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le magazine officiel du marketing sportif<br />

DOSSIER<br />

Sport au<br />

féminin<br />

LE NOUVEAU<br />

TERRITOIRE<br />

DES MARQUES<br />

CRYPTO<br />

La vague déferle<br />

NAMING<br />

La tendance se confirme<br />

MÉDIAS<br />

Les audiences de l’année<br />

SPONSORS<br />

AG2R La Mondiale,<br />

Caisse d’Epargne,<br />

Oxbow, Point.P<br />

HORS-SÉRIE<br />

N°<strong>22</strong><br />

HIVER 2021-20<strong>22</strong><br />

© Josep LAGO / AFP


ÉDITO<br />

Disruption, saison 20<strong>22</strong><br />

#SportPower #SportCrypto #SportVirtualSeries<br />

#SportSorare #SportFéminin<br />

Bienvenue en 20<strong>22</strong> ! Merci de votre fidélité à <strong>Sponsoring</strong>.fr.<br />

Vous découvrirez dans ce numéro les dernières tendances<br />

du marché et les grandes perspectives de 20<strong>22</strong>.<br />

Je partage avec vous l’idée d’un monde du sport business<br />

en changement, disruptif, incroyablement fécond et propulsé<br />

par les changements sociétaux. Embarquement immédiat.<br />

#SportPower<br />

Avant Paris 2024, il y aura le Mondial de rugby France 2023<br />

et les Mondiaux de ski alpin Courchevel-Méribel 2023, qui<br />

feront briller la France aux yeux du monde. Avec quelles<br />

stratégies ?<br />

#SportCrypto<br />

C’est une déferlante. En 2021, les cryptomonnaies ont battu<br />

des records, jouant avec les nerfs des investisseurs les plus<br />

endurcis. Alors que la régulation tarde à arriver, les acteurs<br />

du secteur investissent massivement le marché du sport.<br />

Comment le secteur de la Crypto vient-il nourrir les besoins<br />

financiers du sport business et sa croissance économique ?<br />

#SportVirtualSeries<br />

Plongée aux frontières du réel. À terme, Sport et eSport ne<br />

feront-ils plus qu’un ? Le Comité international olympique<br />

(CIO) avance ses pions dans l’univers des jeux électroniques.<br />

Les Olympic Virtual Series se dérouleront désormais<br />

de façon annuelle.<br />

#SportSorare<br />

Sorare, fondée en 2018, est désormais la première licorne<br />

française. En septembre dernier, la start-up a annoncé une<br />

levée de fonds record (680 M$/580 M¤) pour ses vignettes<br />

numériques de joueurs de football. Sa valorisation explose<br />

à plus de 4 milliards d’euros. Nicolas Julia, son CEO, revient<br />

sur cette opération et ses ambitions dans un entretien exclusif<br />

accordé à notre partenaire Bloch Consulting.<br />

#SportFéminin<br />

Ce n’est pas un hasard si pour la troisième fois dans l’histoire<br />

de <strong>Sponsoring</strong>.fr, nous consacrons la une au sport féminin.<br />

Selon une étude réalisée par l’agence Two Circles, en<br />

partenariat avec Sporsora, l’intérêt pour le sport féminin est<br />

au plus haut en France avec 12,3 millions de fans et 553 M¤<br />

de revenus (+89%) attendus d’ici 2026.<br />

Bruno Lalande<br />

Président de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

3© Icon Sport


HIVER 2021-20<strong>22</strong><br />

SOMMAIRE<br />

16<br />

40<br />

70<br />

le magazine officiel du marketing sportif HORS-SÉRIE NUMÉRO <strong>22</strong> / HIVER 2021 - 20<strong>22</strong><br />

DOSSIER<br />

Sport au<br />

féminin<br />

LE NOUVEAU<br />

TERRITOIRE<br />

DES MARQUES<br />

CRYPTO<br />

La vague déferle<br />

NAMING<br />

La tendance se confirme<br />

MÉDIAS<br />

Les audiences de l’année<br />

SPONSORS<br />

AG2R La Mondiale,<br />

Caisse d’Epargne,<br />

Oxbow, Point.P<br />

HORS-SÉRIE<br />

N°<strong>22</strong><br />

© Josep LAGO / AFP<br />

SOMMAIRE #<strong>22</strong><br />

Hors-série - Hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

le magazine officiel du marketing sportif<br />

MARCHÉ<br />

06. naming, la tendance se confirme<br />

14. Les Virtual Series<br />

aux frontières du réel<br />

16. Une année de sport devant le petit écran<br />

marques<br />

24. Oxbow, marque toutes saisons<br />

27. Pourquoi Atland Foncière signe un Pacte de<br />

performance auprès de Ninon Guillon-Romarin<br />

28. Point.P construit un pont entre le football<br />

masculin et féminin<br />

30. Les albums Panini au cœur d’une guerre<br />

du droit à l’image<br />

dossier<br />

34. Sport et cryptomonnaies :<br />

mariage gagnant-gagnant ?<br />

ÉTUDESi<br />

40. sponsoring, le moment est venu d’invsetir<br />

dans le sport féminin<br />

4<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


44. Les atouts du rugby<br />

48. Comment France 23 a convaincu Facebook<br />

de s’engager<br />

49. Et à la fin, c’est toujours<br />

Julian Alaphilippe qui gagne<br />

50. Les athlètes les plus cités<br />

dans la presse 2021<br />

STRATÉGIEi<br />

74. Lucien Boyer :<br />

« La période est porteuse pour le sport dans toutes<br />

ses dimensions »<br />

77. Marion Rolland :<br />

« Le Président du CREDIR utilisait mon histoire<br />

pour ses conférences »<br />

Temps additionnel<br />

78. les articles les plus lus en 2021<br />

sur sponsoring.fr<br />

80. Livres<br />

54. Courchevel-Méribel 2023 lance son<br />

programme marketing<br />

58. L’UTMB impose sa marque à l’international<br />

61. AG2R-La Mondiale décrypte son association<br />

avec Citroën<br />

63. Comment la Caisse d’Épargne entend être<br />

« utile » au sport français<br />

66. OLarge veut devenir un référent sur le marché<br />

de la voile<br />

MAnagementi<br />

70. Nicolas Julia :<br />

« Pour devenir un champion mondial de<br />

l’entertainment sportif il nous faut une équipe<br />

de super talents »<br />

73. Nominations Leaders 2 ème semestre 2021<br />

34<br />

le magazine officiel du marketing sportif<br />

Publication fondée par<br />

Bruno Lalande<br />

David Tomaszek<br />

Emmanuel Frattali<br />

<strong>Sponsoring</strong>.fr SARL<br />

16 avenue Hoche<br />

75008 Paris<br />

redaction@sponsoring.fr<br />

Directeur de publication<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef<br />

Emmanuel Frattali<br />

Crédits photos<br />

AFP / Icon Sport<br />

Directeur artistique<br />

Xavier Chambon<br />

Service abonnement<br />

Meena Chanoine<br />

meena@sponsoring.fr<br />

Tél. 09 70 40 65 15<br />

Publicité<br />

Régie Sport.fr<br />

sport.fr/regie<br />

regie@sport.fr<br />

Partenariats<br />

blalande@sponsoring.fr<br />

Impression<br />

Domenica Media<br />

Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Frattali, Kévin Carriere, Philippe Leti, David Tomaszek, Thibault Lachacinski, Fabienne Fajgenbaum, Bruno Lalande et Bloch consulting.<br />

L’Agence France Presse partenaire de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />

Disposant d’un réseau international de journalistes spécialisés et d’un accès privilégié aux résultats et<br />

classements multisports à l’échelle mondiale, l’AFP fournit ses contenus sport (dépêches, photos, vidéos,<br />

résultats en direct, gamme d’applicatifs HTML) aux médias traditionnels et Internet, opérateurs de téléphonie<br />

mobile, réseaux d’écrans publics, fédérations sportives… et bien sûr les sponsors par la filiale dédiée aux<br />

services hors média sur-mesure « AFP-Services ».<br />

Pour plus d’informations sur les produits d’information sportive AFP et nos services de couverture sur mesure<br />

à destination des sponsors, fédérations, détenteurs de droits, etc par AFPServices, contactez-nous :<br />

afp-sport@afp.com<br />

SPORT BUSINESS<br />

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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

5


marché<br />

Naming<br />

La tendance se confirme<br />

La capacité de résilience des annonceurs est étonnante. Malgré un contexte<br />

économique compliqué pour le secteur du sport, le naming garde la cote auprès des<br />

partenaires. Selon l’Observatoire du naming de Sporsora, en partenariat avec Sport<br />

& Co (Groupe WeTeam), la saison 2020/21 s’est avérée prolifique avec 15 contrats<br />

en France : 10 nouveaux naming, 2 contrats de renaming (Liqui Moly Starligue en<br />

handball et Betclic Élite en basket) et 3 prolongations. Concernant les enceintes<br />

sportives, le marché a été calme en France. Mais à l’international, des<br />

accords significatifs ont été officialisés. Le plus spectaculaire :<br />

la salle des Los Angeles Lakers rebaptisée Crypto.com Arena<br />

moyennant un contrat estimé à pas moins de<br />

700 millions de dollars sur 20 ans !<br />

(voir notre dossier Sport et cryptomonnaies, page 34)<br />

Par Emmanuel Frattali<br />

6<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


Le FDI Stadium,<br />

c’est à Montpellier<br />

© Icon Sport<br />

© Icon Sport<br />

Montpellier (Hérault), ville<br />

du naming ? Les collectivités<br />

territoriales poussent<br />

très loin le concept. Bien<br />

que les enceintes sportives<br />

n’appartiennent pas aux clubs<br />

professionnels, les collectivités<br />

n’hésitent pas à signer des contrats<br />

de naming. Après le GGL stadium<br />

(rugby) et la piscine olympique<br />

Angelotti (une première en France<br />

pour un équipement de ce type), en<br />

passant par l’ex-Park&Suites Arena<br />

devenue la Sud de France Arena,<br />

c’est au tour du palais des sports<br />

René Bougnol de prendre le nom<br />

d’un partenaire privé. Dans le cadre<br />

d’un contrat signé avec FDI Groupe<br />

(immobilier), l’antre du Montpellier<br />

Handball, depuis plus de 20 ans, a<br />

été rebaptisé « FDI Stadium ».<br />

FDI Groupe est un promoteur immobilier<br />

montpelliérain qui œuvre dans<br />

les logements sociaux. Une carte<br />

d’identité décisive pour la Métropole<br />

de Montpellier. « Nous n’aurions<br />

pas pu autoriser un naming avec un<br />

sponsor qui fabrique des boissons<br />

sucrées ou une enseigne de restauration<br />

rapide », explique Christian Assaf,<br />

vice-président de la Métropole,<br />

chargé des Politiques Sportives.<br />

« NOUS NOUS ADAPTONS<br />

À L’ÉCONOMIE RÉELLE : LE<br />

MHB DOIT DIVERSIFIER SES<br />

REVENUS… »<br />

« Le naming sur le palais des sports<br />

René Bougnol est cohérent », estime<br />

Julien Deljarry, président du MHB.<br />

« Nous nous adaptons à l’économie<br />

réelle : le MHB doit diversifier ses revenus…<br />

La rénovation du palais des<br />

sports va nous permettre de proposer<br />

plus d’activités, comme des séminaires<br />

d’entreprises, mais le naming<br />

reste l’une des solutions les plus<br />

efficaces qui s’offre au club pour<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

7


marché<br />

« C’est du gagnant-gagnant, avec<br />

cet argent, précise Christian Assaf,<br />

nous allons, entre autre, créer un<br />

fonds d’aide pour les futurs grands<br />

champions, les futurs médaillés olympiques<br />

en hip-hop, en BMX, en trottinette,<br />

en basket 3×3, judo, boxe et<br />

autres sports pour être accompagnés<br />

jusqu’aux JO de Paris en 2024. » L’élu<br />

insiste sur les retombées du naming:<br />

« Sur 1 M¤ attribué par FDI, 300.000 ¤<br />

reviendront à la Métropole. Cela nous<br />

permettra d’investir 150.000 ¤ par an<br />

pour améliorer les équipements afin<br />

de faciliter le développement des<br />

jeunes espoirs locaux dans diverses<br />

disciplines. »<br />

De g. à d. : Mathieu Massot (Directeur Général FDI Groupe), Julien Deljarry (Président du<br />

Montpellier Handball) et Christian Assaf (Vice-Président de la Métropole de<br />

Montpellier en charge des sports).<br />

© MHB<br />

Afin de « perpétuer la mémoire » de<br />

l’ancien escrimeur montpelliérain,<br />

triple médaillé olympique, le parvis<br />

du palais des sports sera rebaptisé<br />

René-Bougnol. n<br />

›<br />

accroître ses revenus et continuer<br />

d’être compétitif. »<br />

« FDI est une entreprise locale reconnue<br />

et respectée qui a fortement soutenu<br />

le club en 2014 lorsque celui-ci<br />

s’est retrouvé au bord du gouffre »,<br />

rappelle le président du MHB. « Aujourd’hui,<br />

l’un de nos partenaires historiques<br />

souhaite s’engager encore<br />

plus fortement à nos côtés grâce<br />

au naming, et le MHB ne peut que<br />

s’en réjouir. » FDI était en effet déjà<br />

un partenaire du club et l’un des actionnaires<br />

présents en 2014 quand il<br />

avait fallu sauver le MHB du dépôt de<br />

bilan.<br />

« Actionnaire et partenaire du club<br />

depuis plusieurs saisons, le naming<br />

du stade confirme un peu plus notre<br />

attachement à ce club historique<br />

qu’est le Montpellier Handball »,<br />

confirme Mathieu Massot, Directeur<br />

Général FDI Groupe.<br />

Le groupe immobilier versera 1 M¤<br />

au club au cours des quatre années<br />

de l’accord, soit une moyenne de<br />

250.000 ¤ par saison.<br />

Ce contrat permettra à la collectivité<br />

de réduire de 80.000 ¤ par an son<br />

aide financière au MHB pendant la<br />

même période. Une économie qui<br />

bénéficiera à d’autres sports. L’enveloppe<br />

sera injectée dans un fonds<br />

dédié aux sportifs espoirs qui pratiquent<br />

dans l’une des disciplines<br />

des Jeux olympiques de Paris 2024.<br />

Montpellier cherche un namer<br />

pour le stade la Mosson<br />

LES MARQUES ET<br />

GRANDS GROUPES<br />

AXENT DE PLUS EN PLUS<br />

LEURS STRATÉGIES<br />

SPONSORING DU RETOUR<br />

SUR INVESTISSEMENT<br />

« MÉDIA ».<br />

Un autre équipement sportif de la ville est candidat au naming. Montpellier<br />

Méditerranée Métropole a lancé au printemps 2021 une procédure de sélection<br />

préalable en vue de la conclusion d’une convention de naming pour son stade de football,<br />

antre depuis 1974 du Montpellier Hérault Sport Club (MHSC).<br />

L’objet de la convention est de conférer au bénéficiaire, en contrepartie d’une<br />

redevance, « l’usage du patrimoine public immatériel aux fins de naming du Stade<br />

de la Mosson » (32.900 places). Lequel stade répond au nom officiel de « Stade de<br />

la Mosson – Mondial 98 ». Le partenaire bénéficiera de « 500 m² d’espaces » dans<br />

l’enceinte et sur les façades du stade. Il sera demandé au bénéficiaire une redevance<br />

annuelle supérieure à « 400.000 € H.T » pour trois saisons (le club de football a le<br />

projet de faire construire son propre stade ailleurs, ndlr). Le dénouement de l’opération<br />

se fait toujours attendre..<br />

© Icon Sport<br />

8<br />

sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°<strong>22</strong> [N°19] ] - hiver - ÉTÉ 2021-20<strong>22</strong> 2020


Elle s’appellera<br />

LDLC Arena<br />

© Populous / Intens-cité / Lotfi Dakhli<br />

Comme à Montpellier, Lyon<br />

(Rhône) cultive une certaine<br />

appétence pour les accords<br />

de naming : Matmut Atlantique,<br />

Groupama Stadium, Groupama<br />

Training Center, Tony Parker Adéquat<br />

Academy. Mais à cette différence près<br />

qu’une pluralité d’acteurs, privés et public,<br />

interviennent dans la capitale des<br />

Gaules. Un nouvel accord a été annoncé.<br />

OL Groupe et le distributeur de<br />

produits de haute technologie LDLC<br />

s’entendent pour baptiser la future<br />

salle multifonctions de l’OL en « LDLC<br />

Arena ».<br />

« ÊTRE LE PARTENAIRE<br />

D’UN ÉQUIPEMENT DE CETTE<br />

QUALITÉ EST UNE GRANDE<br />

FIERTÉ POUR NOUS. »<br />

L’accord, dont le montant n’a pas été<br />

divulgué, porte sur une durée de huit<br />

ans à compter de la mise en exploitation<br />

de l’enceinte, envisagée à la<br />

fin 2023. La construction doit démarrer<br />

début 20<strong>22</strong> sur une friche industrielle<br />

proche du Groupama Stadium,<br />

où l’Olympique Lyonnais évolue à Décines-Charpieu<br />

dans l’est de l’agglomération<br />

lyonnaise.<br />

D’un coût estimé de 140 M¤, la future<br />

salle pourra accueillir 12.000 à 16.000<br />

personnes et 80 à 120 manifestations<br />

par an : concerts et spectacles, salons<br />

professionnels et séminaires<br />

d’entreprise, matches d’Euroligue<br />

du LDLC Asvel, dont OL Groupe est<br />

actionnaire, et à qui le distributeur<br />

donne son nom.<br />

« Notre attachement à la région lyonnaise<br />

est fort, rappelle Laurent de la<br />

Clergerie, Président-Fondateur du<br />

Groupe LDLC. Depuis de nombreuses<br />

années, nous soutenons le bien-être<br />

de chacun, la culture et le spectacle<br />

sous toutes ses formes. Être le partenaire<br />

d’un équipement de cette qualité<br />

est une grande fierté pour nous. »<br />

LDLC, partenaire de l’Asvel de longue<br />

date, avait signé en 2018 le premier<br />

partenariat de naming du basket français,<br />

le club devenant alors « LDLC<br />

ASVEL » pour une durée de 10 ans.<br />

Ce partenariat s’est étendu à l’équipe<br />

féminine l’année suivante. OL Groupe<br />

a parallèlement pris des participations<br />

minoritaires dans le club de<br />

basket en 2019. Depuis 2020, Groupe<br />

LDLC et OL Groupe sont également<br />

associés dans le domaine de l’esport<br />

au sein de la « Team LDLC OL ». La<br />

LDLC Arena est un nouvel étage à la<br />

collaboration de plus en plus étroite<br />

entre les deux partenaires. n<br />

© Populous<br />

Groupama attaché<br />

à son Groupama<br />

Stadium<br />

Le stade de l’Olympique Lyonnais (Groupama<br />

Stadium) et le centre d’entraînement (Groupama<br />

OL Training Center) continueront de porter le<br />

nom de la filiale de Rhône-Alpes Auvergne de la<br />

société d’assurance au moins jusqu’au 31 juillet<br />

2025, après une prolongation de trois ans.<br />

« La poursuite de notre collaboration avec<br />

Groupama Rhône-Alpes Auvergne valide notre<br />

projet d’entreprise, mais aussi l’union de<br />

deux institutions au service de leur territoire,<br />

commente Jean-Michel Aulas, Président de<br />

l’Olympique Lyonnais. Ce naming qui va porter<br />

sur une durée totale de huit années minimum,<br />

crédibilise notre action et témoigne de la<br />

qualité de nos relations avec Francis Thomine<br />

et ses équipes et de la confiance mutuelle en<br />

nos valeurs d’entreprise et nos engagements<br />

communs. Aujourd’hui le Groupama Stadium et<br />

le Groupama OL Training Center se sont imposés<br />

comme deux infrastructures de référence en<br />

France ».<br />

Initiée en 2017, ce partenariat de marque<br />

renforce durablement l’ancrage de Groupama<br />

Rhône Alpes Auvergne sur le territoire de<br />

la métropole de Lyon. « Groupama Rhône-<br />

Alpes Auvergne, ses élus mutualistes, ses<br />

collaborateurs, se félicitent de la poursuite de ce<br />

partenariat ambitieux, à très fort rayonnement,<br />

qui consolide son efficacité dans le temps,<br />

témoigne Francis Thomine, Directeur Général<br />

Groupama Rhône-Alpes Auvergne. Pour notre<br />

entreprise mutualiste, il porte une très belle<br />

dynamique sur le territoire régional, et une<br />

fierté d’appartenance pour tous nos acteurs<br />

internes. » Au moment de la signature du<br />

premier contrat en 2017, l’ensemble des<br />

partenariats de Groupama avec l’OL était évalué<br />

à 7 M€ annuels.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

9


marché<br />

« Intuit Dome», la future antre<br />

des Los Angeles Clippers<br />

Lors de l’ouverture de la saison<br />

2024-2025, les Los Angeles<br />

Clippers ne partageront plus la<br />

salle du Staples Center avec les<br />

Lakers à double titre. En premier<br />

lieu, parce que l’antre des deux<br />

franchises NBA a été rebaptisée cet<br />

hiver « Crypto.com Arena » avec l’arrivée<br />

surprise de la plateforme Crypto.com<br />

comme partenaire-titre, mais<br />

également parce que les Clippers<br />

déménagent. La franchise a lancé la<br />

construction d’une salle ultra-moderne.<br />

Avant même la pose de la première<br />

pierre, un contrat de naming a été<br />

conclu avec Intuit, éditeur du logiciel<br />

de comptabilité et de facturation pour<br />

les petites et moyennes entreprises,<br />

dont QuickBooks, utilisé par 7 millions<br />

de clients. Coté au Nasdaq, l’entreprise<br />

est valorisée plus de 155 milliards de<br />

dollars.<br />

Dans le cadre cet accord signé pour<br />

23 ans, la future arena de la franchise<br />

NBA sera baptisée « Intuit Dome ».<br />

« Lorsque nous avons commencé à rechercher<br />

un partenaire pour notre nouveau<br />

dôme, nous en avons cherché<br />

un qui partage notre passion pour la<br />

technologie, l’innovation et notre engagement<br />

envers les clients, les fans et la<br />

communauté », précise Steve Ballmer,<br />

propriétaire des Clippers, milliardaire<br />

de son état grâce à son passé chez<br />

Microsoft.<br />

D.R.<br />

« L’Intuit Dome reflétera l’accent mis<br />

par Intuit sur l’innovation pour fournir<br />

les meilleurs produits et services de<br />

leur catégorie pour aider nos clients<br />

à atteindre leurs objectifs financiers »,<br />

indique Sasan Goodarzi, CEO d’Intuit.<br />

Selon CNBC, le montant<br />

du contrat sur la durée est<br />

évalué à plus de 500 M$.<br />

Un contrat « à l’américaine » pour<br />

une salle hors norme. Construite<br />

à Inglewood, elle pourra accueillir<br />

18.000 spectateurs. La franchise de<br />

NBA estime les retombées économiques<br />

locales à 260 M$… par an,<br />

ainsi que 7.000 emplois à la construction<br />

et 1.500 pour le fonctionnement.<br />

Steve Ballmer veut proposer la meilleure<br />

expérience possible aux spectateurs<br />

de l’Intuit Dome. À l’intérieur,<br />

ils pourront découvrir un scoreboard<br />

gigantesque, une section spéciale intitulée<br />

« The Wall » avec 51 rangées<br />

de sièges consécutives derrière l’un<br />

des paniers… et 1.500 toilettes. Objectif<br />

? S’assurer que les spectateurs<br />

restent le moins de temps possible<br />

loin de leur siège. « Je ne supporte<br />

pas quand certains fans sont loin de<br />

leur siège pendant trop longtemps »,<br />

déclare notamment l’ancien PDG de<br />

Microsoft. « Si vous êtes un fan absolu,<br />

ce sera la meilleure des salles. On va<br />

vous permettre d’être le plus proche<br />

possible du match, plus que n’importe<br />

quelle autre salle de la ligue, sauf Utah<br />

peut-être », annonce-t-il. Pour les entreprises<br />

et leurs invités, une soixantaine<br />

de loges seront à disposition. À<br />

l’extérieur, la franchise prévoit notamment<br />

un parvis de 7.500 m² ainsi que<br />

des espaces pour accueillir plusieurs<br />

événements.<br />

« On va pouvoir avoir notre propre<br />

identité », se réjouit le propriétaire des<br />

Clippers dans USA Today. « Et c’est<br />

génial. Notre équipe va s’améliorer<br />

encore et encore. Je pense qu’on est<br />

déjà vu comme une bonne destination<br />

pour des free agents, Kawhi Leonard<br />

l’a montré, mais on a besoin de remporter<br />

des titres et d’avoir notre salle<br />

à nous. » Pour la salle, c’est presque<br />

fait, pour remporter des titres en revanche…<br />

n<br />

D.R.<br />

10<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°21 ] - ÉTÉ 2021


Le Barça s’attend à<br />

une opération fructueuse<br />

pour le Camp Nou<br />

Comme son rival du Real Madrid, le FC Barcelone a lancé un<br />

monumental projet immobilier. Pour la rénovation complète du<br />

Camp Nou et de ses alentours, le club catalan table sur une<br />

opération de naming de 48 millions d’euros annuels !<br />

Le Real Madrid doit emprunter <strong>22</strong>5 M€ de plus que prévu pour<br />

achever la rénovation de son stade Santiago Bernabeu. Lequel<br />

devrait finalement coûter 800 M€ avec sa pelouse qui range<br />

toute seule dans les entrailles du stade. En Catalogne, le FC<br />

Barcelone table sur un projet immobilier tout aussi pharaonique à<br />

1,5 milliards d’euros, dont 900 M€ destinés au seul Camp Nou,<br />

remboursables sur 35 ans ! La construction d’un nouveau Palau<br />

Blaugrana pour les équipes de basket-ball et de handball ainsi<br />

que la construction d’autres infrastructures sont aussi prévues.<br />

D.R.<br />

Pour le financement d’« Espai Barça », le nom du projet<br />

immobilier, l’objectif des dirigeants catalans est de dégager<br />

200 M€ annuels supplémentaires. Ils estiment même être en<br />

mesure d’empocher le double ! Comment ? Grâce aux nouvelles<br />

offres d’hospitalités, aux opportunités sponsoring, à l’organisation<br />

d’événements, les activités du campus, ou bien encore grâce aux<br />

futurs contrats de naming du Camp Nou et de la nouvelle salle<br />

omnisports. Dans ces projections, le FC Barcelone table ainsi sur<br />

48 M€ chaque année au titre du naming !<br />

Orange Vélodrome,<br />

espace de démonstration du<br />

savoir-faire technologique d’Orange<br />

à Marseille, cela reste le nom historique<br />

du stade. Quand nous sommes propriétaires<br />

d’événements, sur des concerts par<br />

exemple, la reprise du nom est plus facile.<br />

Nous avons un showroom de plus de 600<br />

m² pour développer du business en BtoB. »<br />

Signé en 2016, pour dix ans, le naming<br />

de l’Orange Vélodrome, estimé à<br />

2,5 M¤ par an, est arrivé à mi-chemin.<br />

À l’occasion du 4 e Observatoire du<br />

naming de Sporsora, Claude-Henri<br />

Duriez, Sponsorship and activation manager<br />

Paris 2024, pour Orange, s’est exprimé<br />

sur le naming de l’écrin de l’Olympique de<br />

Marseille. « Nous avons été approchés par<br />

beaucoup de stades et notre choix s’est<br />

porté sur l’OM et le Vélodrome, a-t-il rappelé.<br />

C’est un lien entre l’Afrique et l’Europe<br />

qui a du sens pour nos enjeux de marché.<br />

La reprise du naming est toujours compliquée<br />

y compris avec la presse locale, le Vélodrome<br />

a une identité extrêmement forte<br />

© Icon Sport<br />

Cet espace justement, aménagé à la manière<br />

d’un appartement au 6 e étage du<br />

stade, a été inauguré début décembre.<br />

Orange l’a baptisé « 5G Lab ». Il est dédié<br />

aux nouvelles technologies. Ce showroom<br />

de démonstration permet aux start-up,<br />

entreprises, et collectivités d’expérimenter<br />

leurs innovations, rendues possibles<br />

par la 5G.<br />

Orange entend faire de l’Orange Vélodrome,<br />

premier stade connecté en 5G<br />

de France, un terrain d’expérimentation à<br />

grande échelle des innovations technologiques<br />

portées par le groupe et ses partenaires.<br />

Le 5G Lab veut « faire émerger des prototypes,<br />

explique Michaël Trabbia, directeur<br />

exécutif technologies et innovation<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

