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le magazine officiel du marketing sportif<br />
DOSSIER<br />
Sport au<br />
féminin<br />
LE NOUVEAU<br />
TERRITOIRE<br />
DES MARQUES<br />
CRYPTO<br />
La vague déferle<br />
NAMING<br />
La tendance se confirme<br />
MÉDIAS<br />
Les audiences de l’année<br />
SPONSORS<br />
AG2R La Mondiale,<br />
Caisse d’Epargne,<br />
Oxbow, Point.P<br />
HORS-SÉRIE<br />
N°<strong>22</strong><br />
HIVER 2021-20<strong>22</strong><br />
© Josep LAGO / AFP
ÉDITO<br />
Disruption, saison 20<strong>22</strong><br />
#SportPower #SportCrypto #SportVirtualSeries<br />
#SportSorare #SportFéminin<br />
Bienvenue en 20<strong>22</strong> ! Merci de votre fidélité à <strong>Sponsoring</strong>.fr.<br />
Vous découvrirez dans ce numéro les dernières tendances<br />
du marché et les grandes perspectives de 20<strong>22</strong>.<br />
Je partage avec vous l’idée d’un monde du sport business<br />
en changement, disruptif, incroyablement fécond et propulsé<br />
par les changements sociétaux. Embarquement immédiat.<br />
#SportPower<br />
Avant Paris 2024, il y aura le Mondial de rugby France 2023<br />
et les Mondiaux de ski alpin Courchevel-Méribel 2023, qui<br />
feront briller la France aux yeux du monde. Avec quelles<br />
stratégies ?<br />
#SportCrypto<br />
C’est une déferlante. En 2021, les cryptomonnaies ont battu<br />
des records, jouant avec les nerfs des investisseurs les plus<br />
endurcis. Alors que la régulation tarde à arriver, les acteurs<br />
du secteur investissent massivement le marché du sport.<br />
Comment le secteur de la Crypto vient-il nourrir les besoins<br />
financiers du sport business et sa croissance économique ?<br />
#SportVirtualSeries<br />
Plongée aux frontières du réel. À terme, Sport et eSport ne<br />
feront-ils plus qu’un ? Le Comité international olympique<br />
(CIO) avance ses pions dans l’univers des jeux électroniques.<br />
Les Olympic Virtual Series se dérouleront désormais<br />
de façon annuelle.<br />
#SportSorare<br />
Sorare, fondée en 2018, est désormais la première licorne<br />
française. En septembre dernier, la start-up a annoncé une<br />
levée de fonds record (680 M$/580 M¤) pour ses vignettes<br />
numériques de joueurs de football. Sa valorisation explose<br />
à plus de 4 milliards d’euros. Nicolas Julia, son CEO, revient<br />
sur cette opération et ses ambitions dans un entretien exclusif<br />
accordé à notre partenaire Bloch Consulting.<br />
#SportFéminin<br />
Ce n’est pas un hasard si pour la troisième fois dans l’histoire<br />
de <strong>Sponsoring</strong>.fr, nous consacrons la une au sport féminin.<br />
Selon une étude réalisée par l’agence Two Circles, en<br />
partenariat avec Sporsora, l’intérêt pour le sport féminin est<br />
au plus haut en France avec 12,3 millions de fans et 553 M¤<br />
de revenus (+89%) attendus d’ici 2026.<br />
Bruno Lalande<br />
Président de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
3© Icon Sport
HIVER 2021-20<strong>22</strong><br />
SOMMAIRE<br />
16<br />
40<br />
70<br />
le magazine officiel du marketing sportif HORS-SÉRIE NUMÉRO <strong>22</strong> / HIVER 2021 - 20<strong>22</strong><br />
DOSSIER<br />
Sport au<br />
féminin<br />
LE NOUVEAU<br />
TERRITOIRE<br />
DES MARQUES<br />
CRYPTO<br />
La vague déferle<br />
NAMING<br />
La tendance se confirme<br />
MÉDIAS<br />
Les audiences de l’année<br />
SPONSORS<br />
AG2R La Mondiale,<br />
Caisse d’Epargne,<br />
Oxbow, Point.P<br />
HORS-SÉRIE<br />
N°<strong>22</strong><br />
© Josep LAGO / AFP<br />
SOMMAIRE #<strong>22</strong><br />
Hors-série - Hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
le magazine officiel du marketing sportif<br />
MARCHÉ<br />
06. naming, la tendance se confirme<br />
14. Les Virtual Series<br />
aux frontières du réel<br />
16. Une année de sport devant le petit écran<br />
marques<br />
24. Oxbow, marque toutes saisons<br />
27. Pourquoi Atland Foncière signe un Pacte de<br />
performance auprès de Ninon Guillon-Romarin<br />
28. Point.P construit un pont entre le football<br />
masculin et féminin<br />
30. Les albums Panini au cœur d’une guerre<br />
du droit à l’image<br />
dossier<br />
34. Sport et cryptomonnaies :<br />
mariage gagnant-gagnant ?<br />
ÉTUDESi<br />
40. sponsoring, le moment est venu d’invsetir<br />
dans le sport féminin<br />
4<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
44. Les atouts du rugby<br />
48. Comment France 23 a convaincu Facebook<br />
de s’engager<br />
49. Et à la fin, c’est toujours<br />
Julian Alaphilippe qui gagne<br />
50. Les athlètes les plus cités<br />
dans la presse 2021<br />
STRATÉGIEi<br />
74. Lucien Boyer :<br />
« La période est porteuse pour le sport dans toutes<br />
ses dimensions »<br />
77. Marion Rolland :<br />
« Le Président du CREDIR utilisait mon histoire<br />
pour ses conférences »<br />
Temps additionnel<br />
78. les articles les plus lus en 2021<br />
sur sponsoring.fr<br />
80. Livres<br />
54. Courchevel-Méribel 2023 lance son<br />
programme marketing<br />
58. L’UTMB impose sa marque à l’international<br />
61. AG2R-La Mondiale décrypte son association<br />
avec Citroën<br />
63. Comment la Caisse d’Épargne entend être<br />
« utile » au sport français<br />
66. OLarge veut devenir un référent sur le marché<br />
de la voile<br />
MAnagementi<br />
70. Nicolas Julia :<br />
« Pour devenir un champion mondial de<br />
l’entertainment sportif il nous faut une équipe<br />
de super talents »<br />
73. Nominations Leaders 2 ème semestre 2021<br />
34<br />
le magazine officiel du marketing sportif<br />
Publication fondée par<br />
Bruno Lalande<br />
David Tomaszek<br />
Emmanuel Frattali<br />
<strong>Sponsoring</strong>.fr SARL<br />
16 avenue Hoche<br />
75008 Paris<br />
redaction@sponsoring.fr<br />
Directeur de publication<br />
David Tomaszek<br />
Rédacteur en chef<br />
Emmanuel Frattali<br />
Crédits photos<br />
AFP / Icon Sport<br />
Directeur artistique<br />
Xavier Chambon<br />
Service abonnement<br />
Meena Chanoine<br />
meena@sponsoring.fr<br />
Tél. 09 70 40 65 15<br />
Publicité<br />
Régie Sport.fr<br />
sport.fr/regie<br />
regie@sport.fr<br />
Partenariats<br />
blalande@sponsoring.fr<br />
Impression<br />
Domenica Media<br />
Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Frattali, Kévin Carriere, Philippe Leti, David Tomaszek, Thibault Lachacinski, Fabienne Fajgenbaum, Bruno Lalande et Bloch consulting.<br />
L’Agence France Presse partenaire de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />
Disposant d’un réseau international de journalistes spécialisés et d’un accès privilégié aux résultats et<br />
classements multisports à l’échelle mondiale, l’AFP fournit ses contenus sport (dépêches, photos, vidéos,<br />
résultats en direct, gamme d’applicatifs HTML) aux médias traditionnels et Internet, opérateurs de téléphonie<br />
mobile, réseaux d’écrans publics, fédérations sportives… et bien sûr les sponsors par la filiale dédiée aux<br />
services hors média sur-mesure « AFP-Services ».<br />
Pour plus d’informations sur les produits d’information sportive AFP et nos services de couverture sur mesure<br />
à destination des sponsors, fédérations, détenteurs de droits, etc par AFPServices, contactez-nous :<br />
afp-sport@afp.com<br />
SPORT BUSINESS<br />
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
5
marché<br />
Naming<br />
La tendance se confirme<br />
La capacité de résilience des annonceurs est étonnante. Malgré un contexte<br />
économique compliqué pour le secteur du sport, le naming garde la cote auprès des<br />
partenaires. Selon l’Observatoire du naming de Sporsora, en partenariat avec Sport<br />
& Co (Groupe WeTeam), la saison 2020/21 s’est avérée prolifique avec 15 contrats<br />
en France : 10 nouveaux naming, 2 contrats de renaming (Liqui Moly Starligue en<br />
handball et Betclic Élite en basket) et 3 prolongations. Concernant les enceintes<br />
sportives, le marché a été calme en France. Mais à l’international, des<br />
accords significatifs ont été officialisés. Le plus spectaculaire :<br />
la salle des Los Angeles Lakers rebaptisée Crypto.com Arena<br />
moyennant un contrat estimé à pas moins de<br />
700 millions de dollars sur 20 ans !<br />
(voir notre dossier Sport et cryptomonnaies, page 34)<br />
Par Emmanuel Frattali<br />
6<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
Le FDI Stadium,<br />
c’est à Montpellier<br />
© Icon Sport<br />
© Icon Sport<br />
Montpellier (Hérault), ville<br />
du naming ? Les collectivités<br />
territoriales poussent<br />
très loin le concept. Bien<br />
que les enceintes sportives<br />
n’appartiennent pas aux clubs<br />
professionnels, les collectivités<br />
n’hésitent pas à signer des contrats<br />
de naming. Après le GGL stadium<br />
(rugby) et la piscine olympique<br />
Angelotti (une première en France<br />
pour un équipement de ce type), en<br />
passant par l’ex-Park&Suites Arena<br />
devenue la Sud de France Arena,<br />
c’est au tour du palais des sports<br />
René Bougnol de prendre le nom<br />
d’un partenaire privé. Dans le cadre<br />
d’un contrat signé avec FDI Groupe<br />
(immobilier), l’antre du Montpellier<br />
Handball, depuis plus de 20 ans, a<br />
été rebaptisé « FDI Stadium ».<br />
FDI Groupe est un promoteur immobilier<br />
montpelliérain qui œuvre dans<br />
les logements sociaux. Une carte<br />
d’identité décisive pour la Métropole<br />
de Montpellier. « Nous n’aurions<br />
pas pu autoriser un naming avec un<br />
sponsor qui fabrique des boissons<br />
sucrées ou une enseigne de restauration<br />
rapide », explique Christian Assaf,<br />
vice-président de la Métropole,<br />
chargé des Politiques Sportives.<br />
« NOUS NOUS ADAPTONS<br />
À L’ÉCONOMIE RÉELLE : LE<br />
MHB DOIT DIVERSIFIER SES<br />
REVENUS… »<br />
« Le naming sur le palais des sports<br />
René Bougnol est cohérent », estime<br />
Julien Deljarry, président du MHB.<br />
« Nous nous adaptons à l’économie<br />
réelle : le MHB doit diversifier ses revenus…<br />
La rénovation du palais des<br />
sports va nous permettre de proposer<br />
plus d’activités, comme des séminaires<br />
d’entreprises, mais le naming<br />
reste l’une des solutions les plus<br />
efficaces qui s’offre au club pour<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
7
marché<br />
« C’est du gagnant-gagnant, avec<br />
cet argent, précise Christian Assaf,<br />
nous allons, entre autre, créer un<br />
fonds d’aide pour les futurs grands<br />
champions, les futurs médaillés olympiques<br />
en hip-hop, en BMX, en trottinette,<br />
en basket 3×3, judo, boxe et<br />
autres sports pour être accompagnés<br />
jusqu’aux JO de Paris en 2024. » L’élu<br />
insiste sur les retombées du naming:<br />
« Sur 1 M¤ attribué par FDI, 300.000 ¤<br />
reviendront à la Métropole. Cela nous<br />
permettra d’investir 150.000 ¤ par an<br />
pour améliorer les équipements afin<br />
de faciliter le développement des<br />
jeunes espoirs locaux dans diverses<br />
disciplines. »<br />
De g. à d. : Mathieu Massot (Directeur Général FDI Groupe), Julien Deljarry (Président du<br />
Montpellier Handball) et Christian Assaf (Vice-Président de la Métropole de<br />
Montpellier en charge des sports).<br />
© MHB<br />
Afin de « perpétuer la mémoire » de<br />
l’ancien escrimeur montpelliérain,<br />
triple médaillé olympique, le parvis<br />
du palais des sports sera rebaptisé<br />
René-Bougnol. n<br />
›<br />
accroître ses revenus et continuer<br />
d’être compétitif. »<br />
« FDI est une entreprise locale reconnue<br />
et respectée qui a fortement soutenu<br />
le club en 2014 lorsque celui-ci<br />
s’est retrouvé au bord du gouffre »,<br />
rappelle le président du MHB. « Aujourd’hui,<br />
l’un de nos partenaires historiques<br />
souhaite s’engager encore<br />
plus fortement à nos côtés grâce<br />
au naming, et le MHB ne peut que<br />
s’en réjouir. » FDI était en effet déjà<br />
un partenaire du club et l’un des actionnaires<br />
présents en 2014 quand il<br />
avait fallu sauver le MHB du dépôt de<br />
bilan.<br />
« Actionnaire et partenaire du club<br />
depuis plusieurs saisons, le naming<br />
du stade confirme un peu plus notre<br />
attachement à ce club historique<br />
qu’est le Montpellier Handball »,<br />
confirme Mathieu Massot, Directeur<br />
Général FDI Groupe.<br />
Le groupe immobilier versera 1 M¤<br />
au club au cours des quatre années<br />
de l’accord, soit une moyenne de<br />
250.000 ¤ par saison.<br />
Ce contrat permettra à la collectivité<br />
de réduire de 80.000 ¤ par an son<br />
aide financière au MHB pendant la<br />
même période. Une économie qui<br />
bénéficiera à d’autres sports. L’enveloppe<br />
sera injectée dans un fonds<br />
dédié aux sportifs espoirs qui pratiquent<br />
dans l’une des disciplines<br />
des Jeux olympiques de Paris 2024.<br />
Montpellier cherche un namer<br />
pour le stade la Mosson<br />
LES MARQUES ET<br />
GRANDS GROUPES<br />
AXENT DE PLUS EN PLUS<br />
LEURS STRATÉGIES<br />
SPONSORING DU RETOUR<br />
SUR INVESTISSEMENT<br />
« MÉDIA ».<br />
Un autre équipement sportif de la ville est candidat au naming. Montpellier<br />
Méditerranée Métropole a lancé au printemps 2021 une procédure de sélection<br />
préalable en vue de la conclusion d’une convention de naming pour son stade de football,<br />
antre depuis 1974 du Montpellier Hérault Sport Club (MHSC).<br />
L’objet de la convention est de conférer au bénéficiaire, en contrepartie d’une<br />
redevance, « l’usage du patrimoine public immatériel aux fins de naming du Stade<br />
de la Mosson » (32.900 places). Lequel stade répond au nom officiel de « Stade de<br />
la Mosson – Mondial 98 ». Le partenaire bénéficiera de « 500 m² d’espaces » dans<br />
l’enceinte et sur les façades du stade. Il sera demandé au bénéficiaire une redevance<br />
annuelle supérieure à « 400.000 € H.T » pour trois saisons (le club de football a le<br />
projet de faire construire son propre stade ailleurs, ndlr). Le dénouement de l’opération<br />
se fait toujours attendre..<br />
© Icon Sport<br />
8<br />
sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°<strong>22</strong> [N°19] ] - hiver - ÉTÉ 2021-20<strong>22</strong> 2020
Elle s’appellera<br />
LDLC Arena<br />
© Populous / Intens-cité / Lotfi Dakhli<br />
Comme à Montpellier, Lyon<br />
(Rhône) cultive une certaine<br />
appétence pour les accords<br />
de naming : Matmut Atlantique,<br />
Groupama Stadium, Groupama<br />
Training Center, Tony Parker Adéquat<br />
Academy. Mais à cette différence près<br />
qu’une pluralité d’acteurs, privés et public,<br />
interviennent dans la capitale des<br />
Gaules. Un nouvel accord a été annoncé.<br />
OL Groupe et le distributeur de<br />
produits de haute technologie LDLC<br />
s’entendent pour baptiser la future<br />
salle multifonctions de l’OL en « LDLC<br />
Arena ».<br />
« ÊTRE LE PARTENAIRE<br />
D’UN ÉQUIPEMENT DE CETTE<br />
QUALITÉ EST UNE GRANDE<br />
FIERTÉ POUR NOUS. »<br />
L’accord, dont le montant n’a pas été<br />
divulgué, porte sur une durée de huit<br />
ans à compter de la mise en exploitation<br />
de l’enceinte, envisagée à la<br />
fin 2023. La construction doit démarrer<br />
début 20<strong>22</strong> sur une friche industrielle<br />
proche du Groupama Stadium,<br />
où l’Olympique Lyonnais évolue à Décines-Charpieu<br />
dans l’est de l’agglomération<br />
lyonnaise.<br />
D’un coût estimé de 140 M¤, la future<br />
salle pourra accueillir 12.000 à 16.000<br />
personnes et 80 à 120 manifestations<br />
par an : concerts et spectacles, salons<br />
professionnels et séminaires<br />
d’entreprise, matches d’Euroligue<br />
du LDLC Asvel, dont OL Groupe est<br />
actionnaire, et à qui le distributeur<br />
donne son nom.<br />
« Notre attachement à la région lyonnaise<br />
est fort, rappelle Laurent de la<br />
Clergerie, Président-Fondateur du<br />
Groupe LDLC. Depuis de nombreuses<br />
années, nous soutenons le bien-être<br />
de chacun, la culture et le spectacle<br />
sous toutes ses formes. Être le partenaire<br />
d’un équipement de cette qualité<br />
est une grande fierté pour nous. »<br />
LDLC, partenaire de l’Asvel de longue<br />
date, avait signé en 2018 le premier<br />
partenariat de naming du basket français,<br />
le club devenant alors « LDLC<br />
ASVEL » pour une durée de 10 ans.<br />
Ce partenariat s’est étendu à l’équipe<br />
féminine l’année suivante. OL Groupe<br />
a parallèlement pris des participations<br />
minoritaires dans le club de<br />
basket en 2019. Depuis 2020, Groupe<br />
LDLC et OL Groupe sont également<br />
associés dans le domaine de l’esport<br />
au sein de la « Team LDLC OL ». La<br />
LDLC Arena est un nouvel étage à la<br />
collaboration de plus en plus étroite<br />
entre les deux partenaires. n<br />
© Populous<br />
Groupama attaché<br />
à son Groupama<br />
Stadium<br />
Le stade de l’Olympique Lyonnais (Groupama<br />
Stadium) et le centre d’entraînement (Groupama<br />
OL Training Center) continueront de porter le<br />
nom de la filiale de Rhône-Alpes Auvergne de la<br />
société d’assurance au moins jusqu’au 31 juillet<br />
2025, après une prolongation de trois ans.<br />
« La poursuite de notre collaboration avec<br />
Groupama Rhône-Alpes Auvergne valide notre<br />
projet d’entreprise, mais aussi l’union de<br />
deux institutions au service de leur territoire,<br />
commente Jean-Michel Aulas, Président de<br />
l’Olympique Lyonnais. Ce naming qui va porter<br />
sur une durée totale de huit années minimum,<br />
crédibilise notre action et témoigne de la<br />
qualité de nos relations avec Francis Thomine<br />
et ses équipes et de la confiance mutuelle en<br />
nos valeurs d’entreprise et nos engagements<br />
communs. Aujourd’hui le Groupama Stadium et<br />
le Groupama OL Training Center se sont imposés<br />
comme deux infrastructures de référence en<br />
France ».<br />
Initiée en 2017, ce partenariat de marque<br />
renforce durablement l’ancrage de Groupama<br />
Rhône Alpes Auvergne sur le territoire de<br />
la métropole de Lyon. « Groupama Rhône-<br />
Alpes Auvergne, ses élus mutualistes, ses<br />
collaborateurs, se félicitent de la poursuite de ce<br />
partenariat ambitieux, à très fort rayonnement,<br />
qui consolide son efficacité dans le temps,<br />
témoigne Francis Thomine, Directeur Général<br />
Groupama Rhône-Alpes Auvergne. Pour notre<br />
entreprise mutualiste, il porte une très belle<br />
dynamique sur le territoire régional, et une<br />
fierté d’appartenance pour tous nos acteurs<br />
internes. » Au moment de la signature du<br />
premier contrat en 2017, l’ensemble des<br />
partenariats de Groupama avec l’OL était évalué<br />
à 7 M€ annuels.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
9
marché<br />
« Intuit Dome», la future antre<br />
des Los Angeles Clippers<br />
Lors de l’ouverture de la saison<br />
2024-2025, les Los Angeles<br />
Clippers ne partageront plus la<br />
salle du Staples Center avec les<br />
Lakers à double titre. En premier<br />
lieu, parce que l’antre des deux<br />
franchises NBA a été rebaptisée cet<br />
hiver « Crypto.com Arena » avec l’arrivée<br />
surprise de la plateforme Crypto.com<br />
comme partenaire-titre, mais<br />
également parce que les Clippers<br />
déménagent. La franchise a lancé la<br />
construction d’une salle ultra-moderne.<br />
Avant même la pose de la première<br />
pierre, un contrat de naming a été<br />
conclu avec Intuit, éditeur du logiciel<br />
de comptabilité et de facturation pour<br />
les petites et moyennes entreprises,<br />
dont QuickBooks, utilisé par 7 millions<br />
de clients. Coté au Nasdaq, l’entreprise<br />
est valorisée plus de 155 milliards de<br />
dollars.<br />
Dans le cadre cet accord signé pour<br />
23 ans, la future arena de la franchise<br />
NBA sera baptisée « Intuit Dome ».<br />
« Lorsque nous avons commencé à rechercher<br />
un partenaire pour notre nouveau<br />
dôme, nous en avons cherché<br />
un qui partage notre passion pour la<br />
technologie, l’innovation et notre engagement<br />
envers les clients, les fans et la<br />
communauté », précise Steve Ballmer,<br />
propriétaire des Clippers, milliardaire<br />
de son état grâce à son passé chez<br />
Microsoft.<br />
D.R.<br />
« L’Intuit Dome reflétera l’accent mis<br />
par Intuit sur l’innovation pour fournir<br />
les meilleurs produits et services de<br />
leur catégorie pour aider nos clients<br />
à atteindre leurs objectifs financiers »,<br />
indique Sasan Goodarzi, CEO d’Intuit.<br />
Selon CNBC, le montant<br />
du contrat sur la durée est<br />
évalué à plus de 500 M$.<br />
Un contrat « à l’américaine » pour<br />
une salle hors norme. Construite<br />
à Inglewood, elle pourra accueillir<br />
18.000 spectateurs. La franchise de<br />
NBA estime les retombées économiques<br />
locales à 260 M$… par an,<br />
ainsi que 7.000 emplois à la construction<br />
et 1.500 pour le fonctionnement.<br />
Steve Ballmer veut proposer la meilleure<br />
expérience possible aux spectateurs<br />
de l’Intuit Dome. À l’intérieur,<br />
ils pourront découvrir un scoreboard<br />
gigantesque, une section spéciale intitulée<br />
« The Wall » avec 51 rangées<br />
de sièges consécutives derrière l’un<br />
des paniers… et 1.500 toilettes. Objectif<br />
? S’assurer que les spectateurs<br />
restent le moins de temps possible<br />
loin de leur siège. « Je ne supporte<br />
pas quand certains fans sont loin de<br />
leur siège pendant trop longtemps »,<br />
déclare notamment l’ancien PDG de<br />
Microsoft. « Si vous êtes un fan absolu,<br />
ce sera la meilleure des salles. On va<br />
vous permettre d’être le plus proche<br />
possible du match, plus que n’importe<br />
quelle autre salle de la ligue, sauf Utah<br />
peut-être », annonce-t-il. Pour les entreprises<br />
et leurs invités, une soixantaine<br />
de loges seront à disposition. À<br />
l’extérieur, la franchise prévoit notamment<br />
un parvis de 7.500 m² ainsi que<br />
des espaces pour accueillir plusieurs<br />
événements.<br />
« On va pouvoir avoir notre propre<br />
identité », se réjouit le propriétaire des<br />
Clippers dans USA Today. « Et c’est<br />
génial. Notre équipe va s’améliorer<br />
encore et encore. Je pense qu’on est<br />
déjà vu comme une bonne destination<br />
pour des free agents, Kawhi Leonard<br />
l’a montré, mais on a besoin de remporter<br />
des titres et d’avoir notre salle<br />
à nous. » Pour la salle, c’est presque<br />
fait, pour remporter des titres en revanche…<br />
n<br />
D.R.<br />
10<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°21 ] - ÉTÉ 2021
Le Barça s’attend à<br />
une opération fructueuse<br />
pour le Camp Nou<br />
Comme son rival du Real Madrid, le FC Barcelone a lancé un<br />
monumental projet immobilier. Pour la rénovation complète du<br />
Camp Nou et de ses alentours, le club catalan table sur une<br />
opération de naming de 48 millions d’euros annuels !<br />
Le Real Madrid doit emprunter <strong>22</strong>5 M€ de plus que prévu pour<br />
achever la rénovation de son stade Santiago Bernabeu. Lequel<br />
devrait finalement coûter 800 M€ avec sa pelouse qui range<br />
toute seule dans les entrailles du stade. En Catalogne, le FC<br />
Barcelone table sur un projet immobilier tout aussi pharaonique à<br />
1,5 milliards d’euros, dont 900 M€ destinés au seul Camp Nou,<br />
remboursables sur 35 ans ! La construction d’un nouveau Palau<br />
Blaugrana pour les équipes de basket-ball et de handball ainsi<br />
que la construction d’autres infrastructures sont aussi prévues.<br />
D.R.<br />
Pour le financement d’« Espai Barça », le nom du projet<br />
immobilier, l’objectif des dirigeants catalans est de dégager<br />
200 M€ annuels supplémentaires. Ils estiment même être en<br />
mesure d’empocher le double ! Comment ? Grâce aux nouvelles<br />
offres d’hospitalités, aux opportunités sponsoring, à l’organisation<br />
d’événements, les activités du campus, ou bien encore grâce aux<br />
futurs contrats de naming du Camp Nou et de la nouvelle salle<br />
omnisports. Dans ces projections, le FC Barcelone table ainsi sur<br />
48 M€ chaque année au titre du naming !<br />
Orange Vélodrome,<br />
espace de démonstration du<br />
savoir-faire technologique d’Orange<br />
à Marseille, cela reste le nom historique<br />
du stade. Quand nous sommes propriétaires<br />
d’événements, sur des concerts par<br />
exemple, la reprise du nom est plus facile.<br />
Nous avons un showroom de plus de 600<br />
m² pour développer du business en BtoB. »<br />
Signé en 2016, pour dix ans, le naming<br />
de l’Orange Vélodrome, estimé à<br />
2,5 M¤ par an, est arrivé à mi-chemin.<br />
À l’occasion du 4 e Observatoire du<br />
naming de Sporsora, Claude-Henri<br />
Duriez, Sponsorship and activation manager<br />
Paris 2024, pour Orange, s’est exprimé<br />
sur le naming de l’écrin de l’Olympique de<br />
Marseille. « Nous avons été approchés par<br />
beaucoup de stades et notre choix s’est<br />
porté sur l’OM et le Vélodrome, a-t-il rappelé.<br />
C’est un lien entre l’Afrique et l’Europe<br />
qui a du sens pour nos enjeux de marché.<br />
La reprise du naming est toujours compliquée<br />
y compris avec la presse locale, le Vélodrome<br />
a une identité extrêmement forte<br />
© Icon Sport<br />
Cet espace justement, aménagé à la manière<br />
d’un appartement au 6 e étage du<br />
stade, a été inauguré début décembre.<br />
Orange l’a baptisé « 5G Lab ». Il est dédié<br />
aux nouvelles technologies. Ce showroom<br />
de démonstration permet aux start-up,<br />
entreprises, et collectivités d’expérimenter<br />
leurs innovations, rendues possibles<br />
par la 5G.<br />
Orange entend faire de l’Orange Vélodrome,<br />
premier stade connecté en 5G<br />
de France, un terrain d’expérimentation à<br />
grande échelle des innovations technologiques<br />
portées par le groupe et ses partenaires.<br />
Le 5G Lab veut « faire émerger des prototypes,<br />
explique Michaël Trabbia, directeur<br />
exécutif technologies et innovation<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
11
marché<br />
D.R.<br />
d’Orange. Par exemple avec Iadys, qui développe<br />
un robot nettoyeur des mers. Aujourd’hui,<br />
la 5G permet de piloter le robot<br />
à distance quand la 4G nous obligeait à<br />
rester à côté ».<br />
La start-up Axyn Robotique a présenté<br />
son robot de téléprésence. Ubbo, de son<br />
petit nom, promet une révolution dans les<br />
relations à distance, grâce à la 5G. Il a permis,<br />
en novembre, à des enfants hospitalisés<br />
de venir à la rencontre des joueurs<br />
du « match des Légendes » organisé à<br />
l’Orange Vélodrome, et d’entrer dans les<br />
coulisses du stade, derrière leur écran,<br />
pour vivre le match comme s’ils y étaient.<br />
Ubbo aide également les élèves hospitalisés<br />
à suivre des cours à distance, avec la<br />
sensation d’être en classe avec leurs petits<br />
camarades.<br />
D.R.<br />
Autre exemple présenté, l’application<br />
Augmented match, qui permet selon ses<br />
fondateurs « d’enrichir son expérience<br />
pendant le match grâce à la réalité augmentée<br />
». L’application disponible sur<br />
smartphone ou via des lunettes de VR,<br />
offre une nouvelle approche aux fans de<br />
football. Concrètement, en tribunes ou<br />
dans n’importe quel lieu disposant de<br />
la 5G, ils ont avoir accès en temps réel<br />
aux statistiques du match, et de chaque<br />
joueur (passes, tirs, distance parcourue).<br />
Avec cette inauguration à Marseille,<br />
Orange lance son septième 5G Lab de<br />
France, et ambitionne ainsi de devenir<br />
pionnier dans la recherche de nouveaux<br />
usages. Que ce soit dans le domaine<br />
médical avec le suivi d’opérations chirurgicales<br />
à distance ou industriel, avec la<br />
réparation de machines avec un technicien<br />
à l’autre bout du monde. Car aujourd’hui,<br />
si la 5G est disponible dans 670<br />
communes un an après son lancement<br />
en France, elle annonce surtout « une révolution<br />
dans le monde de l’entreprise ».<br />
Selon une étude Orange menée avec<br />
GlobalWebIndex, 72% des entreprises<br />
déclarent attendre de leur opérateur un<br />
accompagnement sur la 5G pour tester,<br />
expérimenter et développer en avance<br />
de phase.<br />
« Nous menons aussi des actions solidaires<br />
l’été avec une association, Synergies<br />
Family, à qui nous prêtons le stade<br />
pour des vacances apprenantes, rappelait<br />
enfin Claude-Henri Duriez lors de<br />
l’Observatoire du naming. Nous avons<br />
également un lieu expérientiel avec La<br />
Terrasse, organisé l’activation « Take a<br />
Seat » ou encore le match des Héros avec<br />
Unicef, qui a réuni plus de 30.000 spectateurs<br />
dans le stade et qui a pris une<br />
dimension sociétale avec le soutien des<br />
fans de l’Olympique de Marseille. Notre<br />
but est d’augmenter notre communauté<br />
sur les réseaux sociaux et de faire rayonner<br />
la marque Orange Vélodrome. Ce<br />
mariage est une réussite car nous avons<br />
réussi à diversifier les opportunités liées<br />
au naming. » n<br />
Le futur rime-t-il<br />
