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1 er Semestre 2007<br />

• EDITORIAL<br />

• ACTIVITES<br />

BULLETIN <strong>RECOFEM</strong><br />

- recofem : Discrimination Positive et<br />

Constitution du Mali,<br />

Formation vie Publique et citoyenneté<br />

Genre et Analyse de politiques<br />

- Journée de Concertation<br />

des Associations et Organisations<br />

Féminines sous l’égide de la CAFO<br />

- CFEMA devient REFOE<br />

- Yiriba Suma : Expérience 2002 - 2006<br />

• ETUDE :<br />

«Etre femme au Mali :<br />

Enjeux ou problématique<br />

de la participation de<br />

la femme à la vie publique»<br />

• PORTRAIT :<br />

Parcours d’une femme sur<br />

l’échiquier politique<br />

• PARTENAIRES :<br />

Quatrième Réunion Annuelle<br />

des Groupes et Réseaux<br />

Techniques Consultatifs<br />

(TAP- la Net) de l’ACBF, 28-30<br />

mars 2007, Bamako<br />

• ACTUALITES :<br />

Le 8 mars : Journée Internationale<br />

de la Femme<br />

BULLETIN N° 02 D’INFORMATION, D’ÉCHANGES POUR LE RENFORCEMENT DES COMPÉTENCES<br />

TECHNIQUES DES RESSOURCES HUMAINES DU MINISTÈRE DE LA PROMOTION DE LA FEMME<br />

DE L’ENFANT ET DE LA FAMILLE, ET DES ORGANISATIONS FEMININES<br />

SOMMAIRE<br />

1<br />

2 - 7,13<br />

8 - 12<br />

13<br />

14<br />

15<br />

EDITORIAL<br />

Assitan GOLOGO<br />

LES PRESIDENTIELLES<br />

D’AVRIL 2007 : QUELS<br />

ENJEUX POUR LES<br />

FEMMES?<br />

Les Maliennes et les<br />

Maliens se rendront aux<br />

urnes le 29 Avril 2007<br />

pour accomplir leur devoir de<br />

citoyennes et de citoyens afin<br />

de faire avancer le processus<br />

démocratique entamé dans<br />

notre pays depuis 1991.<br />

Mais au-delà de ces raisons,<br />

quels en sont les enjeux particuliers<br />

pour les femmes au Mali ?<br />

Certainement pas pour les « 3<br />

pagnes et 1000 FCFA en guise<br />

de frais de couture », ni pour le<br />

folklore avec tam-tam et danses,<br />

concerts et quoi d’autres ?<br />

En termes d’enjeux il y a certes<br />

la sortie massive le jour du vote.<br />

Cette participation des femmes<br />

est capitale pour faire élire la<br />

candidate ou le candidat de leur<br />

choix. Cela suppose que les pièces<br />

d’identité soient disponibles<br />

et les cartes d’électeurs retirées<br />

Cependant l’enjeu majeur<br />

demeure les critères du choix du<br />

(de) la candidat(e) .Pour ce<br />

faire, les femmes doivent être<br />

guidées à notre sens entre<br />

autres par :<br />

• Le degré de la conscience des<br />

questions de genre du (de) la<br />

candidat(e). Comment comprend-il<br />

(elle) les disparités de<br />

genre?<br />

• Son niveau d’engagement à<br />

rompre avec le statut –quo en<br />

vue de réaliser l’égalité de<br />

genre?<br />

• Sa perception du paradoxe<br />

entre le niveau de contribution<br />

des femmes autant à l’économie<br />

familiale qu’à l’économie du<br />

marché et leur faible accès aux<br />

instances de décision et aux<br />

ressources nationales.<br />

• Son programme dont les objectifs<br />

et le contenu doivent comporter<br />

clairement des actions<br />

concrètes visant à améliorer le<br />

statut de la femme sur les plans<br />

culturel, social, juridique, économique<br />

et politique.<br />

Dans l'attente des programmes définitifs<br />

des huit candidats pour les présidentielles<br />

de 2007, une femme :<br />

Madame Sidibé Aminata DIALLO<br />

Professeur d’Enseignement<br />

Supérieur de son Etat est enfin parvenue<br />

à s'inscrire pour la première<br />

fois dans l’histoire du Mali, dans la<br />

plus belle des compétitions électorales<br />

!!!<br />

Confirmation que les choses<br />

changent et vont changer si les<br />

femmes se battent pour la place<br />

que la société leur doit.<br />

Madame Coulibaly Assitan<br />

GOLOGO Coordinatrice du<br />

Projet <strong>RECOFEM</strong>


DISCRIMINATION POSITIVE ET<br />

LA CONSTITUTION DE LA<br />

RÉPUBLIQUE DU MALI, 21<br />

DÉCEMBRE 2006 CENTRE<br />

AOUA KEÏTA<br />

Le projet <strong>RECOFEM</strong> a organisé un<br />

atelier sur «la Discrimination positive<br />

et la constitution de la<br />

République du Mali» Il avait pour objectif<br />

de:(i) Discuter de la pertinence de la<br />

discrimination positive comme moyen<br />

d’action pour la promotion femme et<br />

l’équité de genre (ii) Echanger sur le<br />

principe de la discrimination positive à<br />

l’égard de la Constitution malienne (iii)<br />

Proposer des solutions et stratégies<br />

permettant la prise en compte des dispositions<br />

discriminatoires dans les textes<br />

réglementaires du Mali.<br />

Dr. Makan Moussa SISSOKO, ancien<br />

Ministre de la Fonction Publique et de<br />

l’Emploi, actuellement président de<br />

l’association des constitutionalistes du<br />

Mali, a défini la discrimination positive<br />

comme étant «l’institution des inégalités<br />

pour promouvoir l’égalité en accordant<br />

à certains un traitement préférentiel».<br />

Cette définition est soutenue par la<br />

recherche de la correction des inégalités<br />

des désavantages accumulés au fil des<br />

générations pour certains groupes<br />

sociaux du fait du mécanisme de reproduction<br />

sociale.<br />

Au départ, il ne s’agit pas d’un instrument<br />

de lutte contre les pratiques sexistes<br />

seulement. Ainsi, la mise en œuvre des<br />

politiques de discrimination positive<br />

obéit à deux logiques à savoir:<br />

• Réduire et résorber les pratiques<br />

racistes et sexistes pour la définition<br />

d’une population cible,<br />

• Réduire les inégalités socio-économiques<br />

par la définition des bénéficiaires.<br />

Selon le constitutionaliste Dr SISSOKO,<br />

la constitution du Mali n’est pas indifférente<br />

à la question de l’inégalité des<br />

sexes.<br />

La discrimination positive est un instrument<br />

de lutte contre les pratiques sexistes<br />

dans la vie, il a été retenu que la discri-<br />

ACTIVITES<br />

<strong>RECOFEM</strong><br />

mination positive en politique est «un<br />

mal temporaire mais nécessaire».<br />

En terme de caractéristiques, la discrimination<br />

positive remet en cause les<br />

principes fondateurs de la<br />

République«le Républicanisme» qui stipule<br />

que «tous les individus doivent être<br />

traités de manière égale, uniforme sans<br />

tenir compte de leur appartenance<br />

ethnoculturelle ou de leur sexe» ce qui<br />

suppose qu’il faut transgresser l’égalité<br />

des hommes en droit pour corriger l’inégalité<br />

ce qui nécessite des mesures<br />

compensatrices, correctives conduisant<br />

à une égalité effective. Conçue comme<br />

telle, la discrimination positive passe<br />

par la mise en place de «quotas» destinés<br />

à améliorer la représentation politique<br />

des femmes, une représentation Miroir»<br />

de la société qui peut être réelle et qui doit<br />

être étendue à tous (jeunes, handicapés,<br />

minorités ethniques etc.…) donc élargir<br />

le débat à la participation de toutes les<br />

couches minoritaires, tous les défavorisés<br />

et laissés pour comptes de la société.<br />

En terme de Fondement, la discrimination<br />

positive repose sur des pensées philosophiques<br />

très anciennes; comme le<br />

disait un philosophe de l’antiquité grecque<br />

Aristote dans «Ethique à Nicomaque<br />

Livre IV» : «Il y a autant d’injustice dans<br />

le traitement inégal de cas égaux que<br />

dans le traitement égal des cas inégaux».<br />

De façon substantielle, les<br />

tenants de cette philosophie estiment<br />

que «la distribution des richesses selon<br />

les talents et les mérites est arbitraire<br />

d’un point de vue moral» car selon<br />

D. Workin «les talents et handicaps font<br />

parties des circonstances sur lesquelles<br />

on ne peut rien».<br />

Cela suppose que les inégalités se justifient<br />

dans les choix et la liberté individuelle<br />

si elles résultaient de ceux-ci sur<br />

les projets de vie. Outre ces assertions,<br />

le philosophe Alain Touraine propose<br />

«la démocratie culturelle» qui repose<br />

sur une distribution équitable des ressources<br />

entre les différents groupes<br />

culturels représentés au sein du corps<br />

social ce qui lui fait dire que ce sont des<br />

droits conçus comme des «ressources<br />

rares». Elle doit se tenir en n’empêchant<br />

pas les autres groupes d’exercer leurs<br />

droits comme le stipule l’article 1 de la<br />

déclaration universelle des droits de<br />

l’homme et du citoyen en référence au<br />

principe de la discrimination positive<br />

dans la révolution française de 1789.<br />

Cette disposition repose sur:<br />

• le principe d’égalité de traitement<br />

(égalité de tous devant la loi)<br />

• la possibilité d’aménager des discriminations<br />

positives plutôt en faveur des<br />

citoyens si cela profite à l’ensemble.<br />

Ces différents points ont suscité des<br />

