que nous devons mieux

contextualiser et faire plus de recherche sur ce

sujet. C’est bien sûr mon opinion personnelle en

tant que personne ayant été déployée et venant

d’un milieu féministe. Je pense qu’il est important

de souligner que toutes les femmes ne pensent

pas de la même manière. Toutes les femmes ne

veulent pas la même chose, et il faudrait arrêter

de penser qu’une femme va s’asseoir à la table

des négociations pour parler au nom de toutes ses

consœurs.

Y a-t-il un écart entre le droit à l’égalité et la

vulnérabilité des femmes, comme le prévoit

l’article 119, deuxième paragraphe, de la

Convention IV de Genève de 1949 en matière de

sanctions disciplinaires : « Il sera tenu compte de

l’âge, du sexe et de l’état de santé de l’interné » et

l’article 76, paragraphe 1, du Protocole additionnel

I de 1977 prévoit « l’objet d’un respect particulier

et seront protégées » ?

Malheureusement, le langage de la fin des années

quarante n’a pas été revu... Je ne pense pas

que les femmes soient vulnérables. Je crois que

les femmes peuvent être en danger mais qu’elles

ne sont pas vulnérables par défaut. Certaines

femmes peuvent être aussi dangereuses que les

hommes, voire plus. Mettre les droits des femmes

en rapport avec la vulnérabilité et le respect s’oppose

au mandat de l’égalité des sexes. Des mots

comme « valeurs » et « morale » ne font pas référence

aux hommes. À l’OTAN, nous avons un système

de valeurs qui concerne tout le monde : si

vous voulez être un être humain et si vous voulez

aider les gens et faire du bon travail. Pourtant, ce

langage est toujours attaché aux femmes. Nous

ne devons pas seulement respecter les femmes,

nous devons respecter tout le monde. Nous devrions

peut-être avoir un peu plus de gentillesse

dans le monde, mais cela ne devrait pas être lié

aux femmes. La plupart des choses écrites dans

les années 40 et 50 reflètent un langage qui nous

pose encore quelques problèmes. Alors oui, respectez

les femmes, mais le respect ne signifie pas

de prendre des décisions à leur place pour les protéger.

Dans certains pays du monde ou certaines

organisations, on dira « nous ne mettrons pas -

par exemple - les femmes en service de nuit ou

ne les laisserons pas monter la garde la nuit pour

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les protéger ». On t’elles besoin d’être protégées ?

J’aurais imaginé que si elles sont dans l’armée,

elles n’auraient pas besoin de protection. Et avezvous

demandé aux femmes si elles voulaient travailler

de nuit ? Parce que parfois, c’est le seul

emploi qu’elles peuvent obtenir et vous leur enlevez

de fait tout revenu. Le langage utilisé dans certaines

de ces conventions est donc dérangeant et

représente un obstacle considérable à la promotion

de l’égalité des sexes. Nous respectons tout le

monde, les femmes ne sont pas vulnérables. Les

femmes ont le droit d’être ou de faire ce qu’elles

veulent, mais il est de notre devoir absolu d’essayer

d’empêcher la guerre et de faire tout ce que

nous demandent les différentes conventions, mais

cela ne doit pas se faire au détriment des femmes.

Conclusion

L’avenir est prometteur. Nous sommes sur la

bonne voie. L’adoption de la résolution 1325 (résolution

sur les femmes dans la paix et la sécurité)