avec naming pour<br />
l’arena Porte de<br />
la Chapelle ?<br />
Elle a longtemps été baptisée Arena 2<br />
parce que, dans le projet initial,<br />
cette salle de 8 000 personnes<br />
devait jouxter l’Accor Arena, dans le<br />
XII e arrondissement de Paris. Avant<br />
que des problèmes de faisabilité ne<br />
contrarient les plans. Relocalisée<br />
dans le 18 ème arrondissement de la<br />
capitale, porte de la Chapelle, la future<br />
enceinte doit accueillir en 2024 les<br />
épreuves olympiques et paralympiques<br />
de badminton et taekwondo. Après<br />
les Jeux, l’équipement accueillera du<br />
sport professionnel, puisque le Paris<br />
Basketball (Betclic Élite) en sera le club<br />
résident, et amateur. Mais quel nom<br />
portera-t-il ?<br />
Au conseil de Paris, des élus ont déposé<br />
un vœu pour voir le futur équipement<br />
répondre au nom de la cofondatrice,<br />
en 1917, de la Fédération des sociétés<br />
féminines sportives de France : Alice<br />
Milliat.<br />
Peu connue du grand public, Alice Milliat<br />
a longuement milité en faveur du sport<br />
féminin au cours de sa vie. Elle est par<br />
ailleurs à l’origine de la participation<br />
des femmes aux Jeux olympiques, alors<br />
que la compétition imaginée par Pierre<br />
de Coubertin excluait la moitié de la<br />
population. L’introduction d’épreuves<br />
féminines d’athlétisme aux Jeux de 1920<br />
à Anvers (Belgique) est à son initiative.<br />
L’« Arena Alice Milliat », ça sonne<br />
plutôt bien. Mais ce n’est qu’un vœu.<br />
Un naming commercial est bien prévu<br />
pour le bâtiment dont l’exploitation<br />
a été confiée à la Société anonyme<br />
d’exploitation du Palais omnisports<br />
de Paris-Bercy (SAE POPB), déjà en<br />
charge de l’Accor Arena. Dans le cadre<br />
de cet accord signé pour 10 ans,<br />
trois missions principales attendent<br />
© SCAU NP2F<br />
l’exploitant : l’exploitation commerciale de<br />
la nouvelle Arena, la gestion d’activités<br />
de service public et l’organisation<br />
d’activités annexes dans le Programme<br />
de Locaux Complémentaires, un<br />
espace expérientiel ouvert à tous<br />
en permanence (sport et cultures<br />
urbaines) qui proposera notamment une<br />
restauration ouverte au public pendant<br />
et en dehors des événements, retail,<br />
programmation événementielle variée,<br />
espace d’incubation et bar rooftop<br />
avec son playground de basketball…<br />
La commercialisation et la gestion du<br />
naming font également partie de la<br />
mission.<br />
12<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°21 ] - ÉTÉ 2021
LE RENDEZ-VOUS DE L'ANNÉE<br />
EST DE RETOUR<br />
PRINTEMPS 20<strong>22</strong> /<br />
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marché<br />
© CIO / Greg Martin<br />
Les Virtual Series<br />
aux frontières du réel<br />
Le Comité international olympique (CIO) avance ses pions dans l’univers<br />
des jeux électroniques. Les Olympic Virtual Series se dérouleront désormais<br />
de façon annuelle. World Triathlon a compris le message. La fédération<br />
internationale de triathlon s’associe à un organisateur privé pour lancer un<br />
championnat du monde e-sport de triathlon. Par Philippe Leti<br />
La première édition, organisée<br />
l’été dernier avant les Jeux olympiques<br />
de Tokyo 2020, avait été<br />
présentée comme une sorte de<br />
ballon d’essai, avec les sports<br />
virtuels de cinq fédérations internationales<br />
(Confédération mondiale de<br />
baseball et softball ; Union Cycliste<br />
Internationale ; World Rowing ; World<br />
Sailing et la Fédération Internationale<br />
de l’Automobile) associées à des éditeurs<br />
de jeux vidéo (Konami Digital<br />
Entertainment ; Zwift ; Virtual Regatta<br />
et Polyphony Digital) pour produire<br />
les Olympic Virtual Series, à savoir le<br />
tout premier événement sous licence<br />
olympique pour les sports virtuels physiques<br />
et non physiques. À l’évidence,<br />
elle a été un succès. Le Comité international<br />
olympique (CIO) annonce<br />
près de 250.000 participants et plus<br />
de deux millions d’inscriptions. Les<br />
Olympic Virtual Series se poursuivront<br />
donc sur une base annuelle, « offrant<br />
ainsi aux fédérations internationales<br />
la possibilité de promouvoir leurs<br />
sports et d’atteindre et mobiliser de<br />
nouvelles communautés », explique<br />
le CIO, soucieux de prendre le train<br />
en marche d’un univers qui intéresse<br />
particulièrement les marques. Le CIO<br />
ambitionne de « cibler de nouveaux<br />
publics olympiques, tout en encourageant<br />
le développement de formes de<br />
sport physiques et non physiques »,<br />
conformément aux recommandations<br />
de l’Agenda olympique 2020+5. « Les<br />
Olympic Virtual Series sont une expérience<br />
numérique olympique nouvelle<br />
et unique qui a pour ambition de renforcer<br />
l’engagement direct avec de<br />
nouveaux publics dans le domaine des<br />
sports virtuels, estime Thomas Bach,<br />
président du CIO. Leur conception<br />
s’inscrit dans le droit fil de l’Agenda<br />
14<br />
sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°<strong>22</strong> [N°19] ] - hiver - ÉTÉ 2021-20<strong>22</strong> 2020
© Pridex Media<br />
Lors des Arena Games Triathlon powered by Zwift, les triathlètes, après 200 m de natation dans une piscine indoor, s’affrontent à<br />
distance sur l’application Zwift.<br />
olympique 2020+5 et de la stratégie<br />
numérique du CIO. Les Olympic Virtual<br />
Series encouragent la pratique du<br />
sport et assurent la promotion des valeurs<br />
olympiques, en mettant l’accent<br />
sur la jeunesse. » Les détails de l’édition<br />
20<strong>22</strong> seront confirmés au cours du<br />
premier semestre 20<strong>22</strong>, notamment le<br />
calendrier et les sports à inclure. L’annonce<br />
illustre la montée en puissance<br />
de la pratique sportive virtuelle.<br />
Plusieurs fédérations ont déjà fait un<br />
premier pas vers l’esport ces dernières<br />
années, un phénomène accentué avec<br />
la pandémie de Covid-19. La FIFA organise<br />
depuis 2019 sa Coupe du monde<br />
virtuelle jouée sur la base du jeu vidéo<br />
FIFA d’ES Sports. En cyclisme, l’UCI a<br />
lancé en 2020 ses premiers Championnats<br />
du monde de cyclisme virtuel,<br />
sur la plateforme mondiale de fitness<br />
en ligne Zwift.<br />
World Triathlon lance le<br />
1 er championnat du monde<br />
e-sport de triathlon<br />
La fédération internationale de triathlon<br />
annonce un partenariat avec Super<br />
League Triathlon pour le lancement<br />
de la première série de compétitions<br />
en mode virtuel, avec le soutien de<br />
Zwift. Le partenariat se concrétisera<br />
par la création de l’« Arena Games<br />
Triathlon powered by Zwift », un circuit<br />
d’événements devant conduire à<br />
l’attribution en 20<strong>22</strong> du premier titre<br />
officiel de champion du monde de<br />
triathlon en version électronique.<br />
PLUSIEURS FÉDÉRATIONS ONT DÉJÀ FAIT UN PREMIER PAS<br />
VERS L’ESPORT CES DERNIÈRES ANNÉES, UN PHÉNOMÈNE<br />
ACCENTUÉ AVEC LA PANDÉMIE DE COVID-19.<br />
« Les deux organisations ont travaillé<br />
dur et investi des ressources importantes<br />
pour faire évoluer notre sport,<br />
accroître le public et donner aux athlètes<br />
les meilleures scènes sur lesquelles<br />
ils peuvent donner le meilleur<br />
d’eux-mêmes », souligne Marisol Casado,<br />
présidente de World Triathlon et<br />
membre du CIO.<br />
Déjà disputés ces deux dernières années<br />
à Londres et Rotterdam, l’Arena<br />
Games Triathlon powered by Zwift,<br />
est un concept développé par Super<br />
League. Il mélange le réel et le digital<br />
en proposant un enchaînement natation<br />
(dans une piscine indoor), home<br />
trainer puis tapis de course.<br />
Une fois sortis de l’eau, les triathlètes<br />
s‘affrontent alors à distance, sur l’application<br />
Zwift. Les athlètes se mesurent<br />
sur trois rounds, composés de<br />
trois mini triathlons constitués de 200<br />
m de natation, 4 km de vélo et 1 km<br />
à pied. « Cela incitera de nombreux<br />
athlètes ainsi que des organisateurs à<br />
déployer ce format dans de nombreux<br />
pays et villes car il ne dépend pas<br />
des restrictions météorologiques ou<br />
des restrictions de sites, et le triathlon<br />
en tant que sport se développera<br />
beaucoup plus rapidement pour<br />
les athlètes et les médias », estime le<br />
co-fondateur et président de la Super<br />
League Triathlon, Leonid Boguslavsky.<br />
Ce concept a été récompensé par<br />
un Sports Business Award comme la<br />
« réponse commerciale la plus innovante<br />
» au COVID-19. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
15
marché<br />
Une année<br />
de sport<br />
devant le petit écran<br />
Par Kévin Carriere<br />
© Hoch Zwei / Icon Sport<br />
Max Verstappen a été sacré champion du monde 2021 devant Lewis<br />
Hamilton au bout du suspense du Grand Prix d’Abou Dhabi, regardé par<br />
1,9 million de téléspectateurs avec un pic à 2,41 millions durant<br />
le dernier tour. La meilleure audience d’un Grand Prix de Formule 1 sur la<br />
chaine cryptée. En regain de forme, les <strong>22</strong> Grands Prix 2021 ont en moyenne<br />
été visionnés par 1,14 million de téléspectateurs :<br />
+18 %<br />
par rapport<br />
à 2020<br />
16<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
© Icon Sport<br />
6,3<br />
millions de téléspectateurs sur France 2 ont regardé la performance du XV de<br />
France face à la Nouvelle-Zélande (40-25) avec un pic à 7,6 millions. Pour trouver<br />
mieux, il faut remonter au 26 mars avec le dernier match du Tournoi des 6 nations, France-<br />
Ecosse (23-27), sur France 2 avec 7,65 millions de téléspectateurs.<br />
1,1<br />
© Icon Sport<br />
Le Grand Prix MotoGP<br />
d’Émilie-Romagne, celui<br />
du premier sacre mondial<br />
pour un pilote français<br />
avec Fabio Quartararo, a<br />
rassemblé 806.000<br />
téléspectateurs<br />
devant Canal+. La<br />
meilleure audience de la<br />
saison restera le Grand<br />
Prix de France, le 16<br />
mai, avec 1,1 million<br />
d’abonnés et 735.000<br />
téléspectateurs sur C8,<br />
co-diffuseur en clair.<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
17
marché<br />
61,8 %<br />
© Icon Sport<br />
Le huitième de finale de l’Euro face à la Suisse,<br />
une formalité pour l’équipe championne du<br />
monde en titre ? La France sort par la<br />
petite porte de la compétition, mais devant<br />
la meilleure audience 2021 de la TV, tous<br />
programmes confondus ! 16,3 millions de<br />
téléspectateurs en moyenne ont suivi la chute<br />
des Bleus sur TF1 (61,8% de part<br />
d’audience). Les <strong>22</strong> affiches diffusées<br />
en clair par TF1 et M6 avant la finale ont<br />
fédéré en moyenne plus de 6,5 millions de<br />
téléspectateurs. M6 a réalisé son record<br />
d’audience de l’année avec 15,2 millions<br />
de téléspectateurs pour France-Allemagne<br />
(56,8% de part d’audience). Avec l’Euro et<br />
les Jeux olympiques, plus la Ligue des nations,<br />
le sport a retrouvé des couleurs cette année.<br />
Trois matches de l’Euro de football occupent le<br />
podium du Top 100 des audiences télévisées<br />
2021. Au total, 18 rendez-vous<br />
sportifs sont classés dans le Top 100.<br />
En 2020, avec de nombreux événements<br />
reportés en raison de la pandémie, ils<br />
n’occupaient que 4 places.<br />
2<br />
Le 10 octobre, l’équipe de<br />
France a sauvé son année<br />
en remportant la Ligue des<br />
Nations face à l’Espagne.<br />
La finale, diffusée par M6,<br />
a réuni 8,1 millions<br />
de téléspectateurs avec<br />
un pic à 10 millions.<br />
Un excellent score,<br />
mais 2 fois moins<br />
important que le<br />
huitième de finale de l’Euro<br />
face à la Suisse.<br />
© FRANCK FIFE AFP<br />
18<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
2,8<br />
Le second titre de<br />
champion du monde<br />
Julian Alaphilippe, une<br />
performance inédite<br />
dans l’histoire du<br />
cyclisme tricolore, le 26<br />
septembre, a réuni en<br />
moyenne 1,56 million de<br />
téléspectateurs avec un<br />
pic à l’arrivée à 3 millions<br />
de téléspectateurs pour<br />
27,8 % de Pda. Déplacée<br />
au mois d’octobre, la<br />
dantesque édition 2021<br />
de Paris-Roubaix a fait jeu<br />
égal avec 2,8 millions<br />
de téléspectateurs<br />
le dimanche 3 octobre sur<br />
France 3 (21,8 % de part<br />
d’audience), avec un pic<br />
à 4,6 millions.<br />
© Icon Sport<br />
42,4<br />
Valeur sûre de la télévision,<br />
le Tour de France a cumulé<br />
42,4 millions de<br />
téléspectateurs (qui ont<br />
regardé au moins une minute,<br />
ndlr) en juillet sur les chaînes<br />
du groupe France Télévisions.<br />
Un « record historique »,<br />
souligne France Télévisions.<br />
L’étape phare du 14 juillet a<br />
été la plus regardée depuis<br />
2013 avec 5,9 millions<br />
de téléspectateurs en<br />
moyenne et un pic à près<br />
de 8 millions.<br />
© Icon Sport<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
19
marché<br />
1<br />
Le 11 juin, la demi-finale de Roland-<br />
Garros, disputée en session<br />
nocturne pour la 1 ère fois de<br />
l’histoire du Grand Chelem<br />
parisien, entre Novak Djokovic et<br />
Rafael Nadal a été remportée par<br />
le Serbe (3-6, 6-3, 7-6, 6-2) devant<br />
3,6 millions de téléspectateurs<br />
sur France 3 avec un pic à 4,4<br />
millions de téléspectateurs.<br />
© Icon Sport<br />
© Icon Sport<br />
87 %<br />
Avec son seuil d’au « moins une minute de visionnage », France Télévisions<br />
est arrivée à cumuler plus de 50 millions de Français, soit 87 % des<br />
téléspectateurs, durant les Jeux Olympiques de Tokyo. Le pic d’audience, plus<br />
classique, est revenue à l’inattendue médaille d’or de l’équipe de France de volley-ball<br />
devant 6,8 millions de téléspectateurs. La finale des handballeurs a<br />
mobilisé 6,1 millions de téléspectateurs. En part d’audience, c’est la finale de basket<br />
États-Unis – France (87-82), samedi de 4h20 à 6h25 du matin, qui a fait mieux<br />
avec 51 % de PdA. La finale olympique des handballeuses françaises a captivé 4,2<br />
millions de téléspectateurs. En basket, le match pour la 3 e place entre l’équipe de<br />
France féminine et la Serbie a rassemblé plus de 3,5 millions de téléspectateurs<br />
et 52 % de part d’audience sur France 2, le 7 août. La médaille d’or de l’équipe de<br />
France de judo a réuni 5 millions de téléspectateurs le 31 juillet, celle de l’escrimeur<br />
Romain Cannone en a rassemblé 4,3 millions le 25 juillet.<br />
20<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
© Thomas LOVELOCK AFP<br />
800 000<br />
Les Jeux Paralympiques de Tokyo ont été regardés par<br />
24 millions de Français (toujours en audience cumulée avec un seuil<br />
d’une minute de visionnage). Ce sont en moyenne 800.000<br />
téléspectateurs (7,9 % de part d’audience) qui ont suivi les<br />
Jeux Paralympiques sur France 3 l’après-midi, selon Médiamétrie.<br />
En matinée, 410.000 téléspectateurs (5 % de part<br />
d’audience), en moyenne, ont regardé l’événement sur France 4.<br />
1,9<br />
L’équipe de France<br />
féminine de rugby a,<br />
elle aussi, dominé la<br />
Nouvelle-Zélande (29-7),<br />
le 20 novembre. C’était<br />
devant 1,9 million de<br />
téléspectateurs<br />
(19,8 % de part<br />
d’audience) sur France<br />
2 avec un pic à 2,5<br />
millions. Un record<br />
pour un test-match<br />
féminin.<br />
© Icon Sport<br />
© Icon Sport<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
21
marché<br />
© Julien Poupart / Abaca / Icon Sport<br />
873 000<br />
L’équipe de France de football féminine a désormais son lot de<br />
fidèles. Elle a réalisé sa meilleure audience de l’année pour le choc<br />
en amical face aux États-Unis. Diffusée sur W9, la défaite des<br />
Bleues (0-2) a réuni 873.000 téléspectateurs, le 13 avril.<br />
Pourtant la concurrence était rude ce soir-là, avec le quart de finale<br />
retour de Ligue des Champions entre le PSG et le Bayern Munich,<br />
suivi par 977.000 abonnés sur RMC Sport.<br />
4,3<br />
© Icon Sport<br />
Autre valeur sûre des sports<br />
collectifs français, l’équipe de France<br />
féminine de handball a continué de<br />
briller après les Jeux. En décembre,<br />
les Françaises ont été battues en<br />
finale du championnat du monde<br />
par la Norvège (<strong>22</strong>-29), mais elles<br />
ont offert à TF1 une audience de<br />
leader avec 4,3 millions de<br />
téléspectateurs pour 26,2 %<br />
de part d’audience. C’est-à-dire mieux<br />
que la même affiche lors de la finale<br />
de l’Euro 2020, remportée cette fois<br />
par la France devant la Norvège (<strong>22</strong>-<br />
20), suivie alors par 4,03 millions de<br />
téléspectateurs pour 21,4% de part<br />
d’audience, toujours sur TF1 un an<br />
auparavant.<br />
<strong>22</strong><br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
www.tropheesdugolf.fr<br />
Sixième édition<br />
Mercredi 30 Mars 20<strong>22</strong><br />
Au Golf National<br />
En ouverture de la<br />
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Partenaires médias
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© Jérôme Tanon<br />
Oxbow,<br />
marque toutes saisons<br />
Pendant vingt-cinq ans, Mathieu Crépel a porté les couleurs de Quiksilver. La<br />
légende française du snowboard quitte le groupe américain pour rejoindre<br />
Oxbow. Un joli coup pour la marque française. En attirant l’ancien champion<br />
du monde de half-pipe dans son équipe d’ambassadeurs, Oxbow signale son<br />
retour dans l’outdoor. Par Emmanuel Frattali<br />
donc un tout nouveau<br />
chapitre qui s’ouvre pour le<br />
snowboardeur français et<br />
pour Oxbow, marque phare<br />
C’est<br />
des années 1990, reconnue<br />
pour son style coloré. Rachetée en<br />
2020 par deux passionnés d’outdoor<br />
et experts de ce secteur*, Emmanuel<br />
Debruères et Jean-Christophe Chetail,<br />
Oxbow poursuit sur sa lancée.<br />
Le snowboarder français considéré<br />
comme l’un des riders les plus polyvalents<br />
au monde (4 titres de Champion<br />
du monde de snowboard, deux participations<br />
aux Jeux Olympiques de Turin<br />
2006 et Vancouver 2010, une médaille<br />
d’argent aux X-Games…), incarne désormais<br />
le nouveau visage outdoor de<br />
la marque française et son grand retour<br />
dans les sports d’hiver.<br />
REPÈRES<br />
1985<br />
D’origine normande, la marque Oxbow<br />
a été fondée en 1985 en s’inspirant de<br />
l’univers du surf par Fabrice Valéri et<br />
Isabelle Cachot.<br />
1987<br />
Oxbow s’installe à Bordeaux, lui<br />
permettant d’être proche des sommets<br />
pyrénéens et de l’océan.<br />
1988<br />
Oxbow sponsorise le<br />
« Oxbow Lacanau Pro ».<br />
2005<br />
La marque est acquise par Lafuma (groupe<br />
suisse Calida, également propriétaire<br />
d’Aubade).<br />
2020<br />
Oxbow est rachetée par Emmanuel<br />
Debruères et Jean-Christophe Chetail.<br />
À 37 ans, cela faisait 25 ans que Mathieu<br />
Crépel était accompagné par<br />
Quiksilver, la marque du groupe<br />
Boardriders, soit son sponsor de toujours.<br />
La fin de ce chapitre en ouvre un<br />
nouveau avec Oxbow. Il y a quelques<br />
mois, l’opportunité de rejoindre Oxbow<br />
s’est présentée à lui et avec elle celle<br />
de s’extirper de sa zone de confort.<br />
« Lorsque j’ai débuté le snowboard,<br />
la marque Oxbow était iconique ! Elle<br />
me faisait rêver, notamment parce<br />
qu’elle avait cette vision unique et<br />
décalée des sports de glisse & outdoor<br />
», rappelle-t-il. « C’est le début<br />
d’une très belle aventure que nous allons<br />
construire ensemble et de façon<br />
durable, poursuit le snowboarder. La<br />
marque possède un très bel héritage<br />
et bénéficie d’un gros capital sympathie.<br />
» Un nouveau challenge en accord<br />
avec les valeurs qu’il défend. « Au-delà<br />
de l’histoire de la marque et des messages<br />
véhiculés par celle-ci, il y a aussi<br />
les valeurs humaines, l’esprit familial<br />
et la bienveillance entre les équipes<br />
internes qui m’ont séduit, j’y accorde<br />
beaucoup d’importance. (…) À travers<br />
cette nouvelle collaboration, j’ai la<br />
24<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
4<br />
Mathieu Crépel a remporté 4 titres<br />
de champion du monde de snowboard.<br />
chance de pouvoir être au coeur de la<br />
relance d’une très belle marque française<br />
et dont les capitaux sont français<br />
et privés, d’être impliqué dans son développement<br />
et de travailler main dans<br />
la main avec des équipes internes pleinement<br />
engagées pour la protection<br />
de nos terrains de jeux. Aujourd’hui, j’ai<br />
besoin d’évoluer sur des projets qui<br />
ont un sens, notamment par rapport à<br />
mon engagement auprès des jeunes<br />
générations. La démarche écoresponsable<br />
de la marque et qui en a fait sa<br />
priorité, est pleinement alignée avec<br />
ma pensée, mes engagements et les<br />
valeurs que je défends. »<br />
Entre le snowboardeur et la marque il<br />
s’agit avant tout d’une dynamique commune,<br />
d’une synergie, d’une rencontre<br />
dans laquelle chacun met de soi pour<br />
aller plus loin ensemble. « On se remet<br />
en question, dixit Mathieu Crépel. On<br />
réfléchit sur la manière de mieux transmette<br />
notre métier et notre passion, on<br />
veut le faire avec nos convictions et<br />
nos envies. Ce qui n’est pas forcément<br />
simple tous les jours pour une marque<br />
comme pour les riders. Dans ce milieu,<br />
on a tellement érigé le voyage et<br />
la découverte comme quelque chose<br />
d’absolument exceptionnel. Le fait d’aller<br />
découvrir des vagues, d’aller rider<br />
des montagnes, de faire du vélo. À un<br />
moment donné c’était cool de prendre<br />
© Jérôme Tanon<br />
l’avion vingt-cinq fois par mois pour ça.<br />
Mais maintenant ça ne l’est plus. Mais<br />
ça ne veut pas dire que le voyage a<br />
perdu toute sa valeur, au contraire.<br />
Mais il faut le faire différemment. »<br />
Depuis son rachat en 2020, la première<br />
marque de glisse surfwear depuis 1985<br />
s’est fixée des valeurs et des objectifs<br />
nouveaux. Elle souhaite, entre autres,<br />
remettre sur le devant de la scène la<br />
culture de la glisse française en menant<br />
des actions plus locales. Elle a<br />
également entamé une transition écologique,<br />
soucieuse d’agir de manière<br />
éco-responsable et de participer à la<br />
préservation de l’environnement. Ce<br />
sont dans ces valeurs que Mathieu<br />
Crépel se retrouve. Depuis de nombreuses<br />
années il s’engage dans des<br />
projets dont le but est de sensibiliser le<br />
plus grand nombre à la préservation de<br />
l’environnement. Qu’il s’agisse des expéditions<br />
Odisea qu’il a mené au fil de<br />
l’eau ou des actions qu’il mène auprès<br />
de la Waterfamily dont il est un des<br />
cofondateurs. Le snowboarder oeuvre<br />
auprès des enfants pour les éduquer<br />
quant à la préservation de l’eau. Récemment,<br />
il a réalisé un autre défi de<br />
taille : participer à la Transat Jacques<br />
Vabre 2021 au côté du navigateur Stan<br />
Thuret. Une grande première pour lui !<br />
« LES VALEURS D’INTÉGRITÉ,<br />
DE RESPECT, D’HONNÊTETÉ<br />
DE MAT « MATCHENT »<br />
NATURELLEMENT AVEC LES<br />
VALEURS D’OXBOW. »<br />
« Mathieu Crépel est un snowboarder<br />
qui, à titre personnel, m’a toujours<br />
inspiré par son style et son niveau de<br />
performance, détaille Emmanuel Debruères,<br />
PDG d’Oxbow. Il est une légende<br />
vivante du snowboard français<br />
et européen et fait partie du cercle très<br />
restreint des snowboarders qui ont<br />
marqué l’évolution du sport au niveau<br />
mondial ! Il a ce talent qui lui a permis<br />
et qui lui permet encore, d’être l’un des<br />
plus grands riders de ces 20 dernières<br />
années. Il allie style et glisse qui font<br />
de lui l’un des meilleurs snowboarders<br />
« all around » de la planète. Il a scoré<br />
des vidéos parts magiques et une<br />
victoire au Mount Baker bank slalom,<br />
le graal pour tout snowboarder ! Sa<br />
polyvalence sur la neige et dans les<br />
vagues, en été comme en hiver, est<br />
remarquable et correspond complètement<br />
à l’ADN d’Oxbow qui a toujours<br />
été le trait d’union entre tous les action<br />
sports. Les valeurs d’intégrité, de respect,<br />
d’honnêteté de Mat « matchent »<br />
naturellement avec les valeurs<br />
d’Oxbow. Au-delà du snowboarder, il<br />
est un ambassadeur de la marque tant<br />
sur les différents sports outdoor que<br />
sur le sujet de l’écoresponsabilité dont<br />
la marque a fait sa priorité ! La passion,<br />
l’expérience et les connaissances<br />
de Mat en tant que sportif ET entrepreneur<br />
vont permettre à Oxbow de<br />
se développer et de jouer un rôle très<br />
important dans le business du « progressive<br />
outdoor » ».<br />
Au côté de son nouvel ambassadeur,<br />
la marque travaille sur une gamme de<br />
produits techniques dédiée à la pratique<br />
du ski et du snowboard et qui<br />
verra le jour en Automne-Hiver 20<strong>22</strong>. n<br />
* Emmanuel Debruères et Jean-Christophe Chetail<br />
ont longtemps travaillé ensemble, d’abord chez<br />
Billabong au milieu des années 2000, puis chez<br />
Dakine, quand la marque américaine a été cédée<br />
par le groupe Billabong. En 2016, lorsqu’ils<br />
quittent Dakine, le premier est directeur général,<br />
le second directeur des ventes pour l’Europe du<br />
Sud. Ils ont ensuite rejoint le groupe Idealp où<br />
Emmanuel Desbruères était directeur général international<br />
et Jean-Christophe Chetail directeur<br />
des ventes jusque fin 2018.<br />
Oxbow<br />
en chiffres<br />
28<br />
Soit en M€ le chiffre d’affaires d’Oxbow.<br />
5 %<br />
Chaque année, la marque consacre<br />
entre 5 et 10 % de son chiffre<br />
d’affaires au marketing.<br />
12,5 %<br />
Oxbow a fait réaliser, par le cabinet<br />
indépendant AirCoop, un bilan carbone<br />
de son activité sur l’exercice 2019-<br />
2020. La marque émet 25.000<br />
Tonnes de CO 2<br />
par an. Oxbow s’est<br />
fixé pour objectif de réduire ses<br />
émissions de gaz à effet de<br />
serre de 12,5 % d’ici à 2026.<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
25
marques<br />
›<br />
3 questions à<br />
Emmanuel Debruères,<br />
PDG d’Oxbow<br />
Vous revendiquez un ADN de<br />
marque outdoor. Où se situe<br />
la place d’Oxbow aujourd’hui<br />
sur le marché ?<br />
Nous souhaitons reconnecter Oxbow<br />
avec le monde de l’outdoor et des<br />
sports de glisse, deux domaines essentiels<br />
à l’ADN de la marque depuis<br />
sa création en 1985. À l’époque, Oxbow<br />
était une marque leader dans la glisse<br />
aussi bien l’été que l’hiver, dans l’eau<br />
comme sur la neige, le surf, le wind, le<br />
kite, le ski, le snowboard, l’escalade et<br />
le VTT. L’outdoor est plus que jamais<br />
tendance, mais il faut tenir compte<br />
de notre nouveau rapport à l’environnement.<br />
On capitalise sur notre historique<br />
et sur nos racines, tout en mettant<br />
au centre de nos préoccupations<br />
là partie écoresponsable afin de préserver<br />
le plus beau terrain de jeu de<br />
notre communauté : la nature. Oxbow<br />
vise le pratiquant dans une tranche 35-<br />
45 ans. Il a énormément pratiqué dans<br />
le passé, en donnant la priorité sur la<br />
quantité. Aujourd’hui, il a des responsabilités,<br />
familiales professionnelles.<br />
Il est plus dans la qualité que dans la<br />
quantité. Oxbow l’accompagne dans<br />
sa pratique sportive qui reste une passion<br />
pour lui. Ce sera moins souvent,<br />
mais lorsqu’il va skier où surfer, il va<br />
le faire avec toujours autant de plaisir<br />
et en partageant avec ses amis ou sa<br />
famille.<br />
Avoir Mathieu Crépel comme<br />
ambassadeur, est-ce une<br />
prise de guerre ?<br />
Oxbow a, avant tout, la volonté de<br />
mettre en avant la culture glisse européenne<br />
et notamment française. En<br />
France, nous avons la légitimité avec<br />
des terrains de jeu magnifiques et des<br />
athlètes parmi les meilleurs au monde.<br />
Il faut des ambassadeurs pour ça. Sur<br />
la partie snowboard, un des leaders,<br />
voir le principal athlète français de<br />
ces 15 dernières années, c’est Mathieu<br />
Les repreneurs d’Oxbow : Emmanuel Debruères et Jean-Christophe Chetail.<br />
« OXBOW A, AVANT TOUT,<br />
LA VOLONTÉ DE METTRE EN<br />
AVANT LA CULTURE GLISSE<br />
EUROPÉENNE ET NOTAMMENT<br />
FRANÇAISE. »<br />
Crépel. Le snowboarder français le<br />
plus connu dans le monde. Nous nous<br />
sommes rapprochés de lui pour lui expliquer<br />
qui nous étions, quelles étaient<br />
nos préoccupations. Notre discours<br />
l’a séduit. Il se projetait. Il est dans<br />
le cœur de cible de notre clientèle à<br />
nous. Au-delà du fait d’être snowboarder,<br />
c’est l’un des plus grands sportifs<br />