controverses entre les juristes et conduit<br />

à des interrogations par rapport à:<br />

• sa conformité avec la constitution du<br />

25 Février 1992 du Mali?<br />

• si la discrimination n’a pas d’effets pervers?<br />

• où quelle autre politique pouvant favoriser<br />

ou améliorer les quotas de présence<br />

des femmes sur l’arène politique?<br />

Ces différentes interrogations ont<br />

conduit à l’analyse suivante: le problème<br />

demeure sur le plan politique.<br />

L’expérience française à travers la décision<br />

N°82-146 du 18 Novembre 1982<br />

du conseil constitutionnel a annulé le<br />

dispositif insérant le principe de quota<br />

dans le code électoral pour motif d’égalité<br />

de tous les citoyens sans distinction<br />

d’origine, de race ou de religion. La<br />

récente réaction des députés maliens<br />

augure d’une réaction analogue de la<br />

cour constitutionnelle.<br />

Ces différents faits dénotent du champ<br />

d’application de la discrimination positive.<br />

Il a été conclu pour palier au problème<br />

qu’il ne saurait y avoir que la révision de<br />

Remise de fournitures d’une valeur de<br />

4 500 000 francs CFA aux organisations<br />

féminines.<br />

Les organisations bénéficiaires :<br />

CAFO, GP/DCF, Yiriba Suma entre<br />

autres ont appréciés à leur juste valeur<br />

ces fournitures qui permettront de<br />

renforcer de manière significative<br />

leur capacité d’intervention.<br />

la Constitution du 25 Février 1992.<br />

Cependant, l’égal accès des femmes et<br />

des hommes aux mandats et fonctions ne<br />

dépend pas des seules dispositions légales<br />

même si celles-ci sont indispensables.<br />

Il naîtra aussi d’une évolution, voire d’une<br />

révolution des mentalités au sein des forces<br />

politiques et parmi les électeurs.<br />

La mise en œuvre concrète de cette<br />

disposition, même si elle est adoptée,<br />

soulèvera des difficultés pratiques qui imposent<br />

une autre reforme constitutionnelle en<br />

ce qui concerne le mode de scrutin.<br />

Seul le scrutin proportionnel, le scrutin<br />

de liste, permet un système de quotas<br />

réaliste.<br />

Il faudra une réflexion menée par toutes<br />

les forces politiques pour adopter des<br />

mécanismes électoraux à même de<br />

favoriser l’égalité de représentation<br />

femmes / hommes.<br />

• Modulation de l’aide publique aux partis<br />

en fonction des efforts consentis pour<br />

présenter des candidatures féminines.<br />

• Dispositif inverse qui consisterait à<br />

favoriser financièrement le respect de<br />

l’objectif de parité.<br />

• Scrutin binominal proposé par Michel<br />

ROCARD etc….<br />

il s’impose la necessité d’une intervention<br />

du législateur pour contrebalancer<br />

les mécanismes structurels d’exclusion<br />

des femmes en politique que sont :<br />

• Le Poids de la tradition et de la société;<br />

• Le Poids de la haute fonction publique;<br />

• Le Poids des notabilités et des élus;<br />

• La Frilosité des partis politiques en<br />

matière d’investiture etc….<br />

Pour une véritable politique de promotion<br />

de la femme malienne, il appartient<br />

aux Associations féminines de travailler<br />

en profondeur la société. Il leur incombe<br />

un travail de veille, d’expertise et d’évaluation<br />

pour assurer l’émancipation<br />

sociale et économique de la femme<br />

malienne.<br />

La femme doit être autonome culturellement,<br />

économiquement et civilement<br />

pour avoir droit de cité.<br />

Pour ce faire, il ne faut pas se voiler la<br />

face, une longue lutte sera nécessaire<br />

pour obtenir l’amélioration des indicateurs<br />

sociaux fondamentaux que sont :<br />

• la scolarisation des filles ;<br />

• l’accès des femmes à l’Université ;<br />

• l’accès des femmes aux hautes<br />

fonctions administratives ;<br />

• La révision du code de la famille etc…<br />

Mme Diarra Afoussatou THIERO,<br />

magistrat, ancienne Ministre, de la<br />

Promotion de la Femme de l’Enfant et<br />

de la Famille, actuellement Conseillère<br />

à la Cour Suprême et membre du<br />

Comité des Femmes de l’Union<br />

Africaine (CFAUA) a mis l’accent sur<br />

différents fora et conventions internationales<br />

qui ont conduit à des réflexions générales<br />

sur les discriminations positives.<br />

Les discriminations positives sont instituées<br />

pour palier l’égalité des chances<br />

par le truchement des inégalités socio<br />

économiques d’une part, la généralisation<br />

ou la persistance des pratiques<br />

racistes d’autre part conduisant à des<br />

interrogations.<br />

• quelle est l’efficacité de la différence<br />

de traitement?<br />

• Un ciblage accru des prestations<br />

sociales et des dépenses publiques<br />

permettra – t – il de renforcer la cohésion<br />

sociale ?<br />

• faut-il craindre l’émergence d’effets<br />

pervers qui aboutiront à l’inverse du<br />

résultat recherché?<br />

• Les discriminations positives envers les<br />

femmes ne les marginalisent –elles pas ?<br />

• Les discriminations positives ne sontelles<br />

pas anticonstitutionnelles?<br />

• Les femmes ne doivent- elles pas se<br />

battre au même titre que les hommes<br />

pour accéder au pouvoir ?<br />

A ces questions s’ajoute la compatibilité<br />

entre les principes Républicains et ces<br />

politiques qui contreviennent aux principes<br />

d’universalité des prestations d’égalité.<br />

A ces différentes interrogations, le philosophe<br />

Eric Keslassy estime que «la<br />

discrimination positive peut renforcer la<br />

cohésion sociale» et la définit comme<br />

un «système de rattrapage» à<br />

travers«les mesures de discriminations<br />

positives en instaurant un traitement différencié<br />

et préférentiel s’avèrent en<br />

effet dans certains cas, plus efficaces<br />

que l’égalité de traitement».<br />

Ces différentes réflexions et interrogations<br />

ont conduit à la définition suivante:«la<br />

discrimination positive correspond<br />

à l’ensemble des mesures destinées<br />

à permettre le rattrapage de certaines<br />

inégalités en favorisant un<br />

groupe par rapport aux autres, quitte à<br />

transgresser de façon temporaire l’égalité<br />

des hommes en droit. Il s’agit de<br />

donner plus à ceux qui ont moins. Elle<br />

donne la priorité à certains groupes<br />

grâce à un système de quotas ou de<br />

places réservées».<br />

De cette définition, on note que la discrimination<br />

positive vise à rétablir l’égalité<br />

de droit théorique à l’égalité de droits<br />

réels et pratiques pour les uns tandis que<br />

d’autres les trouvent stigmatisant et inefficaces<br />

comme mesures en terme d’impact<br />

sur le processus d’accès des femmes<br />

aux instances de décision au Mali.<br />

Au Mali les différentes constitutions ont<br />

mis en exergue le rôle et la place (en<br />

terme de droit) dévolue à la femme à<br />

travers certaines dispositions. Les différents<br />

indicateurs enregistrés ont prouvé<br />

à suffisance le faible taux de participation<br />

de la femme à la vie publique à travers<br />

différentes instances de décision<br />

quelles soient nominatives ou électives.<br />

En outre la convention sur l’élimination de<br />

toutes formes de discrimination à l’égard de<br />

femmes fût largement étayée.<br />

C’est un instrument qui préconise des mesures<br />

temporaires de luttes contre la discrimination<br />

dans son article 4,5 et 6. Ce sont :<br />

* Pour accélerer l’instauration d’une<br />

égalité de fait entre les hommes et les<br />

femmes dans la société et sur le lieu de<br />

travail, les Etats sont autorisés à appliquer<br />

des mesures correctives spéciales<br />

tant que les inégalités n’ont pas disparus.<br />

La CEDEF va au delà d’un concept étroit<br />

d’égalité formelle, elle fixe comme objectif<br />

l’égalité de chances et l’égalité de traitement.<br />

Une nécessité de prendre des mesures<br />

positives pour atteindre ces objectifs.<br />

Ces mesures doivent être temporaires<br />

spéciales (actions positives, traitement<br />

préférentiel etc..) et doivent uniquement<br />

servir à accélérer l’instauration de<br />

l’égalité de fait entre les hommes et les<br />

femmes. Elles doivent cesser d’être<br />

appliquées dès lors que sont atteints les<br />

objectifs d’égalités.<br />

La question des quotas ne cessera<br />

d’alimenter les débats au niveau des<br />

constitutionnalistes qui pensent que le<br />

quota est une mesure anti – constitutionnelle<br />

qui transgresse le principe de<br />

l’égalité des sexes. Cependant dans la<br />

transformation sociale la situation des<br />

femmes présente un paradoxe remarquable<br />

alors que l’émancipation des<br />

femmes se développe à la fois dans la<br />

sphère privée et la sphère publique ;<br />

BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 2 BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 3


