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Doit-on s’inquiéter pour les

ressources disponibles ?

2/3 de notre eau potable

proviennent du barrage de la

Haute Sûre, dont la SEBES est

gestionnaire. Les 2/3 du bassin

versant du lac (428 km²) se

trouvent en Belgique. Il faut de

gros investissements pour assurer

une eau de bonne qualité à partir

d’une eau de surface. Il est moins

onéreux d’exploiter les eaux de

source. Or actuellement, rien

que dans le bassin versant de la

Syre, plus de 5000 m 3 /jour d’eau

de source sont indisponibles,

car non conformes aux normes

de potabilité, pour la majeure

partie en raison des nitrates

ou/et des pesticides. C’est une

grande perte si on sait que la

fourniture journalière moyenne

de SEBES a été de 55.000

m 3 /jour de 2010 à 2016.

Et puis il y a le changement

climatique ! Au Luxembourg,

depuis que la température est

mesurée, 16 des 17 années les

plus chaudes ont eu lieu au 21 e

siècle. Les hivers auront plus de

pluie et moins de neige, les étés

seront plus secs. II y aura plus

souvent des événements de forte

averse. Ces facteurs influenceront

la recharge de la nappe. »

En fait, les solutions

durables sont déjà

dans la nature ?

« La nature, avec ses fonctions

écosystémiques, dispose d’un

potentiel énorme pour épurer

l’eau et améliorer la qualité de

l’eau potable. Avec des zones de

protection et des mesures très

ciblées, aux effets suivis, des

améliorations sont constatées,

parce que les micro-organismes

présents dans le sol peuvent agir.

Même chose pour les eaux

de surface. On doit laisser

suffisamment d’espace au

cours d’eau, supprimer les

aménagements rigides, remettre

à ciel ouvert des tronçons busés,

relever et élargir le lit mineur,

redynamiser des zones inondables,

restaurer des zones alluviales.

Cela active la capacité d’autoépuration

des cours d’eau.

Une mesure clé est la renaturation

des berges. La ripisylve - la

végétation bordant les milieux

aquatiques - protège le cours d’eau,

fournit de l’ombre, garde donc

les températures plus fraiches.

Les racines fixent les nutriments

présents dans l’eau. Les feuilles sont

à la base de la chaîne alimentaire

du milieu aquatique. Les arbres en

soi sont des régulateurs du climat.

RESSOURCÉ PAR ALAIN DUCAT

DES CHIFFRES

DANS LE VERT

Photo Natur&Emwelt

Le Luxembourg choisit des

chemins politiques verts, en se

donnant des moyens d’avancer

(photo natur&ëmwelt)

La loi budgétaire 2020 prévoit des

investissements environnementaux

pour 502 millions d’euros. Trois fonds

dédiés se détachent : la gestion de

l’eau reçoit 17 % du total des dépenses

environnementales, le fonds climat

et énergie 13 % et la « protection de

l’environnement » 1 %. Ce dernier a

en fait plus de 20 ans mais, à l’origine,

il englobait l’ensemble des actions,

un peu tous azimuts. Désormais,

avec des fonds dédiés, le ciblage

des actions gagne du terrain.

Le ministère de l'Environnement, du

Climat et du Développement durable

alimente le fonds pour la gestion de l'eau

(97 millions), qui reçoit aussi 9 millions

(produit de la taxe prélèvement

d'eau et rejet des eaux usées).

Le fonds climat et énergie reçoit une

contribution prélevée sur les ventes

de carburants (88,5 millions), 40 % du

produit de la taxe sur les véhicules

automoteurs (27,2 millions) ou encore

le produit de la vente de droits

d'émissions (estimé à 18 millions).

Le fonds pour la protection de

l'environnement (55 millions) reçoit

aussi 4 millions via le nouveau

système numérique d'évaluation et

de compensation en éco-points.

A.D.

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DOSSIER NATURE HUMAINE

4×3 – NUMÉRO 10 – TRIMESTRIEL – AVRIL 2020 15

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