hiver français. Il a la capacité de<br />
s’adresser à la fois à un public très<br />
spécialisé et à un public beaucoup<br />
plus large.<br />
Quels sont les effets<br />
attendus de cette<br />
association ?<br />
Avoir une pointure comme Mathieu<br />
Crépel en tant qu’ambassadeur vient<br />
crédibiliser le projet de la marque. La<br />
collaboration avec Mathieu couvre<br />
plusieurs domaines. Il représente la<br />
marque, bien entendu, au quotidien et<br />
dans la pratique de ses sports, aussi<br />
bien le snowboard mais aussi le surf,<br />
le parapente, la voile. Il aide à développer<br />
ses produits parce qu’il est le<br />
mieux placé en tant qu’utilisateur pour<br />
nous guider dans le développement<br />
de produits pertinents. C’est aussi un<br />
ambassadeur du projet. Il a les mêmes<br />
valeurs que les nôtres. Donc il est très<br />
bien placé pour parler d’Oxbow et de<br />
notre stratégie. On a signé pour cinq<br />
ans avec lui. On se projette sur le long<br />
terme. On recherche également de la<br />
notoriété. Surtout sur un segment de<br />
pratique, les sports d’hiver, qu’Oxbow a<br />
quitté il y a quelques années. n<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
26<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
Pourquoi Atland Foncière<br />
signe un Pacte de performance<br />
auprès de Ninon Guillon-Romarin<br />
Acteur global de l’immobilier,<br />
Foncière Atland a signé un Pacte de<br />
Performance avec le ministère des<br />
Sports. Foncière Atland s’engage<br />
à soutenir financièrement et<br />
professionnellement la perchiste<br />
Ninon Guillon-Romarin, sextuple<br />
championne de France de la discipline,<br />
jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris<br />
2024. Ce dispositif permet à l’athlète<br />
de marier carrière sportive et insertion<br />
dans l’univers professionnel. Georges<br />
Rocchietta, président-fondateur<br />
de Foncière Atland revient sur ses<br />
motivations. Par Kévin Carriere<br />
D.R.<br />
Comment avez-vous<br />
connu le dispositif du<br />
Pacte de performance ?<br />
Je pense que nous avons été<br />
l’un des premiers pactes de<br />
performance à être signé il y<br />
a quatre ans environ en lien<br />
avec les JO. On se demandait<br />
: comment contribuer aux<br />
Jeux Olympiques de 2024 ?<br />
Notre idée a été d’accompagner<br />
des jeunes sportifs<br />
dans des sports où il n’y a<br />
pas beaucoup d’argent. J’ai<br />
rencontré les services du ministère<br />
des Sports qui était en<br />
réflexion sur la mise en place<br />
du pacte de performance,<br />
puis tout simplement ils m’ont<br />
proposé des CV et j’ai rencontré<br />
Axel Chapelle (perchiste<br />
français champion du monde<br />
junior). Nous l’avons accompagné<br />
pendant trois ans. Il a<br />
décidé de mettre entre parenthèse<br />
sa carrière sportive de<br />
haut niveau pendant deux ans.<br />
© Aude Alcover / Icon Sport<br />
Il s’avère que son épouse est<br />
Ninon Guillon-Romarin, perchiste<br />
numéro une française.<br />
Elle n’était pas accompagnée<br />
donc naturellement, quand<br />
Axel nous a annoncé qu’il souhaitait<br />
faire cette pause, on a<br />
proposé de soutenir Ninon.<br />
Pourquoi ne pas<br />
avoir retenu l’option<br />
classique de parrainer<br />
un athlète ?<br />
Ce qui nous intéresse en premier<br />
lieu, c’est l’accompagnement<br />
d’un athlète. Ensuite,<br />
on voulait un sport où il n’y<br />
a pas beaucoup d’argent et<br />
également un sportif évoluant<br />
dans un club en Ile-de-France<br />
parce que l’objectif n’était pas<br />
uniquement de l’accompagner<br />
financièrement mais aussi<br />
professionnellement. Notre<br />
volonté et de lui faire découvrir<br />
le monde de l’entreprise<br />
et nos activités. Faire en sorte<br />
qu’il y ait des échanges entre<br />
nos collaborateurs et l’athlète.<br />
Axel Chapelle a participé à<br />
nos séminaires. Ninon coche<br />
également toutes les cases.<br />
Elle peut en prime partager<br />
son expérience de sportive de<br />
haut niveau et de jeune maman<br />
avec nos équipes.<br />
Quels liens entretenezvous<br />
avec l’athlète ?<br />
Déjà on lui apporte un confort<br />
financier. C’est très important<br />
pour eux car ils ne sont<br />
pas beaucoup aidés. En<br />
France, l’accompagnement<br />
des sportifs de haut niveau<br />
est compliqué financièrement.<br />
Si nous n’étions pas là<br />
je ne suis pas certain qu’elle<br />
puisse vraiment se consacrer<br />
pleinement à la compétition.<br />
Lorsque l’agenda le permet,<br />
nous lui faisons découvrir la<br />
vie d’entreprise et ses métiers.<br />
C’est un plus pour leur<br />
reconversion.<br />
Avez-vous des<br />
exigences de<br />
performances<br />
sportives ou sur les<br />
retombées du pacte ?<br />
Non, je ne fixe pas d’objectifs.<br />
Ce n’est un engagement marketing<br />
pour la notoriété, sinon<br />
je serai allé voir Teddy Riner.<br />
C’est avant tout une rencontre<br />
entre l’athlète et l’entreprise. Il<br />
faut partager les mêmes valeurs.<br />
n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
27
marques<br />
Point.P<br />
construit un pont entre<br />
le football masculin et féminin<br />
Partenaire de la défunte Coupe de la Ligue entre 1999 et 2016, Point.P avait délaissé<br />
le ballon rond pour se consacrer à son dispositif « Athlètes Point.P » lancé dans le<br />
cadre du pacte de performance depuis 2018. L’enseigne de distribution de matériaux<br />
de construction du groupe Saint-Gobain, récompensée par un trophée « Sentez-vous<br />
Sport » décerné par le CNOSF dans la catégorie « Entreprise de plus de 250 salariés »,<br />
revient à ses premiers amours. Point.P s’engage en tant que partenaire de la Ligue 1<br />
Uber Eats ; de la Ligue 2 BKT et de la D1 Arkema pour trois saisons (2021-2024) suite<br />
aux accords passés avec la Ligue de football professionnel (LFP) et la Fédération<br />
française de football (FFF). L’enseigne maintient en parallèle son dispositif « Athlètes<br />
Point.P ». Un triple positionnement original. Par Emmanuel Frattali<br />
clientèles : les professionnels comme<br />
les particuliers.<br />
© Nolwenn Le Gouic / Icon Sport<br />
une première. Jamais une<br />
marque n’avait, hors équipes<br />
de France, à la fois sponsorisé<br />
C’est<br />
le football masculin et féminin<br />
en France. L’enseigne de Saint-Gobain<br />
Distribution Bâtiment France renoue<br />
avec le football après avoir accompagné<br />
la Coupe de la Ligue durant 16 ans.<br />
Point.P (560 M¤ de chiffre d’affaires<br />
environ) a choisi de s’associer à la LFP<br />
et ses deux championnats phares afin<br />
de déployer plus largement sa nouvelle<br />
plateforme de marque et sa signature<br />
« Votre réussite commence ici ». Outre<br />
la visibilité offerte, tout au long de l’année,<br />
ces championnats, qui sont autant<br />
de feuilletons, sont aussi l’opportunité<br />
de renforcer « son relationnel de proximité<br />
» et de « réaffirmer son dynamisme<br />
et son attractivité dans les territoires ».<br />
Un sponsor commun entre le<br />
football masculin et féminin<br />
Avec le football, à la fois populaire et<br />
présent sur tout le territoire, Point.P<br />
reprend le fil d’une histoire interrompue<br />
afin de faire rayonner la marque<br />
en ratissant large. Particularité de l’enseigne<br />
: Point.P touche deux types de<br />
Pour mettre en scène cette stratégie,<br />
différentes activations sont prévues.<br />
En interne, dans le but d’engager les<br />
collaborateurs, en plus du coaching<br />
opéré par les athlètes du team, des<br />
rencontres sportives, principalement<br />
de football, sont prévues. Les équipes<br />
devront être mixtes. Pour les clients de<br />
Point.P, des places sont à gagner pour<br />
assister aux rencontres de L1, L2 et de<br />
D1. Enfin, un dispositif affichages sur les<br />
panneaux LED en bord de terrain ainsi<br />
que des spots promotionnels à la télévision<br />
et sur les réseaux sociaux sont<br />
prévus.<br />
« Avec ce retour dans le football, nous<br />
pouvons nous appuyer sur la puissance<br />
populaire et spectaculaire du football<br />
pour faire rayonner notre marque, nous<br />
explique Vincent Fièvre, Directeur de<br />
la communication Point.P. Grâce à ce<br />
partenariat global avec le football professionnel<br />
français, Point.P dispose d’un<br />
actif pour proposer un volet hospitalité<br />
auprès de nos 11 directions régionales<br />
et 1.000 points de vente associés. En parallèle,<br />
ce partenariat va nous permettre<br />
de retranscrire la philosophie RSE du<br />
Groupe. En s’associant en même temps<br />
à la Ligue 1 Uber Eats, à la Ligue 2 BKT et<br />
28<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
olympiques et paralympiques un double<br />
projet sportif et professionnel. Ce team est<br />
composé de trois athlètes : Anne-Laure<br />
Florentin (karaté), Alexis Hanquinquant<br />
(triathlon paralympique) et Jordan Broisin<br />
(handiski). Ce dernier ayant la particularité<br />
d’être également un salarié de Point.P.<br />
Au travers de vidéos de coaching sportif<br />
diffusées auprès des 11.500 salariés de<br />
l’enseigne, ils participent à la promotion<br />
de l’activité physique et sportive dans<br />
l’entreprise en plus d’événements sportifs<br />
organisés par Point.P tous les ans. Ils font<br />
le lien entre les valeurs de la marque et<br />
celles du sport. Dans l’une des vidéos, Anne-Laure<br />
Florentin insiste sur une alimentation<br />
saine et équilibrée « essentielle dans<br />
(sa) vie de sportive de haut niveau, et cela<br />
joue clairement sur (ses) performances ».<br />
« Parmi les messages et les défis internes<br />
que nous fixons dans notre politique d’entreprise,<br />
nous voulons des équipes solidaires<br />
ayant plaisir à travailler ensemble,<br />
souligne Nicolas Godet, le DG de Point.P<br />
et DG adjoint de Saint-Gobain Distribution<br />
Bâtiment France. Après nos deux challenges<br />
connectés, nous avons proposé à nos<br />
collaborateurs un focus sur la qualité de<br />
vie au travail ». Grâce au nouvel accord<br />
conclu avec la FFF, l’effectif va être renforcer<br />
par cinq footballeuses. Elles se verront<br />
proposer une reconversion au sein<br />
de Point.P après leur carrière sportive.<br />
Une autre façon de travailler la marque<br />
« employeur » cette fois.<br />
à la D1 Arkema, nous voulons montrer à<br />
quel point l’égalité femmes / hommes est<br />
une valeur centrale de notre stratégie. »<br />
En effet, dans le cadre de sa politique<br />
RSE, le distributeur de matériaux promeut<br />
l’égalité femmes / hommes. Soutenir à<br />
la fois le football masculin et féminin se<br />
traduit par la promotion de la mixité dans<br />
le football et dans l’entreprise. Le monde<br />
du bâtiment est historiquement masculin,<br />
même si la part de salariées femmes<br />
chez Point.P (25 %) est plus importante.<br />
« Être sponsor à la fois du football masculin<br />
et féminin fait sens avec nos valeurs, car<br />
nous promouvons la mixité et l’équilibre<br />
hommes-femmes dans notre entreprise »,<br />
insiste, Nicolas Godet, directeur général<br />
de Point.P et DG adjoint de Saint-Gobain<br />
Distribution Bâtiment France.<br />
Générer de la préférence pour<br />
la marque employeur<br />
Mais il n’y a pas que le football qui compte.<br />
Depuis la fin du partenariat avec la Coupe<br />
de la Ligue, un team « Athlètes Point.P » a été<br />
créé. Depuis 2018, Point.P est membre du<br />
« Pacte de Performance ». Ce programme<br />
soutenu par le ministère chargé des<br />
Sports vise à garantir aux athlètes français<br />
D.R.<br />
À l’occasion de la semaine de la Qualité de Vie au Travail (QVT) en juin 2021, avec l’envoi<br />
d’un e-mail à tous les salariés présentant le programme, des conseils santé et bien-être<br />
des trois athlètes ambassadeurs ont été partagés, pour donner envie de faire du sport.<br />
Vincent Fièvre, Directeur de la<br />
communication Point.P.<br />
D.R.<br />
Nicolas Godet, Directeur Général POINT.P,<br />
Directeur Général Adjoint SGDB France.<br />
© Jean-Marie Liot<br />
« S’engager dans un programme de<br />
« Sport en entreprise » est une démarche<br />
exigeante, rappelle Vincent Fièvre. Au-delà<br />
des intentions, celle-ci demande la mise en<br />
place de dispositifs concrets pour donner<br />
des occasions et des solutions aux collaborateurs<br />
de bouger. Nous proposons des<br />
challenges connectés internes, des cours<br />
de sport en vidéo animés par une coach<br />
sportive, sur notre chaîne YouTube ou encore<br />
un programme dossard proposant<br />
aux collaborateurs des courses à pied<br />
dont nous finançons la participation sous<br />
les couleurs de Point.P. » Concrètement,<br />
un dispositif quotidien d’échauffement des<br />
collaborateurs en agence avant la prise<br />
de poste est déployé à l’échelon national.<br />
Testé dans une série d’agences depuis<br />
2019, cette « routine » doit mieux préparer<br />
les collaborateurs, à leur journée de travail,<br />
notamment pour les métiers nécessitant<br />
des efforts physiques de manutentions.<br />
« Des collaborateurs en meilleure forme,<br />
ce sont des collaborateurs plus performants<br />
et nous avons tous à y gagner,<br />
souligne Nicolas Godet. Mais dans notre<br />
esprit, cela va au-delà de la seule performance,<br />
c’est un engagement sociétal, qui<br />
vise à faire de l’entreprise un lieu plus humain,<br />
un lieu plus agréable à vivre. » Les<br />
challenges connectés internes consistent<br />
à réaliser le plus d’activités physiques<br />
en cinq semaines. Organisé du 14 septembre<br />
au 18 octobre 2020 dernier, l’un<br />
des défis avait été suivi par plus de 1.500<br />
participants. Au total, ils avaient parcouru<br />
106.609 km en courant et à vélo. En soutien<br />
des clubs sportifs les plus impactés<br />
par la crise sanitaire, Point.P avait également<br />
reversé 6.868 ¤ au fonds de solidarité<br />
« Soutiens ton Club » du CNOSF (Comité<br />
national olympique et sportif français).<br />
« Notre programme « Tous Athlètes<br />
Point.P » structuré et pluriannuel vise<br />
à installer la pratique sportive dans le<br />
quotidien des collaborateurs, poursuit le<br />
Directeur de la communication Point.P.<br />
Nous voulons donner du plaisir à travailler<br />
ensemble au sein de notre collectif. Les<br />
actions utilisent l’activité physique et sportive<br />
en tant que levier de bien-être à la fois<br />
physique, mental et social pour améliorer<br />
la Qualité de Vie au Travail (QVT). » Avec<br />
les problèmes de recrutement rencontrés<br />
par plusieurs secteurs depuis la sortie<br />
du confinement, améliorer la QVT est<br />
tout aussi bien bénéfique en interne, que<br />
générateur de préférence pour les futurs<br />
collaborateurs. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
29
marques<br />
Les albums Panini<br />
au cœur d’une guerre du droit<br />
à l’image<br />
A qui appartient l’image des footballeurs professionnels de Ligue 1 et de<br />
Ligue 2 ? De prime abord, la réponse pourrait sembler évidente. Elle est<br />
pourtant au coeur d’un bras de fer qui oppose cinq anciens joueurs de<br />
football (dont un international français) aux albums Panini et à l’Union<br />
Nationale des Footballeurs Professionnels (UNPF), appelée en garantie<br />
devant le Tribunal judiciaire de Paris. Depuis 1976, les supporteurs français ont<br />
en effet pris l’habitude de collectionner les vignettes autocollantes à l’effigie<br />
de leurs footballeurs préférés. Mais Panini s’est-elle faite valablement céder<br />
les droits à l’image des joueurs professionnels du championnat français ?<br />
Les demandeurs à l’action<br />
contestent en tout cas avoir jamais<br />
donné leur autorisation à une telle<br />
exploitation de leur image. En vertu<br />
de l’article 9 du Code civil, toute<br />
personne – sportif compris – quelle que<br />
soit sa notoriété, a sur son image un droit<br />
exclusif et absolu au titre des droits de la<br />
personnalité, lui permettant de s’opposer<br />
à son exploitation non autorisée par<br />
un tiers. A cet égard, la jurisprudence<br />
rappelle que, si ces droits extrapatrimoniaux<br />
peuvent faire l’objet d’une exploitation<br />
commerciale, les conditions de la<br />
cession doivent alors être définies d’un<br />
point de vue géographique et temporel<br />
et préciser l’existence d’une contrepartie.<br />
Or, il semblerait qu’aucune cession<br />
de ce type n’ait été directement consentie<br />
par les joueurs du championnat français<br />
au bénéfice de Panini.<br />
L’UNPF rappelle pour sa part que, en<br />
France, les conditions de travail des<br />
footballeurs et entraîneurs professionnels<br />
sont régies par la Charte du Football<br />
Professionnel (Convention Collective<br />
Nationale des Métiers du Football),<br />
notamment cosignée par la Ligue de<br />
Football Professionnel, la Fédération<br />
Française de Football et l’UNFP à l’issue<br />
d’un dialogue entre les partenaires<br />
sociaux débuté en 1973. Or, il découle<br />
de son article 280-D que « l’édition, la<br />
reproduction ou l’utilisation de l’image<br />
individuelle et collective de joueurs<br />
professionnels évoluant en France et<br />
regroupant simultanément plusieurs<br />
joueurs de plusieurs clubs, ne pourront<br />
être réalisées qu’avec l’accord et au profit<br />
de l’UNFP ». L’UNFP aurait donc été<br />
autorisée à céder, contre rémunération,<br />
l’image collective des footballeurs français<br />
en vue de la réalisation des albums<br />
Panini (mais également aux sociétés de<br />
jeux-vidéos EA Sports et Konami).<br />
L’arrêt rendu par la Cour d’appel d’Aix<br />
en Provence en janvier 2004 semble<br />
d’ailleurs donner raison au syndicat<br />
des joueurs. Dans cette affaire, l’Olympique<br />
de Marseille avait conclu une licence<br />
avec la société Le Moulin à Huile<br />
pour exploiter l’image de ses joueurs<br />
pour fabriquer et vendre des fèves en<br />
boulangerie et pâtisserie. Le hic ? Une<br />
licence exclusive avait déjà été octroyée<br />
par l’UNFP sur ce même objet.<br />
La Cour a alors jugé justifié l’appel en<br />
garantie formé par Le Moulin à Huile à<br />
l’encontre du club marseillais, au mo-<br />
D.R.<br />
30<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
© Jack Guez / AFP<br />
tif que nul ne peut transférer plus de<br />
droits à autrui qu’il n’en a lui-même.<br />
« IL SEMBLERAIT EN EFFET<br />
QUE LES FAITS LITIGIEUX<br />
SOIENT PRESCRITS DANS<br />
LEUR MAJORITÉ. »<br />
Reste à savoir si la Charte du Football<br />
Professionnel, qui les dessaisit d’une<br />
partie de leurs prérogatives, peut être<br />
valablement opposée aux plaignants,<br />
Ceux-ci font en effet valoir plusieurs<br />
séries d’arguments ; tout d’abord, qu’ils<br />
n’en seraient pas signataires et que<br />
7% des footballeurs professionnels<br />
n’auraient pas adhéré à l’UNFP ; ensuite,<br />
que la charte ne préciserait pas<br />
les conditions et contreparties de la<br />
cession du droit à l’image des sportifs<br />
au profit de l’UNFP ; enfin, que l’article<br />
280-D ne requiert aucune cession expresse<br />
des droits par les footballeurs<br />
au bénéfice de l’UNFP alors que l’article<br />
280-B dispose pour sa part que « par<br />
la signature de son contrat de travail et<br />
par voie d’avenant spécifique, le joueur<br />
donne à son club l’autorisation d’utiliser<br />
à son profit son image et/ou son nom<br />
reproduits d’une manière collective et<br />
individuelle sous réserve que 5 joueurs<br />
au moins de l’effectif soient exploités<br />
d’une manière rigoureusement identique<br />
(…) ». Il est vrai que les clubs – qui<br />
rémunèrent chèrement cette cession<br />
lors de l’achat des joueurs – pourraient<br />
voir d’un mauvais œil cette cession automatique<br />
et gratuite de droits à l’image<br />
concurrents au bénéfice de l’UNFP…<br />
L’UNFP fait valoir à cet égard que le<br />
mécanisme de centralisation des droits<br />
mis en place par la Charte serait le<br />
seul à permettre une gestion simple et<br />
efficace de l’image globale des footballeurs<br />
du championnat français ; en<br />
effet, recueillir le consentement direct<br />
de chacun des joueurs se révèlerait<br />
en pratique impossible. Cette cession<br />
globale permettrait par ailleurs de valoriser<br />
l’intérêt collectif du championnat<br />
français et, indirectement, bénéficierait<br />
donc aux footballeurs en termes de visibilité<br />
et de reconnaissance. En vertu de<br />
ce mécanisme de solidarité, les joueurs<br />
perçoivent d’ailleurs d’une rétribution<br />
identique et égalitaire, sans considération<br />
de leurs statuts, de leur poste ou<br />
de leur renommée.<br />
Pour finir, quand bien même leur action<br />
serait couronnée de succès, resterait à<br />
savoir si les montants conséquents sollicités<br />
par les demandeurs – entre 50.000<br />
et 500.000 euros – leur seraient octroyés.<br />
Il semblerait en effet que les faits litigieux<br />
soient prescrits dans leur majorité.<br />
Par ailleurs, il ne saurait être exclu que<br />
le Tribunal considère que les sommes<br />
qui leur ont été versées par l’UNFP (de<br />
l’ordre de 200 à 300 euros par joueur)<br />
ont représenté une contrepartie raisonnable,<br />
ce que confirmerait leur absence<br />
de réaction pendant plusieurs années.<br />
Sans compter que le prestige et la visibilité<br />
tirés de leur présence au sein des<br />
albums Panini apparaissent difficilement<br />
contestables… n<br />
Par Thibault Lachacinski<br />
et Fabienne Fajgenbaum,<br />
NFALAW,<br />
Avocats à la Cour<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
31
Building the<br />
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(ayant droits, athlètes, marques ou diffuseurs) et leur offrent<br />
un accompagnement sur-mesure afin de construire de grands<br />
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bénéficiez de 30 ans d’expertise de la part de la plus respectée<br />
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médias, de production TV, de contenu digital, d’activités<br />
évènementielles, de sponsoring, d’hospitalité ou de conseil,<br />
Infront a développé des solutions et services innovants à<br />
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dossier<br />
Sport et cryptomonnaies :<br />
mariage gagnant-gagnant ?<br />
Ce ne sont que des lignes de code informatique, et pourtant elles dépassent<br />
le cours du kilo de l’or. Fin octobre, le Bitcoin, la plus populaire des<br />
cryptomonnaies (parmi plus de 5.000 devises différentes), a atteint un niveau<br />
record, affichant une valeur de plus de 66.000 $ par unité. En deux ans, le<br />
cours a explosé de 700 % ! Le cours des cryptomonnaies est imprévisible. Alors<br />
que l’univers de la cryptomonnaie fait les yeux doux au monde du sport, les<br />
partenariats peuvent se révéler lucratifs, mais aussi risqués pour les clubs ou<br />
leurs supporters. Par Emmanuel Frattali<br />
Christine Lagarde, présidente de<br />
la Banque centrale européenne<br />
(BCE), a annoncé une version<br />
dématérialisée de l’euro. Cette<br />
monnaie virtuelle sera « stable »,<br />
car adossée à la BCE. Elle devrait voir<br />
le jour à l’horizon 2025. D’ici là, le cours<br />
des cryptomonnaies n’a pas fini de<br />
faire couler de l’encre. Que ce soit pour<br />
les arnaques qui pullulent sur Internet,<br />
le risque de piratage informatique, ou<br />
les politiques publiques qui peuvent,<br />
comme en Chine, rendre les cryptomonnaies<br />
illégales. Sans oublier le coût<br />
environnemental. « Miner » (créer) des<br />
cryptoactifs nécessite des ordinateurs<br />
surpuissants, donc énergivores, et qui<br />
fonctionnent surtout en permanence.<br />
Ce qui vient d’amener l’Islande, en<br />
proie à une pénurie d’électricité, à limiter<br />
cette activité.<br />
Toutes ces raisons ne font pas peur à<br />
Nayib Bukele. Le 7 septembre 2021, le<br />
président du Salvador a fait du Bitcoin<br />
une monnaie officielle dans son pays,<br />
au même titre que le dollar américain.<br />
C’est le seul État au monde à avoir sauté<br />
le pas. Des expatriés s’en serviraient<br />
pour envoyer des fonds à leur famille<br />
dans leur pays d’origine.<br />
Les raisons derrière cette frénésie diffèrent<br />
en fonction des marchés. Dans<br />
des économies plus stables, l’adoption<br />
aurait surtout été poussée par l’investissement<br />
d’acteurs institutionnels. Un<br />
jour, Elon Musk a dit que le Dogecoin<br />
était « cool ». Avec son logo à tête de<br />
chien Shiba Inu, le Dogecoin a de quoi<br />
surprendre. Normal, à l’origine, il a été<br />
imaginé comme une blague en réaction<br />
à la prolifération du nombre de cryptomonnaies.<br />
La communauté Dogecoin<br />
compte 2,1 millions de membres sur le<br />
site de discussions Reddit, la plaçant<br />
entre Ethereum (1 million) et Bitcoin<br />
(3 millions). Sous l’effet de la déclaration<br />
du patron de Tesla, son cours est passé<br />
de cinq centimes de dollars début avril<br />
à plus de 70 centimes lors de son plus<br />
© ActionPlus / Icon Sport<br />
haut le 8 mai, avant de retomber à 18<br />
centimes le 23 juin pour une valorisation<br />
totale de 23,6 milliards de dollars !<br />
Une fois le décor planté, genre Far-<br />
West, quelle est la place du sport dans<br />
cet univers ? L’arrivée de Lionel Messi<br />
au Paris SG l’été dernier a mis en<br />
lumière l’attrait des cryptomonnaies<br />
pour le monde du sport, et en particulier<br />
pour le football. Le club parisien a<br />
payé une partie du bonus à la signature<br />
du contrat de l’Argentin en « PSG<br />
34<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°21 ] - ÉTÉ 2021
Le PSG a intégré des « Fan Tokens » dans la rémunération de Lionel Messi.<br />
© Icon Sport<br />
LA QUASI-TOTALITÉ DE<br />
LA PREMIER LEAGUE A<br />
PASSÉ DES ACCORDS AVEC<br />
DES SOCIÉTÉS LIÉES AUX<br />
CRYPTOMONNAIES.<br />
fan tokens », sa cryptomonnaie. Une<br />
première. « Leo Messi est très porté<br />
sur l’innovation, on l’a vu récemment<br />
avec son annonce de lancement de<br />
ses propres NFT, confie Marc Armstrong,<br />
directeur du sponsoring du PSG.<br />
Il a été très réceptif à notre proposition.<br />
Nous avons l’ambition d’embarquer nos<br />
partenaires et de continuer à porter l’innovation<br />
dans toutes nos activités commerciales.<br />
» Outre le fait de positionner<br />
le club comme l’un des plus avant-gardistes<br />
de la planète, cette communication<br />
autour des « tokens » (jetons) a<br />
permis au PSG de mettre un coup de<br />
projecteur sur son partenariat avec<br />
l’entreprise Socios.com, qui lui offre de<br />
nouvelles perspectives de revenus. Ce<br />
« jeton », émis par Socios.com, permet<br />
au supporteur qui l’achète de participer<br />
à des consultations sur de futures décisions<br />
du club. Pas comme les socios<br />
des clubs espagnols, mais sur le plus<br />
beau but de la saison, le slogan à inscrire<br />
sur le brassard du capitaine, etc.<br />
La valeur d’un PSG fan token dépend de<br />
l’offre et de la demande. Vingt millions<br />
de jetons ont été mis en circulation. Le<br />
jeton est adossé à une cryptomonnaie<br />
dénommée Chiliz, qui fonctionne sur le<br />
même modèle que le Bitcoin. L’accord<br />
entre le Paris Saint-Germain et le Socios.com<br />
procurerait des revenus garantis<br />
de 2,5 M¤ par an au club de la<br />
capitale, selon le journal L’Équipe.<br />
Même si l’outil est avant tout marketing<br />
pour les clubs, ils sont de plus<br />
en plus nombreux à étudier cet ovni<br />
comme une nouvelle rentrée d’argent.<br />
D’autant plus après plus d’une année<br />
de vaches maigres pour cause de<br />
crise sanitaire. Au Royaume-Uni, la<br />
quasi-totalité de la Premier League<br />
(17 clubs sur 20) a passé des accords<br />
avec des sociétés liées aux cryptomonnaies.<br />
Il peut s’agir de plateformes<br />
d’échange, comme CoinJar<br />
avec Brentford, de sociétés d’investissement<br />
telles qu’eToro, qui a noué<br />
des partenariats avec plusieurs clubs<br />
(Arsenal, Newcastle, Aston Villa ou encore<br />
Monaco en France), ou des sites<br />
de jeux avec des cryptomonnaies à<br />
l’instar de Yolo Group (créateur de Bitcoin<br />
Casino) associé à Southampton.<br />
Qui a inventé<br />
le Bitcoin ?<br />
C’est un mythe. Derrière<br />
le pseudonyme de Satoshi<br />
Nakamoto, se cacherait le<br />
créateur du Bitcoin, monnaie<br />
virtuelle lancée en 2009.<br />
Craig Wright, un informaticien<br />
australien, prétend être<br />
Nakamoto. Un tribunal<br />
américain a tranché en sa<br />
faveur, mais le doute demeure…<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
35
dossier<br />
plateforme comme Socios.com justifie<br />
ses accords avec les clubs de football.<br />
Fondé par le serial-entrepreneur français<br />
Alexandre Dreyfus (cofondateur<br />
de Winamax), Socios.com s’est engagé<br />
auprès du Paris SG, mais aussi de<br />