elles restent absentes aux postes de<br />

direction et dans les institutions républicaines<br />

tels que les parlements, en particulier<br />

en Afrique. Mais, parce qu’elles<br />

ne veulent plus être confinées à un simple<br />

rôle d’électrices les femmes mettent<br />

en œuvre diverses actions en vue<br />

d’améliorer leur représentativité dans<br />

les sphères de décision notamment<br />

politique. La problématique du système<br />

des quotas et parfois de la parité, en<br />

tant que moyen direct et rapide de<br />

résoudre la sous représentation des<br />

femmes est désormais posée de<br />

manière récurrente.<br />

Exemples :<br />

Six pays de la sous région ont un pourcentage<br />

de femmes parlementaires<br />

compris entre 20 et 30% (les<br />

Seychelles, l’Ouganda, la Namibie, le<br />

Rwanda, l’Afrique du Sud et le<br />

Mozambique).<br />

Quatre d’entre eux se situent parmi les<br />

20 premiers au monde en terme de représentation<br />

de femmes. Pourtant la plupart<br />

d’entre eux avaient un très faible taux de<br />

représentation féminine par le passé.<br />

Le quota à travers la législation nationale<br />

a poussé certains pays francophones<br />

à proposer des campagnes de sensibilisation<br />

en sa faveur par le biais de<br />

consultation politique afin d’inclure des<br />

femmes sur les listes électorales.<br />

Cependant l’Afrique francophone semble<br />

plus favorable à l’approche des quotas<br />

par le biais des partis politiques qu’à<br />

celle des quotas imposés par la législation<br />

nationale. La question suscite à ce<br />

niveau un grand débat en fonction de<br />

l’orientation des partis politiques.<br />

Certains partis ont eu des velléités<br />

d’adoption de système de quotas sans<br />

toutefois jamais passer le pas. Dans<br />

certains autres cas les femmes ont<br />

récusé le principe de quotas. Elles ont<br />

simplement fait pression sur leur direction<br />

afin d’être en bonne position sur les<br />

listes électorales.<br />

Pour que les quotas contribuent réellement<br />

à l’amélioration de la représentation de<br />

la femme dans les parlements, ils doivent<br />

être accompagnés de mesures qui<br />

assurent aux femmes une légitimité politique<br />

et des moyens de concourir au même<br />

titre que les hommes aux postes de décisions<br />

au sein des partis politiques.<br />

Dans bons nombres de pays Africains,<br />

le système de quota est par ailleurs<br />

considéré comme une stratégie comme<br />

la parité et il doit s’appliquer à tous les<br />

partis politiques.<br />

En ce qui concerne le quota de fait ou la<br />

parité, la revendication peut réveiller ici<br />

ou là la proposition d’instaurer des quotas<br />

pour accélerer l’entrée des femmes<br />

dans vie politique.<br />

Selon la recommandation du Conseil<br />

Economique et Social des Nations<br />

Unies « les gouvernement doivent<br />

garantir la représentation féminine dans<br />

les secteurs public, politique et privé et<br />

tant que l’écart entre hommes et femmes<br />

n’est pas résorbé de façon équitable,<br />

le concept de système de quota<br />

doit être adopté et maintenu ».<br />

La déclaration solennelle des Chefs<br />

d’Etats et de Gouvernements de l’Union<br />

Africaine et le protocole à la Charte<br />

Africaine des Droits de l’Homme et des<br />

peuples relatif aux droits de femmes sont<br />

des instruments privilégiés de l’expression<br />

de la volonté politique de l’engagement de<br />

nos chefs d’Etat et de Gouvernements<br />

vers l’égalité de fait et la parité.<br />

Stratégies de participation à la vie publique<br />

et à la prise de décision.<br />

Pour favoriser la représentativité qualitative<br />

et quantitative des femmes aux<br />

organes de décisions ( parti politique,<br />

parlements, gouvernement et autres)<br />

créer des conditions socio – politiques<br />

favorables à la participation des femmes<br />

aux instances de décision dans<br />

l’indentification et la mobilisation des<br />

candidatures des femmes aux différentes<br />

élections et renforcer le domaine<br />

d’action des ONG il faudrait mettre en<br />

œuvre les stratégies suivantes :<br />

• éducation civique et citoyenne de la femme<br />

en vue de l’amener à une participation plus<br />

efficiente dans la vie publique nationale ;<br />

• élaborer des programmes de formation<br />

à l’intention des femmes leaders pour renforcer<br />

leur capacité ;<br />

• susciter la formation des réseaux et de coalition ;<br />

• élaborer et adopter des codes de la<br />

famille qui garantissent un partage<br />

équitable des responsabilités familiales<br />

et les droits de la femme ;<br />

• former les femmes candidates sur les<br />

textes électoraux ;<br />

• Inciter les femmes à soutenir les candidatures<br />

des femmes ;<br />

• Rechercher des financements pour soute-<br />

nir des femmes candidates à des élections ;<br />

• Renforcer les actions des ONG pour la<br />

constitution des groupes de pression ;<br />

• Respecter/appliquer les lois et traités<br />

ratifiés en ce qui concerne l’égalité de<br />

chance entre homme et femme dans<br />

tous les domaines ;<br />

• Adhérer à des partis politiques qui prennent<br />

en compte les revendications des femmes ;<br />

• Susciter des candidatures indépendantes<br />

des femmes aux élections ;<br />

• Encourager des femmes à faire partie<br />

des différentes commissions électorales<br />

nationales et des différentes missions<br />

d’observations des élections ;<br />

• Prendre des dispositions pour un meilleur<br />

accès des femmes au moyen de<br />

production surtout le foncier ;<br />

• Dégager des stratégies spécifiques<br />

pour l’entreprenariat féminin en s’inspirant<br />

d’exemples d’autres pays ;<br />

• Fabriquer des leaders ;<br />

• Susciter et encourager des lois sur la<br />

parité et le quota ;<br />

• Se fixer des objectifs par localité ;<br />

• Imposer aux partis politiques le bon positionnement<br />

des femmes sur les listes électorales<br />

• Développer le concept de partenariat ;<br />

• Reformer et abroger les lois discriminatoires ;<br />

• Examiner l’ensemble des lois ayant<br />

trait à la violence et proposer de nouvelles<br />

lois pour lutter contre les nouvelles<br />

formes de violence ;<br />

• Prévoir dans la constitution des dispositions<br />

relatives à l’équité et à la parité ;<br />

En fin un outil incontournable pour la<br />

mise en œuvre de toutes ces stratégies<br />

est les masses médias. Leur contribution<br />

à l’effort de sensibilisation est cruciale.<br />

Leur rôle devrait être d’inculquer<br />

dans les esprits que la participation de<br />

la femme à la vie publique constitue un<br />

élément essentiel de la démocratie et<br />

d’éviter de véhiculer des images stéréotypées<br />

sur les femmes.<br />

Le débat sur la participation de la<br />

femme à la vie publique et à la prise de<br />

décision ainsi que les stratégies préconisées<br />

seront vains si la volonté politique<br />

de nos dirigeants et leur engagement<br />

pour la femme ne se traduisent<br />

pas en acte concrets de tous les jours.<br />

Les combats pour l’égalité de fait et<br />

l’égalité de droit sont indissociables et<br />

interdépendants.<br />

Mamadou Malick SOW<br />

FORMATION DES FORMA-<br />

TEURS EN GENRE ET<br />

ANALYSE DES POLITIQUES<br />

23-31 JANVIER<br />

2007,SELINGUÉ,<br />

Le projet <strong>RECOFEM</strong> a organisé<br />

une formation de formateurs dans<br />

la perspective de contribuer à<br />

l’amélioration de la prise en compte du<br />

genre dans les programmes et politiques de<br />

développement. Elle avait pour objectif de<br />

permettre aux participants de :<br />

• Maîtriser le concept genre.<br />

• Maîtriser l’utilisation des outils d’analyse<br />

genre de programmes et politiques<br />

sectorielles et du CSLP.<br />

• Dégager des pistes et stratégies de dia-<br />

logues politiques pour la prise en compte<br />

des préoccupations des femmes.<br />

Le contenu de cette formation est consigné<br />

dans le cahier des participants de la<br />

formation disponible au bureau et sur le<br />

site web <strong>RECOFEM</strong>. Cependant,<br />

nous vous soumettons un outil d’analyse<br />

appelé « toile d’institutionnalisation du<br />

genre». Cet outil est organisé autour de<br />

quatre sphères et de treize sites schématisé<br />

ci-dessous.<br />

Cette toile d’institutionnalisation n’est<br />

pas un outil spécifiquement genre mais<br />

son application recommande le port de<br />

lunettes genres quelque soit le contexte.<br />

C’est un outil de planification, l’enjeux de<br />

son utilisation est qu’elle permet de voir<br />

comment la sphère sociale (hommes et<br />

femmes dans un contexte avec des relations<br />

de pouvoir, des besoins des rôles,<br />

des ressources et niveau d’accès et de<br />

contrôle de ces ressources est reflétée<br />

dans le développement planifié à travers<br />

les politiques, les programmes et les<br />

projets de développement. Elle combine<br />

les autres outils en ce sens.<br />

Après cette formation, la Coordination<br />

des Associations et ONG Féminines du<br />

Mali (CAFO), plus consciente de son<br />

rôle de mécanisme de veille a rendu<br />

visite au Premier Ministre assisté de nombreux<br />

Ministres pour attirer son<br />

attention sur les aspects de sa déclaration<br />

de politique générale relatifs à la situation<br />

de la femme au Mali.<br />

La Rédaction<br />

Source: Levy, C. “The Institutionalisation of Gender Policy and Planning: The web of'Institutionalisation”, DPU Working Paper No 74 (1996)<br />

ASSOCIATION POUR LE PROGRES ET LA<br />

DEFENSE DES DROITS DES FEMMES / A<strong>PDF</strong><br />

Hamdallaye ACI-2000 - Immeuble DJIRE - Avenue Cheick Zayed Bamako/Mali<br />

BP. : 1740 - Tél./Fax : (+223) 229 10 28 -<br />

E-mail : apdf@datatech.toolnet.org - Site web : http://www.apdf.org.ml<br />

Afin de lutter contre les violences faites aux femmes, l’ A<strong>PDF</strong> a institué un centre d’écoute dont les prestations<br />

fournies sont gratuites. Elle prend en charge tous les frais de dossiers juridiques.<br />

L’assistance judiciaire de l’ A<strong>PDF</strong> est facilitée grâce au concours de Me Abdramane Sanogo.<br />

Femmes du Mali! votre participation citoyenne à la vie publique<br />

commence par le vote qui necessite l’acquisition de votre carte d’électeur.<br />

BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 4 BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 5