n’a été signée qu’il y a vingt ans. Ça peut paraître

long pour certain(e)s – surtout quand vous avez 20

ans – mais dans l’ordre du monde, ce n’est pas si

long. Ce n’est que très récemment que les femmes

ont pu accéder à des postes de direction dans l’armée

sans expérience du combat – une expérience

en combat armés ouvert qu’elles n’ont pu acquérir

que très récemment par ailleurs…

Nous avons besoin d’un peu plus de temps, mais

ne devons en aucun cas relâcher la pression. Nous

finirons par y arriver. Il y aura t’il 50 % de femmes

dans les armées ? Peut-être pas, mais faut-il qu’il

y ait 50 % de femmes partout ? Il n’y a pas 50 %

d’infirmiers... ou d’enseignants. Le monde n’a pas

besoin d’être à 50/50 mais il doit certainement ouvrir

ses portes à ceux qui veulent y être, y compris

les militaires. Nous devrions accepter et permettre

aux femmes qui ont choisi cette profession

de progresser et d’évoluer. A mon avis, c’est cela

la véritable parité. Il ne s’agit pas d’exiger 50 %,

mais de respecter tout le monde en donnant aux

femmes la possibilité d’avancer dans leurs vies en

tant qu’égales des hommes.

Paula Cook


AXESS Ingénierie

L’atout de l’expertise

065

Bureau d’études spécialisé en équipements techniques de la construction,

la société Axess Ingénierie travaille depuis 2006 avec les plus grands maîtres

d’ouvrage.

L’entreprise assure des missions de maîtrise d’œuvre dans les domaines des

courants forts, courants faibles, chauffage, climatisation, sanitaire, dans les

constructions neuves et occupées, ainsi que des missions de coordination

Système de Sécurité Incendie (SSI). Ponctuellement, Axess Ingénierie

effectue également des missions TCE et OPC pour certains clients.

Haut niveau d’exigence

La société a participé à la construction de grands

bâtiments administratifs, universitaires,

sportifs, culturels et hospitaliers. Toutes ces

opérations ont été réalisées en sites neufs ou

occupés, et réceptionnées sans réserve dans

les délais, dans le respect des coûts d’objectifs

; aucun contentieux n’a été enregistré à ce

jour. Une expérience qui a permis d’acquérir

une excellente connaissance des produits et

des modes de mise en œuvre. Et les clients en

redemandent : ils sont nombreux à lui confier

de nouveaux projets.

d’hébergement de l’Ecole Militaire de Santé de

Lyon-Bron. Axess Ingénierie est mandataire de

l’équipe. » Il s’agit d’une réhabilitation lourde

avec le désamiantage de plusieurs bâtiments.

La réalisation des travaux est prévue en cinq

tranches en site occupé avec construction d’un

bâtiment provisoire de 2000 m². Un autre projet

est également en cours : « Le programme

Scorpion au Quartier Général Sabatier à

Lyon, au sein du 7e Régiment du Matériel, est

une réhabilitation d’ateliers existants pour

adaptation aux nouveaux véhicules blindés. »

Eclectique, la société est capable de répondre

aux besoins de clients aussi différents

qu’Ubisoft, GL Events, Lafarge-Holcim, Icade,

Renault, ASF, Orange, des salles de concerts…

ou la réhabilitation d’une chapelle classée

monument historique pour une compagnie

de danse. Parmi ses opérations phare, la

restructuration de La Sucrière à Lyon, qui

accueille la Biennale d’Arts contemporains,

avec l’aménagement d’un club de 800

personnes sur le toit.

Une expertise reconnue

Pierre Milbert est un gérant satisfait : « La

société vient de décrocher un gros projet,

la réhabilitation lourde des bâtiments

Contact :

Axess ingénierie

Pierre A. Milbert

374 rue des plantières

69380 Chasselay

axess.ing@orange.fr

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066

ECR - ECI - CFIB

Spécialistes de l’ingénierie bâtiment

Electricité courants forts et faibles, haute tension, SSI, chauffage,

ventilation, plomberie, sanitaires, désenfumage et climatisation,

ainsi que suivi des travaux en Ordonnancement, Pilotage et

Coordination (OPC) et DET Tous Corps d’Etat… c’est un vaste

domaine dans lequel travaillent les bureaux d’études de la société,

basés à Olivet (45) et Tours (37).