11


marché<br />

D.R.<br />

d’Orange. Par exemple avec Iadys, qui développe<br />

un robot nettoyeur des mers. Aujourd’hui,<br />

la 5G permet de piloter le robot<br />

à distance quand la 4G nous obligeait à<br />

rester à côté ».<br />

La start-up Axyn Robotique a présenté<br />

son robot de téléprésence. Ubbo, de son<br />

petit nom, promet une révolution dans les<br />

relations à distance, grâce à la 5G. Il a permis,<br />

en novembre, à des enfants hospitalisés<br />

de venir à la rencontre des joueurs<br />

du « match des Légendes » organisé à<br />

l’Orange Vélodrome, et d’entrer dans les<br />

coulisses du stade, derrière leur écran,<br />

pour vivre le match comme s’ils y étaient.<br />

Ubbo aide également les élèves hospitalisés<br />

à suivre des cours à distance, avec la<br />

sensation d’être en classe avec leurs petits<br />

camarades.<br />

D.R.<br />

Autre exemple présenté, l’application<br />

Augmented match, qui permet selon ses<br />

fondateurs « d’enrichir son expérience<br />

pendant le match grâce à la réalité augmentée<br />

». L’application disponible sur<br />

smartphone ou via des lunettes de VR,<br />

offre une nouvelle approche aux fans de<br />

football. Concrètement, en tribunes ou<br />

dans n’importe quel lieu disposant de<br />

la 5G, ils ont avoir accès en temps réel<br />

aux statistiques du match, et de chaque<br />

joueur (passes, tirs, distance parcourue).<br />

Avec cette inauguration à Marseille,<br />

Orange lance son septième 5G Lab de<br />

France, et ambitionne ainsi de devenir<br />

pionnier dans la recherche de nouveaux<br />

usages. Que ce soit dans le domaine<br />

médical avec le suivi d’opérations chirurgicales<br />

à distance ou industriel, avec la<br />

réparation de machines avec un technicien<br />

à l’autre bout du monde. Car aujourd’hui,<br />

si la 5G est disponible dans 670<br />

communes un an après son lancement<br />

en France, elle annonce surtout « une révolution<br />

dans le monde de l’entreprise ».<br />

Selon une étude Orange menée avec<br />

GlobalWebIndex, 72% des entreprises<br />

déclarent attendre de leur opérateur un<br />

accompagnement sur la 5G pour tester,<br />

expérimenter et développer en avance<br />

de phase.<br />

« Nous menons aussi des actions solidaires<br />

l’été avec une association, Synergies<br />

Family, à qui nous prêtons le stade<br />

pour des vacances apprenantes, rappelait<br />

enfin Claude-Henri Duriez lors de<br />

l’Observatoire du naming. Nous avons<br />

également un lieu expérientiel avec La<br />

Terrasse, organisé l’activation « Take a<br />

Seat » ou encore le match des Héros avec<br />

Unicef, qui a réuni plus de 30.000 spectateurs<br />

dans le stade et qui a pris une<br />

dimension sociétale avec le soutien des<br />

fans de l’Olympique de Marseille. Notre<br />

but est d’augmenter notre communauté<br />

sur les réseaux sociaux et de faire rayonner<br />

la marque Orange Vélodrome. Ce<br />

mariage est une réussite car nous avons<br />

réussi à diversifier les opportunités liées<br />

au naming. » n<br />

Le futur rime-t-il<br />

avec naming pour<br />

l’arena Porte de<br />

la Chapelle ?<br />

Elle a longtemps été baptisée Arena 2<br />

parce que, dans le projet initial,<br />

cette salle de 8 000 personnes<br />

devait jouxter l’Accor Arena, dans le<br />

XII e arrondissement de Paris. Avant<br />

que des problèmes de faisabilité ne<br />

contrarient les plans. Relocalisée<br />

dans le 18 ème arrondissement de la<br />

capitale, porte de la Chapelle, la future<br />

enceinte doit accueillir en 2024 les<br />

épreuves olympiques et paralympiques<br />

de badminton et taekwondo. Après<br />

les Jeux, l’équipement accueillera du<br />

sport professionnel, puisque le Paris<br />

Basketball (Betclic Élite) en sera le club<br />

résident, et amateur. Mais quel nom<br />

portera-t-il ?<br />

Au conseil de Paris, des élus ont déposé<br />

un vœu pour voir le futur équipement<br />

répondre au nom de la cofondatrice,<br />

en 1917, de la Fédération des sociétés<br />

féminines sportives de France : Alice<br />

Milliat.<br />

Peu connue du grand public, Alice Milliat<br />

a longuement milité en faveur du sport<br />

féminin au cours de sa vie. Elle est par<br />

ailleurs à l’origine de la participation<br />

des femmes aux Jeux olympiques, alors<br />

que la compétition imaginée par Pierre<br />

de Coubertin excluait la moitié de la<br />

population. L’introduction d’épreuves<br />

féminines d’athlétisme aux Jeux de 1920<br />

à Anvers (Belgique) est à son initiative.<br />

L’« Arena Alice Milliat », ça sonne<br />

plutôt bien. Mais ce n’est qu’un vœu.<br />

Un naming commercial est bien prévu<br />

pour le bâtiment dont l’exploitation<br />

a été confiée à la Société anonyme<br />

d’exploitation du Palais omnisports<br />

de Paris-Bercy (SAE POPB), déjà en<br />

charge de l’Accor Arena. Dans le cadre<br />

de cet accord signé pour 10 ans,<br />

trois missions principales attendent<br />

© SCAU NP2F<br />

l’exploitant : l’exploitation commerciale de<br />

la nouvelle Arena, la gestion d’activités<br />

de service public et l’organisation<br />

d’activités annexes dans le Programme<br />

de Locaux Complémentaires, un<br />

espace expérientiel ouvert à tous<br />

en permanence (sport et cultures<br />

urbaines) qui proposera notamment une<br />

restauration ouverte au public pendant<br />

et en dehors des événements, retail,<br />

programmation événementielle variée,<br />

espace d’incubation et bar rooftop<br />

avec son playground de basketball…<br />

La commercialisation et la gestion du<br />

naming font également partie de la<br />

mission.<br />

12<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°21 ] - ÉTÉ 2021


LE RENDEZ-VOUS DE L'ANNÉE<br />

EST DE RETOUR<br />

PRINTEMPS 20<strong>22</strong> /<br />

3ème edition<br />

AU PROGRAMME<br />

BUSINESS<br />

INFLUENCE<br />

INSPIRATION<br />

FAITES PARTIE<br />

DES 2000 LEADERS MONDIAUX RÉUNIS POUR<br />

ECHANGER, FAIRE BOUGER, CONSTRUIRE<br />

LE FUTUR DU SPORT !<br />

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marché<br />

© CIO / Greg Martin<br />

Les Virtual Series<br />

aux frontières du réel<br />

Le Comité international olympique (CIO) avance ses pions dans l’univers<br />

des jeux électroniques. Les Olympic Virtual Series se dérouleront désormais<br />

de façon annuelle. World Triathlon a compris le message. La fédération<br />

internationale de triathlon s’associe à un organisateur privé pour lancer un<br />

championnat du monde e-sport de triathlon. Par Philippe Leti<br />

La première édition, organisée<br />

l’été dernier avant les Jeux olympiques<br />

de Tokyo 2020, avait été<br />

présentée comme une sorte de<br />

ballon d’essai, avec les sports<br />

virtuels de cinq fédérations internationales<br />

(Confédération mondiale de<br />

baseball et softball ; Union Cycliste<br />

Internationale ; World Rowing ; World<br />

Sailing et la Fédération Internationale<br />

de l’Automobile) associées à des éditeurs<br />

de jeux vidéo (Konami Digital<br />

Entertainment ; Zwift ; Virtual Regatta<br />

et Polyphony Digital) pour produire<br />

les Olympic Virtual Series, à savoir le<br />

tout premier événement sous licence<br />

olympique pour les sports virtuels physiques<br />

et non physiques. À l’évidence,<br />

elle a été un succès. Le Comité international<br />

olympique (CIO) annonce<br />

près de 250.000 participants et plus<br />

de deux millions d’inscriptions. Les<br />

Olympic Virtual Series se poursuivront<br />

donc sur une base annuelle, « offrant<br />

ainsi aux fédérations internationales<br />

la possibilité de promouvoir leurs<br />

sports et d’atteindre et mobiliser de<br />

nouvelles communautés », explique<br />

le CIO, soucieux de prendre le train<br />

en marche d’un univers qui intéresse<br />

particulièrement les marques. Le CIO<br />

ambitionne de « cibler de nouveaux<br />

publics olympiques, tout en encourageant<br />

le développement de formes de<br />

sport physiques et non physiques »,<br />

conformément aux recommandations<br />

de l’Agenda olympique 2020+5. « Les<br />

Olympic Virtual Series sont une expérience<br />

numérique olympique nouvelle<br />

et unique qui a pour ambition de renforcer<br />

l’engagement direct avec de<br />

nouveaux publics dans le domaine des<br />

sports virtuels, estime Thomas Bach,<br />

président du CIO. Leur conception<br />

s’inscrit dans le droit fil de l’Agenda<br />

14<br />

sponsoring.fr - HORS - HORS SÉRIE SÉRIE [ N°<strong>22</strong> [N°19] ] - hiver - ÉTÉ 2021-20<strong>22</strong> 2020


© Pridex Media<br />

Lors des Arena Games Triathlon powered by Zwift, les triathlètes, après 200 m de natation dans une piscine indoor, s’affrontent à<br />

distance sur l’application Zwift.<br />

olympique 2020+5 et de la stratégie<br />

numérique du CIO. Les Olympic Virtual<br />

Series encouragent la pratique du<br />

sport et assurent la promotion des valeurs<br />

olympiques, en mettant l’accent<br />

sur la jeunesse. » Les détails de l’édition<br />

20<strong>22</strong> seront confirmés au cours du<br />

premier semestre 20<strong>22</strong>, notamment le<br />

calendrier et les sports à inclure. L’annonce<br />

illustre la montée en puissance<br />

de la pratique sportive virtuelle.<br />

Plusieurs fédérations ont déjà fait un<br />

premier pas vers l’esport ces dernières<br />

années, un phénomène accentué avec<br />

la pandémie de Covid-19. La FIFA organise<br />

depuis 2019 sa Coupe du monde<br />

virtuelle jouée sur la base du jeu vidéo<br />

FIFA d’ES Sports. En cyclisme, l’UCI a<br />

lancé en 2020 ses premiers Championnats<br />

du monde de cyclisme virtuel,<br />

sur la plateforme mondiale de fitness<br />

en ligne Zwift.<br />

World Triathlon lance le<br />

1 er championnat du monde<br />

e-sport de triathlon<br />

La fédération internationale de triathlon<br />

annonce un partenariat avec Super<br />

League Triathlon pour le lancement<br />

de la première série de compétitions<br />

en mode virtuel, avec le soutien de<br />

Zwift. Le partenariat se concrétisera<br />

par la création de l’« Arena Games<br />

Triathlon powered by Zwift », un circuit<br />

d’événements devant conduire à<br />

l’attribution en 20<strong>22</strong> du premier titre<br />

officiel de champion du monde de<br />

triathlon en version électronique.<br />

PLUSIEURS FÉDÉRATIONS ONT DÉJÀ FAIT UN PREMIER PAS<br />

VERS L’ESPORT CES DERNIÈRES ANNÉES, UN PHÉNOMÈNE<br />

ACCENTUÉ AVEC LA PANDÉMIE DE COVID-19.<br />

« Les deux organisations ont travaillé<br />

dur et investi des ressources importantes<br />

pour faire évoluer notre sport,<br />

accroître le public et donner aux athlètes<br />

les meilleures scènes sur lesquelles<br />

ils peuvent donner le meilleur<br />

d’eux-mêmes », souligne Marisol Casado,<br />

présidente de World Triathlon et<br />

membre du CIO.<br />

Déjà disputés ces deux dernières années<br />

à Londres et Rotterdam, l’Arena<br />

Games Triathlon powered by Zwift,<br />

est un concept développé par Super<br />

League. Il mélange le réel et le digital<br />

en proposant un enchaînement natation<br />

(dans une piscine indoor), home<br />

trainer puis tapis de course.<br />

Une fois sortis de l’eau, les triathlètes<br />

s‘affrontent alors à distance, sur l’application<br />

Zwift. Les athlètes se mesurent<br />

sur trois rounds, composés de<br />

trois mini triathlons constitués de 200<br />

m de natation, 4 km de vélo et 1 km<br />

à pied. « Cela incitera de nombreux<br />

athlètes ainsi que des organisateurs à<br />

déployer ce format dans de nombreux<br />

pays et villes car il ne dépend pas<br />

des restrictions météorologiques ou<br />

des restrictions de sites, et le triathlon<br />

en tant que sport se développera<br />

beaucoup plus rapidement pour<br />

les athlètes et les médias », estime le<br />

co-fondateur et président de la Super<br />

League Triathlon, Leonid Boguslavsky.<br />

Ce concept a été récompensé par<br />

un Sports Business Award comme la<br />

« réponse commerciale la plus innovante<br />

» au COVID-19. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

15


marché<br />

Une année<br />

de sport<br />

devant le petit écran<br />

Par Kévin Carriere<br />

© Hoch Zwei / Icon Sport<br />

Max Verstappen a été sacré champion du monde 2021 devant Lewis<br />

Hamilton au bout du suspense du Grand Prix d’Abou Dhabi, regardé par<br />

1,9 million de téléspectateurs avec un pic à 2,41 millions durant<br />

le dernier tour. La meilleure audience d’un Grand Prix de Formule 1 sur la<br />

chaine cryptée. En regain de forme, les <strong>22</strong> Grands Prix 2021 ont en moyenne<br />

été visionnés par 1,14 million de téléspectateurs :<br />

+18 %<br />

par rapport<br />

à 2020<br />

16<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


© Icon Sport<br />

6,3<br />

millions de téléspectateurs sur France 2 ont regardé la performance du XV de<br />

France face à la Nouvelle-Zélande (40-25) avec un pic à 7,6 millions. Pour trouver<br />

mieux, il faut remonter au 26 mars avec le dernier match du Tournoi des 6 nations, France-<br />

Ecosse (23-27), sur France 2 avec 7,65 millions de téléspectateurs.<br />

1,1<br />

© Icon Sport<br />

Le Grand Prix MotoGP<br />

d’Émilie-Romagne, celui<br />

du premier sacre mondial<br />

pour un pilote français<br />

avec Fabio Quartararo, a<br />

rassemblé 806.000<br />

téléspectateurs<br />

devant Canal+. La<br />

meilleure audience de la<br />

saison restera le Grand<br />

Prix de France, le 16<br />

mai, avec 1,1 million<br />

d’abonnés et 735.000<br />

téléspectateurs sur C8,<br />

co-diffuseur en clair.<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

17


marché<br />

61,8 %<br />

© Icon Sport<br />

Le huitième de finale de l’Euro face à la Suisse,<br />

une formalité pour l’équipe championne du<br />

monde en titre ? La France sort par la<br />

petite porte de la compétition, mais devant<br />

la meilleure audience 2021 de la TV, tous<br />

programmes confondus ! 16,3 millions de<br />

téléspectateurs en moyenne ont suivi la chute<br />

des Bleus sur TF1 (61,8% de part<br />

d’audience). Les <strong>22</strong> affiches diffusées<br />

en clair par TF1 et M6 avant la finale ont<br />

fédéré en moyenne plus de 6,5 millions de<br />

téléspectateurs. M6 a réalisé son record<br />

d’audience de l’année avec 15,2 millions<br />

de téléspectateurs pour France-Allemagne<br />

(56,8% de part d’audience). Avec l’Euro et<br />

les Jeux olympiques, plus la Ligue des nations,<br />

le sport a retrouvé des couleurs cette année.<br />

Trois matches de l’Euro de football occupent le<br />

podium du Top 100 des audiences télévisées<br />

2021. Au total, 18 rendez-vous<br />

sportifs sont classés dans le Top 100.<br />

En 2020, avec de nombreux événements<br />

reportés en raison de la pandémie, ils<br />

n’occupaient que 4 places.<br />

2<br />

Le 10 octobre, l’équipe de<br />

France a sauvé son année<br />

en remportant la Ligue des<br />

Nations face à l’Espagne.<br />

La finale, diffusée par M6,<br />

a réuni 8,1 millions<br />

de téléspectateurs avec<br />

un pic à 10 millions.<br />

Un excellent score,<br />

mais 2 fois moins<br />

important que le<br />

huitième de finale de l’Euro<br />

face à la Suisse.<br />

© FRANCK FIFE AFP<br />

18<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


2,8<br />

Le second titre de<br />

champion du monde<br />

Julian Alaphilippe, une<br />

performance inédite<br />

dans l’histoire du<br />

cyclisme tricolore, le 26<br />

septembre, a réuni en<br />

moyenne 1,56 million de<br />

téléspectateurs avec un<br />

pic à l’arrivée à 3 millions<br />

de téléspectateurs pour<br />

27,8 % de Pda. Déplacée<br />

au mois d’octobre, la<br />

dantesque édition 2021<br />

de Paris-Roubaix a fait jeu<br />

égal avec 2,8 millions<br />

de téléspectateurs<br />

le dimanche 3 octobre sur<br />

France 3 (21,8 % de part<br />

d’audience), avec un pic<br />

à 4,6 millions.<br />

© Icon Sport<br />

42,4<br />

Valeur sûre de la télévision,<br />

le Tour de France a cumulé<br />

42,4 millions de<br />

téléspectateurs (qui ont<br />

regardé au moins une minute,<br />

ndlr) en juillet sur les chaînes<br />

du groupe France Télévisions.<br />

Un « record historique »,<br />

souligne France Télévisions.<br />

L’étape phare du 14 juillet a<br />

été la plus regardée depuis<br />

2013 avec 5,9 millions<br />

de téléspectateurs en<br />

moyenne et un pic à près<br />

de 8 millions.<br />

© Icon Sport<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

19


marché<br />

1<br />

Le 11 juin, la demi-finale de Roland-<br />

Garros, disputée en session<br />

nocturne pour la 1 ère fois de<br />

l’histoire du Grand Chelem<br />

parisien, entre Novak Djokovic et<br />

Rafael Nadal a été remportée par<br />

le Serbe (3-6, 6-3, 7-6, 6-2) devant<br />

3,6 millions de téléspectateurs<br />

sur France 3 avec un pic à 4,4<br />

millions de téléspectateurs.<br />

© Icon Sport<br />

© Icon Sport<br />

87 %<br />

Avec son seuil d’au « moins une minute de visionnage », France Télévisions<br />

est arrivée à cumuler plus de 50 millions de Français, soit 87 % des<br />

téléspectateurs, durant les Jeux Olympiques de Tokyo. Le pic d’audience, plus<br />

classique, est revenue à l’inattendue médaille d’or de l’équipe de France de volley-ball<br />

devant 6,8 millions de téléspectateurs. La finale des handballeurs a<br />

mobilisé 6,1 millions de téléspectateurs. En part d’audience, c’est la finale de basket<br />

États-Unis – France (87-82), samedi de 4h20 à 6h25 du matin, qui a fait mieux<br />

avec 51 % de PdA. La finale olympique des handballeuses françaises a captivé 4,2<br />

millions de téléspectateurs. En basket, le match pour la 3 e place entre l’équipe de<br />

France féminine et la Serbie a rassemblé plus de 3,5 millions de téléspectateurs<br />

et 52 % de part d’audience sur France 2, le 7 août. La médaille d’or de l’équipe de<br />

France de judo a réuni 5 millions de téléspectateurs le 31 juillet, celle de l’escrimeur<br />

Romain Cannone en a rassemblé 4,3 millions le 25 juillet.<br />

20<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


© Thomas LOVELOCK AFP<br />

800 000<br />

Les Jeux Paralympiques de Tokyo ont été regardés par<br />

24 millions de Français (toujours en audience cumulée avec un seuil<br />

d’une minute de visionnage). Ce sont en moyenne 800.000<br />

téléspectateurs (7,9 % de part d’audience) qui ont suivi les<br />

Jeux Paralympiques sur France 3 l’après-midi, selon Médiamétrie.<br />

En matinée, 410.000 téléspectateurs (5 % de part<br />

d’audience), en moyenne, ont regardé l’événement sur France 4.<br />

1,9<br />

L’équipe de France<br />

féminine de rugby a,<br />

elle aussi, dominé la<br />

Nouvelle-Zélande (29-7),<br />

le 20 novembre. C’était<br />

devant 1,9 million de<br />

téléspectateurs<br />

(19,8 % de part<br />

d’audience) sur France<br />

2 avec un pic à 2,5<br />

millions. Un record<br />

pour un test-match<br />

féminin.<br />

© Icon Sport<br />

© Icon Sport<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

21


marché<br />

© Julien Poupart / Abaca / Icon Sport<br />

873 000<br />

L’équipe de France de football féminine a désormais son lot de<br />

fidèles. Elle a réalisé sa meilleure audience de l’année pour le choc<br />

en amical face aux États-Unis. Diffusée sur W9, la défaite des<br />

Bleues (0-2) a réuni 873.000 téléspectateurs, le 13 avril.<br />

Pourtant la concurrence était rude ce soir-là, avec le quart de finale<br />

retour de Ligue des Champions entre le PSG et le Bayern Munich,<br />

suivi par 977.000 abonnés sur RMC Sport.<br />

4,3<br />

© Icon Sport<br />

Autre valeur sûre des sports<br />

collectifs français, l’équipe de France<br />

féminine de handball a continué de<br />

briller après les Jeux. En décembre,<br />

les Françaises ont été battues en<br />

finale du championnat du monde<br />

par la Norvège (<strong>22</strong>-29), mais elles<br />

ont offert à TF1 une audience de<br />

leader avec 4,3 millions de<br />

téléspectateurs pour 26,2 %<br />

de part d’audience. C’est-à-dire mieux<br />

que la même affiche lors de la finale<br />

de l’Euro 2020, remportée cette fois<br />

par la France devant la Norvège (<strong>22</strong>-<br />

20), suivie alors par 4,03 millions de<br />

téléspectateurs pour 21,4% de part<br />

d’audience, toujours sur TF1 un an<br />

auparavant.<br />

<strong>22</strong><br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


www.tropheesdugolf.fr<br />

Sixième édition<br />

Mercredi 30 Mars 20<strong>22</strong><br />

Au Golf National<br />

En ouverture de la<br />

Partenaires<br />

Partenaires médias


marques<br />

© Jérôme Tanon<br />

Oxbow,<br />

marque toutes saisons<br />

Pendant vingt-cinq ans, Mathieu Crépel a porté les couleurs de Quiksilver. La<br />

légende française du snowboard quitte le groupe américain pour rejoindre<br />

Oxbow. Un joli coup pour la marque française. En attirant l’ancien champion<br />

du monde de half-pipe dans son équipe d’ambassadeurs, Oxbow signale son<br />

retour dans l’outdoor. Par Emmanuel Frattali<br />

donc un tout nouveau<br />

chapitre qui s’ouvre pour le<br />

snowboardeur français et<br />

pour Oxbow, marque phare<br />

C’est<br />

des années 1990, reconnue<br />

pour son style coloré. Rachetée en<br />

2020 par deux passionnés d’outdoor<br />

et experts de ce secteur*, Emmanuel<br />

Debruères et Jean-Christophe Chetail,<br />

Oxbow poursuit sur sa lancée.<br />

Le snowboarder français considéré<br />

comme l’un des riders les plus polyvalents<br />

au monde (4 titres de Champion<br />

du monde de snowboard, deux participations<br />

aux Jeux Olympiques de Turin<br />

2006 et Vancouver 2010, une médaille<br />

d’argent aux X-Games…), incarne désormais<br />

le nouveau visage outdoor de<br />

la marque française et son grand retour<br />

dans les sports d’hiver.<br />

REPÈRES<br />

1985<br />

D’origine normande, la marque Oxbow<br />

a été fondée en 1985 en s’inspirant de<br />

l’univers du surf par Fabrice Valéri et<br />

Isabelle Cachot.<br />

1987<br />

Oxbow s’installe à Bordeaux, lui<br />

permettant d’être proche des sommets<br />

pyrénéens et de l’océan.<br />

1988<br />

Oxbow sponsorise le<br />

« Oxbow Lacanau Pro ».<br />

2005<br />

La marque est acquise par Lafuma (groupe<br />

suisse Calida, également propriétaire<br />

d’Aubade).<br />

2020<br />

Oxbow est rachetée par Emmanuel<br />

Debruères et Jean-Christophe Chetail.<br />

À 37 ans, cela faisait 25 ans que Mathieu<br />

Crépel était accompagné par<br />

Quiksilver, la marque du groupe<br />

Boardriders, soit son sponsor de toujours.<br />

La fin de ce chapitre en ouvre un<br />

nouveau avec Oxbow. Il y a quelques<br />

mois, l’opportunité de rejoindre Oxbow<br />

s’est présentée à lui et avec elle celle<br />

de s’extirper de sa zone de confort.<br />

« Lorsque j’ai débuté le snowboard,<br />

la marque Oxbow était iconique ! Elle<br />

me faisait rêver, notamment parce<br />

qu’elle avait cette vision unique et<br />

décalée des sports de glisse & outdoor<br />

», rappelle-t-il. « C’est le début<br />

d’une très belle aventure que nous allons<br />

construire ensemble et de façon<br />

durable, poursuit le snowboarder. La<br />

marque possède un très bel héritage<br />

et bénéficie d’un gros capital sympathie.<br />

» Un nouveau challenge en accord<br />

avec les valeurs qu’il défend. « Au-delà<br />

de l’histoire de la marque et des messages<br />

véhiculés par celle-ci, il y a aussi<br />

les valeurs humaines, l’esprit familial<br />

et la bienveillance entre les équipes<br />

internes qui m’ont séduit, j’y accorde<br />

beaucoup d’importance. (…) À travers<br />

cette nouvelle collaboration, j’ai la<br />

24<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


4<br />

Mathieu Crépel a remporté 4 titres<br />

de champion du monde de snowboard.<br />

chance de pouvoir être au coeur de la<br />

relance d’une très belle marque française<br />

et dont les capitaux sont français<br />

et privés, d’être impliqué dans son développement<br />

et de travailler main dans<br />

la main avec des équipes internes pleinement<br />

engagées pour la protection<br />

de nos terrains de jeux. Aujourd’hui, j’ai<br />

besoin d’évoluer sur des projets qui<br />

ont un sens, notamment par rapport à<br />

mon engagement auprès des jeunes<br />

générations. La démarche écoresponsable<br />

de la marque et qui en a fait sa<br />

priorité, est pleinement alignée avec<br />

ma pensée, mes engagements et les<br />

valeurs que je défends. »<br />

Entre le snowboardeur et la marque il<br />

s’agit avant tout d’une dynamique commune,<br />

d’une synergie, d’une rencontre<br />

dans laquelle chacun met de soi pour<br />

aller plus loin ensemble. « On se remet<br />

en question, dixit Mathieu Crépel. On<br />

réfléchit sur la manière de mieux transmette<br />

notre métier et notre passion, on<br />

veut le faire avec nos convictions et<br />

nos envies. Ce qui n’est pas forcément<br />

simple tous les jours pour une marque<br />

comme pour les riders. Dans ce milieu,<br />

on a tellement érigé le voyage et<br />

la découverte comme quelque chose<br />

d’absolument exceptionnel. Le fait d’aller<br />

découvrir des vagues, d’aller rider<br />

des montagnes, de faire du vélo. À un<br />

moment donné c’était cool de prendre<br />

© Jérôme Tanon<br />

l’avion vingt-cinq fois par mois pour ça.<br />

Mais maintenant ça ne l’est plus. Mais<br />

ça ne veut pas dire que le voyage a<br />

perdu toute sa valeur, au contraire.<br />

Mais il faut le faire différemment. »<br />

Depuis son rachat en 2020, la première<br />

marque de glisse surfwear depuis 1985<br />

s’est fixée des valeurs et des objectifs<br />

nouveaux. Elle souhaite, entre autres,<br />

remettre sur le devant de la scène la<br />

culture de la glisse française en menant<br />

des actions plus locales. Elle a<br />

également entamé une transition écologique,<br />

soucieuse d’agir de manière<br />

éco-responsable et de participer à la<br />

préservation de l’environnement. Ce<br />

sont dans ces valeurs que Mathieu<br />

Crépel se retrouve. Depuis de nombreuses<br />

années il s’engage dans des<br />

projets dont le but est de sensibiliser le<br />

plus grand nombre à la préservation de<br />

l’environnement. Qu’il s’agisse des expéditions<br />

Odisea qu’il a mené au fil de<br />

l’eau ou des actions qu’il mène auprès<br />

de la Waterfamily dont il est un des<br />

cofondateurs. Le snowboarder oeuvre<br />

auprès des enfants pour les éduquer<br />

quant à la préservation de l’eau. Récemment,<br />

il a réalisé un autre défi de<br />

taille : participer à la Transat Jacques<br />

Vabre 2021 au côté du navigateur Stan<br />

Thuret. Une grande première pour lui !<br />

« LES VALEURS D’INTÉGRITÉ,<br />

DE RESPECT, D’HONNÊTETÉ<br />

DE MAT « MATCHENT »<br />

NATURELLEMENT AVEC LES<br />

VALEURS D’OXBOW. »<br />

« Mathieu Crépel est un snowboarder<br />

qui, à titre personnel, m’a toujours<br />

inspiré par son style et son niveau de<br />

performance, détaille Emmanuel Debruères,<br />

PDG d’Oxbow. Il est une légende<br />

vivante du snowboard français<br />

et européen et fait partie du cercle très<br />

restreint des snowboarders qui ont<br />

marqué l’évolution du sport au niveau<br />

mondial ! Il a ce talent qui lui a permis<br />

et qui lui permet encore, d’être l’un des<br />

plus grands riders de ces 20 dernières<br />

années. Il allie style et glisse qui font<br />

de lui l’un des meilleurs snowboarders<br />

« all around » de la planète. Il a scoré<br />

des vidéos parts magiques et une<br />

victoire au Mount Baker bank slalom,<br />

le graal pour tout snowboarder ! Sa<br />

polyvalence sur la neige et dans les<br />

vagues, en été comme en hiver, est<br />

remarquable et correspond complètement<br />

à l’ADN d’Oxbow qui a toujours<br />

été le trait d’union entre tous les action<br />

sports. Les valeurs d’intégrité, de respect,<br />

d’honnêteté de Mat « matchent »<br />

naturellement avec les valeurs<br />

d’Oxbow. Au-delà du snowboarder, il<br />

est un ambassadeur de la marque tant<br />

sur les différents sports outdoor que<br />

sur le sujet de l’écoresponsabilité dont<br />

la marque a fait sa priorité ! La passion,<br />

l’expérience et les connaissances<br />

de Mat en tant que sportif ET entrepreneur<br />

vont permettre à Oxbow de<br />

se développer et de jouer un rôle très<br />

important dans le business du « progressive<br />

outdoor » ».<br />

Au côté de son nouvel ambassadeur,<br />

la marque travaille sur une gamme de<br />

produits techniques dédiée à la pratique<br />

du ski et du snowboard et qui<br />

verra le jour en Automne-Hiver 20<strong>22</strong>. n<br />

* Emmanuel Debruères et Jean-Christophe Chetail<br />

ont longtemps travaillé ensemble, d’abord chez<br />

Billabong au milieu des années 2000, puis chez<br />

Dakine, quand la marque américaine a été cédée<br />

par le groupe Billabong. En 2016, lorsqu’ils<br />

quittent Dakine, le premier est directeur général,<br />

le second directeur des ventes pour l’Europe du<br />

Sud. Ils ont ensuite rejoint le groupe Idealp où<br />

Emmanuel Desbruères était directeur général international<br />

et Jean-Christophe Chetail directeur<br />

des ventes jusque fin 2018.<br />

Oxbow<br />

en chiffres<br />

28<br />

Soit en M€ le chiffre d’affaires d’Oxbow.<br />

5 %<br />

Chaque année, la marque consacre<br />

entre 5 et 10 % de son chiffre<br />

d’affaires au marketing.<br />

12,5 %<br />

Oxbow a fait réaliser, par le cabinet<br />

indépendant AirCoop, un bilan carbone<br />

de son activité sur l’exercice 2019-<br />

2020. La marque émet 25.000<br />

Tonnes de CO 2<br />

par an. Oxbow s’est<br />

fixé pour objectif de réduire ses<br />

émissions de gaz à effet de<br />

serre de 12,5 % d’ici à 2026.<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

