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fr.fellowship.ca/lessor<br />
l’essor / 9<br />
Voici comment vous pouvez les aider<br />
D’abord et avant tout, veuillez prier :<br />
• Priez pour la paix en Ukraine.<br />
• Priez pour que les Ukrainiens qui le souhaitent puissent<br />
fuir leur pays en toute sécurité.<br />
• Priez pour les familles Jutras et Taylor, pour qu'elles<br />
soient fortifiées et pleines de sagesse dans leur assistance<br />
aux réfugiés.<br />
Deuxièmement, considérez la volonté du Seigneur<br />
concernant votre partenariat financier avec AIDE, afin de<br />
permettre à notre équipe en Pologne d’être les mains et les<br />
pieds de Jésus pendant cette crise. Les besoins immenses<br />
nécessiteront une intervention à plus long terme. Pour vous<br />
renseigner ou pour effectuer un don en ligne, consultez le<br />
fr.fellowship.ca/crisedesrefugiesukrainiens<br />
VOICI VIKA<br />
Notre équipe a rencontré une réfugiée nommée Vika. Elle<br />
se trouvait dans la péninsule de Crimée lors de l’invasion<br />
russe de 2014. Elle avait pu y échapper avec sa jeune fille.<br />
Huit années plus tard, à Lviv en Ukraine, elle et son mari<br />
ainsi que leur fille maintenant adolescente, se sont retrouvés<br />
dans des circonstances semblables. Elle se rappelle : À<br />
quatre heures, ce matin-là, je ne parvenais pas à dormir. Un<br />
coup d’œil à l’Internet confirmait le début de cette guerre.<br />
Les deux semaines qui ont suivi ont été très bouleversantes.<br />
Les sirènes d’alerte avertissaient les gens de se mettre à<br />
l’abri. Sa famille et elle ont trouvé refuge au sous-sol d’une<br />
église avoisinante. Dans cette église, un homme nous accueillait<br />
ainsi : “Ne paniquez pas, mais prions ensemble.” Il<br />
a commencé à prier. Ensuite, 100 ou 200 personnes ont prié<br />
avec lui pour nous donner de la vigueur… Puis, progressivement,<br />
de plus en plus de réfugiés qui provenaient des<br />
régions de l’est sont arrivés… Les magasins ont commencé<br />
à manquer de nourriture. Cette pénurie nous a permis de<br />
travailler solidairement, puisque les réfugiés avaient besoin<br />
de nourriture et de vêtements. Chaque famille a acheté des<br />
vêtements et des souliers et en a fait le partage. Je savais<br />
que Dieu seul peut accorder la véritable sécurité. Et qu’aucun<br />
pays ne peut garantir cette sécurité. Tout se passera<br />
bien selon la volonté de Dieu.<br />
La cadence des alertes s’est accélérée dans les semaines<br />
qui ont suivi. Vika se préoccupait de la santé de sa fille<br />
épileptique qui montrait des signes de stress. Elles ont dû<br />
se résoudre à se déplacer pour demeurer en sécurité. Son<br />
mari était déchiré de voir sa femme et sa fille partir, mais ils<br />
n’ont pas eu d’autre choix.<br />
Ce fut un horrible parcours en autocar vers la frontière<br />
polonaise. Vika a été malade pendant le voyage. Les cent<br />
passagers et elle, tous à bord de cet autocar se sont mis<br />
en route. Ce parcours de 80 kilomètres a pris vingt heures !<br />
Vika témoigne : C’était difficile de se retrouver pressés les<br />
uns contre les autres. Les enfants pleuraient et les chiens<br />
jappaient… toutes les femmes ont tenté de s’épauler. À un<br />
certain moment, nous avons manqué d’eau et de nourriture.<br />
Les bénévoles nous attendaient sur la route, frappant à la<br />
porte de l’autocar pour nous offrir du thé, de l’eau chaude,<br />
de la nourriture, des couches et des aliments pour bébé.<br />
Ces réfugiés ont dû faire la file pendant des heures à la frontière.<br />
Par milliers, les gens attendaient d’entrer en Pologne.<br />
Vika souligne : Je me suis presque effondrée en sortant<br />
du car. Mes jambes étaient si faibles et j’ai failli perdre<br />
conscience, comme tant d’autres. Malgré le repas chaud<br />
et l’eau qu’on lui avait offerts, ce voyage de vingt heures<br />
l’avait privée de sommeil et épuisée, ne pouvait manger.<br />
Vika et sa fille ont été accueillies pour la nuit chez<br />
Marichka, une Ukrainienne qui vit en Pologne, enceinte de<br />
neuf mois qui avait attendu à la frontière depuis 2 h 30 du<br />
matin pour offrir son aide. Vika et sa fille ont dormi le jour<br />
suivant presque en entier. Elles étaient reconnaissantes<br />
d’être arrivées saines et sauves là-bas.<br />
Le jour suivant, elles ont pu communiquer avec le pasteur<br />
de cet endroit. Elles ont été conduites au refuge de Zamość<br />
parrainé par AIDE. Le lendemain, elles ont assisté au culte<br />
de l’Église locale. C’était la première fois que je fréquentais<br />
une église en dehors de l’Ukraine. Nous étions si près<br />
et d’un même cœur. J’ai reconnu les mêmes cantiques et<br />
certaines paroles… Certains de ces chants étaient déjà si<br />
chers à mon cœur et à ma mémoire. Je loue le Seigneur pour<br />
l’universalité du corps du Christ et animé du même esprit. Je<br />
les considérais déjà comme des membres de ma famille. Je<br />
suis très reconnaissante à Dieu pour son salut.<br />
Vika ajoute : Je suis très inquiète et je me sens très coupable,<br />
parce que j’ai laissé mes parents, mon mari et mon<br />
Église. Je me sens comme une traîtresse. J’ai laissé mon<br />
mari pendant une période très difficile… L’un des bénévoles<br />
a remis une carte SIM valide en Pologne qui lui permet de<br />
communiquer avec son mari, demeuré dans son pays.