« Nous évoluons dans des secteurs diversifiés, tels que celui

de la santé, de l’enseignement, des logements, du tertiaire, du

culturel et sportif, de l’industrie, des centres commerciaux et de

la Défense », détaille Emmanuel Savigny, gérant de la société.

Haut niveau d’expertise

Créées en 1990 pour ECR et en 1999 pour ECI,

ces sociétés interviennent dans de nombreux projets

complexes. Elles travaillent actuellement sur

quatre projets sur le site de la Base aérienne 123 à

Bricy. Il s’agit de la construction d’un bâtiment tertiaire

et logistique pour le CPA SPE, pour un budget

de plus de 9 M€, de la construction d’un bâtiment

administratif au profit du dépôt des essences

de l’air, de la construction de bâtiment au profit

du pôle opérations/instruction, pour un budget supérieur

à 2 M€, et de la création de l’escadron de

transit aérien, pour 17 M€.

Opérationnelles dans plusieurs domaines, les

sociétés ECR et ECI interviennent également

dans le secteur de la santé, avec notamment,

la construction à Melun de la nouvelle clinique

Saint-Jean-L’Ermitage (mission OPC).

Contacts

Emmanuel Savigny pour ECR - CFIB

Laurent Bonnet pour ECI

T. 02 38 69 32 32

contact@ecr-eci.fr



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ARM

Le champion des rayonnages métalliques

Depuis 1994, la société ARM (Assemblage Rayonnage Manutention) est

la partenaire privilégiée des installations de rayonnage. Avec ses équipes

compétentes et motivées, ARM intervient dans tout type d’industrie et répond aux

exigences de tous ses clients. Armée de Terre, NavalGroup, Marine Nationale…

Ils sont nombreux à l’avoir choisie comme partenaire.

Afin de répondre aux spécificités de ses clients, le personnel

de chantier est habilité Caces nacelle 3A/ 3B et

chariot 3 et 5 GIES niveau 1 et 2 Formation travail en

hauteur. De plus, un local technique de 175 m² permet

la réalisation ou la modification rapide de pièces.

Dans le souci de servir au mieux ses clients, la société

met à disposition des moyens performants de

communication en informatique, téléphonie, fax, mail,

outil de planification DAO 2D ; et chaque équipe autonome

dispose d’un véhicule, d’un téléphone et de tout

le matériel nécessaire à la réalisation de chantiers

dans les règles de l’art.

Une authentique plus-value

Du conseil au montage, en passant par la supervision

et la maintenance, ARM travaille tous azimuts pour

une authentique plus-value.

Dans le domaine du montage, la société collabore avec

les constructeurs soucieux de proposer les meilleurs

résultats. Montage, démontage, transfert de tout type

de rayonnage, qu’il s’agisse de rayonnage léger, lourd,

cantilever, plate-forme, picking, dynamique palette,

mobile… ARM répond aux nombreuses demandes.

Parmi ses principaux partenaires, Polypal, Schaefer,

Ar Racking, Storax équipement, Duwic, Bito system,

Feralco, Stow…

Avec son activité de supervision et de conseil, la société

assure un regard permanent sur le site de montage

de tous les types de rayonnages : prise de renseignements,

de documents ou cotes en vue de devis, étude

de faisabilité en fonction d’un plan de projet, suivi de

réunion de chantier, suivi de chantier avec vérification

de la réalisation suivant recommandations et normes,

plans et préconisations des fabricants, intermédiaire


en vue de modifications de dernière minute, et réception

d’installations ou travaux.

L’atout maintenance

Avec une équipe spécialement formée à la maintenance

afin de répondre dans les meilleurs délais aux

attentes, ARM s’occupe de tous types de stockage. Ses

spécialistes sont rompus aux travaux sur des unités

en exploitation, et savent s’intégrer à l’exploitation afin

de générer le moins de gêne possible. Ils connaissent

les produits des grands constructeurs et disposent

des notices techniques permettant des réalisations

conformes aux recommandations des fabricants.