Manchester City, Everton, Leeds United,<br />
Aston Villa et Arsenal. Mais également le<br />
FC Barcelone en Espagne et la Juventus<br />
Turin en Italie. Une course à la taille<br />
et au gain de part de marché sur la<br />
concurrence. L’important, c’est d’être visible.<br />
Et quoi de mieux que le football<br />
pour toucher le plus grand nombre ?<br />
›<br />
Cette marque d’intérêt est d’autant<br />
plus bienvenue pour les clubs anglais<br />
qu’ils pourraient perdre prochainement<br />
les revenus des sites de paris en ligne.<br />
Sur les vingt clubs de l’élite, neuf ont<br />
un maillot sponsorisé par des marques<br />
de betting comme Betway (West Ham),<br />
Betvictor (Fulham) ou W88 (Crystal Palace).<br />
Ces accords rapportent environ<br />
75 M¤ par saison aux clubs concernés,<br />
mais le législateur britannique réfléchit<br />
à interdire la promotion des paris en<br />
ligne. Il y a donc tout lieu de penser que<br />
la part des sociétés de cryptomonnaies<br />
s’intensifient.<br />
Watford payé en<br />
cryptomonnaie par son<br />
sponsor<br />
Le retour en Premier League était déjà un<br />
événement pour Watford. Le club de la<br />
banlieue de Londres en a créé un autre<br />
avec son sponsor maillot. Exit Sportsbet.<br />
io, un site de paris sportifs et de casino<br />
en ligne basé sur la cryptomonnaie, et<br />
place à Stake… un site de paris sportifs<br />
et de casino en ligne basé… sur la<br />
cryptomonnaie. La plateforme de paris<br />
prend en charge différentes cryptomonnaies,<br />
dont le Bitcoin et l’Ethereum.<br />
La vraie nouveauté vient du règlement<br />
intégral du contrat de sponsoring avec<br />
de la cryptomonnaie selon la BBC. Aucune<br />
somme n’a filtré, mais le président<br />
des Hornets, Scott Duxbury, parle d’un<br />
« contrat record pour le club ». En cryptomonnaie<br />
ou en en livres sterling ?<br />
« IL NE S’AGIT PAS D’UN<br />
PARI MAIS PLUTÔT DE<br />
CULTIVER UN ESPRIT<br />
ENTREPRENEURIAL. »<br />
FRANS JANSSEN,<br />
DIRECTEUR COMMERCIAL DU PSV EINDHOVEN<br />
couvrira le prix de revient des droits<br />
offerts à Anycoin », expliquait Frans<br />
Janssen, directeur commercial du PSV.<br />
« Il ne s’agit pas d’un pari mais plutôt de<br />
cultiver un esprit entrepreneurial. »<br />
Ces accords permettront aussi aux fans<br />
« associés à la vie de leur club favori ».<br />
C’est toujours de cette façon qu’une<br />
D.R.<br />
Le concept s’inspire des socios, ces<br />
supporters du football espagnol qui<br />
participent aux décisions de leur équipe<br />
jusqu’à l’élection du président. Mais ici,<br />
les droits sont encore anecdotiques.<br />
Les supporters ne deviennent pas actionnaires.<br />
Ils peuvent, à travers des<br />
sondages réalisés en ligne, peser sur le<br />
choix de la couleur de l’écharpe portée<br />
tel jour par l’entraîneur, ou de la musique<br />
à jouer dans le stade lorsqu’un<br />
but est marqué. À condition d’avoir des<br />
tokens pour avoir droit au chapitre.<br />
Cette nouvelle obligation d’acheter<br />
le droit de participer à des décisions<br />
cosmétiques a été très mal vécue par<br />
plusieurs groupes de supporters anglais.<br />
Ceux de West Ham ont réussi, en<br />
2019, à convaincre la direction du club<br />
de mettre un terme au partenariat avec<br />
Socios.com.<br />
Cette course aux sponsors cryptos<br />
a également conduit des clubs à se<br />
prendre les pieds dans le tapis. Mi-novembre,<br />
Manchester City a suspendu<br />
son accord avec 3Key. L’encre était<br />
Aux Pays-Bas, le PSV Eindhoven (Eredivisie)<br />
a contracté de la même façon<br />
avec Anycoin Direct, courtier de cryptomonnaies.<br />
Le contrat a été signé en<br />
Bitcoin. Malgré la fluctuation très importante<br />
du cours, « un montant minimum<br />
D.R.<br />
36<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
encore fraîche. Le deal avait été officialisé<br />
une semaine auparavant seulement.<br />
Une fois l’accord rendu public, de<br />
sérieux doutes sur la légitimité de cette<br />
entreprise, « spécialiste de la finance<br />
décentralisée », avaient été soulevés<br />
par des internautes ayant échoué à<br />
trouver la moindre trace en ligne de personnes<br />
réelles liées à la société, relate<br />
The Guardian. Dans le même temps, le<br />
FC Barcelone, pourtant en mal de financements,<br />
rompait avec Ownix, une startup<br />
liée à un homme d’affaires israélien<br />
arrêté pour plusieurs fraudes sur les<br />
cryptomonnaies.<br />
Le PSG accélère<br />
sur les cryptomonnaies<br />
Des clubs parviennent néanmoins a réalisé<br />
de très bonnes affaires. Au Mexique,<br />
le Necaxa de Mexico a levé 1,5 M$ en<br />
vendant 1 % de ses parts sous forme de<br />
NFT (« Non Fungible Token », des jetons<br />
numériques auxquels sont attachés des<br />
droits de propriété).<br />
Pour près plus de nous, c’est-à-dire en<br />
France, le secteur est porté par Sorare.<br />
La start-up a signé la plus importante<br />
levée de fonds de l’histoire de la French<br />
Tech avec 680 M$ (580 M¤). Ce jeu de<br />
fantasy football, un Panini 2.0, propose<br />
d’acquérir des cartes numériques représentant<br />
un joueur de football sous<br />
la forme de NFT». Chaque carte est<br />
unique et authentifiée sur la blockchain<br />
Ethereum et peut être négociée sur les<br />
places de marché proposant des NFT.<br />
« Nous nous rémunérons lors de la<br />
vente de cartes sous forme de NFT.<br />
Nous ne prélevons pas de commission<br />
», précise Nicolas Julia, cofondateur<br />
de Sorare avec Adrien Montfort. En<br />
France, la licorne a signé onze partenariats<br />
avec des clubs de football, dont le<br />
PSG et l’Olympique de Marseille. Début<br />
octobre, plus de 40.000 joueurs avaient<br />
acheté au moins une carte enregistrée<br />
dans la blockchain. Sorare, qui s’est fait<br />
connaître avec le soutien apporté par<br />
Antoine Griezmann et Gerard Piqué, est<br />
allé plus loin en Espagne. La start-up a<br />
contracté avec la ligue espagnole de<br />
football. L’entreprise peut donc émettre<br />
des cartes de tous les joueurs de La-<br />
Liga Santander (première division) et<br />
LaLiga Smartbank (deuxième division).<br />
Les clubs récupéreront des royalties<br />
compris entre 5% et 15% sur la première<br />
vente d’une carte, puis une commission<br />
sur chaque revente sur le marché secondaire.<br />
En septembre, le PSG a noué un<br />
partenariat avec Crypto.com, spécialisée<br />
dans l’échange de cryptomonnaies.<br />
Ce partenariat inédit<br />
implique la mise en circulation de<br />
non fongible tokens (jetons non<br />
fongibles) sur la plateforme NFT<br />
de Crypto.com, mais aussi que le<br />
CRO, cryptomonnaie propre à cette<br />
plateforme, soit utilisé pour régler<br />
une partie des frais du contrat de<br />
sponsoring.<br />
« ce partenariat, le Paris Saint-Germain<br />
démontre une fois de plus sa<br />
vision et son leadership en tant que<br />
pionnier dans des domaines tels<br />
que le lifestyle, l’esport et le numérique<br />
», estime Marc Armstrong, responsable<br />
des partenariats du PSG.<br />
Curieusement, le club s’est gardé<br />
de communiquer en grand pompe<br />
comme il le fait d’ordinaire. Alors<br />
que le logo de Crypto.com s’affiche<br />
au milieu des autres partenaires sur<br />
son site internet, l’accord a été annoncé<br />
exclusivement sur le compte<br />
Twitter du club s’adressant aux anglophones.<br />
Le communiqué, bien<br />
caché, n’existe que dans la langue<br />
de Shakespeare.<br />
Pourquoi ? Peut-être parce que<br />
l’entreprise n’est pas titulaire de<br />
l’agrément nécessaire pour faire<br />
de la publicité en France. Pour s’afficher<br />
comme sponsor du PSG sur<br />
le territoire national, Crypto.com<br />
doit obtenir un agrément de Prestataire<br />
de services sur actifs numériques<br />
(PSAN) délivré par l’Autorité<br />
des marchés financiers (AMF). À ce<br />
jour, aucune entreprise ne l’a. Pour<br />
contourner le problème, son logo<br />
est invisible aux yeux des téléspectateurs<br />
français lors des diffusions<br />
du PSG. Néanmoins, grâce au système<br />
Digital Overlay, qui permet<br />
d’adapter le contenu des LED aux<br />
diffuseurs selon les pays, des bandeaux<br />
publicitaires aux couleurs de<br />
la société sont visibles pour ceux<br />
qui regardent le match via un diffuseur<br />
étranger.<br />
Fondée en 2016 par Kris Marszalek,<br />
Crypto.com revendique 10 millions<br />
d’utilisateurs dans le monde. La<br />
plateforme, dont le siège social se<br />
trouve à Singapour, multiplie les<br />
partenariats sportifs : elle est liée<br />
depuis cette saison aux Philadelphia<br />
76ers (NBA), ou encore à l’Ultimate<br />
Fighting Championship (UFC),<br />
principale ligue professionnelle<br />
d’arts martiaux mixtes (MMA), mais<br />
aussi au Championnat du monde de<br />
Formule 1, aux Canadiens de Montréal<br />
en NHL, à la ligue italienne de<br />
football jusqu’au naming de l’arena<br />
des Los Angeles Lakers et des Los<br />
Angeles Clippers, désormais baptisée<br />
Crypto.com Arena.<br />
À l’approche de la Coupe du monde<br />
2023 en France, on peut parier - sans<br />
spéculer - que le rugby va également<br />
être monétiser ainsi. Pour l’heure, la stra- ›<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
37
dossier<br />
›<br />
tégie partenariale de Socios.com et de<br />
Sorare est centrée sur les ayants droit,<br />
mais elle pourrait s’étendre aux annonceurs.<br />
Alors qu’une discipline comme le<br />
football engage d’importantes communautés<br />
de fans, les jetons numériques<br />
permettent aux opérateurs de constituer<br />
une volumineuse base de données<br />
CRM. Reste à établir la stratégie pour en<br />
déterminer la valeur d’usage et donc le<br />
produit. Un bon de réduction associé à<br />
l’achat d’une carte NFT par exemple ?<br />
Pour sa première opération intégrant un<br />
volet NFT, Uber Eats, partenaire-titre de<br />
la Ligue 1, a lancé une collection avec<br />
l’Olympique de Marseille, club parrainé<br />
par l’application de livraison de repas.<br />
Un artiste marseillais, Raphaël Bonan,<br />
a créé des œuvres d’art numériques<br />
uniques (numérotées de 1 à 10) et hébergées<br />
dans la blockchain à l’effigie<br />
de cinq joueurs du club (Boubacar Kamara,<br />
Dimitri Payet, Valentin Rongier,<br />
Pape Gueye, Arkadiusz Milik). Les cartes<br />
NFT étaient associées à la commande<br />
d’une pizza.<br />
Pour les acteurs du secteur, l’association<br />
avec des marques de sport, qui<br />
drainent des millions de supporters,<br />
est un bon moyen d’accroître leur notoriété<br />
et d’améliorer la compréhension<br />
de la cryptographie. Effet de mode<br />
ou véritable monnaie d’avenir ? Si la<br />
blockchain est médiatisée sous l’angle<br />
de la spéculation, elle reste techniquement<br />
un instrument fonctionnel pour<br />
effectuer des transactions. Les consommateurs<br />
s’en saisiront-ils pour régler<br />
des achats ? En l’absence d’organes<br />
centraux de contrôle, ce sont les utilisateurs<br />
qui décident des usages, même<br />
dans le monde des cryptomonnaies. n<br />
Hello Crypto.com Arena<br />
© Icon Sport<br />
La salle emblématique de Los Angeles, qui accueille les rencontres<br />
des Lakers et des Clippers (NBA), des Sparks (WNBA)<br />
ainsi que des Kings (NHL), a changé de namer cet hiver. Elle a<br />
été rebaptisée depuis le 25 décembre « Crypto.com Arena ».<br />
La plateforme de cryptomonnaies éponyme et le propriétaire<br />
des lieux, AEG (Anschutz Entertainment Group), ont conclu un<br />
accord pour un montant record estimé à 700 M$ sur vingt ans !<br />
Crypto.com, également lié au Paris Saint-Germain, mène une<br />
offensive d’envergure sur les engagements sportifs. « Dans<br />
quelques années, les gens repenseront à cette journée et se<br />
diront que c’est à ce moment-là que les cryptomonnaies ont<br />
traversé le cosmos et sont entrées dans le courant dominant »,<br />
ose son directeur général, Kris Marszalek, dans les colonnes<br />
du Financial Times.<br />
La salle, d’une capacité de 20.000 places, accueille depuis<br />
son ouverture, en 1999, toute une série d’événements<br />
(comme les Grammy Awards) et de rendez-vous sportifs.<br />
Mais c’est avant tout pour abriter les rencontres des Lakers<br />
que l’ex-Staples Center est célèbre à travers la planète,<br />
avec Jack Nicholson et Leonardo DiCaprio au premier<br />
rang. Le déménagement programmé en 2024 des Clippers,<br />
« l’autre » franchise NBA de Los Angeles, ne semble pas<br />
avoir refroidi les ardeurs de Crypto.com.<br />
La durée de l’engagement, comme le montant de la transaction<br />
ou bien la date du changement de nom, tout est étonnant<br />
dans cette opération. Mais comme tout ce qui touche aux<br />
cryptomonnaies semble surréaliste depuis plusieurs mois, il n’y<br />
aurait pas de quoi s’étonner de cette valorisation exceptionnelle.<br />
Il y a <strong>22</strong> ans, la firme de bureautique Staples avait payé<br />
120 M$ pour apposer son nom sur la façade de la salle. Même<br />
si l’univers des cryptomonnaies est en ébullition, AEG n’a pas<br />
tenté le diable. La transaction se fera en argent réel. n<br />
38<br />
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ÉTUDES<br />
© Icon Sport<br />
L’équipe de France de handball est devenue une valeur sûre du sport féminin. La finale du Championnat du monde en décembre dernier,<br />
France-Norvège (<strong>22</strong>-29), diffusée en clair sur TF1 dimanche en fin d’après-midi, a rassemblé 4,3 millions de téléspectateurs<br />
pour 26,2 % de part d’audience.<br />
Le moment est venu<br />
d’investir dans le sport<br />
féminin<br />
Tout le monde regarde du sport féminin. En tout cas, de plus en plus.<br />
Les chiffres le prouvent. Selon une étude réalisée par l’agence Two Circles,<br />
en partenariat avec Sporsora, l’intérêt pour le sport féminin est au plus haut<br />
en France avec 12,3 millions de fans en 2021, et 553 M€ de revenus (+89%)<br />
attendus d’ici 2026. Par Emmanuel Frattali<br />
Envie de casser les codes ?<br />
L’étude, qui porte sur le développement<br />
économique du<br />
sport féminin de haut niveau<br />
en France, est inédite. Outre<br />
des données sur l’état du marché, elle<br />
comprend des recommandations stratégiques<br />
pour les acteurs de l’écosystème<br />
du sport féminin de haut niveau<br />
en France.<br />
L’analyse révèle qu’il y a aujourd’hui<br />
12,3 millions de fans de sport<br />
féminin en France, soit plus de la<br />
moitié des fans de sport (56%). Ce pourcentage<br />
reste relativement bas par rapport<br />
aux pays où la croissance du sport<br />
féminin est plus avancée. Au Royaume-<br />
Uni, la proportion de fans de sport<br />
également fans de sport féminin<br />
est de 67% selon Two Circles.<br />
40<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
Revenus commerciaux générés par le sport<br />
féminin en France<br />
2026 (projection)<br />
235,7 <strong>22</strong>2,7 89,3<br />
552,7 M<br />
Barclays<br />
dit banco au<br />
football féminin<br />
2021<br />
117,2 141,4 34,1<br />
292,7 M<br />
2016<br />
100,2 125,6 60,5<br />
286,4 M<br />
Droits médias <strong>Sponsoring</strong> Eventday<br />
Source : DÉVELOPPEMENT DU SPORT FÉMININ EN FRANCE - ANALYSE ET STRATÉGIE, Two Circles, Sporsora<br />
Selon l’étude menée entre août et<br />
décembre 2021 auprès d’un panel<br />
représentatif de Français et sur des<br />
entretiens avec des experts de l’industrie<br />
(détenteurs de droits, médias,<br />
sponsors, experts, athlètes et associations),<br />
le sport féminin de haut niveau<br />
générera en France 293 M€<br />
en 2021, soit six fois moins que le<br />
montant généré par le sport masculin<br />
de haut niveau (1,96 milliard d’euros).<br />
Mais l’agence de marketing sportif,<br />
leader mondial dans l’analyse de la<br />
data sur le comportement des fans<br />
dans le sport, prévoit que les revenus<br />
générés par le sport féminin<br />
dans les cinq prochaines<br />
années augmenteront de 89%<br />
IL Y A AUJOURD’HUI<br />
12,3 MILLIONS DE FANS DE<br />
SPORT FÉMININ EN FRANCE,<br />
SOIT PLUS DE LA MOITIÉ<br />
DES FANS DE SPORT.<br />
(contre 5% entre 2016 et 2021) ! Grâce<br />
notamment à l’investissement des<br />
détenteurs de droits sportifs français<br />
dans le sport féminin ainsi qu’à de<br />
nouvelles initiatives pour convertir l’intérêt<br />
en opportunités commerciales.<br />
Les droits de retransmission (117 M¤<br />
en 2021) deviendront également une<br />
source de revenus plus importante<br />
que le sponsoring<br />
(141 M€ cette année) pour<br />
le sport féminin de haut niveau en<br />
France d’après Two Circles.<br />
« Aujourd’hui, toutes les données indiquent<br />
que le sport féminin entre<br />
dans son âge d’or en France avec<br />
de plus en plus de nouveaux fans<br />
qui le suivent et donc l’opportunité<br />
de générer des nouveaux revenus,<br />
commente Clément Barouillet Responsable<br />
France de Two Circles.<br />
À travers cette étude inédite, nous<br />
espérons partager avec l’ensemble<br />
de l’écosystème du sport français,<br />
certains éléments de la data, et des<br />
pistes, qui pourraient servir à concevoir<br />
un plan pérenne de développement<br />
pour le sport féminin en France.<br />
Nous espérons également que notre<br />
rapport puisse inspirer les acteurs du<br />
sport féminin en France de continuer<br />
à mener (ou de lancer) des actions, et<br />
de trouver des moyens et des leviers<br />
à activer, pour permettre aux actifs<br />
sportifs féminins, et ainsi au sport féminin<br />
dans son ensemble, de se développer<br />
pleinement. »<br />
Ainsi, l’agence est convaincue que<br />
les prochaines années verront une<br />
réduction de l’écart des recettes générées<br />
par le sport féminin et le sport<br />
masculin de haut niveau avec en<br />
point de mire Paris 2024. Les JO 2024<br />
seront les premiers Jeux Olympiques<br />
paritaires de l’Histoire. Le Cojo a également<br />
pris le pari de mettre le sport<br />
féminin tout autant sur le devant de<br />
la scène que le sport masculin. La<br />
couverture télévisée (38%)<br />
et les Jeux Olympiques (27%)<br />
sont les principales portes<br />
d’entrée pour devenir fans de<br />
›<br />
© Icon Sport<br />
35<br />
La banque Barclays<br />
continuera d’être le sponsor<br />
en titre de la WSL (The<br />
Barclays FA Women’s Super<br />
League) et deviendra le sponsor titre du<br />
championnat de deuxième division de la<br />
FA à partir de la saison 20<strong>22</strong>-2023, et<br />
ce jusqu’à la fin de la saison 2024-2025. ›<br />
L’accord avec la FA prévoit également un<br />
soutien accru en faveur des écoles de<br />
football pour filles.<br />
Le football féminin anglais disposera de<br />
moyens jamais vus encore.<br />
La banque double son investissement à<br />
30 millions de livres (35 M€).<br />
Barclays estime que l’augmentation du<br />
financement aidera la FA à élargir le<br />
nombre de personnes travaillant sur le<br />
football féminin et à atteindre l’objectif de<br />
20.000 écoles de football d’ici 2024.<br />
« Barclays a joué un rôle crucial dans la<br />
croissance du football féminin, c’est donc<br />
une excellente nouvelle qu’ils s’engagent<br />
à un nouvel investissement record dans<br />
la pyramide féminine jusqu’en 2025,<br />
a réagi Kelly Simmons, directeur du<br />
football professionnel féminin de la FA.<br />
Le championnat anglais de football joue<br />
un rôle central dans le développement<br />
continu de la structure pyramidale. »<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
41
ÉTUDES<br />
›<br />
sport féminin selon l’étude. Les<br />
Jeux Olympiques, diffusés en clair<br />
par France Télévisions, mettent en<br />
avant des athlètes féminines pour un<br />
large public et cela se ressent dans<br />
les athlètes et sports les plus populaires,<br />
constatent les auteurs de<br />
l’étude. Le football est cité en premier,<br />
devant le tennis, l’athlétisme, la<br />
natation et le cyclisme. Un sport collectif<br />
pour quatre sports individuels<br />
dont deux (athlétisme et natation) bénéficient<br />
de l’effet loupe des JO alors<br />
que le tennis et le cyclisme sont tirés<br />
par les deux locomotives que sont<br />
Roland-Garros et le Tour de France.<br />
Reste à trouver la figure de proue du<br />
sport féminin. Une nouvelle fois, au<br />
baromètre de la popularité les Français<br />
regardent dans le rétro. La nageuse<br />
Laure Manaudou est l’athlète<br />
féminine la plus populaire en France,<br />
bien qu’elle ne concoure plus en<br />
LA NAGEUSE LAURE<br />
MANAUDOU EST L’ATHLÈTE<br />
FÉMININE LA PLUS<br />
POPULAIRE EN FRANCE,<br />
BIEN QU’ELLE NE CONCOURE<br />
PLUS EN COMPÉTITION<br />
DEPUIS… 2012.<br />
compétition depuis… 2012. Nouvelle<br />
directrice de Roland-Garros, Amélie<br />
Mauresmo, numéro 1 mondiale de<br />
tennis en 2004, est également citée<br />
dans le Top 6 de l’étude.<br />
Pas grave. Pour accompagner le<br />
développement de sa notoriété en<br />
France, la marque de fitness connecté<br />
Echelon Fit mise sur une campagne<br />
publicitaire mettant en scène<br />
Laure Manaudou. « Laure a une histoire<br />
unique avec les Français. Son<br />
parcours de vie force le respect et a<br />
inspiré nombre d’entre nous, athlètes<br />
ou pas. Echelon partage les valeurs<br />
qu’elle véhicule et c’est pour cette<br />
raison que nous sommes heureux<br />
qu’elle fasse partie de l’aventure ! »,<br />
explique Stéphane Brissart, Directeur<br />
Marketing, Echelon France. n<br />
Méthodologie<br />
L’étude est issue notamment d’une<br />
enquête auprès d’un panel de plus de<br />
1100 Français sur la période du 20<br />
au 27 Septembre 2021, panel identifié<br />
comme représentatif de la population<br />
française en termes d’âge, de<br />
sexe, de géographie et de catégorie<br />
socio-professionnelle.<br />
Visa premier<br />
Partenaire<br />
officiel de<br />
la Coupe<br />
du Monde<br />
Féminine 2023<br />
© Icon Sport<br />
Visa, dont le début de la coopération<br />
avec la FIFA remonte à 2007,<br />
est le tout premier Partenaire FIFA<br />
pour le football féminin au sein de<br />
la nouvelle structure de partenariat<br />
commercial qui entrera en vigueur<br />
en 2023.<br />
Le géant américain des paiements<br />
déploiera ses solutions à l’occasion<br />
de la Coupe du monde féminine<br />
2023, coorganisée par l’Australie<br />
et la Nouvelle-Zélande. Visa mettra<br />
également en œuvre son programme<br />
Team Visa, et activera le<br />
prix de la Joueuse du match.<br />
« À travers notre partenariat continu<br />
avec la FIFA, nous sommes convaincus<br />
que nous pouvons promouvoir l’égalité,<br />
la diversité et l’inclusion auprès des<br />
footballeuses, tant sur le terrain qu’en<br />
dehors », estime Andrea Fairchild,<br />
vice-présidente senior du <strong>Sponsoring</strong><br />
mondial chez Visa, sans s’étendre<br />
sur le montant de l’engagement de la<br />
marque. « Notre engagement en faveur<br />
du football féminin n’est pas à<br />
court terme. Nous sommes persuadés<br />
que ces femmes changeront considérablement<br />
la donne et nous nous<br />
réjouissons de voir le football féminin<br />
atteindre de nouveaux sommets. »<br />
Le soutien de Visa s’étend également<br />
en dehors du terrain, avec des<br />
programmes conçus pour aider les<br />
sportifs pendant et après leur carrière,<br />
notamment son Team Visa qui<br />
a soutenu plus de 500 sportifs, dont<br />
<strong>22</strong> footballeuses, depuis sa création<br />
en 2000. n<br />
42<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
« Laure Manaudou cochait toutes les cases<br />
pour devenir égérie d’Echelon »<br />
Elle est Française, connue et<br />
reconnue, retraitée du haut niveau,<br />
mais toujours en forme, maman, et<br />
son parcours avec son entraîneur<br />
de presque toujours, Philippe Lucas,<br />
n’a laissé personne indifférent. Ce<br />
sont les cases cochées par Laure<br />
Manaudou qui ont convaincu Echelon<br />
de miser sur la première championne<br />
olympique de l’histoire de la natation<br />
française. Stéphane Brissart, le<br />
directeur marketing de la marque<br />
de fitness connecté en France,<br />
revient pour <strong>Sponsoring</strong>.fr sur la<br />
construction de cette association.<br />
Propos recueillis par Kévin Carriere<br />
Comment s’est noué le<br />
partenariat entre Laure<br />
Manaudou et Echelon ?<br />
L’objectif était de donner une image française<br />
à Echelon. Lorsque nous avons démarré<br />
notre activité en France, la même<br />
question revenait en boucle : avez-vous<br />
des cours en français ? Notre première<br />
campagne de communication était<br />
« Made in USA ». La décision a été prise<br />
de nous associer avec une personnalité<br />
française pour éliminer ce frein.<br />
D.R.<br />
Pourquoi avez-vous choisi Laure<br />
Manaudou comme égérie ?<br />
Parce que Laure coche toutes les cases.<br />
On voulait une ancienne athlète de haut<br />
niveau toujours en forme et qui a une<br />
autre vie aujourd’hui, celle de maman en<br />
l’occurrence. Et le plus qui la rend parfaite,<br />
c’est son histoire avec Philippe Lucas.<br />
On s’appuie d’ailleurs dessus dans<br />
notre publicité où Laure Manaudou dit :<br />
« Un bon coach, c’est la clé pour réussir ».<br />
Nous ce qu’on vend à nos clients ce sont<br />
des appareils connectés, mais ce sont<br />
surtout des cours à distance avec des entraîneurs<br />
sur des vélos.<br />
Saviez-vous qu’elle demeure<br />
inlassablement l’une des<br />
sportives françaises préférées<br />
des Français ?<br />
Non, on ne l’avait pas en tête, mais elle fait<br />
partie de nos sportives préférées donc<br />
cela nous suffisait (rire). Plus sérieusement,<br />
Laure n’est pas surexposée, elle ne<br />
travaille pas avec beaucoup de marques.<br />
C’est un vrai plus pour nous. Nous voulions<br />
vraiment qu’une maman soit l’égérie<br />
de notre marque. Aux États-Unis, les<br />
femmes sont les plus nombreuses et les<br />
plus actives à utiliser nos services.<br />
Quelle est la durée de votre<br />
accord avec Laure Manaudou ?<br />
Pour l’instant, on est parti sur un partenariat<br />
de six mois. Après c’est comme une<br />
histoire d’amour : si elle est contente et<br />
que nous sommes contents, on continuera.<br />
Le courant passe bien et c’est une<br />
personne attachante. Elle attend aussi<br />
beaucoup à titre personnel de nos appareils<br />
parce qu’elle a prévu de secouer sa<br />
moitié qui se laisse un peu trop aller à son<br />
goût (rire). n<br />
Aux États-Unis,<br />
l’équipe féminine<br />
fait la course en tête<br />
© SUSA / Icon Sport<br />
La fédération américaine de<br />
football (US Soccer) et Nike renouvellent<br />
leur association pour<br />
dix ans. Le plus long engagement<br />
d’US Soccer de son histoire<br />
favorisé par l’organisation de la<br />
Coupe du monde 2026 par les<br />
États-Unis, avec le Mexique et le<br />
Canada, et les performances de<br />
l’équipe nationale féminine.<br />
US Soccer est un cas particulier<br />
sur la planète football. Quand<br />
l’ensemble des fédérations nationales<br />
mettent en avant leur<br />
équipe masculine, aux États-<br />
Unis, c’est la bande à Megan<br />
Rapinoe et Alex Morgan qui<br />
donne le tempo. « Nous voulons<br />
que plus d’enfants, en particulier<br />
de filles, tombent amoureux<br />
du sport parce qu’ils ont eu des<br />
premières expériences positives<br />
avec le football en investissant<br />
dans l’inclusivité », souligne<br />
d’ailleurs Becca Kerr, vice-présidente<br />
de Nike et directrice générale<br />
de l’activité féminine en<br />
Amérique du Nord chez Nike.<br />
Nike, qui est déjà l’équipementier<br />
des sélections américaines<br />
depuis 1995, a signé un nouveau<br />
partenariat couvrant l’ensemble<br />
des équipes nationales, toutes<br />
les équipes de jeunes, paralympiques,<br />
de futsal et de beach<br />
soccer incluses.<br />
« Nike a été un partenaire très<br />
positif pour l’U.S. Soccer pendant<br />
longtemps et a joué un rôle majeur<br />
dans la croissance de la Fédération<br />
», estime la présidente<br />
de l’US Soccer, Cindy Parlow<br />
Cone. « La poursuite de ce partenariat<br />
à un niveau aussi élevé,<br />
la poursuite des objectifs d’importance<br />
vitale que nous partageons<br />
tous les deux et l’accès à<br />
des ressources qui stimuleront<br />
tous les secteurs de la Fédération<br />
sont des éléments qui nous<br />
rendent extrêmement positifs<br />
quant à l’avenir du football aux<br />
États-Unis. »<br />
Le nouveau contrat porte donc<br />
sur dix ans soit le plus long partenariat<br />
commercial de l’histoire<br />
d’US Soccer. Il couvrira évidemment<br />
la Coupe du monde 2026,<br />
partagée entre les États-Unis, le<br />
Mexique et le Canada. Le précédent<br />
accord, démarré en 2015,<br />
touchait à sa fin en 20<strong>22</strong>. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
43
ÉTUDES<br />
D.R.<br />
