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HabitatDurable 53 - septembre 2019

Une maison vivante : Construction autarcique en paille | Electrosmog : Que faire pour l’éviter ? | Élections fédérales : Position des partis

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© Ivan Enderlin<br />

Les réservoirs à eau ont une contenance de 10’000 litres chacun.<br />

La maison ne dispose donc pas de chauffage. Une serre reliée à<br />

la maison apportera de la chaleur solaire passive et permettra de<br />

cultiver un jardin toute l’année. L’eau sanitaire sera chauffée par<br />

une pompe à chaleur (PAC) air-eau, ainsi que par les panneaux<br />

solaires photovoltaïques. Un poêle-cuisinière permettra de cuisinier<br />

et de chauffer le logement pendant les mois d’hiver si le<br />

soleil fait défaut. Ce poêle pourra aussi chauffer l’eau sanitaire.<br />

L’électricité sera produite par les panneaux solaires. Une batterie<br />

au cristal de plomb permettra d’en stocker une partie. En<br />

été, période de forte production, une borne extérieure permettra<br />

aux voisins d’utiliser cette énergie pour leurs outils, vélos et év.<br />

voitures. Les Enderlin-Ksontini vont expérimenter leur premier<br />

hiver à la fin de l’année. Ils installeront éventuellement ultérieurement<br />

une petite éolienne.<br />

High-tech ou low-tech ?<br />

Le choix des Enderlin-Ksontini s’est porté sur les solutions le<br />

plus low-tech possible. Le but est d’éviter les pannes, de pouvoir<br />

réparer facilement et de bénéficier d’un fonctionnement simple<br />

et de matériaux basiques. Les maîtres d’ouvrage s’expliquent :<br />

« Nous ne rejetons pas la technologie, bien au contraire, certains<br />

objectifs ne sont atteignables que grâce à des avancées technologiques<br />

importantes. Il faut en profiter au maximum. Mais il est<br />

important de réduire l’aspect high-tech « gadget » à son minimum.<br />

Penser que la high-tech est une solution à la plupart des<br />

problèmes est une fausse croyance. »<br />

Uniquement de l’eau de pluie<br />

La maison individuelle sera alimentée uniquement par de l’eau<br />

de pluie qui sera collectée sur le toit de la maison et de l’abri à<br />

voiture. Deux citernes de 10’000 litres chacune garantissent à<br />

cette famille de quatre personnes une autonomie de trois mois<br />

et demi. L’eau de pluie est filtrée et rendue potable à l’aide d’un<br />

filtre à ultra-violet. Afin d’économiser l’eau, le choix s’est porté<br />

sur une douche à brumisation qui promet des économies d’eau<br />

de 65 % par rapport à une douche classique. Quant aux toilettes,<br />

elles seront elles aussi très économes en eau, nécessitant 1,5 litre<br />

en moyenne par chasse.<br />

La seule conduite à laquelle la maison et reliée est la conduite<br />

d’eaux usées.<br />

Combien ça coûte ?<br />

Les projections financières faites avant le début des travaux tablaient<br />

sur un surcoût par rapport à une construction classique<br />

d’environ 6 %, ce qui est très peu. Il faut aussi tenir compte<br />

du fait que les charges d’exploitation de la maison seront pratiquement<br />

égales à zéro, alors qu’actuellement, la famille paie<br />

CHF 400.– de charges par mois pour la maison qu’elle loue. Le<br />

fait que la bâtisse ait une configuration particulière sur trois<br />

demi-niveaux, afin de s’intégrer le mieux possible au terrain,<br />

a aussi renchéri la construction. Selon Ivan Enderlin-Ksontini,<br />

« il faudra faire des calculs précis, mais il apparaît actuellement<br />

que le coût de construction de notre maison, si elle avait eu une<br />

géométrie classique, eut été moindre que celui d’une maison<br />

traditionnelle ».<br />

Et l’emplacement ?<br />

C’est bien beau de construire une maison autarcique, mais il<br />

faut aussi tenir compte de son emplacement et des trajets nécessaires<br />

pour se déplacer. En l’occurrence, la famille fait ses<br />

déplacements locaux à vélo électrique, chargé grâce aux panneaux<br />

solaires. Elle n’a qu’une voiture, que Madame utilise pour<br />

se rendre au travail à Yverdon et à Lausanne. Quant à Monsieur,<br />

il est indépendant et travaille à la maison.<br />

Plus d’informations :<br />

lamaisonvivante.blog<br />

ecococon.eu<br />

Texte : Veronika Pantillon<br />

Visite du chantier de la Maison Vivante à Murist/FR le jeudi<br />

26 <strong>septembre</strong> <strong>2019</strong> de 18h30 à 20h.<br />

La visite est gratuite pour les membres et CHF 20.– pour les<br />

non-membres.

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