De plus, ARM travaille en partenariat avec la société

CRM qui assure le suivi et le contrôle des installations

de stockage. CRM est recommandée par la CRAM afin

d’assurer les vérifications périodiques suivant la recommandation

ED771 et la norme EN15635. CRM est

totalement indépendante afin de répondre en toute

probité. Elle est accréditée auprès de la Cofrac norme

NF EN ISO/CEI 17020:2012.

Avec son engagement de sérieux dans les données,

sa garantie de confidentialité et de savoir-faire, ARM

est le partenaire essentiel des activités de rayonnage

métallique.

Contact (nouvelle adresse)

115 Avenue des Carrières

ZI de la Plaine du Caire

13830 ROQUEFORT LA BEDOULE

T. 04 42 73 04 87

contactarm@rayonnages-metalliques.com

www.rayonnages-metalliques.com

Entretien avec Clément Martimort,

directeur technique d’ARM

ARM propose des solutions de rayonnages

métalliques. Comment s’effectue le travail

d’installation au profit des secteurs de la

Défense ou de la Sécurité ?

« Notre travail consiste à répondre et apporter

les solutions les plus adaptées en termes

de rayonnages métalliques mais aussi de

sécurité et de réglementation et ce de l’étude

à la réception des installations de stockage en

passant par le suivi et l’accompagnement des

projets. Nos équipes de montage s’adaptent à

tout type de situation et d’environnement afin

de créer le moins de gêne possible pour les

exploitations.»

- Comme installateur disposez-vous de

techniques spécifiques ou d’innovations en

matière d’installation ?

« Notre cœur de métier est le montage,

démontage et maintenance de tout type de

rayonnages, nous travaillons également

avec tous les fabricants Européens soucieux

d’apporter à nos clients le service et la qualité.

Depuis 25 ans nous avons su évoluer et nous

perfectionner dans tous les domaines en lien

avec les rayonnages métalliques et mettre

notre savoir-faire et notre expertise au service

de nos clients. Nous travaillons également avec

la société de contrôle CRM accrédité auprès

de la COFRAC ce qui permet de proposer une

solution complète pour vos installations. »

- Avez-vous une actualité sur laquelle vous

souhaitez communiquer ?

« Nous avons travaillé sur notre site internet

afin que vous puissiez mieux connaitre nos

activités mais aussi prendre conscience de

notre éventail de service à votre disposition. »

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Fiori France

l’expert du béton !

En 2011, Yvan Catel qui avait déjà importé l’expertise de l’entreprise

italienne Fiori dans l’Hexagone 15 ans plus tôt, crée Fiori France,

une entité indépendante basée à Salon-de-Provence. Entreprise

commerciale, elle fournit l’armée et les sociétés de BTP en matériel

de pointe pour tous leurs besoins en béton.

Routes, excavations, canaux d’irrigation, aéroports, silos,… Fiori

France propose des produits pour tous types de projets grâce à ses

centrales à béton tout-terrain !

Des applications diverses

Depuis 2011, Fiori France travaille notamment pour le

25ème RGA basé à Bordeaux et à Istres. Sa vocation ?

lui permettre de conserver ses infrastructures en parfait

état et d’en construire de nouvelles, durables et fonctionnelles.

Hangars, pistes, casernes, stations de maintenance,

magasins de matériel militaire, routes, aérodromes,…

l’armée a un besoin continuel de béton et de machines

telles que des bétonnières, des motobasculeurs, des silos,

des camions-toupies,… pour veiller à ses constructions

dans des régions parfois difficiles d’accès et éloignées,

et ce grâce à leur conception tous terrains.

Zoom sur le système CBV

Les DB260 et DB460CBV (Concrete Batching Vehicle) sont

les matériels phare distribués par Fiori France. Ces machines

permettent de contrôler électroniquement le dosage

et le mélange selon la formule souhaitée avec moins

de 3 % d’écart par rapport à la formule d’origine pour

un béton qui corresponde parfaitement à vos besoins.