Les atouts du rugby<br />
À moins de deux ans de l’organisation de la Coupe du Monde, les annonceurs<br />
multiplient les partenariats avec l’univers du rugby sur l’ensemble de l’écosystème.<br />
L’intérêt pour le ballon ovale est confirmé par une étude Nielsen Sports. Par E.F. avec K.C.<br />
Avec les renouvellements (Peugeot<br />
avec le Stade Toulousain<br />
jusqu’en 2024, Natixis avec le<br />
Racing 92 ou encore Apivia<br />
au Stade Rochelais jusqu’en<br />
2025) et nouveaux partenariats (comme<br />
Randstad au Racing 92 ou Grindr au<br />
Biarritz Olympique), les recettes liées au<br />
sponsoring ont sensiblement augmenté,<br />
constate Nielsen Sports. Lors de la saison<br />
2019-2020, marquée par le début de<br />
la crise du Covid-19 et l’arrêt de la saison<br />
en mars 2020, elles s’élevaient déjà<br />
à 211 M€ pour l’ensemble des 30<br />
clubs de Top 14 et de Pro D2. En un peu<br />
moins d’une décennie, ce montant total<br />
correspond à une progression de 55%<br />
entre les saisons 2011-2012 et 2019-2020.<br />
32 %<br />
Le Top 14 intéresse 32 % de la<br />
population française et 45 % des<br />
hommes selon l’étude Nielsen Sports<br />
Sponsorlink (vague de septembre 2021).<br />
Aujourd’hui, le sponsoring est la première<br />
source de revenus pour les clubs de rugby,<br />
respectivement à 48 % pour le Top<br />
14 et 45 % pour la Pro D2 en moyenne<br />
des produits d’exploitation, devant les versements<br />
effectués par la Ligue nationale<br />
de rugby (principalement liés aux revenus<br />
issus des droits TV via le contrat avec Canal<br />
Plus) et les recettes liées à l’organisation<br />
des matchs.<br />
Parrain officiel depuis près de 15 ans,<br />
Natixis étend ainsi son association<br />
auprès du Racing 92. Désormais, la<br />
banque, filiale du Groupe BPCE, Partenaire<br />
premium des Jeux Olympiques et<br />
Paralympiques de Paris 2024, accompagne<br />
l’équipe première, son équipe de<br />
rugby à 7 « Racing 92 Natixis Sevens »,<br />
sa nouvelle équipe féminine, son centre<br />
de formation et ses écoles de rugby. Natixis<br />
est le parrain exclusif de l’équipe de<br />
rugby à 7, créée en 2019.<br />
© Maurine Tric<br />
De g. à d. : Jacky Lorenzetti (président du Racing 92), Nicolas Namias (directeur général de Natixis).<br />
44<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
Outre les clubs professionnels, mis en<br />
avant par le diffuseur Canal Plus fâché<br />
avec le football français, la LNR<br />
tire également son épingle du jeu.<br />
Ces derniers mois, la ligue a signé de<br />
nouveaux contrats avec Intermarché,<br />
Brico Dépôt, Schneider, Betclic ou encore<br />
Smart Good Things. Le partenariat<br />
avec Betclic « s’inscrit pleinement<br />
dans le développement de la stratégie<br />
digitale de la LNR », expliquait la ligue.<br />
Celle-ci consiste à « engager fortement<br />
ses communautés, de fidéliser<br />
et valoriser les fans de rugby ». « Ce<br />
partenariat stratégique va renforcer<br />
encore plus la capacité de la LNR à<br />
séduire et convertir un nouveau public,<br />
celui des Millenials ».<br />
Une pluie de nouveaux<br />
entrants<br />
L’organisation de la Coupe du Monde<br />
de rugby 2023 en France profite de<br />
l’intérêt pour la discipline. L’intégralité<br />
du programme de sponsoring de l’événement<br />
est bouclée, et devrait rapporter<br />
environ 70 à 80 M€ de recettes.<br />
Alors que plusieurs partenariats, déjà<br />
signés, n’ont pas encore été révélés, le<br />
comité d’organisation peut déjà compter<br />
sur 24 sponsors, dont cinq majeurs<br />
(Société Générale, Land Rover,<br />
Mastercard, Capgemini, et Asahi, brasseur<br />
nippon). Aux partenaires majeurs<br />
et sponsors officiels, s’ajoute une série<br />
de fournisseurs officiels notamment<br />
les nouveaux entrants BKT, Facebook,<br />
EF Education First, InVivo et Mitsubishi<br />
Electric. Tous s’engagent dans le rugby<br />
en France pour la première fois. C’est<br />
même une première tout simplement<br />
pour Facebook. Le réseau social a une<br />
mission : aider France 2023 dans la<br />
vente des billets notamment pour les<br />
rencontres entre « petites nations » lors<br />
des matchs de poules ou encore dans<br />
la stratégie de contenu.<br />
Évolution des partenariats dans le Top 14<br />
7 636<br />
2010-2011<br />
Pour la première fois depuis plus de dix saisons, la dynamique de la première source de revenus<br />
des clubs du Top 14 a été cassée. La baisse du niveau du partenariat de 9 % relevée entre les<br />
saisons 2018-2019 et 2019-2020 découle directement de la crise sanitaire, avec des avoirs et<br />
des remboursements consentis à certains partenaires. Source : DNACG<br />
2 434<br />
2010-2011<br />
8 631<br />
2011-2012<br />
moyenne par club en milliers d’€<br />
Évolution des partenariats en Pro D2<br />
2 556<br />
2011-2012<br />
8 766<br />
2012-2013<br />
3 148<br />
2012-2013<br />
9 665<br />
2013-2014<br />
2014-2015<br />
moyenne par club en milliers d’€<br />
3 072<br />
2013-2014<br />
9 926<br />
2 733<br />
2014-2015<br />
10 385<br />
2015-2016<br />
3 144<br />
2015-2016<br />
11 264<br />
2016-2017<br />
2 746<br />
2016-2017<br />
11 332<br />
2017-2018<br />
3 640<br />
2017-2018<br />
12 1476<br />
2018-2019<br />
3 982<br />
2018-2019<br />
2019-2020<br />
2019-2020<br />
En Pro D2, l’arrêt de la compétition avant son terme lors de la saison 2019-2020 a empêché les<br />
clubs de percevoir la totalité des recettes issues des partenariats. Source : DNACG<br />
11 070<br />
3 520<br />
En septembre 2021, 40% des Français<br />
âgés de 16 à 69 ans se déclaraient<br />
intéressés par le rugby (« très intéressé(e)<br />
» + « assez intéressé(e) »), soit<br />
le 3 ème sport derrière le football<br />
(50%), le tennis (42%)<br />
et à égalité avec l’athlétisme<br />
(40%) ». Nielsen Sports constate<br />
un intérêt pour le rugby relativement<br />
stable depuis cinq ans, avec des<br />
scores compris entre 38% et 44%<br />
en fonction des périodes de l’année.<br />
En février/mars, cet intérêt remonte<br />
lors de l’organisation des rencontres<br />
du Tournoi des Six nations.<br />
Au-delà des équipes ou des compétitions,<br />
les principaux joueurs de rugby<br />
représentent des opportunités naturelles<br />
pour les marques. Actuellement<br />
parmi les joueurs du XV de France,<br />
deux joueurs se détachent, à savoir<br />
Romain Ntamack (43%) qui devance<br />
Antoine Dupont (35%) en matière de<br />
notoriété assistée auprès des non-réfractaires<br />
rugby, c’est-à-dire les personnes<br />
qui se déclarent au moins un<br />
peu intéressées par ce sport selon<br />
Nielsen Sports Sponsorlink (vague de<br />
septembre 2021). Alors que Romain<br />
Ntamack part avec un avantage certain<br />
avec un nom déjà connu du grand<br />
public à travers son père, joueur emblématique<br />
du rugby français des années<br />
90 et du début des années 2000,<br />
Antoine Dupont, quant à lui, bénéficie<br />
d’une nouvelle médiatisation pour ses<br />
performances avec le Stade Toulousain<br />
et le XV de France. Son récent<br />
titre de « meilleur joueur au monde » de<br />
l’année décerné par World Rugby lui<br />
confère un nouvel atout alors qu’il joue<br />
déjà les ambassadeurs pour Adidas,<br />
Land Rover, Serge Blanco et Tissot. n ›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
45
ÉTUDES<br />
Les ambitions RSE<br />
de France 2023<br />
La Coupe du Monde de<br />
rugby 2023 en France a<br />
dévoilé en fin d’année sa<br />
politique en matière sociale<br />
et environnementale. Elle<br />
ressemble à la vision du<br />
COJO Paris 2024. Objectif<br />
annoncé : organiser une<br />
compétition à impact positif,<br />
et établir de nouveaux<br />
standards pour un événement<br />
sportif international<br />
en termes de responsabilité<br />
sociale, d’inclusion et de<br />
développement durable.<br />
Pour y parvenir, France 2023<br />
annonce quatre engagements :<br />
agir pour une économie durable<br />
et circulaire ; s’engager<br />
pour l’éducation, la formation<br />
et l’emploi ; réduire l’impact sur<br />
l’environnement ; soutenir l’inclusion<br />
et l’accessibilité.<br />
En parallèle, le comité d’organisation<br />
a présenté quinze<br />
projets innovants, déjà actifs<br />
ou prochainement déployés,<br />
qui apporteront les preuves<br />
concrètes de son action. Des<br />
exemples ? À l’image de Paris<br />
2024, la Coupe du Monde<br />
2023 s’appuie sur une politique<br />
d’achats responsables,<br />
basée sur une grille de critères<br />
environnementaux, qui<br />
réservera des marchés aux<br />
entreprises de l’économie<br />
sociale et solidaire (ESS).<br />
Son programme Campus<br />
2023 ambitionne de former<br />
3.000 jeunes aux métiers<br />
de l’événementiel sportif,<br />
grâce à trois parcours (sport,<br />
tourisme, sécurité).<br />
Le comité d’organisation a<br />
également annoncé qu’une<br />
Coupe du Monde de rugby<br />
en fauteuil se déroulerait en<br />
marge du tournoi planétaire,<br />
entre les quarts de finale et<br />
les demi-finales. Elle se tiendra<br />
dans une ville encore à<br />
déterminer.<br />
Parmi les autres initiatives,<br />
une plateforme digitale de<br />
mobilité verte où seront<br />
recensées les solutions<br />
éco-responsables (covoiturage,<br />
taxis green, scooters et<br />
bus électriques…), ou encore<br />
l’utilisation pour la fabrication<br />
des médailles de France<br />
2023 de composants informatiques<br />
recyclés. Enfin,<br />
les 660 joueurs de la Coupe<br />
du Monde seront mobilisés<br />
pour s’engager dans des initiatives<br />
à impact positif, sur<br />
et en dehors des terrains. n<br />
© Icon Sport<br />
Altrad, sponsor majeur des<br />
All Blacks, le coup du siècle ?<br />
Le groupe Altrad, déjà sponsor<br />
maillot du XV de France<br />
jusqu’en 2023, deviendra<br />
également celui des sélections<br />
néo-zélandaises à partir<br />
de 20<strong>22</strong>.<br />
« Grâce au soutien et à la présence<br />
d’Altrad à l’international,<br />
nous allons continuer à<br />
construire notre héritage mondial<br />
dans le rugby », s’est félicité<br />
le patron de la Fédération<br />
néo-zélandaise (NZR) Mark Robinson.<br />
Le spécialiste français des<br />
services aux entreprises industrielles<br />
et de matériel pour<br />
le bâtiment (présent dans 100<br />
pays) remplacera l’assureur<br />
américain AIG sur le maillot des<br />
All Blacks ainsi que sur ceux des<br />
cinq autres sélections néo-zélandaises.<br />
Le partenariat inclut<br />
également la sélection féminine<br />
de rugby à XV, les Black Ferns,<br />
ainsi que quatre autres sélections<br />
néo-zélandaises (rugby à<br />
VII, Maoris, moins de 20 ans).<br />
Un contrat de six ans<br />
Le groupe Altrad se dit « fier de<br />
débuter un partenariat de long<br />
terme et de commencer à laisser<br />
une trace marquante dans<br />
le sport ». Mohed Altrad, son<br />
président-fondateur, est aussi<br />
le propriétaire du club de Montpellier<br />
(Top 14). « Le rugby prône<br />
des valeurs que j’ai toujours défendues<br />
tout au long de ma vie,<br />
explique-t-il. Le rugby néo-zélandais<br />
est l’incarnation de ces<br />
valeurs, sur le terrain comme<br />
en dehors de celui-ci. Altrad et<br />
les All Blacks ont connu des<br />
parcours parallèles, depuis des<br />
origines indigènes humbles<br />
jusqu’à la réussite et le succès<br />
au plus haut niveau international.<br />
Ce nouveau partenariat<br />
constitue une étape naturelle<br />
dans nos parcours respectifs. »<br />
Pour le match d’ouverture de<br />
© Icon Sport<br />
la Coupe du monde 2023 en<br />
France, entre les Bleus et les All<br />
Blacks, il n’y aura pas de trouble<br />
de la vision avec deux sélections<br />
arborant le même sponsor<br />
maillot. En Coupe du monde,<br />
seule la marque de l’équipementier<br />
est tolérée. Mais pour<br />
la suite ? Mohed Altrad se posait<br />
la question de la poursuite<br />
de son engagement auprès du<br />
XV de France l’année dernière :<br />
« On se pose la question de<br />
notre contrat avec l’équipe de<br />
France. Ce n’est pas “straightforward”<br />
(rectiligne) car avoir le<br />
même sponsor de deux nations<br />
majeures du rugby, cela ne s’est<br />
jamais vu. Est-ce que ça se justifie<br />
de consentir des efforts sur<br />
les deux équipes, faut-il en privilégier<br />
une ? », s’interrogeait-il<br />
alors sans apporter de réponse<br />
concrète.<br />
Une chose est sûre. Avec le<br />
sponsoring des All Blacks, Altrad<br />
(2,69 milliards d’euros de<br />
chiffre d’affaires) s’offre une vitrine<br />
à la visibilité mondiale. n<br />
46<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
InVivo, à fond sur le rugby<br />
© Icon Sport<br />
De g. à d. Thomas Lombard, Directeur Général du Stade Français Paris - Philippe Leveau, Directeur Général Délégué de Cordier by InVivo.<br />
Inconnue du grand public, Cordier by<br />
InVivo (ex-InVivo Wines) est une filiale<br />
de l’union nationale de coopératives<br />
agricoles françaises, InVivo (5,1 Md<br />
de chiffre d’affaires). Depuis cette<br />
saison, la coopérative a fait du rugby<br />
son terrain d’expression.<br />
Créé en juin 2015, Cordier by InVivo<br />
œuvre à la construction de marques<br />
internationales s’appuyant sur une<br />
base viticole de 25.000 hectares,<br />
9 caves coopératives partenaires<br />
(3.600 viticulteurs), des sociétés<br />
de distribution implantées dans les pays<br />
à forte consommation et des sites d’embouteillage<br />
en propre. Cordier by InVivo<br />
(400 M€ de chiffre d’affaires) est à la<br />
fois producteur, marketeur et distributeur.<br />
En début de saison, l’entreprise s’est associée<br />
au Stade Français. Son référencement<br />
par le club du Top 14 lui a ouvert<br />
un terrain de jeu idéal pour conquérir de<br />
nouveaux consommateurs. Cet accord<br />
n’est pas le fruit du hasard : « Le rugby,<br />
c’est l’intégrité, la discipline, la passion, la<br />
solidarité, le respect, mais aussi la convivialité<br />
! Nous sommes fiers que nos produits<br />
puissent être associés à ces valeurs<br />
essentielles » selon Philippe Leveau, Directeur<br />
Général Délégué de Cordier by<br />
InVivo. Ainsi, dès le début de la saison<br />
2021/20<strong>22</strong> les espaces grand public et le<br />
Bistrot Parisien du Stade Français Paris<br />
proposent toute la gamme Café de Paris<br />
: vins mousseux, vins tranquilles, mais<br />
aussi Wine Seltzers. Une alternative aux<br />
boissons consommées classiquement<br />
qui ambitionne de se faire une bonne<br />
place aux buvettes du stade.<br />
« Les produits et initiatives qui seront développés<br />
conjointement permettront de<br />
franchir un nouveau palier en termes d’expérience<br />
fan », estime Thomas Lombard,<br />
Directeur Général du club parisien. Outre<br />
des animations et expériences pour faire<br />
découvrir les nouveautés aux supporters,<br />
plusieurs évènements à destination du réseau<br />
d’entreprises Business Club du Stade<br />
Français Paris sont organisés au cours de<br />
la saison. Côté sportif, un trophée InVivo<br />
aura lieu pendant la pré-saison avec les<br />
équipes partenaires du groupe.<br />
L’offensive s’est poursuivie à l’automne<br />
au travers d’un accord de fournisseur<br />
officiel de France 2023. Cette fois, c’est<br />
l’union nationale de coopératives agricoles<br />
InVivo en propre qui s’est engagée<br />
pour devenir « fournisseur officiel de produits<br />
du terroir » pour la Coupe du monde<br />
de rugby 2023.<br />
« On a besoin de la coopérative InVivo<br />
pour optimiser l’expérience culinaire<br />
des spectateurs », a rappelé Claude<br />
Atcher, directeur général de France<br />
2023. La coopérative fournira ainsi les<br />
200.000 repas et boissons<br />
destinés aux invités des loges, mais<br />
aussi la nourriture en vente dans les<br />
stades pour le grand public.<br />
« On souhaite proposer des sandwichs<br />
avec du vrai pain, du jambon de pays et<br />
pourquoi pas du foie gras, sourit Claude<br />
Atcher. On va s’appuyer sur le groupe<br />
pour aller chercher nos produits dans les<br />
50 kilomètres autour des stades, comme<br />
le précise notre cahier des charges. »<br />
« La Coupe du monde sera l’occasion<br />
de mettre en avant tous nos produits de<br />
terroir », a expliqué Thierry Blandinières,<br />
directeur général InVivo.<br />
Le groupe sera un acteur clé de la mise<br />
en place des « halles du rugby », sorte<br />
de marchés où les spectateurs pourront<br />
se restaurer avant et après les matchs,<br />
près des enceintes. Le comité estime<br />
entre 2 et 4 millions le nombre<br />
d’amateurs qui fréquenteront les « rugby<br />
village », préférés au terme de fan zone,<br />
pendant l’événement. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
47
ÉTUDES<br />
Comment France 2023<br />
a convaincu Facebook de s’engager<br />
D.R.<br />
De g. à d. Laurent Solly, vice-président Facebook Europe de Sud, et Claude Atcher, Directeur Général de France 2023.<br />
Facebook s’est engagé auprès de la<br />
Coupe du Monde de Rugby France<br />
2023 comme «Fournisseur Officiel<br />
des Réseaux Sociaux». Une nouveauté<br />
pour le réseau social.<br />
Facebook souhaite prendre part activement<br />
à un événement sportif<br />
d’ampleur. « Nous avons souhaité<br />
nous associer à un événement sportif<br />
de l’envergure de la Coupe du Monde<br />
de Rugby France 2023 pour deux raisons<br />
fondatrices, explique Laurent Solly,<br />
vice-président Facebook Europe de Sud.<br />
D’une part, l’envie de tout faire pour permettre<br />
aux fans en France et dans le<br />
monde entier de vibrer ensemble, et avec<br />
leur équipe, pendant cette grande fête du<br />
rugby, que ce soit sur Facebook ou sur<br />
nos autres applications. Et, d’autre part,<br />
parce que nous avons un rôle à jouer au<br />
sein de la société et de l’économie françaises,<br />
et à ce titre, nous sommes ainsi<br />
ravis de pouvoir accompagner le formidable<br />
programme de formation qu’est<br />
Campus 2023 ».<br />
Facebook formera les 3.000 apprentis du<br />
programme Campus 2023 à l’utilisation<br />
professionnelle des réseaux sociaux. Ce<br />
programme d’apprentissage, conçu par<br />
France 2023, vise à former la nouvelle<br />
génération de professionnels du sport<br />
français, avec comme ambition de laisser<br />
en héritage aux clubs sportifs et aux<br />
ligues régionales de nouvelles ressources<br />
pour les professionnaliser davantage. La<br />
communication digitale communautaire<br />
est désormais un incontournable de l’organisation<br />
d’évènements sportifs, et du<br />
développement de structures sportives, il<br />
est donc capital de former les utilisateurs<br />
de demain. « Le sport pour Facebook, est<br />
un vecteur de lien social, d’échanges »,<br />
précise Laurent Solly dans un entretien<br />
à L’Équipe. « Facebook est l’un des plus<br />
grands stades du monde, où les gens se<br />
réunissent pour partager leur passion du<br />
sport, des athlètes… », ajoute le responsable<br />
français, soulignant les résultats<br />
de la précédente édition du Mondial :<br />
« La Coupe du monde au Japon en 2019<br />
a eu un très retentissement avec plus de<br />
700 millions d’échanges et de<br />
discussions sur Facebook. Les<br />
Jeux olympiques de Rio ont généré plus<br />
de 1,5 milliard d’interactions. »<br />
« Une autre chose nous a beaucoup intéressés,<br />
c’est que ce n’est pas uniquement<br />
un projet sportif mais un événement de<br />
toute la société française avec une dimension<br />
économique, environnementale,<br />
sociale, territoriale », poursuit Laurent Solly.<br />
Avec 2,9 milliards d’utilisateurs actifs<br />
par mois dans le monde et 40 millions<br />
en France, l’application Facebook offrira à<br />
France 2023 une audience considérable,<br />
au-delà de l’écran de télévision. D’ailleurs,<br />
le comité d’organisation compte sur Facebook<br />
et sa galaxie (Instagram, WhatsApp<br />
et Messenger) pour favoriser la billetterie<br />
alors qu’un million de billets reste à écouler<br />
sur les 2,5 millions mis en vente. « Il<br />
faudra que l’on aille chercher ville par ville<br />
les acheteurs de billets sur les matches<br />
moins attractifs, confie Claude Atcher. L’enjeu<br />
n’est pas le France-Nouvelle-Zélande<br />
de l’ouverture mais l’Amérique 1 - Afrique 1<br />
un mercredi après-midi (27 septembre) à<br />
Lyon. On a 60.000 billets à vendre<br />
sur ce match et Facebook va nous aider<br />
car le réseau est capable d’identifier tous<br />
les comptes rugby en France, près de<br />
14.000 à notre connaissance. »<br />
La billetterie est stratégique. France 2023<br />
table sur 440 M€ de recettes grâce au<br />
sponsoring (70 M€), et surtout la billetterie<br />
(335 M€) et la restauration. n<br />
Les partenaires de la Coupe<br />
du monde de rugby 2023<br />
Partenaires Majeurs : Société Générale /<br />
Mastercard / Asahi / Capgemini / Land Rover<br />
Sponsors officiels : GL events / GMF / Loxam /<br />
Orange / Proman / SNCF / TotalEnergies / Vivendi<br />
Fournisseurs Officiels : Andros / BKT / Eden Park /<br />
EF Education First / Facebook / Gilbert / HP / Invivo /<br />
Lipovitan D / Mitsubishi Electric / Tudor<br />
48<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
Et à la fin,<br />
c’est toujours Julian Alaphilippe<br />
qui gagne<br />
© Belga / Icon Sport<br />
Le double champion du<br />
monde de cyclisme a été<br />
élu champion des champions<br />
tricolore de l’année<br />
2021 par l’ensemble des<br />
Français, selon un sondage<br />
Odoxa pour RTL et<br />
Kénéo.<br />
Le double champion du<br />
monde de cyclisme sur<br />
route devance la double<br />
championne olympique<br />
de judo Clarisse Agbégnénou.<br />
Une surprise. Lors des<br />
années paires, donc olympiques,<br />
le « champion des<br />
champions » est souvent<br />
un médaillé d’or. Chez les<br />
hommes, avec 26 % des<br />
suffrages (31 % chez les<br />
amateurs de sport), Julian<br />
Alaphilippe devance deux<br />
autres champions du monde,<br />
mais en sports mécaniques<br />
avec celui des rallyes Sébastien<br />
Ogier (16 %) et celui<br />
des MotoGP Fabio Quartararo<br />
(13 %). À noter que<br />
chez les amateurs de sport,<br />
le néo-champion du monde<br />
de moto devance l’octuple<br />
champion du monde des rallyes<br />
(20 % contre 14 %).<br />
Chez les dames, Clarisse Agbégnénou<br />
recueille 23 %<br />
des votes (30 % chez les<br />
amateurs de sport) devant la<br />
skieuse acrobatique Perrine<br />
Laffont (19 %) et l’athlète<br />
paralympique Marie-Amélie<br />
Le Fur (12 %). L’institut de<br />
sondage a mis les deux champions<br />
en « finale » et même si<br />
le score est serré, il tourne à<br />
l’avantage du cycliste. Il l’emporte<br />
de peu (15 %) face<br />
à la judokate (13 %) aussi<br />
bien parmi toute la population<br />
française (15 % à 13 %)<br />
que chez les amateurs de<br />
sport (18 % à 14 %).<br />
Dans le Top 10 du sport français,<br />
il y a sept championnes.<br />
L’équipe de France<br />
féminine de handball<br />
numéro 1 en sports co<br />
Dans le même sondage, dans<br />
les sports collectifs, le sport<br />
féminin prend sa revanche.<br />
Quand on demande aux Français<br />
quelle est, en 2021, leur<br />
équipe préférée, ils désignent<br />
l’équipe de France de handball<br />
féminin, sacrée championne<br />
olympique à août à<br />
Tokyo. Avec 37 % des choix,<br />
les Bleues du hand devancent<br />
l’équipe de France de rugby<br />
(23 %). Une autre équipe de<br />
handball se hisse sur le podium<br />
: celle des champions<br />
Le Top 10 individuel<br />
pour l’ensemble des Français<br />
B Julian Alaphilippe (cyclisme)<br />
15 %<br />
C Clarisse Agbégnénou (judo)<br />
13 %<br />
olympiques hommes (16 %)<br />
devance les Bleus du basket<br />
et du volley. La plus grosse<br />
déception de l’année revient à<br />
l’équipe de France de football<br />
sortie en 8 e de finale de l’Euro<br />
par la Suisse. Pour les Français,<br />
cette déroute est plus importante<br />
(34 %) que le fiasco<br />
du tennis français (27 %),<br />
le faible nombre de médaille<br />
d’or aux JO de Tokyo ou encore<br />
l’échec de Teddy Riner<br />
en individuel au Japon. n<br />
Méthodologie<br />
L’enquête a été réalisée<br />
par Internet les 1 er et 2<br />
décembre 2021 sur un<br />
échantillon de 1.005 personnes<br />
représentatives<br />
de la population française<br />
âgée de 18 ans et plus<br />
dont 531 amateurs de<br />
sport.<br />
D Perrine Laffont (ski acrobatique), Fabio Quartararo (moto)<br />
9 %<br />
E Sébastien Ogier (rallye)<br />
7 %<br />
F Marie-Amélie Le Fur (athlétisme paralympique), Justine Dupont (surf)<br />
6 %<br />
G Charline Picon (planche à voile)<br />
4 %<br />
H Cléopâtre Darleux (handball), Kadidiatou Diani (football)<br />
3 %<br />
Julian Alaphilippe © Belga/Icon Sport - Clarisse Agbégnénou © ABACAPRESS/Icon Sport - Perrine Laffont - Xinhua - Sipa USA<br />
- Icon Sport - Fabio Quartararo © Icon sport - Sébastien Ogier © McKlein By Icon Sport - Marie-Amélie Le Fur © Kim Price/<br />
CSM/Sipa USA/Icon Sport - Justine Dupont © Benjamin Bertaud - Icon Sport - Charline Picon © Abaca/Icon Sport - Cléopâtre<br />
Darleux © Hugo Pfeiffer/Icon Sport - Kadidiatou Diani © Loic Baratoux/Icon Sport<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
49
ÉTUDES<br />
© Harry Langer - DeFodi<br />
Images - Icon sport<br />
Les athlètes<br />
les plus cités<br />
dans la presse 2021<br />
Top 1O des personnalités les plus citées<br />
Rang<br />
Place dans<br />
les 1000<br />
B 6 ème Kylian Mbappé<br />
66 638 citations<br />
Personnalité Nationalité Évolution*<br />
+ 3 places<br />
En bref<br />
6 %<br />
de femmes<br />
Identique à 2020<br />
C 9 ème Lionel Messi<br />
44 066 citations<br />
D 10 ème Didier Deschamps<br />
40 488 citations<br />
E 12 ème Neymar<br />
38 692 citations<br />
F 19 ème Karim Benzema<br />
34 037citations<br />
+ 12 places<br />
+ 13 places<br />
- 2 places<br />
+ 76 places<br />
50 %<br />
de personnalités<br />
françaises<br />
- 3 points<br />
par rapport à 2020<br />
G 25 ème Mauricio Pochettino<br />
26 308 citations<br />
H 26 ème Antoine Griezmann<br />
25 941 citations<br />
I 28 ème Cristiano Ronaldo<br />
23 999 citations<br />
J 31 ème Noval Djokovic<br />
20 899 citations<br />
K 34 ème Dimitri Payet<br />
18 438 citations<br />
+ 804 places<br />
+ 15 places<br />
- 4 places<br />
+ 5 places<br />
+ 5 places<br />
+ forte hausse<br />
/ chute*<br />
▲<br />
Jorge Sampaoli<br />
46 ème<br />
(+ 1 395 places)<br />
Patrick Vieira<br />
ex-172 ème<br />
(- 794 places)<br />
▲<br />
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49 %<br />
Tennis<br />
12 %<br />
Sports<br />
mécaniques<br />
12 %<br />
Cyclisme<br />
11 % 8 Rugby<br />
%<br />
* En nombre de places gagnées ou perdues par rapport à 2020<br />
9 ème édition du classement annuel Tagaday des 1000 personnalités les plus médiatisées dans la presse française, du 1 er janvier au 15 décembre 2021<br />
50<br />
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Courchevel-Méribel 2023<br />
lance son programme<br />
marketing<br />
La Caisse d’Épargne Rhône-Alpes (CERA) s’associe aux Championnats du monde<br />
de ski alpin Courchevel-Méribel 2023. La banque est le premier partenaire national<br />
des Mondiaux (6-19 février 2023), le premier rendez-vous d’envergure dans un<br />
calendrier qui verra la France enchaîner les grands événements jusqu’aux Jeux<br />
olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Céline Prévost, Directrice Marketing et<br />
Commercial des Championnats du Monde de Ski Alpin Courchevel Méribel 2023,<br />
nous présente l’offre marketing de l’événement. Par Emmanuel Frattali<br />
Quelle est l’offre de<br />
Courchevel-Méribel 2023<br />
à destination des<br />
partenaires ?<br />
Nous allons accueillir sur Courchevel<br />
et Méribel les plus belles épreuves<br />
de ski après les Jeux Olympiques<br />
d’hiver. Nous sommes le Comité d’organisation<br />
des Championnats du<br />
monde de ski alpin 2023, mais nous<br />
organisons également dès cet hiver<br />
20<strong>22</strong> les finales de la Coupe du<br />
« NOUS ALLONS EN PROFITER<br />
POUR TESTER UN CERTAIN<br />
NOMBRE DE CHOSES<br />
SPORTIVEMENT SUR LES<br />
PISTES, MAIS ÉGALEMENT<br />
EN MATIÈRE D’EXPÉRIENCE<br />
SPECTATEUR. »<br />
monde en mars (16-20 mars). Sur un<br />
format ramassé, elles serviront de répétition<br />
aux Mondiaux. Nous allons<br />
en profiter pour tester un certain<br />
nombre de choses sportivement sur<br />
les pistes, mais également en matière<br />
d’expérience spectateur. Nous<br />
souhaitons mettre en place des fans<br />
zone d’altitude. Le public pourra ainsi<br />
se rendre, à ski, sur un bord de piste<br />
assister à la compétition, la suivre sur<br />
un écran et avoir également à disposition<br />
tout ce qu’ils peut trouver dans<br />
54<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