FORMATION EN VIE PUBLIQUE ET CITOYENNETÉ DU 19 AU 23<br />

FÉVRIER 2007, MÉMORIAL MODIBO KÉITA, BAMAKO<br />

Dans le cadre de la mise en œuvre<br />

de son programme d’activités<br />

2007, le Projet <strong>RECOFEM</strong> a initié<br />

une série d’activités à l’endroit des femmes<br />

leaders des Organisations féminines<br />

dans les régions de Mopti,Koulikoro,<br />

Sikasso et Bamako ; en vue de renforcer<br />

leurs compétences pour leur<br />

plus grande participation à la vie<br />

publique à l’orée des échéances<br />

électorales 2007. Le thème a porté<br />

sur « la citoyenneté et la participation<br />

de la femme à la vie publique ».<br />

L’atelier de Bamako qui a été animé<br />

par l’Expert en formation assisté de<br />

Maître DJOURTE Fatimata DEMBELE<br />

Avocate à la Cour, de Mme KANE Nana<br />

SANOU Présidente de GP/DCF et de<br />

l’Expert NTIC, a regroupé une trentaine de<br />

participant (es) composées de :<br />

• Femmes leaders des associations<br />

et partis politiques (CAFO,<br />

REFOE/Mali<br />

CONFÉRENCE<br />

SOUS-RÉGIONALE DES<br />

FEMMES : LE RÉSEAU DES<br />

OPÉRATRICES ECONOMIQUES<br />

DE L’UEMOA (RESOPE-UEMOA)<br />

Du 03 au 05 juillet 2006, s’est<br />

tenue à Ouagadougou la première<br />

conférence sous-régionale<br />

pour la mise en place du Réseau<br />

des Organisations des Opératrices<br />

Economiques des Etats membres de<br />

l’UEMOA à laquelle une délégation de<br />

la CFEMA a pris part. Le réseau est<br />

composée de huit pays : Burkina Faso,<br />

Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau,<br />

Mali, Niger, Sénégal et Togo. La cérémonie<br />

d’ouverture a été présidée par<br />

Madame Mariam Marie Gisèle<br />

GUIGMA, Ministre de la promotion de la<br />

Femme du Burkina Faso ; en présence<br />

de Monsieur Rui Duarte BARROS,<br />

Commissaire chargé du département<br />

du Développement Social; Monsieur<br />

Ibrahim TAMPONE, Commissaire chargé<br />

du Département de l’Energie, des Mines,<br />

de l’Industrie, de l’Artisanat et du<br />

Tourisme ainsi que de nombreux invités.<br />

La CFEMA était représentée par quatre<br />

(4) membres venant de quatre secteurs<br />

d’activités :<br />

• Entreprenariat représenté par sa pré-<br />

A<strong>PDF</strong>, le Collectif des Femmes des Partis<br />

Politiques, GP/DCF, le RFOE/Mali)<br />

• Direction Nationale de la Promotion<br />

de la Femme.<br />

Il avait pour objectif de :<br />

• Définir les concepts clés relatifs à la<br />

Photo d’ouverture de l’atélier : Vie publique et citoyenneté<br />

sidente TOURE Aissata.<br />

• Artisanat représenté par sa vice présidente<br />

Kébé Tantou Sambaké.<br />

• Commerce représenté par Soumaré<br />

Mariam SANGARE, administratrice.<br />

• Production rurale représentée par<br />

Maiga Mariam SANGARE., secrétaire<br />

au renforcement des capacités.<br />

A cette occasion, Madame Mariam<br />

Marie Gisèle GUIGMA, a rappelé les<br />

difficultés rencontrées par les organisations<br />

des opératrices économiques,<br />

notamment le manque de formation,<br />

d’équipements et de locaux ainsi que<br />

les difficultés d’accès au crédit. Elle a<br />

salué l’initiative prise par l’UEMOA, de<br />

mettre en réseau les organisations des<br />

Opératrices Economiques de l’Union.<br />

A cette conférence tous les pays étaient<br />

présents sauf la Guinée Bissau et le<br />

Sénégal.<br />

Au cours des travaux, les participantes<br />

ont fait le point de la mise en place<br />

effective des Antennes Nationales et<br />

des actions engagées par les Etats<br />

membres. Elles ont adopté les projets<br />

de Statuts et Règlement Intérieur du<br />

Réseau des Opératrices Economiques<br />

de l’UEMOA (RESOPE/UEMOA) et mis<br />

en place le Comité de Coordination.<br />

Ce comité est composé de huit postes<br />

et présidée par Madame Jeanne BADO<br />

(présidente du REFOE Burkina Faso).<br />

Le Mali occupe le poste de:Secrétaire<br />

chargée des Relations Extérieures en la per-<br />

citoyenneté et à la vie publique,<br />

• Identifier, analyser la problématique de<br />

l’exercice de la citoyenneté et de la participation<br />

de la femme à la vie publique,<br />

• Etablir les corrélations:<br />

Institutions/Citoyens, Droits/Devoirs.<br />

Les résultats atteints ont été :<br />

• La familiarisation des participants avec les<br />

concepts clés relatifs à la vie publique, à la<br />

citoyenneté et aux actions civiques;<br />

• La compréhension par les participants des<br />

enjeux de la citoyenneté et de la participation de<br />

la femme à la vie publique;<br />

• Les participants ont été largement informés<br />

des corrélations:<br />

Institutions/Citoyens, Droits/Devoirs ;<br />

• La conception, la réalisation et la production<br />

d’un sketch relatif à la participation<br />

de la femme à la vie publique par l’interpellation<br />

du Maire et du conseil communal<br />

par rapport à la construction d’un<br />

pont.<br />

Souleymane SOUMARE<br />

sonne de Madame Aissata TOURE ;<br />

La conférence a ensuite procédé à la désignation<br />

de deux (02) Commissaires aux Comptes :<br />

• Madame Marie DOSSA KPOGNON (Bénin) ;<br />

• Madame KEBE Tantou SAMBAKE (Mali).<br />

Le mandat du Comité de Coordination<br />

prendra fin le 31 décembre 2008.<br />

Souleymane SOUMARE<br />

LA CFEMA CHANGE<br />

DE DÉNOMINATION ET<br />

DEVIENT REFOE :<br />

Le jeudi 25 janvier 2007 à 16h, s’est<br />

tenue au Centre Aoua Keita de<br />

Bamako une assemblée générale en<br />

vue d’un changement de dénomination<br />

de la CFEMA .Le but était d’harmoniser<br />

le nom avec celui des autres pays<br />

membres du RESOPE-UEMOA.<br />

Etaient présents, toutes les représentes<br />

régionales et les associations membres<br />

de la coordination, la Direction<br />

Nationale de la Promotion de la Femme<br />

(DNPF) et le Projet de renforcement<br />

des Capacités des Organisations<br />

Féminines du Mali (<strong>RECOFEM</strong>). Ainsi<br />

l’assemblée a décidé de dénommer la<br />

Coordination des Femmes<br />

Entrepreneurs du Mali (CFEMA)<br />

Réseau des Femmes Opératrices<br />

Economiques du Mali : REFOE- Mali.<br />

Siège : REFOE-Mali, ACI 2000, Centre<br />

du Secteur Privée Bureau 011 Bamako.<br />

Souleymane SOUMARE<br />

JOURNÉE DE<br />

CONCERTATION ENTRE LES<br />

ORGANISATIONS FÉMININES.<br />

Le samedi 23 décembre 2006 à<br />

10h, s'est tenue dans la salle de<br />

Wa kamissoko du Centre<br />

Internationale de Conférence de<br />

Bamako une journée de concertation<br />

organisée par la coordination des<br />

Associations et ONG féminine du Mali<br />

(CAFO) avec l’appui technique et financier<br />

du projet de Renforcement des<br />

capacités des Organisations féminines<br />

(<strong>RECOFEM</strong>).<br />

Elle avait pour objectif de: (i) Amener<br />

les organisations féminines à instituer<br />

un cadre de concertation entre elles, et<br />

(ii) Contribuer au maintien du climat<br />

apaisé pendant les élections en cours<br />

dans notre pays.<br />

L’ensemble des leaders des principales<br />

organisations féminines du Mali ont pris<br />

tour à tour la parole pour faire l'état des<br />

lieux de la situation du mouvement<br />

Associatif féminin du Mali.<br />

Les principaux constats dégagés<br />

à l’unanimité ont été les suivants :<br />

• Manque de synergie d'actions<br />

• Faiblesse de la concertation<br />

inter Associations<br />

• Insuffisance de moyens pour mener les activités<br />

• Disparité des interventions<br />

• Manque d'agenda et de but stratégique communs<br />

• Méconnaissance des avantages du<br />

réseautage par la plupart des organisations<br />

féminines<br />

• Méconnaissance des vrais enjeux en<br />

matière de promotion féminine<br />

• Insuffisance constatée en matière de<br />

collaboration entre la structure en<br />

charge de la promotion féminine et les<br />

organisations des femmes<br />

• Querelles de leaderships<br />

Nous vous encourageons à soutenir<br />

les candidatures féminines pour les futures<br />

échéances électorales de 2007 et de 2009<br />

COORDINATION DES ASSOCIATIONS ET<br />

ORGANISATIONS FEMININES / CAFO<br />

• Faiblesse organisationnelle de la plupart<br />

des associations féminines<br />

Face à ces constats partagés les organisations<br />

féminines ont préconisé des<br />

solutions dont les principales sont les<br />

suivantes :<br />

I. Instaurer un mécanisme fonctionnel<br />

de concertation avec un système fiable<br />

de circulation de l'information entre les<br />

organisations féminines.<br />

II. S'organiser stratégiquement pour<br />

améliorer le positionnement des femmes<br />

dans les partis politiques, ou bien<br />

sur les listes de candidature et aux postes<br />

nominatifs.<br />

III Développer des actions complémentaires<br />

avec le département en charge<br />

de la promotion féminine.<br />

IV. Développer des relations de partenariat<br />

avec les Associations de journalistes<br />

et autres communicateurs.<br />

v. Trouver des mécanismes de capitalisation<br />

des acquis et des canaux fiables<br />

de partage de l'information.<br />

VI. Harmoniser les interventions en élaborant<br />

des programmes communs où<br />

chaque organisation est responsabilisée<br />

suivant ses compétences<br />

Propositions concrètes issues des travaux<br />

de groupes<br />

Pour amener les responsables à proposer<br />

des actions concrètes à cour terme<br />

pour palier aux problèmes constatés, il<br />

a été demandé de réfléchir en groupes.<br />

Les synthèses des différents groupes<br />

ont donné les résultats suivants:<br />

La création d'un cadre de concertation:<br />

dénommé Bloc d'Appui pour la<br />

Participation des Femmes à la Vie Publique.<br />

Sont membres les coordinations,<br />

réseaux, cadres, coalitions; fédérations<br />

travaillant dans le domaine de la promotion<br />

féminine.<br />

Fonctionnement: Mise en place d'un secrétariat tour-<br />

nant assuré par la structure qui abritera le bloc<br />

Durée : indéterminée<br />

Périodicité du mandat du secrétaire ou<br />

porte parole un an<br />

Périodicité des rencontres des membres<br />

statutairement définies (une fois par mois).<br />

Extraordinaire; chaque fois que cela est<br />

nécessaire<br />

Vision : Espace de concertation,<br />

d'échange d'orientation et de positionnement<br />

stratégique favorisant la participation<br />

effective des femmes aux élections<br />

2007 -2009 et la participation des<br />

femmes aux prises de décisions<br />

Mission : concertation, responsabilisation,<br />

renforcement des capacités, accompagnement<br />

dotation, appui institutionnel.<br />

Objectifs : favoriser le dialogue inter<br />

association, harmoniser les interventions,être<br />

un interlocuteur direct des<br />

PTF en matière d’appui à la promotion<br />

des femmes.<br />

Activités :<br />

Sensibilisation- Information -Formation<br />

Regroupement<br />

Renforcement de capacités des femmes<br />

en droits et connaissances des textes et<br />

lois ratifiés en faveur des femmes<br />

Recherche de partenaires techniques<br />

et financiers pour la promotion économique<br />

des femmes pauvres surtout celles<br />

vivant en milieu rural.<br />

Renforcement de la capacité d'analyse,<br />

d'influence et de dialogue politique des<br />

leaders féminins.<br />

Les participants ont fortement recommandé<br />

la validation et la vulgarisation<br />

du cadre de concertation.<br />

CAFO:<br />

Quartier Bolibana- Rue: 376- Porte:<br />

63- BP.E194 / Tel: 223 74 74<br />

Email:cafo@afribone.net.ml<br />

Souleymane SOUMARE<br />

Le <strong>Bulletin</strong> est distribué gratuitement.<br />

Nous vous encourageons à nous<br />

écrire pour nous faire part de vos critiques<br />

et suggestions afin d’améliorer<br />

la qualité du <strong>Bulletin</strong><br />

BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 6 BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 7