Un opérateur, même non qualifié, peut ainsi fabriquer

un béton de qualité, homogène qui respecte les formules

les plus compliquées !

Des produits pour tous les besoins !

Fiori France fournit également à l’armée et à de grands

groupes tels que Vinci Grands Travaux, Spie Batignolles

ou encore Colas des machines de 1.1m3 à 5.5m3, des

dumpers spécifiques avec des cabines pivotant à 180°

en 4, 7 ou 10 tonnes de charge utile, des silos à ciment

horizontaux, des bétonnières à chargement arrière ou

frontal, des moto-basculeurs parfaitement adaptés pour

circuler dans de tous petits espaces tels que des tunnels

ou ruelles étroites.

Aujourd’hui, 6 à 8 machines tournent ainsi dans le chantier

de la Défense pour le Grand Paris !

www.fiorigroup.com/fr

www.facebook.com/fiorigroup



• INDICATION GÉOGRAPHIQUE PROTÉGÉE •

• APPELLATION D'ORIGINE PROTÉGÉE •

072

Easycube4 Trading

Solution idéale pour bâtiments en kit

Fondée en 2010, l’entreprise française Easycube4

Trading est spécialisée dans la conception de bases

industrielles, créées sur mesure et transportables.

Une solution qui conjugue agilité et réactivité.

A l’origine d’Easycube4 Trading (E4T), une idée simple :

ne pas transporter du vide, utiliser le panneau

comme paroi extérieure et intérieure autoportante,

et s’extraire des contraintes climatiques, de finitions

et structurelles. Le business model d’Easycube4

Trading, filiale du groupe français Dreyer (créé en

1980), est basé sur la conception de bâtiments en

kit installables par les utilisateurs en Afrique ou

ailleurs. La conception du projet s’effectue au sein

du bureau d’études de la société basée dans le

sud de la France. Easycube4 Trading y fabrique les

composants, les prépare, puis les transporte hors

site afin qu’ils puissent être assemblés sur le lieu

choisi par le client.

Garantie de matériaux de qualité, de tenue du budget,

d’implication des équipes locales et de bâtiments

conformes aux plus hautes exigences, les solutions

sont multiples et déclinées en Easy Study ingénierie,

Easy Space bâtiments modulables à monter, Easy

Box aménagements de containers, Easy Workshop

ateliers transportables, Easy Cold chambres froides

et laboratoires, et Easy hide portes, doublage et

palissade.

Thierry Ruscica, directeur général du groupe

Dreyer, précise : « Nous sommes des passionnés

de la construction. Notre Adn ce sont des valeurs

de savoir-faire, d’exigence, d’engagement et de

responsabilité ; des valeurs que l’on retrouve dans

des corps d’armée. Nous accompagnons nos clients

dans la réalisation de leur projet, de la conception à

la mise en place. »

Transformation de containers, fabrication de maisons

ou de bâtiments en kit, de l’idée à la mise en service,

Easycube s’implique pour coller aux besoins du

client. « Chez Easycube, nous aimons dire que nous

sommes ce que nous réalisons. Notre Pme est 100%

française, dynamique et agile. Nous nous impliquons

à fond, de l’ingénierie au terrain. »

www.easycube4.com

Goûtez à la Fraîche Altitude !!!

Reblochon AOP, Beaufort AOP, Tomme et Raclette

de Savoie IGP, fondue, yaourts, faisselles, beurre

Fabriqués en montagne

dans nos ateliers à Flumet en Savoie.

www.coopflumet.com - 04 79 31 70 90

71 route des Evettes - 73590 Flumet



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

074

Bureau d’Etudes Choulet

plus de 40 ans de maîtrise technique !