La Caisse d’Epargne Rhône-Alpes premier<br />
partenaire national des Mondiaux 2023<br />
D.R.<br />
De g. à d. : Bernard Front, Président du Comité d’organisation<br />
Courchevel Méribel 2023, Perrine Pelen, Directrice Générale<br />
du Comité d’organisation Courchevel Méribel 2023, Alain<br />
Denizot, Président du Directoire de la Caisse d’Épargne Rhône<br />
Alpes et Michel Manent, Président du Conseil d’Orientation et<br />
de Surveillance de la Caisse d’Épargne Rhône Alpes.<br />
Le partenariat est la suite logique<br />
du lien qui unit la Caisse<br />
d’Épargne Rhône-Alpes<br />
(CERA) et le ski français. La<br />
banque est en effet partenaire<br />
de la Fédération française<br />
de ski (FFS) depuis<br />
25 ans. « Il y avait une forme<br />
d’évidence, qu’il fallait concrétiser,<br />
confirme Alain Denizot,<br />
président du directoire de la<br />
CERA (1,5 million de clients,<br />
plus de 480.000 sociétaires,<br />
3.000 collaborateurs, 280<br />
agences). On ne pouvait pas<br />
ne pas être partenaires. La<br />
montagne fait partie de notre<br />
territoire, nous avons trois départements<br />
montagnards (Savoie,<br />
Haute-Savoie et Isère).<br />
Nous travaillons avec les acteurs<br />
dans les stations et nous<br />
voulons poursuivre notre développement<br />
en montagne. »<br />
À travers ce partenariat, la<br />
Caisse d’Épargne Rhône<br />
Alpes et Courchevel Méribel<br />
2023 s’engagent dans une<br />
collaboration au « service de<br />
la valorisation durable de la<br />
montagne française, des acteurs<br />
qui contribuent à son<br />
rayonnement et de la pratique<br />
du ski, élément moteur de<br />
l’économie du territoire ».<br />
Fortement implantée au<br />
cœur de l’écosystème de la<br />
montagne, la banque régionale<br />
coopérative réaffirme<br />
ainsi son positionnement de<br />
« Banque de la Montagne »,<br />
qui accompagne l’ensemble<br />
des parties prenantes du territoire<br />
alpin : habitants, artisans,<br />
commerçants, entreprises<br />
de toutes tailles, collectivités<br />
locales, exploitants de domaines<br />
skiables.<br />
Sur un budget d’organisation<br />
de 42,5 M¤, la Fédération internationale<br />
de ski (FIS) apporte<br />
30 M¤. Au travers des subventions,<br />
l’État (3 M¤), la Région<br />
Auvergne-Rhône-Alpes (2 M¤)<br />
et le conseil départemental de<br />
Savoie et de l’assemblée Savoie-Mont-Blanc<br />
(2 M¤) contribuent<br />
à hauteur de 7 M¤.<br />
Le comité d’organisation de<br />
Courchevel Méribel 2023 ambitionne<br />
d’atteindre 5,5 M¤ de<br />
ressources propres entre la<br />
billetterie, le merchandising,<br />
les hospitalités et le sponsoring.<br />
Pour devenir partenaire<br />
national, le ticket d’entrée a<br />
été fixé à 450.000 ¤. Après la<br />
CERA, trois autres partenaires<br />
du même rang sont attendus.<br />
25<br />
La FFS et la Caisse d’Épargne<br />
Rhône-Alpes célèbrent leurs<br />
noces d’argent. Partenaire<br />
historique depuis 25 ans,<br />
la CERA a renouvelé son<br />
soutien à la Fédération<br />
Française de Ski pour quatre<br />
ans supplémentaires<br />
(20<strong>22</strong>-2026).<br />
La CERA accompagne<br />
également, outre le ski de<br />
compétition, le ski loisirs, la<br />
formation des encadrants<br />
bénévoles des clubs de<br />
ski (moniteurs fédéraux<br />
ou dirigeants), et les<br />
programmes sport santé.<br />
Pour les partenaires officiels,<br />
le ticket d’entrée démarre à<br />
200.000¤.<br />
Dès cet hiver, la CERA et<br />
Courchevel Méribel 2023 auront<br />
l’occasion d’activer ce<br />
partenariat avec l’organisation<br />
des Finales de Coupe du<br />
monde du 14 au 20 mars. Une<br />
répétition grandeur nature<br />
des Championnats du monde<br />
de 2023.<br />
la raquette d’arrivée dont une zone<br />
restauration. Pour les partenaires, depuis<br />
le départ, l’idée est de construire<br />
une histoire sur la durée afin qu’ils<br />
puissent activer sur plusieurs mois,<br />
plutôt que simplement sur les 15<br />
jours des Championnats du monde.<br />
Notamment via le digital. Si je prends<br />
l’exemple de la Caisse d’Épargne,<br />
qui est aussi partenaire des équipes<br />
de France, nous allons proposer un<br />
contenu digital autour de temps forts<br />
de la préparation des équipes de<br />
France, comme la découverte des<br />
pistes créés pour les championnats<br />
du monde. Au-delà des hospitalités,<br />
qui n’ont rien de « classiques »<br />
lorsque vous évoluer dans un milieu<br />
naturel comme la montagne, nous<br />
avons prévu des expériences exclusives<br />
pour les partenaires. Ils auront<br />
la possibilité de participer, avec un<br />
groupe d’invités, à un slalom chronométré<br />
dans des conditions réelles.<br />
C’est-à-dire en étant filmé et avec<br />
des dossards comme les athlètes.<br />
Une autre expérience proposée a été<br />
baptisée « first track ». C’est-à-dire<br />
qu’on la possibilité d’ouvrir le domaine<br />
skiable en amont des horaires<br />
dédiés au grand public. Les sponsors<br />
et leurs invités pourront découvrir en<br />
avant-première la piste de l’Éclipse<br />
(la piste des épreuves hommes à<br />
Courchevel pour les Championnats<br />
du monde) ou celle du Roc de Fer<br />
(celle des épreuves dames côté Méribel).<br />
Ils seront accompagnés par un<br />
membre du comité d’organisation.<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
55
stratégie<br />
© Gepa/Icon Sport<br />
Aperçu du village de Méribel, un des deux sites d’accueil des Championnats du monde 2023.<br />
On a la chance d’avoir dans nos<br />
équipes Marie Marchand-Arvier<br />
(chargée de différents projets de<br />
communication notamment digitaux<br />
et de l’animation des réseaux<br />
sociaux), médaillée d’argent en Super-G<br />
à Val d’Isère en 2009.<br />
Quel type de partenaire<br />
démarchez-vous ?<br />
Nous nous sommes fixés l’objectif<br />
d’être à 50% du programme partenariat<br />
pour les finales de mars prochain.<br />
À l’origine, le Comité d’organisation<br />
avait, en tout et pour tout,<br />
une seule source de revenu avec la<br />
billetterie. Même si, il faut le rappeler,<br />
le ski opère sur un modèle relativement<br />
favorable puisque plus de<br />
50% des recettes est apporté par la<br />
FIS avec les droits TV et les droits<br />
marketing internationaux, nous<br />
sommes allés rencontrer Infront<br />
(l’agence officielle de la fédération<br />
internationale) pour négocier des<br />
droits supplémentaires. Il y a donc<br />
eu un rachat de droits sur l’hospitalité<br />
et sur le merchandising afin<br />
d’avoir deux autres sources de revenus<br />
à 100%. Le comité d’organisation<br />
a également négocié un accord<br />
de coopération sur les partenariats<br />
« COURCHEVEL MÉRIBEL<br />
2023 VA INITIER CE CYCLE<br />
DE GRANDS ÉVÉNEMENTS<br />
SPORTIFS INTERNATIONAUX<br />
EN FRANCE. »<br />
avec Infront. Nous sommes en capacité<br />
de négocier avec un partenaire<br />
international comme l’avait fait Cortina<br />
(Italie) avec Telepass en 2021.<br />
Nous avons également négocié un<br />
autre accord de coopération. Il nous<br />
autorise à démarcher des partenariaux<br />
nationaux, mais sans exclusivité<br />
de vente. Tout se fait en bonne<br />
intelligence. C’est ce qui nous permis<br />
d’aboutir à l’arrivée de la Caisse<br />
d’Epargne pour le secteur bancaire.<br />
Nous sommes en discussion avec<br />
plusieurs acteurs de la distribution,<br />
des eaux, du café, la bière, le champagne,<br />
etc. Nous sommes également<br />
en pourparlers avec des entreprises<br />
dans la perspective des Jeux<br />
olympiques d’hiver de Milan Cortina<br />
2026. Elles veulent faire la démonstration<br />
de leur expertise dans un<br />
milieu comme la montagne. Nous<br />
n’irons pas en revanche démarcher<br />
des partenaires historiques au niveau<br />
international. Longines est déjà<br />
partenaire à la fois sur des Championnats<br />
du monde et des coupes<br />
du monde. L’équipementier polonais<br />
4F habillera les bénévoles.<br />
La France entre dans un<br />
calendrier extrêmement<br />
dense en rendez-vous<br />
sportifs. Craignez-vous la<br />
concurrence des autres<br />
événements internationaux<br />
à venir sur le territoire ?<br />
On ne ressent pas de frein particulier<br />
sur ce point, bien au contraire. Il<br />
y a une fierté de la part du comité<br />
d’organisation de faire partie de ces<br />
événements prestigieux. On peut<br />
même dire que Courchevel Méribel<br />
2023 va initier ce cycle de grands<br />
événements sportifs internationaux<br />
en France. Nous serons les premiers<br />
puisque les Mondiaux auront lieu<br />
en hiver (6-19 février 2023), avant<br />
d’être suivis six mois plus tard par la<br />
Coupe du monde de rugby (8 septembre-23<br />
octobre 2023) puis par<br />
les Jeux Olympiques à l’été 2024 (26<br />
juillet-11 août 2024). n<br />
56<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
La mascotte dévoilée<br />
En marge de l’étape de la Coupe du monde féminine de ski<br />
alpin à Courchevel, le Comité d’organisation des Mondiaux<br />
Courchevel Méribel 2023 a dévoilé plusieurs nouveautés.<br />
Pour incarner l’évènement, Courchevel Méribel 2023 a présenté<br />
« Toya », un chamois, animal emblématique des montagnes<br />
dont le nom signifie « victoire » en patois savoyard,<br />
et qui représente « l’excellence, l’élégance, la sportivité,<br />
l’engagement ».<br />
Jusqu’aux Mondiaux, la mascotte jouera ainsi un rôle essentiel<br />
pour la notoriété de l’événement. Elle sera au cœur<br />
du dispositif d’animation en février 2023. Depuis les vacances<br />
de Noël, elle sillonne les fronts de neige et pistes<br />
de Méribel et Courchevel, des stations et villes alpines pour<br />
aller à la rencontre du public et promouvoir l’événement.<br />
Courchevel Méribel 2023 a également inauguré ses boutiques<br />
officielles dans les stations qui recevront les compétitions<br />
masculines et féminines. Elles proposent une première<br />
collection « supporter ». La pièce clé de la collection<br />
est un tee-shirt dont le graphisme représente les tracés<br />
des pistes du Roc de Fer, théâtre des courses féminines en<br />
2023, et de l’Eclipse, pensée et dessinée pour les épreuves<br />
masculines. De nouveaux produits crées en collaboration<br />
avec d’autres marques seront prochainement disponibles.<br />
Le Comité d’organisation a enfin installé deux comptes à<br />
rebours aux couleurs du sponsor de la FIS, et donc des<br />
championnats du monde, l’horloger Longines. Ils sont intégrés<br />
dans les façades des boutiques officielles.<br />
© Agence Zoom<br />
© Agence Zoom<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
57
stratégie<br />
© UTMB<br />
20h45, c’est le temps qu’il aura fallu à François D’Haene pour gagner l’UTMB 2021. Également vainqueur en 2012, 2014 et 2017,<br />
le Français devient le coureur le plus titré de l’épreuve avec quatre victoires.<br />
L’UTMB impose sa marque<br />
à l’international<br />
L’UTMB est l’événement trail de tous les superlatifs ! Chaque année, l’élite du trail<br />
mondial se retrouve à Chamonix (Haute-Savoie) pour participer à la course phare<br />
de la discipline. S’élancer en courant autour du Mont Blanc, c’est avant tout vivre une<br />
aventure intérieure, une expérience unique où chaque participant devra puiser dans ses<br />
forces et repousser ses limites mentales et physiques pour atteindre la ligne d’arrivée.<br />
Ses organisateurs franchissent une nouvelle étape avec le lancement en 20<strong>22</strong> des<br />
« UTMB World Series », en partenariat avec le groupe Ironman. Une révolution dans<br />
l’univers du trail. Hoka devient le premier « Partenaire global » de ce nouveau circuit<br />
international. Par Emmanuel Frattali<br />
La marque dédiée à la performance<br />
de Deckers Brands, s’engage<br />
jusqu’en 2023 dans un premier<br />
temps, avec « des options d’extension<br />
jusqu’en 2024 et au-delà ».<br />
« Hoka est né dans les montagnes et a<br />
de nombreux liens significatifs avec Chamonix,<br />
souligne Wendy Yang, Présidente<br />
de Hoka. La passion que l’UTMB apporte<br />
aux pratiquants de trail ne fera que<br />
croître, et nous sommes ravis de grandir<br />
avec elle en tant que première marque<br />
à rejoindre le programme de partenariat<br />
mondial de l’UTMB World Series. » En tant<br />
que partenaire dans la catégorie Chaussures<br />
et Textile, Hoka équipera les bénévoles<br />
de tous les UTMB World Series<br />
Events. Une nouvelle gamme de produits<br />
estampillés « UTMB World Series » sera<br />
également créée.<br />
« En rectifiant notre système sportif, nous<br />
avons également revu notre modèle<br />
économique », nous explique Frédéric<br />
58<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
« EN RECTIFIANT NOTRE<br />
SYSTÈME SPORTIF, NOUS<br />
AVONS ÉGALEMENT<br />
REVU NOTRE MODÈLE<br />
ÉCONOMIQUE. »<br />
Lénart, directeur général UTMB Group.<br />
Les promoteurs de l’UTMB World Series<br />
comptent convaincre trois autres partenaires<br />
de rejoindre Hoka au même rang.<br />
« L’engagement avec Hoka est tout à fait<br />
exceptionnel dans l’univers du trail running.<br />
On est sur un partenariat à sept<br />
chiffres », nous précise l’ancien directeur<br />
général de l’Automobile Club de l’Ouest<br />
(ACO), l’organisateur des 24 Heures du<br />
Mans. « Notre ambition est de toucher<br />
des marques endémiques du sport, attirées<br />
par la légitimité du nouveau circuit,<br />
construit autour de l’UTMB et qui va<br />
rassembler les plus grands évènements<br />
de trail running de la planète. Mais nous<br />
nous intéressons aussi aux marques éloignées<br />
de cet univers. Le trail, ce n’est pas<br />
seulement une approche sportive, c’est<br />
également la communion avec la nature.<br />
Un thème recherché en ce moment. »<br />
Le nouveau circuit, qui fait ses premiers<br />
pas en 20<strong>22</strong>, a l’ambition d’unifier la<br />
communauté mondiale des amateurs<br />
de trail avec des événements organisés<br />
sur six continents et dont le point<br />
d’orgue reste l’Ultra-Trail du Mont Blanc<br />
à Chamonix. Un périple extraordinaire<br />
au coeur du massif permettant aux<br />
trailers de traverser vallées et cols au<br />
contact des plus beaux sommets. Annoncé<br />
en mai dernier, la nouvelle a fait<br />
l’effet d’une bombe. Devenu au fil de<br />
ses 18 éditions l’événement phare du<br />
trail mondial, l’UTMB cherchait depuis<br />
plusieurs années à unifier une série de<br />
courses sous sa bannière. L’association<br />
avec le groupe Ironman va accélérer le<br />
processus.<br />
« Ironman était déjà propriétaire de<br />
certaines épreuves inscrites au calendrier<br />
de l’Ultra Trail World Tour, souligne<br />
Frédéric Lénart. On collabore avec eux<br />
depuis longtemps. Ironman dispose<br />
également d’une expertise sur le déploiement<br />
d’un circuit à l’international<br />
avec le triathlon. Notre association permet<br />
à la fois de bénéficier de synergies<br />
en matière d’organisation et de déployer<br />
notre modèle à l’international. »<br />
Créé en 2014, l’Ultra-trail World Tour<br />
(UTWT), le circuit international de référence<br />
jusqu’à présent en ultra-trail,<br />
racheté par le groupe UTMB en 2019,<br />
a vécu sa dernière saison l’année dernière.<br />
L’UTMB World Series prendra sa<br />
8<br />
« Ancêtre » de l’UTMB World Series,<br />
l’Ultra-Trail World Tour a vu le jour<br />
en 2014. Le premier circuit était<br />
composé de 10 courses, de la<br />
Diagonale des Fous à l’UTMB, en<br />
passant par la Western States<br />
100-Mile Endurance Run. Au total,<br />
plus de 62.000 coureurs ont<br />
participé à 34 courses différentes<br />
dans 23 pays différents lors de sa<br />
huitième et dernière année.<br />
1<br />
Créé en 2012 par l’association<br />
Grand Trail du Saint-Jacques et<br />
Extra-Sports, le Trail Saint-Jacques<br />
by UTMB (11 juin 20<strong>22</strong>), disputée<br />
en Haute-Loire, sera la première<br />
épreuve française de l’UTMB<br />
World Series, permettant de<br />
collecter des Running Stones pour<br />
participer à la finale mondiale UTMB<br />
à Chamonix en 2023.<br />
Avec le Restonica Trail by UTMB (7-9<br />
juillet 20<strong>22</strong>) en Corse et le Nice Côte<br />
d’Azur by UTMB (<strong>22</strong>-25 septembre<br />
20<strong>22</strong>) également au calendrier, trois<br />
épreuves françaises permettent de<br />
se qualifier pour les UTMB World<br />
Series Finals en 2023.<br />
L’équipementier Hoka devient le premier partenaire de l’UTMB World Series.<br />
© Icon Sport<br />
place. « C’est une évolution normale,<br />
qui va dans le sens d’un sport qui se<br />
structure et a besoin de montrer de la<br />
clarté », confirme Marie Simmons, directrice<br />
de l’UTWT. Chaque course de<br />
ce circuit a la possibilité de rejoindre<br />
ou non le projet UTMB. « Ce changement<br />
va aider les courses à grandir car<br />
elles seront les uniques courses qualificatives<br />
pour l’UTMB Mont Blanc, c’est<br />
énorme pour un organisateur, assure-telle.<br />
Les courses qui ne sont pas « sold<br />
out » (complètes) vont le devenir très<br />
rapidement. »<br />
Le groupe, qui organise la mythique<br />
course de 160 km et plus de 10.000<br />
mètres de dénivelé autour du Mont<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
59
stratégie<br />
© UTMB<br />
Victime de son succès, les inscriptions à l’UTMB ont explosé alors que la participation<br />
est limitée à 10.000 dossards.<br />
Les « Running<br />
Stones »,<br />
comment ça<br />
marche ?<br />
Les coureurs devront avoir récolté au<br />
minimum 1 Running Stone au cours<br />
des deux dernières années pour<br />
participer au tirage au sort de l’une<br />
des 3 finales des UTMB World Series :<br />
OCC (50 km), CCC (100 km) et UTMB<br />
(100 miles). Ils devront aussi disposer<br />
d’un « UTMB Index » valide sur la<br />
distance de leur choix.<br />
›<br />
Blanc chaque été, mais aussi d’autres<br />
épreuves en Chine, à Oman ou en Thaïlande,<br />
s’offre un développement encore<br />
plus fort à l’international.<br />
« C’est une grosse marche, explique<br />
Catherine Poletti, cofondatrice de l’UT-<br />
MB. Le marché du trail running au niveau<br />
international est de plus en plus<br />
morcelé. Il y a 5 ou 6 Championnats<br />
du monde de la même discipline… Les<br />
grands acteurs du sport business ont<br />
commencé à se pencher sur ce marché.<br />
On avait à coeur à faire en sorte<br />
que la discipline soit mieux structurée<br />
et ne parte pas en 1.000 morceaux. ».<br />
Catherine Poletti pointe également la<br />
nécessité de trouver une réponse au<br />
nombre « exponentiel » de demandes<br />
d’inscriptions à l’UTMB : 21.000 en 2018<br />
sur l’ensemble des courses de l’événement,<br />
26.000 en 2019, 32.000 en<br />
2020, pour « seulement » 10.000 places.<br />
« Aujourd’hui, l’UTMB Mont Blanc est<br />
considéré comme le pinacle, explique<br />
la présidente du groupe. On veut donner<br />
la même intensité aux UTMB World<br />
Series (une trentaine d’événements<br />
dans le monde en 20<strong>22</strong>). Si elles sont<br />
au premier rang, ça nous convient. Mais<br />
ce n’est pas le seul objectif, on veut<br />
rester cohérent par rapport à notre<br />
recherche de qualité de courses. » La<br />
course autour du Mont Blanc sera alors<br />
considérée comme « la grande finale »<br />
du circuit. « Mais on souhaite faire vivre<br />
l’expérience UTMB partout dans le<br />
monde », ajoute Poletti.<br />
Souhait exaucé pour Bruno Huggler,<br />
Directeur de Crans-Montana Tourisme<br />
& Congrès en Suisse : « Nous sommes<br />
ravis de pouvoir nous associer à l’UTMB<br />
World Series, mondialement connu et<br />
réputé pour l’organisation des courses<br />
de trail et disposant d’un réseau de<br />
communication et de distribution extrêmement<br />
large. Ceci nous permettra<br />
de placer Wildstrubel by UTMB dès sa<br />
première édition à un tout haut niveau.<br />
L’attractivité et la beauté de ce trail seront<br />
hors pair. »<br />
« Le circuit UTMB World Series a vocation<br />
à unir et à inspirer la communauté<br />
mondiale des amateurs de trail de tous<br />
niveaux et les plus grandes stars du<br />
sport, donnant à tous les coureurs l’opportunité<br />
de vivre l’expérience UTMB<br />
plus près de chez eux, avec des événements<br />
organisés sur l’ensemble des<br />
continents », ajoute Frédéric Lénart.<br />
Les chiffres clefs de<br />
l’UTMB 2021<br />
18 ème édition<br />
10.000 coureurs<br />
90 nationalités<br />
2.500 bénévoles et membres de<br />
l’organisation<br />
100.000 spectateurs sur la semaine<br />
Plus de 10 millions de vues sur UTMB Live<br />
Plus de 50 diffuseurs TV<br />
350 médias accrédités venant de 24 pays<br />
560.000 fans sur les réseaux sociaux<br />
officiels, 1,2 million d’engagement et 52<br />
millions d’impressions<br />
1 million d’utilisateurs et 8 millions de pages<br />
vues sur le site web officiel<br />
<strong>22</strong>.500 coureurs inscrits sur UTMB<br />
Virtual Club de 110 nationalités<br />
Les Running Stones sont cumulables,<br />
non périssables et chaque<br />
Running Stone donne une chance<br />
supplémentaire d’être tiré au sort. Les<br />
Running Stones sont exclusivement<br />
délivrées sur les courses des UTMB<br />
World Series Events et UTMB World<br />
Series Majors de catégorie 20K, 50K,<br />
100K ou 100M.<br />
Les Running Stones ne peuvent être<br />
utilisées que sur un seul tirage au<br />
sort des UTMB World Series Finals<br />
par année. Si l’athlète n’est pas tiré<br />
au sort, il peut utiliser ses Running<br />
Stones pour une édition suivante.<br />
Pour participer à l’UTMB Mont Blanc,<br />
il devient nécessaire de terminer au<br />
moins une fois un « UTMB World Series<br />
Events ». Un finisher obtiendra ainsi<br />
des « Running stones » (des sortes de<br />
crédits) nécessaires au tirage au sort<br />
(le même principe qu’actuellement).<br />
Plus un coureur participera à des<br />
courses et récoltera ces « crédits »,<br />
plus il aura des chances de s’aligner à<br />
Chamonix à la fin du mois d’août.<br />
Des épreuves, certaines déjà gérées<br />
par le groupe UTMB (Val d’Aran en Espagne,<br />
Panda Trail en Chine), d’autres<br />
gérées par Ironman (ltramarathon en<br />
Nouvelle-Zélande, Mozart 100 en Autriche),<br />
seront organisées dans au<br />
moins huit pays européens différents,<br />
ainsi que huit en Asie et en Océanie<br />
et au moins quatre événements sur le<br />
continent américain. 24 événements<br />
internationaux, sur les 30 prévus au<br />
calendrier, avaient confirmés en fin<br />
d’année. n<br />
60<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
AG2R-La Mondiale<br />
décrypte son association<br />
avec Citroën<br />
En 2021, AG2R-<br />
La Mondiale a fait<br />
évoluer sa stratégie via<br />
une opération de conaming<br />
avec Citroën<br />
dont les résultats étaient<br />
dévoilés lors de l’édition<br />
2021 de l’Observatoire<br />
du naming de Sporsora,<br />
en partenariat avec<br />
Sport & Co.<br />
Par Philippe Leti<br />
Pour rester compétitive,<br />
l’équipe cycliste AG2R-La<br />
Mondiale a fait évoluer sa<br />
stratégie. « 95% des revenus<br />
d’une équipe viennent<br />
du sponsor. Il y a un lien direct entre<br />
les investissements et les performances<br />
sportives, aussi, nous voulions<br />
trouver un partenaire qui nous<br />
ressemble et qui convienne à notre<br />
statut d’assureur mutualiste », rappelle<br />
Béatrice Willems, directrice<br />
de la communication et du cabinet<br />
du directeur général, à l’occasion<br />
de l’Observatoire du naming de<br />
Sporsora. Après avoir mis en place<br />
un cahier des charges et vérifié les<br />
capacités des entreprises candidates<br />
à investir à ses côtés sur le<br />
long terme, AG2R-La Mondiale s’est<br />
tournée vers Citroën pour donner<br />
naissance à AG2R-Citroën Team.<br />
« Nous avons une longue expérience<br />
de naming dans le groupe, poursuit<br />
Béatrice Willems. Il faut comprendre<br />
que le sponsoring permet d’incarner<br />
les valeurs de notre Groupe. Grâce<br />
au sport, au vélo, nous avons réussi<br />
à passer du BtoB au BtoBtoC. Nous<br />
avons réussi à rentrer chez les gens,<br />
ce qui a porté notre stratégie. Il faut<br />
un budget entre 20 et 25 M¤ pour<br />
répondre aux objectifs de perfor-<br />
© Vincent Curutchet<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
61
stratégie<br />
« Les impacts pour la marque, en<br />
termes de ROI sont importants,<br />
ajoute la responsable. Nous n’avons<br />
que le sport dans notre stratégie de<br />
communication, pas de média. Nous<br />
mesurons les résultats au travers<br />
des équivalents d’achat média, du<br />
nombre de retombées, de leur tonalité,<br />
de l’évolution de la notoriété de<br />
la marque, des retombées commerciales<br />
en se servant des hospitalités<br />
et également de notre présence sur<br />
le digital avec notre programme Vivons-Vélo.<br />
»<br />
›<br />
D.R.<br />
Béatrice Willems, directrice de la communication et du cabinet du directeur<br />
général d’AG2R La Mondiale : « Nous n’avons que le sport dans notre stratégie de<br />
communication, pas de média. »<br />
mance. Pour cela il nous fallait être<br />
soutenus par un autre partenaire<br />
et nous sommes arrivés à conclure<br />
un accord avec Citroën. Le potentiel<br />
d’activations croisées est très<br />
important. Nous avons réalisé des<br />
tests de compatibilité d’image qui<br />
se sont révélés positifs, et les stratégies<br />
des deux marques sont complémentaires<br />
: notre activité étant<br />
centrée sur la France, Citroën peut<br />
Six temps forts ont animé<br />
cette première année<br />
de collaboration<br />
• Une campagne digitale « Be Cyclette<br />
» à destination des jeunes urbains pour<br />
illustrer la diversité des pratiques, des<br />
bienfaits pour la santé et les encourager<br />
à pédaler : 5 visuels avec 5 portraits<br />
d’utilisateurs du vélo au quotidien ont fait<br />
l’objet d’une campagne digitale avec plus<br />
de 24 millions d’impressions.<br />
• Une activation interne<br />
#LeTourdAG2RLAMONDIALE pour<br />
impliquer l’ensemble des 11.000<br />
collaborateurs d’AG2R LA MONDIALE<br />
au cœur de l’équipe AG2R CITROËN et<br />
soutenir le cyclisme.<br />
activer l’équipe pour rayonner à l’international.<br />
Nous avons certes dû<br />
faire quelques concessions, comme<br />
ne garder que le nom AG2R. Mais en<br />
réalité nous n’avons fait que capitaliser<br />
sur la partie de notre nom qui est<br />
la plus puissante. Et nous gardons<br />
la première place, puisque, avec<br />
18 M¤ par saison, nous fournissons<br />
les deux tiers des financements de<br />
l’équipe. »<br />
• Des opérations de sponsoring<br />
dédiées (Tour de France, Toutes à<br />
vélo, etc.) partout en France pour<br />
aller à la rencontre des Français et les<br />
sensibiliser aux bienfaits de la pratique<br />
du vélo pour la santé physique et<br />
mentale.<br />
• Une journée, le 3 juillet sur le Tour<br />
de France afin de pédaler pour l’Institut<br />
Pasteur. Les 1.200 kilomètres du team<br />
ce jour-là ont compté double pour le<br />
Pasteurdon.<br />
• 110 Rassemblements Vivons Vélo<br />
sur l’année ayant regroupés 2.680<br />
personnes, en partenariat avec la<br />
Fédération Française de Cyclisme et la<br />
Fédération Française de Cyclotourisme<br />
pour mettre en selle l’ensemble des<br />
membres de la communauté.<br />
Avec 12 victoires et 34 podiums en<br />
2021, l’équipe a cumulé 4 milliards<br />
de contacts ! Par ailleurs, alors<br />
qu’elle anime la première communauté<br />
française de cyclistes avec<br />
son application « Vivons Vélo », le<br />
spécialiste de la protection sociale<br />
et patrimoniale, au travers d’AG2R<br />
Citroën Team, peut se targuer d’être<br />
associée à la première équipe française<br />
de cyclisme sur les réseaux<br />
sociaux, avec près de 200.000 fans<br />
sur Facebook et Instagram et 116.000<br />
abonnés sur Twitter. n<br />
100.000 €<br />
Tout au long de l’année 2021, AG2R<br />
La Mondiale a été accompagnée dans<br />
ses prises de parole sponsoring et sa<br />
communauté vélo santé Vivons Vélo<br />
par VMATCH, agence de conseil et<br />
d’activation dédiée aux partenariats<br />
collaboratifs dans et autour du sport.<br />
« L’année 2021 est une année record<br />
pour Vivons Vélo : la communauté a<br />
pédalé plus de 2.125.000 kilomètres<br />
et répondu présente à près de 110<br />
rassemblements partout en France,<br />
énumère Emmanuel Chazalet,<br />
Directeur adjoint de la communication<br />
d’AG2R La Mondiale. C’est inédit !<br />
Nous sommes fiers des efforts de tous<br />
qui ont permis à AG2R La Mondiale<br />
de faire un don de 100.000 € à<br />
l’Institut Pasteur qui pourra développer<br />
ses recherches contre les maladies<br />
neurodégénératives. VMATCH a<br />
participé à ce succès et nous sommes<br />
très heureux de cette collaboration<br />
fructueuse. »<br />
