Madeleine Delbrêl (1904-1964). « Un coude-à-coude fraternel avec les incroyants et les pauvres »

Introduction
Ce petit ouvrage veut être une initiation à la vie et à la
pensée d’une des grandes figures de la spiritualité
du xx e siècle en France, Madeleine Delbrêl. Convertie à
20 ans, en 1924, elle trouve sa vocation neuf ans plus tard,
en s’installant à Ivry-sur-Seine, « banlieue rouge », au
milieu des incroyants et des pauvres. Elle va y vivre une
« vie ordinaire » au milieu des « gens ordinaires », des
« gens de la rue », persuadée que dans cette vie ordinaire
elle pouvait trouver la sainteté, en essayant de faire
connaître Celui qu’elle aimait plus que tout : Jésus Christ.
Étroitement mêlée à tout le mouvement missionnaire
qui anime alors l’Église de France, elle mourra en plein
concile Vatican II qu’elle avait accueilli comme une invitation
à une conversion spirituelle. Elle laissait une masse
considérable d’écrits, de genres littéraires divers, qui,
aujourd’hui publiés, laissent apparaître une figure spirituelle
d’une grande densité.
Nous avons divisé ce livre en deux parties : une partie
biographique d’abord pour mieux faire comprendre
dans quel contexte s’inscrit sa pensée spirituelle et aussi
comment elle a elle-même vécu ce qu’elle disait et écrivait.
Si l’Église déclare un jour Madeleine bienheureuse
(son procès de béatification est introduit à Rome), c’est
qu’elle aura vérifié l’adéquation entre sa pensée et sa vie.
Une partie doctrinale et spirituelle ensuite, où nous
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