Louis Choulet a fondé son entreprise en 1972 à Clermont-

Ferrand. Un bureau à Paris et un autre en Côte d’Ivoire ont

confirmé son développement. Les différents sites totalisent 55

collaborateurs qui travaillent dans le monde entier pour de très

nombreux marchés publics et privés. Spécialiste des techniques

du bâtiment, BET fluides/HQE, il est un interlocuteur d’architectes

de grande renommée, nationaux et internationaux. La spécificité

et l’identité de l’entreprise sont de se confronter à de véritables

défis techniques ou architecturaux.

Spécialiste des chantiers sensibles

La liste des bâtiments sur lesquels œuvre le BET

Louis Choulet est impressionnante et couvre tous

les domaines comme des salles de spectacle (du

chantier du théâtre du Rond-Point des Champs

Elysées jusqu’à l’Arena de Montpellier), des musées

(le musée de Gravelotte, le musée Ingres

de Montauban, l’Hôtel de la Marine place de la

Concorde), des hôpitaux et laboratoires (Cochin,

Lisieux, Aurillac, Issoire) et des interventions méticuleuses

sur de nombreux bâtiments classés

(Arc de Triomphe, Tour Eiffel, Grand Palais, Mont

Saint-Michel, l’ancien Palais de Justice de Paris),

des logements.

Vulcania - St-Ours-les-Roches (63)

Musée de la Marine - Paris

Un hommage aux Armées

Cela fait plus de 40 ans que Louis Choulet a créé

son bureau d’études et pour lui, cet article est surtout

l’occasion de rendre hommage aux hommes

et aux femmes qui constituent nos armées, qui

risquent chaque jour leurs vies pour sécuriser

et sauver les nôtres. Cette crise du Coronavirus

nous montre à quel point les militaires font un

métier magnifique, tourné vers les autres, avec

conscience et compétences.

Louis Choulet admire ces hommes et ces femmes

que l’on envoie travailler dans des zones terriblement

hostiles ou qui, en France, consacrent leur

temps et leur énergie à soutenir leur prochain.

L’armée a changé de visage et aujourd’hui, un seul

mot vient à sa bouche pour les remercier encore et

encore : bravo !

http://louischoulet.site-solocal.com





M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

078

Survey Copter

L’excellence française des drones

Airbus et sa filiale Survey Copter, l’une des premières entreprises

de drones française, créée en 1996 et rattachée à Airbus en 2011,

collaborent très étroitement afin de développer de nouveaux

systèmes de drones tactiques. Usant de synergies entre les

différentes spécialités d’Airbus et en mettant au service de Survey

Copter leurs expertises respectives, ces systèmes sont capables

de répondre aux besoins exigeants des opérationnels.

Cette branche de 40 personnes basée à Pierrelatte en

France a réalisé au cours de ces dernières années d’importants

investissements en recherche & développement,

se concentrant sur de nouvelles charges utiles

afin de renforcer les capacités des drones qu’elle produit,

l’Aliaca, le DVF 2000 ER et le Tracker 120. Cette

gamme de solutions à voilures fixes pesant de 8 à 22

kilos de masse maximale, de propulsion soit thermique

soit électrique offre une endurance allant de deux à huit

heures.

Survey Copter est ainsi parvenue à développer une toute

nouvelle charge utile optronique dont l’intégration débute

cette année. Cette nouvelle boule optronique, la

GX5, a été conçue de façon à être interopérable avec

l’ensemble des vecteurs produits par l’entreprise. La

GX5 dispose d’un capteur électro-optique et infrarouge

et d’un zoom ×30.

Les systèmes de drones mis au point par Survey Copter

permettent de mener des missions de renseignement,

de surveillance et d’inspection. Survey Copter maitrise

par ailleurs de bout en bout les développements associés

tels que les stations sols, les transmissions de

données (datalink), l’encryption, les RVT (Remote Video

Terminal), les tourelles EO/IR, et les optroniques de

nouvelles générations. Enfin, Survey Copter propose un

ensemble de services soutien produit, de fourniture de

pièces détachées et un service client particulièrement

adapté à leurs besoins spécifiques.