62<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
D.R.<br />
Comment la Caisse<br />
d’Épargne entend être<br />
« utile » au sport français<br />
La Caisse d’Épargne, partenaire Premium de Paris 2024, a lancé courant 2021<br />
son programme le « Pacte Utile », un engagement tourné vers l’avenir et<br />
l’héritage. Par Emmanuel Frattali<br />
Le « Pacte utile » regroupe les<br />
investissements dans l’accompagnement<br />
d’athlètes, la<br />
restauration ou la création de<br />
lieux sportifs ou encore dans<br />
le soutien à des associations. La<br />
Caisse d’Épargne souhaite ainsi tenir<br />
trois promesses : « être utile aux<br />
athlètes et aux supporters, être utile<br />
à la société, être utile aux territoires ».<br />
« C’est incroyable d’avoir un partenaire<br />
aussi mobilisé autour du sport », s’est<br />
félicité Tony Estanguet, président du<br />
COJO Paris 2024, à l’occasion de la<br />
présentation du programme. Il a rappelé<br />
que le groupe BPCE (Banque<br />
Populaire Caisse d’Épargne) avait<br />
été le premier à rejoindre Paris 2024<br />
comme partenaire premium en septembre<br />
2018. Le Pacte Utile « permet<br />
à la fois d’accompagner les acteurs<br />
d’un secteur qui traverse une crise<br />
sans précédent, et de répondre aux<br />
attentes de tous ceux qui ont envie de<br />
se mettre ou de se remettre au sport,<br />
commente-t-il. C’est grâce à des engagements<br />
comme ceux du Groupe<br />
BPCE que Paris 2024 laissera un héritage<br />
fort pour tous les Français. »<br />
La banque s’engage à développer<br />
d’ici 2024, plus de 50 projets de terrains<br />
de sport partout en France en<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
63
stratégie<br />
« LA BANQUE S’ENGAGE À<br />
DÉVELOPPER D’ICI 2024,<br />
PLUS DE 50 PROJETS<br />
DE TERRAINS DE SPORT<br />
PARTOUT EN FRANCE EN<br />
COLLABORATION AVEC LA<br />
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE<br />
BASKET-BALL. »<br />
›<br />
D.R.<br />
De g. à d. : Philippe Bana, président de la FFHB ; Jean-Pierre Siutat, président de la<br />
FFBB ; Christine Fabresse, Directrice Générale en charge de la Banque de Proximité et<br />
Assurance du Groupe BPCE ; Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité Paralympique<br />
et Sportif Français (CPSF) ; Tony Estanguet, président du COJO Paris 2024, et Christine<br />
Meyer-Forrler, Directrice du Développement Caisse d’Épargne.<br />
collaboration avec la Fédération<br />
française de Basket-Ball (FFBB), notamment<br />
sur du basket 3X3 et avec<br />
la FFHandball. Ces terrains devront<br />
répondre à un cahier des charges<br />
précis : ils devront être ouverts à tous<br />
pour une pratique libre du sport et<br />
accessibles aux personnes en situation<br />
de handicap. Ils devront être « au<br />
cœur de la vie et devenir des lieux<br />
d’échanges ». Ils devront aussi être<br />
des lieux de vie associés à des programmes<br />
sportifs et des programmes<br />
inclusifs. Enfin, ils seront « quand cela<br />
est possible », designés par des artistes.<br />
Un terrain restauré à Paris a<br />
été inauguré sur ce principe (voir illustration).<br />
Son design a été imaginé<br />
par l’artiste français Jules Dedet Granel<br />
dit l’Atlas. Dans la foulée de son<br />
inauguration, ce lieu a accueilli un<br />
programme éducatif sous la forme<br />
de stages de basket-ball et d’initiation<br />
à la programmation informatique<br />
à destination d’enfants du 13ème arrondissement<br />
de Paris ne pouvant<br />
pas partir en vacances.<br />
« Nous avons la chance de disposer<br />
d’un musée à ciel ouvert qui réunit<br />
quelques-uns des street-artistes les<br />
plus connus au monde, se félicite<br />
Jérôme Coumet, Maire du XIII e arrondissement<br />
de Paris. Le terrain de 3x3<br />
du boulevard Vincent Auriol est une<br />
oeuvre artistique qui s’intègre parfaitement<br />
à notre musée. Nous croyons<br />
beaucoup que la dimension urbaine<br />
et artistique permet de changer la<br />
perception des lieux, de nourrir un<br />
sentiment de fierté pour les habitants<br />
et de contribuer à la renommée<br />
du quartier. Ce terrain n’a donc pas<br />
qu’une dimension sportive. »<br />
3<br />
Les Caisses d’Épargne sont aujourd’hui<br />
partenaire majeur de trois<br />
fédérations (Basket-Ball, Handball, et<br />
Ski), soutiennent 37 équipes de France<br />
masculines et féminines de toutes les<br />
catégories d’âge, mais aussi 23 équipes<br />
professionnelles et de nombreuses<br />
associations dans 34 sports dont 10<br />
paralympiques. Plus de 1.500 athlètes<br />
portent les couleurs de la banque.<br />
Vingt terrains sont déjà construits,<br />
restaurés ou en cours de réalisation.<br />
Un premier terrain a été construit près<br />
de Nantes par la Caisse d’Épargne<br />
Bretagne Pays de Loire avec le collectif<br />
Katra. Quinze terrains sont en<br />
cours de déploiement dans toute la<br />
France dans le cadre du plan « Infra<br />
FFBB ». Un terrain verra le jour au<br />
cœur du centre national de vacances<br />
et de formation de l’association Sport<br />
dans la Ville qui accueille de nombreux<br />
enfants venus de quartiers<br />
prioritaires. Par ailleurs, deux terrains<br />
mobiles – dont un réalisé par la<br />
Caisse d’Épargne Grand Est Europe<br />
– ont été fabriqués et sont destinés<br />
à être utilisés dans le cadre d’événements<br />
pour initier le plus grand<br />
nombre.<br />
La Caisse d’Épargne entend également<br />
« soutenir et valoriser le sport<br />
au féminin ». La banque, partenaire<br />
depuis plusieurs années du Campus<br />
Sports Féminins réservé aux jeunes<br />
meneuses de jeu, agit déjà en faveur<br />
du développement du sport au féminin<br />
avec le programme « Femmes de<br />
Talent » qui associe sport et entrepreneuriat.<br />
Dans toutes les actions qu’elle mènera<br />
dans le cadre de son Pacte Utile, la<br />
Caisse d’Épargne veillera à promouvoir<br />
le parasport en général. Les caisses<br />
régionales soutiennent déjà 15 athlètes<br />
handisport dans le cadre du Pacte de<br />
Performance. « Il ne s’agit pas simplement<br />
d’un soutien financier mais véritablement<br />
humain et sur l’ensemble du<br />
territoire et qui permet à nos sportifs<br />
de haut niveau de se révéler sportivement<br />
et professionnellement sur la<br />
durée », précise Marie-Amélie Le Fur,<br />
Présidente du Comité Paralympique et<br />
Sportif Français (CPSF).<br />
64<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
4 millions<br />
de cartes bancaires Paris 2024<br />
Lancement du 1 er<br />
fonds thématique<br />
dédié à l’économie<br />
du sport<br />
Les Banques Populaires et les<br />
Caisses d’Epargne proposent en<br />
exclusivité à leurs clients, DNCA<br />
Global Sport Equity, le premier fonds<br />
thématique dédié à l’économie du<br />
sport lancé par un groupe bancaire<br />
en France. Ce fonds cible des<br />
entreprises à travers le monde dont<br />
l’activité et la croissance future sont<br />
liées à la filière sport. Celles-ci sont<br />
sélectionnées notamment sur la<br />
base de leur contribution positive aux<br />
enjeux du développement durable.<br />
Banque Populaire et Caisse d’Épargne ont lancé avec Visa, partenaire TOP du<br />
CIO, des cartes bancaires avec les anneaux olympiques. Elles sont destinées<br />
aux nouveaux clients et à ceux qui renouvellent leur carte Visa Premier,<br />
Platinum et Infinite. D’ici juin 20<strong>22</strong>, près de 1,6 million de cartes aux couleurs<br />
de Paris 2024 seront en circulation et plus de 4 millions d’ici 2024. Pour les<br />
cartes classiques, c’est le logo de l’équipe de France olympique qui s’affichera.<br />
LA CAISSE D’ÉPARGNE<br />
ENTEND ÉGALEMENT<br />
« SOUTENIR ET VALORISER<br />
LE SPORT AU FÉMININ ».<br />
Le programme se décline également<br />
en contrats d’image signés avec<br />
près de 100 athlètes olympiques et<br />
paralympiques. Il comprend aussi le<br />
sponsoring de plusieurs fédérations,<br />
de clubs et associations pour inciter<br />
chacun à faire du sport.<br />
« La Caisse d’Épargne franchit une<br />
nouvelle étape dans son implication<br />
dans le sport en créant le Pacte Utile,<br />
estime Christine Meyer-Forrler, Directrice<br />
du Développement Caisse<br />
d’Épargne. Avec ce programme, elle<br />
souhaite contribuer à faire des Jeux<br />
de Paris 2024 un projet utile, inclusif<br />
et populaire partout en France et<br />
pour tous les Français. Les différentes<br />
actions du Pacte Utile ont vocation à<br />
participer activement à la dynamique<br />
insufflée par les Jeux Olympiques et<br />
Paralympiques et contribuer à l’héritage<br />
qu’ils laisseront à Paris et à l’ensemble<br />
des territoires. »<br />
En septembre dernier, mois synonyme<br />
de rentrée scolaire, mais aussi de choix<br />
pour les activités parascolaires des enfants,<br />
la banque a continué de décliner<br />
son programme avec le lancement<br />
du « Pacte Sportif », une plateforme<br />
digitale inédite (www.lePacteSportif.<br />
fr) pour aider les Français à trouver le<br />
sport le plus adapté à leurs envies, leur<br />
situation et leur budget.<br />
« La Caisse d’Epargne est la banque<br />
de la famille : avec le lancement du<br />
Pacte Sportif, nous proposons un<br />
outil complet, efficace, intuitif et gratuit<br />
pour aider et accompagner les<br />
Français dans la reprise d’une activité<br />
sportive, et ainsi contribuer à leur<br />
D.R.<br />
« Tout comme elles accompagnent<br />
dans les territoires les entreprises<br />
de l’économie du sport afin de<br />
contribuer à l’émergence d’une filière<br />
d’excellence, les Banques Populaires<br />
et les Caisses d’Epargne souhaitent<br />
proposer en exclusivité à leurs clients<br />
épargnants d’investir dans ce secteur<br />
d’activité en pleine croissance, dans<br />
de belles entreprises innovantes,<br />
performantes et ayant un impact<br />
environnemental et social positif »,<br />
commente Christine Fabresse,<br />
directrice générale Banque de<br />
proximité et Assurances du Groupe<br />
BPCE.<br />
Le portefeuille de DNCA Global Sport<br />
Equity continent des franchises<br />
et des marques fortes, telles que<br />
Foot Locker ou Puma ainsi que des<br />
entreprises proposant des solutions<br />
innovantes comme Catapult,<br />
spécialisée dans des technologies<br />
portables destinées à améliorer la<br />
performance des athlètes, ou encore<br />
Electronic Arts, leader mondial des<br />
jeux électroniques de sport et acteur<br />
majeur du esport.<br />
bien-être », commente Nicolas Balerna,<br />
directeur de la banque de détail<br />
Caisse d’Epargne. La plateforme<br />
donne ainsi des conseils sur les différents<br />
sports et des informations sur<br />
les coûts et les aides possibles souvent<br />
méconnues. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
65
stratégie<br />
D.R.<br />
© Beijaflore<br />
D.R.<br />
© Fortinet Best Western<br />
© IV My Planet<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
Les sept skippers qui font déjà confiance à OLarge : de g. à d. et de bas en haut : Romain Attanasio (Fortinet Best-Western) en IMOCA,<br />
Alexia Barrier (4myplanet) en IMOCA, Conrad Colman en IMOCA, Violette Dorange en IMOCA, Benjamin Ferré en IMOCA,<br />
William Mathelin-Moreaux en Class 40, Armel Tripon en Ocean Fifty, avec un projet IMOCA.<br />
« OLarge veut devenir<br />
un référent sur le marché<br />
de la voile »<br />
Le groupe de communication Oconnection lance la régie commerciale « OLarge ».<br />
Après avoir pris en charge les relations presse et influence du dernier Vendée Globe, il<br />
entend devenir un acteur référent dans le sponsoring nautique. La nouvelle régie a déjà<br />
la confiance de sept skippers : Romain Attanasio, Alexia Barrier, Armel Tripon, Benjamin<br />
Ferré, Violette Dorange, William Mathelin-Moreaux et Conrad Colman. Arnaud Baudry<br />
d’Asson, président d’Oconnection, nous détaille la proposition d’Olarge. Par Emmanuel Frattali<br />
Avec OLarge, est-ce<br />
réellement quelque chose de<br />
nouveau ou simplement une<br />
redistribution des rôles au<br />
sein de l’agence ?<br />
On défriche un nouveau territoire. Le<br />
groupe Oconnection est arrivé dans<br />
l’univers de la voile avec la fusion avec<br />
les équipes de l’agence Liliane Fretté<br />
il y a trois ans. Depuis, nous avons<br />
développé Osport comme un département<br />
de l’agence afin de proposer<br />
une offre de marketing sportif depuis<br />
les RP jusqu’au conseil. Avec OLarge,<br />
nous allons plus loin. Il s’agit d’une<br />
nouvelle activité sur laquelle, bien évidemment,<br />
il y a des synergies avec ce<br />
qu’on faisait auparavant, mais avec des<br />
équipes ad-hoc dédiées à OLarge. Par<br />
le passé, nous avons pu donner « des<br />
coups de main », mais l’agence n’avait<br />
pas d’offre à proposer. Le métier de régie<br />
est totalement différent.<br />
Pourquoi la voile plus<br />
particulièrement ?<br />
Nous répondons à une demande du marché.<br />
Nous nous sommes rendus compte,<br />
notamment avec le Vendée Globe, qu’il y<br />
avait ce besoin de la part des skippers,<br />
mais aussi des sponsors, pour interagir<br />
avec un interlocuteur ayant des moyens<br />
professionnels. Ce besoin est né du développement<br />
des investissements et de<br />
la croissance du nombre de projets dans<br />
66<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
Arnaud Baudry d’Asson, président<br />
d’Oconnection<br />
la voile. Racheter un bateau, en construire<br />
un, demande un budget conséquent, impossible<br />
à entreprendre sans l’aide des<br />
sponsors. Mais cette recherche de partenaire<br />
est chronophage pour le skipper<br />
et reste une démarche complexe. La demande<br />
évolue. Nous sommes sollicités<br />
par des teams sur les relations publiques<br />
pour leur fournir plus d’outils de suivi et<br />
d’analyse des retombées. Notre ambition<br />
est de devenir un référent sur le marché<br />
de la voile, comme il existe des acteurs incontournables<br />
sur les autres marchés du<br />
sponsoring sportif. Pour faire un parallèle,<br />
dans le football, Sportfive gère la majorité<br />
des accords. Dans le handball, Infront est<br />
incontournable, tout comme ASO pour les<br />
courses cyclistes. Ces acteurs permettent<br />
à des sponsors, qui ne connaissent pas<br />
le secteur, de bénéficier d’une porte d’entrée<br />
en discutant avec des professionnels.<br />
Beaucoup de marques s’intéressent à la<br />
voile, mais n’en possède pas les codes, et<br />
finalement n’y vont pas. La création de la<br />
régie vise à apporter une réponse à ses<br />
sponsors attirés par cet univers et notamment<br />
l’attractivité de la course au large.<br />
Qu’entendez-vous par<br />
« professionnaliser la<br />
recherche de partenaires » ?<br />
L’agence dispose d’études et outils pour<br />
rassurer et convaincre les partenaires.<br />
Nous avons également une capacité<br />
d’analyse des retombées et sommes<br />
en capacité de comparer la voile avec<br />
d’autres disciplines sportives. Pourquoi tel<br />
projet a-t-il fait parler plus qu’un autre ?<br />
La voile dispose de beaucoup de données<br />
« verticales », autour de grands<br />
D.R.<br />
événements comme le Vendée Globe, la<br />
Jacques Vabre ou la Route du Rhum. Mais<br />
personne ne connaît le niveau de notoriété<br />
d’un skipper. Nous travaillons sur le<br />
sujet afin d’avoir des données transversales<br />
pour les partenaires. La voile, c’est<br />
d’abord de l’humain, mais la discipline<br />
manque de datas.<br />
Ne craignez-vous pas des<br />
tensions entre les skippers<br />
selon l’allocation et le type de<br />
partenaire ?<br />
Cela n’est pas gênant car tous les projets<br />
sont différents. Il y a quelques années,<br />
la situation aurait été mal vécue par les<br />
skippers en effet. Mais, par notre expérience<br />
dans les RP, nous savons que gérer<br />
plusieurs dossiers n’est plus un souci<br />
aujourd’hui. Ce n’est plus vraiment une<br />
question auprès des skippers et ça l’est<br />
encore moins pour les nouveaux teams<br />
ou sur les nouvelles générations de skippers.<br />
Sur le Vendée Globe, nous étions<br />
en charge des relations publiques de six<br />
bateaux, sur la Jacques-Vabre, ils étaient<br />
encore cinq. Ce sera la même chose<br />
avec les dossiers de sponsoring. Chaque<br />
projet raconte une histoire différente. Le<br />
sponsor intéressé par Violette Dorange<br />
(qui veut participer à son premier Vendée<br />
Globe en 2024 à l’âge de 23 ans, ndlr) ne<br />
le sera pas par Armel Tripon. Ce n’est pas<br />
du tout le même projet.<br />
Avec OLarge en intermédiaire,<br />
les relations skipper-sponsor<br />
vont changer. Ce ne sera plus<br />
la rencontre d’un homme avec<br />
un partenaire…<br />
Non pas du tout. Nous ne sommes pas<br />
une barrière. OLarge propose une alternative<br />
au projet individuel. Au contraire, nous<br />
allégeons l’emploi du temps des skippers<br />
sur la recherche de partenaires. Cette<br />
rencontre entre un sponsor et un homme,<br />
plutôt en local aujourd’hui, va continuer.<br />
Lorsqu’ils sont situés dans l’ouest de la<br />
France, les partenaires connaissent déjà<br />
cet univers. En revanche, des sponsors<br />
prêts à s’investir dans la voile, mais qui<br />
ne sont pas au fait du milieu maritime ont<br />
besoin d’être rassuré sur ce que peut leur<br />
apporter cet univers. Au lieu de prendre<br />
leur bâton de pèlerin pour aller à la rencontre<br />
des skippers sur les courses, ils<br />
viennent nous voir pour évaluer ce qui relève<br />
du mythe et de la réalité. On peut raconter<br />
ce qu’on veut, aborder le marketing<br />
sportif dans la voile n’est pas aussi simple<br />
que ça. Il existe plusieurs catégories, différents<br />
types de courses, des calendrier<br />
À propos<br />
d’Oconnection<br />
L’agence compte aujourd’hui plus de<br />
140 collaborateurs. Le département<br />
Osport intervient sur cinq expertises<br />
principales : le marketing sportif, les RP<br />
Influence, l’organisation d’événements<br />
sportifs, l’endorsement et le sponsoring.<br />
Il accompagne notamment E.Leclerc,<br />
Coca Cola, Mécénat Chirurgie<br />
Cardiaque, Décathlon, le Vendée Globe,<br />
Initiatives-Coeur ou encore l’UTMB.<br />
En 2021, l’agence a notamment créé<br />
l’enceinte éphémère du Trocadéro qui<br />
a accueilli le Live des Jeux 2024 et a<br />
produit la FIBA Europe Cup 3x3.<br />
spécifiques… Avec OLarge, ils auront une<br />
première entrée afin de cerner leurs besoins.<br />
À nous d’expliquer ce qu’il est possible<br />
de faire avec un voilier en activation<br />
par exemple. Leur première lecture est de<br />
dire « je vais avoir mon nom sur la voile,<br />
je vais être proche d’un skipper, mais<br />
concrètement il se passe quoi ? ». Il y a<br />
tout un trail pédagogique à réaliser.<br />
Aujourd’hui ils sont sept<br />
skippers au sein d’OLarge. Allezvous<br />
en accueillir d’autres ?<br />
Nous sommes en discussion avec d’autres<br />
skippers effectivement. C’est la mutualisation<br />
des projets qui rendra la régie<br />
viable. Mais on ne travaillera pas avec tout<br />
le monde, parce que ce n’est pas notre<br />
ambition. On ne travaille pas non plus sur<br />
un dossier potentiellement concurrent<br />
d’un projet déjà en portefeuille. Avant de<br />
nous engager, nous échangeons avec le<br />
skipper. Est-ce que le « feeling » est bon ?<br />
Le relationnel est important. Dans un deuxième<br />
temps, il faut comprendre son projet<br />
: quelle est son histoire ? Que veut-il<br />
raconter ? Quelles sont ses spécificités<br />
par rapport à d’autres ? Ce travail nous<br />
donnera les clefs pour échanger avec les<br />
partenaires. OLarge s’inscrit dans la durée<br />
avec des projets sur quatre ans. Ce<br />
qui est non négociable, c’est l’exclusivité<br />
auprès de l’agence. De même, il n’y a pas<br />
de contrat différent entre les skippers.<br />
Le même barème est appliqué à tous.<br />
OLarge s’intéresse aussi aux événements<br />
et ayants droit (la régie va notamment<br />
s’occuper du programme marketing de la<br />
classe des Ocean Fifty et de son circuit<br />
de courses, le Pro Sailing Tour, ndlr). n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
67
communiqué<br />
D.R.<br />
PEACE AND SPORT<br />
AWARDS 2021<br />
Rudy Gobert nommé « Champion de la paix<br />
de l’année » et 4 initiatives exceptionnelles<br />
de paix par le sport récompensées !<br />
Du 7 au 11 décembre 2021, les Peace and Sport Awards ont permis de mettre en<br />
lumière les meilleures pratiques de paix par le sport et de connecter les acteurs du<br />
sport pour le développement et la paix. Des programmes de terrain spécifiques à des<br />
initiatives globales, les projets en lice pour les Peace and Sport Awards ont souligné la<br />
capacité unique du sport à rassembler et à favoriser le dialogue au-delà des différences<br />
politiques, religieuses ou ethniques, en dépit du contexte sanitaire.<br />
QUATRE ORGANISATIONS<br />
RÉCOMPENSÉES POUR DES<br />
INITIATIVES DE PAIX PAR LE<br />
SPORT EXCEPTIONNELLES<br />
• L’Institut portugais du sport<br />
a remporté le prix « Institution de l’année<br />
» pour son Plan national pour<br />
l’éthique dans le sport (NPES) qui promeut<br />
les valeurs éthiques dans la pratique<br />
sportive et a bénéficié à plus de<br />
350 000 enfants au Portugal.<br />
• La Fédération internationale<br />
des Sociétés de la Croix-Rouge<br />
et du Croissant-Rouge a reçu le<br />
prix de l’ « ONG de l’année » pour son<br />
projet « Uniting through the power of<br />
football » mis en œuvre en partenariat<br />
avec Generation Amazing Qatar 20<strong>22</strong> en<br />
Argentine, au Myanmar, en Irak et en Ouganda.<br />
• La World Rafting Federation<br />
a remporté le plus grand nombre de<br />
votes sur la plateforme de vote en ligne<br />
pour le prix « April6 Initiative of the Year ».<br />
68<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
Ce Prix récompense sa campagne de<br />
sensibilisation numérique « Be white water<br />
» menée à l’occasion de la Journée<br />
internationale du sport au service du développement<br />
et de la paix.<br />
• Les animateurs de paix de<br />
l’ONG Cop Colombia International<br />
ont été récompensés par le « Prix<br />
Spécial du Jury » pour leur rôle essentiel<br />
dans la promotion de la paix à travers la<br />
pratique du football à Usme, au sud de<br />
Bogota.<br />
RUDY GOBERT, PIVOT DE<br />
L’UTAH JAZZ ET DE L’ÉQUIPE<br />
DE FRANCE, EST NOMMÉ<br />
CHAMPION DE L’ANNÉE !<br />
Avec ce prix, Rudy Gobert a été<br />
reconnu et salué pour son engagement<br />
social à travers sa<br />
fondation Rudy’s Kids. Rudy’s<br />
Kids promeut des programmes d’éducation,<br />
de loisirs, de santé et de sensibilisation<br />
communautaire et soutient des organismes<br />
de bienfaisance qui ont un impact<br />
direct sur la vie des jeunes. Par ailleurs, la<br />
fondation Rudy’s Kids apporte également<br />
son soutien au Peacemakers Project au<br />
Rwanda, mis en œuvre par l’Association<br />
Sportive des Femmes Kigali – AKWOS et<br />
dirigé par Peace and Sport.<br />
En tant que Champion de la Paix de l’année<br />
2021, Rudy Gobert rejoint le Club<br />
des Champions de la Paix. Ce Club est<br />
composé d’athlètes de haut niveau, notamment<br />
des précédents lauréats du prix<br />
Champion de la Paix de l’année, Lionel<br />
Messi, Siya Kolisi, Blaise Matuidi ou encore<br />
Khalida Popal.<br />
Joël Bouzou, Président-Fondateur de<br />
Peace and Sport, a déclaré :<br />
« Au nom de Peace and Sport, je tiens<br />
à féliciter chaleureusement Rudy Gobert<br />
pour son titre de Champion de la Paix<br />
2021 ! C’est un grand honneur de l’accueillir<br />
dans notre Club des Champions<br />
de la Paix. Ce prix récompense son engagement<br />
en faveur des droits des enfants<br />
à travers le monde ainsi que le travail de<br />
sa Fondation, Rudy’s Kids. Rudy Gobert<br />
est un basketteur exceptionnel et un véritable<br />
« role-model » En tant que tel, il<br />
peut ouvrir la voie à un monde meilleur. »<br />
Rudy Gobert, joueur de basketball de<br />
l’Utah Jazz et de l’équipe de France, a<br />
commenté :<br />
« En tant qu’athlète professionnel, les enfants<br />
vous admirent et s’inspirent de vos<br />
actions. A travers ma fondation, j’ai souhaité<br />
mener à bien des actions concrètes<br />
pour les protéger et favoriser leur autonomie.<br />
Je voulais veiller à l’amélioration de<br />
la vie des enfants et des familles dans le<br />
besoin et les aider à réaliser leurs rêves.<br />
C’est un grand plaisir d’être reconnu pour<br />
mon engagement social et je remercie<br />
chaleureusement Peace and Sport<br />
et S.A.S. Le Prince Albert II de Monaco<br />
pour ce Prix. J’espère continuer à inspirer<br />
et à soutenir les enfants défavorisés. »<br />
DES PARTENAIRES ET DES<br />
CHAMPIONS DE LA PAIX<br />
ENGAGÉS<br />
Pour mener à bien cette célébration,<br />
Peace and Sport s’est appuyée sur des<br />
partenaires privés et institutionnels qui<br />
ont confirmé leur engagement dans la<br />
D.R.<br />
A propos de<br />
Peace and Sport<br />
Fondée par Joël Bouzou en 2007 et placée<br />
sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince<br />
Albert II de Monaco, Peace and Sport est<br />
une organization neutre et indépendante<br />
basée dans la Principauté de Monaco, qui<br />
oeuvre à la promotion du sport comme outil<br />
de paix.<br />
Peace and Sport travaille sur 5 continents,<br />
dans des régions du monde affectées par<br />
la pauvreté ou l’instabilité. L’Organisation<br />
développe des partenariats entre différents<br />
types d’acteurs (monde de la paix, du sport,<br />
monde politique, acteurs institutionnels et<br />
académiques) dans le but de construire des<br />
sociétés pacifiques, inclusives et équitables<br />
et propose des solutions RSE clés en main<br />
pour les entreprises.<br />
En mai 2021, Peace and Sport a lancé<br />
le Peacemakers Project, un programme<br />
international mené en partenariat avec<br />
10 organisations de terrain sur 3<br />
continents. Dans le cadre de cette initiative<br />
mondiale, les organisations partenaires<br />
utilisent le sport comme outil de dialogue<br />
et d’inclusion sociale, en appliquant la<br />
Méthodologie Peace and Sport consacrée à<br />
la construction de la paix.<br />
création d’un monde plus sûr, plus juste<br />
et plus inclusif grâce au sport, notamment<br />
Arena Group Monaco, la Société<br />
Monégasque de Transports (SMT), Synergie<br />
Technologies, le Gouvernement<br />
de Monaco, la Mairie de Monaco, My-<br />
Coach, Kick Off Prod, Eleven Campaign,<br />
Monaco Info, Women Sports Africa et<br />
Monaco Tribune.<br />
Plusieurs Champions de la Paix, athlètes<br />
de haut niveau engagés socialement<br />
auprès de Peace and Sport, faisaient<br />
partie du Jury des Peace and<br />
Sport Awards 2021 : le médaillé d’or et<br />
d’argent d’athlétisme Mutaz Barshim ;<br />
la première capitaine de l’équipe nationale<br />
féminine de football palestinienne<br />
Honey Thaljieh ; le champion d’Europe<br />
de gymnastique Samir Aït Said ; la médaillée<br />
d’argent en athlétisme Charmaine<br />
Crooks ; la médaillée de bronze<br />
en athlétisme Muriel Hurtis et la championne<br />
du monde de karaté Laurence<br />
Fischer. Sport comme outil de dialogue<br />
et d’inclusion sociale, en appliquant la<br />
Méthodologie Peace and Sport consacrée<br />
à la construction de la paix. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
69
management<br />
Leaders by<br />
Nouvelle production dans le cadre de notre collaboration exclusive avec Bloch consulting, qui vous<br />
propose régulièrement dans les colonnes de <strong>Sponsoring</strong>.fr des portraits de leaders du sport business.<br />
Nicolas Julia :<br />
« Pour devenir un champion<br />
mondial de l’entertainment<br />
sportif il nous faut une équipe<br />
de super talents »<br />
Impossible de passer à côté de l’information. En septembre dernier, la start-up<br />
française Sorare annonce une levée de fonds record (680 M$/580 M€) pour ses<br />
vignettes numériques de joueurs de football. Sa valorisation explose à plus de<br />
4 milliards d’euros. Fondée en 2018, Sorare revendique désormais la première place<br />
des « licornes » françaises (des sociétés non cotées en Bourse valant plus d’un<br />
milliard d’euros). Cofondateur (avec Adrien Montfort) et CEO de Sorare, Nicolas<br />
Julia revient sur cette opération et les ambitions affichées par la jeune licorne qui<br />
vient de signer coup sur coup un partenariat avec la Liga et la Bundesliga.<br />
Propos recueillis par l’équipe de Bloch Consulting<br />
Votre levée de fonds<br />
record a mis Sorare sous<br />
les projecteurs. Étiez-vous<br />
préparé à cela ?<br />
Après notre Série A de 40 millions<br />
d’euros en début d’année, nous ne<br />
cherchions pas forcément à lever<br />
plus d’argent. Cette somme nous<br />
permettait de réaliser le plan de<br />
