Madeleine Delbrêl (1904-1964). « Un coude-à-coude fraternel avec les incroyants et les pauvres »
Madeleine Delbrêl apparaît de plus en plus comme une des plus belles figures aposto- liques du XXe siècle, dans la ligne de Charles de Foucauld et de Thérèse de Lisieux. Ce petit livre veut être une initiation à la manière dont elle a vécu dans « un coude-à-coude fraternel avec les incroyants et les pauvres », à Ivry-sur-Seine, de 1933 jusqu’à sa mort en 1964, en plein concile. Cet ouvrage montre aussi comment Madeleine Delbrêl est pour les chrétiens un modèle d’évangélisation, fait à la fois d’un dialogue sans concession avec l’athéisme marxiste, d’une proposition claire de la foi, d’une prière contemplative intense et de l’exercice d’une charité inconditionnelle envers tous.
Madeleine Delbrêl apparaît de plus en plus comme une des plus belles figures aposto- liques du XXe siècle, dans la ligne de Charles de Foucauld et de Thérèse de Lisieux. Ce petit livre veut être une initiation à la manière dont elle a vécu dans « un coude-à-coude fraternel avec les incroyants et les pauvres », à Ivry-sur-Seine, de 1933 jusqu’à sa mort en 1964, en plein concile.
Cet ouvrage montre aussi comment Madeleine Delbrêl est pour les chrétiens un modèle d’évangélisation, fait à la fois d’un dialogue sans concession avec l’athéisme marxiste, d’une proposition claire de la foi, d’une prière contemplative intense et de l’exercice d’une charité inconditionnelle envers tous.
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
1<br />
Éléments biographiques<br />
<strong>Un</strong>e enfance heureuse<br />
Contrairement <strong>à</strong> ce qu’on pourrait penser quand on<br />
connaît <strong>les</strong> difficultés graves qui surgirent entre ses<br />
parents <strong>et</strong> leur séparation future, <strong>Madeleine</strong> <strong>Delbrêl</strong> n’a<br />
pas eu une enfance malheureuse. Les problèmes familiaux<br />
n’éclatèrent vraiment qu’après l’ado<strong>les</strong>cence de<br />
<strong>Madeleine</strong> ; elle avait eu le temps de se construire. Fille<br />
unique, elle fut très aimée de ses parents <strong>et</strong> elle <strong>les</strong> aima<br />
beaucoup. Elle était née en <strong>1904</strong>, <strong>à</strong> Mussidan, dans le<br />
département de la Dordogne. Elle dira plus tard que <strong>«</strong> sa<br />
famille était faite de tout <strong>»</strong>. Sa mère appartenait <strong>à</strong> une<br />
p<strong>et</strong>ite bourgeoisie provinciale assez aisée. Ses grandsparents<br />
maternels, <strong>les</strong> Junières, tenaient <strong>à</strong> Mussidan une<br />
ciergerie qui fournissait entre autres le pèlerinage de<br />
Lourdes. Du côté paternel, <strong>les</strong> choses sont un peu plus<br />
compliquées. L’arrière-grand-père de <strong>Madeleine</strong> avait été<br />
atteint de troub<strong>les</strong> mentaux qui avaient nécessité une<br />
hospitalisation. <strong>Un</strong>e dégradation de la situation sociale <strong>et</strong><br />
financière de c<strong>et</strong>te famille de propriétaires terriens s’en<br />
était suivie. Le grand-père de <strong>Madeleine</strong> avait cherché <strong>à</strong><br />
remonter la pente. Les chemins de fer étaient alors en<br />
plein essor, <strong>et</strong> il y avait été embauché comme chaudronnier.<br />
C’est pourquoi <strong>Madeleine</strong>, ignorant sans doute <strong>les</strong><br />
secr<strong>et</strong>s de ce métier, disait que son grand-père fabriquait<br />
7