L’entreprise a d’ores et déjà su démontrer son savoir-faire

avec plus de 300 drones vendus et 10 000 heures de vol

enregistrées. Le drone Tracker/Drac (Drone de Reconnaissance

Au Contact) est ainsi utilisé par l’armée de

Terre française et a séduit plusieurs forces armées à l’export,

faisant bénéficier Survey Copter d’un retour d’expérience

opérationnelle et d’expertise en service unique de

par son déploiement sur de nombreux théâtres d’opérations

à travers le monde depuis plus d’une décennie.

La surveillance maritime, côtière et frontalière fait intégralement

partie du spectre de missions pouvant être

conduites par les drones. Survey Copter intensifie ainsi

ses efforts sur les activités et les emplois maritimes de

ses drones pouvant être catapultés, dirigés par un autopilote

embarqué déchargeant ainsi l’opérateur de la

conduite du vol. Le véhicule aérien est récupéré sur le

bâtiment par un système éprouvé de récupération par

filet.

Pour mettre au point cette technologie, Survey Copter

a travaillé simultanément sur le rayon d’action, l’atterrissage

et la récupération de l’aéronef, sur sa capacité

à s’insérer dans le champ électromagnétique des bâtiments,

ainsi que sur sa résistance à l’environnement

salin. Le système à voilure fixe Aliaca en est l’exemple

type. Ce drone dispose d’une autonomie de trois heures

et peut évoluer dans un périmètre s’étendant jusqu’à 50

km autour du bâtiment emportant une charge utile supérieure

à un kilo.

En outre, l’entreprise s’est lancée, depuis 2010, sur le

marché civil et a mené de front plusieurs types d’expérimentations

à long rayon d’action telles que l’inspection

de lignes électriques, de lignes de chemins de fer,

d’oléoducs, de gazoducs ou encore de surveillance de

terrains d’accès difficiles et de protection d’Opérateurs

d’Importance Vital (OIV). Afin de démontrer la capacité

opérationnelle et d’intégration de ses produits au sein

des règlements existants et vis-à-vis des autorités de

contrôle, Survey Copter porte une attention toute particulière

aux divers aspects de certification. L’entreprise

coopère efficacement avec les organes de régulation

et participe activement aux travaux du Conseil pour les

drones civils.



M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

080

Getac lance le B360

un nouvel ordinateur portable compatible avec la

5G, alliant vitesse, luminosité et performances

optimales

Getac a dévoilé aujourd’hui son nouvel ordinateur portable entièrement durci, le

B360, établissant une nouvelle référence en termes d’innovation informatique.

Entièrement conçu pour fonctionner avec la 5G, le B360

offre l’une des meilleures vitesses de calcul, de luminosité

et la plus grande fiabilité de sa catégorie, faisant ainsi

du B360, une solution informatique mobile très avancée,

adéquate aux environnements de travail exigeants

Un ordinateur doté

d’une rapidité, luminosité

et robustesse

de pointe

Le B360 est équipé

d’un processeur Intel®

Core de 10e

génération, ce

qui en fait le

portable entièrement durci

le plus rapide du marché, capable d’exécuter un grand

nombre de tâches simultanément sans aucun impact sur

ses performances de traitement. Son écran Full HD de 1

400 nits en standard - le plus lumineux de la gamme d’ordinateurs

Getac - est également inégalé dans la catégorie

des ordinateurs portables entièrement durcis.

En matière de fiabilité, Getac conçoit tous ses appareils

à partir de zéro. Le B360 ne fait pas exception à la règle.

L’indice IP66 garantit une protection totale contre la poussière,

les jets d’eau à haute pression et les déversements.

L’appareil peut également résister à des chutes allant

jusqu’à 1,8 mètres en fonctionnement. La dernière certification

MIL-STD 810H, quant à elle, confère aux utilisateurs

une confiance totale en sa fiabilité.

