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JE ROULE DONC JE SUIS
Il faut à la fois être
rêveur et réaliste.
Si on se laisse aller,
le voyage nous porte
comme le courant
d’une rivière.
PIERRE GARCIA
peut être un moyen de se retrouver. On se découvre, se redécouvre
et parfois ça peut même être compliqué. Il faut
savoir répondre à l’imprévu et être dans l’inconfort à deux.
Il faut vraiment s’y préparer.
Quels sont les principes de base pour partir à l’aventure
à vélo ?
Quels que soient la durée ou le terrain, il faut toujours avoir
un vélo adapté au projet. Le vélo c’est notre copain pendant
tout le voyage : il faut du fiable et du simple. A côté,
il faut prévoir un matériel cohérent, être réaliste. Ne pas se
dire que l'on va emporter un hamac pour dormir lors d’un
voyage à Ushuaia. Et ensuite, l’autre élément essentiel c’est
l’envie.
Et en famille avec des enfants ?
Là en plus, il faut choisir un itinéraire adapté sur deux volets :
la sécurité et la difficulté. Choisir des itinéraires bien protégés
vis-à-vis de la circulation automobile et un parcours pas
trop difficile si les enfants sont sur le vélo. S’ils sont petits
et qu’ils voyagent dans une remorque, la difficulté passe un
peu plus au second plan. Votre abnégation vous poussera à
vous dépasser pour franchir les difficultés.
Pour l’équipement, que privilégies-tu ?
J’aime avoir une certaine notion de confort. Je ne suis pas
minimaliste. J’attache beaucoup d’importance à l’intendance.
Que ça soit sous tente ou dans un hébergement en
dur, il faut que le sommeil soit le plus récupérateur possible
et donc le plus confortable possible. Pour le reste, il faut à
la fois être rêveur et réaliste : avoir un budget suffisant et de
la marge, un matériel qui tient la route et laisser de la place
à l’imprévu. Il fait toujours partie du voyage (des conditions
climatiques difficiles, une route en mauvais état, des ennuis
mécaniques…). Si on se laisse aller, le voyage nous porte
comme le courant d’une rivière. Moins on se bute, plus on
trouve des solutions.
Magazine VÉLOSTATION 19