ETUDE<br />

« La participation des femmes à la vie publique au Mali :<br />

contraintes et stratégies pour le changement souhaité »,<br />

suite de l’extrait..<br />

Etre femme au Mali : Enjeux ou problématique de la<br />

participation de la femme à la vie publique<br />

La problématique de la participation<br />

de la femme à la vie publique et en<br />

particulier à la prise de décision<br />

n’inclut pas seulement la vie politique.<br />

Elle ne doit donc pas se limiter à la seule<br />

perspective féministe de quête de pouvoir<br />

politique par les femmes mais s’inscrire<br />

dans le cadre plus vaste du rôle que<br />

les femmes peuvent et doivent jouer dans<br />

les structures de prise de décision, dans<br />

toutes les sphères de la société au<br />

niveau de la famille, au sein des organisations<br />

professionnelles ou syndicales,<br />

sociales, au niveau des instances locales,<br />

régionales et nationales comme au<br />

sein des partis politiques.<br />

La participation de la femme à la prise de<br />

décision a un rôle positif dans la gestion<br />

de la société. C’est une exigence démocratique,<br />

une question de justice et<br />

d’équité, une garantie de prise en compte<br />

des besoins, intérêts et aspirations de<br />

l’ensemble des populations ainsi que des<br />

besoins spécifiques des femmes.<br />

La participation de la femme à la prise de<br />

décision à tous les niveaux est une exigence<br />

démocratique.<br />

Si nous admettons que les sociétés<br />

démocratiques sont fondées sur le principe<br />

de l’égalité, de la participation et de<br />

la représentation à part entière de tous<br />

les citoyens dans la vie de la nation, la<br />

faible participation ou la non représentation<br />

des femmes à la prise de décision<br />

concernant la vie de la nation est un déficit<br />

démocratique et une violation des principes<br />

démocratiques et des droits<br />

humains des femmes. Si les femmes au<br />

Mali représentent plus de 51% de la<br />

population, il est contraire à la justice et à<br />

l’équité de les tenir à l’écart de la définition<br />

des priorités et des choix qui affectent<br />

la vie de toute la nation.<br />

La participation des femmes à la prise de<br />

décision garantit une meilleure prise en<br />

compte des problèmes de l’ensemble de<br />

la population pour les raisons suivantes :<br />

• les priorités sont mieux définies parce<br />

qu’elles prennent en compte les préoccupations,<br />

les besoins et intérêts des femmes<br />

et des hommes ;<br />

• les solutions sont plus adaptées parce<br />

qu’elles apportent des réponses aux problèmes<br />

de l’ensemble de la population ;<br />

• les questions spécifiques des besoins<br />

concernant les femmes sont mieux identifiées<br />

et prises en compte.<br />

C’est pourquoi, la prise en compte des<br />

aspirations de l’ensemble de la population<br />

crée plus d’harmonie et contribue à la<br />

paix sociale tant au niveau de la Nation<br />

que des organisations et de la collectivité<br />

au niveau local aussi bien qu’au niveau<br />

régional.<br />

Bref rappel historique de l’implication de<br />

la femme dans la vie publique Tableaux<br />

de I à Vde la page 9 à 12. Les femmes<br />

élues sous la 1ère République (sources :<br />

Répertoire des Femmes élues du Mali)<br />

Bref rappel historique<br />

La société civile féminine vers la fin<br />

de la période coloniale. Dans la<br />

dernière décennie de la période<br />

coloniale, Il y eut d'abord le mouvement<br />

des femmes illettrées et ensuite celui des<br />

femmes lettrées. Certaines femmes créèrent<br />

un syndicat apolitique, l'intersyndicale<br />

des femmes travailleuses, en 1956.<br />

Présidé par Awa Kéita, il avait comme<br />

secrétaire générale Astan Coulibaly et<br />

comptait dans le bureau Sira Diop et<br />

Rokiatou Sow. Awa Kéita représenta le<br />

syndicat au congrès constitutif de l'Union<br />

Générale des Travailleurs d'Afrique Noire<br />

(UGTAN) en 1957. JEMANGELEN, une<br />

association de femmes fut créée en 1956<br />

sous l'égide de madame Audibert, secondée<br />

par madame Thiam Fanta Diallo.<br />

Toutes ces associations ont d’abord été<br />

plutôt orientées vers le social que vers le<br />

politique. Elles ont, cependant, su améliorer<br />

les conditions de vie des femmes<br />

sur le plan économique et social par la<br />

création d’ateliers de couture, de centres<br />

de santé... Par la suite, « pour les<br />

besoins de la lutte anticoloniale, les organisations<br />

féminines fusionnent en 1957<br />

pour former l’Union des Femmes du<br />

Soudan Français (UFSF) ».<br />

Ces associations de femmes ont combattu<br />

les inégalités du système colonial. Elles se<br />

sont résolument engagées dans les partis<br />

existants et ont contribué à la sensibilisation<br />

et à la mobilisation des masses autour<br />

de leurs leaders respectifs.<br />

La société civile féminine sous la<br />

Première République<br />

Ainsi, lors de l’accession du Mali à l'indépendance,<br />

les femmes constituaient déjà<br />

une force non négligeable, même si sur le<br />

plan politique elles étaient maintenues<br />

dans une situation de subordination. Car,<br />

elles faisaient beaucoup plus figure d'animatrices,<br />

grossissant les rangs des électeurs,<br />

que de responsables.<br />

L’engagement des femmes ne s’est donc<br />

pas traduit par une forte présence féminine<br />

dans les instances de décision à<br />

tous les niveaux. Ainsi, il n’y avait qu’une<br />

seule femme députée sur quatre-vingt<br />

(80). Il a par contre permis l’adoption de<br />

textes législatifs en leur faveur. A ce<br />

niveau, pour la première fois, la constitution<br />

de 1960 interdisait toute discrimination<br />

fondée sur le sexe et accordait à tous<br />

les citoyens les droits civiques. Le code<br />

du mariage, lui, exigeait le consentement<br />

de la femme au mariage, accordait à la<br />

femme le droit de demander le divorce, le<br />

droit à la garde des enfants et à une pension<br />

alimentaire.<br />

(Suite en page12)<br />

Tableau I. Les femmes élues sous la 1ère République (sources :<br />

Répertoire des Femmes élues du Mali)<br />

Tableau II. Les femmes élues sous la 2ème République (sources :<br />

Répertoire des Femmes élues du Mali)<br />

Tableau III. Répartition du personnel de la fonction publique selon<br />

les catégories et le sexe en 2002 (source: DNFP)<br />

Tableau IV. Répartition du personnel de la fonction publique selon les catégories et le sexe<br />

en 2004 (source: DNFP)<br />

BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 8 BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 9


Tableau V. Les femmes dans les instances civiles de décision (sources :<br />

Répertoire des Femmes élues du Mali et 2ème, 3ème et 4ème rapports périodiques<br />

du Mali sur la mise en œuvre de la Convention sur l’Elimination de toutes les Formes de<br />

Discrimination à l’Egard des Femmes pour la période 1990 - 2002)<br />

BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 10 BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 11


