L'Echo de la Réhab - N°27 - 2020 : Souciance Fiction - Février 2021
27ème numéro de l'Echo de la Réhab (10 ans déjà!), qui reprends nos échanges et réflexions non sans lien avec une actualité 2020 particulièrement présente.
27ème numéro de l'Echo de la Réhab (10 ans déjà!), qui reprends nos échanges et réflexions non sans lien avec une actualité 2020 particulièrement présente.
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QUAND JE SUIS HOSPITALISÉ,
JE ME RETIRE DU MONDE,
ON NE PEUT PLUS
COMPTER SUR MOI.
MAIS ÊTRE DÉLIRANT, C’EST ÊTRE
RETIRÉ DU MONDE.
ÊTRE HOSPITALISÉ, REBOND, C’EST
DE LA PRÉVENTION.
ÊTRE HOSPITALISÉ,
C’EST LÂCHER PRISE.
Texte issu d’un échange collectif
Je ne souffre plus
Aucune idée n’afflue
Je ne comprends plus rien
Pourtant je voulais le bien
Elle était belle
Un peu rebelle
Gentille, c'est pas un leurre
Vide sur le cœur.
Véronique T.
Hospitalisations
Que faire lorsqu’on est à l’hôpital ? Que
voulez-vous qu’on fasse ? En tous cas pour
moi je n’y trouve rien. C’est désolant. Rien
à faire sinon dodo. Il a bon dos le dodo. On
cuve son mal être en essayant de dormir.
Pourquoi la vie, pourquoi la mort, Pour la
gloire de celui qui nous a créé ; peut-être.
Que notre cœur ne se mette pas en colère
contre son créateur car il est malsain de
maudire qui que ce soit. La colère est
malsaine et peut se retourner contre nous.
Pour ma part j’ai peur de devenir fou.
Que m’apporte le journal de la réhab ?
Cette question est pertinente. Moi, il
m’apporte le plaisir d’être utile à quelque
chose et de courir le risque de mettre sur
le papier ou directement sur ordinateur ce
qui me vient à l’esprit. Il m’apporte aussi le
plaisir de cogiter sur quelques sujets.
Non signé
Ma vie à l’hôpital
Manger et dormir,
les médecins me refusent
les médicaments
pour dormir la journée.
Mais que faire d’autre ?
Combler un vide,
impossible humainement
Jacques
Holà
Voilà, parfois je fais des crises.
C’est affreux.
Ce qui m’arrive ne s’arrête plus.
Ça commence par la tête. Un
vide, une déstabilisation ;
déconnectée puis le souffle qui
commence à s’accélérer rapide
rapide rapide. Ça me prend
n’importe où, n’importe quand.
Rien ne me guérit. Obligée d’être
allongée avec cette respiration qui
va si vite. C’est, je ne sais plus
quoi faire. C’est comme si on me
dirigeait. Dommage.
Sabrina B.