25


marques<br />

›<br />

3 questions à<br />

Emmanuel Debruères,<br />

PDG d’Oxbow<br />

Vous revendiquez un ADN de<br />

marque outdoor. Où se situe<br />

la place d’Oxbow aujourd’hui<br />

sur le marché ?<br />

Nous souhaitons reconnecter Oxbow<br />

avec le monde de l’outdoor et des<br />

sports de glisse, deux domaines essentiels<br />

à l’ADN de la marque depuis<br />

sa création en 1985. À l’époque, Oxbow<br />

était une marque leader dans la glisse<br />

aussi bien l’été que l’hiver, dans l’eau<br />

comme sur la neige, le surf, le wind, le<br />

kite, le ski, le snowboard, l’escalade et<br />

le VTT. L’outdoor est plus que jamais<br />

tendance, mais il faut tenir compte<br />

de notre nouveau rapport à l’environnement.<br />

On capitalise sur notre historique<br />

et sur nos racines, tout en mettant<br />

au centre de nos préoccupations<br />

là partie écoresponsable afin de préserver<br />

le plus beau terrain de jeu de<br />

notre communauté : la nature. Oxbow<br />

vise le pratiquant dans une tranche 35-<br />

45 ans. Il a énormément pratiqué dans<br />

le passé, en donnant la priorité sur la<br />

quantité. Aujourd’hui, il a des responsabilités,<br />

familiales professionnelles.<br />

Il est plus dans la qualité que dans la<br />

quantité. Oxbow l’accompagne dans<br />

sa pratique sportive qui reste une passion<br />

pour lui. Ce sera moins souvent,<br />

mais lorsqu’il va skier où surfer, il va<br />

le faire avec toujours autant de plaisir<br />

et en partageant avec ses amis ou sa<br />

famille.<br />

Avoir Mathieu Crépel comme<br />

ambassadeur, est-ce une<br />

prise de guerre ?<br />

Oxbow a, avant tout, la volonté de<br />

mettre en avant la culture glisse européenne<br />

et notamment française. En<br />

France, nous avons la légitimité avec<br />

des terrains de jeu magnifiques et des<br />

athlètes parmi les meilleurs au monde.<br />

Il faut des ambassadeurs pour ça. Sur<br />

la partie snowboard, un des leaders,<br />

voir le principal athlète français de<br />

ces 15 dernières années, c’est Mathieu<br />

Les repreneurs d’Oxbow : Emmanuel Debruères et Jean-Christophe Chetail.<br />

« OXBOW A, AVANT TOUT,<br />

LA VOLONTÉ DE METTRE EN<br />

AVANT LA CULTURE GLISSE<br />

EUROPÉENNE ET NOTAMMENT<br />

FRANÇAISE. »<br />

Crépel. Le snowboarder français le<br />

plus connu dans le monde. Nous nous<br />

sommes rapprochés de lui pour lui expliquer<br />

qui nous étions, quelles étaient<br />

nos préoccupations. Notre discours<br />

l’a séduit. Il se projetait. Il est dans<br />

le cœur de cible de notre clientèle à<br />

nous. Au-delà du fait d’être snowboarder,<br />

c’est l’un des plus grands sportifs<br />

hiver français. Il a la capacité de<br />

s’adresser à la fois à un public très<br />

spécialisé et à un public beaucoup<br />

plus large.<br />

Quels sont les effets<br />

attendus de cette<br />

association ?<br />

Avoir une pointure comme Mathieu<br />

Crépel en tant qu’ambassadeur vient<br />

crédibiliser le projet de la marque. La<br />

collaboration avec Mathieu couvre<br />

plusieurs domaines. Il représente la<br />

marque, bien entendu, au quotidien et<br />

dans la pratique de ses sports, aussi<br />

bien le snowboard mais aussi le surf,<br />

le parapente, la voile. Il aide à développer<br />

ses produits parce qu’il est le<br />

mieux placé en tant qu’utilisateur pour<br />

nous guider dans le développement<br />

de produits pertinents. C’est aussi un<br />

ambassadeur du projet. Il a les mêmes<br />

valeurs que les nôtres. Donc il est très<br />

bien placé pour parler d’Oxbow et de<br />

notre stratégie. On a signé pour cinq<br />

ans avec lui. On se projette sur le long<br />

terme. On recherche également de la<br />

notoriété. Surtout sur un segment de<br />

pratique, les sports d’hiver, qu’Oxbow a<br />

quitté il y a quelques années. n<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

26<br />

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Pourquoi Atland Foncière<br />

signe un Pacte de performance<br />

auprès de Ninon Guillon-Romarin<br />

Acteur global de l’immobilier,<br />

Foncière Atland a signé un Pacte de<br />

Performance avec le ministère des<br />

Sports. Foncière Atland s’engage<br />

à soutenir financièrement et<br />

professionnellement la perchiste<br />

Ninon Guillon-Romarin, sextuple<br />

championne de France de la discipline,<br />

jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris<br />

2024. Ce dispositif permet à l’athlète<br />

de marier carrière sportive et insertion<br />

dans l’univers professionnel. Georges<br />

Rocchietta, président-fondateur<br />

de Foncière Atland revient sur ses<br />

motivations. Par Kévin Carriere<br />

D.R.<br />

Comment avez-vous<br />

connu le dispositif du<br />

Pacte de performance ?<br />

Je pense que nous avons été<br />

l’un des premiers pactes de<br />

performance à être signé il y<br />

a quatre ans environ en lien<br />

avec les JO. On se demandait<br />

: comment contribuer aux<br />

Jeux Olympiques de 2024 ?<br />

Notre idée a été d’accompagner<br />

des jeunes sportifs<br />

dans des sports où il n’y a<br />

pas beaucoup d’argent. J’ai<br />

rencontré les services du ministère<br />

des Sports qui était en<br />

réflexion sur la mise en place<br />

du pacte de performance,<br />

puis tout simplement ils m’ont<br />

proposé des CV et j’ai rencontré<br />

Axel Chapelle (perchiste<br />

français champion du monde<br />

junior). Nous l’avons accompagné<br />

pendant trois ans. Il a<br />

décidé de mettre entre parenthèse<br />

sa carrière sportive de<br />

haut niveau pendant deux ans.<br />

© Aude Alcover / Icon Sport<br />

Il s’avère que son épouse est<br />

Ninon Guillon-Romarin, perchiste<br />

numéro une française.<br />

Elle n’était pas accompagnée<br />

donc naturellement, quand<br />

Axel nous a annoncé qu’il souhaitait<br />

faire cette pause, on a<br />

proposé de soutenir Ninon.<br />

Pourquoi ne pas<br />

avoir retenu l’option<br />

classique de parrainer<br />

un athlète ?<br />

Ce qui nous intéresse en premier<br />

lieu, c’est l’accompagnement<br />

d’un athlète. Ensuite,<br />

on voulait un sport où il n’y<br />

a pas beaucoup d’argent et<br />

également un sportif évoluant<br />

dans un club en Ile-de-France<br />

parce que l’objectif n’était pas<br />

uniquement de l’accompagner<br />

financièrement mais aussi<br />

professionnellement. Notre<br />

volonté et de lui faire découvrir<br />

le monde de l’entreprise<br />

et nos activités. Faire en sorte<br />

qu’il y ait des échanges entre<br />

nos collaborateurs et l’athlète.<br />

Axel Chapelle a participé à<br />

nos séminaires. Ninon coche<br />

également toutes les cases.<br />

Elle peut en prime partager<br />

son expérience de sportive de<br />

haut niveau et de jeune maman<br />

avec nos équipes.<br />

Quels liens entretenezvous<br />

avec l’athlète ?<br />

Déjà on lui apporte un confort<br />

financier. C’est très important<br />

pour eux car ils ne sont<br />

pas beaucoup aidés. En<br />

France, l’accompagnement<br />

des sportifs de haut niveau<br />

est compliqué financièrement.<br />

Si nous n’étions pas là<br />

je ne suis pas certain qu’elle<br />

puisse vraiment se consacrer<br />

pleinement à la compétition.<br />

Lorsque l’agenda le permet,<br />

nous lui faisons découvrir la<br />

vie d’entreprise et ses métiers.<br />

C’est un plus pour leur<br />

reconversion.<br />

Avez-vous des<br />

exigences de<br />

performances<br />

sportives ou sur les<br />

retombées du pacte ?<br />

Non, je ne fixe pas d’objectifs.<br />

Ce n’est un engagement marketing<br />

pour la notoriété, sinon<br />

je serai allé voir Teddy Riner.<br />

C’est avant tout une rencontre<br />

entre l’athlète et l’entreprise. Il<br />

faut partager les mêmes valeurs.<br />

n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

27


marques<br />

Point.P<br />

construit un pont entre<br />

le football masculin et féminin<br />

Partenaire de la défunte Coupe de la Ligue entre 1999 et 2016, Point.P avait délaissé<br />

le ballon rond pour se consacrer à son dispositif « Athlètes Point.P » lancé dans le<br />

cadre du pacte de performance depuis 2018. L’enseigne de distribution de matériaux<br />

de construction du groupe Saint-Gobain, récompensée par un trophée « Sentez-vous<br />

Sport » décerné par le CNOSF dans la catégorie « Entreprise de plus de 250 salariés »,<br />

revient à ses premiers amours. Point.P s’engage en tant que partenaire de la Ligue 1<br />

Uber Eats ; de la Ligue 2 BKT et de la D1 Arkema pour trois saisons (2021-2024) suite<br />

aux accords passés avec la Ligue de football professionnel (LFP) et la Fédération<br />

française de football (FFF). L’enseigne maintient en parallèle son dispositif « Athlètes<br />

Point.P ». Un triple positionnement original. Par Emmanuel Frattali<br />

clientèles : les professionnels comme<br />

les particuliers.<br />

© Nolwenn Le Gouic / Icon Sport<br />

une première. Jamais une<br />

marque n’avait, hors équipes<br />

de France, à la fois sponsorisé<br />

C’est<br />

le football masculin et féminin<br />

en France. L’enseigne de Saint-Gobain<br />

Distribution Bâtiment France renoue<br />

avec le football après avoir accompagné<br />

la Coupe de la Ligue durant 16 ans.<br />

Point.P (560 M¤ de chiffre d’affaires<br />

environ) a choisi de s’associer à la LFP<br />

et ses deux championnats phares afin<br />

de déployer plus largement sa nouvelle<br />

plateforme de marque et sa signature<br />

« Votre réussite commence ici ». Outre<br />

la visibilité offerte, tout au long de l’année,<br />

ces championnats, qui sont autant<br />

de feuilletons, sont aussi l’opportunité<br />

de renforcer « son relationnel de proximité<br />

» et de « réaffirmer son dynamisme<br />

et son attractivité dans les territoires ».<br />

Un sponsor commun entre le<br />

football masculin et féminin<br />

Avec le football, à la fois populaire et<br />

présent sur tout le territoire, Point.P<br />

reprend le fil d’une histoire interrompue<br />

afin de faire rayonner la marque<br />

en ratissant large. Particularité de l’enseigne<br />

: Point.P touche deux types de<br />

Pour mettre en scène cette stratégie,<br />

différentes activations sont prévues.<br />

En interne, dans le but d’engager les<br />

collaborateurs, en plus du coaching<br />

opéré par les athlètes du team, des<br />

rencontres sportives, principalement<br />

de football, sont prévues. Les équipes<br />

devront être mixtes. Pour les clients de<br />

Point.P, des places sont à gagner pour<br />

assister aux rencontres de L1, L2 et de<br />

D1. Enfin, un dispositif affichages sur les<br />

panneaux LED en bord de terrain ainsi<br />

que des spots promotionnels à la télévision<br />

et sur les réseaux sociaux sont<br />

prévus.<br />

« Avec ce retour dans le football, nous<br />

pouvons nous appuyer sur la puissance<br />

populaire et spectaculaire du football<br />

pour faire rayonner notre marque, nous<br />

explique Vincent Fièvre, Directeur de<br />

la communication Point.P. Grâce à ce<br />

partenariat global avec le football professionnel<br />

français, Point.P dispose d’un<br />

actif pour proposer un volet hospitalité<br />

auprès de nos 11 directions régionales<br />

et 1.000 points de vente associés. En parallèle,<br />

ce partenariat va nous permettre<br />

de retranscrire la philosophie RSE du<br />

Groupe. En s’associant en même temps<br />

à la Ligue 1 Uber Eats, à la Ligue 2 BKT et<br />

28<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


olympiques et paralympiques un double<br />

projet sportif et professionnel. Ce team est<br />

composé de trois athlètes : Anne-Laure<br />

Florentin (karaté), Alexis Hanquinquant<br />

(triathlon paralympique) et Jordan Broisin<br />

(handiski). Ce dernier ayant la particularité<br />

d’être également un salarié de Point.P.<br />

Au travers de vidéos de coaching sportif<br />

diffusées auprès des 11.500 salariés de<br />

l’enseigne, ils participent à la promotion<br />

de l’activité physique et sportive dans<br />

l’entreprise en plus d’événements sportifs<br />

organisés par Point.P tous les ans. Ils font<br />

le lien entre les valeurs de la marque et<br />

celles du sport. Dans l’une des vidéos, Anne-Laure<br />

Florentin insiste sur une alimentation<br />

saine et équilibrée « essentielle dans<br />

(sa) vie de sportive de haut niveau, et cela<br />

joue clairement sur (ses) performances ».<br />

« Parmi les messages et les défis internes<br />

que nous fixons dans notre politique d’entreprise,<br />

nous voulons des équipes solidaires<br />

ayant plaisir à travailler ensemble,<br />

souligne Nicolas Godet, le DG de Point.P<br />

et DG adjoint de Saint-Gobain Distribution<br />

Bâtiment France. Après nos deux challenges<br />

connectés, nous avons proposé à nos<br />

collaborateurs un focus sur la qualité de<br />

vie au travail ». Grâce au nouvel accord<br />

conclu avec la FFF, l’effectif va être renforcer<br />

par cinq footballeuses. Elles se verront<br />

proposer une reconversion au sein<br />

de Point.P après leur carrière sportive.<br />

Une autre façon de travailler la marque<br />

« employeur » cette fois.<br />

à la D1 Arkema, nous voulons montrer à<br />

quel point l’égalité femmes / hommes est<br />

une valeur centrale de notre stratégie. »<br />

En effet, dans le cadre de sa politique<br />

RSE, le distributeur de matériaux promeut<br />

l’égalité femmes / hommes. Soutenir à<br />

la fois le football masculin et féminin se<br />

traduit par la promotion de la mixité dans<br />

le football et dans l’entreprise. Le monde<br />

du bâtiment est historiquement masculin,<br />

même si la part de salariées femmes<br />

chez Point.P (25 %) est plus importante.<br />

« Être sponsor à la fois du football masculin<br />

et féminin fait sens avec nos valeurs, car<br />

nous promouvons la mixité et l’équilibre<br />

hommes-femmes dans notre entreprise »,<br />

insiste, Nicolas Godet, directeur général<br />

de Point.P et DG adjoint de Saint-Gobain<br />

Distribution Bâtiment France.<br />

Générer de la préférence pour<br />

la marque employeur<br />

Mais il n’y a pas que le football qui compte.<br />

Depuis la fin du partenariat avec la Coupe<br />

de la Ligue, un team « Athlètes Point.P » a été<br />

créé. Depuis 2018, Point.P est membre du<br />

« Pacte de Performance ». Ce programme<br />

soutenu par le ministère chargé des<br />

Sports vise à garantir aux athlètes français<br />

D.R.<br />

À l’occasion de la semaine de la Qualité de Vie au Travail (QVT) en juin 2021, avec l’envoi<br />

d’un e-mail à tous les salariés présentant le programme, des conseils santé et bien-être<br />

des trois athlètes ambassadeurs ont été partagés, pour donner envie de faire du sport.<br />

Vincent Fièvre, Directeur de la<br />

communication Point.P.<br />

D.R.<br />

Nicolas Godet, Directeur Général POINT.P,<br />

Directeur Général Adjoint SGDB France.<br />

© Jean-Marie Liot<br />

« S’engager dans un programme de<br />

« Sport en entreprise » est une démarche<br />

exigeante, rappelle Vincent Fièvre. Au-delà<br />

des intentions, celle-ci demande la mise en<br />

place de dispositifs concrets pour donner<br />

des occasions et des solutions aux collaborateurs<br />

de bouger. Nous proposons des<br />

challenges connectés internes, des cours<br />

de sport en vidéo animés par une coach<br />

sportive, sur notre chaîne YouTube ou encore<br />

un programme dossard proposant<br />

aux collaborateurs des courses à pied<br />

dont nous finançons la participation sous<br />

les couleurs de Point.P. » Concrètement,<br />

un dispositif quotidien d’échauffement des<br />

collaborateurs en agence avant la prise<br />

de poste est déployé à l’échelon national.<br />

Testé dans une série d’agences depuis<br />

2019, cette « routine » doit mieux préparer<br />

les collaborateurs, à leur journée de travail,<br />

notamment pour les métiers nécessitant<br />

des efforts physiques de manutentions.<br />

« Des collaborateurs en meilleure forme,<br />

ce sont des collaborateurs plus performants<br />

et nous avons tous à y gagner,<br />

souligne Nicolas Godet. Mais dans notre<br />

esprit, cela va au-delà de la seule performance,<br />

c’est un engagement sociétal, qui<br />

vise à faire de l’entreprise un lieu plus humain,<br />

un lieu plus agréable à vivre. » Les<br />

challenges connectés internes consistent<br />

à réaliser le plus d’activités physiques<br />

en cinq semaines. Organisé du 14 septembre<br />

au 18 octobre 2020 dernier, l’un<br />

des défis avait été suivi par plus de 1.500<br />

participants. Au total, ils avaient parcouru<br />

106.609 km en courant et à vélo. En soutien<br />

des clubs sportifs les plus impactés<br />

par la crise sanitaire, Point.P avait également<br />

reversé 6.868 ¤ au fonds de solidarité<br />

« Soutiens ton Club » du CNOSF (Comité<br />

national olympique et sportif français).<br />

« Notre programme « Tous Athlètes<br />

Point.P » structuré et pluriannuel vise<br />

à installer la pratique sportive dans le<br />

quotidien des collaborateurs, poursuit le<br />

Directeur de la communication Point.P.<br />

Nous voulons donner du plaisir à travailler<br />

ensemble au sein de notre collectif. Les<br />

actions utilisent l’activité physique et sportive<br />

en tant que levier de bien-être à la fois<br />

physique, mental et social pour améliorer<br />

la Qualité de Vie au Travail (QVT). » Avec<br />

les problèmes de recrutement rencontrés<br />

par plusieurs secteurs depuis la sortie<br />

du confinement, améliorer la QVT est<br />

tout aussi bien bénéfique en interne, que<br />

générateur de préférence pour les futurs<br />

collaborateurs. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

29


marques<br />

Les albums Panini<br />

au cœur d’une guerre du droit<br />

à l’image<br />

A qui appartient l’image des footballeurs professionnels de Ligue 1 et de<br />

Ligue 2 ? De prime abord, la réponse pourrait sembler évidente. Elle est<br />

pourtant au coeur d’un bras de fer qui oppose cinq anciens joueurs de<br />

football (dont un international français) aux albums Panini et à l’Union<br />

Nationale des Footballeurs Professionnels (UNPF), appelée en garantie<br />

devant le Tribunal judiciaire de Paris. Depuis 1976, les supporteurs français ont<br />

en effet pris l’habitude de collectionner les vignettes autocollantes à l’effigie<br />

de leurs footballeurs préférés. Mais Panini s’est-elle faite valablement céder<br />

les droits à l’image des joueurs professionnels du championnat français ?<br />

Les demandeurs à l’action<br />

contestent en tout cas avoir jamais<br />

donné leur autorisation à une telle<br />

exploitation de leur image. En vertu<br />

de l’article 9 du Code civil, toute<br />

personne – sportif compris – quelle que<br />

soit sa notoriété, a sur son image un droit<br />

exclusif et absolu au titre des droits de la<br />

personnalité, lui permettant de s’opposer<br />

à son exploitation non autorisée par<br />

un tiers. A cet égard, la jurisprudence<br />

rappelle que, si ces droits extrapatrimoniaux<br />

peuvent faire l’objet d’une exploitation<br />

commerciale, les conditions de la<br />

cession doivent alors être définies d’un<br />

point de vue géographique et temporel<br />

et préciser l’existence d’une contrepartie.<br />

Or, il semblerait qu’aucune cession<br />

de ce type n’ait été directement consentie<br />

par les joueurs du championnat français<br />

au bénéfice de Panini.<br />

L’UNPF rappelle pour sa part que, en<br />

France, les conditions de travail des<br />

footballeurs et entraîneurs professionnels<br />

sont régies par la Charte du Football<br />

Professionnel (Convention Collective<br />

Nationale des Métiers du Football),<br />

notamment cosignée par la Ligue de<br />

Football Professionnel, la Fédération<br />

Française de Football et l’UNFP à l’issue<br />

d’un dialogue entre les partenaires<br />

sociaux débuté en 1973. Or, il découle<br />

de son article 280-D que « l’édition, la<br />

reproduction ou l’utilisation de l’image<br />

individuelle et collective de joueurs<br />

professionnels évoluant en France et<br />

regroupant simultanément plusieurs<br />

joueurs de plusieurs clubs, ne pourront<br />

être réalisées qu’avec l’accord et au profit<br />

de l’UNFP ». L’UNFP aurait donc été<br />

autorisée à céder, contre rémunération,<br />

l’image collective des footballeurs français<br />

en vue de la réalisation des albums<br />

Panini (mais également aux sociétés de<br />

jeux-vidéos EA Sports et Konami).<br />

L’arrêt rendu par la Cour d’appel d’Aix<br />

en Provence en janvier 2004 semble<br />

d’ailleurs donner raison au syndicat<br />

des joueurs. Dans cette affaire, l’Olympique<br />

de Marseille avait conclu une licence<br />

avec la société Le Moulin à Huile<br />

pour exploiter l’image de ses joueurs<br />

pour fabriquer et vendre des fèves en<br />

boulangerie et pâtisserie. Le hic ? Une<br />

licence exclusive avait déjà été octroyée<br />

par l’UNFP sur ce même objet.<br />

La Cour a alors jugé justifié l’appel en<br />

garantie formé par Le Moulin à Huile à<br />

l’encontre du club marseillais, au mo-<br />

D.R.<br />

30<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


© Jack Guez / AFP<br />

tif que nul ne peut transférer plus de<br />

droits à autrui qu’il n’en a lui-même.<br />

« IL SEMBLERAIT EN EFFET<br />

QUE LES FAITS LITIGIEUX<br />

SOIENT PRESCRITS DANS<br />

LEUR MAJORITÉ. »<br />

Reste à savoir si la Charte du Football<br />

Professionnel, qui les dessaisit d’une<br />

partie de leurs prérogatives, peut être<br />

valablement opposée aux plaignants,<br />

Ceux-ci font en effet valoir plusieurs<br />

séries d’arguments ; tout d’abord, qu’ils<br />

n’en seraient pas signataires et que<br />

7% des footballeurs professionnels<br />

n’auraient pas adhéré à l’UNFP ; ensuite,<br />

que la charte ne préciserait pas<br />

les conditions et contreparties de la<br />

cession du droit à l’image des sportifs<br />

au profit de l’UNFP ; enfin, que l’article<br />

280-D ne requiert aucune cession expresse<br />

des droits par les footballeurs<br />

au bénéfice de l’UNFP alors que l’article<br />

280-B dispose pour sa part que « par<br />

la signature de son contrat de travail et<br />

par voie d’avenant spécifique, le joueur<br />

donne à son club l’autorisation d’utiliser<br />

à son profit son image et/ou son nom<br />

reproduits d’une manière collective et<br />

individuelle sous réserve que 5 joueurs<br />

au moins de l’effectif soient exploités<br />

d’une manière rigoureusement identique<br />

(…) ». Il est vrai que les clubs – qui<br />

rémunèrent chèrement cette cession<br />

lors de l’achat des joueurs – pourraient<br />

voir d’un mauvais œil cette cession automatique<br />

et gratuite de droits à l’image<br />

concurrents au bénéfice de l’UNFP…<br />

L’UNFP fait valoir à cet égard que le<br />

mécanisme de centralisation des droits<br />

mis en place par la Charte serait le<br />

seul à permettre une gestion simple et<br />

efficace de l’image globale des footballeurs<br />

du championnat français ; en<br />

effet, recueillir le consentement direct<br />

de chacun des joueurs se révèlerait<br />

en pratique impossible. Cette cession<br />

globale permettrait par ailleurs de valoriser<br />

l’intérêt collectif du championnat<br />

français et, indirectement, bénéficierait<br />

donc aux footballeurs en termes de visibilité<br />

et de reconnaissance. En vertu de<br />

ce mécanisme de solidarité, les joueurs<br />

perçoivent d’ailleurs d’une rétribution<br />

identique et égalitaire, sans considération<br />

de leurs statuts, de leur poste ou<br />

de leur renommée.<br />

Pour finir, quand bien même leur action<br />

serait couronnée de succès, resterait à<br />

savoir si les montants conséquents sollicités<br />

par les demandeurs – entre 50.000<br />

et 500.000 euros – leur seraient octroyés.<br />

Il semblerait en effet que les faits litigieux<br />

soient prescrits dans leur majorité.<br />

Par ailleurs, il ne saurait être exclu que<br />

le Tribunal considère que les sommes<br />

qui leur ont été versées par l’UNFP (de<br />

l’ordre de 200 à 300 euros par joueur)<br />

ont représenté une contrepartie raisonnable,<br />

ce que confirmerait leur absence<br />

de réaction pendant plusieurs années.<br />

Sans compter que le prestige et la visibilité<br />

tirés de leur présence au sein des<br />

albums Panini apparaissent difficilement<br />

contestables… n<br />

Par Thibault Lachacinski<br />

et Fabienne Fajgenbaum,<br />

NFALAW,<br />

Avocats à la Cour<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

31


Building the<br />

big moments<br />

Contribuer au succès d’événements sportifs de premier plan.<br />

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& Media sont à l’écoute des besoins de nos partenaires<br />

(ayant droits, athlètes, marques ou diffuseurs) et leur offrent<br />

un accompagnement sur-mesure afin de construire de grands<br />

moments de sport. Lorsque vous choisissez Infront, vous<br />

bénéficiez de 30 ans d’expertise de la part de la plus respectée<br />

des agences globales de marketing sportif.<br />

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médias, de production TV, de contenu digital, d’activités<br />

évènementielles, de sponsoring, d’hospitalité ou de conseil,<br />

Infront a développé des solutions et services innovants à<br />

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de droits à travers le monde contribuant ainsi à la réussite<br />

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Copyright @IconSports, @EPC


dossier<br />

Sport et cryptomonnaies :<br />

mariage gagnant-gagnant ?<br />

Ce ne sont que des lignes de code informatique, et pourtant elles dépassent<br />

le cours du kilo de l’or. Fin octobre, le Bitcoin, la plus populaire des<br />

cryptomonnaies (parmi plus de 5.000 devises différentes), a atteint un niveau<br />

record, affichant une valeur de plus de 66.000 $ par unité. En deux ans, le<br />

cours a explosé de 700 % ! Le cours des cryptomonnaies est imprévisible. Alors<br />

que l’univers de la cryptomonnaie fait les yeux doux au monde du sport, les<br />

partenariats peuvent se révéler lucratifs, mais aussi risqués pour les clubs ou<br />

leurs supporters. Par Emmanuel Frattali<br />

Christine Lagarde, présidente de<br />

la Banque centrale européenne<br />

(BCE), a annoncé une version<br />

dématérialisée de l’euro. Cette<br />

monnaie virtuelle sera « stable »,<br />

car adossée à la BCE. Elle devrait voir<br />

le jour à l’horizon 2025. D’ici là, le cours<br />

des cryptomonnaies n’a pas fini de<br />

faire couler de l’encre. Que ce soit pour<br />

les arnaques qui pullulent sur Internet,<br />

le risque de piratage informatique, ou<br />

les politiques publiques qui peuvent,<br />

comme en Chine, rendre les cryptomonnaies<br />

illégales. Sans oublier le coût<br />

environnemental. « Miner » (créer) des<br />

cryptoactifs nécessite des ordinateurs<br />

surpuissants, donc énergivores, et qui<br />

fonctionnent surtout en permanence.<br />

Ce qui vient d’amener l’Islande, en<br />

proie à une pénurie d’électricité, à limiter<br />

cette activité.<br />

Toutes ces raisons ne font pas peur à<br />

Nayib Bukele. Le 7 septembre 2021, le<br />

président du Salvador a fait du Bitcoin<br />

une monnaie officielle dans son pays,<br />

au même titre que le dollar américain.<br />

C’est le seul État au monde à avoir sauté<br />

le pas. Des expatriés s’en serviraient<br />

pour envoyer des fonds à leur famille<br />

dans leur pays d’origine.<br />

Les raisons derrière cette frénésie diffèrent<br />

en fonction des marchés. Dans<br />

des économies plus stables, l’adoption<br />

aurait surtout été poussée par l’investissement<br />

d’acteurs institutionnels. Un<br />

jour, Elon Musk a dit que le Dogecoin<br />

était « cool ». Avec son logo à tête de<br />

chien Shiba Inu, le Dogecoin a de quoi<br />

surprendre. Normal, à l’origine, il a été<br />

imaginé comme une blague en réaction<br />

à la prolifération du nombre de cryptomonnaies.<br />

La communauté Dogecoin<br />

compte 2,1 millions de membres sur le<br />

site de discussions Reddit, la plaçant<br />

entre Ethereum (1 million) et Bitcoin<br />

(3 millions). Sous l’effet de la déclaration<br />

du patron de Tesla, son cours est passé<br />

de cinq centimes de dollars début avril<br />

à plus de 70 centimes lors de son plus<br />

© ActionPlus / Icon Sport<br />

haut le 8 mai, avant de retomber à 18<br />

centimes le 23 juin pour une valorisation<br />

totale de 23,6 milliards de dollars !<br />

Une fois le décor planté, genre Far-<br />

West, quelle est la place du sport dans<br />

cet univers ? L’arrivée de Lionel Messi<br />

au Paris SG l’été dernier a mis en<br />

lumière l’attrait des cryptomonnaies<br />

pour le monde du sport, et en particulier<br />

pour le football. Le club parisien a<br />

payé une partie du bonus à la signature<br />

du contrat de l’Argentin en « PSG<br />

34<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°21 ] - ÉTÉ 2021


Le PSG a intégré des « Fan Tokens » dans la rémunération de Lionel Messi.<br />

© Icon Sport<br />

LA QUASI-TOTALITÉ DE<br />

LA PREMIER LEAGUE A<br />

PASSÉ DES ACCORDS AVEC<br />

DES SOCIÉTÉS LIÉES AUX<br />

CRYPTOMONNAIES.<br />

fan tokens », sa cryptomonnaie. Une<br />

première. « Leo Messi est très porté<br />

sur l’innovation, on l’a vu récemment<br />

avec son annonce de lancement de<br />

ses propres NFT, confie Marc Armstrong,<br />

directeur du sponsoring du PSG.<br />

Il a été très réceptif à notre proposition.<br />

Nous avons l’ambition d’embarquer nos<br />

partenaires et de continuer à porter l’innovation<br />

dans toutes nos activités commerciales.<br />

» Outre le fait de positionner<br />

le club comme l’un des plus avant-gardistes<br />

de la planète, cette communication<br />

autour des « tokens » (jetons) a<br />

permis au PSG de mettre un coup de<br />

projecteur sur son partenariat avec<br />

l’entreprise Socios.com, qui lui offre de<br />

nouvelles perspectives de revenus. Ce<br />

« jeton », émis par Socios.com, permet<br />

au supporteur qui l’achète de participer<br />

à des consultations sur de futures décisions<br />

du club. Pas comme les socios<br />

des clubs espagnols, mais sur le plus<br />

beau but de la saison, le slogan à inscrire<br />

sur le brassard du capitaine, etc.<br />

La valeur d’un PSG fan token dépend de<br />

l’offre et de la demande. Vingt millions<br />

de jetons ont été mis en circulation. Le<br />

jeton est adossé à une cryptomonnaie<br />

dénommée Chiliz, qui fonctionne sur le<br />

même modèle que le Bitcoin. L’accord<br />

entre le Paris Saint-Germain et le Socios.com<br />

procurerait des revenus garantis<br />

de 2,5 M¤ par an au club de la<br />

capitale, selon le journal L’Équipe.<br />

Même si l’outil est avant tout marketing<br />

pour les clubs, ils sont de plus<br />

en plus nombreux à étudier cet ovni<br />

comme une nouvelle rentrée d’argent.<br />

D’autant plus après plus d’une année<br />

de vaches maigres pour cause de<br />

crise sanitaire. Au Royaume-Uni, la<br />

quasi-totalité de la Premier League<br />

(17 clubs sur 20) a passé des accords<br />

avec des sociétés liées aux cryptomonnaies.<br />

Il peut s’agir de plateformes<br />

d’échange, comme CoinJar<br />

avec Brentford, de sociétés d’investissement<br />

telles qu’eToro, qui a noué<br />

des partenariats avec plusieurs clubs<br />

(Arsenal, Newcastle, Aston Villa ou encore<br />

Monaco en France), ou des sites<br />

de jeux avec des cryptomonnaies à<br />

l’instar de Yolo Group (créateur de Bitcoin<br />

Casino) associé à Southampton.<br />

Qui a inventé<br />

le Bitcoin ?<br />

C’est un mythe. Derrière<br />

le pseudonyme de Satoshi<br />

Nakamoto, se cacherait le<br />

créateur du Bitcoin, monnaie<br />

virtuelle lancée en 2009.<br />

Craig Wright, un informaticien<br />

australien, prétend être<br />

Nakamoto. Un tribunal<br />

américain a tranché en sa<br />

faveur, mais le doute demeure…<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