(Suite de la page 8)<br />

La société civile féminine<br />

sous la Deuxième République.<br />

La société civile féminine comme la<br />

société civile dans son ensemble, a été<br />

bâillonnée sous la Deuxième République.<br />

C’est ainsi que pour la défense des intérêts<br />

des femmes travailleuses, une commission,<br />

dirigée par Fatou Tall Souko,<br />

avait été créée ; mais, elle sera dissoute<br />

en 1974 avec la création de l'UNFM<br />

(l'union Nationale des Femmes du Mali).<br />

D’autres femmes tenteront de contourner<br />

la situation en créant des associations<br />

mixtes : organisations non gouvernementales<br />

(ONG), associations d'ordre humanitaire.<br />

Seules ont pu survivre comme<br />

associations ou ONG féminines l’APAC<br />

(Association des Professionnels Africains<br />

de la Communication), une association<br />

de femmes professionnelles de la communication),<br />

l’AJM (l’Association des<br />

Femmes Juristes) et le CADEF (Comité<br />

d’Action pour la Défense des Droits de<br />

l’Enfant et de la Femme).<br />

L’implication de la femme dans la vie<br />

publique à travers la société civile sous la<br />

Troisième République<br />

La femme dans le secteur associatif:<br />

ONG et Associations.<br />

Depuis les événements de mars 1991, la<br />

disparition de l’UNFM a été le fait catalyseur<br />

de la détermination des femmes à<br />

s’investir dans les actions de promotion<br />

pour elles-mêmes. Elles se sont engagées<br />

dans la création et l’animation de<br />

nombreuses associations et ONG. Elles<br />

trouvèrent dans l’association le cadre juridique<br />

le plus approprié pour gérer leurs activités.<br />

Ainsi, a-t-on vu à la veille de la conférence<br />

nationale (1991) surgir une multi-<br />

tude d’associations féminines. Ces associations<br />

ont fait l’objet de plusieurs études<br />

intéressantes qui ont fait apparaître les<br />

difficultés d’en dresser une typologie<br />

significative. Mais l’examen quotidien de<br />

ces associations permet de distinguer,<br />

selon leur composition sociale ou selon leur<br />

objet social les types suivants d’association :<br />

• les associations féminines à caractère<br />

politique : ce sont des appendices des<br />

partis politiques, mais, elles poursuivent<br />

de façon autonome un but politique et<br />

sont composées et dirigées par des femmes.<br />

Ce sont les branches féminines des<br />

partis politiques.<br />

• Les associations et ONG : Elles sont<br />

des acteurs de promotion féminine. Ayant<br />

pour la majorité une vocation de prestataire<br />

de services, de conseil et d’assistance,<br />

elles s’occupent essentiellement :<br />

• des droits de la femme : diffusion et<br />

défense des droits de la femme et formation,<br />

etc. C’est le cas de l’AJM, de l’A<strong>PDF</strong>,<br />

du CADEF, de l’ODEF, etc.<br />

• de la santé : sensibilisation et éducation<br />

des femmes, lutte contre les IST/SIDA,<br />

utilisation des méthodes de planning<br />

familial, hygiène, eau, assainissement,<br />

lutte contre l’excision, etc. C’est le cas du<br />

CADEF, de l’AMSOPT, etc.<br />

• d’activités économiques : maraîchage,<br />

artisanat, couture, etc.<br />

• de l’épargne - crédit : création et gestion<br />

de petites caisses d’épargne – crédit, etc.<br />

• de la religion : éducation religieuse<br />

comme l’UNAFEM<br />

• du domaine humanitaire : soutien et<br />

assistance aux femmes en situation critiques<br />

comme les veuves ou les handicapés.<br />

C’est par exemple, le cas de<br />

l’AVOM, de l’association des femmes<br />

handicapées.<br />

Les ONG, qu’elles soient féminines ou<br />

mixtes, évoluent pour la plupart en milieu<br />

rural et péri-urbain. Leurs domaines d’intervention<br />

sont généralement définis par<br />

leur statut et leur objet social. Pour une<br />

meilleure synergie entre les actions, elles<br />

ont été amenées à s’organiser en collectifs<br />

(CCA-ONG, SECO-ONG, COFEM,<br />

CAFO, Groupes PIVOT sectoriels,<br />

Confédérations et Syndicat, etc.<br />

La société civile féminine a mené des<br />

actions relatives à :<br />

• le retour de la paix au nord et au maintien<br />

de la paix sociale et de la sécurité sur<br />

toute l’étendue du territoire;<br />

• l’information et la sensibilisation ;<br />

• la formation des leaders religieux, des praticiens<br />

du droit, des décideurs politiques,<br />

des forces de l’ordre, des agents de santé<br />

sur la CEDEF et les droits de la femme ;<br />

• la création des centres d’écoute et d’assistance<br />

judiciaire en faveur des femmes démunies ;<br />

• la tenue de séminaires ateliers et organisation<br />

de conférences sur les droits de<br />

la femme, la participation à la vie publique<br />

et le renforcement du rôle économique<br />

de la femme ;<br />

• la publication d’un livre sur la situation de<br />

la femme au Mali, intitulé « Livre Blanc »<br />

sur les femmes en 2000 par l’Association<br />

pour le Progrès et la Défense des Droits<br />

des Femmes (A<strong>PDF</strong>), du Guide Juridique<br />

sur les droits de la femme par<br />

l’Association des Juristes Maliennes<br />

(AJM) en 2000 et le Guide sur les aides<br />

familiales en 2002 par l’association<br />

APAF-Muso Dambé, etc.<br />

( à suivre dans le prochain numéro )<br />

Mariée et<br />

mère de six<br />

M’Baye Kadiatou KEITA enfants<br />

Madame<br />

M’Baye Kadiatou KEITA est une femme<br />

engagée pour la promotion féminine<br />

depuis plusieurs années.<br />

Ce professeur d’Enseignement Secondaire<br />

général, grâce au leadership qui l’a toujours<br />

caractérisée, a eu à occuper des<br />

postes de responsable de classe à l'école;<br />

de tontine, et d'associations, entre autres.<br />

Convaincue que la femme est et reste<br />

une actrice incontournable du développement<br />

social, économique, culturel, et politique;<br />

Madame Kadiatou Keita s’est<br />

retrouvée sur l’échiquier politique depuis<br />

les premières heures de l’avènement de<br />

la démocratie dans les années 90. En<br />

effet, elle fut conseillère municipale de la<br />

commune urbaine de Kati de 1992 à<br />

Le Réseau d'Appui à<br />

l'Epanouissement de la Femme<br />

dénommé Réseau YIRIBA SUMA<br />

a été créé en octobre 1992. Depuis sa<br />

création le réseau a contribué l'épanouissement<br />

de la femme malienne à<br />

travers le renforcement des capacités de<br />

ses ONG membres<br />

En terme de vision le Réseau vise une<br />

société juste et équitable défendant les<br />

intérêts socio-économique, culturel et<br />

politique des Femmes. Sa mission est<br />

de contribuer au renforcement de la<br />

société civile à travers la promotion de<br />

la Femme. Dans le présent numéro,<br />

nous vous présentons quelques activités<br />

phares menées par le réseau de<br />

2002 à 2006<br />

0rganisation d'un atelier<br />

de formation sur femme et<br />

leadership politique dans le<br />

cadre de la décentralisation.<br />

La formation des membres du réseau<br />

PORTRAIT<br />

Parcours d’une femme sur l’échiquier politique<br />

1997 et nommée deux fois membre de la<br />

délégation spéciale de la même commune<br />

en 1997 et en 2004.<br />

Cette ascension sociopolitique était due à<br />

plusieurs facteurs dont, la confiance des<br />

notables de Kati, les actes d'intérêts<br />

publics posés et surtout l'appui inestimable<br />

d'un conjoint qui a été tout pour elle.<br />

Pour illustrer à suffisance cette affirmation<br />

voici les propos de Madame M'Baye« je<br />

dois mon parcours à mon mari à qui je<br />

rends un vibrant hommage et à travers lui<br />

tous les époux. Lors d'une causerie en<br />

famille, Madame M’Baye Kadiatou pose<br />

la question «Je voudrai m’intéresser à la<br />

politique qu’est ce que tu en penses?».<br />

Son mari répond «ma chère cela est une<br />

très bonne chose mais réfléchit bien car<br />

si tu t’engages tu n’as plus droit de reculer<br />

et cela demande du courage, de l’engagement<br />

de la persévérance et de la<br />

perspicacité et tu auras mon soutien total»<br />

Avec le soutien de son mari, lors des<br />

premières élections communales elle<br />

s’est imposée malgré les difficultés<br />

comme tête de liste du CNID (Faso<br />

Yiriwaton). Actuellement Secrétaire<br />

Administrative de l’Association pour le<br />

Progrès et la Défense des droits de la<br />

Femme (A<strong>PDF</strong>) et Présidente par intérim<br />

de l'A<strong>PDF</strong>, l’exemple de Madame M’Baye<br />

Kadiatou illustre à suffisancel’importance<br />

de l’appui de l’entourage ; notament celui du<br />

mari, pour faciliter la participation citoyenne<br />

de la femme aux instances de décision.<br />

Elle conclut sur un appel à l’adresse des femmes :<br />

« Je voulais profiter de cet entretien pour<br />

inviter mes sœurs à solliciter l’appui de<br />

leur entourage notamment celui du mari<br />

pour faciliter la participation de la femme<br />

aux instances de décision».<br />

La Rédaction<br />

YIRIBA SUMA:<br />

EXPERIENCE PROFESSIONNELLE DU RESEAUYIRIBA SUMA<br />

DE 2002 À 2006<br />

sur femmes et leadership politique dans<br />

le contexte de la décentralisation s'est<br />

tenue au Centre Islamique et avait<br />

comme objectif: Contribuer au renforcement<br />

des capacités des membres du<br />

Réseau pour un meilleur exercice de<br />

leurs rôles et responsabilités en tant<br />

qu’acteurs de la société civile chargés<br />

d'appuyer et de promouvoir la décentralisation.<br />

Comme résultats atteints pendant<br />

trois jours, les représentants des<br />

27 ONG du réseau ont eu des connaissances<br />

utiles et opérationnelles sur la<br />

démocratie et la décentralisation mais<br />

aussi sur la participation de la femme à<br />

la vie publique et leadership politique de<br />

la femme Elle a permis aux participants<br />

(tes) de connaître leurs rôles et responsabilités<br />

dans l'appui et le soutien des<br />

femmes en position de leader dans le<br />

processus des élections communales.<br />

Aussi les participants ont compris que<br />

l'efficacité d'une telle formation réside<br />

non seulement dans la participation des<br />

membres du Réseau mais aussi leur<br />

capacité de restituer à l'interne c'est à<br />

dire à l'intention de leurs membres à la<br />

base les connaissances acquises,<br />

accroître l'effet multiplicateur de la formation<br />

et cela au plus grand bénéfice<br />

des femmes.<br />

0rganisation d'un espace<br />

d'échange sur le NEPAD<br />

Cet espace avait pour objectif de renforcer<br />

les capacités des membres du<br />

Réseau sur les enjeux du NEPAD. Le<br />

résultat atteint fût : 24 ONG membres<br />

ont eu des connaissances sur l'historique<br />

du NEPAD ; ses objectifs à longs<br />

termes; ses buts et ses axes prioritaires.<br />

Commémoration des<br />

journées internationales<br />

de la Femme<br />

Le 31 Juillet 2003 le Réseau YIRIBA<br />

SUMA a organisé la Journée<br />

Panafricaine des Femmes avec les<br />

(Suite en page 16)<br />

BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 12 BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 13