développement que nous avions<br />
à l’époque. Or, cette levée a mis un<br />
coup de projecteur sur Sorare et<br />
ses premiers résultats très positifs.<br />
De nouveaux investisseurs nous ont<br />
contacté et nous avons réalisé qu’il<br />
était possible de déployer un plan<br />
d’une ampleur bien plus grande, avec<br />
de nouveaux appuis stratégiques tel<br />
Marcelo Claure, CEO de Softbank<br />
Group International et lui-même<br />
passionné de football (il possède 3<br />
clubs dans 3 pays différents), ainsi<br />
que des experts du marché américain.<br />
« J’AI LA CHANCE D’AVOIR<br />
DES INVESTISSEURS<br />
DE PREMIER PLAN SUR<br />
LESQUELS JE PEUX<br />
M’APPUYER. »<br />
Nous avons donc décidé de saisir<br />
cette opportunité et d’accélérer.<br />
Quel a été votre parcours<br />
personnel jusqu’à la<br />
création de Sorare ?<br />
Je suis diplômée de l’emlyon où j’ai<br />
obtenu un master en management.<br />
Après une première expérience<br />
en tant que consultant pendant 4<br />
ans chez Eurogroup Consulting, je<br />
me suis lancé dans ma première<br />
aventure entrepreneuriale en fondant<br />
La Javaness, une start-up fournissant<br />
des solutions commerciales basées<br />
sur l’intelligence artificielle. Je suis<br />
ensuite devenu le vice-président<br />
des opérations pour Stratumn, une<br />
plateforme qui permet de développer<br />
des applications blockchain. J’ai<br />
occupé ce poste pendant plus de 2<br />
ans avant de fonder Sorare avec mon<br />
associé Adrien (Montfort).<br />
Votre statut de « Licorne »<br />
entraîne un nouveau regard<br />
sur votre activité. Êtes-vous<br />
accompagné pour gérer<br />
cette nouvelle attente ?<br />
Nous sommes accompagnés par<br />
des agences spécialisées au niveau<br />
de la société. À mon niveau, je n’ai<br />
pas de coach personnel mais j’ai la<br />
chance d’avoir des investisseurs de<br />
70<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
70
Nicolas Julia, CEO de Sorare<br />
D.R.<br />
premier plan tel que Peter Fenton<br />
de Benchmark, Emmanuel Seugé de<br />
Cassius Family sur lesquels je peux<br />
m’appuyer.<br />
Croissance externe,<br />
engagements sur de<br />
nouveaux partenariats<br />
avec des ayants<br />
droit, recrutement…<br />
Concrètement, à quoi va<br />
servir cette levée de fonds ?<br />
Notre vision est de construire un<br />
champion mondial de l’entertainment<br />
sportif. Les fonds levés vont<br />
nous permettre d’accélérer notre<br />
développement autour de quatre<br />
axes. Tout d’abord, signer des<br />
partenariats exclusifs avec les<br />
principales ligues de football au<br />
monde, et nous ouvrir à d’autres<br />
sports. Ensuite, recruter les meilleurs<br />
talents à travers le monde. Puis, dans<br />
le même temps, améliorer le jeu,<br />
notamment en créant une application<br />
mobile ainsi que nos premières<br />
campagnes marketing. Enfin, avoir<br />
de l’impact via plusieurs leviers : en<br />
investissant dans la communauté<br />
qui s’est construite autour de Sorare<br />
(les cartes étant des NFT, elles<br />
peuvent être utilisées dans d’autres<br />
jeux et d’autres écosystèmes) ;<br />
en promouvant la pratique du<br />
sport ; en aidant des entrepreneurs<br />
issus de milieux défavorisés et en<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
71
management<br />
Leaders by<br />
D.R.<br />
© KENZO TRIBOUILLARD / AFP<br />
›<br />
« JE MANAGE<br />
DE MANIÈRE À CE QUE<br />
MES COLLABORATEURS<br />
SOIENT AUSSI<br />
PASSIONNÉS QUE MOI. »<br />
encourageant la représentation des<br />
femmes dans le sport et notamment<br />
le football féminin.<br />
Le modèle Sorare estil<br />
déclinable à d’autres<br />
sports que le football ?<br />
Oui tout à fait ! Le jeu que nous avons<br />
créé grâce à notre maîtrise technologique<br />
des NFT et de la blockchain<br />
peut être répliqué sur d’autres sports,<br />
et notamment les sports US. De nombreuses<br />
ligues nous ont contacté de<br />
par le monde afin d’étudier la possibilité<br />
d’un partenariat. Nous avons de<br />
nombreuses discussions en cours,<br />
l’idée est de lancer un nouveau sport<br />
en 20<strong>22</strong>.<br />
Quels objectifs poursuivezvous<br />
dans votre pratique<br />
managériale et qu’attendezvous<br />
en premier lieu de vos<br />
collaborateurs ?<br />
Pour réaliser notre objectif de devenir<br />
un champion mondial de l’entertainment<br />
sportif il nous faut une équipe<br />
de super talents créatifs, ambitieux et<br />
passionnés. Je manage de manière<br />
à ce que mes collaborateurs soient<br />
aussi passionnés que moi par ce que<br />
Sorare a à offrir aux amoureux du foot<br />
! Je suis très à l’écoute de mon équipe<br />
et je pense qu’on peut dire que mon<br />
style de management est plutôt participatif.<br />
J’espère parvenir à garder<br />
ce mode de fonctionnement et cette<br />
culture même avec une équipe qui<br />
passera de 45 collaborateurs à 200<br />
nouveaux talents recrutés dans les<br />
douze mois à venir !<br />
Comment gérez-vous<br />
la pression liée à vos<br />
responsabilités ? La<br />
pratique du sport a-telle<br />
une place dans votre<br />
quotidien de dirigeant ?<br />
Encore une fois, j’ai la chance d’être<br />
entourée d’une formidable équipe<br />
sur laquelle je peux m’appuyer au<br />
quotidien. Et j’ai aussi la chance de<br />
pouvoir me reposer sur ma famille. Ma<br />
femme est également entrepreneur<br />
et comprend la pression que cela<br />
peut représenter. Bien sûr, le sport<br />
reste essentiel pour garder l’équilibre.<br />
J’essaie de pratiquer du sport tous<br />
les jours, cela me fait un bien fou. Et<br />
bien sûr je joue au football dès que<br />
je le peux, nous avons notamment un<br />
terrain futsal au bureau, ou l’on peut<br />
jouer au tennis ballon. n<br />
72<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
Nominations<br />
Leaders 2 ème semestre 2021<br />
Panorama des principaux mouvements annoncés des acteurs du sport<br />
français, réalisé en collaboration avec notre partenaire Bloch consulting.<br />
MAGALI ANDRIER<br />
DG et DTN de la Fédération de<br />
Tennis de Table<br />
Ex ASPTT Fédération Omnisports .<br />
Fonctionnaire<br />
DR<br />
BERNARD FRONT<br />
Président de Courchevel Méribel<br />
2023<br />
Méribel Station – Mairie des Allues<br />
DR<br />
DR<br />
FABRICE FAVETTO BON<br />
Senior VP Paris 2024 General<br />
Manager chez On Location<br />
Ex France Galop, Ex SCO Angers<br />
BENOIT GAUSSERON<br />
Directeur JOP Paris 2024 du<br />
groupe BPCE<br />
Natixis / BPCE<br />
SARAH PITKOWSKI<br />
Directrice Communication, Culture<br />
et RP de la FF Tennis<br />
Ex RMC Sport, ex 15Love<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DOMINIQUE HERVIEU<br />
Directrice de la Culture au COJO<br />
Paris 2024<br />
Ex Maison de la Danse et Biennale<br />
de la Danse de Lyon<br />
DR<br />
MARIE-AMÉLIE LE FUR<br />
Présidente du Comité Paralympique<br />
et Sportif Français<br />
CPSF<br />
GUILLAUME LESAUVAGE<br />
Country Manager France de<br />
OneFootball<br />
Ex Monsieur White, Ex Next Media<br />
Solutions<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
JEAN-BAPTISTE ALLIOT<br />
Directeur Général du Tremplin –<br />
Paris & Co<br />
Ex UEFA<br />
CHRISTOPHE CANCE<br />
Directeur Général PUMA France<br />
Ex Directeur Commercial PUMA<br />
France<br />
FABIEN CANU<br />
Directeur de l’INSEP<br />
Ex Ministère des Sports / Cour<br />
des Comptes<br />
LISE COSIMI-BRÉANT<br />
Directrice Générale du CNOSF<br />
Ex HBS Productions<br />
DR<br />
DELPHINE GOUDCHAUX<br />
Directrice Exécutive de la Chaire ESSEC<br />
Sport<br />
Ex CMBD (consultante)<br />
DR<br />
KATY MENINI<br />
Directrice de la Communication à la FF<br />
Handball<br />
Ex FF Equitation<br />
EMILIE MONTANÉ<br />
Directrice de la Stratégie et du<br />
Développement de l’Equipe<br />
Ex FFT<br />
NATHALIE NENON-ZIMMERMANN<br />
Directrice Générale Adjointe<br />
Marketing & Revenus de l’Olympique<br />
de Marseille<br />
Ex Webedia / Only Sport & Passions<br />
JOHANNA RÉMY POLLET<br />
Director of Partnerships chez<br />
Team Vitality Ex FFT,<br />
ex Tennis Australia<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
BRUNO MARTINI<br />
Président de la Ligue Nationale de Handball<br />
Ex Team Vitality<br />
AMÉLIE MAURESMO<br />
Directrice du Tournoi de Roland-Garros<br />
pour la FFT<br />
Ex consultante Prime Video<br />
ERIC SALANOUBAT<br />
Directeur Général de la FF Badminton<br />
Ex Ville de Boulogne-Billancourt<br />
NICOLAS SERRES<br />
Deputy Director Communication<br />
du PSG<br />
Ex Paris 2024<br />
ANTOINE SOPETTI<br />
Délégué Général Adjoint de<br />
Sporsora<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
73
management<br />
Lucien<br />
Boyer :<br />
« La période<br />
est porteuse<br />
pour le sport<br />
dans toutes ses<br />
dimensions »<br />
Après Le Louvre en<br />
2020 puis la Tour<br />
Eiffel en février 2021,<br />
c’est à l’Accor Arena<br />
à Paris que la Global<br />
Sports Week aura<br />
lieu cette année pour<br />
sa 3 e édition du 7 au<br />
11 mars. L’occasion<br />
d’interroger Lucien<br />
Boyer, cofondateur<br />
de la manifestation,<br />
sur l’actualité de ce<br />
forum international<br />
d’informations et<br />
d’échanges dédié au<br />
sport, placé sous le haut<br />
patronage du Président<br />
de la République, et<br />
de recueillir son avis<br />
d’expert.<br />
Propos recueillis par<br />
Emmanuel Frattali<br />
Après une première édition<br />
de la Global Sports Week<br />
en présentiel, la seconde<br />
s’est déroulée en digitale.<br />
Pour 20<strong>22</strong>, un format<br />
hybride est mis en place.<br />
Finalement, quel est le bon<br />
format d’organisation ?<br />
En 2021, ce n’était pas un format<br />
totalement en distanciel. Nous<br />
avions prévu des hubs dans différents<br />
pays. Malgré la pandémie,<br />
nous avons pu accueillir du public<br />
à Dakar, à Tokyo et à Pékin. Nous<br />
sommes toujours dans cette idée de<br />
synchroniser des lieux entre eux et<br />
de se connecter avec une audience<br />
beaucoup plus large grâce à la mise<br />
en ligne en temps réel des débats<br />
et des contenus. Nous savons nous<br />
adapter aux différentes situations.<br />
Cette année nous allons marier le<br />
meilleur des deux mondes. Le présentiel<br />
nous manque et reste, surtout<br />
dans la dynamique de l’accueil<br />
de très grands évènements sportifs<br />
dans une ville comme Paris, essentiel.<br />
Nous sommes conscients qu’il<br />
y aura encore des restrictions. Recevoir<br />
autant de leaders d’opinions,<br />
c’est une façon plus conviviale de<br />
faire découvrir à nos interlocuteurs<br />
du monde entier ce que la France<br />
prépare pour les Jeux olympiques<br />
et paralympiques de 2024. À partir<br />
de 20<strong>22</strong>, nous entrons dans la séquence<br />
post-Jeux de Tokyo, post-<br />
Jeux de Pékin. Donc ce sera vraiment<br />
la séquence de l’olympiade<br />
des Jeux à Paris. D’où l’importance<br />
74<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
« LE SPORT EST<br />
INTERCONNECTÉ ET<br />
NE PEUT PAS<br />
SE RÉSUMER AU HAUT<br />
DE LA PYRAMIDE. »<br />
de réussir à faire venir nos interlocuteurs<br />
dans la mesure des possibilités.<br />
On espère qu’à partir de 2023<br />
il y aura une plus grande facilité de<br />
voyage pour notre public.<br />
Avec le recul, que retenezvous<br />
de la dernière édition ?<br />
On a appris de la Global Sports Week<br />
2021, grâce à la force du digital, que<br />
la période de contact et de communication<br />
entre les intervenants pouvait<br />
être étendue au-delà de la durée<br />
effective de la manifestation. En réponse<br />
à cela, nous avons créé avec<br />
la Global Sports Week Factory une<br />
D.R.<br />
plateforme de partage de contenus<br />
à l’année (elle inaugurée le 6 octobre<br />
dernier par un débat en live sur le<br />
thème de « l’impact des JO de Tokyo<br />
sur la nouvelle génération – la génération<br />
Z », ndlr). Nous avons ainsi la<br />
possibilité grâce à notre expérience<br />
digitale de prolonger l’événement.<br />
Ce qui élargi son audience et rend<br />
l’événement plus interactif avec plusieurs<br />
communautés à travers la planète.<br />
Cette année, vous<br />
avez retenu comme<br />
thématique « Comment<br />
concilier croissance et<br />
responsabilité ». Pourquoi<br />
ce choix ?<br />
La période est porteuse pour le sport<br />
dans toutes ses dimensions. C’est à<br />
la fois un désir de plus en plus marqué<br />
dans la consommation et dans<br />
les modes de vie. Il y a également une<br />
prise de conscience des pouvoirs<br />
publics de la prise en compte, dans<br />
l’intérêt général, de la place du sport.<br />
Cette prise de conscience, à la fois<br />
d’un marché qui s’étend, parce qu’il<br />
y a le besoin de faire du sport, et le<br />
soutien des pouvoirs publics un peu<br />
partout dans le monde dynamisent<br />
le secteur. À l’inverse, il y a également<br />
une prise de conscience de<br />
l’impact que peut avoir toute industrie<br />
sur une problématique comme le<br />
réchauffement climatique ou sur les<br />
équilibres sociétaux. On observe une<br />
double tension : une croissance très<br />
forte et à la fois une volonté, notamment<br />
dans la conscience des plus<br />
jeunes, la fameuse génération Z et<br />
d’une façon générale les moins de<br />
30 ans, des exigences sur une croissance<br />
raisonnée. On le voit d’autant<br />
plus chez eux qu’ils pensent à leur<br />
avenir. La COP 26 à Glasgow a démontré<br />
à quel point l’inquiétude est<br />
réelle. Mais le sport n’est qu’un reflet<br />
de la société, donc le sport ne<br />
peut pas s’exempter de cet envi-<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
75
management<br />
›<br />
ronnement. On ne pas simplement<br />
dire « il y a une envie de sport, on va<br />
surconsommer » en réclamant plus<br />
de matériels, plus de moyens, plus<br />
de services, plus d’équipements,<br />
sans avoir à l’esprit l’impact négatif<br />
qu’il peut générer. La recherche d’un<br />
impact positif d’une responsabilité<br />
dans la consommation de sport est<br />
quelque chose d’essentiel si on veut<br />
aligner « business » est « purpose ».<br />
C’est le aussi le rôle de la Global<br />
Sports Week. Nous sommes là pour<br />
stimuler un écosystème et donner<br />
au sport toute sa place dans l’agenda<br />
des décideurs, mais également<br />
pour reconnaître la responsabilité<br />
de notre secteur en matière d’impact<br />
et aussi d’influence. Je trouve<br />
sur ce point significatif le positionnement<br />
et les actions menées dans<br />
la préparation des Jeux olympiques<br />
et paralympiques de Paris 2024. La<br />
démarche est extrêmement approfondie<br />
en englobant toutes les dimensions<br />
de l’organisation de l’événement.<br />
Le comité d’organisation est<br />
sur la ligne de crête en affichant sa<br />
volonté de concevoir des Jeux plus<br />
vertueux, donc plus responsables,<br />
et en même temps des Jeux tout<br />
aussi attractifs. Derrière les mots, il<br />
y a des initiatives concrètes. Choisir<br />
ce thème, c’est aussi mettre en valeur<br />
des solutions au travers de cas<br />
concrets et de projets présentés durant<br />
la Global Sports Week.<br />
Organiser une Coupe du<br />
monde de football tous<br />
les deux ans, est-ce<br />
concilier croissance et<br />
responsabilités ?<br />
« CETTE SÉQUENCE DE<br />
GRANDS ÉVÉNEMENTS<br />
SPORTIFS DONNE<br />
L’OPPORTUNITÉ À LA<br />
FRANCE DE RAYONNER À<br />
L’INTERNATIONAL. »<br />
J’attendais la question. Personnellement,<br />
je ne pense pas ce soit une<br />
bonne idée. Le rythme actuel est<br />
quelque chose d’établie. Il permet<br />
à l’ensemble des parties prenantes<br />
de s’étager. Je m’explique. Dans l’organisation<br />
actuelle chacun trouve<br />
sa place. Proposer cette accélération<br />
du calendrier me paraît plutôt<br />
céder à l’envie de croissance à<br />
tout va et sans forcément respecter<br />
cette responsabilité de l’ensemble<br />
des parties prenantes. C’est aller<br />
vers l’excès. Lorsque vous surexploiter<br />
un filon, on l’épuise sans lui<br />
laisser le temps de se regénérer. Un<br />
champion du monde tous les deux<br />
ans n’aura pas la même aura qu’il a<br />
aujourd’hui. C’est aussi vouloir ignorer<br />
qu’il y a l’Euro, qui est un pendant<br />
extrêmement puissant, et que<br />
chaque confédération a sa propre<br />
compétition continentale dans laquelle<br />
s’inscrive les équipes nationales.<br />
La Global Sports Week pourrait<br />
être éventuellement le lieu d’un<br />
échange sur le sujet. Les tenants du<br />
projet pourraient énoncer leurs objectifs<br />
et répondre aux objections.<br />
Je ne suis pas choqué qu’il y ait des<br />
initiatives. Mais elles sont plus intéressantes<br />
lorsqu’elles sont débattues<br />
que lorsqu’il y a un passage en<br />
force. On l’a vu avec l’idée de la Super<br />
League. Elle a été rejetée parce<br />
qu’il n’y pas eu de réflexion approfondie<br />
et d’analyse de l’écosystème<br />
en place. Le sport est interconnecté<br />
et ne peut pas se résumer au haut<br />
de la pyramide, sans tenir compte<br />
de la base.<br />
L’État a renouvelé son<br />
soutien à la manifestation<br />
pour plusieurs années.<br />
Pourquoi est-ce important<br />
pour vous ?<br />
Il s’agit d’être en phase avec la dynamique<br />
de la France. Nous vivons une<br />
période tout à fait exceptionnelle. La<br />
France n’a plus organisé les Jeux<br />
olympiques d’été depuis 100 ans.<br />
Avant Paris 2024, nous allons accueillir<br />
la Coupe du monde de rugby<br />
2023, mais aussi les Championnats<br />
du monde de ski alpin à Courchevel<br />
et Méribel la même année. Cette séquence<br />
de grands événements sportifs<br />
donne l’opportunité à la France<br />
de rayonner à l’international. La Global<br />
Sports Week s’inscrit dans ce<br />
schéma. Son organisation à Paris est<br />
tout à fait pertinente afin de valoriser<br />
l’offre de service des savoir-faire<br />
français auprès de notre communauté.<br />
Être sous le haut patronage<br />
du président de la République nous<br />
donne à nous organisateurs une motivation<br />
supplémentaire. n<br />
Des programmes<br />
de soutien à<br />
l’innovation<br />
En plus du Tremplin Invest<br />
Finals, plus grand événement<br />
européen mettant en lien les<br />
investisseurs et les start-up<br />
de la sport tech internationale,<br />
organisé en partenariat avec<br />
le ministère chargé des Sports<br />
et la plateforme d’innovation<br />
Le Tremplin by Paris&Co, la<br />
Global Sports Week a mis en<br />
place une deuxième programme<br />
de soutien à l’innovation. Le<br />
GSW Social Booster est mené<br />
en partenariat avec 17 Sport<br />
(première entreprise d’impact au<br />
monde dans le domaine du sport)<br />
et vise à identifier, promouvoir<br />
et soutenir des projets à impact<br />
sociétal par le sport à travers le<br />
monde.<br />
Le programme est ouvert aux<br />
ONG et aux organisations de<br />
social business qui utilisent le<br />
sport pour atteindre des buts<br />
spécifiques identifiés par les<br />
Objectifs de Développement<br />
Durable de l’ONU (Bonne santé et<br />
bien-être ; Éducation de qualité ;<br />
Égalité entre les sexes ; Mesures<br />
relatives à la lutte contre les<br />
changements climatiques).<br />
Au total, six projets menés par<br />
des ONG et des organisations<br />
de social business seront<br />
sélectionnés à travers le monde.<br />
Ces derniers auront l’opportunité<br />
de présenter leurs solutions<br />
devant les investisseurs et<br />
les leaders de l’industrie du<br />
sport et de la société pendant<br />
la Global Sports Week Paris<br />
20<strong>22</strong>. Après la Global Sports<br />
Week, les projets sélectionnés<br />
bénéficieront d’un accès gratuit à<br />
la plateforme digitale de la Global<br />
Sports Week, la GSWFactory ;<br />
d’un programme d’accélération<br />
de trois mois, mené par 17<br />
Sport, et notamment d’un soutien<br />
stratégique et structurel pour<br />
leur organisation.<br />
76<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
3 questions à<br />
Marion Rolland<br />
« Le Président du CREDIR<br />
utilisait mon histoire pour<br />
ses conférences »<br />
Le CREDIR, créé en<br />
2013 pour accueillir les<br />
entrepreneurs en difficulté,<br />
s’est depuis élargi au<br />
soutien de tous les<br />
professionnels traversant<br />
ou souhaitant éviter un<br />
épisode d’épuisement. Le<br />
fameux burnout. L’ONG<br />
se dote d’une branche<br />
sport (CREDIR Sport) dont<br />
Marion Rolland assure<br />
désormais la présidence.<br />
L’ancienne championne de<br />
ski a subi une grave blessure<br />
lors des Jeux Olympiques<br />
de Vancouver en 2010.<br />
Elle est mieux placée que<br />
personne pour évoquer le<br />
mal-être du sportif et la<br />
meilleure méthode pour<br />
rebondir. Rencontre.<br />
Propos recueillis par Kévin Carriere<br />
Championne du monde de<br />
descente en 2013, le monde<br />
entier vous connaît d’abord<br />
pour votre accident lors des<br />
Jeux olympiques de Vancouver<br />
en 2010. Pouvez-vous retracer<br />
votre parcours d’athlète ?<br />
J’ai été membre de l’équipe de France de<br />
ski pendant 17 ans. Ma carrière a été marquée<br />
par de nombreuses blessures dont<br />
deux ruptures des ligaments croisés à<br />
chaque genou. Ma blessure lors des Jeux<br />
Olympiques de Vancouver en 2010 a fait<br />
le « buzz » sur les réseaux sociaux et dans<br />
les médias. En fait mon genou a lâché à la<br />
poussée, au départ, avant même que je ne<br />
franchisse la première porte de la descente.<br />
J’ai été parfaitement prise en charge par ma<br />
fédération d’un point de vue médical, mais<br />
c’est le côté psychologique qui manque. Ce<br />
qui a été dur pour moi c’est l’aspect médiatique.<br />
Je me suis retrouvée toute seule. Les<br />
médias ont eu un traitement humoristique<br />
de ma blessure, alors que c’était difficile à<br />
vivre pour une sportive comme moi. Je me<br />
suis entrainée toute sa vie pour atteindre le<br />
haut niveau. J’avais entamé un travail avec<br />
un préparateur mental en amont des JO.<br />
Avec son soutien, j’ai commencé à surpasser<br />
ce côté psychologique en rééducation<br />
où j’étais avec d’autre sportifs blessés. Ils<br />
n’avaient certes pas vécu la même chose<br />
que moi, mais qui eux aussi se reconstruisaient<br />
physiquement. Ensuite, je suis revenue<br />
de cette blessure pour devenir championne<br />
du monde de descente en 2013<br />
avant de prendre ma retraite sportive en<br />
2015.<br />
Comment êtes-vous devenue<br />
présidente de CREDIR Sport ?<br />
En 2015, j’ai rencontré par hasard Jean-Denis<br />
Dudin, président et fondateur du CRE-<br />
DIR. J’ai appris qu’il utilisait mon histoire<br />
pour ses actions et ses conférences pour<br />
des dirigeants d’entreprise. Tout est parti<br />
de là. Ensuite, j’ai moi-même fait des interventions<br />
avec le CREDIR, que ce soit des<br />
conférences, des ateliers. Mon histoire a eu<br />
un peu de retentissement et je pense que<br />
ça peut aider des personnes dans la difficulté<br />
à trouver une source de motivation.<br />
La création de CREDIR Sport a ensuite été<br />
D.R.<br />
accélérée par les témoignages récents de<br />
grandes sportives comme Simone Biles et<br />
Naomi Osaka qui ont avoué être épuisées<br />
psychologiquement et même être en situation<br />
de burnout.<br />
Qu’est ce qui va être mis en<br />
place par le CREDIR Sport ?<br />
Notre objectif est de nous entourer d’une<br />
équipe pluridisciplinaire d’anciens athlètes<br />
et entraîneurs qui ont connu des moments<br />
compliqués comme une blessure, une situation<br />
d’épuisement avérée et qui ont trouvé<br />
des solutions pour arriver à rebondir. Le but<br />
étant comme au CREDIR que les sportifs<br />
soient accompagnés par d’autres sportifs<br />
qui ont déjà connu ce qu’ils sont en train<br />
de vivre. Le tout à travers la création d’une<br />
hotline mais aussi, comme au CREDIR, avec<br />
des ateliers, des conférences et des stages.<br />
Nous voulons également accompagner le<br />
sportif dans le post-carrière parce que la<br />
plupart sont livrés à eux-mêmes. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />
77
chiffres<br />
Les articles<br />
les plus lus<br />
en 2021<br />
sur sponsoring.fr<br />
1 Combien ça coûte de participer au Dakar<br />
2 Orange, le plus connu des sponsors de Ligue 1<br />
3 Tony Estanguet, le plus influent sur les réseaux<br />
4 Les meilleures audiences de la saison de Ligue 1<br />
5 Laura Le Goff : « L’organisation du Vendée Globe est une aventure collective<br />
incroyable où chacun a son rôle à jouer »<br />
6 Le sponsoring, pilier du modèle économique du sport<br />
7 Novak Djokovic prolonge avec Asics<br />
8 Focus sur le marché du tennis<br />
9 L’histoire du sponsoring sportif<br />
10 Roger Federer annonce le retour de son logo<br />
11 Réputation : Zinedine Zidane devance largement Didier Deschamps<br />
12 Decathlon écrase la concurrence<br />
13 Le sport féminin de haut niveau face à un tournant de son histoire<br />
14 eToro prend la place de Fedcom à Monaco<br />
15 Liga : Barça - Real, record d’audience<br />
16 Le ballon de la phase finale est prêt<br />
18 Mathieu Giudicelli : « J’ai rapidement été convaincu d’avoir fait le bon choix »<br />
19 Ligue 1 : L’OM, club le plus détesté des Français<br />
20 Pourquoi Coca-Cola conserve ses canettes des Bleus<br />
21 Le profil digital du XV de France décortiqué<br />
<strong>22</strong> Les fans attendent des preuves des engagements RSE des marques<br />
23 Sport 2000 multiplie les partenariats<br />
24 Qui sont les ambassadeurs d’Adidas dans sa dernière campagne<br />
25 Un nouvel équipementier pour le RCT<br />
26 Les 5 questions que doit se poser un sponsor<br />
27 Grindr, le BO décroche un sponsor record<br />
28 Venum, nouvel équipementier de l’UFC<br />
29 Elle s’appellera LDLC Arena<br />
30 Renault annonce la couleur avec Alpine F1<br />
31 Wish sponsor maillot des Los Angeles Lakers<br />
32 Macron équipementier de l’OGC Nice jusqu’en 2023<br />
33 Comment la FFF sécurise ses produits sous licence<br />
34 Orange se lance dans le running<br />
35 L’Inter Milan dévoile un nouveau sponsor surprise<br />
36 FDJ lance son programme de jeux à gratter autour des JO<br />
37 Un Grand Prix, combien ça coûte ?<br />
38 Un crédit d’impôt dédié au sponsoring proposé à l’Assemblée<br />
39 François Gabart a trouvé<br />
40 Le FC Nantes ne s’inquiète pas pour ses sponsors<br />
LE MAGAZINE OFFICIEL DU MARKETING SPORTIF<br />
78<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
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d’excellence. Comment les sportifs de haut niveau transforment-ils leurs talents en<br />
points forts ? Comment les forces spéciales préparent-elles leur mission ? Qu’est-ce<br />
qui pousse un aventurier à se dépasser ? Comment les chefs étoilés procèdent-ils<br />
pour se bâtir un écosystème d’exception ? Quelles techniques utilisent les journalistes<br />
pour raconter des histoires captivantes ? Comment les musiciens arrivent-ils à se<br />
coordonner, en présence ou en l’absence d’un leader apparent ? Les questions sont<br />
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La géopolitique, en tant qu’étude des relations internationales, rend compte du<br />
phénomène de la mondialisation tout en analysant ses mécanismes. Pédagogique,<br />
ce livre commence par définir la géopolitique. Pratique, il propose ensuite 50<br />
fiches thématiques et documentées pour dresser un panorama des conflits, des<br />
problématiques et des tendances du monde actuel (la privatisation de la guerre,<br />
l’obsolescence des États, la fin des frontières, l’intelligence artificielle…). Il constitue<br />
une synthèse d’introduction et de référence sur le sujet.<br />
D.R.<br />
80<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>
Dispositif<br />
Sport Inside<br />
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de haut niveau avec un contrat de parrainage et de mécénat<br />
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emlyon business school est un établissement privé d’Enseignement Supérieur technique reconnu par l’Etat - Janvier 20<strong>22</strong> - Toutes les marques sont déposées - *Entrepreneurs visionnaires | Crédit Photo : iStock<br />
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Bac+4, conférant Grade de Licence contrôlé par l’Etat<br />
• Programme Grande Ecole : un programme en management général, adaptable<br />
et flexible, visé bac+5 par le Ministère de l’Enseignement Supérieur<br />
• Executive Master Management Général online : un diplôme de management<br />
en ligne de niveau bac+5, titre RNCP 7, pour les managers opérationnels<br />
• Executive MBA : un diplôme de niveau bac+5, titre RNCP 7, à destination des<br />
cadres dirigeants<br />
Contact :<br />
Mickaël Romezy<br />
romezy@em-lyon.com | 06 07 33 78 49