35


dossier<br />

plateforme comme Socios.com justifie<br />

ses accords avec les clubs de football.<br />

Fondé par le serial-entrepreneur français<br />

Alexandre Dreyfus (cofondateur<br />

de Winamax), Socios.com s’est engagé<br />

auprès du Paris SG, mais aussi de<br />

Manchester City, Everton, Leeds United,<br />

Aston Villa et Arsenal. Mais également le<br />

FC Barcelone en Espagne et la Juventus<br />

Turin en Italie. Une course à la taille<br />

et au gain de part de marché sur la<br />

concurrence. L’important, c’est d’être visible.<br />

Et quoi de mieux que le football<br />

pour toucher le plus grand nombre ?<br />

›<br />

Cette marque d’intérêt est d’autant<br />

plus bienvenue pour les clubs anglais<br />

qu’ils pourraient perdre prochainement<br />

les revenus des sites de paris en ligne.<br />

Sur les vingt clubs de l’élite, neuf ont<br />

un maillot sponsorisé par des marques<br />

de betting comme Betway (West Ham),<br />

Betvictor (Fulham) ou W88 (Crystal Palace).<br />

Ces accords rapportent environ<br />

75 M¤ par saison aux clubs concernés,<br />

mais le législateur britannique réfléchit<br />

à interdire la promotion des paris en<br />

ligne. Il y a donc tout lieu de penser que<br />

la part des sociétés de cryptomonnaies<br />

s’intensifient.<br />

Watford payé en<br />

cryptomonnaie par son<br />

sponsor<br />

Le retour en Premier League était déjà un<br />

événement pour Watford. Le club de la<br />

banlieue de Londres en a créé un autre<br />

avec son sponsor maillot. Exit Sportsbet.<br />

io, un site de paris sportifs et de casino<br />

en ligne basé sur la cryptomonnaie, et<br />

place à Stake… un site de paris sportifs<br />

et de casino en ligne basé… sur la<br />

cryptomonnaie. La plateforme de paris<br />

prend en charge différentes cryptomonnaies,<br />

dont le Bitcoin et l’Ethereum.<br />

La vraie nouveauté vient du règlement<br />

intégral du contrat de sponsoring avec<br />

de la cryptomonnaie selon la BBC. Aucune<br />

somme n’a filtré, mais le président<br />

des Hornets, Scott Duxbury, parle d’un<br />

« contrat record pour le club ». En cryptomonnaie<br />

ou en en livres sterling ?<br />

« IL NE S’AGIT PAS D’UN<br />

PARI MAIS PLUTÔT DE<br />

CULTIVER UN ESPRIT<br />

ENTREPRENEURIAL. »<br />

FRANS JANSSEN,<br />

DIRECTEUR COMMERCIAL DU PSV EINDHOVEN<br />

couvrira le prix de revient des droits<br />

offerts à Anycoin », expliquait Frans<br />

Janssen, directeur commercial du PSV.<br />

« Il ne s’agit pas d’un pari mais plutôt de<br />

cultiver un esprit entrepreneurial. »<br />

Ces accords permettront aussi aux fans<br />

« associés à la vie de leur club favori ».<br />

C’est toujours de cette façon qu’une<br />

D.R.<br />

Le concept s’inspire des socios, ces<br />

supporters du football espagnol qui<br />

participent aux décisions de leur équipe<br />

jusqu’à l’élection du président. Mais ici,<br />

les droits sont encore anecdotiques.<br />

Les supporters ne deviennent pas actionnaires.<br />

Ils peuvent, à travers des<br />

sondages réalisés en ligne, peser sur le<br />

choix de la couleur de l’écharpe portée<br />

tel jour par l’entraîneur, ou de la musique<br />

à jouer dans le stade lorsqu’un<br />

but est marqué. À condition d’avoir des<br />

tokens pour avoir droit au chapitre.<br />

Cette nouvelle obligation d’acheter<br />

le droit de participer à des décisions<br />

cosmétiques a été très mal vécue par<br />

plusieurs groupes de supporters anglais.<br />

Ceux de West Ham ont réussi, en<br />

2019, à convaincre la direction du club<br />

de mettre un terme au partenariat avec<br />

Socios.com.<br />

Cette course aux sponsors cryptos<br />

a également conduit des clubs à se<br />

prendre les pieds dans le tapis. Mi-novembre,<br />

Manchester City a suspendu<br />

son accord avec 3Key. L’encre était<br />

Aux Pays-Bas, le PSV Eindhoven (Eredivisie)<br />

a contracté de la même façon<br />

avec Anycoin Direct, courtier de cryptomonnaies.<br />

Le contrat a été signé en<br />

Bitcoin. Malgré la fluctuation très importante<br />

du cours, « un montant minimum<br />

D.R.<br />

36<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


encore fraîche. Le deal avait été officialisé<br />

une semaine auparavant seulement.<br />

Une fois l’accord rendu public, de<br />

sérieux doutes sur la légitimité de cette<br />

entreprise, « spécialiste de la finance<br />

décentralisée », avaient été soulevés<br />

par des internautes ayant échoué à<br />

trouver la moindre trace en ligne de personnes<br />

réelles liées à la société, relate<br />

The Guardian. Dans le même temps, le<br />

FC Barcelone, pourtant en mal de financements,<br />

rompait avec Ownix, une startup<br />

liée à un homme d’affaires israélien<br />

arrêté pour plusieurs fraudes sur les<br />

cryptomonnaies.<br />

Le PSG accélère<br />

sur les cryptomonnaies<br />

Des clubs parviennent néanmoins a réalisé<br />

de très bonnes affaires. Au Mexique,<br />

le Necaxa de Mexico a levé 1,5 M$ en<br />

vendant 1 % de ses parts sous forme de<br />

NFT (« Non Fungible Token », des jetons<br />

numériques auxquels sont attachés des<br />

droits de propriété).<br />

Pour près plus de nous, c’est-à-dire en<br />

France, le secteur est porté par Sorare.<br />

La start-up a signé la plus importante<br />

levée de fonds de l’histoire de la French<br />

Tech avec 680 M$ (580 M¤). Ce jeu de<br />

fantasy football, un Panini 2.0, propose<br />

d’acquérir des cartes numériques représentant<br />

un joueur de football sous<br />

la forme de NFT». Chaque carte est<br />

unique et authentifiée sur la blockchain<br />

Ethereum et peut être négociée sur les<br />

places de marché proposant des NFT.<br />

« Nous nous rémunérons lors de la<br />

vente de cartes sous forme de NFT.<br />

Nous ne prélevons pas de commission<br />

», précise Nicolas Julia, cofondateur<br />

de Sorare avec Adrien Montfort. En<br />

France, la licorne a signé onze partenariats<br />

avec des clubs de football, dont le<br />

PSG et l’Olympique de Marseille. Début<br />

octobre, plus de 40.000 joueurs avaient<br />

acheté au moins une carte enregistrée<br />

dans la blockchain. Sorare, qui s’est fait<br />

connaître avec le soutien apporté par<br />

Antoine Griezmann et Gerard Piqué, est<br />

allé plus loin en Espagne. La start-up a<br />

contracté avec la ligue espagnole de<br />

football. L’entreprise peut donc émettre<br />

des cartes de tous les joueurs de La-<br />

Liga Santander (première division) et<br />

LaLiga Smartbank (deuxième division).<br />

Les clubs récupéreront des royalties<br />

compris entre 5% et 15% sur la première<br />

vente d’une carte, puis une commission<br />

sur chaque revente sur le marché secondaire.<br />

En septembre, le PSG a noué un<br />

partenariat avec Crypto.com, spécialisée<br />

dans l’échange de cryptomonnaies.<br />

Ce partenariat inédit<br />

implique la mise en circulation de<br />

non fongible tokens (jetons non<br />

fongibles) sur la plateforme NFT<br />

de Crypto.com, mais aussi que le<br />

CRO, cryptomonnaie propre à cette<br />

plateforme, soit utilisé pour régler<br />

une partie des frais du contrat de<br />

sponsoring.<br />

« ce partenariat, le Paris Saint-Germain<br />

démontre une fois de plus sa<br />

vision et son leadership en tant que<br />

pionnier dans des domaines tels<br />

que le lifestyle, l’esport et le numérique<br />

», estime Marc Armstrong, responsable<br />

des partenariats du PSG.<br />

Curieusement, le club s’est gardé<br />

de communiquer en grand pompe<br />

comme il le fait d’ordinaire. Alors<br />

que le logo de Crypto.com s’affiche<br />

au milieu des autres partenaires sur<br />

son site internet, l’accord a été annoncé<br />

exclusivement sur le compte<br />

Twitter du club s’adressant aux anglophones.<br />

Le communiqué, bien<br />

caché, n’existe que dans la langue<br />

de Shakespeare.<br />

Pourquoi ? Peut-être parce que<br />

l’entreprise n’est pas titulaire de<br />

l’agrément nécessaire pour faire<br />

de la publicité en France. Pour s’afficher<br />

comme sponsor du PSG sur<br />

le territoire national, Crypto.com<br />

doit obtenir un agrément de Prestataire<br />

de services sur actifs numériques<br />

(PSAN) délivré par l’Autorité<br />

des marchés financiers (AMF). À ce<br />

jour, aucune entreprise ne l’a. Pour<br />

contourner le problème, son logo<br />

est invisible aux yeux des téléspectateurs<br />

français lors des diffusions<br />

du PSG. Néanmoins, grâce au système<br />

Digital Overlay, qui permet<br />

d’adapter le contenu des LED aux<br />

diffuseurs selon les pays, des bandeaux<br />

publicitaires aux couleurs de<br />

la société sont visibles pour ceux<br />

qui regardent le match via un diffuseur<br />

étranger.<br />

Fondée en 2016 par Kris Marszalek,<br />

Crypto.com revendique 10 millions<br />

d’utilisateurs dans le monde. La<br />

plateforme, dont le siège social se<br />

trouve à Singapour, multiplie les<br />

partenariats sportifs : elle est liée<br />

depuis cette saison aux Philadelphia<br />

76ers (NBA), ou encore à l’Ultimate<br />

Fighting Championship (UFC),<br />

principale ligue professionnelle<br />

d’arts martiaux mixtes (MMA), mais<br />

aussi au Championnat du monde de<br />

Formule 1, aux Canadiens de Montréal<br />

en NHL, à la ligue italienne de<br />

football jusqu’au naming de l’arena<br />

des Los Angeles Lakers et des Los<br />

Angeles Clippers, désormais baptisée<br />

Crypto.com Arena.<br />

À l’approche de la Coupe du monde<br />

2023 en France, on peut parier - sans<br />

spéculer - que le rugby va également<br />

être monétiser ainsi. Pour l’heure, la stra- ›<br />

D.R.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

37


dossier<br />

›<br />

tégie partenariale de Socios.com et de<br />

Sorare est centrée sur les ayants droit,<br />

mais elle pourrait s’étendre aux annonceurs.<br />

Alors qu’une discipline comme le<br />

football engage d’importantes communautés<br />

de fans, les jetons numériques<br />

permettent aux opérateurs de constituer<br />

une volumineuse base de données<br />

CRM. Reste à établir la stratégie pour en<br />

déterminer la valeur d’usage et donc le<br />

produit. Un bon de réduction associé à<br />

l’achat d’une carte NFT par exemple ?<br />

Pour sa première opération intégrant un<br />

volet NFT, Uber Eats, partenaire-titre de<br />

la Ligue 1, a lancé une collection avec<br />

l’Olympique de Marseille, club parrainé<br />

par l’application de livraison de repas.<br />

Un artiste marseillais, Raphaël Bonan,<br />

a créé des œuvres d’art numériques<br />

uniques (numérotées de 1 à 10) et hébergées<br />

dans la blockchain à l’effigie<br />

de cinq joueurs du club (Boubacar Kamara,<br />

Dimitri Payet, Valentin Rongier,<br />

Pape Gueye, Arkadiusz Milik). Les cartes<br />

NFT étaient associées à la commande<br />

d’une pizza.<br />

Pour les acteurs du secteur, l’association<br />

avec des marques de sport, qui<br />

drainent des millions de supporters,<br />

est un bon moyen d’accroître leur notoriété<br />

et d’améliorer la compréhension<br />

de la cryptographie. Effet de mode<br />

ou véritable monnaie d’avenir ? Si la<br />

blockchain est médiatisée sous l’angle<br />

de la spéculation, elle reste techniquement<br />

un instrument fonctionnel pour<br />

effectuer des transactions. Les consommateurs<br />

s’en saisiront-ils pour régler<br />

des achats ? En l’absence d’organes<br />

centraux de contrôle, ce sont les utilisateurs<br />

qui décident des usages, même<br />

dans le monde des cryptomonnaies. n<br />

Hello Crypto.com Arena<br />

© Icon Sport<br />

La salle emblématique de Los Angeles, qui accueille les rencontres<br />

des Lakers et des Clippers (NBA), des Sparks (WNBA)<br />

ainsi que des Kings (NHL), a changé de namer cet hiver. Elle a<br />

été rebaptisée depuis le 25 décembre « Crypto.com Arena ».<br />

La plateforme de cryptomonnaies éponyme et le propriétaire<br />

des lieux, AEG (Anschutz Entertainment Group), ont conclu un<br />

accord pour un montant record estimé à 700 M$ sur vingt ans !<br />

Crypto.com, également lié au Paris Saint-Germain, mène une<br />

offensive d’envergure sur les engagements sportifs. « Dans<br />

quelques années, les gens repenseront à cette journée et se<br />

diront que c’est à ce moment-là que les cryptomonnaies ont<br />

traversé le cosmos et sont entrées dans le courant dominant »,<br />

ose son directeur général, Kris Marszalek, dans les colonnes<br />

du Financial Times.<br />

La salle, d’une capacité de 20.000 places, accueille depuis<br />

son ouverture, en 1999, toute une série d’événements<br />

(comme les Grammy Awards) et de rendez-vous sportifs.<br />

Mais c’est avant tout pour abriter les rencontres des Lakers<br />

que l’ex-Staples Center est célèbre à travers la planète,<br />

avec Jack Nicholson et Leonardo DiCaprio au premier<br />

rang. Le déménagement programmé en 2024 des Clippers,<br />

« l’autre » franchise NBA de Los Angeles, ne semble pas<br />

avoir refroidi les ardeurs de Crypto.com.<br />

La durée de l’engagement, comme le montant de la transaction<br />

ou bien la date du changement de nom, tout est étonnant<br />

dans cette opération. Mais comme tout ce qui touche aux<br />

cryptomonnaies semble surréaliste depuis plusieurs mois, il n’y<br />

aurait pas de quoi s’étonner de cette valorisation exceptionnelle.<br />

Il y a <strong>22</strong> ans, la firme de bureautique Staples avait payé<br />

120 M$ pour apposer son nom sur la façade de la salle. Même<br />

si l’univers des cryptomonnaies est en ébullition, AEG n’a pas<br />

tenté le diable. La transaction se fera en argent réel. n<br />

38<br />

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égie<br />

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ÉTUDES<br />

© Icon Sport<br />

L’équipe de France de handball est devenue une valeur sûre du sport féminin. La finale du Championnat du monde en décembre dernier,<br />

France-Norvège (<strong>22</strong>-29), diffusée en clair sur TF1 dimanche en fin d’après-midi, a rassemblé 4,3 millions de téléspectateurs<br />

pour 26,2 % de part d’audience.<br />

Le moment est venu<br />

d’investir dans le sport<br />

féminin<br />

Tout le monde regarde du sport féminin. En tout cas, de plus en plus.<br />

Les chiffres le prouvent. Selon une étude réalisée par l’agence Two Circles,<br />

en partenariat avec Sporsora, l’intérêt pour le sport féminin est au plus haut<br />

en France avec 12,3 millions de fans en 2021, et 553 M€ de revenus (+89%)<br />

attendus d’ici 2026. Par Emmanuel Frattali<br />

Envie de casser les codes ?<br />

L’étude, qui porte sur le développement<br />

économique du<br />

sport féminin de haut niveau<br />

en France, est inédite. Outre<br />

des données sur l’état du marché, elle<br />

comprend des recommandations stratégiques<br />

pour les acteurs de l’écosystème<br />

du sport féminin de haut niveau<br />

en France.<br />

L’analyse révèle qu’il y a aujourd’hui<br />

12,3 millions de fans de sport<br />

féminin en France, soit plus de la<br />

moitié des fans de sport (56%). Ce pourcentage<br />

reste relativement bas par rapport<br />

aux pays où la croissance du sport<br />

féminin est plus avancée. Au Royaume-<br />

Uni, la proportion de fans de sport<br />

également fans de sport féminin<br />

est de 67% selon Two Circles.<br />

40<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


Revenus commerciaux générés par le sport<br />

féminin en France<br />

2026 (projection)<br />

235,7 <strong>22</strong>2,7 89,3<br />

552,7 M<br />

Barclays<br />

dit banco au<br />

football féminin<br />

2021<br />

117,2 141,4 34,1<br />

292,7 M<br />

2016<br />

100,2 125,6 60,5<br />

286,4 M<br />

Droits médias <strong>Sponsoring</strong> Eventday<br />

Source : DÉVELOPPEMENT DU SPORT FÉMININ EN FRANCE - ANALYSE ET STRATÉGIE, Two Circles, Sporsora<br />

Selon l’étude menée entre août et<br />

décembre 2021 auprès d’un panel<br />

représentatif de Français et sur des<br />

entretiens avec des experts de l’industrie<br />

(détenteurs de droits, médias,<br />

sponsors, experts, athlètes et associations),<br />

le sport féminin de haut niveau<br />

générera en France 293 M€<br />

en 2021, soit six fois moins que le<br />

montant généré par le sport masculin<br />

de haut niveau (1,96 milliard d’euros).<br />

Mais l’agence de marketing sportif,<br />

leader mondial dans l’analyse de la<br />

data sur le comportement des fans<br />

dans le sport, prévoit que les revenus<br />

générés par le sport féminin<br />

dans les cinq prochaines<br />

années augmenteront de 89%<br />

IL Y A AUJOURD’HUI<br />

12,3 MILLIONS DE FANS DE<br />

SPORT FÉMININ EN FRANCE,<br />

SOIT PLUS DE LA MOITIÉ<br />

DES FANS DE SPORT.<br />

(contre 5% entre 2016 et 2021) ! Grâce<br />

notamment à l’investissement des<br />

détenteurs de droits sportifs français<br />

dans le sport féminin ainsi qu’à de<br />

nouvelles initiatives pour convertir l’intérêt<br />

en opportunités commerciales.<br />

Les droits de retransmission (117 M¤<br />

en 2021) deviendront également une<br />

source de revenus plus importante<br />

que le sponsoring<br />

(141 M€ cette année) pour<br />

le sport féminin de haut niveau en<br />

France d’après Two Circles.<br />

« Aujourd’hui, toutes les données indiquent<br />

que le sport féminin entre<br />

dans son âge d’or en France avec<br />

de plus en plus de nouveaux fans<br />

qui le suivent et donc l’opportunité<br />

de générer des nouveaux revenus,<br />

commente Clément Barouillet Responsable<br />

France de Two Circles.<br />

À travers cette étude inédite, nous<br />

espérons partager avec l’ensemble<br />

de l’écosystème du sport français,<br />

certains éléments de la data, et des<br />

pistes, qui pourraient servir à concevoir<br />

un plan pérenne de développement<br />

pour le sport féminin en France.<br />

Nous espérons également que notre<br />

rapport puisse inspirer les acteurs du<br />

sport féminin en France de continuer<br />

à mener (ou de lancer) des actions, et<br />

de trouver des moyens et des leviers<br />

à activer, pour permettre aux actifs<br />

sportifs féminins, et ainsi au sport féminin<br />

dans son ensemble, de se développer<br />

pleinement. »<br />

Ainsi, l’agence est convaincue que<br />

les prochaines années verront une<br />

réduction de l’écart des recettes générées<br />

par le sport féminin et le sport<br />

masculin de haut niveau avec en<br />

point de mire Paris 2024. Les JO 2024<br />

seront les premiers Jeux Olympiques<br />

paritaires de l’Histoire. Le Cojo a également<br />

pris le pari de mettre le sport<br />

féminin tout autant sur le devant de<br />

la scène que le sport masculin. La<br />

couverture télévisée (38%)<br />

et les Jeux Olympiques (27%)<br />

sont les principales portes<br />

d’entrée pour devenir fans de<br />

›<br />

© Icon Sport<br />

35<br />

La banque Barclays<br />

continuera d’être le sponsor<br />

en titre de la WSL (The<br />

Barclays FA Women’s Super<br />

League) et deviendra le sponsor titre du<br />

championnat de deuxième division de la<br />

FA à partir de la saison 20<strong>22</strong>-2023, et<br />

ce jusqu’à la fin de la saison 2024-2025. ›<br />

L’accord avec la FA prévoit également un<br />

soutien accru en faveur des écoles de<br />

football pour filles.<br />

Le football féminin anglais disposera de<br />

moyens jamais vus encore.<br />

La banque double son investissement à<br />

30 millions de livres (35 M€).<br />

Barclays estime que l’augmentation du<br />

financement aidera la FA à élargir le<br />

nombre de personnes travaillant sur le<br />

football féminin et à atteindre l’objectif de<br />

20.000 écoles de football d’ici 2024.<br />

« Barclays a joué un rôle crucial dans la<br />

croissance du football féminin, c’est donc<br />

une excellente nouvelle qu’ils s’engagent<br />

à un nouvel investissement record dans<br />

la pyramide féminine jusqu’en 2025,<br />

a réagi Kelly Simmons, directeur du<br />

football professionnel féminin de la FA.<br />

Le championnat anglais de football joue<br />

un rôle central dans le développement<br />

continu de la structure pyramidale. »<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

41


ÉTUDES<br />

›<br />

sport féminin selon l’étude. Les<br />

Jeux Olympiques, diffusés en clair<br />

par France Télévisions, mettent en<br />

avant des athlètes féminines pour un<br />

large public et cela se ressent dans<br />

les athlètes et sports les plus populaires,<br />

constatent les auteurs de<br />

l’étude. Le football est cité en premier,<br />

devant le tennis, l’athlétisme, la<br />

natation et le cyclisme. Un sport collectif<br />

pour quatre sports individuels<br />

dont deux (athlétisme et natation) bénéficient<br />

de l’effet loupe des JO alors<br />

que le tennis et le cyclisme sont tirés<br />

par les deux locomotives que sont<br />

Roland-Garros et le Tour de France.<br />

Reste à trouver la figure de proue du<br />

sport féminin. Une nouvelle fois, au<br />

baromètre de la popularité les Français<br />

regardent dans le rétro. La nageuse<br />

Laure Manaudou est l’athlète<br />

féminine la plus populaire en France,<br />

bien qu’elle ne concoure plus en<br />

LA NAGEUSE LAURE<br />

MANAUDOU EST L’ATHLÈTE<br />

FÉMININE LA PLUS<br />

POPULAIRE EN FRANCE,<br />

BIEN QU’ELLE NE CONCOURE<br />

PLUS EN COMPÉTITION<br />

DEPUIS… 2012.<br />

compétition depuis… 2012. Nouvelle<br />

directrice de Roland-Garros, Amélie<br />

Mauresmo, numéro 1 mondiale de<br />

tennis en 2004, est également citée<br />

dans le Top 6 de l’étude.<br />

Pas grave. Pour accompagner le<br />

développement de sa notoriété en<br />

France, la marque de fitness connecté<br />

Echelon Fit mise sur une campagne<br />

publicitaire mettant en scène<br />

Laure Manaudou. « Laure a une histoire<br />

unique avec les Français. Son<br />

parcours de vie force le respect et a<br />

inspiré nombre d’entre nous, athlètes<br />

ou pas. Echelon partage les valeurs<br />

qu’elle véhicule et c’est pour cette<br />

raison que nous sommes heureux<br />

qu’elle fasse partie de l’aventure ! »,<br />

explique Stéphane Brissart, Directeur<br />

Marketing, Echelon France. n<br />

Méthodologie<br />

L’étude est issue notamment d’une<br />

enquête auprès d’un panel de plus de<br />

1100 Français sur la période du 20<br />

au 27 Septembre 2021, panel identifié<br />

comme représentatif de la population<br />

française en termes d’âge, de<br />

sexe, de géographie et de catégorie<br />

socio-professionnelle.<br />

Visa premier<br />

Partenaire<br />

officiel de<br />

la Coupe<br />

du Monde<br />

Féminine 2023<br />

© Icon Sport<br />

Visa, dont le début de la coopération<br />

avec la FIFA remonte à 2007,<br />

est le tout premier Partenaire FIFA<br />

pour le football féminin au sein de<br />

la nouvelle structure de partenariat<br />

commercial qui entrera en vigueur<br />

en 2023.<br />

Le géant américain des paiements<br />

déploiera ses solutions à l’occasion<br />

de la Coupe du monde féminine<br />

2023, coorganisée par l’Australie<br />

et la Nouvelle-Zélande. Visa mettra<br />

également en œuvre son programme<br />

Team Visa, et activera le<br />

prix de la Joueuse du match.<br />

« À travers notre partenariat continu<br />

avec la FIFA, nous sommes convaincus<br />

que nous pouvons promouvoir l’égalité,<br />

la diversité et l’inclusion auprès des<br />

footballeuses, tant sur le terrain qu’en<br />

dehors », estime Andrea Fairchild,<br />

vice-présidente senior du <strong>Sponsoring</strong><br />

mondial chez Visa, sans s’étendre<br />

sur le montant de l’engagement de la<br />

marque. « Notre engagement en faveur<br />

du football féminin n’est pas à<br />

court terme. Nous sommes persuadés<br />

que ces femmes changeront considérablement<br />

la donne et nous nous<br />

réjouissons de voir le football féminin<br />

atteindre de nouveaux sommets. »<br />

Le soutien de Visa s’étend également<br />

en dehors du terrain, avec des<br />

programmes conçus pour aider les<br />

sportifs pendant et après leur carrière,<br />

notamment son Team Visa qui<br />

a soutenu plus de 500 sportifs, dont<br />

<strong>22</strong> footballeuses, depuis sa création<br />

en 2000. n<br />

42<br />

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« Laure Manaudou cochait toutes les cases<br />

pour devenir égérie d’Echelon »<br />

Elle est Française, connue et<br />

reconnue, retraitée du haut niveau,<br />

mais toujours en forme, maman, et<br />

son parcours avec son entraîneur<br />

de presque toujours, Philippe Lucas,<br />

n’a laissé personne indifférent. Ce<br />

sont les cases cochées par Laure<br />

Manaudou qui ont convaincu Echelon<br />

de miser sur la première championne<br />

olympique de l’histoire de la natation<br />

française. Stéphane Brissart, le<br />

directeur marketing de la marque<br />

de fitness connecté en France,<br />

revient pour <strong>Sponsoring</strong>.fr sur la<br />

construction de cette association.<br />

Propos recueillis par Kévin Carriere<br />

Comment s’est noué le<br />

partenariat entre Laure<br />

Manaudou et Echelon ?<br />

L’objectif était de donner une image française<br />

à Echelon. Lorsque nous avons démarré<br />

notre activité en France, la même<br />

question revenait en boucle : avez-vous<br />

des cours en français ? Notre première<br />

campagne de communication était<br />

« Made in USA ». La décision a été prise<br />

de nous associer avec une personnalité<br />

française pour éliminer ce frein.<br />

D.R.<br />

Pourquoi avez-vous choisi Laure<br />

Manaudou comme égérie ?<br />

Parce que Laure coche toutes les cases.<br />

On voulait une ancienne athlète de haut<br />

niveau toujours en forme et qui a une<br />

autre vie aujourd’hui, celle de maman en<br />

l’occurrence. Et le plus qui la rend parfaite,<br />

c’est son histoire avec Philippe Lucas.<br />

On s’appuie d’ailleurs dessus dans<br />

notre publicité où Laure Manaudou dit :<br />

« Un bon coach, c’est la clé pour réussir ».<br />

Nous ce qu’on vend à nos clients ce sont<br />

des appareils connectés, mais ce sont<br />

surtout des cours à distance avec des entraîneurs<br />

sur des vélos.<br />

Saviez-vous qu’elle demeure<br />

inlassablement l’une des<br />

sportives françaises préférées<br />

des Français ?<br />

Non, on ne l’avait pas en tête, mais elle fait<br />

partie de nos sportives préférées donc<br />

cela nous suffisait (rire). Plus sérieusement,<br />

Laure n’est pas surexposée, elle ne<br />

travaille pas avec beaucoup de marques.<br />

C’est un vrai plus pour nous. Nous voulions<br />

vraiment qu’une maman soit l’égérie<br />

de notre marque. Aux États-Unis, les<br />

femmes sont les plus nombreuses et les<br />

plus actives à utiliser nos services.<br />

Quelle est la durée de votre<br />

accord avec Laure Manaudou ?<br />

Pour l’instant, on est parti sur un partenariat<br />

de six mois. Après c’est comme une<br />

histoire d’amour : si elle est contente et<br />

que nous sommes contents, on continuera.<br />

Le courant passe bien et c’est une<br />

personne attachante. Elle attend aussi<br />

beaucoup à titre personnel de nos appareils<br />

parce qu’elle a prévu de secouer sa<br />

moitié qui se laisse un peu trop aller à son<br />

goût (rire). n<br />

Aux États-Unis,<br />

l’équipe féminine<br />

fait la course en tête<br />

© SUSA / Icon Sport<br />

La fédération américaine de<br />

football (US Soccer) et Nike renouvellent<br />

leur association pour<br />

dix ans. Le plus long engagement<br />

d’US Soccer de son histoire<br />

favorisé par l’organisation de la<br />

Coupe du monde 2026 par les<br />

États-Unis, avec le Mexique et le<br />

Canada, et les performances de<br />

l’équipe nationale féminine.<br />

US Soccer est un cas particulier<br />

sur la planète football. Quand<br />

l’ensemble des fédérations nationales<br />

mettent en avant leur<br />

équipe masculine, aux États-<br />

Unis, c’est la bande à Megan<br />

Rapinoe et Alex Morgan qui<br />

donne le tempo. « Nous voulons<br />

que plus d’enfants, en particulier<br />

de filles, tombent amoureux<br />

du sport parce qu’ils ont eu des<br />

premières expériences positives<br />

avec le football en investissant<br />

dans l’inclusivité », souligne<br />

d’ailleurs Becca Kerr, vice-présidente<br />

de Nike et directrice générale<br />

de l’activité féminine en<br />

Amérique du Nord chez Nike.<br />

Nike, qui est déjà l’équipementier<br />

des sélections américaines<br />

depuis 1995, a signé un nouveau<br />

partenariat couvrant l’ensemble<br />

des équipes nationales, toutes<br />

les équipes de jeunes, paralympiques,<br />

de futsal et de beach<br />

soccer incluses.<br />

« Nike a été un partenaire très<br />

positif pour l’U.S. Soccer pendant<br />

longtemps et a joué un rôle majeur<br />

dans la croissance de la Fédération<br />

», estime la présidente<br />

de l’US Soccer, Cindy Parlow<br />

Cone. « La poursuite de ce partenariat<br />

à un niveau aussi élevé,<br />

la poursuite des objectifs d’importance<br />

vitale que nous partageons<br />

tous les deux et l’accès à<br />

des ressources qui stimuleront<br />

tous les secteurs de la Fédération<br />

sont des éléments qui nous<br />

rendent extrêmement positifs<br />

quant à l’avenir du football aux<br />

États-Unis. »<br />

Le nouveau contrat porte donc<br />

sur dix ans soit le plus long partenariat<br />

commercial de l’histoire<br />

d’US Soccer. Il couvrira évidemment<br />

la Coupe du monde 2026,<br />

partagée entre les États-Unis, le<br />

Mexique et le Canada. Le précédent<br />

accord, démarré en 2015,<br />

touchait à sa fin en 20<strong>22</strong>. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