THE AFRICAN CAPACITY<br />

BULDING FOUNDATION<br />

Fondation pour le renforcement des capacités<br />

en Afrique (ACBF) a organisé, du 28 au 30<br />

mars 2007, la quatrième réunion annuelle de<br />

ses Groupes et réseaux techniques consultatifs<br />

(TAP-NET) en matière de renforcement<br />

des capacités pour la gestion du développement<br />

et la réduction de la pauvreté.<br />

I. LES GROUPES ET RESEAUX<br />

TECHNIQUES CONSULTATIFS<br />

Les TAP-NET' sont des réseaux continentaux<br />

et mondiaux du' savoir comprenant<br />

des professionnels, intellectuels,<br />

praticiens du développement, chercheurs,<br />

décideurs en matière de politiques,<br />

leaders de la société civile, capitaines d'industrie<br />

et de commerce, entre autres, compétents<br />

et expérimentés, intervenant dans les six<br />

domaines de compétences essentielles de la<br />

Fondation savoir: analyse et<br />

gestion de la politique économique, gestion et<br />

responsabilité financières,administration et<br />

gestion des affaires publiques, Statistiques<br />

nationales et systèmes statistiques, parlements<br />

nationaux et institutions parlementaire<br />

professionnalisation de l'expression de la<br />

société civile et du secteur privé : Le plus<br />

amples informations sur ces réseaux sont disponibles<br />

sur le site Internet de la Fondation au<br />

www.acbf-pact.org/tapnets .<br />

En tant que communautés de professionnels<br />

et de praticiens, les TAP-NET représentent un<br />

pool d'Experts pour le renforcement de l'efficacité<br />

des opérations de l'ACBF. Par ailleurs, audelà<br />

des besoins immédiats des opérations de<br />

la Fondation, les TAP-NET offrent aux pays africains<br />

les possibilités suivantes, entre autres:<br />

• Une plate-forme sur laquelle les décideurs<br />

Africains en matière de politiques, les gestionnaires<br />

du développement, la société civile et le<br />

secteur privé peuvent obtenir des informations<br />

et des connaissances de sources africaines et<br />

non africaines sur des questions spécifiques<br />

en matière de développement ;<br />

• Un outil pour élargir les frontières de la<br />

recherche et de l'analyse en -matière de<br />

politiques sur des questions spécifiques de<br />

développement;<br />

PARTENAIRES<br />

QUATRIEME REUNION ANNUELLE DES<br />

GROUPES ET RESEAUX TECHNIQUES CONSULTATIFS<br />

(TAP- La NET) DE L'ACBF, 28-30 MARS 2007, BAMAKO,<br />

• Un pool d'experts auprès desquels l'on peut<br />

s'inspirer des expériences en matière de gestion<br />

du développement;<br />

• Un mécanisme permettant de mettre à<br />

contribution les qualifications des Africains de<br />

la diaspora, de manière à faire le meilleur<br />

usage possible de la fuite des cerveaux; et<br />

• Une plate-forme pour la confluence au plan<br />

mondial des expériences et meilleures prati<br />

ques en matière de politiques et programmes<br />

de développement national et régional.<br />

Les TAP-NET se réunissent une fois par an<br />

pour débattre de questions essentielles en<br />

matière de renforcement de capacités pour la<br />

réduction de la pauvreté et le développement<br />

durable en Afrique, et formuler des recommandations<br />

visant à enrichir les interventions<br />

de la Fondation. Les thèmes qui seront abordés<br />

à la réunion de Bamako sont également<br />

présentés ci-après en Annexe à la présente.<br />

La précédente réunion annuelle des TAP-NET<br />

a eu lieu du 6 au 7 avril 2006 à Dar-es-Salaam<br />

(République de Tanzanie).<br />

II.THEMES DE LA QUATRIEME REU-<br />

NION ANNUELLE DES TAP-NET<br />

La rencontre de Bamako a débattu des conclusions<br />

préliminaires des études en cours par les<br />

TAP-NET sur les principaux thèmes suivants :<br />

. Questions de capacités dans la formulation<br />

Photo participants 4ème réunion groupe réseau consultatif TAP la NET<br />

autour du Ministre du Plan et de l’aménagement du Térritoire : S. E Marimantchia DIARRA (4 ème de G à D)<br />

et S. E Mandé SIDIBE Ancien 1er Ministre et Administrateur de l’ACBF (4 ème de D à G)<br />