Disponible en deux versions pour différentes applications

• Le B360 : En plus d’être le meilleur de sa catégorie en

termes de vitesse, de luminosité et de robustesse, il est

l’ordinateur portable entièrement durci le plus fin et le

plus léger du marché ! Avec une épaisseur de seulement

34,9 mm et un poids de 2,32 kg, il peut être transporté et

utilisé pendant de longues périodes sans causer de fatigue

à l’utilisateur. Malgré un format compact, le B360 est

doté d’un écran LumiBond® 2.0 de 13,3 pouces pour une

utilisation optimale dans toutes les situations et conditions

météorologiques. La dernière version du Wi-Fi 802.11ax

offre des vitesses sans fil jusqu’à trois fois plus rapides

que les générations précédentes. Les deux batteries remplaçables

à chaud de série assurent une fonctionnalité

complète entre les charges, tandis que le GPS en option

permet de réaliser rapidement et facilement des cartes,

de l’arpentage et des suivis sur le terrain. Un lecteur de

codes-barres en option permet également de recueillir

rapidement et de de façon pratique des

renseignements sur les lieux d’un incident.

• Le B360 Pro : Le B360 Pro comprend toutes les spécifications

technologiques de base du B360, ainsi qu’un certain

nombre de fonctionnalités supplémentaires et d’options

qui sont essentielles pour le personnel militaire. Les

batteries haute capacité remplaçables à chaud offrent

une durée d’usage de fonctionnement entre les charges

tandis que les ports de série supplémentaires permettent

de connecter directement à l’appareil des équipements

militaires anciens et/ou personnalisés. Les clients ont

également la possibilité d’utiliser une carte PCMCIA, une

ExpressCard ou encore une carte graphique discrète, ainsi

qu’un lecteur de DVD ou Blu-Ray selon les besoins.

« Avec le lancement du B360, Getac a une fois de plus

placé la barre très haut pour l’ensemble de l’industrie de

l’informatique durcie », explique Jimmy Lin, Directeur Général

de Getac France. « Pour la première fois, les clients

évoluant dans des industries diverses peuvent profiter de

la meilleure vitesse, luminosité et fiabilité dans un seul

appareil, sans faire de compromis.»

Disponibilité

Le B360 est disponible dès aujourd’hui. Le B360 Pro,

quant à lui, sera disponible le 3 juillet 2020.

www.getac.com


081

M.I.F.A. - Covid-19 - 2020


M.I.F.A. - Covid-19 - 2020

082

Index des annonceurs

ACTEMIUM 13

RBH 37

AMBU 28-29 RELLUMIX 51

ARQUUS

4C

RENAULT COTE D'ARGENT 67

ASSEMBLAGE RAYONNAGE MANUTENTION 68-69 RUBIS ANTILLES GUYANNE 75

ATEP 25

SECUROTEC 30-31

AXESS INGENIERIE 65

SOLUC'EA 18-19

BAUMIER 21

SUEZ RR IWS REMEDIATION 71

BET CHOULET 74

SUPAVIA 40-41

BIOVAL 50-51

SURVEY COPTER 78-79

BUREAU SERVICE 76-77

T3E FIORI 70-71

CAFE SATI 82

TMC 27

CLAMAGERAN 49

TOTAL LUBRIFIANT

3C

CONNECTMED 16-17

TSC - THE SURGICAL COMPANY 8-9

COOP FLUMET 72

UTEXBEL 38-39

CS SYSTEMES D INFORMATION 32-33

DIXI 61

EASYCUBE 72-73

ECR - ECI - CFIB 66-67

EOD EX 52-53

ERALY ET ASSOCIES 33

ETS GRANDIDIER 71

EURONAVAL 4

FONDASOL 081

FUJIFILM SONOSITE

2C

GALLIANCE 72

GETAC FRANCE 6-7 & 80

HAIX 15

KRUT DISTRIBUTION 48-49

MECALECTRO 42-43

MILIPOL QATAR 23

PETIT FORESTIER 41

PROGECO 3

PROSERVE DASRI 59



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