43


ÉTUDES<br />

D.R.<br />

Les atouts du rugby<br />

À moins de deux ans de l’organisation de la Coupe du Monde, les annonceurs<br />

multiplient les partenariats avec l’univers du rugby sur l’ensemble de l’écosystème.<br />

L’intérêt pour le ballon ovale est confirmé par une étude Nielsen Sports. Par E.F. avec K.C.<br />

Avec les renouvellements (Peugeot<br />

avec le Stade Toulousain<br />

jusqu’en 2024, Natixis avec le<br />

Racing 92 ou encore Apivia<br />

au Stade Rochelais jusqu’en<br />

2025) et nouveaux partenariats (comme<br />

Randstad au Racing 92 ou Grindr au<br />

Biarritz Olympique), les recettes liées au<br />

sponsoring ont sensiblement augmenté,<br />

constate Nielsen Sports. Lors de la saison<br />

2019-2020, marquée par le début de<br />

la crise du Covid-19 et l’arrêt de la saison<br />

en mars 2020, elles s’élevaient déjà<br />

à 211 M€ pour l’ensemble des 30<br />

clubs de Top 14 et de Pro D2. En un peu<br />

moins d’une décennie, ce montant total<br />

correspond à une progression de 55%<br />

entre les saisons 2011-2012 et 2019-2020.<br />

32 %<br />

Le Top 14 intéresse 32 % de la<br />

population française et 45 % des<br />

hommes selon l’étude Nielsen Sports<br />

Sponsorlink (vague de septembre 2021).<br />

Aujourd’hui, le sponsoring est la première<br />

source de revenus pour les clubs de rugby,<br />

respectivement à 48 % pour le Top<br />

14 et 45 % pour la Pro D2 en moyenne<br />

des produits d’exploitation, devant les versements<br />

effectués par la Ligue nationale<br />

de rugby (principalement liés aux revenus<br />

issus des droits TV via le contrat avec Canal<br />

Plus) et les recettes liées à l’organisation<br />

des matchs.<br />

Parrain officiel depuis près de 15 ans,<br />

Natixis étend ainsi son association<br />

auprès du Racing 92. Désormais, la<br />

banque, filiale du Groupe BPCE, Partenaire<br />

premium des Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques de Paris 2024, accompagne<br />

l’équipe première, son équipe de<br />

rugby à 7 « Racing 92 Natixis Sevens »,<br />

sa nouvelle équipe féminine, son centre<br />

de formation et ses écoles de rugby. Natixis<br />

est le parrain exclusif de l’équipe de<br />

rugby à 7, créée en 2019.<br />

© Maurine Tric<br />

De g. à d. : Jacky Lorenzetti (président du Racing 92), Nicolas Namias (directeur général de Natixis).<br />

44<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


Outre les clubs professionnels, mis en<br />

avant par le diffuseur Canal Plus fâché<br />

avec le football français, la LNR<br />

tire également son épingle du jeu.<br />

Ces derniers mois, la ligue a signé de<br />

nouveaux contrats avec Intermarché,<br />

Brico Dépôt, Schneider, Betclic ou encore<br />

Smart Good Things. Le partenariat<br />

avec Betclic « s’inscrit pleinement<br />

dans le développement de la stratégie<br />

digitale de la LNR », expliquait la ligue.<br />

Celle-ci consiste à « engager fortement<br />

ses communautés, de fidéliser<br />

et valoriser les fans de rugby ». « Ce<br />

partenariat stratégique va renforcer<br />

encore plus la capacité de la LNR à<br />

séduire et convertir un nouveau public,<br />

celui des Millenials ».<br />

Une pluie de nouveaux<br />

entrants<br />

L’organisation de la Coupe du Monde<br />

de rugby 2023 en France profite de<br />

l’intérêt pour la discipline. L’intégralité<br />

du programme de sponsoring de l’événement<br />

est bouclée, et devrait rapporter<br />

environ 70 à 80 M€ de recettes.<br />

Alors que plusieurs partenariats, déjà<br />

signés, n’ont pas encore été révélés, le<br />

comité d’organisation peut déjà compter<br />

sur 24 sponsors, dont cinq majeurs<br />

(Société Générale, Land Rover,<br />

Mastercard, Capgemini, et Asahi, brasseur<br />

nippon). Aux partenaires majeurs<br />

et sponsors officiels, s’ajoute une série<br />

de fournisseurs officiels notamment<br />

les nouveaux entrants BKT, Facebook,<br />

EF Education First, InVivo et Mitsubishi<br />

Electric. Tous s’engagent dans le rugby<br />

en France pour la première fois. C’est<br />

même une première tout simplement<br />

pour Facebook. Le réseau social a une<br />

mission : aider France 2023 dans la<br />

vente des billets notamment pour les<br />

rencontres entre « petites nations » lors<br />

des matchs de poules ou encore dans<br />

la stratégie de contenu.<br />

Évolution des partenariats dans le Top 14<br />

7 636<br />

2010-2011<br />

Pour la première fois depuis plus de dix saisons, la dynamique de la première source de revenus<br />

des clubs du Top 14 a été cassée. La baisse du niveau du partenariat de 9 % relevée entre les<br />

saisons 2018-2019 et 2019-2020 découle directement de la crise sanitaire, avec des avoirs et<br />

des remboursements consentis à certains partenaires. Source : DNACG<br />

2 434<br />

2010-2011<br />

8 631<br />

2011-2012<br />

moyenne par club en milliers d’€<br />

Évolution des partenariats en Pro D2<br />

2 556<br />

2011-2012<br />

8 766<br />

2012-2013<br />

3 148<br />

2012-2013<br />

9 665<br />

2013-2014<br />

2014-2015<br />

moyenne par club en milliers d’€<br />

3 072<br />

2013-2014<br />

9 926<br />

2 733<br />

2014-2015<br />

10 385<br />

2015-2016<br />

3 144<br />

2015-2016<br />

11 264<br />

2016-2017<br />

2 746<br />

2016-2017<br />

11 332<br />

2017-2018<br />

3 640<br />

2017-2018<br />

12 1476<br />

2018-2019<br />

3 982<br />

2018-2019<br />

2019-2020<br />

2019-2020<br />

En Pro D2, l’arrêt de la compétition avant son terme lors de la saison 2019-2020 a empêché les<br />

clubs de percevoir la totalité des recettes issues des partenariats. Source : DNACG<br />

11 070<br />

3 520<br />

En septembre 2021, 40% des Français<br />

âgés de 16 à 69 ans se déclaraient<br />

intéressés par le rugby (« très intéressé(e)<br />

» + « assez intéressé(e) »), soit<br />

le 3 ème sport derrière le football<br />

(50%), le tennis (42%)<br />

et à égalité avec l’athlétisme<br />

(40%) ». Nielsen Sports constate<br />

un intérêt pour le rugby relativement<br />

stable depuis cinq ans, avec des<br />

scores compris entre 38% et 44%<br />

en fonction des périodes de l’année.<br />

En février/mars, cet intérêt remonte<br />

lors de l’organisation des rencontres<br />

du Tournoi des Six nations.<br />

Au-delà des équipes ou des compétitions,<br />

les principaux joueurs de rugby<br />

représentent des opportunités naturelles<br />

pour les marques. Actuellement<br />

parmi les joueurs du XV de France,<br />

deux joueurs se détachent, à savoir<br />

Romain Ntamack (43%) qui devance<br />

Antoine Dupont (35%) en matière de<br />

notoriété assistée auprès des non-réfractaires<br />

rugby, c’est-à-dire les personnes<br />

qui se déclarent au moins un<br />

peu intéressées par ce sport selon<br />

Nielsen Sports Sponsorlink (vague de<br />

septembre 2021). Alors que Romain<br />

Ntamack part avec un avantage certain<br />

avec un nom déjà connu du grand<br />

public à travers son père, joueur emblématique<br />

du rugby français des années<br />

90 et du début des années 2000,<br />

Antoine Dupont, quant à lui, bénéficie<br />

d’une nouvelle médiatisation pour ses<br />

performances avec le Stade Toulousain<br />

et le XV de France. Son récent<br />

titre de « meilleur joueur au monde » de<br />

l’année décerné par World Rugby lui<br />

confère un nouvel atout alors qu’il joue<br />

déjà les ambassadeurs pour Adidas,<br />

Land Rover, Serge Blanco et Tissot. n ›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

45


ÉTUDES<br />

Les ambitions RSE<br />

de France 2023<br />

La Coupe du Monde de<br />

rugby 2023 en France a<br />

dévoilé en fin d’année sa<br />

politique en matière sociale<br />

et environnementale. Elle<br />

ressemble à la vision du<br />

COJO Paris 2024. Objectif<br />

annoncé : organiser une<br />

compétition à impact positif,<br />

et établir de nouveaux<br />

standards pour un événement<br />

sportif international<br />

en termes de responsabilité<br />

sociale, d’inclusion et de<br />

développement durable.<br />

Pour y parvenir, France 2023<br />

annonce quatre engagements :<br />

agir pour une économie durable<br />

et circulaire ; s’engager<br />

pour l’éducation, la formation<br />

et l’emploi ; réduire l’impact sur<br />

l’environnement ; soutenir l’inclusion<br />

et l’accessibilité.<br />

En parallèle, le comité d’organisation<br />

a présenté quinze<br />

projets innovants, déjà actifs<br />

ou prochainement déployés,<br />

qui apporteront les preuves<br />

concrètes de son action. Des<br />

exemples ? À l’image de Paris<br />

2024, la Coupe du Monde<br />

2023 s’appuie sur une politique<br />

d’achats responsables,<br />

basée sur une grille de critères<br />

environnementaux, qui<br />

réservera des marchés aux<br />

entreprises de l’économie<br />

sociale et solidaire (ESS).<br />

Son programme Campus<br />

2023 ambitionne de former<br />

3.000 jeunes aux métiers<br />

de l’événementiel sportif,<br />

grâce à trois parcours (sport,<br />

tourisme, sécurité).<br />

Le comité d’organisation a<br />

également annoncé qu’une<br />

Coupe du Monde de rugby<br />

en fauteuil se déroulerait en<br />

marge du tournoi planétaire,<br />

entre les quarts de finale et<br />

les demi-finales. Elle se tiendra<br />

dans une ville encore à<br />

déterminer.<br />

Parmi les autres initiatives,<br />

une plateforme digitale de<br />

mobilité verte où seront<br />

recensées les solutions<br />

éco-responsables (covoiturage,<br />

taxis green, scooters et<br />

bus électriques…), ou encore<br />

l’utilisation pour la fabrication<br />

des médailles de France<br />

2023 de composants informatiques<br />

recyclés. Enfin,<br />

les 660 joueurs de la Coupe<br />

du Monde seront mobilisés<br />

pour s’engager dans des initiatives<br />

à impact positif, sur<br />

et en dehors des terrains. n<br />

© Icon Sport<br />

Altrad, sponsor majeur des<br />

All Blacks, le coup du siècle ?<br />

Le groupe Altrad, déjà sponsor<br />

maillot du XV de France<br />

jusqu’en 2023, deviendra<br />

également celui des sélections<br />

néo-zélandaises à partir<br />

de 20<strong>22</strong>.<br />

« Grâce au soutien et à la présence<br />

d’Altrad à l’international,<br />

nous allons continuer à<br />

construire notre héritage mondial<br />

dans le rugby », s’est félicité<br />

le patron de la Fédération<br />

néo-zélandaise (NZR) Mark Robinson.<br />

Le spécialiste français des<br />

services aux entreprises industrielles<br />

et de matériel pour<br />

le bâtiment (présent dans 100<br />

pays) remplacera l’assureur<br />

américain AIG sur le maillot des<br />

All Blacks ainsi que sur ceux des<br />

cinq autres sélections néo-zélandaises.<br />

Le partenariat inclut<br />

également la sélection féminine<br />

de rugby à XV, les Black Ferns,<br />

ainsi que quatre autres sélections<br />

néo-zélandaises (rugby à<br />

VII, Maoris, moins de 20 ans).<br />

Un contrat de six ans<br />

Le groupe Altrad se dit « fier de<br />

débuter un partenariat de long<br />

terme et de commencer à laisser<br />

une trace marquante dans<br />

le sport ». Mohed Altrad, son<br />

président-fondateur, est aussi<br />

le propriétaire du club de Montpellier<br />

(Top 14). « Le rugby prône<br />

des valeurs que j’ai toujours défendues<br />

tout au long de ma vie,<br />

explique-t-il. Le rugby néo-zélandais<br />

est l’incarnation de ces<br />

valeurs, sur le terrain comme<br />

en dehors de celui-ci. Altrad et<br />

les All Blacks ont connu des<br />

parcours parallèles, depuis des<br />

origines indigènes humbles<br />

jusqu’à la réussite et le succès<br />

au plus haut niveau international.<br />

Ce nouveau partenariat<br />

constitue une étape naturelle<br />

dans nos parcours respectifs. »<br />

Pour le match d’ouverture de<br />

© Icon Sport<br />

la Coupe du monde 2023 en<br />

France, entre les Bleus et les All<br />

Blacks, il n’y aura pas de trouble<br />

de la vision avec deux sélections<br />

arborant le même sponsor<br />

maillot. En Coupe du monde,<br />

seule la marque de l’équipementier<br />

est tolérée. Mais pour<br />

la suite ? Mohed Altrad se posait<br />

la question de la poursuite<br />

de son engagement auprès du<br />

XV de France l’année dernière :<br />

« On se pose la question de<br />

notre contrat avec l’équipe de<br />

France. Ce n’est pas “straightforward”<br />

(rectiligne) car avoir le<br />

même sponsor de deux nations<br />

majeures du rugby, cela ne s’est<br />

jamais vu. Est-ce que ça se justifie<br />

de consentir des efforts sur<br />

les deux équipes, faut-il en privilégier<br />

une ? », s’interrogeait-il<br />

alors sans apporter de réponse<br />

concrète.<br />

Une chose est sûre. Avec le<br />

sponsoring des All Blacks, Altrad<br />

(2,69 milliards d’euros de<br />

chiffre d’affaires) s’offre une vitrine<br />

à la visibilité mondiale. n<br />

46<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


InVivo, à fond sur le rugby<br />

© Icon Sport<br />

De g. à d. Thomas Lombard, Directeur Général du Stade Français Paris - Philippe Leveau, Directeur Général Délégué de Cordier by InVivo.<br />

Inconnue du grand public, Cordier by<br />

InVivo (ex-InVivo Wines) est une filiale<br />

de l’union nationale de coopératives<br />

agricoles françaises, InVivo (5,1 Md<br />

de chiffre d’affaires). Depuis cette<br />

saison, la coopérative a fait du rugby<br />

son terrain d’expression.<br />

Créé en juin 2015, Cordier by InVivo<br />

œuvre à la construction de marques<br />

internationales s’appuyant sur une<br />

base viticole de 25.000 hectares,<br />

9 caves coopératives partenaires<br />

(3.600 viticulteurs), des sociétés<br />

de distribution implantées dans les pays<br />

à forte consommation et des sites d’embouteillage<br />

en propre. Cordier by InVivo<br />

(400 M€ de chiffre d’affaires) est à la<br />

fois producteur, marketeur et distributeur.<br />

En début de saison, l’entreprise s’est associée<br />

au Stade Français. Son référencement<br />

par le club du Top 14 lui a ouvert<br />

un terrain de jeu idéal pour conquérir de<br />

nouveaux consommateurs. Cet accord<br />

n’est pas le fruit du hasard : « Le rugby,<br />

c’est l’intégrité, la discipline, la passion, la<br />

solidarité, le respect, mais aussi la convivialité<br />

! Nous sommes fiers que nos produits<br />

puissent être associés à ces valeurs<br />

essentielles » selon Philippe Leveau, Directeur<br />

Général Délégué de Cordier by<br />

InVivo. Ainsi, dès le début de la saison<br />

2021/20<strong>22</strong> les espaces grand public et le<br />

Bistrot Parisien du Stade Français Paris<br />

proposent toute la gamme Café de Paris<br />

: vins mousseux, vins tranquilles, mais<br />

aussi Wine Seltzers. Une alternative aux<br />

boissons consommées classiquement<br />

qui ambitionne de se faire une bonne<br />

place aux buvettes du stade.<br />

« Les produits et initiatives qui seront développés<br />

conjointement permettront de<br />

franchir un nouveau palier en termes d’expérience<br />

fan », estime Thomas Lombard,<br />

Directeur Général du club parisien. Outre<br />

des animations et expériences pour faire<br />

découvrir les nouveautés aux supporters,<br />

plusieurs évènements à destination du réseau<br />

d’entreprises Business Club du Stade<br />

Français Paris sont organisés au cours de<br />

la saison. Côté sportif, un trophée InVivo<br />

aura lieu pendant la pré-saison avec les<br />

équipes partenaires du groupe.<br />

L’offensive s’est poursuivie à l’automne<br />

au travers d’un accord de fournisseur<br />

officiel de France 2023. Cette fois, c’est<br />

l’union nationale de coopératives agricoles<br />

InVivo en propre qui s’est engagée<br />

pour devenir « fournisseur officiel de produits<br />

du terroir » pour la Coupe du monde<br />

de rugby 2023.<br />

« On a besoin de la coopérative InVivo<br />

pour optimiser l’expérience culinaire<br />

des spectateurs », a rappelé Claude<br />

Atcher, directeur général de France<br />

2023. La coopérative fournira ainsi les<br />

200.000 repas et boissons<br />

destinés aux invités des loges, mais<br />

aussi la nourriture en vente dans les<br />

stades pour le grand public.<br />

« On souhaite proposer des sandwichs<br />

avec du vrai pain, du jambon de pays et<br />

pourquoi pas du foie gras, sourit Claude<br />

Atcher. On va s’appuyer sur le groupe<br />

pour aller chercher nos produits dans les<br />

50 kilomètres autour des stades, comme<br />

le précise notre cahier des charges. »<br />

« La Coupe du monde sera l’occasion<br />

de mettre en avant tous nos produits de<br />

terroir », a expliqué Thierry Blandinières,<br />

directeur général InVivo.<br />

Le groupe sera un acteur clé de la mise<br />

en place des « halles du rugby », sorte<br />

de marchés où les spectateurs pourront<br />

se restaurer avant et après les matchs,<br />

près des enceintes. Le comité estime<br />

entre 2 et 4 millions le nombre<br />

d’amateurs qui fréquenteront les « rugby<br />

village », préférés au terme de fan zone,<br />

pendant l’événement. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

47


ÉTUDES<br />

Comment France 2023<br />

a convaincu Facebook de s’engager<br />

D.R.<br />

De g. à d. Laurent Solly, vice-président Facebook Europe de Sud, et Claude Atcher, Directeur Général de France 2023.<br />

Facebook s’est engagé auprès de la<br />

Coupe du Monde de Rugby France<br />

2023 comme «Fournisseur Officiel<br />

des Réseaux Sociaux». Une nouveauté<br />

pour le réseau social.<br />

Facebook souhaite prendre part activement<br />

à un événement sportif<br />

d’ampleur. « Nous avons souhaité<br />

nous associer à un événement sportif<br />

de l’envergure de la Coupe du Monde<br />

de Rugby France 2023 pour deux raisons<br />

fondatrices, explique Laurent Solly,<br />

vice-président Facebook Europe de Sud.<br />

D’une part, l’envie de tout faire pour permettre<br />

aux fans en France et dans le<br />

monde entier de vibrer ensemble, et avec<br />

leur équipe, pendant cette grande fête du<br />

rugby, que ce soit sur Facebook ou sur<br />

nos autres applications. Et, d’autre part,<br />

parce que nous avons un rôle à jouer au<br />

sein de la société et de l’économie françaises,<br />

et à ce titre, nous sommes ainsi<br />

ravis de pouvoir accompagner le formidable<br />

programme de formation qu’est<br />

Campus 2023 ».<br />

Facebook formera les 3.000 apprentis du<br />

programme Campus 2023 à l’utilisation<br />

professionnelle des réseaux sociaux. Ce<br />

programme d’apprentissage, conçu par<br />

France 2023, vise à former la nouvelle<br />

génération de professionnels du sport<br />

français, avec comme ambition de laisser<br />

en héritage aux clubs sportifs et aux<br />

ligues régionales de nouvelles ressources<br />

pour les professionnaliser davantage. La<br />

communication digitale communautaire<br />

est désormais un incontournable de l’organisation<br />

d’évènements sportifs, et du<br />

développement de structures sportives, il<br />

est donc capital de former les utilisateurs<br />

de demain. « Le sport pour Facebook, est<br />

un vecteur de lien social, d’échanges »,<br />

précise Laurent Solly dans un entretien<br />

à L’Équipe. « Facebook est l’un des plus<br />

grands stades du monde, où les gens se<br />

réunissent pour partager leur passion du<br />

sport, des athlètes… », ajoute le responsable<br />

français, soulignant les résultats<br />

de la précédente édition du Mondial :<br />

« La Coupe du monde au Japon en 2019<br />

a eu un très retentissement avec plus de<br />

700 millions d’échanges et de<br />

discussions sur Facebook. Les<br />

Jeux olympiques de Rio ont généré plus<br />

de 1,5 milliard d’interactions. »<br />

« Une autre chose nous a beaucoup intéressés,<br />

c’est que ce n’est pas uniquement<br />

un projet sportif mais un événement de<br />

toute la société française avec une dimension<br />

économique, environnementale,<br />

sociale, territoriale », poursuit Laurent Solly.<br />

Avec 2,9 milliards d’utilisateurs actifs<br />

par mois dans le monde et 40 millions<br />

en France, l’application Facebook offrira à<br />

France 2023 une audience considérable,<br />

au-delà de l’écran de télévision. D’ailleurs,<br />

le comité d’organisation compte sur Facebook<br />

et sa galaxie (Instagram, WhatsApp<br />

et Messenger) pour favoriser la billetterie<br />

alors qu’un million de billets reste à écouler<br />

sur les 2,5 millions mis en vente. « Il<br />

faudra que l’on aille chercher ville par ville<br />

les acheteurs de billets sur les matches<br />

moins attractifs, confie Claude Atcher. L’enjeu<br />

n’est pas le France-Nouvelle-Zélande<br />

de l’ouverture mais l’Amérique 1 - Afrique 1<br />

un mercredi après-midi (27 septembre) à<br />

Lyon. On a 60.000 billets à vendre<br />

sur ce match et Facebook va nous aider<br />

car le réseau est capable d’identifier tous<br />

les comptes rugby en France, près de<br />

14.000 à notre connaissance. »<br />

La billetterie est stratégique. France 2023<br />

table sur 440 M€ de recettes grâce au<br />

sponsoring (70 M€), et surtout la billetterie<br />

(335 M€) et la restauration. n<br />

Les partenaires de la Coupe<br />

du monde de rugby 2023<br />

Partenaires Majeurs : Société Générale /<br />

Mastercard / Asahi / Capgemini / Land Rover<br />

Sponsors officiels : GL events / GMF / Loxam /<br />

Orange / Proman / SNCF / TotalEnergies / Vivendi<br />

Fournisseurs Officiels : Andros / BKT / Eden Park /<br />

EF Education First / Facebook / Gilbert / HP / Invivo /<br />

Lipovitan D / Mitsubishi Electric / Tudor<br />

48<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


Et à la fin,<br />

c’est toujours Julian Alaphilippe<br />

qui gagne<br />

© Belga / Icon Sport<br />

Le double champion du<br />

monde de cyclisme a été<br />

élu champion des champions<br />

tricolore de l’année<br />

2021 par l’ensemble des<br />

Français, selon un sondage<br />

Odoxa pour RTL et<br />

Kénéo.<br />

Le double champion du<br />

monde de cyclisme sur<br />

route devance la double<br />

championne olympique<br />

de judo Clarisse Agbégnénou.<br />

Une surprise. Lors des<br />

années paires, donc olympiques,<br />

le « champion des<br />

champions » est souvent<br />

un médaillé d’or. Chez les<br />

hommes, avec 26 % des<br />

suffrages (31 % chez les<br />

amateurs de sport), Julian<br />

Alaphilippe devance deux<br />

autres champions du monde,<br />

mais en sports mécaniques<br />

avec celui des rallyes Sébastien<br />

Ogier (16 %) et celui<br />

des MotoGP Fabio Quartararo<br />

(13 %). À noter que<br />

chez les amateurs de sport,<br />

le néo-champion du monde<br />

de moto devance l’octuple<br />

champion du monde des rallyes<br />

(20 % contre 14 %).<br />

Chez les dames, Clarisse Agbégnénou<br />

recueille 23 %<br />

des votes (30 % chez les<br />

amateurs de sport) devant la<br />

skieuse acrobatique Perrine<br />

Laffont (19 %) et l’athlète<br />

paralympique Marie-Amélie<br />

Le Fur (12 %). L’institut de<br />

sondage a mis les deux champions<br />

en « finale » et même si<br />

le score est serré, il tourne à<br />

l’avantage du cycliste. Il l’emporte<br />

de peu (15 %) face<br />

à la judokate (13 %) aussi<br />

bien parmi toute la population<br />

française (15 % à 13 %)<br />

que chez les amateurs de<br />

sport (18 % à 14 %).<br />

Dans le Top 10 du sport français,<br />

il y a sept championnes.<br />

L’équipe de France<br />

féminine de handball<br />

numéro 1 en sports co<br />

Dans le même sondage, dans<br />

les sports collectifs, le sport<br />

féminin prend sa revanche.<br />

Quand on demande aux Français<br />

quelle est, en 2021, leur<br />

équipe préférée, ils désignent<br />

l’équipe de France de handball<br />

féminin, sacrée championne<br />

olympique à août à<br />

Tokyo. Avec 37 % des choix,<br />

les Bleues du hand devancent<br />

l’équipe de France de rugby<br />

(23 %). Une autre équipe de<br />

handball se hisse sur le podium<br />

: celle des champions<br />

Le Top 10 individuel<br />

pour l’ensemble des Français<br />

B Julian Alaphilippe (cyclisme)<br />

15 %<br />

C Clarisse Agbégnénou (judo)<br />

13 %<br />

olympiques hommes (16 %)<br />

devance les Bleus du basket<br />

et du volley. La plus grosse<br />

déception de l’année revient à<br />

l’équipe de France de football<br />

sortie en 8 e de finale de l’Euro<br />

par la Suisse. Pour les Français,<br />

cette déroute est plus importante<br />

(34 %) que le fiasco<br />

du tennis français (27 %),<br />

le faible nombre de médaille<br />

d’or aux JO de Tokyo ou encore<br />

l’échec de Teddy Riner<br />

en individuel au Japon. n<br />

Méthodologie<br />

L’enquête a été réalisée<br />

par Internet les 1 er et 2<br />

décembre 2021 sur un<br />

échantillon de 1.005 personnes<br />

représentatives<br />

de la population française<br />

âgée de 18 ans et plus<br />

dont 531 amateurs de<br />

sport.<br />

D Perrine Laffont (ski acrobatique), Fabio Quartararo (moto)<br />

9 %<br />

E Sébastien Ogier (rallye)<br />

7 %<br />

F Marie-Amélie Le Fur (athlétisme paralympique), Justine Dupont (surf)<br />

6 %<br />

G Charline Picon (planche à voile)<br />

4 %<br />

H Cléopâtre Darleux (handball), Kadidiatou Diani (football)<br />

3 %<br />

Julian Alaphilippe © Belga/Icon Sport - Clarisse Agbégnénou © ABACAPRESS/Icon Sport - Perrine Laffont - Xinhua - Sipa USA<br />

- Icon Sport - Fabio Quartararo © Icon sport - Sébastien Ogier © McKlein By Icon Sport - Marie-Amélie Le Fur © Kim Price/<br />

CSM/Sipa USA/Icon Sport - Justine Dupont © Benjamin Bertaud - Icon Sport - Charline Picon © Abaca/Icon Sport - Cléopâtre<br />

Darleux © Hugo Pfeiffer/Icon Sport - Kadidiatou Diani © Loic Baratoux/Icon Sport<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

49


ÉTUDES<br />

© Harry Langer - DeFodi<br />

Images - Icon sport<br />

Les athlètes<br />

les plus cités<br />

dans la presse 2021<br />

Top 1O des personnalités les plus citées<br />

Rang<br />

Place dans<br />

les 1000<br />

B 6 ème Kylian Mbappé<br />

66 638 citations<br />

Personnalité Nationalité Évolution*<br />

+ 3 places<br />

En bref<br />

6 %<br />

de femmes<br />

Identique à 2020<br />

C 9 ème Lionel Messi<br />

44 066 citations<br />

D 10 ème Didier Deschamps<br />

40 488 citations<br />

E 12 ème Neymar<br />

38 692 citations<br />

F 19 ème Karim Benzema<br />

34 037citations<br />

+ 12 places<br />

+ 13 places<br />

- 2 places<br />

+ 76 places<br />

50 %<br />

de personnalités<br />

françaises<br />

- 3 points<br />

par rapport à 2020<br />

G 25 ème Mauricio Pochettino<br />

26 308 citations<br />

H 26 ème Antoine Griezmann<br />

25 941 citations<br />

I 28 ème Cristiano Ronaldo<br />

23 999 citations<br />

J 31 ème Noval Djokovic<br />

20 899 citations<br />

K 34 ème Dimitri Payet<br />

18 438 citations<br />

+ 804 places<br />

+ 15 places<br />

- 4 places<br />

+ 5 places<br />

+ 5 places<br />

+ forte hausse<br />

/ chute*<br />

▲<br />

Jorge Sampaoli<br />

46 ème<br />

(+ 1 395 places)<br />

Patrick Vieira<br />

ex-172 ème<br />

(- 794 places)<br />

▲<br />

© Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport - © PA Images / Icon Sport<br />