et la mise en œuvre de la prochaine génération<br />

des documents et programmes de stratégies<br />

de réduction de la pauvreté en Afrique -<br />

Propositions pour la préparation de stratégie<br />

appropriée de croissance et de réduction de la<br />

pauvreté;<br />

• Leçons de renforcement des capacités et<br />

pratiques réplicables dans la gestion de la<br />

décentralisation de la fourniture de service<br />

public - Une étude de l'efficience, de la transparence<br />

et de la responsabilité financière en<br />

matière de gestion des ressources;<br />

• Leadership et gouvernance - Proposition de<br />

stratégie pour l'engagement productif des leaders,<br />

principaux responsables et professionnels<br />

en voie de désengagement, en matière<br />

de politiques et gestion du développement.<br />

Mme COULIBALY Assitan GOLOGO<br />

Journée du 8 mars<br />

A l’instar de la communauté internationale, le<br />

Mali a célébré la JIF au Palais de la culture de<br />

Bamako. La salle Banzoumana Sissoko et<br />

ses alentours à l’occasion ont abrité plus de<br />

quatre mille personnes à majorité femmes.<br />

.Uniformément vêtues de pagnes imprimés<br />

pour la circonstance, les femmes sont venues<br />

de toutes les communes du district de<br />

Bamako et environnant pour signifier l'importance<br />

qu'elles accordent à cette journée. On<br />

noté aussi la présence des femmes du Bénin,<br />

de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du<br />

Tchad, du Niger et du Togo en séjour au Mali<br />

dans le cadre d'une rencontre du Réseau des<br />

femmes rurales d'Afrique. La cérémonie de<br />

célébration était présidée par le Président de<br />

la République Amadou Toumani TOURE<br />

(ATT), en présence de la première Dame de<br />

la République Madame Touré Lobbo TRAORE<br />

épouse du chef de l’état, des membres du<br />

gouvernement, des responsables des organisations<br />

et associations de femmes, des diplomates<br />

et les partenaires techniques et financiers.<br />

Le programme de la cérémonie a été marqué<br />

par les discours du Chef de l’Etat ; de la<br />

Secrétaire Administrative de la CAFO ; du<br />

Ministre de la Promotion de la Femme, de<br />

l'Enfant et de la Famille et la lecture de la<br />

motion de la porte-parole du Cadre de concertation<br />

des femmes des partis politiques, l’animation<br />

musicale, les poèmes et le sketch et la<br />

décoration de certains leaders féminins.<br />

Discours du Chef de l’Etat<br />

Le Président de la République a axé son discours<br />

sur les actions entreprises par le gouvernement en<br />

faveur des femmes notamment :<br />

• la gratuité des ARV et la création des<br />

Centres de Dépistage et de Conseil ;<br />

• la gratuite de la césarienne ;<br />

• la gratuité les Médicaments contre le<br />

Paludisme pour les femmes en état de grossesse<br />

et les enfants, et la distribution Massive<br />

et Gratuite de Moustiquaires Imprégnés<br />

d’Insecticide;<br />

Le chef de l'État a par ailleurs promis de prendre<br />

des mesures vigoureuses, en vue de préserver<br />

la Femme des Abus et des violences<br />

de toutes formes. Pour ce faire, le Code de la<br />

Famille après relecture, sera bientôt soumis à<br />

l’Assemblée Nationale.<br />

Par ailleurs, il a promis de mettre un accent particulier<br />

sur la lutte contre les mutilations inappropriées<br />

et dangereuses pour la santé de la femme.<br />

ACTUALITES<br />

Le 8 mars: JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME<br />

Parmi les mesures envisagées pour renforcer<br />

le pouvoir économique et l’appui à l’emploi<br />

des femmes,le Président a cité entre autres :<br />

le Projet National d’Appui aux Femmes<br />

Opératrices Economiques, la Banque des<br />

Femmes, la Promotion continue de la Micro-<br />

Finance,les Banques de Céréales dans toutes<br />

les communes.<br />

Le Chef de l'État adhère entièrement à la<br />

Promotion du Genre et à la Réparation de certaines<br />

injustices. Il a suggéré à cet effet l’imposition<br />

par exemple à tous les Cabinets<br />

Ministériels, d’un quota de Femmes :<br />

Secrétaire Général, Conseillers Techniques,<br />

Chefs de Cabinets, Chargés de Mission et autres.<br />

Parlant du rejet par l'Assemblée nationale de<br />

la proposition du gouvernement de réserver<br />

des quotas pour les femmes sur les listes de<br />

candidatures lors de la relecture du code électoral,<br />

le Président estime que : "Ce n'est<br />

qu'une question de temps, nous y arriverons".<br />

Enfin, le Chef de l’Etat a clôturé son discours<br />

en faisant mention sur les prochaines échéances<br />

électorales. « Nous souhaitons ardemment<br />

qu’elles soient transparentes et apaisées,<br />

avec un taux de participation record. Et<br />

nul besoin, pour Moi, de souligner le Rôle qui est<br />

vôtre dans la réussite des différents scrutins. »<br />

Discours de la CAFO<br />

La Secrétaire Administrative de la CAFO dans<br />

son discours elle a d’abord rappelé l’historique<br />

de la célébration du 8 Mars. Elle a ensuite<br />

mis l’accent sur la sous- représentativité des<br />

femmes dans les instances de prise de décision,<br />

malgré la volonté politique du gouvernement<br />

; les efforts des partenaires techniques<br />

et financiers et de la société civile ; et l’importance<br />

numérique de la femme (plus de 51/%).<br />

Elle a énuméré à titre illustratif que 5 ministres<br />

femmes sur un total de 27 ; 14 députés femmes<br />

sur un total de 147 ; 7 maires femmes sur<br />

un total de 703 ; 418 conseillères communales sur<br />

un total de 10505 ; 1 préfet femme sur un total<br />

de 49 et aucun gouverneur sur un total de 9.<br />

Elle a interpellé les autorités à s'investir davantage<br />

afin que l'émergence politique des femmes soit<br />

enfin une réalité dans un environnement paisible.<br />

Discours MPFEF<br />

La Ministre de la Promotion de la Femme, de<br />

l'Enfant et de la Famille, Madame Diallo<br />

M'Bodji Sène, a justifié le choix du thème<br />

national par la volonté de poursuivre et de renforcer<br />

la promotion des femmes sur le plan<br />

politique par un plaidoyer auprès des déci-<br />

deurs, partenaires techniques et financiers.<br />

Elle a souhaité que la participation des femmes<br />

aux prises de décisions soit une réalité au niveau<br />

de la famille, au sein des partis politiques, dans<br />

les organisations syndicales et sociales.<br />

Motion des femmes du cadre de<br />

concertation des femmes des partis<br />

politiques<br />

Madame Mariko Korotoumou Théra, porteparole<br />

du Cadre de concertation des femmes<br />

des partis politiques, a lu une motion qui fait<br />

référence à la Charte de Kurukan-Fuga où il<br />

est dit à l’article 16 « En plus de leurs occupations<br />

quotidiennes, les femmes doivent être<br />

associées à tous nos gouvernements ». De là elle<br />

a invité les partis politiques et le gouvernement à<br />

une plus grande représentation des femmes<br />

dans les instances de prise de décision.<br />

Pour elle, dans de nombreux pays et dans<br />

beaucoup de partis, les femmes sont encore<br />

largement exclues des sphères de prise de<br />

décision. Les femmes n’ont toujours pas le<br />

droit de vote et d’éligibilité dans trois pays.<br />

Alors que les femmes représentent 52% de la<br />

population mondiale, elles n’occupent que<br />

15,2% des postes de responsabilité dans les<br />

gouvernements nationaux au niveau mondial.<br />

La condition de la femme malienne n’est<br />

guère meilleure ni en terme économique ni en<br />

terme de participation politique, alors que déjà<br />

au 13ème siècle, la recommandation avait été faite.<br />

Décoration<br />

le Président de la République pour la circonstance<br />

a décoré plusieurs femmes parmi lesquelles :<br />

• La CAFO à travers sa Secrétaire Exécutive<br />

en la personne d’Oumou TOURE.<br />

• La REFOE/Mali à travers sa vice présidente<br />

Kebe Tantou SAMBAKE, entre autres.<br />

Il est à noter que le <strong>RECOFEM</strong> a contribué aux<br />

activités commémoratives du 8 mars par :<br />

• l’appui technique et financier à la conception<br />

et publication d’un livret de plaidoyer produit<br />

par le CNDIFE et distribué dans la salle<br />

Bazoumana Sissoko ;<br />

• l’appui technique et financier aux conférences<br />

débats organisées par la DNPF dans certaines<br />

communes du District de Bamako et de la région<br />

de Koulikoro. Le <strong>RECOFEM</strong> a saisi l’occasion<br />

pour distribuer son bulletin N°01 aux femmes.<br />

Souleymane SOUMARE<br />

BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 14 BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 15


(Suite de la page 13)<br />

femmes de Kolokani à 127 km de<br />

Bamako. Les thèmes de la journée ont<br />

été: luttons contre l'analphabétisme des<br />

femmes et la non scolarisation des filles.<br />

Etaient présents à la fête les représentantes<br />

des groupements de femmes<br />

des 10 communes de Kolokani à raison<br />

de 10 femmes par commune, tous les<br />

groupements de femmes de la ville de<br />

Kolokani. Nous avions noté une forte<br />

mobilisation des femmes qui venaient<br />

pour la première fois de célébrer la journée<br />

panafricaine des femmes au total<br />

plus de 200 femmes; les autorités locales<br />

les députés; le préfet de Kolokani<br />

ont pris part à ladite cérémonie.<br />

Une forte délégation composée des<br />

ONG membres du réseau, des partenaires<br />

financiers et techniques (CADP,<br />

SCS, Ministère de Solidarité et des<br />

Personnes Agées) étaient présents la<br />

cérémonie a commencé avec deux poèmes<br />

récités par deux élèves de la 2ème<br />

année sur la scolarisation des filles,<br />

suivi d'un autre poème d'une néo-alphabète<br />

femme sur les avantages de l'alphabétisation<br />

sur les activités des femmes<br />

en milieu rural. Ces trois personnes<br />

ont reçu chacune un cadeau composé<br />

de livres, cahiers, stylos, crayons.<br />

Ensuite un espace contact sur l'impact<br />

de l'alphabétisation sur les activités des<br />

femmes et la scolarisation des filles a<br />

été animée par les formatrices du CAP<br />

de Kolokani.<br />

La fin de l'espace fut marquée par la<br />

remise de matériels (cahiers, livres de<br />

lecture et de calcul, stylos, craies, livres<br />

de formateur etc..) au groupement des<br />

femmes par le Réseau. La matinée a<br />

été clôturée avec la plantation d'arbres<br />

dans la cour du lycée par le député, le<br />

préfet; le coordinateur des activités du<br />

CADP ; le Directeur de Solidarité<br />

Canada Sahel; la présidente du groupement<br />

des femmes. La journée fut clôturée<br />

par la danse folklorique du<br />

Béledougou.<br />

Projet de plaidoyer<br />

sur l'implication des<br />

femmes dans la gestion des<br />

ressources naturelles.<br />

Dans le cadre du Programmes de<br />

Renforcement des Organisations de la<br />

Société Civile PRSC le Réseau a bénéficié<br />

de l'appui financier de OMAES pour<br />

mener une campagne de plaidoyer par<br />

rapport à l'implication des femmes dans<br />

la gestion des ressources naturelles au<br />

niveau de 4 communes rurales:<br />

Kolokani, Baguineda; Koumantou;<br />

Kalabancoro exécuté par l'ONG CAR.D,<br />

ASSAFE, AMPROF et APELDF.<br />

L’objectif de cette campagne était de : (i)<br />

Accroître l'implication des femmes dans<br />

les instances de décisions dans les<br />

communes de Koumantou, Baguineda,<br />

Kalabancoro, Kolokani. (ii) Amener les<br />

femmes à défendre leurs intérêts dans<br />

la gestion des ressources naturelles au<br />

niveau des communes.<br />

Les résultats atteints sont:<br />

• Les autorités administratives locales,<br />

les services techniques sont informés et<br />

adhérent au projet de plaidoyer;<br />

• Dix (10) sous-groupes de femmes ont<br />

été mis en place à Kalabancoro, pour<br />

faire l'IEC autour du projet;<br />

• 25 sous-groupes à Baguineda et 20<br />

sous-groupes à Koumantou ;<br />

• 120 séances d'animation ont été réalisées<br />

avec la participation de 1030 femmes<br />

mobilisées;<br />

• 20 femmes ont participé à l'atelier<br />

communal de Kalabancoro 100 femmes<br />

à Baguineda et 120 femmes à<br />

Koumantou ;<br />

• Trois (3) femmes sont présentes dans<br />

les comités de gestion des ressources<br />

naturelles et occupent des postes de<br />

responsabilité: Vice Présidente Chargé<br />

de surveillance; Trésorière 4 (quatre)<br />

conventions relatives à l'implication des<br />

femmes dans la GRN ont été élaborées<br />

et signées par le représentant du maire,<br />

la présidente des femmes et le représentant<br />

du service de conservation<br />

de la nature.<br />

Projet derenforcement<br />

des capacités d'expertise<br />

de réseau<br />

Le Réseau a bénéficié de<br />

2(deux) appuis en termes de<br />

demande d'expertise par la<br />

Fondation de France à travers<br />

son fonds d'expertise participative,<br />

FEP /MALI.<br />

a.Diagnostic stratégique du<br />

Réseau<br />

Objectifs : Faire une analyse participative<br />

de la situation générale<br />

du Réseau<br />

Proposer des options stratégiques<br />

réalistes pour le Réseau Résultats<br />

atteints:<br />

• Mise en place de nouvelles orientations<br />

pour le réseau en terme de<br />

vision, mission, d'objectifs et plan<br />

opérationnels;<br />

• Elaboration d'un programme<br />

triennal 2004-2006 pour le réseau<br />

b. Atelier de réflexion sur la mobilisation<br />

des ressources internes et externes<br />

Objectifs:<br />

• permettre aux participants de mieux<br />

comprendre les causes structurelles et<br />

fonctionnelles de faible mobilisation des<br />

ressources pour la vie du Réseau;<br />

• amener les participants à identifier des<br />

pistes d'actions pour le renforcement des<br />

capacités de mobilisation des ressources<br />

nécessaires au développement du Réseau<br />

Résultats atteints. Les actions de mobilisation<br />

proposées sont entre autres:<br />

• la constitution de noyau d'expertise;<br />

• la production et la publication de bulletin<br />

d'information;<br />

• l'organisation de soirées culturelles;<br />

• l'exploitation des équipements (travaux<br />

de secrétariat) ;<br />

• l'organisation de symposium.<br />

c. Elaboration et mise en application<br />

d'un manuel de procédure administrative<br />

et financière<br />

Objectif :<br />

Réorganiser la gestion administrative et<br />

financière des ressources du Réseau<br />

Résultats atteints: Le Réseau a présentement<br />

son manuel de procédure élaboré<br />

et appliqué.<br />

Yiriba Suma Réseau d’Appui à<br />

l’Epanouissement de la Femme<br />

(RAEF/YS) BP : E 2219<br />

Tél. (+223) 229 32 45 / 229 92 23<br />

E-mail : yiribasuma@yahoo.fr<br />

EQUIPE DE REDACTION :<br />

COULIBALY Assitan GOLOGO<br />

Souleymane SOUMARE<br />

Mamadou Malick SOW<br />

Lassina BALLO<br />

Mariam SANGARE<br />

KEITA Korotoumou DIAWARA<br />

COLLABORATION :<br />

Mariam SACKO (AFPPM)<br />

Fanta COULIBALY (AFPPM)<br />

DISTRIBUTION :<br />

Aliou Badra SANGARE<br />

SOUS LA SUPERVISION DE :<br />

CISSE Oumou Ahmar TRAORE<br />

APPUI CONSEIL :<br />

Youssouf SANGARE<br />

KANTE Dandara TOURE<br />

CONTACTS :<br />

<strong>RECOFEM</strong> - Cité des Coopérants Français<br />

Faladiè - BP E 22 Bamako / Mali<br />

Tél. (+223) 220 80 42 - Fax : (+223) 220 80 44<br />

E-mail : recofem@afribone.net.ml<br />

web : www.recofem.org<br />

BULLETIN <strong>RECOFEM</strong> N° 02. 1 er Semestre 2007 16<br />

M’Baré Impression Tél. 672 63 52

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