Top 5<br />

des sports<br />

les plus<br />

représentés<br />

Football<br />

49 %<br />

Tennis<br />

12 %<br />

Sports<br />

mécaniques<br />

12 %<br />

Cyclisme<br />

11 % 8 Rugby<br />

%<br />

* En nombre de places gagnées ou perdues par rapport à 2020<br />

9 ème édition du classement annuel Tagaday des 1000 personnalités les plus médiatisées dans la presse française, du 1 er janvier au 15 décembre 2021<br />

50<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


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stratégie<br />

© Thomas Coex/AFP<br />

Courchevel-Méribel 2023<br />

lance son programme<br />

marketing<br />

La Caisse d’Épargne Rhône-Alpes (CERA) s’associe aux Championnats du monde<br />

de ski alpin Courchevel-Méribel 2023. La banque est le premier partenaire national<br />

des Mondiaux (6-19 février 2023), le premier rendez-vous d’envergure dans un<br />

calendrier qui verra la France enchaîner les grands événements jusqu’aux Jeux<br />

olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Céline Prévost, Directrice Marketing et<br />

Commercial des Championnats du Monde de Ski Alpin Courchevel Méribel 2023,<br />

nous présente l’offre marketing de l’événement. Par Emmanuel Frattali<br />

Quelle est l’offre de<br />

Courchevel-Méribel 2023<br />

à destination des<br />

partenaires ?<br />

Nous allons accueillir sur Courchevel<br />

et Méribel les plus belles épreuves<br />

de ski après les Jeux Olympiques<br />

d’hiver. Nous sommes le Comité d’organisation<br />

des Championnats du<br />

monde de ski alpin 2023, mais nous<br />

organisons également dès cet hiver<br />

20<strong>22</strong> les finales de la Coupe du<br />

« NOUS ALLONS EN PROFITER<br />

POUR TESTER UN CERTAIN<br />

NOMBRE DE CHOSES<br />

SPORTIVEMENT SUR LES<br />

PISTES, MAIS ÉGALEMENT<br />

EN MATIÈRE D’EXPÉRIENCE<br />

SPECTATEUR. »<br />

monde en mars (16-20 mars). Sur un<br />

format ramassé, elles serviront de répétition<br />

aux Mondiaux. Nous allons<br />

en profiter pour tester un certain<br />

nombre de choses sportivement sur<br />

les pistes, mais également en matière<br />

d’expérience spectateur. Nous<br />

souhaitons mettre en place des fans<br />

zone d’altitude. Le public pourra ainsi<br />

se rendre, à ski, sur un bord de piste<br />

assister à la compétition, la suivre sur<br />

un écran et avoir également à disposition<br />

tout ce qu’ils peut trouver dans<br />

54<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


La Caisse d’Epargne Rhône-Alpes premier<br />

partenaire national des Mondiaux 2023<br />

D.R.<br />

De g. à d. : Bernard Front, Président du Comité d’organisation<br />

Courchevel Méribel 2023, Perrine Pelen, Directrice Générale<br />

du Comité d’organisation Courchevel Méribel 2023, Alain<br />

Denizot, Président du Directoire de la Caisse d’Épargne Rhône<br />

Alpes et Michel Manent, Président du Conseil d’Orientation et<br />

de Surveillance de la Caisse d’Épargne Rhône Alpes.<br />

Le partenariat est la suite logique<br />

du lien qui unit la Caisse<br />

d’Épargne Rhône-Alpes<br />

(CERA) et le ski français. La<br />

banque est en effet partenaire<br />

de la Fédération française<br />

de ski (FFS) depuis<br />

25 ans. « Il y avait une forme<br />

d’évidence, qu’il fallait concrétiser,<br />

confirme Alain Denizot,<br />

président du directoire de la<br />

CERA (1,5 million de clients,<br />

plus de 480.000 sociétaires,<br />

3.000 collaborateurs, 280<br />

agences). On ne pouvait pas<br />

ne pas être partenaires. La<br />

montagne fait partie de notre<br />

territoire, nous avons trois départements<br />

montagnards (Savoie,<br />

Haute-Savoie et Isère).<br />

Nous travaillons avec les acteurs<br />

dans les stations et nous<br />

voulons poursuivre notre développement<br />

en montagne. »<br />

À travers ce partenariat, la<br />

Caisse d’Épargne Rhône<br />

Alpes et Courchevel Méribel<br />

2023 s’engagent dans une<br />

collaboration au « service de<br />

la valorisation durable de la<br />

montagne française, des acteurs<br />

qui contribuent à son<br />

rayonnement et de la pratique<br />

du ski, élément moteur de<br />

l’économie du territoire ».<br />

Fortement implantée au<br />

cœur de l’écosystème de la<br />

montagne, la banque régionale<br />

coopérative réaffirme<br />

ainsi son positionnement de<br />

« Banque de la Montagne »,<br />

qui accompagne l’ensemble<br />

des parties prenantes du territoire<br />

alpin : habitants, artisans,<br />

commerçants, entreprises<br />

de toutes tailles, collectivités<br />

locales, exploitants de domaines<br />

skiables.<br />

Sur un budget d’organisation<br />

de 42,5 M¤, la Fédération internationale<br />

de ski (FIS) apporte<br />

30 M¤. Au travers des subventions,<br />

l’État (3 M¤), la Région<br />

Auvergne-Rhône-Alpes (2 M¤)<br />

et le conseil départemental de<br />

Savoie et de l’assemblée Savoie-Mont-Blanc<br />

(2 M¤) contribuent<br />

à hauteur de 7 M¤.<br />

Le comité d’organisation de<br />

Courchevel Méribel 2023 ambitionne<br />

d’atteindre 5,5 M¤ de<br />

ressources propres entre la<br />

billetterie, le merchandising,<br />

les hospitalités et le sponsoring.<br />

Pour devenir partenaire<br />

national, le ticket d’entrée a<br />

été fixé à 450.000 ¤. Après la<br />

CERA, trois autres partenaires<br />

du même rang sont attendus.<br />

25<br />

La FFS et la Caisse d’Épargne<br />

Rhône-Alpes célèbrent leurs<br />

noces d’argent. Partenaire<br />

historique depuis 25 ans,<br />

la CERA a renouvelé son<br />

soutien à la Fédération<br />

Française de Ski pour quatre<br />

ans supplémentaires<br />

(20<strong>22</strong>-2026).<br />

La CERA accompagne<br />

également, outre le ski de<br />

compétition, le ski loisirs, la<br />

formation des encadrants<br />

bénévoles des clubs de<br />

ski (moniteurs fédéraux<br />

ou dirigeants), et les<br />

programmes sport santé.<br />

Pour les partenaires officiels,<br />

le ticket d’entrée démarre à<br />

200.000¤.<br />

Dès cet hiver, la CERA et<br />

Courchevel Méribel 2023 auront<br />

l’occasion d’activer ce<br />

partenariat avec l’organisation<br />

des Finales de Coupe du<br />

monde du 14 au 20 mars. Une<br />

répétition grandeur nature<br />

des Championnats du monde<br />

de 2023.<br />

la raquette d’arrivée dont une zone<br />

restauration. Pour les partenaires, depuis<br />

le départ, l’idée est de construire<br />

une histoire sur la durée afin qu’ils<br />

puissent activer sur plusieurs mois,<br />

plutôt que simplement sur les 15<br />

jours des Championnats du monde.<br />

Notamment via le digital. Si je prends<br />

l’exemple de la Caisse d’Épargne,<br />

qui est aussi partenaire des équipes<br />

de France, nous allons proposer un<br />

contenu digital autour de temps forts<br />

de la préparation des équipes de<br />

France, comme la découverte des<br />

pistes créés pour les championnats<br />

du monde. Au-delà des hospitalités,<br />

qui n’ont rien de « classiques »<br />

lorsque vous évoluer dans un milieu<br />

naturel comme la montagne, nous<br />

avons prévu des expériences exclusives<br />

pour les partenaires. Ils auront<br />

la possibilité de participer, avec un<br />

groupe d’invités, à un slalom chronométré<br />

dans des conditions réelles.<br />

C’est-à-dire en étant filmé et avec<br />

des dossards comme les athlètes.<br />

Une autre expérience proposée a été<br />

baptisée « first track ». C’est-à-dire<br />

qu’on la possibilité d’ouvrir le domaine<br />

skiable en amont des horaires<br />

dédiés au grand public. Les sponsors<br />

et leurs invités pourront découvrir en<br />

avant-première la piste de l’Éclipse<br />

(la piste des épreuves hommes à<br />

Courchevel pour les Championnats<br />

du monde) ou celle du Roc de Fer<br />

(celle des épreuves dames côté Méribel).<br />

Ils seront accompagnés par un<br />

membre du comité d’organisation.<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

55


stratégie<br />

© Gepa/Icon Sport<br />

Aperçu du village de Méribel, un des deux sites d’accueil des Championnats du monde 2023.<br />

On a la chance d’avoir dans nos<br />

équipes Marie Marchand-Arvier<br />

(chargée de différents projets de<br />

communication notamment digitaux<br />

et de l’animation des réseaux<br />

sociaux), médaillée d’argent en Super-G<br />

à Val d’Isère en 2009.<br />

Quel type de partenaire<br />

démarchez-vous ?<br />

Nous nous sommes fixés l’objectif<br />

d’être à 50% du programme partenariat<br />

pour les finales de mars prochain.<br />

À l’origine, le Comité d’organisation<br />

avait, en tout et pour tout,<br />

une seule source de revenu avec la<br />

billetterie. Même si, il faut le rappeler,<br />

le ski opère sur un modèle relativement<br />

favorable puisque plus de<br />

50% des recettes est apporté par la<br />

FIS avec les droits TV et les droits<br />

marketing internationaux, nous<br />

sommes allés rencontrer Infront<br />

(l’agence officielle de la fédération<br />

internationale) pour négocier des<br />

droits supplémentaires. Il y a donc<br />

eu un rachat de droits sur l’hospitalité<br />

et sur le merchandising afin<br />

d’avoir deux autres sources de revenus<br />

à 100%. Le comité d’organisation<br />

a également négocié un accord<br />

de coopération sur les partenariats<br />

« COURCHEVEL MÉRIBEL<br />

2023 VA INITIER CE CYCLE<br />

DE GRANDS ÉVÉNEMENTS<br />

SPORTIFS INTERNATIONAUX<br />

EN FRANCE. »<br />

avec Infront. Nous sommes en capacité<br />

de négocier avec un partenaire<br />

international comme l’avait fait Cortina<br />

(Italie) avec Telepass en 2021.<br />

Nous avons également négocié un<br />

autre accord de coopération. Il nous<br />

autorise à démarcher des partenariaux<br />

nationaux, mais sans exclusivité<br />

de vente. Tout se fait en bonne<br />

intelligence. C’est ce qui nous permis<br />

d’aboutir à l’arrivée de la Caisse<br />

d’Epargne pour le secteur bancaire.<br />

Nous sommes en discussion avec<br />

plusieurs acteurs de la distribution,<br />

des eaux, du café, la bière, le champagne,<br />

etc. Nous sommes également<br />

en pourparlers avec des entreprises<br />

dans la perspective des Jeux<br />

olympiques d’hiver de Milan Cortina<br />

2026. Elles veulent faire la démonstration<br />

de leur expertise dans un<br />

milieu comme la montagne. Nous<br />

n’irons pas en revanche démarcher<br />

des partenaires historiques au niveau<br />

international. Longines est déjà<br />

partenaire à la fois sur des Championnats<br />

du monde et des coupes<br />

du monde. L’équipementier polonais<br />

4F habillera les bénévoles.<br />

La France entre dans un<br />

calendrier extrêmement<br />

dense en rendez-vous<br />

sportifs. Craignez-vous la<br />

concurrence des autres<br />

événements internationaux<br />

à venir sur le territoire ?<br />

On ne ressent pas de frein particulier<br />

sur ce point, bien au contraire. Il<br />

y a une fierté de la part du comité<br />

d’organisation de faire partie de ces<br />

événements prestigieux. On peut<br />

même dire que Courchevel Méribel<br />

2023 va initier ce cycle de grands<br />

événements sportifs internationaux<br />

en France. Nous serons les premiers<br />

puisque les Mondiaux auront lieu<br />

en hiver (6-19 février 2023), avant<br />

d’être suivis six mois plus tard par la<br />

Coupe du monde de rugby (8 septembre-23<br />

octobre 2023) puis par<br />

les Jeux Olympiques à l’été 2024 (26<br />

juillet-11 août 2024). n<br />

56<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


La mascotte dévoilée<br />

En marge de l’étape de la Coupe du monde féminine de ski<br />

alpin à Courchevel, le Comité d’organisation des Mondiaux<br />

Courchevel Méribel 2023 a dévoilé plusieurs nouveautés.<br />

Pour incarner l’évènement, Courchevel Méribel 2023 a présenté<br />

« Toya », un chamois, animal emblématique des montagnes<br />

dont le nom signifie « victoire » en patois savoyard,<br />

et qui représente « l’excellence, l’élégance, la sportivité,<br />

l’engagement ».<br />

Jusqu’aux Mondiaux, la mascotte jouera ainsi un rôle essentiel<br />

pour la notoriété de l’événement. Elle sera au cœur<br />

du dispositif d’animation en février 2023. Depuis les vacances<br />

de Noël, elle sillonne les fronts de neige et pistes<br />

de Méribel et Courchevel, des stations et villes alpines pour<br />

aller à la rencontre du public et promouvoir l’événement.<br />

Courchevel Méribel 2023 a également inauguré ses boutiques<br />

officielles dans les stations qui recevront les compétitions<br />

masculines et féminines. Elles proposent une première<br />

collection « supporter ». La pièce clé de la collection<br />

est un tee-shirt dont le graphisme représente les tracés<br />

des pistes du Roc de Fer, théâtre des courses féminines en<br />

2023, et de l’Eclipse, pensée et dessinée pour les épreuves<br />

masculines. De nouveaux produits crées en collaboration<br />

avec d’autres marques seront prochainement disponibles.<br />

Le Comité d’organisation a enfin installé deux comptes à<br />

rebours aux couleurs du sponsor de la FIS, et donc des<br />

championnats du monde, l’horloger Longines. Ils sont intégrés<br />

dans les façades des boutiques officielles.<br />

© Agence Zoom<br />

© Agence Zoom<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

57


stratégie<br />

© UTMB<br />

20h45, c’est le temps qu’il aura fallu à François D’Haene pour gagner l’UTMB 2021. Également vainqueur en 2012, 2014 et 2017,<br />

le Français devient le coureur le plus titré de l’épreuve avec quatre victoires.<br />

L’UTMB impose sa marque<br />

à l’international<br />

L’UTMB est l’événement trail de tous les superlatifs ! Chaque année, l’élite du trail<br />

mondial se retrouve à Chamonix (Haute-Savoie) pour participer à la course phare<br />

de la discipline. S’élancer en courant autour du Mont Blanc, c’est avant tout vivre une<br />

aventure intérieure, une expérience unique où chaque participant devra puiser dans ses<br />

forces et repousser ses limites mentales et physiques pour atteindre la ligne d’arrivée.<br />

Ses organisateurs franchissent une nouvelle étape avec le lancement en 20<strong>22</strong> des<br />

« UTMB World Series », en partenariat avec le groupe Ironman. Une révolution dans<br />

l’univers du trail. Hoka devient le premier « Partenaire global » de ce nouveau circuit<br />

international. Par Emmanuel Frattali<br />

La marque dédiée à la performance<br />

de Deckers Brands, s’engage<br />

jusqu’en 2023 dans un premier<br />

temps, avec « des options d’extension<br />

jusqu’en 2024 et au-delà ».<br />

« Hoka est né dans les montagnes et a<br />

de nombreux liens significatifs avec Chamonix,<br />

souligne Wendy Yang, Présidente<br />

de Hoka. La passion que l’UTMB apporte<br />

aux pratiquants de trail ne fera que<br />

croître, et nous sommes ravis de grandir<br />

avec elle en tant que première marque<br />

à rejoindre le programme de partenariat<br />

mondial de l’UTMB World Series. » En tant<br />

que partenaire dans la catégorie Chaussures<br />

et Textile, Hoka équipera les bénévoles<br />

de tous les UTMB World Series<br />

Events. Une nouvelle gamme de produits<br />

estampillés « UTMB World Series » sera<br />

également créée.<br />

« En rectifiant notre système sportif, nous<br />

avons également revu notre modèle<br />

économique », nous explique Frédéric<br />

58<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


« EN RECTIFIANT NOTRE<br />

SYSTÈME SPORTIF, NOUS<br />

AVONS ÉGALEMENT<br />

REVU NOTRE MODÈLE<br />

ÉCONOMIQUE. »<br />

Lénart, directeur général UTMB Group.<br />

Les promoteurs de l’UTMB World Series<br />

comptent convaincre trois autres partenaires<br />

de rejoindre Hoka au même rang.<br />

« L’engagement avec Hoka est tout à fait<br />

exceptionnel dans l’univers du trail running.<br />

On est sur un partenariat à sept<br />

chiffres », nous précise l’ancien directeur<br />

général de l’Automobile Club de l’Ouest<br />

(ACO), l’organisateur des 24 Heures du<br />

Mans. « Notre ambition est de toucher<br />

des marques endémiques du sport, attirées<br />

par la légitimité du nouveau circuit,<br />

construit autour de l’UTMB et qui va<br />

rassembler les plus grands évènements<br />

de trail running de la planète. Mais nous<br />

nous intéressons aussi aux marques éloignées<br />

de cet univers. Le trail, ce n’est pas<br />

seulement une approche sportive, c’est<br />

également la communion avec la nature.<br />

Un thème recherché en ce moment. »<br />

Le nouveau circuit, qui fait ses premiers<br />

pas en 20<strong>22</strong>, a l’ambition d’unifier la<br />

communauté mondiale des amateurs<br />

de trail avec des événements organisés<br />

sur six continents et dont le point<br />

d’orgue reste l’Ultra-Trail du Mont Blanc<br />

à Chamonix. Un périple extraordinaire<br />

au coeur du massif permettant aux<br />

trailers de traverser vallées et cols au<br />

contact des plus beaux sommets. Annoncé<br />

en mai dernier, la nouvelle a fait<br />

l’effet d’une bombe. Devenu au fil de<br />

ses 18 éditions l’événement phare du<br />

trail mondial, l’UTMB cherchait depuis<br />

plusieurs années à unifier une série de<br />

courses sous sa bannière. L’association<br />

avec le groupe Ironman va accélérer le<br />

processus.<br />

« Ironman était déjà propriétaire de<br />

certaines épreuves inscrites au calendrier<br />

de l’Ultra Trail World Tour, souligne<br />

Frédéric Lénart. On collabore avec eux<br />

depuis longtemps. Ironman dispose<br />

également d’une expertise sur le déploiement<br />

d’un circuit à l’international<br />

avec le triathlon. Notre association permet<br />

à la fois de bénéficier de synergies<br />

en matière d’organisation et de déployer<br />

notre modèle à l’international. »<br />

Créé en 2014, l’Ultra-trail World Tour<br />

(UTWT), le circuit international de référence<br />

jusqu’à présent en ultra-trail,<br />

racheté par le groupe UTMB en 2019,<br />

a vécu sa dernière saison l’année dernière.<br />

L’UTMB World Series prendra sa<br />

8<br />

« Ancêtre » de l’UTMB World Series,<br />

l’Ultra-Trail World Tour a vu le jour<br />

en 2014. Le premier circuit était<br />

composé de 10 courses, de la<br />

Diagonale des Fous à l’UTMB, en<br />

passant par la Western States<br />

100-Mile Endurance Run. Au total,<br />

plus de 62.000 coureurs ont<br />

participé à 34 courses différentes<br />

dans 23 pays différents lors de sa<br />

huitième et dernière année.<br />

1<br />

Créé en 2012 par l’association<br />

Grand Trail du Saint-Jacques et<br />

Extra-Sports, le Trail Saint-Jacques<br />

by UTMB (11 juin 20<strong>22</strong>), disputée<br />

en Haute-Loire, sera la première<br />

épreuve française de l’UTMB<br />

World Series, permettant de<br />

collecter des Running Stones pour<br />

participer à la finale mondiale UTMB<br />

à Chamonix en 2023.<br />

Avec le Restonica Trail by UTMB (7-9<br />

juillet 20<strong>22</strong>) en Corse et le Nice Côte<br />

d’Azur by UTMB (<strong>22</strong>-25 septembre<br />

20<strong>22</strong>) également au calendrier, trois<br />

épreuves françaises permettent de<br />

se qualifier pour les UTMB World<br />

Series Finals en 2023.<br />

L’équipementier Hoka devient le premier partenaire de l’UTMB World Series.<br />

© Icon Sport<br />

place. « C’est une évolution normale,<br />

qui va dans le sens d’un sport qui se<br />

structure et a besoin de montrer de la<br />

clarté », confirme Marie Simmons, directrice<br />

de l’UTWT. Chaque course de<br />

ce circuit a la possibilité de rejoindre<br />

ou non le projet UTMB. « Ce changement<br />

va aider les courses à grandir car<br />

elles seront les uniques courses qualificatives<br />

pour l’UTMB Mont Blanc, c’est<br />

énorme pour un organisateur, assure-telle.<br />

Les courses qui ne sont pas « sold<br />

out » (complètes) vont le devenir très<br />

rapidement. »<br />

Le groupe, qui organise la mythique<br />

course de 160 km et plus de 10.000<br />

mètres de dénivelé autour du Mont<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

59


stratégie<br />

© UTMB<br />

Victime de son succès, les inscriptions à l’UTMB ont explosé alors que la participation<br />

est limitée à 10.000 dossards.<br />

Les « Running<br />

Stones »,<br />

comment ça<br />

marche ?<br />

Les coureurs devront avoir récolté au<br />

minimum 1 Running Stone au cours<br />

des deux dernières années pour<br />

participer au tirage au sort de l’une<br />

des 3 finales des UTMB World Series :<br />

OCC (50 km), CCC (100 km) et UTMB<br />

(100 miles). Ils devront aussi disposer<br />

d’un « UTMB Index » valide sur la<br />

distance de leur choix.<br />

›<br />

Blanc chaque été, mais aussi d’autres<br />

épreuves en Chine, à Oman ou en Thaïlande,<br />

s’offre un développement encore<br />

plus fort à l’international.<br />

« C’est une grosse marche, explique<br />

Catherine Poletti, cofondatrice de l’UT-<br />

MB. Le marché du trail running au niveau<br />

international est de plus en plus<br />

morcelé. Il y a 5 ou 6 Championnats<br />

du monde de la même discipline… Les<br />

grands acteurs du sport business ont<br />

commencé à se pencher sur ce marché.<br />

On avait à coeur à faire en sorte<br />

que la discipline soit mieux structurée<br />

et ne parte pas en 1.000 morceaux. ».<br />

Catherine Poletti pointe également la<br />

nécessité de trouver une réponse au<br />

nombre « exponentiel » de demandes<br />

d’inscriptions à l’UTMB : 21.000 en 2018<br />

sur l’ensemble des courses de l’événement,<br />

26.000 en 2019, 32.000 en<br />

2020, pour « seulement » 10.000 places.<br />

« Aujourd’hui, l’UTMB Mont Blanc est<br />

considéré comme le pinacle, explique<br />

la présidente du groupe. On veut donner<br />

la même intensité aux UTMB World<br />

Series (une trentaine d’événements<br />

dans le monde en 20<strong>22</strong>). Si elles sont<br />

au premier rang, ça nous convient. Mais<br />

ce n’est pas le seul objectif, on veut<br />

rester cohérent par rapport à notre<br />

recherche de qualité de courses. » La<br />

course autour du Mont Blanc sera alors<br />

considérée comme « la grande finale »<br />

du circuit. « Mais on souhaite faire vivre<br />

l’expérience UTMB partout dans le<br />

monde », ajoute Poletti.<br />

Souhait exaucé pour Bruno Huggler,<br />

Directeur de Crans-Montana Tourisme<br />

& Congrès en Suisse : « Nous sommes<br />

ravis de pouvoir nous associer à l’UTMB<br />

World Series, mondialement connu et<br />

réputé pour l’organisation des courses<br />

de trail et disposant d’un réseau de<br />

communication et de distribution extrêmement<br />

large. Ceci nous permettra<br />

de placer Wildstrubel by UTMB dès sa<br />

première édition à un tout haut niveau.<br />

L’attractivité et la beauté de ce trail seront<br />

hors pair. »<br />

« Le circuit UTMB World Series a vocation<br />

à unir et à inspirer la communauté<br />

mondiale des amateurs de trail de tous<br />

niveaux et les plus grandes stars du<br />

sport, donnant à tous les coureurs l’opportunité<br />

de vivre l’expérience UTMB<br />

plus près de chez eux, avec des événements<br />

organisés sur l’ensemble des<br />

continents », ajoute Frédéric Lénart.<br />

Les chiffres clefs de<br />

l’UTMB 2021<br />

18 ème édition<br />

10.000 coureurs<br />

90 nationalités<br />

2.500 bénévoles et membres de<br />

l’organisation<br />

100.000 spectateurs sur la semaine<br />

Plus de 10 millions de vues sur UTMB Live<br />

Plus de 50 diffuseurs TV<br />

350 médias accrédités venant de 24 pays<br />

560.000 fans sur les réseaux sociaux<br />

officiels, 1,2 million d’engagement et 52<br />

millions d’impressions<br />

1 million d’utilisateurs et 8 millions de pages<br />

vues sur le site web officiel<br />

<strong>22</strong>.500 coureurs inscrits sur UTMB<br />

Virtual Club de 110 nationalités<br />

Les Running Stones sont cumulables,<br />

non périssables et chaque<br />

Running Stone donne une chance<br />

supplémentaire d’être tiré au sort. Les<br />

Running Stones sont exclusivement<br />

délivrées sur les courses des UTMB<br />

World Series Events et UTMB World<br />

Series Majors de catégorie 20K, 50K,<br />

100K ou 100M.<br />

Les Running Stones ne peuvent être<br />

utilisées que sur un seul tirage au<br />

sort des UTMB World Series Finals<br />

par année. Si l’athlète n’est pas tiré<br />

au sort, il peut utiliser ses Running<br />

Stones pour une édition suivante.<br />

Pour participer à l’UTMB Mont Blanc,<br />

il devient nécessaire de terminer au<br />

moins une fois un « UTMB World Series<br />

Events ». Un finisher obtiendra ainsi<br />

des « Running stones » (des sortes de<br />

crédits) nécessaires au tirage au sort<br />

(le même principe qu’actuellement).<br />

Plus un coureur participera à des<br />

courses et récoltera ces « crédits »,<br />

plus il aura des chances de s’aligner à<br />

Chamonix à la fin du mois d’août.<br />

Des épreuves, certaines déjà gérées<br />

par le groupe UTMB (Val d’Aran en Espagne,<br />

Panda Trail en Chine), d’autres<br />

gérées par Ironman (ltramarathon en<br />

Nouvelle-Zélande, Mozart 100 en Autriche),<br />

seront organisées dans au<br />

moins huit pays européens différents,<br />

ainsi que huit en Asie et en Océanie<br />

et au moins quatre événements sur le<br />

continent américain. 24 événements<br />

internationaux, sur les 30 prévus au<br />

calendrier, avaient confirmés en fin<br />

d’année. n<br />

60<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


AG2R-La Mondiale<br />

décrypte son association<br />

avec Citroën<br />

En 2021, AG2R-<br />

La Mondiale a fait<br />

évoluer sa stratégie via<br />

une opération de conaming<br />

avec Citroën<br />

dont les résultats étaient<br />

dévoilés lors de l’édition<br />

2021 de l’Observatoire<br />

du naming de Sporsora,<br />

en partenariat avec<br />

Sport & Co.<br />

Par Philippe Leti<br />

Pour rester compétitive,<br />

l’équipe cycliste AG2R-La<br />

Mondiale a fait évoluer sa<br />

stratégie. « 95% des revenus<br />

d’une équipe viennent<br />

du sponsor. Il y a un lien direct entre<br />

les investissements et les performances<br />

sportives, aussi, nous voulions<br />

trouver un partenaire qui nous<br />

ressemble et qui convienne à notre<br />

statut d’assureur mutualiste », rappelle<br />

Béatrice Willems, directrice<br />

de la communication et du cabinet<br />

du directeur général, à l’occasion<br />

de l’Observatoire du naming de<br />

Sporsora. Après avoir mis en place<br />

un cahier des charges et vérifié les<br />

capacités des entreprises candidates<br />

à investir à ses côtés sur le<br />

long terme, AG2R-La Mondiale s’est<br />

tournée vers Citroën pour donner<br />

naissance à AG2R-Citroën Team.<br />

« Nous avons une longue expérience<br />

de naming dans le groupe, poursuit<br />

Béatrice Willems. Il faut comprendre<br />

que le sponsoring permet d’incarner<br />

les valeurs de notre Groupe. Grâce<br />

au sport, au vélo, nous avons réussi<br />

à passer du BtoB au BtoBtoC. Nous<br />

avons réussi à rentrer chez les gens,<br />

ce qui a porté notre stratégie. Il faut<br />

un budget entre 20 et 25 M¤ pour<br />

répondre aux objectifs de perfor-<br />

© Vincent Curutchet<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

61


stratégie<br />

« Les impacts pour la marque, en<br />

termes de ROI sont importants,<br />

ajoute la responsable. Nous n’avons<br />

que le sport dans notre stratégie de<br />

communication, pas de média. Nous<br />

mesurons les résultats au travers<br />

des équivalents d’achat média, du<br />

nombre de retombées, de leur tonalité,<br />

de l’évolution de la notoriété de<br />

la marque, des retombées commerciales<br />

en se servant des hospitalités<br />

et également de notre présence sur<br />

le digital avec notre programme Vivons-Vélo.<br />

»<br />

›<br />

D.R.<br />

Béatrice Willems, directrice de la communication et du cabinet du directeur<br />

général d’AG2R La Mondiale : « Nous n’avons que le sport dans notre stratégie de<br />

communication, pas de média. »<br />

mance. Pour cela il nous fallait être<br />

soutenus par un autre partenaire<br />

et nous sommes arrivés à conclure<br />

un accord avec Citroën. Le potentiel<br />

d’activations croisées est très<br />

important. Nous avons réalisé des<br />

tests de compatibilité d’image qui<br />

se sont révélés positifs, et les stratégies<br />

des deux marques sont complémentaires<br />

: notre activité étant<br />

centrée sur la France, Citroën peut<br />

Six temps forts ont animé<br />

cette première année<br />

de collaboration<br />

• Une campagne digitale « Be Cyclette<br />

» à destination des jeunes urbains pour<br />

illustrer la diversité des pratiques, des<br />

bienfaits pour la santé et les encourager<br />

à pédaler : 5 visuels avec 5 portraits<br />

d’utilisateurs du vélo au quotidien ont fait<br />

l’objet d’une campagne digitale avec plus<br />

de 24 millions d’impressions.<br />

• Une activation interne<br />

#LeTourdAG2RLAMONDIALE pour<br />

impliquer l’ensemble des 11.000<br />

collaborateurs d’AG2R LA MONDIALE<br />

au cœur de l’équipe AG2R CITROËN et<br />

soutenir le cyclisme.<br />

activer l’équipe pour rayonner à l’international.<br />

Nous avons certes dû<br />

faire quelques concessions, comme<br />

ne garder que le nom AG2R. Mais en<br />

réalité nous n’avons fait que capitaliser<br />

sur la partie de notre nom qui est<br />

la plus puissante. Et nous gardons<br />

la première place, puisque, avec<br />

18 M¤ par saison, nous fournissons<br />

les deux tiers des financements de<br />

l’équipe. »<br />

• Des opérations de sponsoring<br />

dédiées (Tour de France, Toutes à<br />

vélo, etc.) partout en France pour<br />

aller à la rencontre des Français et les<br />

sensibiliser aux bienfaits de la pratique<br />

du vélo pour la santé physique et<br />

mentale.<br />

• Une journée, le 3 juillet sur le Tour<br />

de France afin de pédaler pour l’Institut<br />

Pasteur. Les 1.200 kilomètres du team<br />

ce jour-là ont compté double pour le<br />

Pasteurdon.<br />

• 110 Rassemblements Vivons Vélo<br />

sur l’année ayant regroupés 2.680<br />

personnes, en partenariat avec la<br />

Fédération Française de Cyclisme et la<br />

Fédération Française de Cyclotourisme<br />

pour mettre en selle l’ensemble des<br />

membres de la communauté.<br />

Avec 12 victoires et 34 podiums en<br />

2021, l’équipe a cumulé 4 milliards<br />

de contacts ! Par ailleurs, alors<br />

qu’elle anime la première communauté<br />

française de cyclistes avec<br />

son application « Vivons Vélo », le<br />

spécialiste de la protection sociale<br />

et patrimoniale, au travers d’AG2R<br />

Citroën Team, peut se targuer d’être<br />

associée à la première équipe française<br />

de cyclisme sur les réseaux<br />

sociaux, avec près de 200.000 fans<br />

sur Facebook et Instagram et 116.000<br />

abonnés sur Twitter. n<br />

100.000 €<br />

Tout au long de l’année 2021, AG2R<br />

La Mondiale a été accompagnée dans<br />

ses prises de parole sponsoring et sa<br />

communauté vélo santé Vivons Vélo<br />

par VMATCH, agence de conseil et<br />

d’activation dédiée aux partenariats<br />

collaboratifs dans et autour du sport.<br />

« L’année 2021 est une année record<br />

pour Vivons Vélo : la communauté a<br />

pédalé plus de 2.125.000 kilomètres<br />

et répondu présente à près de 110<br />

rassemblements partout en France,<br />

énumère Emmanuel Chazalet,<br />

Directeur adjoint de la communication<br />

d’AG2R La Mondiale. C’est inédit !<br />

Nous sommes fiers des efforts de tous<br />

qui ont permis à AG2R La Mondiale<br />

de faire un don de 100.000 € à<br />

l’Institut Pasteur qui pourra développer<br />

ses recherches contre les maladies<br />

neurodégénératives. VMATCH a<br />

participé à ce succès et nous sommes<br />

très heureux de cette collaboration<br />

fructueuse. »<br />

62<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


D.R.<br />

Comment la Caisse<br />

d’Épargne entend être<br />

« utile » au sport français<br />

La Caisse d’Épargne, partenaire Premium de Paris 2024, a lancé courant 2021<br />

son programme le « Pacte Utile », un engagement tourné vers l’avenir et<br />

l’héritage. Par Emmanuel Frattali<br />

Le « Pacte utile » regroupe les<br />

investissements dans l’accompagnement<br />

d’athlètes, la<br />

restauration ou la création de<br />

lieux sportifs ou encore dans<br />

le soutien à des associations. La<br />

Caisse d’Épargne souhaite ainsi tenir<br />

trois promesses : « être utile aux<br />

athlètes et aux supporters, être utile<br />

à la société, être utile aux territoires ».<br />

« C’est incroyable d’avoir un partenaire<br />

aussi mobilisé autour du sport », s’est<br />

félicité Tony Estanguet, président du<br />

COJO Paris 2024, à l’occasion de la<br />

présentation du programme. Il a rappelé<br />

que le groupe BPCE (Banque<br />

Populaire Caisse d’Épargne) avait<br />

été le premier à rejoindre Paris 2024<br />

comme partenaire premium en septembre<br />

2018. Le Pacte Utile « permet<br />

à la fois d’accompagner les acteurs<br />

d’un secteur qui traverse une crise<br />

sans précédent, et de répondre aux<br />

attentes de tous ceux qui ont envie de<br />

se mettre ou de se remettre au sport,<br />

commente-t-il. C’est grâce à des engagements<br />

comme ceux du Groupe<br />

BPCE que Paris 2024 laissera un héritage<br />

fort pour tous les Français. »<br />

La banque s’engage à développer<br />

d’ici 2024, plus de 50 projets de terrains<br />

de sport partout en France en<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

63


stratégie<br />

« LA BANQUE S’ENGAGE À<br />

DÉVELOPPER D’ICI 2024,<br />

PLUS DE 50 PROJETS<br />

DE TERRAINS DE SPORT<br />

PARTOUT EN FRANCE EN<br />

COLLABORATION AVEC LA<br />

FÉDÉRATION FRANÇAISE DE<br />

BASKET-BALL. »<br />

›<br />

D.R.<br />

De g. à d. : Philippe Bana, président de la FFHB ; Jean-Pierre Siutat, président de la<br />

FFBB ; Christine Fabresse, Directrice Générale en charge de la Banque de Proximité et<br />

Assurance du Groupe BPCE ; Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité Paralympique<br />

et Sportif Français (CPSF) ; Tony Estanguet, président du COJO Paris 2024, et Christine<br />

Meyer-Forrler, Directrice du Développement Caisse d’Épargne.<br />

collaboration avec la Fédération<br />

française de Basket-Ball (FFBB), notamment<br />

sur du basket 3X3 et avec<br />

la FFHandball. Ces terrains devront<br />

répondre à un cahier des charges<br />

précis : ils devront être ouverts à tous<br />

pour une pratique libre du sport et<br />

accessibles aux personnes en situation<br />

de handicap. Ils devront être « au<br />

cœur de la vie et devenir des lieux<br />

d’échanges ». Ils devront aussi être<br />

des lieux de vie associés à des programmes<br />

sportifs et des programmes<br />

inclusifs. Enfin, ils seront « quand cela<br />

est possible », designés par des artistes.<br />

Un terrain restauré à Paris a<br />

été inauguré sur ce principe (voir illustration).<br />

Son design a été imaginé<br />

par l’artiste français Jules Dedet Granel<br />

dit l’Atlas. Dans la foulée de son<br />

inauguration, ce lieu a accueilli un<br />

programme éducatif sous la forme<br />

de stages de basket-ball et d’initiation<br />

à la programmation informatique<br />

à destination d’enfants du 13ème arrondissement<br />

de Paris ne pouvant<br />

pas partir en vacances.<br />

« Nous avons la chance de disposer<br />

d’un musée à ciel ouvert qui réunit<br />

quelques-uns des street-artistes les<br />

plus connus au monde, se félicite<br />

Jérôme Coumet, Maire du XIII e arrondissement<br />

de Paris. Le terrain de 3x3<br />

du boulevard Vincent Auriol est une<br />

oeuvre artistique qui s’intègre parfaitement<br />

à notre musée. Nous croyons<br />

beaucoup que la dimension urbaine<br />

et artistique permet de changer la<br />

perception des lieux, de nourrir un<br />

sentiment de fierté pour les habitants<br />

et de contribuer à la renommée<br />

du quartier. Ce terrain n’a donc pas<br />

qu’une dimension sportive. »<br />

3<br />

Les Caisses d’Épargne sont aujourd’hui<br />

partenaire majeur de trois<br />

fédérations (Basket-Ball, Handball, et<br />

Ski), soutiennent 37 équipes de France<br />

masculines et féminines de toutes les<br />

catégories d’âge, mais aussi 23 équipes<br />

professionnelles et de nombreuses<br />

associations dans 34 sports dont 10<br />

paralympiques. Plus de 1.500 athlètes<br />

portent les couleurs de la banque.<br />

Vingt terrains sont déjà construits,<br />

restaurés ou en cours de réalisation.<br />

Un premier terrain a été construit près<br />

de Nantes par la Caisse d’Épargne<br />

Bretagne Pays de Loire avec le collectif<br />

Katra. Quinze terrains sont en<br />

cours de déploiement dans toute la<br />

France dans le cadre du plan « Infra<br />

FFBB ». Un terrain verra le jour au<br />

cœur du centre national de vacances<br />

et de formation de l’association Sport<br />

dans la Ville qui accueille de nombreux<br />

enfants venus de quartiers<br />

prioritaires. Par ailleurs, deux terrains<br />

mobiles – dont un réalisé par la<br />

Caisse d’Épargne Grand Est Europe<br />

– ont été fabriqués et sont destinés<br />

à être utilisés dans le cadre d’événements<br />

pour initier le plus grand<br />

nombre.<br />

La Caisse d’Épargne entend également<br />

« soutenir et valoriser le sport<br />

au féminin ». La banque, partenaire<br />

depuis plusieurs années du Campus<br />

Sports Féminins réservé aux jeunes<br />

meneuses de jeu, agit déjà en faveur<br />

du développement du sport au féminin<br />

avec le programme « Femmes de<br />

Talent » qui associe sport et entrepreneuriat.<br />

Dans toutes les actions qu’elle mènera<br />

dans le cadre de son Pacte Utile, la<br />

Caisse d’Épargne veillera à promouvoir<br />

le parasport en général. Les caisses<br />

régionales soutiennent déjà 15 athlètes<br />

handisport dans le cadre du Pacte de<br />

Performance. « Il ne s’agit pas simplement<br />

d’un soutien financier mais véritablement<br />

humain et sur l’ensemble du<br />

territoire et qui permet à nos sportifs<br />

de haut niveau de se révéler sportivement<br />

et professionnellement sur la<br />

durée », précise Marie-Amélie Le Fur,<br />

Présidente du Comité Paralympique et<br />

Sportif Français (CPSF).<br />

64<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


4 millions<br />

de cartes bancaires Paris 2024<br />

Lancement du 1 er<br />

fonds thématique<br />

dédié à l’économie<br />

du sport<br />

Les Banques Populaires et les<br />

Caisses d’Epargne proposent en<br />

exclusivité à leurs clients, DNCA<br />

Global Sport Equity, le premier fonds<br />

thématique dédié à l’économie du<br />

sport lancé par un groupe bancaire<br />

en France. Ce fonds cible des<br />

entreprises à travers le monde dont<br />

l’activité et la croissance future sont<br />

liées à la filière sport. Celles-ci sont<br />

sélectionnées notamment sur la<br />

base de leur contribution positive aux<br />

enjeux du développement durable.<br />

Banque Populaire et Caisse d’Épargne ont lancé avec Visa, partenaire TOP du<br />

CIO, des cartes bancaires avec les anneaux olympiques. Elles sont destinées<br />

aux nouveaux clients et à ceux qui renouvellent leur carte Visa Premier,<br />

Platinum et Infinite. D’ici juin 20<strong>22</strong>, près de 1,6 million de cartes aux couleurs<br />

de Paris 2024 seront en circulation et plus de 4 millions d’ici 2024. Pour les<br />

cartes classiques, c’est le logo de l’équipe de France olympique qui s’affichera.<br />

LA CAISSE D’ÉPARGNE<br />

ENTEND ÉGALEMENT<br />

« SOUTENIR ET VALORISER<br />

LE SPORT AU FÉMININ ».<br />

Le programme se décline également<br />

en contrats d’image signés avec<br />

près de 100 athlètes olympiques et<br />

paralympiques. Il comprend aussi le<br />

sponsoring de plusieurs fédérations,<br />

de clubs et associations pour inciter<br />

chacun à faire du sport.<br />

« La Caisse d’Épargne franchit une<br />

nouvelle étape dans son implication<br />

dans le sport en créant le Pacte Utile,<br />

estime Christine Meyer-Forrler, Directrice<br />

du Développement Caisse<br />

d’Épargne. Avec ce programme, elle<br />

souhaite contribuer à faire des Jeux<br />

de Paris 2024 un projet utile, inclusif<br />

et populaire partout en France et<br />

pour tous les Français. Les différentes<br />

actions du Pacte Utile ont vocation à<br />

participer activement à la dynamique<br />

insufflée par les Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques et contribuer à l’héritage<br />

qu’ils laisseront à Paris et à l’ensemble<br />

des territoires. »<br />

En septembre dernier, mois synonyme<br />

de rentrée scolaire, mais aussi de choix<br />

pour les activités parascolaires des enfants,<br />

la banque a continué de décliner<br />

son programme avec le lancement<br />

du « Pacte Sportif », une plateforme<br />

digitale inédite (www.lePacteSportif.<br />

fr) pour aider les Français à trouver le<br />

sport le plus adapté à leurs envies, leur<br />

situation et leur budget.<br />

« La Caisse d’Epargne est la banque<br />

de la famille : avec le lancement du<br />

Pacte Sportif, nous proposons un<br />

outil complet, efficace, intuitif et gratuit<br />

pour aider et accompagner les<br />

Français dans la reprise d’une activité<br />

sportive, et ainsi contribuer à leur<br />

D.R.<br />

« Tout comme elles accompagnent<br />

dans les territoires les entreprises<br />

de l’économie du sport afin de<br />

contribuer à l’émergence d’une filière<br />

d’excellence, les Banques Populaires<br />

et les Caisses d’Epargne souhaitent<br />

proposer en exclusivité à leurs clients<br />

épargnants d’investir dans ce secteur<br />

d’activité en pleine croissance, dans<br />

de belles entreprises innovantes,<br />

performantes et ayant un impact<br />

environnemental et social positif »,<br />

commente Christine Fabresse,<br />

directrice générale Banque de<br />

proximité et Assurances du Groupe<br />

BPCE.<br />

Le portefeuille de DNCA Global Sport<br />

Equity continent des franchises<br />

et des marques fortes, telles que<br />

Foot Locker ou Puma ainsi que des<br />

entreprises proposant des solutions<br />

innovantes comme Catapult,<br />

spécialisée dans des technologies<br />

portables destinées à améliorer la<br />

performance des athlètes, ou encore<br />

Electronic Arts, leader mondial des<br />

jeux électroniques de sport et acteur<br />

majeur du esport.<br />

bien-être », commente Nicolas Balerna,<br />

directeur de la banque de détail<br />

Caisse d’Epargne. La plateforme<br />

donne ainsi des conseils sur les différents<br />

sports et des informations sur<br />

les coûts et les aides possibles souvent<br />

méconnues. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

65


stratégie<br />

D.R.<br />

© Beijaflore<br />

D.R.<br />

© Fortinet Best Western<br />

© IV My Planet<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

Les sept skippers qui font déjà confiance à OLarge : de g. à d. et de bas en haut : Romain Attanasio (Fortinet Best-Western) en IMOCA,<br />

Alexia Barrier (4myplanet) en IMOCA, Conrad Colman en IMOCA, Violette Dorange en IMOCA, Benjamin Ferré en IMOCA,<br />

William Mathelin-Moreaux en Class 40, Armel Tripon en Ocean Fifty, avec un projet IMOCA.<br />

« OLarge veut devenir<br />

un référent sur le marché<br />

de la voile »<br />

Le groupe de communication Oconnection lance la régie commerciale « OLarge ».<br />

Après avoir pris en charge les relations presse et influence du dernier Vendée Globe, il<br />

entend devenir un acteur référent dans le sponsoring nautique. La nouvelle régie a déjà<br />

la confiance de sept skippers : Romain Attanasio, Alexia Barrier, Armel Tripon, Benjamin<br />

Ferré, Violette Dorange, William Mathelin-Moreaux et Conrad Colman. Arnaud Baudry<br />

d’Asson, président d’Oconnection, nous détaille la proposition d’Olarge. Par Emmanuel Frattali<br />

Avec OLarge, est-ce<br />

réellement quelque chose de<br />

nouveau ou simplement une<br />

redistribution des rôles au<br />

sein de l’agence ?<br />

On défriche un nouveau territoire. Le<br />

groupe Oconnection est arrivé dans<br />

l’univers de la voile avec la fusion avec<br />

les équipes de l’agence Liliane Fretté<br />

il y a trois ans. Depuis, nous avons<br />

développé Osport comme un département<br />

de l’agence afin de proposer<br />

une offre de marketing sportif depuis<br />

les RP jusqu’au conseil. Avec OLarge,<br />

nous allons plus loin. Il s’agit d’une<br />

nouvelle activité sur laquelle, bien évidemment,<br />

il y a des synergies avec ce<br />

qu’on faisait auparavant, mais avec des<br />

équipes ad-hoc dédiées à OLarge. Par<br />

le passé, nous avons pu donner « des<br />

coups de main », mais l’agence n’avait<br />

pas d’offre à proposer. Le métier de régie<br />

est totalement différent.<br />

Pourquoi la voile plus<br />

particulièrement ?<br />

Nous répondons à une demande du marché.<br />

Nous nous sommes rendus compte,<br />

notamment avec le Vendée Globe, qu’il y<br />

avait ce besoin de la part des skippers,<br />

mais aussi des sponsors, pour interagir<br />

avec un interlocuteur ayant des moyens<br />

professionnels. Ce besoin est né du développement<br />

des investissements et de<br />

la croissance du nombre de projets dans<br />

66<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


Arnaud Baudry d’Asson, président<br />

d’Oconnection<br />

la voile. Racheter un bateau, en construire<br />

un, demande un budget conséquent, impossible<br />

à entreprendre sans l’aide des<br />

sponsors. Mais cette recherche de partenaire<br />

est chronophage pour le skipper<br />

et reste une démarche complexe. La demande<br />

évolue. Nous sommes sollicités<br />

par des teams sur les relations publiques<br />

pour leur fournir plus d’outils de suivi et<br />

d’analyse des retombées. Notre ambition<br />

est de devenir un référent sur le marché<br />

de la voile, comme il existe des acteurs incontournables<br />

sur les autres marchés du<br />

sponsoring sportif. Pour faire un parallèle,<br />

dans le football, Sportfive gère la majorité<br />

des accords. Dans le handball, Infront est<br />

incontournable, tout comme ASO pour les<br />

courses cyclistes. Ces acteurs permettent<br />

à des sponsors, qui ne connaissent pas<br />

le secteur, de bénéficier d’une porte d’entrée<br />

en discutant avec des professionnels.<br />

Beaucoup de marques s’intéressent à la<br />

voile, mais n’en possède pas les codes, et<br />

finalement n’y vont pas. La création de la<br />

régie vise à apporter une réponse à ses<br />

sponsors attirés par cet univers et notamment<br />

l’attractivité de la course au large.<br />

Qu’entendez-vous par<br />

« professionnaliser la<br />

recherche de partenaires » ?<br />

L’agence dispose d’études et outils pour<br />

rassurer et convaincre les partenaires.<br />

Nous avons également une capacité<br />

d’analyse des retombées et sommes<br />

en capacité de comparer la voile avec<br />

d’autres disciplines sportives. Pourquoi tel<br />

projet a-t-il fait parler plus qu’un autre ?<br />

La voile dispose de beaucoup de données<br />

« verticales », autour de grands<br />

D.R.<br />

événements comme le Vendée Globe, la<br />

Jacques Vabre ou la Route du Rhum. Mais<br />

personne ne connaît le niveau de notoriété<br />

d’un skipper. Nous travaillons sur le<br />

sujet afin d’avoir des données transversales<br />

pour les partenaires. La voile, c’est<br />

d’abord de l’humain, mais la discipline<br />

manque de datas.<br />

Ne craignez-vous pas des<br />

tensions entre les skippers<br />

selon l’allocation et le type de<br />

partenaire ?<br />

Cela n’est pas gênant car tous les projets<br />

sont différents. Il y a quelques années,<br />

la situation aurait été mal vécue par les<br />

skippers en effet. Mais, par notre expérience<br />

dans les RP, nous savons que gérer<br />

plusieurs dossiers n’est plus un souci<br />

aujourd’hui. Ce n’est plus vraiment une<br />

question auprès des skippers et ça l’est<br />

encore moins pour les nouveaux teams<br />

ou sur les nouvelles générations de skippers.<br />

Sur le Vendée Globe, nous étions<br />

en charge des relations publiques de six<br />

bateaux, sur la Jacques-Vabre, ils étaient<br />

encore cinq. Ce sera la même chose<br />

avec les dossiers de sponsoring. Chaque<br />

projet raconte une histoire différente. Le<br />

sponsor intéressé par Violette Dorange<br />

(qui veut participer à son premier Vendée<br />

Globe en 2024 à l’âge de 23 ans, ndlr) ne<br />

le sera pas par Armel Tripon. Ce n’est pas<br />

du tout le même projet.<br />

Avec OLarge en intermédiaire,<br />

les relations skipper-sponsor<br />

vont changer. Ce ne sera plus<br />

la rencontre d’un homme avec<br />

un partenaire…<br />

Non pas du tout. Nous ne sommes pas<br />

une barrière. OLarge propose une alternative<br />

au projet individuel. Au contraire, nous<br />

allégeons l’emploi du temps des skippers<br />

sur la recherche de partenaires. Cette<br />

rencontre entre un sponsor et un homme,<br />

plutôt en local aujourd’hui, va continuer.<br />

Lorsqu’ils sont situés dans l’ouest de la<br />

France, les partenaires connaissent déjà<br />

cet univers. En revanche, des sponsors<br />

prêts à s’investir dans la voile, mais qui<br />

ne sont pas au fait du milieu maritime ont<br />

besoin d’être rassuré sur ce que peut leur<br />

apporter cet univers. Au lieu de prendre<br />

leur bâton de pèlerin pour aller à la rencontre<br />

des skippers sur les courses, ils<br />

viennent nous voir pour évaluer ce qui relève<br />

du mythe et de la réalité. On peut raconter<br />

ce qu’on veut, aborder le marketing<br />

sportif dans la voile n’est pas aussi simple<br />

que ça. Il existe plusieurs catégories, différents<br />

types de courses, des calendrier<br />

À propos<br />

d’Oconnection<br />

L’agence compte aujourd’hui plus de<br />

140 collaborateurs. Le département<br />

Osport intervient sur cinq expertises<br />

principales : le marketing sportif, les RP<br />

Influence, l’organisation d’événements<br />

sportifs, l’endorsement et le sponsoring.<br />

Il accompagne notamment E.Leclerc,<br />

Coca Cola, Mécénat Chirurgie<br />

Cardiaque, Décathlon, le Vendée Globe,<br />

Initiatives-Coeur ou encore l’UTMB.<br />

En 2021, l’agence a notamment créé<br />

l’enceinte éphémère du Trocadéro qui<br />

a accueilli le Live des Jeux 2024 et a<br />

produit la FIBA Europe Cup 3x3.<br />

spécifiques… Avec OLarge, ils auront une<br />

première entrée afin de cerner leurs besoins.<br />

À nous d’expliquer ce qu’il est possible<br />

de faire avec un voilier en activation<br />

par exemple. Leur première lecture est de<br />

dire « je vais avoir mon nom sur la voile,<br />

je vais être proche d’un skipper, mais<br />

concrètement il se passe quoi ? ». Il y a<br />

tout un trail pédagogique à réaliser.<br />

Aujourd’hui ils sont sept<br />

skippers au sein d’OLarge. Allezvous<br />

en accueillir d’autres ?<br />

Nous sommes en discussion avec d’autres<br />

skippers effectivement. C’est la mutualisation<br />

des projets qui rendra la régie<br />

viable. Mais on ne travaillera pas avec tout<br />

le monde, parce que ce n’est pas notre<br />

ambition. On ne travaille pas non plus sur<br />

un dossier potentiellement concurrent<br />

d’un projet déjà en portefeuille. Avant de<br />

nous engager, nous échangeons avec le<br />

skipper. Est-ce que le « feeling » est bon ?<br />

Le relationnel est important. Dans un deuxième<br />

temps, il faut comprendre son projet<br />

: quelle est son histoire ? Que veut-il<br />

raconter ? Quelles sont ses spécificités<br />

par rapport à d’autres ? Ce travail nous<br />

donnera les clefs pour échanger avec les<br />

partenaires. OLarge s’inscrit dans la durée<br />

avec des projets sur quatre ans. Ce<br />

qui est non négociable, c’est l’exclusivité<br />

auprès de l’agence. De même, il n’y a pas<br />

de contrat différent entre les skippers.<br />

Le même barème est appliqué à tous.<br />

OLarge s’intéresse aussi aux événements<br />

et ayants droit (la régie va notamment<br />

s’occuper du programme marketing de la<br />

classe des Ocean Fifty et de son circuit<br />

de courses, le Pro Sailing Tour, ndlr). n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

67


communiqué<br />

D.R.<br />

PEACE AND SPORT<br />

AWARDS 2021<br />

Rudy Gobert nommé « Champion de la paix<br />

de l’année » et 4 initiatives exceptionnelles<br />

de paix par le sport récompensées !<br />

Du 7 au 11 décembre 2021, les Peace and Sport Awards ont permis de mettre en<br />

lumière les meilleures pratiques de paix par le sport et de connecter les acteurs du<br />

sport pour le développement et la paix. Des programmes de terrain spécifiques à des<br />

initiatives globales, les projets en lice pour les Peace and Sport Awards ont souligné la<br />

capacité unique du sport à rassembler et à favoriser le dialogue au-delà des différences<br />

politiques, religieuses ou ethniques, en dépit du contexte sanitaire.<br />

QUATRE ORGANISATIONS<br />

RÉCOMPENSÉES POUR DES<br />

INITIATIVES DE PAIX PAR LE<br />

SPORT EXCEPTIONNELLES<br />

• L’Institut portugais du sport<br />

a remporté le prix « Institution de l’année<br />

» pour son Plan national pour<br />

l’éthique dans le sport (NPES) qui promeut<br />

les valeurs éthiques dans la pratique<br />

sportive et a bénéficié à plus de<br />

350 000 enfants au Portugal.<br />

• La Fédération internationale<br />

des Sociétés de la Croix-Rouge<br />

et du Croissant-Rouge a reçu le<br />

prix de l’ « ONG de l’année » pour son<br />

projet « Uniting through the power of<br />

football » mis en œuvre en partenariat<br />

avec Generation Amazing Qatar 20<strong>22</strong> en<br />

Argentine, au Myanmar, en Irak et en Ouganda.<br />

• La World Rafting Federation<br />

a remporté le plus grand nombre de<br />

votes sur la plateforme de vote en ligne<br />

pour le prix « April6 Initiative of the Year ».<br />

68<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


Ce Prix récompense sa campagne de<br />

sensibilisation numérique « Be white water<br />

» menée à l’occasion de la Journée<br />

internationale du sport au service du développement<br />

et de la paix.<br />

• Les animateurs de paix de<br />

l’ONG Cop Colombia International<br />

ont été récompensés par le « Prix<br />

Spécial du Jury » pour leur rôle essentiel<br />

dans la promotion de la paix à travers la<br />

pratique du football à Usme, au sud de<br />

Bogota.<br />

RUDY GOBERT, PIVOT DE<br />

L’UTAH JAZZ ET DE L’ÉQUIPE<br />

DE FRANCE, EST NOMMÉ<br />

CHAMPION DE L’ANNÉE !<br />

Avec ce prix, Rudy Gobert a été<br />

reconnu et salué pour son engagement<br />

social à travers sa<br />

fondation Rudy’s Kids. Rudy’s<br />

Kids promeut des programmes d’éducation,<br />

de loisirs, de santé et de sensibilisation<br />

communautaire et soutient des organismes<br />

de bienfaisance qui ont un impact<br />

direct sur la vie des jeunes. Par ailleurs, la<br />

fondation Rudy’s Kids apporte également<br />

son soutien au Peacemakers Project au<br />

Rwanda, mis en œuvre par l’Association<br />

Sportive des Femmes Kigali – AKWOS et<br />

dirigé par Peace and Sport.<br />

En tant que Champion de la Paix de l’année<br />

2021, Rudy Gobert rejoint le Club<br />

des Champions de la Paix. Ce Club est<br />

composé d’athlètes de haut niveau, notamment<br />

des précédents lauréats du prix<br />

Champion de la Paix de l’année, Lionel<br />

Messi, Siya Kolisi, Blaise Matuidi ou encore<br />

Khalida Popal.<br />

Joël Bouzou, Président-Fondateur de<br />

Peace and Sport, a déclaré :<br />

« Au nom de Peace and Sport, je tiens<br />

à féliciter chaleureusement Rudy Gobert<br />

pour son titre de Champion de la Paix<br />

2021 ! C’est un grand honneur de l’accueillir<br />

dans notre Club des Champions<br />

de la Paix. Ce prix récompense son engagement<br />

en faveur des droits des enfants<br />

à travers le monde ainsi que le travail de<br />

sa Fondation, Rudy’s Kids. Rudy Gobert<br />

est un basketteur exceptionnel et un véritable<br />

« role-model » En tant que tel, il<br />

peut ouvrir la voie à un monde meilleur. »<br />

Rudy Gobert, joueur de basketball de<br />

l’Utah Jazz et de l’équipe de France, a<br />

commenté :<br />

« En tant qu’athlète professionnel, les enfants<br />

vous admirent et s’inspirent de vos<br />

actions. A travers ma fondation, j’ai souhaité<br />

mener à bien des actions concrètes<br />

pour les protéger et favoriser leur autonomie.<br />

Je voulais veiller à l’amélioration de<br />

la vie des enfants et des familles dans le<br />

besoin et les aider à réaliser leurs rêves.<br />

C’est un grand plaisir d’être reconnu pour<br />

mon engagement social et je remercie<br />

chaleureusement Peace and Sport<br />

et S.A.S. Le Prince Albert II de Monaco<br />

pour ce Prix. J’espère continuer à inspirer<br />

et à soutenir les enfants défavorisés. »<br />

DES PARTENAIRES ET DES<br />

CHAMPIONS DE LA PAIX<br />

ENGAGÉS<br />

Pour mener à bien cette célébration,<br />

Peace and Sport s’est appuyée sur des<br />

partenaires privés et institutionnels qui<br />

ont confirmé leur engagement dans la<br />

D.R.<br />

A propos de<br />

Peace and Sport<br />

Fondée par Joël Bouzou en 2007 et placée<br />

sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince<br />

Albert II de Monaco, Peace and Sport est<br />

une organization neutre et indépendante<br />

basée dans la Principauté de Monaco, qui<br />

oeuvre à la promotion du sport comme outil<br />

de paix.<br />

Peace and Sport travaille sur 5 continents,<br />

dans des régions du monde affectées par<br />

la pauvreté ou l’instabilité. L’Organisation<br />

développe des partenariats entre différents<br />

types d’acteurs (monde de la paix, du sport,<br />

monde politique, acteurs institutionnels et<br />

académiques) dans le but de construire des<br />

sociétés pacifiques, inclusives et équitables<br />

et propose des solutions RSE clés en main<br />

pour les entreprises.<br />

En mai 2021, Peace and Sport a lancé<br />

le Peacemakers Project, un programme<br />

international mené en partenariat avec<br />

10 organisations de terrain sur 3<br />

continents. Dans le cadre de cette initiative<br />

mondiale, les organisations partenaires<br />

utilisent le sport comme outil de dialogue<br />

et d’inclusion sociale, en appliquant la<br />

Méthodologie Peace and Sport consacrée à<br />

la construction de la paix.<br />

création d’un monde plus sûr, plus juste<br />

et plus inclusif grâce au sport, notamment<br />

Arena Group Monaco, la Société<br />

Monégasque de Transports (SMT), Synergie<br />

Technologies, le Gouvernement<br />

de Monaco, la Mairie de Monaco, My-<br />

Coach, Kick Off Prod, Eleven Campaign,<br />

Monaco Info, Women Sports Africa et<br />

Monaco Tribune.<br />

Plusieurs Champions de la Paix, athlètes<br />

de haut niveau engagés socialement<br />

auprès de Peace and Sport, faisaient<br />

partie du Jury des Peace and<br />

Sport Awards 2021 : le médaillé d’or et<br />

d’argent d’athlétisme Mutaz Barshim ;<br />

la première capitaine de l’équipe nationale<br />

féminine de football palestinienne<br />

Honey Thaljieh ; le champion d’Europe<br />

de gymnastique Samir Aït Said ; la médaillée<br />

d’argent en athlétisme Charmaine<br />

Crooks ; la médaillée de bronze<br />

en athlétisme Muriel Hurtis et la championne<br />

du monde de karaté Laurence<br />

Fischer. Sport comme outil de dialogue<br />

et d’inclusion sociale, en appliquant la<br />

Méthodologie Peace and Sport consacrée<br />

à la construction de la paix. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

69


management<br />

Leaders by<br />

Nouvelle production dans le cadre de notre collaboration exclusive avec Bloch consulting, qui vous<br />

propose régulièrement dans les colonnes de <strong>Sponsoring</strong>.fr des portraits de leaders du sport business.<br />

Nicolas Julia :<br />

« Pour devenir un champion<br />

mondial de l’entertainment<br />

sportif il nous faut une équipe<br />

de super talents »<br />

Impossible de passer à côté de l’information. En septembre dernier, la start-up<br />

française Sorare annonce une levée de fonds record (680 M$/580 M€) pour ses<br />

vignettes numériques de joueurs de football. Sa valorisation explose à plus de<br />

4 milliards d’euros. Fondée en 2018, Sorare revendique désormais la première place<br />

des « licornes » françaises (des sociétés non cotées en Bourse valant plus d’un<br />

milliard d’euros). Cofondateur (avec Adrien Montfort) et CEO de Sorare, Nicolas<br />

Julia revient sur cette opération et les ambitions affichées par la jeune licorne qui<br />

vient de signer coup sur coup un partenariat avec la Liga et la Bundesliga.<br />

Propos recueillis par l’équipe de Bloch Consulting<br />

Votre levée de fonds<br />

record a mis Sorare sous<br />

les projecteurs. Étiez-vous<br />

préparé à cela ?<br />

Après notre Série A de 40 millions<br />

d’euros en début d’année, nous ne<br />

cherchions pas forcément à lever<br />

plus d’argent. Cette somme nous<br />

permettait de réaliser le plan de<br />

développement que nous avions<br />

à l’époque. Or, cette levée a mis un<br />

coup de projecteur sur Sorare et<br />

ses premiers résultats très positifs.<br />

De nouveaux investisseurs nous ont<br />

contacté et nous avons réalisé qu’il<br />

était possible de déployer un plan<br />

d’une ampleur bien plus grande, avec<br />

de nouveaux appuis stratégiques tel<br />

Marcelo Claure, CEO de Softbank<br />

Group International et lui-même<br />

passionné de football (il possède 3<br />

clubs dans 3 pays différents), ainsi<br />

que des experts du marché américain.<br />

« J’AI LA CHANCE D’AVOIR<br />

DES INVESTISSEURS<br />

DE PREMIER PLAN SUR<br />

LESQUELS JE PEUX<br />

M’APPUYER. »<br />

Nous avons donc décidé de saisir<br />

cette opportunité et d’accélérer.<br />

Quel a été votre parcours<br />

personnel jusqu’à la<br />

création de Sorare ?<br />

Je suis diplômée de l’emlyon où j’ai<br />

obtenu un master en management.<br />

Après une première expérience<br />

en tant que consultant pendant 4<br />

ans chez Eurogroup Consulting, je<br />

me suis lancé dans ma première<br />

aventure entrepreneuriale en fondant<br />

La Javaness, une start-up fournissant<br />

des solutions commerciales basées<br />

sur l’intelligence artificielle. Je suis<br />

ensuite devenu le vice-président<br />

des opérations pour Stratumn, une<br />

plateforme qui permet de développer<br />

des applications blockchain. J’ai<br />

occupé ce poste pendant plus de 2<br />

ans avant de fonder Sorare avec mon<br />

associé Adrien (Montfort).<br />

Votre statut de « Licorne »<br />

entraîne un nouveau regard<br />

sur votre activité. Êtes-vous<br />

accompagné pour gérer<br />

cette nouvelle attente ?<br />

Nous sommes accompagnés par<br />

des agences spécialisées au niveau<br />

de la société. À mon niveau, je n’ai<br />

pas de coach personnel mais j’ai la<br />

chance d’avoir des investisseurs de<br />

70<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

70


Nicolas Julia, CEO de Sorare<br />

D.R.<br />

premier plan tel que Peter Fenton<br />

de Benchmark, Emmanuel Seugé de<br />

Cassius Family sur lesquels je peux<br />

m’appuyer.<br />

Croissance externe,<br />

engagements sur de<br />

nouveaux partenariats<br />

avec des ayants<br />

droit, recrutement…<br />

Concrètement, à quoi va<br />

servir cette levée de fonds ?<br />

Notre vision est de construire un<br />

champion mondial de l’entertainment<br />

sportif. Les fonds levés vont<br />

nous permettre d’accélérer notre<br />

développement autour de quatre<br />

axes. Tout d’abord, signer des<br />

partenariats exclusifs avec les<br />

principales ligues de football au<br />

monde, et nous ouvrir à d’autres<br />

sports. Ensuite, recruter les meilleurs<br />

talents à travers le monde. Puis, dans<br />

le même temps, améliorer le jeu,<br />

notamment en créant une application<br />

mobile ainsi que nos premières<br />

campagnes marketing. Enfin, avoir<br />

de l’impact via plusieurs leviers : en<br />

investissant dans la communauté<br />

qui s’est construite autour de Sorare<br />

(les cartes étant des NFT, elles<br />

peuvent être utilisées dans d’autres<br />

jeux et d’autres écosystèmes) ;<br />

en promouvant la pratique du<br />

sport ; en aidant des entrepreneurs<br />

issus de milieux défavorisés et en<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

71


management<br />

Leaders by<br />

D.R.<br />

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP<br />

›<br />

« JE MANAGE<br />

DE MANIÈRE À CE QUE<br />

MES COLLABORATEURS<br />

SOIENT AUSSI<br />

PASSIONNÉS QUE MOI. »<br />

encourageant la représentation des<br />

femmes dans le sport et notamment<br />

le football féminin.<br />

Le modèle Sorare estil<br />

déclinable à d’autres<br />

sports que le football ?<br />

Oui tout à fait ! Le jeu que nous avons<br />

créé grâce à notre maîtrise technologique<br />

des NFT et de la blockchain<br />

peut être répliqué sur d’autres sports,<br />

et notamment les sports US. De nombreuses<br />

ligues nous ont contacté de<br />

par le monde afin d’étudier la possibilité<br />

d’un partenariat. Nous avons de<br />

nombreuses discussions en cours,<br />

l’idée est de lancer un nouveau sport<br />

en 20<strong>22</strong>.<br />

Quels objectifs poursuivezvous<br />

dans votre pratique<br />

managériale et qu’attendezvous<br />

en premier lieu de vos<br />

collaborateurs ?<br />

Pour réaliser notre objectif de devenir<br />

un champion mondial de l’entertainment<br />

sportif il nous faut une équipe<br />

de super talents créatifs, ambitieux et<br />

passionnés. Je manage de manière<br />

à ce que mes collaborateurs soient<br />

aussi passionnés que moi par ce que<br />

Sorare a à offrir aux amoureux du foot<br />

! Je suis très à l’écoute de mon équipe<br />

et je pense qu’on peut dire que mon<br />

style de management est plutôt participatif.<br />

J’espère parvenir à garder<br />

ce mode de fonctionnement et cette<br />

culture même avec une équipe qui<br />

passera de 45 collaborateurs à 200<br />

nouveaux talents recrutés dans les<br />

douze mois à venir !<br />

Comment gérez-vous<br />

la pression liée à vos<br />

responsabilités ? La<br />

pratique du sport a-telle<br />

une place dans votre<br />

quotidien de dirigeant ?<br />

Encore une fois, j’ai la chance d’être<br />

entourée d’une formidable équipe<br />

sur laquelle je peux m’appuyer au<br />

quotidien. Et j’ai aussi la chance de<br />

pouvoir me reposer sur ma famille. Ma<br />

femme est également entrepreneur<br />

et comprend la pression que cela<br />

peut représenter. Bien sûr, le sport<br />

reste essentiel pour garder l’équilibre.<br />

J’essaie de pratiquer du sport tous<br />

les jours, cela me fait un bien fou. Et<br />

bien sûr je joue au football dès que<br />

je le peux, nous avons notamment un<br />

terrain futsal au bureau, ou l’on peut<br />

jouer au tennis ballon. n<br />

72<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


Nominations<br />

Leaders 2 ème semestre 2021<br />

Panorama des principaux mouvements annoncés des acteurs du sport<br />

français, réalisé en collaboration avec notre partenaire Bloch consulting.<br />

MAGALI ANDRIER<br />

DG et DTN de la Fédération de<br />

Tennis de Table<br />

Ex ASPTT Fédération Omnisports .<br />

Fonctionnaire<br />

DR<br />

BERNARD FRONT<br />

Président de Courchevel Méribel<br />

2023<br />

Méribel Station – Mairie des Allues<br />

DR<br />

DR<br />

FABRICE FAVETTO BON<br />

Senior VP Paris 2024 General<br />

Manager chez On Location<br />

Ex France Galop, Ex SCO Angers<br />

BENOIT GAUSSERON<br />

Directeur JOP Paris 2024 du<br />

groupe BPCE<br />

Natixis / BPCE<br />

SARAH PITKOWSKI<br />

Directrice Communication, Culture<br />

et RP de la FF Tennis<br />

Ex RMC Sport, ex 15Love<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DOMINIQUE HERVIEU<br />

Directrice de la Culture au COJO<br />

Paris 2024<br />

Ex Maison de la Danse et Biennale<br />

de la Danse de Lyon<br />

DR<br />

MARIE-AMÉLIE LE FUR<br />

Présidente du Comité Paralympique<br />

et Sportif Français<br />

CPSF<br />

GUILLAUME LESAUVAGE<br />

Country Manager France de<br />

OneFootball<br />

Ex Monsieur White, Ex Next Media<br />

Solutions<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

JEAN-BAPTISTE ALLIOT<br />

Directeur Général du Tremplin –<br />

Paris & Co<br />

Ex UEFA<br />

CHRISTOPHE CANCE<br />

Directeur Général PUMA France<br />

Ex Directeur Commercial PUMA<br />

France<br />

FABIEN CANU<br />

Directeur de l’INSEP<br />

Ex Ministère des Sports / Cour<br />

des Comptes<br />

LISE COSIMI-BRÉANT<br />

Directrice Générale du CNOSF<br />

Ex HBS Productions<br />

DR<br />

DELPHINE GOUDCHAUX<br />

Directrice Exécutive de la Chaire ESSEC<br />

Sport<br />

Ex CMBD (consultante)<br />

DR<br />

KATY MENINI<br />

Directrice de la Communication à la FF<br />

Handball<br />

Ex FF Equitation<br />

EMILIE MONTANÉ<br />

Directrice de la Stratégie et du<br />

Développement de l’Equipe<br />

Ex FFT<br />

NATHALIE NENON-ZIMMERMANN<br />

Directrice Générale Adjointe<br />

Marketing & Revenus de l’Olympique<br />

de Marseille<br />

Ex Webedia / Only Sport & Passions<br />

JOHANNA RÉMY POLLET<br />

Director of Partnerships chez<br />

Team Vitality Ex FFT,<br />

ex Tennis Australia<br />

DR<br />

DR<br />

DR<br />

BRUNO MARTINI<br />

Président de la Ligue Nationale de Handball<br />

Ex Team Vitality<br />

AMÉLIE MAURESMO<br />

Directrice du Tournoi de Roland-Garros<br />

pour la FFT<br />

Ex consultante Prime Video<br />

ERIC SALANOUBAT<br />

Directeur Général de la FF Badminton<br />

Ex Ville de Boulogne-Billancourt<br />

NICOLAS SERRES<br />

Deputy Director Communication<br />

du PSG<br />

Ex Paris 2024<br />

ANTOINE SOPETTI<br />

Délégué Général Adjoint de<br />

Sporsora<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

73


management<br />

Lucien<br />

Boyer :<br />

« La période<br />

est porteuse<br />

pour le sport<br />

dans toutes ses<br />

dimensions »<br />

Après Le Louvre en<br />

2020 puis la Tour<br />

Eiffel en février 2021,<br />

c’est à l’Accor Arena<br />

à Paris que la Global<br />

Sports Week aura<br />

lieu cette année pour<br />

sa 3 e édition du 7 au<br />

11 mars. L’occasion<br />

d’interroger Lucien<br />

Boyer, cofondateur<br />

de la manifestation,<br />

sur l’actualité de ce<br />

forum international<br />

d’informations et<br />

d’échanges dédié au<br />

sport, placé sous le haut<br />

patronage du Président<br />

de la République, et<br />

de recueillir son avis<br />

d’expert.<br />

Propos recueillis par<br />

Emmanuel Frattali<br />

Après une première édition<br />

de la Global Sports Week<br />

en présentiel, la seconde<br />

s’est déroulée en digitale.<br />

Pour 20<strong>22</strong>, un format<br />

hybride est mis en place.<br />

Finalement, quel est le bon<br />

format d’organisation ?<br />

En 2021, ce n’était pas un format<br />

totalement en distanciel. Nous<br />

avions prévu des hubs dans différents<br />

pays. Malgré la pandémie,<br />

nous avons pu accueillir du public<br />

à Dakar, à Tokyo et à Pékin. Nous<br />

sommes toujours dans cette idée de<br />

synchroniser des lieux entre eux et<br />

de se connecter avec une audience<br />

beaucoup plus large grâce à la mise<br />

en ligne en temps réel des débats<br />

et des contenus. Nous savons nous<br />

adapter aux différentes situations.<br />

Cette année nous allons marier le<br />

meilleur des deux mondes. Le présentiel<br />

nous manque et reste, surtout<br />

dans la dynamique de l’accueil<br />

de très grands évènements sportifs<br />

dans une ville comme Paris, essentiel.<br />

Nous sommes conscients qu’il<br />

y aura encore des restrictions. Recevoir<br />

autant de leaders d’opinions,<br />

c’est une façon plus conviviale de<br />

faire découvrir à nos interlocuteurs<br />

du monde entier ce que la France<br />

prépare pour les Jeux olympiques<br />

et paralympiques de 2024. À partir<br />

de 20<strong>22</strong>, nous entrons dans la séquence<br />

post-Jeux de Tokyo, post-<br />

Jeux de Pékin. Donc ce sera vraiment<br />

la séquence de l’olympiade<br />

des Jeux à Paris. D’où l’importance<br />

74<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


« LE SPORT EST<br />

INTERCONNECTÉ ET<br />

NE PEUT PAS<br />

SE RÉSUMER AU HAUT<br />

DE LA PYRAMIDE. »<br />

de réussir à faire venir nos interlocuteurs<br />

dans la mesure des possibilités.<br />

On espère qu’à partir de 2023<br />

il y aura une plus grande facilité de<br />

voyage pour notre public.<br />

Avec le recul, que retenezvous<br />

de la dernière édition ?<br />

On a appris de la Global Sports Week<br />

2021, grâce à la force du digital, que<br />

la période de contact et de communication<br />

entre les intervenants pouvait<br />

être étendue au-delà de la durée<br />

effective de la manifestation. En réponse<br />

à cela, nous avons créé avec<br />

la Global Sports Week Factory une<br />

D.R.<br />

plateforme de partage de contenus<br />

à l’année (elle inaugurée le 6 octobre<br />

dernier par un débat en live sur le<br />

thème de « l’impact des JO de Tokyo<br />

sur la nouvelle génération – la génération<br />

Z », ndlr). Nous avons ainsi la<br />

possibilité grâce à notre expérience<br />

digitale de prolonger l’événement.<br />

Ce qui élargi son audience et rend<br />

l’événement plus interactif avec plusieurs<br />

communautés à travers la planète.<br />

Cette année, vous<br />

avez retenu comme<br />

thématique « Comment<br />

concilier croissance et<br />

responsabilité ». Pourquoi<br />

ce choix ?<br />

La période est porteuse pour le sport<br />

dans toutes ses dimensions. C’est à<br />

la fois un désir de plus en plus marqué<br />

dans la consommation et dans<br />

les modes de vie. Il y a également une<br />

prise de conscience des pouvoirs<br />

publics de la prise en compte, dans<br />

l’intérêt général, de la place du sport.<br />

Cette prise de conscience, à la fois<br />

d’un marché qui s’étend, parce qu’il<br />

y a le besoin de faire du sport, et le<br />

soutien des pouvoirs publics un peu<br />

partout dans le monde dynamisent<br />

le secteur. À l’inverse, il y a également<br />

une prise de conscience de<br />

l’impact que peut avoir toute industrie<br />

sur une problématique comme le<br />

réchauffement climatique ou sur les<br />

équilibres sociétaux. On observe une<br />

double tension : une croissance très<br />

forte et à la fois une volonté, notamment<br />

dans la conscience des plus<br />

jeunes, la fameuse génération Z et<br />

d’une façon générale les moins de<br />

30 ans, des exigences sur une croissance<br />

raisonnée. On le voit d’autant<br />

plus chez eux qu’ils pensent à leur<br />

avenir. La COP 26 à Glasgow a démontré<br />

à quel point l’inquiétude est<br />

réelle. Mais le sport n’est qu’un reflet<br />

de la société, donc le sport ne<br />

peut pas s’exempter de cet envi-<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong><br />

75


management<br />

›<br />

ronnement. On ne pas simplement<br />

dire « il y a une envie de sport, on va<br />

surconsommer » en réclamant plus<br />

de matériels, plus de moyens, plus<br />

de services, plus d’équipements,<br />

sans avoir à l’esprit l’impact négatif<br />

qu’il peut générer. La recherche d’un<br />

impact positif d’une responsabilité<br />

dans la consommation de sport est<br />

quelque chose d’essentiel si on veut<br />

aligner « business » est « purpose ».<br />

C’est le aussi le rôle de la Global<br />

Sports Week. Nous sommes là pour<br />

stimuler un écosystème et donner<br />

au sport toute sa place dans l’agenda<br />

des décideurs, mais également<br />

pour reconnaître la responsabilité<br />

de notre secteur en matière d’impact<br />

et aussi d’influence. Je trouve<br />

sur ce point significatif le positionnement<br />

et les actions menées dans<br />

la préparation des Jeux olympiques<br />

et paralympiques de Paris 2024. La<br />

démarche est extrêmement approfondie<br />

en englobant toutes les dimensions<br />

de l’organisation de l’événement.<br />

Le comité d’organisation est<br />

sur la ligne de crête en affichant sa<br />

volonté de concevoir des Jeux plus<br />

vertueux, donc plus responsables,<br />

et en même temps des Jeux tout<br />

aussi attractifs. Derrière les mots, il<br />

y a des initiatives concrètes. Choisir<br />

ce thème, c’est aussi mettre en valeur<br />

des solutions au travers de cas<br />

concrets et de projets présentés durant<br />

la Global Sports Week.<br />

Organiser une Coupe du<br />

monde de football tous<br />

les deux ans, est-ce<br />

concilier croissance et<br />

responsabilités ?<br />

« CETTE SÉQUENCE DE<br />

GRANDS ÉVÉNEMENTS<br />

SPORTIFS DONNE<br />

L’OPPORTUNITÉ À LA<br />

FRANCE DE RAYONNER À<br />

L’INTERNATIONAL. »<br />

J’attendais la question. Personnellement,<br />

je ne pense pas ce soit une<br />

bonne idée. Le rythme actuel est<br />

quelque chose d’établie. Il permet<br />

à l’ensemble des parties prenantes<br />

de s’étager. Je m’explique. Dans l’organisation<br />

actuelle chacun trouve<br />

sa place. Proposer cette accélération<br />

du calendrier me paraît plutôt<br />

céder à l’envie de croissance à<br />

tout va et sans forcément respecter<br />

cette responsabilité de l’ensemble<br />

des parties prenantes. C’est aller<br />

vers l’excès. Lorsque vous surexploiter<br />

un filon, on l’épuise sans lui<br />

laisser le temps de se regénérer. Un<br />

champion du monde tous les deux<br />

ans n’aura pas la même aura qu’il a<br />

aujourd’hui. C’est aussi vouloir ignorer<br />

qu’il y a l’Euro, qui est un pendant<br />

extrêmement puissant, et que<br />

chaque confédération a sa propre<br />

compétition continentale dans laquelle<br />

s’inscrive les équipes nationales.<br />

La Global Sports Week pourrait<br />

être éventuellement le lieu d’un<br />

échange sur le sujet. Les tenants du<br />

projet pourraient énoncer leurs objectifs<br />

et répondre aux objections.<br />

Je ne suis pas choqué qu’il y ait des<br />

initiatives. Mais elles sont plus intéressantes<br />

lorsqu’elles sont débattues<br />

que lorsqu’il y a un passage en<br />

force. On l’a vu avec l’idée de la Super<br />

League. Elle a été rejetée parce<br />

qu’il n’y pas eu de réflexion approfondie<br />

et d’analyse de l’écosystème<br />

en place. Le sport est interconnecté<br />

et ne peut pas se résumer au haut<br />

de la pyramide, sans tenir compte<br />

de la base.<br />

L’État a renouvelé son<br />

soutien à la manifestation<br />

pour plusieurs années.<br />

Pourquoi est-ce important<br />

pour vous ?<br />

Il s’agit d’être en phase avec la dynamique<br />

de la France. Nous vivons une<br />

période tout à fait exceptionnelle. La<br />

France n’a plus organisé les Jeux<br />

olympiques d’été depuis 100 ans.<br />

Avant Paris 2024, nous allons accueillir<br />

la Coupe du monde de rugby<br />

2023, mais aussi les Championnats<br />

du monde de ski alpin à Courchevel<br />

et Méribel la même année. Cette séquence<br />

de grands événements sportifs<br />

donne l’opportunité à la France<br />

de rayonner à l’international. La Global<br />

Sports Week s’inscrit dans ce<br />

schéma. Son organisation à Paris est<br />

tout à fait pertinente afin de valoriser<br />

l’offre de service des savoir-faire<br />

français auprès de notre communauté.<br />

Être sous le haut patronage<br />

du président de la République nous<br />

donne à nous organisateurs une motivation<br />

supplémentaire. n<br />

Des programmes<br />

de soutien à<br />

l’innovation<br />

En plus du Tremplin Invest<br />

Finals, plus grand événement<br />

européen mettant en lien les<br />

investisseurs et les start-up<br />

de la sport tech internationale,<br />

organisé en partenariat avec<br />

le ministère chargé des Sports<br />

et la plateforme d’innovation<br />

Le Tremplin by Paris&Co, la<br />

Global Sports Week a mis en<br />

place une deuxième programme<br />

de soutien à l’innovation. Le<br />

GSW Social Booster est mené<br />

en partenariat avec 17 Sport<br />

(première entreprise d’impact au<br />

monde dans le domaine du sport)<br />

et vise à identifier, promouvoir<br />

et soutenir des projets à impact<br />

sociétal par le sport à travers le<br />

monde.<br />

Le programme est ouvert aux<br />

ONG et aux organisations de<br />

social business qui utilisent le<br />

sport pour atteindre des buts<br />

spécifiques identifiés par les<br />

Objectifs de Développement<br />

Durable de l’ONU (Bonne santé et<br />

bien-être ; Éducation de qualité ;<br />

Égalité entre les sexes ; Mesures<br />

relatives à la lutte contre les<br />

changements climatiques).<br />

Au total, six projets menés par<br />

des ONG et des organisations<br />

de social business seront<br />

sélectionnés à travers le monde.<br />

Ces derniers auront l’opportunité<br />

de présenter leurs solutions<br />

devant les investisseurs et<br />

les leaders de l’industrie du<br />

sport et de la société pendant<br />

la Global Sports Week Paris<br />

20<strong>22</strong>. Après la Global Sports<br />

Week, les projets sélectionnés<br />

bénéficieront d’un accès gratuit à<br />

la plateforme digitale de la Global<br />

Sports Week, la GSWFactory ;<br />

d’un programme d’accélération<br />

de trois mois, mené par 17<br />

Sport, et notamment d’un soutien<br />

stratégique et structurel pour<br />

leur organisation.<br />

76<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


3 questions à<br />

Marion Rolland<br />

« Le Président du CREDIR<br />

utilisait mon histoire pour<br />

ses conférences »<br />

Le CREDIR, créé en<br />

2013 pour accueillir les<br />

entrepreneurs en difficulté,<br />

s’est depuis élargi au<br />

soutien de tous les<br />

professionnels traversant<br />

ou souhaitant éviter un<br />

épisode d’épuisement. Le<br />

fameux burnout. L’ONG<br />

se dote d’une branche<br />

sport (CREDIR Sport) dont<br />

Marion Rolland assure<br />

désormais la présidence.<br />

L’ancienne championne de<br />

ski a subi une grave blessure<br />

lors des Jeux Olympiques<br />

de Vancouver en 2010.<br />

Elle est mieux placée que<br />

personne pour évoquer le<br />

mal-être du sportif et la<br />

meilleure méthode pour<br />

rebondir. Rencontre.<br />

Propos recueillis par Kévin Carriere<br />

Championne du monde de<br />

descente en 2013, le monde<br />

entier vous connaît d’abord<br />

pour votre accident lors des<br />

Jeux olympiques de Vancouver<br />

en 2010. Pouvez-vous retracer<br />

votre parcours d’athlète ?<br />

J’ai été membre de l’équipe de France de<br />

ski pendant 17 ans. Ma carrière a été marquée<br />

par de nombreuses blessures dont<br />

deux ruptures des ligaments croisés à<br />

chaque genou. Ma blessure lors des Jeux<br />

Olympiques de Vancouver en 2010 a fait<br />

le « buzz » sur les réseaux sociaux et dans<br />

les médias. En fait mon genou a lâché à la<br />

poussée, au départ, avant même que je ne<br />

franchisse la première porte de la descente.<br />

J’ai été parfaitement prise en charge par ma<br />

fédération d’un point de vue médical, mais<br />

c’est le côté psychologique qui manque. Ce<br />

qui a été dur pour moi c’est l’aspect médiatique.<br />

Je me suis retrouvée toute seule. Les<br />

médias ont eu un traitement humoristique<br />

de ma blessure, alors que c’était difficile à<br />

vivre pour une sportive comme moi. Je me<br />

suis entrainée toute sa vie pour atteindre le<br />

haut niveau. J’avais entamé un travail avec<br />

un préparateur mental en amont des JO.<br />

Avec son soutien, j’ai commencé à surpasser<br />

ce côté psychologique en rééducation<br />

où j’étais avec d’autre sportifs blessés. Ils<br />

n’avaient certes pas vécu la même chose<br />

que moi, mais qui eux aussi se reconstruisaient<br />

physiquement. Ensuite, je suis revenue<br />

de cette blessure pour devenir championne<br />

du monde de descente en 2013<br />

avant de prendre ma retraite sportive en<br />

2015.<br />

Comment êtes-vous devenue<br />

présidente de CREDIR Sport ?<br />

En 2015, j’ai rencontré par hasard Jean-Denis<br />

Dudin, président et fondateur du CRE-<br />

DIR. J’ai appris qu’il utilisait mon histoire<br />

pour ses actions et ses conférences pour<br />

des dirigeants d’entreprise. Tout est parti<br />

de là. Ensuite, j’ai moi-même fait des interventions<br />

avec le CREDIR, que ce soit des<br />

conférences, des ateliers. Mon histoire a eu<br />

un peu de retentissement et je pense que<br />

ça peut aider des personnes dans la difficulté<br />

à trouver une source de motivation.<br />

La création de CREDIR Sport a ensuite été<br />

D.R.<br />

accélérée par les témoignages récents de<br />

grandes sportives comme Simone Biles et<br />

Naomi Osaka qui ont avoué être épuisées<br />

psychologiquement et même être en situation<br />

de burnout.<br />

Qu’est ce qui va être mis en<br />

place par le CREDIR Sport ?<br />

Notre objectif est de nous entourer d’une<br />

équipe pluridisciplinaire d’anciens athlètes<br />

et entraîneurs qui ont connu des moments<br />

compliqués comme une blessure, une situation<br />

d’épuisement avérée et qui ont trouvé<br />

des solutions pour arriver à rebondir. Le but<br />

étant comme au CREDIR que les sportifs<br />

soient accompagnés par d’autres sportifs<br />

qui ont déjà connu ce qu’ils sont en train<br />

de vivre. Le tout à travers la création d’une<br />

hotline mais aussi, comme au CREDIR, avec<br />

des ateliers, des conférences et des stages.<br />

Nous voulons également accompagner le<br />

sportif dans le post-carrière parce que la<br />

plupart sont livrés à eux-mêmes. n<br />

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77


chiffres<br />

Les articles<br />

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34 Orange se lance dans le running<br />

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37 Un Grand Prix, combien ça coûte ?<br />

38 Un crédit d’impôt dédié au sponsoring proposé à l’Assemblée<br />

39 François Gabart a trouvé<br />

40 Le FC Nantes ne s’inquiète pas pour ses sponsors<br />

LE MAGAZINE OFFICIEL DU MARKETING SPORTIF<br />

78<br />

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La géopolitique, en tant qu’étude des relations internationales, rend compte du<br />

phénomène de la mondialisation tout en analysant ses mécanismes. Pédagogique,<br />

ce livre commence par définir la géopolitique. Pratique, il propose ensuite 50<br />

fiches thématiques et documentées pour dresser un panorama des conflits, des<br />

problématiques et des tendances du monde actuel (la privatisation de la guerre,<br />

l’obsolescence des États, la fin des frontières, l’intelligence artificielle…). Il constitue<br />

une synthèse d’introduction et de référence sur le sujet.<br />

D.R.<br />

80<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>22</strong> ] - hiver 2021-20<strong>22</strong>


Dispositif<br />

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emlyon business school est un établissement privé d’Enseignement Supérieur technique reconnu par l’Etat - Janvier 20<strong>22</strong> - Toutes les marques sont déposées - *Entrepreneurs visionnaires | Crédit Photo : iStock<br />

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Bac+4, conférant Grade de Licence contrôlé par l’Etat<br />

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et flexible, visé bac+5 par le Ministère de l’Enseignement Supérieur<br />

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en ligne de niveau bac+5, titre RNCP 7, pour les managers opérationnels<br />

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Contact :<br />

Mickaël Romezy<br />

romezy@em-lyon.com | 06 07 33 78 49

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